Une clis maternelle troubles du comportement - Inserweb
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<strong>Une</strong> <strong>clis</strong> <strong>maternelle</strong> <strong>troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>comportement</strong><br />
Ecole <strong>maternelle</strong> des Grandes Varennes, à La Rochelle<br />
<strong>Une</strong> <strong>clis</strong> en <strong>maternelle</strong> C'est rare, mais parfois bien utile ! Utile pour l'enfant, pour l'école,<br />
pour les parents…<br />
<br />
Note sur le statut de cette classe,<br />
qui à la rentrée de septembre 07 ne sera plus une <strong>clis</strong> mais une "classe médicalisée" !<br />
La classe que nous présentons ici est encore, au cours de l'année 2006-07, une <strong>clis</strong> dont par convention tous les<br />
élèves sont suivis par l'hôpital de jour de La Rochelle. Les orientations en <strong>clis</strong> sont prononcées par la CDA en<br />
accord avec le médecin de l'hôpital de jour.<br />
Dès le début de l'année scolaire 2006-07, toutefois, des difficultés sont apparues liées aux réticences de la<br />
MDPH à considérer les <strong>troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>comportement</strong> comme un handicap.<br />
Et suite aux discussions entre la MDPH, l'é<strong>du</strong>cation nationale et l'Hôpital de Jour, il a été finalement décidé -<br />
mai 07 - qu'à partir de la rentrée de septembre 07 cette classe perdrait son statut de CLIS et qu'elle deviendrait<br />
une classe de l'hôpital de jour. L'institutrice ne sera plus affectée à l'école <strong>maternelle</strong> des Grandes Varennes, elle<br />
sera rattachée à l'Hôpital de Jour, son directeuir ne sera plus le Directeur de l'école mais le médecin directeur de<br />
l'Hôpital de Jour. La classe toutefois continue de fonctionner dans l'école <strong>maternelle</strong> des Grandes Varennes.<br />
Ainsi c'est le statut de la classe qui change, mais la fonctionnalité n'est pas modifiée.<br />
La classe "médicalisée" ou classe "médico-psychologique"marquera-t-elle vraiment un progrès par rapport à la<br />
<strong>clis</strong> Elle peut en tout cas dispenser la MDPH d'attribuer aux familles certaines prestations (AEEH...)… Elle<br />
permettra par ailleurs à l'E<strong>du</strong>cation nationale et au secteur sanitaire de gérer ce secteur indépendamment de la<br />
MDPH. La prise en charge des frais de transport des enfants exigera une nouvelle convention entre l'é<strong>du</strong>cation<br />
nationale et le Conseil général.<br />
<br />
Sur cette évolution, quelques réflexions page à propos <strong>du</strong> concept de <strong>troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>comportement</strong><br />
et sur ces différences de statut, on peut voir aussi perfectionnement et classes annexées<br />
Présentation de la classe<br />
L'exemple de J. : J. était un enfant de Grande Section qui<br />
ne supportait pas le groupe et qui était devenu<br />
insupportable. Constamment agressif. Il frappait les autres…<br />
Dans la <strong>clis</strong>, il pourra travailler, dans un cadre qui le<br />
rassure…<br />
La <strong>clis</strong> a un but essentiellement é<strong>du</strong>catif : permettre aux<br />
élèves d'être en situation d'apprendre. Son objectif à plus<br />
long terme est le retour des élèves en cycle normal, dans<br />
toute la mesure <strong>du</strong> possible.<br />
L'école <strong>maternelle</strong> des Grandes Varennes compte 4 classes<br />
et la <strong>clis</strong>. Elle est implantée en ZEP. La classe qui recevait les<br />
enfants de l'Hôpital de Jour est devenue <strong>clis</strong> en ……<br />
Ecole <strong>maternelle</strong> des Grandes<br />
Varennes<br />
rue Gabriel Charlopeau<br />
17000 LA ROCHELLE<br />
05 46 42 55 57<br />
em-lgv-larochelle@ac-poitiers.fr<br />
M. Jean-Marc DANLOS, Directeur<br />
Mme Annick DEROUINEAU,<br />
Institutrice spécialisée<br />
U.P.E.A.<br />
(Unités psychothérapiques pour<br />
enfants et adolescents)<br />
208, rue Marius Lacroix<br />
17022 LA ROCHELLE CEDEX 01<br />
Secrétariat : 05.46.45.60.30<br />
Dr. LAMBERT, Chef de Service<br />
Recrutement et effectif<br />
Ne sont orientés vers la <strong>clis</strong> que des enfants suivis par l'hôpital de jour (UPEA ou CAMPEA).<br />
Jusqu'ici l'orientation était prononcée par les commissions ou par la MDPH. Il semble toutefois
qu'on s'interroge pour savoir si les enfants souffrant de <strong>troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>comportement</strong> doivent avoir<br />
le statut d'handicapés. Le statut administratif de la classe est donc actuellement incertain (fév.<br />
07).<br />
Il y a officiellement 10 places. Actuellement, 9 enfants sont inscrits. Presque tous sont de La<br />
Rochelle.<br />
Fonctionnement et partenariat<br />
Durant la matinée, plusieurs enfants sont en soins ou en intégration dans les autres classes. B.,<br />
par exemple, est tous les matins en GS (Grande Section) et on envisage pour la rentrée prochaine<br />
un CP ordinaire. E. fréquente aussi la GS, mais accompagné par une ASEH. La <strong>clis</strong> et la GS<br />
(Grande Section) font ensemble le sport et la chorale et la <strong>clis</strong> participe aux activités communes<br />
de l'école, récréations, fêtes, etc.<br />
Durant l'après-midi, les enfants sont tous présents dans la <strong>clis</strong>, ce qui est assez lourd.<br />
L'enseignante de la <strong>clis</strong> est une enseignante spécialisée qui a demandé le poste après avoir occupé<br />
elle-même <strong>du</strong>rant quelques année un poste à l'hôpital de jour, ce qui crée de bonnes conditions de<br />
travail et de partenariat avec l'hôpital de jour.<br />
L'équipe de la <strong>clis</strong> comporte aussi une ATSEM qui a souhaité travailler auprès des enfants de<br />
cette classe, une ASEH.<br />
<strong>Une</strong> demander d'é<strong>du</strong>catrice spécialisée a déjà été faite, et renouvelée…<br />
Les rapports avec l'HdJ sont plutôt le fait de l'institutrice. On ne voit guère les personnels de<br />
l'HdJ dans l'école. Mais le directeur a de nombreux contacts avec les parents…<br />
Le point de vue de l'institutrice<br />
Propos recueillis auprès de M Jean-MarcDanlos, Directeur de l'école, en février 07<br />
Présentation et fonctionnement de la <strong>clis</strong><br />
La <strong>clis</strong> compte 10 enfants, répartis en deux groupes. Le matin 5 enfants sont en <strong>clis</strong> tandis que<br />
les 5 autres sont aux UPEA (Unités psychothérapiques pour enfants et adolescents, service de<br />
l'Hôpital de Jour). Les après-midi, leur nombre varie de 5 à 9 (bientôt 10). Certains ne<br />
fréquentent l'école que trois après-midi par semaine. La classe n'est au complet que le vendredi<br />
après-midi.<br />
Mme Derouineau, professeur des écoles spécialisée, était précédemment en poste à l'Hôpital de<br />
Jour où elle pratiquait essentiellement des prises en charge indivi<strong>du</strong>elle. Elle connaît donc bien le<br />
public auquel elle a affaire aujourd'hui. A l'Hôpital de Jour, elle appréciait un travail en<br />
collaboration étroite avec un médecin qui savait partager son savoir et ses interrogations.<br />
Elle est satisfaite d'avoir cette année la responsabilité d'une classe. Le fait de travailler dans<br />
une école ordinaire lui paraît également important pour garder - ou retrouver - les repères de la<br />
normalité.<br />
La <strong>clis</strong> bénéficie de la présence d'une ATSEM en qui l'institutrice peut avoir confiance et d'une<br />
ASEH dont l'institutrice a dû former les premières semaines…<br />
Présentation des enfants<br />
Certains enfants ont eu un parcours de soins dès l'âge de dix-huit mois. Leur entrée à l'école est<br />
progressive. Le dernier arrivé n'est encore scolarisé que deux fois une heure par semaine. Ce<br />
temps sera prochainement porté à une fois 2 heures et une fois 3 heures.
Pour d'autres enfants, c'est la <strong>maternelle</strong> qui la première a signalé leurs difficultés.<br />
L'objectif est bien sûr est de pouvoir accéder un jour à l'école ordinaire. C'est le cas par<br />
exemple de N. qui après deux années à la <strong>clis</strong> <strong>maternelle</strong> des Grandes Varennes a fait encore une<br />
année de <strong>clis</strong> en primaire, dans une autre école et se trouve cette année dans un CE1 ordinaire,<br />
tout en recevant encore des soins aux UPEA.<br />
C'est aussi le cas de B. pour qui une orientation en CP est envisagée en septembre prochain. Mais,<br />
dit l'institutrice, il faudra que tout le monde retrousse les manches ! B est arrivé après le refus<br />
d'une <strong>maternelle</strong> qui ne l'a gardé guère plus d'un an. Et l'on peut comprendre l'attitude de cette<br />
école. Chez B., les <strong>troubles</strong> <strong>du</strong> <strong>comportement</strong> recouvraient tout le reste ! Il avait besoin en<br />
permanence d'un a<strong>du</strong>lte auprès de lui…<br />
Partenariat avec les UPEA et projet indivi<strong>du</strong>el<br />
Le médecin des UPEA reconnaît pleinement le rôle de l'école. Il y a trois rencontres des équipes<br />
dans l'année dans l'année (équipe des UPEA et <strong>du</strong> côté de l'école l'institutrice, le directeur,<br />
l'ATSEM et l'ASEH).<br />
Un projet est élaboré pour chaque enfant, par l'école et l'équipe de soins, et avec les parents.<br />
Cela oblige à repérer le positif chez l'enfant et à mettre des mots pour que les parents puissent<br />
recevoir ce qu'on leur dit…<br />
Statut de la classe<br />
Jusqu'à l'an passé, les enfants de la <strong>clis</strong> y étaient orientés par le CCPE sur proposition ou en tout<br />
cas avec l'accord <strong>du</strong> médecin de l'Hôpital de Jour. Tous les enfants de la <strong>clis</strong> sont suivis, pour les<br />
soins, par les services de l'Hôpital de jour, presque tous par les UPEA.<br />
En principe les enfants de la <strong>clis</strong> ne sont pas "handicapés" au sens strict, même si leurs <strong>troubles</strong><br />
sont réellement "handicapants". Or à la rentrée dernière, étant donné la nouvelle organisation<br />
des orientations et des aides, dans le cadre de la MDPH, les enseignants et les psychiatres ont<br />
estimé qu'il devenait inévitable que les familles demandent une reconnaissance de la situation de<br />
handicap, sinon cette <strong>clis</strong> <strong>maternelle</strong> risquait de sauter. Les psy et les enseignants ont aidé les<br />
parents à faire le passage. Ils n'ont pas fait tout cela de gaieté de cœur. Et cela a été très <strong>du</strong>r<br />
pour certains parents. Mais on n'avait pas le choix, sinon on privait les familles de toute aide. La<br />
plupart bénéficient de l'AEEH.<br />
Propos recueillis auprès de Mme Annick Derouineau, institutrice spécialisée, en février 07<br />
Le point de vue de l'ATSEM<br />
Mme Fournet avait déjà travaillé auprès d'enfants handicapés à l'école Clément Juchereau. C'est<br />
elle qui, revenue aux Grandes Varennes, a choisi la <strong>clis</strong>.<br />
Elle sait que ces enfants ont besoin d'une attention constante car laissés à eux-mêmes ils sont<br />
per<strong>du</strong>s et vis à vis des autres ce sont des cris et des coups. On ne les voit vraiment pas dans une<br />
classe ordinaire. Il faudrait presque un a<strong>du</strong>lte par enfant !<br />
Il y a par exemple un enfant qui est capable de faire n'importe quoi avec des ciseaux ! Il peut<br />
être dangereux.<br />
Mme Fournet constate que quand elle parle en réunion les médecins l'écoutent…<br />
Propos recueillis auprès de Mme Dominique FOURNET, ATSEM, en février 07