L'aide aux personnes pourchassées et persécutées - Maison d'Izieu
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G EOFFREY E DWARD PARKER DIT «PARSIFAL »<br />
Major de l’armée britannique, spécialiste en chirurgie de guerre,<br />
il s’est porté volontaire pour soigner les maquisards de l’Ain<br />
dans le cadre de la mission Marksman du Special Operation<br />
Executive. Parachuté à Izernore dans la nuit du 7 au 8 juill<strong>et</strong><br />
1944, il est affecté au Service Santé du maquis <strong>et</strong> de l’Armée<br />
Secrète à l’hôpital d’Oyonnax. Lors de l’attaque allemande de<br />
juill<strong>et</strong> 1944, il se replie avec le maquis au Crêt de Chalam. Il<br />
prend la direction du Service de Santé début août 1944.<br />
L E D OCTEUR R ENÉ G UILLET<br />
Chef de clinique chirurgicale des Hospices Civils de Lyon, le<br />
docteur René Guill<strong>et</strong> sur recommandation du docteur Marx<br />
dit « Renaud », membre du Comité Médical de la Résistance,<br />
rejoint les maquis de l’Ain le 24 juin 1944 <strong>et</strong> aide Jacques<br />
Guttières dit « docteur Georges » à m<strong>et</strong>tre en place un<br />
Service de Santé des maquis.<br />
Le capitaine Henri P<strong>et</strong>it dit « Romans », chef des maquis de<br />
l’Ain, le détache le 8 juill<strong>et</strong> 1944 auprès de Geoffray Parker<br />
dit « Parsifal » comme aide chirurgical avec mission d’aider<br />
à l’organisation d’un centre chirurgical à l’Ecole Pratique<br />
d’Oyonnax. La durée de c<strong>et</strong> hôpital fut brève, l’armée allemande<br />
déclenchant des opérations de représailles dès le<br />
9 juill<strong>et</strong> 1944.<br />
René Guill<strong>et</strong> prend l’initiative, avec l’aide du docteur Hazemann,<br />
d’évacuer tous les blessés de l’hôpital d’Oyonnax à la<br />
colonie de vacances la Got<strong>et</strong>te à Apremont où stationnait une<br />
section résistante de Francs Tireurs Partisans commandée<br />
par Louis Mathieu. A défaut d’autres moyens de transport disponibles,<br />
une trentaine de blessés lourds sont chargés dans<br />
la nuit du 11 au 12 juill<strong>et</strong> 1944 dans des bennes à ordures,<br />
les autres étant partis par leurs propres moyens dans la forêt.<br />
Le 1 er août 1944, René Guill<strong>et</strong> remplace Jacques Guttières<br />
au poste de médecin départemental.<br />
L ES D OCTEURS E MILE G UILLET ET B EYSSAC<br />
Né à Oyonnax en 1916, Emile Guill<strong>et</strong>, jeune Interne des<br />
Hôpit<strong>aux</strong> de Lyon, rejoint le Service de Santé des maquis de<br />
l’Ain <strong>et</strong> du Haut-Jura en juin 1944. Lors des attaques allemandes<br />
de juill<strong>et</strong> 1944, il prend en charge un Poste de<br />
Secours à Saint-Germain-de-Joux dans la clinique du docteur<br />
Guillerm<strong>et</strong> avec son camarade d’internat, le docteur Lucien<br />
Beyssac. Tous deux sont ensuite responsables du Poste Médico-<br />
Chirurgical de Charnod sur les premiers contreforts du Jura<br />
dans le secteur d’Elie Deschamps dit « Ravignan ».<br />
Groupe de résistants au Crêt de Chalam autour de Paul<strong>et</strong>te Mercier, août<br />
1944. Inv. MHRD 1998.10.85, Collection Musées des pays de l’Ain<br />
Centre hospitalier<br />
Centre chirurgical<br />
Poste de secours<br />
Poste de repli<br />
L’organisation du Service de Santé des maquis<br />
PAULETTE M ERCIER<br />
Pharmacienne à Nantua, hostile à la défaite <strong>et</strong> au maréchal<br />
Pétain, Paul<strong>et</strong>te Mercier s’engage dans la Résistance dès<br />
1940, <strong>aux</strong> côtés de son mari, le Docteur Emile Mercier. Aux<br />
heures les plus sombres de l’antisémitisme, le couple Mercier,<br />
en relation avec des rése<strong>aux</strong> d’évasion, aide les juifs <strong>et</strong> autres<br />
clandestins à passer en Suisse <strong>et</strong> place les jeunes filles juives<br />
dans des familles du département. En juill<strong>et</strong> 1944, lors de la<br />
contre-attaque allemande, Paul<strong>et</strong>te est menacée d’arrestation.<br />
Elle décide de rejoindre la colonie de vacances de la Got<strong>et</strong>te<br />
à Apremont transformée en hôpital où ont été transportés<br />
les blessés des hôpit<strong>aux</strong> de Nantua <strong>et</strong> Oyonnax. Elle demeure<br />
<strong>aux</strong> côtés des blessés durant leurs onze jours de refuge en<br />
forêt. Puis les blessés sont transférés au Crêt de Chalam où<br />
le Poste de Commandement de Noël Perrotot dit « Montréal<br />
», chef du Groupement Nord des maquis de l’Ain s’est<br />
replié. Là, Paul<strong>et</strong>te assiste le chirurgien anglais « Parsifal » <strong>et</strong><br />
dirige une équipe d’infirmières. La Libération survient quelques<br />
jours plus tard.<br />
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