Petits coins de paradis

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fêtes Traditions populaires fêtes Traditions populaires Traditions taurines Le Gard et l’Hérault s’illustrent également face au taureau. Quoi de plus naturel sur ces terres de manadiers De mai à septembre, les courses camarguaises se multiplient. L’homme et la bête jouent au plus fin dans toutes les arènes de la région. Harnaché de six attributs, dont la cocarde, le taureau est mis en course. Face à lui, le raseteur* se prépare pour la passe, durant laquelle il lui faudra s’emparer du trophée, à moins qu’il ne coure ou ne saute allègrement par-dessus les barricades. Sont célébrés ici, l’élevage camarguais et ses acteurs, les manadiers*, les gardians* et leurs chevaux. Rugby à XV Le Languedoc-Roussillon est aussi riche de ses traditions sportives, et plus spécialement du rugby, considéré ici comme une véritable culture : avec plus de 20 000 licenciés, 166 clubs, des rugbymen figurant parmi l’élite nationale et internationale, la région s’est dotée ces dernières années de grands équipements sportifs : stade de la Mosson-Mondial 98, Palais des Sports René Bougnol, et tout récemment un stade Yves du Manoir d’une capacité d’accueil de 12 000 places considéré comme l’un des plus beaux complexes rugbystiques de France. Inauguré à l’occasion de la coupe du monde de rugby 2007 et spécialement dédié au rugby, il symbolise la dernière fierté d’une région qui vit pleinement sa passion ovale. Ferias, au nom de l’arEne L’esprit festif du sud n’est plus à démontrer, car la feria est avant tout une fête pour les milliers de visiteurs qui participent aux jours de liesse. Nîmes, capitale taurine, en domine le panorama. Deux fois par an, pour le week-end de la Pentecôte et pour les vendanges, la ville s’enflamme. Feria, ici ou à Béziers, Alès et Céret, rime avec bodégas. Elles ne désemplissent pas, d’ailleurs les rues non plus. La foule vogue d’un point à un autre, d’une animation au concert suivant. Les aficionados s’ancrent aux arènes pour assister aux novilladas, à la corrida, aux passes des plus grands toreros à Nîmes, et aux plus impressionnants taureaux à Céret en juillet. Petite par sa taille mais grande par sa renommée, l’arène de Céret donne le frisson. Chaque cité imprime sa personnalité. Autour du quinze août, Béziers scande « la viticulture, le rugby et les toros bravos », heureuse d’accueillir en toute convivialité le million d’estivants qu’elle capte. • Office de Tourisme de Nîmes - Tél. : 04 66 58 38 00 - www.ot-nimes.fr • Office de Tourisme de Béziers - Tél. : 04 67 76 84 00 - www.beziers-tourisme.fr • Office de Tourisme d’Alès - Tél. : 04 66 52 32 15 - www.tourisme.fr/office-de-tourisme/ales-en-cevennes • Office de Tourisme de Céret - Tél. : 04 68 87 00 53 - www.ot-ceret.fr Retour aux sources Dans les vallées, l’herbe sèche, le soleil s’affirme, l’appel des estives se fait entendre pour les vaches, les moutons et les chevaux. La transhumance dodeline sur les sentiers de l’Aubrac, des Corbières et des Albères. En Lozère au mois de mai, les vaches donnent le rythme au défilé, accédant au col de Bonnecombe. Bénédiction du troupeau, parures de fête et sonnailles bruyantes sont la marque de cette marche ancestrale des troupeaux vers les pâturages d’altitude. Acheminés par camion à une quinzaine de kilomètres de leur destination, les bêtes franchissent la dernière étape à pied. A midi, curieux et pasteurs se retrouvent pour le traditionnel repas. On file l’aligot (plat typique à base de pommes de terre, d’ail et de tome fraîche) pour le plaisir des yeux et des papilles. On trinque, on chante, on découvre les produits régionaux. La besace du voyageur s’est enrichie d’images, de sons et d’odeurs, une fois de plus. Fête de la transhumance : Comité Départemental du Tourisme de la Lozère à Mende - Tél. : 04 66 65 60 00 www.lozere-tourisme.com * Coblas : couplets, en langue d’Oc. * Fifre : flûte en bois d’un son aigu. * Misteris : mystères du Christ. * Raseteur : nom donné à l’homme, habillé de blanc, qui se mesure au taureau dans le jeu du raset. * Tintaine : extrémité haute de la barque. 52 Sud de France 53 Sud de France
GASTRONOMIE Cuisine de territoire GASTRONOMIE Cuisine de territoire Festival de saveurs En Languedoc-Roussillon, la variété des paysages se retrouve en écho dans les assiettes : de la montagne à la mer, le grand amphithéâtre tourné vers la Méditerranée se décline en une multitude de spécialités allant des fromages des hautes terres jusqu’aux coquillages et poissons du littoral. Chaque spécialité est rattachée à un territoire comme le fruit à son arbre : le Pélardon des Cévennes, les huîtres de Bouzigues, les anchois de Collioure, la Brandade de morue de Nîmes ; jusqu’aux dorades, sardines, thons et rougets qui débarquent dans les ports ! Et bien entendu, le cassoulet… de Castelnaudary, plat « étendard » de la cuisine occitane. Hautes Terres : Une cuisine de tradition Dans les hautes terres du Languedoc-Roussillon, la gastronomie est le résultat de traditions séculaires, transmises de génération en génération. C’est donc d’abord le savoir-faire des producteurs qui justifie une cuisine chaleureuse, généreuse, et pleine de caractère. Le Pélardon en est sans doute l’un des meilleurs symboles, puisqu’il trouve ses origines jusque dans l’Antiquité. Ce fromage au lait cru de chèvre, à l’odeur puissante ou florale, laisse un goût de noisette très agréable en bouche grâce à sa texture onctueuse Cette partie de la région est aussi un « carrefour gastronomique »… et crémeuse quand il est encore jeune ; un goût tellement lié aux repas épicuriens des Cévennes et de Lozère ! Cette partie de la région est aussi un « carrefour gastronomique », point de rencontre de l’Auvergne, par où sont venus les pommes de terre de Parmentier, du Rouergue qui a légué son fromage frais (la tome). Les commerçants espagnols, quant à eux, ont apporté l’ail, pour le marier avec le beurre et le lait du Gévaudan. La légende raconte qu’un buronnier mélangea un jour tous ces ingrédients dans un grand chaudron réchauffé dans la cheminée, remuant de temps en temps le tout avec une cuillère en bois… Ainsi serait née la recette de l’Aligot, spécialité culinaire de l’Aubrac. Cette partie de la Lozère est aussi intimement liée à la race bovine à laquelle elle a donné son nom : la viande goûteuse d’Aubrac est l’aboutissement du savoir-faire ancestral des éleveurs locaux qui ont su tirer le meilleur parti des hautes terres. Au même titre que les apiculteurs, qui profitent de la richesse des terroirs de Lozère et de sa flore pour élaborer des miels de crue : miel de châtaignier en Cévennes, miel de bruyère Callune sur l’Aubrac, miels de framboisiers, de sapins sur la Margeride. Sans oublier les miels des grands Causses de Lozère, qui en associant « thym de montagne », sainfoin, trèfle blanc, et autres plantes rares, enrichissent de saveurs originales la cuisine locale, et donnent son identité culinaire à la cuisine des hautes terres. Haut Lieu de la Gastronomie rEgionale « Chez Camillou » à Aumont-Aubrac (1 étoile Michelin) Dans ses cuisines, Cyril Attrazic défend depuis dix ans une tradition familiale vieille de quatre générations, depuis que son arrière-grand-père Camille Boulet a ouvert le restaurant « Chez Camillou »… de l’autre côté de la route. Immuablement la carte de cette adresse, devenue une véritable institution, Les bonnes adresses s’anime au rythme des saisons avec les asperges, girolles, mousserons et courgettes de pays avant l’été, ou encore le gibier et les cèpes (préparés en tartes) dès que vient le froid de l’automne. La tradition, pour Cyril Attrazic, c’est d’abord le terroir (viande d’Aubrac, veau de Lozère, petits agneaux de pays…). Mais le chef sait aussi faire preuve d’inventivité, comme en témoignent ses plats cuits à basse température. • Grand Hôtel Prouhèze à Aumont-Aubrac : Pierre Roudgé privilégie la production locale comme l’agneau de Lozère ou le bœuf de l’Aubrac. Ce qui n’interdit pas la fantaisie et les références culinaires au sud-ouest, si cher au cœur du chef. Tél. : 04 66 42 80 07 - www.prouheze.com • Le Château de la Caze à La Malène : C’est ici qu’est né l ‘Osso bucco de lotte à la purée de carottes. L’imposant château au-dessus du Tarn est aussi le refuge de tous les amoureux du terroir - Tél. : 04 66 48 51 01 • La Lozerette à Cocurès : Un concentré de Lozère aux portes des Gorges du Tarn. Avec une ambiance chaleureuse, accueillante, au diapason d’une cuisine authentique - Tél. : 04 66 45 06 04 - www.lalozerette.com • La Safranière à Mende : Le respect de la tradition culinaire des hautes terres, au sein d’anciennes étables joliment métamorphosées dans un cadre contemporain - Tél. : 04 66 49 31 54 • La Source du Pêcher à Florac : Une vraie cuisine campagnarde ! Truite de Lozère, fromages affinés sur place et moelleux à la châtaigne irrésistibles - Tél. : 04 66 45 03 01 55 Sud de France
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