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A L’HONNEUR<br />
■ SAINT-AUBIN / PATRIMOINE / RESTAURATION D’UN ANCIEN POULAILLER<br />
En hommage <strong>au</strong><br />
poulail<strong>le</strong>r de Marguerite<br />
A Saint-Aubin, <strong>le</strong> souvenir de Marguerite et de son poulail<strong>le</strong>r demeure. En rest<strong>au</strong>rant<br />
un ancien poulail<strong>le</strong>r, <strong>le</strong> transformant en gîte agréab<strong>le</strong>, Georges Bachut<br />
a occupé <strong>le</strong>s premières années de sa retraite. Mais en <strong>le</strong> baptisant “<strong>le</strong>s Poulots”,<br />
toute la famil<strong>le</strong> a souhaité faire revivre Marguerite Clouvet, née Pou<strong>le</strong>t, lorsqu’el<strong>le</strong><br />
é<strong>le</strong>vait pou<strong>le</strong>s et pou<strong>le</strong>ts en ce lieu. Visite d’une nouvel<strong>le</strong> sal<strong>le</strong> où originalité<br />
rime avec convivialité.<br />
“J’ai d’abord voulu me faire<br />
plaisir” explique Georges<br />
Bachut, menuisier charpentier<br />
bien connu dans la région<br />
doloise. “Lorsque j’ai pris ma<br />
retraite en 2000, il fallait que je<br />
m’occupe !” Voilà comment<br />
un vulgaire poulail<strong>le</strong>r inoccupé<br />
est, huit années plus<br />
tard, devenu une maison très<br />
accueillante.<br />
Deux sièc<strong>le</strong>s d’histoire<br />
Les vieil<strong>le</strong>s poutres de chêne,<br />
<strong>le</strong>s colombages et <strong>le</strong>s briques<br />
fabriquées à la tui<strong>le</strong>rie<br />
Durand de Saint-Aubin témoignent<br />
que cette maison<br />
remonte à environ deux<br />
sièc<strong>le</strong>s. Il est probab<strong>le</strong> en<br />
effet que, vu la forme de ces<br />
briques, el<strong>le</strong>s ont été fabriquées<br />
dans la tui<strong>le</strong>rie Durand<br />
située sur <strong>le</strong> chemin du bois<br />
de la Louvière. On sait que,<br />
en 1846, à la suite de difficultés<br />
familia<strong>le</strong>s, Cl<strong>au</strong>de Durand<br />
racheta <strong>le</strong>s droits d’exploitation<br />
de la tui<strong>le</strong>rie Crestin et<br />
décida de s’instal<strong>le</strong>r en<br />
concurrent, <strong>au</strong> lieudit “Corvée<br />
l’Etonnée”, sur la route<br />
d’Aumur. Les nouvel<strong>le</strong>s<br />
briques fabriquées avaient<br />
alors une forme be<strong>au</strong>coup<br />
plus régulière. Quant à l’ancienne<br />
tui<strong>le</strong>rie, el<strong>le</strong> fut rachetée<br />
par Jean-Cl<strong>au</strong>de Chapoutot<br />
vers 1850.<br />
Maxime Edgar Lepatey et<br />
Made<strong>le</strong>ine Pouget son épouse<br />
sont propriétaires de cette<br />
maison comportant quatre<br />
logements, jusqu’<strong>au</strong> 3 mai<br />
1928, date d’achat par Cyril<strong>le</strong><br />
Clouvet (1900 – 1962), manouvrier<br />
et son épouse Marguerite<br />
Pou<strong>le</strong>t. Cadastrée <strong>au</strong> lieudit<br />
“Au village”, section AL,<br />
el<strong>le</strong> est située à proximité de la<br />
place Sainte-Anne, sur la route<br />
de Dijon. Les plus anciens du<br />
village, comme Denise Viel, se<br />
souviennent y avoir encore<br />
connu des locataires, Céline<br />
Cart<strong>au</strong>x sa grand-mère et<br />
madame Seuret. C’est alors<br />
que Marguerite Clouvet, tout<br />
en tenant un dépôt de lait, é<strong>le</strong>vait<br />
quelques volail<strong>le</strong>s dans<br />
ces murs bicentenaires, alors<br />
que son mari y stockait son<br />
bois de ch<strong>au</strong>ffage. En 1989,<br />
Georges et Monique Bachut<br />
achetèrent la propriété en<br />
bons voisins et il fallut<br />
attendre une bonne dizaine<br />
d’années <strong>pour</strong> que de gros<br />
trav<strong>au</strong>x soient entrepris.<br />
Une maison p<strong>le</strong>ine<br />
de charme<br />
Georges a tout fait de ses<br />
mains avec l’aide d’un maçon,<br />
excepté l’é<strong>le</strong>ctr<strong>ici</strong>té, <strong>le</strong> ch<strong>au</strong>ffage<br />
et <strong>le</strong> carrelage. Pignons<br />
en pierre, murs en torchis<br />
rest<strong>au</strong>rés avec des matéri<strong>au</strong>x<br />
modernes et toit recouvert de<br />
petites tui<strong>le</strong>s forment un<br />
ensemb<strong>le</strong> architectural très<br />
gracieux. Si <strong>le</strong>s poutres de<br />
chêne porteuses ont été<br />
conservées malgré <strong>le</strong>s innombrab<strong>le</strong>s<br />
trous de cirons, <strong>le</strong>s<br />
colombages ont dû être changés<br />
tel<strong>le</strong>ment <strong>le</strong> temps…, et<br />
peut-être <strong>le</strong>s pou<strong>le</strong>s avaient<br />
fait des dégâts. Le coup d’œil<br />
est unique ! Quelques détails<br />
ajoutés sont du meil<strong>le</strong>ur goût,<br />
comme cet écusson apposé<br />
en façade et taillé dans la<br />
pierre par Bernard Cardeur,<br />
véritab<strong>le</strong> emblème du menui-<br />
sier avec <strong>le</strong> compas, l’équerre<br />
et <strong>le</strong> cise<strong>au</strong> à bois. Elégante<br />
<strong>au</strong>ssi, cette petite niche de<br />
pierre <strong>au</strong>-dessus de la porte<br />
d’entrée qui, en 2007, a reçu<br />
un habitant de marque<br />
nommé Saint-Jacques. Il est<br />
revenu avec Georges et<br />
Monique par <strong>le</strong> chemin de<br />
Compostel<strong>le</strong>. Et puis, cette<br />
girouette <strong>au</strong>-dessus de la cheminée<br />
! Un magnifique coq…,<br />
évidemment, qui se tourne<br />
du côté par <strong>le</strong>quel arrive la<br />
pluie.<br />
Mais si l’extérieur est réussi,<br />
l’intérieur n’a certes rien à<br />
envier. Une grande sal<strong>le</strong> d’accueil<br />
de quelque 80 mètres<br />
carrés. Plafond à la Française<br />
bien évidemment, mais <strong>au</strong>ssi<br />
coin cuisine, mezzanine,<br />
chambre fermée et sanitaires<br />
indépendants, de quoi passer<br />
quelques nuits de noce<br />
exceptionnel<strong>le</strong>s, tout en étant,<br />
peut-être réveillés par <strong>le</strong><br />
chant du coq ! Gîte de séjour,<br />
ainsi est déclarée cette maison,<br />
mais plus tard, avec <strong>le</strong><br />
passage de la véloroute, il<br />
<strong>pour</strong>rait peut-être devenir<br />
gîte d’étape.<br />
Des Poulots à Arts’à venir<br />
Cependant, la destination première<br />
de cette maison est d’y<br />
faire un lieu de rencontre,<br />
d’où la création d’une association<br />
loi 1901. Arts’à venir est<br />
née <strong>le</strong> 15 mai 2008, à l’initiative<br />
de la famil<strong>le</strong> Bachut.<br />
Parmi <strong>le</strong>s neuf membres du<br />
conseil d’administration,<br />
Monique en est la présidente,<br />
Georges <strong>le</strong> trésorier et Ludovic,<br />
l’un des fils, <strong>le</strong> secrétaire.<br />
Monique Dupré est vice-présidente<br />
et Nadine Gagnoux<br />
secrétaire adjoint. Et justement,<br />
l’argent provenant des<br />
locations est encaissé par<br />
cette association. 60<br />
membres adhérents sont déjà<br />
inscrits et la liste n’est pas<br />
close. “Nous souhaitons organiser<br />
diverses petites manifestations<br />
et surtout toucher<br />
l’ensemb<strong>le</strong> de la population<br />
active et non active” souligne<br />
la présidente qui cite un large<br />
panel de choses possib<strong>le</strong>s :<br />
poésie, <strong>le</strong>cture, contes,<br />
théâtre, activités manuel<strong>le</strong>s<br />
ludiques, récits de voyage,<br />
conférences, musique, expositions,<br />
jeux de société,<br />
réf<strong>le</strong>xion <strong>au</strong>tour d’un<br />
thème… Les idées ne manquent<br />
pas ! Récemment, des<br />
airs d’opéra et d’opérette présentés<br />
par Constance Briot et<br />
Benoît Seguin ont enthousiasmé<br />
<strong>le</strong> public. L’ouverture<br />
de cette sal<strong>le</strong> <strong>au</strong>x jeunes<br />
artistes, groupes ou mus<strong>ici</strong>ens<br />
<strong>pour</strong> une avant-première<br />
fait <strong>au</strong>ssi partie des<br />
projets. Mais déjà, à partir<br />
d’octobre, des rencontres linguistiques<br />
<strong>au</strong>ront lieu une<br />
fois par mois. L’in<strong>au</strong>guration<br />
de cette sal<strong>le</strong> rustique a eu<br />
lieu <strong>le</strong> 27 juin. Souhaitons <strong>le</strong><br />
succès à cette nouvel<strong>le</strong> association<br />
et à cette jolie maison<br />
des Poulots.<br />
JT<br />
■ SAINT-AUBIN DEUX RENDEZ-VOUS IMPORTANTS À LA MAISON DU PATRIMOINE<br />
La pluie qui, dit-on, n’arrête pas <strong>le</strong> pè<strong>le</strong>rin, a cependant freiné son ardeur <strong>pour</strong> <strong>le</strong> Ruralissimo de<br />
l’été. Malgré ce m<strong>au</strong>vais temps absolument pas invité, <strong>le</strong>s responsab<strong>le</strong>s de l’APRJ continuent à<br />
faire vivre la maison du patrimoine, rest<strong>au</strong>rant de nouve<strong>au</strong>x engins comme cette jave<strong>le</strong>use de 1880.<br />
A noter que la fin de saison sera marquée par deux importantes manifestations Le dimanche<br />
12 octobre, tout <strong>le</strong> monde est invité à la journée “saveurs d’<strong>au</strong>tomne” avec entre <strong>au</strong>tres, fabrication<br />
du jus de pommes et du pain à l’ancienne, vieux métiers <strong>au</strong> travail, Art et Artisanat et, <strong>pour</strong> la<br />
première fois, une démonstration de fabrication de farine dans un moulin. Un vide-greniers ouvert<br />
à tous sur inscription constituera une animation supplémentaire. Entrée gratuite.<br />
Le samedi 8 novembre, <strong>le</strong>s amateurs de g<strong>au</strong>des sont invités à la traditionnel<strong>le</strong> veillée qui <strong>au</strong>ra lieu<br />
<strong>au</strong> foyer rural, avec débouraison du maïs suivie d’une collation paysanne.<br />
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et <strong>le</strong> samedi de 9 h à 12 h et sur rendez-vous à l’heure du déjeuner<br />
<strong>Pays</strong> <strong>Dolois</strong> - Septembre 2008 - 13