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DES VILLAGES EN PAYS DOLOIS - N°37 N°97 PERSONNAGES CÉLÈBRES : CLAUDE FRANÇOIS DE MALET (1754-1812) : Né à Dole, il devint général d’empire avant d’être l’auteur d’une conspiration contre Napoléon 1er le 23 octobre 1812. Ayant échoué, il fut exécuté le 29 octobre 1812 au camp de Grenelle. A été propriétaire d’une maison à Moissey. HENRI-CATHERINE BRENET (1764-1824) : Médecin né à Moissey, député de 1815 à 1824. JOSEPH GUILLAUME (1769-1833) : Né à Moissey. Chirurgien des armées très réputé. CLAUDE-FRANÇOIS GUILLAUME (1770-1856) : Né à Moissey, ce médecin, frère de Joseph, est, en 1807, l’auteur de l’Essai de topographie médicale sur la ville de Dole. JOSEPH DEVAUX (1785- 1832) : Né à Moissey, il s’engage dans les armées napoléoniennes et gravit les grades grâce à son courage. Il devient capitaine d’artillerie. MARCEL POISOT (1874-1942) : Ce médecin biologiste fut toujours passionné par la photographie. On lui doit de nombreux clichés du village. JEAN-FRANÇOIS SIBAUD (1753-1807) : Né à Offlanges, village voisin, ce général de l’Armée du Rhin a toujours conservé des liens étroits avec Moissey. Moissey : l’ancienne…, Moissey la belle ! Blottie entre le mont Guérin et le massif de la Serre, la bourgade de Moissey assure parfaitement son rôle de “porte du Jura” pour les voyageurs venant de Bourgogne et de Haute-Saône. Dotée d’un riche patrimoine, cette cité verdoyante, que des carrières de porphyre ont rendue célèbre, implore toujours le Dieu de Pitié et s’interroge encore sur l’origine de l’antique ermitage. Nous sommes allés à la rencontre des Moisseyais que Saint-Gengoult, coiffé de ses cornes légendaires, protège dévotement. L’église et son clocher comtois Moissey en 1989 Son nom latin “Mont- Iacum” signifiant “village de la montagne” pourrait faire penser que Moissey est niché sur un éperon rocheux. Il n’en est certes rien, mais à l’orée de ce massif de la Serre, alors que les plateaux jurassiens apparaissent au loin, tout est permis… Quand la Liberté tombe du ciel ! Au pied du mont Guérin classé comme enceinte néolithique, le territoire de Moissey a certainement hébergé diverses peuplades et tribus depuis les temps les plus reculés. Jusqu’en 1666, le fief de Moissey dépendit de la prévôté de Montmirey-le- Château, dont le seigneur principal était le comte souverain de Bourgogne. Dès le XII e siècle, ce fief fut possédé par une famille noble qui prit le nom du village. Chevaliers et écuyers se succédèrent, opprimant un peuple sans défense. Il fallut la mésentente de Jean de Moissey et de son frère Philippe, pour que, le 11 mars 1337, une charte de franchises et de libertés soit accordée aux habitants. Le ciel s’éclaircis- sait à la suite de l’obtention de divers droits bénéfiques dans la vie quotidienne. A partir du XV e siècle, cette petite seigneurie passa sous l’autorité de divers autres gestionnaires : Philippe de Silley, Claude 1 er de Chassey, Louis et Jean Renard, Hugues Marmier et Claude-François de Moréal. En 1666, ce dernier reçut la haute justice de Moissey du roi d’Espagne, en échange d’un moulin. Le marquis de Chappuis-Rosières fut le dernier seigneur haut justicier. Le centre d’un petit monde ! 25 km séparent Pesmes de Dole, villes reliées par la RD 475. Si divers villages pittoresques jalonnent cette voie, seul celui de Moissey est traversé du nord au sud. Naturellement, cette localité se trouve être un centre, même si elle ne fut jamais chef-lieu de canton. Il s’agit encore d’une anomalie administrative, puisqu’au premier découpage de la France en 1793, elle dépendait de Menotey, avant d’être intégrée à Montmirey-le-Château en 1801. Et pourtant, avec près de 900 habitants à l’époque, elle était la plus importante commune et c’est en son sein que fut installée la gendarmerie. Aujourd’hui encore, c’est dans ces vieux murs que l’on trouve le centre de vie. Le riche patrimoine moisseyais Dire que Moissey est un peu le pays des intrigues serait certes exagéré, mais être placé sous la protection de Saint-Gengoult, martyr mort en 760, mais aussi patron des maris trompés, ou encore posséder un très ancien ermitage dans lequel on ne sait trop ce qui a pu se passer au cours des siècles, engendre bel et bien quelques interrogations ! En tout cas, la richesse du patrimoine de ce village est un atout incontestable. L’église Saint-Gengoult également appelée Saint- Gengulph, construite au sommet d’une colline, domine presque l’ensemble du village, comme si ce saint patron se devait de surveiller les paroissiennes ! Elle a, vers le XV e siècle, succédé à une chapelle primitive dont l’origine remonte au VIII e ou IX e siècle. Cette dernière couvrait la sacristie et la chapelle du Sacré-Cœur qui existe encore aujourd’hui. Si le sanctuaire et le chœur remontent au XVI e siècle, la nef date du XVII e . Diverses restaurations furent réalisées : la flèche du clocher recouverte d’ardoise en 1949 et 1977. Quant à l’église elle-même, la réfection de son toit et un ravalement complet furent effectués en 1987. La grande fontaine construite en 1765 sur les plans de l’architecte dolois A.L. Attiret a longtemps accueilli les lavandières locales. Le buste du sénateur Lefranc, né à Montmirey-la-Ville, remplaça la croix durant un temps, mais en 1989, à l’occasion d’une totale restauration, il fut retiré au profit d’une nouvelle croix de pierre. Elle fut inscrite IMH en 1942. Une forteresse a existé au Moyen Age. La Fontaine Attiret Comme la plupart, elle fut anéantie par les Français à différentes époques, mais toujours reconstruite. Au XVI e siècle, l’historien dolois Gollut cite ce château comme étant une des meilleures places fortes de la région. En février 1525, l’espace d’une nuit, il a même hébergé le roi François 1 er capturé à Pavie et conduit en Espagne via la Bernard Grebot : la mémoire de Moissey ! Dans ce village, que l’histoire a rendu différent des autres, Thérèse Noël (93 ans) est la doyenne. Mais s’il est un pur Moisseyais que nul ne peut ignorer, c’est bien Bernard Grebot, né en 1923 ici même. Ancien coiffeur, il est devenu l’homme qui a vu et qui a connu. Alors, il raconte à qui veut bien l’écouter. Christel Poirrier fait partie de ses fidèles auditeurs et voilà comment de nombreux faits et d’intéressantes anecdotes se retrouvent disponibles pour la postérité. En 1994, âgé de 72 ans, notre sympathique Bernard effectuait encore l’ascension du Mont-Blanc, comme quoi la Serre et le mont Guérin peuvent conduire très haut ! Bernard Grebot Coiffure mixte 26 Grande rue - Dole - Tél. 03 84 79 12 89 Pays Dolois - Septembre 2008 - 6 -20 % sur forfait * coupe homme 17€ 13€60 Une coupe offerte soit 12€ de remise* pour tous forfaits techniques* (couleur, mèches, et permanentes), * Exemple : shampoing, coupe, brushing, soin, couleur : 53€ 41€ Non stop du mardi au vendredi 9 h - 18 h 30 Samedi 9 h - 16 h offre valable jusqu’au 18 octobre *
Comté. En 1636, pour mieux attaquer la capitale comtoise, le duc de Condé y séjourna, après que les paysans lui aient laissé la place sans aucune résistance. En guise de remerciement, le guerrier français incendia sa résidence d’accueil lors de son départ et le village fut pillé et saccagé. Devenu ruine, l’édifice de conception médiévale fut reconstruit au début du XVIII e siècle par Pierre- Joseph Moréal, petit-fils de l’acquéreur. Au cœur du village, il était flanqué de quatre tours qui ont fini par s’effondrer, victime du temps. On doit au docteur Paul Preney l’existence de ce château aujourd’hui, car en 1961, il commença une restauration ô combien salutaire. Mais s’il est un lieu qui interpelle, c’est bien l’Ermitage, à quelques encablures du vil- Michel Delhay (à droite) et Bernard Chauvin Elu maire en 2001, Michel Delhay a succédé à Bernard Chauvin qui occupa le fauteuil durant 22 ans, un record à Moissey. Il faut dire que le maire actuel entra au conseil municipal en 1989 et les deux hommes sont amis. Si Bernard Chauvin, qui fut aussi conseiller général durant deux mandats, transforma la commune, son successeur continua avec succès : construction d’une crèche et halte-garderie en 2005, aménagement des places de la mairie et du château, création d’un espace loisirs, rénovation de la salle polyvalente baptisée “caveau” et le ravalement extérieur de l’école sont les dernières réalisations. Mais les projets ne manquent pas : Le Château lage, en pleine forêt. Caverne naturelle dans la roche que l’on nomme arkose, elle fut certainement agrandie par les hommes, mais pour quelle destination Alors commencent les suppositions ! L’eau limpide qui jaillit à une trentaine de mètres a certainement un lien avec la grotte ! Ancien monument druidique, refuge de quelconques ermites, lieu de réunion des anciens cousins charbonniers de la Serre ou encore cachette de maquisards Tout est possible, mais comme la source à proximité, Des écoliers dessinent l’Ermitage en 1998 paroles et écrits sont intarissables. Finalement, c’est peutêtre mieux de ne pas savoir ! René Delmas et son œuvre René Delmas : le retour de la Licorne En 1988, cet historien arrivé au village à l’âge de la retraite et auteur de plusieurs textes sur l’histoire locale, notamment sur celle du Mont Guérin, propose au conseil municipal de créer un blason représentatif du village. “Je dessine des blasons depuis l’âge de six ans !” avoue-t-il, d’où cette idée. L’accord étant donné, ce sont les armoiries du Marquis de Chappuis- Rosières qui sont retenues pour servir de base. Ce blason était “d’azur à la licorne Michel Delhay : “La déviation du village me tient à cœur !” “nous voulons étendre l’urbanisme, construire une nouvelle station d’épuration et voir enfin se réaliser la déviation demandée depuis 1988” explique Michel Delhay qui ajoute : “5 000 véhicules, dont 1 000 camions traversent le village quotidiennement !” Le remembrement des terres ayant été réalisé en 1971, Moissey reste un village agricole, même si seul le Gaec de l’Aubépine, spécialisé dans le lait et l’élevage bio, reste la seule exploitation. Michel Cucherousset est président de la coopérative fromagère de Chevigny. L’agriculture a donc bien évolué depuis la disparition en 1878, des 220 ha de vignes pour cause de phylloxéra. La carrière d’Eurite Téliet, qui est exploitée depuis 1930, l’est aujourd’hui par la société Pernot qui emploie 22 personnes. A Moissey, on l’appelle “carrière de porphyre”. L’artisanat demeure : sociétés Recobat et Batirenove (maçonnerie), Christel Poirrier : Monsieur informatique Arrivé à l’école de Moissey en 1966 pour instruire les écoliers, ce natif de Tavaux s’est rapidement intéressé à l’histoire locale. L’informatique aidant, il en tomba amoureux, à tel point qu’il installa un réseau d’ordinateurs, et dès 1998, il créait un site internet à l’école. En 2001, alors que la retraite était en vue, ce Moisseyais d’adoption fondait le site communal “www.moissey.com”. La richesse de ce site en fait une référence dans le domaine. Propriétaire d’une partie des locaux de l’ancienne confrérie religieuse de l’ordre de Saint-Antoine, il y a fait son nid avec son épouse Nicole, dont le dynamisme n’a rien à envier à son infatigable mari. Ensemble, ils furent les initiateurs du RPI du Mont Guérin en 1992, regroupant Montmirey-le-Château, Montmirey-la-Ville, Pointre, Frasne les Meulières et Moissey. En 2006, Peintre le rejoignait. CE2, CM1 et CM2 demeurent à Moissey sous la direction actuelle de Laurent Champion. Michel Ferrer (ébénisterie), Deco Relien (carrelage), Yolande Buliard (couture), Xavier Lambey (multiservices), Rattot (mécanique générale), Fabrice Davet (électricité-plomberie), coif flo et atelier de Dominique (coiffure). La boulangerie de la Fontaine, la supérette Vivéco et le restaurant de la Bergerie sont les commerces d’aujourd’hui. Un foyer-logement permet d’accueillir 50 personnes. Côté médical, Moissey conserve trois médecins et une infirmière à la maison médicale, un cabinet de kinésithérapie et une pharmacie. Une pension canine existe également. Quelques associations animent le village, notamment le foyer rural créé par Nicole Poirrier et son mari Christel. Judo, Théâtre, gymnastique, randonnée et histoire / archéologie en sont les principales activités. ASM football, ACCA et ADMR sont d’autres associations actives. saillante d’argent.” Une montagne symbolisant le Massif de la Serre est ajoutée. René Delmas se transforma en graphiste pour réaliser luimême ce blason qu’il sculpta dans du siporex. Désormais, l’œuvre qui est conservée en salle de mairie, honore la localité. Les cornes de Saint- Gengoult n’ont donc pas quitté Moissey, mais il n’en reste qu’une ! Moissey (39290) Altitude : 217 à 377 m Superficie : 1063 ha dont env. 500 ha de forêts 605 habitants (les Moisseyais) Canton de Montmirey-le-Château Communauté de communes : Nord Ouest Jura Le conseil municipal Delhay Michel : maire Faivre Christian : 1 er adjoint Troncin Dominique : 2 e adjoint Perrin Isabelle : 3 e adjoint Ligny Daniel : 4 e adjoint Cuby Samuel Delmas Arlette Dubief Christophe Generet Jean-Michel Jacquet Serge Monin Céline Ocler Christine Rivet Bénédicte Robinet Yves Vaudoisot Marie-Pierre Les derniers maires Claude Simeray : 1919 - 1925 Ernest Odille : 1925 - 1944 André Ardin : 1945 - 1952 Maurice Besson : 1953 - 1965 Léon Désandes : 1965 - 1979 Bernard Chauvin : 1979 - 2001 Michel Delhay : 2001 - matériel pour CHAUFFAGE / SANITAIRE 65, rue Louis de la Verne - Dole -Tél. 03 84 72 65 37 Pays Dolois - Septembre 2008 - 7
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