Discours d'ouverture, par le Professeur Otmar SEUL.

considérons toujours nos universités d'été et ateliers de recherche comme des occasions de transmettre, autant
que faire se peut, nos cultures juridiques nationales par l’intermédiaire de nos langues nationales. Cette
conception repose sur l’idée d’une Europe dynamique qui, dans un monde toujours plus global et complexe,
refuse toute évolution monoculturelle, et donc une orientation uniforme vers le « modèle » anglo-américain,
mais qui, au contraire, affirme sa diversité linguistique et culturelle. Autrement dit, nos manifestations se
proposent de contribuer à l’enrichissement intellectuel et culturel des participants.
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(1) La veille de l’ouverture de notre Université d’été, le 12 septembre 2011, la problématique qu’elle allait
aborder s’est trouvée être d’une actualité inattendue en France : à la suite de l’explosion d’un four
servant à fondre des déchets radioactifs métalliques de faible activité survenue dans un centre de
traitement et de conditionnement de déchets situé à proximité du site nucléaire de Marcoule (Gard), qui
a fait un mort et quatre blessés, la Première secrétaire du Parti Socialiste, Martine Aubry, en campagne
pour les primaires socialistes en vue de désigner le candidat du PS à la Présidentielle de 2012, s’engage
à passer à « l’après nucléaire ». Elle se démarque ainsi de son principal rival, François Hollande, qui,
tout en se gardant jusqu’à présent d’accepter les « diktats écologistes » (LIBERATION du 13
septembre 2011), se donne tout de même pour objectif de réduire à 50% d’ici à 2025 la part d’électricité
d’origine nucléaire. Martine Aubry prône une « sortie progressive et sereine » du nucléaire (sans
cependant donner de date). Estimant que les choix ne doivent pas appartenir « uniquement aux experts
et notamment à ceux des grandes entreprises », elle en appelle au débat dont elle pense que les citoyens
doivent « s’accaparer ». A l’heure où les coûts de maintenance « d’un parc nucléaire vieillissant »
augmentent, où celui « de la sécurité est très lourd », où la filière connaît « des difficultés dans son
carnet de commande », elle en appelle aussi à la « sobriété » avec notamment des diagnostics
énergétiques qui seraient réalisés par un quart des 300 000 emplois d’avenir qu’elle veut créer, un peu
sur le modèle des emplois jeunes. Elle propose une révolution tarifaire en adaptant les prix aux usages,
car elle rappelle que quatre millions de Français ont du mal à payer leurs factures énergétiques. Elle
veut aussi « inciter et accompagner » ceux qui veulent avancer sur les énergies renouvelables « vent,
soleil ou marées ». De quoi créer, dit-elle « beaucoup d’emplois » (cf. Annie Menras, LA
MARSEILLAISE (Marseille) du 13 septembre 2011). La « conversion énergétique » que propose
Martine Aubry est loin de faire l’unanimité dans son camp politique et provoque le scepticisme de la
presse de gauche. LIBERATION reproche à la candidate à la candidature socialiste de ne pas préciser le
coût que son projet aurait pour les usagers, se bornant à évoquer de vagues « économies
d’énergie » : « comme s’il était réaliste de bâtir une politique énergétique sur la diminution de la
demande énergétique alors que tout indique que cette demande va continuer d’augmenter en France et
dans le monde » (Matthieu Ecoiffier).
(2) cf.notamment www.directmatin.net et www.metrofrance.com du 31 mai 2011
Traduction allemande (partielle)
(…) Wir haben also geschafft - was noch vor wenigen Wochen schwer vorstellbar war -, nämlich auf diesem
wunderschönen Umweltcampus Birkenfeld berufserfahrene Experten, Wissenschaftler, Doktoranden und
Studierende zu versammeln, um über die Zukunft der Energieversorgung und die Ausgestaltung ihrer rechtlichen
und wirtschaftlichen Rahmendingungen in Deutschland und Frankreich zu sprechen.
Der Auslöser unserer Initiative lässt sich mit einem Wort umreißen : Fukushima !
Nähere Ausführungen über die Auswirkungen dieser Katastrophe auf Wirtschaft und Gesellschaft, kann ich mir
in einem Land wie Deutschland ersparen, dessen Regierung in der Nacht vom 29. auf den 30. Mai eine
Entscheidung von größter Tragweite getroffen hat, nämlich bis 2022 den Ausstieg aus der Kernenergie zu
bewerkstelligen.
Es scheint mir, dass es weniger die Katastrophe von Fukushima selbst als diese "unwiderrufliche"
Entscheidung von Frankreichs priviligiertem Partner war, die in Frankreich die Debatte über die Zukunft der
Kernkraft wieder angeheizt hat : die konservative Regierungspartei UMP ist gegen den Ausstieg aus der
Kernenergie; bei den Oppositionsparteien sind die Grünen dafür, die Sozialisten zeigen sich zögerlich; auf Seiten