gestion des zones humides favorables à la tortue cistude d ... - Cen-LR

- M. Kutzli, qui a monté son établissement de grossissement de cistudes à destination du
site de Woerr. Une visite de ses installations pourrait avoir lieu à l’automne.
Des compléments d’information ont été recueillis auprès des partenaires locaux, dont la
RNN du Bagnas (M. Fuselier et M. Dupuy de la Grandrive), les Amis du Vigueirat (M.
Lucchesi), Tortues Passion (M. Boussac et Mme De Geuser) et le CEPEC (M. Morcillo).
2. Stratégie retenue
a. Phase de translocation
60 individus seront prélevés dans 5 noyaux de populations naturelles en Camargue et
placés en enclos d’acclimatation dans les deux RNN (30 par site dont 20 femelles et 10
mâles). Ils seront observés visuellement pendant un an (Schéma de stratégie en annexe 7).
b. Phase de suivi par télémétrie
Le suivi par télémétrie ou radio-tracking permettra d’observer les comportements des
cistudes et les phénomènes de dispersion dans leur nouvel environnement. Les cistudes seront
lâchées au printemps à la sortie d’hibernation, équipées d’un émetteur, et suivies jusqu’au
printemps suivant. En fonction de l’adaptation ou non des cistudes, le protocole de
réintroduction pourra être validé ou modifié pour garantir le succès des futurs lâchers.
c. Phase d’élevage
L’élevage est envisagé pour minimiser les prélèvements sur les populations naturelles.
Deux propositions ont été faites. Dès la deuxième année du projet, des femelles gravides
pourront être prélevées en milieu naturel et mises à pondre en centre d’élevage (Tortues
Passion, CEPEC, Les Marais du Vigueirat). Les œufs pourront alors être incubés
naturellement, à l’emplacement où la femelle les aura déposés, ou placés en « incubateur
artificiel ». Les femelles prélevées (10 par site) seront relâchées sur leur site de capture sitôt
leur ponte effectuée afin qu’elles reprennent leur rythme d’activité naturel. La deuxième
solution est plus facile à gérer en termes de moyens matériels et humains pour les éleveurs.
Les femelles gravides seraient capturées, leur ponte déclenchée sur place par injection
d’ocytocine. Les œufs seraient ensuite incubés artificiellement. Dans les deux cas, le
grossissement des juvéniles se fera en centre d’élevage. Leurs cadre de vie et alimentation
seront des plus naturelles (insectes, mollusques, etc.) pour qu’ils acquièrent un comportement
sauvage de recherche alimentaire, sans habitude ou crainte de l’Homme. Les enclos seront
munis de barrières visuelles et une politique de moindre intervention dans l’enclos sera suivie.
3. Budget prévisionnel
Un budget prévisionnel estimatif (Annexe 6) pour le projet sur les 5 premières années a
été réalisé. Il s’est basé sur les devis fournis par des partenaires, sur certains volets du budget
Sonia Zecchini – CEN L-R, 2006 14