département concernés. Les dossiers de « demande d’autorisation de capture ou d’enlèvement à <strong>des</strong> fins scientifiques de spécimens d’espèces animales protégées » (formu<strong>la</strong>ire Cerfa n°11631*01) sont examinés par <strong>la</strong> DIREN et <strong>la</strong> Direction Nature et Paysage du MEDD. Une visite de terrain a été organisée afin de repérer les lieux, se rendre compte de <strong>la</strong> configuration du site et <strong>des</strong> possibilités de piégeage. M. Chey<strong>la</strong>n (EPHE Montpellier) et M. Fuselier (RNN du Bagnas) ont apporté leurs expertise et conseils. L’achat du matériel s’est fait sur devis, selon le volet alloué dans le budget prévisionnel du Programme d’actions 2006 (Annexe 1) pour environ 1525€ (pièges, waders, vaccins, etc.). L’organisation du p<strong>la</strong>nning <strong>des</strong> sessions de piégeage s’est faite en fonction de <strong>la</strong> disponibilité <strong>des</strong> « co-équipiers de terrain » volontaires, au sein de l’équipe <strong>des</strong> stagiaires et sa<strong>la</strong>riés du CEN L-R et du SMGEO. Julie-Marine Paul, stagiaire au SMGEO sur <strong>la</strong> <strong>cistude</strong>, et Ludovic Case ont été d’un appui régulier et précieux tout au long du mois de juin. 4. Protocole de piégeage par Capture-Marquage-Recapture (CMR) L’estimation de l’effectif de popu<strong>la</strong>tion se fait par le protocole de CMR. Il permet un suivi régulier de popu<strong>la</strong>tion (Cadi&Faverot, 2004). Pour <strong>la</strong> Cistude d’Europe, les captures se font par piégeages à l’aide de filets à poissons : les nasses (cylindriques de petite taille) et les verveux (ou filets à anguilles). (Cf. Fig. 6) Le choix s’est porté sur les verveux, sur conseils <strong>des</strong> partenaires scientifiques. Les verveux sont adaptés à un site présentant une <strong>la</strong>me d’eau importante, plus efficaces en termes de capture car plus grands, ils ont <strong>des</strong> paradières permettant de barrer une partie du p<strong>la</strong>n d’eau ou d’un canal. • Matériel : 8 verveux doubles et 2 verveux simples ; 3 caisses en pvc solide ; 20 piquets en bois de 1,50m de hauteur ; 2 pieds à coulisse mécaniques, 1 lime à métaux ; fiches d’observations, crayons, feuilles de relevés de terrain ; appareil photo numérique (Fig. 7 et 8). • Méthode de piégeage : Les pièges sont posés dans le p<strong>la</strong>n d’eau, assez proche <strong>des</strong> berges, <strong>des</strong> troncs d’inso<strong>la</strong>tion et sur les trajets supposés <strong>des</strong> <strong>tortue</strong>s à l’aide de 3 ou 4 piquets de bois selon le type de verveux. L’extrémité arrière, nouée au piquet, et <strong>la</strong> bouche d’entrée du filet sont maintenus au <strong>des</strong>sus de <strong>la</strong> surface de l’eau pour permettre <strong>la</strong> respiration <strong>des</strong> cistu<strong>des</strong> et trachémy<strong>des</strong>. En roubine, un verveux est p<strong>la</strong>cé tous les 300 à 500m de linéaire (Lyet&Chey<strong>la</strong>n, 2002 ; Olivier, 2002) ; en marais, selon <strong>la</strong> surface du p<strong>la</strong>n d’eau, on p<strong>la</strong>ce l’équivalent de 0,7 verveux par hectare, soit 10 verveux sur 15ha (Olivier, comm. pers.). Les sessions de piégeage ont eu lieu de mai à juin 2006, tous les 15 jours, de 4 à 5 jours consécutifs, avec relève quotidienne en début de journée. Les pièges sont dép<strong>la</strong>cés d’une Sonia Zecchini – CEN L-R, 2006 7
Fig. 9 : Photo-identification de Cistude d’Europe : dossière et p<strong>la</strong>stron (mâle) (S.Z ; T.G) Fig. 10 : Mesures biométriques (S.Z) Fig. 11 : Palpation d’une femelle (S.Z) Fig. 12 : Marquage à <strong>la</strong> lime ; entaille d’une écaille marginale pour identification du « code individu » (S.W, S.Z)