20.01.2015 Views

L'aide aux personnes pourchassées et persécutées - Maison d'Izieu

L'aide aux personnes pourchassées et persécutées - Maison d'Izieu

L'aide aux personnes pourchassées et persécutées - Maison d'Izieu

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

L’AIDE AUX RÉSISTANTS À L’ HÔPITAL DE N ANTUA<br />

L’aide du personnel médical<br />

de l’hôpital<br />

A l’hôpital de Nantua, dès 1940,<br />

la complicité du docteur Jacques Touillon<br />

chirurgien, de Fernand Geoffray,<br />

directeur <strong>et</strong> de la Mère Supérieure<br />

Sœur Joannas, de nombreux clandestins<br />

<strong>et</strong> résistants malades ou blessés sont<br />

cachés <strong>et</strong> soignés.<br />

Le Capitaine Romans-P<strong>et</strong>it décide à<br />

l’automne 1943, en concertation avec<br />

les docteurs Touillon, Mercier, médecin<br />

à Nantua, <strong>et</strong> Romars, de l’utilisation<br />

de l’ambulance de Nantua pour le<br />

transport de maquisards gravement<br />

blessés vers le Centre Hospitalier,<br />

les blessés légers recevant des soins<br />

sur place.<br />

La bienveillance<br />

de quelques civils<br />

L’hôpital est bien approvisionné en<br />

matériel de soins (coton, gaze, tarlatane,<br />

sparadrap…) <strong>et</strong> régulièrement<br />

ravitaillé grâce au soutien de<br />

Monsieur Nattier des Laboratoires<br />

Sajier de Bellegarde-sur-Valserine <strong>et</strong><br />

de l’aide de Gabriel Grobon, Simon<br />

Pernod, Louis P<strong>et</strong>tini.<br />

Des résistants blessés<br />

soignés <strong>et</strong> cachés<br />

Lors de la rafle de Nantua du 14<br />

décembre 1943, malgré une fouille<br />

par les Allemands de l’hôpital, aucun<br />

des 35 maquisards qui y séjournent<br />

n’est découvert. Fin juin 1944,<br />

un hôpital complémentaire est installé<br />

à l’hôtel de France de Nantua.<br />

De 1943 à 1944, plus de 550 résistants<br />

sont hospitalisés à Nantua, autant y<br />

reçoivent des soins.<br />

L’HÔPITAL AMBULANT DANS LA FORÊT D’APREMONT EN JUILLET 1944<br />

Afin de les soustraire <strong>aux</strong> vraisemblables représailles des Allemands envers<br />

les résistants, tous les blessés des hôpit<strong>aux</strong> d’Oyonnax <strong>et</strong> de Nantua, à l’exception<br />

des « intransportables » de Nantua (dont neuf seront fusillés le 19 juill<strong>et</strong> 1944 à<br />

la Croix-Châlon) sont évacués vers la colonie de vacances de la Got<strong>et</strong>te à<br />

Apremont le 12 juill<strong>et</strong> 1944.<br />

Suite <strong>aux</strong> risques que faisait encourir à la population civile d’Apremont ce regroupement,<br />

le capitaine Romans-P<strong>et</strong>it ordonne une dispersion. Trente blessés sont<br />

conduits dans une sapinière, dont onze grâce <strong>aux</strong> paysans d’Apremont <strong>et</strong> leurs<br />

chars à bœufs. Le maire du village, Alphonse Levrat, a quant à lui la responsabilité<br />

de cacher le matériel médical du chirurgien britannique Parker.<br />

Les blessés restent onze jours en forêt sous la surveillance médicale de Jacques<br />

Guttières (Docteur Georges), de Madame Mercier, pharmacienne, épouse du<br />

Docteur Mercier fusillé par les Allemands le 14 décembre 1943, de Lily, infirmière à<br />

Oyonnax, <strong>et</strong> de Germaine Bernardi du groupe Franc Tireur Partisan d’Oyonnax dont<br />

le frère fait partie des blessés.<br />

Le 16 juill<strong>et</strong> 1944, les Allemands fouillent toutes les habitations d’Apremont <strong>et</strong><br />

emportent tout le matériel médical laissé à La Got<strong>et</strong>te. Ils se rendent à quelques<br />

mètres du campement en forêt sans toutefois le découvrir.<br />

Le 23 juill<strong>et</strong> 1944, un orage oblige le repli des blessés dans la maison abandonnée<br />

du maire à Apremont. Tous sont transférés le lendemain au Crêt de Chalam dans le<br />

Haut-Jura, où une infirmerie de fortune est installée par le chirurgien anglais<br />

Geoffrey Edward Parker dans une grange. Tous les blessés sont sains <strong>et</strong> saufs.<br />

Colonie de vacances de la « Got<strong>et</strong>te », Coll. René Guill<strong>et</strong><br />

6

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!