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Petits coins de paradis

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Sud <strong>de</strong> France<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

Tourisme en Languedoc-Roussillon<br />

Destination vacances<br />

<strong>Petits</strong> <strong>coins</strong> <strong>de</strong> <strong>paradis</strong><br />

Comité Régional du Tourisme<br />

Languedoc-Roussillon<br />

CS 79507<br />

F-34960 Montpellier Ce<strong>de</strong>x 2<br />

Tél. : 33 (0)4 67 200 220<br />

www.sunfrance.com<br />

Comité Régional du Tourisme Languedoc-Roussillon - Printemps 2008<br />

Littoral<br />

De la Camargue<br />

à la côte Vermeille<br />

Unesco<br />

Le Canal du Midi,<br />

Carcassonne,<br />

Le Pont du Gard,<br />

Les chemins<br />

<strong>de</strong> St Jacques…<br />

ArriEre-pays<br />

Garrigues et montagne


edito<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

Destination Prestige<br />

Luxe, calme, et volupté<br />

Puisque le pluriel sied à cette région, peuplée <strong>de</strong> châteaux et monuments prestigieux, <strong>de</strong><br />

restaurants gastronomiques, d’hôtels <strong>de</strong> caractère et <strong>de</strong> <strong>de</strong>meures <strong>de</strong> charme, il était normal<br />

que ces havres <strong>de</strong> paix et d’élégance soient regroupés sous un label d’excellence : le « Cercle<br />

Prestige ». Développé par le Comité Régional du Tourisme pour un tourisme d’exception, ce club<br />

réunit plus <strong>de</strong> 50 établissements considérés comme les fleurons du tourisme en Languedoc-<br />

Roussillon. Les <strong>de</strong>stinations sont multiples : échappée verte dans un authentique mas catalan<br />

ou cévenol, nuit mystique dans l’enceinte d’un monastère bénédictin, soirée aux chan<strong>de</strong>lles dans<br />

un château fortifié, ou découverte d’une ancienne villa romaine métamorphosée en hôtel <strong>de</strong><br />

charme. Toutes ces adresses, considérées comme <strong>de</strong>s modèles d’art <strong>de</strong> vivre et sélectionnées<br />

pour le sens <strong>de</strong> l’hospitalité <strong>de</strong> leurs hôtes, feront <strong>de</strong> vos voyages d’agrément ou d’affaires, <strong>de</strong><br />

purs moments <strong>de</strong> bonheur.<br />

Edito<br />

Dans le vaste écrin architectural et paysager <strong>de</strong> l’arc méditerranéen, le Languedoc-<br />

Roussillon conte un sud intimiste, joyeux et convivial. Aujourd’hui le viaduc <strong>de</strong> Millau,<br />

<strong>de</strong>venu le pivot d’un grand manège humain ralliant par l’A75 la plaine clermontoise à la<br />

Méditerranée, en facilite l’accès. Située à trois heures <strong>de</strong> Paris par le TGV, reliée à l’aéroport<br />

international <strong>de</strong> Montpellier, la région présente une infinie palette <strong>de</strong> territoires, <strong>de</strong><br />

traditions et <strong>de</strong> talents. Avec ses marchés colorés, son soleil domicilié, invariablement<br />

300 jours par an, sur un littoral riche <strong>de</strong> 220 Km <strong>de</strong> plages <strong>de</strong> sable fin, ses villages <strong>de</strong><br />

caractère et ses villes généreuses : on y croise, harmonieusement combiné, un patrimoine<br />

architectural classé, pour partie, site Unesco (cité fortifiée <strong>de</strong> Carcassonne, site du Pont<br />

du Gard, chemins jacquaires, Canal du Midi) et l’urbanisme novateur <strong>de</strong> Montpellier, préfecture<br />

<strong>de</strong> région et capitale culturelle du Sud. Dans l’arrière-pays, cachée au creux <strong>de</strong>s<br />

terroirs, c’est toute l’exception française qui s’exprime, celle <strong>de</strong> la viticulture à dimension<br />

humaine, <strong>de</strong> la gastronomie puisant ses inspirations dans les traditions du Sud. Un art<br />

<strong>de</strong> vivre joyeux, arc-bouté entre traditions et mo<strong>de</strong>rnité qui signe l’i<strong>de</strong>ntité d’une région<br />

logée à l’enseigne <strong>de</strong> la beauté.<br />

www.sunfrance.com/prestige<br />

01 Sud <strong>de</strong> France


sommaire<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

sommaire<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

P. 4 MEDITERRANEE…<br />

A la fois <strong>paradis</strong> <strong>de</strong>s a<strong>de</strong>ptes <strong>de</strong> nautisme, <strong>de</strong> voile, kite surf, pêche sportive, le littoral languedocien est un refuge pour les amateurs<br />

<strong>de</strong> baigna<strong>de</strong> et <strong>de</strong> farniente. En petite Camargue, le mythe gardian se perpétue au milieu <strong>de</strong>s taureaux et chevaux <strong>de</strong> Camargue. Tandis<br />

que les salins d’Aigues-Mortes accueillent la tradition, vive et colorée, <strong>de</strong>s sauniers moissonnant l’eau <strong>de</strong> mer pour en extraire le sel ;<br />

autour <strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong> Thau, mais également dans les ports nombreux que compte la côte, le ballet <strong>de</strong>s chalutiers et <strong>de</strong>s thoniers croise<br />

l’activité traditionnelle <strong>de</strong>s petits métiers <strong>de</strong> pêche. Ambiance marine <strong>de</strong> la Camargue à la côte Vermeille.<br />

P. 14 VILLES A VIVRE<br />

Quels points communs entre Men<strong>de</strong>, préfecture <strong>de</strong> la Lozère courant sur les rives du Lot, Alès qui <strong>de</strong>puis la colline <strong>de</strong> l’Ermitage<br />

embrasse les Cévennes, Carcassonne, éperonnée par sa Cité, Narbonne dominée par l’imposant palais <strong>de</strong>s Archevêques et Perpignan,<br />

décrétée « centre du mon<strong>de</strong> » par Salvador Dalí Quels atouts distinguent Nîmes la romaine, Béziers la riche héritière <strong>de</strong> la<br />

viticulture régionale, ou Montpellier, <strong>de</strong>venue en trente ans, 8 e métropole française Découverte <strong>de</strong> huit villes où il fait bon vivre, et<br />

d’une infinie palette d’i<strong>de</strong>ntités.<br />

P. 20 PATRIMOINE<br />

Fort <strong>de</strong> quatre sites inscrits au Patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco (Pont du Gard, Cité <strong>de</strong> Carcassonne, Canal du Midi, chemins <strong>de</strong> Saint<br />

Jacques <strong>de</strong> Compostelle), le Languedoc-Roussillon brille par la richesse <strong>de</strong> son patrimoine architectural. En pays audois, les forteresses<br />

cathares montent une gar<strong>de</strong> attentive sur huit siècles d’histoire. Dans les Cévennes, le Musée du Désert rappelle le rôle fédérateur du<br />

Languedoc dans l’histoire du protestantisme français. Tandis que la Via Domitia fait revivre sous nos pas la gran<strong>de</strong>ur d’une civilisation<br />

vieille <strong>de</strong> 2000 ans... Prenons la route sur les chemins qui mènent à la source <strong>de</strong>s civilisations passées.<br />

P. 32 MONTAGNE ET ARRIERE-PAYS<br />

Des plateaux <strong>de</strong> l’Aubrac aux reliefs arrondis <strong>de</strong> la Margeri<strong>de</strong> en Lozère, <strong>de</strong>s sommets enneigés du Mont Lozère et <strong>de</strong> l’Aigoual aux<br />

vallons <strong>de</strong>s basses Cévennes, <strong>de</strong>s paysages <strong>de</strong> garrigues et <strong>de</strong> montagnes du Haut-Languedoc au Minervois, ou plus à l’Ouest, en<br />

direction <strong>de</strong>s sommets pyrénéens, l’espace rural languedocien révèle <strong>de</strong>s paysages contrastés et généreux, ouverts aux activités <strong>de</strong><br />

pleine nature. A pied, à cheval, à vélo, en montgolfière, ou au fil <strong>de</strong> l’eau en canoë, rafting et canyoning, les circuits et les itinéraires<br />

sportifs ne manquent pas.<br />

CLERMOND-FERRAND<br />

Chemin<br />

<strong>de</strong><br />

Gévaudan<br />

St Jacques<br />

MENDE<br />

P. 38 ART ET PERSONNAGES CELEBRES<br />

Le Languedoc-Roussillon a toujours attiré les artistes, inspirés dans leur art par les attraits <strong>de</strong> Sète, <strong>de</strong> Banyuls sur Mer, <strong>de</strong> Collioure,<br />

<strong>de</strong> Céret… Courbet, Bazille, Matisse, Derain, Maillol, Picasso ont posé là un regard extraordinaire, faisant du Roussillon un laboratoire<br />

<strong>de</strong> la peinture mo<strong>de</strong>rne. Penseurs, musiciens, romanciers ont également apporté leur pierre à l’enrichissement du patrimoine culturel :<br />

après Rabelais, Molière, Nostradamus, Brassens… Pierre Soulages, Pierre Richard, Olivia Ruiz et une foule d’artistes contemporains<br />

continuent d’enrichir le tableau, haut en couleurs et en signatures, <strong>de</strong> ce pays d’art et d’histoire.<br />

Gorges<br />

du<br />

Tarn<br />

Mont<br />

FLORAC<br />

Cévennes<br />

Lozère<br />

ALES<br />

AVIGNON<br />

P. 44 ARTISANAT D’ART<br />

Dans bien <strong>de</strong>s villages, on peut découvrir le savoir-faire <strong>de</strong>s artisans d’art : vannerie <strong>de</strong> Vallabrègues, céramiques d’Anduze, village<br />

potier <strong>de</strong> Saint-Quentin-la-Poterie dans le Gard, tradition joaillière du grenat catalan, métiers du livre et du papier à Montolieu dans<br />

l’Au<strong>de</strong>, héritage textile également, décliné aussi bien en Cévennes autour <strong>de</strong> la soie, que dans les Pyrénées-Orientales avec les toiles<br />

catalanes. Cette <strong>de</strong>nsité artisanale exceptionnelle révèle une autre facette <strong>de</strong> la culture languedocienne, celle <strong>de</strong>s métiers d’art.<br />

MILLAU<br />

Causse<br />

du Larzac<br />

Chemin<br />

<strong>de</strong> St Jacques<br />

NIMES<br />

TGV<br />

P. 48 FETES ET TRADITIONS<br />

Le Languedoc-Roussillon a réussi à maintenir vivantes ses traditions populaires et les fêtes qui les accompagnent. Plus vivaces que<br />

jamais, elles allient légen<strong>de</strong>s, religion, folklore et convivialité en un heureux mariage <strong>de</strong>s genres : procession <strong>de</strong> la Sanch à Perpignan,<br />

danse <strong>de</strong> la Sardane en Pays Catalan, fête <strong>de</strong> l’ours dans les Pyrénées, carnaval <strong>de</strong> Limoux, tradition <strong>de</strong>s joutes languedociennes,<br />

courses camarguaises, fêtes taurines, fêtes <strong>de</strong> la transhumance… Au rythme du calendrier, l’animation court <strong>de</strong> la mer à la montagne<br />

en passant par les plaines.<br />

P. 54 GASTRONOMIE<br />

Lozère, Gard, Hérault, Au<strong>de</strong>, Pyrénées-Orientales… Les traditions culinaires se déclinent, département par département, en une<br />

multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> spécialités allant <strong>de</strong>s fromages <strong>de</strong>s hautes terres jusqu’aux coquillages et poissons du littoral. Chaque spécialité est<br />

rattachée à un territoire comme le fruit à son arbre : le Pélardon <strong>de</strong>s Cévennes, la truffe d’Uzès, les huîtres <strong>de</strong> Bouzigues, les anchois<br />

<strong>de</strong> Collioure, la Branda<strong>de</strong> <strong>de</strong> morue <strong>de</strong> Nîmes, le cassoulet... <strong>de</strong> Castelnaudary, plat « étendard» <strong>de</strong> la cuisine occitane. Découverte<br />

<strong>de</strong>s saveurs du Languedoc et du Roussillon.<br />

TOULOUSE<br />

CARCASSONNE<br />

Corbières<br />

Minervois<br />

C a n a l<br />

d u<br />

M i d i<br />

TGV<br />

NARBONNE<br />

TGV<br />

BEZIERS<br />

Via Domitia<br />

MONTPELLIER<br />

TGV<br />

M E R M E D I T E R R A N E E<br />

MARSEILLE<br />

0 km 10 20 30 km<br />

© 2006 GEOATLAS.com<br />

P. 60 VIN<br />

Impossible <strong>de</strong> ne pas trouver un vin à sa convenance dans une région réputée pour la qualité et la diversité <strong>de</strong> ses terroirs, riche<br />

d’une tradition viticole <strong>de</strong> 27 siècles, et dont le vignoble couvre 300 000 hectares. La découverte <strong>de</strong> la panoplie <strong>de</strong>s vins régionaux<br />

peut s’effectuer au caveau, auprès <strong>de</strong>s académies du vin et <strong>de</strong>s clubs d’oenotourisme, ou chez les cavistes, nombreux, qui sillonnent<br />

le département. Zoom sur les vignobles régionaux, et les meilleures adresses <strong>de</strong> dégustation.<br />

PRADES<br />

TGV<br />

PERPIGNAN<br />

ESPAGNE<br />

02 Sud <strong>de</strong> France<br />

03 Sud <strong>de</strong> France


MEDITERRANEE<br />

Littoral<br />

MEDITERRANEE<br />

Littoral<br />

Sous le soleil, le <strong>paradis</strong>…<br />

220 kilomètres d’un cordon <strong>de</strong> sable qui bor<strong>de</strong> la Méditerranée. Des plages<br />

immenses où l’on n’étale pas sa serviette sur celle du voisin. De la Camargue<br />

à la côte Vermeille, les plaisirs balnéaires sont rois. Seul écran à cette ligne<br />

<strong>de</strong> sable, Sète et son fameux Mont Saint-Clair, le volcan sur lequel s’est<br />

construit Ag<strong>de</strong> et les montagnes <strong>de</strong>s Pyrénées qui viennent dégringoler dans<br />

le bleu <strong>de</strong> la mer.<br />

Le littoral du Languedoc-Roussillon ressemble<br />

à une somptueuse caverne d’Ali Baba. Comme<br />

un théâtre antique tourné vers la Méditerranée,<br />

trois espaliers dévalent une pente attirée par la mer :<br />

la montagne, le causse et enfin la Gran<strong>de</strong> Bleue. Venant<br />

parachever ce tableau naturel, un trait <strong>de</strong> côte changeant,<br />

riche <strong>de</strong> contrastes : roselières frissonnantes en Petite<br />

Camargue, mer poissonneuse, petits ports <strong>de</strong> pêche<br />

industrieux, paysages tour à tour craquelés <strong>de</strong> soleil,<br />

gorgés d’eau. Ici, la nature a été conservée et les i<strong>de</strong>ntités<br />

locales préservées.<br />

Terre plurielle<br />

Fêtes taurines au Grau du Roi, joutes languedociennes<br />

à Sète, danse <strong>de</strong> la Sardane à Collioure, plages s’étirant<br />

<strong>de</strong> Villeneuve-lès-Maguelone à Frontignan, jusqu’aux<br />

magnifiques criques <strong>de</strong> la côte Vermeille, <strong>paradis</strong> <strong>de</strong>s<br />

plongeurs. Partout l’évi<strong>de</strong>nce s’impose : le pluriel sied<br />

au Languedoc-Roussillon.<br />

Si vous appréciez les ports <strong>de</strong> pêche typiques, vous serez<br />

servis : Le Grau du Roi, Palavas-les-Flots, Sète, Collioure,<br />

Port Vendres vous raviront.<br />

Si, à l’opposé, votre cœur bat pour les lieux plus contemporains,<br />

plus branchés, précipitez-vous à La Gran<strong>de</strong> Motte<br />

ou au Cap d’Ag<strong>de</strong>, avec le plus grand quartier naturiste,<br />

d’Europe. Soleil, natation, festivités,<br />

dégustation <strong>de</strong> fruits <strong>de</strong> mer (autour<br />

<strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong> Thau, <strong>de</strong> Salses ou <strong>de</strong><br />

Leucate), d’une bourri<strong>de</strong> à la sétoise,<br />

d’une gardiane <strong>de</strong> taureau <strong>de</strong> Camargue<br />

« Soleil, natation,<br />

festivités, fruits<br />

<strong>de</strong> mer… »<br />

ou d’anchois <strong>de</strong> Collioure ; pratique du windsurf, du kitesurf<br />

ou <strong>de</strong> la pêche sportive, farniente sous un pin parasol…<br />

le littoral déroule, sur 220 kilomètres <strong>de</strong> <strong>paradis</strong>, l’i<strong>de</strong>ntité<br />

multiple d’une région riche, joyeuse et séduisante.<br />

Vacances au bord <strong>de</strong> la Meditérranée<br />

sur www.sunfrance.com<br />

17 05 Sud <strong>de</strong> France


MEDITERRANEE Camargue MEDITERRANEE Camargue<br />

Camargue : le plat pays<br />

du Languedoc-Roussillon<br />

Imaginez… <strong>de</strong> longues étendues mêlées <strong>de</strong> terre et d’eau, <strong>de</strong>s rizières à perte <strong>de</strong><br />

vue, <strong>de</strong>s canaux qui se croisent, un soleil inondant une plaine sans fin bercée par le<br />

Mistral, royaume <strong>de</strong>s flamants roses, <strong>de</strong>s taureaux et <strong>de</strong>s chevaux <strong>de</strong> Camargue.<br />

Dans cet espace protégé, les hommes, profondément accrochés à leurs racines,<br />

ont impulsé la vie… Aujourd’hui, ce petit coin du bout du mon<strong>de</strong> continue <strong>de</strong> chanter<br />

les mystères <strong>de</strong> ses origines.<br />

Belle image que ce territoire en apparence désertique,<br />

où cohabitent en bonne intelligence l’homme<br />

et la nature sauvage… Austère en apparence, la<br />

Camargue est une zone humi<strong>de</strong>, fourmillante d’écosystèmes,<br />

où partout la vie s’installe. Depuis toujours, en ce<br />

territoire soumis à l’influence <strong>de</strong> l’eau - celle du fleuve,<br />

celle <strong>de</strong> la mer -, l’homme a cherché à canaliser les eaux<br />

tumultueuses du <strong>de</strong>lta du Rhône. La lutte engagée contre<br />

l’action permanente du vent, dévoreur <strong>de</strong> paysage, imposa<br />

également la plantation <strong>de</strong> ri<strong>de</strong>aux d’arbres extrêmement<br />

résistants, <strong>de</strong> coupe-vents en roseaux assemblés ou <strong>de</strong> systèmes<br />

plus compliqués comme la formation <strong>de</strong> dunes.<br />

Secrète<br />

De cette lutte incessante entre la mer et la terre, est né<br />

un pays difficile d’accès. Secret même : la Camargue ne<br />

peut se découvrir sans laisser-passer. La clef qui en ouvre<br />

les portes, certains la possè<strong>de</strong>nt. Manadiers*, sauniers*,<br />

pêcheurs, agriculteurs, naturalistes, biologistes défient les<br />

saisons et défen<strong>de</strong>nt chacun leur petit coin <strong>de</strong> <strong>paradis</strong>. Plus<br />

particulièrement en Petite Camargue, territoire <strong>de</strong> plus<br />

<strong>de</strong> 20 000 ha compris entre le Petit<br />

« Le mythe camarguais<br />

avec ses gardians<br />

et ses manadiers,<br />

se célèbre dans<br />

toute sa gran<strong>de</strong>ur. »<br />

Rhône et Le Grau du Roi, au sein <strong>de</strong><br />

ce que l’on appelle la plaine d’Aigues-<br />

Mortes : là, le mythe camarguais avec<br />

ses gardians* et ses manadiers*, se<br />

célèbre dans toute sa gran<strong>de</strong>ur.<br />

Mais attention ! Pour le voyageur impatient<br />

en quête <strong>de</strong> photos vite prises,<br />

les activités humaines, mais aussi la flore et la faune du<br />

<strong>de</strong>lta, s’approchent et « s’apprivoisent » dans le silence<br />

et la patience. Quel bonheur alors que <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong>s<br />

manadiers à cheval, un tri<strong>de</strong>nt* à la main, ramenant les<br />

taureaux le soir, ou le spectacle <strong>de</strong>s flamants roses, <strong>de</strong>s<br />

poules d’eau et <strong>de</strong>s sternes, éternels occupants <strong>de</strong> ce<br />

royaume mi-marin, mi-terrestre.<br />

Les Trois Mousquetaires<br />

Ils sont quatre comme les Trois Mousquetaires : les <strong>de</strong>ux frères, Pierre et Laurent Bessac,<br />

l’oncle Jacques Blatière et le gardian, Christophe Merle. Ils vivent une histoire comme on les aime<br />

en Camargue. Une histoire qui ne date pas d’aujourd’hui. En 1921, l’arrière-grand-père <strong>de</strong> la tribu<br />

déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> créer au Mas <strong>de</strong>s Iscles à Vauvert, une mana<strong>de</strong> <strong>de</strong> taureaux.<br />

De père en fils, <strong>de</strong> beau-frère en neveu, la mana<strong>de</strong> Bessac-Blatière<br />

est en train <strong>de</strong> traverser le siècle avec, à son palmarès, six Bious<br />

d’or*, prestigieux trophée <strong>de</strong>s courses camarguaises, qui vient<br />

chaque année récompenser le meilleur taureau <strong>de</strong> Camargue<br />

(cocardier*) <strong>de</strong> la saison. Autant dire que la mana<strong>de</strong> Bessac-<br />

Blatière s’est fait une spécialité <strong>de</strong> ces taureaux, distingués<br />

pour leur fougue, leur bravoure, et la beauté du spectacle qu’ils<br />

procurent. Il y eut en 1955 le célèbre Gandar, puis Vergezois II<br />

en 1961, Vergezois III en 1970, Dur en 1973, Ringo en 1978 et<br />

Mourven en 1995. Aujourd’hui, Pierre Bessac avoue une petite<br />

faiblesse pour Kabyle, un taureau <strong>de</strong> 12 ans qui ne s’en laisse<br />

pas compter. Avec les 330 têtes <strong>de</strong> leur cheptel, les frères Bessac<br />

et l’oncle Blatière continuent <strong>de</strong> vouer la même passion à leurs<br />

taureaux, heureux <strong>de</strong> cette vie ru<strong>de</strong> <strong>de</strong> travail. « Quand on naît<br />

dans une mana<strong>de</strong>, quand on commence à monter à cheval très<br />

tôt, on prend vite la passion. On ne peut pas l’éviter… »<br />

* Bious d’or : récompense annuellement décernée par un jury au meilleur cocardier <strong>de</strong> la saison.<br />

* Cocardier : taureau Camarguais qui a fait preuve, lors <strong>de</strong>s courses, <strong>de</strong> bravoure en piste.<br />

* Gardian : gardien <strong>de</strong> troupeaux <strong>de</strong> chevaux ou <strong>de</strong> taureaux <strong>de</strong> Camargue.<br />

* Manadier : éleveur <strong>de</strong> chevaux <strong>de</strong> Camargue.<br />

* Tri<strong>de</strong>nt : manche terminé par trois <strong>de</strong>nts en fer permettant <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r les taureaux.<br />

* Saunier : ouvrier qui extrait le sel <strong>de</strong>s marais salants.<br />

Roseaux <strong>de</strong> <strong>paradis</strong><br />

Autour <strong>de</strong> l’étang du Scamandre à Gallician dans le Gard, s’étend la plus gran<strong>de</strong> roselière<br />

d’Europe. Les roseaux à perte <strong>de</strong> vue y forment, sur 3 000 hectares, un royaume pour <strong>de</strong><br />

nombreuses espèces. Depuis qu’en 1993 le Syndicat mixte pour la protection et la gestion <strong>de</strong><br />

la Camargue gardoise a décidé <strong>de</strong> conserver cette fantastique « arche <strong>de</strong> Noé » en espace<br />

protégé, canards, hérons cendrés, passereaux, putois étoilés font la joie <strong>de</strong>s badauds. Mais<br />

ce lieu magique doit aussi sa magie à la persistance <strong>de</strong>s activités traditionnelles <strong>de</strong><br />

l’homme : la plus emblématique étant la sagne, c’est-à-dire l’exploitation du roseau utilisé<br />

pour la couverture <strong>de</strong>s toitures <strong>de</strong>s cabanes <strong>de</strong> gardians.<br />

06 Sud <strong>de</strong> France<br />

Roselière la Scamandre<br />

Tél. : 04 66 73 52 05


MEDITERRANEE<br />

Pêche<br />

MEDITERRANEE<br />

Pêche<br />

La pêche au gros<br />

et « les petits métiers »<br />

220 kilomètres <strong>de</strong> côtes, plus <strong>de</strong> 4 000 professionnels <strong>de</strong> la mer, marins-pêcheurs et<br />

conchyliculteurs, une production annuelle <strong>de</strong> 50 000 tonnes… le Languedoc-Roussillon,<br />

véritable porte ouverte sur la Méditerranée, se caractérise par l’authenticité <strong>de</strong> ses<br />

ports <strong>de</strong> pêche et la richesse <strong>de</strong> ses eaux. Autour <strong>de</strong> ses quatre ports d’importance<br />

(Sète, Le Grau du Roi, Port la Nouvelle et Port Vendres), la ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s chalutiers et<br />

<strong>de</strong>s thoniers croise la foule agitée <strong>de</strong>s producteurs locaux, communément nommés<br />

« les petits métiers ».<br />

HuItres <strong>de</strong> mer, santE <strong>de</strong> fer<br />

Natif <strong>de</strong> Sète, installé <strong>de</strong>puis 1968 à Bouzigues, Jean-Pierre<br />

Molina fait partie <strong>de</strong> ces conchyliculteurs figurant sur la liste<br />

<strong>de</strong>s « petits métiers ». Il a vécu tous les changements <strong>de</strong> l’étang<br />

<strong>de</strong> Thau. Situé sur l’une <strong>de</strong>s plus gran<strong>de</strong>s lagunes d’Europe<br />

– 7 500 hectares -, la mer intérieure que constitue cet étang<br />

blotti au creux du golfe du Lion, a vu passer sa population <strong>de</strong><br />

conchyliculteurs et <strong>de</strong> pêcheurs <strong>de</strong> 300 à 800. La production<br />

aussi s’est envolée, avec 2440 « tables » pour 14 000 à 16 000<br />

tonnes d’huîtres par an et 6 000 tonnes <strong>de</strong> moules.<br />

Que du bonheur !<br />

De son métier, Jean-Pierre Molina considère qu’il n’apporte que « du bonheur. On<br />

est au grand air toute la journée et même si la profession est difficile, elle a un<br />

charme fou ». Autorisé à travailler du lever au coucher du soleil, le rythme <strong>de</strong> vie<br />

du conchyliculteur varie selon les saisons, avec <strong>de</strong>s améliorations. « Le métier<br />

a beaucoup progressé, nous nous sommes dotés <strong>de</strong> bateaux et <strong>de</strong> moteurs plus<br />

puissants, les structures sont plus adaptées. Nous sommes aujourd’hui <strong>de</strong> vrais<br />

paysans <strong>de</strong> la mer. » Heureux comme une huître dans l’eau, Jean-Pierre Molina<br />

espère bien que sa secon<strong>de</strong> fille, Jeanne, reprendra le flambeau. A 17 ans, elle<br />

manifeste déjà un intérêt croissant pour le métier.<br />

Sète dans l’Hérault, Le Grau du Roi dans le Gard,<br />

Port la Nouvelle dans l’Au<strong>de</strong> et Port Vendres dans<br />

les Pyrénées-Orientales. Quatre départements<br />

placés aux premières loges <strong>de</strong>s métiers <strong>de</strong> la mer, quatre<br />

villes construites autour <strong>de</strong> leurs ports authentiques.<br />

Sur les 259 métiers exploitant, sur le littoral languedocien,<br />

les ressources naturelles <strong>de</strong> la mer, tous cultivent,<br />

comme une seule et même culture, l’art <strong>de</strong> la pêche.<br />

A Sète, premier port <strong>de</strong> pêche en Méditerranée, le volume<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> la mer débarqués en criée impressionne<br />

(42 % <strong>de</strong> la production régionale et 20 % <strong>de</strong> la production<br />

méditerranéenne française), la flottille est mo<strong>de</strong>rne et<br />

ultra équipée.<br />

Sardines, maquereaux ou thons<br />

Dès trois heures du matin, les chalutiers et thoniers<br />

prennent la route du large pour rentrer au port en milieu<br />

d’après-midi, le pont chargé <strong>de</strong> poissons bleus (sardines<br />

et maquereaux), <strong>de</strong> soles, merlans, lottes, anchois, thons.<br />

Le ballet <strong>de</strong>s chalutiers revenant au port est à lui seul un<br />

spectacle.<br />

Une myria<strong>de</strong> <strong>de</strong> petits métiers<br />

A l’opposé <strong>de</strong> cette pêche au gros, co-existe une myria<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> petits métiers nés dès le Moyen Age. D’Aigues-Mortes<br />

au littoral audois, la pléia<strong>de</strong> d’étangs bordant le littoral<br />

a engendré une activité qui représente 80 % <strong>de</strong> la flotte<br />

<strong>de</strong> pêche méditerranéenne. La liste est infinie <strong>de</strong>s engins,<br />

antiques, et <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> pêche utilisées par ceux<br />

qu’on nomme les « petits métiers » : arsellière, palangre,<br />

trémail, verveux… Selon<br />

« Dès trois heures<br />

du matin, les chalutiers<br />

et thoniers prennent<br />

la route du large… »<br />

leur fonction, ils permettent<br />

<strong>de</strong> pêcher le loup<br />

(bar <strong>de</strong> l’Atlantique), les<br />

coquillages, la palour<strong>de</strong>, la<br />

clovisse, l’anguille, le sars,<br />

la daura<strong>de</strong> ou la sole. Autre<br />

produit venu directement <strong>de</strong>s étangs, la conchyliculture.<br />

L’étang <strong>de</strong> Thau, qui longe la colline <strong>de</strong> Sète, est un gros<br />

producteur <strong>de</strong> moules, d’huîtres plates et d’huîtres creuses<br />

; alors que ces <strong>de</strong>rnières ont atteint leurs lettres <strong>de</strong><br />

noblesse, les huîtres <strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong> Salses-Leucate, moins<br />

connues mais tout aussi fameuses, ont également leurs<br />

a<strong>de</strong>ptes.<br />

Les Salins d’Aigues-Mortes<br />

Sur la route du Grau du Roi, en Camargue gardoise, le sel marin<br />

<strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s Salins du Midi s’étend en dunes étincelantes :<br />

hautes <strong>de</strong> 20 mètres, longues <strong>de</strong> 400, on jurerait <strong>de</strong> la neige,<br />

si ce n’étaient les 35°C à l’ombre qui règnent les mois d’été sur<br />

ce territoire <strong>de</strong> 10 800 ha. Les Salins du Midi comptent parmi<br />

les plus anciens <strong>de</strong> la Méditerranée et exploitent chaque année<br />

500 000 tonnes <strong>de</strong> sel. Un sel très largement présent dans ces<br />

sols argileux, parsemés d’étangs, soumis à une faible pluviométrie<br />

et subissant une évaporation intense, qui forme le visage<br />

particulier <strong>de</strong> la Camargue. Entre mars et septembre, on peut<br />

assister à la récolte du sel par les sauniers*, agriculteurs<br />

<strong>de</strong> la mer ou sillonner le long <strong>de</strong>s surfaces évaporatoires<br />

formant un patchwork liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> couleur rouge. Il est possible<br />

<strong>de</strong> visiter les Salins du Midi toute l’année (sauf en novembre,<br />

décembre, janvier, février, mars) à partir d’un petit train qui fait<br />

le tour <strong>de</strong> l’exploitation.<br />

08 Sud <strong>de</strong> France<br />

Tél. : 04 66 73 40 24<br />

www.salins.com


MEDITERRANEE Nautisme MEDITERRANEE Nautisme<br />

Le Nautisme, roi du littoral<br />

Les 220 kilomètres <strong>de</strong> côte attirent chaque année la majorité <strong>de</strong>s 15 millions <strong>de</strong> visiteurs<br />

désireux <strong>de</strong> découvrir le Languedoc-Roussillon et la Gran<strong>de</strong> Bleue. Selon la chanson :<br />

« Il y a le ciel, le soleil et la mer… ». Les plages douces viennent finir en criques<br />

rocheuses sur la côte Vermeille. Le sable fin fait le bonheur <strong>de</strong>s familles et invite<br />

au farniente.<br />

A<br />

la fin du XIX e siècle, les anciens villages <strong>de</strong> pêcheurs<br />

<strong>de</strong> la région ont accueilli la tradition balnéaire.<br />

A l’approche <strong>de</strong>s années 70, huit « stations nouvelles<br />

» sont fondées : Port Camargue, La Gran<strong>de</strong> Motte,<br />

Le Cap d’Ag<strong>de</strong>, Port Leucate, Port Barcarès, Canet en<br />

Roussillon, Banyuls sur Mer et Saint-Cyprien. Elles<br />

<strong>de</strong>viennent rapi<strong>de</strong>ment le fer <strong>de</strong> lance d’un vaste réseau<br />

plaisancier (près <strong>de</strong> 30 ports, 28 000 anneaux) et offrent une<br />

source d’animation continue : restaurants, avitaillement,<br />

régates, salons nautiques, fête du nautisme au mois <strong>de</strong><br />

mai… tandis que musées, casinos et manifestations font<br />

briller le quotidien <strong>de</strong>s vacances. On y vit bien.<br />

Naturel et durable<br />

Le Pavillon Bleu flotte sur 68 plages, 18 communes et<br />

dans 15 ports <strong>de</strong> plaisance : un record français ! Dans ce<br />

coin <strong>de</strong> <strong>paradis</strong>, doté <strong>de</strong> 12 sites protégés dont la réserve<br />

naturelle marine <strong>de</strong> Cerbère-Banyuls, 60% du rivage est<br />

resté naturel et fait l’objet <strong>de</strong> toutes les attentions. On<br />

peut, au printemps ou en été, parcourir cette nature à<br />

bicyclette via le littoral <strong>de</strong> l’Hérault ou, sur 30 km dans les<br />

Pyrénées-Orientales, via la voie verte Vélittoral qui <strong>de</strong>vrait<br />

prochainement relier Le Barcarès à Argelès-sur-Mer.<br />

A chacun son tempo<br />

Flâner sur la plage ou rendre ses vacances profitables, chacun choisit selon ses affinités.<br />

Sur mer, sur terre ou carrément sous l’eau, les options se disputent la ve<strong>de</strong>tte.<br />

Du vent, une côte sans écueil, et voilà <strong>de</strong> quoi régaler les<br />

amateurs <strong>de</strong> sensations fortes : motonautisme, ski nautique,<br />

pêche, promena<strong>de</strong>s en mer… 50 clubs <strong>de</strong> voile, dont une vingtaine<br />

possédant le label École Française <strong>de</strong> Voile, recensent<br />

10 000 stagiaires et 3 000 embarcations. Grand oiseau marin,<br />

le catamaran file au vent, offrant un plaisir immédiat et<br />

révélant son caractère impétueux aux plus audacieux qui<br />

rejoindront les flots. La planche à voile aussi flirte avec la<br />

vitesse. Ren<strong>de</strong>z-vous en avril au Mondial du Vent sur la plage<br />

<strong>de</strong> La Franqui à Leucate.<br />

Vous y verrez aussi les surprenants kite-surfs, suspendus<br />

entre ciel et mer, valsant entre Mistral et Tramontane. Point<br />

n’est besoin d’être spécialiste pour abor<strong>de</strong>r cette discipline <strong>de</strong><br />

vol libre enseignée dans 23 écoles régionales et accessible à<br />

tous grâce aux <strong>de</strong>rnières innovations qui ren<strong>de</strong>nt la conduite<br />

moins périlleuse. La région propose une quinzaine <strong>de</strong> spots<br />

pour la pratique <strong>de</strong> ces sports : à Leucate-La Franqui (spot du<br />

Mondial du Vent, zone <strong>de</strong> kite sécurisée), à Marseillan, à Gruissan<br />

(spot sur plan d’eau intérieur), à La Pointe <strong>de</strong> l’Espiguette, à La<br />

Gran<strong>de</strong> Motte ou encore à Port Camargue.<br />

Les amoureux <strong>de</strong> nature plongeront à la découverte <strong>de</strong>s<br />

splendi<strong>de</strong>s et fragiles fonds marins <strong>de</strong> la région. Véritable<br />

réservoir naturel du Rhône pour la faune, la vie s ‘y cache sous<br />

la moindre roche, entre 8 et 20 m <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> La Gran<strong>de</strong><br />

Motte au Cap d’Ag<strong>de</strong> (épaves <strong>de</strong> 30 à 60 m), puis à Leucate, au<br />

Barcarès ou au départ d’Argelès sur Mer. Pour que la fascination<br />

opère, outre les 107 associations <strong>de</strong> plongée sous-marine <strong>de</strong> la<br />

région, 20 structures proposent <strong>de</strong>s formations aux différents<br />

niveaux <strong>de</strong> plongée : baptême, niveau 1, 2, 3.<br />

Envie <strong>de</strong> bien-être Les centres <strong>de</strong> thalassothérapie ou <strong>de</strong><br />

balnéothérapie se plaisent <strong>de</strong> plus en plus côté Méditerranée :<br />

au Grau du Roi, à Port Camargue, à La Gran<strong>de</strong> Motte, à Canet-en-<br />

Roussillon et à Banyuls-sur-Mer, les propriétés thérapeutiques<br />

<strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> mer, <strong>de</strong>s algues, <strong>de</strong>s boues marines alliées à un<br />

véritable savoir-faire, offrent une nouvelle dimension <strong>de</strong> bien-être<br />

aux visiteurs. Relaxation, minceur, ou simple remise en forme…<br />

Tous les bienfaits du milieu marin sont proposés sous forme<br />

<strong>de</strong> cure, <strong>de</strong> massage, <strong>de</strong> hammam : une bonne conclusion à<br />

un séjour détente.<br />

Pour toute information concernant les sports nautiques, consultez le site www.sunfrance.com<br />

Établissements <strong>de</strong> Thalassothérapie :<br />

• Thalassa Mercure à Port Camargue - Tél. : 04 66 73 60 60 - www.accorthalassa.com<br />

• Thalacap Languedoc au Cap d’Ag<strong>de</strong> - Tél. : 04 67 26 14 80 - www.thalacap.fr<br />

• Thalacap Catalogne à Banyuls-sur-Mer - Tél. : 04 68 98 36 66<br />

• Thalasso Méditerranée à La Gran<strong>de</strong> Motte - Tél. : 04 67 29 13 13 - www.thalasso-gran<strong>de</strong>motte.com<br />

• Thalassol à Port Barcarès - Tél. : 04 68 86 30 90 - www.thalassol.com 11 Sud <strong>de</strong> France


MEDITERRANEE Cita<strong>de</strong>lles MEDITERRANEE Cita<strong>de</strong>lles<br />

Au bord <strong>de</strong> mer, les villes…<br />

Le long du golfe du Lion, les cités du bord <strong>de</strong> mer ont été fondées en <strong>de</strong>s points<br />

stratégiques : un grau, un mont, un piton ou une crique aux abords abrupts. Découvrons<br />

la personnalité et la beauté naturelle <strong>de</strong> ces villes sentinelles <strong>de</strong> l’Histoire.<br />

Le Grau du Roi,<br />

avant-poste royal<br />

Le Grau, autrement dit le chenal, ouvre un passage<br />

<strong>de</strong> la mer vers le port asséché d’Aigues-Mortes,<br />

cita<strong>de</strong>lle fortifiée située à 8 Km et bâtie par Saint<br />

Louis au XIII e siècle. A l’embouchure, tous les regards<br />

prennent la même direction. Le pont tournant cè<strong>de</strong> l’accès<br />

au canal. Les chalutiers sont <strong>de</strong> retour après une journée<br />

<strong>de</strong> pêche. Le Grau du Roi porte là ses origines et la clef<br />

<strong>de</strong> son atmosphère populaire. Tout autour, les maisons <strong>de</strong><br />

maîtres et l’animation <strong>de</strong>s boutiques et <strong>de</strong>s restaurants,<br />

rappellent sa vocation secon<strong>de</strong> : la villégiature balnéaire.<br />

Car Le Grau du Roi, c’est aussi le plus grand port <strong>de</strong> plaisance<br />

d’Europe, Port Camargue et sa <strong>de</strong>ntelle verdoyante<br />

<strong>de</strong> marinas. Ici, la mer est reine, bordée par le sable fin<br />

ondulant sur <strong>de</strong>s kilomètres, comme sur la plage <strong>de</strong> l’Espiguette.<br />

Quelques pas plus loin, la nature protégée souffle<br />

sa beauté. Etangs et marais salants éten<strong>de</strong>nt un parfum<br />

<strong>de</strong> Camargue parcourue <strong>de</strong> chevaux et <strong>de</strong> taureaux.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme du Grau du Roi :<br />

Tél. : 04 66 51 67 70 - www.vacances-en-camargue.com<br />

SEte, à fleur d’eau<br />

L’ accès à la mer vaut bien tous les défis. Alors, en vertu<br />

d’une porte sur la Méditerranée, posée sur le fil entre le<br />

grand large et l’étang <strong>de</strong> Thau, Sète a poussé sur les pentes<br />

du mont Saint-Clair. L’ancien repaire <strong>de</strong> pirates et <strong>de</strong> navigateurs,<br />

<strong>de</strong>venu cité populaire, s’enrichit au XVIII e siècle<br />

d’une nouvelle ra<strong>de</strong> royale. Depuis lors, la petite Venise<br />

du Languedoc fête son avènement, tous les ans autour <strong>de</strong><br />

ses quais à l’occasion <strong>de</strong>s fameuses joutes nautiques, où<br />

s’illustre parfaitement le caractère impétueux et festif du<br />

sud. Toute l’année, Sète se nourrit du<br />

brassage culturel incessant dû à son<br />

port. Alors que, sur les quais bordés<br />

<strong>de</strong> faça<strong>de</strong>s colorées, les badauds<br />

dégustent macarona<strong>de</strong>s, tielles ou<br />

quelques autres spécialités sétoises,<br />

le ballet quotidien <strong>de</strong>s chalutiers<br />

escortés par les mouettes anime le<br />

port. Plus loin, l’âme <strong>de</strong>s quartiers<br />

typiques, teintée <strong>de</strong>s origines italiennes <strong>de</strong> la cité, vibre<br />

comme à la Pointe Courte. L’exubérance et l’art sont aussi<br />

<strong>de</strong> la fête dans l’île singulière : Paul Valéry y est né, Brassens<br />

l’a chantée, Agnès Varda l’a filmée et le créateur-<strong>de</strong>signer<br />

François Liguori, dit Pescatore, en sculpte aujourd’hui le<br />

dynamisme… Tandis que Sète, <strong>de</strong>uxième port <strong>de</strong> pêche<br />

français, allonge sa corniche vers les plages du Lido.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Sète :<br />

Tél. : 04 67 74 71 71 - www.ot-sete.fr<br />

« Toute l’année,<br />

Sète se nourrit<br />

du brassage<br />

culturel<br />

incessant dû<br />

à son port. »<br />

Collioure,<br />

perle <strong>de</strong> la Côte Vermeille<br />

Au creux d’une crique enchâssée dans la roche, l’ancien<br />

phare-clocher rond <strong>de</strong> l’église Notre-Dame-<strong>de</strong>s-Anges<br />

est au ren<strong>de</strong>z-vous. Collioure occupe un poste stratégique<br />

<strong>de</strong>puis l’Antiquité. Son château royal atteste du faste qu’elle<br />

a connu en tant que rési<strong>de</strong>nce d’été <strong>de</strong>s rois <strong>de</strong> Majorque.<br />

Mais son allure actuelle a été façonnée par Vauban à la fin<br />

du XVII e siècle : en artiste <strong>de</strong> la fortification militaire, il a<br />

façonné la ville en l’entourant <strong>de</strong> puissants remparts. La<br />

ville n’a-t-elle pas su se glisser sous le pinceau <strong>de</strong>s plus<br />

illustres artistes du XX e siècle Le fauvisme <strong>de</strong> Matisse et<br />

Derain en a fait la gloire. Les plages intimes ont <strong>de</strong> quoi<br />

séduire. Pourtant, c’est en sillonnant à pied les ruelles<br />

environnantes, entre <strong>de</strong>s faça<strong>de</strong>s bigarrées toutes en hauteur,<br />

que le charme opère. Finalement, la pente gui<strong>de</strong> les<br />

pas jusqu’à une bonne adresse. En dégustant les anchois,<br />

baigné par l’ambiance catalane, on comprend alors pourquoi<br />

une aussi petite ville porte la marque <strong>de</strong>s grands.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Collioure :<br />

Tél. : 04 68 82 15 47 - www.collioure.com<br />

Gruissan : une architecture singuliEre<br />

Parmi les cita<strong>de</strong>lles du bord <strong>de</strong> mer, Gruissan étonne. Au<br />

beau milieu d’étendues lagunaires, elle se hisse jusqu’au<br />

sommet d’une proéminence rocheuse. A 35 mètres au-<strong>de</strong>ssus<br />

du niveau <strong>de</strong> la mer, au X e siècle, la forteresse et sa tour plus<br />

tardive, veillent sur les dangers pouvant menacer Narbonne<br />

et ses environs. L’appellation locale <strong>de</strong> Barberousse ne relève<br />

d’aucun fait précis ; mais, on comprend bien que le golfe du<br />

Lion n’apportait pas que <strong>de</strong> bonnes fréquentations. Une saveur<br />

<strong>de</strong> piraterie aura flotté jusqu’à s’accrocher aux pierres d’ici. Une<br />

forme <strong>de</strong> conjuration Peu à peu, le village à ses pieds s’est<br />

implanté. D’abord sur le versant sud, puis… en s’approchant,<br />

quelque chose intrigue, une sensation <strong>de</strong> tourner en rond <br />

Les maisons du bourg médiéval s’enroulent, les unes contre<br />

les autres, en cercles concentriques autour <strong>de</strong>s vestiges du<br />

château ! Ce phénomène urbanistique est frappant vu du ciel.<br />

D’ailleurs, un réseau <strong>de</strong> villages labellisés « Circula<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’an<br />

1000 » a vu le jour dans la région. Rien que dans l’Au<strong>de</strong>, une<br />

quinzaine <strong>de</strong> communes a été recensée, apparemment édifiée<br />

sur ce mo<strong>de</strong>. Une autre particularité s’associe au nom <strong>de</strong> Gruissan<br />

: la fameuse plage aux chalets sur pilotis, immortalisée<br />

dans le film <strong>de</strong> Jean-Jacques Beinex « 37,2°C le matin ».<br />

Abris <strong>de</strong> pêcheurs - dont les archives du XVI e siècle attestent<br />

déjà la présence - à la fin du XIX e siècle, ils hébergeront les<br />

Carcassonnais et les Narbonnais désireux « d’aller aux bains ».<br />

Après-guerre, dans leur version mo<strong>de</strong>rnisée – bien que sans eau<br />

courante, ni électricité avant la fin <strong>de</strong>s années soixante-dix - ils<br />

<strong>de</strong>viendront très en vogue.<br />

12 Sud <strong>de</strong> France<br />

Office Municipal <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Gruissan :<br />

Tél. : 04 68 49 09 00 - www.gruissan-mediterranee.com


ART DE VIVRE<br />

Villes<br />

ART DE VIVRE<br />

Villes<br />

Villes à vivre<br />

Une région, cinq départements (la Lozère, le Gard, l’Hérault, l’Au<strong>de</strong> et les Pyrénées-<br />

Orientales) et <strong>de</strong>s villes où il fait bon vivre. Au long <strong>de</strong>s pages qui suivent, vous<br />

découvrirez tous les ingrédients du bonheur et <strong>de</strong> la diversité… Quels points<br />

communs en effet entre Men<strong>de</strong>, préfecture <strong>de</strong> la Lozère courant sur les rives du Lot,<br />

Alès qui <strong>de</strong>puis la colline <strong>de</strong> l’Ermitage embrasse les Cévennes, Carcassonne,<br />

éperonnée par sa Cité, Narbonne, dominée par l’imposant palais <strong>de</strong>s Archevêques<br />

et Perpignan, décrétée « centre du mon<strong>de</strong> » par Salvador Dalí Quels atouts particuliers<br />

peuvent faire valoir Nîmes la romaine, Béziers la riche héritière <strong>de</strong> la viticulture<br />

régionale, ou Montpellier, <strong>de</strong>venue en trente ans, 8 e métropole française <br />

Éclairées <strong>de</strong>s traditions du Sud, les villes du Languedoc-Roussillon sont vives,<br />

accueillantes, étonnantes dans leurs contradictions, riches <strong>de</strong> leurs traditions<br />

et <strong>de</strong> leur patrimoine. Une infinie palette d’i<strong>de</strong>ntités à découvrir.<br />

Montpellier<br />

la rayonnante<br />

Ville <strong>de</strong> tradition universitaire et <strong>de</strong> sociétés savantes,<br />

réputée pour son tourisme d’affaires développé <strong>de</strong>puis<br />

une quinzaine d’années autour d’un palais <strong>de</strong>s<br />

congrès placé au 1 er rang français en terme <strong>de</strong> fréquentation<br />

annuelle, Montpellier a toujours été un carrefour<br />

d’échanges culturels, scientifiques et artistiques. Située à<br />

proximité <strong>de</strong> l’aéroport international et à 3 heures <strong>de</strong> Paris<br />

par le TGV, la fière languedocienne continue <strong>de</strong> perpétuer<br />

cette tradition. L’ancienne bourga<strong>de</strong>, fondée au V e siècle<br />

sur une zone <strong>de</strong> passage sur la route du sel, aujourd’hui<br />

propulsée au rang <strong>de</strong> 8 e métropole <strong>de</strong> France, a conquis<br />

ses lettres <strong>de</strong> noblesse en à peine quarante ans ! Foulée<br />

quotidiennement par 400 000 montpelliérains <strong>de</strong> souche<br />

ou d’adoption, emportée dans le tourbillon <strong>de</strong> ses 70 000<br />

étudiants, la capitale régionale se caractérise par son<br />

dynamisme et sa science à bâtir la ville.<br />

Tramway, musée Fabre, serre amazonienne,<br />

aquarium Mare Nostrum… Toutes<br />

ces récentes constructions, conçues en<br />

harmonie avec la vieille ville, confirment une<br />

qualité <strong>de</strong> vie exceptionnelle. Les efforts<br />

environnementaux sont d’ailleurs un axe<br />

fort du développement <strong>de</strong> la ville.<br />

Boostée par une politique urbaine <strong>de</strong> revitalisation, la<br />

cité a confié la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> ses quartiers aux grands<br />

noms <strong>de</strong> l’architecture contemporaine : néoclassicisme<br />

du quartier Antigone <strong>de</strong> Ricardo Bofill, mo<strong>de</strong>rnité affirmée<br />

pour la médiathèque Émile Zola <strong>de</strong>ssinée par Chemetov,<br />

Corum-Opéra Berlioz signé Clau<strong>de</strong> Vasconi, et bien sûr<br />

un musée Fabre remis <strong>de</strong> plain-pied avec la ville et qui<br />

propulse la région sur la scène internationale <strong>de</strong> l’Art.<br />

« La cité a confié la<br />

mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> ses<br />

quartiers aux grands<br />

noms <strong>de</strong> l’architecture<br />

contemporaine. »<br />

Centre historique<br />

Enserré dans ce vaste laboratoire d’urbanisme, l’écusson*<br />

offre tous les charmes d’une cité médiévale. Ce cœur <strong>de</strong><br />

ville entièrement piétonnier emporte les visiteurs dans<br />

un dédale <strong>de</strong> ruelles étroites, <strong>de</strong> places charmantes et<br />

d’hôtels particuliers. Symbole du foisonnement<br />

qui caractérise ce centre protégé,<br />

la place <strong>de</strong> la Comédie, appelée également<br />

« l’œuf » avec son Opéra, construit au XIX e<br />

siècle sur le modèle <strong>de</strong> l’Opéra Garnier<br />

<strong>de</strong> Paris et sa statue <strong>de</strong>s Trois Grâces.<br />

A l’ouest, l’Arc <strong>de</strong> Triomphe ouvre la ville sur<br />

la promena<strong>de</strong> du Peyrou, « place royale »<br />

dédiée à la gloire <strong>de</strong> Louis XIV, bienfaiteur <strong>de</strong> la ville. De là,<br />

les rues s’ouvrent à la lumière et les grands boulevards,<br />

faisant référence à Baltard, Haussmann ou Viollet-le-<br />

Duc offrent, par leur influence parisienne, une noblesse<br />

supplémentaire au tout.<br />

La plus ancienne faculté<br />

<strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine du mon<strong>de</strong> chrétien<br />

Festival Radio France<br />

et Montpellier<br />

Le classique et l’inattendu<br />

Le Festival <strong>de</strong> Radio France et Montpellier a été créé en 1985 pour concilier<br />

« classique et inattendu, grands interprètes et jeunes espoirs, accents anciens<br />

et sonorités <strong>de</strong> <strong>de</strong>main… ». Il était tout naturel que ce festival, dont les<br />

premiers principes étaient une mission <strong>de</strong> service public et une politique <strong>de</strong><br />

production musicale engagés par Radio France, s’insère dans une région au<br />

patrimoine architectural et touristique d’une gran<strong>de</strong> richesse. Le festival<br />

Radio France bat chaque année <strong>de</strong>s records d’affluence et accueille près<br />

<strong>de</strong> 100 000 spectateurs. Fidèle aux principes qui ont régi sa création, il a<br />

su maintenir et valoriser sa politique <strong>de</strong> programmation au cours <strong>de</strong> ses<br />

vingt-trois années d’existence.<br />

Festival Radio France et Montpellier<br />

Tél. : 04 67 61 66 81 - www.festivalradiofrance.com<br />

Devenue au Moyen Age <strong>de</strong>stination privilégiée <strong>de</strong>s penseurs,<br />

philosophes, mé<strong>de</strong>cins attirés par le prestige <strong>de</strong><br />

sa faculté <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine fondée au XIII e siècle, la ville a<br />

signé un pacte durable avec les communautés scientifiques<br />

et littéraires. Au XVI e siècle, les illustres Rabelais,<br />

Nostradamus, Ron<strong>de</strong>let y seront formés. Dans la même<br />

logique, Lapeyronie, mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> Louis XV et précé<strong>de</strong>mment<br />

étudiant à Montpellier, donnera son nom à l’immense<br />

hôpital installé dans le nord <strong>de</strong> la ville. Mais tous ces penseurs<br />

ne font alors qu’emboîter le pas à une communauté<br />

<strong>de</strong> scientifiques et d’artistes, qui en faisant <strong>de</strong> la ville un<br />

centre <strong>de</strong> recherche <strong>de</strong> pointe (mé<strong>de</strong>cine, pharmacie,<br />

agronomie) et une plaque tournante <strong>de</strong>s échanges culturels<br />

(festivals Montpellier Danse, Radio France, Printemps <strong>de</strong>s<br />

Comédiens, Internationales <strong>de</strong> la Guitare), ont largement<br />

contribué au rayonnement <strong>de</strong> la cité.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Montpellier - Tél. : 04 67 60 60 60<br />

www.ot-montpellier.fr<br />

* Ecusson : Centre historique qui tient son nom <strong>de</strong> la forme,<br />

en pentagone, <strong>de</strong>s écus français anciens.<br />

15 Sud <strong>de</strong> France


ART DE VIVRE Villes ART DE VIVRE Villes<br />

BEziers la prospère<br />

Dominant le pont-canal qui enjambe l’Orb, Béziers trône<br />

sur un passé <strong>de</strong> cinq siècles. Des temps romains, il reste<br />

peu <strong>de</strong> témoignages si ce n’est le tracé <strong>de</strong>s anciennes rues<br />

principales, l’amphithéâtre et la fameuse statue <strong>de</strong> Pépézuc,<br />

empereur imaginaire qui appartient à la légen<strong>de</strong> locale. La<br />

cathédrale témoigne <strong>de</strong> l’un <strong>de</strong>s plus sombres épiso<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

son histoire. C’est ici que débute, le 22 juillet 1209, la croisa<strong>de</strong><br />

contre les hérétiques. L’Eglise <strong>de</strong> Rome, ne supportant plus<br />

la tolérance <strong>de</strong>s seigneurs du Languedoc, envoie son légat<br />

« Les arènes, ren<strong>de</strong>z-vous<br />

incontournable<br />

<strong>de</strong> la célèbre feria<br />

du mois d’août. »<br />

Simon <strong>de</strong> Montfort.<br />

Les Cathares, réfugiés<br />

dans les églises<br />

<strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine et <strong>de</strong><br />

Saint-Nazaire, sont<br />

massacrés dans un<br />

bain <strong>de</strong> sang. L’Inquisition sème dès lors la terreur dans<br />

tout le sud <strong>de</strong> la France.<br />

Au XIX e siècle seulement, éclate la ville mo<strong>de</strong>rne avec <strong>de</strong><br />

larges avenues bordées d’immeubles somptueux <strong>de</strong> la<br />

bourgeoisie viticole. Les allées Paul Riquet, véritable colonne<br />

vertébrale <strong>de</strong> l’urbanisme, <strong>de</strong>viennent le poumon <strong>de</strong> la ville.<br />

A chaque extrémité, un symbole <strong>de</strong> sa réussite. Au sud, le<br />

Plateau <strong>de</strong>s Poètes, agréable jardin à l’anglaise où le sculpteur<br />

Injalbert a laissé une colonie <strong>de</strong> tritons et naïa<strong>de</strong>s aux côtés<br />

<strong>de</strong> son monumental Titan. Au nord, le théâtre, construit en<br />

1844, est une très belle salle à l’italienne. Depuis les allées<br />

où trône la statue <strong>de</strong> Pierre-Paul Riquet, le génial inventeur<br />

du Canal du Midi, on rejoint les arènes, ren<strong>de</strong>z-vous incontournable<br />

<strong>de</strong> la célèbre feria du mois d’août.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Béziers - Tél. : 04 67 76 84 00<br />

www.beziers-tourisme.fr<br />

Narbonne, collection d’Antiques<br />

Cette colonie romaine, la première fondée hors d’Italie au<br />

II e siècle avant J.-C., est <strong>de</strong>venue la plus vaste <strong>de</strong> toute la<br />

Gaule. Capitale et port <strong>de</strong> commerce, Narbo-Martius se<br />

situait au carrefour <strong>de</strong> la Via Domitia et <strong>de</strong> la Via Aquitania.<br />

De son illustre passé romain, Narbonne a conservé plusieurs<br />

vestiges dont le plus symbolique est le tracé <strong>de</strong> la<br />

Via Domitia qui s’ouvre au cœur<br />

<strong>de</strong> la place <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> Ville.<br />

Le musée archéologique abrite<br />

une impressionnante collection<br />

<strong>de</strong> peintures romaines,<br />

<strong>de</strong> pierres, et la plus ancienne<br />

« Plusieurs vestiges<br />

dont le plus symbolique<br />

est le tracé <strong>de</strong> la<br />

Via Domitia… »<br />

borne milliaire <strong>de</strong> la Via Domitia. Le christianisme s’est<br />

également développé dans l’antique cité avec l’édification<br />

au V e siècle <strong>de</strong> la première cathédrale Saint Just Saint<br />

Pasteur, qui apporte un important rayonnement à son<br />

archevêché. Le cœur historique du centre ville dominé par<br />

l’imposant Palais <strong>de</strong>s Archevêques s’organise autour du<br />

passage <strong>de</strong> l’Ancre et <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. La ville<br />

est traversée par le Canal <strong>de</strong> la Robine, relié au Canal du<br />

Midi qui propose différentes excursions à la rencontre <strong>de</strong><br />

son histoire et <strong>de</strong> ses paysages. Narbonne est également<br />

la ville <strong>de</strong> Charles Trenet, le fameux fou chantant, dont on<br />

visite la maison natale.<br />

Perpignan,<br />

une i<strong>de</strong>ntité toute catalane<br />

Depuis l’Age <strong>de</strong> fer, et plus tard grâce à la Via Domitia,<br />

Perpignan est un carrefour. Capitale du Royaume <strong>de</strong><br />

Majorque à son apogée au XIII e siècle, aujourd’hui capitale <strong>de</strong><br />

la culture catalane, la cité règne sur le Roussillon. Sur fond<br />

<strong>de</strong> Pyrénées, dominée par le Canigou enneigé, elle est à <strong>de</strong>ux<br />

pas <strong>de</strong> la mer. Dalí nomma la<br />

“Dalí la nomma<br />

« centre du mon<strong>de</strong> »…”<br />

gare <strong>de</strong> Perpignan, « centre du<br />

mon<strong>de</strong> » et bientôt, elle verra<br />

s’arrêter le TGV qui la placera<br />

à proximité <strong>de</strong> bien <strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations européennes, et à 50<br />

mn <strong>de</strong> Barcelone par le tunnel du Perthus. Parmi les ruelles<br />

médiévales et les places animées du centre historique, les<br />

conversations vont bon train. Dans les restaurants ouverts<br />

tard le soir, entre les étals <strong>de</strong>s marchés multicolores, le<br />

coeur <strong>de</strong> la ville bat jusque dans les patios. Le flambant <strong>de</strong><br />

la brique rouge du Castillet et du majestueux Palais <strong>de</strong>s<br />

Rois <strong>de</strong> Majorque est l’emblème <strong>de</strong> la ville. Les sculptures<br />

contemporaines <strong>de</strong> Maillol (enfant du pays) ponctuent<br />

l’espace public. Au sein du foisonnement architectural – le<br />

style catalan associé au gothique <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la Loge,<br />

l’incomparable éclat du baroque du Roussillon <strong>de</strong> la cathédrale<br />

Saint-Jean - la tradition festive s’épanouit : Semaine<br />

Sainte, Estivales, Visa pour l’Image…<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Perpignan - Tél. : 04 68 66 30 30<br />

www.perpignantourisme.com<br />

Visa pour l’image,<br />

une porte sur le mon<strong>de</strong><br />

Né en 1988, le festival international a mûri. La volonté <strong>de</strong> mettre en<br />

valeur le patrimoine <strong>de</strong> la ville a débouché sur un vaste projet autour<br />

du photojournalisme, disséminé dans Perpignan (Campo Santo,<br />

Couvent <strong>de</strong>s Minimes…). Le travail d’une trentaine <strong>de</strong> photographes,<br />

et autant <strong>de</strong> supports <strong>de</strong> presse, y est montré. On trouve là du beau<br />

mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s noms emblématiques : celui par exemple du photographe<br />

Sebastiao Salgado, ou d’autres échappant au grand public mais soutenus<br />

par <strong>de</strong>s agences phares, comme Magnum, Gamma, Sipa… Egalement<br />

présentés, <strong>de</strong>s magazines – Géo, le National Geographic, Elle… - pour<br />

lesquels la photo constitue un réel moyen d’expression. L’objet <strong>de</strong> ce<br />

festival d’envergure internationale est bien <strong>de</strong> récompenser (Visa d’or,<br />

World press photo…) les différents acteurs, réfléchir et se battre (rencontres,<br />

colloques) pour le rôle <strong>de</strong> la photographie <strong>de</strong> presse et dévoiler,<br />

(expositions, projections en soirée) ce qui trop souvent ne passe pas<br />

la frontière <strong>de</strong>s médias.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Narbonne - Tél. : 04 68 65 15 60<br />

www.narbonne-tourisme.com<br />

16 Sud <strong>de</strong> France www.visapourlimage.com 17 Sud <strong>de</strong> France


ART DE VIVRE Villes ART DE VIVRE Villes<br />

Carcassonne la multiple<br />

Ville mémoire, Carcassonne est avant tout connue comme<br />

une cité fortifiée. Dans ce décor grandiose <strong>de</strong> facture médiévale,<br />

les faubourgs ne sont évi<strong>de</strong>mment pas absents.<br />

Construits sur la rive gauche <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong> et reliés à la Cité<br />

par le pont Vieux, ils consistent en un petit quartier à<br />

forte personnalité, la Trivalle. Il conserve d’intéressantes<br />

maisons <strong>de</strong> style Renaissance dont une à pans <strong>de</strong> bois dite<br />

« <strong>de</strong> Montmorency ». Là, la basti<strong>de</strong> Saint-Louis adopte un<br />

« C’est ici que<br />

se déroule le<br />

marché, déjà<br />

remarqué<br />

par Balzac et<br />

Stendhal. »<br />

plan très ordonné en quadrillage<br />

autour <strong>de</strong> la place Carnot, décorée<br />

d’une superbe fontaine baroque<br />

au XVIII e siècle. C’est ici que se<br />

déroule le marché, déjà remarqué<br />

par Balzac et Stendhal. L’essor<br />

<strong>de</strong> l’industrie drapière a fait la<br />

fortune <strong>de</strong> la ville, faisant émerger<br />

une classe bourgeoise, comme en<br />

témoignent les riches <strong>de</strong>meures <strong>de</strong> la rue Aimé Ramon<br />

dont l’hôtel <strong>de</strong> Rolland, qui abrite la mairie et l’hôtel <strong>de</strong><br />

Fornier-Dupré, rue <strong>de</strong> Verdun. Cette <strong>de</strong>meure accueille<br />

la Maison <strong>de</strong>s Mémoires en souvenir <strong>de</strong> l’illustre écrivain,<br />

Joë Bousquet. Le Canal du Midi, construit <strong>de</strong> 1666 à 1681,<br />

contournait à l’origine la ville. C’est en 1810 qu’il fut dévié<br />

pour la traverser. Plusieurs ponts furent construits à cette<br />

occasion : le pont d’Iéna, le pont Marengo et le pont <strong>de</strong> la<br />

Paix. Au pied <strong>de</strong> la Cité, la ville basse draine aujourd’hui une<br />

clientèle <strong>de</strong> plaisanciers, amateurs <strong>de</strong> tourisme fluvial, qui<br />

ont découvert dans les nouveaux aménagements du port<br />

une halte idéale pour leur promena<strong>de</strong> au fil <strong>de</strong> l’eau.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Carcassonne - Tél. : 04 68 10 24 30<br />

www.carcassonne-tourisme.com<br />

Les merveilles<br />

<strong>de</strong> l’AntiquitE<br />

Les arènes - certainement le monument romain le mieux<br />

conservé au mon<strong>de</strong> - défient le temps, les intempéries et<br />

la main <strong>de</strong> l’homme. Construit dans une forme elliptique<br />

<strong>de</strong> 133 mètres sur 101 mètres, l’amphithéâtre comme on<br />

l’appelait au XIX e siècle, propose 24 000 places sur trente<br />

quatre niveaux <strong>de</strong> gradins. A voir absolument.<br />

Plus au nord <strong>de</strong> la ville, la Maison Carrée : seul temple du<br />

mon<strong>de</strong> antique entièrement conservé, ce bâtiment construit<br />

au 1 er siècle avant J.-C., emblématique <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Nîmes,<br />

tient son nom <strong>de</strong> sa forme quadrangulaire.<br />

Plus haut, au sommet <strong>de</strong>s Jardins <strong>de</strong> la Fontaine, la Tour<br />

Magne domine le paysage. Elle est la plus haute tour <strong>de</strong> l’enceinte<br />

romaine et l’on peut penser que les Celtes entreprirent<br />

son édification pour marquer leur puissance et s’en servir <strong>de</strong><br />

tour <strong>de</strong> guet. Elle conserve ce rôle sous les Romains. Avec<br />

les Arènes, la Maison Carrée et la Tour Magne, Nîmes vient<br />

d’obtenir le Trophée <strong>de</strong>s « Étoiles <strong>de</strong> l’Accueil ».<br />

Nimes la Romaine<br />

Espiègle, Nîmes se mêle à tous les tableaux qu’ils soient<br />

historiques, contemporains ou religieux. De son héritage<br />

protestant, elle ne gar<strong>de</strong> aucune austérité. Comme par<br />

volonté <strong>de</strong> contradiction, la cité affiche ses attachantes<br />

places ombragées, ses ruelles sinueuses, ses boulevards<br />

bordés <strong>de</strong> platanes, ses joueurs <strong>de</strong> pétanque et<br />

ses promeneurs <strong>de</strong>s Jardins <strong>de</strong> la Fontaine. Si la belle<br />

romaine cultive par-<strong>de</strong>ssus tout l’art du bien vivre, les<br />

ruelles s’animent tout particulièrement au moment <strong>de</strong>s<br />

fêtes taurines, et surtout <strong>de</strong>s célèbres ferias qui attirent<br />

les foules <strong>de</strong> touristes et d’aficionados.<br />

A la jonction du Languedoc et <strong>de</strong> la Provence, Nîmes est<br />

définitivement romaine avec ses monuments témoignant<br />

<strong>de</strong> la splen<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’architecture antique : remparts,<br />

arènes, Maison Carrée, Tour Magne, Temple <strong>de</strong> Diane,<br />

mais également anciens thermes romains construits<br />

sous les Jardins <strong>de</strong> la Fontaine… Aucune ville en France<br />

ne possè<strong>de</strong> autant <strong>de</strong> vestiges grandioses. Mais la Nîmes<br />

d’aujourd’hui n’est jamais très éloignée <strong>de</strong> la Nîmes romaine<br />

: en témoigne le face à face <strong>de</strong> la Maison Carrée et<br />

du Carré d’Art qui accueille la médiathèque et le musée<br />

d’art contemporain nîmois. Ces <strong>de</strong>ux bâtiments que <strong>de</strong>s<br />

siècles séparent alternent, dans un jeu <strong>de</strong> reflets, la pierre<br />

romaine et le verre contemporain.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Nîmes - Tél. : 04 66 58 38 00<br />

www.ot-nimes.fr<br />

AlEs,<br />

la protestante ouvrière<br />

Depuis la colline <strong>de</strong> l’Ermitage, où se situent les vestiges<br />

d’un oppidum gallo-romain, on profite du panorama sur les<br />

environs alésiens. A quelques pas <strong>de</strong> là, une mine témoin<br />

rappelle les 24 000 mineurs d’Alès (en 1948), un <strong>de</strong>s principaux<br />

bassins houillers français né au XIX e siècle. Louis<br />

Pasteur a bien tenté <strong>de</strong> sauver <strong>de</strong> la pébrine (maladie du<br />

ver) l’industrie <strong>de</strong> la soie florissante au siècle précé<strong>de</strong>nt,<br />

mais l’extraction minière, aidée du chemin <strong>de</strong> fer, s’est<br />

imposée, donnant à la ville la fameuse Ecole <strong>de</strong>s Mines.<br />

Alès, capitale <strong>de</strong>s Cévennes, est lovée au pied <strong>de</strong> son massif,<br />

dans une courbe du Gardon. Près du coeur ancien, l’ancienne<br />

auberge du Coq hardi aurait<br />

« Alès, capitale<br />

<strong>de</strong>s Cévennes… »<br />

hébergé en 1629 la signature <strong>de</strong> la<br />

« Paix d’Alais » (liberté <strong>de</strong> culte) par<br />

Richelieu, un épiso<strong>de</strong> décisif pour<br />

la ville protestante. Non loin, la cathédrale Saint-Jean -<br />

où se côtoient art roman, gothique et néo-classique - est<br />

érigée sur les restes d’un temple romain. Dans le centre,<br />

parcs et fontaines, rues piétonnes et terrasses apportent<br />

leur parenthèse <strong>de</strong> fraîcheur. Spectacles et concerts<br />

estivaux s’invitent au théâtre <strong>de</strong> verdure, où trône le fort<br />

Vauban. Chaque année lors <strong>de</strong> la feria <strong>de</strong> l’Ascension, la<br />

ville s’anime au rythme <strong>de</strong>s bo<strong>de</strong>gas et <strong>de</strong>s corridas, alors<br />

que 300 000 visiteurs battent les pavés <strong>de</strong> son centre ville.<br />

Quant à l’hiver, place au festival Itinérances… le ren<strong>de</strong>zvous<br />

<strong>de</strong>s cinéphiles !<br />

Men<strong>de</strong>,<br />

une rayonnante simplicité<br />

Dotée d’un environnement privilégié, Men<strong>de</strong>, courant sur les<br />

rives du Lot enjambé par le pont Notre Dame (XIII e siècle),<br />

déploie toute son énergie à valoriser un riche patrimoine,<br />

grâce au label « ville d’art et d’histoire ». L’une <strong>de</strong>s plus<br />

petites préfectures <strong>de</strong> France, territoire <strong>de</strong>s hautes terres<br />

du Languedoc-Roussillon, ouvre une porte sur les Gorges<br />

du Tarn, enchâssées dans les reliefs<br />

du Massif Central (Causses,<br />

Cévennes, Aubrac et Margeri<strong>de</strong>).<br />

Promue siège épiscopal au<br />

V e siècle, la ville ne s’émancipera<br />

ItinErances<br />

en voyage sur la toile<br />

« Une porte<br />

sur les Gorges<br />

du Tarn… »<br />

qu’à la Révolution, en <strong>de</strong>venant chef-lieu <strong>de</strong> la Lozère.<br />

Dans l’intermè<strong>de</strong>, elle se dote <strong>de</strong> remparts dont il reste<br />

aujourd’hui la tour <strong>de</strong>s Pénitents du XII e siècle. Elle gagne<br />

aussi une monumentale cathédrale gothique bâtie par le<br />

pape Urbain V au XIV e siècle, et dont la prestigieuse cloche<br />

« François », surnommée « la non-pareille » (plus grosse<br />

cloche <strong>de</strong> la chrétienté) fut tristement détruite lors <strong>de</strong>s<br />

guerres <strong>de</strong> religion. Aujourd’hui, on profite du vieux centre,<br />

<strong>de</strong>s maisons aux joyeux coloris arborant <strong>de</strong>s toitures<br />

caractéristiques en lauze. Durant l’été, l’animation saisit<br />

les ruelles pavées. Un havre attachant.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Men<strong>de</strong><br />

Tél. : 04 66 94 00 23 - www.ot-men<strong>de</strong>.fr<br />

Les villes à vivre sur www.sunfrance.com<br />

Le festival <strong>de</strong> cinéma d’Alès attire plus <strong>de</strong> 30 000 spectateurs,<br />

auxquels s’ajoutent quelque 15 000 scolaires. Les 180<br />

films projetés sur 10 jours, chaque année en mars, restent<br />

fidèles à l’esprit <strong>de</strong>s débuts : montrer au grand public ce que<br />

l’on ne voit pas dans les salles habituellement. Cela prend la<br />

forme <strong>de</strong> courts et longs-métrages sur le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> la fiction,<br />

du documentaire ou du cinéma d’animation, du muet jusqu’à<br />

nos jours et en provenance <strong>de</strong>s pays du mon<strong>de</strong> entier. Via<br />

<strong>de</strong>s avant-premières, <strong>de</strong>s inédits, une rétrospective thématique,<br />

<strong>de</strong>s ciné-concerts et un spectacle, on peut admirer<br />

<strong>de</strong>s classiques du genre, découvrir <strong>de</strong> nouvelles facettes<br />

d’un Hitchcock ou poétiser avec Lou Doillon. « Itinérances »<br />

rend aussi hommage à <strong>de</strong>s personnalités (acteurs ou metteurs-en-scène)<br />

invitées du festival, telle Claudia Cardinal<br />

ou le charismatique réalisateur finlandais Aki Kaurismaki,<br />

passé par là en 1992. Sa pérégrination a même inspiré le<br />

nom actuel du festival : « Itinérances ».<br />

18 Sud <strong>de</strong> France<br />

www.arenes-nimes.com<br />

www.culturespaces.com<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme d’Alès en Cévennes<br />

Tél. : 04 66 52 32 15 - www.ville-ales.fr<br />

Festival Itinérances à Alès<br />

Tél. : 04 66 30 24 26<br />

www.itinerances.org 19 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Histoire<br />

PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

Sur les routes du patrimoine<br />

Dans le vaste écrin architectural et paysager <strong>de</strong> notre région, le patrimoine culturel<br />

égraine ses trésors : Pont du Gard, Cité fortifiée <strong>de</strong> Carcassonne, Canal du Midi,<br />

chemins <strong>de</strong> Saint Jacques <strong>de</strong> Compostelle. Ces symboles du génie <strong>de</strong>s civilisations<br />

passées, inscrits au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Humanité par l’Unesco, sont une<br />

invite au pèlerinage. Il peut être culturel, religieux, touristique. D’autres trésors<br />

appellent également à prendre la route. En pays audois, les forteresses cathares<br />

montent une gar<strong>de</strong> attentive sur huit siècles d’histoire . Les chemins qui mènent à<br />

la source <strong>de</strong> cette religion hérétique attireront les passionnés <strong>de</strong> pierre, d’histoire,<br />

et les amateurs <strong>de</strong> paysages grandioses. En Cévennes gardoise et lozérienne, le<br />

musée du Désert, cœur <strong>de</strong> la résistance protestante au temps <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong><br />

religion, voit affluer chaque année <strong>de</strong>s milliers d’étrangers venus renouer avec<br />

leur passé religieux. Tandis que la Via Domitia, autre symbole du génie romain, fait<br />

revivre sous nos pas la gran<strong>de</strong>ur d’une civilisation vieille <strong>de</strong> 2000 ans…<br />

Pont du Gard, Mémoire <strong>de</strong> pierres<br />

Plus <strong>de</strong> 2000 ans se sont écoulés <strong>de</strong>puis sa construction<br />

et pourtant le Pont du Gard, chef d’œuvre <strong>de</strong><br />

l’Antiquité romaine, est toujours le monument<br />

antique le plus visité <strong>de</strong> France. Edifié vers 50 après<br />

J.-C., cet aqueduc antique reste une prouesse architecturale<br />

étourdissante, véritable illustration du génie romain :<br />

48 m <strong>de</strong> hauteur, 360 m <strong>de</strong> longueur, 49 arches, trois ponts<br />

superposés, plus <strong>de</strong> 50 000 tonnes <strong>de</strong> pierres… C’est sans<br />

« …Le pont<br />

aqueduc romain<br />

le plus haut du<br />

mon<strong>de</strong>. »<br />

aucun doute le pont aqueduc romain<br />

le plus haut du mon<strong>de</strong>.<br />

A l’origine, la réalisation <strong>de</strong> l’aqueduc,<br />

<strong>de</strong>stiné à relier Nîmes à la<br />

source d’Eure, près d’Uzès, a duré<br />

une quinzaine d’années, mais il fallut<br />

pas moins <strong>de</strong> cinq ans pour construire la seule partie du<br />

pont. Sur les 50 Km <strong>de</strong> trajet, quelques ouvrages subsistent<br />

mais le Pont du Gard est le seul à avoir si bien résisté aux<br />

méfaits du temps. Axe <strong>de</strong> communication emprunté pendant<br />

<strong>de</strong>s siècles par les charrettes puis les voitures, le site a été<br />

inscrit dès 1840 aux monuments historiques, bénéficiant<br />

alors <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux campagnes successives <strong>de</strong> restauration.<br />

En 1985, l’inscription au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco<br />

propulse le Pont du Gard dans une nouvelle ère.<br />

Un site naturel remarquable<br />

Plus d’un million <strong>de</strong> visiteurs se ren<strong>de</strong>nt chaque année<br />

sur ce lieu emblématique, naturel et archéologique, histoire<br />

<strong>de</strong> contempler les arca<strong>de</strong>s majestueuses <strong>de</strong> l’édifice<br />

enjambant la rivière, le Gardon. Car c’est dans un site<br />

exceptionnel <strong>de</strong> 165 ha que le Pont du Gard se découvre.<br />

Depuis le parking, les piétons peuvent ainsi déambuler<br />

au milieu d’un paysage typiquement méditerranéen où<br />

règne la garrigue et visiter les carrières <strong>de</strong> pierre ayant<br />

servi à la construction du pont. Labellisé Grand site <strong>de</strong><br />

France en 2004 et engagé dans une démarche <strong>de</strong> développement<br />

durable, le Pont du Gard continue d’exalter la<br />

magie <strong>de</strong>s lieux, formidable passerelle pour l’organisation<br />

d’animations <strong>de</strong>venues elles-mêmes emblématiques :<br />

« Garrigue en fête », « l’Eté au Pont du Gard » ou « la<br />

Nuit <strong>de</strong> la chauve-souris ». La volonté <strong>de</strong> rendre vivant ce<br />

lieu représentatif est partout visible. Et la mémoire <strong>de</strong>s<br />

pierres presque palpable.<br />

Les quatre sites UNESCO sur www.sunfrance.com<br />

Un site vivant<br />

Autour du monument antique le plus visité <strong>de</strong> France, c’est<br />

tout un programme culturel ambitieux qui a été mis en<br />

place à travers <strong>de</strong>s Espaces <strong>de</strong> Découverte permanents.<br />

Il y a d’abord le Musée, 2 500 m 2 pour mieux appréhen<strong>de</strong>r la<br />

civilisation gallo-romaine, la construction <strong>de</strong> l’ouvrage d’art et les<br />

multiples représentations du Pont du Gard au cours <strong>de</strong>s siècles.<br />

Maquettes, jeux, bibliothèque, moniteurs, bornes interactives,<br />

écrans multimédias, ambiances sonores jalonnent l’ensemble<br />

du parcours et, telle une scénographie vivante, permettent <strong>de</strong><br />

s’immerger dans un univers complètement dépaysant. Pour<br />

les plus jeunes - <strong>de</strong> 5 à 12 ans - un espace Ludo a été mis<br />

en place, sorte <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong> jeu <strong>de</strong> société gran<strong>de</strong>ur nature<br />

<strong>de</strong>stiné à éveiller la curiosité tout en s’instruisant. Les visiteurs<br />

souhaitant approfondir leurs connaissances trouveront toutes<br />

les informations dans la médiathèque et pourront également<br />

visionner dans la salle <strong>de</strong> Ciné une fiction documentaire, le<br />

Vaisseau du Gardon.<br />

20 Sud <strong>de</strong> France<br />

Site du Pont du Gard :<br />

Tél. : 0 820 903 330<br />

www.pontdugard.fr<br />

21 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

Carcassonne, la cité idéale<br />

Corsetée dans ses remparts, la Cité <strong>de</strong> Carcassonne revient d’un très long voyage.<br />

Tombée en ruines, passée <strong>de</strong> la gloire à la misère, cette place-forte <strong>de</strong> l’hérésie<br />

cathare, symbole <strong>de</strong> l’architecture défensive médiévale, renaît au XIX e siècle :<br />

aujourd’hui, elle est un <strong>de</strong>s chef-d’œuvres du patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco.<br />

Chaque fois, le même éblouissement saisit le visiteur<br />

parvenu au pied <strong>de</strong> la cité fortifiée : <strong>de</strong>s pont-levis,<br />

<strong>de</strong>s mâchicoulis, trois kilomètres <strong>de</strong> remparts<br />

formant <strong>de</strong>ux enceintes concentriques flanquées chacune<br />

<strong>de</strong> vingt-six tours. Mille ans d’architecture militaire nous<br />

contemple ! Et pourtant, la Cité a bien failli disparaître.<br />

Après avoir connu ses heures <strong>de</strong> gloire au Moyen Age, elle<br />

perd tout intérêt stratégique en 1659, quand le Traité <strong>de</strong>s<br />

Pyrénées rattache le Roussillon à la France. Au début du<br />

XIX e siècle, fatiguée et ruinée par les siècles, elle n’est plus<br />

qu’un quartier pauvre abandonné à l’appétit <strong>de</strong>s chasseurs<br />

<strong>de</strong> pierre. L’historien Jean-Pierre Cros-Mayrevieille tire la<br />

sonnette d’alarme et c’est Eugène Viollet-le-Duc, un brillant<br />

« …En 1997,<br />

la Cité est classée<br />

site Unesco. »<br />

et jeune architecte, qui est chargé<br />

<strong>de</strong> son sauvetage. Il se passionne<br />

pour son sujet, la croque sous tous<br />

les angles et dresse <strong>de</strong>s relevés<br />

précis <strong>de</strong>s fortifications pour mieux<br />

la restaurer. Il fait <strong>de</strong> Carcassonne une leçon d’architecture<br />

militaire à ciel ouvert. Ses détracteurs parleront d’un Moyen<br />

Age rêvé, auquel le mouvement romantique du XIX e siècle<br />

n’est certainement pas étranger.<br />

Pendant plus <strong>de</strong> 50 ans, la Cité se transforme en gigantesque<br />

chantier à vocation pédagogique. Pour la première<br />

fois, on restaure un ensemble architectural avec comme<br />

unique objectif sa conservation et non plus son utilité.<br />

Les travaux sont achevés en 1910. Carcassonne <strong>de</strong>vient<br />

l’incarnation même du monument historique et ajoute sa<br />

pierre, pour la postérité, au patrimoine <strong>de</strong> l’Humanité :<br />

en 1997, la Cité est classée site Unesco.<br />

Une position stratégique<br />

La fondation <strong>de</strong> la ville remonte au VI e siècle avant J.-C.<br />

Sa situation stratégique entre Narbonne et Bor<strong>de</strong>aux<br />

lui permet <strong>de</strong> relier la Méditerranée à l’Atlantique. Elle<br />

contrôle l’étroit couloir entre Corbières et Montagne Noire<br />

et domine l’Au<strong>de</strong>, voie fluviale importante. Au fil du temps,<br />

elle se fortifie pour <strong>de</strong>venir le verrou du bas Languedoc.<br />

La Cité appartient aux Trencavel <strong>de</strong>puis le XI e siècle. Sur<br />

leurs terres et dans un triangle formé par la Cité, Albi et<br />

Toulouse, les Cathares circulent librement en dépit <strong>de</strong>s<br />

recommandations du clergé catholique. En 1209, dès le<br />

début <strong>de</strong> la Croisa<strong>de</strong>, Trencavel se réfugie dans la Cité.<br />

Le 15 août, il se livre, obtenant par son geste la vie sauve<br />

pour les habitants. Le fief est confié à Simon <strong>de</strong> Montfort<br />

qui fait plier les châteaux <strong>de</strong> montagne. Le roi <strong>de</strong> France<br />

obtient les clés <strong>de</strong> la Cité en 1226.<br />

Un authentique décor<br />

Avec Saint Louis, le château comtal <strong>de</strong>vient palais royal.<br />

L’administration s’y établit et entreprend <strong>de</strong> grands travaux<br />

qui vont bouleverser la physionomie <strong>de</strong> la ville. A l’intérieur,<br />

une nouvelle enceinte isole le château. A l’extérieur, une<br />

secon<strong>de</strong> muraille flanquée <strong>de</strong> 14 tours est construite. La<br />

Cité est aujourd’hui le théâtre d’une pièce maintes fois<br />

rejouée, celle d’une foule <strong>de</strong> visiteurs émerveillés par ce<br />

voyage dans le temps. Les réalisateurs <strong>de</strong> cinéma ne s’y<br />

sont pas trompés. Depuis 1908, elle crève l’écran aux côtés<br />

<strong>de</strong> Jean Marais, Kevin Costner ou Jean Reno, comblant à<br />

chaque fois notre imaginaire médiéval.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Carcassonne :<br />

Tél. : 04 68 10 24 30 - www.carcassonne.org<br />

Pour qui<br />

sonne Carcass <br />

La Cité <strong>de</strong> Carcassonne n’échappe pas à la légen<strong>de</strong>.<br />

L’étymologie <strong>de</strong> son nom viendrait <strong>de</strong> Dame Carcass,<br />

princesse musulmane et épouse du redoutable sarrasin<br />

Balaak. Elle aurait, pour déjouer le siège tenu <strong>de</strong>puis<br />

cinq ans par Charlemagne, usé d’un subterfuge efficace :<br />

alors que la famine fait rage à l’intérieur <strong>de</strong>s murs, Dame<br />

Carcass déci<strong>de</strong> dans un sursaut d’ingéniosité <strong>de</strong> tenter le<br />

tout pour le tout. Elle installe <strong>de</strong>s mannequins <strong>de</strong> paille<br />

sur les remparts et fait jouer l’arbalète, pour faire croire<br />

que sa cité a encore du ressort. Avec l’énergie du désespoir,<br />

elle livre en pâture aux soldats <strong>de</strong> l’empereur son<br />

<strong>de</strong>rnier porc, abondamment gavé <strong>de</strong> blé. Destabilisant<br />

l’adversaire qui croit que la cité a encore d’importantes<br />

réserves et n’est pas prête à se livrer, le siège est levé.<br />

Dame Carcass fait alors sonner les cloches à toute volée<br />

pour rappeler son ennemi et signer la paix. Une belle<br />

leçon <strong>de</strong> stratégie militaire !<br />

De la place forte au Monument :<br />

la restauration <strong>de</strong> la Cité <strong>de</strong> Carcassonne au XIX e siècle<br />

Le Centre <strong>de</strong>s Monuments Nationaux présente au château <strong>de</strong><br />

la cité une exposition permanente qui retrace l’histoire <strong>de</strong> la<br />

restauration <strong>de</strong> la cité au XIX e siècle. Les restaurations ont<br />

porté essentiellement sur le couronnement <strong>de</strong>s tours et le haut<br />

<strong>de</strong>s murailles. Viollet-le-Duc a déployé tout son génie dans la<br />

restitution du vocabulaire défensif <strong>de</strong> l’époque. Barbacanes,<br />

mâchicoulis, créneaux, merlons, poterne… L’énumération est<br />

longue tant l’invention <strong>de</strong>s formes doit répondre à l’évolution<br />

<strong>de</strong>s techniques guerrières qui passent du mo<strong>de</strong> défensif à un<br />

style plus offensif. L’exposition est le premier maillon d’un<br />

centre d’interprétation <strong>de</strong> l’histoire, <strong>de</strong> l’archéologie et <strong>de</strong><br />

l’architecture <strong>de</strong> la cité <strong>de</strong>puis ses origines. Autour <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssins<br />

et aquarelles d’Eugène Viollet-le-Duc, <strong>de</strong> photographies, <strong>de</strong> témoignages,<br />

<strong>de</strong> bornes interactives et d’un spectacle audiovisuel,<br />

le visiteur est invité à découvrir un XIX e siècle où, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong><br />

l’exemple d’une ville fortifiée que l’on entend sauver <strong>de</strong> la ruine,<br />

émerge la notion <strong>de</strong> patrimoine national, aujourd’hui <strong>de</strong>venu<br />

patrimoine <strong>de</strong> l’Humanité.<br />

22 Sud <strong>de</strong> France<br />

Château Comtal :<br />

Tél. : 04 68 11 70 72<br />

www.monuments-nationaux.fr<br />

23 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

Enchantement sur le Canal du Midi<br />

Bâti au XVII e siècle, le Canal du Midi trace aujourd’hui une route du silence pleine <strong>de</strong><br />

poésie en Languedoc-Roussillon. Les promena<strong>de</strong>s rêveuses au gré <strong>de</strong> ce paisible<br />

chemin d’eau, classé au patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Unesco, constituent une <strong>de</strong>s plus<br />

jolies façons <strong>de</strong> découvrir la région.<br />

AU FIL DE L’EAU<br />

Une épicerie flottante<br />

Faut-il avoir le pied marin pour s’approvisionner au Somail,<br />

charmante et bucolique bourga<strong>de</strong> audoise du Sud Minervois <br />

Car ici, l’épicerie flotte sur les eaux tranquilles du Canal du<br />

Midi, dans un silence à peine troublé par le cancanage <strong>de</strong>s<br />

oies apprivoisées et <strong>de</strong>s canards bavards. Claudine Wytrowa,<br />

ancienne comptable parisienne, occupe la péniche épicerie<br />

<strong>de</strong>puis 2006. Cette quinquagénaire au caractère volontiers<br />

itinérant n’en pouvait plus d’une vie qui allait trop vite, et<br />

s’est laissée charmer par le pittoresque <strong>de</strong> ce commerce<br />

ancré sur le canal. A l’entrée <strong>de</strong> sa péniche « Le Tamata », <strong>de</strong><br />

joyeux paniers malgaches annoncent la couleur, tandis que <strong>de</strong>s<br />

produits régionaux, du pain ou <strong>de</strong> l’épicerie fine, se disputent<br />

la place sur les étals avec l’alimentation courante, les fruits,<br />

légumes ou laitages. Plaisanciers, touristes à vélos ou habitants<br />

du coin défilent sous l’auvent coloré <strong>de</strong> Claudine. Des emplettes<br />

flottantes comme on en fait peu.<br />

Ouvert d’avril à octobre tous les jours<br />

<strong>de</strong> 8h à 13h, et <strong>de</strong> 16h à 19h30.<br />

Sur les chemins <strong>de</strong> halage<br />

Loin <strong>de</strong>s routes et <strong>de</strong>s foules, les chemins <strong>de</strong> halage invitent à<br />

<strong>de</strong> paisibles bala<strong>de</strong>s autour du Canal du Midi. Cet autre visage<br />

du Languedoc, il est possible <strong>de</strong> le découvrir à pied, à roller ou<br />

à vélo (autorisation nécessaire auprès <strong>de</strong>s voies navigables <strong>de</strong><br />

France). Alors que le canal va son train <strong>de</strong> sénateur, ces chemins<br />

jadis empruntés par les lourds chevaux, qui obligent tantôt à<br />

traverser la rive droite du canal, tantôt à rejoindre la rive gauche,<br />

se montrent plus capricieux : la route, asphaltée, <strong>de</strong> terre battue<br />

ou caillouteuse, gagne alors en pittoresque.<br />

Le tronçon languedocien, au départ <strong>de</strong> Carcassonne, conduira le<br />

randonneur à l’ombre <strong>de</strong>s platanes centenaires, jusqu’à l’étang<br />

<strong>de</strong> Thau, via Marseillette et Homps. On peut également suivre,<br />

peu après le Somail, la jonction <strong>de</strong> Narbonne par le canal <strong>de</strong> la<br />

Robine : la randonnée se fait alors plus sauvage, les paysages<br />

alternent entre étangs et salins : ici, peu <strong>de</strong> visiteurs, quelques<br />

oiseaux lacustres, à gauche les versants calcaires <strong>de</strong> La Clape.<br />

Salué jusqu’à terre par les pins parasols courbant l’échine sous<br />

les coups <strong>de</strong> boutoir <strong>de</strong> la Tramontane, le canalet va se noyer<br />

dans « l’encre bleue du Golfe du Lion ». Quant au contraire par<br />

le Somail, puis Capestang, on veut rejoindre l’étang <strong>de</strong> Thau,<br />

l’architecture environnante invite à faire quelques détours : une<br />

fois passée Poilhes la romaine, infidèle au tracé du canal, les<br />

chemins <strong>de</strong> halage se dirigent vers les hauteurs d’Ensérune.<br />

Entre les lacets, l’étang <strong>de</strong> Montady offre une vue splendi<strong>de</strong><br />

sur sa rigoureuse géométrie. Béziers, rejointe par le tunnel du<br />

Malpas, change encore le décor <strong>de</strong> cette voie paisible, qui, par<br />

le petit port <strong>de</strong> Colombiers et après Portiragnes, vient finir sa<br />

course dans les eaux paisibles <strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong> Thau.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Carcassonne - Tél. : 04 68 10 24 30<br />

<strong>de</strong> 8h à 13h, et <strong>de</strong> 16h à 19h30.<br />

Le doux clapotis <strong>de</strong> l’eau, une majestueuse voûte<br />

<strong>de</strong> platanes, un glissement imperceptible qui fait<br />

défiler <strong>de</strong>s paysages changeants, <strong>de</strong>s couleurs qui<br />

illuminent les lieux au gré <strong>de</strong>s saisons. Et le silence. Pierre-<br />

Paul Riquet, bâtisseur du Canal du Midi, savait-il alors que<br />

<strong>de</strong> son génie naîtrait l’enchantement Ce riche fermier<br />

<strong>de</strong>s Gabelles* du roi Louis XIV, originaire <strong>de</strong> Béziers, ni<br />

architecte, ni géomètre, consacra sa vie à la construction <strong>de</strong><br />

cette route entre Atlantique et Méditerranée, donnant ainsi<br />

un formidable élan économique à la région. Le titanesque<br />

chantier <strong>de</strong>manda 14 années <strong>de</strong> travail acharné. Cette voie<br />

royale, jalonnée d’ouvrages d’art inédits, incroyablement<br />

ingénieux, classée Unesco en 1996, fut inaugurée en mai<br />

1681. Après Riquet, Vauban prit le relais pour achever<br />

certains aménagements sur le canal.<br />

Avec le temps la batellerie commerciale, vaincue par le<br />

chemin <strong>de</strong> fer et la route, laissa la place à la navigation <strong>de</strong><br />

plaisance. Aujourd’hui, la grâce du canal séduit quiconque<br />

s’y aventure. Après avoir dévoilé les richesses <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong><br />

et <strong>de</strong> l’Hérault, la langoureuse bala<strong>de</strong> s’achève dans les<br />

senteurs marines et les envols <strong>de</strong> flamants roses <strong>de</strong> l’étang<br />

<strong>de</strong> Thau. Au loin, la Méditerranée…<br />

Plus d’informations sur www.canal-du-midi.org<br />

* Fermier <strong>de</strong>s Gabelles du roi : intermédiaire chargé,<br />

pour le compte du roi, <strong>de</strong> percevoir l’impôt sur le sel.<br />

24 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

PATRIMOINE<br />

Site Unesco<br />

Des ouvrages d’art remarquables<br />

Le Canal du Midi est qualifié par l’Unesco comme « l’une <strong>de</strong>s réalisations <strong>de</strong> génie civil […]<br />

les plus extraordinaires <strong>de</strong> l’ère mo<strong>de</strong>rne. » Rivalisant <strong>de</strong> prouesses hydrauliques ou<br />

architecturales, ses 328 ouvrages d’art sont autant <strong>de</strong> curiosités qui firent <strong>de</strong> son génial<br />

bâtisseur, Pierre-Paul Riquet, une légen<strong>de</strong>.<br />

Le Somail<br />

Ce très bucolique hameau, ancienne étape (l’auberge existe<br />

encore) <strong>de</strong> la Barque <strong>de</strong> Poste*, premier service postal et <strong>de</strong><br />

transport <strong>de</strong>s passagers, affiche une belle animation l’été. A voir :<br />

le pont Neuf, bâti en basalte, grès et calcaire, le pont-chapelle,<br />

la glacière*. Et une étonnante librairie <strong>de</strong> livres anciens.<br />

Le canal <strong>de</strong> la Robine<br />

Il fut aménagé dans l’ancien lit <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong> pour relier Narbonne<br />

au Canal du Midi, via un canal <strong>de</strong> jonction bordé <strong>de</strong> pins parasol<br />

et <strong>de</strong> vignes. Il termine sa course à Port la Nouvelle, dans la<br />

Méditerranée. On y croise le magnifique épanchoir* <strong>de</strong> Gailhousty,<br />

une <strong>de</strong>s plus singulières architectures du canal.<br />

Le pont et le relais <strong>de</strong> Pigasse<br />

Après l’enfila<strong>de</strong>* d’Argeliers, le pont et le relais <strong>de</strong> Pigasse, bâtis<br />

en 1684, forment un ensemble pittoresque. Non loin, on distingue<br />

du canal l’imposante silhouette <strong>de</strong> la collégiale <strong>de</strong> Capestang.<br />

* La Barque <strong>de</strong> Poste : comme l’étaient les diligences au Far West,<br />

la Barque <strong>de</strong> Poste était un service postal autant que <strong>de</strong> transport <strong>de</strong> passagers.<br />

* Canelet : petit canal (ou rigole).<br />

* Enfila<strong>de</strong> : route creusée dans la falaise.<br />

* Epanchoir : ouvrage d’art par lequel s’écoule le trop-plein d’un canal.<br />

* Glacière : bâtiment rond qui servait à entreposer <strong>de</strong> grands blocs <strong>de</strong> glace.<br />

Le tunnel du Malpas<br />

Entre Capestang et Colombiers, Pierre-Paul Riquet déci<strong>de</strong>, contre<br />

tous les avis, <strong>de</strong> percer la colline d’Ensérune (site <strong>de</strong> l’oppidum<br />

éponyme). Il fait creuser un tunnel voûté <strong>de</strong> 173 m sur 8 m <strong>de</strong><br />

haut et <strong>de</strong> large. L’ouvrage est très en avance sur son temps.<br />

Les Ecluses <strong>de</strong> FonsErannes A BEziers<br />

Cet incroyable escalier d’eau, composé <strong>de</strong> 8 écluses successives,<br />

fut construit pour permettre <strong>de</strong> franchir, sur 280 m <strong>de</strong> long, les<br />

21 m <strong>de</strong> dénivelé du canal et atteindre le cours <strong>de</strong> l’Orb. Il symbolise<br />

à lui seul le génie avant-gardiste <strong>de</strong> Pierre-Paul Riquet.<br />

La huitième écluse fut supprimée lors <strong>de</strong> la construction du<br />

pont-canal <strong>de</strong> l’Orb, qui détourna le canal <strong>de</strong> son tracé initial.<br />

L’Ecluse ron<strong>de</strong> d’Ag<strong>de</strong><br />

Cette étonnante écluse, unique au mon<strong>de</strong>, ouvre ses trois portes<br />

vers le canelet* <strong>de</strong> jonction <strong>de</strong> l’Hérault, le canal maritime et<br />

la mer, ou le Canal du Midi en direction <strong>de</strong> Béziers. Elle fut à<br />

l’origine construite en pierres noires basaltiques.<br />

Chemins d’éternité<br />

Les chemins menant, à travers toute l’Europe, vers la petite ville <strong>de</strong> Santiago <strong>de</strong><br />

Compostelle en Espagne, figurent parmi les randonnées les plus anciennes et<br />

les plus belles au mon<strong>de</strong>. Le Languedoc-Roussillon a toujours été une région<br />

historiquement parcourue par les chemins religieux. L’une <strong>de</strong>s traces les plus<br />

prégnantes s’en retrouve sur les chemins <strong>de</strong> Compostelle, inscrits au patrimoine<br />

mondial <strong>de</strong> l’Humanité par l’Unesco. Parmi eux, <strong>de</strong>ux voies, le chemin d’Arles et le<br />

chemin du Puy-en-Velay, traversent la région.<br />

Prendre son bâton <strong>de</strong> randonneur et <strong>de</strong>venir pèlerin.<br />

Depuis qu’en l’an 813 fut retrouvé à Compostelle le<br />

tombeau « supposé » <strong>de</strong> Saint-Jacques le Majeur,<br />

proche compagnon du Christ, les chemins <strong>de</strong> Saint-<br />

Jacques sont empruntés chaque année par <strong>de</strong>s milliers<br />

<strong>de</strong> croyants et non croyants. Itinéraires spirituels tracés<br />

dès 1140 dans le Co<strong>de</strong>x Calixtinus, quatre chemins historiques<br />

voient converger en France les Chrétiens venus<br />

<strong>de</strong>s quatre <strong>coins</strong> <strong>de</strong> l’Europe, <strong>de</strong> l’Oural à la Scandinavie.<br />

De là, ils traversent les Pyrénées pour se rendre sur le<br />

lieu sacré. Les trois premières voies se réunissent au<br />

Pays Basque. La via Tolosana les rejoint ensuite à Puente<br />

la Reina, en Navarre espagnole, pour former le Camino<br />

Francés, unique voie vers Santiago. Encore aujourd’hui,<br />

ces routes religieuses et historiques définies au XII e siècle<br />

sont, avec la même régularité, et souvent la même foi,<br />

empruntées par les pèlerins.<br />

La « via Tolosana »<br />

dite voie d’Arles<br />

Au départ d’Arles, la « via Tolosane » ou « via Arletanensis »,<br />

qui égraine 1588 Km en direction <strong>de</strong> Compostelle (64 jours<br />

à pied), recèle plusieurs étapes <strong>de</strong>venues aujourd’hui <strong>de</strong>s<br />

hauts-lieux incontournables, qu’on peut suivre en empruntant<br />

le Chemin <strong>de</strong> Gran<strong>de</strong> Randonnée (GR 653). On passe par<br />

le portail roman <strong>de</strong> l’abbatiale <strong>de</strong> Saint-Gilles, on traverse<br />

Montpellier, on rejoint l’abbaye <strong>de</strong> Saint Guilhem le Désert,<br />

puis Lodève, le château <strong>de</strong>s Hospitaliers d’Usclas, et enfin<br />

le prieuré <strong>de</strong> Saint-Michel <strong>de</strong> Grandmont.<br />

La « via Podiensis »,<br />

dite voie du Puy-en-Velay<br />

C’est la plus ancienne <strong>de</strong>s routes qui mènent à Compostelle.<br />

D’une longueur <strong>de</strong> 1530 Km, la « Podiensis », inaugurée<br />

en 951 par l’évêque Go<strong>de</strong>scalc, part du Puy-en-Velay et<br />

traverse le haut Gévaudan en Lozère (GR 65). Elle est en fait<br />

un prolongement d’une voie<br />

d’Europe centrale, l’Oberstrasse<br />

(«la route haute»).<br />

Tout son tronçon entre le<br />

Puy et Conques traverse la<br />

Margeri<strong>de</strong> et l’Aubrac. L’artère<br />

principale <strong>de</strong> Saint-Alban à<br />

« C’est la plus<br />

ancienne <strong>de</strong>s routes<br />

qui mènent<br />

à Compostelle. »<br />

l’Hôpital d’Aubrac est jalonnée d’églises et <strong>de</strong> prieurés,<br />

qui accueillaient jadis les pèlerins. Le chemin « lozérien »<br />

aboutissait à Notre Dame <strong>de</strong>s Pauvres d’Aubrac. La route<br />

du Puy, qui nécessite 62 jours <strong>de</strong> marche, reste aujourd’hui<br />

la voie la plus fréquentée. C’est par conséquent sur ce<br />

chemin que l’hébergement est le plus <strong>de</strong>nse.<br />

Informations pratiques :<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Saint-Gilles<br />

Tél. : 04 66 87 33 75 - www.ot-saint-gilles.fr<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Montpellier<br />

Tél. : 04 67 60 60 60 - www.ot-montpellier.fr<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Saint Guilhem le Désert<br />

Tél. : 04 67 57 44 33<br />

www.saint-guilhem-vallee-herault.com<br />

• Association <strong>de</strong>s amis <strong>de</strong> Saint-Jacques-<strong>de</strong>-Compostelle :<br />

créée en 1996 à Saint Guilhem le Désert,<br />

cette association a pour but un travail <strong>de</strong> recherche,<br />

<strong>de</strong> maintenance, <strong>de</strong> restauration et d’animation<br />

<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> Saint-Jacques en Languedoc-Roussillon.<br />

Contact et informations sur www chemin-arles-en-lr.com<br />

27 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Via Domitia<br />

Sur les pas <strong>de</strong>s romains<br />

Découvertes archéologiques<br />

La Via Domitia, livre antique<br />

Première voie construite hors <strong>de</strong> Rome en 118 av J.-C., la Via Domitia marque la<br />

volonté <strong>de</strong> l’Empire romain d’organiser les territoires conquis. Le réseau <strong>de</strong>s voies<br />

romaines - 100 000 Km autour <strong>de</strong> la Méditerranée et en Europe - traverse alors la<br />

Gaule, marquant un trait d’union entre la péninsule ibérique et l’Italie. Aujourd’hui,<br />

sous nos pas, monuments et sites archéologiques rejouent 2000 ans d’histoire.<br />

Emprunter la voie romaine permet <strong>de</strong> traverser un<br />

territoire allant <strong>de</strong> la Camargue aux Pyrénées, mais<br />

subrepticement amène aussi à feuilleter les pages<br />

du « livre Antique » <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Rome. Inscrite<br />

dans le paysage à partir <strong>de</strong> 118 av. J.-C. à l’initiative du<br />

proconsul Cneus Domitius Ahenobarbus dont elle prend le<br />

nom, la Via Domitia parcourt la campagne et la garrigue,<br />

en chemins <strong>de</strong> terre (à Beaucaire) ; frappant le pavé <strong>de</strong>s<br />

Au temps <strong>de</strong>s gladiateurs<br />

Affronter le temps, la masse et la gran<strong>de</strong>ur<br />

imprégnés dans la pierre <strong>de</strong>s arènes <strong>de</strong> Nîmes,<br />

en soi, est déjà un défi. Des combats menés<br />

jadis par les gladiateurs, rien ne filtre plus,<br />

si ce n’est l’envergure d’un édifice - le plus<br />

imposant du mon<strong>de</strong> romain <strong>de</strong> l’hexagone -<br />

dont la faça<strong>de</strong> se compose <strong>de</strong> 2 niveaux <strong>de</strong><br />

60 arca<strong>de</strong>s superposées sur une hauteur<br />

<strong>de</strong> 21 m. Incroyable architecture bâtie au<br />

Informations sur www.viaeromanae.org<br />

www.culturespace.com<br />

Adresses pratiques<br />

I er siècle et conservée à travers les temps, <strong>de</strong><br />

forme ovale, les arènes <strong>de</strong> Nîmes mesurent<br />

133 m par 101 m. Sous les voûtes, 5 galeries<br />

circulaires, 162 escaliers et vomitoires* permettent<br />

d’accé<strong>de</strong>r aux 34 gradins. « Du pain et<br />

<strong>de</strong>s jeux ! », comme l’écrivait Juvénal, résonne<br />

au tréfonds <strong>de</strong> la mémoire <strong>de</strong>s visiteurs<br />

abasourdis du silence <strong>de</strong>s pierres, pourtant<br />

si lour<strong>de</strong>ment et terriblement chargées <strong>de</strong>s<br />

villes (place <strong>de</strong> l’hôtel <strong>de</strong> ville à Narbonne), creusant dans<br />

la roche (col <strong>de</strong> Panissars). Franchissant noblement les<br />

portes (porte d’Auguste à Nîmes), enjambant les rivières<br />

(pont Vieux à Béziers), avançant sous bonne gar<strong>de</strong> (forts<br />

<strong>de</strong> La Cluse), saluée par l’épopée (trophée <strong>de</strong> Pompée à<br />

Panissars), son but est clair : rendre les échanges efficaces<br />

et les ressources rentables (vin du Mas <strong>de</strong>s Tourelles près<br />

<strong>de</strong> Beaucaire, poterie au mas <strong>de</strong> Sallèles d’Au<strong>de</strong>).<br />

cris <strong>de</strong>s 25 000 spectateurs amassés dans<br />

l’amphithéâtre : ils sont venus assister aux<br />

combats <strong>de</strong>s gladiateurs, entraînés certes<br />

mais prêts à mourir pour la gloire et l’argent.<br />

Si <strong>de</strong>puis 150 ans, la clameur s’élève au<br />

rythme <strong>de</strong> la corrida dans cette ville taurine,<br />

les arènes organisent régulièrement <strong>de</strong>s<br />

reconstitutions historiques présentant l’art<br />

<strong>de</strong>s gladiateurs.<br />

* Vomitoire : larges issues par où le peuple romain sortait, dans les théâtres.<br />

• Musée d’Archéologie à Nîmes : on y trouve la plus importante collection d’inscriptions latines <strong>de</strong> France, <strong>de</strong> l’Age <strong>de</strong> fer à l’époque romaine<br />

(bornes miliaires <strong>de</strong> la Via Domitia, stèles funéraires provenant <strong>de</strong> nécropoles) ainsi qu’une collection d’objets <strong>de</strong> la vie quotidienne<br />

d’époque gallo-romaine - Tél. : 04 66 76 74 54<br />

• Musée archéologique <strong>de</strong> Narbonne : Il présente une collection exceptionnelle <strong>de</strong> peintures à fresque provenant <strong>de</strong> la domus (maison romaine)<br />

du clos <strong>de</strong> la Lombar<strong>de</strong>. On y trouve également la plus ancienne borne milliaire <strong>de</strong> Gaule découverte au sud <strong>de</strong> Narbonne - Tél. : 04 68 90 30 54<br />

• Site d’Ambrussum : Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Lunel - Tél. : 04 67 71 01 37 - www.ot-pays<strong>de</strong>lunel.fr<br />

• Villa Gallo-romaine <strong>de</strong> Loupian - Tél. : 04 67 18 68 18<br />

• L’oppidum d’Ensérune à Nissan-lez-Ensérune - Tél. : 04 67 37 01 23 - www.oppidum<strong>de</strong>nserune.com<br />

• Musée archéologique Henri-Pra<strong>de</strong>s à Lattes - Tél. : 04 67 99 77 20 - www.musee-lattes.free.fr<br />

Longer cette voie est possible aujourd’hui : à Beaucaire,<br />

porte d’entrée <strong>de</strong> la Via Domitia en Languedoc-Roussillon,<br />

on empruntera sur 8 Km un tronçon <strong>de</strong> terre battue<br />

jalonné d’un groupe <strong>de</strong> trois bornes milliaires<br />

encore en place. Appelées également « Colonnes<br />

<strong>de</strong> César », elles signalent l’emplacement du<br />

XIII e mille romain entre Nîmes et Beaucaire. Du<br />

côté <strong>de</strong> Lunel, le site d’Ambrussum conserve <strong>de</strong><br />

magnifiques vestiges dans un cadre naturel : c’est<br />

l’unique endroit où l’on peut, sur 200 mètres, marcher sur<br />

une Via Domitia pavée et marquée <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>s ornières.<br />

Sensations garanties !<br />

Les voies historiques du Languedoc-Roussillon sur<br />

www.sunfrance.com<br />

Aujourd’hui, <strong>de</strong> riches musées (musées archéologiques<br />

<strong>de</strong> Nîmes, <strong>de</strong> Narbonne, musée Auguste Jacquet à<br />

Beaucaire...) et sites archéologiques (clos <strong>de</strong> la<br />

Lombar<strong>de</strong>, Ruscino...) interprètent les éléments<br />

collectés. Pour continuer à étancher notre soif,<br />

la recherche archéologique poursuit son travail<br />

<strong>de</strong> fourmi, alterné <strong>de</strong> surprises : à Narbonne,<br />

une portion dallée <strong>de</strong> la Via Domitia a été mise à<br />

jour récemment. On peut également, du côté <strong>de</strong><br />

l’étang <strong>de</strong> Thau et au milieu <strong>de</strong>s vignes, savourer le raffinement<br />

artistique <strong>de</strong> la civilisation gallo-romaine à la villa<br />

<strong>de</strong> Loupian : découverte en 1930 et fouillée jusqu’en 1994,<br />

cette exploitation agricole antique a laissé à la postérité<br />

treize mosaïques polychromes <strong>de</strong> toute beauté.<br />

ArOmes antiques au Mas <strong>de</strong>s Tourelles<br />

Aux portes <strong>de</strong> Beaucaire, entouré <strong>de</strong> pins et <strong>de</strong> cyprès, le Mas <strong>de</strong>s Tourelles cultive<br />

la tradition ancestrale <strong>de</strong> la viticulture romaine, sous la houlette <strong>de</strong> Hervé Durand,<br />

un passionné <strong>de</strong> vigne et d’archéologie.<br />

Propriété <strong>de</strong> la famille Durand <strong>de</strong>puis<br />

1726, le Mas <strong>de</strong>s Tourelles, situé à<br />

proximité <strong>de</strong>s bornes milliaires dites<br />

« Colonnes <strong>de</strong> César » sur la route <strong>de</strong><br />

Beaucaire, recèle dans ses terres les<br />

vestiges <strong>de</strong> quelque 2 000 ans d’histoire.<br />

Cet héritage exceptionnel a été acquis au<br />

début <strong>de</strong>s années 80 par Hervé Durand,<br />

un féru d’archéologie, qui entreprit sur<br />

sa propriété une campagne <strong>de</strong> fouilles<br />

mettant en évi<strong>de</strong>nce les traces d’une villa<br />

romaine et ses ateliers <strong>de</strong> manufacture<br />

d’amphores. Loin <strong>de</strong> se contenter <strong>de</strong> sa découverte,<br />

l’entreprenant viticulteur s’amuse<br />

alors à imaginer le travail <strong>de</strong>s Romains.<br />

Encouragé par André Tchernia, spécialiste<br />

<strong>de</strong> la viticulture romaine, Hervé Durand<br />

déci<strong>de</strong> d’élaborer <strong>de</strong>s vins en utilisant les<br />

techniques <strong>de</strong> vinification antiques. Il se<br />

lance dès lors dans la retraduction <strong>de</strong><br />

techniques décrites dans les ouvrages<br />

latins <strong>de</strong> Columelle, Caton ou encore Pline,<br />

qui décrivent avec précision la façon <strong>de</strong><br />

cultiver la vigne et les caractéristiques<br />

<strong>de</strong>s vins.<br />

« La recherche<br />

archéologique<br />

poursuit son<br />

travail <strong>de</strong><br />

fourmi… »<br />

La cella vinaria,<br />

unique au mon<strong>de</strong><br />

Pour expérimenter goûts et arômes <strong>de</strong><br />

l’époque, Hervé Durand, en collaboration<br />

avec <strong>de</strong>s chercheurs du CNRS, n’hésite<br />

pas à se doter d’un outil <strong>de</strong> travail exceptionnel,<br />

une cella vinaria, qui n’est<br />

rien moins que la reconstitution en taille<br />

réelle d’une cave gallo-romaine. Là, le<br />

raisin est foulé, pressé puis fermente <strong>de</strong>ux<br />

à trois semaines dans <strong>de</strong>s dolia, sorte <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s jarres. Depuis sa première cuvée<br />

en 1991, le Mas <strong>de</strong>s Tourelles continue <strong>de</strong><br />

produire trois types <strong>de</strong> vin, le Muslum, vin<br />

rouge aux éclats <strong>de</strong> rubis et aux notes <strong>de</strong><br />

miel, <strong>de</strong> plantes et d’épices, le Carenum né<br />

<strong>de</strong> la fermentation <strong>de</strong> raisins très mûrs<br />

avec <strong>de</strong>s plantes et <strong>de</strong>s coings, et enfin<br />

le Turricalae, vin sec obtenu par l’ajout<br />

<strong>de</strong> fenugrec, plante aux notes <strong>de</strong> noix et<br />

d’aman<strong>de</strong>s et d’eau <strong>de</strong> mer !<br />

Aux portes du Mas <strong>de</strong>s Tourelles, une allée<br />

bordée <strong>de</strong> cyprès traverse le Bois sacré et<br />

conduit au vignoble antique reconstitué en<br />

1996. Les visiteurs peuvent, tout au long<br />

<strong>de</strong> l’année, découvrir ce lieu magique,<br />

explorer la cave gallo-romaine, et bien<br />

sûr, déguster ces arômes antiques ou les<br />

autres vins produits sur le domaine.<br />

Mas <strong>de</strong>s Tourelles à Beaucaire<br />

Tél. : 04 66 59 19 72 - www.tourelles.com<br />

29 Sud <strong>de</strong> France


PATRIMOINE<br />

Protestantisme<br />

Protestantisme : la religion du Désert<br />

30 Sud <strong>de</strong> France<br />

Points <strong>de</strong> vue cathares<br />

Vigies <strong>de</strong> pierre au cœur <strong>de</strong>s Corbières et <strong>de</strong> la Montagne Noire, les châteaux<br />

cathares montent une gar<strong>de</strong> attentive sur le silence <strong>de</strong>s siècles. Aguilar, Quéribus,<br />

Puilaurens, Peyrepertuse… Perchées sur leur piton rocheux, les « cita<strong>de</strong>lles du<br />

vertige » gar<strong>de</strong>nt en mémoire le rêve d’un mon<strong>de</strong> meilleur, celui <strong>de</strong>s « Parfaits ».<br />

Les paysages escarpés <strong>de</strong>s Corbières ont le sens<br />

<strong>de</strong> la mise en scène, dirait-on. Mais, ce sont les<br />

seigneurs du Moyen Age et les rois <strong>de</strong> France qui<br />

ont su profiter <strong>de</strong> l’aspect stratégique <strong>de</strong>s vertigineuses<br />

parois rocheuses. La chaîne <strong>de</strong>s châteaux - Peyrepertuse,<br />

Quéribus, Aguilar… - forme une fascinante ceinture <strong>de</strong><br />

vigilance accrochée aux crêtes calcaires les plus inhospitalières.<br />

Avec leur architecture militaire perfectionnée<br />

<strong>de</strong> siècle en siècle, et parce qu’ils étaient liés à l’ancienne<br />

frontière du royaume d’Aragon, ils ont également joué un<br />

précieux rôle dans <strong>de</strong>s événements touchant aux Cathares.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers - encore appelés<br />

« L’épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

Montségur a<br />

marqué les<br />

esprits. »<br />

« Bonshommes » ou « Parfaits » -,<br />

a<strong>de</strong>ptes d’un certain christianisme<br />

venu d’Orient, prônaient le retour<br />

aux valeurs primitives <strong>de</strong> la religion<br />

et se heurtaient au catholicisme <strong>de</strong><br />

Rome. Le sac <strong>de</strong> Béziers en 1209, et<br />

ses 22 000 morts, annonça leurs années noires, celles<br />

<strong>de</strong> la croisa<strong>de</strong> contre les Albigeois qualifiés d’hérétiques.<br />

Déclenchée par Innocent III, chef <strong>de</strong> l’Eglise <strong>de</strong> Rome, elle<br />

est la première en terre chrétienne. Les châteaux gagnent<br />

leur titre <strong>de</strong> « cathares », en se faisant refuges pour ces<br />

« Parfaits » traqués par la tristement célèbre Inquisition.<br />

Les forteresses ont assisté aux <strong>de</strong>rnières heures d’hommes<br />

et <strong>de</strong> femmes aux convictions profon<strong>de</strong>s. En 1321,<br />

le <strong>de</strong>rnier « Parfait », Guilhem Bélibaste, sera brûlé dans<br />

l’enceinte du château <strong>de</strong> Villerouge-Termenès.<br />

Languedoc-Roussillon, terre d’histoire sur<br />

www.sunfrance.com<br />

Au cours <strong>de</strong>s âges, ces « cita<strong>de</strong>lles du vertige » ont continué<br />

d’évoluer <strong>de</strong> par leur rôle défensif, mais la signature du<br />

Traité <strong>de</strong>s Pyrénées en 1659, statuant sur le rattachement<br />

du Roussillon au royaume <strong>de</strong> France sous Louis XIV, clôturera<br />

définitivement leur chapitre historique. Points <strong>de</strong> vue<br />

imprenables, aujourd’hui <strong>de</strong>stinations fascinantes <strong>de</strong> nos<br />

pérégrinations culturelles, les châteaux cathares abritent<br />

spectacles et conférences. Chaque année, ils accueillent<br />

<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> visiteurs, dont certains, captivés, viennent<br />

grossir les rangs <strong>de</strong>s inconditionnels du pays Cathare.<br />

S’informer<br />

• Office <strong>de</strong> tourisme <strong>de</strong> Carcassonne<br />

Tél. : 04 68 10 24 30 - www.carcassonne.org<br />

• Association <strong>de</strong>s Sites du Pays Cathare : elle regroupe<br />

19 abbayes, musées, 11 châteaux (Aguilar/Tuchan, Arques,<br />

Carcassonne, Lastours, Peyrepertuse/Duilhac, Puilaurens,<br />

Quéribus/Cucugnan, Saissac, Termes, Usson, Villerouge<br />

Termenès) à Carcassonne.<br />

Tél. : 04 68 11 37 97 - www.payscathare.org<br />

• Centre d’étu<strong>de</strong>s Cathares René Nelli : il publie la revue Heresis<br />

(histoire approfondie du catharisme) et un trimestriel<br />

grand public, Histoire du catharisme. C’est aussi<br />

un centre <strong>de</strong> documentation spécialisé ouvert au public,<br />

qui propose expositions et conférences.<br />

Musée René Nelli à la Maison <strong>de</strong>s mémoires <strong>de</strong> Carcassonne<br />

Tél. : 04 68 47 24 66<br />

Le rôle du Languedoc et <strong>de</strong>s Cévennes est fédérateur dans l’histoire du<br />

protestantisme. Devenu au temps <strong>de</strong>s guerres <strong>de</strong> religions le fief <strong>de</strong> la communauté<br />

protestante, ce pays <strong>de</strong> montagnes, éloigné <strong>de</strong>s villes, offrit la plus sûre cachette aux<br />

résistants contraints <strong>de</strong> vivre clan<strong>de</strong>stinement leur foi. Le Désert est aujourd’hui<br />

un musée et un lieu <strong>de</strong> rassemblement pour la communauté protestante française<br />

et étrangère. On peut en Cévennes, parcourir ces chemins <strong>de</strong> la foi qui furent aussi<br />

<strong>de</strong>s chemins d’esclavage : en baie d’Aigues Mortes, la Tour <strong>de</strong> Constance rappelle<br />

le triste sort rencontré par <strong>de</strong>s centaines d’hommes et <strong>de</strong> femmes capturés, et qui<br />

continuèrent, à leur manière, <strong>de</strong> résister.<br />

La religion protestante a connu sa traversée du<br />

Désert. Compris dans son acceptation biblique, le<br />

« Désert » définit, dans l’histoire du protestantisme<br />

français, une pério<strong>de</strong> s’étendant <strong>de</strong> la Révocation <strong>de</strong> l’Edit<br />

<strong>de</strong> Nantes (1685) à la Révolution Française. Privée <strong>de</strong> ses<br />

temples et pasteurs, interdite <strong>de</strong> culte, la « religion du<br />

livre » comme on l’appelle aussi, vient vivre sa foi dans<br />

les caches, nombreuses, qu’offrent les Cévennes, pays<br />

<strong>de</strong> montagnes et <strong>de</strong> forêts. On communie « au Désert »,<br />

à la faveur d’une grotte, d’un ravin, comme c’est toujours<br />

le cas au Mas Soubeyran, sur la commune <strong>de</strong> Mialet<br />

dans le Gard. Depuis sa création le 24 septembre 1911,<br />

l’assemblée du Désert, grand rassemblement protestant<br />

organisé chaque premier dimanche <strong>de</strong> septembre, réunit<br />

près <strong>de</strong> 20 000 personnes sous les chênes et châtaigniers<br />

d’un mas <strong>de</strong>venu lieu <strong>de</strong> mémoire.<br />

Si les Cévennes furent une terre <strong>de</strong> liberté et d’exil pour<br />

la communauté protestante, les chemins <strong>de</strong> la foi empruntés<br />

par <strong>de</strong>s milliers d’entre eux furent aussi, pour<br />

<strong>de</strong>s centaines d’hommes et femmes moins fortunés, <strong>de</strong>s<br />

chemins d’esclavage. Capturés par les Dragons du Roi,<br />

«Le prêche au Désert », tableau <strong>de</strong> Jeanne Lombard (1934),<br />

illustre les assemblées clan<strong>de</strong>stines qui s’organisaient couramment<br />

en Cévennes après la révocation <strong>de</strong> l’Edit <strong>de</strong> Nantes.<br />

et parce qu’ils refusaient d’abjurer leur foi, ils étaient<br />

acheminés vers le port d’Aigues Mortes. Les hommes<br />

étaient embarqués pour les galères aux côtés <strong>de</strong>s « forçats<br />

du roi », les femmes, emprisonnées à vie dans la tour <strong>de</strong><br />

Constance pour « crime <strong>de</strong> religion ». La plus célèbre<br />

d’entre elles, Marie Durand, enfermée pendant 38 ans,<br />

grava ces mots qu’on peut, aujourd’hui encore, lire sur<br />

la pierre : « résister ».<br />

• Musée du Désert, le Mas Soubeyran à Mialet<br />

Tél. : 04 66 85 02 72 - www.museedu<strong>de</strong>sert.com<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme d’Aigues-Mortes<br />

Tél. : 04 66 53 73 00 - www.ot-aiguesmortes.fr<br />

• www.monuments-nationaux.fr<br />

31 Sud <strong>de</strong> France


MONTAGNE<br />

Sport<br />

un marqueur <strong>de</strong> l’habitat, dans une vallée aux paysages<br />

mi-méditerranéens, mi-montagneux. Et déjà, le Gardon<br />

qui dévalait en un gron<strong>de</strong>ment tumultueux les collines<br />

abruptes <strong>de</strong>s Cévennes, s’apprivoise. Trait d’union entre<br />

la montagne et la mer, entre la pierre et le sable, cette eau<br />

qui bientôt longe les vignes et les oliviers, parfumée par les<br />

senteurs <strong>de</strong> la garrigue, <strong>de</strong>viendra simple murmure dans<br />

la plaine nîmoise, comme au Pont du Gard où elle traverse<br />

les arches romaines millénaires. L’eau en effet, a marqué<br />

la région <strong>de</strong> son empreinte. Tumultueuse en montagne,<br />

rejoignant les plaines en courbes lascives, comme dans<br />

les Gorges du Tarn, ou plus au sud, à quelques kilomètres<br />

<strong>de</strong> Saint Guilhem le Désert, l’Hérault a creusé <strong>de</strong>s gorges<br />

magnifiques, créant un cadre à la fois paisible, tourmenté<br />

et sauvage. L’homme a donné un nom évocateur à l’une<br />

<strong>de</strong>s œuvres, plusieurs fois centenaires, qui l’enjambe :<br />

le Pont du Diable.<br />

Tandis que dans les Corbières (Au<strong>de</strong>), les sols calcaires et<br />

rocailleux ont donné naissance à <strong>de</strong>s vins mondialement<br />

réputés, aux saveurs subtiles, plus à l’ouest le Vallespir<br />

exhale le goût <strong>de</strong>s Pyrénées, offrant un mélange <strong>de</strong> forêts<br />

et <strong>de</strong> montagnes, saupoudrées parfois <strong>de</strong> blanc l’hiver. Ici,<br />

la nature a été particulièrement généreuse. Descendant<br />

du Canigou, qui apporte fraîcheur et eau, les pentes sont<br />

riches en terroirs.<br />

Quand nature rime avec histoire<br />

« L’histoire est<br />

ici omniprésente,<br />

toujours liée à<br />

<strong>de</strong> superbes sites<br />

naturels… »<br />

Entre la vallée <strong>de</strong> l’Orb et la Montagne Noire, délimité<br />

par les villes <strong>de</strong> Carcassonne, Narbonne et Béziers, le<br />

Minervois est un incroyable mélange <strong>de</strong> beautés naturelles<br />

et <strong>de</strong> vestiges historiques. Au cœur <strong>de</strong> cette région,<br />

Minerve fut le <strong>de</strong>rnier refuge <strong>de</strong>s résistants cathares,<br />

dont la présence a marqué l’Au<strong>de</strong> <strong>de</strong> manière indélébile.<br />

L’histoire est ici omniprésente, toujours liée à <strong>de</strong> superbes<br />

sites naturels.<br />

Habité <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s millénaires, le Haut-Languedoc constitue<br />

également l’un <strong>de</strong>s sites mégalithiques les plus importants<br />

<strong>de</strong> France. Il fut aussi une<br />

voie <strong>de</strong> passage pour les pèlerins<br />

cheminant sur la route <strong>de</strong> Saint<br />

Jacques <strong>de</strong> Compostelle, puis un<br />

refuge pour les Cathares et les<br />

Protestants. Du coup, la région<br />

regorge <strong>de</strong> petits villages pittoresques,<br />

nichés dans la montagne ou dans la vigne. Comme<br />

Mons La Trivalle, tout près d’Olargues, d’où l’on peut<br />

découvrir les gorges d’Héric et les vestiges d’un château<br />

féodal avec son donjon. La petite cité médiévale <strong>de</strong> Saint<br />

Pons <strong>de</strong> Thomières, avec sa cathédrale et ses faça<strong>de</strong>s du<br />

Xii e siècle, est une autre étape incontournable.<br />

32 Sud <strong>de</strong> France<br />

Sites naturels d’exception<br />

En quittant le littoral, le voyageur pénètre sur <strong>de</strong>s terres <strong>de</strong> légen<strong>de</strong>s, façonnées<br />

par l’histoire et la nature. Aux côtés <strong>de</strong> formations rocheuses exceptionnelles, <strong>de</strong><br />

cirques, <strong>de</strong> canyons, <strong>de</strong> gorges et <strong>de</strong> vallées, se trouvent <strong>de</strong>s villages pittoresques<br />

et <strong>de</strong>s châteaux où résonnent encore les fantômes d’un passé tumultueux. Au fil<br />

<strong>de</strong>s siècles, les sites naturels ont acquis en Languedoc-Roussillon une dimension<br />

<strong>de</strong> charme et <strong>de</strong> passion.<br />

Des contreforts montagneux au littoral méditerranéen,<br />

le Languedoc-Roussillon regorge <strong>de</strong> trésors<br />

à découvrir. Sur cette terre <strong>de</strong> contrastes, tantôt<br />

ari<strong>de</strong> et brutale, tantôt douce et verdoyante,<br />

les paysages ne laissent jamais insensibles :<br />

un <strong>paradis</strong> pour les randonneurs, vététistes,<br />

les sportifs <strong>de</strong> tout acabit et les amoureux <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong> nature.<br />

Nature sauvage<br />

Le regard rencontre en Cévennes un paysage âpre et<br />

sauvage, encerclé par les sommets du Mont Lozère et<br />

<strong>de</strong> l’Aigoual. Il y a <strong>de</strong> multiples entrées pour pénétrer en<br />

« Le regard<br />

rencontre en<br />

Cévennes un<br />

paysage âpre<br />

et sauvage… »<br />

ces lieux, placés <strong>de</strong>puis 1970 sous la surveillance du Parc<br />

National <strong>de</strong>s Cévennes : l’une d’entre elles mène au mont<br />

Lozère par une petite route escarpée, <strong>de</strong>puis Génolhac,<br />

dans le haut pays gardois. On peut également<br />

rejoindre, sur le massif <strong>de</strong> l’Aigoual, la station<br />

météorologique <strong>de</strong> moyenne montagne <strong>de</strong><br />

Météo France. De cet observatoire, qui ouvre<br />

une fenêtre panoramique sur la région, la<br />

vue plonge, <strong>de</strong> montagne en vallée, jusqu’à<br />

la mer. Le règne minéral qui signe l’espace<br />

naturel lozérien, peuplé <strong>de</strong> conifères et <strong>de</strong> hêtres, cè<strong>de</strong><br />

la place aux châtaigniers, puis aux maquis touffus <strong>de</strong>s<br />

vallées cévenoles. Nous sommes au pays <strong>de</strong>s schistes,<br />

<strong>de</strong>s sources et <strong>de</strong>s gardons. En contrebas brillent les<br />

toits <strong>de</strong> lauzes, ces belles plaques <strong>de</strong> schistes qui sont ici<br />

Les grands espaces du Languedoc-Roussillon sur<br />

www.sunfrance.com<br />

La rEgion protEge ses espaces et ses espEces<br />

Première région française pour la biodiversité<br />

(avec 70 % <strong>de</strong>s espèces animales<br />

et 47 % <strong>de</strong>s habitats prioritaires français),<br />

le Languedoc-Roussillon a mis en place un<br />

puissant dispositif <strong>de</strong> protection <strong>de</strong>s espaces<br />

naturels à travers son territoire : Parc<br />

National <strong>de</strong>s Cévennes en Lozère et dans les<br />

Cévennes gardoises ; Parc Naturel Régional<br />

du Haut-Languedoc, situé entre moyenne<br />

montagne, vignobles et garrigues ; PNR <strong>de</strong><br />

la Narbonnaise en Méditerranée et PNR <strong>de</strong>s<br />

Pyrénées Catalanes, en zone <strong>de</strong> montagne.<br />

Chapeautant ce vaste territoire protégé,<br />

le Parc National <strong>de</strong>s Cévennes créé<br />

en 1970, fait figure d’exception dans<br />

le paysage <strong>de</strong>s parcs à la française :<br />

il est le seul parc national habité. 41 000<br />

personnes vivent à l’année sur ce vaste<br />

territoire <strong>de</strong> 321 380 ha arc-bouté entre<br />

Cévennes lozériennes et gardoises, dont<br />

150 000 ha sont boisés. Jadis frappé par<br />

* mas : ferme traditionnelle en milieu rural.<br />

Adresses pratiques<br />

la déprise agricole, le territoire du Parc<br />

National <strong>de</strong>s Cévennes est <strong>de</strong>venu en 30<br />

ans un refuge pour les espèces sauvages<br />

les plus menacées : vautours fauves et moines<br />

dans les Gorges du Tarn et <strong>de</strong> la Jonte,<br />

chevreuils et cerfs sur le Mont Lozère et<br />

dans les vallées cévenoles, castors, grands<br />

tétras, chevaux <strong>de</strong> Przewalski sur le causse<br />

Méjean… Les réintroductions menées dans<br />

les années 70 ont favorisé ici la présence<br />

d’une faune exceptionnelle.<br />

La recolonisation<br />

naturelle <strong>de</strong> certaines<br />

espèces prestigieuses<br />

(aigle royal, loutre,<br />

pic noir) porte le site,<br />

classé en 1985 par<br />

l’Unesco en Réserve<br />

mondiale <strong>de</strong> biosphère,<br />

à 2 410 espèces répertoriées.<br />

Le Parc<br />

National <strong>de</strong>s Cévennes prévaut également<br />

pour l’exceptionnelle conservation <strong>de</strong> son<br />

habitat traditionnel : construits en pierre <strong>de</strong><br />

granit sur le mont Lozère, en calcaire sur<br />

les causses ou en schiste dans les vallées<br />

cévenoles, les mas* pittoresques s’insèrent<br />

dans un paysage grandiose et inchangé.<br />

Un bel exemple <strong>de</strong> site préservé soumis à<br />

la gar<strong>de</strong> vigilante <strong>de</strong>s gar<strong>de</strong>s-moniteurs<br />

du parc, à visiter et respecter.<br />

• Parc National <strong>de</strong>s Cévennes à Florac - Tél. : 04 66 49 53 01 - www.pnc.fr<br />

• Parc Naturel Régional du Haut-Languedoc à Saint-Pons-<strong>de</strong>-Thomières - Tél. : 04 67 97 38 22 - www.parc-haut-languedoc.fr<br />

• Parc Naturel Régional <strong>de</strong> la Narbonnaise en Méditerranée à Narbonne - Tél. : 04 68 42 23 70 - www.parc-naturel-narbonnaise.fr<br />

• Parc Naturel Régional <strong>de</strong>s Pyrénées Catalanes à Mont Louis.<br />

Tél. : 04.68.04.97.60 - www.parc-pyrenees-catalanes.fr<br />

33 Sud <strong>de</strong> France


MONTAGNE<br />

Sport<br />

MONTAGNE<br />

Sport<br />

34 Sud <strong>de</strong> France<br />

Bala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> charme<br />

En Languedoc-Roussillon, la nature semble avoir joué avec<br />

l’eau, la terre et la pierre, pour créer <strong>de</strong>s paysages superbes<br />

et variés. Les nombreux chemins et sentiers qui traversent la<br />

région en font un lieu magique pour les randonneurs. Dans<br />

le Haut Languedoc, entre Massif Central et Méditerranée, les<br />

rochers escarpés côtoient la lan<strong>de</strong>, les bruyères et les genêts,<br />

les forêts <strong>de</strong> hêtres et <strong>de</strong> sapins, ou encore les lacs et les folles<br />

rivières. On peut aller <strong>de</strong> villages en villages, <strong>de</strong> Roquebrun à<br />

la Salvetat par la vallée <strong>de</strong> l’Orb, et <strong>de</strong> Saint Pons <strong>de</strong> Thomières<br />

à Saint-Gervais-sur-Mare par les Monts <strong>de</strong> l’Espinouse. Dans<br />

l’Hérault, le massif du Caroux, véritable <strong>paradis</strong> <strong>de</strong>s marcheurs,<br />

est un site unique par la pureté <strong>de</strong> ses formes et<br />

<strong>de</strong> ses lignes. Les chemins y conduisent vers l’Espinouse<br />

avec ses lacs et ses gran<strong>de</strong>s forêts.<br />

Il faut suivre à pied ou en VTT les chemins <strong>de</strong> l’épopée cathare,<br />

longer les rochers <strong>de</strong>s gorges d’Héric blanchis par le soleil et<br />

les crues successives. Une bala<strong>de</strong> à travers la forêt audoise emporte<br />

même les randonneurs jusqu’aux contreforts <strong>de</strong>s Pyrénées.<br />

C’est l’occasion <strong>de</strong> découvrir <strong>de</strong> nombreuses abbayes, célèbres<br />

ou oubliées, <strong>de</strong>s villages médiévaux ou <strong>de</strong>s châteaux aux murs<br />

éventrés, rongés par les ronces qui se dressent, fiers, comme<br />

autant <strong>de</strong> témoins d’un passé illustre et douloureux.<br />

Adresses pratiques<br />

Nouveau gui<strong>de</strong> <strong>de</strong> randonnées :<br />

« Le Languedoc-Roussillon<br />

à pied… autour <strong>de</strong>s voies historiques »<br />

50 <strong>de</strong>s plus beaux chemins <strong>de</strong> petite randonnée ont été<br />

sélectionnés pour inviter à une découverte <strong>de</strong>s patrimoines<br />

culturel et naturel, notamment autour <strong>de</strong>s voies<br />

historiques et anciens chemins <strong>de</strong> communication, dans<br />

l’Au<strong>de</strong>, dans le Gard, en Lozère, dans l’Hérault et dans<br />

les Pyrénées Orientales.<br />

Edité en partenariat entre le<br />

Comité Régional du Tourisme<br />

et la Fédération Française <strong>de</strong><br />

Randonnée Pé<strong>de</strong>stre, les randonnées<br />

proposées dans ce gui<strong>de</strong><br />

satisferont tous les goûts et tous<br />

les niveaux <strong>de</strong> difficulté !<br />

Disponible en librairie.<br />

Prix <strong>de</strong> vente indicatif :<br />

13,40 €<br />

Les voies historiques du Languedoc-Roussillon sont autant d’idées <strong>de</strong> bala<strong>de</strong> : en bateau le long du<br />

canal du Midi, à pied ou à vélo le long <strong>de</strong> ses berges ; sur les pavés <strong>de</strong> la Via Domitia ou encore sur<br />

les itinéraires <strong>de</strong>s pèlerins <strong>de</strong> Saint Jacques. Le site du Comité Régional du Tourisme propose, dans<br />

sa rubrique « Détente et loisirs », plusieurs <strong>de</strong>stinations sportives et suggestions <strong>de</strong> randonnées :<br />

www.sunfrance.com<br />

Comité Régional <strong>de</strong> la Randonnée Pé<strong>de</strong>stre du Languedoc-Roussillon à Montpellier<br />

Tél. : 04 67 82 16 73 - www.ffrp-lr.com<br />

Sports insolites<br />

CanoE : au fil <strong>de</strong> l’eau<br />

Le Languedoc-Roussillon peut se découvrir<br />

en canoë, au fil <strong>de</strong> l’eau. Chaque département<br />

a ses rivières, canaux ou lacs<br />

pour apprécier <strong>de</strong> superbes paysages :<br />

le Lac <strong>de</strong> Villeneuve <strong>de</strong> la Raho dans les<br />

Pyrénées-Orientales, les Gorges du Tarn<br />

et le Lac <strong>de</strong> Naussac en Lozère, le Canal<br />

du Midi dans l’Au<strong>de</strong> (et l’Hérault), l’Orb, le<br />

Lac du Salagou et les Gorges <strong>de</strong> l’Hérault<br />

ou encore le Petit Rhône et le Gardon<br />

dans le Gard. Mais pour les amateurs <strong>de</strong><br />

sensations plus sportives, qui préfèrent, au<br />

canoë, le rafting et le canyoning, les eaux<br />

tumultueuses <strong>de</strong>s cours <strong>de</strong> la Dourbie, <strong>de</strong><br />

l’Orb, <strong>de</strong> l’Hérault, du Tech, <strong>de</strong> la Têt ou <strong>de</strong><br />

l’Au<strong>de</strong> sont idéales pour la pratique <strong>de</strong>s<br />

sports d’eaux vives. Très fréquentées<br />

également par les sportifs au long<br />

cours, les Gorges du Tarn. Creusées<br />

dans le calcaire, elles se transforment<br />

parfois en véritables canyons. Dans<br />

tous les cas, il est possible <strong>de</strong> louer son<br />

embarcation et <strong>de</strong> partir seul, ou <strong>de</strong> choisir<br />

une randonnée accompagnée. Le plaisir<br />

est toujours au ren<strong>de</strong>z-vous !<br />

• Comité Régional <strong>de</strong> Canoë-Kayak,<br />

à Montpellier<br />

Tél. : 04 67 82 16 63 ou 06 20 83 28 61<br />

www.crck.org/languedocroussillon<br />

MontgolfiEres :<br />

magie du ciel<br />

Monter dans un aéronef plus léger que<br />

l’air et glisser, suspendu entre ciel et terre,<br />

pour apprécier la beauté d’une région<br />

unique ! Vivre cette aventure dans le<br />

Languedoc-Roussillon est un privilège. La<br />

réputation <strong>de</strong>s lieux n’est plus à faire avec<br />

leurs paysages variés où se mélangent<br />

terre, pierre et eau. Les trésors naturels<br />

cachés se dévoilent alors dans toute<br />

leur splen<strong>de</strong>ur et permettent <strong>de</strong>s photos<br />

belles et insolites. L’aventure originale est<br />

proposée par plusieurs opérateurs locaux.<br />

Elle donne l’occasion extraordinaire <strong>de</strong><br />

survoler <strong>de</strong>s sites comme le Pont du Gard,<br />

inscrit au Patrimoine mondial, les toits et<br />

monuments <strong>de</strong> cités historiques, la garrigue,<br />

les lacs et les rivières, <strong>de</strong>s gorges<br />

parfois spectaculaires et les paysages<br />

doux ou tourmentés <strong>de</strong> l’arrière-pays. Voler<br />

en montgolfière, c’est ralentir son rythme,<br />

oublier ses contraintes, vivre sa liberté en<br />

voyageant suspendu à une bulle d’air. Un<br />

moment inoubliable !<br />

bala<strong>de</strong>s :<br />

Grottes au cœur <strong>de</strong> la terre<br />

Le Languedoc-Roussillon dissimule <strong>de</strong>s<br />

trésors cachés dans ses montagnes et<br />

collines rocheuses. Véritables cathédrales<br />

souterraines, les grottes cisèlent avec<br />

stalactites et stalagmites <strong>de</strong>s mon<strong>de</strong>s<br />

secrets et irréels. Draperies minérales,<br />

coulées <strong>de</strong> calcites, couloirs mystérieux<br />

et salles immenses ont été sculptés<br />

par l’eau au fil <strong>de</strong>s millénaires. Leurs<br />

noms, parfois célèbres dans le mon<strong>de</strong><br />

entier, sont déjà un appel à l’imagination :<br />

Gouffre géant <strong>de</strong> Cabrespine, grottes <strong>de</strong><br />

Trabuc, <strong>de</strong> Dargilan, <strong>de</strong> la Cocalière, Aven<br />

Armand, grottes <strong>de</strong> Labeil, <strong>de</strong> la Devèze,<br />

<strong>de</strong> Clamouse, <strong>de</strong> l’Aguzou, <strong>de</strong> Limousis ou<br />

encore <strong>de</strong>s Demoiselles. Des fées auraient,<br />

dit la légen<strong>de</strong>, baptisées ces <strong>de</strong>rnières,<br />

situées à <strong>de</strong>ux pas <strong>de</strong>s Gorges <strong>de</strong> l’Hérault.<br />

Les grottes <strong>de</strong> Trabuc tirent, elles, leur<br />

appellation <strong>de</strong>s armes <strong>de</strong> bandits <strong>de</strong> grand<br />

chemin qui s’y réfugiaient à l’occasion, les<br />

« Trabucaires ». Une heure <strong>de</strong> visite guidée<br />

s’impose, jusqu’à 120 mètres sous terre,<br />

pour apprécier cet univers <strong>de</strong> roche où<br />

la moindre lumière semble jouer avec<br />

les couleurs.<br />

• Les Mongolfières du Sud à Uzès<br />

Tél. : 04 66 37 28 02<br />

• Cerdagne Roussillon Montgolfière<br />

à Canet-en-Roussillon<br />

Tél. : 04 68 80 94 88 - 06 99 55 37 79<br />

DANS L’AUDE :<br />

• Gouffre Géant <strong>de</strong> Cabrespine - Tél. : 04 68 26 14 22<br />

• Grotte <strong>de</strong> l’Aguzou, visites sur réservation<br />

Tél : 04 68 20 45 38<br />

• Grotte <strong>de</strong> Limousis - Tél. : 04 68 77 50 26<br />

DANS LE GARD :<br />

• Grotte <strong>de</strong> Trabuc à Mialet - Tél. : 04 66 85 03 28<br />

• Grotte <strong>de</strong> la Cocalière à Saint Ambroix<br />

Tél. : 04 66 24 34 74<br />

• Abîme <strong>de</strong> Bramabiau à Camprieu - Tél. : 04 67 82 60 78<br />

EN LOZERE :<br />

• Grotte <strong>de</strong> Dargilan à Meyrueis - Tél. : 04 66 45 60 20<br />

• Aven Armand à Meyrueis - Tél. : 04 66 45 61 31<br />

DANS L’HERAULT :<br />

• Grotte <strong>de</strong> Labeil au Caylar - Tél. : 04 67 96 49 47<br />

• Grotte <strong>de</strong> la Devèze à Courniou - Tél. : 04 67 97 03 85<br />

• Grotte <strong>de</strong> Clamouse à Saint-Jean <strong>de</strong> Fos<br />

Tél. : 04 67 57 71 05<br />

• Grotte <strong>de</strong>s Demoiselles à Saint-Bauzille-<strong>de</strong>-Putois<br />

Tél. : 04 67 73 70 02<br />

DANS LES PYRENEES-ORIENTALES :<br />

• Grotte <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s Canalettes à Villefranche-<strong>de</strong>-<br />

Conflent - Tél. : 04 68 05 20 20<br />

• Grotte <strong>de</strong> Fontrabiouse à Fontrabiouse<br />

Tél. : 04 68 30 95 55<br />

• Grotte historique <strong>de</strong> Cova Bastera à Villefranche-<strong>de</strong>-<br />

Conflent - Tél. : 04 68 05 20 20


MONTAGNE<br />

Canigou<br />

MONTAGNE<br />

Loisirs<br />

36 Sud <strong>de</strong> France<br />

Le Canigou, la montagne sacrée<br />

Couvert <strong>de</strong> son manteau neigeux, même quand<br />

les vergers sont en fleurs, le Canigou dresse sa<br />

silhouette pointue, en « <strong>de</strong>nt-<strong>de</strong>-chien », sur le<br />

massif <strong>de</strong>s Pyrénées. 2 784 m au cœur <strong>de</strong> la plaine du<br />

Roussillon, à même pas 50 Km <strong>de</strong> la mer… On y trouve une<br />

faune précieuse où isards, marmottes, grands tétras, aigles<br />

et vautours règnent en maîtres. Le Canigou est la montagne<br />

sacrée <strong>de</strong>s Catalans, le symbole d’unité d’une nation<br />

transfrontalière qui porte en lui les traditions ancestrales<br />

qui ont forgé l’i<strong>de</strong>ntité catalane. Le Canigou est une terre<br />

<strong>de</strong> légen<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> croyances liées<br />

à la ru<strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s bergers en haute<br />

montagne. La bannière sang et or,<br />

lacérée par les vents, qui flotte à<br />

son sommet n’est pas un hasard.<br />

Le Canigou est un repère pour tous<br />

les habitants <strong>de</strong> la région qui accomplissent son ascension<br />

comme un véritable pèlerinage. La « troba<strong>de</strong> » (du catalan<br />

Trobada, qui signifie rencontre), le week-end précédant<br />

la Saint-Jean, est la fête emblématique du massif. Les<br />

Catalans vont déposer <strong>de</strong>s fagots au pic <strong>de</strong> leur montagne<br />

sacrée, dans lesquels ils glissent un message <strong>de</strong> paix, <strong>de</strong><br />

fraternité ou d’amour.<br />

Le Canigou évoque aussi la richesse minière du pays<br />

pendant <strong>de</strong> longs siècles. Tous les villages ou presque<br />

ont eu leurs mines, le filon traversant la montagne. Une<br />

Route du Fer permet <strong>de</strong> partir à la découverte <strong>de</strong>s anciens<br />

sites d’exploitation. Le sommet du Canigou est accessible<br />

l’été en voiture <strong>de</strong>puis Pra<strong>de</strong>s ou Vernet-les-Bains dans<br />

les Pyrénées-Orientales, puis à pied.<br />

« Le Canigou<br />

est une terre <strong>de</strong><br />

légen<strong>de</strong>s et <strong>de</strong><br />

croyances… »<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Vernet-les-Bains<br />

Tél. : 04 68 05 55 35 - www.ot-vernet-les-bains.fr<br />

Le train jaune<br />

Créé en 1910 pour relier les hauts plateaux <strong>de</strong> la Cerdagne et du Capcir<br />

à Perpignan et Pra<strong>de</strong>s, le Train Jaune emprunte la plus haute voie ferrée<br />

<strong>de</strong> France, sans crémaillère. Ses voitures et automotrices sont complétées<br />

par <strong>de</strong>s voitures panoramiques mo<strong>de</strong>rnes. Ce presque centenaire, intégré<br />

au réseau <strong>de</strong>s TER et à ce titre en activité toute l’année, connaît l’été une<br />

intense vie touristique. La fréquentation <strong>de</strong>s voyageurs culmine alors sur<br />

ce parcours ferroviaire <strong>de</strong> toute beauté : le Train Jaune emprunte un<br />

total <strong>de</strong> 650 ouvrages dont 19 tunnels, 14 viaducs et 4 ponts voûtés qui<br />

ménagent quelques-unes <strong>de</strong>s plus belles vues sur ses vallées ! La voie<br />

remonte les gorges <strong>de</strong> la Têt <strong>de</strong>puis Villefranche-<strong>de</strong>-Conflent (où elle relie le<br />

réseau SNCF normal), jusqu’à Mont-Louis, puis franchit le col <strong>de</strong> la Perche<br />

pour entrer en Cerdagne. Après avoir longé Font-Romeu, elle <strong>de</strong>scend vers<br />

Saillagouse, Osséja, Bourg-Madame, Ur, et finit à la gare Latour-<strong>de</strong>-Carol.<br />

Le Train Jaune appartient aujourd’hui au patrimoine historique, culturel<br />

et technique <strong>de</strong> la région et fait l’objet d’une procédure d’inscription au<br />

patrimoine mondial <strong>de</strong> l’Humanité.<br />

Ski et bien-Etre<br />

Ski en Pyrénées et Cévennes<br />

Que l’on soit à ski, en raquette ou en traîneau, <strong>de</strong> la Cerdagne<br />

au Capcir, les plus hauts plateaux d’altitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s Pyrénées catalanes<br />

proposent <strong>de</strong> splendi<strong>de</strong>s randonnées dans <strong>de</strong>s paysages<br />

immaculés. Le décor déploie toute la palette <strong>de</strong>s joies <strong>de</strong>s sports<br />

d’hiver dans <strong>de</strong>s stations tout confort. Dominé par la Serre <strong>de</strong><br />

Maury et adossé à une courbe <strong>de</strong> la vallée du Galbe, le village <strong>de</strong><br />

Formiguères a conservé tout son charme avec sa petite église<br />

romane dominée d’un remarquable clocher. C’est aussi l’une <strong>de</strong>s<br />

stations <strong>de</strong> sports d’hiver aménagées pour le ski alpin les plus<br />

réputées du Capcir, avec Les Angles, Puyvalador, l’espace<br />

Cambre d’Aze et La Quillane. Les paysages grandioses sont<br />

habités d’immenses forêts <strong>de</strong> pins, semés <strong>de</strong> lacs sauvages et<br />

égayés <strong>de</strong> petits villages authentiques. Les maisons ont gardé<br />

leurs murs <strong>de</strong> pierres et leurs toits <strong>de</strong> lauzes. Cette architecture<br />

ramassée, typiquement montagnar<strong>de</strong>, est coutumière du<br />

froid et <strong>de</strong> la neige. Le département <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales<br />

recèle également plusieurs stations qui savent combler les<br />

plus exigeants : amateurs <strong>de</strong> ski nordique, ski alpin ou <strong>de</strong><br />

freestyle s’en donneront à cœur joie du côté <strong>de</strong> Font-Romeu-<br />

Pyrénées 2000, Porté-Puymorens et Cerdagne-Puigmal.<br />

On skie aussi dans les Cévennes lozériennes et gardoises, où<br />

plusieurs stations se consacrent au ski <strong>de</strong> fond comme le Mas<br />

<strong>de</strong> la Barque. Certaines proposent également <strong>de</strong>s pistes <strong>de</strong> ski<br />

alpin comme au Bleymard sur le Mont Lozère et à Prat Peyrot<br />

sur le Mont Aigoual.<br />

PYRENEES<br />

• Les Angles : 1600-2000 mètres - Tél. : 04 68 04 32 76<br />

• Bolquère - Pyrénées 2000 : 1800-2250 mètres - Tél. : 04 68 30 12 42<br />

• Camurac : 1400-1800 mètres - Tél. : 04 68 20 32 27<br />

• Cerdagne Puigmal : 1800-2700 mètres<br />

Tél : 04 68 04 72 94 ou 04 68 04 70 15<br />

• Espace Cambre d’Aze (Eyne-Saint Pierre <strong>de</strong>ls Forcats) :<br />

1600-2400 mètres - Tél. : 04 68 04 08 01<br />

• Espace nordique du Capcir : 1500-2400 mètres - Tél. 04 68 04 49 86<br />

• Font-Romeu : 1600-2250 mètres - Tél. 04 68 30 68 30<br />

• Formiguères : 1500-2400 mètres - Tél. : 04 68 04 47 35<br />

• Porté-Puymorens : 1600-2500 mètres - Tél. : 04 68 04 82 41<br />

• Puyvalador : 1700-2400 mètres - Tél. : 04 68 04 44 83<br />

• La Quillane : 1600 mètres - Tél. : 04 68 04 22 25<br />

CEVENNES<br />

• Le Bleymard-Mont Lozère : 1400-1700 mètres - Tél. : 04 66 48 66 48<br />

• Les Bouviers : 1400-1500 mètres - Tél. : 04 66 47 41 54<br />

• Laubert-Plateau du Roy : 1200-1450 mètres - Tél. : 04 66 47 71 37<br />

• Mas <strong>de</strong> la Barque : 1340-1680 mètres - Tél. : 04 66 46 92 72<br />

• Mont-Aigoual / Prat Peyrot : 1200-1500 mètres<br />

Tél. : 04 67 73 19 80 / 04 67 82 25 10<br />

• Nasbinals : 1400-1500 mètres - Tél. : 04 66 32 55 73<br />

La montagne été comme hiver sur www.sunfrance.com<br />

Les bienfaits <strong>de</strong> l’eau<br />

Chau<strong>de</strong>s ou froi<strong>de</strong>s, ferreuses ou sulfurées, plusieurs sources<br />

d’eaux thermales jaillissent en région. Elles attirent <strong>de</strong> nombreux<br />

curistes venus goûter leurs vertus bienfaisantes dans les stations<br />

<strong>de</strong> La Chal<strong>de</strong>tte sur l’Aubrac lozérien, Bagnols-les-Bains<br />

aux sources du Mont Lozère, Allègre-les-Fuma<strong>de</strong>s dans le Gard,<br />

Balaruc-les-Bains, Lamalou-les-Bains et Balaruc-les-Bains dans<br />

l’Hérault, mais également autour du Canigou. Vernet-les-Bains,<br />

La Preste, Amélie-les-Bains, le Boulou et Molitg-les-Bains y sont<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>stinations très prisées <strong>de</strong>s curistes. On peut également,<br />

dans les Pyrénées-Orientales, accé<strong>de</strong>r à d’étonnantes sources<br />

d’eaux chau<strong>de</strong>s en plein air pour se délasser après une<br />

bonne randonnée et profiter <strong>de</strong> toute une gamme <strong>de</strong> soins<br />

corporels.<br />

• Llo : à l’entrée <strong>de</strong>s Gorges du Sègre, près du village <strong>de</strong> Llo,<br />

un bain couvert, un bassin <strong>de</strong> plein air, jacuzzi, hammam et sauna.<br />

La Balnéo <strong>de</strong> Llo : Centre <strong>de</strong> balnéo-esthétique et d’hydro-massages.<br />

Tél. : 04 68 04 74 55 et www.lesbains<strong>de</strong>llo.com<br />

• Dorres : bains romains dans les sources d’eaux chau<strong>de</strong>s naturelles.<br />

Tél. : 04 68 04 66 87 et www.bains-<strong>de</strong>-dorres.com<br />

• Saint-Thomas-les-Bains : Sources d’eaux chau<strong>de</strong>s sulfureuses.<br />

Espace Bain (3 bassins <strong>de</strong> plein air). Espace hammam (3 pièces à 37°,<br />

40° et 44) - Tél. : 04 68 97 03 13 et www.bains-saint-thomas.com<br />

Les stations thermales :<br />

• Alet-Les-Bains - Tél. : 04 68 69 93 56<br />

• Allègre-les-Fuma<strong>de</strong>s - Tél. : 04 66 54 08 08<br />

• Amélie-les-Bains-Palalda - Tél. : 04 68 87 99 00<br />

• Avène-les-Bains - Tél. : 04 67 23 43 38<br />

• Bagnols-les-Bains - Tél. : 04 66 47 60 02<br />

• Balaruc-les-Bains - Tél. : 04 67 51 76 01<br />

• La Chal<strong>de</strong>tte - Tél. : 04 66 31 68 00<br />

• Lamalou-les-Bains - Tél. : 04 67 95 70 91<br />

• La Preste-les-Bains - Tél. : 04 68 87 55 00<br />

• Le Boulou - Tél. : 04 68 87 50 95<br />

• Molitg-les-Bains - Tél. : 04 68 05 03 28<br />

• Rennes-les-Bains - Tél. : 04 68 69 82 94<br />

• Vernet-les-Bains - Tél. : 04 68 05 55 35


ART Courants picturaux ART Courants picturaux<br />

Le Roussillon,<br />

laboratoire <strong>de</strong> la peinture mo<strong>de</strong>rne<br />

La région est un fort vivier créatif lié à trois personnalités phares du XX e siècle.<br />

Matisse à Collioure, Picasso à Céret et Dalí, souvent venu en voisin à Perpignan.<br />

L’Art en mémoire<br />

Le Languedoc-Roussillon a attiré, et attire aujourd’hui encore, les artistes.<br />

De grands noms <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’art y sont nés, <strong>de</strong>s passionnés d’art ont su<br />

provoquer intérêt et moyens pour y conserver un beau patrimoine. Sans avoir<br />

traversé <strong>de</strong> grands bouleversements artistiques, la région a pu, par les attraits<br />

<strong>de</strong> Sète, Banyuls-sur-Mer, du port <strong>de</strong> Collioure ou encore <strong>de</strong>s monts préservés <strong>de</strong><br />

Céret, focaliser l’inspiration artistique <strong>de</strong>s plus grands.<br />

A l’été 1905, le petit port <strong>de</strong> pêche <strong>de</strong> Collioure est le théâtre<br />

d’une révolution picturale. Henri Matisse et André Derain,<br />

venus peindre la lumière, vont ouvrir la voie à la peinture<br />

mo<strong>de</strong>rne en créant le fauvisme. Guidés par l’instinct et<br />

l’instant, ils cherchent à exprimer leurs sensations. Les<br />

couleurs franches et éclatantes prennent le pas sur le<br />

<strong>de</strong>ssin. Collioure <strong>de</strong>vient un passage obligé pour nombre<br />

d’artistes et Raoul Dufy à son tour vient y peindre avec<br />

délicatesse la beauté <strong>de</strong> son port. Pendant leur séjour,<br />

Matisse et Derain rencontrent les artistes du pays, Bausil,<br />

Co<strong>de</strong>t, Monfreid, Terrus, Maillol, Fayet, Fabre, qui leur ouvrent<br />

les portes <strong>de</strong> leur petite communauté artistique où plane<br />

l’ombre <strong>de</strong> leur maître à penser, Paul Gauguin. Daniel <strong>de</strong><br />

Monfreid, qui a une propriété à Corneilla-<strong>de</strong>-Conflent, au<br />

pied du Canigou, est le plus fidèle ami et confi<strong>de</strong>nt du<br />

peintre <strong>de</strong>s Marquises.<br />

Céret, surnommée « la Mecque du Cubisme » par le critique<br />

André Salmon, <strong>de</strong>vient un foyer créatif vers 1911.<br />

Venu rencontrer Aristi<strong>de</strong> Maillol à Banyuls, Manolo, le<br />

complice <strong>de</strong> Picasso, s’y installe. En 1911, Pablo Picasso<br />

le rejoint, puis Braque, Max Jacob et bien d’autres artistes.<br />

Ensemble, ils élaborent le cubisme. En 1914, la guerre<br />

arrête tout. Seul Juan Gris reste. Puis dans les années<br />

trente, c’est Soutine et Chagall. Le Musée d’Art Mo<strong>de</strong>rne<br />

<strong>de</strong> Céret retrace leur parcours.<br />

Après le fauvisme et le cubisme, c’est le surréalisme <strong>de</strong><br />

Salvador Dalí qui va laisser une profon<strong>de</strong> empreinte à<br />

Perpignan, notamment à la gare que le maître catalan<br />

baptise avec malice « le centre du mon<strong>de</strong> ».<br />

Les contemporains<br />

Dans les années 70, <strong>de</strong>ux artistes originaires <strong>de</strong> Sète, Robert<br />

Combas et Hervé Di Rosa, vont créer un nouveau courant<br />

baptisé la « figuration libre ». Leur travail fait appel à <strong>de</strong>s<br />

images simples, très colorées, souvent drôles et narratives,<br />

qui s’inspirent <strong>de</strong>s co<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la ban<strong>de</strong> <strong>de</strong>ssinée.<br />

Depuis la rénovation du musée Fabre <strong>de</strong> Montpellier, la<br />

peinture <strong>de</strong> Pierre Soulages a trouvé enfin un écrin à<br />

sa mesure dans les salles qui lui sont consacrées. Ses<br />

gran<strong>de</strong>s toiles, abstraites et sombres où le noir domine,<br />

utilisent le rythme, l’espace et la lumière pour provoquer<br />

<strong>de</strong> nouvelles sensations picturales et plonger le visiteur<br />

dans une dimension universelle.<br />

Puisant couleurs, lumière et relief dans le vaste<br />

écrin paysager du Languedoc-Roussillon, Courbet,<br />

Bazille, Matisse, Derain, Maillol, Picasso ont, à <strong>de</strong>s<br />

pério<strong>de</strong>s cruciales <strong>de</strong> leur art, posé là un regard extraordinaire.<br />

Ces lieux sont marqués <strong>de</strong>puis d’une empreinte<br />

indélébile et notre manière <strong>de</strong> les voir et les visiter s’en<br />

trouve transformée. Au XX e siècle, le Roussillon et la Côte<br />

Vermeille ont su inspirer : à Collioure, les Fauves engagent<br />

l’art dans la voie <strong>de</strong> la couleur pure ; les Cubistes explorent<br />

à Céret les chemins <strong>de</strong> l’abstraction ; la gare <strong>de</strong> Perpignan<br />

<strong>de</strong>vient « Centre du Mon<strong>de</strong> » du surréalisme dalinien.<br />

Plus récemment, Pierre Soulages, dont les œuvres sont<br />

célèbres dans les musées et galeries du mon<strong>de</strong> entier, a<br />

imprimé une nouvelle page <strong>de</strong> l’histoire artistique <strong>de</strong> la<br />

région en faisant don <strong>de</strong> vingt <strong>de</strong> ses tableaux au Musée<br />

Fabre <strong>de</strong> Montpellier. Ce même musée qui, après une<br />

complète refonte, rouvrait ses portes en 2007, plaçant la<br />

région sur la scène internationale <strong>de</strong> l’Art. Qu’il soit naïf<br />

et populaire à Sète, plus contemporain à Céret, abstrait<br />

ou coloré entre Perpignan et Collioure, l’Art s’expose sous<br />

toutes ses formes dans les musées et galeries <strong>de</strong> la région.<br />

Visite guidée du côté <strong>de</strong>s grands noms <strong>de</strong> la peinture.<br />

André Derain - Le phare <strong>de</strong> Collioure (le clocher), 1905<br />

Huile sur toile - 33x41 cm<br />

Bonne femme et petit bonhomme…<br />

Albert Dubout (1905-1976), <strong>de</strong>ssinateur<br />

hors normes, a marqué plusieurs générations<br />

par ses <strong>de</strong>ssins humoristiques :<br />

ses foules, ses chats, sa « grosse<br />

bonne-femme et son petit bonhomme »…<br />

Il a produit une importante œuvre <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ssinateur, d’illustrateur, d’affichiste,<br />

mais aussi plus méconnue <strong>de</strong> peintre,<br />

à découvrir au musée Albert Dubout<br />

et musée du Petit Train <strong>de</strong> Palavas<br />

les Flots.<br />

38 Sud <strong>de</strong> France<br />

Musée Albert Dubout à Palavas les Flots Tél. : 04 67 68 56 41 - www.dubout.fr<br />

Musée du petit train à Palavas les Flots : exposition permanente <strong>de</strong> 51 <strong>de</strong>ssins<br />

et <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s photos <strong>de</strong> Dubout sur la locomotive <strong>de</strong> Palavas les Flots.<br />

39 Sud <strong>de</strong> France


ART<br />

Courants picturaux<br />

PERSONNAGES<br />

Dans les pas <strong>de</strong>…<br />

40 Sud <strong>de</strong> France<br />

Des musEes et <strong>de</strong> l’Art<br />

Carré d’Art<br />

Construit en 1993 place <strong>de</strong> la Maison<br />

Carrée à Nîmes, le musée d’art contemporain<br />

Carré d’Art a contribué à renforcer<br />

l’activité culturelle <strong>de</strong> la ville. Avec son<br />

minimalisme opposant à la pierre antique<br />

<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> verre épurées, l’élégant<br />

bâtiment conçu par l’architecte Norman<br />

Foster (également concepteur du viaduc<br />

<strong>de</strong> Millau) abrite une collection permanente<br />

<strong>de</strong> 300 œuvres. Enrichi d’expositions<br />

permanentes régulières, il propose une<br />

illustration <strong>de</strong> l’art contemporain courant<br />

<strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s années 1960 à nos jours,<br />

autour <strong>de</strong> trois axes majeurs : panorama<br />

<strong>de</strong> l’art français, i<strong>de</strong>ntité méditerranéenne<br />

autour du sud <strong>de</strong> la France, <strong>de</strong> l’Espagne<br />

et l’Italie et présentation <strong>de</strong>s tendances<br />

anglo-saxonnes et germaniques.<br />

Musée <strong>de</strong> Lodève<br />

C’est dans un élégant hôtel particulier <strong>de</strong><br />

Lodève – celui du Cardinal Fleury, précepteur<br />

<strong>de</strong> Louis XV - qu’est installé un musée<br />

dont les gran<strong>de</strong>s expositions estivales ont<br />

fait la notoriété. Le Musée <strong>de</strong> Lodève se<br />

compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux départements. D’un côté,<br />

les collections <strong>de</strong> géologie, paléontologie,<br />

préhistoire et archéologie. De l’autre, les<br />

Beaux-Arts, avec un ensemble <strong>de</strong> sculptures<br />

et œuvres sur papier du lodévois Paul<br />

Dardé et d’œuvres <strong>de</strong> Braque, Caillebotte,<br />

Camoin, Dufy, Gris, Soutine, Vlaminck,<br />

Léger, Poliakoff…<br />

Musée Fabre<br />

François-Xavier Fabre (1766-1837) est à<br />

l’origine du musée <strong>de</strong> Montpellier à qui<br />

ce peintre <strong>de</strong> talent et collectionneur<br />

passionné fit don <strong>de</strong> son extraordinaire collection.<br />

Le musée Fabre, inauguré en 1828,<br />

s’enrichit ensuite <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux autres donations,<br />

celle d’Antoine Valedau qui amena les écoles<br />

du Nord, Rubens, Steen, Ruisdaël… Ainsi<br />

que Bourdon, Greuze, Giro<strong>de</strong>t… Puis celle<br />

du mécène Alfred Bruyas à qui l’on doit<br />

les Corot, Millet, Courbet, Delacroix, David,<br />

Géricault, Ingres… Rénové et agrandi, c’est<br />

un musée du XXI e siècle qui a ouvert ses<br />

portes en 2007. Doté <strong>de</strong>s nouvelles technologies,<br />

il propose un parcours cohérent.<br />

Les salles réunissent la peinture flaman<strong>de</strong><br />

et hollandaise <strong>de</strong>s XVI e et XVII e siècles, la<br />

peinture italienne, <strong>de</strong> la Renaissance et<br />

du XVII e , la peinture française <strong>de</strong>s XVII e et<br />

XVIII e , l’art mo<strong>de</strong>rne du XIX e avec les salles<br />

Cabanel, Courbet, Bazille, Jean Hugo,<br />

le XX e et les contemporains avec Simon<br />

Hantaï, le mouvement Support-Surface,<br />

François Morellet… Et s’achèvent avec un<br />

ensemble unique au mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> toiles <strong>de</strong><br />

Pierre Soulages.<br />

MIAM<br />

En 2000, un musée à la faça<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>ste<br />

a ouvert ses portes au bord d’un canal<br />

à Sète. Le Musée international <strong>de</strong>s arts<br />

mo<strong>de</strong>stes (MIAM) est né <strong>de</strong> l’imagination<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux artistes collectionneurs, le peintre<br />

sétois Hervé di Rosa et Bernard Belluc. Tous<br />

<strong>de</strong>ux, passionnés par les petits objets du<br />

quotidien, défen<strong>de</strong>nt l’art marginal, naïf<br />

et populaire avec <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> petites<br />

figurines, porte-clés, ca<strong>de</strong>aux Bonux,<br />

jouets bricolés… Bain <strong>de</strong> poésie et <strong>de</strong><br />

drôlerie assuré !<br />

Musée d’Art Mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> Céret<br />

La collection du Musée d’Art Mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong><br />

Céret témoigne <strong>de</strong>s passages et séjours<br />

dans la ville et ses alentours <strong>de</strong>s grands<br />

artistes du XX e siècle : Picasso, Braque, Gris,<br />

Soutine, Chagall, Herbin, Matisse, Masson,<br />

Manolo, Pignon puis Miró, Tàpies, Viallat,<br />

Toni Grand… Entre 1950 et 1957, Picasso et<br />

Matisse font don <strong>de</strong> pièces exceptionnelles,<br />

dont une série unique <strong>de</strong> 28 coupelles en<br />

céramique sur le thème <strong>de</strong> la corrida pour<br />

Picasso et 14 <strong>de</strong>ssins réalisés à Collioure<br />

en 1905 pour Matisse.<br />

Musée Maillol<br />

Aristi<strong>de</strong> Maillol est né en à Banyuls-sur-Mer.<br />

Il y fut enterré. Sa tombe, dont le monument<br />

funéraire et son œuvre La Méditerranée, se<br />

trouve dans le jardin qui introduit le musée<br />

Maillol aménagé dans un atelier paisible<br />

propice à la méditation. Une quarantaine<br />

<strong>de</strong> statues en bronze ou terre cuite y sont<br />

présentées ainsi que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ssins et <strong>de</strong>s<br />

peintures.<br />

Musée <strong>de</strong> Lodève - Tél : 04 67 88 86 10 - www.lo<strong>de</strong>ve.com<br />

Musée Fabre à Montpellier - Tél. : 04 67 14 83 00 - www.ot-montpellier.fr/musee-fabre<br />

Musée International <strong>de</strong>s Arts Mo<strong>de</strong>stes à Sète - Tél. : 04 67 18 64 00 - www.miam.org<br />

Musée Maillol à Banyuls-sur-Mer - Tél. : 04 68 88 57 11 - www.museemaillol.com<br />

Musée d’Art Mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> Céret - Tél. : 04 68 87 27 76 - www.musee-ceret.com<br />

Carré d’Art - Musée d’Art Contemporain à Nîmes - Tél. : 04 66 76 35 70 - www.nimes.fr<br />

La vie culturelle du Languedoc-Roussillon sur www.sunfrance.com<br />

Dans les pas <strong>de</strong>…<br />

Qu’ils soient nés en région, qu’ils y aient vécu, ou simplement séjourné,<br />

nombreux sont les artistes et célébrités qui ont marqué l’histoire du Languedoc-<br />

Roussillon. Dans cette vaste galerie <strong>de</strong> portraits arc-boutée à la croisée <strong>de</strong>s<br />

siècles, les peintres côtoient les comédiens, les musiciens, les penseurs. En<br />

Cévennes, le romancier Pierre Chabrol, dans l’Au<strong>de</strong>, le village <strong>de</strong> Cucugnan et<br />

son curé, tout droit sorti <strong>de</strong> l’œuvre d’Alphonse Dau<strong>de</strong>t. A Pézenas, cité-théâtre<br />

dont les tréteaux résonnent encore <strong>de</strong>s comédies d’un Monsieur <strong>de</strong> Molière ;<br />

également au cœur <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine <strong>de</strong> Montpellier, hantée <strong>de</strong>s prophéties<br />

d’un Nostradamus ou <strong>de</strong>s rires d’un Rabelais… Plus près <strong>de</strong> nous, les artistes français<br />

Pierre Richard, Olivia Ruiz, Gérard Depardieu, Jean-Louis Trintignant, brillent au<br />

firmament du star system. Prenez, ville après ville, siècle par siècle et dans les pas<br />

<strong>de</strong>s personnages célèbres, la température <strong>de</strong> ce pays d’art et d’histoire.<br />

41 Sud <strong>de</strong> France


PERSONNAGES<br />

Dans les pas <strong>de</strong>…<br />

PERSONNAGES<br />

Dans les pas <strong>de</strong>…<br />

Héritage passé<br />

Montpellier<br />

A Montpellier, dès 1349, fut créée la première faculté <strong>de</strong><br />

mé<strong>de</strong>cine en France. Entre autres élèves illustres, elle<br />

accueille Rabelais qui y termine ses étu<strong>de</strong>s en 1530. Il<br />

est hébergé dans la maison du professeur <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine<br />

Guillaume Ron<strong>de</strong>let (1507-1566) que l’écrivain immortalisa<br />

sous les traits <strong>de</strong> Rondibilis. Rabelais revient à Montpellier<br />

en 1537 pour passer l‘examen final <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine. Le Jardin<br />

<strong>de</strong>s Plantes, propriété <strong>de</strong> la Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, l’a<br />

immortalisé avec un monument érigé sous l’ombre d‘un<br />

micocoulier.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Montpellier<br />

Tél. : 04 67 60 60 60 - www.ot-montpellier.fr<br />

PEzenas<br />

La ville <strong>de</strong> Pézenas accueillit elle aussi un hôte prestigieux.<br />

En 1456, les Etats Généraux du Languedoc<br />

s’y installent, <strong>de</strong>s gouverneurs comme Montmorency<br />

et Conti participent au développement économique<br />

culturel <strong>de</strong> la ville. L’éclat <strong>de</strong> la cour du prince<br />

<strong>de</strong> Conti attire à Pézenas bon nombre d’artistes,<br />

d’intellectuels, <strong>de</strong> comédiens dont Molière qui y fait<br />

<strong>de</strong> nombreux séjours entre 1650 et 1656. Il joue la<br />

comédie en <strong>de</strong> nombreux endroits comme la cour<br />

<strong>de</strong> l’hôtel d’Alfonce où aurait été créé le « Mé<strong>de</strong>cin<br />

volant ». Devenu ami du barbier Gély, les fréquentes<br />

visites <strong>de</strong> Molière ren<strong>de</strong>nt célèbre et attachante sa<br />

belle maison <strong>de</strong> la place Gambetta, face à l’hôtel<br />

<strong>de</strong>s Etats Généraux du Languedoc. L’hôtel Peyrat<br />

est aménagé <strong>de</strong>puis avril 2008 pour un parcoursspectacle<br />

illustrant la vie <strong>de</strong> Molière.<br />

SEte<br />

Le cimetière marin <strong>de</strong> Sète abrite la tombe du poète Paul<br />

Valéry (1871-1945). Autre natif <strong>de</strong> la ville, Georges Brassens<br />

(1921-1981), qui chanta le célèbre « Quai <strong>de</strong> la Marine ».<br />

Le chansonnier, enterré au cimetière Le Py, a célébré sa<br />

ville en lui dédiant plusieurs chansons. Sète célèbre, à son<br />

tour l’artiste, en lui consacrant un espace Brassens.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Sète<br />

Tél. : 04 67 74 71 71 - www.ot-sete.fr<br />

Narbonne<br />

Le souvenir <strong>de</strong> Charles Trenet (1913-2001) reste bien vivant<br />

à Narbonne. Le chanteur y vécut longtemps et parla toujours<br />

avec bonheur <strong>de</strong> sa ville natale. Ses tubes légendaires, <strong>de</strong><br />

« La mer » à « Y a d’la joie », sont connus dans le mon<strong>de</strong><br />

entier. Face à la voie ferrée, proche <strong>de</strong> la tonnellerie familiale,<br />

sa maison natale est <strong>de</strong>venue un musée.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Narbonne<br />

Tél. : 04 68 65 15 60 - www.mairie-narbonne.fr<br />

Adresses pratiques<br />

PEZENAS<br />

• 5 salles <strong>de</strong> l’Hôtel Peyrat (XVII e s.) sont dédiées à<br />

« Scénovision », un parcours-spectacle retraçant la vie<br />

<strong>de</strong> Molière à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> techniques scénographiques (images<br />

en relief, sons, effets spéciaux…).<br />

A expérimenter également, « Pézenas au temps <strong>de</strong> Molière » :<br />

cette incontournable visite guidée avec un gui<strong>de</strong>-conférencier<br />

retrace le passage <strong>de</strong> Molière à Pézenas à travers les lieux qu’il<br />

a fréquentés.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Pézenas - Tél. : 04 67 98 36 40<br />

• Musée Boby Lapointe : lieu <strong>de</strong> mémoire présentant l’univers<br />

et les chansons <strong>de</strong> l’artiste natif <strong>de</strong> Pézenas - Tél : 04 67 21 02 87<br />

SETE<br />

• Le Musée Paul Valéry domine la mer. On y trouve une<br />

exposition consacrée à Sète, <strong>de</strong>s œuvres d’artistes contemporains<br />

sétois et régionaux. La salle Paul Valéry est dédiée au<br />

poète sétois. La visite se termine par <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong>s XVIII e et<br />

XIX e siècles - Tél : 04 67 46 20 98<br />

• Espace Georges Brassens : muni d’un casque<br />

stéréophonique, le visiteur se laisse gui<strong>de</strong>r par Georges<br />

Brassens qui parle <strong>de</strong> sa vie et <strong>de</strong> son oeuvre. Pour clôturer la<br />

visite, films et récitals inédits sont projetés dans la salle vidéo.<br />

Tél. : 04 67 53 32 77<br />

Célébrités ma<strong>de</strong> in<br />

Languedoc-Roussillon<br />

La puissance <strong>de</strong> Rinôcérôse<br />

Sur les bancs <strong>de</strong> la fac où ils se sont connus, ils s’appelaient<br />

Jean-Philippe Freu et Patou Carrié. Aujourd’hui, les<br />

étudiants montpelliérains ont <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s lustres délaissés<br />

les amphis surpeuplés, unissant leur passion pour l’électro<br />

en créant Rinôcérôse : un nom décapant, atypique et décalé<br />

pour une musique mélageant les pulsations house, les<br />

basses chau<strong>de</strong>s et envoûtantes proches du dub, <strong>de</strong>s riffs<br />

<strong>de</strong> guitare tranchants, <strong>de</strong>s phrasés intenses et aguichants.<br />

Choisi dans leur 4 e album « Schizophonia », le titre Cubicle<br />

accompagne <strong>de</strong>puis 2006 la nouvelle campagne <strong>de</strong> l’ipod<br />

d’Apple. Depuis dix ans, le couple promène son succès<br />

sans prendre la grosse tête. Jean-Philippe Freu enseigne<br />

l’administration économique et sociale à l’université <strong>de</strong><br />

Montpellier et vit avec Patou Carrié sur Montpellier. Le<br />

couple a signé cet hiver la musique d’une chorégraphie<br />

<strong>de</strong> la danseuse montpelliéraine Mathil<strong>de</strong> Monnier. Une<br />

manière <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> la scène contemporaine<br />

régionale.<br />

Le show <strong>de</strong> « la Femme Chocolat »<br />

Elle bouge, elle chante, elle danse. A la voir bondir sur<br />

une scène, elle donne l’impression d’avoir fait cela toute<br />

sa vie… Et c’est la vérité. Audoise <strong>de</strong> naissance, Olivia<br />

Ruiz doit sans doute son attirance pour la musique à son<br />

musicien <strong>de</strong> père, Didier Blanc. La jeune Audoise grandit<br />

à Marseillette, près <strong>de</strong> Carcassonne, et passe <strong>de</strong> belles<br />

années dans le café familial. Avec Maman, Papa, son frère,<br />

Tonton, Tati, Mamie, Papi, Jojo le petit copain (Thérapie<br />

<strong>de</strong> groupe issu <strong>de</strong> l’album « La Femme Chocolat »), tout<br />

le petit mon<strong>de</strong> chaleureux d’Olivia Ruiz défile comme sur<br />

un juke-box. Le bonheur est au ren<strong>de</strong>z-vous. La jeune<br />

chanteuse, qui formait à 15 ans son premier groupe local<br />

(« Five »), connaît la consécration. Après un premier album<br />

« J’aime pas l’amour » en 2003, « La Femme chocolat »<br />

(2005) <strong>de</strong>vient disque <strong>de</strong> diamant. Olivia Ruiz est sacrée<br />

en 2007 « artiste féminine <strong>de</strong> l’année ».<br />

Les vignes <strong>de</strong> Pierre Richard<br />

Coup du hasard : « le Grand Blond », Pierre Richard, s’est<br />

ancré à Gruissan, en plein terroir <strong>de</strong>s Corbières <strong>de</strong>puis<br />

1984. Venu « en touriste », l’acteur repère une maison<br />

entourée <strong>de</strong> vignes à l’abandon,<br />

qu’il transforme bientôt en<br />

maison <strong>de</strong> vacances. Les vignes,<br />

dont certaines sont plantées<br />

en vieux carignan, l’amènent<br />

tout naturellement au vin. Son<br />

vignoble (Château Bel Evèque)<br />

isolé <strong>de</strong> 20 hectares à l’abandon,<br />

niché entre <strong>de</strong>ux collines et bordé<br />

d’étangs, s’étire sur un paysage sauvage <strong>de</strong> garrigue et<br />

<strong>de</strong> pinè<strong>de</strong>s. La terre est ari<strong>de</strong>, caillouteuse, Un premier<br />

millésime est commercialisé en 1989, avec une médaille<br />

d’or en guise <strong>de</strong> parrainage.<br />

Les lectures <strong>de</strong><br />

Jean-Louis Trintignant<br />

« Le Grand Blond,<br />

Pierre Richard,<br />

s’est ancré à<br />

Gruissan, en<br />

plein terroir <strong>de</strong>s<br />

Corbières… »<br />

Lassé par les « professionnels <strong>de</strong> la profession », le comédien<br />

Jean-Louis Trintignant s’est retiré dans sa maison<br />

d’Uzès <strong>de</strong>puis la fin <strong>de</strong>s années 80. Il continue néanmoins<br />

à faire quelques apparitions d’autant plus remarquées. On<br />

a pu le voir dans Trois Couleurs-Rouge <strong>de</strong> Kieslowski en<br />

1993 ou Ceux qui m’aiment prendront le train <strong>de</strong> Chéreau,<br />

en 1997. Fidèle à l’Uzège et au Languedoc-Roussillon,<br />

Jean-Louis Trintignant anime épisodiquement <strong>de</strong>s lectures<br />

à Uzès, Lodève, Alès ou à Nîmes.<br />

NARBONNE<br />

• Sur les pas <strong>de</strong> Charles Trenet : visite commentée<br />

42 Sud <strong>de</strong> France et musicale <strong>de</strong> la maison natale du chanteur - Tél. : 04 68 90 30 66<br />

43 Sud <strong>de</strong> France


artisanat d’art<br />

Créateurs <strong>de</strong> rêve<br />

Un vase lEgendaire<br />

Imaginait-il un jour que son vase se retrouverait dans les jardins <strong>de</strong>s quatre <strong>coins</strong> du mon<strong>de</strong>,<br />

et que son petit village du Gard, Anduze, <strong>de</strong>viendrait détenteur d’une tradition ancestrale <br />

En un tour <strong>de</strong> main, le génial potier Boisset a bouleversé les conventions et a su donner<br />

au vase d’Anduze ses lettres <strong>de</strong> noblesse décoratives.<br />

On raconte qu’à la Renaissance, un potier d’Anduze s’étant<br />

rendu à la foire <strong>de</strong> Beaucaire, tomba en arrêt <strong>de</strong>vant un vase<br />

italien d’époque Médicis, à décor <strong>de</strong> guirlan<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> fruits et <strong>de</strong><br />

fleurs. Séduit par la finesse et la beauté <strong>de</strong> l’objet, il regagna<br />

son atelier bien décidé à faire naître <strong>de</strong> ses mains un objet <strong>de</strong><br />

luxe doté d’une seule fonction décorative. A l’époque, en terre<br />

cévenole, la vie est au travail, ru<strong>de</strong>, mais pas à la fantaisie. L’idée<br />

du potier Boisset est plutôt saugrenue mais elle va pourtant<br />

prendre forme avec la création « du » vase d’Anduze, modèle<br />

circulaire aux rebords un peu épais, élégamment habillé d’une<br />

guirlan<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois festons et <strong>de</strong> macarons. Un objet <strong>de</strong> légen<strong>de</strong><br />

vient <strong>de</strong> naître, qui va très vite <strong>de</strong>venir la coqueluche <strong>de</strong>s grands<br />

<strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Louis XIV.<br />

la couleur rouge <strong>de</strong> la terre d’Anduze), nouveau temps <strong>de</strong> séchage.<br />

Puis le potier joue les alchimistes, s’amusant avec une<br />

palette <strong>de</strong> teintes et <strong>de</strong> nuances qui ne se révéleront qu’une<br />

fois passée l’épreuve du feu : le vase est enfermé dans un<br />

four à 1 000° C pendant 24 heures. Il en ressort transformé,<br />

marbré <strong>de</strong> différentes couleurs et brillances. C’est <strong>de</strong> cette<br />

fabrication artisanale qu’est née la renommée d’un vase qui,<br />

quand il est ancien, est toujours très prisé <strong>de</strong>s antiquaires ou<br />

<strong>de</strong>s décorateurs. Tous les vases d’Anduze ne sont pas signés<br />

Boisset (gage d’authenticité), mais pourtant tous sont reconnus<br />

pour leurs qualités artistiques et appréciés dans le mon<strong>de</strong><br />

entier. Le vase d’Anduze, c’est la prodigalité florentine tempérée<br />

<strong>de</strong> rigueur cévenole. Tout un art.<br />

Métiers d’art : créateurs <strong>de</strong> rêve<br />

Les métiers d’art expriment toute l’i<strong>de</strong>ntité culturelle d’une région qui a toujours<br />

su valoriser ses traditions. Ce patrimoine bien vivant, dont les gestes, <strong>de</strong>meurés<br />

inchangés à travers les âges, donnent vie à <strong>de</strong>s œuvres traditionnelles ou<br />

d’interprétation plus contemporaines, est une invite à la découverte <strong>de</strong> l’arrièrepays<br />

languedocien. Dans bien <strong>de</strong>s villages, on peut découvrir le savoir-faire <strong>de</strong>s<br />

artisans : vannerie <strong>de</strong> Vallabrègues, céramiques d’Anduze, village potier <strong>de</strong> Saint-<br />

Quentin-la-Poterie dans le Gard, tradition joaillière du grenat catalan, métiers du<br />

livre et du papier à Montolieu dans l’Au<strong>de</strong>, héritage textile également, décliné aussi<br />

bien en Cévennes autour <strong>de</strong> la soie, que dans les Pyrénées-Orientales avec les<br />

toiles catalanes. Cette <strong>de</strong>nsité artisanale exceptionnelle révèle une autre facette<br />

<strong>de</strong> la culture languedocienne, celle <strong>de</strong>s métiers d’art.<br />

La terre et le Feu<br />

Bleu, nature ou brun… Avec le temps <strong>de</strong> nouvelles couleurs sont<br />

apparues mais les étapes <strong>de</strong> fabrication du célèbre vase d’Anduze<br />

sont, elles, restées inchangées. Même s’ils ont été rejoints<br />

aujourd’hui par d’autres potiers installés dans les environs,<br />

les enfants <strong>de</strong> Boisset, détenteurs <strong>de</strong> la tradition, perpétuent<br />

l’œuvre <strong>de</strong>s anciens et c’est dans la carrière <strong>de</strong> la propriété<br />

familiale que sont extraits chaque année 400 tonnes d’une terre<br />

argileuse ocre et <strong>de</strong>nse, qui va être malaxée jusqu’à l’obtention<br />

d’une pâte prête à l’emploi. C’est alors tout le savoir-faire du<br />

potier - façonnage du vase, ajustage <strong>de</strong> la guirlan<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

l’écusson - qui va rendre chaque objet unique. Ensuite les<br />

étapes se succè<strong>de</strong>nt : temps <strong>de</strong> séchage, engobage (le vase<br />

est enduit d’une couche d’argile blanche <strong>de</strong>stinée à neutraliser<br />

Retrouvez toutes les informations et adresses <strong>de</strong>s artisans d’art sur le site : www.sunfrance.com<br />

44 Sud <strong>de</strong> France Office <strong>de</strong> Tourisme d’Anduze - Tél. : 04 66 61 98 17 - www.ot-anduze.fr 45 Sud <strong>de</strong> France


artisanat d’art<br />

Créateurs <strong>de</strong> rêve<br />

Les vanniers <strong>de</strong> Vallabrègues<br />

Certains villages sont intrinsèquement liés à leur activité.<br />

A Vallabrègues, c’est la vannerie qui, pendant<br />

<strong>de</strong>s siècles, a été au cœur <strong>de</strong>s (pré)occupations.<br />

Loin <strong>de</strong> se trouver réduite à la seule vannerie ambulante<br />

exercée par quelques noma<strong>de</strong>s, cette activité artisanale<br />

sé<strong>de</strong>ntaire y était pratiquée par le quart <strong>de</strong>s habitants !<br />

Dans la plaine agricole vouée aux caprices du Rhône, les<br />

multiples bas fonds d’oseraies* ont permis aux nombreux<br />

vanniers <strong>de</strong> fabriquer <strong>de</strong>s articles pour la maison et la<br />

pêche. Mais l’arrivée <strong>de</strong> nouvelles matières comme le<br />

plastique et le carton sonna le glas d’une époque où la<br />

vie autour du village semblait intense et festive. Peu à peu<br />

les oseraies disparurent, et les artisans vanniers avec. En<br />

1990, les habitants <strong>de</strong> Vallabrègues se sont mobilisés pour<br />

faire revivre la fièvre <strong>de</strong>s «baïssiers» - le joyeux retour au<br />

village <strong>de</strong>s hommes partis plusieurs semaines récolter<br />

le roseau <strong>de</strong> Camargue. Depuis, chaque été, et pendant<br />

<strong>de</strong>ux jours, Vallabrègues retrouve son rôle <strong>de</strong> Capitale<br />

<strong>de</strong> la Vannerie, chantée par Frédéric Mistral. En 1994, un<br />

musée a ouvert ses portes, présentant une collection <strong>de</strong><br />

plus <strong>de</strong> mille pièces et outils relatifs à la vannerie et à<br />

l’artisanat, <strong>de</strong> Vallabrègues notamment. Tout au long du<br />

parcours, les nombreuses photos illustrent la vie dans les<br />

anciens ateliers et dans le village. La visite se termine dans<br />

la salle audiovisuelle par la projection d’un film.<br />

• Musée <strong>de</strong> la Vannerie et <strong>de</strong> l’Artisanat.<br />

Tél. : 04 66 59 48 14 - www.fete<strong>de</strong>lavannerie.com<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Beaucaire.<br />

Tél. : 04 66 59 26 57 - www.ot-beaucaire.fr<br />

* Oseraies : lieux plantés d’osiers.<br />

La soie dans tous ses Etats<br />

Les premières traces <strong>de</strong>s « trahandiers », les tireurs <strong>de</strong> soie, remonteraient<br />

à la fin du XIII e siècle à Anduze. A cette époque, presque chaque famille<br />

« éduque le ver et tire son fil », un fil brut vendu aux négociants. Aux limites<br />

<strong>de</strong>s Cévennes, à Ganges, au Vigan, à Anduze ou encore à Saint-Jean-du-Gard,<br />

la bonneterie prend son essor et les bas <strong>de</strong> soie cévenols vont habiller les<br />

jambes <strong>de</strong> toutes les cours d’Europe. La prospérité <strong>de</strong>s élevages <strong>de</strong> vers<br />

à soie connaît son apogée lors <strong>de</strong> la première moitié du XIX e siècle - les<br />

Cévennes sont alors l’une <strong>de</strong>s premières régions productrices <strong>de</strong> soie au<br />

mon<strong>de</strong> - mais prendra fin brutalement à cause d’une maladie, la pébrine,<br />

qui va dévaster <strong>de</strong>s élevages entiers.<br />

Le Musée <strong>de</strong> la Soie témoigne<br />

<strong>de</strong> ce passé prestigieux. Il rend<br />

compte également <strong>de</strong> cette activité<br />

qui, <strong>de</strong>puis les années 70, a été -<br />

timi<strong>de</strong>ment - relancée, faisant <strong>de</strong><br />

la production cévenole l’une <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>rnières d’Europe en activité.<br />

LumiEre sur la toile catalane<br />

Un petit bourg aux ressources inattendues attend le visiteur<br />

tenace. Car il en faut <strong>de</strong> la curiosité pour suivre les routes<br />

sinueuses du Haut Vallespir, pour découvrir ces fameuses<br />

« Toiles du soleil » qui chantent à l’étranger les couleurs du<br />

Languedoc. La tête emplie <strong>de</strong> la beauté sauvageonne, la route<br />

nous mène à Saint Laurent <strong>de</strong> Cerdans. Reflet <strong>de</strong> la Catalogne,<br />

son nom est associé à l’espadrille <strong>de</strong>s danseurs <strong>de</strong> Sardane.<br />

Les « Toiles du soleil » sont les <strong>de</strong>scendants directs <strong>de</strong> cette<br />

tradition ancestrale. En 1994, la décoratrice Françoise Quinta<br />

et son époux Henri, architecte d’intérieur, sont tombés sur une<br />

vieille usine oubliée comme on se cogne à un nouvel amour<br />

en tournant le coin <strong>de</strong> la rue. Sans y prendre gar<strong>de</strong>. « Sans et<br />

Garcerie », telle qu’elle se nomme alors, est une affaire qui a<br />

connu son heure <strong>de</strong> gloire à la fin du XIX e siècle et menace <strong>de</strong><br />

fermer. L’espadrille est passée <strong>de</strong> mo<strong>de</strong> et le tissu n’est plus<br />

rentable. Qu’à cela ne tienne, le duo Quinta va dépoussiérer les<br />

traditionnelles rayures <strong>de</strong> la toile catalane, en animer et actualiser<br />

les couleurs ! Au gré <strong>de</strong> leur inspiration, en grands voyageurs<br />

imprégnés <strong>de</strong> tonalités et d’harmonies toujours renouvelées, les<br />

Quinta insufflent à leurs collections le goût du jour. Une vitrine<br />

bientôt ouvre à Perpignan - la fameuse Maison Quinta – en plus<br />

<strong>de</strong> la boutique <strong>de</strong> l’usine. Par ailleurs, les Quinta présentent<br />

<strong>de</strong>ux fois par an leurs trouvailles au salon « Maison et objet »<br />

à Paris. L’affaire du coup prend une envergure internationale.<br />

Les Japonais et les Australiens en raffolent, 40 % du chiffre<br />

d’affaires est réalisé à l’export. Aujourd’hui, ces « Toiles du<br />

Soleil » d’un autre temps, habitant nos intérieurs coquets et<br />

nos accessoires <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>, continuent <strong>de</strong> filer, en direction <strong>de</strong>s<br />

quatre <strong>coins</strong> du mon<strong>de</strong>, la tradition catalane.<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Saint Laurent <strong>de</strong> Cerdans - Tél. : 04 68 39 55 75<br />

Les Toiles du Soleil à Saint Laurent <strong>de</strong> Cerdans - Tél. : 04 68 68 47 26 – www.toiles-du-soleil.com<br />

• Le Musée <strong>de</strong> la Soie à<br />

Saint-Hippolyte du Fort<br />

Tél. : 04 66 77 66 47<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong><br />

Saint-Hippolyte-du-Fort.<br />

Tél. : 04 66 77 25 36<br />

• Magnanerie <strong>de</strong> La Roque à<br />

46 Sud <strong>de</strong> France Florac. Tél. : 04 66 49 53 01<br />

49 Sud <strong>de</strong> France


fêtes<br />

Traditions populaires<br />

fêtes<br />

Traditions populaires<br />

Accents festifs<br />

Puisant dans le creuset ancestral, le Languedoc-Roussillon a réussi à maintenir<br />

vivantes, ses traditions populaires et les fêtes qui les accompagnent. Plus vivaces<br />

que jamais, stimulées par le tourisme, elles allient légen<strong>de</strong>s, religion, folklore<br />

et convivialité en un heureux mariage <strong>de</strong>s genres. Au rythme du calendrier,<br />

l’animation court <strong>de</strong> la mer à la montagne en passant par les plaines.<br />

Si tout ici s’avère prétexte à festivité, la ferveur<br />

religieuse ne déserte pas totalement les rues<br />

<strong>de</strong> Collioure, Arles-sur-Tech ou Perpignan. La<br />

procession <strong>de</strong> la Sanch en est un vivant témoignage. Les<br />

pénitents revêtus <strong>de</strong>s « Caperutxa » (longues robes à cagoule<br />

conique), <strong>de</strong> rouge ou <strong>de</strong> noir, progressent toujours<br />

d’un pas lancinant et inspiré sous le poids <strong>de</strong>s « Misteris* »<br />

(représentations gran<strong>de</strong>ur nature <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> la passion<br />

du Christ) en direction <strong>de</strong> la cathédrale et ce, <strong>de</strong>puis le<br />

XV e siècle, malgré quelques interruptions.<br />

Eh bien dansez maintenant !<br />

Plus enjouée et entraînante se montre l’espadrille aux pieds<br />

<strong>de</strong>s danseurs <strong>de</strong> Sardane. Les prétextes sont multiples : ici<br />

un village qui invite, là, l’été qui frappe, et voilà la Catalanité<br />

qui virevolte au son <strong>de</strong>s « coblas* » et <strong>de</strong>s tambourins,<br />

<strong>de</strong>s fifres* et <strong>de</strong>s hautbois. Entre tous, Céret et son festival<br />

<strong>de</strong> juillet connaît bien la chanson : concerts, concours…<br />

Les ron<strong>de</strong>s concentriques se forment, <strong>de</strong>ssinant la joie et<br />

l’amitié sur une place. Si l’on n’y prend gar<strong>de</strong>, une main<br />

s’enlace à la vôtre et vous emporte. C’est la fête!<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme Intercommunal d’Arles sur Tech<br />

Corsavy et Montferrer - Tél. : 04 68 39 11 99<br />

www.tourisme-haut-vallespir.com<br />

• Procession <strong>de</strong> la Sanch<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Perpignan<br />

Tél. : 04 68 66 30 30 - www.perpignantourisme.com<br />

• Danse <strong>de</strong> la Sardane - Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Céret<br />

Tél. : 04 68 87 00 53 - www.ot-ceret.fr<br />

49 Sud <strong>de</strong> France


fêtes<br />

Traditions populaires<br />

fêtes<br />

Traditions populaires<br />

Et l’ours <br />

« Los Fecos » <strong>de</strong> Limoux<br />

A l’heure <strong>de</strong>s joutes<br />

Mais voilà un étrange ballet que celui <strong>de</strong> trois hommes faits<br />

ours, couverts <strong>de</strong> peaux <strong>de</strong> mouton maculées et aux visages<br />

grimés <strong>de</strong> suie ! Sur les flancs du<br />

« La mascara<strong>de</strong><br />

sème une belle<br />

pagaille. »<br />

Canigou, à Prats-<strong>de</strong>-Mollo, s’ouvre la<br />

chasse à l’ours. On y célèbre la fin <strong>de</strong><br />

l’hiver et la domination <strong>de</strong> l’homme<br />

sur la bête ; chaque année les ours,<br />

ayant capturé une bergère, dévalent les rues pentues,<br />

pourchassés par les villageois. La mascara<strong>de</strong> sème une<br />

belle pagaille. Les « barbiers », la face enfarinée, vêtus<br />

d’une chemise blanche, viendront y mettre bon ordre.<br />

Rasant la bête à coup <strong>de</strong> hache, ils révèlent, sous la fourrure,<br />

l’homme. Entre temps, gare aux passants ! Noirs,<br />

tous finiront… En dansant la sardane, encore. L’ambiance<br />

carnavalesque est à son comble.<br />

Fête <strong>de</strong> l’Ours : Office <strong>de</strong> tourisme<br />

<strong>de</strong> Prats <strong>de</strong> Mollo la Preste<br />

Tél. : 04 68 39 70 83 - www.prats<strong>de</strong>mollolapreste.com<br />

Au sortir <strong>de</strong>s Hautes Vallées <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong>, il est un autre<br />

carnaval : « Los Fécos », le plus long au mon<strong>de</strong> ! Au XIV e<br />

siècle, les meuniers auraient célébré le versement <strong>de</strong><br />

leurs re<strong>de</strong>vances au monastère <strong>de</strong> Prouille, le jour du<br />

Mardi Gras. Depuis à Limoux, pas <strong>de</strong> cortège, mais une<br />

vaste comédie codée. Tous les samedis et dimanches <strong>de</strong><br />

janvier et février, une vingtaine <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s défile (11h, 17h<br />

et 22h) à tour <strong>de</strong> rôle. Un tour est lancé, les participants<br />

masqués (les « goudils »), précédés <strong>de</strong> musiciens (« Los<br />

Fécos ») et <strong>de</strong> danseurs en pierrots, passent d’un café<br />

à l’autre entre les arca<strong>de</strong>s médiévales <strong>de</strong> la place <strong>de</strong> la<br />

République. Bras levés, tenant en main la « carabena »<br />

(roseau enrubanné) et jetant <strong>de</strong>s confettis, la danse tournoie<br />

sur une mélodie valsée. Les heures passent, le merveilleux<br />

s’installe et la fête bat son plein pour se conclure par la<br />

« nuit <strong>de</strong> la Blanquette », <strong>de</strong>rnière nuit du festival où ce<br />

vin effervescent, symbole <strong>de</strong> Limoux, coule à flots.<br />

Carnaval <strong>de</strong> Limoux : Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Limoux<br />

Tél. : 04 68 31 11 82 - www.limoux.fr<br />

Parler haut Pas seulement : on en vient aussi aux mains.<br />

Depuis <strong>de</strong>s siècles, les chevaliers embarqués <strong>de</strong>s joutes<br />

languedociennes sont prêts à en découdre. Du Grau du<br />

Roi et jusqu’à Béziers, bravant les coups <strong>de</strong> hallebar<strong>de</strong>,<br />

les jouteurs défient l’équilibre <strong>de</strong> l’adversaire ; l’un d’eux<br />

achèvera fatalement sa course…<br />

dans les flots. Sète, quadrillée<br />

par ses canaux, est l’épreuve<br />

reine <strong>de</strong> cette tradition sportive<br />

autant que festive. Le 25 août à<br />

l’occasion <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> la Saint-Louis, jouteurs et habitants<br />

d’Ag<strong>de</strong>, Frontignan, Mèze viennent y grossir la foule<br />

<strong>de</strong>s spectateurs. Au son <strong>de</strong>s tambourins et du hautbois,<br />

vêtus <strong>de</strong> blanc, protégés d’un lourd pavois <strong>de</strong> bois qui<br />

servira également <strong>de</strong> cible, brandissant les 2,8 m <strong>de</strong> leur<br />

lance, perchés à 3 m au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> l’eau sur la « tintaine »<br />

(extrémité haute du bateau), les belligérants s’affrontent<br />

dans un choc terrible, à la manière <strong>de</strong>s rugbymen. Le<br />

vainqueur sortira avec tous les honneurs et verra son<br />

nom gravé pour la postérité dans la « salle <strong>de</strong>s joutes »<br />

du musée <strong>de</strong> Paul Valéry.<br />

« Les belligérants<br />

s’affrontent dans un<br />

choc terrible… »<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Sète<br />

Tél. : 04 67 74 71 71 - www.ot.sete.fr<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme d’Ag<strong>de</strong><br />

Tél. : 04 67 94 29 68 - www.ag<strong>de</strong>-herault.com<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Frontignan<br />

Tél. : 04 67 18 31 60 - www.tourisme-frontignan.com<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme du Grau du Roi<br />

Tél. : 04 66 51 67 70 - www.ville-legrauduroi.fr<br />

Les fêtes et traditions du Languedoc-Roussillon sur<br />

www.sunfrance.com<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Mèze<br />

Tél. : 04 67 43 93 08 - www.ville-meze.fr<br />

Animaux totEmiques<br />

Drôle <strong>de</strong> bestiaire que celui<br />

qui défile <strong>de</strong> village en village<br />

dans les départements<br />

<strong>de</strong> l’Hérault et du Gard : si la<br />

tradition <strong>de</strong>s animaux totémiques<br />

remonte au XVI e siècle,<br />

elle est suffisamment ancrée<br />

dans les esprits pour que<br />

subsiste, aujourd’hui encore,<br />

une cinquantaine d’animaux<br />

emblèmes <strong>de</strong> leur cité : le<br />

chameau <strong>de</strong> Béziers, la chèvre<br />

<strong>de</strong> Montagnac, le Drac<br />

(dragon) <strong>de</strong> Beaucaire, le<br />

bœuf <strong>de</strong> Mèze, ou le loup<br />

<strong>de</strong> Loupian pour ne citer<br />

qu’eux… Tous sont invités à<br />

défiler au son <strong>de</strong>s fifres et<br />

<strong>de</strong>s tambourins, suivis d’un<br />

joyeux cortège, chaque fois<br />

qu’une fête pointe son nez : à<br />

Carnaval, au printemps, ou<br />

lors <strong>de</strong>s rassemblements<br />

estivaux. Insolites est le<br />

seul adjectif qui permette<br />

<strong>de</strong> définir tous les animaux<br />

totémiques en un seul mot.<br />

Seraient-ils pour autant les<br />

héritiers directs du cheval<br />

<strong>de</strong> Troie Comme lui, ils sont<br />

faits le plus souvent, d’une<br />

armature <strong>de</strong> bois recouverte<br />

<strong>de</strong> toile ou <strong>de</strong> cartonpâte,<br />

et sont actionnés par<br />

plusieurs hommes placés à<br />

l’intérieur. Certains animaux<br />

totémiques illustrent un épiso<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> l’Antiquité, d’autres<br />

s’inspirent d’un personnage<br />

du Moyen Age ou encore<br />

d’une légen<strong>de</strong>. Tandis qu’il<br />

arrive qu’ils entrent dans le<br />

domaine <strong>de</strong> la mémoire, <strong>de</strong>s<br />

associations bien actuelles<br />

ravivent la tradition. Leurs<br />

origines, en général païennes,<br />

les ont parfois écartés<br />

<strong>de</strong> la place publique, mais le<br />

poulain <strong>de</strong> Pézenas est, pour<br />

sa part, classé au patrimoine<br />

immatériel <strong>de</strong> l’Humanité<br />

<strong>de</strong>puis 2006.<br />

50 Sud <strong>de</strong> France<br />

Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Pézenas Val d’Hérault - Tél. : 04 67 98 36 40 - www.ot-pezenas-valdherault.com


fêtes<br />

Traditions populaires<br />

fêtes<br />

Traditions populaires<br />

Traditions taurines<br />

Le Gard et l’Hérault s’illustrent également face au taureau.<br />

Quoi <strong>de</strong> plus naturel sur ces terres <strong>de</strong> manadiers De mai<br />

à septembre, les courses camarguaises se multiplient.<br />

L’homme et la bête jouent au plus fin dans toutes les arènes<br />

<strong>de</strong> la région. Harnaché <strong>de</strong> six attributs, dont la cocar<strong>de</strong>,<br />

le taureau est mis en course. Face à lui, le raseteur*<br />

se prépare pour la passe, durant laquelle il lui faudra<br />

s’emparer du trophée, à moins qu’il ne coure ou ne saute<br />

allègrement par-<strong>de</strong>ssus les barrica<strong>de</strong>s. Sont célébrés ici,<br />

l’élevage camarguais et ses acteurs, les manadiers*, les<br />

gardians* et leurs chevaux.<br />

Rugby à XV<br />

Le Languedoc-Roussillon est aussi riche <strong>de</strong> ses traditions<br />

sportives, et plus spécialement du rugby, considéré ici<br />

comme une véritable culture : avec plus <strong>de</strong> 20 000 licenciés,<br />

166 clubs, <strong>de</strong>s rugbymen figurant parmi l’élite nationale et<br />

internationale, la région s’est dotée ces <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong><br />

grands équipements sportifs : sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> la Mosson-Mondial<br />

98, Palais <strong>de</strong>s Sports René Bougnol, et tout récemment un<br />

sta<strong>de</strong> Yves du Manoir d’une capacité d’accueil <strong>de</strong> 12 000<br />

places considéré comme l’un <strong>de</strong>s plus beaux complexes<br />

rugbystiques <strong>de</strong> France. Inauguré à l’occasion <strong>de</strong> la coupe<br />

du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> rugby 2007 et spécialement dédié au rugby, il<br />

symbolise la <strong>de</strong>rnière fierté d’une région qui vit pleinement<br />

sa passion ovale.<br />

Ferias, au nom <strong>de</strong> l’arEne<br />

L’esprit festif du sud n’est plus à démontrer,<br />

car la feria est avant tout une fête pour<br />

les milliers <strong>de</strong> visiteurs qui participent aux<br />

jours <strong>de</strong> liesse. Nîmes, capitale taurine,<br />

en domine le panorama. Deux fois par an,<br />

pour le week-end <strong>de</strong> la Pentecôte et pour les<br />

vendanges, la ville s’enflamme. Feria, ici ou<br />

à Béziers, Alès et Céret, rime avec bodégas.<br />

Elles ne désemplissent pas, d’ailleurs les<br />

rues non plus. La foule vogue d’un point à<br />

un autre, d’une animation au concert suivant.<br />

Les aficionados s’ancrent aux arènes pour<br />

assister aux novilladas, à la corrida, aux<br />

passes <strong>de</strong>s plus grands toreros à Nîmes, et<br />

aux plus impressionnants taureaux à Céret<br />

en juillet. Petite par sa taille mais gran<strong>de</strong><br />

par sa renommée, l’arène <strong>de</strong> Céret donne le<br />

frisson. Chaque cité imprime sa personnalité.<br />

Autour du quinze août, Béziers scan<strong>de</strong> « la<br />

viticulture, le rugby et les toros bravos »,<br />

heureuse d’accueillir en toute convivialité le<br />

million d’estivants qu’elle capte.<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Nîmes - Tél. : 04 66 58 38 00 - www.ot-nimes.fr<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Béziers - Tél. : 04 67 76 84 00 - www.beziers-tourisme.fr<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme d’Alès - Tél. : 04 66 52 32 15 - www.tourisme.fr/office-<strong>de</strong>-tourisme/ales-en-cevennes<br />

• Office <strong>de</strong> Tourisme <strong>de</strong> Céret - Tél. : 04 68 87 00 53 - www.ot-ceret.fr<br />

Retour aux sources<br />

Dans les vallées, l’herbe sèche, le soleil s’affirme, l’appel<br />

<strong>de</strong>s estives se fait entendre pour les vaches, les moutons<br />

et les chevaux. La transhumance do<strong>de</strong>line sur les<br />

sentiers <strong>de</strong> l’Aubrac, <strong>de</strong>s Corbières et <strong>de</strong>s Albères. En<br />

Lozère au mois <strong>de</strong> mai, les vaches donnent le rythme au<br />

défilé, accédant au col <strong>de</strong> Bonnecombe. Bénédiction du<br />

troupeau, parures <strong>de</strong> fête et sonnailles bruyantes sont la<br />

marque <strong>de</strong> cette marche ancestrale <strong>de</strong>s troupeaux vers<br />

les pâturages d’altitu<strong>de</strong>. Acheminés par camion à une<br />

quinzaine <strong>de</strong> kilomètres <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>stination, les bêtes<br />

franchissent la <strong>de</strong>rnière étape à pied. A midi, curieux et<br />

pasteurs se retrouvent pour le traditionnel repas. On file<br />

l’aligot (plat typique à base <strong>de</strong> pommes <strong>de</strong> terre, d’ail et<br />

<strong>de</strong> tome fraîche) pour le plaisir <strong>de</strong>s yeux et <strong>de</strong>s papilles.<br />

On trinque, on chante, on découvre les produits régionaux.<br />

La besace du voyageur s’est enrichie d’images, <strong>de</strong> sons et<br />

d’o<strong>de</strong>urs, une fois <strong>de</strong> plus.<br />

Fête <strong>de</strong> la transhumance : Comité Départemental du<br />

Tourisme <strong>de</strong> la Lozère à Men<strong>de</strong> - Tél. : 04 66 65 60 00<br />

www.lozere-tourisme.com<br />

* Coblas : couplets, en langue d’Oc.<br />

* Fifre : flûte en bois d’un son aigu.<br />

* Misteris : mystères du Christ.<br />

* Raseteur : nom donné à l’homme, habillé <strong>de</strong> blanc,<br />

qui se mesure au taureau dans le jeu du raset.<br />

* Tintaine : extrémité haute <strong>de</strong> la barque.<br />

52 Sud <strong>de</strong> France<br />

53 Sud <strong>de</strong> France


GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

Festival <strong>de</strong> saveurs<br />

En Languedoc-Roussillon, la variété <strong>de</strong>s paysages se retrouve en écho dans<br />

les assiettes : <strong>de</strong> la montagne à la mer, le grand amphithéâtre tourné vers la<br />

Méditerranée se décline en une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> spécialités allant <strong>de</strong>s fromages <strong>de</strong>s<br />

hautes terres jusqu’aux coquillages et poissons du littoral. Chaque spécialité est<br />

rattachée à un territoire comme le fruit à son arbre : le Pélardon <strong>de</strong>s Cévennes, les<br />

huîtres <strong>de</strong> Bouzigues, les anchois <strong>de</strong> Collioure, la Branda<strong>de</strong> <strong>de</strong> morue <strong>de</strong> Nîmes ;<br />

jusqu’aux dora<strong>de</strong>s, sardines, thons et rougets qui débarquent dans les ports ! Et<br />

bien entendu, le cassoulet… <strong>de</strong> Castelnaudary, plat « étendard » <strong>de</strong> la cuisine<br />

occitane.<br />

Hautes Terres :<br />

Une cuisine <strong>de</strong> tradition<br />

Dans les hautes terres du Languedoc-Roussillon, la<br />

gastronomie est le résultat <strong>de</strong> traditions séculaires,<br />

transmises <strong>de</strong> génération en génération. C’est<br />

donc d’abord le savoir-faire <strong>de</strong>s producteurs qui justifie une<br />

cuisine chaleureuse, généreuse, et pleine <strong>de</strong> caractère. Le<br />

Pélardon en est sans doute l’un <strong>de</strong>s meilleurs symboles,<br />

puisqu’il trouve ses origines jusque dans l’Antiquité. Ce<br />

fromage au lait cru <strong>de</strong> chèvre, à l’o<strong>de</strong>ur puissante ou florale,<br />

laisse un goût <strong>de</strong> noisette très agréable en bouche grâce<br />

à sa texture onctueuse<br />

Cette partie <strong>de</strong> la région<br />

est aussi un « carrefour<br />

gastronomique »…<br />

et crémeuse quand il est<br />

encore jeune ; un goût<br />

tellement lié aux repas<br />

épicuriens <strong>de</strong>s Cévennes<br />

et <strong>de</strong> Lozère ! Cette partie <strong>de</strong> la région est aussi un « carrefour<br />

gastronomique », point <strong>de</strong> rencontre <strong>de</strong> l’Auvergne,<br />

par où sont venus les pommes <strong>de</strong> terre <strong>de</strong> Parmentier,<br />

du Rouergue qui a légué son fromage frais (la tome). Les<br />

commerçants espagnols, quant à eux, ont apporté l’ail,<br />

pour le marier avec le beurre et le lait du Gévaudan. La<br />

légen<strong>de</strong> raconte qu’un buronnier mélangea un jour tous<br />

ces ingrédients dans un grand chaudron réchauffé dans<br />

la cheminée, remuant <strong>de</strong> temps en temps le tout avec une<br />

cuillère en bois… Ainsi serait née la recette <strong>de</strong> l’Aligot,<br />

spécialité culinaire <strong>de</strong> l’Aubrac. Cette partie <strong>de</strong> la Lozère<br />

est aussi intimement liée à la race bovine à laquelle elle a<br />

donné son nom : la vian<strong>de</strong> goûteuse d’Aubrac est l’aboutissement<br />

du savoir-faire ancestral <strong>de</strong>s éleveurs locaux qui<br />

ont su tirer le meilleur parti <strong>de</strong>s hautes terres. Au même<br />

titre que les apiculteurs, qui profitent <strong>de</strong> la richesse <strong>de</strong>s<br />

terroirs <strong>de</strong> Lozère et <strong>de</strong> sa flore pour élaborer <strong>de</strong>s miels<br />

<strong>de</strong> crue : miel <strong>de</strong> châtaignier en Cévennes, miel <strong>de</strong> bruyère<br />

Callune sur l’Aubrac, miels <strong>de</strong> framboisiers, <strong>de</strong> sapins sur<br />

la Margeri<strong>de</strong>. Sans oublier les miels <strong>de</strong>s grands Causses<br />

<strong>de</strong> Lozère, qui en associant « thym <strong>de</strong> montagne », sainfoin,<br />

trèfle blanc, et autres plantes rares, enrichissent <strong>de</strong><br />

saveurs originales la cuisine locale, et donnent son i<strong>de</strong>ntité<br />

culinaire à la cuisine <strong>de</strong>s hautes terres.<br />

Haut Lieu <strong>de</strong> la<br />

Gastronomie rEgionale<br />

« Chez Camillou »<br />

à Aumont-Aubrac (1 étoile Michelin)<br />

Dans ses cuisines, Cyril Attrazic défend <strong>de</strong>puis dix<br />

ans une tradition familiale vieille <strong>de</strong> quatre générations,<br />

<strong>de</strong>puis que son arrière-grand-père Camille<br />

Boulet a ouvert le restaurant « Chez Camillou »…<br />

<strong>de</strong> l’autre côté <strong>de</strong> la route. Immuablement la carte<br />

<strong>de</strong> cette adresse, <strong>de</strong>venue une véritable institution,<br />

Les bonnes adresses<br />

s’anime au rythme <strong>de</strong>s saisons avec les asperges,<br />

girolles, mousserons et courgettes <strong>de</strong> pays avant<br />

l’été, ou encore le gibier et les cèpes (préparés<br />

en tartes) dès que vient le froid <strong>de</strong> l’automne. La<br />

tradition, pour Cyril Attrazic, c’est d’abord le terroir<br />

(vian<strong>de</strong> d’Aubrac, veau <strong>de</strong> Lozère, petits agneaux<br />

<strong>de</strong> pays…). Mais le chef sait aussi faire preuve<br />

d’inventivité, comme en témoignent ses plats cuits<br />

à basse température.<br />

• Grand Hôtel Prouhèze à Aumont-Aubrac : Pierre Roudgé privilégie la production locale comme l’agneau <strong>de</strong> Lozère<br />

ou le bœuf <strong>de</strong> l’Aubrac. Ce qui n’interdit pas la fantaisie et les références culinaires au sud-ouest, si cher au cœur du chef.<br />

Tél. : 04 66 42 80 07 - www.prouheze.com<br />

• Le Château <strong>de</strong> la Caze à La Malène : C’est ici qu’est né l ‘Osso bucco <strong>de</strong> lotte à la purée <strong>de</strong> carottes.<br />

L’imposant château au-<strong>de</strong>ssus du Tarn est aussi le refuge <strong>de</strong> tous les amoureux du terroir - Tél. : 04 66 48 51 01<br />

• La Lozerette à Cocurès : Un concentré <strong>de</strong> Lozère aux portes <strong>de</strong>s Gorges du Tarn. Avec une ambiance chaleureuse,<br />

accueillante, au diapason d’une cuisine authentique - Tél. : 04 66 45 06 04 - www.lalozerette.com<br />

• La Safranière à Men<strong>de</strong> : Le respect <strong>de</strong> la tradition culinaire <strong>de</strong>s hautes terres, au sein d’anciennes étables joliment<br />

métamorphosées dans un cadre contemporain - Tél. : 04 66 49 31 54<br />

• La Source du Pêcher à Florac : Une vraie cuisine campagnar<strong>de</strong> ! Truite <strong>de</strong> Lozère,<br />

fromages affinés sur place et moelleux à la châtaigne irrésistibles - Tél. : 04 66 45 03 01<br />

55 Sud <strong>de</strong> France


GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

56 Sud <strong>de</strong> France<br />

Bala<strong>de</strong> gourman<strong>de</strong> en pays gardois<br />

Des Cévennes à la Méditerranée en passant par Nîmes, le<br />

Gard offre une mosaïque <strong>de</strong> paysages et une gran<strong>de</strong> diversité<br />

culinaire. Aux traditions chamarrées marquées par<br />

l’esprit du Sud fait écho une cuisine inventive qui n’a que<br />

l’embarras du choix face à la multiplicité <strong>de</strong>s produits. De<br />

la truffe aux pélardons,<br />

« Le Gard n’en finit pas<br />

<strong>de</strong> dévoiler ses mille et<br />

une saveurs. »<br />

du gibier au sandre, <strong>de</strong><br />

la picholine à l’asperge<br />

blanche en passant par<br />

la Gariguette, la pomme<br />

reinette ou la châtaigne, le Gard n’en finit pas <strong>de</strong> dévoiler<br />

ses mille et une saveurs. Comment résister à la vue d’un<br />

rouget simplement cuisiné à la plancha avec son filet d’huile<br />

d’olive, ou à cette île flottante aux truffes sur velouté <strong>de</strong><br />

cèpes <strong>de</strong>s Cévennes Une seule solution : ne pas résister<br />

et se laisser surprendre par ce <strong>paradis</strong> gourmand encore<br />

méconnu.<br />

Haut lieu <strong>de</strong> la gastronomie<br />

Cazals Attitu<strong>de</strong><br />

Jean-Pierre Cazals, le chef du Spinaker<br />

à Port-Camargue, n’a pas son pareil pour<br />

rendre heureux ses amis et sa clientèle. Dans<br />

son restaurant « le Carré <strong>de</strong>s Gourmets »<br />

qui surplombe le premier port <strong>de</strong> plaisance<br />

d’Europe, il a le don <strong>de</strong> concocter <strong>de</strong> savoureuses<br />

recettes élaborées en fonction <strong>de</strong> ses<br />

trouvailles dans les marchés <strong>de</strong> la région.<br />

« Le département regorge <strong>de</strong> produits qui<br />

ren<strong>de</strong>nt la cuisine très intéressante. Pourquoi<br />

acheter <strong>de</strong>s fraises en hiver alors qu’il y a<br />

largement <strong>de</strong> quoi travailler sur la saisonnalité<br />

<strong>de</strong>s produits » constate-t-il. De fait, ses<br />

menus prennent le rythme <strong>de</strong>s couleurs et<br />

<strong>de</strong>s parfums du Sud. Un carpaccio <strong>de</strong> bœuf à<br />

l’huile <strong>de</strong> truffes, <strong>de</strong>s filets <strong>de</strong> rougets à l’huile<br />

d’olive… Rien <strong>de</strong> très compliqué en apparence<br />

mais beaucoup <strong>de</strong> maestria chez ce chef.<br />

Une cuisine intelligente qui fait <strong>de</strong>s émules ;<br />

Le Spinaker à Port Camargue - Tel : 04 66 53 36 37<br />

Il était une fois… un Mazet… sous les platanes à Aimargues. Tel : 04 66 51 73 03<br />

Les bonnes adresses<br />

c’est le cas <strong>de</strong> Christophe Charasse qui s’est<br />

associé avec Jean-Pierre Cazals pour ouvrir<br />

dans un petit village gardois (Aimargues) le<br />

restaurant « Il était une fois… un Mazet…<br />

sous les platanes. » « Je ne suis pas autodidacte,<br />

je suis cazalsdidacte ». La formule<br />

ne manque pas <strong>de</strong> sens chez ce chef qui<br />

s’applique à proposer un menu semi gastro<br />

à moins <strong>de</strong> 30 euros.<br />

• Le Lisita est l’une <strong>de</strong>s adresses gastronomiques <strong>de</strong> Nîmes (1 étoile Michelin). Dans un cadre élégant et raffiné, le chef Olivier Douet<br />

se plaît à préparer le poisson, en particulier le Saint-Pierre et la lotte. Les amateurs <strong>de</strong> vins seront comblés par les conseils <strong>de</strong> Stéphane Dubaille qui<br />

propose d’ailleurs une très belle carte. Le Lisita à Nîmes - Tél. : 04 66 67 29 15<br />

• Dans son restaurant Alexandre à Garons, Michel Kayser fait exploser les saveurs. On se délecte <strong>de</strong>s spécialités maison telle la branda<strong>de</strong> <strong>de</strong> morue<br />

ou l’île flottante aux truffes sur velouté <strong>de</strong> cèpes <strong>de</strong>s Cévennes. A déguster dans la salle à manger au décor mo<strong>de</strong>rne ou sur la terrasse aménagée<br />

avec beaucoup <strong>de</strong> goût. Alexandre à Garons - Tél. : 04 66 70 08 99<br />

• L’Ex Aequo à Nîmes propose, dans un cadre contemporain, une cuisine inventive avec d’excellents produits du terroir. L’Ex Aequo - Tél. : 04 66 21 71 96<br />

• A l’origine du restaurant Les Trois Salons à Uzès, un néo-zélandais, un suédois et un français. L’adresse vaut le détour avec une cuisine<br />

qui ne cesse d’étonner - Tél. : 04 66 22 57 34<br />

• Ouvert récemment à Nîmes, l’Antigone <strong>de</strong>vrait <strong>de</strong>venir l’un <strong>de</strong>s restaurants incontournables <strong>de</strong> la région. Présentation <strong>de</strong>s mets très artistique,<br />

contenu <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> qualité, maîtrise <strong>de</strong>s cuissons… Les plats sont savoureux et l’accueil très chaleureux. L’ Antigone - Tél. : 04 66 23 08 65<br />

• Dans la jolie maison restaurant <strong>de</strong> Marie Rosé à Aigues Mortes, l’ambiance est à la convivialité et la cuisinière a préparé <strong>de</strong>s plats simples<br />

mais enchanteurs qui évoluent tous les jours en fonction du marché : épaule farcie, ratatouille, moules à la sétoise…<br />

Voilà un bel exemple <strong>de</strong> cuisine méridionale. Marie Rosé à Aigues Mortes - Tél. : 04 66 53 79 84<br />

Bouquet <strong>de</strong> senteurs en Languedoc<br />

La cuisine Languedocienne a les saveurs <strong>de</strong> ses paysages.<br />

Une cuisine à base d’huile d’olive et <strong>de</strong>s « herbes<br />

<strong>de</strong> garrigue » : thym, romarin, sauge, genièvre, fenouil…<br />

On en retrouve les parfums dans la majorité <strong>de</strong>s - très<br />

nombreuses - spécialités languedociennes : petit pâté<br />

(<strong>de</strong> mouton) salé-sucré <strong>de</strong> Pézenas, terrines <strong>de</strong> gibier<br />

« Les spécialités<br />

languedociennes<br />

témoignent d’une<br />

gastronomie fraîche<br />

et colorée… »<br />

Haut Lieu <strong>de</strong> la Gastronomie rEgionale<br />

Carnet <strong>de</strong> route<br />

<strong>de</strong> l’arrière-pays héraultais et<br />

<strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong>, moules farcies <strong>de</strong><br />

Sète. Sur la côte, les spécialités<br />

languedociennes témoignent<br />

d’une gastronomie fraîche et<br />

colorée, avec la macarona<strong>de</strong>, la<br />

rouille <strong>de</strong> seiche, les encornets,<br />

les brasuca<strong>de</strong>s, et les nombreuses grilla<strong>de</strong>s <strong>de</strong> poissons<br />

typiquement méditerranéennes. Et quand elles ne viennent<br />

pas <strong>de</strong> la mer, ces richesses naturelles sont puisées dans<br />

les étangs qui se succè<strong>de</strong>nt en chapelet le long du littoral :<br />

loup, solette, muge, saucanelle (petite daura<strong>de</strong>), cranquette<br />

(petit crabe vert femelle <strong>de</strong>s étangs et canaux), et autres<br />

anguilles (notamment dans l’étang <strong>de</strong> Bages) sont ainsi<br />

<strong>de</strong>s « classiques » <strong>de</strong> la cuisine languedocienne. Sans<br />

oublier la profusion <strong>de</strong> coquillages et fruits <strong>de</strong> mer dont<br />

l’élevage <strong>de</strong>ssine en gran<strong>de</strong> partie l’horizon <strong>de</strong> l’étang <strong>de</strong><br />

Thau. Et pour compléter les plats, la gastronomie languedocienne<br />

puise dans ses potagers, <strong>de</strong>s légumes, dont la<br />

singularité a séduit les grands chefs, comme l’oignon doux<br />

<strong>de</strong> Lézignan-la-Cèbe, le pois chiche <strong>de</strong> Carlencas, ou le<br />

fameux navet noir <strong>de</strong> Pardailhan : un navet cultivé sur un<br />

terrain argilo-calcaire qui lui confère toute sa douceur,<br />

et avec lequel on prépare <strong>de</strong> succulents ragoûts. Pour<br />

une cuisine familiale et copieuse, ou <strong>de</strong>s préparations <strong>de</strong><br />

haute et fine gastronomie.<br />

Le Jardin <strong>de</strong>s Sens à Montpellier<br />

Après vingt ans <strong>de</strong> carrière, le nom <strong>de</strong> Jacques et Laurent Pourcel symbolise un savoir-faire à la fois<br />

original et décontracté, qui s’est répandu <strong>de</strong> Montpellier à Tokyo, via Paris et Shanghaï. Le secret<br />

<strong>de</strong> la cuisine <strong>de</strong>s célèbres chefs jumeaux tient en un mot : « lisibilité ». Un terme érigé en règle d’or<br />

au « Jardin <strong>de</strong>s Sens » <strong>de</strong> Montpellier (2 étoiles Michelin) où l’inventivité <strong>de</strong>s jumeaux est toujours<br />

au service <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> terroir. La gran<strong>de</strong> salle « en terrasse » du restaurant montpelliérain<br />

reste donc le lieu idéal pour abor<strong>de</strong>r une cuisine ancrée en Languedoc et ouverte sur le mon<strong>de</strong>,<br />

le point <strong>de</strong> rencontre entre le navet <strong>de</strong> Pardailhan et l’ananas rôti au caramel d’épices…<br />

Une cuisine <strong>de</strong> souvenirs d’enfances et <strong>de</strong> voyages, pour éveiller les sens.<br />

Tél. : 04 99 58 38 38 - www.jardin-<strong>de</strong>s-sens.com<br />

Les bonnes adresses<br />

• La Maison <strong>de</strong> la Lozère à Montpellier : Eric Cellier et Pierre Morel<br />

ont fait <strong>de</strong> cette adresse une institution. Le spectacle se trouve autant<br />

dans l’assiette (avec notamment l’immuable aligot toujours aussi<br />

savamment présenté) que sous les voûtes <strong>de</strong> pierres du XII e siècle<br />

<strong>de</strong> la salle principale - Tél. : 04 67 66 46 36 - www.celliermorel.com<br />

• L’Ambassa<strong>de</strong> à Béziers : une cuisine gastronomique qui vit au rythme<br />

<strong>de</strong>s saisons, « parce que l’émotion, c’est le produit »,<br />

selon le chef Patrick Olry, distingué par une étoile au Michelin.<br />

Tél. : 04 67 76 06 24 - www.restaurant-lambassa<strong>de</strong>.fr<br />

• L’O Bontemps à Magalas : le restaurant dont on parle beaucoup<br />

en Languedoc-Roussillon… - Tél. : 04 67 36 20 82<br />

• Le Lennys à Saint-Mathieu <strong>de</strong> Tréviers : Ludovic Dziewulski fait<br />

le pari d’une cuisine raffinée et mo<strong>de</strong>rne - Tél. : 04 67 55 37 97<br />

Et aussi :<br />

• L’Octopus à Béziers (1 étoile Michelin)<br />

Tél. : 04 67 49 90 00 - www.restaurant-octopus.com<br />

• La Cour à Ferrières les Verreries - Tél. : 04 66 80 88 80<br />

• Le Caladoc au Cap d’Ag<strong>de</strong> - Tél. : 04 67 26 87 03<br />

• Le Mimosa à Saint Guiraud - Tél. : 04 67 96 67 96<br />

57 Sud <strong>de</strong> France


GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

GASTRONOMIE<br />

Cuisine <strong>de</strong> territoire<br />

58 Sud <strong>de</strong> France<br />

Après le cassoulet…<br />

Naviguer en terre audoise, c’est suivre une variété <strong>de</strong><br />

fumets, égale à la diversité <strong>de</strong>s paysages. Des <strong>de</strong>rniers<br />

coteaux du Massif Central aux Pyrénées - rivages, garrigues,<br />

causses, hautes vallées -, le territoire est sous<br />

influence. Autant dire que l’indispensable cassoulet<br />

cache une tradition plurielle ! De Castelnaudary ou <strong>de</strong><br />

Carcassonne, qu’importe ! L’unité, <strong>de</strong>puis toujours, se<br />

niche dans l’excellence et la richesse <strong>de</strong>s produits. L’arôme<br />

avait déjà accosté en Pays Cathare du temps <strong>de</strong>s Romains.<br />

Du temps où Narbonne, première fille <strong>de</strong> Rome en Gaule,<br />

proposait ses jambons, poissons et coquillages.<br />

Haut Lieu <strong>de</strong> la<br />

Gastronomie rEgionale<br />

L’Auberge du Vieux Puits<br />

à Fontjoncouse<br />

La cuisine <strong>de</strong> Gilles Goujon accomplit le miracle <strong>de</strong> placer<br />

l’Auberge du Vieux Puits, et la centaine d’habitants <strong>de</strong><br />

Fontjoncouse - petit village <strong>de</strong>s Corbières situé à une trentaine<br />

<strong>de</strong> kilomètres <strong>de</strong> Narbonne - sur la carte mondiale <strong>de</strong><br />

la gastronomie. Le chef <strong>de</strong>ux fois étoilé, fidèle à ses racines<br />

régionales, y cultive à merveille l’art <strong>de</strong> refaire découvrir<br />

les excellents produits du terroir qui l’entourent. Mais pas<br />

que : l’escabèche* à boire à la paille, le sandwich <strong>de</strong> poutargue*<br />

à croquer, se jouant volontiers<br />

<strong>de</strong>s apparences, invite, à contre-temps,<br />

la force du terroir à la table. Dans<br />

l’assiette, la mise en scène est précise<br />

et s’organise, tout en esthétique, en<br />

un savant équilibre <strong>de</strong> fragrances, <strong>de</strong><br />

couleurs et <strong>de</strong> textures. Gilles Goujon,<br />

<strong>de</strong>rrière ses pianos, rayonne au coeur<br />

<strong>de</strong> ce pays <strong>de</strong> vignes.<br />

Tél. : 04 68 44 07 37<br />

www.aubergeduvieuxpuits.fr<br />

La terre occitane s’épanouit<br />

Canard sauce au miel, fricassée <strong>de</strong> Limoux, sanglier en<br />

civet <strong>de</strong> Fitou, bourri<strong>de</strong> d’anguille… Humez. La Montagne<br />

noire et le Pays <strong>de</strong> Sault nourrissent les cochonnailles. Les<br />

reliefs sauvages <strong>de</strong>s Corbières corsent les plats <strong>de</strong> gibier.<br />

La fleur <strong>de</strong> sel <strong>de</strong> Gruissan met en lumière la facon<strong>de</strong><br />

culinaire locale, tandis que Port Leucate mitonne ses<br />

« La fleur <strong>de</strong> sel<br />

<strong>de</strong> Gruissan met en<br />

lumière la facon<strong>de</strong><br />

culinaire locale… »<br />

huîtres creuses et que l’eau claire<br />

arrose les contreforts d’Alet. De<br />

ferme en ferme, sur les foires et<br />

marchés, le chapelet <strong>de</strong> saveurs<br />

prend le visage <strong>de</strong>s gens d’ici :<br />

agneau du Pays Cathare, chapons<br />

et poular<strong>de</strong>s du Lauragais, tomme noire <strong>de</strong>s Pyrénées,<br />

Pélardon au lait <strong>de</strong> chèvre, olives Lucques, oignon doux <strong>de</strong><br />

Citou. Chaque repas y donne l’accent d’une nouvelle fête,<br />

et les heures s’étirent, conviviales, attachantes. Charles<br />

Trenet le narbonnais, ne chantait-il pas : « Fidèle… Je<br />

suis resté fidèle… »<br />

Les bonnes adresses<br />

Les maestros du produit<br />

L’Au<strong>de</strong> bien achalandée en saveurs, fait le bonheur <strong>de</strong>s chefs<br />

et <strong>de</strong> nos papilles. Les grands noms audois s’accor<strong>de</strong>nt<br />

à composer, qui d’une asperge, qui d’un rouget : « j’aime<br />

particulièrement travailler le poisson » avoue Jérôme Ryon<br />

(La Barbacane), l’amoureux <strong>de</strong> la fraîcheur. « Aller à l’essentiel<br />

du goût » s’exclame l’intransigeant Franck Putelat (Le Parc).<br />

« Science, amour et passion » résume le mo<strong>de</strong>rniste Lionel<br />

Giraud (La Table <strong>de</strong> Saint-Crescent). Leur recette : rebondir sur<br />

les saisons, se fournir auprès <strong>de</strong>s meilleurs producteurs locaux<br />

et se délecter <strong>de</strong>s recettes classiques renouvelées, confirme<br />

Pierre Mesa (restaurant Au Comte Roger), l’apôtre « d’une<br />

cuisine goûteuse », accompagné en ce sens par la recherche<br />

d’authenticité <strong>de</strong> Gérald Garcia (L’Hôtellerie du Château) et l’honnêteté<br />

prônée par Philippe Ducos (Le Domaine d’Auriac), « sans<br />

chichi ». Le tout avec une once d’émotion à la Jean-Marc Boyer<br />

(Le Puits du Trésor).<br />

• La Barbacane à Carcassonne (1 étoile Michelin)<br />

Tél. : 04 68 71 98 71<br />

• Au Comte Roger à Carcassonne<br />

Tél. : 04 68 11 93 40<br />

• Le Domaine d’Auriac à Carcassonne (1 étoile Michelin)<br />

Tél. : 04 68 25 72 22<br />

• Le Parc à Carcassonne (1 étoile Michelin)<br />

Tél. : 04 68 71 80 80<br />

• Le Puits du Trésor à Lastours<br />

Tél. : 04 68 77 50 24<br />

• La Table <strong>de</strong> Saint-Crescent à Narbonne (1 étoile Michelin)<br />

Tél. : 04 68 41 37 37<br />

• L’Hôtellerie du Château à La Pomarè<strong>de</strong><br />

Tél. : 04 68 60 49 69<br />

• Château Saint-Martin-Trencavel à Carcassonne<br />

Tél. : 04 68 71 09 53<br />

La cuisine catalane<br />

Au sein <strong>de</strong> l’arc méditerranéen, la cuisine catalane a une<br />

i<strong>de</strong>ntité très marquée. Il faut distinguer la ban<strong>de</strong> côtière,<br />

les plaines maraîchères très riches en cultures fruitières<br />

et le Piémont et la haute montagne. Il y a donc trois types<br />

<strong>de</strong> cuisine : mer, plaine et montagne. L’unité n’est pas tant<br />

dans un plat que dans le mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> cuisson à l’étouffée,<br />

dont on retrouve <strong>de</strong>s origines à la fois dans la culture<br />

musulmane avec la cassole <strong>de</strong> terre cuite couverte ou non<br />

comme le tajine, mais aussi dans<br />

les lour<strong>de</strong>s cocottes <strong>de</strong> fonte à<br />

couvercle épais où l’on fait mijoter<br />

les aliments dans leur eau <strong>de</strong> constitution. Ainsi cuits, les<br />

aliments sont servis tels quels ou liés avec une pica<strong>de</strong>*.<br />

La cuisine catalane fonctionne donc à l’inverse <strong>de</strong> la cuisine<br />

française traditionnelle où l’on cuit dans la sauce. La<br />

grilla<strong>de</strong> au feu <strong>de</strong> sarment est aussi une constante. Alors<br />

que dans tout le bassin méditerranéen, la trilogie vin,<br />

pain, huile a pu être réunie sous la bannière du « régime<br />

crétois », la cuisine catalane partage avec le Languedoc la<br />

pratique <strong>de</strong> l’huile d’olive, <strong>de</strong> l’ail, <strong>de</strong> l’origan et <strong>de</strong> la tomate.<br />

Aujourd’hui encore, elle est particulièrement marquée par<br />

les richesses d’un terroir proposant d’importantes cultures<br />

maraîchères et fruitières, la pêche, le fameux abricot du<br />

Roussillon, les cerises <strong>de</strong> Céret, mais aussi <strong>de</strong>s produits<br />

phares comme l’anchois <strong>de</strong> Collioure.<br />

« Le fameux abricot<br />

du Roussillon… »<br />

Carnet <strong>de</strong> route<br />

* Brasuca<strong>de</strong> : plat <strong>de</strong> moules cuisinées au gril sur feu <strong>de</strong> bois.<br />

* Escabèche : mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> préparation du poisson consistant en une marina<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> vinaigre, d’oignon, d’ail et d’huile d’olive.<br />

* Macarona<strong>de</strong> : spécialité sétoise composée <strong>de</strong> macaronis et <strong>de</strong> brageoles<br />

(un mélange particulier <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> bœuf et <strong>de</strong> sauce tomate).<br />

* Pica<strong>de</strong> : mélange d’aman<strong>de</strong>s grillées pilées, <strong>de</strong> pain grillé, d’épices, d’aromates,<br />

d’huile d’olive crue avec toujours une note sucrée très légère (sucre<br />

ou miel) et un peu <strong>de</strong> vin rancio.<br />

* Poutargue : produit <strong>de</strong> luxe à base d’œufs <strong>de</strong> mulets salés et séchés, appelé<br />

également caviar <strong>de</strong> la Méditerranée.<br />

Haut Lieu <strong>de</strong> la Gastronomie rEgionale<br />

La Galinette à Perpignan (1 étoile Michelin)<br />

Christophe Comes cultive lui-même ses légumes, une ribambelle <strong>de</strong> variétés oubliées, qu’il mitonne<br />

avec l’accent pour les ancrer bien au sud. Ce jeune chef, jardinier dans l’âme, tient l’une <strong>de</strong>s<br />

tables les plus réputées et inventives <strong>de</strong> Perpignan dans le décor d’un ancien restaurant oriental,<br />

habilement revêtu d’atours plus sobres. Dans son potager d’Ille-sur-Têt, pas moins <strong>de</strong> 50 variétés<br />

<strong>de</strong> tomates, <strong>de</strong> courgettes <strong>de</strong> toutes sortes, d’aubergines voisinent avec sa collection <strong>de</strong> courges<br />

et <strong>de</strong> potirons, mais aussi ses arbres fruitiers, ses plantes aromatiques comme le fenouil dont<br />

il fait sécher les branches pour composer d’esthétiques brochettes.<br />

La gastronomie du Languedoc-Roussillon sur www.sunfrance.com<br />

Tél. : 04 68 35 00 90<br />

Les bonnes adresses<br />

• Le Jardin d’Aymeric à Clara : Gilles Bascou offre une très jolie cuisine sans chichi et pleine <strong>de</strong> bonnes idées<br />

Tél. : 04 68 96 08 72<br />

• Dans un agréable cadre maritime, largement ouvert sur la baie, le restaurant Al Fanal à Banyuls-sur-Mer propose une belle<br />

carte <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> la mer que Dominique Tréfoux sublime sans renier ses origines septentrionales - Tél. : 04 68 88 00 81<br />

• Depuis son passage en Lozère, Misashi Lijima a pris le goût <strong>de</strong> la cuisine du terroir. Il propose au 5 e Péché<br />

<strong>de</strong> Collioure, une jolie table où ses origines nippones font honneur aux produits <strong>de</strong> la mer - Tél. : 04 68 98 09 76<br />

• Le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s Toques Blanches du Roussillon, Jean Plouzennec, exalte les produits du terroir dans son restaurant<br />

Le Cédrat au Casino du Boulou - Tél. : 04 68 83 01 20<br />

Mais aussi :<br />

• Le Chapon Fin à Perpignan - Tél. : 04 68 35 14 14<br />

• La Villa Duflot à Perpignan - Tél. : 04 68 56 67 67<br />

• Le Yucca à Perpignan - Tél. : 04 68 85 56 54<br />

• Le Double Y à Perpignan - Tél. : 04 68 34 51 16<br />

• L’Auberge Saint-Paul à Villefranche-<strong>de</strong>-Conflent - Tél. : 04 68 96 30 95<br />

• L’Aramon Gourmand à Pézilla-La-Rivière - Tél. : 04 68 92 43 59<br />

• L’Auberge du Roua à Argelès-sur-Mer - Tél. : 04 68 95 85 85 59 Sud <strong>de</strong> France


vins<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

Les vins « Sud <strong>de</strong> France »<br />

Le vignoble du Languedoc-Roussillon couvre près <strong>de</strong> 300 000 hectares (c’est le<br />

plus grand du mon<strong>de</strong>), et 27 siècles d’histoire ! Impossible <strong>de</strong> ne pas trouver un<br />

vin à sa convenance dans une région réputée pour la qualité et la diversité <strong>de</strong> ses<br />

terroirs. Le contraste <strong>de</strong> nature et d’exposition <strong>de</strong>s sols justifie en gran<strong>de</strong> partie<br />

cette riche panoplie <strong>de</strong> vins qui peuvent désormais se regrouper sous la marque<br />

« Sud <strong>de</strong> France ».<br />

Ça bouge pour les vins du Languedoc-Roussillon !<br />

D’un côté, la région a mis au point une marque, Sud<br />

<strong>de</strong> France : bannière unique sous laquelle tous les<br />

vignerons peuvent, s’ils le souhaitent, se regrouper. D’un<br />

autre, les prestigieuses AOC affichent, <strong>de</strong>puis avril 2007,<br />

une AOC unique : l’Appellation d’Origine<br />

Contrôlée Languedoc, qui s’étend désormais<br />

<strong>de</strong> Nîmes à la frontière espagnole.<br />

Un standard qui garantit l’exigence <strong>de</strong><br />

qualité pour le plus grand vignoble du<br />

mon<strong>de</strong>, réputé pour sa gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong><br />

vins, rouges, blancs, rosés, effervescents<br />

(dont la Blanquette et le Crémant <strong>de</strong> Limoux) et vins doux<br />

naturels (dont les Muscats <strong>de</strong> Frontignan, Lunel, Mireval,<br />

Saint-Jean <strong>de</strong> Minervois, Rivesaltes, ou encore les célèbres<br />

Banuyls et Maury). Ici, il y en a pour tous les goûts, même<br />

si la base commune <strong>de</strong>s cépages fon<strong>de</strong> une véritable<br />

« Un standard qui<br />

garantit l’exigence<br />

<strong>de</strong> qualité pour le plus<br />

grand vignoble du<br />

mon<strong>de</strong>… »<br />

i<strong>de</strong>ntité régionale (grenache, syrah, mourvèdre, carignan<br />

et cinsault). En partant <strong>de</strong>s vins fruités, tout en ron<strong>de</strong>ur et<br />

finesse, avec <strong>de</strong>s structures tanniques légères ; en passant<br />

par <strong>de</strong>s vins plus concentrés (Corbières ou Terrasses du<br />

Larzac), aux parfums <strong>de</strong> garrigue et d’épices ; et en allant<br />

jusqu’aux vins <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> (Berlou et<br />

Roquebrun par exemple), aux puissants<br />

accents où s’expriment le schiste et la<br />

rose. A chaque terroir son caractère.<br />

En témoignent l’élégance et la finesse<br />

<strong>de</strong>s vins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nouvelles appellations<br />

enregistrées en Languedoc-Roussillon :<br />

l’AOC Pézenas, dont les saveurs caractéristiques d’épices<br />

et poivre blanc doivent beaucoup aux sols volcaniques<br />

(uniques dans la région), et l’AOC <strong>de</strong> Malepère, très singulière,<br />

car s’appuyant sur <strong>de</strong>s cépages « atlantiques »<br />

(merlot et cabernet sauvignon).<br />

61 Sud <strong>de</strong> France


vins Sud <strong>de</strong> France vins Sud <strong>de</strong> France<br />

Terroirs<br />

Tous ces vins, qui marient fraîcheur au niveau <strong>de</strong> l’acidité,<br />

arômes <strong>de</strong> fruits rouges, à un bon potentiel <strong>de</strong> gar<strong>de</strong>, sont<br />

ancrés dans la terre contrastée du Languedoc-Roussillon<br />

: terrasses <strong>de</strong> galets sur le territoire <strong>de</strong>s « Grès<br />

<strong>de</strong> Montpellier », sols calcaires dans les Corbières et le<br />

Roussillon, alluvions et dépôts caillouteux dans la plaine<br />

du Languedoc, <strong>de</strong> schistes dans l’arrière-pays…<br />

En Languedoc-Roussillon, le vin est une invitation au voyage<br />

• 64Terra Sud Vinea <strong>de</strong> France à Portel <strong>de</strong> Corbières - Tél. : 04 68 48 64 90 - www.terra-vinea.com<br />

à travers les siècles, puisque les premières traces <strong>de</strong> vigne<br />

remontent au VI e siècle avant J.-C.. Sa culture se développe<br />

à la faveur <strong>de</strong>s contacts avec les Étrusques et surtout les<br />

Grecs (établis à Ag<strong>de</strong>). Elle est ensuite intensifiée par les<br />

Romains, puis plus tard par les moines et ainsi <strong>de</strong> suite,<br />

la tradition est perpétuée jusqu’à nos jours. Le vin en<br />

région, c’est également un voyage à travers les saisons,<br />

rythmées par les travaux viticoles et les changements <strong>de</strong><br />

couleurs. Il faut avoir vu les paysages <strong>de</strong> feuilles <strong>de</strong> vignes<br />

rougeoyantes sous la lumière claire d’un ciel d’automne en<br />

Languedoc-Roussillon! Et c’est<br />

encore un voyage plein <strong>de</strong> surprises<br />

pour le touriste gastronome<br />

qui trouvera, en tout lieu, le vin<br />

« Sud <strong>de</strong> France » adéquat pour<br />

accompagner le boeuf d’Aubrac,<br />

les charcuteries Catalanes, les huîtres <strong>de</strong> Bouzigues, ou le<br />

Pélardon. Le vin, c’est enfin une aventure humaine, et <strong>de</strong>s<br />

occasions <strong>de</strong> rencontres avec <strong>de</strong>s hommes et femmes qui<br />

font le terroir et représentent la marque « Sud <strong>de</strong> France »,<br />

parfois jusqu’au bout <strong>de</strong> la planète. Ils s’appellent Dauré,<br />

Laroche, Barral, Guibert, ou Bru, et ils ont tous la même<br />

passion du vin « ma<strong>de</strong> in Languedoc-Roussillon ».<br />

Le Languedoc-Roussillon, terre d’oenotourisme<br />

Carnet <strong>de</strong> route<br />

Pour les amateurs d’oenotourisme,<br />

le Languedoc-Roussillon<br />

est une région à parcourir, et<br />

re-parcourir, car les étapes<br />

sont bien trop nombreuses<br />

pour un seul séjour. L’Académie<br />

du Vin et du Goût <strong>de</strong> Roquemaure<br />

(Gard) peut être le point <strong>de</strong> départ<br />

d’un circuit dédié au tourisme<br />

et au vin. Ce lieu <strong>de</strong> rencontres<br />

et d’échanges est situé au château<br />

<strong>de</strong> Clary, en plein cœur du<br />

vignoble <strong>de</strong> Lirac. Guidé par <strong>de</strong>s<br />

œnologues - et <strong>de</strong>s spécialistes<br />

<strong>de</strong> l’huile d’olive -, le visiteur part<br />

à la découverte <strong>de</strong>s cépages du<br />

vignoble du sud, <strong>de</strong>s variétés<br />

d’olives et plus généralement<br />

<strong>de</strong>s richesses du Languedoc-<br />

Roussillon. Un avant goût <strong>de</strong> ce<br />

que peuvent être les vacances<br />

sous le signe <strong>de</strong> l’oenotourisme,<br />

où les manifestations festives et<br />

artistiques liées au vin foisonnent<br />

en été. En témoigne par exemple<br />

le festival «Couleurs vigneronnes<br />

» dans le Haut Languedoc :<br />

il permet <strong>de</strong> découvrir en juillet<br />

et août les paysages, l’histoire et<br />

l’art <strong>de</strong> vivre issus d’une culture<br />

vigneronne où la fête tient une<br />

place prépondérante. Avec <strong>de</strong>s<br />

haltes emblématiques, comme à<br />

Berlou, où dans la fraîcheur du<br />

caveau, on pourra découvrir les<br />

collections d’archéologie et <strong>de</strong> paléontologie<br />

(visites commentées).<br />

Sur la route <strong>de</strong>s Pyrénées, les<br />

circuits d’oenotourisme passent<br />

par la cité <strong>de</strong> la Vigne et du Vin<br />

à Gruissan (Au<strong>de</strong>). Un lieu qui<br />

a pour ambition <strong>de</strong> présenter<br />

Les bonnes adresses<br />

• Académie du Vin et du Goût à Roquemaure - Tél. : 04 66 33 04 86 - www.aca<strong>de</strong>mie-du-vin.fr<br />

• Académie du Vin à Montpellier - Tél. : 04 67 02 28 28 - www.aca<strong>de</strong>mieduvin-lr.com<br />

• Cité <strong>de</strong> la Vigne et du Vin à Gruissan - Tél. : 04 68 75 22 62<br />

• Maison du Terroir à Maury - Tél. : 04 68 86 28 28 - www.maison-du-terroir.com<br />

• Prowine Tour à Lunel - Tél. : 06 22 98 61 04 - www.prowinetour.fr<br />

« En Languedoc-<br />

Roussillon, le vin<br />

est une invitation<br />

au voyage. »<br />

l’univers <strong>de</strong> la vigne et du vin à<br />

travers un cheminement ludique<br />

adapté à tous les âges. En fin <strong>de</strong><br />

visite, dégustations et discutions<br />

s’animent avec les œnologues,<br />

tous aussi passionnés que Pascal<br />

Borell, jeune chef Catalan qui a<br />

aménagé « La Maison du Terroir »<br />

au coeur <strong>de</strong>s vignobles <strong>de</strong> Maury<br />

(Pyrénées-Orientales), autre<br />

étape majeure d’eonotourisme.<br />

Le site regroupe un restaurant<br />

gastronomique et un caveau <strong>de</strong><br />

dégustation pour toute production<br />

locale. Dans un paysage<br />

évi<strong>de</strong>mment viticole, parsemé <strong>de</strong><br />

« Casotes » (cabanons en pierre<br />

<strong>de</strong>s vignerons).<br />

<strong>de</strong>couverte <strong>de</strong>s vins DU LANGUEDOC-ROUSSILLON<br />

VINS DU ROUSSILLON<br />

Comité Interprofessionnel <strong>de</strong>s Vins<br />

du Roussillon à Perpignan.<br />

Dualité <strong>de</strong> la mer et <strong>de</strong> la montagne, le Roussillon est un petit<br />

mon<strong>de</strong> au relief extrêmement varié, au climat excessif mais<br />

généreux. Pour s’y retrouver au milieu <strong>de</strong> l’infinité <strong>de</strong>s terroirs,<br />

géologiquement très variés, et <strong>de</strong>s AOC composant la richesse<br />

viticole <strong>de</strong>s Pyrénées-Orientales, rien <strong>de</strong> mieux que le Comité<br />

Interprofessionnel <strong>de</strong>s Vins du Roussillon. Histoire <strong>de</strong> la vigne,<br />

accords parfaits entre mets et vins, recettes… La promotion <strong>de</strong>s<br />

sept appellations du Roussillon propose une bala<strong>de</strong> œnologique<br />

qui vous portera successivement, en pays cathare (AOC<br />

Maury), sur les terrasses abruptes <strong>de</strong>s Pyrénées (AOC Banyuls),<br />

entre terre et montagne (AOC Collioure), le long <strong>de</strong> la vallée<br />

<strong>de</strong> l’Agly (AOC Côtes du Roussillon Villages), entre le massif<br />

<strong>de</strong>s Corbières et les Pyrénées (AOC Côtes du Roussillon), ou<br />

en Catalogne (AOC Rivesaltes et Muscat <strong>de</strong> Rivesaltes). Le site<br />

du CIVR propose également une liste complète <strong>de</strong> producteurs,<br />

<strong>de</strong>s conférences et dégustations autour <strong>de</strong>s vins et produits <strong>de</strong><br />

terroir du Roussillon, <strong>de</strong>s stages <strong>de</strong> dégustation.<br />

Tél. : 04 68 51 21 22 - www.vinsduroussillon.com<br />

COTEAUX DU LANGUEDOC<br />

La Maison <strong>de</strong>s vins du Languedoc<br />

Bien malin qui pourrait définir les Coteaux du Languedoc.<br />

Le plus vieux vignoble <strong>de</strong> France, déjà présent dès l’époque<br />

grecque 5 siècles avant J.-C., et dont l’Atlas, réparti sur les<br />

départements <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong>, <strong>de</strong> l’Hérault et du Gard, comprend<br />

pas moins <strong>de</strong> 11 terroirs (Saint-Chinian, Faugères, Clairette<br />

du Languedoc, La Clape, Picpoul <strong>de</strong> Pinet, Grès <strong>de</strong> Montpellier,<br />

Terrasses du Larzac, Pic Saint Loup, Terrasses <strong>de</strong> Béziers,<br />

Pézenas et Cabrières, Terres <strong>de</strong> Sommières), bénéficie d’une<br />

belle vitrine : La Maison <strong>de</strong>s Vins <strong>de</strong>s Coteaux du Languedoc. Ce<br />

mas vigneron du XVIII e siècle, ancienne propriété <strong>de</strong>s Saporta,<br />

propose à la dégustation plus <strong>de</strong> 250 références <strong>de</strong> vins AOC<br />

du Languedoc. On peut également s’y restaurer grâce au talent<br />

<strong>de</strong>s Cuisiniers Vignerons. Ou suivre, au Gustarium, <strong>de</strong>s stages<br />

d’initiation et <strong>de</strong> perfectionnement à la dégustation. Tous les<br />

mardis, <strong>de</strong> juillet à août, un marché paysan nocturne prend<br />

place dès 18 h dans cet endroit.<br />

Maison <strong>de</strong>s Vins du Languedoc - Tél. : 04 67 06 04 44<br />

Restaurant Les Cuisiniers Vignerons - Tél. : 04 67 06 04 44<br />

Gustarium - Tél. : 04 67 06 04 44<br />

VINS REGIONAUX ET MEDITERRANEENS<br />

La Maison <strong>de</strong>s Vins, <strong>de</strong> l’Olive et <strong>de</strong>s Produits Régionaux<br />

Dans le cadre merveilleux du domaine <strong>de</strong> l’Espiguette, les<br />

vignerons et producteurs régionaux tiennent boutique ; cette<br />

ancienne cave coopérative, reconvertie en maison <strong>de</strong>s vins, abrite<br />

sur 2 500 m 2 plus <strong>de</strong> 2 000 références <strong>de</strong> vins régionaux et<br />

méditerranéens, mais également <strong>de</strong>s produits tels l’huile d’olive,<br />

les confitures et confiseries, le riz, les huîtres <strong>de</strong> Camargue...<br />

Chaque jour en saison, sont organisées <strong>de</strong>s dégustations <strong>de</strong><br />

vins et <strong>de</strong> produits du bassin méditerranéen.<br />

La Maison <strong>de</strong>s Vins, <strong>de</strong> l’Olive et <strong>de</strong>s Produits Régionaux au<br />

Grau-du-Roi - Tél. : 04 66 53 07 52<br />

GRANDS VINS DE BEZIERS<br />

Maison <strong>de</strong>s Vins, Béziers Méditerranée Oenopôle<br />

Vins <strong>de</strong> pays <strong>de</strong>s Côtes <strong>de</strong> Thongue, vins <strong>de</strong> pays <strong>de</strong>s Coteaux du<br />

Libron, vins <strong>de</strong> Pays d’Oc et AOC Coteaux du Languedoc-Terrasses<br />

<strong>de</strong> Béziers… Les quatre vignobles <strong>de</strong> la région biterroise, riche<br />

d’une très longue histoire viticole, ont également leur vitrine<br />

<strong>de</strong> promotion et <strong>de</strong> valorisation : l’espace Béziers Méditerranée<br />

Oenopôle, situé au cœur du centre ville <strong>de</strong> Béziers, propose <strong>de</strong><br />

découvrir, dégustations à l’appui, ces quatre conquistadores <strong>de</strong><br />

la vigne. Mais également <strong>de</strong>s spectacles dînatoires originaux, <strong>de</strong>s<br />

randonnées dans les vignobles, une découverte <strong>de</strong>s « châteaux<br />

pinardiers ». Tout un programme œnologique !<br />

Béziers Méditerranée Oenopôle - Tél. : 04 67 76 20 20<br />

La CitE <strong>de</strong> la Vigne et du Vin<br />

Implanté au cœur du vignoble languedocien, à Gruissan près<br />

<strong>de</strong> Narbonne, ce centre <strong>de</strong> culture unique en France, réalisé par<br />

<strong>de</strong>s chercheurs <strong>de</strong> l’INRA (Institut <strong>de</strong> Recherche Agronomique),<br />

a l’ambition <strong>de</strong> jeter <strong>de</strong>s ponts entre traditions viticoles et innovations.<br />

Centre <strong>de</strong> culture scientifique, la Cité <strong>de</strong> la Vigne est<br />

un musée qui accueille le grand public : 500 m 2 d’exposition,<br />

un jardin <strong>de</strong>s cépages <strong>de</strong> 5 000 m 2 , une serre <strong>de</strong>s quatre saisons<br />

présentant les différents sta<strong>de</strong>s <strong>de</strong> développement <strong>de</strong> la<br />

vigne en fonction <strong>de</strong>s saisons… Le parcours muséographique,<br />

hautement interactif (quizz, dioramas, « orgao<strong>de</strong>ur », drôle<br />

d’engin permettant <strong>de</strong> reconnaître les arômes du vin…) sollicite<br />

tous les sens et met le visiteur à contribution pour actionner<br />

les machines.<br />

Cité <strong>de</strong> la Vigne et du Vin à Gruissan les Aygua<strong>de</strong>s<br />

Tél. : 04 68 75 22 62<br />

63 Sud <strong>de</strong> France


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www.point<strong>de</strong>repere.fr<br />

53 rue <strong>de</strong>s Couteliers - 31 000 TOULOUSE<br />

06 62 30 64 38<br />

E-mail : point<strong>de</strong>repere@hotmail.com<br />

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la qualité<br />

Sud <strong>de</strong> France<br />

64 Sud <strong>de</strong> France<br />

La démarche Qualité Sud <strong>de</strong> France est un dispositif<br />

régional visant à développer et à promouvoir la qualité<br />

<strong>de</strong> l’offre <strong>de</strong>s établissements touristiques proposés<br />

en région. 12 filières touristiques sont ainsi concernées<br />

: hôtels, restaurants, hôtellerie <strong>de</strong> plein air,<br />

rési<strong>de</strong>nces <strong>de</strong> tourisme, villages <strong>de</strong> vacances, lieux <strong>de</strong><br />

visites, centres <strong>de</strong> congrès, bars, chambres d’hôtes,<br />

meublés, sites culturels, activités <strong>de</strong> pleine nature,<br />

caveaux et lieux <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> produits du terroir. La<br />

volonté affichée <strong>de</strong> dynamiser et professionnaliser<br />

ces différents prestataires, professionnels comme<br />

institutionnels, s’est récemment concrétisée par<br />

la signature d’une Convention Qualité Tourisme.<br />

Elle reconnaît au Comité Régional du Tourisme du<br />

Languedoc-Roussillon la capacité à instruire les<br />

dossiers <strong>de</strong>s professionnels afin <strong>de</strong> leur permettre<br />

d’obtenir leur labellisation à la fois nationale (Qualité<br />

Tourisme) et régionale (Qualité Sud <strong>de</strong> France). En<br />

les réunissant sous une même bannière, l’ensemble<br />

<strong>de</strong>s prestataires régionaux engagés dans cette démarche<br />

visera également à harmoniser les actions<br />

locales déjà affirmées (Qualité Hérault, Pays Cathare,<br />

Qualité Argelès).<br />

Toutes les infos sur www.qualite-sudfrance.com<br />

Maison du Languedoc-Roussillon en Belgique<br />

Rond-Point Schuman, 14 • 1040 BRUXELLES<br />

Tél. : +32 2 235 0900 Fax : +32 2 280 3467<br />

Maison du Languedoc-Roussillon en Italie<br />

Via San Giovanni Sul Muro, 18 • I-20121 MILANO<br />

Tél : +39 02 36 591 800 Fax : +39 02 45 478 561<br />

Maison du Languedoc-Roussillon en Espagne<br />

c/Fontanella, 21-23 – 4° 3a • 08010 BARCELONA<br />

Tél : +34 691 82 03 05 ou 93 342 72 26<br />

Fax : +34 93 301 05 65<br />

Maison du Languedoc-Roussillon en Chine<br />

Room 101, 102, 103, 1F, Chang Fa Dasha,<br />

128 Weihai Road, SHANGAI<br />

Tél. : +86 21 63 18 00 56 - Fax : +86 21 53 75 16 77<br />

Maison du Languedoc-Roussillon aux Etats-Unis<br />

10 East 53 rd Street St Harper Collins Bldg<br />

New York, NY 10022<br />

Maison du Languedoc-Roussillon en Gran<strong>de</strong>-Bretagne<br />

5 Cavendish Square<br />

W1G OPG, LONDON<br />

Numéro hors série <strong>de</strong> Vent Sud édité par la société Ecopresse, L’Orée<br />

<strong>de</strong>s Mas, Avenue du Golf, 34 670 Baillargues - Tél. : 04 99 13 76 50<br />

Directeur <strong>de</strong> publication et <strong>de</strong> la rédaction : Jean-Clau<strong>de</strong> Gallo<br />

Rédactrice en chef adjointe : I<strong>de</strong>lette Fritsch<br />

Ont collaboré à ce numéro : Cécile Chaigneau, Patrick Cros, Valentine<br />

Ducrot, Annie Fayon, Véronique Giraud, Caroline Lemaître, Sophie<br />

Magadoux, Francis Matéo.<br />

Tourisme et Handicap<br />

Le Languedoc-Roussillon est une <strong>de</strong>s premières<br />

régions <strong>de</strong> France en matière <strong>de</strong> sensibilisation et<br />

<strong>de</strong> mobilisation <strong>de</strong>s professionnels du tourisme à<br />

l’accueil <strong>de</strong>s personnes en situation <strong>de</strong> handicap.<br />

Depuis le lancement officiel, en 2001, d’un label<br />

Tourisme & Handicap, une majorité d’établissements<br />

touchant à l’ensemble <strong>de</strong>s prestations touristiques<br />

s’est engagée dans cette démarche volontariste :<br />

hébergements, restaurants, sites touristiques ou<br />

<strong>de</strong> loisirs, offices <strong>de</strong> tourisme. L’objectif est clair : il<br />

vise à apporter aux personnes atteintes d’handicap<br />

auditif, moteur, mental et visuel, une information<br />

fiable et homogène sur l’accessibilité <strong>de</strong>s sites et<br />

<strong>de</strong>s équipements touristiques. Une brochure Tourisme<br />

& Handicap, éditée par le Comité Régional<br />

du Tourisme et référençant l’ensemble <strong>de</strong>s établissements<br />

et sites labellisés, est téléchargeable sur<br />

www.sunfrance.com<br />

Comité Départemental du Tourisme <strong>de</strong> l’Au<strong>de</strong><br />

F-11055 Carcassonne ce<strong>de</strong>x 9<br />

Tél. : 33 (0)4 68 11 66 00<br />

Comité Départemental du Tourisme du Gard<br />

3 Rue <strong>de</strong> la Cité Foulc • B.P.122 • F-30010 Nîmes ce<strong>de</strong>x 4<br />

Tél. : 33 (0)4 66 36 96 30<br />

Comité Départemental du Tourisme <strong>de</strong> l’Hérault<br />

Avenue <strong>de</strong>s Moulins • B.P 3067 • F-34034 Montpellier ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. : 33 (0)4 67 67 71 71<br />

Comité Départemental du Tourisme <strong>de</strong> la Lozère<br />

14 Boulevard Henri Bourrillon • B.P 4 • F-48001 Men<strong>de</strong> ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. : 33 (0)4 66 65 60 00<br />

Comité Départemental du Tourisme<br />

<strong>de</strong>s Pyrénées-Roussillon<br />

16 Avenue <strong>de</strong>s Palmiers • B.P 80540 • F-66005 Perpignan ce<strong>de</strong>x<br />

Tél. : 33 (0)4 68 51 52 53<br />

Crédits photos : P. Palau, B. Liégeois, D. Faure, J.F. Salles,<br />

D. Merlin, C. Bertrand, R. Nourry, E. Hannoteaux, O. Maynard,<br />

C. Caville, S. Baudoin/SMPGC, OMT <strong>de</strong> Gruissan, G. Roujas,<br />

C. Chaigneau, Montpellier Agglomération, P. Sales, P. Ramond,<br />

C. Recoura.<br />

Imprimé en Europe. Diffusion NMPP-Dépôt légal décembre 2007-<br />

Commission paritaire n°0610K83880.<br />

N°ISSN : 1761-5089<br />

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FOIX<br />

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CORRÈZE<br />

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AURILLAC<br />

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ESPAGNE<br />

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CANTAL<br />

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HAUTE - LOIRE<br />

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P A R C N A T U R E L<br />

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D E S<br />

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ARDÈCHE<br />

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V O L C A N S D ' A U V E R G N E<br />

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R É G I O N A L<br />

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PRIVAS<br />

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LOZÈRE<br />

DRÔME<br />

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LOT<br />

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M O N T S D ' A R D È C H E<br />

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MENDE<br />

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Baltique Riga<br />

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Mer<br />

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du Nord<br />

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RODEZ<br />

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N A T I O N A L<br />

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Amsterdam<br />

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Manche Luxembourg<br />

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Bern<br />

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Lubljana<br />

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Sarajevo<br />

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Lisbonne<br />

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ALBI<br />

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BOUCHES<br />

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d u L i o n<br />

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CARCASSONNE<br />

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NARBONNAISE<br />

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Patrimoine<br />

Train touristique<br />

Visite d’entreprise<br />

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Heritage<br />

Tourist railway<br />

Touring local industries<br />

PYRÉNÉES<br />

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Ville d’Art<br />

Station <strong>de</strong> montagne<br />

Station verte <strong>de</strong> vacances<br />

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City of Art<br />

Mountain resort<br />

Green station<br />

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PERPIGNAN<br />

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Témoignage antique<br />

Port <strong>de</strong> plaisance<br />

Plus beau village <strong>de</strong> France<br />

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ORIENTALES<br />

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Station thermale<br />

Halte fluviale<br />

Pavillon Bleu<br />

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CATALANES<br />

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River port<br />

Pavillon Bleu<br />

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Plan d’eau<br />

Aéroport<br />

Chemins <strong>de</strong> St Jacques <strong>de</strong><br />

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Lake<br />

Airport<br />

Compostelle<br />

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Ways of St Jacques <strong>de</strong><br />

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Golf<br />

Gare TGV<br />

Compostelle<br />

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Golf course<br />

TGV station<br />

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Rivières & Canaux du Midi<br />

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Parc animalier<br />

Jardin remarquable<br />

Rivers and Canals of the Midi<br />

Llivia<br />

ANDORRE<br />

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Safari park<br />

Remarkable gar<strong>de</strong>n<br />

Voie Domitienne<br />

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Parc Naturel Régional<br />

Via Domitia<br />

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Aquarium<br />

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VALENCE<br />

Point <strong>de</strong> Repère Cartographie<br />

Juin 2005<br />

Protection <strong>de</strong>s oeuvres graphiques<br />

Droits d'auteur strictement réservés<br />

Loi du 3 Juillet 1985<br />

REPRODUCTION INTERDITE

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