Petits coins de paradis

PATRIMOINE
Site Unesco
PATRIMOINE
Site Unesco
Des ouvrages d’art remarquables
Le Canal du Midi est qualifié par l’Unesco comme « l’une des réalisations de génie civil […]
les plus extraordinaires de l’ère moderne. » Rivalisant de prouesses hydrauliques ou
architecturales, ses 328 ouvrages d’art sont autant de curiosités qui firent de son génial
bâtisseur, Pierre-Paul Riquet, une légende.
Le Somail
Ce très bucolique hameau, ancienne étape (l’auberge existe
encore) de la Barque de Poste*, premier service postal et de
transport des passagers, affiche une belle animation l’été. A voir :
le pont Neuf, bâti en basalte, grès et calcaire, le pont-chapelle,
la glacière*. Et une étonnante librairie de livres anciens.
Le canal de la Robine
Il fut aménagé dans l’ancien lit de l’Aude pour relier Narbonne
au Canal du Midi, via un canal de jonction bordé de pins parasol
et de vignes. Il termine sa course à Port la Nouvelle, dans la
Méditerranée. On y croise le magnifique épanchoir* de Gailhousty,
une des plus singulières architectures du canal.
Le pont et le relais de Pigasse
Après l’enfilade* d’Argeliers, le pont et le relais de Pigasse, bâtis
en 1684, forment un ensemble pittoresque. Non loin, on distingue
du canal l’imposante silhouette de la collégiale de Capestang.
* La Barque de Poste : comme l’étaient les diligences au Far West,
la Barque de Poste était un service postal autant que de transport de passagers.
* Canelet : petit canal (ou rigole).
* Enfilade : route creusée dans la falaise.
* Epanchoir : ouvrage d’art par lequel s’écoule le trop-plein d’un canal.
* Glacière : bâtiment rond qui servait à entreposer de grands blocs de glace.
Le tunnel du Malpas
Entre Capestang et Colombiers, Pierre-Paul Riquet décide, contre
tous les avis, de percer la colline d’Ensérune (site de l’oppidum
éponyme). Il fait creuser un tunnel voûté de 173 m sur 8 m de
haut et de large. L’ouvrage est très en avance sur son temps.
Les Ecluses de FonsErannes A BEziers
Cet incroyable escalier d’eau, composé de 8 écluses successives,
fut construit pour permettre de franchir, sur 280 m de long, les
21 m de dénivelé du canal et atteindre le cours de l’Orb. Il symbolise
à lui seul le génie avant-gardiste de Pierre-Paul Riquet.
La huitième écluse fut supprimée lors de la construction du
pont-canal de l’Orb, qui détourna le canal de son tracé initial.
L’Ecluse ronde d’Agde
Cette étonnante écluse, unique au monde, ouvre ses trois portes
vers le canelet* de jonction de l’Hérault, le canal maritime et
la mer, ou le Canal du Midi en direction de Béziers. Elle fut à
l’origine construite en pierres noires basaltiques.
Chemins d’éternité
Les chemins menant, à travers toute l’Europe, vers la petite ville de Santiago de
Compostelle en Espagne, figurent parmi les randonnées les plus anciennes et
les plus belles au monde. Le Languedoc-Roussillon a toujours été une région
historiquement parcourue par les chemins religieux. L’une des traces les plus
prégnantes s’en retrouve sur les chemins de Compostelle, inscrits au patrimoine
mondial de l’Humanité par l’Unesco. Parmi eux, deux voies, le chemin d’Arles et le
chemin du Puy-en-Velay, traversent la région.
Prendre son bâton de randonneur et devenir pèlerin.
Depuis qu’en l’an 813 fut retrouvé à Compostelle le
tombeau « supposé » de Saint-Jacques le Majeur,
proche compagnon du Christ, les chemins de Saint-
Jacques sont empruntés chaque année par des milliers
de croyants et non croyants. Itinéraires spirituels tracés
dès 1140 dans le Codex Calixtinus, quatre chemins historiques
voient converger en France les Chrétiens venus
des quatre coins de l’Europe, de l’Oural à la Scandinavie.
De là, ils traversent les Pyrénées pour se rendre sur le
lieu sacré. Les trois premières voies se réunissent au
Pays Basque. La via Tolosana les rejoint ensuite à Puente
la Reina, en Navarre espagnole, pour former le Camino
Francés, unique voie vers Santiago. Encore aujourd’hui,
ces routes religieuses et historiques définies au XII e siècle
sont, avec la même régularité, et souvent la même foi,
empruntées par les pèlerins.
La « via Tolosana »
dite voie d’Arles
Au départ d’Arles, la « via Tolosane » ou « via Arletanensis »,
qui égraine 1588 Km en direction de Compostelle (64 jours
à pied), recèle plusieurs étapes devenues aujourd’hui des
hauts-lieux incontournables, qu’on peut suivre en empruntant
le Chemin de Grande Randonnée (GR 653). On passe par
le portail roman de l’abbatiale de Saint-Gilles, on traverse
Montpellier, on rejoint l’abbaye de Saint Guilhem le Désert,
puis Lodève, le château des Hospitaliers d’Usclas, et enfin
le prieuré de Saint-Michel de Grandmont.
La « via Podiensis »,
dite voie du Puy-en-Velay
C’est la plus ancienne des routes qui mènent à Compostelle.
D’une longueur de 1530 Km, la « Podiensis », inaugurée
en 951 par l’évêque Godescalc, part du Puy-en-Velay et
traverse le haut Gévaudan en Lozère (GR 65). Elle est en fait
un prolongement d’une voie
d’Europe centrale, l’Oberstrasse
(«la route haute»).
Tout son tronçon entre le
Puy et Conques traverse la
Margeride et l’Aubrac. L’artère
principale de Saint-Alban à
« C’est la plus
ancienne des routes
qui mènent
à Compostelle. »
l’Hôpital d’Aubrac est jalonnée d’églises et de prieurés,
qui accueillaient jadis les pèlerins. Le chemin « lozérien »
aboutissait à Notre Dame des Pauvres d’Aubrac. La route
du Puy, qui nécessite 62 jours de marche, reste aujourd’hui
la voie la plus fréquentée. C’est par conséquent sur ce
chemin que l’hébergement est le plus dense.
Informations pratiques :
• Office de Tourisme de Saint-Gilles
Tél. : 04 66 87 33 75 - www.ot-saint-gilles.fr
• Office de Tourisme de Montpellier
Tél. : 04 67 60 60 60 - www.ot-montpellier.fr
• Office de Tourisme de Saint Guilhem le Désert
Tél. : 04 67 57 44 33
www.saint-guilhem-vallee-herault.com
• Association des amis de Saint-Jacques-de-Compostelle :
créée en 1996 à Saint Guilhem le Désert,
cette association a pour but un travail de recherche,
de maintenance, de restauration et d’animation
des chemins de Saint-Jacques en Languedoc-Roussillon.
Contact et informations sur www chemin-arles-en-lr.com
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