Fondation Max Havelaar (Suisse) Rapport annuel 2008

Max Havelaar – Regard sur le Sud
Le commerce équitable offre
des perspectives d’avenir
Notre évaluation de l’impact du commerce équitable sur les
conditions de vie et de travail des productrices et producteurs est
fondée, d’une part, sur des critères quantitatifs comme le revenu
supplémentaire et la prime Fairtrade, d’autre part sur des interviews
de productrices et producteurs que nous menons régulièrement
dans le Sud en collaboration avec FLO et d’autres organismes.
Sécurité grâce au revenu supplémentaire
En 2008, les productrices et producteurs qui ont écoulé des
marchandises certifiées Max Havelaar Fairtrade sur le marché
suisse ont réalisé par ce canal-là CHF 61 mio. de recettes (voir
graphique ci-contre). Ce volume est d’environ 8% supérieur à celui
de 2007 et approximativement 14% plus élevé que ce qu’aurait
rapporté le commerce conventionnel.
Le revenu supplémentaire lié au commerce équitable se compose
de deux éléments: le prix minimum Fairtrade et la prime Fairtrade.
Le montant de la prime ne varie pas, quel que soit le cours mondial
du produit. Grâce au prix minimum garanti, le revenu des producteurs
Fairtrade ne peut descendre au-dessous d’un certain seuil,
alors que ce revenu est soumis à de fortes fluctuations dans le
commerce conventionnel. Quand le prix pratiqué sur le marché
mondial est supérieur au prix minimum Fairtrade, c’est ce prix
plus élevé qui est payé aux producteurs (v. graphique p. 5). Cela a
été le cas pour beaucoup de produits en 2008, d’où un recul, sur
le plan purement comptable, des recettes supplémentaires issues
du commerce équitable. Les primes Fairtrade versées dans le Sud
à partir du marché suisse ont totalisé CHF 5,7 mio. en 2008. Cet
argent est investi par les coopératives dans le développement de
l’infrastructure ou dans des projets éducatifs et sanitaires. Les
producteurs décident collectivement, de manière démocratique,
de ce qu’ils entendent faire avec cet argent.
Promotion des femmes au Mali
La ville de Yanfolila se trouve à quelque 300 kilomètres au sudouest
de Bamako, la capitale du Mali, et seule une route poussiéreuse
y conduit. Une fois par semaine, des marchands de tout
le pays se retrouvent ici pour le grand marché. Grâce à la prime
Fairtrade, un centre de formation pour la culture de coton équitable
a été créé à Yanfolila. L’intérêt pour la formation continue est grand,
81% de la population malienne de plus de 15 ans ne sachant ni
lire ni écrire. Sira Tiécoro Sidibé (63 ans), cultivateur de coton,
déclare: «Ce centre est très important pour la région. Il offre des
perspectives à nos enfants et à nos jeunes, mais aussi à nous les
adultes. Nous apprenons à lire et à écrire, on ne peut plus nous
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