Télécharger le livret du visiteur - Maison de la Culture d'Amiens

art, villes & paysage
HORTILLONNAGES AMIENS 2012
13 jardins, 9 installations*
à visiter en barque et à pied
Après deux premières éditions heureuses, le Festival art, villes & paysage,
Hortillonnages Amiens continue sa belle vie.
Le Festival s’installe dans ce site unique au monde, à proximité de la ville, sur ces
îles façonnées par l’homme depuis des siècles, entretenues par des maraîchers et
des propriétaires privés, et dont certaines sont menacées de disparition.
De jeunes artistes, paysagistes, architectes et plasticiens sont invités à créer des
œuvres dans cet espace poétique et permettent ainsi une nouvelle lecture de ce
paysage par un large public. Ils sont accompagnés dans cette démarche de création
et de sauvegarde, par un chantier d’insertion. Mais se sont également associés à
ce projet et fortement impliqués : Amiens-Métropole, le Conseil général de la
Somme, la DRAC Picardie, l’Europe, des entreprises et de nombreux acteurs de la
vie locale… et évidemment l’équipe de la Maison de la Culture.
À pied ou en barque, nous vous souhaitons une belle découverte…
* Les jardins sont représentés par les pastilles vertes, les installations par les pastilles orange.

ÎLE AUX FAGOTS
balade à pied
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LAST SPLASH
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FACETTES
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MERVEILLEUX MONDE
ÎLE AUX FAGOTS - ÉTANG DE RIVERY
balade à pied
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*(ASTÉRISQUE)
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LOTOSAÈDRE
3

3
LAST SPLASH
Boris Chouvellon
Artiste plasticien issu de l’École des Beaux-Arts de Marseille
www.borischouvellon.com
création
2012
Un toboggan aquatique en ruine, en béton armé, serpente dans le paysage pour
se jeter dans l’eau. Sur l’Île aux fagots, cette sculpture monumentale, visible depuis
le chemin de halage, est en dialogue avec le réseau de canaux des hortillonnages
et l’architecture moderniste de la tour Perret que l’on peut observer en contre
champ. Cette construction absurde et ambiguë est un volume, une forme, qui
réinvente le geste d’une fouille archéologique future, celle de la vacuité des zones
d’«Entertainment», des parcs d’attractions, d’animations, de loisirs et plus
précisément des paysages que l’on nous propose.
Dans son principe de construction, cette œuvre très graphique est suggérée
légèrement par le dessin de fers à béton et par des éléments plus massifs teintés
de peinture bleue. Elle fait suite à une série d’œuvres : détournements de fonds
(une piscine), ou Infinita riviera (un jet-ski), interrogeant des formes liées au
balnéaire.
Pour savoir plus :
Last Splash est composé de fer à béton, de béton allégé avec des billes de polystyrène, de la mousse
polyuréthane et de peinture.
L’œuvre mesure 6 m de haut, le toboggan mesure 30 m de bas en haut.
Rappel important : Last Splash est là pour le plaisir des yeux, il est interdit de l’escalader ou de
monter dessus.
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FACETTES
Élodie Tanguy
Artiste plasticienne
École Supérieure des Beaux-Arts d’Angers
Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique (D.N.S.E.P.)
Vit et travaille en région parisienne.
www.elodietanguy.fr
éditions
2010 - 2011
L’installation Facettes porte un regard sur l’eau, élément omniprésent du paysage
des hortillonnages et de la ville d’Amiens. L’eau et ses multiples facettes, tantôt
miroir, tantôt reflets ondulés par le vent, se pare par instants de reflets scintillants
de lumière. L’eau et sa végétation, les nénuphars et lentilles d’eau venant étendre
leurs feuilles verdoyantes à la surface. Le projet recrée une végétation artificielle,
mélange de reflets et de végétal, c’est une végétation qui porte en elle le reflet,
et qui est créée à partir de miroirs. Cette végétation naît d’une surface d’eau
existante, une mare d’où elle se propage pour se répandre hors de l’eau. Les
pousses miroirs envahissent alors l’espace en dessinant des ondulations pour
former une autre étendue d’eau. Autant de miroirs pour autant de points de vue
différents sur le paysage, pour en révéler les moindres détails. Cette végétation
est aussi porteuse de lumière. Reflétant le ciel, elle renvoie les rayons du soleil à
travers le paysage alentour.
Pour savoir plus :
Facettes est réalisée en miroir et tubes flexibles. Elle est composée de 500 miroirs répartis sur 30 m 2 .
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6
MERVEILLEUX MONDE
Arnauld Colcomb
Artiste plasticien - Paris
http://arnauldcolcomb.com/
édition
2011
À l’aide d’un logiciel de modélisation 3D, Arnauld Colcomb crée des sculptures
qu’il diffuse sur l’internet. Ces sculptures agencent des «objet primitifs» proposées
par le logiciel. Arnauld Colcomb s’inspire de l'histoire de l'art, de l’architecture, de
la bande dessinée, des objets de cultes, pour proposer des constructions
alambiquées qui oscillent entre le sacré et le dérisoire. Pour art, villes & paysage
Hortillonnages Amiens 2011, il imagine et matérialise le comportement d'une de
ces sculptures dans le monde physique, avec ses spécificités, ici l’eau et l’agriculture.
En choisissant une échelle, un matériau, une couleur, il propose une installation
qui raconte un devenir matériel à ces sculptures virtuelles.
Pour savoir plus :
Les blocs sont réalisés en résine, puis peints.
Le cercle a un diamètre de 84 cm, le cylindre mesure 3,30 m de long, la pyramide a une base de 1,34 m.
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4
*(ASTÉRISQUE)
Marion Robin
Artiste plasticienne issue de l’École Supérieure d’Art de Clermont-Ferrand
www.marionrobin.fr
création
2012
Marion Robin développe des propositions in situ et éphémères dont le réel est le
point de départ. Chacun de ses travaux s’inscrit dans un lieu précis qui fait l’objet
d’une attention particulière. Interrogeant les liens entre peinture et architecture -
parfois sur la base d’une trame optique - Marion Robin tente de révéler un espace.
C’est à partir de formes et de couleurs trouvées sur place qu’elle amorce un lieu
de rencontre. À l’étang de Rivery, c’est une deuxième étoile qui fera son apparition
visible en écho d'un motif présent sur une maison située en bordure de l’étang. Si,
auparavant, l’artiste ignorait l’existence de l’étoile du chemin du Malaquis, elle ne
peut plus désormais dire la même chose… Ce projet fait écho à l’étoile apposée
sur la maison en briques rouge située au n°9 du chemin du Malaquis, un repère
très fort dans le paysage amiénois. L’artiste a établi une correspondance avec le
propriétaire actuel de cette maison qui date de la fin du XIX e siècle. L’histoire qui
se transmet de génération en génération est que cette étoile aurait été peinte vers
1910 par un ancien propriétaire, ingénieur des Ponts et Chaussées, qui aurait passé
sa vie en Cochinchine. Faisant fi des anachronismes, certains y voient l’étoile du
béret de Ché Guevara, d’autres, l’étoile du drapeau chinois, celle du drapeau
américain ou encore celle du petit prince de Saint-Exupéry.
Pour savoir plus :
L’étoile est en bois, puis recouverte d’une peinture vernie.
Installée sur un tube d’acier.
Hauteur : 2 mètres de la surface de l’eau.
8

5
LOTOSAÈDRE
Vincent Carlier
Artiste plasticien - Paris
édition
2011
Une capsule prototype flotte au milieu de l’Étang de Rivery. Sculpture / architecture
le jour, elle devient la nuit tombée, abri ou balise. Contemplation, immersion,
aventure, la capsule pourrait être développée comme un outil d’exploration pour
une immersion dans le paysage.
Dans l’Odyssée, Ulysse envoie trois hommes en reconnaissance sur la terre des Lotophages.
Ceux-ci mangent le lotos qui leur est offert et «dès qu’ils eurent mangé le doux lotos, ils
ne songèrent plus ni à leur message, ni au retour ; mais, plein d’oubli, ils voulaient rester
avec les Lotophages et manger du lotos».
Pour savoir plus :
Lotosaèdre est une sculpture flottante faite de matériaux de constructions ordinaires (polycarbonate,
acier). Cette structure quasi florale emprunte à la simplicité formelle de l’origami et à l’esthétique
des modes d’architecture alternative (dômes géodésiques, zomes).
Lotosaèdre est un néologisme composé de lotos, lotus en grec ancien, et èdre qui désigne les faces
d’un solide.
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ÎLE ROBINSON
balade à pied
7
EN ATTENDANT LA VAGUE
Rodolphe Keller
Artiste plasticien - Brest
http://keller-rodolphe.over-blog.com
édition
2011
En attendant la vague est une installation flottante sur l’Étang de Clermont
composée de trois surfeurs immobiles sur leur planche, semblant attendre quelque
chose de tout à fait improbable. Tous ont le regard tourné en direction des arbres
qui bordent le lac. La confrontation entre l’idée un peu utopique du monde du
surf et le paysage picard crée un décalage, un doute. Cette situation a priori
absurde n’annonce-t-elle pas bel et bien l’éventuelle arrivée d’une vague derrière
ces hauts immeubles Une forme de gravité possible vient alors contrebalancer
l’image idyllique de ces surfeurs.
Pour savoir plus :
L’œuvre est composée de surfs, mannequins habillés de combinaisons et coiffés de perruques.
Bouées de flottaison.
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L’ÉCRIN DU MARAIS
Isabel Claus
Artiste paysagiste issue de l’ENSP de Blois - Lyon
www.isabelclaus.com
éditions
2010 - 2011
Le projet initial était ici de faire ressentir que l’on pénétrait dans un «écrin» boisé
des marais et de faire comprendre les dynamiques écologiques en cours sur la
parcelle. Le travail qualitatif du cheminement tant par le platelage que par la
signalétique, avait pour vocation de développer la conscience de la valeur du sol.
Après un an de fréquentation, le chemin de bois, la clairière ou les assises semblent
bien avoir été utilisés mais, pour la conceptrice, l’aménagement n’est pas à la
hauteur de la fréquentation. Pour preuve : les déchets observés, signe que la prise
de conscience n’est pas suffisante. Le projet 2011 a consisté à qualifier l’espace
d’assise en le rendant intime et précieux, à entretenir l’existant et à sensibiliser le
public. La pérennisation du chemin à long terme et la création d’une placette de
marché et d’accueil seront proposées aux acteurs locaux. L’ensemble de ces projets
sur l’Île Robinson n’a de sens, pour elle, que dans le long terme, comme tout espace
public fréquenté et utile.
Pour savoir plus :
Chemin de bois surélevé à 40 cm du sol, d’une longueur de 100 m menant à un ponton en rondins
de châtaigniers de 20 cm de haut.
L’Écrin du marais, nom donné en référence à la qualité écologique de cette parcelle de par la présence
d’une faune et d’une flore rares.
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PORT À FUMIER - ÉTANG DE CLERMONT
balade en barque
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18
2
14
POTAGER EMBARQUÉ
IMAGINEZ LA SUITE
ISSUE PROJECT
Z.A.A.P.M.U.Q.* EXPÉRIMENTALE
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LE JARDIN D’ÉRODE
2
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13
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UNE SaiNE-ScèNE FOLIE* DE SAULES
JARDIN DES RIVES
LE PARK
L’ÎLE RETROUVÉE
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!
zone danger
A
départ
port à fumier
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AXIS MUNDI
L’ÎLE DE LA PÉPINIÈRE
L’ÎLE PERDU(E)
LE SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE
L’ÎLOT CABANE
L’ÎLOT-OURSIN
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l'île aux fagots
navette
île Robinson
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!
zone danger
!
zone danger
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zone danger
I
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G2
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!
zone danger
B
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E
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C2
Suivre impérativement le parcours
Trajet en barque
Trajet à pied
Itinéraire bis
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grand-mère salade
Navette
île Robinson - port à fumier
A
!
zone danger
débarquer
demi-tour
Ne pas sortir du trajet prévu
et éviter les nénuphars
risque d'envasement

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POTAGER EMBARQUÉ
Florent Morisseau
en collaboration avec Grégory Morisseau
Artistes paysagistes issus de l’ENSP de Blois - Paris
éditions
2010 - 2011
À l’heure d’une forte demande du «consommer local» et du renouveau des
marchés, quelle dimension apporter au «produire local» Quelle place, quel statut
et quelle forme accorder aux hortillonnages dans un contexte de forte demande
sociale en produits frais et biologiques Il s’agit de réhabiliter un système axé sur
le maraîchage, une des vocations premières des hortillonnages surnommés jadis
«la Venise des légumes». Retrouver la légitimité nourricière des hortillonnages.
Le Potager embarqué illustre la volonté de ré-associer le «consommer» et le
«produire» local. Au cœur des hortillonnages, il semble qu’il n’y ait qu’un rieux
entre les deux. Ce mariage repose sur la mobilité. Ainsi, du marais à la ville, il n’y
a qu’un pas… encore plus facile si ça flotte. Les légumes poussent en barques et
n’en sortent que pour la soupe ou la ratatouille. Ça sent bon la terre, la fraicheur
du marais venue jusqu’au marché. Fini les camions, place aux rames, à St Leu on
débarque ! Au menu, du paysage à déguster, bien assaisonné entre terre et eau.
Le projet vise à mettre en scène un processus de construction artificielle et
labyrinthique de potager flottant, depuis une parcelle boisée et enfrichée,
jusqu’aux légumes.
Pour savoir plus :
Palissades de bois tressé... Au bout du chemin balisé, la saulaie s'ouvre sur un paysage connu, fait de rieux
encadrant des parcelles de terre noire. Chaque parcelle carrée est divisée en 9 carrés. Dans chacun de ces
carrés sont plantées une variété spécifique de légumes, fleurs ou plantes aromatiques.
Sont plantés sur les parcelles reconstituées : Variétés de choux - Choux rouge, Choux romanesco,
Choux fleur, Choux brocoli, Choux de Bruxelles, Chou vert / Variétés de tomates - Tomates cerises,
Tomates jaunes, Tomates rouges longues, Tomates rouges grosses, Tomates violettes, Tomates noires /
Variétés de salades - Salade feuille de chêne rouge, salade feuille de chêne verte, Salade frisée, Salade
batavia, Laitue… / Ail, Rutabaga, Navet de printemps, Carotte, Citrouille-Potiron, Coloquinte, Courges,
Courgettes vertes, Courgettes jaunes, Aubergine, Piments, Maïs, Oseille, Rhubarbe, Concombre, Épinard,
Bette, Fenouil, Artichaut, Betterave, Poireau, Céleri branche, Céleri rave, Radis. / Légumes grimpants -
Haricots, Haricot rame, Haricot mexicain (gousse 1,20 m), Petits pois, Cornichon, Liane grimpante avec le
fruit qui pend / Aromatiques - Persil, Origan, Romarin, Aneth, Basilic, Ciboulette, Coriandre, Thym, Mélisse,
Menthe poivrée, Sariette, Citronelle, Sauge / Plantes Vivaces-Potager - Marjolaine, Souci, Alysse, Gaura,
Fraisier / Plantes Annuelles-Potager - Phacélie, Tabac, Camomille, Capucine, Pois de senteur / Arbustes-
Potager - Framboisier, Chévrefeuille.
Fleurs semées à la volée - Escholtzia, Pavot, Tournesol / Autres - Plante mélifère.
Sont plantés dans les barques : Tomates, Chou vert, Fraises, Menthe, Salades variées, Brocoli, Citrouille,
Sauge, Aneth, Pavot, Haricots, Piment, Épinard, Radis, Alysse, Marjolaine, Sariette.
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IMAGINEZ LA SUITE
Collectif des clics et des calques
Camille Besuelle, Laure Cloarec,
Nathalie Couineau, Mathilde Jauvin
Architectes & artiste paysagiste Amiens - Paris
éditions
2010 - 2011
Il était une fois un carré flottant dans les hortillonnages. Au nord, une parcelle
rythmée par une série d'arbres. À l'est, l'embarcadère et son étendue d'eau, le
«miroir». Au sud, «le plat pays» et son champ. À l'ouest, l'autre cabane et les choux
de Bruxelles. Et la vie s'installe… Encadrée par ses deux saules, la cabane reçoit
chaque week-end le bruit de la tondeuse, le Ricard à l'abri du auvent. Un beau
jour, la vie s'arrête là, se fige à un instant : le T-shirt sèche encore, comme si on
allait revenir le dimanche suivant. Une nouvelle page de l'histoire commence.
Alors, l'île devient la demeure des cigognes, des oiseaux, la conquête des joncs,
des roseaux, du vent. L’intérieur toujours intact est comme figé dans le temps, alors
que tout à l'extérieur n'est que mouvement. Lieu abandonné Lieu habité
S'engage alors une lutte entre le domestique, qui tient à maintenir ses avantages,
alors que le sauvage a déjà colonisé les arrières. Et c'est le début d'une nouvelle
histoire que nous avons eu envie de commencer. Libre à chacun de continuer.
L'intérieur de la cabane est un témoin de l'état initial et sera un poste privilégié
pour l'évolution à venir.
Imaginez la suite a été nominé au prix de la première œuvre du groupe Moniteur
et le collectif est lauréat des Albums des Jeunes Architectes et des Paysagistes 2012
du Ministère de la Culture et de la Communication.
Pour savoir plus :
Le jardin «d’ombre» côté sauvage est composé de saules pour consolider les berges, de tapis de
vivaces (strates viornes + saules ponctués de guneras).
Des plantes grimpantes (liserons, polygonum aubertii et houblon) sont plantées pour couvrir le mur
nord de la cabane et le dessus de la loggia.
Le jardin «d’agrément» côté domestique : gazon, des fleurs de plates-bandes à parsemer, mobilier
(parasol, tables, nattes…) et des berges consolidées (tressage).
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ISSUE PROJECT
Aurélie Ménaldo
Artiste plasticienne, diplôme post grade Art Lieu Paysage espace sonore,
Haute École d’Art et de Design de Genève. Vit et travaille à Genève.
www.aureliemenaldo.org
création
2012
Aurélie Menaldo est une jeune artiste plasticienne qui use de différents médiums
- sculpture, photo, vidéo, dessin - pour interroger l'environnement quotidien
comme un décor. Pour les hortillonnages, elle a conçu une sculpture-engin, mifantastique
mi-jeu étrange. Inspirée par l'histoire fictionnelle du lieu Le Noël des
hortillons de Frédéric Toussaint, elle imagine une machine servant à accéder à un
monde souterrain, aquatique et magique. Cette construction fait aussi écho à
l'histoire des hortillonnages et aux dispositifs que l'on trouvait au XXI e siècle au
bord des rieux pour extraire la tourbe. Élément du réel décalé par la présence d'un
toboggan, Issue Project apostrophe le promeneur pour l'entraîner vers un espace
poétique. Ce curieux objet, campé sur des rails au milieu des marais parle d'un
passé, amorce une histoire et se réfère à l'art contemporain en ce qu'il contient
de plus interpellant.
Le Noël des hortillons raconte qu’en 1315, le roi et la reine arrivent à Amiens avec
leur fils gravement malade, qui a été empoisonné. Un seul remède pourrait le
guérir : la graine bleue cultivée par les Hortillons, des hommes libres qui vivent
dans un royaume souterrain irrigué par une rivière. Parce qu’ils refusaient de payer
l’impôt, ils sont condamnés à être exécutés sur la place publique le jour de Noël.
Une lourde mission repose sur les épaules de Thibault, un jeune page qui part à la
rencontre de ces hommes mystérieux, gardiens des plantes et de leurs pouvoirs.
Ce conte chargé de mystère et de merveilleux attise l’imaginaire de ces lieux si
particuliers et poétiques.
European Regional Development Fund
The European Union, investing in your future
Fonds européen de développement régional
L’Union européenne investit dans votre avenir
Pour savoir plus :
Cette œuvre s’inspire des machines anciennes utilisées au XIX e siècle pour extraire la tourbe. Elle est
composée d'un tobogan en plastique, entonnoir et pelle à godet en acier, structure en bois.
Elle mesure 5 m de hauteur et 6 m de large.
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Z.A.A.P.M.U.Q.* EXPÉRIMENTALE
édition
2011
Atelier Roberta
Céline Aubernias, Alice Mahin, Chloé Sanson
Artistes paysagistes & illustratrice - Paris
Ce projet s’inscrit dans une réflexion globale sur la place de l’agriculture en ville
et sur les dynamiques récentes qui tendent à rapprocher le consommateur de la
production pour un accès à des produits frais, pour une diminution des coûts de
transport, pour recréer des liens sociaux et interroger l’impact paysager généré. Il
s’agit ici de questionner les réalités d’une agriculture de proximité et de prendre
la mesure des choses de façon très concrète. Quelle surface, combien de temps,
combien de kilos produits, combien de personnes nourries Compter, mesurer et
le raconter sur place, de façon ludique et pédagogique. La vision des paysagistes
s’associe à celles des agriculteurs pour rendre ces problématiques très concrètes.
Et si l’on perd parfois en ville la notion de saisons, il semble que l’on oublie
également celle des distances. Une signalétique particulière rappelle la distance
de la parcelle par rapport au centre ville d’Amiens, par rapport à l’Italie, l’Espagne,
la Hollande… qui produisent les mêmes légumes.
*Zone Agricole Artistique de Production Maraîchère Urbaine Quantifiée
Pour savoir plus :
Z.A.A.P.M.U.Q. est un jardin maraîcher.
Les légumes plantés au sol sont des salades : feuilles de chêne verte et feuilles de chêne rouge,
carotte, poireaux, six variétés de choux, fenouil.
Des légumes grimpants poussent sur les structures :
- aubergine sur la première structure à droite,
- potiron, courgette et potimarron sur la seconde structure à droite,
- kiwi et plantes grimpantes de variété minalobata et hypomée sur la structure du fond.
Les plans et les explications détaillés peuvent être lus sur les tables de banquet installées sur la
parcelle.
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LE JARDIN D’ÉRODE
édition
2011
Mathieu Gontier - Wagon Landscaping
Artistes paysagistes - Paris
www.wagon-landscaping.fr
Les hortillonnages, lieu artificiel par excellence, perdurent grâce à un combat
constant contre le retour au marécage. Les berges sont en perpétuelle
reconstruction pour maintenir les aires «à flot». Sans cela, l’aire se dissout
lentement dans la Somme. La parcelle sur laquelle les paysagistes interviennent
est boisée et les berges sont tant bien que mal retenues par les racines des arbres.
Le projet proposé, Le jardin d’Érode, est un dispositif de consolidation des aires et
de mise en valeur de la berge, élément essentiel de l’équilibre instable des
hortillonnages. Ce jardin permet de retracer les limites anciennes de l’aire en
implantant des terrasses à cheval sur l’eau et sur l’aire. En matérialisant ces limites,
des avancées en bois (les prothèses) permettent de piéger les bois flottants, de
ranger les coupes de bois sur l’aire, de reconstituer un sol et de matérialiser les
limites de la berge actuelle avec de «grosses feuilles». Ces dernières ont pour but
de produire de la biomasse en grande quantité afin de recréer le sol de l’aire.
Pour savoir plus :
Terrasses en sapin et épicéa.
Plantes : Gunnera manicata (jumelle de la rhubarbe), Rheum palmatum var. tanguticum, Rodgersia
«chocolate wings».
Plantation de gazon.
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UNE SaiNE-ScèNE FOLIE*
DE SAULES
création
2012
Nicolas Triboi
Artiste paysagiste urbaniste issu de l’École de Blois
Vit et travaille à Bucarest - Atelier FOAIE VERDE.
Sur une parcelle sortie de l’eau, la nature rencontre la culture sur une scène
végétale de dix mètres sur sept. Nicolas Triboi, paysagiste installé en Roumanie,
crée pour le festival cette «folie» faite de branches de saules tressées, attachées,
plantées. Sur la scène des hortillonnages, l’homme crée une saine nature, il pense,
il cultive, il utilise, il fait valoir, il fait durer. À l’ombre des saules, on ressent la
créativité, on déguste, on transmet les secrets des jardiniers, des artisans et des
conteurs.
La SaiNE-ScèNE est un lieu de transmission, symbole de l’activité humaine sur le
site. Cette «folie» vivante, grâce à l’acide salicylique, devient une folle scène pour
les repas maraîchers et pour les musiciens, un terrain presque sacré au milieu d’une
nature jardinée.
European Regional Development Fund
The European Union, investing in your future
Fonds européen de développement régional
L’Union européenne investit dans votre avenir
Pour savoir plus :
L’œuvre est en saule - 8 m de haut - 10 m d’ouverture.
Tout est tenu par des cordelettes de chanvre (pas de clous, pas de vis).
Au sol, plantation de gazon et de waide.
Le titre éclairé par Nicolas Triboi
Folie fait référence aux constructions que l’on mettait dans les jardins pour faire des repères et aussi
à la technique de construction de l’œuvre (échafaudage monté pour édifier l’œuvre puis enlevé).
Saine comme cette terre des hortillonnages et Scène car la parcelle peut être une scène de spectacles.
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JARDIN DES RIVES
Collectif Studio Basta
Bert Busschaert & Kenny Windels
Artistes paysagistes - Courtrai, Belgique
création
2012
Engagés comme constructeurs du Jardin d’Érode, le collectif Studio Basta a
découvert les hortillonnages d’Amiens pendant l’édition du Festival 2011. Pendant
cette «semaine de dégustation du printemps amiénois», touchés par la beauté des
hortillonnages et par ce décor émouvant, les paysagistes du collectif ont travaillé
entourés par l’eau, tout près de l’eau, presque dans l’eau, mais malgré cette
proximité, avec très peu de contacts réels avec l’eau.
Pour cette édition 2012, le collectif Studio Basta revient en tant que concepteur
avec pour envie de guider les visiteurs vers l’eau, et vice versa. Le focus du Jardin
des rives se trouve aux bords de l’îlot. La transformation de ses rives vise à une
transition douce vers l’eau pour permettre aux visiteurs de profiter de ses délices.
Par contraste, le milieu de l’îlot est une masse composée de Salix rosmarinifolia et
d’arbres dont les feuilles allongées ont été sculptées par le vent. Sa couleur gris
bleu-vert est là comme le miroir du ciel du nord et l’ensemble apparaît comme un
îlot très doux, fondu dans le paysage environnant.
Pour savoir plus :
2 terrasses en bois, qui composent une transition entre terre et eau.
Plantation de saules : Salix Rosmarinifolia et gazon.
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LE PARK
Antoine Nessi
Artiste plasticien - Paris
édition
2011
Le Park est une attraction qui a mal tourné, une aire de jeu sans utilisateurs, une
zone de non droit, presque sauvage aux frontières de la ville. Il est devenu un objet
sculptural, qui trouve sa propre raison d'être dans sa structure même, au delà de
tout usage ou fonctionnalité. Tout pourtant pousse à croire qu'il est fait pour le
corps et l'exercice, car on peut facilement l'identifier comme une construction
ludique créée pour le jeu. Mais en y regardant de plus près, et en essayant de s'y
confronter, on se rend compte qu'il essaye, par ses formes et son agencement, de
nous dissuader de s'approcher. Des jeux d'échelles viennent appuyer ce sentiment
de ne pas pouvoir l’appréhender, de n'être pas tout à fait à notre place. Comme
s’il était le gardien des friches des hortillonnages et des restes de nature sauvage
que celles-ci détiennent. En tant que ruine construite, il essaye de trouver une
existence dans cette nature non domestiquée, de lui rendre hommage et de la
célébrer.
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L’ÎLE RETROUVÉE
Collectif Le Téléphone Vert
Cécile Larcher, Sébastien Migné,
Loïc Nys, Sébastien Roussel
Artistes paysagistes issus de l’ENSP de Versailles - Paris
http://telephonevert.online.fr
édition
2011
C'est une île de très petite taille en forme de V, qui apparaît comme un bateau
échoué au milieu des hortillonnages. Délaissée depuis vingt-cinq ans, elle s'étiole,
s'amenuise, l'eau grignotant les berges et mettant les racines des aulnes à nu. Un
biotope s'y est développé.
La volonté des concepteurs est ici d’accentuer le réel, dans un double mouvement
- protéger l'île - et révéler sa beauté tout en en conservant son état «sauvage».
L’équipe a choisi d’entourer l’île d'une berge épaisse, point de contact sensible
entre la terre et l'eau, à la manière d'un atoll, d’un écrin ou encore d'une couronne
protectrice grâce à la technique du fascinage et l’utilisation des saules issus de l'Île
de la Pépinière. L'atoll ainsi mis en place rend l'île inaccessible afin de ne pas
l'abîmer. C'est une île que l'on contemple, que l'on contourne et que l’on approche
ponctuellement par des chenaux pour en découvrir les richesses. Les concepteurs
ont planté divers héliophytes, roseaux et saules pour engendrer des lieux propices
à la nidification. Pour exprimer cette nouvelle dynamique, un très fin platelage en
bois inaccessible est posé. Il représente en quelque sorte la colonne vertébrale de
l'île. Il en deviendra le témoin temporel en tant qu'élément immuable, en contraste
avec l'île qui ne cessera d'évoluer, de se déplacer et de se redessiner.
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AXIS MUNDI
Nicolas Fenouillat
Artiste plasticien, performeur, batteur au sein du groupe NED,
Beaux-Arts de Montpellier, Lyon-Paris
http://nicolasfenouillat.com
création
2012
Cinq mâts plantés dans le sol et espacés d’une même longueur, forment une ligne
droite «en sympathie» avec le lieu qu’ils traversent. À leur pointe, une baguette
de batterie est sculptée à même le tronc d’arbre. Le positionnement vertical des
mâts, à hauteur d’œil sur la berge et sur les barques, confère à l’objet le statut
d’un point de référence dans l’atmosphère. Sur l’île de la Pépinière, cette
installation propose de découvrir des perspectives, des points de vue et des points
de fuite toujours nouveaux. Ces mâts comme des racines d’arbres sortant du sol
indiquent la verticalité de l’ascension. La racine perd son extrémité et laisse
apparaître cette baguette dirigée vers la lumière. Ainsi érigées, elles forment l’Axis
Mundi, un axe qui soutient la voûte céleste et assure une liaison avec la terre. L’île
de la Pépinière devient alors le centre du monde et le point de connexion entre le
ciel et la terre.
Avec Axis Mundi, Nicolas Fenouillat évoque une forme de ressemblance à laquelle
Michel Foucault a attribué un rôle déterminant dans la pensée occidentale : la
sympathie qui «suscite le mouvement des choses dans le monde et provoque le
rapprochement des plus distantes, elle est principe de mobilité : elle attire les
lourds vers la lourdeur du sol, et les légers vers l’éther sans poids ; elle pause les
racines vers l’eau, et elle fait virer avec la courbe du soleil la grande fleur jaune
tournesol».
Pour savoir plus :
Le travail de Nicolas Fenouillat est toujours en constant rapport avec la musique.
Les mâts sont en bois de mélèze.
Hauteur : 4,20 m (dont 1 m sous terre).
Poids de chaque mât : 350 kg.
Plantation de gazon rustique.
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L’ÎLE DE LA PÉPINIÈRE
Fanny Anthoine-Milhomme,
Jean-Philippe Teyssier
Artistes paysagistes issus de l’ENSP de Versailles
éditions
2010 - 2011
La pépinière :
un outil participatif pour les hortillons, les chasseurs, les jardiniers et les autres
concepteurs ;
une parcelle de culture de saules, de plantes tinctoriales, ... ;
une mise en scène de la production, la débanalisation des méthodes de gestion ;
une zone d’expérimentation pour la fixation des berges, la gestion raisonnée des
parcelles ;
une réserve de matière et de matériaux ;
un service offert à la ville ou aux acteurs associatifs désireux de prendre le relais.
Pour savoir plus :
Plus de 3000 saules sont plantés.
Variété de saules : Triandra noir, Triandra grisette, Blanc, Fragilis, Purpurea Daphnoides, Purpurea
Elix.
Autres plantes : Carex (plante aquatique), Salicaires, Reine des prés, Lin.
Cette île produit du saule, c’est de la matière première.
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L’ÎLE PERDU(E)
Elyse Ragueneau, Astrid Verspieren
Artistes paysagistes RV Paysages - Paris
Designer Xavier Dumont
édition
2011
Dans les hortillonnages, il est d’usage de donner à la parcelle le nom de son
propriétaire. L’île perdu(e) est le site choisi par ces deux paysagistes. Sa situation
géographique, au milieu de l’étang de Clermont, en fait un observatoire sur
l’espace naturel, le maraîchage, la chasse et les jardins d’agréments. Ses berges
sont rongées, sa surface et sa cabane sont colonisées par le lierre. Son sol est
contenu par des dentelles de racines et ses aulnes sont des vestiges qui amarrent
l’île à la vase. Cette île est la mémoire du temps tel un fossile. L’idée est de préserver
la poésie qui s'en dégage et d’évoquer la fragilité du lieu. Depuis les années 80,
l’identité maraîchère des hortillonnages évolue vers la culture du «jardinet», des
hortillons maraîchers aux hortillons jardiniers du dimanche. À l’heure de cette
mutation sociale, économique, philosophique, écologique et culturelle, ce projet
accompagne cette métamorphose en sensibilisant et en transmettant la mémoire
des hortillonnages. Regarder ce paysage aujourd’hui avec l’œil d’hier et de demain
est l’idée phare. Cet objectif se traduit par la restauration du socle de l’île.
Conservant le morceau d’île existant, les paysagistes ont choisi de restaurer la berge
en tressant du saule vivant, et de redessiner la surface de l’île d’hier. Ce travail de
couture en plusieurs phases permet de rendre lisible l’impact du temps. La nouvelle
berge est plantée de ripisylves et de macrophytes.
Cette greffe molle encore fragile se traverse grâce à des barges en acier corten qui
orientent les points de vue et permettent l’accès en barque. L’île se parcourt
comme un livre ouvert, un «pop-up» de stèles mémoire. Les stèles aux formes et
positions variées offrent différentes postures aux promeneurs, assis, allongés, ou
surélevés. Au cœur de l’île, la fabrique rustique sera réhabilitée en «boutique des
souvenirs», on y trouvera des cartes postales mémoires, édition 2011. Leur envoi
diffusera le message de l'île bien au delà de ses eaux : «le paysage, un monument
vivant».
en partenariat avec
Pour savoir plus :
Berges en clayonnage.
Stèles de 140 à 300 kg recouvertes de plaque en acier corten.
Cabane transformée en cabinet de curiosité avec cartes postales de l’île, articles de presse anciens sur les
hortillonnages, livrets…
Film sur Les Hortillons au printemps 1979, tableau d’Alfred Manessier.
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LE SYNDROME
DE LA PAGE BLANCHE
création
2012
Collectif les jardiniers nomades
Stanislas Bah Chuzeville, Michael de Tourdonnet,
Arnaud Mermet-Gerlat, Florian Michel
Artistes paysagistes, diplômés du master en architecture du paysage de Gembloux
France-Belgique
Une île se dresse au cœur du lac de Clermont, héritage exemplaire de la longue
tradition des hortillonnages. Nous considérons cette île comme une œuvre
emblématique et nous l'approchons avec humilité : elle n'est pas réduite à un socle
supportant une œuvre, mais elle est l’œuvre. Notre travail propose de la révéler.
Le caractère fertile de l'île, son patrimoine arboré et bâti, les points de vue
enchanteurs et la présence tranquille de l'eau sont autant d'éléments que nous
nous attachons à souligner par un geste graphique teinté de blanc.
En mettant en lumière le caractère de l'île, notre intervention, réversible, se
propose de réinterroger l'avenir des hortillonnages. Quelle histoire écrire sur cette
page blanche
Rappel important :
Le syndrome de la page blanche a été créé et pensé pour votre détente. Vous pouvez vous reposer
sur les hamacs, merci d'enlever vos chaussures avant de monter sur les filets. Il n'est pas
autorisé de sauter dessus, ce n'est pas une aire de jeux.
Pour savoir plus :
Une trentaine d'espèces différentes de fleurs blanches sont plantées. Les floraisons devraient se
succéder tout l'été.
Arbres recouverts de chaux.
Cabane en bois peinte à l’intérieur en blanc.
Transats géants constitués en filets de catamaran et en bois.
Le collectif Les jardiniers nomades remercient pour leur soutien :
Nova-flore pour la fourniture de la Prairie fleurie.
Gilles Ducharlet pour la fourniture des filets de catamaran.
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L’ÎLOT CABANE
Laurent Fayolle, Noël Pinsard
Artistes paysagistes issus de l’ENSP de Blois
Marseille - Lille
édition
2011
Situation précaire, l'existence de l' «île» est soumise aux lois qui l'ont fait naître.
Cela maintient cette touche de hasard qui fait de l'île un territoire en perpétuel
mouvement, un univers mystérieux et fragile où la cabane perchée fait renaître le
mythe enfantin. Ainsi la cabane, cet affût fixe qui renvoie à notre idée de
l'architecture primitive, paraît adéquate. La cabane idéale, rêve d’enfant. Un abri
de bric et de broc patiemment construit, pour se réfugier, et rêver. Une sorte de
petit espace à soi, un havre de paix et d’aventure qui est aussi un rêve d’adulte.
L'utilisation de pilotis signifie la présence de l'eau en mouvement. Les matériaux
utilisés seront les fibres végétales mêlées avec d'autres matériaux plus
contemporains, clin d'œil à la cabane gabion, à la cabane à oiseaux et aux
installations architecturales éphémères. Observatoire des îles alentours, de la
faune, de la flore et du rythme des saisons. A ses pieds, un jardin aux aspects
changeants, exploitant sans distinction les richesses de la flore locale mêlée aux
apports exogènes. L'exotisme peut venir de la simple mise en scène d'une espèce
banale exubérante et non de l'origine lointaine de l'espèce. Ainsi les massifs
d'acanthe deviennent étranges, comme venus d'ailleurs. Les tiges de saules
deviennent des tuteurs improvisés aux grimpantes exubérantes...
avec le soutien de
Pour savoir plus :
Plantes grimpantes = Pois de Senteur, Mina Lobata.
Et 21 plantes aux noms latins : Agastacheurticifolia Alba, Allium Giganteum, Anemone Japonica
Honorine Jobert, Astilbe Simplicifolia Hennie Graafland, Calamagrostis X Karl Foerster, Carex
Pseudocyperus, Cynara Scolymus, Darmera Peltata, Echinops Bannaticus Star Frost, Eupatorium
Maculatum Atropurpurea, Euphorbia Amygdaloides Robbiae, Humulus Lupulus, Iris Ensata White
Ladies, Liatris Floristan White, Lychnis Flo-Cuculis, Lysimachia Ephemerum, Lythrum Salicaria Red
Dragon, Miscanthus Sinensis Rotsilber, Panicum Virgatum Strictum Giganteum, Rodgersia
Sambucifolia, Spartina Pectinata Aureomarginata.
Cabane en sapin d’une hauteur de 5 mètres.
Sièges : billes de hêtre de 150 kg pièce et toile coton tenue par du fer à béton.
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L’ÎLOT-OURSIN
Mathieu Duvignaud
Architecte paysagiste issu de l’ENSP Blois,
créateur de la plateforme créative Micro Mundo, La Rochelle
création
2012
L'espace des hortillonnages est en transition. Anciennement extrêmement
fonctionnel, il est aujourd'hui à la recherche de son identité. Cette complexité
réside dans l'usage de ces lieux à l’écosystème fragile. Comme tout système naturel,
les réseaux s'équilibrent entre eux sans aide de la main de l'homme. L’objectif de
Mathieu Duvignaud est de développer une démarche similaire sur un îlot. En
conservant un lieu clos et sans empreinte humaine, un nouvel équilibre naturel va
s'installer, avec ses règles, et sa hiérarchie. La faune et la flore pourront y croître
librement. Afin de créer cette impression forte de protection, Mathieu Duvignaud
utilise l'image de l'épine. Des centaines de branches de saules teintées de pigment
naturel rouge sont plantées uniformément sur ce territoire désormais imprenable,
qui adopte l’aspect d'un oursin épineux, intouchable, impénétrable. Au fil des mois
et des intempéries, le pigment s'estompera naturellement et les saules pousseront,
laissant place à l'image plus douce d'un bosquet dense.
Pour accéder à cette forteresse protégée et apprécier l’installation de l’intérieur,
une zone sera dégagée sur l’une des rives de l'île pour permettre aux visiteurs de
débarquer et de pénétrer à travers les «saules murailles».
European Regional Development Fund
The European Union, investing in your future
Fonds européen de développement régional
L’Union européenne investit dans votre avenir
Pour savoir plus :
L’île a été créée artificiellement par les grutiers d’Amiens Métropole.
3000 branches de saules teintées par un mélange de chaux et de piment naturel rouge sont plantées
sur cette île.
La passerelle-chemin est en bois et en caillebotis métallique.
Sur cette parcelle, figurent 3 techniques de maintien de berges :
- autour de la parcelle - clayonnage
- autour de l’îlot artificiel, la berge intérieure est en boudin de coco,
- la berge extérieure est en palplanche.
Plantation de waide et gazon.
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art, villes & paysage HORTILLONNAGES
AMIENS est une production de la Maison
de la Culture d’Amiens - Centre de création
et de production, dirigée par Gilbert Fillinger.
Subventionné par
Amiens Métropole, Ministère de la culture
et de la communication - DRAC Picardie,
Conseil général de la Somme, Agence nationale
pour le Service civique, Olivier Jardé - député de la
Somme.
Le chantier d’insertion bénéficie du soutien du
Conseil général de la Somme, du Fonds Social
Européen, de la Préfecture de la Région Picardie,
de l’Acsé.
art, villes & paysages HORTILLONNAGES
AMIENS 2012 est cofinancé par l’Union
européenne.
L’Europe s’engage en Picardie avec le Fonds
social européen.
PRÉFET DE LA
RÉGION PICARDIE
DIRECTION RÉGIONALE
DES AFFAIRES CULTURELLES
P
Partenaires
Fondation Caisse des dépôts / Crédit Agricole Brie
- Picardie / Fonds Brie - Picardie Initiative / Caisse
d’Épargne / Gueudet / EDF / La Poste / SIP / CCI
Amiens / Jamart-Location modulaire
Financé
dans le cadre du programme européen de
coopération transfrontalière INTERREG IV A
France (Manche) - Angleterre cofinancé
par le FEDER. Trois œuvres font partie
du programme «AU DELA DU BLEU - Waide :
patrimoine et création».
European Regional Development Fund
The European Union, investing in your future
Fonds européen de développement régional
L’Union européenne investit dans votre avenir
Avec le soutien de
Ville de Camon, Ville de Rivery, Musée de Picardie.
Partenaire enseignement
BTS Lycée La Providence
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Partenaires media
Le Courrier picard / France 3 Picardie / France Bleu Picardie / Mon jardin & ma maison / Libération /
Radio Nova / Télérama
Remerciements à l’Association des jardins paysagers des hortillonnages d’Amiens, à
l’Association des hortillons, à l’Association pour la protection et la sauvegarde des
hortillonnages, AREMA et à tous les services d’Amiens Métropole.
Et un grand merci chaleureux à Francis Parmentier et sa famille pour leur aide et leur soutien,
à tous les riverains des hortillonnages, aux huttiers, chasseurs, pêcheurs et hortillons.
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art, villes & paysage
HORTILLONNAGES AMIENS 2012
jusqu’au 14 octobre
Recommandations
Pour que votre promenade en barque soit la plus agréable possible, nous vous
recommandons de respecter scrupuleusement les points suivants :
- suivre le parcours indiqué sur le plan transmis à l’embarquement,
- accoster uniquement aux endroits prévus à cet effet,
- ne pas laisser piloter la barque par des passagers mineurs,
- porter en permanence le gilet de sauvetage,
- être chaussé de chaussures plates,
- ne pas sauter dans l’eau,
- respecter l’environnement,
- ne pas ramasser des légumes ou des plantes sans y être autorisés,
- respecter les œuvres et les installations,
- ne pas créer de nuisances sonores,
- respecter les riverains et les pêcheurs,
- rendre la barque et le matériel dans son état initial et dans le cas contraire, toute(s)
détérioration(s) sera / seront à votre charge,
- respecter la durée de location de 2h30 - Tout dépassement horaire sera facturé.
En pratique
Horaires
Du 2 juin au 9 septembre
mardi au vendredi 14 h - 19h (dernière location de barques à 17h)
week-end 11 h - 20 h (dernière location de barques à 18h)
Du 12 septembre au 14 octobre
mercredi au dimanche 14h - 19h (dernière location de barques à 17h)
Pour accéder d'un site à l'autre :
- le chemin de halage relie l'Île aux fagots à l'île Robinson (et inversement)
- une navette-barque relie l'Île Robinson et le Port à fumier.
RENSEIGNEMENTS / RESERVATIONS 06 74 88 38 58
www.maisondelaculture-amiens.com
Maison de la Culture d’Amiens 03 22 97 79 77
La Maison de la Culture d'Amiens est un Établissement Public de Coopération Culturelle, subventionné par le Ministère de la
Culture et de la Communication-DRAC Picardie, Amiens Métropole, le Conseil général de la Somme.
Crédit photo de la couverture Paul Kanitzer - Graphisme couverture d’après Guglielmo Varani-Grimaldi
Licences d’entrepreneur de spectacles : 80-221 / 80-222 /80-223