Agenda 2013
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Un maître de la danse contemporaine à Saint-Cyr-l’École<br />
Régis Obadia qui fait l’honneur de se produire<br />
au TGP nous livre quelques impressions en<br />
amont de son spectacle du vendredi 1 er février.<br />
SCM - Pouvez-vous présenter votre parcours<br />
en quelques mots <br />
Régis Obadia - Après avoir étudié la danse de<br />
1976 à 1979 à l’institut des Arts et du mouvement<br />
(Françoise et Dominique Dupuy), j’ai créé en 1980<br />
avec Joëlle Bouvier la compagnie l’Esquisse. En<br />
2003, je décide de fonder ma propre compagnie<br />
tout en créant une passerelle entre la Russie et<br />
la France, grâce à une collaboration fructueuse<br />
avec Lisa Wiergasova. Ces projets avec la Russie<br />
m’ont notamment permis d’obtenir Le Masque<br />
d’Or en 2004 grâce à la chorégraphie “Le Sacre<br />
du Printemps” sur la musique de Stravinski.<br />
SCM - Vous venez à Saint-Cyr pour Le Sacre du<br />
Printemps et Noces, quelles sont les particularités<br />
de chacun de ces deux ballets <br />
RO - Ces deux spectacles se distinguent par une<br />
musique différenciée. Le Sacre du Printemps est<br />
accompagné d’une musique beaucoup plus animale,<br />
voire roque. Ce spéctacle évoque un style<br />
post industriel. C’est un choix personnel et scénique<br />
avec comme objectif commun de transmettre<br />
une émotion.<br />
SCM - Quels conseils donneriez-vous à des<br />
jeunes vis-à-vis de la danse contemporaine <br />
RO - La danse contemporaine regroupe des<br />
styles et genres très différents. C’est un spectacle<br />
très rythmé notamment grâce à la musique.<br />
J’ai souhaité mettre en scène mes spectacles et<br />
chorégraphies tout en restant sans compromis,<br />
avec une écriture qui est la mienne. Peu importe<br />
après tout que le public soit néophyte ou pas,<br />
l’atmosphère, l’émotion et le rythme permettent<br />
aux personnes d’apprécier et d’être portées<br />
par le spectacle. Cette approche permet également<br />
de faire découvrir la danse contemporaine<br />
même si cela n’est pas l’objectif premier. Je fais ce<br />
que mes instincts me dictent. Je pars du principe<br />
que même si on ne perçoit pas tout, chaque<br />
spectateur reçoit une émotion avec ce besoin<br />
permanent d’être surpris. Enfin, beaucoup de<br />
personnes qui peuvent ne pas connaître la danse<br />
contemporaine, connaissent généralement les<br />
musiques qui accompagnent la danse. Le public<br />
se sent donc concerné et apprécie d’autant plus<br />
le ballet proposé.<br />
SCM - Pourquoi avoir choisi de collaborer avec<br />
des danseurs russes <br />
RO - Durant ma carrière, on m’a fait une proposition<br />
de création de ballet de Moscou et”Le<br />
sacre du Printemps” depuis très longtemps. Il y<br />
a également une différence lorsque l’on travaille<br />
avec d’autres nationalités. Il y a 10 ans en Russie<br />
la danse contemporaine n’était pas quelque<br />
chose qui faisait partie des mœurs. La danse<br />
contemporaine en Russie émet un rapport au<br />
public beaucoup plus confidentiel qu’en France.<br />
Enfin, travailler avec la Russie et des danseurs<br />
russes permet de se confronter à d’autres carac-<br />
II Mon <strong>Agenda</strong> Saint-Cyr - Janvier <strong>2013</strong>