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JOURNAL OFFICIEL - Débats parlementaires de la 4e République

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fc Année 1952. — N* 36 À. N. Le Numéro : M francs. Jeudi 3 Avril 1Í52. ^<br />

<strong>JOURNAL</strong> <strong>OFFICIEL</strong><br />

DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE<br />

DÉBATS<br />

ASSEMBLÉE<br />

PARLEMENTAIRES<br />

NATIONALE<br />

COMPTE RENDU IN EXTENSO DE S SÉANCES<br />

QUESTIONS ÉCRITES ET RÉPONSES DES MINISTRES A CES QUESTIONS<br />

Ata&MDft&U à l'Édition <strong>de</strong>s DÈBiTI DB L'àSSKKBLÉE XàTIOVALK :<br />

a*¿T».os»ox«s ET FRANCS 33'outxis-»1£XR. - MO fr. ; : I.IOO tr.<br />

(Compte chèque postal: 9063.Il, Paris.)<br />

PRIBItH DB JOINDRE LA DERNIÈRE BANDE<br />

aux renouvellements et réc<strong>la</strong>mations<br />

DIRECTION, RÉDUCTION ET ADMINISTRATION<br />

QUAI VOLTAttB, M* St, PAKIS-I»<br />

POUR. LES GHAM0BUENT8 D'ADRESSE<br />

AJOUTER QO FRANCS<br />

2° LEGISLATURE<br />

SESSION DE 1952<br />

COMPTE RENDU IN EXTENSO — 52° SEANCE<br />

I ro Séance du mercredi â avril 1052.<br />

SOMMAI'ltli<br />

f. — T»x»:^b V0;LMi (p. 1727 ¡.<br />

f, — Dépôt, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong> do discussion d'urgence, d'une proposition<br />

<strong>de</strong> résolution Op. 1727).<br />

3. — Loi <strong>de</strong> finance* pour l'exercice 1952. — Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discission<br />

d'un projet <strong>de</strong> loi (p. 1727).<br />

Discussion générale (suite): MM. Mazier. G a Uriel Paul, Lecnhardt,<br />

Sibué. Pinav, pivSid^nt du conseil, miuUtrc <strong>de</strong>s finances ; tloisdé,<br />

.Siefridt.<br />

4. — • »rJro du Jour 'p. 17î2).<br />

PRESIDENCE DE M. ANDRE<br />

vice-prési<strong>de</strong>nt.<br />

MERCIER,<br />

I.a sé.mce e>l ouverte ft neuf heures et <strong>de</strong>mie.<br />

— 1 —<br />

PROCES-VERBAL<br />

M. le presi<strong>de</strong>s. Le procès-verbal <strong>de</strong> <strong>la</strong> quatrième séancS<br />

d'hier a été affiché et distribué.<br />

Il n'y a pas d'ob>ei vation ?...<br />

Le procès-verbal e^t adopté.<br />

— 2<br />

DEPOT, AVEC DEMANDE DE DISCUSSION D'URGENCE,<br />

10'UNE PROPOSITION DE RESOLUTION<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai rc«;n <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Benouville, avec <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> discussion d'urgence, une pioposition (le résolution tendant<br />

inviter lo Gouvcrii(*m> nl à accor<strong>de</strong>r un crédit <strong>de</strong> 200 millions<br />

* (3 f.)<br />

aux exploitants sinistrés <strong>de</strong>s parcs ¿\ huîtres <strong>de</strong> <strong>la</strong> région do<br />

Cancale, victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> tempête <strong>de</strong> <strong>la</strong> nuit du 29 au M mars 1952»<br />

. L? proposition sera imprimée sous le n° 3151, distribuée et,<br />

s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée ¿1 <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finances. (Assentiment.)<br />

Il va être procédé à l'affichage et à <strong>la</strong> notification do <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> uicussion d'urgence.<br />

— 3 -<br />

LOI DE FINANCES POUR L'EXERCICE 1952<br />

Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion d'un projet <strong>de</strong> loi.<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt. L'ordre du jour appelle <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> ta discussion<br />

du projet do loi (n° 3031) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre rectitieativo<br />

(n° 3129) nu projet <strong>de</strong> loi do finances pour l'exercice io.%2<br />

(n os 3108-3137).<br />

Voici les tenms <strong>de</strong> parole encore disponibles dans ce débat:<br />

Commission <strong>de</strong>s finances, 106 minutes;<br />

Commissions saisies pour avis, 82 minutes;<br />

Gouvernement, 118 minutes;<br />

Groupe du rassemblement du peuple français, 105 minutes;<br />

Groupe socialiste, 128 minutes;<br />

Groupe communiste, 49 minutes;<br />

Groupe du mouvement républicain popu<strong>la</strong>ire, 119 minutes;<br />

Groupe républicain radical et radical-socialislc, 103 minutes;<br />

Groupe <strong>de</strong>s républicains indépendants, Ai minutes;<br />

Groupe paysan et d'union sociale, 18 minutes;<br />

Groupe <strong>de</strong> l'union démocratique et socialiste <strong>de</strong> <strong>la</strong> nSistanec,<br />

29 minutes;<br />

Groupe da contre républicain d'action paysanne et sociale,<br />

29 minutes;<br />

Autres groupes, chacun, ir» minutes.<br />

Hier soir. l'Assemblée a poursuivi <strong>la</strong> discussion générale.<br />

Dans <strong>la</strong> suite (le cette discussion, <strong>la</strong> parole est à M. Mu/irr.<br />

(App<strong>la</strong>udissements à gauche.)


M. AnWtoe Natter. Mesdames, messieurs, le ministère Pleven<br />

a été renversé sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s économies, ou mieux, peutêtre,<br />

sur <strong>la</strong> forme BOUS <strong>la</strong>quelle elles étaient présentées.<br />

Le ministère <strong>de</strong> M. Edgar Fa uro a été renversé sur <strong>la</strong> question<br />

<strong>de</strong>s impôts, dont il (Hnandait <strong>la</strong> majoration.<br />

Le Gouvernement <strong>de</strong> M. l'inay nous présente un projet dont<br />

les trois pièces essentiel Ira sont <strong>la</strong> réalisation d'économies<br />

importante*, auxquelles s'ajoutent le Mocago conditionnel <strong>de</strong><br />

coiiaina crédite, l'amnistio fiscale» l'absence <strong>de</strong> nouveaux<br />

impôts.<br />

Os propositions sont l'expression concrèto d'une politique<br />

basée sur <strong>la</strong> con/<strong>la</strong>nce et dont une <strong>de</strong>s idées maltresses résldo<br />

dans <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> baisse.<br />

Je n'ai pas l'intention d'entrer dans une analyse technique<br />

<strong>de</strong> ces propositions. Jo voudrais simplement exprimer nos<br />

inquiétu<strong>de</strong>s, marquer notre désaccord sur un certain nombre<br />

do points, affirmer noire conviction que <strong>la</strong> politiquo qui nous<br />

est proposée risque d'avoir pour résultat <strong>de</strong> sacrifier l'avenir<br />

au présent, en échange <strong>de</strong> facilités provisoires, et <strong>de</strong> faire<br />

retomber sur les travailleurs le pouls do l'clTort auquel ce<br />

pays doit faire face.<br />

Je n'enterai pas dans le détail. On pourrait discuter sans<br />

doute sur <strong>la</strong> sincérité d'un budget présenté comme un modèle<br />

d'honnêteté par <strong>la</strong> presse gouvernementale, mais dans lequel<br />

les recettes ont été réévaluées en tenant compte <strong>de</strong> rentrées<br />

que certains d'entre nous considèrent comme provisoirement<br />

gro^ics et dans lequel les dépenses sont restées évaluées sur<br />

<strong>la</strong> baso <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> juillet 1951, sauf pour les dépenses militaires.<br />

Je lie m'at<strong>la</strong>r<strong>de</strong>rai pas sur <strong>la</strong> constatation que ce budget,<br />

salué comme ne comportant pas do nouveaux impôts, prévoit<br />

cependant un certain nomine <strong>de</strong> taxes qui n'enchanteront pas<br />

les usagers <strong>de</strong> l'automobile et qui, venant d'un autre gouvernement,<br />

auraient sa IH doulc été accueillies par <strong>de</strong>s prestations<br />

dont non- gardons les traces dans nos archives, sous<br />

<strong>la</strong> forine <strong>de</strong> lélégrammes ou <strong>de</strong> pétitions savamment orchestrées.<br />

Très Mon! //>•* bien! à {¡anche.)<br />

Mais je voudrais, dans une première partie, étudier <strong>la</strong> question<br />

<strong>de</strong>s économies qui nous sont proposées.<br />

Je le dis tout <strong>de</strong> suite, le groupe socialiste serait d'accord<br />

sur une politique qui s'orienterait vers l'allégement <strong>de</strong>s charges<br />

écrasantes qui pè>ent sur ce pays.<br />

Mais cc n'est pas cette orientation que ce gouvernement a<br />

vraiment ehoi>ic. Car une telle orientation, croyons-nous, aurait<br />

exigé un examen nouveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s masses<br />

<strong>de</strong> dépenses. Pour notre part, nous sommes prêts ù en discuter.<br />

Nous pensons que l'heure ne <strong>la</strong>r<strong>de</strong>ra pas où il faudra se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si nos charges militaires ne peuvent pas élre révisées;<br />

si l'eiTort d'armement que cc gouvernement, après ses prédécesseurs,<br />

nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est compatible avec les possibilités<br />

économiques du pays; si les gouvernements qui se sont succédé<br />

<strong>de</strong>puis <strong>de</strong>ux ans ont défendu avec assez <strong>de</strong> force <strong>la</strong> position<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> France, écrasée à vingt ans d'intervalle par les charges<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction consécutives i\ <strong>de</strong>ux guerres; si l'on a fait<br />

valoir avec assez d'efficacité que l'effort fourni en Indochine<br />

dépasse celui (pie nous pouvons et que nous <strong>de</strong>vrions fournir,<br />

étant donné le caractère que revét désonnais là-bas <strong>la</strong> présence<br />

française; si nous n'aurions pas dû imiter <strong>de</strong>s pays comme <strong>la</strong><br />

Belgique et l'Angleterre, qui ont diminué leur effort, alors quo<br />

nous augmentons le nôtre; si les programmes d'armement que<br />

vous nous proposez n'ont pas clé étudiés à un moment où <strong>la</strong><br />

situation internationale n'était nas ce qu'elle est aujourd'hui; et<br />

si tous les pays d'Europe ne <strong>de</strong>vraient pas <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r en commun<br />

une révision <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>ns prévus.<br />

Il faut, a dit M. le rapporteur général — et d'autres l'avaient<br />

dit dans celte Assemblée — faire un choix, choix entre <strong>de</strong>s obligations<br />

également impérieuses et également Kfficiles à satisfaire,<br />

choix entre Ice moyens permettant d'y faire face.<br />

Le moment <strong>de</strong> en choix est. venu, disait noire rapporteur<br />

général, mais, en fait, cc choix, le Gouvernement ne l'a pas<br />

fait.<br />

M. Francis Leenhardt. Il l'a fait au dériment <strong>de</strong>s investissements<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction.<br />

M. Antoine Mazier. Oui, c'est un choix négatif.<br />

Ce choix, vous ne l'avez pas fait, monsieur le secrétaire d'Etat,<br />

et nous pensons que vous serez amené à le faire bientôt.<br />

Les <strong>de</strong>ux crises ministérielles qui se sont suivies <strong>de</strong> si près,<br />

et qui sont interprétées au <strong>de</strong>hors comme une faiblesse <strong>de</strong><br />

notre régime démocratique, ont comme raison essentielle le<br />

poids insupportable d'un eÎTorl militaire disproportionné aux<br />

moyens d'une économie annrehique et mal remise <strong>de</strong> ses<br />

défail<strong>la</strong>nces d'un passé récent.<br />

Nous sommes nombreux à estimer, par conséquent, qu'A<br />

faudra repenser notre programme d'armement, é<strong>la</strong>boré à une<br />

époque ou l'on pouvait croire <strong>la</strong> guerre imminente.<br />

Notre programme actuel, on l'a dit, est insuffisant, si <strong>la</strong> guerrl<br />

<strong>de</strong>vait éc<strong>la</strong>ter dans quelques semaines ou dans quelques mois*<br />

11 est trop lourd si l'on peut espérer le contraire.<br />

Par contre, le danger imminent, c'est moins celui, croyonsnous,<br />

d'un conflit à chaud, car nous pouvons compter sur <strong>la</strong><br />

prolongation rafllnée <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre froi<strong>de</strong>, que celui <strong>de</strong> l'éc<strong>la</strong>tement<br />

<strong>de</strong> l'économie <strong>de</strong>s nations libres.<br />

Je comprends que le Gouvernement veuille écarter ces nro*<br />

blêmes do fond d un débat purement budgétaire. Mais ce débat<br />

qui déci<strong>de</strong>ra <strong>de</strong> <strong>la</strong> priorité qui doit être accordée aux arme*<br />

oients militaires par rapport a <strong>la</strong> défense économique et social*<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> démocratie et qui <strong>de</strong>vra poser le problème <strong>de</strong> l'Indochine*<br />

nous pensons qu'il s'ouvrira tôt ou tard.<br />

Pour notre part, dans ce débat, nous serons dominas par<br />

cette idée que défense militaire et défense sociald sont <strong>de</strong>ux<br />

formes inséparables <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationalo et que <strong>la</strong> secon<strong>de</strong><br />

ne doit pas être sacrifiée à <strong>la</strong> première.<br />

M. Charles Barangé rapporteur général. Très bien 1<br />

M. Antoine Marier. Nous rappellerons qu'à l'époque du redressement<br />

linancier opéré par M. Poincare, tl auquel on fait si<br />

souvent allusion ici, <strong>la</strong> charge du budget militaire représentait<br />

moins <strong>de</strong> 4 p. 100 du revenu national et quo, jusqu'en 1938, cette<br />

charge est toujours restée inférieure à G ou 7 p. 100.<br />

Nous ne nions pas <strong>la</strong> nécessité pour <strong>la</strong> France <strong>de</strong> prendre si<br />

part <strong>de</strong>s charges inhérentes à <strong>la</strong> sécurité collective, mais si<br />

cette part et cet effort doivent compromettre l'équilibre écono«<br />

mique du pays, le résultat ne sera nullement atteint.<br />

Par conséquent, n'ayant pas revisé ces données .najeures d«<br />

<strong>la</strong> politique française, que nous proposez-vous ?<br />

Des économies sur les dépenses civiles. Noue sommes d'accord<br />

pour faire toutes les économies qui sont réalisables, mais<br />

encore voudrions-nous, avant do voter, savoir celles quo vous<br />

voulez faire.<br />

Il faut bien avouer que c'est au moment du vote du budget<br />

<strong>de</strong>s dépenses quo ces économies auraient dû Ctro proposées.<br />

Et nous sommes obligés <strong>de</strong> constater qu'à l'époauo ou nous<br />

discutions ces budgets, les amis du Gouvernement geignaient,<br />

comme toute l'Assemblée, sur l'insuffisance <strong>de</strong>s crédits qui noua<br />

étaient <strong>de</strong>mandés, et quo même <strong>de</strong>s ministres qui figurent<br />

encore dans co Gouvernement s'empressaient <strong>de</strong> faire campagne<br />

auprès <strong>de</strong>s <strong>parlementaires</strong> afin d'obtenir le rétablissement<br />

<strong>de</strong>s crédits que <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances avait supprimés<br />

ou diminués. (Très bien! très bien! à gauche.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, lorsqu'il est venu <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> com*<br />

mission <strong>de</strong>s finances, a été particulièrement discret.<br />

11 a fait uno allusion à <strong>la</strong> dualité <strong>de</strong> certaines direction*<br />

départementales, directions <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique, directions <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Ce<strong>la</strong> est à examiner.<br />

On a également fait allusion à <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> tribunaux sanà<br />

cause dans <strong>de</strong>s petites villes. Mais ce<strong>la</strong> me rappelle l'histoire<br />

du gouvernement Poincaré: celui-ci en avait supprimé, mais<br />

l'on s'empressa <strong>de</strong> les rétablir par <strong>la</strong> suite parce qu'on s'aperçut<br />

que l'économie réalisée ne va<strong>la</strong>it pas le dommage causé à un<br />

certain nombre <strong>de</strong> petites villes do notre pays.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil nous a parlé aussi <strong>de</strong>s directions<br />

départementales <strong>de</strong>s sports. L'un do nos collègues en parlera<br />

tout à l'heure.<br />

Nous ne nous refusons pas à examiner tout ce<strong>la</strong>. Mais M. le<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil a eu une formule qui, ie rue permets <strong>de</strong><br />

le dire, n'était pas pour nous encourager à lui faire confiance<br />

dans le maniement du ccuperet. 11 a dit: « Les piscines et les<br />

parcs <strong>de</strong>s sports attendront ».<br />

Certes, le groupe socialiste ne nie pas qu'il y ait <strong>de</strong>s priorités.<br />

Mais une amputation aussi légèrement acceptée dans l'effort<br />

déjà insuffisant pour préparer à ce pays une jeunesse plus forte<br />

et plus saine est pour nous quelque peu gênante.<br />

De loute façon, nous ne voulon* pas que c^ttc amputation<br />

soit faite par une administration anonyme. Par conséquent, si<br />

le Gouvernement veut fair? <strong>de</strong>s économies, nous sommes prêts<br />

à le suivre dans <strong>la</strong> mesure où elles seront réalisables, mais qu'il<br />

noue les propose sous forme db projet do loi.<br />

M. Francis Leenhardt. Très bien!<br />

M. Antoine Mazier. Par ailleurs, le rapport <strong>de</strong> M. Barangé<br />

donne le détail <strong>de</strong>s réductions <strong>de</strong> crédits telles que les a<br />

indiquées <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances M. le secrétairo<br />

d'Etat au budget.<br />

Notre camara<strong>de</strong> M. Schmitt a dit hier notre inquiétu<strong>de</strong> touchant<br />

les crédits <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction. D'autres <strong>de</strong> nos collègues<br />

ont exprimé les mêmes appréhensions. Aussi ne reviendrai-je<br />

pas sur cc sujet.


M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil nous a dit quo les amputations<br />

'envisagées se Justifiaient pour <strong>de</strong>s raisons d'ordre* financier,<br />

mais aussi pour <strong>de</strong>s raisons d'ordre économique, quo l'accumu*<br />

iation <strong>de</strong>s marchés témérairement calculés selon les « possibilités<br />

physiques » avait été, notamment l'an <strong>de</strong>rnier, un facteur<br />


h mlso on valeur du sol..C'est ainsi qu'il fit <strong>la</strong> premièro marine<br />

du mon<strong>de</strong> et qu'il créa uno industrie dont le succès so prolongea<br />

pendant <strong>de</strong>s siècles.<br />

M. Jean*MoroaUi secrétaire d'Etat au budget, A cette époque,<br />

les ministères étaient stables, ^Sourires.)<br />

M. Antoine Mazier. Us ministères ne sont plus stables, mais<br />

les niinM . H h Noiit puisque, <strong>de</strong>puis siv ans, ce sont pratiquement<br />

les mêmes que nous voyons au banc du Gouvernement.<br />

L'histoire <strong>de</strong> tous les pays est faite do pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tension<br />

et do pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> relâchement. Nous sommes dans une pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> tension, qui exigo <strong>de</strong>s elTorts multiples entre lesquels nous<br />

avons tant <strong>de</strong> mal à ehoitiliait par cette solidarité. Si elle fut impossible ou si elle ne<br />

réus>it qu'imparfaitement, <strong>la</strong> faute en Incombe à ceux qui<br />

érhappèient volontairement à celte charge. Or, c'est sur ces<br />

déserteurs quo vous comptez pour renflouer le franc.<br />

Je <strong>la</strong>isse à mon ami Leenhardt le soin d'analyser, sur le p<strong>la</strong>n<br />

technique, cc projet auquel nous refusons do souscrire parco<br />

que nous le croyons inefficace et, <strong>de</strong> toute manière, décourageant<br />

pour les contribuables honnêtes.<br />

Ainsi, vous voulez amnistier les frau<strong>de</strong>urs tandis que, comme<br />

le déc<strong>la</strong>rait hier un orateui, vous persistez à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ceux<br />

qui ont touché une maigre allocation temporaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> rcslitucr<br />

parce qu'elle fut accordée dans <strong>de</strong>s conditions plus ou moins<br />

régulières, en tout cas à <strong>de</strong>s personnes disposant <strong>de</strong> ressources<br />

beaucoup moins importantes que celtes <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>urs.<br />

Si vous exigez aussi un remboutsèment <strong>de</strong> ceux qui ont<br />

cumulé, paicc qu'ils y é<strong>la</strong>ient contraints, un sa<strong>la</strong>ire avec leur<br />

retraite, nous disons "qu'il y a vraiment <strong>de</strong>ux poid* et <strong>de</strong>ux<br />

mesures cl que vous avez plus <strong>de</strong> considération pour les frau<strong>de</strong>urs<br />

que pour les travailleurs. (App<strong>la</strong>udissements à gauche et<br />

au centre.)<br />

Enfin, sachant que <strong>la</strong> confiance est non seulement celle do<br />

<strong>la</strong> Bourse, que vous avez eue dès le début, mais encore celle <strong>de</strong><br />

milieux plus <strong>la</strong>rges, vous avez <strong>la</strong>ncé le mot d'ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

baisse.<br />

Depuis <strong>de</strong>s années, le groupe socialiste affirme que c'est seulement<br />

par une action sur les prix que l'on peut revaloriser les<br />

sa<strong>la</strong>ires. Su»' aucun point, par conséquent, nous ne souhaitons<br />

aussi vixemeut que vous réussissiez. Mais nous ne dirons pas<br />

que vous avez réussi parce que les grands magasins n'ont Fait<br />

que ce que le directeur <strong>de</strong> l'un d'entre eux a appelé « <strong>de</strong>s présentations<br />

d'articles à <strong>de</strong>s prix exceptionnels >».<br />

M. le secrétaire d'Etat au budget. Cc n'est déjà pas si mal.<br />

M. Antoine Mazier. Sans doute, mais c'est ce qui se fait<br />

chaque année au printemps.<br />

L'or a baissé. C'est dire que vous avez <strong>la</strong> confiance <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Bcursc. Ma;s <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong> l'or ne suffit pas. C'est celle qui Intéresse<br />

le moins les ménagères, à tort peut-être.<br />

M. le secrétaire d'Etat au budget. Le reste va venir.<br />

M. Antoine Mazier. Je le souhaite.<br />

Je ne citerai ni chiffres ni indices. On en produit beaucoup<br />

fop ici, et s : l'on reprenait tous ceux qui ont été fournis au<br />

cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s trois projets <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances, on<br />

y relèverait pas mal (rerieurs et <strong>de</strong> contradictions. Mais il est<br />

un fait que chacun peut constater: <strong>de</strong>puis quelques mois, le<br />


« Même si <strong>la</strong> France surmonte <strong>la</strong> crise en titubant, comme<br />

elle l'a fait dans le passé, <strong>la</strong> sécurité ne prévaudra pas tant<br />

que los réformes que nécessite <strong>la</strong> Justice sociale n'auront pas<br />

été appliquées sérieusement. La crise existe <strong>de</strong>puis longtemps»<br />

$'est une crise d'égoïsme. »<br />

C'est un peu les mêmes propos que tenait ces Jours-ci M. Harrlman<br />

<strong>de</strong>vant les sénateurs américains: « A mon avis, disait-<br />

Il, l'ouvrier français ne participe pas équitablement avec les<br />

autres c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> <strong>la</strong> naliun à <strong>la</strong> répartition du revenu nation<br />

nat <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, mais c'est un problème qui intéresse le Gouvernement<br />

français. »<br />

il est tien malheureux que vous ne soyez pas aussi docile<br />

que d'aucuns le disert à certaines <strong>de</strong>s suggestions du gouvernement<br />

américain.<br />

Cet égoisnio, celte injustice sociale, vous ne faites rien pour<br />

les attaquer do façe. Vous justifiez cette injustice, vous <strong>la</strong><br />

récompensez par votre amnistie; c'est aux acheteurs d'or que<br />

vous faites confiance.<br />

Toute votre politique repose là-<strong>de</strong>ssus et c'est <strong>la</strong> raison <strong>de</strong><br />

sa fragilité. En eiïet, nous ne voyons pas que <strong>la</strong> conduite <strong>de</strong><br />

ces gens-là dans le passé puisse nous faire espérer dans l'avenir<br />

une altitu<strong>de</strong> différente.<br />

Nous désirons nous tromper, nous souhaitons que nos appréciations<br />

soient pessimistes.<br />

Nous estimons qu'en réduisant certaines dotations, comme<br />

les crédits d'investissements et <strong>de</strong> reconstruction, vous risquez<br />

<strong>de</strong> créer le chômage. C'est <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière qui payera.<br />

Par l'amnistie, vous récompensez ceux qui n'ont pas fait<br />

leur <strong>de</strong>voir. Par <strong>la</strong> prétendue baisse <strong>de</strong>s prix, vous ai<strong>de</strong>z cette<br />

politique <strong>de</strong> l)locage <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires qui maintient les sa<strong>la</strong>riés dans<br />

une situation <strong>de</strong> plus en plus intolérable.<br />

Ce sont les raisons pour lesquelles nous combattrons certaines<br />

dispositions <strong>de</strong> votre projet.<br />

Nous reconnaissons toutefois que <strong>la</strong> majorité, dans une démocratie,<br />

doit gouverner. Cette majorité, vous l'avez déjà recueillie<br />

dans plusieurs votes. Vous l'avez encore si l'on en croit un <strong>de</strong>s<br />

piliers <strong>de</strong> votre politique, un <strong>de</strong> vos thuriféraires qui n'avait<br />

pas assez <strong>de</strong> sarcasmes pour les gouvernements qui vous ont<br />

précédé. Je veux parler <strong>de</strong> M. Gingembre, qui disait au pays,<br />

au Pu/, dimanche <strong>de</strong>rnier:<br />

« Nous avons présenté aux candidats aux élections du 17 juin<br />

1951 le programme du front économique. Parmi les députés<br />

élus, 320 l'avaient accepté. Ur, il se révMe aujourd'hui que ce<br />

rogramrne se trouve en communauté <strong>de</strong> vues avec celui du<br />

ouvcrnemorit actuel... »<br />

M, Raymond Boisdé. Quelques-uns <strong>de</strong> vos amis du groupe<br />

socialiste ne figurent-ils pas parmi les 320 députés qui ont signé<br />

ce programme 7<br />

M. Antoine Mazier. Ce n\vt pis à moi qu'il faut le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r;<br />

c'est à M. Gingembre. Je vous certifie que, pour ma part, je ne<br />

l'ai pas signé.<br />

M. Raymond Boisdé. Je le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai à l'orateur socialiste<br />

qui vous succé<strong>de</strong>ra à <strong>la</strong> tribune. [Exc<strong>la</strong>mations à gauche.)<br />

M. Marcel David. Vous voudrez bien donner <strong>de</strong>s précisions.<br />

M. Antoine Maiier. M. Gingembre poursuit ainsi:<br />

« Nous <strong>de</strong>mandons à ces 320 députés <strong>de</strong> faire honneur à leurs<br />

engagements en appuyant ce programme. Nous leur <strong>de</strong>mandons<br />

<strong>de</strong> p<strong>la</strong>cer- l'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> France au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s questions<br />

politiques. »<br />

C'est ainsi que parle ce grand économiste et ce grand patriote.<br />

L'intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> France, c'est lui qui est chargé <strong>de</strong> le définir.<br />

Monsieur le ministre, nous <strong>la</strong>isserons à celte majorité qui<br />

existe et qui continuera sans doute à exister <strong>la</strong> responsabilité<br />

<strong>de</strong> cette politique sur <strong>la</strong>quelle nous faisons d'expresses réserves.<br />

{App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Gabriel Paul. (App<strong>la</strong>udissements<br />

à L'extrême gauche.)<br />

M. Gabriel Paul. Mesdames, messieuis, une fois encore,<br />

l'Assemblée nationale va discuter <strong>de</strong> mesures dites « <strong>de</strong> réorganisai<br />

ion et d'allégement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité socialo ». Que cache<br />

une telle formule ?<br />

Nous en avions déjà entendu parler lors <strong>de</strong>s précé<strong>de</strong>nts ministères.<br />

Elle cache <strong>de</strong> graves atteintes au régime <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

sociale contre lequel se répètent les attaques les plus diverses.<br />

Les esprits les plus réactionnaires ne peuvent admettre celle<br />

conquête <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière et l'on conçoit facilement que le<br />

prési<strong>de</strong>nt Pinay enten<strong>de</strong> faire aussi bien sinon mieux que ses<br />

prédécesseurs, MM. Fatiro et Pleven, dans le domaine <strong>de</strong>s coups<br />

h porter à <strong>la</strong> sécurité sociale.<br />

Que voudrait faire le gouvernement Pinay ? Des « économies<br />

>», dit-il, pour diminuer le déficit <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale.<br />

L'idée n'est pas nouvelle; nous sommes d'autant mieux informés<br />

<strong>de</strong> sa portée réelle. Il n'est toutefois pas Inutile <strong>de</strong> découvrir<br />

certains aspects du projet gouvernemental. Certes, il réalisera<br />

<strong>de</strong>s « économies », mais ce seront les travalleurs et les<br />

travailleurs seubs qui en feront les frais.<br />

L'objectif essentiel <strong>de</strong> M. Pinay et <strong>de</strong> M. Garet est <strong>de</strong><br />

réduire les prestations. C'est à croire que le* difficultés d'existence<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse ouvrière ne sont pas suffisantes, pour que<br />

d'aucuns s'efforcent <strong>de</strong> les aggraver. Réduire les prestations<br />

c'est interdire À nombre d'assurés sociaux d'user du régime<br />

d'assurance qu'ils financent.<br />

Déjà, cependant, les travailleurs hésitent & consulter le métl>ecln<br />

et à suivre les traitementes parce que les frais qui restent<br />

À leur charge sont encore trop lourds. Que feront-ils <strong>de</strong>main<br />

al les frais qu'ils supportent sont encore plus élevés et les<br />

ires<strong>la</strong>tions réduite* ? Ils se soigneront<br />

ferez une proie facile <strong>de</strong> <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die.<br />

moins vite; vous en<br />

Réduire les prestations, c'est porter atteinte à <strong>la</strong> santé <strong>de</strong><br />

nos popu<strong>la</strong>tions. C'est frustrer <strong>de</strong> leurs droits les assurés<br />

sociaux.<br />

Et par qui allez-vous commencer ? Par le* catégories <strong>de</strong><br />

travailleurs les plus défavorisées. Vous allez dire aux vieux:<br />

Votre séjour à l'hôpital n'a que trop duré; les soins que vous<br />

recevez ici, vous pourrez les prendre chez vous. T;mt pis si<br />

l'intéressé est seul, il faudra qu'il se tire il affaire par lui<br />

même, ou bien il disparaîtra plus vite.<br />

D'ailleurs, <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> M. Paul Reynaud, d'après <strong>la</strong>quelle<br />

Il y a trop <strong>de</strong> vieux qui constituent une lour<strong>de</strong> charge pour<br />

le pays, ne doit pas resler lettre merte.<br />

a<br />

Vous dire/, aux grands ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s: Rentrez chez vous; le repos<br />

u'il vous convient <strong>de</strong> prendre, vous le prendrez aussi bien à<br />

omicile.<br />

Bien sûr, vous préten<strong>de</strong>z ainsi diminuer <strong>la</strong> masse <strong>de</strong>s dépenses.<br />

Bien sûr, vous pensez y trouver une solution pour parer<br />

en partie au manque <strong>de</strong> lits dans les hôpitaux.<br />

Quelle honte <strong>de</strong> voir un gouvernement prendre <strong>de</strong>s mesures<br />

aussi inhumaines!<br />

lt est vrai qu'on ne peut parler d'humanité ni <strong>de</strong> délicatesse<br />

quand on a affaire à une politique réactionnaire.<br />

Aux assurés sociaux vous allez (lire: Vos caisses <strong>de</strong> sécurité<br />

sociale vont prêter <strong>de</strong> l'argent aux centres hospitalier,<br />

mais l'intérêt <strong>de</strong> l'argent prêté sera incorporé dans les prix <strong>de</strong><br />

journée.<br />

Par ce procédé, vous ferez payer doux fois l'assuré social: <strong>la</strong><br />

première fois par ses cotisations, <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième par le payement<br />

<strong>de</strong>s journées d'hôpital dans lesquelles vous incorporerez les<br />

intérêts réalisés grâce au p<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

sociale, alimentés en partie par les propres cotisations du<br />

ma<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Tous les moyens sont bons pour faire payer les travailleurs.<br />

Vous les frappez par n'importe quel moyen.<br />

Pou? avoir droit aux prestations <strong>de</strong>s assurances ma<strong>la</strong>die,<br />

maternité ou décès, l'assuré ou ses ayants droit <strong>de</strong>vront<br />

désormais justifier que l'intéressé a occupé un emploi sa<strong>la</strong>rié<br />

pendant 210 heures au cours <strong>de</strong>s trois mois précédant <strong>la</strong> dato<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> première constatation médicale, alors qu'il suffisait jus.<br />

qu'à présent <strong>de</strong> justifie: avoir travaillé pendant 00 heures au<br />

cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> même pério<strong>de</strong>.<br />

D'autre part, pour obtenir le bénéfice <strong>de</strong> l'a France longue<br />

ma<strong>la</strong>die ou invalidité, l'assuré social <strong>de</strong>vra justifier qu'il a travaillé<br />

900 heures, soit environ 21 semaines — au lieu <strong>de</strong>s<br />

210 heures exigées jusqu'à présent — pendant l'année précédant<br />

le trimestre civil au cours duquel <strong>la</strong> ma<strong>la</strong>die ou l'acci<strong>de</strong>nt est<br />

survenu.<br />

Votre but est c<strong>la</strong>ir. 11 est, non pas <strong>de</strong> réprimer certains abus,<br />

comme vous le préten<strong>de</strong>z, mais bien <strong>de</strong> diminuer le nombre <strong>de</strong>s<br />

prestataires.<br />

11 s'agit d'enlever le droit à prestations aux chômeurs pariiels,<br />

aux travailleurs à mi-temps, aux saisonniers, aux femmes <strong>de</strong><br />

ménage, aux vieux, aux diminués physiques qui ne peuvent<br />

que travailler peu, c'est-à-dire aux couches les plus défavorisées<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion.<br />

La mesure que vous proposez est d'autant plus grave que,<br />

dans le même temps, vous voulez réduire les crédits <strong>de</strong> recons-.<br />

truction et d'équipement.<br />

Réduira ces crédits, ce sera augmenter le nombre dc< chômeurs<br />

totaux ou partiels, ce sera empêcher les jeunes ménages<br />

et les familles <strong>de</strong> se loger décemment et, <strong>de</strong> ce fait, ce sera<br />

maintenir le promiscuité dans les taudis si propices au développement<br />

<strong>de</strong>s ma<strong>la</strong>dies. En définitive, vous aurez plus <strong>de</strong> ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s<br />

à assister. Dès lors, où seront vos économies 7 (Très bienl<br />

très bien! à l'extrême gauche.)<br />

M. Antoine Demusois. Ils veulent tuer dans tous les domaines,<br />

<strong>la</strong> guerre ne leur suffit pas I<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Veuillez ne pas interrompre, monsieur<br />

Demusois,


M. Qabrlel Paul. Comme si tout ce<strong>la</strong> ne suffisait pas, vous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>z l'autorisation <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s décrets-lois pour susiendre<br />

l'effet <strong>de</strong> toutes dispositions légis<strong>la</strong>tives ou réglemen-<br />

obligeant l'Etat au versement do prestations, participa-<br />

Îaires<br />

tions, ristournes ou subventions.<br />

Dès lors, selon votre bon p<strong>la</strong>isir, vous pourrez supprimer<br />

l'allocation temporaire aux vieux ou les subventions accordées<br />

pour le financement <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale <strong>de</strong>s étudiants, par<br />

exemple. Bien entendu, nous ne pouvons faire autrement que<br />

<strong>de</strong> repousser un tel projet présenté dans <strong>de</strong> telles conditions.<br />

Il n est que le point <strong>de</strong> d<


• L'annéo <strong>de</strong>rnière, on .réalisa péniblement 17 milliards d'économies<br />

— vous vous le rappelez — lorsque le Gouvernement<br />

proposa une nomenc<strong>la</strong>ture qui s'élevait à 25 milliards.<br />

A l'époque <strong>de</strong> l'année où non* gommes, jo i*e vois pas comment<br />

nous pourrions accroître l'effort proposé <strong>de</strong> 25 milliards<br />

d'économies, malgré nos meilleures intention«, dont vous êtes<br />

persuadé.<br />

Nous sommes au début «l'avril. 11 est grand temps que cette<br />

loi do finances soit votée. C'est pourquoi nous avions présenté<br />

un fascicule budgétaire <strong>de</strong> 74 articles, ce qui était déjà beaucoup.<br />

Mais <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances a ajouté 40 articles à<br />

notre projet, sans parler <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments dont le nombre<br />

dépasse déjà 150.<br />

Si nous voulons effectuer <strong>de</strong> nouvelles économies, il faut<br />

donc que j'examine très attentivement celles qui peuvent être<br />

réalisées à l'intérieur <strong>de</strong>s S00 milliards <strong>de</strong> crédits susceptibles<br />

<strong>de</strong> compressions éventuelles.<br />

Quoi uu'il en soit, je tenais à déc<strong>la</strong>rer qu'il est 400 milliards<br />

ifc crédits auxquels on ne saurait toucher.<br />

M. Francis Leenharcft. Monsieur le ministre, je reproche simplement<br />

à certains <strong>de</strong> vos amis <strong>de</strong> n'avoir pas expliqué ce<strong>la</strong><br />

aux électeurs.<br />

Quant à nous, nous n'avons pas promis nue 500 milliards<br />

d'économies pouvaient être réalisées, pour celte raison -- que<br />

J'humne <strong>de</strong> <strong>la</strong> rue ignore généralement — que les traitements<br />

<strong>de</strong>s fonctionnaires, contre lesquels on l'excite, ne représentent<br />

ue ¡;M) milliards environ, c'est-à-dire 10 p. HK) <strong>de</strong> IViwinble<br />

3<br />

u budget <strong>de</strong> l'Etat.<br />

M. Marcel David. Voilà ce qu'il faut savoir.<br />

M. Francis Leenhardt. Je voudrais concentrer mes observations<br />

sur trois points: <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> baisse, les investissements<br />

et l'amnistie fiscale.<br />

J'ai déjà dit, dans le débat .sur l'investiture, que nous saluons<br />

le souci du Gouvernement d'agir sur les prix comme le premier<br />

résultat tactique <strong>de</strong> notre projet d'échelle mobile.<br />

L'i peur <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse automatique dos sa<strong>la</strong>ires a conduit à<br />

mettre au premier p<strong>la</strong>n le souci <strong>de</strong> contenir les hausses <strong>de</strong><br />

prix.<br />

J'ai dit aussi que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s intérêts privés à <strong>la</strong> hausse<br />

est telle que l'échelle mobile <strong>de</strong>meure une garantie indispensable<br />

contre une action qui serait momentanée ou insuffisante<br />

sur les prix.<br />

L'échelle mobile ne présente aucun danger —• il faut le répéter<br />

— pour <strong>la</strong> monnaie si on s'attache à <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong>»? prix.<br />

C'est pourquoi nous resterons intransigeants sur un projet qui<br />

répercute intégralement les hausses <strong>de</strong> prix .sur les hausses<br />

<strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires.<br />

Mais nous n'avons jamais pensé que <strong>la</strong> hausse nominale <strong>de</strong>s<br />

sa<strong>la</strong>ires fût <strong>la</strong> meilleure solution, tant pour le pouvoir d'achat<br />

nue pour <strong>la</strong> prospérité du pays, qui est si intimement liée au<br />

développement <strong>de</strong>s exportations. Aussi soutiendrons-nous toujours<br />

une offensive <strong>de</strong> baisse, <strong>de</strong> quelque coté qu'elle vienne.<br />

Je dis même que nous serions heureux si nous pouvions<br />

apporter nos voix au Gouvernement qui s'est engagé dans cette<br />

direction; nous regrettons que les positions que le Gouvernement<br />

a prises d'autre part, sur les investissements et sur<br />

l'amnistie fiscale, nous empêchent <strong>de</strong> lui apporter notre soutien.<br />

Sur le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong>s prix, nous voulons approuver objectivement<br />

les initiatives heureuses qui ont été prises, critiquer l'insuffisance<br />

<strong>de</strong> certaines actions et vous mettre en gar<strong>de</strong> contre les<br />

causes possibles <strong>de</strong> l'échec.<br />

D'abord, il nous faut attirer votre attention sur l'importance<br />

essentielle <strong>de</strong> secteurs comme ceux <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s produits<br />

<strong>la</strong>itiers.<br />

On ignore trop souvent ou l'on oublie que, dans <strong>la</strong> hiérarchie<br />

<strong>de</strong>s productions les plus importante* du pavs, en tète se<br />

p<strong>la</strong>cent <strong>la</strong> vian<strong>de</strong>, qui représente G00 milliards d'e francs dans<br />

le revenu national, cl ensuite les produits <strong>la</strong>itiers, qui se<br />

Situent à 400 milliards <strong>de</strong> francs, c'est-à-dire avant <strong>la</strong> sidérurgie,<br />

avant l'industrie textile, avant <strong>la</strong> production d'automofcilcs.<br />

Or, l'an dornior, faute d'avoir veillé sur les prix <strong>de</strong> ces secteurs,<br />

on a perdu <strong>de</strong>ux paliers <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires dans l'année. Par <strong>de</strong>s<br />

exportations excessives <strong>de</strong> vian<strong>de</strong>, on a <strong>la</strong>issé les cours <strong>de</strong><br />

cette <strong>de</strong>nrée popu<strong>la</strong>ire monter <strong>de</strong> 40 p. 100. De même, dans le<br />

domaine <strong>de</strong>s produits <strong>la</strong>itiers, le beurre danois, qui avait été<br />

importé à bas prix, a été stocké trop longtemps et mis à un<br />

prix trop élevé sur le marché.<br />

Ces fautes — qui sont <strong>de</strong>s fautes contre <strong>la</strong> monnaie — sont<br />

i <strong>la</strong> base dos augmentations <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière et<br />

do <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux paliers. {App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

C'est vainement que nous les avons dénoncées, notamment<br />

au cours <strong>de</strong> l'interpel<strong>la</strong>tion que j'ai développée à Culte tribune,<br />

le 12 avril <strong>de</strong> l'Année <strong>de</strong>rnière, au nom du groupe socialiste.<br />

Nous espérons que, cotte fois, le'Gouvernement, instruit par<br />

ces expériences coûteuses, veillera à <strong>la</strong> continuation do l'opération<br />

Pleven-lUné Mayer. Depuis plusieurs mois, en effet, <strong>la</strong><br />

taxation tant décriée a fait ses preuves: les cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> viun<strong>de</strong><br />

ont marqué une stabilité nouvelle. Ce<strong>la</strong> est dû, d'abord, à<br />

l'action <strong>de</strong>s préfets, qui ont acri awc compétence et une hauto<br />

conscience do leur responsabilité, Bien souvent, ce sont eux<br />

qui ont retenu le Gouvernement dans <strong>la</strong> voio do l'abandon <strong>de</strong>s<br />

mesures <strong>de</strong> taxation.<br />

Ce<strong>la</strong> est dû, enlln, à cet arrêt dans l'octroi <strong>de</strong>s licences<br />

que huir marge était bloquée- entre les prix à ta production et<br />

les prix taîèés au détail, ont compris eux-mêmes l'influence<br />

qu'ils <strong>de</strong>vaient exercer sur <strong>la</strong> production pour pouvoir acheter<br />

dans do meilleures conditions.<br />

Ge<strong>la</strong> et>t dû, enfin, à cet arrêté dans l'octroi <strong>de</strong>s licences<br />

d'exportation qui avaient été distribuée« si peu rationnellement<br />

l'année dunière.<br />

Voilà qui prouve, une fols do plus, que lorsqu'on veut agir, on<br />

peut réussir.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons au Gouvernement <strong>de</strong> prendre gar<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

résister aux pressions qui ne manqueront pas do s exercer sur<br />

lui pour obtenir <strong>la</strong> mise hors taxation dès à présent, alors que<br />

nous sommes dans une pério<strong>de</strong> difllcile <strong>de</strong> soudure, <strong>de</strong>s morceaux<br />

qui n'entreraient pas, par. exemple, dans <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s<br />

213 articles. Car, à partir du moment oû il aurait cédé à ces<br />

passions, tout serait emporté.<br />

Nous savons très bien que lorsqu'on réserve <strong>la</strong> taxation à<br />

certains morceaux, ceux-ci sont liviés dans une qualité si mauvaise<br />

que le client est, en fait, obligé d'acheter <strong>la</strong> qualité<br />

supérieure, non taxée. Or. nous ne voulons pas que ces erreurs<br />

so reproduisent. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Nous <strong>de</strong>mandons aussi au Gouvernement do considérer <strong>la</strong><br />

situation particulière <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> porc, qui est actuellement<br />

menacée, au contraire, d'un recul excessif dû à <strong>la</strong> taxe <strong>de</strong><br />

04 francs par kilogramme, alors quo <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> do bœuf ne<br />

supporte qu'une taxe <strong>de</strong> f>0 francs, ce qui aboutit au découragement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> production.<br />

Nous sommes, en effet, au moment où les éleveurs achètent<br />

les porcelets. S'ils sont découragés, ils engraisseront moins do<br />

porcs et finalement se produira, dès <strong>la</strong> saison prochaine, une<br />

hausse résultant d'une insuffisance <strong>de</strong> <strong>la</strong> production, ce qu'il<br />

serait très facile d'éviter en ramenant cette taxe, comme<br />

il a été <strong>de</strong>mandé si;- tous les bancs <strong>de</strong> cette Assemblée, <strong>de</strong><br />

94 à 50 francs.<br />

Nous vous <strong>de</strong>mandons enlln, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

sur ce chapitre <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong>, <strong>de</strong> veiller à ce quo <strong>de</strong>s contrôles<br />

soient exercés. Des professionnels m'ont signalé que, dans <strong>la</strong><br />

région parisienne, <strong>la</strong> taxe unique sur <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> ne faisait l'objet<br />

d'aucun contrôle et que <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> sévissait <strong>de</strong> nouveau. Or. <strong>de</strong>s<br />

contrôles inopinés sur <strong>la</strong> circu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> sont prévus.<br />

11 faut que le Gouvernement donne <strong>de</strong>s instructions pour qu'on<br />

lie <strong>la</strong>isse pas se recréer cette frau<strong>de</strong> infiniment regrettable,<br />

qui n'existe plus dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s départements.<br />

Je passe ati chapitre du <strong>la</strong>it. La baisse <strong>de</strong> trois francs a été<br />

très bien accueillie, mais nous regrettons qu'elle ait atténué<br />

<strong>la</strong> baisse prévue au i ir avril, qui <strong>de</strong>vait êhe <strong>de</strong> quatre francs.<br />

Nous vous <strong>de</strong>mandons, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

<strong>de</strong> veiller à l'application stricte, le 1 er mai, du prix <strong>de</strong> 23 francs.<br />

Vous subirez certainement <strong>de</strong>s pressions. Si vous cé<strong>de</strong>z, comme<br />

le fit l'an <strong>de</strong>rnier votre prédécesseur, ce qui atténua <strong>la</strong> baisse<br />

saisonnière prévue-, <strong>la</strong> conséquence sera <strong>la</strong> même: nous irons<br />

vers <strong>la</strong> perte d'un palier.<br />

Je voudrais enfin retenir l'attention do l'Assemblée sur <strong>la</strong><br />

question du beurre, qui appelle <strong>de</strong> notre part <strong>de</strong>s critiques<br />

sérieuses.<br />

J'ai déjà évoqué, le G mars, <strong>la</strong> faiblesse <strong>de</strong>s gouvernements<br />

en face <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s particuliers intéresses à <strong>la</strong> hausse<br />

du beurre. J'ai dit que, par suite <strong>de</strong> ces pressions, le beurre<br />

danois importé à bas prix, au taux <strong>de</strong> 400 francs, était mis sur<br />

le marche à un prix <strong>de</strong> 35 francs plus élevé que le bourre<br />

français.<br />

Vous avez ramené ce prix, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

à G90 francs, puis à 6G5 francs, si l'information donnée il y a<br />

trois jours à <strong>la</strong> radiodiffusion était exacte. Mais ce prix est<br />

encore trop élevé. Il faudrait l'abaisser sensiblement, pour<br />

<strong>de</strong>ux raisons sur lesquelles j'altire voLe attention.<br />

La première, c'est que le prix du beurre français continue<br />

à monter. 11 était, ces jours-ci, aux halles, <strong>de</strong> 085 francs contre<br />

GGO <strong>la</strong> semaine <strong>de</strong>rnière<br />

La <strong>de</strong>uxième raison, c'est que <strong>la</strong> baisse du prix du <strong>la</strong>it a<br />

été <strong>de</strong> 10 p. 100. Les paysans, qui pour <strong>la</strong> plupart livrent<br />

leur <strong>la</strong>it <strong>de</strong> transformation à <strong>de</strong>s industriels, ne comprennent<br />

S<br />

as nue <strong>la</strong> baisse du prix du beurre no soit que <strong>de</strong> 2 p. 100.<br />

s s indignent <strong>de</strong>s bénéfices exceptionnels que le Gouvernement<br />

airocuro à ces industriels, en leur imposant à eux, pro-


ducteure, une tiai^e sur le <strong>la</strong>it, sans déci<strong>de</strong>r tu>e baisse corlw|Kjndante<br />

sur le leurre, alors qu'il en a les moyens en<br />

fixant à un taux inférieur le prix du beurre d'importation<br />

actuellement stocké.<br />

SI vous ne failes pas cet ajustement, il n'est qu'une explication<br />

possible, c'est que <strong>de</strong>s interventions vous en empêchent,<br />

e'est (pie <strong>la</strong> mesure heurterait <strong>de</strong>s intérêt*.<br />

La baisse heurte »oujoura <strong>de</strong>s intérêts, monsieur le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil. Nous l'avons vu en 1017 et, <strong>de</strong>puis, nous avons<br />

souvent constaté que les gouvernements s'inquiétaient surtout<br />

<strong>de</strong>s hautes <strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ires et presque jamais <strong>de</strong>s hausses <strong>de</strong><br />

prix.<br />

•<br />

M. Joseph Defo» du Rau. Très bien !<br />

M. Frane<strong>la</strong> Leentiardt. Mais vous avez dît. monteur le i>réhleni<br />

du conseil, (pie vous briseriez les résistances. Nous<br />

constatons à regret aujourd'hui que, pour le beurre, vous ne<br />

les avez pa> encore brisées. Dès lors, nous sommes inuuiets<br />

¡pour votre expérience; nous daignons ^ue, ne suivant Pas<br />

nos avertissements, vous ne soyez en tram <strong>de</strong> signer l'écncc<br />

<strong>de</strong> cette expérience à termo.<br />

Vous avez essayé <strong>de</strong> <strong>la</strong> persuasion avec beaucoup <strong>de</strong> chaleur<br />

humaine. Vous avez fait appel au patrioli>me. 11 y a, dans<br />

le pays, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s forces d'idéalisme <strong>la</strong>tent et <strong>de</strong> désintéressement;<br />

malheureusement, elles sont surtout le fait <strong>de</strong> ceux<br />

qui ne possè<strong>de</strong>nt pas, et l'injustice sociale qui sévit à un<br />

si haut <strong>de</strong>gré dans notre pays témoigne <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

l'égoïsine <strong>de</strong>s autre«.<br />

Au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse volontaire, qui est faible, limitée, très<br />

inégale suivant les seetcuis et qui, dans bien <strong>de</strong>s cas, tient<br />

davantage <strong>de</strong> <strong>la</strong> bra<strong>de</strong>rie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> liquidation <strong>de</strong>s sol<strong>de</strong>s que<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>isse proprement «lite, votre répugnance pour <strong>la</strong> baisse<br />

autoritaire, qui accentuerait et nourriiait pourtant l'évolution<br />

psychologique, compromet d'avance votre expérience.<br />

M y a pourtant une immense soif <strong>de</strong> baisse dans <strong>la</strong> masse<br />

<strong>de</strong>s consommateurs. Elle fuvoiise gran<strong>de</strong>ment le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> pNjvhoso <strong>de</strong> Ja 'baisse. Mais prenez gar<strong>de</strong> I Cette soif ne sera<br />

pas longtemps étanchée par les communiqués <strong>de</strong> presse ni<br />

•par <strong>la</strong> baisse radiodiffusée l<br />

Si <strong>la</strong> baisse est plus psychologique quo réelle, le pays ne<br />

tar<strong>de</strong>ra pas à s'en apercevoir. Son crédit est un crédit à court<br />

terme, a autant que les sa<strong>la</strong>riés restent fiustrés, <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

semaines, du rajustement <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires auquel le taux<br />

<strong>de</strong>s indices leur permet <strong>de</strong> prétendre légitimement.<br />

Ne vous hypnotisez pas non plu*, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil, sur Jes cours <strong>de</strong> l'or, qui n'intéressent qu'une minorité<br />

dans notre pays. La plupart <strong>de</strong> nos concitoyens ont d'autres<br />

soucis; leurs yeux se lixent sur les indices <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>nrées alimentaires.<br />

Prenez gar<strong>de</strong> aussi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, au fait<br />

que les état* d'àmc sont instables et que les baees psychologiques<br />

sont fragiles. 11 faut <strong>de</strong>s résultats tangibles, il faut une<br />

volonté dont on sente qu'elle ne se limite pas à faire ixntser<br />

artificiellement et momentanément les indices dc^ 213 articles.<br />

Ces résultats, nous regrettons qu'ils ne soient pas plus nombreux<br />

à l'heure actuelle.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> <strong>la</strong> défail<strong>la</strong>nce que je soulignais sur le beurre,<br />

H est d'autres actions qui étaient espérées, qui étaient attendues<br />

et qui ne se sont pas encore produites.<br />

Par exemple, le comité <strong>de</strong>s prix avait été consulté sur <strong>la</strong><br />

fixation <strong>de</strong> prix p<strong>la</strong>fonds pour certains légumes et pour certains<br />

fruits, Ce<strong>la</strong> n'a pas eu <strong>de</strong> suite jusqu'à présent et l'on enregistre,<br />

sur les orange.-: notamment, <strong>de</strong>puis l'épuisement du contingent<br />

importé d'Espagne, une hausse <strong>de</strong> 25 francs par kilo, portant<br />

sur <strong>de</strong>s stocks importants.<br />

Un journal du dimanche a signalé celte vaste spécu<strong>la</strong>tion.<br />

Il était facile <strong>de</strong> l'empêcher par <strong>la</strong> fixation d'un prix p<strong>la</strong>fond.<br />

Vous n'avez rien fait dans ce sens.<br />

Des manchettes <strong>de</strong> journaux ont annoncé, sur plusieurs colonnes,<br />

<strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s marges bénéficiaires. Or, votre action s'est<br />

limitée, jusqu'à présent, au régime du cadre <strong>de</strong>s prix. *<br />

M. Antoine Pinay, prési<strong>de</strong>nt du conseil, ministre <strong>de</strong>s finances<br />

et drs affaires économiques. Nous ne sommes responsables du<br />

gouvernement que <strong>de</strong>puis trois semaines, monsieur Leenhardtl<br />

M. Francis Leenhardt. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil. }o<br />

pense que vous vous méprenez sur mes intentions quand je<br />

cite los points sur lesquels votre action pourrait se porter heureusement,<br />

car riou; sommes très attachés à votre succès et nous<br />

avons conscience, peut-être plus encore que vous, <strong>de</strong>s obstacles<br />

que vous rencontrerez 6ur votre route, par suite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pré i • ininance <strong>de</strong>s intérêts particuliers responsables <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradai<br />

>11 do <strong>la</strong> monnaie <strong>de</strong>puis plusieurs années. (App<strong>la</strong>udissements<br />

à tjauchc et sur plusieurs bancs au centre.)<br />

Votre prédécesseur avait envisagé <strong>de</strong> s'attaquer aux prix<br />

Imposés qui aboutissent à <strong>de</strong>s marges abusives. Le comité àte<br />

prix, là aussi, avait été consulté. Le« organisations syndicales<br />

libres étaient en faveur <strong>de</strong> eette action. Le ccrweil national du<br />

patronat français et <strong>la</strong> C. G. T. étaient contre. Je doute que ce<br />

60it pour pi<strong>la</strong>ire à <strong>la</strong> C. G. T. que voua ayez jusqu'à présent<br />

<strong>la</strong>issé ce projet en suspens...<br />

Enfin, nous observons aussi que vous <strong>la</strong>issez s'achever <strong>la</strong><br />

liquidation do« service« économiques extérieurs, que l'Amérique<br />

libérale a elle-même rccréés pour faire face A l'économie <strong>de</strong><br />

réarmement.<br />

Nos actes nous suivent, dit-on. Les actes que nous refusons<br />

<strong>de</strong> faire nous suivent aussi et, tôt ou tard, on subtt leurs<br />

conséquences.<br />

Déjà, toute une série d'actions auraient pu être engagées.<br />

Elles ne l'ont pas été. Comment l'expliquer sinon par <strong>la</strong> prédominance<br />

<strong>de</strong> ce* intérêt* particuliers que j'évoquais il y a un<br />

instant et dont les ramifications s'Imp<strong>la</strong>ntent dam <strong>de</strong> nombreux<br />

groupes <strong>de</strong> cette Assemblée ?<br />

Nous allons, pour notre part, continuer à observer attentivement<br />

vos choix entre <strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong> certaines<br />

protestations émanant <strong>de</strong> producteurs puissamment organisés<br />

et <strong>la</strong> protection <strong>de</strong> tous les consommateurs <strong>de</strong> Franco, dont nous<br />

savons qu'elle correspond à vos préoccupations personnelles.<br />

Vous allez lutter, nous l'espérons, longtemps encore, bravement,<br />

mais nous ne voudrions pas que vous luttiez comme <strong>la</strong><br />

chèvre <strong>de</strong> M. Seguin.<br />

M. Marcel David. Très bicnl<br />

M. Francis Leenharilt. Car, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

si vous ne nous entendiez pas, vous serez mangé comme elle,<br />

car vous avez affaire à <strong>de</strong>s loups et ils ne manquent pas<br />

d'appuis, même sur les bancs <strong>de</strong> vos amis.<br />

à qauche.)<br />

(App<strong>la</strong>udissement*<br />

Vous découvrirez, à votre tour, ce que nous appelons le parti<br />

c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stin <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse et, parce que vous êtes <strong>de</strong> bonne foi,<br />

vous finirez certainement par vous convertir, comme M. Edgar<br />

Faure, à l'échelle mobile, aiguillon nécessaire dans <strong>la</strong> lutte<br />

contre <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix.<br />

Il vous faut compter aussi avec les habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'Inf<strong>la</strong>tion<br />

que vous allez contrarier.<br />

Le pays est Intoxiqué <strong>de</strong>puis 37 ans par l'inf<strong>la</strong>tion et vous<br />

savez que l'on r.e se désintoxique i>ar en un jour. Au premier<br />

signe ue mévente, vous serez sommé <strong>de</strong> mettre fin a volro<br />

expérience.<br />

Je vous dis ce<strong>la</strong>, non pour vous décourager, mais pour vous<br />

mettre en gar<strong>de</strong> contre votre <strong>de</strong>stin tel qu'il se <strong>de</strong>ssine.<br />

Si ces avertissements vous servent à retrouver <strong>la</strong> bonne vole,<br />

tant mieux, <strong>la</strong> France y gagnera; sinon, nous le regretterons<br />

et il faudra probablement attendre l'avènement d'un gouvernement<br />

socialiste pour que se manifestent, contre les féodalités<br />

qui oppriment le pays, <strong>la</strong> volonté et le courage que requiert <strong>la</strong><br />

gravité du mal. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

M. Mare Jacquet. Vous êtes bien pessimiste I<br />

M. Francis Leenhtrtft. Je traiterai plus rapi<strong>de</strong>ment <strong>la</strong> ques«<br />

tion <strong>de</strong>s investissements. La position do notre parti est trop<br />

connue pour que j'aie besoin d'y insister.<br />

Pendant '<strong>de</strong>s années, nous avons livré <strong>la</strong> bataille <strong>de</strong>s investissements<br />

et, parfois, presque seuls.<br />

Si, aujourd'hui, <strong>la</strong> production <strong>de</strong> charbon et d'électricité est<br />

d'un niveau <strong>la</strong>rgement supérieur à celui d'avant guerre, alors<br />

que, avant <strong>la</strong> guerre, les sociétés privées <strong>la</strong>issaient se détériorer<br />

l'appareil <strong>de</strong> production énergétique du pays, nous avons <strong>la</strong><br />

fierté <strong>de</strong> pouvoir dire que ce résultat est dû en gran<strong>de</strong> partie<br />

à l'effort du groupe socialiste au sein <strong>de</strong>s assemblées successives.<br />

Nous pensions, <strong>de</strong>puis l'an <strong>de</strong>rnier, que <strong>la</strong> cause était entendue<br />

et que chacun avait compris que les investissements sont<br />

l'arme essentielle contre l'inf<strong>la</strong>tion, qu'ils sont <strong>la</strong> garantie première<br />

du niveau <strong>de</strong> vie et le support économique Indispensable<br />

à <strong>la</strong> défense nationale.<br />

M. Mendès-France a justement souligné, dans un récent débat,<br />

que l'effort français est très insuffisant et <strong>la</strong>rgement inférieur<br />

à celui qui est poursuivi, dans le même temps, par <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>de</strong>s pays d'Europe.<br />

Mais voilà que <strong>la</strong> nouvelle Assemblée remet en cause <strong>la</strong>*<br />

priorité absolue do <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong>s investissements.<br />

On dit souvent que les notions dê droite et <strong>de</strong> gauche sont<br />

périmées. Rien n'est plus faux. L'hostilité aux nationalisations<br />

et <strong>la</strong> volonté d'amputer <strong>de</strong>s investissements sont parmi les<br />

meilleurs critères pour déceler <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> droite et elles<br />

tracent une ligne ao partage parfaitement révé<strong>la</strong>trice.<br />

Nous voici bien loin, sur ce point, d'une position dite technique.<br />

C'est <strong>la</strong> reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> tradition malthusienne d'avant 1$


guerre qui a tant pesé sur les désastres <strong>de</strong> 1039-1940. (App<strong>la</strong>udis*<br />

semants à gauche et sur quelques bancs au centré.)<br />

Si l'opinion publiuuo ne savait plus très bien, <strong>de</strong>puis <strong>la</strong><br />

;ucrre, comment se définissent le conservatisme et <strong>la</strong> réaction,<br />

Î a projets d'amnistie et ¡a réduction <strong>de</strong>s investissements se<br />

chargent <strong>de</strong> le lui réapprendre.<br />

Comme jo l'ai souligné à cctto tribune le 16 novembre <strong>de</strong>rnier<br />

: * Dans <strong>la</strong> guerre froi<strong>de</strong> qui peut durer longtemps encoro,<br />

lo Gouvernement oublierait-il quo les investissements représentent<br />

un facteur do prospérité permettant do lutter contro<br />

le déséquilibre économique et social sur lequel précisément<br />

«pécule <strong>la</strong> Russie soviétique? » (App<strong>la</strong>udissements a gauche.)<br />

Quelles sont donc les gran<strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> ces amputations ?<br />

Dana lo programme d'économies, une trancho <strong>de</strong> 23 milliards<br />

<strong>de</strong> francs atteindra principalement l'agriculture.<br />

Lo groupe paysan et d'union sociale a dxpilmé hier <strong>de</strong>s<br />

regrets. Il semble qu i! votera néanmoins ces amputations. .<br />

L'agriculture reconnaîtra les siens. (App<strong>la</strong>udissements à<br />

gauche.)<br />

M. Louis 8itoué. Me permeltrez-vous <strong>de</strong> vous interrompre,<br />

mon cher collègue ?<br />

M. Francis Leenhardt, Jo vous en prie.<br />

M. Louis Sibué. Jo remercie M. Leenhardt <strong>de</strong> me permettre<br />

'<strong>de</strong> citer à l'Assemblée un exemple typique <strong>de</strong>s pertes que peut<br />

faire subir à l'économie nationale une réduction dos investissements.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> sait que l'équipement hydro-électrique est un<br />

élément indispensable do <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> production énergétique.<br />

Ainsi, <strong>la</strong> chute, dite chute d'Aussols, est A l'heure actuelle<br />

équipée partiellement. Un crédit d'investissement <strong>de</strong> 5 milliards<br />

<strong>de</strong> francs a été utilisé jusqu'à maintenant pour construire un<br />

premier barrage, une conduite forcée et une centrale. Ce premier<br />

barrage retient 3 millions <strong>de</strong> mètres cubes d'eau. «<br />

Un <strong>de</strong>uxième barrage est prévu en amont pour alimenter <strong>la</strong><br />

même centrale.<br />

Si l'on effectue, en trots ans, une tranche supplémentaire do<br />

travaux correspondant à une dépense <strong>de</strong> 1 milliard <strong>de</strong> francs,<br />

soit un peu plus <strong>de</strong> 300 millions <strong>de</strong> francs par an, on amènera<br />

h 4a centrale G00 millions do mètres eûtes d'eau <strong>de</strong> plus,<br />

c'est-à-dire qu'on triplera <strong>la</strong> production.<br />

Avec 20 p. 100 do crédits <strong>de</strong> plus, on triple <strong>la</strong> production,<br />

c'est-à-dire quo l'on alimente le réseau d'interconnexion aux<br />

heures do pointe — ce qui est intéressant — avec <strong>de</strong>s kilowats<br />

qui ne coûtent presque rien.<br />

Eh bien! cetto année, dans les autorisations <strong>de</strong> programmes<br />

prévues pour l'année 1952, le crédit <strong>de</strong> 300 et quelques millions<br />

<strong>de</strong>stiné à <strong>la</strong> construction du barrage d'amont est supprimé.<br />

Voici les résultats d'une telle décision:<br />

1° Les entrepreneurs, qui sont sur p<strong>la</strong>co et avaient proposé<br />

à Electricité <strong>de</strong> France <strong>de</strong>s marchés à <strong>de</strong>s prix intéressants,<br />

vont <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités qui pourront s'élever à 40 millions<br />

ou 50 millions <strong>de</strong> francs pour <strong>la</strong>isser leur matériel inemployé<br />

pendant un an;<br />

2° L'équipement sera retardé d'un an au moins et <strong>la</strong> perte<br />

correspondante <strong>de</strong> kilowatts so chiffrera à 400 ou 500 millions<br />

do francs;<br />

3® I/économic <strong>de</strong> <strong>la</strong> région sera affectée. On sera obligé <strong>de</strong><br />

renvoyer les ouvriers et <strong>de</strong> créer du chômage: <strong>de</strong>s moinsvalues<br />

seront enregistrées dans les rentrées fiscales.<br />

En réduisant donc <strong>de</strong> 300 millions <strong>de</strong> francs les crédits<br />

'd'investissement re<strong>la</strong>tifs à ce barrage, on fera supporter à<br />

l'économie <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation — sans préjudice <strong>de</strong>s conséquences<br />

sociales qu'entraînera cette mesure — une perte sèche que l'on<br />

peut évaluer, au bas mot, à 700 ou 800 millions <strong>de</strong> francs.<br />

(App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

M. Charles Lussy. C'est une économie ruineuse!<br />

M. Louis 8ibué. Voilà <strong>la</strong> précision que je tenais à apporter à<br />

l'Assemblée.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Voulez-vous me permettre uno<br />

observation, monsieur Leenhardt ?<br />

M. Francis Leenhardt. Je vous en prie.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Je réponds à M. Sibué que c'est<br />

vraiment sans volupté aucune que je Gouvernement est amené<br />

à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'Assemblée <strong>de</strong> retar<strong>de</strong>r certains travaux.<br />

Je lui rappelle que, le jour <strong>de</strong> l'investiture, j'ai déc<strong>la</strong>ré à<br />

l'Assemblée qu'il y avait 4 milliards <strong>de</strong> francs en caisse le<br />

lundi précé<strong>de</strong>nt.<br />

Tout le mon<strong>de</strong>, certes, est d'accord sur le point qu'il vient<br />

<strong>de</strong> soulever et je pense que personne ne prête au Gouvernement<br />

l'intention d arrêter les travaux pour le p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong> les<br />

arrêter.<br />

Je sais comme vous-même, monsieur Sibué. que les constructions<br />

do barrages sont rentables et répondant à une nécessité<br />

économique. Mais on no peut pas non plus envisager le<br />

risque <strong>de</strong> fermer les caisses publiques pour assurer <strong>la</strong> poursuite<br />

<strong>de</strong> grands travaux.<br />

Si, mon cher collègue, un retard d'un an nous permet d'éviter<br />

une cat^trophe économique, do redresser <strong>la</strong> situation financière<br />

et d'exécuter ces travaux sans majorer les dovls, noui<br />

aurons, l'en suis convaincu, rendu service aux Français et À<br />

l'économie française.<br />

M. Francis Leenhardt. Dans <strong>la</strong> tranche conditionnelle do travaux<br />

qui s'élève & 35 milliards <strong>de</strong> francs, c'est encore et sur*<br />

tout l'agriculture qui supporte l'opération.<br />

C'est aussi Electricité do Francè.<br />

Pour Electricité <strong>de</strong> France, <strong>la</strong> situation est grave. On lui interdit<br />

d'appliquer le tarif in<strong>de</strong>xé, mesure dont les compagnies privées<br />

bénéficiaient avant guerre. Cette interdiction va entraîner<br />

uno perle d'autofinancement <strong>de</strong> 19 milliards do francs sur un<br />

an. C'est l'abandon <strong>de</strong>s grands projets conçus pour assurer <strong>la</strong><br />

soudure <strong>de</strong> <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong>s années 1954, 1955 et 1956;<br />

c'est l'abandon <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> Fessenheim, do Serre-Poncon,<br />

<strong>de</strong>s centrales thermiques, projets qui ont soulevé <strong>de</strong> si grands<br />

espoirs et qui vont être ajournés.<br />

Nous voulons espérer cependant que le Gouvernement acceptera<br />

le texte <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission qui <strong>la</strong>isse subsister l'espoir au<br />

maintien do ces crédits et permettra, en attendant, par <strong>de</strong>s facilités<br />

bancaires, do re<strong>la</strong>yer le financement <strong>de</strong> ces travaux.<br />

Nous espérons que, avant <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> ces débats, le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil prendra position contre tout arrêt <strong>de</strong>s travaux déjà<br />

commencée, car on no soulignera jamais assez quo l'arrêt <strong>de</strong><br />

travaux en cours comporte le versement <strong>de</strong> dédits qui s'élèvent<br />

& environ un tiers du total <strong>de</strong> <strong>la</strong> dépense.<br />

Des économies, à ce tarif-là, sont vraiment très chères.<br />

J'en aurai terminé avec ce chapitre après avoir relevé les<br />

termes méprisants dont on a usé dans l'exposé <strong>de</strong>s motifs pour<br />

traiter dos entreprises nationalisées.<br />

On lit, en effet, page 6:<br />

« Le Trésor ne peut plus constituer <strong>la</strong> caisse, ouverte qui<br />

assure en <strong>de</strong>rnière occurrence les dépenses <strong>de</strong> ces entreprises.<br />

Celles-ci, désormais, chercheront pour leur propre compte les<br />

capitaux qui leur seront nécessaires et elles <strong>de</strong>vront, à leur<br />

tour, mériter par leur stricte gestion <strong>la</strong> confiance <strong>de</strong> é> épargne. »<br />

Eh bien ! monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, ces enlreprisej<br />

sont fort capables, dès à présent, <strong>de</strong> se procurer les capitaux<br />

qui leur sont nécessaires. Seule <strong>la</strong> dépréciation monétaire les<br />

en a empêchées, comme les sociétés privées d'ailleurs; mais si<br />

vous les <strong>la</strong>issez emprunter à leur guise, elles trouveront plus<br />

do capitaux qu'il no leur en faut au moyen d'emprunts in<strong>de</strong>xés<br />

sur leur prix do vente.<br />

En effet, alors que les sociétés privées répugnent à <strong>la</strong>ncer <strong>de</strong>s<br />

emprunts in<strong>de</strong>xés qui les obligeraient à rembourser <strong>de</strong>s sommes<br />

d'une valeur égale à celles qu'elles ont empruntées, les<br />

sociétés nationalisées y sont prêles.<br />

Et puis, si vous voulez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, que<br />

les entreprises nationalisées so tirent d'affaire toutes seules,<br />

pourquoi empêchez-vous Electricité <strong>de</strong> France <strong>de</strong> se procurer,<br />

par 1 application du tarif in<strong>de</strong>xé, les ressources nécessaires à<br />

l'autofinancement <strong>de</strong> l'entreprise, faculté que vous préservez<br />

tout entière pour les sociétés privées ? (App<strong>la</strong>udissements ù<br />

gauche.)<br />

Il me reste à traiter le problème <strong>de</strong> l'amnistie.<br />

On a dit que l'amnistie était « <strong>la</strong> clé <strong>de</strong> voûte >» <strong>de</strong> votre projet.<br />

Cetto expression <strong>de</strong> « voûte » est bien dép<strong>la</strong>cée pour qualifier<br />

une opération aussi peu noble.<br />

M. le rapporteur général a dit que votre projet était très<br />

imprécis. C'est exact. Néanmoins, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances a<br />

obtenu les précisions nécessaires et M. le rapporteur général<br />

les a très exactement analysées aux pages 142 et 143 <strong>de</strong> son<br />

rapport. Je pense que tous les commissaires sont d'accord sut<br />

son analyse.<br />

A quel moment intervient l'amnistie ? C'est <strong>la</strong> première<br />

question à se poser.<br />

Elle intervient au len<strong>de</strong>main d'une amnistie instituée paï<br />

l'article S <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 mai 1951.<br />

Cette loi disposait que les contribuables ayant fraudé leurs<br />

impôts en tout ou en partie ¡pouvaient, pour régu<strong>la</strong>riser leur<br />

situation, acquitter seulement les droits simples à l'exclusion<br />

<strong>de</strong> toute pénalité et <strong>de</strong> toute amen<strong>de</strong>.<br />

Cette facuMô <strong>de</strong> régu<strong>la</strong>risation a expiré tout récemment, fin<br />

novembre <strong>de</strong>rnier. Les frau<strong>de</strong>urs repentants ont été malheureusement<br />

peu nombreux. Mais aujourd'hui ils doivent regretter<br />

leurs scrupules et ce n'est pas cette expérience qui va les<br />

encourager à une plu6 gran<strong>de</strong> sincérité dans l'avenir.


A peine sort-on <strong>de</strong> l'amnistie que, déjà, on y retombe. Nous<br />

allons vers l'amnistie annuelle. Il semble que <strong>la</strong> (prescription<br />

normale suffirait.<br />

En second lieu, cotto amnistie intervient au moment où un<br />

contrôle plus sérieux et susceptible d'entraîner <strong>de</strong>s effets<br />

d'exemp<strong>la</strong>rité a été instauré dans le pays. Co contrôle est<br />

nécessairement long. 11 fout plusieurs années pour qu'il puisse<br />

atteindte <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s contribuables. Par l'amnistie, on brlso<br />

not cet effort et <strong>la</strong> tentative <strong>de</strong> persuasion par l'exemple qu'il<br />

représentait.<br />

M. Marcel David. Très btent<br />

M. Franols Leenhardt. Troisième argument: l'amnlslle intervient<br />

alors quo <strong>la</strong> courbo du redressement <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s montre<br />

un ren<strong>de</strong>ment en baisse, ce qui prouve que le perfectionnement<br />

du contrôle a déclenché un mouvement ao plus gran<strong>de</strong> sincérité<br />

dans les déc<strong>la</strong>rations. Cette amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> mentalité fiscale<br />

va être stoppée alors que le redresGcment, à cet égard, était on<br />

bonne voie.<br />

Enfin, cette amnistie intervient avant toute réforme fiscale.<br />

Ce sont vos propres partisans, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

qui, approuvant votre projet d'amnistie dans l'hebdomadaire<br />

La Vie française, soulignent cependant qu'aussi longtemps<br />

qu'on maintiendra les impôts au niveau actuel, il est exclu<br />

qu'on puisse juguler <strong>la</strong> frau<strong>de</strong>.<br />

Cet argument est excellent et nous regrettons, pour notre<br />

part, que vous n'ayez pas prévu cette objection.<br />

A qui va profiter l'amnistlo ?<br />

11 faut voir c<strong>la</strong>irement que, bien sûr f elle ne va pas profiter<br />

aux sa<strong>la</strong>riés, car ce sont <strong>de</strong>s contribuables intégraux, <strong>de</strong>s<br />

contribuables dont les déc<strong>la</strong>rations portent sur <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong><br />

leur gain.<br />

Va-t-clle profiter aux paysans ? Pas davantage, puisque lés<br />

paysans sont, pour <strong>la</strong> plupart, au régime dù forfait.<br />

Les paysans ne sont imposés sur leur bénéfice réel que 6ur<br />

leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et ils le <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt surtout lorsque leur exploitation<br />

est à tendance déficitaire. Les contrôles ne s'exercent<br />

donc que très rarement sur eux.<br />

L'amnistie n'intéresse donc pas davantage les paysans.<br />

Intércsse-t-elle <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> bourgeoisie qui a exporté ses capitaux<br />

dans les <strong>de</strong>rnières années et qui continue ae les exporter<br />

en raison <strong>de</strong> l'insécurité internationale, par crainte <strong>de</strong> finvasion<br />

<strong>de</strong> notre * territoire ?<br />

La bourgeoisie n'exporto pas ses capitaux parce que notre<br />

fiscalité eft trop forte, car, aans les pays où elle les exporte,<br />

<strong>la</strong> fiscalité est encore plus lour<strong>de</strong> que <strong>la</strong> fiscalité française.<br />

,(App<strong>la</strong>udissements à gauche et sur quelques bancs au centre.)<br />

L'amnistie ne profitera donc pas aux exportateurs <strong>de</strong> capitaux,<br />

d'autant que — le rapport do M. Barangé le précise —<br />

elle ne vise pas les avoirs à l'étranger et que, sur ce point, <strong>la</strong><br />

procédure actuelle sera maintenue.<br />

M. Marcel David. Et continuera à ne donner aucun résultat.<br />

M. Franols Leenhardt. Restent les autres catégories <strong>de</strong> professionnels;<br />

elles sont importantes. Mais Je souligne, en ce point,<br />

<strong>la</strong> portée restreinte do l'amnistie.<br />

Quels objectifs voulez-vous atteindre? Deux.<br />

Vous voulez faire rentrer les capitaux dans le circuit économique<br />

et rétablir le civisme <strong>de</strong>vant l'impôt.<br />

S'agissant du retour <strong>de</strong>s capitaux dans le circuit économique,<br />

votre espoir nous parait assez limité. N'envisagez-vous<br />

pas seulement 95 milliards <strong>de</strong> francs d'emprunt supplémentaire<br />

? Et vous êtes si peu assuré <strong>de</strong> trouver cette somme que<br />

vous liez l'opération à <strong>la</strong> réalisation conditionnelle d'une tranche<br />

<strong>de</strong> travaux, ce qui nous a d'ailleurs particulièrement déçus.<br />

D'autre part, quels sont les capitaux qui vont rentrer dans<br />

le circuit ? Ceux qui ne sont pas exportés, ceux qui sont<br />

cachés en France sous forme d'or ou ae billets. Ces capitaux<br />

sortiraient, s'investiraient en achats <strong>de</strong> valeurs mobilières, en<br />

achats d'immeubles, en augmentations <strong>de</strong> capital, en dépôts<br />

dans les banques, et on ne leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait pas d'explication.<br />

Mais, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, peut-on espérer que<br />

ces capitaux sortiront ?<br />

D'abord, <strong>la</strong> division <strong>de</strong>s Français entraîne <strong>la</strong> constitution<br />

d'une majorité instable.<br />

Ensuite, l'insécurité internationale, dont je viens <strong>de</strong> fairo<br />

état, est peu favorable à <strong>la</strong> sortie <strong>de</strong>s capitaux c<strong>la</strong>n<strong>de</strong>stins.<br />

Enfin, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>la</strong> bonne volonté<br />

<strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>urs n'existe pas. Ce qui domine, dans <strong>la</strong> mentalité<br />

du frau<strong>de</strong>ur, c'est <strong>la</strong> crainte que l'on ne connaisse <strong>la</strong> consistance<br />

<strong>de</strong> s cm patrimoine, <strong>la</strong> crainte que l'on ne photographie<br />

ses biens; <strong>la</strong> formule du frau<strong>de</strong>ur, c'est: Pour vivre heureux,<br />

vivons cachés I (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Aussi, selon nous, <strong>la</strong> crainte que ces capitaux ne <strong>de</strong>viennent<br />

repérables interdira leur sortie au grand jour«<br />

Il semble, d'ailleurs» que vos espoirs aient été moins fermes<br />

lors do <strong>la</strong> rédaction do votre loi ae finances que lors <strong>de</strong> votre:<br />

conférence <strong>de</strong> presse du 0 mars <strong>de</strong>rnier. Dans le projet financier*<br />

le viens <strong>de</strong> le dire, vous semblez envisager souscription <strong>de</strong><br />

95 milliards do francs d'emprunt supplémentaire alors que. dans<br />

votro conférence <strong>de</strong> presse du 3 mars, rapportée par X'Aurom<br />

du len<strong>de</strong>main, vous disiez :<br />

« Je suis convaincu qu'on* pourrait obtenir facilement 500 ou<br />

600 milliards <strong>de</strong> rentrées si l'on pouvait restaurer <strong>la</strong> confiance. «[<br />

Que se passera-t-ll si ces capitaux ne sortent pas? Eh bienl<br />

ils n'en seront pas moins amnistiés. C'est ce qui est grave, car<br />

l'amnistlo Interdit à l'administration d'effectuer <strong>de</strong>s recherches<br />

antérieures à 1951, pour les contribuables qui ont fait <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations<br />

insuffisantes.<br />

Ainsi, vous allez gâcher, en quelque sorte, <strong>la</strong> carte <strong>de</strong> l'amnistie,<br />

sans <strong>la</strong> contre-partie d'un emprunt amnistiant qu'un <strong>de</strong> no*<br />

collègues réc<strong>la</strong>mait hier soir à cette tribune.<br />

Votre <strong>de</strong>uxième objectif a-t-il davantage <strong>de</strong> chance d'être<br />

atteint que celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> rentrée <strong>de</strong>s capitaux dans le circuit économique<br />

? En d'autres termes, allez-vous rétablir par l'amnistie<br />

le civisme <strong>de</strong>vant l'impôt ?<br />

Ce 6ouCi <strong>de</strong> rétablir le civisme a une gran<strong>de</strong> résonance en<br />

nous. Nous sommes heureux <strong>de</strong> voir beaucoup <strong>de</strong> membres do<br />

l'Assemblée se rallier & <strong>la</strong> lutte contre <strong>la</strong> désertion fiscale,<br />

à <strong>la</strong>quelle, il y a quelques années, nous étions très peu nombreux<br />

& croire, puisque je me souviens qu'en ¿949, il a été<br />

très difficile d'ontenir au Gouvernement, en séance, qu'il<br />

accepte d'évaluer à 40 milliards <strong>de</strong> francs <strong>la</strong> recette supplémentaire<br />

à provenir <strong>de</strong> <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> fiscale.<br />

Dans votre déc<strong>la</strong>ration d'investiture« vous avez déc<strong>la</strong>ré :<br />

« La frau<strong>de</strong> doit être combattue avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière rigueur et<br />

stigmatisée comme un acie antisocial et comme une désertion. »<br />

Seulement, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, nous estimons<br />

qu'il y a une contradiction extraordinaire dans le fait d'amnistier<br />

les frau<strong>de</strong>urs d'hier en vue <strong>de</strong> décourager les frau<strong>de</strong>urs <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>main, car l'impunité dans l'immoralité n'a jamais ouvert <strong>la</strong><br />

voie à une moralité nouvelle.<br />

L'amnistlo est, en effet, une récompense <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong>. Votre<br />

amnistie est beaucoup plus <strong>la</strong>rge que celle <strong>de</strong> mai 1951. Elle<br />

est totale, comme vous l'avez dit. Néanmoins, ses modalités<br />

apparaissent restrictives à certains <strong>de</strong> vos partisans. Aussi,<br />

faut-i* supposer que le frau<strong>de</strong>ur sera enclin à attendre une<br />

amnistie encore plus <strong>la</strong>rge, h attendre l'amnistie <strong>de</strong> <strong>de</strong>main,<br />

car l'amnistie d'aujourd'hui n'est que <strong>la</strong> promesse d'une amnistie<br />

pour plus tard.<br />

Or, vous avez déc<strong>la</strong>ré à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances. le<br />

26 mars: « Celui qui a <strong>de</strong>s capitaux inavoués est obligé <strong>de</strong><br />

les remettre dans je circuit s'il no veut pas s'exposer a. <strong>de</strong>s<br />

sanctions impitoyables ultérieurement ».<br />

Mais vous n'avez pu expliquer celte affirmation, car, dans<br />

votre texte, rieu ne permet <strong>de</strong> penser que <strong>de</strong>s sanctions<br />

impitoyables s'exerceront ultérieurement sur ceux qui n'auront<br />

pas remis en temps utile dans le circuit leurs capitaux cachés.<br />

D'ailleurs, les capitaux cachés peuvent très rarement être<br />

découverts. Ce qui peut être découvert, et assez aisément, grâce<br />

à l'amélioration du contrôle, ce 6ont les frau<strong>de</strong>s en comptabilité.<br />

Mais celles-ci sont définitivement absoutes, mémo si les<br />

capitaux ne sont pas mis au soleil, car l'administration n'a<br />

plus le droit <strong>de</strong> rechercher dans le passé.<br />

A notre avis, c'est donc une singulière métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> rétablisse»<br />

ment dù civisme que d'apporter, par cette amnistie une preuve<br />

nouvelle que <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> paie.<br />

Voilà l'elfet psychologique <strong>de</strong> votre amnistie vu du côté <strong>de</strong>s<br />

frau<strong>de</strong>urs. Mais que dire alors <strong>de</strong> l'effet psychologique vu du<br />

côté <strong>de</strong>s contribuables honnêtes! C'est très net: votre amnistie<br />

inspire au contribuable honnêto lo regret d'avoir été honnête,<br />

<strong>de</strong> n'avoir pas fraudé. Elle atténue en lui gravement<br />

<strong>la</strong> crainte <strong>de</strong>s sanctions <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong>. Elle le décourage, le démo*<br />

ralise; elle tourne, par conséquent, le dos à ce rétablissement<br />

du civisme que vous aviez en vue.<br />

Mais, pourriz-vous objecter, <strong>la</strong> sévérité que vous prévoyez<br />

pour <strong>de</strong>main 6'inscrit contre notre thèse. Quelle sévérité monsieur,<br />

le prési<strong>de</strong>nt du conseil ? Celle d'interdire provisoirement<br />

ou à titro définitif l'exercice d'une profession ?<br />

Pour ce qui est do l'interdiction provisoire, nous sommes<br />

fixés sur <strong>la</strong> difficulté qu'il y aura à <strong>la</strong> prononcer, puisqu'il<br />

faudra remonter au prési<strong>de</strong>nt du conseil, assisté du ministre<br />

<strong>de</strong>s finances et du ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice, pour pouvoir envisager<br />

une interdiction provisoire d'exercer fa profession.<br />

Pour ce qui est <strong>de</strong> l'interdiction à titre définitif, vous savez<br />

bien que <strong>la</strong> justice, en France, répugne à <strong>la</strong> sanction <strong>de</strong>s délits<br />

fiscaux comme <strong>de</strong>s délits économiques. Ces délits paraissent<br />

à <strong>la</strong> magistrature française <strong>de</strong>s délits artificiels.


ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DU I" AVRIL 1962 irai<br />

Vous savez bien, d'autre part, que l'administration n'a guère<br />

lté poussée par les gouvernements à poursuivre correctionûellement.<br />

Les poursuites en correctionnelle pour <strong>de</strong> tels délita<br />

aont tout à fait exceptionnelles, les chiffres le prouvent. On<br />

a produit à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances les chiures suivants:<br />

en 1950, il y a eu 77 p<strong>la</strong>intes do l'administration et. en 1951. 103.<br />

Jes poursuites pour 1950 se sont traduites par 223 condamnations,<br />

tt non-lieux, 29 appels et 3 arrêts.<br />

Par conséquent, il reste t)ien que cette sanction est prévue<br />

comme tout à fait exceptionnelle. Elle n'est pas <strong>de</strong> nature à<br />

créer véritablement une nouvelle mentalité fiscale.<br />

(Jne seule disposition dans vos projets initiaux aurait eu<br />

l'effet moralisateur quo vous vouliez atteindre au début <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

formation do votre gouvernement: celle qui aurait prévu <strong>la</strong><br />

déchéanco du bénéfice <strong>de</strong> l'amnistie pour ceux <strong>de</strong> ses bénéficiaires<br />

qui, dans l'avenir, auraient commis <strong>de</strong>s infractions<br />

graves.<br />

Mais vous avez probablement été sollicité <strong>de</strong> supprimer cette<br />

disposition et vous l'avez supprimée. Vous auriez pu, au besoin,<br />

limiter cette déchéance aux infractions les plus graves, à ceux<br />

qui ven<strong>de</strong>nt sans facture ou mieux eneore à ceux qui collectent<br />

<strong>de</strong>s taxes sur le client, sur lo consommateur et qui les<br />

gar<strong>de</strong>nt dans leur poche, commettant ainsi, comme M. Lai<strong>la</strong>rgue<br />

lui-même l'a déc<strong>la</strong>ré dans l'exercice <strong>de</strong> ses fonctions, « une<br />

.véritable escroquerie ».<br />

Mais cette disposition a disparu.<br />

Ainsi, le contribuable ayant fait l'objet d'un redressement,<br />

par exemple, obtient une atténuation <strong>de</strong>s pénalités légales & <strong>la</strong><br />

condition qu'aucune frau<strong>de</strong> nouvelle ne soit commise par lui<br />

pendant quatre ans. Le frau<strong>de</strong>ur amnistié, lui obtient <strong>la</strong> suppression<br />

<strong>de</strong> toutes pénalités sans condition. Pour le premier<br />

c'est le sursis; pour le second,.c'est l'acquittement.<br />

Quand vous avez supprimé l'idée d'une déchéance éventuelle,<br />

vous avez renoncé à votre intention <strong>de</strong> redresser le civisme<br />

fiscal. Il ne subsiste plus <strong>de</strong> l'amnistie qoe sa prime à <strong>la</strong> frau<strong>de</strong><br />

et son immorale récompense. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

J'ai souligné le grave dommage causj à <strong>la</strong> moralité fiscale,<br />

qui est déjà faible. Mais que dire <strong>de</strong> <strong>la</strong> perte <strong>de</strong> substance fiscale<br />

que représente votre projet ? Elle est immense.<br />

En vérité, ce n'est pas dans le chapitre du contrôle fiscal<br />

que vous auriez dû p<strong>la</strong>cer votre amnistie; elle n'a p<strong>la</strong>ce que<br />

dans le chapitre <strong>de</strong>s allégements fiscaux.<br />

Le C. A. évaluait à 40U milliards, pour 1950, <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> fiscale.<br />

La réalité, nous en convenons tous, est bien au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> ce<br />

chiffre. Force ouvrière a cité le chiffre <strong>de</strong> 1.000 milliards.<br />

Mais prenons donc le chiffre du C. A. comme hase <strong>de</strong> raisonnement.<br />

Votre amnistie va empêcher les recherches, en matière<br />

<strong>de</strong> contributions directes, dans les quatre années précé<strong>de</strong>ntes et,<br />

pour les contributions indirectes, pour les trois années précé<strong>de</strong>ntes.<br />

Donc, sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l'évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> faite<br />

par le C. A., b perte <strong>de</strong> recettes pour le Trésor est <strong>de</strong> 1.200 à<br />

i.GOO milliards. Si l'on retient l'évaluation <strong>de</strong> Force ouvrière,<br />

cctte perte atteindrait 3.000 à 4.000 milliards.<br />

Le gouvernement précé<strong>de</strong>nt a évalué à 120 milliards, dans<br />

les recettes <strong>de</strong> 1952, lo produit <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s<br />

passées. Cette recette va pratiquement disparaître. Seules pourront<br />

être contrôlées en 1952 les déc<strong>la</strong>rations pour les contributions<br />

directes <strong>de</strong> 1951 et les déc<strong>la</strong>rations aux contributions<br />

indirectes pour le seul mois <strong>de</strong> décembre 1951, puisque les<br />

déc<strong>la</strong>rations sur le chiffre d'affaires sont <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations mensuelles.<br />

Vous pensez le compenser par une plus gran<strong>de</strong> sincérité <strong>de</strong>s<br />

déc<strong>la</strong>rations <strong>de</strong> cette année et par <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> vos<br />

contrôleurs sur les frau<strong>de</strong>s qui auraient pu intervenir sur<br />

l'exercice 1951. Je crois que mon analyse précé<strong>de</strong>nte suffit à<br />

montrer <strong>la</strong> vulnérabilité extrême <strong>de</strong> celle évaluation. Tout ce<strong>la</strong><br />

alors qu'une réforme fiscale, suivie d'un renforcement <strong>de</strong>s<br />

effectifs <strong>de</strong> contrôle, qui sont notoirement insuffisants, permettrait<br />

dans ce pays <strong>de</strong>s récupérer <strong>de</strong>s sommes considérables l<br />

Ce qui est grave dans votre projet, c'est que non seulement<br />

vous ne prenez pas l'argent où il est, mais que vous inferdisez<br />

à vos successeurs <strong>de</strong> pouvoir l'aller chercher, le tout sans<br />

<strong>la</strong> contrepartie <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> l'effort fiscal qu'un emprunt<br />

amnistiant aurait pu excuser.<br />

C'est dire que ceux qui prendront dans cette Assemblée <strong>la</strong><br />

responsabilité <strong>de</strong> votre texte prendront çn même temps <strong>la</strong><br />

responsabilité <strong>de</strong>s impôts nouveaux qu'il faudra prélever un<br />

)eu plus tard sur les consommateurs et sur les contribuables<br />

Î îonnetes. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Quant à nous, nous n'en serons ipas complices.<br />

Ma conclusion sera très brève. Pour <strong>la</strong> baisse, attention 1<br />

Vous n'avez pas encore gagné <strong>la</strong> partie. Nous souhaitons que<br />

vous agissiez plus vigoureusement pendant qu'il en est temps<br />

encore, sinon <strong>la</strong> déception <strong>de</strong> tous les braves gens auxquels vous<br />

avez versé l'espérance sera véritablement affreuse dans notre<br />

pays.<br />

Pour les investissements, vous prenez <strong>de</strong>s responsabilités<br />

graves. Nous espérons encore que vous reconsidérerez <strong>la</strong><br />

question.<br />

Pour l'amnistie, si démoralisante pour les contribuables honnêtes,<br />

sans contrepartie d'emprunt, sans réformo fiscale, sans<br />

renforcement <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong> contrôle futurs, votre projet nous<br />

. parait indéfendable. Ceux auxquels vous réc<strong>la</strong>merez plus tard<br />

<strong>de</strong>s impôts ne vous pardonneront pas cette amnistie et voua<br />

en tiendront pour responsable.<br />

Mais le plus grave, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, c'est<br />

quo nous croyons quo vous annulez en ce moment l'effort fait<br />

par vos prédécesseurs pour faire comprendre à notre pays,<br />

si mal informé, que nous nous trouvons dans *ine situation<br />

très difficile dont nous ne sortirons pas sans sacrifices. Le pays<br />

a beaucoup plus besoin d'être alerté sur les maux dont il souffre<br />

que d'être invité à croire à <strong>la</strong> magio et aux miracles. (App<strong>la</strong>w<br />

aissements à gauche et sur divers bancs au centre.) On est<br />

en train <strong>de</strong> lui jouer une sorte <strong>de</strong> berceuse. Nous craignons qu'il<br />

ne souffre bien davantage quand retentira <strong>la</strong> sonnerie du<br />

réveil. Comme vous le disait mon ami M. Robert Lacoste,<br />

lors du débat d'investiture, nous voudrions bien « que votre<br />

tentative ne nous conduise pas à défier l'imp<strong>la</strong>cable sévérité Ai<br />

temps uu'on <strong>la</strong>isse échapper sans agir ». (App<strong>la</strong>udissements à<br />

gauche.)<br />

M. lê prési<strong>de</strong>nt. La parole est * M. Boisdé.<br />

M. Raymond Kottdé. Mesdames, messieurs, en dépit <strong>de</strong> l'heu«<br />

reuse conversion qu'a révélée <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration d'investiture du<br />

prési<strong>de</strong>nt du nouveau gouvernement, du gouvernement gigogne,<br />

succédant au gouvernement précé<strong>de</strong>nt par une première<br />

opération <strong>de</strong> déf<strong>la</strong>tion (Sourire*), j'ai été <strong>de</strong> ceux qui ont manifesté<br />

quelques réserves à l'égard <strong>de</strong> ce qu'il est convenu d'appeler<br />

« l'expérience <strong>de</strong> M. Pinay », réserves, d'ailleurs, totalement<br />

dépourvues d'hostilité, qui no diminuaient en lien le<br />

respect et <strong>la</strong> sympathie que nous avons tous, dans cette Assemblée,<br />

pour <strong>la</strong> personne <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, mais<br />

réserves tout <strong>de</strong> même qui portaient à <strong>la</strong> fois sur l'avenir <strong>de</strong><br />

l'opération et sur l'incertitu<strong>de</strong> do ce que seraient les actes qui<br />

suivraient les premiers propos.<br />

A ce sujet, je voudrais ajouter, après mon collègue et ami<br />

M. Lcbon, que le terme même « d'expérience » n'est pas sans<br />

inquiéter les meilleurs esprits, étant <strong>de</strong> ceux qui ont appris<br />

¡ue dans un <strong>la</strong>boratoire une expérience manquée est, sinon plus<br />

? écon<strong>de</strong>, du moins plus instructive qu'une expérience qui réussit.<br />

Or, il ne s'agit pas <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire et ic dois dire tout <strong>de</strong><br />

suite que nous souhaitons tous que l'expérience se poursuive<br />

heureusement.<br />

J'ai eu hier <strong>la</strong> gran<strong>de</strong> satisfaction <strong>de</strong> voir avec quelle attention<br />

bienveil<strong>la</strong>nte l'Assemblée écoutait notre ami M. Vallon<br />

qui infirmait ce que <strong>de</strong>s esprits chagrins semb<strong>la</strong>ient avoir<br />

inventé, à savoir que nous étions divises à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finances et dans notre groupe, pour souhaiter ou non <strong>la</strong> réussite<br />

<strong>de</strong> l'expérience. Nous pensons tous qu'il faut que <strong>la</strong> lutte<br />

pour <strong>la</strong> défense <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie aboutisse à <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> plus<br />

en plus substantiels. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême droite.)<br />

Au lieu d'une expérience, nous étions seulement plus ambitieux<br />

peut-être que M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil et nous souhaitions<br />

qu'il s'agisse plus véritablement d'un programme, voire<br />

d'une politique.<br />

A propos do !a première ébauche qui nous est présentée <strong>de</strong><br />

ce programme, je Voudrais faire remarquer qu'à notre avis, à<br />

côté <strong>de</strong> très bonnes dispositions, nous constatons dans les projets<br />

du Gouvernement un peu trop <strong>de</strong> <strong>la</strong>cunes.<br />

C'est pour combler ces <strong>la</strong>cunes que je voudrais, pour ma<br />

part, présenter à M, le prési<strong>de</strong>nt d'à conseil quelques suggestions,<br />

me référant d'ailleurs à <strong>de</strong>s travaux précé<strong>de</strong>mment exposés<br />

ici même.<br />

L'hcuro <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité ayant sonné, nous avons su que nous<br />

étions en face <strong>de</strong> trois déficits extrêmement graves; le déficit<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> trésorerie, celui du budget et celui <strong>de</strong>s échanges extérieurs.<br />

On nous a dit aussi que l'on recourrait, suivant les métho<strong>de</strong>s<br />

c<strong>la</strong>ssiques, aux trois séries <strong>de</strong> moyens bien connus, à savoir<br />

les économies, l'emprunt et <strong>la</strong> fiscalité.<br />

Je dois dire tout <strong>de</strong> suite qu'en ce qui concerne les économies<br />

nous considérons qu'il faut les faire pour <strong>de</strong>ux raisons.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, qui a voulu faire jouer les ressorts<br />

isychologiques, ne me démentira pas si je dis que l'effet psycho-<br />

est au moins aussi important, sinon plus, que le fait <strong>de</strong><br />

Îogique<br />

chiffrer le montant <strong>de</strong>s économies à réaliser.<br />

Mais nous sommes aussi <strong>de</strong> ceux qui pensent que ces économies<br />

ne doivent pas porter sur les dépenses productives, eneore<br />

moins sur les p<strong>la</strong>cements indispensables que constituent les<br />

dépenses <strong>de</strong> construction, <strong>de</strong> reconstruction et d'investissements.<br />

(Très bien! très bienî)


Los économies, comme c<strong>la</strong>ns toute exploitation saine, doivent<br />

porter «iniquement sur les taiis généraux, en l'occurrence les<br />

irais généraux <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation, qui sont trop élevés, c'est un fait. Ils<br />

ne le sont pas, évi<strong>de</strong>mment, <strong>de</strong> quelques centaines, encore<br />

moins <strong>de</strong> quelques milliers do milliards, mais enfin il parait<br />

indispensable je félicite le Gouvernement <strong>de</strong> *'ètro engagé<br />

dans cette voie — <strong>de</strong> faire porter les économies, même ai lo<br />

montant on parait re<strong>la</strong>tivement faible, sur les dépenses <strong>de</strong> fonctionnement<br />

qui sont encore sensiblement supérieures à celles<br />

<strong>de</strong> l'année <strong>de</strong>rnière.<br />

Me p<strong>la</strong>çant toujours au point <strong>de</strong> vue psychologique, jo<br />

souhaiterais que M. lu prési<strong>de</strong>nt du conseil n'adopto pas l'attitu<strong>de</strong><br />

oui fut celle du gouvernement précé<strong>de</strong>nt lorsque quelquesuns<br />

d entre nous ont suggéré que ces économies no soient pas<br />

uniquement chiffrées sur le papier, qu'elle no donnent pas<br />

lieu à l'acci<strong>de</strong>nt habituel d'une ultérieure reprise en compto<br />

do dépenses que l'on expose tout do même, avec ou sans l'agrément<br />

dti Parlement» ce<strong>la</strong> est airivé. Il ne faut pas qu'on<br />

retrouve sous <strong>la</strong> forme do collectifs ou <strong>de</strong> crédits supplémentaire*<br />

<strong>la</strong> couverture <strong>de</strong> dépenses que l'on aurait voulu précisément<br />

é<strong>la</strong>guer.<br />

J'a\ais <strong>de</strong>mandé, avec .'MX) collègues qui, il est vrai, n'avaient<br />

donné leur signature qu'à une proposition <strong>de</strong> résolution, due<br />

à l'initiative ue notre éminent collègue M. Hutin-Desgrées, <strong>la</strong><br />

création d'une commission spécialisée chargée <strong>de</strong> détecter les<br />

gaspil<strong>la</strong>ges, les gabegies, les abus et aussi <strong>de</strong> les sanctionner,<br />

<strong>de</strong> façon à faire peser une certaine crainte révérentielle sur<br />

ceux uni n'apportent pas toujours autant <strong>de</strong> vigi<strong>la</strong>nce qu'il<br />

le faudrait à <strong>la</strong> gestion <strong>de</strong>s services publics.<br />

Un ensemble <strong>de</strong> dispositions <strong>de</strong> cet ordre serait, à mon avis,<br />

un complément fort utile au dispositif imaginé par le Gouvernement<br />

et qui reste d'ailleurs très vague, car nous sommes<br />

saisis simplement d'un chiffre global — sans venti<strong>la</strong>tion,<br />

comme après les décisions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances —<br />

et d'une procédure assez sommaire et assez brutale, celle <strong>de</strong>s<br />

décrets ad référendum.<br />

Eh bien! Je souhaiterais qu'il y ait quelque innovation en<br />

<strong>la</strong> inaltéré et que si <strong>de</strong>s abattemenis sont opérés sur <strong>de</strong>s crédits<br />

<strong>de</strong> fonctionnement. il y ait une garantie que ces abattements<br />

restent définitifs, avec' tnen entendu, <strong>la</strong> soupape <strong>de</strong> sûreté<br />

convenable, a savoir que les services qui ne pourraient pas<br />

se satisfaire <strong>de</strong>s crédits ainsi amputés puissent faire <strong>la</strong> preuve<br />

<strong>de</strong>vant une commission d'experts qu'ils ont absolument besoin<br />

<strong>de</strong> crédits complémentaire«. U s'agit <strong>de</strong> ne pas exposer le<br />

Gouvernement et le Parlement, comme ce<strong>la</strong> se passe traditionnellement,<br />

à voir les administrations faire effort, en fin d'année,<br />

pour dépenser les crédits non employés, une chacune se bitte<br />

d'utiliser in est remis pour réc<strong>la</strong>mer <strong>la</strong> même somme l'année<br />

suivante.<br />

Je voudrais donc que cet ensemble <strong>de</strong> dispositions, peut-être<br />

plus symboliques que comptables, soient ajoutées aux dispositions<br />

du Gouvernement. J'escompte bien qu'il y aura non plus<br />

seulement 200 voix pour voter un amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cette nature,<br />

mais une majorité substantielle.<br />

En ce qui concerne les emprunts, je voudrais aussi non pas<br />

m'ai tar<strong>de</strong>r sur le poirtt <strong>de</strong> savoir si. dans l'état actuel <strong>de</strong>s choses,-<br />

les emprunts imaginés seront ou non inf<strong>la</strong>tionnistes, s'ils auront<br />

ou non un effet sur l'évolution <strong>de</strong>s prix.<br />

Je croi*, d'une façon assez simpliste peut-être, qu'il est<br />

exagéré d'incriminer le procédé <strong>de</strong> l'emprunt, lorsqu 11 s'agit<br />

«le couvrir les dépense-; d investissements, <strong>de</strong> construction et (le<br />

îeconslruction, parce que c'est l'Etat qui émet ces emprunts ou<br />

en donne <strong>la</strong> garantie, alors qu'avant <strong>la</strong> guerre, lorsque les<br />

^sociétés d'électricité et les sociétés <strong>de</strong> construction d'habitations<br />

émettaient <strong>de</strong>s emprunts, il ne serait venu à l'idée <strong>de</strong><br />

personne <strong>de</strong> dire que ces emprunts avaient un caractère inf<strong>la</strong>tionniste...<br />

Je ne vois donc pas pourquoi aujourd'hui ils prendraient<br />

ce caractère et présenteraient ce danger. L'aggravation<br />

•le <strong>la</strong> fiscalité pour couvrir ces dépenses d'investissement serait<br />

pire.<br />

Certes, on dit que ces emprunts sont susceptibles <strong>de</strong> faire<br />

rentrer — dangereusement 1 — dans le circuit <strong>de</strong>s sommes<br />

•bcsiurisées; mais même si l'on fait sorti) 1 <strong>de</strong> certaines caves<br />

l'or ou les billeIs <strong>de</strong> banque qui y sont cachés...<br />

M. Eugène-Henri Reefe. Vous ne risqua/ rien.<br />

M. Raymond Boisdé. ...pour les transformer en tuiles que Ton<br />

posera sur les toits <strong>de</strong>s maisons, jo no crois pas que ce soit là<br />

un procédé spécialement inf<strong>la</strong>tionniste.<br />

Au surplus, celte politique d'emprunt qui suppose au<br />

préa<strong>la</strong>ble <strong>la</strong> reconstitution <strong>de</strong> l'épargne exige aussi quelque<br />

geste préa<strong>la</strong>ble, <strong>de</strong> <strong>la</strong> part do l'Etat. En efTct, l'expérience do<br />

ces <strong>de</strong>rnières années — et je no pcn?e pas que l'expérience do<br />

p<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s bons du Trésor tentée <strong>de</strong>puis une quinzaine <strong>de</strong><br />

jours contredise cette obsorvation — montre qu'il y a lieu<br />

d'exiger do l'Etat <strong>la</strong> démonstration Irréfutable qu il est maintenant<br />

décidé à tenir honnêtement ses engagements à l'égard do<br />

ses prêteurs.<br />

Cortes, on a parlé do donner une garantie <strong>de</strong> conservation<br />

<strong>de</strong>s capitaux aux prêteurs <strong>de</strong> l'Etat, notamment sous <strong>la</strong> forme<br />

d'emprunts In<strong>de</strong>xés, c'est-à-dire l'échelle mobile, mais je pense<br />

qu'il est un autr^ fait auquel les prêteurs sont également sensibles,<br />

c'est <strong>de</strong> voir leurs emprunteurs se conduire loyalement<br />

à leur égard.<br />

On promet aujourd'hui aux souscripteurs <strong>de</strong> bons du Trésor<br />

uo ceux-ci seront exonérés do tous Impôts présents et futurs,<br />

Sn leur promet aussi l'anonymat.<br />

Mais <strong>de</strong> telles promesses ont déjà été faites dans le passé et<br />

je crois savoir qu'elles n'ont pas toujours été tenues.<br />

Jo <strong>de</strong>i îan<strong>de</strong>ral au Gouvernement <strong>de</strong> donner, sous une forme<br />

à sa convenance — car, malheureusement, <strong>la</strong> Constitution<br />

actuelle no permet pas do renouveler le geste do Poincaré et je<br />

lo regrette, ainsi certainement que M. le prési<strong>de</strong>nt Plnay luimême<br />

— l'assurance solennelle que les engagements do l'Etat<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Banque <strong>de</strong> France seront irrévocables et que les prêteurs,<br />

pas plus d'ailleurs que les porteurs <strong>de</strong> billets, no seront<br />

exposés à certaines mesures dépèndant du caprice d'un gouvernement<br />

ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> fantaisie d'une majorité.<br />

C'est là aussi l'un ues éléments du contreprojet que j'avais<br />

eu l'honneur <strong>de</strong> soutenir <strong>de</strong>vant le précé<strong>de</strong>nt gouvernement.<br />

Jo trouve'les mêmes raisons pour le présenter aujourd'hui<br />

<strong>de</strong>vant vous, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai,<br />

là encore, <strong>de</strong> ne pas adopter l'attitu<strong>de</strong> d'opposition qui<br />

fut celle du gouvernement auquel vous apparteniez mais dont<br />

vous avez seulement complètement changé <strong>la</strong> direction... et<br />

les directives.<br />

En ce qui concerno <strong>la</strong> fiscalité enfin, je ne veux pas m'attar<strong>de</strong>r<br />

sur l'amnistie, bien que je trouve vos projets à <strong>la</strong> fois<br />

extensifs et vagues et, dans l'état do votro texte, peut-être<br />

même plus inquiétants que rassurants. En employant cette formule,<br />

sans m évertuer a connaître l'opinion <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>urs ou<br />

<strong>de</strong>s défail<strong>la</strong>nts, j'imagine qu'eux-mêmes — et a fortiori les<br />

contribuables honnêtes —• ne doivent pas trouver dans cette<br />

amnistie telle que vous l'avez présentée tous les apaisements et<br />

toutes les sécurités que vous avez voulu y introduire.<br />

Il me semble, en tout cas, que certains frau<strong>de</strong>urs seraient<br />

plus tranquilles si vous leur accordiez une amnistio qu'il payeraient,<br />

plutôt que <strong>de</strong> l'obtenir gratuitement. Je crois, d'autre<br />

part, que cette amnistie qui, dans certaines circonstances, ne<br />

fait que doubler <strong>la</strong> prescription, passe un coup d'éponge sur<br />

<strong>de</strong>s fautes qui sont déjà sinon pardonnées, du moins oubliées<br />

ou prescrites et, dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s cas, inconnues.<br />

Il n'est pas mauvais <strong>de</strong> dire que <strong>la</strong> poursuite <strong>de</strong>s fautes commises<br />

dans le passé doit cesser à un moment donné aussi bien<br />

dans l'espace une dans le temps. Après tout, colto poursuite,<br />

vous ne 1 abandonnez pas complètement. Vous <strong>la</strong> concentrez, au<br />

contraire, sur le cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière année. Peut-être tirerez*<br />

vous beaucoup plus d'avantages <strong>de</strong> cette concentration d'efforts<br />

et <strong>de</strong> contrôle* que ne pourrait le faire cette recherche obstinée<br />

<strong>de</strong> fautes anciennes.<br />

Je ne pense pas, d'ailleurs, que <strong>la</strong> morale ait quoi que ce<br />

soit à voir dans cette affaire, {ivres et exc<strong>la</strong>mations à gauche.)<br />

M. Henri-Eugène Reeb. Bien sûrt Au contraire! (Sourires.)<br />

M. Raymond Bol&dé. S'il y a eu frau<strong>de</strong> et si, hé<strong>la</strong>s î on<br />

peut être exposé à en découvrir encore, je pense que c'est<br />

dan* <strong>la</strong> fiscalité elle-mê-me, dans ses injustices et aussi dans<br />

son immoralité qu'on peut trouver les raisons qui entretiennent<br />

et provoquent trop souvent <strong>la</strong> frau<strong>de</strong>.<br />

M> André-Jean Godin. Le premier <strong>de</strong>s fraiuleim*, aujourd'hui,<br />

c'est l'Etat.<br />

M. Raymond Boisdé. On peut donc, à mon sene, partager<br />

<strong>la</strong> moralité et L'iuimoialité entre lo système fiscal et ceux qui<br />

sont en infraction avec celle itegli te, car il n'est pas très<br />

moral, étant donné <strong>la</strong> fiscalité actuelle, <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s gens qui,<br />

sans être frau<strong>de</strong>urs, échappent à tous les impôts parce qu'ils<br />

vivent en hôtel, parce qu'ils se livrent à <strong>de</strong>s transactions<br />

occultes, parce qu'il*; jouissent <strong>de</strong> faveurs, <strong>de</strong> privilèges et<br />

d'exonérations.<br />

Lo Gouvernement nous dit: Ix?t> projets qui vous sont soumis<br />

sont présentés comme constituant* un tout.<br />

Là, je rends hommage à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, car j'estime<br />

que ce ne sont pas <strong>de</strong>s mesures fragmentaires qu'il convient<br />

d'adopter, mais c'est un ensemble et que, faute <strong>de</strong> l'ensemble,<br />

aucune <strong>de</strong>s mesures, si bonnes soient-elles, prise individuellement<br />

et en pièce détachée, ne fera utile ou efficace.<br />

Néanmoins, il m'apparaîf que le diptyque qui consiste à<br />

opposer h l'amnistie fiscale pour le p:n^é, d'uno part, une


aggravation do <strong>la</strong> répression à partir <strong>de</strong> maintenant, d'outre<br />

part, n'e*t pas un tableau bien équilibré. Je m'excuse <strong>de</strong> dire '<br />

que ce qu'if faudrait. à mon avis, c'est un triptyque.<br />

D'autne» omtettrs l'ont déc<strong>la</strong>ré à cette Iribuiic, maïs je voulirais<br />

le xépeter pour d'autres ruinons.<br />

L'élément essentiel du tableau monsieur le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil, <strong>de</strong>vrait être <strong>la</strong> réforme fiscale, <strong>la</strong> réforme préa<strong>la</strong>ble<br />

4c simplification, <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rification et d'atténuation <strong>de</strong> <strong>la</strong> fiscalité.<br />

I Nous sommes asse* nombreux h peiwer qu'il ne convient<br />

fus d'accroître encore <strong>la</strong> complication <strong>de</strong>s formalités, pas plus<br />

qu'il no convient d'aggraver les pénalités, tant que vous n'aurez<br />

pas permis aux contribuables honnêtes — et qui veulent le<br />

rester — <strong>de</strong> «supporter <strong>la</strong> fiscalité.<br />

U 11 VOUÏ faut rendre <strong>la</strong> fiscalité praticable, compréhensible,<br />

toléra!>!o. 11 suffirait <strong>de</strong> rappeler les déc<strong>la</strong>rations mômes <strong>de</strong>s<br />

fonctioiuviirea <strong>de</strong> i'administwtion <strong>de</strong>s contributions directes,<br />

<strong>de</strong>s contribution^ indirectes, <strong>de</strong> l'enregistrement et même <strong>de</strong>s<br />

douane«, pour souligner à quel point u serait inconcevable <strong>de</strong><br />

poursuivre avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière rigueur les coupables d'infractions,<br />

wrfois volontaires, mais très souvent involontaires, à <strong>la</strong><br />

Îité ac-luelle au préa<strong>la</strong>ble, cette fiscalité n'était pas réformée.<br />

flsca-<br />

11 ne s'agit pas, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> moralité et, à plus<br />

forte ra^on, du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l'efficacité, <strong>de</strong> s'obstiner À<br />

pourchasser les contribuables présumé« presque tous frau<strong>de</strong>urs.<br />

Vous savez bien que personne, étant donné <strong>la</strong> complexité<br />

actuelle <strong>de</strong>s textes, n'est jamais sûr d'être complètement en<br />

règle. 11 y a une telle floraison do réglementations, un tel<br />

cumul et un tel chevauchement d'échéances que nul n'est<br />

jamais certain <strong>de</strong> ne pas avoir oublié quelque chose dans une<br />

déc<strong>la</strong>ration et d'avoir effectué en temps utile les versements<br />

convenables.<br />

Ce serait faire régner une véritable terreur fiscale sur ce<br />

pays et par conséquent contrarier l'a!mo*phère <strong>de</strong> confiance,<br />

<strong>de</strong> sérénité et aussi d'encouragement au travail que vous<br />

souhaitez développer, que <strong>de</strong> donner une impulsion plus ou<br />

inoms désordonnée à <strong>la</strong> chasse aux frau<strong>de</strong>urs avant d'avoir fait<br />

en sorte que <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> <strong>de</strong>vienne impraticable et que l'honnêteté<br />

fiscale re<strong>de</strong>vienne elle-même praticable.<br />

Je ne veux pas défendre les frau<strong>de</strong>urs, bien entendu. Il<br />

serait odieux <strong>de</strong> le faire â cette tribune, comme partout ailleurs.<br />

Mais vous savez que le paradoxe <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> rési<strong>de</strong> dans le fait<br />

qu'on i élevé les taux sur le prétexto que chacun triche et<br />

opère son petit abattement personnel. D'ailleurs, les contrôleurs<br />

eux-mêmes confirment ce fait lorsqu'ils disent aux contribuables:<br />

Bien sûr, vous êtes en frau<strong>de</strong>. SI vous aviez rédigé<br />

line déc<strong>la</strong>ration exacte ou opéré lous les versements dus, vous<br />

auriez dû abandonner <strong>de</strong>puis longtemps vos activités. Commerçants,<br />

industriels ou artisans, vous auriez fait faillite. Membres<br />

<strong>de</strong>s professions libérales, vous ne pourriez équilibrer le budget<br />

<strong>de</strong> votre maison, faire vivre voire foyer. Nous <strong>de</strong>vons donc<br />

fermer plus ou moins les yeux, transiger et concilier, si votio<br />

déc<strong>la</strong>ration n'est pas trop éloignée <strong>de</strong> <strong>la</strong> vérité.<br />

Il règne souvent une sorte <strong>de</strong> tolérance <strong>de</strong> fait, mais combien<br />

arbitraire et précaire 1<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt du conseil. Vous avez <strong>de</strong> <strong>la</strong> chance, monsieur<br />

Boisdé, d'avoir <strong>de</strong>s contrôleurs aussi bienveil<strong>la</strong>ntsl J'en connais<br />

peu.<br />

M9. Raymond Boiadé. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, il y a<br />

<strong>de</strong>s contrôleurs qui, soit délibérément, soit qu'ils ne sachent<br />

pas tirer <strong>de</strong>s règlements tout le parti qu'ils pourraient en tirer,<br />

car ils avouent souvent s'y perdre eux-mêmes, admettent que<br />

<strong>de</strong>s contribuables sont parfois contraints d'êlre en Infraction<br />

peu ou prou volontaire ou involontaire.<br />

Je considère qu'il serait excessif do les poursuivre tous,<br />

sans discernement, avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière rigueur, tant que l'Etat<br />

lui-même n'aura pas fait son <strong>de</strong>voir qui consiste, au préa<strong>la</strong>ble,<br />

à simplifier les formalités et à rendre supportables les taux.<br />

Je me permets d'Insister à ce sujet, pensant que beaucoup<br />

plus et beaucoup mieux qu'une amnistie fiscale, dont nous<br />

aurons d'ailleurs l'honneur <strong>de</strong> vous présenter une formule différente<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> vôtre, il s'agirait <strong>de</strong> réaliser au plus tôt une<br />

« trêve fiscale » qui serait certainement plus fécon<strong>de</strong> que<br />

l'amnistie.<br />

J'en arrive à ma conclusion.<br />

Malheureusement, monsieur h prési<strong>de</strong>nt du conseil, nous ne<br />

trouvons pas dans votre projet autre chose qu'une amorce<br />

<strong>de</strong> programme, que quelques moyens disparates <strong>de</strong>stinés à<br />

seulement gagner du temps. Nous savons bien que vos échéances<br />

n'ont été que différées, qu'elles n'ont pas encore été honorées,<br />

et d'ailleurs vous ne préten<strong>de</strong>z pas le contraire. Tout le mon<strong>de</strong><br />

a pu voir que les échéances <strong>de</strong> mars ont été seulement reportées<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ou trois mois.<br />

Tout en vous remerciant d'avoir démontré — nous avions<br />

Itous-mèmes tenté naguère cette démonstration — que <strong>la</strong> voie<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> facilité était le recours à <strong>la</strong> fiscalité et à <strong>la</strong> auperfiscaUté,<br />

nous craignons, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, que vous<br />

n'ayez pro encore pris le chemin <strong>de</strong> l'effort. Nous craignons<br />

ue vous ne soyez <strong>de</strong>meuré sur une auiro voie <strong>de</strong> facilité —<br />

S'une autre facilité — c'est-à-dire que vous n'ayez pas voulu<br />

entreprendre les réformes indispensables qui seules permettront<br />

d'équilibrer enfin les finances <strong>de</strong> ce pays.<br />

Vous par<strong>la</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme fiscale, j'ai mentionné sans doute<br />

les exigences <strong>de</strong> l'état d'esprit, mais aussi <strong>de</strong>s possibilités matérielles<br />

et physiques <strong>de</strong> toute <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion active, <strong>de</strong> tous les<br />

contribuables. Mais je ne voudrais pas oublier <strong>de</strong> dire également<br />

que, dans <strong>la</strong> fiscalité, actuelle, il <strong>de</strong>meure trop d*obstacles<br />

& l'expansion da <strong>la</strong> production, A <strong>la</strong> prospérité <strong>de</strong> l'écono*<br />

mie et même à l'incitation à <strong>la</strong> réussite, pour que vous n'éprouviez<br />

pas <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> hAte à remédier à cette fiscalité fort<br />

« ant¡productivité >«, suivant le jargon à <strong>la</strong> mo<strong>de</strong>.<br />

Aussi est-co un effort <strong>de</strong> ce genre que nous voudrions vous<br />

voir entreprendro sans dé<strong>la</strong>i. Nous ne sommes pas pour <strong>la</strong> facilité.<br />

En repoussant les impôts, nous n'entendions pas rester<br />

dans l'immobilisme ou dans une sorte d'euphorie que rien»<br />

hé<strong>la</strong>s 1 ne juatlfle, même & court terme.<br />

Nous ne voulons pas non plus refuser à l'Etat les recettes<br />

dont 11 a besoin. Nous croyons mémo, monsieur le prési<strong>de</strong>nt,<br />

tout en approuvant certains redressements <strong>de</strong>s évaluations <strong>de</strong>s<br />

anciens tableaux <strong>de</strong> recettes et <strong>de</strong> dépenses tels qu'ils étaient<br />

présentés, que vous aurez un jour besoin <strong>de</strong> recettes supplémentaires.<br />

Vous <strong>de</strong>vriez les trouver, en effet, par <strong>la</strong> fiscalité, par une<br />

meilleure fiscalité et non par une augmentation <strong>de</strong>s impôts<br />

existants, par <strong>la</strong> trêve fiscale et non pas par <strong>la</strong> poursuite tatillonne<br />

<strong>de</strong> contribuables. Il s'agit, pour améliora les recettes et<br />

les ressources <strong>de</strong> l'Etat, au contraire, <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer celte fiscalité<br />

absur<strong>de</strong> par un système simple qui remp<strong>la</strong>cerait dans <strong>la</strong><br />

fiscalité indirecte les taxes en casca<strong>de</strong> par <strong>de</strong>s taxes initiales<br />

sur les élémeni3 principaux <strong>de</strong> l'énergio ou dc3 matières premières<br />

et, dans <strong>la</strong> fiscalité directe, tout ce qui pénalise l'effort<br />

par loute formule qui encouragerait <strong>la</strong> réussite. Alors, mais<br />

alors seulement, vous aurez entre les mains l'instrument <strong>de</strong><br />

votre politique <strong>de</strong> confiance, <strong>de</strong> stabilité et d'équilibre.<br />

Malheureusement, cet ensemble <strong>de</strong>* réformes Indispensables<br />

me parait si urgent que mon inquiétu<strong>de</strong> est gran<strong>de</strong> do voir<br />

reculer encore l'heure <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme fiscale.<br />

Je sais bion que vous n'en avez pas très loin reculé l'échéance,<br />

du moins en promesse et en hypothèse. Je sais aussi que vous<br />

avez confié à un comilé <strong>de</strong> cinq sages, que je me su : « permis<br />

d'apipeler les cinq anabaptistes, dont les noms me <strong>de</strong>meurent<br />

d'ailleurs encore inconnus, le soin do prospecter le chemin qui<br />

conduit à cette terre promise, selon l'expression <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

Herriot. Mais je crains, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

que si l'on consacre encore à ces travaux ne fût-ce que quelques'<br />

semaines, il ne soit trop tard.<br />

Il sera trop tard parce que toute réforme fiscale, qui soulève<br />

évi<strong>de</strong>mment <strong>de</strong> multiples problème«, peut risquer <strong>de</strong> mettre .<br />

en cause un grand nombre d'intérêts <strong>de</strong> diverses natures.<br />

La réforme fiscale, dans cette légis<strong>la</strong>ture comme dans celles<br />

qui l'ont précédée, ne peut, être faite qu'à chaud. Elle ne pourra<br />

l'être à froid.<br />

J'aurais souhaité que d'ores et déjà et comme pièce maltresse<br />

<strong>de</strong> votre p<strong>la</strong>n, bien plus que l'amnistie, et bien avant que<br />

soit aggravée <strong>la</strong> répression, figure <strong>la</strong> réforme fiscale aln^i que,<br />

bien sûr, <strong>la</strong> réforme administrative, sans oublier <strong>la</strong> réforme<br />

constitutionnelle.<br />

Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, les intentions louables que<br />

vous avez exprimées et que nous avons approuvées me rappellent<br />

cette observation <strong>de</strong> critiques littéraires qui affirment<br />

— et ils ont raison — ou'on ne fait pas nécessairement <strong>de</strong><br />

bonne littérature avec <strong>de</strong> ibons sentiments.<br />

Je crains aussi que l'on ne guérisse pas <strong>la</strong> situation financière<br />

et encore moins qu'on ne relève <strong>la</strong> situation économique<br />

<strong>de</strong> ce pays avec <strong>la</strong> seule thérapeutique, d'ailleurs sympathique<br />

mais surtout préparatoire, que vous avez ébauchée. Je crois<br />

qu'il faudra aller plus loin, s'engager plus à fond.<br />

Notre crainte, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>la</strong> raison <strong>de</strong><br />

notre réserve, est que les cartes excellentes que vous avez su<br />

montrer au public, en faisant avec succès appel à celte opinion<br />

publique qui s'est révélée en état d'attente et <strong>de</strong> « disponibilité<br />

», ne soient brûlées dans une sorte do feu <strong>de</strong> paille, si<br />

votre expérience n'a pas <strong>la</strong> garantie <strong>de</strong> durée, <strong>de</strong> stabilité que<br />

nous lui aurions souhaitée.<br />

Ce<strong>la</strong> dépend sûrement <strong>de</strong> <strong>la</strong> conjoncture politique et parlementaire.<br />

Raison <strong>de</strong> plus pour affirmer que nous ne voulons<br />

pas que co feu <strong>de</strong> paille, brû<strong>la</strong>nt nos meilleures cartes, s'éteigne<br />

comme nous le craignons vers fa fin <strong>de</strong> juin, dans les <strong>de</strong>rniers<br />

feux <strong>de</strong> ia Saint-Jean. Reaucoup vous guettent pour celte<br />

échéance qui n'est pas très éloignée,


1740 ASSEMBLÉE NATION Al J3 — SEANCE WJ 2 AVRÎL i(C2<br />

Quant à nous, •oubliant oive vous ayez te courage d'entreprendre<br />

les réformes profon<strong>de</strong>s qui seules pourront vous permettre<br />

<strong>de</strong> réussir, nous vous <strong>de</strong>inaiwtor* <strong>de</strong> nous montrer<br />


les bons citoyens qui souscriront k l'emprunt comme co sont<br />

les bons citoyens qui ont payé l'impôt. {App<strong>la</strong>udissements au<br />

centre et à gauche.)<br />

Alors, ]o voudrais que vous garantissiez que vos emprunts<br />

seront remboursés eu valour réelle. Il faut dire à celui qui,<br />

aujourd'hui, va apporter srn argent h l'Etat: On vous rendra<br />

exactement co que vous aurez apporté.<br />

Je sate que nos experts financiers préten<strong>de</strong>nt que c'est impossible.<br />

Quand donc arriverons-nous en France k nous mettre<br />

enfin dans <strong>la</strong> této que nous Jovons rembourser l'argont que<br />

nous avons emprunté, k penser que notre budget doit tenir<br />

compte <strong>de</strong>s dépenses réelles ?<br />

Je ne peux pas admettre qu'on emprunte en se disant : Dans<br />

quelques années, ces sommes ne représenteront qu'une part<br />

très <strong>la</strong>ible <strong>de</strong> notre "budget.<br />

Puisqu'on parie <strong>de</strong> confiance, d'emprunt, d'épargne, il faut<br />

nue nous revenions aux notions normales <strong>de</strong> l'honnêteté et <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> constance <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l'emprunt contracté.<br />

J'ai également fait une proposition qui aupait dû <strong>de</strong>puis longtemps<br />

être appliquée : c'eut <strong>de</strong> créer le titre <strong>de</strong> créanco revalolisabie.<br />

Lorsque le? experts financiers craignent sur les budgets futurs<br />

le poids <strong>de</strong>s emprunts or ou <strong>de</strong>s emprunts in<strong>de</strong>xés, ou comprend<br />

leurs arguments, on comprend sur quoi il* spéculent.<br />

M us loisqu'il s'agit <strong>de</strong> permettre aux sinistrés <strong>de</strong> mobiliser leur<br />

titre do créance, lesdits experts ne <strong>de</strong>vraient pas être inquiets.<br />

Suopo^ez que celte année, alors que l'Etat n'est pas capable<br />

<strong>de</strong> xeiver aux sinistrés les in<strong>de</strong>mnités qu'ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt, un<br />

s:ni-lré ait en main un titre <strong>de</strong> créance établi sur <strong>la</strong> base do<br />

J'.«!», Il vend ce titre à un acquéreur qui a <strong>de</strong>s disponibilités et,<br />

grâce aux ressources procurée* par cette vente, il construit.<br />

Supp.»>ez qu'en lOtt) — il faut, hé<strong>la</strong>s! envisager <strong>de</strong>s temps très<br />

éloignés — le miftifdèrc <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction soit en mesure <strong>de</strong><br />

nrendre en compte ce titre <strong>de</strong> créance: il le rembourserait à<br />

<strong>la</strong> valeur du jour.<br />

Si en 1000, par suile <strong>de</strong> <strong>la</strong> baisse <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie, le titre <strong>de</strong><br />

créance vaut nominalement trois fols plus qu'aujourd'hui,<br />

que!!« charge supplémentaire supporterait l'E<strong>la</strong>t, puisque <strong>de</strong><br />

toute manière le mlnistèr-î <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme<br />

<strong>de</strong>vrait payer cette somme pour une reconstruction qu'il<br />

linaneiMMit directement au «sinistré à cette époque? Dans le<br />

budget futur, il n'y aura pas un sou <strong>de</strong> plus k inscrire Par<br />

conséquent, pourquoi n icceple-t-on pas dès maintenant <strong>de</strong><br />

créer ces titres <strong>de</strong> créanco? C est, me semblc-t-ll, une métho<strong>de</strong><br />

qui <strong>de</strong>vrait être très simple.<br />

J'ajoute en outre: e tels emprunts sont ruineux, car ils doublent en quinze<br />

nu vingt ans <strong>la</strong> dépense engagée. Il faut que vous puissiez<br />

n'emprunter qu'à^, 2.:» ou 3 p. 100, comme le font tuiles<br />

les nations dont Tm vante <strong>la</strong> solidité financière. Eh hier.!<br />

si vous garantisse/ le capital, vous n'aurez pas à servir un intérêt<br />

<strong>de</strong> f> p. ion. Vous pourrez proposer seulement 2,5 ou 3<br />

pour 100 d'intérêt. (App<strong>la</strong>udissements au centre et à gauche.)<br />

Vous étalerez alors sur 2", 30 ou 40 ans vos dépenses.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Me permettez-vous <strong>de</strong> vous interlompre<br />

?<br />

M. Louis Slefridt. Rien volontiers.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Vous me rendriez vraiment service<br />

en m'indiquunt comment vous pourriez garantir le capital.<br />

Faire cette déc<strong>la</strong>ration est simple. Indiquez-moi donc comment<br />

vous pourriez aujourd'hui emprunter une somme dont vous<br />

ïïMrantiriez le remboursement du capital, étant donné <strong>la</strong> poliliquc<br />

inf<strong>la</strong>tionniste pratiquée jusqu'à ce jour et que, si j'écoutais<br />

tous les orateurs qui vous ont précédé, on me <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

encore <strong>de</strong> pour.-ulvrc. (App<strong>la</strong>udissements à droite.)<br />

M. Louis 8iefridt. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je vous<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à mon tour: comment pouvez-vous espérer recevoif<br />

île 1,1'cent <strong>de</strong>s épartinanls quand vous les prévenez qu'ils ne<br />

seront pas sfirs d'être remboursés en monnaie <strong>de</strong> même valeur,<br />

qu'ils seront remboursés en monnaie <strong>de</strong> singe ?<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. C'est vous qui le leur dites, ce<br />

n'est pas moi.<br />

M. Louis Siefridt. C'est ainsi <strong>de</strong>puis trente ans.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. C'est vous qui faites une telle<br />

promesse en ce moment.<br />

M. Jean Chaînant. Le Gouvernement veut précisément ren<br />

verser <strong>la</strong> tendance.<br />

M. Pierre Guérard. C'est le fond <strong>de</strong> <strong>la</strong> question.<br />

M. Louis SlefrHft. C'est pourquoi maintenant les emprunts ne<br />

ren<strong>de</strong>nt plus.<br />

M. Pierre ûuérard. 11 s'agit précisément <strong>de</strong> renverser <strong>la</strong> poli*<br />

tique faite jusqu'à présent.<br />

M. Louis Slefridt. Je m'étonne qu'on n'açc


li Nni (taàNfà Vous avez attendu Jusqu'en iWS pour<br />

(aire quelque chose en matière <strong>de</strong> logement.<br />

V. Marc»! «mut S'o^it-il d» 1» loi sur <strong>la</strong> réparation: inlégtale<br />

<strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre ou <strong>de</strong> eell* sur <strong>la</strong> reparalto* d^s piéiuuiic^<br />

ou sévices subit* par les anciens combattants, et victimes<br />

<strong>de</strong> U guerre T<br />

Quelles sont /loue ces lois démagogiques dont vous vouïi»<br />

parler, monsieur Guéraid?<br />

M. Jean Srtototel. Vous ¿tes tous associés don* cette poli«<br />

tique.<br />

M. Mareet David. Nous avons posé une question. Nous attendons<br />

une i épouse.<br />

M. Mareet Derou* Vous vous taisez, monsieur Guérard?<br />

M. Pierre Guirard. Je vous ai déjà répondu.<br />

Je vous ai dit que vous n'aviez pas eu une politique du<br />

logement jusqu'en 10-i8. C'est M. C<strong>la</strong>udiiLs-PeUt qui, le premier,<br />

a fait une loi sur les loyers, {interruptions a gauche et<br />

au centre.)<br />

M. Paul Couetoifc Vous arrivez tout droit <strong>de</strong> Pékin, monsieur.<br />

M. Chartes tusay. Vous voterez <strong>la</strong> réduction <strong>de</strong>s crédits ?<br />

M. iet prési<strong>de</strong>nt Je vous en prie, cessez ces interruptions.<br />

M. Louis Siefridt. Il y a un mot qui fait illusion dans ce<br />

ays — j'en termine par là parce qu'il est historique — c'est<br />

Ei nuit <strong>de</strong> confiance.<br />

On se réfère sans cesse à Poincaré. On croit faire l'expérience<br />

Poincaré.<br />

M. Jean diamant. Ce n'était pas si maL<br />

M. Louis Slefrftdt. Eh bien! mesdames, messieurs, le 3 août<br />

alors que <strong>de</strong>puis l'armistice do 1018 on avail exagéré<br />

dans ce pays <strong>la</strong> politique du crédit — tout se faisait par l'emprunt<br />

— ef que l'excès d'appels à L'emprunt et aux moyens do<br />

trésorerie avait mis le franc en difficulté, M. Raymond Poincaré<br />

avait proposé près <strong>de</strong> trois milliards <strong>de</strong> francs d'impôts pour<br />

1026, plus <strong>de</strong> neuf milliards <strong>de</strong> francs d'impôts pour 1927, sur<br />

un budget qui était, si je me souviens bien, <strong>de</strong> 42 milliards <strong>de</strong><br />

francs. W. Raymond Poincaré avait commencé par un effort<br />

immédiat.<br />

J'aurais plus <strong>de</strong> confiance dans votre expérience si ayant<br />

déc<strong>la</strong>ré quo *ous avez à faire fbce à <strong>de</strong>s échéances et que vous<br />

arez l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> les respecter, vous aviez ajouté: Il faut donc<br />

tout <strong>de</strong> suite <strong>de</strong>s ressources certaines, je vais les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à<br />

quelques impôts <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ment immédiaL U me faut <strong>de</strong>s impôts<br />

qui m'en apportent tuul da suite*<br />

L'emprunt est nécessairement pour plus tavd, car il *e permet<br />

pas d» foire focs knruKdiatemeut aux besoins.<br />

Si par exemple l'Assemblée, affolée par les protestai! auna so*><br />

citées |B* certains IntéréU ptrttiuUevs...<br />

». Mareet D»ro». Xi les frau<strong>de</strong>urs f<br />

M. Louis Siefridt.... si, <strong>de</strong>vant l'injonction,


mmmsm HkmtuM — r m « avm. tmt<br />

»<br />

T<br />

LEGISLATURE<br />

SESSION DE iftStt — COMPTE REN&U IN EXTENSO — 53* SÉANCE<br />

2* S é a * * e 4 a n e v e r e a i & a v r i l 1 9 6 2 .<br />

t. — iroces-verbal (p. 1743).<br />

SOMMAU122<br />

S. — Loi <strong>de</strong> finances pour J'exercice 1951 — Suite <strong>de</strong> 1a discimhm<br />

d'un projet <strong>de</strong> iol (p. 1713),<br />

Discussion générale (suite) : MM. Doutrellot, Ni«se, Abel tiar<strong>de</strong>y,<br />

l<strong>la</strong>lbout, Courant. Mignot, Depreux, Jean-Moreau, secrétaire<br />

d'Etat au budget; Pinay, prési<strong>de</strong>nt du conseil« ministre <strong>de</strong>s<br />

flnan.es; Diethelni. — Clôttwe.<br />

Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise en considération du projet du Gouvernement *<br />

formulée par M. le prési<strong>de</strong>nt du censell; MM. Bmngé,, rapporteur<br />

général; le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Suspension et reprise <strong>de</strong> <strong>la</strong> séance.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil: retrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> ¿lemaa<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise en<br />

considération du projet du Gouvernement.<br />

AH. i«r<br />

. Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction présentée par Mme Guérir» : Mme Ko»<br />

Guérin, MM. le secrétaire d'Etat au budget, le rapporteur général.<br />

— Rejet, -au scruUa.<br />

Amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Cristofot: MM. Crtetotol, le rapporteur général,<br />

Pierre Meunier. — Rejet, au scrutin.<br />

Art 2 e< 3<br />

MM. Kceoig, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale;<br />

Pineau, le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Etat A.<br />

Cnap. MiO.<br />

Amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Charpentier: MM. Charpentier, le prési<strong>de</strong>nt<br />

ûe <strong>la</strong> commission. — Adoption <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment'et du chapitre<br />

moditté.<br />

Adoption <strong>de</strong>s autres chapitres <strong>de</strong> l'état A.<br />

Adoptiui <strong>de</strong> l'ensemble do l'aTtlcle 2. /<br />

Amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Koenig à l'article 3: MM. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commission, le prési<strong>de</strong>nt <strong>4e</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> détenee nationale.<br />

— ttelratt.<br />

Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction du paragraphe lit <strong>de</strong> l'article 3 présentée<br />

par M. Pineau: MM. Pineau, le prési<strong>de</strong>nt du conseil, le<br />

fttésiàenl do J& commission. — Adoption.<br />

Adoption <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> VarUcle 3, modifié.<br />

Art. 4.<br />

MM Fre<strong>de</strong>t, le sécrétai* 4'Eiat au eudget<br />

Amen<strong>de</strong>ment do M. Bené Schwitt: MM. René Soimaltt, le prési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> «a commission, le prési<strong>de</strong>nt du conseil. — Réservé.<br />

Amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Gravoille: MM. Midol, !e rapporteur<br />

— Rejet.<br />

L'article est réservé.<br />

Art. S.<br />

Amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Signer: 9!H. Sig*or. ** Tat©orteur<br />

Rejet, au scrutin.<br />

AdcpUon <strong>de</strong> l'article,<br />

général<br />

Rénéraî.<br />

Art.<br />

»aman<strong>de</strong> <strong>4e</strong> prise en cTmsidéraaen m premier alinéa <strong>de</strong> lexte dtt<br />

Çouveroe&aeBt formulée par M, le prési<strong>de</strong>nt <strong>4e</strong> censeil: MM. le<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil, H rapporta» général. — Rejet» acrul<strong>la</strong>^<br />

U. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> dé prise en considération <strong>de</strong> l'ensemble du texte du<br />

Gouvernement pour l'article 6.<br />

Renvoi <strong>de</strong> <strong>la</strong> tuile <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion 4 <strong>la</strong> prochain* eéaace,<br />

9. — Ortie


M. Pierre Doutrellot. Monsieur le ministre, au cours <strong>de</strong>s séances<br />

d'hier soir et <strong>de</strong> ce matin, mes amis Mené Sehmltt, Antoine<br />

Mazier et Francis Leenhardt vous ont exprimé les observations,<br />

les remarques, les réserves, les critiques que nous inspire<br />

une série <strong>de</strong> mesures désignées dans lu gran<strong>de</strong> presse sous lo<br />

nom <strong>de</strong> l'expérience Pinay,<br />

Je ne me livrerai pas à un exercice <strong>de</strong> vocabu<strong>la</strong>ire sur <strong>la</strong><br />

valeur philosophique du terme « expérience » — ce fut fait à<br />

différentes reprises — et je ne contesterai pas non plus que<br />

cette expérience jouit dans le pays d'un crédit d'espoir. Je<br />

dis bien d'espoir, non encore <strong>de</strong> succès.<br />

M. Vallon avait hier <strong>la</strong> souriante cruauté <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer que <strong>la</strong><br />

baisse avait surtout atteint les îossignols(Sourires.)<br />

Je ne veux pas émettre d'opinion sur <strong>la</strong> question. Laissez-moi<br />

seulement affirmer que cette compaiaison printanière n'est<br />

pas sans surprendre un peu dans ce cadre. (App<strong>la</strong>udissements à<br />

gauche.)<br />

^ Ce que nous constatons, nous autres socialistes, c'est que<br />

l'expérience <strong>de</strong> baisse n'a lien pour nous ni-<strong>de</strong> miiaculeux ni<br />

<strong>de</strong> spécialement nouveau. Nous l'avions tentée sous un nom<br />

que chacun respecte ici, je pense, celui <strong>de</strong> M. Léon Blum.<br />

(Ann<strong>la</strong>udissemenis à gaucho et sur divers bancs.)<br />

Elle n'a peut-être pas alors connu le crédit prolongé qu'accor<strong>de</strong>.au<br />

gouvernement Pinay <strong>la</strong> presse actuelle. Ceux qui vous<br />

soutiennent, monsieur le secrétaire d'Etat, nous combattaient<br />

plutôt. Je pense que vous n'en êtes pas surpris.-Nous non plus.<br />

Vous avez, certes, dans le pays, <strong>de</strong>s soutiens, <strong>de</strong>s appuis auxquels<br />

nous ne pouvions faire appel.<br />

Mais comme vous l'a dit M. Leenhardt ce matin, nous n'a vont<br />

aucune raison <strong>de</strong> ne pas .souhaiter le succès <strong>de</strong> votre expérience.<br />

Si nous faisons <strong>de</strong>s réserves sur quelques moyens, qui, certains<br />

l'aftlrmcnt, ne doivent pas ètro jugés du point <strong>de</strong> vue<br />

moral, comme NOUS — et nous l'avons montré bien souvent —<br />

nous désirons très sincèrement le redressement.<br />

Car il s'agit bien <strong>de</strong> redressement, n'est-ce pas, c'est-à-dire<br />

du pas>age d'un état médiocre ù un état meilleur, d'une sorte<br />

d'ascension. <strong>de</strong> convalescence.<br />

Et s'il s'agit vraiment <strong>de</strong> redressement, vous nous permettrez<br />

nu inoins <strong>de</strong> marquer un certain étonnement <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s mesures<br />

qui sont plutôt d'asphyxie. Car vous avez l'intention, je<br />

crois, d'appliquer à tous les budgets civils uno sévère compression.<br />

Je n'ai point <strong>la</strong> compétence technique suffisante pour juger<br />

<strong>de</strong> l'e<strong>de</strong>t <strong>de</strong> cette compression en tous domaines, mais j'ai peutrttre<br />

le droit et le <strong>de</strong>voir d'affirmer que, pour un budget que je<br />

connais bien, celui <strong>de</strong> l'éducation nationale, les compressions<br />

auront l'efTet d'un coup singulièrement douloureux.<br />

Une œuvre <strong>de</strong> redressement ne comporte, à notre avis, rien<br />

qui paraisse, rien qui comproineUe, rien qui engage d'une façon<br />

regrettable l'avenir.<br />

Or, pour l'éducation nationale, toute compression ne peut èlr9<br />

qu'une muti<strong>la</strong>tion. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

11 y a déià <strong>de</strong>s années, monsieur le secrétaire d'Etat — et Je<br />

vous en félicite respectueusement — que vous appartenez aux<br />

conseil* du Gouvernement. Vous ne pouvez donc pas ignorer les<br />

longs débats budgétaires et le nombre <strong>de</strong> nuits qu'occupe <strong>la</strong><br />

discussion <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> l'éducation nationale.<br />

J'imagine qu'on ne doit pas parler très souvent <strong>de</strong> l'éducation<br />

nationale dans les conseils du gouvernement. L'éducation<br />

nationale est une gran<strong>de</strong> dame distinguée, mais elle est tellement<br />

discrète qu'on n'a pas beaucoup l'occasion <strong>de</strong> penser à<br />

elle. Nous l'avons constaté. 11 y a cependant <strong>de</strong>s sujets qu'on<br />

est tenu <strong>de</strong> connaître.<br />

Or, que ce soit en 19r»0 ou en 1951, chaque fois que le budget<br />

<strong>de</strong> l'éducation nationale est venu en discussion, <strong>de</strong>s hommes<br />

<strong>de</strong> tous les partis politiques se sont p<strong>la</strong>ints <strong>de</strong>s insuffisances,<br />

<strong>de</strong>s pauvretés, <strong>de</strong>s indigences, <strong>de</strong>s imperfections du budget<br />

proposé et <strong>de</strong>s crédits votés.<br />

Je pourrais facilement, mais ce serait fastidieux pour vous,<br />

reprendre <strong>la</strong> liste <strong>de</strong>s protestations et <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s réitérées.<br />

Mutiler le budget <strong>de</strong> l'éducation nationale, c'est très exactement<br />

s'en prendre à <strong>la</strong> jeunesse.<br />

Et si je vous <strong>de</strong>mandais à quels crédits particuliers vous<br />

comptez appliquer les compressions ?<br />

Voulez-vous que nous suivions dans le temps <strong>la</strong> hiérarchie<br />

<strong>de</strong>s obligations ?<br />

Ce n'est pas aux tout petits, je pense, à ceux qui, pour <strong>la</strong><br />

première fois, fréquentent l'école, <strong>la</strong> maternelle, comme on dit<br />

dans le <strong>la</strong>ngage particulier <strong>de</strong>s enseignants, que vous allez<br />

imposer <strong>de</strong>s restrictions.<br />

Je citerai maintes c<strong>la</strong>sses qui comptent 70 élèves. Il parait<br />

que c'est une bonne moyenne.<br />

Le département du Nord s'inquiète <strong>de</strong> possé<strong>de</strong>r quelques<br />

c<strong>la</strong>sses où l'institutrice, avaî un dévouement qui conflue à<br />

l'abnégation, essaie <strong>de</strong> se débattre au milieu do 00 petits bons*<br />

bounmos...<br />

Mme Rachel Lempereur, Et même plus <strong>de</strong> 100.<br />

M. Pierre Doutrellot. ...qu'il faudrait ranger en couches stra«<br />

tlflées. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Car Us manquent d'espace, <strong>de</strong> mobilier aussi. On ne peut pas<br />

mettre à leur disposition co qui donne à l'enseignement sa<br />

pleine valeur.<br />

Nous avons <strong>de</strong>mandé, ot obtenu difficilement, un certain<br />

nombre <strong>de</strong> postes, mais Us sont très loin <strong>de</strong> suffire aux nécessités.<br />

Et s'il est parfois spectacu<strong>la</strong>ire et très recommandé, lo<br />

jour <strong>de</strong> <strong>la</strong> fête <strong>de</strong>s mères, d'exalter <strong>la</strong> gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille<br />

nombreuse et les joies <strong>de</strong>s foyers peuplés, il est certes beaucoup<br />

plus difficile d'accor<strong>de</strong>r aux jeunes enfants <strong>de</strong>s facilites<br />

d'éducation. Ce<strong>la</strong>, nops lo déploions amèrement. (App<strong>la</strong>udisse*<br />

ments à gauche.)<br />

Pour les autres, ceux à qui <strong>la</strong> loi fait une obligation <strong>de</strong> fréquenter<br />

l'école, <strong>la</strong> situation n'est certes pas beaucoup pluu<br />

confortable, et les c<strong>la</strong>sses comptent parfois 50 et 55 élèves.<br />

Je me représente avec une précision qui a quelque chostf<br />

d'obsédant, ra journée infernale <strong>de</strong> l'homme qui doit enseigne!<br />

tout à tout le mon<strong>de</strong>, avec peu <strong>de</strong> p<strong>la</strong>ce et <strong>de</strong> matériel. (App<strong>la</strong>udissements<br />

à gauche.)<br />

Mme Raetiel Lempereur. Et avec trois heures <strong>de</strong> correction<br />

<strong>de</strong> cahiers ensuite.<br />

M. Pierre Doutrellot. J'ai eu l'honneur, il y a quelque temps,<br />

monsieur le secrétaire d'Etat, <strong>de</strong> déposer, au nom du groupe<br />

socialiste, une proi>osllion <strong>de</strong> résolution qui ne va pas précisément<br />

dans le sens quo vous recomman<strong>de</strong>z. Elle prévoit pour les<br />

lycées <strong>la</strong> création ue <strong>de</strong>ux mille postes d'agrégés ou <strong>de</strong> certifiés.<br />

Car, au second <strong>de</strong>gré aussi, les effectifs atteignent un niveau<br />

inquiétant. On cite <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> mathématiques <strong>de</strong> 50 et 52<br />

élèves et <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> philosophie, à Paris, <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 60<br />

élèves.<br />

Vous me direz peut-être qu'il est quelquefois réconfortant<br />

pour le professeur <strong>de</strong> se voir entouré <strong>de</strong> nombreux disciples.<br />

C'est beaucoup moins réconfortant au moment <strong>de</strong>s corrections.<br />

Et nous sommes encore à <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> démographie apaisée,<br />

dirons-nous. (Sourires.)<br />

' En 1957 vont entrer daQA les lycées les enfants nés en 1046,<br />

cette génération <strong>de</strong> l'après-guerre, <strong>de</strong> <strong>la</strong> libération, dont on<br />

chante <strong>la</strong> généreuse ampleur. Je ne sais pas trop où vous allez<br />

loger tout ce mon<strong>de</strong>. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Y aura-t-il dans dix ans <strong>de</strong>s c<strong>la</strong>sses <strong>de</strong> philosophie <strong>de</strong> 60 ou<br />

70 élèves ?<br />

M. Marcel Darou. M. Pinay n'a pas besoin <strong>de</strong> philosophie.<br />

M. Pierre Doutrellot. Se déci<strong>de</strong>ra-t-on vraiment à créer un<br />

nombre <strong>de</strong> postes suffisant pour que les lycées ne soient pas<br />

obligés <strong>de</strong> renvoyer <strong>de</strong>s enfants vers les cours privés, contre <strong>la</strong><br />

volonté <strong>de</strong>s .parents, par l'impuissance <strong>de</strong> l'Etat a les accueillir 1<br />

(App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

Nous ne contestons pas qu'au cours <strong>de</strong>s années passées <strong>de</strong>s<br />

eflorls aient été enregistrés, et nous saluons ceux qu'ont accomplis<br />

les ministres <strong>de</strong> l'éducation nationale successifs. Je pourinis<br />

dire, pour les trois <strong>de</strong>rniers ministères, le ministre do<br />

l'éducation nationale, car le prési<strong>de</strong>nt André Marie a le privilège<br />

d'être un homme nouveau, mais à maintes reprises. (Soutires.)<br />

Il y a eu, évi<strong>de</strong>mment, quelques améliorations, quelques tentatives,<br />

quelques velléités, et l'on *'est empressé <strong>de</strong> les faire<br />

apparaître avec éc<strong>la</strong>t pour masquer l'étendue <strong>de</strong>s besoins et<br />

aussi <strong>de</strong>s insuffisances.<br />

J'hésite un peu par discrétion à vôus parler d'un thème que<br />

I ai déjà évoqué plusieurs fois à <strong>la</strong> tribune, <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s<br />

étudiants. J'ai l'air <strong>de</strong> chanter un vieil air. Il ne faut pas<br />

m'en vouloir, monsieur le secrétaire d'Etat, c'est que vous ne<br />

m'avez jamais donné l'accompagnement. (App<strong>la</strong>udissements et<br />

sourires à gauche.)<br />

Je rappellerai qu'avant que ne se séparât l'Assemblée précé<strong>de</strong>nte,<br />

on avait marqué, dans l'euphorie du départ, une certaine<br />

sympathie aux étudiants, sympathie toute gratuite,<br />

d'ailleurs.<br />

Puis, quand nous sommes revenus, à l'époque <strong>de</strong>s <strong>la</strong>rgesses,<br />

vers le mois <strong>de</strong> septembre, il y eut encore un courant favorable.<br />

II fal<strong>la</strong>it promettre pour faire admettre d'autres libéralités.<br />

Le 6 novembre, <strong>de</strong>vant lo silence <strong>de</strong> M. le ministre 1a<br />

l'éducation nationale, j'ai déposé une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel<strong>la</strong>tion<br />

sur les mesures que comptait prendre le Gouvernement pouc<br />

rendre moins accab<strong>la</strong>ntes les conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s étudiants.<br />

Vous me direz que le calendrier parlementaire ne connaît pas<br />

<strong>la</strong> « fuite utile <strong>de</strong>s jours », comme dit le poète. En effet, <strong>de</strong>puis<br />

le 6 novembre, je n'ai pas reçu <strong>de</strong> réponse.<br />

Le 19 décembre, toutefois, dans <strong>la</strong> nuit budgétaire, M. Io<br />

ministre a bien voulu nous dire qu'il avait entretenu du


f<br />

robJènie les hommes <strong>de</strong> son cabinet, quli mettait cette que*<br />

ton au point. Nous espérons une perfection; M. le ministre a<br />

eu le tompa ( certes, <strong>de</strong> <strong>la</strong> préparer avec tous les soins qu'elle<br />

exige. (.soiwre.t.)<br />

Mais les étudiants atten<strong>de</strong>nt encore, et c'est pour eux un<br />

grave souci, une lour<strong>de</strong> inquiétu<strong>de</strong>.<br />

Il y a moins <strong>de</strong> quinze joins, je défendais Ici le rapport sur<br />

<strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. Tri boulet concernant <strong>la</strong> diminution du<br />

prix <strong>de</strong>s transports pour les étudiants.<br />

ta commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication a fait savoir<br />

une le budget <strong>de</strong> l'éducation nationale déviait supporter <strong>la</strong><br />

charge correspondant à ia différence do prix. Et M. le ministre<br />

do l'éducation nationale, que je n'ai pas eu l'honneur <strong>de</strong><br />

icncontier ce matln-lô, ne nous a pas encore dit si son département<br />

pouvait admettre une tette dépense.<br />

Quoi qu'il en soit, en vous priant d'excuser mon insistance,<br />

je dois dire quo votre obstination est égale à <strong>la</strong> mienne: J'ai<br />

beaucoup réc<strong>la</strong>mé, vous avez tout refusé. (Rires et app<strong>la</strong>udisse*<br />

metils à gauche.)<br />

Ajouterai-IO qu'il ne me parait pas nécessaire d'envisager le<br />

problème dos constructions sco<strong>la</strong>ires ? SI, vraiment, voue<br />

jugiez possible <strong>de</strong> diminuer quelques crédits en ce domaine,<br />

ce ne serait plus une expérience Fina y, mais une épreuve <strong>de</strong><br />

prestidigitation. (Sourires.)<br />

En effet, il est bien évi<strong>de</strong>nt que les locaux sco<strong>la</strong>ires, malgré<br />

tous les p<strong>la</strong>ns et toutes les bonnes paroles, sont nettement<br />

insuffisants. Il y a trois ans, j'ai eu l'honneur <strong>de</strong> rapporter<br />

une proposition sur les constructions sco<strong>la</strong>ires; <strong>de</strong> signaler un<br />

état île choses vraiment pénible; <strong>de</strong> noter l'existence <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses<br />

en <strong>de</strong>s lieux où, vraiment, un humoriste même ne les eût point<br />

cherchée*; do marquer, non seulement quê nombre <strong>de</strong> locaux<br />

étaient insalubres, mais que certains présentaient <strong>de</strong> sérieux<br />

dangers.<br />

Or. <strong>de</strong> nombreux petits Français vont, je l'ai dit, aller à<br />

l'école communale. Ils vont entrer si e.'Ie les accepte. Il faudra<br />

se bousculer pour avoir droit à un petit coin <strong>de</strong> banc. J'ai bien<br />

vu, dans mon département, s'élever <strong>de</strong>-ci <strong>de</strong>-là quelques<br />

c<strong>la</strong>sses. Mais l'effort est minime à côté <strong>de</strong>s besoins qui sont<br />

immenses.<br />

On l'a dit à maintes reprises h M. André Marie: pour <strong>la</strong> Seine,<br />

<strong>de</strong>* piojets dorment <strong>de</strong>puis 1013. Les vieilles écoles attendrontelîes,<br />

pour s'écrouler, d'être remp<strong>la</strong>cées ? Depuis 1013! On ne<br />

peut donc pas dire que l'éducation nationale ait marqué beaucoup<br />

d'Impatience<br />

Je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc sincèrement, monsieur le ministre:<br />

qu'allez-vous restreindre 1<br />

Les écoles maternelles ? Elle* sont surchargées d'enfants.<br />

AUez-vous réduire leurs crédits ?<br />

Les lycées atten<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>* professeurs. Allez-vous restreindre<br />

leur budget ? Les étudiants nous font confiance <strong>de</strong>puis déjà<br />

six ans. Allez-vous dvllnitivoment les décevoir et répondre<br />

à une atiento patiente par un refus* qui aura quelque chose<br />

d'injuste et <strong>de</strong> décourageant ?<br />

Ce n'est pas tout. Je crois savoir que M. le prési<strong>de</strong>nt Pinay<br />

compte <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'emprunt un concours assez <strong>la</strong>rge poui<br />

équilibrer le budget. Mais il faut envisager l'hypothèse où cet<br />

emprunt n'apporterait pas les ressources escomptées.<br />

Veuillez m'exeuser <strong>de</strong> verser sur l'espérance générale une<br />

ornhre attristante, mais je crois pouvoir affirmer que, même<br />

parmi vos amis, on achète encore pas mal <strong>de</strong> lingots. On prendra<br />

<strong>de</strong> l'emprunt après, s'il a <strong>la</strong> cole. Pour le moment, on prépare<br />

l'avenir en réservant le présent.<br />

S» donc l'emprunt ne bénéficiait pas do ce courant d'enthousiasme<br />

auquel chacun voudrait bien nue son voisin crût, je<br />

me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles restrictions nouvelles vous imposeriez aux<br />

différents crédits. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

En septembre <strong>de</strong>rnier, je l'ai signalé ici même, nous étions<br />

surpris du c<strong>la</strong>ir optimisme qui animait votre majorité. On<br />

payait, on distribuait, il me vient un mot que j'ose à peine<br />

rononcer: on « arrosait » les écoles <strong>de</strong> toutes sortes. (Rires<br />

gauche.)<br />

M. Maurice Deixonne. C'est M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s llnances qui arrosait.<br />

IL Pierre Doutrellot. En mars, le climat a singulièrement<br />

changé: on restreint, on réduit, on limite et l'on va même<br />

jusqu'à comprimer rincompressib'e.<br />

Je savais qu'il y avait une mathématique budgétaire qui se<br />

riait <strong>de</strong> <strong>la</strong> mathématique, mais je crois qu'il y a aussi une<br />

physique budgétaire dont les iapports avec <strong>la</strong> science sont<br />

assez lointains, car si vous réduisez les crédits <strong>de</strong> l'éducation<br />

nationale vous aurez vraiment a:cem|rfi l'impossible.<br />

Après les <strong>la</strong>rgesses, Jes restrictions. Je no voudrais, en<br />

aucune façon, <strong>la</strong>isser er que mes amis et moi-même y<br />

dise frirons une vo.'onté précise. Non, mais avouez, monsieur Je<br />

ministre, que ces <strong>de</strong>ux attitu<strong>de</strong>s conjointes semblent définir<br />

une politique qui nous fait peur«<br />

Au mois rte aftptembre, voue allir* m secours* dao* <strong>de</strong>s*<br />

conditions oent^tre contestables, d'une école rivale <strong>de</strong> l'éeot*<br />

publique. Maintenant, avec une ar<strong>de</strong>ur redoutable, voue att»»<br />

iprer dans ses crédité l'école <strong>de</strong> l'Etat, (App<strong>la</strong>udissement* è<br />

gauche.)<br />

le ne vous fois pas un procès d'Intention. Peut-être porte®*<br />

voua h l'école <strong>de</strong>s coups involontaires, mais je ne suis pss<br />

•sûr que tous vos amis aotonl aussi dénntéressé*.<br />

Ifs ne l'ont (>eu


inenta économiques et sociaux, pour 2.500 millions sur <strong>la</strong> construction<br />

— H. L. M. — pour 25 milliards sur les dépenses do<br />

fonctionnement <strong>de</strong>s services civils, pour 10 milliards sur les<br />

dépenses d'équipement <strong>de</strong>s services civils et pour 15 milliards<br />

sur les comptes spéciaux du Trésor.<br />

Outre ces abattements, il est prévu à l'article 7 qu'une<br />

iomrae — fixe celle-là — do 95 milliards sera bloquée et ne<br />

pourra être libérée, en totalité ou en partie, que dans <strong>la</strong> mesure<br />

où les ressources nécessaires correspondantes auront été dégagées.<br />

Bien que <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> cette somme <strong>de</strong> 95 milliards ne<br />

figure pas non plus à l'article 7, vous avez indiqué à <strong>la</strong> commission<br />

qu'elle serait <strong>la</strong> suivante: équipement <strong>de</strong>s services<br />

civils, 10 milliards; réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre, 43 milliards;<br />

construction — H. L. M. — 7 milliards; investissements<br />

Économiques et sociaux, 35 milliards, auxquels il y a lieu<br />

d'ajouter un blocage <strong>de</strong> 5 milliards <strong>de</strong>s crédits du fonds ton*<br />

Jtier.<br />

Au total, et en limitant à 110 milliards le montant <strong>de</strong>s retranchements<br />

<strong>de</strong> crédits, le volume global <strong>de</strong>s abattements et <strong>de</strong>s<br />

tdocages s'élèverait à 210 milliards, savoir: 25 milliards pour<br />

1/1,1 Aanan.-ûj r<strong>la</strong> f^nnlÏAnniimnnt rlos car*'}/»/»a /»ivilo • OO mil.<br />

lier; 60 milliards pour les investissements économiques et<br />

sociaux; 75.500 millions pour h réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong><br />

guerre.; 9.500 millions pour les habitations à loyer modéré.<br />

Par rapport aux crédits votés dans les budgets <strong>de</strong> dépenses,<br />

les réductions s'établissent donc comme suit:<br />

Pour les dépense* <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s services civils et <strong>de</strong>s<br />

budgets annexes» 25 milliards sur i.086 milliards, soit 1.50 p. 100<br />

environ. Si l'on lient compte <strong>de</strong> l'observation judicieuse que<br />

vous avez faite ce matin, monsieur ie ministre, à savoir que<br />

l'on ne peut faire aucune réduction sur le service <strong>de</strong>s emprunts,<br />

ta réduction est <strong>de</strong> 2 p. 100 sur les postes restants.<br />

• Pour les dépen<strong>de</strong>s d'équipement <strong>de</strong>s services civils, 20 milliards<br />

sur 168 milliards, soit moins <strong>de</strong> 12 p. 100.<br />

Pour les comptes spéciaux du Trésor, 15 milliards sur 85 milliards,<br />

soit 17,60 p. 100.<br />

Pour les investissements économiques et sociaux, 60 milliards<br />

sur 392 milliards, soit 15,30 p. 100.<br />

Pour les habitations à loyer modéré, 9.500 millions sur<br />

75 milliards, soit 12,60 p. 100.<br />

Enfin, pour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre, 75 milliards<br />

et <strong>de</strong>mi sur 309 milliards, soit 24,50 p. 100. Si l'on tient compte,<br />

en outre, <strong>de</strong> l'autorisation d'appliquer à <strong>la</strong> reconstruction au<br />

piinimum 20 milliards d'emprunt, accordée à l'article 4 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi<br />

du 3 jmvier 1952 te<strong>la</strong>tive au développement <strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong><br />

réparation <strong>de</strong>s dommages do guerre et <strong>de</strong> construction pour<br />

l'exercice 1952, <strong>la</strong> réduction n'est plus seulement <strong>de</strong> 2i,5 p. 100,<br />

mais bien <strong>de</strong> 29 p. 100.<br />

La réduction proposée est donc infiniment plus considérable<br />

•ur les crédits <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre que sur<br />

n'importe quel autre poste.<br />

i Contre une telle répartition, monsieur le ministre, nous no<br />

«aurions trop nous élever. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême droite<br />

et à gauche.)<br />

i Cette constatation est d'autant plus choquante que les crédits<br />

votés pour <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre en 1952<br />

étaient déjà très faibles et que, par rapport à 1951, l'augmentation<br />

était beaucoup moins sensible que pour ceux concernant<br />

d'autres budgets.<br />

! En décembre <strong>de</strong>rnier, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du budget, entre<br />

autres orateurs, notre ami M. Garet, alors prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre, aujourd'hui<br />

ministre du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, s'était élevé<br />

contre l'insuffisance <strong>de</strong> ces crédits et avait justement insisté sur<br />

le fcit que les crédits affectés au fonds <strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rnisation et<br />

«l'équipement étaient en augmentation <strong>de</strong> 30 p. 100 par rapport<br />

à ceux votés en 1951 tandis que les crédits aucctés a <strong>la</strong> réparation<br />

<strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre n'avaient été augmentés que do<br />

£3 p. 100.<br />

| Aujourd'hui, c'est encore sur les sinistrés que le Gouvernement<br />

voudrait faire porter au maximum ses mesures d'économies.'<br />

Une telle prétention est inadmissible.<br />

On semble vraiment, par moment, oublier que l'Etat a une<br />

<strong>de</strong>tte sacrée envers les sinistrés. M. Schmitt l'a justement souligné<br />

hier soir et M. Garet, le 22 décembre, avait très opportunément<br />

rappelé à M. le rapporteur général un passage du rapport<br />

qu'il vous présentait il y a <strong>de</strong>ux ans et où il disait: « La<br />

nature iuridique <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong>stinés à <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages<br />

ae guerre et celle <strong>de</strong>s crédits accordés à <strong>la</strong> construction<br />

ne sont pas i<strong>de</strong>ntiques. »<br />

Cette constatation est exacte non seulement pour <strong>la</strong> construction,<br />

mais aussi pour les investissements<br />

« Dans le premier cas, disait M. le rapporteur général, l'Etat<br />

s'acquitte du payement d'une véritable créance que le sinistré<br />

détient sur lui, en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 28 octobre 1946. |<br />

« Dans le second cas, au contraire, l'Etat autorise <strong>de</strong>s dépen-<br />

Ises qu'il juge utiles à l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> collectivité, dans 1*<br />

mesure où ses ressources et <strong>la</strong> satisfaction <strong>de</strong>s autres obliga*<br />

tions nationales le lui permettent. » \<br />

Ce texte excellent, vous disiez, 1e 22 décembre, monsieur <strong>la</strong><br />

rapporteur général, qu'il reflétait toujours votre pensée. Je constate,<br />

pas vos signes d'approbation, qu'aujourd'hui encore, vos<br />

sentiments n'ont pas changé.<br />

M. Charles Barangé, rapporteur général. C'est certain.<br />

M. Robert Nlsse. Permettez-moi <strong>de</strong> vous en féliciter, monsieur<br />

le rapporteur générai. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême droite.)<br />

Vous avez, en effet, fort bien situé <strong>la</strong> question.<br />

Us sinistrés ont, sur <strong>la</strong> nation, une créance.<br />

Et cette créance est, ce n'est pus douteux, assimi<strong>la</strong>ble à celle<br />

que possè<strong>de</strong> sur l'Etat ie souscripteur à un emprunt.<br />

A qui viendrait l'idée <strong>de</strong> dilférer l'amortissement ou le payement<br />

<strong>de</strong>s arrérages d'un emprunt contracté par l'Etat ?<br />

Les crédits affectés à <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre<br />

ne peuvent pas être diminués, pas plus que ne peut être diminuée<br />

<strong>la</strong> charge <strong>de</strong> l'amortissement et du payement <strong>de</strong>s intérêts<br />

<strong>de</strong>s emprunts contractés par l'Etat<br />

Ce matin, monsieur le secrétaire d'Etat au budget, répondant<br />

à M. Leenhardt, vous avez dit — et vous avez eu raison —<br />

que l'on no pouvait pas réduire les crédits <strong>de</strong>stinés au payement<br />

<strong>de</strong>s arrérages <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>tte <strong>de</strong> l'Etat et à son amortissement.<br />

Nous disons, nous,'que l'on ne peut pas davantage réduire<br />

les crédits <strong>de</strong>stinés au payement <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>tte qu'est <strong>la</strong> réparation<br />

<strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre. (A\ïp<strong>la</strong>udissements à l'extrême<br />

droite.)<br />

A <strong>la</strong> vérité, si nous en sommes arrivés i <strong>la</strong> situation actuelle,<br />

c'est parce que — ie ne cesserai <strong>de</strong> le répéter — <strong>la</strong> loi du<br />

28 octobre 1946 sur les dommages <strong>de</strong> guerre n'a pas été appliquée<br />

dans son intégralité. Nous n'avons encoie ni les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong><br />

travaux, ni les p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> priorité, ni le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> financement qui<br />

y étaient prévus.<br />

Celte loi du 2S octobre 1916, je le rappelle, stipu<strong>la</strong>it que<br />

l'évaluation <strong>de</strong>s dommages, valeur 1939, <strong>de</strong>vait être faite dans<br />

les moindres dé<strong>la</strong>is, que celle évaluation <strong>de</strong>vait être vérifiée<br />

par <strong>de</strong>s commissions <strong>de</strong> cas encore été le cas jusqu'à ce jour*<br />

ainsi que M. Sclniult l a justement rappelé hier soir.<br />

Les travaux <strong>de</strong> reconstruction constiluc.it le remboursement<br />

d'une <strong>de</strong>tte reconnue par l'Etat et doivent être prioritaires.<br />

Chaque aimée, en priorité, aurait dû être affectee une tranche<br />

<strong>de</strong>'Iravaux et être reglée une tranche <strong>de</strong> dommages mobiliers,<br />

avec, je le répète, <strong>la</strong> même régu<strong>la</strong>rité, le même automatisme<br />

que le remboursement d'une <strong>de</strong>tte, que l'amortissement et le<br />

payement <strong>de</strong>s arrérages <strong>de</strong>s emprunts contractés par l'Etat.<br />

Et ce n'est qu'après avoir tenu compte <strong>de</strong> ces travaux priori«<br />

taires <strong>de</strong> reconstruction, que ne <strong>de</strong>vraient pouvoir être <strong>la</strong>ncés<br />

les autres travaux financés avec le concours direct ou indirect<br />

<strong>de</strong> l'E<strong>la</strong>t.<br />

Ce^t. du reste bien là ce qui avait été prévu par le décret<br />

du 10 juin 1918 qui a créé une commission <strong>de</strong>s investissements<br />

auprès <strong>de</strong> M. le minisire <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires économie<br />

ques.<br />

L'article 2 <strong>de</strong> ce décret dispose:<br />

« La commission <strong>de</strong>s investissements examine les programme«<br />

<strong>de</strong> reconstruction et d'équipement à exécuter par les administrations<br />

publiques ainsi que tout programme susceptible d'être<br />

financé avec le concours direct ou indirect <strong>de</strong> l'Etat. »<br />

Cet article précise encore:<br />

« Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation <strong>de</strong>s finances publiques, <strong>de</strong>s<br />

ressources du marché <strong>de</strong>s capitaux, <strong>de</strong>s disponibilités en<br />

matières premières, en main-d'œuvre et en <strong>de</strong>vises, elle — <strong>la</strong><br />

commission <strong>de</strong>s investissements — propose les ajustements à<br />

opérer ]>our maintenir les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s dans <strong>la</strong> limite <strong>de</strong>s ressources.<br />

» |<br />

Je ne reviendrai pas aujourd'hui sur <strong>la</strong> discussion qui s'est<br />

ouverte en décembre et qui n'est pas encore close — mime pas,<br />

semble-t-il, à l'intérieur <strong>de</strong>s conseils du Gouvernement — sur le<br />

volume <strong>de</strong>s travaux que peut effectuer l'industrie du bâtiment*


Dan^ votre rapport sur les dépenses <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong> dommages<br />

<strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> construction pour 1052» monsieur le rapporteur<br />

général du budget, vous avez longuement exposé votre<br />

point <strong>de</strong> vue à ce sujet. Yous l'avez résumé en <strong>de</strong>ux phrases.<br />

« En 1951, dlslcz-vous, <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction<br />

dépare celle <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> toutes les autres activités industrielles,<br />

» Et vous avez ajouté: « En bre?, tout se fiasse comme<br />

si, en 1051, l'industrie du bâtiment avait été sollicitée par une<br />

masse <strong>de</strong> capitaux plus importante que celle qu'elle pouvait<br />

techniquement utiliser sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s prix normaux. »<br />

Hier M)ir M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil a repris unKs thèse semb<strong>la</strong>ble<br />

lorsqu'il a interrompu M. Mondon qui, lut, soutenait<br />

—• comme l'avait du reste fait M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

en dé embre <strong>de</strong>rnier —...<br />

M. Charles Bsrsngé, rapporteur général. Tout comme M. Garet,<br />

alors prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, en<br />

décembre 1951. (Exc<strong>la</strong>mations à l'extrême droite.)<br />

M. Robert Niate. ...que l'Industrie du bAtlment disposait do<br />

moyens suffisants pour mener à bonne lin tous les travaux<br />

correspondant aux crédits votés par le Parlement dans les<br />

budgets <strong>de</strong> dépenses pour 1052.<br />

Notre ami M. Trlhoulet, lorsqu'il parlera sur l'article C, vous<br />

fera connaître l'opinion <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

sur cc point.<br />

Mais, «i supposer môme — ce qui serait, tout <strong>de</strong> même, singulièrement<br />

grave, car <strong>de</strong>puis 1910 <strong>de</strong>s mesures auraient pu être<br />

rises pour ne pas en arriver là — A supposer même, dis-je, que<br />

f<br />

industrie du bâtiment ne puisse pas faire face actuellement à<br />

toutes les tâches qui <strong>la</strong> sollicitent, les sinistrés ne doivent pas<br />

être les victimes <strong>de</strong> cette Insuffisance <strong>de</strong> moyens.<br />

D'après les textes que j'ai rappelés tout à l'heure, il appartiendrait,<br />

dans ce cas, A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s investissements<br />

d'indiquer au Gouvernement le volume <strong>de</strong>s travaux financés<br />

avec le concours direct ou indirect <strong>de</strong> l'Etat susceptibles d'être<br />

entrepris, en plus <strong>de</strong>s travaux prévus au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> reconstruction,<br />

étant bien entendu que ces travaux <strong>de</strong> reconstruction <strong>de</strong>vraient<br />

toujours être considérés comme prioritaires et qu'en aucun cas<br />

Jrur volume ne pourrait être diminué.<br />

Cette priorité doit être intangible.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons au Gouvernement <strong>de</strong> ne pas faire supporter<br />

aux sinistrés les conséquences <strong>de</strong> certaines erreurs.<br />

Et nous <strong>de</strong>mandons à l'Assemblée <strong>de</strong> repousser toutes les<br />

dispositions qui prolongeraient <strong>la</strong> misère <strong>de</strong> ceux qui, <strong>de</strong>puis<br />

<strong>de</strong>s années, atten<strong>de</strong>nt vainement le toit qui leur a été formellement<br />

promis.<br />

Non, monsieur le ministre, Il n'est (pas possible que ce soit<br />

les plu*» malheureux qui soient les plus frappés. (App<strong>la</strong>udissements<br />


<strong>de</strong> <strong>la</strong> trésorerie et. d'une manière généra lé, dans <strong>la</strong> restauration<br />

rapi<strong>de</strong> «lu crédit public.<br />

Même si cet optimisme est, comme )e le souhaite ar<strong>de</strong>mment,<br />

Justifié par l'événement, il ne faut pas perdre do vue — on l'a<br />

répété ici à maintes reprises — que remprunt, lui aussi, a,<br />

par lui-même, <strong>de</strong>s effets ini<strong>la</strong>tionnfstes qui ne sont neutralisés<br />

nue dans <strong>la</strong> mesure et à partir du moment où les dépenses<br />

cruvcrtes par l'emprunt <strong>de</strong>viennent rentables ot accroissent<br />

effectivement les biens disponibles,<br />

M. Paul Nutlnour le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d'œuvre qualifiée.<br />

11 faudrait que. <strong>de</strong> ce côté, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

vous surveilliez <strong>la</strong> poussée Inf<strong>la</strong>tionniste, parce que, en définitive,<br />

c'est le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong> France qui paye ces travaux. (App<strong>la</strong>udissements<br />

au centre et sur plusieurs bancs à gauche.)<br />

Vous nous dites qu'il ne se produira pas <strong>de</strong> surenchère sur<br />

ces matériaux. Ce n'est tout <strong>de</strong> même pas sur les matériaux<br />

<strong>de</strong>stinés aux reconstructions qu'il y a eu surenchère. Les coefilcients<br />

d'adaptation départementaux que votre ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction publie régulièrement sont toujours en retord <strong>de</strong><br />

trois ou six mois sur les prix réels. Par conséquent, je le répète,<br />

<strong>la</strong> surenchère n'est pas venue <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction <strong>de</strong>s<br />

immeubles pour les sinistrés.<br />

Et puis, si les matériaux mo<strong>de</strong>rnes sont chcrs, il faudra peutêtre<br />

changer <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>/s''astreindre à « construire moins beau,<br />

moins cher », en matériaux traditionnels, ces maisons individuelles<br />

ou jumelées, dans <strong>la</strong> campagne, ces habitations quasirurales<br />

qui entourent d'un corcle <strong>de</strong> verdure toutes les g<strong>la</strong>n<strong>de</strong>s<br />

ville* ¿les Etats mo<strong>de</strong>rnes et qui contribuent au repos <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion.<br />

C'est là tout le problème <strong>de</strong>s IL L. M. qui se trouve posé ; votro<br />

décision serait en effet encore plus tragique pour les crédiîs do<br />

ces IL L. M.<br />

Des milliers <strong>de</strong> jeunes ménages, vous le savez, atten<strong>de</strong>nt un<br />

toit, Si l'Etat n'a plus les mêmes possibilités, il va donc falloir<br />

faire un choix et l'on nous en a parlé souvent à celte tribune.<br />

Eh bien! monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, il faudrait faire un<br />

choix dans les constructions à entreprendre. Il faudrait déci<strong>de</strong>r,<br />

par exemple, si celte année nous ne construirons pas <strong>de</strong> théâtres,<br />

<strong>de</strong> casernes, voire d'hôpitaux ni d'aulostra<strong>de</strong>, mais <strong>de</strong>s moisons<br />

et si nous emploierons tous les crédits disponibles à faire


que tous les petits Français aient un nid. (IVès bien! frèi lient<br />

ou cenfrc.)<br />

M. Paul Hutin-Dssgrées* Je no suis pas d'accord pour les hôpitaux.<br />

M* Kmllt Hjribout. J'ai dit « voire d'hôpitaux ».<br />

Ne pensez-vous pas qu'il faut d'abord que <strong>la</strong> famille trouve<br />

son cadre normal d'épanouissement et qu'il convient <strong>de</strong> veiller<br />

à ce qu'elle ait l'indispensable avant les organismes chargés<br />

parfois <strong>de</strong> <strong>la</strong> suppléer ?<br />

M. Pierre Courant. Voule/.-vous me permettre <strong>de</strong> vous interrompre<br />

î<br />

M. Imite Ha)bout. Volontiers.<br />

M. Pierre Courant. Vous avez posé exactement le problème.<br />

Ce serait.un mal effroyable, et en contradiction avec les propres<br />

paroles <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, que d'admettre qu'aucune<br />

adjudication n'ait lieu cet élé.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil a dit que les adjudications <strong>de</strong>vaient<br />

se succé<strong>de</strong>r, el non pas avoir lieu toutes ensemble, pour éviter<br />

une poussée inf<strong>la</strong>tionniste. Donc, s'il n'y avait pas d'adjudication<br />

cet été, si elles avaient lieu en grand nombre au cours <strong>de</strong><br />

l'automne un <strong>de</strong> l'hiver, lorsque les crédits auront pu être<br />

dégagés, un résultat contraire à ses espérances serait atteint: U<br />

y aurait poussée inf<strong>la</strong>tionniste.<br />

Lç moyen <strong>de</strong> conjurer le péril trè* sérieux que vous redoutez<br />

et que redoutent tous les représentants <strong>de</strong>s réglons sinistrées<br />

est <strong>de</strong> dégager une piemiète tranche <strong>de</strong> crédit au cours <strong>de</strong> l'été.<br />

Je ne crois pas que ce soit en contradiction avec le programme<br />

exposé par M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, il s'agit simplement d'obtenir,<br />

en insérant un amen<strong>de</strong>me nt dans <strong>la</strong> loi en discussion, <strong>la</strong><br />

certitu<strong>de</strong> qu'un emprunt prioritaire sera émis qui permettra <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>ncer une franche <strong>de</strong> construction prioritaire avant les vacances.<br />

Voilà, à mon avis, ce que nous <strong>de</strong>vrions lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r avec<br />

Insistance, tous unis. Je crois qu'il le peut el que même il<br />

rrest pas très loin <strong>de</strong> l'arcepler. Le serait le moyen <strong>de</strong> concilier<br />

Ift pian qu'il a présenté, qu'il suit, avec les justes craintes et les<br />

justes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong>s régions les plus frappées<br />

par <strong>la</strong> guerre. (App<strong>la</strong>udissements sur plusieurs bancs à droite.)<br />

M. Emile Hafeout. Mon cher collègue, je vous remercie <strong>de</strong><br />

votro intervention qui appuie, ma démonstration. Mais nous<br />

<strong>de</strong>vons être persuadés uu'il nous faut <strong>de</strong>s assurances formelles<br />

si nous voulons éviter le désastre qui menace.<br />

Je me rappelle que. l'an <strong>de</strong>rnier, nous avions Insisté auprès<br />

du prédécesseur <strong>de</strong> M. Je ministre <strong>de</strong>s finances, le regretté<br />

M. Petsche, pour l'émission d'empruhls en faveur <strong>de</strong>s sinistrés<br />

en cours d'année. Nous avions bien re»:u ses assurances, mal»<br />

nous avons eu le regret <strong>de</strong> constater qu'en 1051 les groupements<br />

<strong>de</strong> sinistrés n'ont pas été autorisés par le ministre <strong>de</strong>s finances<br />

à émettre dos emrvnnts qui auraient cependant procuré un<br />

certain nombre do milliards, grflee auxquels serait déjà résolu<br />

eu partie le problème dont nous discutons.<br />

Et maintenant, je veux bien voter l'amnistie fiscale. mais il<br />

faut que certaines «précautions soient prises. M, Abel Gar<strong>de</strong>y en<br />

a parlé comme d'une opération scabreuse, supposant un certain<br />

nombre <strong>de</strong> réserves.<br />

Je veux donc bien voter cette amnhtip fiscale, ma 5 s à <strong>la</strong> condition<br />

que, <strong>de</strong>main, les capitaux ainsi libéré« ne puissent pas se<br />

retourner contre le Gouvernement <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, pour une<br />

nouvelle course à l'inf<strong>la</strong>tion.<br />

Donnez un sens humain à l'amnistie fiscale, par exemple en<br />

obligeant ces capitaux euants à s'investir dans <strong>la</strong> construction.<br />

Vous y avez sonjçé, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, mais<br />

tfop t'mi<strong>de</strong>ment à mon sens, car. d'après le texte proposé, ces<br />

capitaux <strong>de</strong>vraient venir d'abord librement à l'emprunt, et<br />

ensuite le Gouvernement verrait ce qu'il peut faire, selon <strong>la</strong><br />

conjoncture, pour <strong>la</strong> construction.<br />

Ja veux bien, je le répèle, voler l'amnistie fiscale, mais je<br />

pense qu'avant <strong>de</strong> déchaîner les fauves dans <strong>la</strong> nature il faut<br />

les domestiquer. Oblicrez donc ces capitaux à servir, donnez un<br />

sens humain à l'amnistie fiscale! De votre décision, monsieur<br />

]e prési<strong>de</strong>nt du conseil, dépend <strong>la</strong> vie <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> familles<br />

françaises qui atten<strong>de</strong>nt un toit. (App<strong>la</strong>udissements au centre<br />

et sur plusieurs bancs à droite et à Vextrême droite.)<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Mignot.<br />

M. André Mignot. Mesdames messieurs, <strong>de</strong> nombreux orateurs<br />

se 6ont succédé à cette tribune et les divers aspects <strong>de</strong>s<br />

problèmes financier*? ont été évoqués. Je voudrais, pour ma<br />

part, très rapi<strong>de</strong>ment, examiner l'inci<strong>de</strong>nce du projet gouvernemental<br />

sur les collectivités locales.<br />

Le Gouvernement pose un certain nombre <strong>de</strong> principes. 11<br />

nous dit: « Pn* d'impôts nouveaux, mais <strong>de</strong>s économies.<br />

Finançons par l'emprunt ce q»ui, normalement, doit être financé<br />

par l'emprunt ».<br />

lie Gouvernement a-t-il songé qu'il serait peut-être bon d'haTmonlser<br />

cette politique avec celle <strong>de</strong>s collectivités locales ?<br />

Or, vous le savez, ces collectivités locales oa>t éprouvé <strong>de</strong>s<br />

difficulté* considérâmes à é<strong>la</strong>borer leur budget, difficultés pmj)ortlonnellemeiit<br />

plus gran<strong>de</strong>s encore, peut-être, que celles ds<br />

Elles ont résulté, tout d'abord, <strong>de</strong>s hausses <strong>de</strong> prix et <strong>de</strong><br />

sa<strong>la</strong>ires qui ont entraîné une augmentation moyenne <strong>de</strong> 10 •<br />

jwur 100 <strong>de</strong>s orédits <strong>de</strong>s budgets communaux et départwnen-<br />

Ce furent le rodasse ment du peraonnel, l'augmentation du<br />

prix <strong>de</strong>s travaux et <strong>de</strong>s fournitures, l'augmentation du prix du '<br />

gax, <strong>de</strong> l'électricité et du charbon., éléments qui enlront dans<br />

"ensemble d'un budget ommunol ou départemental.<br />

Par vole <strong>de</strong> conséquence, il eût été logique que nos collectivités<br />

locales, amenées à augmenter les dépenses, puissent<br />

équilibrer leur budget par <strong>de</strong>s receltes supplémentaires <strong>de</strong><br />

quelque 40 p. 100. Cependant, eUos ont essayé d'évité* ces<br />

augmentations dans toute <strong>la</strong> mesure du possible.<br />

line <strong>de</strong>uxième difficulté a marqué l'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>s budgets<br />

<strong>de</strong>s collectivités locales, résultant <strong>de</strong> l'absence <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong>s<br />

finances locales. ,<br />

Ces difficultés, je le répété, sont au moins aussi gran<strong>de</strong>s que<br />

celles rencontréees aujourd'hui pir l'Etat pour équilibrer son<br />

budget.<br />

J'exposerai très brièvement ee qui, dons les projets financiers<br />

qui nous sont soumis, intéresse les collectivités locales.<br />

ht Gouvernement a-t-il prévu dans ces textes, <strong>la</strong> possibilité,<br />

pour les collectivités locales, <strong>de</strong> suivre les principes qu'il pose<br />

quand il s'agit do l'Etat 1<br />

Je regrette, tout d'abord, que l'amorce <strong>de</strong> <strong>la</strong> réforme <strong>de</strong>s<br />

finances locales ne soit pas prévue dans ces projets financière.<br />

M. Vinesnt Badis. Très blenl<br />

M* André Mignot* On peut me dire, certes, qu'un texte est<br />

en discussion, qu'il va peut-être intervenir. Mais <strong>de</strong>pira combien<br />

<strong>de</strong> temps le <strong>la</strong>isse-t-on espérer aux maires et aux conseils<br />

généraux, qui atten<strong>de</strong>ntjoujoufl« ?<br />

M. Edouard Depreux. Très bien !<br />

M. André Mignot. Il était possible, dan« un projet financier,<br />

d'amorcer cette réforme <strong>de</strong>s finances locales par quelques<br />

mesures préliminaires. Je regrette qu'eues ne soient pus incluses<br />

dans le texte en discussion.<br />

Il eût été souhaitable aussi que le Gouvernement prévoie,<br />

pour les collectivités locales en difficulté, <strong>la</strong> possibilité d'augmenter<br />

leurs recettes. *<br />

Or, il n'y a rien à cet égard non plus daiis les projets financiers.<br />

Parleral-je <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe locale additionnelle ?<br />

J'ai lu, dan« le rapport <strong>de</strong> M. le rapporteur général, que<br />

M. Je prési<strong>de</strong>nt du conseil s'est opposé à ce quo le tawx <strong>de</strong> 1a<br />

taxe additionnel/le looale soit augmenté. Or, celto augmentation<br />

<strong>de</strong>vait constituer, pour les collectivités locales, une possibilité<br />

et non une obligation.<br />

Le Gouvernement aurait pu, au moins, au nran <strong>de</strong>s libertés<br />

communales, permettre aux conseils locaux d'équilibrer leurs<br />

budgets comme ils l'enten<strong>de</strong>nt et faire preuve <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

souplesse.<br />

M. Edouard Depreux. Me permettez-vous <strong>de</strong> vous interrompre,<br />

mon cher collègue ?<br />

M. André Mignot. Je vous en prie.<br />

M. Edouard Depreux. C'est d'autant plus grave que, <strong>de</strong>puis<br />

quelques semaines, un certain nombre <strong>de</strong> représentants <strong>de</strong>s<br />

collectivités locales <strong>de</strong> toutes nuances politiques, ont fait <strong>de</strong>s<br />

démarches communes dans les ministères et obtenu <strong>de</strong> très<br />

sérieux apaisements, jo dirai même <strong>de</strong>s espérances.<br />

Alors quo beaucoup do budgets sont aujourd'hui en déséquilibre,<br />

les recettes garanties par l'Etat sont les mêmes que<br />

celles <strong>de</strong> 11M8, c'est-à-dirs diminuées, en valeur re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong><br />

40 à 50 p. 100. Or, lorsque l'Etat réc<strong>la</strong>me directement ou indirectement<br />

aux communes <strong>de</strong>s contingents, il les double; quel«<br />

quêtais il les triple.<br />

C'est paralyser complètement l'administration municipale et<br />

ce<strong>la</strong> n'est pas non plus sans avoir <strong>de</strong>s répercussions matérielles<br />

et morales sur l'ensemble <strong>de</strong> Ja nation.<br />

M. André Mignot. J'aurais aimé, comme notre collègue<br />

Depreux qui me rejoint sur ce point...<br />

M. Edouard Depreux. Complètement.<br />

M. André Mignot. ...que le Gouvernement adoptât une position<br />

différente <strong>de</strong> celle qu'il a prise à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances,<br />

si j'en crois le rapport <strong>de</strong> M. Barangé.<br />

En effet, M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil s'est opposé à l'augmentation<br />

facultative <strong>de</strong> Ja taxe additionnelle, par crainte d'une<br />

inci<strong>de</strong>nce sur le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.<br />

Je me permets <strong>de</strong> dire, en passant, que, dans <strong>la</strong> plupart<br />

<strong>de</strong>s communes, <strong>la</strong> taxe est au taux <strong>de</strong> i,75 p. iuo. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong>


d'augmentation <strong>de</strong> 0,25 p. 100 aboutissait au chiffre rond <strong>de</strong><br />

2 p/tOO. Or, s'ogissant <strong>de</strong>s transactions <strong>de</strong> détait, il est certain<br />

que <strong>la</strong> commerçant, sans qu'on puisse pour ce<strong>la</strong> lui reprocher<br />

quoi que ce soit, percevait déjà 2 p. 100. Dans ces conditions,<br />

aucuno inci<strong>de</strong>nce sur le coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie ne serait Justifiée.<br />

Vous empêchez les collectivités locales <strong>de</strong> dégager, par ce<br />

moyen, dos ressources pour équilibrer leur budget. Elles sont<br />

obligées d'augmenter le nombre <strong>de</strong>s centimes additionnels e'est-<br />

A-diro, par voio <strong>de</strong> conséquence, les patentes. Voilà bien une<br />

charge qui e«t Incluse dans les fiais généraux <strong>de</strong> l'entreprise<br />

et a une inci<strong>de</strong>nce sur les prix.<br />

Il m'apparalt évi<strong>de</strong>nt que le Gouvernement, sur ce point, en<br />

particulier, doit donner satisfaction, comme l'a «lit M. Depreux,<br />

a <strong>la</strong> uiLisi-unanirnité <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Assemblée qui savent<br />

ce qu est une administration locale.<br />

M. Edouard Depreux. Tous les maires <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s villes,<br />

Voire <strong>de</strong>s villes moyennes connaissent ces difficultés.<br />

M. Jean-Moreau, secrétaire d'Etat au budget. Me permettez-<br />

Vous uue observation, monsieur Miguot 1<br />

M. André Mignot. Volontiers.<br />

M. Jean-Moreau, secrétaire d'Etat au budget. Vous* parlez do<br />

l'amen<strong>de</strong>ment qui avait éié déposé, à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances,<br />

lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du précé<strong>de</strong>nt projet <strong>de</strong> loi présenté<br />

par M. Edgar Faure.<br />

11 est exact que, à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances, pour tenir<br />

compte <strong>de</strong> très nombreuses <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> maires membres do<br />

cette Assemblée, il fut proposé d'ajouter aux 0,25 p. 100 déjà<br />

facultatifs, 25 autres centimes. Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur dési-'<br />

rail du reste faire un partage <strong>de</strong> ces 23 centimes à raison <strong>de</strong><br />

15 centimes pour les départements et <strong>de</strong> 10 centimes pour les<br />

communes.<br />

Lors <strong>de</strong> l'audition <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>vant <strong>la</strong><br />

commission <strong>de</strong>s finances, M. Guy La Chambre a <strong>de</strong>mandé si le<br />

Gouvernement acceptait l'augmentation facultative do 0,25<br />

pour 100 <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe locale.<br />

A ce moment, M. f'înay ne s'est pas engagé; il a même,<br />

d'abord, opposé un refus à cette requête, indiquant qu'elle<br />

était contraire à sa politique, hostile à tout accroissement du<br />

coilt <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie.<br />

Depuis, j'ai eu <strong>de</strong>s conversations avec M, le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil. J'ai reçu aussi <strong>la</strong> visite <strong>de</strong> maires <strong>de</strong> La Seine.<br />

M. Depreux l'a dit, sans, d'ailleurs, me mettre en cause. J'ai<br />

reconnu que le nioycn envisagé ai<strong>de</strong>rait certes les municipalités<br />

à équilibrer les budgets locaux. Les communes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Seine, à ma connaissance, n'ont pas encore, en effet, voté le<br />

budget, ou l'ont voté en ménageant ce que je pourrais appeler<br />

une ligne d'attente.<br />

M. Edouard Depreux. Elles l'ont voté en déséquilibre, en dépit<br />

<strong>de</strong> leur volonté.<br />

M. le secrétaire d'Etat au budget. Les difficultés sont les<br />

mêmes pour l'ensemble <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> France. Je le sais,<br />

pour les avoir moi-même éprouvées. Je suis maire et je n'ai<br />

pas prévu d'opérations nouvelles alors qu'elles eussent pu être<br />

nombreuses, ne serait-ce que pour répondre aux besoins sco<strong>la</strong>ires.<br />

Des ressources nouvelles nous auraient aidés à gager<br />

les emprunts que nous sommes obligés do <strong>la</strong>ncer pour réaliser<br />

<strong>la</strong> construction <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sses.<br />

En résumé, ta <strong>de</strong>man<strong>de</strong> formulée à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances<br />

et l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s députés maires n'ont pas été retenus<br />

dans le texte que nous discutons présentement. Aucune disposition<br />

<strong>de</strong> ce genre ne ligure encore dans le second texte, <strong>la</strong> loi<br />

<strong>de</strong>s voies et moyens.<br />

Mais lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>uxième projet <strong>de</strong>vant l'Assemblée,<br />

si un parlementaire prend l'initiative <strong>de</strong> déposer un<br />

amen<strong>de</strong>ment à cet égard, je pense que M. le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil pourra l'examiner avec l>ienvcil<strong>la</strong>nce, voire l'accepter.<br />

M. Edouard Depreux. Quand ?<br />

M. le eeorétah-e d'Etat au budget. Je ne dis pas immédiatement,<br />

mais d'ici <strong>de</strong>ux ou trois mois.<br />

11 y sera favorable, car il est maire comme nous et connaît<br />

les difficultés <strong>de</strong>s communes pour établir un budget en équilibre.<br />

M. Edouard Depreux. L'augmentation dos recettes aura effet<br />

à partir <strong>de</strong> quelle date 7<br />

M. André Mignot. J'enregistre vos déc<strong>la</strong>rations.<br />

Le Gouvernement aura effectivement à prendre position...<br />

M. le secrétaire d'Etat au budget. 11 prendra position.<br />

M. André aignot. ...lorsque viendra en discussion l'amen<strong>de</strong>*<br />

ment qui a été adopté par <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances.<br />

J'enregistre avec satisfaction qu'à ce momfnt-!à on peut<br />

espérer que M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil ne s'opposera pas à<br />

l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

Je n'en attendais pas moins du Gouvernement, car nous<br />

avons <strong>la</strong> chance que M. Je p.ésl<strong>de</strong>nt du conseil et M. le secrétaire<br />

d'Etat au budget sont eux-mêmes maires <strong>de</strong> communes<br />

<strong>de</strong> France.<br />

Je sais, monsieur le secrétaire d'Etat au budgtit, quelle était<br />

votre position parmi nous avant que vous soye» secrétaire<br />

d'Etat au budget. Je sais que vous êtes tout acquis à cette<br />

solution et {'espère qu'elle sera bientôt adoptée.<br />

J'ai dit aussi que le projet financier aurait pu prévoir également<br />

une augmentation rlu taux <strong>de</strong>s taxes municipale«.<br />

Il y en a qui sont limitées par <strong>de</strong>s barèmes très ancicis. il<br />

eût fallu les remettre au goût du jour, passez-inol cJle expression.<br />

Le Gouvernement ne s'est pas privé d'augmenter certaines<br />

taxes, A, défaut d'augmenter les impôts.<br />

Je citerai l'augmentation du taux <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe concernant les<br />

cartes grises prévue à l'article 33; l'augmentation <strong>de</strong>s taxes<br />

pour <strong>la</strong> rémunération <strong>de</strong> services rendus ou <strong>de</strong> formalités administratives.<br />

prévue aux articles 31 et 32; l'augmentation du<br />

droit <strong>de</strong> timbre, qui est proposée A l'article 30; l'institution<br />

d'une surtaxe sur les apéritifs, dont traite l'art'cle 35 bis..<br />

Le Gouvernement aurait donc pu également penser aux collectivités<br />

locales et leur permettre d'augmenter certaines taxes<br />

municipales.<br />

Je regrette aussi que le Gouvernement n'ait pas prévu certains<br />

crédits re<strong>la</strong>tifs à <strong>la</strong> participation <strong>de</strong> l'Etat aux dépentes<br />

d'intérêt général.<br />

Vou$ ave* reçu à cet égard, monsieur le ministre, une lettre<br />

<strong>de</strong> l'associa'ion <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> France regrettant à juste titre<br />

qu'un crédit <strong>de</strong> 3.700 millions <strong>de</strong> francs qui figurait dans le<br />

budget <strong>de</strong> 1951 n'ait pa* été reconduit.<br />

Déjà, le 15 février 1951, M. Edgar Faure, qui avait tenté <strong>de</strong><br />

supprimer ce crédit, avait été <strong>la</strong>rgement battu. Un vole massif<br />

avait été émis sur ce point par l'Assemblée: f»15 voix contre<br />

zéro.<br />

Le Gouvernement aurait dû, à cet égard, donner satisfaction<br />

& l'association <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> France qui parie au nom <strong>de</strong>s<br />

maires <strong>de</strong> toutes nos communes.<br />

Néanmoins, pendant le même temps, vous avez augmente<br />

les contingents diw par les communes. Ainsi, dans <strong>la</strong> banlieue<br />

parisienne, oû sert <strong>la</strong> police d'Etat, une circu<strong>la</strong>ire ministérielle<br />

— dont <strong>la</strong> validité est d'ailleurs contestable — nous a Tait connaître<br />

que 'e conlingent <strong>de</strong> police dû par les communes était<br />

triplé. Il est maintenant, je crois, <strong>de</strong> 75 francs par habitant.<br />

C'est, là encore, un surcroît <strong>de</strong> dépenses pour les communes<br />

qui doivent trouver <strong>de</strong>s recettes correspondantes.<br />

Je constate avec regret qu'aucune satisfaction n'est donnée<br />

sur ce point aux collectivités locales.<br />

je parlerai, enfin, <strong>de</strong>s subventions d'Etat.<br />

Aucun crédit n'est inscrit à ce titre, qu'il s'agisse <strong>de</strong> réalisa,<br />

lions départementales ou <strong>de</strong> réalisations communales, que les<br />

travaux soient urgents ou du plus grand intérêt et concernent<br />

l'assainissement, les constructions sco<strong>la</strong>ires ou <strong>la</strong> santé<br />

publique.<br />

Les collectivités locales sont bridées, ôtoppées dans leur<br />

effort parce que les subventions <strong>de</strong> l'Etat ne sont pas servies.<br />

Je connais partieulieicment le problème en Seine-et-Oise : que<br />

les travaux aient trait à l'assainissement, à l'équipement hospitalier<br />

ou aux constructions sco<strong>la</strong>ires, alus que les besoins au<br />

département sont urgents et importants, les subventions <strong>de</strong><br />

l'Etat se font plus qu'attendre. De ce fyit, malgré sa bonne<br />

volonté l'assemblée départementale n'a pas à prévoir <strong>de</strong>s crédits<br />

très importants, parce qu'elle sait que les subventions <strong>de</strong> l'Etat<br />

ne seront pae déléguées.<br />

Cette façon d'agir paralyse <strong>la</strong> vie locale, paralyse l'équipement<br />

tout' entier du pays et j'aurais voulu que, à cet égard<br />

encore, les projets financiers nous présentent une amorce <strong>de</strong><br />

réforme.<br />

Il est enfin un <strong>de</strong>rnier point sur lequel je me permets d'insister,<br />

c'est <strong>la</strong> question <strong>de</strong> l'emprunt.<br />

A cet égard, M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil préconise un principe<br />

qui me paraît personnellement et a priori excellent: les réalisations<br />

neuves doivent èlre financées par l'emprunt. Le profit<br />

en <strong>de</strong>vant être partagé avec les générations futures, il est<br />

logique que le contribuable <strong>de</strong> l'année en cours ne soit pas le<br />

seul ù paver.<br />

Appliquons ce principe, si vous le voulez bien, aux collectivités<br />

locales.<br />

Tous les maires <strong>de</strong>s communes <strong>de</strong> France savent qu'il est<br />

impossible ou quasiment imposs'bte aujourd'hui d'emprunter<br />

parce qu'il faut réaliser trois opérations, franchir trois obstacles,<br />

qui constituent autant <strong>de</strong> difficultés insurmontables. Les voici:<br />

inscription au p<strong>la</strong>n d'équipement national; autorisation <strong>de</strong><br />

l'emprunt; réalisation <strong>de</strong> l'emprunt.<br />

Quand on a franchi les <strong>de</strong>ux prenrers obstacles, on sait que<br />

le troisième est à peu iptès irréductible, car <strong>de</strong>s instructions du<br />

ministère <strong>de</strong>s finances sont là pour tout stopper.


On dit, en effet, aux établissements d'Etat, comme le Crédit<br />

foncier, <strong>de</strong> ne ii:w prêter. Plus encore, on donne lies instructions<br />

à <strong>de</strong>s établissement* privés, tels que les compagnies d'assurancês<br />

ou les banques, leur enjoignmt <strong>de</strong> ne pas prêter un<br />

sou pour <strong>la</strong> réalisation <strong>de</strong> telle ou telle opération.<br />

Les collectivités locales ne peuvent donc plus, à peu <strong>de</strong> chose<br />

près, rien réaliser par emprunt.<br />

Alors, <strong>de</strong>ux solutions sont possibles: ou elles ne font plus<br />

rien, ou elles financent avec centimes, ce qui est absolument<br />

contraire à <strong>la</strong> politique que, à juste titre, vous préconisez,<br />

monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conse/l.<br />

Je vomirais savoir ce (pie sera l'application <strong>de</strong> vos principes<br />

i l'égard <strong>de</strong>s collectivité* locales.<br />

Puisque vous optez pour <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> l'emprunt sur le<br />

p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> natton, les collectivités peuvent-elles être traitées<br />

sur le mémo pied ? J'en forme le vœu et je suis sûr <strong>de</strong> parler<br />

au nom do l'unanimité <strong>de</strong>s maires.<br />

Je conclus.<br />

Je regrette que, dans ce projet financier, Il ne soit pas davantage<br />

question <strong>de</strong>s collectivités locales.<br />

Voua le savez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, si, malgré<br />

un* gestion parfois criticable, l'édifice <strong>de</strong> l'Etat tient encore<br />

<strong>de</strong>bout cVt parce que, à <strong>la</strong> base, chaque armée, les collectivités<br />

locales très proches <strong>de</strong> <strong>la</strong> réalité, administrent avec lo<br />

plus grand souci d'économies les affaires qui leur sont confiées.<br />

Sans elles, très certainement, l'Etat eût dé ¡à sombré.<br />

Il faut donc ai<strong>de</strong>r les collectivités locales dont les charges<br />

représentent une masse budgétaire importante, comparée à<br />

celle do l'Etat.<br />

Il serait inconcevable que l'Etat suive ufte politique qui<br />

serait interdite aux collectivités locales.<br />

Ne snnt-re pas toujours, après tout, les mêmes contribuables<br />

qui payent. Vous espérez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

ne ras* augmenter cette année <strong>la</strong> feuille d'impôt <strong>de</strong>s contribuables<br />

<strong>de</strong> i'Ktat; mais ce<strong>la</strong> ne servirait à rien si, <strong>de</strong> leur côté,<br />

lw collectivités locales étaient obligées <strong>de</strong> majorer les impôts<br />

locaux. Ce sont toujours, en effet, ie le répète, les mêmes qui<br />

pavent: en définitive, ce sont les Français.<br />

Or, il faut réduire <strong>de</strong>s charges qui <strong>de</strong>viennent insupportables.<br />

Les contribuables sont à bout. Co matin, M. Boisdé<br />

disait que <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> se justifiait par l'abus <strong>de</strong> l'impôt. Je suis<br />

presque tenté <strong>de</strong> penser comme lui.<br />

H faut donc éviter tout ce<strong>la</strong> et restaurer <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong>s<br />

finances lociles, comme vous voulez redresser les finances <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> nation. {App<strong>la</strong>udissements à l'extrême droite et sur quelques<br />

bancs à droite )<br />

M. Is prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. Antoine Pînay, prési<strong>de</strong>nt du conseil, minisire <strong>de</strong>s finances<br />

et <strong>de</strong>s affaires économiques. Mesdames, messieurs, les nombreux<br />

orateurs qui sont intervenus dans le débat ont formulé<br />

<strong>de</strong>s criiiuues multiples et sévères. Je ne nie pas leur valeur.<br />

C'est peut-être dans cette enceinte, <strong>la</strong> première fois qu'un prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil ne s'oppose pas aux vues <strong>de</strong> ses contradicteurs.<br />

En effet, mon programme consiste à renverser <strong>la</strong> tendance<br />

et à provoquer un changement <strong>de</strong> politique économique et<br />

financière. Par conséquent, les interventions qui dénoncent les<br />

<strong>la</strong>cunes et tes erreurs dans l'état actuel affermissent ma conviction.<br />

et les critiques <strong>de</strong>viennent pour moi <strong>de</strong>s arguments. Si<br />

l'on montre le* difficultés d'y remédier, j'y vois un motif<br />

supplémentaire <strong>de</strong> l'effort.<br />

Si J'on <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s réformes plus vastes que celles queje<br />

propose, je m'associe à ces ambitions.<br />

Si l'on me reproche <strong>de</strong> n'avoir pas encore mis en œuvre<br />

tous les remè<strong>de</strong>s possibles, je partage <strong>la</strong> hûte <strong>de</strong> mes interlocuteurs.<br />

Je compte même sur mes adversaires pour <strong>de</strong>venir nies<br />

associés dans <strong>la</strong> politique <strong>de</strong> redressement qui importe à tous<br />

les Français.<br />

Cependant, je dois répondre aux objections qui ont été formulées.<br />

Je m'attacherai d'abord à l'intervention <strong>de</strong> M. Leenhardt,<br />

parce qu'elle contient dans son ensemble <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s critiques<br />

<strong>de</strong>s orateu'r.<br />

Je dois noter que, dans l'abondance <strong>de</strong>s Sujets traités, il y<br />

a une gran<strong>de</strong> richesse <strong>de</strong> contradictions.<br />

11 a été dit que <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> fiscale est en voie <strong>de</strong> régression<br />

et qus l'impôt en Franco était moins lourd qu'à l'étranger. Mais<br />

aussitôt après, M. Leenhardt déc<strong>la</strong>re qu'il ne sera pas possibie<br />

<strong>de</strong> réduire <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> avant <strong>de</strong> mettre en jeu <strong>la</strong> réforme fiscale,<br />

car, dit-il, <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> s'explique par l'excès du taux <strong>de</strong> l'impôt.<br />

De l'amnistie, on me dit qu'elle doit entraîner une perle<br />

r <strong>de</strong> substance pour le Trésor, qu'elle est contradictoire avec <strong>la</strong><br />

répression <strong>de</strong> <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> et qu'elle décourage le contribuable<br />

honnête.<br />

Je réponds nue l'administration n'a p'


ASSEMBLEE NATIONALE — 3- SEANCE DU 2 AVRIL; 1Ô52<br />

Le Gouvernement a écarté tout surcroît du far<strong>de</strong>au fiscal. H<br />

* n'a accepté ni l'augmentation <strong>de</strong>s cotisations d'assurances<br />

sociales, ni l'accroissement <strong>de</strong>e impôis, car le recours à <strong>la</strong><br />

fiscalité, fût-il conditionnel, aurait été interprété et exploité<br />

comme un retour à <strong>la</strong> tendance inf<strong>la</strong>tionniste.<br />

Par contre, <strong>la</strong> répression do <strong>la</strong> frau<strong>de</strong> fiscale est renforcée.<br />

C'est un aspect <strong>de</strong> notre action au triple point <strong>de</strong> vue du ren<strong>de</strong>ment<br />

fiscal, <strong>de</strong> reflet moral, <strong>de</strong> <strong>la</strong> politique même <strong>de</strong> «tabllilé<br />

<strong>de</strong>s prix.<br />

Le Gouvernement est animé d'un espr'.t d'économie rigoureux<br />

dans <strong>la</strong> dépense. H entend réduire <strong>de</strong> 25 milliards le.< dépenses<br />

<strong>de</strong> fonctionnement. L'Etat doit, en elTet, donner l'exemple en<br />

gérant ses services avec parcimonie.<br />

M. Pierre André. Très bien !<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du eonsell. Pour réaliser rapi<strong>de</strong>ment ce programme,<br />

le Gouvernement vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'être doté <strong>de</strong>s<br />

moyens pratiques d'action. Mais on doit reconnaître qu'au-<strong>de</strong>là<br />

du chiffre retenu, <strong>la</strong> compression <strong>de</strong>s services serait <strong>de</strong>venue<br />

illusoire, il a fallu chercher ailleurs pour ramener les charges<br />

<strong>de</strong> l'Etat au niveau <strong>de</strong>s ressources prévisibles.<br />

L'équilibre <strong>de</strong>s nuances publiques ne peut être assuré qu'en<br />

revisant les programmes d'investissements dans leur montant<br />

comme dans leur métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> financement. C'est ainsi que le<br />

Gouvernement a procédé, d'une port, à <strong>de</strong>s retranchements<br />

incondilionnois et, d'autre part, à <strong>de</strong>s inscriptions conditionnelles.<br />

Certains d'entre vous ont pensé qu'un tel équilibre sur le<br />

p<strong>la</strong>n financier avait pour prix un sacrifice trop lourd sur le p<strong>la</strong>n<br />

économique. C'est là tout le fond du débat.<br />

Ce débat, d'autres pays l'ont connu avant nous. Us lui ont<br />

donné <strong>de</strong>s solutions ue courage: <strong>la</strong> Belgique, en 1944 et 1945,<br />

plus tard le Danemark et <strong>la</strong> Hol<strong>la</strong>n<strong>de</strong>, pour assainir leur monnaie,<br />

ont limité leurs programmes d'investissements aux ressources<br />

dont ils disposaient.<br />

Chez nous, que s'est-il passé ? La masse <strong>de</strong>s investissements<br />

publiée et privés dépendant soit du fonds (le mo<strong>de</strong>rnisation, çoit<br />

du programme <strong>de</strong> réarmement, a finalement dépassé les ressources<br />

financières et même les moyens physiques <strong>de</strong>s entreprises.<br />

L'elfet perturbateur d'une masse <strong>de</strong> crédits sur un secteur<br />

étroit <strong>de</strong> l'économie a été illustré par l'exemple <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

à <strong>la</strong>quelle 370 milliards <strong>de</strong> francs ont été accordés l'an<br />

<strong>de</strong>rnier.<br />

La pression <strong>de</strong> ces dépenses publiques sur le marché <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

construction a élé si forte que <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix atteignit en<br />

une année 35 p. 100. En même temps, l'indice général <strong>de</strong>s prix<br />

— j'entends <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> gros — ne s'élevait qu'à 2G p. 100.<br />

Cette élévation du prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction se traduit par une<br />

amputation proportionnelle do <strong>la</strong> valeur d'utilisation <strong>de</strong>s crédits<br />

accordés, l'n crédit <strong>de</strong> 500 milliards <strong>de</strong> francs serait nécessaire<br />

aujourd'hui pour réaliser <strong>la</strong> masse d'ooéralions qui exigeait<br />

l'an <strong>de</strong>rrrer 370 milliards. Si vous maintenez pour 1952 le mon-<br />

1ant <strong>de</strong>s crédits antérieurement prévus pour l'ensemble <strong>de</strong>s<br />

investissements, le volume <strong>de</strong>s travaux effectivement réalisés<br />

subirait, à n'en pas douter, une réduction supérieure à 8 p. 100,<br />

chiffre auquel nous vous proposons <strong>de</strong> limiter l'abattement <strong>de</strong>s<br />

crédits <strong>de</strong> reconstruction.<br />

En effet, <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix dans ce secteur aurait certainement<br />

dépassé ce pourcentage.<br />

Le Gouvernement éprouve un véritable regret d'être obligé<br />

<strong>de</strong> réduire les crédits <strong>de</strong> reconstruction, alors qu'il est aussi<br />

soucieux que tout autre <strong>de</strong> respecter les droits sacrés <strong>de</strong>s sinistré«<br />

Il déplore b lenteur <strong>de</strong>s réparations <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre<br />

dans notre pays oui, en huit ans, n'a exécuté que <strong>la</strong> moitié du<br />

programme initial, alors que tant d'autres pays ont terminé le<br />

leur <strong>de</strong>puis plusieurs années.<br />

Parmi les causes <strong>de</strong> notre retard il en est une, moins apparente<br />

que les autres, mais essentielle: l'amoindrissement constant<br />

du pouvoir d'achat <strong>de</strong>s crédits ouverts, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> poussée<br />

inf<strong>la</strong>tionniste.<br />

En outre, l'expérience a montré que <strong>la</strong> hausse persistante <strong>de</strong>s<br />

>rix entraîne en fin d'année <strong>de</strong>s retards <strong>de</strong> pavements<br />

Î esquels les entrepreneurs ont une tendance légitime h se contre<br />

prémunir<br />

en majorant à leur tour les prix <strong>de</strong> base <strong>de</strong> leurs oarchés<br />

<strong>de</strong>s frais d'agios et d'intérêts correspondant aux avances qu'ils<br />

sont obligés <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r aux banques pour assurer <strong>la</strong> marche<br />

<strong>de</strong> leurs entreprises en attendant les payements <strong>de</strong> l'Etat. Ces<br />

majorations peuvent être estimées dans certains cas à 10 p. 100<br />

et accélèrent à leur tour le rythme <strong>de</strong> <strong>la</strong> hausse.<br />

La meilleure façon <strong>de</strong> défendre les sinistrés, c'est <strong>de</strong> lutter<br />

contre <strong>la</strong> hausse <strong>de</strong>s prix et d'assurer leur in<strong>de</strong>mnisation à un<br />

rythme normal en sauvegardant <strong>la</strong> valeur réelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> monnaie.<br />

Allons plus loin. Les investissements d'une nation peuvent<br />

être couverts <strong>de</strong> trois manières; par l'autofinancement, pour les<br />

investissements privés; par l'impôt, pour les investissements<br />

publics; par l'épargne, pour les uns et les autres.<br />

L'autofinancement comme l'impôt s'inscrivent dans les prix<br />

et sont facteurs d'inf<strong>la</strong>tion. Au contraire, les investissements se<br />

réalisent dans <strong>la</strong> stabilité monétaire quand ils ont l'épargne<br />

pour gage et pour limite.<br />

Voilà pourquoi il faut proportionner le rythme do l'équipe-»<br />

ment à fa ca<strong>de</strong>nce du renouvellement <strong>de</strong> l'épargne. Voilà pourquoi<br />

il est indispensable <strong>de</strong> ranvmer dans le circuit économique<br />

les capitaux improductifs et voilà pourquoi le Gouvernement<br />

choisit <strong>la</strong> confiance.<br />

il faut rétablir <strong>la</strong> faculté-<strong>de</strong> formation <strong>de</strong>s capitaux par <strong>la</strong> vole<br />

individuelle, et je pense qu'en faisant appel à l'épargne le<br />

Gouvernement fera plus que n\jeur.ir- une formée c<strong>la</strong>ssique.<br />

Les facultés d'emprunt dans le pays mo paraissent considéra<br />

b!ei>. H existe en France une épargne accumulée par plusieurs<br />

générations, stérile trop souvent, gênante quelquefois pour<br />

ceux qui <strong>la</strong> possè<strong>de</strong>nt, et qui ne veut pas s'Investir quand leo<br />

conditions do notre production ou <strong>la</strong> situation monétaire n'inspirent<br />

pas confiance. Ces capitaux n'atten<strong>de</strong>nt que <strong>de</strong>s perspectives<br />

do p<strong>la</strong>cement assurées pour se réintégrer dans lo circuit<br />

financier.<br />

Je \m\$ tenter <strong>de</strong> recourir à cotte épargne, non par <strong>la</strong> contrainte,<br />

non par <strong>la</strong> menace, car l'expérience nous apprend quo<br />

ces procédés n'ont fait qu'aggraver <strong>la</strong> méfiance <strong>de</strong>s possesseurs.<br />

J'ai proposé l'amnistie fiscale. Je sais que, dans une certaine<br />

mesure, elle constitue une primo à ceux qui ont dissimulé ou<br />

à ceux qui ont fraudé. Mais l'amnistie est aujourd'hui une<br />

nécessité national parce que l'Etat doit disposer <strong>de</strong>s capitaux<br />

thésaurisés pour assainir Le marché moné<strong>la</strong>iro et alimenter lo<br />

marché financier.<br />

Bien plus, cet apurement du passé permettra à <strong>de</strong> nombreuses<br />

entreprises qui ont eu <strong>de</strong>s comptabilités plus ou moins occultes<br />

d'établir à nouveau une comptabilité complète et précise.<br />

Je sais que nombreux sont, dans cette enceinte, ceux QHI<br />

font <strong>de</strong>s critiques sur <strong>la</strong> façon dont l'amnistie est présentée.<br />

Certains ont apporté ici <strong>de</strong>s critiques bienveil<strong>la</strong>ntes, spirituelles,<br />

mais <strong>de</strong>s critiques tout <strong>de</strong> même. Je voudrais démontrer que<br />

l'idée n'est pas neuve, qu'elle a été défendue dans le pays par<br />

<strong>de</strong>s hommes éminents. Je me permettrai <strong>de</strong> citer aujourd'hui<br />

le« propos tenus par un homme dont personne ne peut nier <strong>la</strong><br />

compétence. Il s'agit d'un <strong>de</strong> nos collègues, inspecteur général<br />

<strong>de</strong>s finances, M. Dicthelm, qui disait les 22, 23 et 25 juin 1950:<br />

« Est-il un Français qui ¡puisse affirmer qu'il a rempli toutes<br />

ses obligations au regard du fisc et qu'il n'est pas possible <strong>de</strong><br />

recevoir, pour les impôts les plus divers, une injonction do<br />

t'adminitration ?<br />

« Les dé<strong>la</strong>is pendant lesquels ces revisions peuvent être opérées<br />

ne sont-ils |>as tellement longs et tellement incertains que<br />

<strong>la</strong> menace du fisc pèse pratiquement sur tous les patrimoines et<br />

sur toutes les activités ?<br />

« Pour créer dès l'abord un nouveau climat fiscal, il faut<br />

avoir le courage <strong>de</strong> faire table rase du passé, c'est-à-dire <strong>de</strong> prévoir<br />

une <strong>la</strong>rge amnistie. Un Etat mo<strong>de</strong>rne, et plus spécialement<br />

<strong>la</strong> France qui a tant à reconstruire et à construire, a besoin que<br />

se forme une épargne, que s'accumulent <strong>de</strong>s capitaux privés,<br />

que les avoirs dissimulés apparaissent au grana jour, qu'ils<br />

soient disposés à s'investir u long terme sur le territoire<br />

national.<br />

« Les caisscs/le l'Etat, dira-t-on, seront vi<strong>de</strong>s si on applique<br />

îm tel programme. Il est facile <strong>de</strong> répondre, comme aux rares<br />

f<br />

>ério<strong>de</strong>$ <strong>de</strong> son histoire où <strong>la</strong> France a été bien gérée: ke dificullés<br />

viendront alors, non pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> pénurie du Trésor, mais<br />

<strong>de</strong> ia trop gran<strong>de</strong> pléthore <strong>de</strong> ses ressources.<br />

« Dans un pays libre, nous ne pouvons disposer <strong>de</strong>s capitaux<br />

qu'avec Je consentement <strong>de</strong> ceux oui les détiennent, et je no<br />

vo'« pas, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> l'amnistie fiscale, quel moyen pourrait<br />

être mis en œuvre pour provoquer <strong>la</strong> thésaurisation. »<br />

C'est ainsi que le projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances présente, à mes<br />

yeux, le mérite d'être un élément décisif dans une politique<br />

cohérente. 11 n'y a pas d'ordre budgétaire s'il n'est pas intégré<br />

dans un équilibre économique. C'est dans <strong>la</strong> mesure où toutes<br />

les parties d'une politique sont liées que sa valeur est indiscutable.<br />

Ce n'est pas seulement chacun <strong>de</strong> ses aspects qui est<br />

important, c'est surtout l'ensemble qui est essentiel,<br />

Le Gouvernement-n'est désarmé que lorsqu'il est incertain.<br />

Son action <strong>de</strong>vient décisive quand sa «politique se présente<br />

comme un bloc sans fissure. Je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> les moyens <strong>de</strong><br />

mener cette politique pour défendre à <strong>la</strong> fois le patrimoine<br />

matériel et Je patrimoine moral du pays.<br />

J'ai l'honneur, en terminant, <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'Assemblée <strong>la</strong>i<br />

prise en considération du projet du Gouvernement. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> *<br />

A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s.finances et à l'Assemblée <strong>de</strong> ne voir dans<br />

cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aucune intention discourtoise. Mais il a été ajouté<br />

au projet plus <strong>de</strong> 50 articles additionnels qui modifient l'équilibre<br />

budgétaire. Nous sommes au début d'avril. 11 importe<br />

il avoir très rapi<strong>de</strong>ment un budget en ordre. Lps vacances d$


ASSEMBLEE NATIONALE — 2* SEAttCB DU * AVRIL<br />

mt<br />

Piques pomme l'interruption, <strong>de</strong> <strong>la</strong> session pour les élections<br />

sénatoriales limitent le temps (tes discussions. Je dùnne l'assu*.<br />

<strong>la</strong>nce que les articles additionnels seront examinés, avoc d'au»<br />

tant plus <strong>de</strong> soin que leur examen sera reporté à <strong>la</strong> discussion<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong>s voies et moyens. (App<strong>la</strong>udissements A dlvite et<br />

fur quelques bancs au centre, et à l'extrême droite.)<br />

M. te préai<strong>de</strong>nt, La parole est à M. Diethehn.<br />

». André Dlethslm. M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil vient db me<br />

fùettre en cause à propos d'un rapport que j'ai, on effet, présenté<br />

à l'un <strong>de</strong>s congres du rassemblement du peuple français.<br />

Il l'a d'alltours fait très courtoisement. 11 nie permettra <strong>de</strong> lui.<br />

jrépondre brièvement avec <strong>la</strong> même courtoisie.<br />

Jo n'ai pas changé d'avis, et pourtant, dopuls <strong>de</strong>ux ans,<br />

beaucoup d'autres ont changé d'avis, à.commeneor par M. Plnay<br />

lui-même.<br />

En effet, et après tout, M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil actuel<br />

a soutenu, dans <strong>de</strong>ux gouvernements différents, et s'est rendu<br />

solidaire d'une politique diamétralement opposéo à celle qu'il<br />

nous propose aujourd'hui. Ccite remarque faite — en toute cour-,<br />

(toisie —, puis-je rappeler que les phrases que M. Pinay a cittes<br />

si longuement à <strong>la</strong> tribune, sont extraites d'un rapport que j'ai<br />

présenté sur <strong>la</strong> réforme fiscale ? C'est-à-dire que, dans mon<br />

esprit, l'amnistie fiscale représente précisément le complément<br />

Indispensable d'une révision complète do notre système d'impôts.<br />

C'est là lo premier point.<br />

En <strong>de</strong>uxième lieu, je voudrais fairo remarquer à M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil que, dans le texte qu'il.a cité, il est expressément<br />

fait mention d'un emprunt à long terme qui permettrait,<br />

aux capitaux dissimulés <strong>de</strong> reprendre correctement leur p<strong>la</strong>ce<br />

¿ans l'économie nationaie.<br />

Nous no trouvons pas non plus ce<strong>la</strong> dans le projet du Gouvernement.<br />

En <strong>de</strong>rnier lieu, enfin, le texte actuellement présenté est<br />

tellement vague, tellement incertain, qu'il appelle <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce,<br />

<strong>de</strong>s compléments et <strong>de</strong>s précisions.<br />

C'est pour ces trois raisons seulement, mais pour oes trois<br />

raisons essentielles, qu'en ce qui me concerne, à <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s finances, jo me suis abstenu dans le vote sur l'article 43<br />

du projet du Gouvernement. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême<br />

droite.)<br />

M. le préei<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole dans <strong>la</strong><br />

'discussion générale ?..><br />

La discussion générale est close.<br />

Je consulte l'Assemblée sur le passage à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s<br />

articles.<br />

(L'Assemblée,<br />

'articles.)<br />

consultée, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> passer à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt. Je rappelle à l'Assemblée que l'article 73 du<br />

règlement dispose:<br />

« Avant l'examen <strong>de</strong>s contre-projets ou <strong>de</strong> l'article I er , le<br />

Gouvernement peut <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong> son<br />

texte initial régulièrement déposé sur le bureau <strong>de</strong> l'Assemblée;<br />

il peut, en cours <strong>de</strong> discussion, faire <strong>la</strong> même proposition pour<br />

un ou plusieurs articles ou chapitres. Cotte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> a <strong>la</strong> priorité<br />

sur les autres contre-projets et amen<strong>de</strong>ments. »<br />

La parole est à M. le rapporteur général.<br />

M. Charles Barangé, rapporteur général. M. le prési<strong>de</strong>nt du<br />

conseil vient <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'Assemblée <strong>de</strong> vouloir bien prendre<br />

en considération le projet gouvernemental et, à l'appui <strong>de</strong><br />

cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, il a invoqué un seul et unique argument qui<br />

est le suivant: après les délibérations (ie <strong>la</strong> commission aes<br />

finances, le projet du Gouvernement a été assorti <strong>de</strong> plusieurs<br />

articles additionnels et il se trouve actuellement alourdi d'un<br />

nombre considérable d'amen<strong>de</strong>ments, ce qui, dans l'esprit <strong>de</strong><br />

M. ie prési<strong>de</strong>nt du conseil, aura pour conséquence d'accroître<br />

<strong>de</strong> façon très nettement exagérée <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion.<br />

La commission <strong>de</strong>s finances, par sa diligence à examiner le<br />

projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances, a montré qu'elle avait, elle aussi —<br />

elle surtout, dirai-je — le souci <strong>de</strong> faire voter cette loi aussitôt<br />

que possible.<br />

Elle a pu rapporter ce projet dans les dé<strong>la</strong>is les plus brefs.<br />

Elle a été à <strong>la</strong>. disposition <strong>de</strong> l'Assemblée au jour et à l'heure<br />

paême qui avaient été fixés par <strong>la</strong> conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts.<br />

Elle ne croit pas <strong>de</strong>voir s'opposer à <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Gouvernement<br />

qui tend à reporter à un autre projet <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong>s<br />

articles additionnels et <strong>de</strong>s amen<strong>de</strong>ments qui ne porteraient pas<br />

sur. le texte initial du Gouvernement.<br />

Mais, M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en considération<br />

<strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s 74 articles <strong>de</strong> son texte initial.<br />

Je dois lui dire fermement que, dans l'examen auquel ello<br />

S'est livrée, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances a le sentiment très net<br />

«d'avoir fait œuvre utile.<br />

Elle ne se .présente pas <strong>de</strong>vant l'Assemblée dans je ne sais<br />

quoi état <strong>de</strong> contrition. Elle s'est efforcée d'apporter- <strong>de</strong>s améllotatlbns<br />

à <strong>la</strong> plupart dtè disposition*- <strong>de</strong> ce> projet et èee<br />

réaliser <strong>de</strong>s conditions« permettant précisément;- le* Vvte rapi<strong>de</strong><br />

d'un texte <strong>de</strong>stiné à réaliser l'équilibre du budif#î et essentiel,<br />

pour les finances* <strong>de</strong> <strong>la</strong>* nation.<br />

La coriimission dr.s Tnances se trouve donc;.en quelque sorte,,<br />

en (froit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r h M; le prési<strong>de</strong>nt: du conseil <strong>de</strong> ne pas<br />

maintenir sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ù^ndant à <strong>la</strong> prise on considération <strong>de</strong><br />

Pensomble <strong>de</strong> son projet.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil peut parfalternent, conformément<br />

au règlement, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong>. prise en considération <strong>de</strong>s articles du.<br />

projet gouvernemental, qui sont l'objet <strong>de</strong> contestations entra<br />

le Gouvernement ot <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances. Mais <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s finances, qui a le sentiment d'avoir accompli un travail<br />

sérieux, auquel, je puis en témoigner, ont participé toua sos<br />

membres, ne peut se voir infliger, ds <strong>la</strong> part du Gouvernement,<br />

cette sorte do désaveu définitif et complet qui oooei»te><br />

à lui dire: « Les observations que vous avez présentées, le<br />

n'en ai cure» je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> simplement'à,l'Assemblée <strong>de</strong> lès négliger<br />

dans leur totalité et do reprendre mon texte. »<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je le dis très nettement, ne peut<br />

pas prendre cette position, d'autant — jo le répète — que lerèglement'<br />

lui permet parfaitement <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à l'Assemblée»<br />

<strong>de</strong> prendre en considération quelques-uns <strong>de</strong>s articles litigieux.<br />

(App<strong>la</strong>udissements an centre, à gauche et à l'extrême droite.)<br />

M, <strong>la</strong> présidant. La parole est à Mv lo prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. ts préai<strong>de</strong>nt du conseil. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'Assemblée <strong>de</strong> suspendre<br />

sa séance pendant quelques instants pour me permeltrer<br />

<strong>de</strong> m'entretenir avec M. le rapporteur général.<br />

Ift le prési<strong>de</strong>nt. Selon le dédr <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil^<br />

l'Assemblée voudra sans doute suspendre <strong>la</strong> séance, (dssenti*<br />

ment.)<br />

La séance est suspendue.<br />

[La séance, suspendue<br />

d dix-sept heures cinq minutes, est'<br />

reprise à dix sept heures vingt*cinq minutes.)<br />

[Article<br />

i«\]<br />

M* le prési<strong>de</strong>nt Jo donne lecture <strong>de</strong> l'article 1"*<br />

TITRE I"<br />

Dispositions générales re<strong>la</strong>tives à l'exécution du<br />

<strong>de</strong> l'exercice 1S62.<br />

budget<br />

Mt le présidant. La séance est reprise,<br />

parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Lorsque tout à l'heure j'a! manifesté<br />

lo désir do voir prendre en considération le projet du<br />

Gouvernement, j'ai déc<strong>la</strong>ré que c'était à cause <strong>de</strong>s 46 articles<br />

qui y avaient été ajoutés, que lo Gouvernement n'avait pas eu<br />

lo temps d'examiner et dont il n'avait surtout pas pu mesure*<br />

toute l'inci<strong>de</strong>nce budgétaire.<br />

Etant donné, d'une part, que M; le rapporteur général a<br />

déc<strong>la</strong>ré qu'il acceptait que ces articles soient ajoutés à <strong>la</strong> loP<br />

<strong>de</strong>s voies et moyens, étant donné, d'autre part, que le Gouver*<br />

nement a <strong>la</strong> possibilité, en vertu du règlement, <strong>de</strong> domandci<br />

<strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong>« articles <strong>de</strong> son projet, si quelques»<br />

difficultés surgissent, j'accepte <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> M. lo rapporteur<br />

général.<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt. 1a <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise en considération du<br />

projet du Gouvernement est donc retirée.<br />

« Art. 1 er . — Les dépenses et les recettes du budget général,<br />

ainsi<br />

que les opérations <strong>de</strong> trésorerie <strong>de</strong> l'E<strong>la</strong>t sont, pour l'exerce<br />

19f>2; Hif>2, réglees réglées conformément aux- dispositions do <strong>la</strong> présents<br />

loi et <strong>de</strong>s lois <strong>de</strong> développement<br />

cice<br />

« Aucune mesure légis<strong>la</strong>tive ou réglementaire susceptible<br />

d'entraîner soit une dépense nouvelle, soit l'accroissement<br />

d'une dépense déjà existante ou du découvert d'un compta<br />

spécial du Trésor au <strong>de</strong>là <strong>de</strong>s montants globaux fixés par les<br />

articles 2 à 5 ci-après ou <strong>de</strong> provoquer une perte <strong>de</strong> recettes<br />

par rapport aux voies et moyens évalués par l'article 25 ci-après,<br />

ou encore d'accroître les charges <strong>de</strong>s divers régimes d'assistance-et<br />

<strong>de</strong> sécurité sociale, ne pourra intervenir au cours <strong>de</strong><br />

l'exercice 1CKV2. sans avoir fait robjet, s'il y a lieu, <strong>de</strong> l'ouverture<br />

préa<strong>la</strong>ble d'un Crédit provisionnel ou supplémentaire<br />

au chapitre intéressé et avant qu'aient été dégagées, en contrepartie,<br />

et pour un montant équivalent, soit <strong>de</strong>s ressources nouvelles<br />

no figurant pas parmi les recettes dont il a été fait état<br />

dans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, soit <strong>de</strong>s économies correspondant à <strong>la</strong><br />

suppression d'une dépense antérieurement autorisée. »<br />

Mme Guérin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> disjonction <strong>de</strong> cet article.<br />

La parole est à Mme Guérin.<br />

Mme Rose Guérin. Le groupe communiste, une nouvelle fois,<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> disjonction <strong>de</strong> l'arlicle 1 er <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> iinances.


1764<br />

ASSEMBLEE NATIONALE — 2- SEANCE DU 2 AVRIL 1952<br />

Cet article permet, en effet, d'une part l'opposition du Gou-<br />

\ornetnent à toutes les revendications les plus justifiées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion, d'autre part <strong>la</strong> démagogie facile <strong>de</strong>s députés qui<br />

soutiennent le Gouvernement.<br />

Le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>s méfaits <strong>de</strong> cet article eut lieu contre les déportés<br />

ot les Internés. Le 18 mars <strong>de</strong>rnier, le pécule <strong>de</strong>s déportés,<br />

institué par une loi <strong>de</strong> 1018, <strong>de</strong>vait être enfin fixé. Tous les<br />

groupes <strong>parlementaires</strong> l'avaient voté en commission, les répétants<br />

do tous les groupes qui votent l'article 1" ont fait en<br />

séance <strong>de</strong>s discours très émus sur les déportés, mais le couperet<br />

qu'ils avalent donné au Gouvernement et qu'ils lui ont<br />

<strong>la</strong>issé le loisir d'utiliser a provoqué le rejet du pécule.<br />

Certes, M. Jean-Moreau, à <strong>la</strong> séance du 18 mars, avait juré à<br />

trois reprises d'inscrire le pécule dans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, mais<br />

il n'en a rien fait.<br />

J'espère qu'une majorité votera notre amen<strong>de</strong>rftent ayant pour<br />

objet d'inclure le pécule aans <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances, mais ce reniement<br />

d'une promesso gouvernementale prouvo qu'aucune<br />

confiance ne peut être accordée au Gouvernement. Il faut, non<br />

pas gémir comme certains orateurs l'ont fait à <strong>la</strong> tribune, mais<br />

enlever au gouvernement <strong>de</strong> M. Plnay, vlchyste et gros patron,<br />

le couperet que constitue l'article l w <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances. Au<br />

moment où nous sommes appelés à le \joter, il s'agit do dire<br />

simplement si vous acceptez qu'en 1052 soient rejetées les<br />

revendications les plus justifiées, comme l'a été lo 18 mars le<br />

pécule <strong>de</strong>s déportés.<br />

Si vous votez l'article i fr , vous prenez dès aujourd'hui <strong>la</strong><br />

responsabilité <strong>de</strong> ces rejets ultérieurs, vous avouez que toutes<br />

les propositions <strong>de</strong> loi dont vous vous prévalez <strong>la</strong>rgement<br />

aupiès <strong>de</strong> vos électeurs ne sont que pure démagogie.<br />

Le groupe communiste, comme en 1051, refusera au Gouvernement<br />

le couperet qu'il no manquerait pas <strong>de</strong> n'utiliser que<br />

contre les catégories <strong>de</strong> Français les plus mo<strong>de</strong>stes et les plus<br />

méritantes, les anciens combattants, tes économiquement faibles,<br />

comme il le fait d'ailleum déjà dans sa loi <strong>de</strong> finances,<br />

et nous <strong>de</strong>mandons que l'Assemblée soit consultée par scrutin.<br />

(App<strong>la</strong>udissements à l'extrême


liée par l'état A annexé h <strong>la</strong> présente loi.<br />

« 11. il est ouvert au ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale, au<br />

titre <strong>de</strong>s dépenses militaires <strong>de</strong> fonctionnement et d'équipement<br />

pour l'exercice 1952, <strong>de</strong>s crédits dont le montant est fixé<br />

globalement à 830 milliards <strong>de</strong> francs, cunlormément à <strong>la</strong> répartition<br />

par chapitre qui en sei a donnée par <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive au<br />

développement <strong>de</strong>s crédits affectés aux uépenses <strong>de</strong> fonctionnement<br />

et d'équipement <strong>de</strong>s services do <strong>la</strong> défen<strong>de</strong> nationale<br />

pour l'exercice 1952. ,<br />

« III. 11 est ouvert aux ministres, pour les dépenses afférentes<br />

à <strong>la</strong> mobilisation économique et à <strong>la</strong> protection civile, un crédit<br />

provisionnel <strong>de</strong> 5 milliards <strong>de</strong> francs dont <strong>la</strong> répaitition, par<br />

ministère et par chapitre, sera opérée par décrets contresignés<br />

par le ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires économiques. »<br />

\a parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>ïense nationale.<br />

M. Pierre Koenig, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> In défense<br />

nationale. Après ;ts explications qui iui ont été fournies co<br />

matin par M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>fense nationale, votre commission<br />

ilo <strong>la</strong> défense nationale n'a ni objection ni observation<br />

A formuler quant au montant <strong>de</strong>s crédits prévus à, l'article<br />

3 pour l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.<br />

Elle se lèsene <strong>de</strong> formulei <strong>de</strong>s observations lors du débat<br />

public qui doit s'ouvrir le 20 mai sur <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive au développement<br />

<strong>de</strong>s crédits prévus à l'article 3 <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi ue<br />

imaiices.<br />

Toutefois, elle croit <strong>de</strong>voir, dès aujourd'hui, attirer l'attention<br />

<strong>de</strong> l'Assemblée sur l'inci<strong>de</strong>nce que pourraient avoir sur<br />

le montant <strong>de</strong> ces crédits les dispositions <strong>de</strong> l'article 6 re<strong>la</strong>tives<br />

aux économies.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil a bien voulu me faire parvenii<br />

A ce sujet une lettre dont j'extrais les passages essentiels:<br />

« L'article 0 du projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice 1952<br />

prévoit que <strong>de</strong>s décrets pris eu conseil <strong>de</strong>s ministres apporteront<br />

sur les dépenses et découverts viséa aux articles 2 à 5<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> loi, <strong>de</strong>s abattements dont le montant total ne sera pas<br />

Inférieur à HO milliards <strong>de</strong> francs.<br />

« L'intuì prétaiion littérale <strong>de</strong> ce texte permettrait <strong>de</strong> réaliser<br />

<strong>de</strong>s économies sur les crédits ouverts par l'article 3 aux<br />

services inditair.es et notamment à <strong>la</strong> défense nationale.<br />

« J ai l'honneur <strong>de</strong> vous faire connaître que l'interprétation<br />

que le Gouvernement entend donner aux dispositions ci-<strong>de</strong>ssus<br />

rappelées ne comporte aucune réduction du volume <strong>de</strong>s crédits<br />

impartis aux départements militaires. 11 est possible que<br />

l'examen détaille <strong>de</strong>s différents postes <strong>de</strong> dépenses, tant au<br />

budget <strong>de</strong>s Etats associés et <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense d outre-mer qu'à<br />

celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale, fasse apparaître comme possibles<br />

certaines amputations <strong>de</strong> crédits sur tel ou tel chapitre. Mon<br />

intention très affirmée est que ces économies bénéficient à<br />

d'autres chapPres <strong>de</strong>s budgets <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale. »<br />

AL Pierre Menriòs-France. Ce<strong>la</strong> me parait absolument illégal.<br />

M. !e prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale. La<br />

commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale remercie M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

du cui'-eil <strong>de</strong> ses précisions et en prend acte bien volontiers.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Pineau.<br />

àfl. Christian Pineau. Mes chers collègue«, <strong>la</strong> sous-commission<br />

cliargéc, au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission dès finances, <strong>de</strong> suivre et<br />

<strong>de</strong> contrôler <strong>de</strong> façon pei manente l'emploi <strong>de</strong>s crédits affectés<br />

à <strong>la</strong> défense nationale, a quelques observations à présenter sur<br />

l'article 3.<br />

Tout d'abord, en ce qui concerne le paragraphe I, re<strong>la</strong>tif à<br />

l'Indochine, j'aurai l'occasion, vendiedi prochain, lors du vote<br />

du collectif, <strong>de</strong> donner à l'Assemblée quelques indications sur<br />

le voyage, qu'avec un certain nombre <strong>de</strong> nos collègues, j'ai<br />

accompli sur p<strong>la</strong>ce. L'Assemblée a le dioit d'êtie renseignée,<br />

mais le débat actuel ne permet pas un long développement sur<br />

ce point particulier.<br />

Néanmoins, nous avons <strong>de</strong>mandé h <strong>la</strong> ^ommis^ion <strong>de</strong>s<br />

finances d'abattre 2 milliards <strong>de</strong> crédits sur l'ai<strong>de</strong> française<br />

au budget <strong>de</strong>s armées <strong>de</strong>s Etats .ssoriés, en vue d'obtenir que<br />

ces Etals contribuent pour une plu« <strong>la</strong>rge part ou financement<br />

<strong>de</strong> leurs propres dépenses.<br />

Comme j'aurai l'occasion <strong>de</strong> l'exposer, l'effort financier<br />

accompli par le Viet-Nam nous est apparu insuffisant. Un abattement<br />

<strong>de</strong> 10 ip. 100 sur les 20 milliards <strong>de</strong> ciédits prévus au<br />

chapitre 5505 aurait pour objet principal d'atlircr son attention<br />

sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> faire u:i effort supplémentaire.<br />

Au paragraphe 111, nous trouvons une somme <strong>de</strong> 5 milliards<br />

<strong>de</strong> francs pour les dépenses afférentes à <strong>la</strong> mobilisation économique<br />

et à <strong>la</strong> protection civile. Nous nous sommes renseignés<br />

auprè? <strong>de</strong>s fonctionnaires du secrétariat permanent <strong>de</strong><br />

ia défense nationale et du ministère <strong>de</strong> l'intérieur sur le point<br />

fio savoir & quoi correspondaient ces crédits. .Un nous a fait<br />

remarquer — ce que nous avions pensé dès le début — qu'ils<br />

couvraient <strong>de</strong>ux ordres <strong>de</strong> dépenses absolument différentes, <strong>la</strong><br />

mobilisation économique, d'une part, <strong>la</strong> protection civile,<br />

d'autre part.<br />

On nous a indiqué ensuite que ces cinq milliards étaient <strong>de</strong>stinés<br />

à poursuivre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s pour <strong>la</strong> mise au point d'un p<strong>la</strong>n'<br />

<strong>de</strong> défense civile et <strong>de</strong> mobilisa lion économique comportant<br />

<strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> tonte nature. On prévoit notamment <strong>de</strong>s<br />

approvisionnements en carburants, <strong>la</strong> création d'un premier<br />

échelon du ministère du ravitaillement que l'on pourrait mettre,<br />

en p<strong>la</strong>ce en cas <strong>de</strong> conflit, une, protection supplémentaire <strong>de</strong><br />

nos cargos <strong>de</strong> manière à leur permettre d'éviter les mines<br />

magnétiques, etc.<br />

La sous-commission a pensé qu'avant <strong>de</strong> se prononcer sur<br />

les cinq milliards en question, il était absolument nécessaire<br />

3<br />

u'on lui soumette le p<strong>la</strong>n d'emploi <strong>de</strong> cette somme, et ce<strong>la</strong><br />

'autant plus qu'un <strong>de</strong>s hauts fonctionnaires consultés à<br />

reconnu que le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> l'administration comportait <strong>de</strong> 400 é<br />

600 militai ds <strong>de</strong> dépenses. Avant <strong>de</strong> nous <strong>la</strong>ncer dans un p<strong>la</strong>n<br />

<strong>de</strong> cette ruture, <strong>de</strong> le réaliser si peu que ce soit, nous aimo-'<br />

rions savoir à quoi nous nous engageons.<br />

D'autre part, le projet correspondant à l'article 3 dans le<br />

collectif d ordonnancement prévoit <strong>de</strong>s créations d'emplois.<br />

Or, le Gouvernement nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 110 milliards d'économies;<br />

ce qui l'obligera certainement à suppiimer <strong>de</strong>s emplois dans<br />

un certain nombre <strong>de</strong> ministères. 11 serait immoral <strong>de</strong> créeç<br />

<strong>de</strong>s emplois pour <strong>de</strong>s services nouveaux à un moment où l'on<br />

supprimera <strong>de</strong>s emplois dans <strong>de</strong>s services existants.<br />

Nous avons eu aussi <strong>la</strong> curiosité <strong>de</strong> rechercher ce qui avait<br />

été dépensé à ce titre l'année <strong>de</strong>rnière. Un crédit le trois milliards<br />

<strong>de</strong> francs ava't été ouvert, sur lequel un milliard seulement<br />

a été dépensé. H reste donc <strong>de</strong>ux milliards <strong>de</strong> crédits<br />

<strong>de</strong> report qui. a <strong>la</strong> rigueur, pourraient être utilisés pour poursuivre*<br />

les étu<strong>de</strong>s en question. En fait, le milliard dépensé n'a><br />

servi que fort peu à faire <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s sur les points qui ncue<br />

intéressent. Il a constitué une sorte <strong>de</strong> tiroir «ecret pour un<br />

certain nombre <strong>de</strong> ministères et servi à payer <strong>de</strong>s auxiliaires<br />

qui no figuraient i>as sur les effectifs budgétaires. Ce<strong>la</strong>, sur le<br />

p<strong>la</strong>n financier, n'est pas acceptable. *<br />

Nous ne condamnons nullement l'effort prévu en vue d'assurer<br />

<strong>la</strong> protection civile. Comme nous le faisait remarque*<br />

très justement M. Courant ce matin à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances,<br />

il existe un certain nombre <strong>de</strong> travaux nécessaires, dont<br />

tous, d'ailleurs, ne sont pas rvnssi coûteux qu'on le dit. Mais<br />

nous avons le droit d'exiger préa<strong>la</strong>blement au vote <strong>de</strong> dépenses<br />

que toutes justifications nous soient données et qu'un p<strong>la</strong>n<br />

soit déjKisé <strong>de</strong>vant le Parlement. La commission <strong>de</strong>s finances<br />

et <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défen<strong>de</strong> nationale se prononceront<br />

ensuite en tonte connaissance <strong>de</strong> cause; et nous verrons alors<br />

si nous <strong>de</strong>vons accor<strong>de</strong>r au Gouvernement les crédits qu'il<br />

notn <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ra.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale.<br />

Vous venez d'entendre les propositions <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finan ces. Si elles sont acceptées par l'Assemblée, <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> défense nationale so propose <strong>de</strong> déposer <strong>de</strong>ux amen<strong>de</strong>ments.<br />

Le premier tendia-à substituer au crédit <strong>de</strong> 830 milliards un<br />

crédit <strong>de</strong> 832 milliards <strong>de</strong> manière que les 2 milliards pour l'indorhinc<br />

passent au paragraphe II <strong>de</strong> l'article 3 et que <strong>la</strong> défense<br />

nationale n'en soit pas fru-trée.<br />

Le <strong>de</strong>uxième amen<strong>de</strong>ment aura pour objet d'ajouter au mémo<br />

paragraphe II <strong>de</strong> l'article 3 les 5 milliards du paragraphe 111<br />

re<strong>la</strong>tifs il <strong>la</strong> mobilisation économique et à <strong>la</strong> protection civile.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La paroie est à M. Je prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Le Gouvernement accepte les propositions<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances qui ont été adoptées à<br />

l'unanimité.<br />

M. te prési<strong>de</strong>nt. Les articles 2 et 3 sont réservés jusqu'au<br />

vote <strong>de</strong>s chapitres <strong>de</strong> l'état A.<br />

Je donne lecture <strong>de</strong> l'état A:<br />

ETAT A<br />

DEPOSES DE FONCTIONNEMENT DES SERVICES<br />

Affaires économiques.<br />

CIVILS<br />

« Chap. 5010. — Remboursement <strong>de</strong> charges fiscales à cer*<br />

taines industries, 10 milliards <strong>de</strong> francs. »<br />

M. Charpentier a présenté, au nom <strong>de</strong> ia commission <strong>de</strong> l'agriculture,<br />

saisie pour avis, un amen<strong>de</strong>ment tendant à rédiger<br />

comme suit le libellé <strong>de</strong> ce chapitre:<br />

« Chap. 5010. — Remboursement <strong>de</strong> charges fiscales à certaines<br />

activités industrielles et agricoles. »<br />

La parole est à M. Charpentier.


ML René ftaupant<strong>la</strong>r« rapporteur pont atts <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.<br />

4« L'a^ncu/fure. Nuire amen<strong>de</strong>ment a pour but <strong>de</strong> faire adopter<br />

le principe d'une ai<strong>de</strong> à l'exporta tiorr pour le» produite agricoles<br />

comme j»oiir les produits industriéis.<br />

J^espène que l'Assemblée, qui a adopté à l'unarlmité cet<br />

amen<strong>de</strong>ment lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du précé<strong>de</strong>nt projet <strong>de</strong> loi<br />

<strong>4e</strong> finances, voudra bien confirmer son vote.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission?<br />

M. Paul Re*naud, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> concussion. La commission<br />

accepte l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt* Je mots aux voix l'amen<strong>de</strong>ment do M. Charpentier,<br />

accepté par <strong>la</strong> commi^ion.<br />

(L'amen<strong>de</strong>ment, m/s aux voix, est adopté.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...<br />

Je mets aux voix ie chapitre 5ui0, libellé comme il vient<br />

8'être décidé, au chifîie <strong>de</strong> 10 milliards <strong>de</strong> francs.<br />

(Le chapitre 5010 ainsi libellé, mis aux voix, est adopté.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous arrivons aux chapitres re<strong>la</strong>tifs aux<br />

dépen>es militaires <strong>de</strong> fonctionnement et d'équipement.<br />

MM. Bailollhi, Joinville, Lamps et Pierre Meunier ont déposé<br />

tin amen<strong>de</strong>ment tendant à rédiger l'article 3 comme suit:<br />

« Le montant global <strong>de</strong>s dépenses militaires pour l'exercice<br />

J9G2 est fixé à GOO milliards <strong>de</strong> francs. »<br />

La parole est à M. Lamps.<br />

M. René Lampa. Notre amen<strong>de</strong>ment a déjà été défendu <strong>de</strong>ux<br />

lois <strong>de</strong>vant cette Assemblée.<br />

Il tend à ^amener le montant total <strong>de</strong>s crédits militaires à 600<br />

milliards <strong>de</strong> francs, ce qui serait rendu possible par <strong>la</strong> fin <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> guerre du Viet Nam, en accordant toutefois 50 milliards pour<br />

le rapatriement du corps expéditionnaire, en affectant 50 milliards<br />

aux dépenses militaires <strong>de</strong>s territoires d'outre-mer et en<br />

réservant 500 milliards à <strong>la</strong> défense nationale, ce qui donnerait<br />

& notre armée le caractère d'une véritable armé,e nationale.<br />

Sur cet amen<strong>de</strong>ment, nous <strong>de</strong>mandons le scrutin.<br />

M. le préel<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> oommission ?<br />

M« le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. La commission repousse<br />

l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le préei<strong>de</strong>nt. Je mets autc voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Barto-<br />

Jlni et ses collègues, repoussé par <strong>la</strong> commission.<br />

Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scrutin est ouvert.<br />

(Les votes sont recueillis.)<br />

SR. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter<br />

Le scrutin est clos.<br />

,(Mlf. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin •<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 610<br />

Majorité absolue 306<br />

L'Assemblé?<br />

Pour l'adoption 100<br />

Contre 510<br />

nationale n'a pas adopté.<br />

Je donne lecture du chapitre 1535:<br />

REPENSES MILITAIRES DE FONCTIONNEMENT ET D'EQUIPEMENT<br />

Etats associés. — France d'outre-mer.<br />

IL —<br />

DÉPENSES MILITAIRES<br />

2* section. — Etats associés.<br />

% Chap. 1535. — Sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'armée et in<strong>de</strong>mnités. — Personnel<br />

pfficier, 1.40) millions <strong>de</strong> francs. »<br />

Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...<br />

Je mets aux voix le chapitre" 1535 au chiffre <strong>de</strong> 1.400 millions<br />

<strong>de</strong> francs.<br />

(Le chapitre 1535, mis aux voix t est adopté.)<br />

« Chap. 1545. — Sol<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'armée et in<strong>de</strong>mnités. — Personnel<br />

non officier, 0.900 millions <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap 1595. — Troupes supplétives. — Sol<strong>de</strong> ci in<strong>de</strong>mnités,<br />

S00 millions <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap. 3115. — Transports du personnel militaire et dép<strong>la</strong>cements,<br />

2 milliards <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap. 3525. — Alimentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> troupe, 3 milliards <strong>de</strong><br />

francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap. 3535. — Habillement, campement, couchage et ameublement,<br />

2 milliards <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap. 35G5. — Fonctionnement du service <strong>de</strong> santé, 200 millions<br />

<strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Chap. 3575. — Fonctionnement du service âo l'armement,<br />

3 milliards <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.)<br />

« Cbap. 3585. — Fouctlurmenvent du servJtee <strong>de</strong>s transmissions,<br />

1.800 millions <strong>de</strong> francs. » -- (Adopte.)<br />

\ « Chap. 3095. — Fonctionnement du service attfomobile» 5,¿00<br />

i millions <strong>de</strong> francs. » — (Adopté.),<br />

{<br />

« Cbap. 8005. — Entretien dû domaine militaire. — Loyers.<br />

; Travaux du génie en campagne, —• Travaux public» d'Intérêt,<br />

1<br />

militaire, 5.600 millions do francs, » — (Adopte.)<br />

« Ghap. 5505, — Armées nationales <strong>de</strong>s Etals associés, 20 œtK<br />

liards do fraru.S. * — (Adopta.)<br />

«A. le prèMwt* Nous revenons à. l'article 2 -qui avait êfiê<br />

réservé.<br />

Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...<br />

Je mets aux voix l'article 2 avec le chiffre résultant du voie<br />

<strong>de</strong> l'état A annexé,<br />

il. Jtent Lampe. Le groupe communiste voire canine.<br />

(L'article 2, mis aux voix, est adopté.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Nous revenons à l'article 3 qui avait dt£<br />

réservé.<br />

M. Kœnig a dépesé, au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défend<br />

nationale saisio pour avis, un amen<strong>de</strong>ment tondant, dans le<br />

paragraphe H <strong>de</strong> cet article, à substituer au crédit <strong>de</strong>. .830 milliards<br />

le crédit <strong>de</strong>- 832 milliards. '<br />

11 est précisé dans l'exposé <strong>de</strong>s motifs <strong>de</strong> cet; amen<strong>de</strong>ment<br />

que les 2 milliards ajoutés constituent le report <strong>de</strong>s. 2 milliards<br />

ae crédit dont <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances a proposé <strong>la</strong> réduc*<br />

tion au paragraphe I.<br />

C'est une procédure qui n'est pas iwégulière, mais qjit<br />

appelle tout <strong>de</strong> même une oertaine réserve, car il est Interdit<br />

d^opérer un transfert d'un chapitre à l'autre. M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil a donné son avis et M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s finances a certainement les mêmes scrupules que lui.<br />

La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission dos finances.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> oommission. Le précé<strong>de</strong>nt no serait pas<br />

heureux.<br />

Nous aurons un grand détoat le 20 mai prochain, au cours<br />

duquel <strong>la</strong> situation militaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fronce sora exposée <strong>de</strong>vant<br />

l'Assemblée. Je crois que nous pourrions taire confiance &<br />

M. Kœnig.<br />

M. Pierre Kœnig. Dans ces conditions, je retire l'amen<strong>de</strong>ment*<br />

M. te prési<strong>de</strong>nt* Vamen<strong>de</strong>ment est retiré.<br />

.Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction du paragraphe 111<br />

<strong>de</strong> l'article 3, présentée par M. Christian Pineau, au nom <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> sous-commission ohargee <strong>de</strong> suivre et <strong>de</strong> contrôler <strong>de</strong> façon<br />

permanente l'emploi <strong>de</strong>s crédits affectés à <strong>la</strong> défense nationale»<br />

La parole est à M. Pineau.<br />

It. Ohrlst<strong>la</strong>n Rineau. La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction a été déposée,<br />

conformément à ce que i'ai indiqué tout à l'heure, au<br />

nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> sous-commission chargée du contrôle <strong>de</strong>s crédits<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> défenso nationale.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commiselon. La commission <strong>de</strong>s finances<br />

accepte <strong>la</strong> disjonction.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Le Gouvernement aussi.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur <strong>la</strong> disjonction<br />

du paragraphe 111 <strong>de</strong> l'article 3, acceptée par <strong>la</strong> commission et<br />

par le Gouvernement.<br />

(L'Assemblée, consultée, prononce <strong>la</strong> disjonction.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus <strong>la</strong> parole ?...<br />

Je mots aux voix l'article 3 ainsi modifié, avec le cinflrl<br />

résultant du vote <strong>de</strong> l'état A annexé.<br />

M. René Lampe. Le groupe communiste vote contre.<br />

(L'article 3, mis aux voix, est adopté.)<br />

[Article 4.]<br />

KL le prési<strong>de</strong>nt « Art. \ — Sous réserve <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>»<br />

articles 6 et 7 ci-après:<br />

« I. 11 est ouvert aux ministres, pour le payement, en 1952,<br />

<strong>de</strong>s dépenses afférentes à <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre<br />

et à <strong>la</strong> construction, <strong>de</strong>s crédits dont le montant est lixé globalement<br />

¿1 400 milliards <strong>de</strong> francs, conformément à <strong>la</strong> répartition<br />

par chapitre qui en est donnée c<strong>la</strong>ns <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive au développement<br />

<strong>de</strong>s dépenses <strong>de</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre<br />

et <strong>de</strong> construction pour l'exercice 1952.<br />

« IL 11 est ouvert aux ministres, pour le payement, en 1952,<br />

<strong>de</strong>s dépenses afférentes aux Investissements économiques et<br />

sociaux, <strong>de</strong>s crédits dont le montant est fixé globalement &<br />

392 milliards <strong>de</strong> francs, conformément à <strong>la</strong> répartition par chapitre<br />

qui en est donnée dans <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive au développement<br />

<strong>de</strong>s dépenses d'investissements économiques et sociaux pour,<br />

l'exercice 1952. »><br />

La parole est à M. Fre<strong>de</strong>t.<br />

M. Maurice Fre<strong>de</strong>t. Un grand nombre <strong>de</strong> nos collègues, et<br />

particulièrement les représentants <strong>de</strong>s régions les plus sinis-<br />

, k liées, vous ont fait pui.l, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>de</strong>


loti.* émotion et <strong>de</strong> leurs craintes, dû fait <strong>de</strong>s économies à réaliser<br />

sur le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong>s investissements.<br />

Parmi ceux-ci, beaucoup sont <strong>de</strong> vos amis, monsieur le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil, beaucoup soutiennent votre politique, mais<br />

regrettent profondément <strong>de</strong> vojr amputer <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong>stinés A<br />

construire et A réparer, aiois, comme on l'a dit, que tant <strong>de</strong><br />

jeunes gens atten<strong>de</strong>nt un toit pour fon<strong>de</strong>r un foyer el que tant<br />

<strong>de</strong> ménages chargés <strong>de</strong> famille vivent à l'étroit dans <strong>de</strong>s logements<br />

insalubres.<br />

D'autres collègues ont insisté sur le danger social et économique,<br />

sur le chômage é\cntuei et son sinistre cortège <strong>de</strong><br />

misères; je n 4 v reviendrai pas. Mais n'y a-t-il pas moyen <strong>de</strong><br />

concilier Tes inconciliables, ou tout au moins d essayer <strong>de</strong> le<br />

faire ? N'cst-il pas possilble <strong>de</strong> concilier les économies avec le<br />

maximum d'efficacité, sans ccn*équenee fAcheuse sur <strong>la</strong> bonne<br />

marche <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong>s investissements ?<br />

Les fonds <strong>de</strong>stinés A <strong>la</strong> construction et à l'équipement ne<br />

s'écarterit-ils pas parfois <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>stination réelle ? Malgré <strong>la</strong><br />

vigi<strong>la</strong>nce du ministère et <strong>de</strong>s services, <strong>de</strong>s dépenses somptuaires<br />

ne sont-elles pas parfois engagées et <strong>de</strong>s ga*spii<strong>la</strong>ges<br />

<strong>de</strong>s d en ers publics ne sont-ils pas le fait d'applicalions trop<br />

libérales <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi et <strong>de</strong>s règlements en vigueur?<br />

Par <strong>la</strong> répression <strong>de</strong> ces abus et gaspil<strong>la</strong>ges, ne serait-il pas<br />

possible <strong>de</strong> récupérer une partie du montant <strong>de</strong>s abattements,<br />

objet du différend qui vous oppose A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction et à une partie <strong>de</strong> l'Assemblée ?<br />

lue <strong>de</strong>s causes <strong>de</strong> dépenses excessives en matière <strong>de</strong> réparations<br />

et <strong>de</strong> constructions rési<strong>de</strong> dans ce que j'appellerai, pour<br />

<strong>la</strong> défense <strong>de</strong> ma cause, le scandale <strong>de</strong>s formules. Je m'explique.<br />

L'inf<strong>la</strong>tion permanente et progressive qui sévit <strong>de</strong>puis <strong>la</strong><br />

Libération, <strong>la</strong> dépréciation non moins permanente et non moins<br />

progressive du pouvoir d'achat <strong>de</strong> notre monnaie ont obligé les<br />

pouvoirs publics à inclure dans les adjudications et dans les<br />

passations <strong>de</strong> marchés <strong>de</strong>s formules <strong>de</strong> revision et <strong>de</strong> rajustement<br />

<strong>de</strong>s prix<br />

Quand on connaît <strong>la</strong> lenteur <strong>de</strong> l'administration, en général,<br />

et du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, en particulier, à régler les<br />

mémoires <strong>de</strong>s entrepreneurs, lien ne parait plus logique et plus<br />

équitable à première vue qua l'inclusion dans <strong>la</strong> formule (l'un<br />

facteur représentatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation bancaire <strong>de</strong>s entreprises.<br />

Car l'Etat, souvent si ierit à payer, ne piaisante pas, lui, avec<br />

le contribuable retardataire et les pénalités résultant du retard.<br />

Mais où les choses se gâtent, c'est lorsque ces formules, équitables<br />

et justes en soi, sont manipulées par <strong>de</strong>s mains habiles<br />

à appliquer le lèglement A <strong>la</strong> lettre. Des entreprises se voient<br />

attribuer <strong>de</strong>s sommes sur lesquelles elles ne comptaient pas et<br />

les architectes voient le montant <strong>de</strong> leurs honoraires se gonfler<br />

par ce fait même.<br />

Très brièvement, je citerai quelques exemples A l'appui <strong>de</strong><br />

mes dires.<br />

Pour une réfection <strong>de</strong> toiture, un entrepreneur sérieux, connaissant<br />

parfaitement son métier et sachant établir un mémoire,<br />

remet, après exécution <strong>de</strong>s travaux, une note à payer <strong>de</strong> 800.000<br />

fiancs. L'administration, pour régler, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le visa <strong>de</strong> l'architecte.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier, compte tenu <strong>de</strong>s formules et <strong>de</strong>s coefficients,<br />

rectifie le mémoire A 1.150.000 francs.<br />

Bénéfice pour i entreprise, qui reçoit en plus 350.000 francs<br />

sur lesquels elle ne comptait pas. Bénéfice pour l'architecte,<br />

qui calcule ses honoraires sur i.150.000 francs au lieu <strong>de</strong> 800.000<br />

francs.<br />

Je n'accuse personne, et je m'en voudrais <strong>de</strong> le faire puisque<br />

l'opération est légale. Je constate simplement.<br />

Autre exemple: le maire d'une commune rurale dont les<br />

locaux sco<strong>la</strong>ires étaient <strong>de</strong>venus insuffisants <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un <strong>de</strong>vis<br />

A une entreprise locale sérieuse. Le <strong>de</strong>vis s'élève à 4.500.000<br />

francs. Bien que répondant aux exigences sanitaires et hygiéniques,<br />

le p<strong>la</strong>n n'est pas retenu et il est remp<strong>la</strong>cé par un autre<br />

dont le seul avantage sur lui est <strong>de</strong> coûter 1.300.000 francs <strong>de</strong><br />

plus.<br />

Enfin, je citerai un <strong>de</strong>vis officiel <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 9 millions <strong>de</strong><br />

francs pour un dispensaire îural <strong>de</strong> trois pièces, sans sous-sol<br />

ni fondations, puisquê prévu en construction légère, alors que<br />

pour 30 p. 100 <strong>de</strong> moins, on pouvait faire exécuter ce travail<br />

par une maison sérieuse.<br />

M. Louis Rollin. Il y a dos abus encore plus scandaleux.<br />

H. Maurice Fre<strong>de</strong>t. Aussi, sans parler <strong>de</strong>s compressions budgétaires,<br />

une gestion plus saine <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers publics dans le<br />

domaine qui nous intéresse permettrait <strong>de</strong>s économies qui sou<strong>la</strong>geraient<br />

le budget sans pour ce<strong>la</strong> entraver <strong>la</strong> bonne marche<br />

<strong>de</strong>s constructions et <strong>de</strong>s réparations indispensables au logement<br />

<strong>de</strong> nos concitoyens.<br />

Si vous obtenez, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, un vote <strong>de</strong><br />

confiance <strong>de</strong> cette Assemblée, si vous arrivez A stabiliser le<br />

franc, ]es inconvénients inhérents A ces applications abusives<br />

<strong>de</strong>s formules <strong>de</strong> revision <strong>de</strong> prix cesseront ipso facto. 11 Fera<br />

alors possible — et j'en appcHe à nos collègues maii'cs, conseillers<br />

municipaux ou conseillers généraux d'établir un budget<br />

qui soit une véritable prévision, alors qu'A l'heure actuelie nous<br />

ne pouvons faire que <strong>de</strong>s caricatures <strong>de</strong> budgets, les hausses<br />

successives absorbant en quelques mois les sommes que nous<br />

avions prévues pour une année. (App<strong>la</strong>udissements à a roi te.)<br />

M. <strong>la</strong> présidant. La parole est à M. le secrétaire d'Etat au<br />

biuigel.<br />

M. <strong>la</strong> secrétaire d'Ktat au budget. Nous partageons votre point<br />

<strong>de</strong> vue en ce qui concerne les hausses, puisque aussi bleu,<br />

vous le savez, nous nous efforçons <strong>de</strong> mettre en pratique cette<br />

doctrine, d'arrêter les hausses et d'arriver & une amorce <strong>de</strong><br />

baisse. Evi<strong>de</strong>mment, ce<strong>la</strong> est affaire <strong>de</strong> temps. Mais déjà M. le<br />

rési<strong>de</strong>nt du conseil a pu enregistrer, d'après les statistiques»<br />

§ eux points et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> baisse au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> quinzaine <strong>de</strong>rnière.<br />

SI nous pouvons maintenir les crédits dans leur efficacité,<br />

je crois que les formules <strong>de</strong> variation dont vous parlez <strong>de</strong>viendront<br />

inutiles. Peut-être même à ce moinent-lA, pourrez-vous<br />

faire davantage avec les crédits qu'on voub <strong>la</strong>issera.<br />

En tout cas, nous aurons A nous expliquer A ce sujet lorsque<br />

l'article G viendra en discussion, car il comporte un certain<br />

nombre d'amen<strong>de</strong>ments concernant les économies et les réductions<br />

<strong>de</strong> crédits que nous avons <strong>de</strong>mandé à l'Assemblée nationale<br />

<strong>de</strong> discuter.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Fre<strong>de</strong>t.<br />

M. Maurice Fradst. Je vous remercie <strong>de</strong> vos paroles, monsieur<br />

le ministre, mais j'ai tenu à mettre en évi<strong>de</strong>nce le fait que<br />

les <strong>de</strong>niers publics étaient par.'ois employés pour <strong>de</strong>s fins qui<br />

n'étaient pas prévues.<br />

Je le répète — et ceux qui appartiennent à une collectivité<br />

locale en savent quelque chose — on subit <strong>de</strong>s hausses une<br />

fois les travaux exécutés. C'est contre ce<strong>la</strong> que j'ai voulu protester<br />

publiquement, (¿pp/awdmewicn/* à droite.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. M. René Schmitt a déposé un amen<strong>de</strong>ment<br />

tendant A supprimer, au début dé .l'article 4, les mots! * sous<br />

réserve <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>s articles 6 et 7 ci-après ».<br />

La parole est A M. René Schmilt.<br />

M. Rspé Sohmitt. Mesdames, messieurs, si, comme le souhaite<br />

son auteur, cet amen<strong>de</strong>ment était adopté, les articles 6 et 7<br />

<strong>de</strong>viendraient superflus. En tout état <strong>de</strong> cause, les crédits primitifs<br />

pourraient être rétablis.<br />

Je n ai pas l'intention <strong>de</strong> faire une longue démonstration.<br />

J'ai apporté à <strong>la</strong> tribune hier soir les éléments que l'avais<br />

été chargé d'exposer. Cependant, je me permettrai d attirer<br />

l attention <strong>de</strong> l'Assemblée sur les répercussions qu'aura cette<br />

amputation <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong> 35 milliards.<br />

Je le répète, il y a 35 milliards d'amputation sèche et 50 milliards<br />

d'amputation conditionnelle. Quelles sont les conséquences<br />

<strong>de</strong> fa diminution <strong>de</strong> 35 milliards ?<br />

Des chiffres donnés par M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et<br />

<strong>de</strong> l'urbanisme A <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong>s<br />

dommages <strong>de</strong> guerre, il résulte*que les crédits afférents aux<br />

immeubles <strong>de</strong> toute nature seraient amputés <strong>de</strong> 16.800 millions,<br />

sur 57 % miilliards; ceux afférents aux éléments d'exploitation<br />

se verraient diminués <strong>de</strong> (» milliards, sur 10.100 millions. Les<br />

crédits pour les sinistrés mobiliers, ces parias <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction,<br />

se verraient amputés A leur tour <strong>de</strong> 8 milliards et<br />

<strong>de</strong>mi, sur 20 milliards.<br />

L'Assemblée a toujours consenti -les efforts que nous lui<br />

avions <strong>de</strong>mandés pour porter, en l'espace <strong>de</strong> quatre uns, ces<br />

crédits <strong>de</strong> 2 milliards A 20 milliards.<br />

J'ai <strong>la</strong> fierté <strong>de</strong> dire que l'initiative <strong>de</strong> cet effort est due<br />

essentiellement aux membres <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et A mes amis.<br />

Aujourd'hui, d'un trait <strong>de</strong> plume, on va annuler le résultat<br />

<strong>de</strong> ces efforts persévérants <strong>de</strong> quatre ans.<br />

Les crédits pour habitations A loyer modéré sont, eux aussi,<br />

décapités <strong>de</strong> 2 milliards et <strong>de</strong>mi.<br />

Ajoutez A ce<strong>la</strong> un certain nombre <strong>de</strong> centaines <strong>de</strong> millions<br />

sur différents postes, et vous arrivez au total <strong>de</strong> 35 milliards.<br />

J'ai sous les yeux un tableau précis. Aux 400 millïtirds <strong>de</strong><br />

dépenses que nous avons volés correspon<strong>de</strong>nt les 384 milliards,<br />

représentant les programmes eu cours, soit 273 milliards, et<br />

les programmes nouveaux, soit lit milliards.<br />

Si l'on V3ut bien admettre qu'il y a dans ces crédits une<br />

franche incompressible <strong>de</strong> 11.910 millions, il resterait donc<br />

après abattement: lit milliards dont je viens <strong>de</strong> parler moins<br />

35 milliards, soit 70 milliards. Ce<strong>la</strong> représente, en retranchant<br />

les dépenses incompressibles, soit 12 milliards, un sol<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

6i milliards, sur lesquels porte le blocage (le 50 milliards. 11<br />

resterait donc en tout et pour tout pour le ministre <strong>de</strong> ?a<br />

reconstruction une somme disponible nie 13.961 millions très<br />

exactement.<br />

Mais ce n'est ipas tout. Si encore il restait réellement ce*<br />

13.9G1 millions sauvés <strong>de</strong>s eaux, si j'ose dire! Mais il faut<br />

tenir compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> revalorisation <strong>de</strong>s programmes eu cours par


tuile <strong>de</strong> l'augmentation <strong>de</strong>s prix et <strong>de</strong> l'élévation <strong>de</strong>s p<strong>la</strong>fonds,<br />

passés <strong>de</strong> 10 millions à 25 millions,<br />

Enfin, n'est-il pas néecssaiie <strong>de</strong> maintenir un vo<strong>la</strong>nt <strong>de</strong><br />

sécurité, normal dans toute bonite administration ?<br />

Mesdames, messieurs, je me permettrai — une fois n'est pas<br />

coutume — <strong>de</strong> vous lire un passage d'une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong> confédération<br />

<strong>de</strong>s associations <strong>de</strong> sinistrés.<br />

J'ai eu assez mon franc-parlcr avec cet organisme, auquel-je<br />

n'ai pas toujours donné raison, auquel j'ai souvent su diie ce<br />

qui était possible et raisonnable et ce uni ne l'était pas, auquel<br />

je ne me suis jamais <strong>la</strong>issé aller à parler d'une façon déinrgogique,<br />

pour me permettre cette citation.<br />

Je lis dans celte lettre: « La créance <strong>de</strong>s sinistrés sur l'Etat<br />

présente le caractère d'un prélèvement <strong>de</strong> solidarité sur .'ensemble<br />

<strong>de</strong> .a fortune nationale qui rie peut en aucun cas Mre<br />

considéré comme un investissement rentable.<br />

« La loi du 28 octobre 1ÎH6 proc<strong>la</strong>me 1« droit à réparation<br />

Intégrale pour tous les sinistrés, et il est bien évi<strong>de</strong>nt que ce<br />

droit doit s'exercer a,vant que ne soient morts tous ceux qui ont<br />

été victimes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>structions <strong>de</strong> guerre.<br />

« S'il est vrai que le pays tout entier souhaite une réduction<br />

du train do vie <strong>de</strong> l'Etat/il est bien certain que les dépenses<br />

<strong>de</strong> reconstruction se constituent pas un <strong>de</strong>s élimenls <strong>de</strong> ce<br />

train <strong>de</strong> vie et que c'est sur d'autre* chapitres du budget que<br />

peuvent s'exercer... » — je dirai, moi, que doivent s'exercer —<br />

« ...les sévérités d'un gouvernement pratiquant une politique<br />

d'austérité.<br />

« Ce serait porter une atteinte grave & <strong>la</strong> confiance gén-'rale du<br />

pays que <strong>de</strong> suspendre les payements dus à tous les binistrés<br />

qui ont cru en <strong>la</strong> parole <strong>de</strong> l'Etat, et aboutir à l'impossibilité<br />

d'ouvrir <strong>de</strong> nouveaux chantiers <strong>de</strong> reconstruction et même d'en<br />

terminer certains.<br />

« Ce serait enfin créer un très mauvais climat moral quo <strong>de</strong><br />

faire porler sur les victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong> guerre une part importante<br />

<strong>de</strong>s restriction envisagées, et personne ne pourra croire jue<br />

le maintien <strong>de</strong> quelque «0 milliards <strong>de</strong> crédits <strong>de</strong> reconstruction<br />

soit susceptible <strong>de</strong> mettre en péril <strong>la</strong> monnaie, alors que les<br />

nécessités <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale, qui obligent à <strong>de</strong>s dépens<br />

bien plus considérables, n'empêchent pas d'espérer <strong>la</strong> stabilisation<br />

du franc. »<br />

Voilà, mesdames, messieurs, le cri <strong>de</strong>s sinistrés <strong>de</strong> France;<br />

voilà l'appel qu'ils vous adressent, à vous, Assemblée nationale,<br />

appelée a prendre ses responsabilités.<br />

Nous vous <strong>de</strong>mandons <strong>de</strong> nous suivre, comme nous le <strong>de</strong>mandons<br />

à l'un <strong>de</strong> vos ministres, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

hier encore prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> reconstruction, qui<br />

nous a appuyés <strong>de</strong> tous ses efforts, pour protester il y a <strong>de</strong>ux<br />

mois et il y a trois semaines encore, et que je vols avec p<strong>la</strong>isir<br />

à l'instant 'même prendre p<strong>la</strong>ce à vos côtés.<br />

Nous <strong>de</strong>mandons au Gouvernement <strong>de</strong> nous ai<strong>de</strong>r dons notre<br />

tAche et <strong>de</strong> voter l'amen<strong>de</strong>ment que j'ai eu l'honneur <strong>de</strong> déposer<br />

et pour lequel je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin. [App<strong>la</strong>udissements<br />

à gauche, an centre et sur certainr bancs à droite.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. La commission <strong>de</strong>s finances<br />

a adopté l'article 4 tel qu'il ligure dans le projet du Gouvernement.<br />

Je crois que le aéibat <strong>de</strong>vrait normalement venir sur<br />

l'article G.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M, le prési<strong>de</strong>nt du eonseil.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. J'indique à M. Scbmitt qu'il ne<br />

s'agit nullement pour le Gouvernement <strong>de</strong> priver les sinistrés<br />


Noire texte dispose que <strong>la</strong> loi du 3 janvier doit être appliquée<br />

dans <strong>de</strong>s conditions normales, Indépendamment <strong>de</strong> tous les<br />

emprunts qui pourraient être émis* en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances,<br />

et ce avant le 1 er juin 1952.<br />

Mr <strong>la</strong> présidant Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission t<br />

M. le rapporteur général. La commission s'oppose à l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le préaidant. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>meqt <strong>de</strong> M. Médol,<br />

repousse par <strong>la</strong> commission.<br />

[L'amen<strong>de</strong>ment, mis aux voix, n'est pas adopté.)<br />

M. ta préai<strong>de</strong>nt. L'article 4 est réservé jusqu'au vole sur<br />

l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Schmitt.<br />

[Article 5.]<br />

M. le préskient. « Art. 5. — Sous réserve <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong><br />

l'article 0 ci-après, les découverts autorisés <strong>de</strong>s comptes spéciaux<br />

du Trésor sont fixés globalement à 85 milliards 4ie francs, conformément<br />

au développement qui en est donné par <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive<br />

aux comples spéciaux du Trésor pour l'année 1952. »<br />

M. Signor a présenté un amen<strong>de</strong>ment tendant à rédiger comme<br />

suit l'article 5:<br />

« Sous réserve <strong>de</strong>s dispositioas <strong>de</strong> l'article 6 ci-après, les<br />

découverts autorisés <strong>de</strong>s comples spéciaux du Trésor sont fixés<br />

globalement à 05 milliards<br />

« A cet effet, le montant <strong>de</strong>s crédit« inscrits dans <strong>la</strong> loi re<strong>la</strong>tive<br />

aux comptes spéciaux du Trésor pour l'année 1952 est<br />

diminué <strong>de</strong> 20 milliards par suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> majoration <strong>de</strong><br />

h taxcvà <strong>la</strong> production instituée par <strong>la</strong> loi n° 51-1140 du 28 septembre<br />

1951. »<br />

La parole est à M. Signor.<br />

M. A<strong>la</strong>in Signor. Notre amen<strong>de</strong>ment vise l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s lois<br />

Marie-Barangé et les impositions votées en contre-partie <strong>de</strong>s crédit*<br />

accordés aux écoles confessionnelles.<br />

En moposant que le taux <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe à <strong>la</strong> production soit diminué<br />

(le 0,30 p. 100, j'appuie, en somme, <strong>la</strong> politique <strong>de</strong><br />

« baisse » préconisée par M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Les partisans<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution effective au coût <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie voteront donc<br />

mon amen<strong>de</strong>ment. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ?<br />

M. le rapporteur général. La commission repousse l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. René Lampe. Nous <strong>de</strong>mandons le scrutin.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Signor,<br />

repoussé par <strong>la</strong> commission.<br />

J*> suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scrutin est ouvert.<br />

(Les voles sont recueillis.)<br />

M. le présidant. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?...<br />

Le scrutin est clos.<br />

(JUf. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:<br />

Nombre <strong>de</strong>s'votants 610<br />

Majorité absolue 300<br />

Pour l'adoption 207<br />

Contre 403<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté.<br />

Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole ?...<br />

Je mets aux voix l'article 5.<br />

M. René Lampe. Le groupe communiste vote contre.<br />

[L'article 5, mis aux voix, est adopté.)<br />

rArticle 6.]<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. « Art. G. — Dans les quinze jours qui suivront<br />

<strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi, <strong>de</strong>s décrets bris en<br />

conseil <strong>de</strong>s ministres, sur le rapport du ministre <strong>de</strong>s finances<br />

et <strong>de</strong>s affaires économiques, opéreront sur les dépenses et<br />

découverts visés aux articles 2, 3 et 5 ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s abattements<br />

dont le montant total ne sera pas inférieur à 110 milliards <strong>de</strong><br />

francs, et annuleront, le cas échéant, les autorisations <strong>de</strong> programme<br />

correspondant aux crédits <strong>de</strong> pavement ainsi retirés.<br />

« Ces décrets pourront en tant que <strong>de</strong> besoin suspendre ou<br />

différer jusqu'au 31 décembre 1952 au plus tard l'effet <strong>de</strong> toute<br />

jlisposiliori légis<strong>la</strong>tive obligeant l'Etat au versement <strong>de</strong> prestations.<br />

participations, ristournes ou subventions.<br />

« Chacun <strong>de</strong> ces décicts entrera en vigueur, si le Parlement<br />

n'en a pas ordonné l'abrogation, dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> quinze jours<br />

après sa promulgation. >»<br />

La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. le présidant du eonsell. Pour l'article ti, le Gouvernement<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>la</strong> prise en considération d« premier alinéa <strong>de</strong> son<br />

texte. .<br />

M. <strong>la</strong> présidant. Le Gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en considération<br />

du premier aliaéa <strong>de</strong> son texte dont je rappelle les<br />

termes :<br />

•: Dans les quinze jours qui suivront <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

présente loi, <strong>de</strong>s décrets nrls en conseil <strong>de</strong>s ministres, sur le<br />

rapport du ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires économiques,<br />

opéreront sur les dépenses et découverts visés aux articles ,2 à 5<br />

ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s abattements dont le montant total ne sera pas<br />

inférieur & 110 milliards <strong>de</strong> francs et annuleront, le cas échéant,<br />

les autorisations <strong>de</strong> programme correspondant aux crédits <strong>de</strong><br />

payement ainsi retires. »<br />

Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ?<br />

M. <strong>la</strong> rapporteur généraL La commission s'oppose à <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> du Gouvernement et maintient sou texte.<br />

André Mutter. Nous <strong>de</strong>mandons le scrutin.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur <strong>la</strong> prise en considération<br />

du premier alinéa du texte du Gouvernement, repoussée<br />

par <strong>la</strong> commission.<br />

Je suis 6aisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scrutin est ouvert.<br />

(Les voles sont recueillis.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter<br />

Le scrutin est clos.<br />

(AW. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt Voici le résultai du dépouillement du scrutin*<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants €19<br />

Majorité absolue... 310<br />

Pour l'adoption 187<br />

Contre 432<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté.<br />

M. le présidant du sonseil. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole.<br />

M. <strong>la</strong> présidsnt La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt du sonaail. Il n'est pas possible au Gouvernement<br />

<strong>de</strong> faire <strong>de</strong> concessions stlr l'article 0.<br />

J'avais <strong>de</strong>mandé <strong>la</strong> prise en considération du premier alinéa<br />

<strong>de</strong> l'article 6, me réservant d'aocepter certains amen<strong>de</strong>ments<br />

ou certaines <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s qui ont été déposées.<br />

L'Assemblée n'a pas accepté <strong>la</strong> prise ea considération <strong>de</strong> cet<br />

alinéa, qui a trait 4 110 milliards <strong>de</strong> francs d'économies, dont<br />

35 milliards <strong>de</strong> francs intéressent <strong>la</strong> reconstruction et les fcabà*<br />

talions à loyer modéré.<br />

Je fais d'ailleurs remarquer que les gouvernements précé<strong>de</strong>nts<br />

avaient, eux aussi, prévu k ces titres 26 et 28 milliards <strong>de</strong> fra<strong>de</strong>s<br />

d'économie.<br />

Jj pensais qu'étant donné <strong>la</strong> situation financière ét monétaire<br />

qui a été exposée, il ne pouvait pas y avoir <strong>de</strong> difficultés À ce<br />

propos.<br />

Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> donc <strong>la</strong> prise en considération <strong>de</strong> <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong><br />

l'article 6 du projet du Gouvernement.<br />

Sur ce point, je ne pose pas 1a question <strong>de</strong> confiance dans <strong>la</strong><br />

forme constitutionnelle, car il ne nous est pas possible <strong>de</strong> perdre<br />

une journée. Cependant, je donnerai au vote qui sera émis <strong>la</strong><br />

signification <strong>de</strong> <strong>la</strong> confiance et je prendrai toutes dispositions<br />

en conséquence selon le résultat du scrutin. (App<strong>la</strong>udissements<br />

à droite et sur certains bancs au centre et à gauche.)<br />

M. le présidant Le Gouvernement <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> prise en considération<br />

<strong>de</strong> l'ensemh'e <strong>de</strong> l'article 6 <strong>de</strong> son projet.<br />

Je vais consulter l'Assemblée...<br />

A Vextrême droite et sur divers bancs. Suspension I<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Une suspension <strong>de</strong> séance est <strong>de</strong>mandée.<br />

Je <strong>de</strong>vrai <strong>de</strong> toute façon lever <strong>la</strong> séance à dix-neuf heures.<br />

L'Assemblée voudra sans doute renvoyer <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion<br />

à. vingt et une heures et <strong>de</strong>mie. (Assentiment.)<br />

— 3 —<br />

ORME DU JOUR<br />

M. Is prési<strong>de</strong>nt Ce soir, À vingt et une heures et <strong>de</strong>mie,<br />

troisième séance publique :<br />

Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du projet <strong>de</strong> loi n° 3031 et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre<br />

rectificative n° 3129 au projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice<br />

1952 (n 0B 3108-3137 — M. Charles Barangé, rapporteur généraL)<br />

^La séance est levée.<br />

(La séance est levée à dix-huit heures quarante-cinq minutes.)<br />

Le Chef du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> sténographie '<br />

<strong>de</strong> l'Assemblée nationale,<br />

PAUL LAISSY.<br />

4 S 4


ANNEXES AU PROCES-VERBAL<br />

* eéanee êu mereretfl îevrtl im,<br />

%mm* tu* my<br />

Sur <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> disjonction <strong>de</strong> l'article 1" <strong>de</strong> k loi <strong>de</strong> finances,<br />

<strong>de</strong>mandée par Mme Rose Guérin.<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants<br />

fit<br />

Majorité absolue je?<br />

Pour l'adoption tee<br />

Contre 113<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté.<br />

MM.<br />

Astieriie La Vlgerlefd').<br />

Baltanser (Robert),<br />

tfeuiè-et-Olse.<br />

Barthélémy.<br />

Bartollni.<br />

Benolst (Charles),<br />

Sèineet-Olse.<br />

Benoit lAlcWe), Marne<br />

Besset,<br />

Billot.<br />

Billouz.<br />

BjSfoL<br />

Ban te (Florlmond).<br />

Bou<strong>la</strong>vant.<br />

, Brault.<br />

Cncbin (Marcel).<br />

Cagn*<br />

Cnmphfn.<br />

Casanova.<br />

Castcra.<br />

Ccrmnlocce.<br />

Césaire.<br />

Cbambrun (<strong>de</strong>).<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

Cogniot.<br />

Castes (Alfred), Seine.<br />

Pierre CoL<br />

Cristofol.<br />

DassonvJHe.<br />

Demusolï.<br />

Denis (Alphonse),<br />

Haute Vienne.<br />

Duclos (Jacques).<br />

Dufour.<br />

Du pu y Marc).<br />

Mme Duvernols.<br />

MM.<br />

Abelin.<br />

Alt Ail (Ahmed).<br />

André (Adrien),<br />

Vienne.<br />

André (Pierre),<br />

Meurthe-et-Moselle.<br />

Anthonio*.<br />

Antler.<br />

Apilhy.<br />

Arbeit Arbeïlier. il<br />

Arnai.<br />

Aubame.<br />

Auban (Achille).<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul)»<br />

Au<strong>de</strong>gulL<br />

Aujouiat.<br />

Aumeran.<br />

Babet (Raphaël).<br />

Bicon.<br />

Badie.<br />

Bapst.<br />

Barangé (Charles),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barrachin,<br />

Ont voté pour t<br />

Mme Estachy.<br />

Kstradère,<br />

Fajon (Etienne).<br />

Kayet.<br />

Pourvoi.<br />

Mme François.<br />

Mme Gabriel-Pérl.<br />

Mme (iaticler.<br />

Gautier.<br />

Glovonl.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudotix.<br />

Mme Grappe.<br />

cravoiile<br />

Grenier ;Fernand).<br />

Mme Guérin (Rose:.<br />

Guiguen.<br />

Guyot (Raymond).<br />

Join ville ; Alfred<br />

Matteret..<br />

KriegetValrimont.<br />

Lambert (Lucien).<br />

Lamp9.<br />

Lecœur.<br />

Lenormand (André).<br />

Linel.<br />

Manreau .Robert),<br />

Sarthe.<br />

Mancey (André),<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.<br />

Martel ;lfenrj) r Nord<br />

Marty (André).<br />

Mlio Morzin.<br />

Maton.<br />

Merrier (André),<br />

Oise.<br />

Ont voté contre i<br />

Barrés.<br />

Barrier.<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Asscm (<strong>de</strong>).<br />

Baurens.<br />

Kay le t.<br />

Bayrou.<br />

Beaumont (<strong>de</strong>).<br />

Béchard (Paul).<br />

Bécbe (Emile).<br />

Bechlr Sow.<br />

Becquet.<br />

Begouin.<br />

Ben Aiy Cherif.<br />

Bénard (rrançol*).<br />

Ben bab med (Mos le fa<br />

Béné ; Maurice).<br />

Bengana<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Ben Tounès.<br />

Bergasse.<br />

Bernard,<br />

Berthet.<br />

Bessac.<br />

Bettencourt,<br />

(Mohamed).<br />

Bichel (Robert).<br />

Bidault (Georges).<br />

Bignon.<br />

BiUôxea.<br />

Meunier 'Pierre).<br />

Côte-d'Or.<br />

Midol,<br />

Mora.<br />

Mouton.<br />

Muller.<br />

Musmeaux.<br />

Noéi (Marcel), Aube.<br />

Patinaud.<br />

Paul (Gabriel)»<br />

Pferrard.<br />

Mme Prin.<br />

Prooteau. *<br />

Prot.<br />

Mruc Rabalé.<br />

Renard (Adrien),<br />

Aisne.<br />

Mme Roc a.<br />

Rorhel (Wakleck).<br />

Rosenb<strong>la</strong>tt.<br />

Rouraute (Gabriel).<br />

Sauer.<br />

Slgnor.<br />

Mme Sportlsse,<br />

Thorei (Maurice).<br />

Til Ion [Charles),<br />

Tourné.<br />

Tourtaud.<br />

Trlcart.<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Couturier.<br />

Védrine*.<br />

Vergés<br />

.Mine Vermeersch.<br />

Villon (Pierre).<br />

Zunino.<br />

Billiernaz.<br />

Billotte.<br />

utnot.<br />

B<strong>la</strong>ibelte.<br />

Boganda.<br />

Boîsdé.<br />

Bosrary-Monsservln.<br />

Bouhey (Jean).<br />

Bour<strong>de</strong>tlès.<br />

Biuret (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgés-Maunoury.<br />

Boutbien.<br />

Bouvier O'Cottereau.<br />

liouxom.<br />

Brahimi (Ali).<br />

Bricout.<br />

BrifTod.<br />

Hriot.<br />

Brusset (Mox).<br />

Bruynccl.<br />

Buríot<br />

Bu ron.<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r),<br />

CaUiavet<br />

Ci'lllet (Francis),<br />

Callot (Olivier),<br />

Cap<strong>de</strong>vil Hie.<br />

Carlini.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

ëeine-et-Otsè.<br />

Cartier (Marcel)»<br />

DrOme,<br />

Cassagne.<br />

Catolre. ,,<br />

Cuirice,<br />

Galroux.<br />

Câvelier,<br />

Cayeux (Jean),<br />

C ha tan Deirn*»,<br />

Chabenat.<br />

Chamant<br />

Chariot (Jean).<br />

CharpenU et.<br />

Cbarret.<br />

Chassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>in.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier (Jacques).<br />

Cheviané (<strong>de</strong>).<br />

Cbristiaeos.<br />

Chupin.<br />

CtosiermaOn.<br />

Cochart<br />

Cofftn.<br />

Co'.ln ( André i,<br />

Finistère.<br />

Coiin (Yves), Aisne.<br />

Commcntry.<br />

Condat-Manaman.<br />

Conombo.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Corn<strong>la</strong>lion-Moilnler.<br />

Coite-Floret (Alfred),<br />

Haute-Garonne.<br />

Coste-Floret (Paul),<br />

Hérault.<br />

Cou<strong>de</strong>r t.<br />

Coudra j.<br />

Couinaud.<br />

Cou Ion.<br />

Courant (Pierre).<br />

Couston (Paul).<br />

Coûtant (Robert).<br />

Crouzler.<br />

Dagain.<br />

Datadler (Edouard).<br />

Damette.<br />

Darou.<br />

Das*ault (Marcel).<br />

David (Jean-Paul),<br />

Séine-et-Oise.<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Deboudt (Lucien).<br />

Defforre.<br />

Defos du Rau.<br />

Dégoutté. *<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne,<br />

Dejean.<br />

• Deïarhenat.<br />

Deibez.<br />

Delbos (Yvon).<br />

Delcos.<br />

Deliaune.<br />

Delmotte.<br />

Denais (Joseph).<br />

Denis (André),<br />

Dordogne.<br />

Deprcux (Edouard).<br />

Descrangea.<br />

Dasnors.<br />

Desscn.<br />

Pet œuf.<br />

Dcvemy.<br />

Dezamauld?.<br />

Dirko (Iiamadoun).<br />

Mile Dienesch.<br />

Diethelm.<br />

Dixmier.<br />

Dommcrgue.<br />

Dorey.<br />

Doua<strong>la</strong>.<br />

Doutrellot.<br />

Draveny.<br />

Dronne.<br />

Dubois.<br />

Ducos.<br />

Dumas (Joseph).<br />

Dupraz (Joannès).<br />

Duquesne.<br />

Durbet.<br />

liurroux.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>ln.<br />

Estôbe,<br />

tmrd.<br />

Fabre.<br />

Faggianell!,<br />

Faraud/<br />

Faute (Maurice), lot<br />

febvay<br />

Féllce ;<strong>de</strong>). .<br />

Félix-Tchlcaya.<br />

Ferrt aterre).<br />

P<strong>la</strong>ndin ¿Jean-<br />

Miche!).<br />

Florand,<br />

Fonlupt-Esperaber.<br />

Forcinai,<br />

Fouchet.<br />

Fouques-Ouparc.<br />

FourcaUe Jacques).<br />

Fouvet. . <<br />

Frédéric-Dupont.<br />

Fre<strong>de</strong>t (Maurice).<br />

Frugier.<br />

Fu ra iid.<br />

Gabelle.<br />

Gaborit.<br />

Gail<strong>la</strong>rd<br />

Gaty-Gasparro\|.<br />

Garavel<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abel).<br />

Garet (Pione).<br />

Gamier.<br />

Gau.<br />

Gaubert.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont.<br />

Gavini.<br />

Gazier.<br />

Genton.<br />

Georges<br />

Gerne«.<br />

Giliiot.<br />

G odtn.<br />

Golvatu<br />

Gossel.<br />

Goubert.<br />

(Maurice).<br />

Güuin (Félix).<br />

Gourdon.<br />

Gozard (Gilles).<br />

Gracia ;<strong>de</strong>).<br />

Gtlmaud (Henri).<br />

Grimaud :Maurlce).<br />

Loire-inférieure.<br />

G rougeaud,<br />

Grumtzky,<br />

Guérard.<br />

Gueye<br />

G uic hard.<br />

Guille.<br />

Guis<strong>la</strong>in.<br />

Abbas,<br />

Guiisou (Henri).<br />

Guitton (Jean!,<br />

Loire-Inférieure.<br />

Guitlon (Antoine),<br />

Vendée.<br />

Gutbmuiler.<br />

Hakiki.<br />

Hal bout.<br />

Haiieguen.<br />

Haumesser,<br />

llénault.<br />

Henncguelle.<br />

Ilelliet <strong>de</strong> Bois<strong>la</strong>mbert<br />

Heu i Hard.<br />

Houphouel-Bolgny.<br />

Huef.<br />

Hugues {Emile),<br />

Alpes-Maritime*.<br />

Hugues (Joseph-<br />

André), Seine.<br />

Hul<strong>la</strong>.<br />

Hutln-Desgrées.<br />

Isorm.<br />

Jaoquet (Marc),<br />

Seine-et-Mame.<br />

Jacquinot (Louis).<br />

Jaquet (Gérard), Seine<br />

Jarrosson.<br />

Jean (Léon), Hérault<br />

Jean-Moreau,<br />

J)ubert.<br />

Jug<strong>la</strong>s.<br />

iules-Julien.<br />

July.<br />

Kauífmann.<br />

Kessous<br />

Kir.<br />

Klock,<br />

Kœnlg.<br />

Krieger<br />

Kuelin<br />

Yonne.<br />

(Youcel).<br />

(Alfred).<br />

(René),<br />

Laborbe<br />

Labrouaee.<br />

Lacaak) (Keorll.<br />

La Chambre {Guy},<br />

Lacombe.<br />

Laeoite. ,<br />

Ufajr (iernard).<br />

Laforeat,<br />

Mme Laissa*.<br />

Ulte.<br />

Laroarque-Cando. j<br />

Unet ;jQeepb-Pierri| f<br />

Seine.<br />

Lamet (Joseph),<br />

Lapie (Pierre-Ollvlerît<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Laurens (Camille)»<br />

Can<strong>la</strong>i. ;<br />

Laurens (Robert)»<br />

Aveyron.<br />

Le Bali.<br />

Lebon.<br />

Lecanuot.<br />

Lecourt.<br />

Le Cou ta lier.<br />

Le Cozannet.<br />

Leenhardt (Francis),<br />

Mme Lefebvre<br />

(Francme;, Seine*<br />

Lefèvre (Raymond),<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Le fra ne.<br />

liegend re.<br />

Lejeane (Max).<br />

Ix ma ire.<br />

Mme Lemprfeur.<br />

Lenormand (Maurice).<br />

Le Roy Lad une.<br />

Le Sciellour.<br />

Le SenéchaL<br />

uetourneau.<br />

Levacher.<br />

Levindrey.<br />

Lïautey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> Lipkowskh<br />

Liquard.<br />

Litauen.<br />

Llurelte.<br />

Lousiau.<br />

Loustaunau-Lacatir<br />

liouvel.<br />

Lucas.<br />

Lus9y (Charlea).<br />

Mabrut.<br />

Maga Hubert).<br />

Magendle.<br />

Mailhe.<br />

Malbrant.<br />

Mallez.<br />

Mamadou Konaté,<br />

Marnba Sano.<br />

Manceau (Bernard)»<br />

Maine-et-Loire.<br />

Marceilin.<br />

Marie (André).<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Mortinaud-Dép<strong>la</strong>t,<br />

Masson (Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

M.iurellet.<br />

Maurice-Bokanowskl.<br />

Mayer (Daniel), Seine,<br />

Mayer (René),<br />

Constantino.<br />

Maze!.<br />

Mazier.<br />

Mazuez (Pierre-<br />

Fernand).<br />

Meek.<br />

Mé<strong>de</strong>cin, *<br />

Méhaignerie.<br />

Mekki.<br />

Mendéa-France.<br />

Mentbon (<strong>de</strong>).<br />

Mercier (André-Francois),<br />

^Deux-Sòvres.<br />

Métayer.<br />

Meunier (Jean),<br />

Indre-et-Loire.<br />

Mlchaud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot.<br />

Minjoz.<br />

Mitterrand.<br />

Moatti.<br />

Moch (Jules).<br />

Moi san.<br />

MollnattL


M. Bendjelloul.<br />

MM.<br />

Edouard<br />

Devinât.<br />

Bonncfous.<br />

Pleven (RenéK<br />

Plttchet.<br />

Mme 'PoUisoKUMputf.<br />

Prache.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Pré toi.<br />

Prigent (TanguyW<br />

Prlou.<br />

Pupat.<br />

Puy. %<br />

Quénard.<br />

Queullle (Uenrl).<br />

Ouilicl.<br />

Ûuinson.<br />

Rabier.<br />

Raffarln. .<br />

Raingeard.<br />

Ramarony.<br />

Romonet.<br />

Rnnatvo.<br />

Raveloson.<br />

Raymond-Laurent.<br />

Roeb.<br />

Regaudie.<br />

Refile-Soulfc<br />

Renaud (Joseph),<br />

SaOne-et-Loire.<br />

Révillon (Tony).<br />

Roy.<br />

Reynaud (Paul).<br />

Ribére (Marcel),<br />

Alger.<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Rincent.<br />

Ritzcnthater.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Roltln (Louis).<br />

Rouçier.<br />

Rousseau.<br />

Poussetot.<br />

Siïah(M«nouarj.<br />

Saint^Cyr.<br />

Salvre (<strong>de</strong>).<br />

Salliard du RivaulL<br />

ïûmson.<br />

Sanogo<br />

SauvaJon.<br />

Savary.<br />

Se half.<br />

Schmilt<br />

Sekou.<br />

(Albert),<br />

ttas'Rhin.<br />

Schmttt (René),<br />

Manche.<br />

SchmUUein.<br />

Schneiter.<br />

Schuman ^Robert),<br />

Moselle.<br />

Schumonn (Maurice)<br />

Nord.<br />

N'a pas pris part au vota :<br />

ASSEMBLEE "NATIONAL? T SEANCE DO 2 AVRIL 1052<br />

Secrétalo.<br />

Segeile. -<br />

Senghor,<br />

Se ra tint<br />

^•maisons (dé),<br />

SeynaL<br />

Slbue.<br />

SWi el MoXhtar^<br />

Slefrklt.<br />

SUvandre.<br />

SlmonneL<br />

Sion.<br />

Slssok* (Flly-Dabo),<br />

aimait.<br />

SoUnhac.<br />

Sou.<br />

Soumiès (Pierre),<br />

Sourbet."<br />

Soustelle.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Te it gen (Pierre- »<br />

Henri).<br />

Temple.<br />

Thibault.<br />

Thiriet.<br />

Thomas fAIsxandre),<br />

Côtes-du-Nord.<br />

Thomas ; Eugène),<br />

Nord.<br />

Tinguy (<strong>de</strong>f.<br />

Titeux.<br />

Toub.anc.<br />

Tracol.<br />

Tremoutthe,<br />

Tri boulet<br />

Tu dues.<br />

Ulver.<br />

Va<strong>la</strong>brègue.<br />

Valentino.<br />

Valle (Jules).<br />

Vallon (Louis).<br />

Vais .Francis).<br />

Vassos<br />

Veionjara.<br />

Vendjoux.<br />

Verdier.<br />

Verneull.<br />

Véry (Emmanuel).<br />

Viatte.<br />

Vicier<br />

Vlurrd.<br />

Villeneuve (L Le Troquer, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>?<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants $08<br />

Majorité absolue 305<br />

Poifr l'adoption....,..., 100<br />

Contre 603<br />

Mats, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformément<br />

k <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

itfftttfitt (jp m )<br />

Sur l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Cristo fol à l'article (te <strong>la</strong> lût <strong>de</strong> finance^<br />

(Article tio» opposable aux 'lois déjà votées et non en vlguewu<br />

Nombra <strong>de</strong>s votants «<br />

Majorité absolue. .\ f m<br />

Pour l'adoption .............. tOT<br />

Conhre<br />

40S<br />

L'Assemblés nationale n'a pas *dopté t<br />

MM.<br />

Attenter.<br />

Arnal.<br />

Astier<strong>de</strong>LaViger1e{d').<br />

Au ban (Achille).<br />

Au<strong>de</strong>gull.<br />

Bal<strong>la</strong>nger (Robert),<br />

Seine-et-Olse,<br />

Barthélémy.<br />

Bartoîini.<br />

Baurens.<br />

Béchard (Paul).<br />

Bêche (Emile).<br />

Benbahroed (Mostefa).<br />

Benoist (Charles),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Benoit<br />

Berthet.<br />

Besset.<br />

BU <strong>la</strong>i.<br />

Billoux.<br />

Btnot.<br />

Bissol.<br />

(Ald<strong>de</strong>),'Marne.<br />

Bonté<br />

Bouheip (Jean),<br />

Boutavarit.<br />

Routbien.<br />

Brahlmi<br />

Brautt.<br />

Brflfod.<br />

Cachln<br />

Cagne.<br />

Camphtn.<br />

Cap<strong>de</strong>vlUe.<br />

(Ftorlraond).<br />

(Alt),<br />

(Marcel).<br />

Cartier (Marcel),<br />

Drôme.<br />

Casanova.<br />

Castera.<br />

Cermohicce.<br />

Césalro.<br />

Chtmbrun (<strong>de</strong>).<br />

Chariot (Jean).<br />

Chausson.<br />

Gherrier.<br />

CoiTin.<br />

Cogniot.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine.<br />

Pierre Cot.<br />

Cou<strong>la</strong>nt<br />

Cristofoi.<br />

Dagafn.<br />

Darou.<br />

Dassonvtlle.<br />

(Robert).<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Oejean.<br />

Demusois.<br />

Denis (Alphonse),<br />

Haute-Vienne.<br />

Depreux (Edouard).<br />

Desson.<br />

Ueverny.<br />

Dicko .liamadoun).<br />

Djutreliot.<br />

Draveny.<br />

Ou bois.<br />

Duclos (Jacques),<br />

hufour.<br />

Dupuy (Marc),<br />

Durroux.<br />

Ont voté pour s<br />

Mme Duvernois.<br />

Mme Estachy.<br />

Estradère.<br />

Evrard.<br />

Pajon (Etienne).<br />

Faraud.<br />

Fayet.<br />

Florand.<br />

Fourni.<br />

Mme François.<br />

Mme'Gabrlei-PérL<br />

Mme Gallcler.<br />

Gautier.<br />

Gazier.<br />

Gernez.<br />

GlovonL<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoux.<br />

Joinvllle (Alfred<br />

Mallcreti.<br />

Kricget-Valrlmont<br />

LacoiU.<br />

Meunier (Jean),<br />

Indre-eMxdre.<br />

Meunier (Plerie) 9<br />

CCt«Hi'0u<br />

Mldol.<br />

Mfnjoi.<br />

Moeh (Jules).<br />

Mollet (Guy).<br />

Mon ta <strong>la</strong> t.<br />

Mente! (Eugène^<br />

Haute-Garonne«<br />

Mora.<br />

Mouton.<br />

Muller.<br />

Musmeaux.<br />

Naegelen (Marcel)^<br />

Nenon.<br />

NiniBO.<br />

Noei (Marcel), Atiba,<br />

No te Sa H.<br />

PaUrwtrd.<br />

Paul (Gabriel).<br />

Pierrard. -<br />

Pineau.<br />

¿»ra<strong>de</strong>au.<br />

Prigent (TangayL<br />

Mme<br />

Pronteau.<br />

Prot.<br />

Quénard.<br />

Pria.<br />

Mme Rabaté.<br />

Rabier.<br />

Reeb.<br />

Regaudle.<br />

Renard (Adrien) 9<br />

Aisne.<br />

Rey.<br />

Mazier.<br />

Vérv (Emmanuel)«<br />

Mnzuez (Pterre- Villon (Pierre).<br />

Fcrnand).<br />

Wagner.<br />

Mercier (André), Oise. Yacine (Diallo).<br />

Métayer.<br />

Zunino.<br />

Rincent<br />

Mme Roca.<br />

Rochet (WaidCfc.J*-<br />

Mme Laissac.<br />

Roscnb<strong>la</strong>tt.<br />

Lamarque>Cando. Roucaute (Gabriel).<br />

Lambert (Lucien). Roirgtef.<br />

Lamps.<br />

Sauer.<br />

Lapie (Pterre-Oilvie/). Savary.<br />

Le Bail.<br />

Schnutt (René),<br />

Lecceur.<br />

Manche,<br />

Le Coutaller.<br />

Semelle.<br />

Leenhardt (Francis). Sibué.<br />

Mme Lefebvre<br />

Signor.<br />

(Francine), Seine, Sllvandre.<br />

Lejeune (Max). Sion<br />

Mme Lempereur. Sisâoko (Flly-W!)oJ rf<br />

Lenormand (André). Mme Spoflisse.<br />

Le Sénéchal,<br />

Thomas (AlexendrSL<br />

Levindrey.<br />

Cétes-du-Nortl.<br />

Linet.<br />

Thomas (Eugène),<br />

Liurette.<br />

Nord.<br />

f^ustau.<br />

Thorez (Maurice),<br />

Lussy (Charies). Tillon (Charles).<br />

Ma bru t.<br />

Titeux.<br />

Manceau (Robert),<br />

Tourné.<br />

Tourtaud.<br />

Sarthe.<br />

Tricart<br />

Mancev (André),<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.<br />

Couturier.<br />

Martel (Henri), Nord. Valentino.<br />

Marty fAndré).<br />

Vais (Francis).<br />

Mlle Marzln.<br />

Védrines,<br />

Maton.<br />

Verdier.<br />

Maurellet.<br />

Vergôs.<br />

Mayer (Daniel), Seine Mme \ ermeersch,<br />

Î follet<br />

fondon.<br />

Sfonln.<br />

Monsubert (<strong>de</strong>).<br />

Mon te <strong>la</strong> t.<br />

HonteU (AodȎ),<br />

Finistère.<br />

Mon tel (fiugèhe),<br />

Haute-Garonne,<br />

Monte! (Pierre),<br />

Rhône).<br />

Montgotfler (<strong>de</strong>),<br />

Montfllot.<br />

Montjou (<strong>de</strong>).<br />

Slorève.<br />

MorWe.<br />

Moio Giafferri (<strong>de</strong>).<br />

Moustler t<strong>de</strong>j.<br />

Moynet.<br />

Mutter (André).<br />

Naegelen (Marcel),<br />

Nazi-BonL<br />

Nenon.<br />

Nigay.<br />

Ninine.<br />

Ntsse.<br />

Nocher.<br />

No« (<strong>de</strong> La).<br />

Noél (Léon), Yonne.<br />

Notebart.<br />

Olmi.<br />

Oopa Pouvanaa.<br />

Ouedraoïjo Mamadou.<br />

Ould Cad t.<br />

Ou Rabah<br />

(Ab<strong>de</strong>lniadjid).<br />

Palewski (Gaston),<br />

Seine.-<br />

Patewskl fJean-Paul),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Pantalon!.<br />

Paquet.<br />

Pasteur Véliery-Radot<br />

Paiernot.<br />

Pallia.<br />

Petleray.<br />

Pellre.<br />

Penoy.<br />

Perrin.<br />

Petit (Eugène-<br />

C<strong>la</strong>udlus).<br />

Petit (Guy), Basses*<br />

P> ré né es.<br />

Peylel.<br />

Pilimlln.<br />

Pierrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Pinav.<br />

Pineau.<br />

Plnvkllc.<br />

P<strong>la</strong>ntcvln.<br />

Gouin (Félix).<br />

Gourdon.<br />

Gozard (Gilles).<br />

Mme Grappe.-<br />

Gravollle.<br />

Grenier fFernand)»<br />

Mme Guérin (Rose).<br />

Guiguen.<br />

Guille.<br />

GUis<strong>la</strong>lrv<br />

Guitton (Jean),<br />

LoUe4nfër<strong>la</strong>ore.<br />

Guyot (Raymond), -<br />

Henneguelte.<br />

Jaquet (Gérard), Sdne.<br />

Jean (Léon), Hérault


MM.<br />

Àbelin.<br />

Ait AU (Ahmed).<br />

André (Adrien;,<br />

Vienne.<br />

André (Pierre),<br />

Meurthe-et-Moselle<br />

Anlhonioz,<br />

Antier.<br />

Apithy.<br />

Aubame.<br />

Aub.n iJeani. ,<br />

Aubry (Paul).<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Aumeran.<br />

Bnbet (Raphaël).<br />

Bacon.<br />

Badie.<br />

Bapst.<br />

barangé (Charles),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barra rhin.<br />

Barrés.<br />

Barrer.<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).<br />

Baytet.<br />

Hayrou.<br />

Beaumont (<strong>de</strong>).<br />

Bechir Sow.<br />

Becquet.<br />

Begou n.<br />

Ben Al y Cherif.<br />

fecnard : François).<br />

Réné (Maurice).<br />

Bengana (Mohamed).<br />

Benouyille r<strong>de</strong>).<br />

Ben Tounês.<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Bessac.<br />

Beltencourt.<br />

B'chet (B^bert).<br />

Bidault (Georges).<br />

BL'non.<br />

Blllèros.<br />

BUllemaz.<br />

Billolîe.<br />

B<strong>la</strong>.'helte.<br />

Boganda.<br />

Bolsdé,<br />

Boscary-Monsservln.<br />

Bour<strong>de</strong>ilès.<br />

Bouret (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgès-Maunoury.<br />

Bouvier O'CoUcrcau.<br />

Bouxom.<br />

Bricout<br />

Briot.<br />

Bruàset (Max).<br />

Bruyneel.<br />

Burlot,<br />

Buron<br />

Cadl (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Calttavet.<br />

Caiilet (Francis).<br />

C'a Ilot (Olivier).<br />

CarlinL<br />

Cartier. (Gilbert),<br />

Seine-et-Oise.<br />

CaSsagne.<br />

Catoire.<br />

Cafrlce.<br />

Catroux.<br />

Caveller.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chuban-Delmas.<br />

Chabenat.<br />

Charriant,<br />

Charpentier.<br />

CharrçL<br />

CMassnine.<br />

Chastelialn.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier<br />

Chevigné (<strong>de</strong>),<br />

Christiaens.<br />

Chup'n<br />

Clostermanm<br />

CocbarL<br />

(Jacques).<br />

Ont voté eontre t<br />

Colin (André),<br />

Finistère.<br />

Colin (Yves), Aisne.<br />

Commeotry.<br />

Condat-Mahaman.<br />

Conombo.<br />

CorniglionMollnier.<br />

Coste-Floret (Alfred),<br />

Haute-Garonne.<br />

Coste-Floret (Paul),<br />

Hérault<br />

Gou<strong>de</strong>rt.<br />

Coudray.<br />

Couinaud.<br />

Coulon.<br />

Courant (Pierre).<br />

Cbuslon (Paul).<br />

Crouzier.<br />

ba<strong>la</strong><strong>de</strong>r (Edouard),<br />

bamette,<br />

Dassault (Marcel*.<br />

David (Jean-Paul»,<br />

Seine-el-Oise.<br />

Debondt (Lucien).<br />

Defos du Rau.<br />

Degoutle.<br />

Deiai'henal.<br />

Ueibez.<br />

Delbos<br />

Delcos.<br />

Oetiaune.<br />

Deimotte.<br />

(Yvon).<br />

Denais (Josejh),<br />

Denis ;André),<br />

Dordogne.<br />

Desgranges.<br />

Desnors,<br />

Delœuf.<br />

Dezarnaulds.<br />

Mlle Ulenescb.<br />

D'.ethelm.<br />

Dlxmler.<br />

Dommergue.<br />

Dorey.<br />

Doua <strong>la</strong>.<br />

Dronne.<br />

Dttcos.<br />

Dumas (Joseph).<br />

Dupraz (Joannés).<br />

Duquesne.<br />

Dwhbet.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>in.<br />

Estèbe.<br />

Fabre.<br />

FaggianellL<br />

Faure (Maurice), Lot.<br />

Febvay.<br />

Félice (<strong>de</strong>).<br />

Félix-Tcftlcaya.<br />

Ferri (Pierre).<br />

F<strong>la</strong>ndin 'Jean-Michel).<br />

Fonlupt-Esperaber.<br />

Forclnai.<br />

Fouchet<br />

Fouques-Duparc.<br />

Fourca<strong>de</strong> (Jacques).<br />

Fou v et.<br />

Frédéric-Dupont.<br />

Fre<strong>de</strong>t (Maurice).<br />

Frugier.<br />

Furaud.<br />

Gabelle.<br />

Gaborit.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Galy-Gasparrou.<br />

Garavel.<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abel).<br />

Garet (Pierre).<br />

Garnler.<br />

Gau.<br />

Gaubert.<br />

Gaulle<br />

Gaumont.<br />

Gavinl.<br />

Gentoi».<br />

Georges<br />

Gililot.<br />

Godin.<br />

Golvan.<br />

Gosse t.<br />

Goybert.<br />

Gracia (<strong>de</strong>].<br />

(Pierre <strong>de</strong>).<br />

(Maurice).<br />

Grlmaud (Henri).<br />

Grlmaud (Maurice),<br />

Loire-Inférieure. ^<br />

Grousseaud.<br />

Grunitzky.<br />

GUérard.<br />

Gueye Abbes.<br />

Gulcbard.<br />

Guissou (Henri*.<br />

Guitton (Antoine),<br />

Vendée.<br />

Guthmuller.<br />

:ioklkl.<br />

Malbout.<br />

Ifolleguen.<br />

Haumesser,<br />

ilénault.<br />

Hettier <strong>de</strong> Bols<strong>la</strong>mbert<br />

Heuli<strong>la</strong>rd.<br />

llouphouot-Bolgny.<br />

UueL<br />

Hugues (Emile),<br />

Alpes-Maritimes.<br />

Hugues (Joseph-<br />

André). Seine,<br />

ílulín.<br />

Hutin Desgrées.<br />

Isorni.<br />

Jacquet (Marc).<br />

Soine-et-Marne.<br />

iacqùinot (Louis).<br />

Jarrosson.<br />

Jean-Moreau, Yonne.<br />

JoúberL<br />

Juu<strong>la</strong>s.<br />

Jules-Julien.<br />

July.<br />

Kaufmann.<br />

Kessous<br />

Kir.<br />

Klock.<br />

Kœnig.<br />

Krieger<br />

(Youcef).<br />

(Alfred).<br />

Kuehn (Rene).<br />

La bor be.<br />

Labrousse.<br />

Lacaze (Henri).<br />

La Chambre (Guy),<br />

acombe<br />

Lafay (Bernard).«<br />

La forest.<br />

Lalle.<br />

Lanet (Joseph-Pierre).<br />

Seine.<br />

Laniel (Joseph).<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Laurens (Camille),<br />

Cantal.<br />

Lanrens (Robert),<br />

Aveyron.<br />

Lebob.<br />

Lecanuet.<br />

Lecourt.<br />

Le Cozannet.<br />

Lefèvre<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Lefranc.<br />

Legendre.<br />

Lema ire.<br />

Leñormond<br />

(Raymond),<br />

(Maurice).<br />

Le Roy Ladurle.<br />

Le Sciellour.<br />

Letourneau.<br />

Levacher.<br />

L<strong>la</strong>utey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> LipkowskL<br />

Liquard.<br />

Litallen.<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louvel.<br />

Lucas.<br />

Maga<br />

Ma ce nd le.<br />

Mailhe.<br />

Maibrari.<br />

Malte*.<br />

Mamadou<br />

Hubert),<br />

Konaté,<br />

Mamba Sano.<br />

Manceau (Bernard),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Marcellln.<br />

Marie (André),<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie<br />

Mifttloaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson (Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

M a ur Ice* Boka no wskt.<br />

Mayer (René) é<br />

Constantin«.<br />

Mazel.<br />

Meck.<br />

Mé<strong>de</strong>cin.<br />

Méhalgnerle.<br />

Mekki.<br />

Mendès-France.<br />

Menthpn (<strong>de</strong>).<br />

Mercier (André-Ftan*<br />

çots), Deix-Sôvre«.<br />

Mlchaud (Louis).<br />

Vendée.<br />

Micnoi.<br />

Mitterrand,<br />

Mjatti.<br />

Molsnn.<br />

MolinattL<br />

Mondon.<br />

Monln.<br />

Moftsabert (<strong>de</strong>>.<br />

Monteit (André).<br />

Finistère.<br />

Monlel (Pierre),<br />

Rhône.<br />

MontKotfler (<strong>de</strong>).<br />

Montlllot.<br />

Montjou (<strong>de</strong>).<br />

Morève.<br />

M orice.<br />

Moro G<strong>la</strong>fferrl (<strong>de</strong>).<br />

Moustler (<strong>de</strong>).<br />

Moynet.<br />

Mutler (André),<br />

Nazi-Boni.<br />

Nigay.<br />

Nlsse.<br />

Nocher.<br />

Noe (<strong>de</strong> La).<br />

Nœi (Léon), Yonne.<br />

Olmi.<br />

Oopa Pou van sa.<br />

Ouedraogo Mamadou.<br />

OuW Cadi.<br />

Ou Rabah<br />

(Ab<strong>de</strong>lmadjid).<br />

Palewski (Gaston),<br />

. Seine.<br />

Palewski (Jean-Paul),<br />

Selne-et-Olse,<br />

M. Bendjelloul.<br />

Pantatonf.<br />

Paquet.<br />

Pasteur VallèryR&dot<br />

PaternoL<br />

Patria.<br />

Pelterar,<br />

Peltre.<br />

Penoy.<br />

Perrlo.<br />

Petit (Eugène*<br />

Cloudius).<br />

Petit (Guy), Basses*<br />

Pyrénées.<br />

Peyiel.<br />

Pfilmlln.<br />

Plerrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Plnay.<br />

Pinvfdlc.<br />

P<strong>la</strong>ntcvin;<br />

Pleven (René),<br />

Pluchet.<br />

Mme Polnso-Chapuif.<br />

Prache.<br />

Prélot.<br />

Prlou. .<br />

Pupat.<br />

Puy.<br />

Qucuiile (Henri),<br />

Qullicl.<br />

Quinson.<br />

Raffarln.<br />

Ralngeard.<br />

Ramaropy.<br />

Rnmonet<br />

Ranaivo.<br />

Raveloson.<br />

Raymond-Laurent.<br />

Rellle-Soult.<br />

Renaud (Jocépb),<br />

SaOne-et-Lolre.<br />

Révilloii (Tony).<br />

Reynaud (Paul),<br />

Ribère (Marcel),<br />

Alger,<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Ritzenthaler.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Rollin (Louis),<br />

Rousseau.<br />

Rousselot.<br />

Sa<strong>la</strong>h (Menouar),<br />

Saint-Cyr.<br />

Saivre (<strong>de</strong>).<br />

Sail<strong>la</strong>rd du Rlvault.<br />

N'a pas pria part au vote t<br />

Samson.<br />

Sanogo M m .<br />

Sauvajoa.<br />

Schaff.<br />

àchmitt (Albert), *<br />

Bas-Rhin.<br />

SchrnitOeirt,<br />

Schneiter.<br />

Schuman vRobertf«<br />

Moselle.<br />

Schumann iMaurl:el»<br />

Nowt.<br />

Secrétaln.<br />

Sen&hor.<br />

Seraflnf.<br />

Sesmaisons (<strong>de</strong>).<br />

Seynat.<br />

Sidi el Mokhtar.<br />

Siefrldt.<br />

Simonne t.<br />

Smaïl.<br />

Soiinhae.<br />

Sou.<br />

Souauès<br />

Sourbet.<br />

Soustelie,<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Cxeusét ou absente par eongé i<br />

(Pierre),<br />

Teltgen<br />

Henri).<br />

Temple.<br />

Thibault.<br />

ThlrieL<br />

Ttnguy (<strong>de</strong>).<br />

Tonb<strong>la</strong>nc.<br />

Tracol.<br />

Tremouilhe.<br />

Triboulet,<br />

TuriRes.<br />

Ulver.<br />

Vd<strong>la</strong>brègue.<br />

(Pierre*<br />

Valie (Jules).<br />

Vallon «Louis)»<br />

Vassor.<br />

Velonjara.<br />

Vendrour.<br />

VerneulL<br />

V<strong>la</strong>tte.<br />

Vigie?<br />

Vll<strong>la</strong>rd.<br />

Villeneuve f<strong>de</strong>),<br />

Maurice Viollette,<br />

Wasmer.<br />

Wolfî.<br />

Zodl Ikhia.<br />

MM. I Faur3 (Edga»), Jura. IMouçhet.<br />

Edouard Bonnefoua, ihuei. jSald Mohamed Cheikh,<br />

Devinât. I Léo<strong>la</strong>rd (<strong>de</strong>), |TlrolLen,<br />

N'ont pae prie part au vote i<br />

M. Edouard nerriot, présidant <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, et M, La<br />

Troquer, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>;<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 007<br />

Majorité absolue<br />

30i<br />

Pour Tadoptlon. » 207<br />

Contre 400<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé*<br />

ment à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.


SCRUTIN (M f<br />

SI»)<br />

5ur Tamen<strong>de</strong>meni <strong>de</strong> M. Bartohtii à l'article 3 <strong>de</strong> to loi <strong>de</strong> finances<br />

tf<strong>la</strong>mener lfi chiffre <strong>de</strong>s dépenses militaires d €00 milliards).<br />

Nombre dos votants<br />

fil<br />

Majorité absolue 307<br />

L'Assemblée<br />

MM.<br />

'A bel in.<br />

Aft Ali (Ahmed),<br />

indré (Adrien),<br />

Vienne.<br />

André (Pierre),<br />

Meurthe-el-Mosclle.<br />

Anthonioz.<br />

Antier.<br />

Apithy.<br />

Arbettter.<br />

Amai.<br />

Aubame.<br />

Auban (Achille).<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul).<br />

Au<strong>de</strong>gufl.<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Aumeran.<br />

Babet (Raphael).<br />

Bacon.<br />

Badie.<br />

Bapst.<br />

Barangé (Charles),<br />

Maine-el-Lolre.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barra chin.<br />

Barrés.<br />

Barrier.<br />

Pour l'adoption 100<br />

Contre 613<br />

nationale n'a pas adopté*<br />

Ont voté pour t<br />

MM.<br />

Mme Duvernols. Meunier (Pierre),<br />

'Astterae La Vigerle id'). Mme Ksiachy.<br />

Côte-d'Or.<br />

Bal<strong>la</strong>nger (Hubert), hdradére.<br />

M idol.<br />

Seine-el-Olse.<br />

Fajon (Etienne). Mora.<br />

Barthélémy.<br />

Fayet.<br />

Mouton.<br />

Bartollnt.<br />

Pourvel.<br />

Millier.<br />

Benoist (Charles),- Mme François. Musmeaux.<br />

SeineetOise.<br />

Mme Cabriel-Pdrl. Noèl (Marcel), Aube.<br />

Benoit (Alci<strong>de</strong>)« Marne Mine (Policier.<br />

Patinaud.<br />

Besset.<br />

Gautier.<br />

Paut (Gabriel).<br />

Bit<strong>la</strong>t.<br />

Gtovoni.<br />

Pierrard.<br />

Bllloux.<br />

Girard.<br />

Mme Prin.<br />

Bissol.<br />

Gcsnat.<br />

Pronteau.<br />

Bonte (Plorimond). Goudoux.<br />

Prot.<br />

Bou<strong>la</strong>vant.<br />

Mme Grappe.<br />

Mme Rabaté.<br />

Brault.<br />

Oravoî.'le<br />

Remrd (Adrien),<br />

Cachin (Marcel). Grenier (Fernand). Aisne<br />

Cagne.<br />

Mme Guénn (Hose). Mme Roca.<br />

Camphin.<br />

Guiguen<br />

Rochet (Wat<strong>de</strong>ck).<br />

Casanova.<br />

Guyot (Raymond). Rosenb<strong>la</strong>tt.<br />

Castera.<br />

Joinvitte (Alfred Roucaute (Gabriel).<br />

Cermo<strong>la</strong>cce.<br />

Malleret).<br />

Sauer.<br />

Césaire.<br />

Krieeel-Valrimont. Signor.<br />

Chambrun (<strong>de</strong>). Lambert (Lucien). Mme Sortisse.<br />

Chausson.<br />

Lamps.<br />

Thorez (Maurice).<br />

Cherrier.<br />

Lecœur.<br />

Tillon (Charles),<br />

Cogniot.<br />

Lenormand (André). Tourné.<br />

Costes (Alfred), Seine. Ltnet.<br />

Tourtaud.<br />

Pierre Cot,<br />

Manceau (Robert), Trtcart.<br />

Cristofol.<br />

Sarthe.<br />

Mme Vail<strong>la</strong>ntiiassonvilte.<br />

Mancey (André), Couturier.<br />

Demusols.<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is. Védrines.<br />

Denis (Alphonse), Martel (Henri), Nord. Vergés.<br />

Haute-vienne<br />

Marty (André). Mme Vermeersch.<br />

Ducios (Jacques). Mlle Marzin.<br />

Villon (Pierre),<br />

Dufour.<br />

Maton.<br />

Zunino.<br />

Dupuy (Marc),<br />

Mercier ;André), Oise.<br />

Ont voté contre :<br />

Barrot.<br />

uaudry d'Asson (<strong>de</strong>).<br />

Baurens.<br />

Baylet.<br />

Bayrou.<br />

Beaumont f<strong>de</strong>).<br />

Béchard (Paul).<br />

Bêche (Lfiiilej.<br />

Bechir Sow.<br />

Becquet.<br />

Begouin.<br />

BervAly Cherif.<br />

Bénard (François).<br />

Benbahined (Mostefa)<br />

Bénô (Mauricei.<br />

Bengana (Mihamtd).<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Ben Tounôs.<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Berthet.<br />

Bessac.<br />

Betteneourt.<br />

Bichet (Robert).<br />

Bidault (Georges).<br />

Big non.<br />

Biflères.<br />

Billiemaz.<br />

Biltotte.<br />

Binot.<br />

fi<strong>la</strong>chet'3.<br />

Boganda.<br />

Boisdé.<br />

Hoscary-MonsFervln.<br />

Bouhey (Jean).<br />

Bour<strong>de</strong>llés.<br />

Bourot (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgés-Maunoury.<br />

Boutbien<br />

Bouvier<br />

Bouxom.<br />

Braliimi (Al).<br />

Bricout.<br />

Bnïïcd.<br />

itriot<br />

O'Cottereau.<br />

Rrussct (Max),<br />

tfruyneel.<br />

Burlot.<br />

Bu ron<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Cail<strong>la</strong> vet.<br />

Cailtct (Francis).<br />

Gallot (Olivier).<br />

Cap<strong>de</strong>ville.<br />

Carlini.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seine-el-Oise.<br />

Carttor (Marcel),<br />

Drôme.<br />

Cassagne.<br />

Cat oiré.<br />

Catrlce.<br />

Catroux,<br />

Caveller.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chaban*De tuas.<br />

Ctiabenat.<br />

Chamant.<br />

Chariot tJean).<br />

Charpentier,<br />

Charret.<br />

Chassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>ïn.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier (Jacques).<br />

Chevluné' (dc|,<br />

Christiaens.<br />

Chupin.<br />

Ctostermann.<br />

Cochort. ,<br />

Coffin.<br />

Colin /André),<br />

Finistère.<br />

Colin ? Yves), Aisne.<br />

Corninentry.<br />

Condat-Matiaman.<br />

Conombn.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Corniglion-Motinler.<br />

Cosle-Floret (Alfred»,<br />

Haute-Garonne.<br />

CoMe-Floret (Paul),<br />

Hérault.<br />

Cou<strong>de</strong>rt.<br />

Coudray.<br />

Couinaud.<br />

Cou I or»<br />

Courant (Pierre).<br />

Couston ;Paul).<br />

Cou<strong>la</strong>nt<br />

Crouzier.<br />

Dagain.<br />

Da<strong>la</strong>d 1er<br />

Damette.<br />

Darou<br />

Dassault<br />

(Robert),<br />

(Edouard).<br />

(Marcel).<br />

David (Jean-Paul),<br />

Selne-et-Oise.<br />

David .Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Deboudt .Lucien).<br />

Deflerre<br />

Defos du Rau.<br />

Dégoutté.<br />

Mme Degrond.<br />

Delxonne.<br />

Dejeau.<br />

De<strong>la</strong>chenal.<br />

Delbez.<br />

Detbos (Y von).<br />

Delcos.<br />

Deliaune.<br />

Delmotte.<br />

Denais :Joseph).<br />

Denis (André),<br />

Dordogne,<br />

Deprcux (Edouard),<br />

De >2 range s,<br />

Desnors.<br />

De«son.<br />

Detœuf.<br />

Deverny.<br />

Dezarnautds,<br />

Dlcko (l<strong>la</strong>madmin).<br />

Mlle Dienesch.<br />

Diethelm.<br />

Dlxm.er<br />

Dommergue.<br />

Dorey.<br />

Doua <strong>la</strong>.<br />

Doutrellot.<br />

Draveny.<br />

Dronne.<br />

Duhois.<br />

Ducos.<br />

Dumas<br />

Dupraz<br />

Duquesne.<br />

Ourbet.<br />

Lurroux.<br />

Drveau.<br />

E<strong>la</strong>in.<br />

Eslèbe.<br />

Fvrard.<br />

Fabre.<br />

Fagginnelll.<br />

Faraud.<br />

(Joseph),<br />

(Joannôs).<br />

Fnure<br />

Febvay.<br />

Féltce (<strong>de</strong>).<br />

Féljx-Tchicaya.<br />

(Maurice), Loi.<br />

Perrl (Pierre), Lamorque-Cando.<br />

F<strong>la</strong>ndin (Jean-Michel). Lanet (Joseph-Pierre),<br />

Flora nd.<br />

Seine.<br />

Fonlupt-Esperaber. ILanlel Joseph).<br />

Forclnal.<br />

La pie (Pierre-Olivier);«<br />

Fouchet.<br />

La p<strong>la</strong>ce.<br />

Fouques-Duparc. Laurens (Camille).<br />

Fnurca<strong>de</strong> (Jacques).<br />

x<br />

Cantal.<br />

Fouyet.<br />

Laurens (Robert),<br />

Frédéric-Dupont.<br />

Aveyron.<br />

Prcdct (Maurice), Le Bail.<br />

Frugler.<br />

Lebon.<br />

Furaud,<br />

Lecanuet.<br />

Gabelle.<br />

Lecourt.<br />

Gahorit.<br />

Le Cou oller.<br />

Galt<strong>la</strong>rd.<br />

Le CozanueL<br />

Galy-Casparrou. Leenhardt (Francis).<br />

Garavet<br />

Mme Lefebvre<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abel).<br />

Gnret (Pierre).<br />

Garnlcr.<br />

Gau.<br />

Gaubert. .<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont,<br />

Gavint.<br />

Gazicr.<br />

Genton.<br />

Georges<br />

Cernez.<br />

Gililot.<br />

Godin.<br />

Goivan.<br />

tiosset.<br />

Goubert.<br />

(Maurice).<br />

r.ouin (Félix).<br />

Gcurdon.<br />

Gozard (Gilles).<br />

Gracia (<strong>de</strong>).<br />

Grimaud (Henri).<br />

Griinaud (Maurice),<br />

Loire-inférieure.<br />

Grousseaud.<br />

Grunttzky.<br />

Guérard.<br />

Gueye<br />

Guich&rd.<br />

Ouille.<br />

Guis<strong>la</strong>in.<br />

Gulssou<br />

Abbas.<br />

(Henri).<br />

Guitton (Jean),<br />

Loire-inférieure.<br />

Guitton (Antoine),<br />

Vendée.<br />

Guihmulier.<br />

Hakiki<br />

Hat bout.<br />

Halleguen.<br />

I<strong>la</strong>umesser.<br />

Hénault.<br />

Henneguelte<br />

Hettier<strong>de</strong> Bols<strong>la</strong>mbert<br />

Heull<strong>la</strong>rd.<br />

Houphouet-Bolgny.<br />

Huel.<br />

Jacquet (Marc),<br />

Seine-et-Marne.<br />

Jacquinot (Louis).<br />

Jnquet (Gérard),<br />

Seine.<br />

Jarrosson.<br />

Jean (Léon), Hérault<br />

Jean-Moreau,<br />

Joubert.<br />

Jug<strong>la</strong>s.<br />

Jules-Julien.<br />

July.<br />

Kauffmann.<br />

Kessous<br />

Kir.<br />

Klock.<br />

Kœnig<br />

Krieger<br />

tïoucef).<br />

Yonne.<br />

(Alfred).<br />

Kuehn (René).<br />

Laborbe.<br />

Laforousse.<br />

Lacaze (Henri).<br />

La Chambre (Guy).<br />

Lacombe.<br />

Lacoste.<br />

Lofa y (Bernard).<br />

Laforest.<br />

Mme Lalssac.<br />

Laite.<br />

'.Franchie), Seine.<br />

Lefèvre ¡Raymond),<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Le franc.<br />

Lesendre.<br />

Lejeune (Max).<br />

Lemaire.<br />

Mme Lempereur.<br />

lenormand (Maurice).<br />

Le Kov Ladurie.<br />

Le Scleliour.<br />

Le Sénéchal.<br />

Letourneau.<br />

Levacher.<br />

Levlndrey.<br />

Ltautey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> LipkowsxL<br />

Liquard.<br />

Litaiien.<br />

Lturette.<br />

Loustau.<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louvel.<br />

Lucas.<br />

Lussy (Charles).<br />

Mabrut.<br />

Maga (Hubert).<br />

Magendie.<br />

Manhe.<br />

Malbrant.<br />

Matiez.<br />

Mamadou K on a té.<br />

Mamba Sa no.<br />

Manceau (Bernard),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Marcellln.<br />

Marie (André).<br />

Martel (Louis«,<br />

Houe-Savoie.<br />

Martlnaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson (Jean).<br />

V<strong>la</strong>ssot (Marcel).<br />

Maurellet.<br />

Maurlce-Bokanowskl.<br />

Mayer (Daniel), Sciné.<br />

Mayer (René),<br />

Cons<strong>la</strong>ntlne.<br />

Mazcl.<br />

Mazler.<br />

Hugues (Emile),<br />

Alpes-Maritimes.<br />

Hugues (Joseph-<br />

André), Seine.<br />

Ilulln.<br />

llulin-Desgrées.<br />

tsornt.<br />

Mazuez (Pierre-<br />

Fernand).<br />

Meck.<br />

Mé<strong>de</strong>cin<br />

Méhaignerle.<br />

Mekki.<br />

Mendès-France.<br />

Menlhon (<strong>de</strong>).<br />

Mercier (André - François*,<br />

Deux-Sèvres,<br />

Métayer<br />

Meunier (Jean),<br />

Indre-et-Loire.<br />

Michaud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignnt.<br />

Mlnjoz.<br />

Mitterrand.<br />

Moatti.<br />

Moch (Jules).<br />

Moi sa n.<br />

Molinattl.<br />

Mollet (Guy).<br />

Mondon.<br />

Monin<br />

Monsabert (<strong>de</strong>).<br />

Monta<strong>la</strong>t.<br />

Mon (cil (A miré).<br />

Finistère.<br />

Montol (Eugène),<br />

Haute-Garonne.<br />

Montol (Pierre),<br />

Rhône.


m * ASSEMBLER NAT!WALK ~ 2* SKXNCB Wf t AVRtl m t<br />

MontapUter (do);<br />

Montmot.<br />

Montjou (<strong>de</strong>).<br />

Mortvo.<br />

Mteice.<br />

Moro Giaurri (<strong>de</strong>).<br />

Mon?t 1er (<strong>de</strong>).<br />

Moynct.<br />

Muìter tAndré).<br />

Naegeten (Marcel).<br />

Nazi-Boni.<br />

Ne non.<br />

Nlgay.<br />

Nlnlne.<br />

Nlsse.<br />

Noe lier<br />

Noe- (<strong>de</strong> La).<br />

Nodi ([.doni, Yonne.<br />

Nolebart.<br />

Olmi.<br />

Oopa Pouvanaa.<br />

Oucdraogo Mamadoo.<br />

Ould Cadi.<br />

Ou Rab»h<br />

(Ab<strong>de</strong>lrnadjld).<br />

Palewskl (Gaston),<br />

Seine.<br />

Palewskl (Jean-Paul),<br />

Seme-eioise.<br />

Pantaloni.<br />

Paquet.<br />

Pasteur<br />

Paternot.<br />

Patrie.<br />

Peileray.<br />

Pelire.<br />

Penoy.<br />

Pcrrin<br />

Vallcry-Radot.<br />

Petit (Eugène-<br />

Ctaudius).<br />

Petit (Guy), Basses-<br />

Pyrénées.<br />

Peylel.<br />

PNimlin.<br />

Plerrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Pinay.<br />

Pineau.<br />

Plnvidic.<br />

P<strong>la</strong>ntevin.<br />

Pleven (René).<br />

Pluchet.<br />

Mme Poinso-Chapuis.<br />

Prache.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Préiot.<br />

Trigent<br />

(Tanguy),<br />

M. Bendjelloul.<br />

Prlou.<br />

Pupat<br />

Puy.<br />

Quécard.<br />

QuétiiPe<br />

iHerrt),<br />

Qulllei.<br />

Qu in son*<br />

itabter.<br />

Raffarin.<br />

Haingeard.<br />

Ramarony.<br />

Rarnonet.<br />

ïtM.aivo.<br />

Raveloson.<br />

Raymond-Laurent.<br />

Heil.<br />

Regaudîe.<br />

ReMe-Souit.<br />

Rena id ;Joseph),<br />

Saône-et-Loire,<br />

Révillon »Tony).<br />

Roy.<br />

Rcynaud (Paul).<br />

Elbére (Marcel,<br />

Alger.<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Rincent.<br />

RiUenlhaler.<br />

Hol<strong>la</strong>nd.<br />

Rollin<br />

Rougier.<br />

Rousseau.<br />

Rousseiot.<br />

fLouis).<br />

Sa<strong>la</strong>h (Menouar).<br />

Sainl-Cyr.<br />

Saivre t<strong>de</strong>).<br />

Salii îrJ du Rlvauït.<br />

Samson.<br />

Sanogo<br />

Sauvajon.<br />

Savary.<br />

Schall<br />

Schmitt<br />

Sekou.<br />

(Albert),<br />

Bas-lthln.<br />

Schmitt (René),<br />

! Manche.<br />

Schmiltlem.<br />

Schneller.<br />

Serafini.<br />

Sesmatsons (<strong>de</strong>).<br />

Seynat.<br />

sibue.<br />

S Idi el Moirhtar.<br />

Steirldt.<br />

Si.vandre.<br />

filile nnet.<br />

Sissoko (Flly-Dat»).<br />

Smali.<br />

Solinhac.<br />

Sou<br />

Souqué* (Pierre),<br />

Sourbet.<br />

SouMelle.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Tei (gen (Pierre-<br />

Henri).<br />

Tempie.<br />

Thibault.<br />

Thiriet.<br />

Thomas (Alexandre),<br />

COtes-du-Nord,<br />

Thomas (Eugène).<br />

Nord.<br />

Tinguy t<strong>de</strong>)»<br />

Titeux.<br />

Toubiane.<br />

Tra col.<br />

Trcmouilhe*<br />

Triboulet.<br />

Turlnes.<br />

Ulver.<br />

Va<strong>la</strong>brègue.<br />

Valentino.<br />

Vaile (Jules).<br />

Vallon (Louis)'.<br />

vais (Francis)»<br />

vassor.<br />

VelonJara.<br />

Vendrour.<br />

Verdler.<br />

Verneull.<br />

véry (Emmanuel);<br />

Vialte.<br />

friRier.<br />

ViUard.<br />

Schuman (Robert), Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Ì Moselle.<br />

Maurice Violette.<br />

Schumann (Mauri;*). Wagner.<br />

Nord.<br />

Wa«mer.<br />

Seerétain.<br />

Wolir.<br />

Segelle.<br />

Yaciixe (Diano)«<br />

Senghor.<br />

Zodl ikhia.<br />

N'a pas prit part au vote :<br />

Excusés ou absente par oongé i.<br />

MM, | Faure (Edgar), Jura IMouchet.<br />

Edouard Bonneîous. ihuel Said Mohamed Cheikh.<br />

Devinât. iLéotard (<strong>de</strong>); ITlrolien.<br />

N'ont pas prie part au vote s<br />

M. Edouard nerrfot, prési<strong>de</strong>nt do l'Assemblée nationale, et M. Le<br />

ffroquer, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avaient été <strong>de</strong>: .<br />

Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nts<br />

CiO<br />

Majorité absolue 306<br />

Pour l'adoption Î00<br />

Contre 510<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformément<br />

h U liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

SurVamen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> IT. Signor & l'article 5 <strong>de</strong> <strong>la</strong> lùiStf ftn*nce§<br />

(Suppression <strong>de</strong> là majoration do <strong>la</strong> taie à <strong>la</strong> production alimentant<br />

le compte spécial sco<strong>la</strong>ire).<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants...<br />

Majorité atfcoluew......<br />

Pour i'adoptlon... les<br />

Contre<br />

mm<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté«<br />

MM.<br />

Arbeltîer.<br />

ArnaL<br />

Astier<strong>de</strong>La Vigerie(d').<br />

Auban ,Achille^.<br />

Au<strong>de</strong>gull.<br />

BalUnger<br />

Seine-et-Olse.<br />

Barthélémy.<br />

Bartolim.<br />

Haureni.<br />

(Robert),<br />

Béchard ;Paul).<br />

Kà'Â\e (Emile).<br />

Benbahrned (Mostefa).<br />

Bcnoist (Charles),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Benoit Alci<strong>de</strong>), Marne.<br />

BeVtheL<br />

Besset.<br />

Biltat.<br />

Bllloux.<br />

Blnot.<br />

Blssol<br />

Bonté (Florimond).<br />

Bouhey (Jean).<br />

Boutavant.<br />

Boulbien.<br />

Brahiml (Ali),<br />

Brault.<br />

Briffod.<br />

Cachin<br />

Cagne.<br />

Camphfm<br />

Cap<strong>de</strong>viiie.<br />

(Marcel).<br />

Car'ior (Marcel),<br />

Drôme.<br />

Casanova.<br />

Caslera.<br />

Cermo<strong>la</strong>cce.<br />

Césaire.<br />

Chamhrun (<strong>de</strong>/.<br />

Chariot (Jean).<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

CofTln.<br />

Cogniot.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine<br />

Pierre Cot*<br />

Cou<strong>la</strong>nt (Robert).<br />

Cristoîol.<br />

Dagain.<br />

Darou;<br />

Dassonvllle.<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Deifcrre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Dcjean.<br />

Demusois.<br />

Denis (Alphonse),<br />

Haute-Vienne.<br />

Deprcux (Edouard)*<br />

besson.<br />

Di.'ko (Hamadoun).<br />

Doulrellot.<br />

Draveny.<br />

Dubois,<br />

Durlos (Jacques).<br />

Du four.<br />

Dupuy (Marc),<br />

Durroux.<br />

Mme Duvcrnols.<br />

Ont voté pour s<br />

Mme Es<strong>la</strong>cby.<br />

Estradère.<br />

Evrard;<br />

Fajon (Etienne).<br />

Faraud.<br />

Fayet.<br />

Flor and.<br />

Fourvei.<br />

Mme François.<br />

Mme Gabriol-PérL<br />

Mme Gallcier.<br />

Gautier.<br />

G a zier.<br />

Gernez..<br />

Giovonî.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoux.<br />

Gouin (FéHx).<br />

Gourdon,<br />

Gozard (Gilles),<br />

Mme Grappe.<br />

Gravoilte*<br />

Grenier (Fernand);<br />

Mme Guérin (Rose).<br />

Guigoen.<br />

Guille.<br />

Guil<strong>la</strong>in.<br />

Guitton (Jean),<br />

Loire-Inférieure;<br />

Guyot (Raymond).<br />

Ilenneguelle.<br />

Jaquet 'Gérard), S*tne<br />

Jean (Léon), Hérault<br />

JoinviHe (Alfred<br />

Mailerot).<br />

Krhgel-Vairimont.<br />

Lacoste<br />

Mme Lalssac.<br />

Lamarque-Cando.<br />

Lamben (Lucien);<br />

Lamps<br />

Lapie (Pierre-Olivier), Savary.<br />

i Le Bail.<br />

Schmllt<br />

Lecœur.<br />

Le Coutailer.<br />

Lc>nlinrdt (Francis).<br />

(jejeune (Max).<br />

Mme Lempereur.<br />

Lenormand (André).<br />

Le Sénéchal.<br />

Levindrey.<br />

Llnet.<br />

Liurette.<br />

Lous<strong>la</strong>u.<br />

Lussy (Charles).<br />

Mabrut.<br />

Manceau (Robert)»<br />

Sftrlhe.<br />

Mancev (André),<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.<br />

Martel (Henri), Nord.<br />

Martv »'André).<br />

et*<br />

W<br />

Mmmier (Pîèrre)^<br />

Céle-dîOr.<br />

Mkloi.<br />

Mlnioz.<br />

Mo.<br />

Montatat.<br />

Monte! (Eugène),<br />

Hau le-Garonne..<br />

Mora.<br />

Mouton.<br />

Muller.<br />

Musmeaux,<br />

Naegelen (Marcel).<br />

Nenon.<br />

Mimne.<br />

Noël (Marcel), Aube;<br />

Nolebart.<br />

Paiinaud.<br />

Paul (Gabriel),<br />

Pie rte rd.<br />

Pineau.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Prigent<br />

Mme Prin.<br />

Pronteau.<br />

Prol.<br />

Quénard.<br />

(Tanguy),<br />

Mme Rabaté.<br />

Babier,<br />

Reeb.<br />

Regaudîe.<br />

Renard (Adrien}» •<br />

Aisne.<br />

Rey.<br />

RTncent.<br />

Mme Roca.<br />

UcK hel (Wal<strong>de</strong>ck).<br />

Hoeenb<strong>la</strong>tt.<br />

Roucaute (Gabriel).<br />

Rougler.<br />

Sa uer.<br />

(René),<br />

Manche,<br />

iegelle.<br />

sibué.<br />

signor.<br />

Silvandre.<br />

Sion.<br />

.Sissoko (Filf'Dabo).<br />

Mme Sporlisse.<br />

Thomas (Alexandre) (<br />

Côtes-du-îford.<br />

Thomas (Eugène),<br />

Nord.<br />

Thorez (Maurice),<br />

Tillon (Oiarles),<br />

Titcux.<br />

Tourné.<br />

Tourtaud.<br />

Trlcart.<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt'<br />

Couturier.<br />

Mlle Marzln»<br />

Valentlno.<br />

Maton.<br />

Vais (Francis).<br />

Maureilet.<br />

Védrines.<br />

Mayer (Daniel), Seine. Verdfcr.<br />

M a zier.<br />

Vergés.<br />

Mazuez (Plerre- Mme Vermeersctt<br />

Fernand).<br />

Vêrv 'Emmanuel)*<br />

Mercier (André), Oise. Villon .'Pierre).<br />

Métayer.<br />

Wagner.<br />

Meunier (Jean), Yarlrie (Diallo) 4<br />

Indre-et-Loire. tZunino.


MM.<br />

Abelln.<br />

Ait AU (Ahmed),<br />

André (Adrien),<br />

Vienne.<br />

André (Pierre),<br />

Meurthe-et-Moselle.<br />

Anthonloz.<br />

Antler.<br />

Apithy.<br />

Aubaine.<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul).<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Aumeran.<br />

Babet (Raphaèl).<br />

Bacon.<br />

Radie.<br />

Bapst.<br />

Barangé (Charles),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Rardoux (Jacques),<br />

Barrachin.<br />

Barrés.<br />

Barr:er.<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).<br />

Baviet.<br />

Bayrou.<br />

Beaumont (<strong>de</strong>).<br />

Rechir Sow.<br />

Becquet.<br />

Beeou:n.<br />

Ben Aiy Cherlf.<br />

Bénard "¡'François).<br />

Béné (Maurice).<br />

Rengana (Mohamed).<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Ben Tonnés.<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Bessac.<br />

Beltencourt<br />

BSchet (Robert).<br />

Bidault '.Georges).<br />

Bignon.<br />

Billères.<br />

Bilttemaz.<br />

Biltotte.<br />

B<strong>la</strong>chette.<br />

Boganda.<br />

Boisdé.<br />

Boscarv-Monsservln.<br />

Bour<strong>de</strong>llès<br />

Bouret (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgès-Maunoury.<br />

Bouvier O'Cotlereau.<br />

Bouxom<br />

Bricout.<br />

Briot.<br />

Bru s set (Max).<br />

Bruyncol.<br />

Burin t.<br />

Buron<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Cailtavet.<br />

Caillet (Francis),<br />

Caiiot (Olivier).<br />

Carlinl.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Cassagne.<br />

Catotre.<br />

Catrke.<br />

Catroux.<br />

Cavelier.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chaban-Deimas.<br />

Chabenat.<br />

Chômant<br />

Charpentier.<br />

Charret.<br />

Chassa ing.<br />

Chastet<strong>la</strong>in.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier<br />

Chevigne (<strong>de</strong>).<br />

Christiaens.<br />

Chunin.<br />

Clostermann.<br />

Cocharr<br />

Colin (André),<br />

Finistère.<br />

(Jacques).<br />

Ont voté Mntni<br />

Colin (Yves), Aisne.<br />

Commentry.<br />

Condat-Manaman.<br />

Conjmbo,<br />

Corniglion-Mollnler.<br />

Coste-Floret ; Alfred),<br />

Houte-Garonne.<br />

Coste-Floret (Paul),<br />

Hérault.<br />

Gou<strong>de</strong>rt.<br />

Coudray.<br />

Couina ud.<br />

Cou lou.<br />

Courant (Pierre).<br />

Couslon (Paul).<br />

Crôuzier.<br />

Da<strong>la</strong>dier (Edouard).<br />

Damette,<br />

Dassault (Marcelu<br />

David ;Jean-PauH,<br />

Seine et-Oise.<br />

DebjuJt (Lucien).<br />

Defos du Rau.<br />

Dogoulle.<br />

De<strong>la</strong>chenal.<br />

Uetbez.<br />

Delbos<br />

De ko?<br />

Ueiiaune.<br />

Uelmotle.<br />

(ïvon).<br />

Deruls (Joserh).<br />

Denis (André),<br />

Dordogne.<br />

Desy ranges.<br />

Des hors.<br />

Deiœui.<br />

Deverny.<br />

Dezarnaulds.<br />

Mlle<br />

D ethelin.<br />

Dixm.er.<br />

Dommergue.<br />

Borey.<br />

Doua<strong>la</strong>.<br />

Dronne.<br />

Ducos.<br />

Dumas<br />

llienesch.<br />

(Joseph).<br />

Dupraz (Joannès).<br />

Duauesne.<br />

Durbet.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>in<br />

Rslôbe.<br />

Fabre. •<br />

FaggianetH.<br />

Faure (Maurice), Lot.<br />

Febvay.<br />

Félice (<strong>de</strong>).<br />

Féilx-Tchicaya.<br />

Ferrl (Pierre).<br />

F<strong>la</strong>ndln (Jean-Michel»<br />

Foniupt-Esperaber.<br />

Forcinal.<br />

Fouchet.<br />

Fou qu es-Du parc.<br />

Fourca<strong>de</strong> (Jacques).<br />

Fouvet<br />

Frédéric-Dupont.<br />

Fredct (Maurice).<br />

Frugier.<br />

Furaud.<br />

Gabel'e.<br />

Gaborlt.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Galy-Gasparrou.<br />

GaraveL<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abel).<br />

Garet (Pierre).<br />

Garnier.<br />

Gau.<br />

Gaubert<br />

Gaulle<br />

Gaumont.<br />

Gaviul.<br />

Genton.<br />

Georges<br />

Gllliot.<br />

Godin.<br />

Golvan,<br />

Gosset.<br />

Goubert.<br />

Gracia (<strong>de</strong>).<br />

(Pierre <strong>de</strong>).<br />

w<br />

(Maurice).<br />

Grimaud<br />

Grimaud<br />

Loire-Inférieure.<br />

Grousseaud,<br />

(Henri).<br />

(Maurice),<br />

Grunitzky.<br />

Guérard.<br />

Gueye Abbas.<br />

Guicharti.<br />

Guissou (Henri),<br />

i.uiilon (Antoine),<br />

Vendée.<br />

Guthmuller.<br />

i<strong>la</strong>kiki<br />

l<strong>la</strong>lbout.<br />

Halleguen.<br />

Haumesser.<br />

tfénault.<br />

Ifettier <strong>de</strong> Bols<strong>la</strong>mbert<br />

Hmill'ard.<br />

Houphouet-Boigny,<br />

Huel<br />

Kessous<br />

Kir<br />

Klock.<br />

Kcenig.<br />

Krieger<br />

(Youcef).<br />

(Alfred).<br />

Kuehn (René).<br />

Laborbe.<br />

U brousse.<br />

Lacaze (Henri).<br />

La Chombre (Guy).<br />

oarombo<br />

Lafay (Bernard).<br />

Laforesu<br />

Laite.<br />

Lanet (Joseph-PI erre),<br />

Seine.<br />

Laniel (Joseph).<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Lourens (Camille),<br />

Can<strong>la</strong>t.<br />

Laurens (Robert),<br />

Aveyron.<br />

Lebon.<br />

Lecanuet.<br />

Lecourt.<br />

Le Cozannet.<br />

Mme Lefebvre<br />

(Franc!ne). Seine.<br />

Lefèvre (Raymond),<br />

. Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Lefranc.<br />

Legendre.<br />

Leinaire.<br />

Lenormand (Maurice),<br />

U Roy Ladurie.<br />

Le Sriellour.<br />

Letourneau.<br />

Levacher.<br />

Liautey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> Lipkowskl.<br />

Liquard.<br />

Mtalien<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louve t.<br />

Lucas.<br />

Maga<br />

Magendie.<br />

Mnithe.<br />

Malbrant.<br />

Mallez.<br />

Vfamadou<br />

Hubert).<br />

Ronaté.<br />

Mamba Sano.<br />

Manceau (Bernard),<br />

Maine-et-Loire,<br />

starcellin.<br />

Marie (André).<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Martinaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson (Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

Maurice-Bokanowakl.<br />

— lu»' , •<br />

SEANCE DU a AVRIL i m<br />

Mayer ;Renô),<br />

Constantin«.<br />

Mazel tf<br />

Meck.<br />

1<br />

•Mé<strong>de</strong>cin.<br />

Méhaignerfo.<br />

Mekk),<br />

Mendès-France,<br />

Mention (<strong>de</strong>).<br />

Mercier (André-Fran»<br />

çoiei, Deux-Sèvre*.<br />

Mic.haud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot.<br />

Mitterrand.<br />

M>atti.<br />

Moisnn<br />

Mollnalli.<br />

Mondon.<br />

Mjnin.<br />

Monsabert (<strong>de</strong>).<br />

Monteii (André),<br />

Finistère.<br />

Mon tel : Pierre),<br />

Rhône.<br />

Montgoliier (<strong>de</strong>).<br />

Montîllot.<br />

Mmtjou (<strong>de</strong>).<br />

Moréve.<br />

Morice.<br />

Moro (iiafferri (<strong>de</strong>).<br />

Moustier (<strong>de</strong>).<br />

Moynet.<br />

Mutter (André).<br />

Nazi-Boni.<br />

Nigay.<br />

Nisse.<br />

Nocher.<br />

Nie {<strong>de</strong> La).<br />

Noei (Léon), Yonne.<br />

Olml.<br />

Oopa Pouvanaa.<br />

Ouedraogo Mamadou.<br />

Ouid Cadi.<br />

Ou Raoah<br />

(Ab<strong>de</strong>lmadjld).<br />

Palewski (Gaston),<br />

Seine.<br />

Palewski (Jean-Paul),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Pantalon).<br />

Paquet.<br />

Pasteur Vallery-Radot<br />

M. Bendielloul.<br />

MM.<br />

Edouard<br />

DevinaL<br />

Donnefous.<br />

Paternot.<br />

Potria.<br />

Pelleray.<br />

Peltre.<br />

Penoy.<br />

Perrln.<br />

Pleven (René).<br />

Pluehet.<br />

Mme Polnso-Chapuif.<br />

Prache.<br />

PréloL<br />

Prlou.<br />

Pupat.<br />

Puy.<br />

Queullle (Henri).<br />

Quillct.<br />

Quinson.<br />

RafTarln.<br />

Raingeard.<br />

Ramarony.<br />

Ramonet.<br />

Ranaivo<br />

Raveloson<br />

Raymond-Laurent.<br />

Reiile-SouH.<br />

Rcnbud (Joseph),<br />

Saône-ct-Loire.<br />

Révlllon (Tony).<br />

Reynaud (Paul).<br />

Ribère (Marcel),<br />

. Alger.<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Ritzerdhalér.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Rotlin (Louis).<br />

Rousseau.<br />

Rousselot.<br />

Soïah (Menouar),<br />

Salnt-Cyr.<br />

Salvre (<strong>de</strong>).<br />

Salliard du Bivault.<br />

Samson.<br />

N'a pat pria part au vote:<br />

S«ngû Bakou.*<br />

Sauvalon.<br />

Schaff<br />

Schmitt (Albert).<br />

Bas-fthtn.<br />

Schmittîeln.<br />

Schneller.<br />

Schuman .Robert)«<br />

Moselle.<br />

Schumann (Maurice),<br />

Nord.<br />

Secrétain.<br />

Senuhor,<br />

Sera fini.<br />

Scsmaisons (<strong>de</strong>). *<br />

Seynat<br />

Sldi el Mokhtar,<br />

¿lefrldt.<br />

Simonnet.<br />

Srnaïl.<br />


1VM ASSfttBLBB HAWmtAM — * SftMCB TO 2 AVWL W52<br />

SCRUTIN (M* 137)<br />

Sur <strong>la</strong> prise en considération du paragraphe 1» du texte du Goûter*<br />

nernent pour l'article 6 <strong>de</strong> le lot <strong>de</strong> finance» (i&O mUhardê i'éco*<br />

nomies par décret).<br />

tfecnbr« <strong>de</strong>s rotants M<br />

Majorité absolue ..... «... 181<br />

¿'Assemblée<br />

MM.<br />

André ; Ad rien),<br />

Vienne.<br />

¡André Pierre),<br />

Meurthe el-Moselle.<br />

'Anthonioz.<br />

Antier.<br />

Apithy.<br />

Aubry 4Paul).<br />

!AUj0U<strong>la</strong>t.<br />

Aumerun.<br />

Babet Raphaël).<br />

Badie.<br />

Barbier.<br />

Bardoux (Jacquej),<br />

Barrler.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>>.<br />

Becquet<br />

Begouin.<br />

Béné (Maurice).<br />

Bengani ¡Mohamed).<br />

Ben Tounès.<br />

Bessac.<br />

Bettencourt.<br />

B<strong>la</strong>cheite.<br />

Boganda.<br />

Bot>dé.<br />

Boscary-Monsservhi.<br />

Bour<strong>de</strong>iiès.<br />

Bourgèi-Maunoury.<br />

Bruyneel.<br />

Burlot.<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r)<br />

Cali<strong>la</strong>vet.<br />

Caliot (Olivier),<br />

Cassagne.<br />

Chabenat.<br />

Chamant.<br />

Chassalng.<br />

Chastel<strong>la</strong>in.<br />

Chevallier (Jacques).<br />

Cheviyné <strong>de</strong>).<br />

Christiaens.<br />

Colin .Yves), Aisne.<br />

ConUnt-Mahaman.<br />

Cou<strong>de</strong>rt.<br />

Courant Pierre).<br />

Da<strong>la</strong>dier (Edouard),<br />

fcavld (Jean-Paul),<br />

Se.ineet-Oise.<br />

De bond t (Lucien),<br />

Degoulle.<br />

Dciachenal.<br />

Delbez.<br />

De'iboa tfvon).<br />

Delcos.<br />

Denais (Joseph),<br />

Peshors.<br />

Detœul.<br />

Dezarnaulds*<br />

Dixmler.<br />

Dommergue<br />

Ducos.<br />

Dupraz (Joannès)#<br />

Duveau.<br />

Estèbe.<br />

Fabre.<br />

Fugg<strong>la</strong>nellli<br />

MM.<br />

'Abelin.<br />

Art Ali (Ahmed),<br />

Arbeltier.<br />

Alitai,<br />

Pour l'adoption m<br />

Contre , 413<br />

nationale n'a pas adopté»<br />

Ont volé pour t<br />

Faure (Maurice), tot<br />

t-elice (<strong>de</strong>).<br />

WllxTchicaya.<br />

Fourca<strong>de</strong> Jacques).<br />

Prédérlc-DuponL<br />

FreJet (Maurice).<br />

Gaborit.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Garavel.<br />

Gar<strong>de</strong>y ;Abel).<br />

Garet (Pierre),<br />

Gavini.<br />

Genton.<br />

Goubert.<br />

Guérard.<br />

Guichard.<br />

Guitton (Antoine),<br />

Vendée.<br />

Hakiki.<br />

Houphouet-toigny,<br />

Hugues (Emile),<br />

Alpes-Maritimes.<br />

Hugues ;Josepb-<br />

André). Seine.<br />

Hutin-besgrées.<br />

îsorni.<br />

Jacquinot (Louis).<br />

Jarrosson.<br />

Jean-Moreau, Yonne.<br />

Joubert.<br />

Jug<strong>la</strong>s.<br />

Kessous (Toucef).<br />

Kir.<br />

Laborhe.<br />

La brousse.<br />

La Chambre (Guy).<br />

Lacombe.<br />

Lafay (Bernard).<br />

Laiorest.<br />

Lalle.<br />

Lanet Joseph-Pierre).<br />

Seine. •<br />

Laurens (Camille),<br />

Cantal.<br />

Laurens (Robert),<br />

Aveyron.<br />

Le Cozannet.<br />

Le tèrre (Raymond),<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Letourneau.<br />

Le vacher.<br />

Lia u le y ; And ré).<br />

Litalien.<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louvei.<br />

Mamadou<br />

Manceau<br />

Maine-et-Loire.<br />

Marcellin.<br />

Mario (André).<br />

Martinaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson ;Jeanj.<br />

Mazel.<br />

Mé<strong>de</strong>cin.<br />

Mekki.<br />

Monin.<br />

Montel (Piene),<br />

Rhône.<br />

Ont veté<br />

Konaté.<br />

(Bernard),<br />

eontres<br />

Astier <strong>de</strong> La Vigerle (d 1 )<br />

Ausarne.<br />

* uban (Achille),<br />

Au<strong>de</strong>gull»<br />

Racoûr<br />

Petit (Guy),<br />

' Pyrénées.<br />

Mlimlin.<br />

tt erre bourg (<strong>de</strong>)«<br />

llnay.<br />

P<strong>la</strong>nt evin.<br />

Pleven (René).<br />

Pluchet.<br />

Pupat.<br />

'^ueuiile (Henri),<br />

«Rullici.<br />

Raffarin.<br />

Hamarony.<br />

Ramonet.<br />

Uaveloson.<br />

Uévitlon (Tony),<br />

Montgolfler (<strong>de</strong>).<br />

Montniot.<br />

Montjou (da).<br />

Morève.<br />

M orice.<br />

Moustler (<strong>de</strong>).<br />

Moynet.<br />

Mutter (André),<br />

Nigay.<br />

>toe (<strong>de</strong> La).<br />

'Jlmi.<br />

Dopa Pouvanaa.<br />

iXild Cadi.<br />

Ou Rabah<br />

(Ab<strong>de</strong>lmadjid).<br />

Pantaloni.<br />

Paquet.<br />

Paternot.<br />

Perrin.<br />

Petit (Eugène-<br />

C<strong>la</strong>udi us).<br />

Basset-<br />

lteynaud (Paul),<br />

ftibère (Marcel),<br />

Alger,<br />

(tlbeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Ilotiin fLouis).<br />

Rousselot.<br />

Sa<strong>la</strong> h ;Menouar).<br />

^alvre '<strong>de</strong>),<br />

sailiard du Rivant<br />

Schuman .Robert),<br />

Moselle.<br />

Schumann (Maurice),<br />

Njri.<br />

Smart.<br />

Souquôs (Pierre)*<br />

Sourbet.<br />

Temple,<br />

Tracol.<br />

Turines.<br />

Va<strong>la</strong>brègue.<br />

Valle (Jules).<br />

Vassor.<br />

Veloûjara.<br />

Verneull.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>ï.<br />

Maurice Viollette.<br />

Zodi ikhia.<br />

Bal<strong>la</strong>nger (RobOTt),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Bapst.<br />

Baranjsé (Charles),<br />

Mauie-etLoirs,<br />

Haidon tAnM),<br />

Barrés.<br />

Barrot.<br />

Barthélémy,<br />

Bartolinl.<br />

Haurens.<br />

Baylet.<br />

Bayrou.<br />

Béchard (Petit). .<br />

Bêche (Emile).<br />

Bechir Sew.<br />

Ben Afy Cherif.<br />

Benbahmed iMosteta).<br />

Benoist (Charles),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Benoit Alcido), Maine.<br />

Benouviile (<strong>de</strong>),<br />

Bernard.<br />

iertheL<br />

Besset.<br />

Biche t (Robert).<br />

Bidault (Georges),<br />

Bignon.<br />

Bil<strong>la</strong>t.<br />

Billères.<br />

Biliiemas.<br />

Biilotte.<br />

Bllloux.<br />

Binot.<br />

BissoL<br />

Bonté ;F!orl|Bond),<br />

Bouhey (Jean).<br />

Bouret {Henri),<br />

Bourgeois.<br />

Boutavant.<br />

Bout bien.<br />

B'ïuvlei O'Cottereau,<br />

Bouxom.<br />

Brahiml (AU).<br />

Brault.<br />

Bricout.<br />

BrifTod.<br />

Briot.<br />

Brusst. (Max).<br />

Buron.<br />

Cacbin «Marcel).-<br />

Gagne.<br />

Caîilet<br />

Camphin.<br />

Cap<strong>de</strong> vi.le.<br />

Carlini.<br />

Francis).<br />

Cartier Gilbert),<br />

Selne-et Oise.<br />

Cartier ¿Marcel),<br />

Drùme.<br />

Casanova.<br />

Casteri.<br />

Catoire.<br />

Catnce.<br />

Catroux.<br />

Cave lier.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Cermo<strong>la</strong>cte.<br />

Césaire.<br />

Chaban-Delmas.<br />

Chambrun


AASMIAIM NATIONALE — 2» W A AV*& M *<br />

. Mondon.<br />

Monsabert (<strong>de</strong>).<br />

Monloiat.<br />

Monteil (André),<br />

Finistère.<br />

Monte! (Eugène),<br />

Haute-Garonne.<br />

More.<br />

Moro G<strong>la</strong>flerri (<strong>de</strong>).<br />

Mouton.<br />

Multer.<br />

Musmeaux.<br />

Naegeten (Marcel).<br />

Nazi-Boni,<br />

Nenon.<br />

Nintne»<br />

Msse.<br />

Nocher.<br />

Noôl ;Léon), Yonne.<br />

Noôl (Marcel;, Aube.<br />

Notebart.<br />

Ouedraogo Mamadou.<br />

Paiewski Gaston;,<br />

>eine.<br />

Palewski (Jean Paul),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Palinaud<br />

Paul (Gabriel).<br />

Pelleray.<br />

Peltre.<br />

Penoy.<br />

Pierrard.<br />

Pineau.<br />

Pinvidic.<br />

Mme Poinso-Chapuls.<br />

Prache.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Frélot.<br />

Prigent (Tanguy).<br />

Mme Phn.<br />

Priou.<br />

Pronteau.<br />

Prot.<br />

Puv.<br />

Quénard.<br />

QuUidOn.<br />

Mme Rabaté.<br />

Rabier.<br />

Raingeard.<br />

Hanaivo.<br />

Raymond-Laurent.<br />

Reeb.<br />

Regaudle.<br />

Reille-Soult.<br />

Renard (Adrien)»<br />

Aisne. *<br />

Renaud (Joseph),<br />

Saône-et-Loire.<br />

Rcy.<br />

Rincent.<br />

Ritxvtnthaler.<br />

Mme Roca.<br />

Roc net fWal<strong>de</strong>ck).<br />

Rosenb<strong>la</strong>tt.<br />

Roucaute ;Gabrlel).<br />

Rougier.<br />

Rousseau.<br />

Salnt-Cyr.<br />

Sam son<br />

Sanogo<br />

>auvaJon.<br />

Savary.<br />

Schaif.<br />

Sekou.<br />

Schmitt (Albert),<br />

Bas-Rhin.<br />

Schmttt (René),<br />

Manche.<br />

Schmlttlein.<br />

>chneiter.<br />

; ecré<strong>la</strong>in.<br />

Senchor.<br />

S cru (In . •<br />

'»'esmnisons <strong>de</strong>).<br />

Sevnat.<br />

Nibuô.<br />

Sidi cl<br />

Siefridt<br />

Sigrnr<br />

Stfv&itdre.<br />

Mokhtar.<br />

SimonneL<br />

S ion.<br />

Sissoko (Pily-Dabo).<br />

Solinhac.<br />

Sou.<br />

¿oustelle.<br />

Mme Sportlsse.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Teitgen (Pierre-<br />

Henri).<br />

Thibault<br />

Thlrlet.<br />

Thomas ¡Alexandre),<br />

Cétes-du-Nord.<br />

Thornas \Eugène),<br />

Nord.<br />

Thorez .MauxLce)^<br />

rillon ^Charles).<br />

Tinguy (<strong>de</strong>),<br />

fiteux.<br />

Tourné<br />

Tourtaud.<br />

Triboulet.<br />

Tricart.<br />

Ulver. .<br />

Mme Vall<strong>la</strong>nl-<br />

Coutuner.<br />

Va lent ira*.<br />

Vallon 'Louis).<br />

Vais<br />

Védrine s.<br />

Vendroux.<br />

Verdier.<br />

Verué*.<br />

:Francis).<br />

Mine Vermeersch.<br />

'Vérc iPmmanueli.<br />

Viatte.<br />

V'igU'r.<br />

Viitard.<br />

vitlon<br />

Wacner.<br />

Wasmer.<br />

WoliT<br />

(Pierre).<br />

Yarine (Diallo).<br />

Zunlno.<br />

MM.<br />

Aubin (Jean).<br />

Barrachin.<br />

fleiumont i<strong>de</strong>).<br />

Berçasse.<br />

Cocnwt.<br />

MM.<br />

BéxucavFrai&tals).<br />

te aont «Menue volontftlramettt 1<br />

Fouques^Buparc.<br />

Georges (Maurice).<br />

Grimaud (Maurice),<br />

Loire-inférieure.<br />

Haileguen.<br />

Legendre.<br />

N'ont poa prit part Ma ««ter<br />

| Bendjelloul.<br />

I Mitterrand.<br />

Excusés ou absenta par aongés<br />

MM. Faure (Edgar), Jura.<br />

Edouard Bonneioua. Mhocl.<br />

Bevitmt.<br />

I Uotard (<strong>de</strong>).<br />

N'ont paa pria part au vota :<br />

Ma liez.<br />

Patlsur VaUery-Radotg<br />

Patria.<br />

PeyteL<br />

Toub<strong>la</strong>nc.<br />

jTremouilhe.<br />

Mouchet.<br />

Safd Mohamed Chelkha<br />

Tirolien,<br />

M. Edouard Herriot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, et M. L0<br />

Troquer, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avaient été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants<br />

Majorité absolue stO<br />

Pour l'adoption 187<br />

Contre<br />

K *f s i Wj* ^érifiratioiv ces nombres ont été rectifiés conformément<br />

a <strong>la</strong> liste do scrutai ci-daa&us.


*7M ASSEMBLE!? NATO WALK' — 3* SBANCB OT 2 AVRIL 1963<br />

I l 1 ,, ; ,!„.„,.„,— ., in. ,<br />

2* LEGISLATURE<br />

SESSION DE 1952 — COMPTE RENDU IN EXTENSO - 54 e SÉANCE<br />

, a ,,.,„„„ „.„, WI<br />

3 e S é a n e c d a m e r c r e d i St a v r i l 1 0 5 2 .<br />

t. — Procès-verbal (p. 1763j.<br />

SOMMAIRE<br />

t. — Loi <strong>de</strong> finances pour Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion d'un projet<br />

<strong>de</strong> loi (p. 17


damevmessieurs, lorsque cette discussion a commencé.-je vous<br />

ai annoncé que <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction ferait valoir<br />

aes observations à propos <strong>de</strong>s articles 6 et 7.<br />

Notre commission avait prévu le cas où le Gouvernement<br />

-<strong>de</strong>man<strong>de</strong>rait précisément que le texte <strong>de</strong> l'article 6 fût repris<br />

aous sa forme première, et j'avais été chargé par elle, A t*ur.animité,<br />

<strong>de</strong> déposer un amen<strong>de</strong>ment ieudaut à reprendre le texte<br />

.<strong>4e</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>* finances.<br />

La procédure adoptée ce soir m'interdit <strong>de</strong> défendre dés maintenant<br />

cet amen<strong>de</strong>ment et je me contenterai <strong>de</strong> fournir sur cet<br />

article 6 les indications que votre commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

m'a donné nmsioi <strong>de</strong> vous présenter.<br />

11 s'agit d'un amen<strong>de</strong>ment portant sur 35 milliards <strong>de</strong> réduction<br />

<strong>de</strong>s crédit* M. IL U.. et votre commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

a <strong>de</strong>mandé au minisire quelques éc<strong>la</strong>ircissements sur<br />

<strong>la</strong> répartition qu'il proposerait pour ces 35 milliards, si l'article<br />

était voté dans le texte que le Gouvernement vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

ce soir d'adopter.<br />

Il y aurait 2 niillurds et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> réduction au titre <strong>de</strong>s<br />

H. L. M. et 32 milliards et <strong>de</strong>mi au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

proprement dite. Ces 32 milliards et <strong>de</strong>mi se diviseraient en un<br />

certain nombre <strong>de</strong> poste«. Je ne vous les indiquerai pas ici, pour<br />

abréger. Je ne vous donnerai que quaUe postes, en soulignant<br />

que l'abattement ne peut porter que sur les tranches nouvelles,<br />

sur les programmes nouveaux.<br />

C'est là, d'ailleurs, ce qu'il y a <strong>de</strong> fort grave; car toute une<br />

partie du budget <strong>de</strong> !a reconstruction est employée, cette année,<br />

h revaloriser les programmes en cours; si bien que, pour les<br />

immeubles <strong>de</strong> toute nature, les programmes nouveaux ne représentaient<br />

que 57 milliards, et rabattement serait <strong>de</strong> 17 milliards<br />

environ.<br />

Pour les allocations aux sinistrés mobiliers, <strong>la</strong> tranche nouvelle<br />

était d'euviion U milliards; l'abattement serait <strong>de</strong> 8 milliards<br />

500 millions.<br />

Enfin, pour les réparations — et vous savez, mes chers collègues,<br />

combien les réparations sont primordiales et en retard<br />

Sans beaucoup <strong>de</strong> départements, ce qui accroît chaque année<br />

le poids <strong>de</strong>« dommages — <strong>la</strong> tranche nouvelle était <strong>de</strong> 1.270 mil-'<br />

lions; l'abattement serait d^5ï0 millions.<br />

J'ai voulu, par ces quelques chiffres, vous faire mesurer<br />

l'importance re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s abattements qui <strong>de</strong>viendraient nécessaires.<br />

Je voudrai*, à ce sujet, présenter <strong>de</strong>ux ordres d'observations<br />

(seulement, <strong>de</strong> façon à abréger cette discussion.<br />

lie nombreux orateurs appartenant à votre commission <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction sont venus dénoncer <strong>la</strong> confusion regrettable<br />

ni existe dans les textes gouvernementaux entre le problème<br />

3<br />

es investissements économiques et le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction.<br />

Cette confusion eut évi<strong>de</strong>nte, puisque l'exposé <strong>de</strong>s<br />

motifs indique: « Le tmdget d'équipement et <strong>de</strong> reconstitution<br />

ne peut être considéré comme un budget ordinaire, arrêté à<br />

une date donnée, mais comme un budget continu, inscrit dans<br />

<strong>la</strong> durée même <strong>de</strong> <strong>la</strong> vie économique du pays ».<br />

Nous pensons que, pour le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, il<br />

y a là une conception<br />

doit appartenir au budget ordinaire et<br />

date donnée. Il v a là une <strong>de</strong>tte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

lement par une loi.<br />

Le problème était <strong>de</strong> chiffrer cette<br />

quelque sorte, l'amortissement en un<br />

C'était ce p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> financement que<br />

guerre avait prévu dans son article L<br />

absolument er rouée. La reconstruction<br />

à un budget arrêté à une<br />

nation, reconnue formel<strong>de</strong>tte<br />

et d'en assurer, en<br />

certain nombre d'années,<br />

<strong>la</strong> loi <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong><br />

Pour nous, <strong>la</strong> reconstruction n'es 1 nas d'abord un .problème<br />

financier, mais surtout un problème ae solidarité, d'humanité.<br />

Et comme les priorités n'ont pas été accordées aux sinistrés<br />

d'après l'intérêt social <strong>de</strong>s reconstructions, mais très souvent<br />

uniquement dans un intérêt géographique, si je puis dire, en<br />

vue <strong>de</strong> reconstruire tel quartier avant tel autre, il est indispensable<br />

d'amortir cette <strong>de</strong>tte dans un .dé<strong>la</strong>i donné, pour que les<br />

sinistrés sachent au moins à quelle date les <strong>de</strong>rnières maisons<br />

seront reconstruites.<br />

Si, chaque année, vous remettez en cause les crédits votés,<br />

les sinistrés <strong>de</strong>rniers servis auront l'impression que leurs<br />

immeubles ne seront jamais reco.islruils.<br />

La reconstruction n'e?! pas non plus, et d'abord, un problème<br />

économique. C'est un problème <strong>de</strong> justice sociale. Je vous<br />

citerai un seul exemple, que nous rencontrons constamment<br />

dan« les villes sinistrées: si une maison totalement détru.te<br />

est à reconstruire à côté d'un nouvel immeuble que l'on met<br />

en chantier, le préfet du département, qni est le gardien <strong>de</strong><br />

l'ordre public, est obligé <strong>de</strong> signaler qu'il est impossible <strong>de</strong><br />

construire <strong>la</strong> maison neuve avant d'avoir reconstruit l'immeuble<br />

Ainsi, nous,pensons que dans le» cahiers qui noug sont .»présentés<br />

par le Gouvernement, se trouve une «rraur <strong>de</strong> doctrine,<br />

une erreur .politique. .Faire porter les principaux »abattements<br />

sur <strong>la</strong> reconstruction nous payait inadmissible.<br />

Je passe à l'autre argument que le Gouvernement met en<br />

avant: j'ai reçu mission <strong>de</strong> voua Indiquer que les impossibilités<br />

techniques qu'il a invoquées no nous paraissent pas<br />

sérieuses.<br />

Le Gouvernement a précisé que <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> l'industrie<br />

du b&timent permettrait, à son avis, <strong>de</strong> fournir 1.250 milliards<br />

<strong>de</strong> travaux. II ajoutait que ce chiffre pourrait être augmenté<br />

<strong>de</strong> 5 p. 100 environ. 3 p. iOO au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> productivité et<br />

2 p. 100 au titre <strong>de</strong>s importations <strong>de</strong> matériaux.<br />

Il aboutissait ainsi, pour l'industrie du bâtiment, à une capacité<br />

<strong>de</strong> 1.315 milliards. En face, il mettait une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> globale,<br />

d'après les crédits que vous alliez voter, ou même que vous<br />

avez votés, et aussi d'après les crédits <strong>de</strong> construction privée.<br />

Il chiffrait <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> globale à 1.750 milliards. Or, même<br />

après les abattements que vous allez voter, le Gouvernement<br />

rétend qulil y aurait encore une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 1.195<br />

Sonc dépassant <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> l'industrie du bâtiment.<br />

milliards,<br />

Voyons d'abord le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité.<br />

Le Gouvernement a établi cette capacité d'après <strong>de</strong>s bi<strong>la</strong>nsstatistiques<br />

tirés, paraît-il, du p<strong>la</strong>n Monnet et <strong>de</strong> différents<br />

inventaires établis par les fonctionnaires du ministère <strong>de</strong>s<br />

finances.<br />

M. Jean Moreau, secrétaire d'Etat au budget, <strong>de</strong>vant <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, avec sa franchise toute militaive<br />

et *rien sympathique [Sourires), nous a dit que ces évaluations<br />

étaient un peu établies au « pifomètre ». (Rires.)<br />

11 est évi<strong>de</strong>nt que ces évaluations, portant sur <strong>de</strong>s centaines<br />

<strong>de</strong> milliards, ne paraissent pas extrêmement sérieuses. Dire<br />

que l'on va augmenter <strong>de</strong> 3 p. 100 ou <strong>de</strong> 2 p. 100, par <strong>de</strong>s<br />

étu<strong>de</strong>s sur îa productivité, <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> l'industrie ou bâtiment,<br />

n'est pas d'une précision suffisante. Certes, ce qui est<br />

beaucoup plus va<strong>la</strong>ble, c'est l'enquête sur les faits, l'enquête<br />

menée auprès <strong>de</strong>s industries du bâtiment elles-mêmes. Ces<br />

renseignements sérieux nous sont fournis par <strong>de</strong>ux documents<br />

fort importants: d'une part, une conférence <strong>de</strong> M. Spinetta,<br />

directeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction au ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme; d'autre part, un rapport <strong>de</strong>vant le Conseil<br />

économique, <strong>de</strong> M. Pierre Dumont.<br />

Ces documents partent <strong>de</strong>s 90.000 logements achevés en 1951<br />

et <strong>de</strong>s 100.000 „logements dont l'achèvement était prévu en<br />

1952. d'après les espoirs qu'avait permis le toudget. Ils étudient<br />

alors comment passer à <strong>de</strong>s chiffres supérieurs, car ces documents<br />

envisagent une extension et non pas une diminution<br />

<strong>de</strong>s programmes. M. Spinetta parle <strong>de</strong> 2ÎO.OOO logements par an,<br />

suivant l'espoir avoué, d'ailleurs, <strong>de</strong> M. Ctaudius-Pclit, et<br />

M. Pierre Dumont établit ses chiffres à partir d'un minimum<br />

<strong>de</strong> 150.000 logements par an.<br />

L'un comme l'autre prouvent qu'au point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong>s matériaux<br />

aucune question ne se pose.<br />

Pour atteindre le chiffre <strong>de</strong> 150.000 logements, M. Pierre<br />

Dumont indique qu'il faudrait 2.100.000 tonnes <strong>de</strong> plus <strong>de</strong><br />

produits rouges et <strong>de</strong> produits <strong>de</strong> carrières, et qu'il est possible<br />

<strong>de</strong> les obtenir. Suivant d'autres quantités — dont je vous<br />

épargne <strong>la</strong> citation, m'excusant <strong>de</strong> donner tant <strong>de</strong> chiffres —<br />

que, d'après ces documents, l'industrie française serait parfaitement<br />

capable <strong>de</strong> fournir.<br />

La conclusion formelle du Conseil économique, à <strong>la</strong> date du<br />

rapport, était que <strong>la</strong> qucslion <strong>de</strong>s matériaux ne se posait en<br />

aucune façon et que seul était à résoudre le problème <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

main-d'œuvre.<br />

11 est vrai que, pour <strong>la</strong> main-d'œuvre — si nous voulions<br />

atteindre 150.000 logements, mais nous n'en sommes pas làl<br />

— il faudrait trouver, d'après le Conseil économique et les<br />

services du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme,<br />

environ 30.000 ouvriers qualifiés <strong>de</strong> plus.<br />

Si l'on consacrait à <strong>la</strong> formation professionnelle accélérée,<br />

en 1952, les 6 milliards et <strong>de</strong>mi environ qui ont été <strong>de</strong>mandés<br />

par le ministère intéressé, elle pourrait déjà fournir, en<br />

un an, un supplément <strong>de</strong> 25.000 ouvriers du bâtiment.<br />

M. Joeeph Denais, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finances. Il ne s'agit pas d'ouvriers qualifiés, mais <strong>de</strong> manœuvres.<br />

M. Raymond Triboulet, rapporteur pour avis. Ceci, monsieur<br />

Denais, pour atteindre le chiffre <strong>de</strong> 150.000 logements par an,


alors que le programme du ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et<br />

<strong>de</strong> l'urbanisme, que vous avez voté, ne permettait <strong>de</strong> construire<br />

que 100.000 logements environ, et que les crédits que le GoU*<br />

vernement nous propose ne <strong>la</strong>issent môme pas espérer <strong>la</strong> construction<br />

<strong>de</strong> ces 100.000 logements.<br />

Je prends donc l'hypothèse <strong>la</strong> plus favorable à <strong>la</strong> thèse du<br />

Gouvernement.<br />

Quant h <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, que le Gouvernement chiffre à 1.570 ipllliards<br />

<strong>de</strong> francs, j'ai ici <strong>la</strong> décomposition <strong>de</strong> ce chiffre.<br />

Tous les éléments y figurent. On a ajouté à <strong>la</strong> reconstruction,<br />

aux habita lions à loyer modéré, aux primes à <strong>la</strong> construction,<br />

les investissements militaires, l'énergie, l'agriculture, les transports,<br />

<strong>la</strong> sidérurgie et divers, l'industrie privée et l'entretien.<br />

Si bien que, lorsqu'on parle d'Industrie du bâtiment ou <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s pour le bâtiment, le terme n'est absolument pas<br />

exact. U y i, au contraire, dins toute cette ériumération, bièn<br />

plus <strong>de</strong> postes qui ne touchent pas au logement et au bâtiment<br />

que <strong>de</strong> postes intéressant vraiment le bâtiment et le logement.<br />

Si bien qu'on en revient, lorsqu'on étudie ces chiffres, à<br />

celte idée que, même si <strong>la</strong> dchian<strong>de</strong> atteint ces chiffres, le<br />

Gouvernement doit exercer ses priorités et songer d'abord aux<br />

sinistrés, aux investissements militaires et aux habitations à<br />

lover modéré, par exemple — je ne parie Ici que par hypothèse<br />

— et, en tout co«*, selon <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> ,a reconstruction<br />

et <strong>de</strong>s dommages <strong>de</strong> guerre, aux sinistrés et aux logements,<br />

11 doit exercer ces priorités, car il serait tout <strong>de</strong> même invraisemb<strong>la</strong>ble<br />

que <strong>de</strong> simples citoyens puissent continuer à construire<br />

alors fiue les programme« <strong>de</strong> reconstruction du Gouvernement<br />

seraient arrêtes et qu'on n'ouvrirait pas <strong>de</strong> nouveaux,<br />

chantiers. Il y aurait là un scandale qui ne serait pas admissible.<br />

Je terminerai, mon cher prési<strong>de</strong>nt du conseil, en vous adressant<br />

un moit très personnel et non plus & titre <strong>de</strong> rapporteur.<br />

Je sais que vous faites valoir, à côté <strong>de</strong> ces considérations<br />

techniques, que je crois avoir efficacement contredites au nom<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, <strong>de</strong>s arguments tirés<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> trésorerie et <strong>de</strong> <strong>la</strong> situation poiiitque. Je ne suis pas du<br />

tout insensible à ces arguments, bien que ie pense qu'on aurait<br />

pu adopter d'autres solutions. Je suis surtout sensible, je dois<br />

.le dire, à l'amitié que je vous porte, je le dis très sincèrement.<br />

Mais ic dois déc<strong>la</strong>rer dès maintenant que je <strong>de</strong>vrai voter<br />

conire l'article 6.<br />

En juin ton, j'ai eu <strong>la</strong> redoutable responsabilité d'accueillir<br />

50.000 sinistrés, 50.000 réfugiés do <strong>la</strong> bataille <strong>de</strong> Normandie.<br />

Nous les avons logés dans <strong>de</strong>s camps improvise*?, sous <strong>la</strong><br />

tente. Eh bien! j'ai vu vraiment là ce qu'était <strong>la</strong> misère humaine<br />

totale, puisque ces gens n'avaient plus rien; ils avaient<br />

perdu jusqu'au moindre souvenir; ils avaient perdu souvent<br />

presque toute leur famille. Ce<strong>la</strong>, je ne peux pas l'oublier et,<br />

très simplement, je vous dis que, môme si ces mesures sont<br />

présentées par un ami, je ne les voterai pas car elles tendraient<br />

à réaliser l'équilibre budgétaire sur le aos <strong>de</strong>s victimes <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

guerre. Non, je ne les v iterai pas. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême<br />

droite et sur quelques bancs a droite et au centre.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Badie, pour répondre &<br />

<strong>la</strong> commission.<br />

M. Vfnount Badie. Mesdames, mesMeui?, un certain nombre<br />

<strong>de</strong> nies collègues, qui ont le vif et sincire désir <strong>de</strong> soutenir<br />

l'expérience île M. Pinay, m'ont chargé <strong>de</strong> présenter une très<br />

brève observation ou, plus exactement, <strong>de</strong> lui poser une question.<br />

Je dis tout <strong>de</strong> suite qu'elle n'a rien à voir avec <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration<br />

que vient <strong>de</strong> faire M. Triboulet.<br />

En l'état du texte <strong>de</strong> l'article 6, qui nous paraît très vague<br />

et très imprécis, nous voudrions connaître dans leurs gran<strong>de</strong>s<br />

licnes les intentions du Gouvernement et savoir, en particulier,<br />

6'il envisage <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> certains tribunaux d'instance<br />

et <strong>de</strong> certaines sous-préfectures.<br />

M. Raymond Mottdon, On peut en supprimer <strong>de</strong>s tribunaux<br />

<strong>de</strong> troisième c<strong>la</strong>sse 1<br />

. M. Vincent Badie. Les expériences successives du passé ont<br />

montré que ces économies qui sont/en réalité, <strong>de</strong>s économies<br />

<strong>de</strong> bouts <strong>de</strong> chan<strong>de</strong>lle...<br />

A l'extrême droite. Ce<strong>la</strong> n'a rien à voir avcc <strong>la</strong> reconstruction!<br />

yous élevez le débat l<br />

M. Vinoent üatfie. Mes chers collègues, al cette question ne<br />

vous intéresse pas...<br />

M. Raymond Kendo*. Elle m'intéresse, je <strong>la</strong> connais bien)<br />

H. Henri ttallez. On en parle au Café du Commerce 1<br />

M. Vinoent Radie. ...nous sommes un certain nombre à y<br />

attacher quelque importance et. avant <strong>de</strong> voter l'article 6, ndui<br />

avons le droit <strong>de</strong> savoir quelles sont les intentions du Gouvernement<br />

Je dis que les expériences successives du passé ont montré<br />

que ces économies se traduisent, en définitive, par <strong>de</strong>s dépenses<br />

nouvelles et qu'elles portent atteinte & <strong>de</strong>s arrondissements ruraux<br />

dont eues compromettent l'activité et, en tout ças, bu<br />

principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> décentralisation auquel nous tenons particulière«<br />

ment.<br />

Voilà pourquoi nous avons cru <strong>de</strong>voir poser cette question á<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Suivant sa réponse, nous voterons ou nous refuserons do<br />

voter l'article en discussion. (App<strong>la</strong>udissements sur certains<br />

bancs à gauche.)<br />

M. Raymond Mandón. La reconstruction est tout <strong>de</strong> mêm^<br />

plus importante que les sous-préfectures <strong>de</strong> troisième c<strong>la</strong>sse 1<br />

M. René Sehmltt La note comique dans un débat tragique.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. En vertu <strong>de</strong> l'article f2 du règlement, <strong>la</strong> pro*<br />

position du Gouvernement se présente comme un contre-projet.<br />

En conséquence, l'Assemblée ipeut entendre un orateur pour<br />

et un orateur contre.<br />

La parole est à M. Crouzier.<br />

M. Jean Crouzier. Mes chers collègues, je n'étonnerai personne<br />

en disant qu'une certaine confusion a .régné lors du scrutin sui<br />

<strong>la</strong> prise en considération, <strong>de</strong>mandée par M. le prési<strong>de</strong>nt du con*<br />

seiî, du premier alinéa <strong>de</strong> l'article 6 du projet gouvernemental«<br />

Certains d'entre nous ont pu croire, après <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration <strong>de</strong><br />

M. le prési<strong>de</strong>nt Pinay, que celufrci, en <strong>de</strong>mandant le vote <strong>de</strong><br />

son texte, avait par Ik même repoussé toutes les modifications<br />

qui, par <strong>la</strong> suite, auraient pu être proposées aux articles 6 et 7,<br />

tels qu'il les avait rédigés.<br />

Le vote, disons <strong>de</strong> mauvaise humeur, qui a été ainsi émis,<br />

aurait pu être très différent si M. Pinay avait, préa<strong>la</strong>blement<br />

au scrutin, donné quelques explications quant à ses intentions.<br />

Je veux faire allusion notamment à l'amen<strong>de</strong>ment que j'ai déposé<br />

avec mes amis Thiriet, Mondon, Courant et plusieurs <strong>de</strong><br />

nos collègues et qui tend à donner <strong>la</strong> priorité, à l'intérieur <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> tranche conditionnelle <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, à<br />

une première tranôhe <strong>de</strong> 30 milliards d'emprunt pour les opérations<br />

nouvelles, à émettre par <strong>la</strong> caisse autonome <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

reconstruction dans un dé<strong>la</strong>i très court.<br />

Cette .Jisposition a pour objet d'éviter l'arrêt qui ne manquerait<br />

pas <strong>de</strong> se produire très rapi<strong>de</strong>ment dans <strong>la</strong> reconstruction<br />

si les emprunts envisagés par le Gouvernement n'étaient pas<br />

réalisés en*totalité le 1* juillet prochain.<br />

Tous ici, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, sauf, peut-être les<br />

membres du parti communiste, ren<strong>de</strong>nt hommajge à votre courage<br />

et aux efforts que vous déployez pour redresser <strong>la</strong> situation<br />

financière et économique <strong>de</strong> notre*pays.<br />

J'ajoute que ceux d'entre nous qui estiment dangereuses —<br />

et c'est leur droit — les amputations <strong>de</strong> crédit que vous proposez,<br />

ne doutent pas <strong>de</strong> votre bonne foi et <strong>de</strong> votre rfésii<br />

ar<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> mener à bien <strong>la</strong> Uche délicate que vous avez entre-»<br />

prise. Vous avez <strong>de</strong>rrière vous l'immenso majorité du pays.<br />

{Murmures à l'extrême gauche. — App<strong>la</strong>udissements à droite et<br />

sur divers bancs à l'extrême droite, au centre et sur certains<br />

bancs à gauche.)<br />

11 serait véritablement insensé <strong>de</strong> voir buter sur un malentendu<br />

ce que l'on a appelé l'expérience Pinay et qui est, en<br />

réalité, <strong>la</strong> politique Pinay.<br />

Aussi, comme représentant d'un département particulièrement<br />

sinistré et également comme prési<strong>de</strong>nt do <strong>la</strong> caisse autonome<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, i'ai le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r, monsieur<br />

le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>de</strong> bien vouloir, avant le vote que nous<br />

allons émettre, préciser votre position sur l'amen<strong>de</strong>ment dont<br />

je viens <strong>de</strong> parler. (App<strong>la</strong>udissements à droite.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Lenormand.<br />

M. André Lenormand. Mesdames, messieurs, le groupe communiste<br />

votera contre <strong>la</strong> prise en considération du texte gouvernemental,<br />

celte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> étant assortie <strong>de</strong> <strong>la</strong> question do<br />

confiance et dirigée contre les crédits <strong>de</strong>s sinistrés, do <strong>la</strong> recons-»<br />

truction et <strong>de</strong> 1 équipement.


I A maintes et maintes reprises, en effet, ie groupe communiste '<br />

* eu l'occasion île démontrer qu'il n'était pas possible d'accroître<br />

sans cesse les dépenses d'armement ei <strong>de</strong> guerre en Indochine<br />

sans porter atteinte du même coup aux légitimes revendications<br />

<strong>de</strong>s sinistrés et <strong>de</strong>s sans-logis. [App<strong>la</strong>udissements à<br />

l'extrême gauche.)<br />

Tour se justifier do rogner les crédits, déjà insuffisants, accordés<br />

à <strong>la</strong> reconstruction et à l'équipement, M. Pinay a, cet aprèsmidi,<br />

invoqué l'exemple dé ses prédécesseurs, M. Pleven et<br />

M. Edgar Faure.<br />

Comme M. Pleven et M. Edgar Faure, M. Pinay préfère davantage<br />

<strong>de</strong> canons et moins <strong>de</strong> maisons, moins <strong>de</strong> loyers reconstitués,<br />

moins <strong>de</strong> sinistrés in<strong>de</strong>mnisés.<br />

Aujourd'hui M. Pinay est contraint, par les injonctions <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

conférence <strong>de</strong> Lisbonne, <strong>de</strong> rogner encore davantage sur les<br />

budgets <strong>de</strong> reconstruction, <strong>de</strong> construction et d'équipement pour<br />

alimenter le gouffre <strong>de</strong> ses budgets militaires.<br />

M. Pinay indiquait cet après-midi que <strong>la</strong> différence, selon lut,<br />

n'était pas tellement sensible entre les 26 milliards <strong>de</strong> francs<br />

d'économies proposés par M. Edgar Faure et les 35 milliards<br />

<strong>de</strong> francs d'économies qu'il proposa sur <strong>la</strong> reconstruction et <strong>la</strong><br />

construction.<br />

M. Pinay s'est bien gardé d'indiquer qu'un certain nombre <strong>de</strong><br />

<strong>parlementaires</strong>, en particulier <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction,<br />

s'étaient formellement opposés aux économies <strong>de</strong><br />

20 milliards <strong>de</strong> francs <strong>de</strong> M. Edgar Faure sur les budgets <strong>de</strong><br />

reconstruction et n doute, ne seront jamais débloqués, si l'on v considère que<br />

le Gouvernement <strong>de</strong>vra avoir réalise au préa<strong>la</strong>ble un emprunt<br />

<strong>de</strong> 027 milliards <strong>de</strong> francs.<br />

C'est d'ailleurs pour préparer l'opinion publique à ce nondéblocage<br />

que M. Pinay et ses col<strong>la</strong>borateurs du Gouvernement<br />

insistent sur un3 prétendue incapacité physique <strong>de</strong> i'industrîe<br />

du •bâtiment d'absorber les crédits votés le 3 janvier <strong>de</strong>rnier.<br />

C'est donc dans le cadre <strong>de</strong> celte diminution <strong>de</strong> 85 milliards<br />

<strong>de</strong> francs Vur les crédits <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction, <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'équipement que se p<strong>la</strong>ce <strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> prise en<br />

considération du texte gouvernemental.<br />

Admettre que 35 milliards <strong>de</strong> francs pourraient être économisés<br />

sur le budget <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et do <strong>la</strong> construction serait<br />

se déc<strong>la</strong>rer d'accord par avance sur les amputations <strong>de</strong> crédits<br />

atteignant, selon les déc<strong>la</strong>rations mêmes <strong>de</strong> M. C<strong>la</strong>udius Petit,<br />

près <strong>de</strong> 17 milliards <strong>de</strong> francs sur les immeubles, 8.500 millions<br />

sur les 20 milliards attribués aux dommages mobiliers; 6 milliards<br />

sur les 10 milliards attribués aux ITéments d'exploitation<br />

<strong>de</strong>s commerçants, <strong>de</strong>s industriels, <strong>de</strong>s artisans et <strong>de</strong>s cultivateurs.<br />

Ain


p<strong>la</strong>cement. <strong>de</strong>s cmp/unts. Voilà lo gens- <strong>de</strong> l'amen<strong>de</strong>ment déposé<br />

par M. Thiridt.<br />

M Roué Sttuwftt J'entends bien, monsieur le fjrésutei^t du<br />

conseil, je vous remercie <strong>de</strong> voire réponse... (Exc<strong>la</strong>mations à<br />

droite. ~ App<strong>la</strong>udissements à gauche et au centre.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du eoneell. Vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z si les 20 milliards<br />

%ui (Ait été prévus restent dans les prévisions 1<br />

M. René Sefcmitt. Oui.<br />

M., le prési<strong>de</strong>nt du oonteJL Avec beaucoup <strong>de</strong> netteté, je vous<br />

lis: non.<br />

À (jonche. C'est c<strong>la</strong>ir I<br />

intéressante k <strong>de</strong>-<br />

v<br />

Mi. MflMel' Bttvkfi 11' y a une précision<br />

man<strong>de</strong>r.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt A* eoneell. Mais les 25 à 30 milliards pouvant<br />

être p<strong>la</strong>cés dans le déloi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois, ce<strong>la</strong> permettra ci éviter<br />

<strong>la</strong> fermeture <strong>de</strong>s chantiers, l'aivét <strong>de</strong>s travaux, que vous craignez<br />

avec raison.<br />

M. André Lenormand. Ils n'ajoutent rien, puisque les autorisations<br />

d'emprunts sont déjà prevues duua <strong>la</strong>* Ion<br />

M. Jules Thlriet Voulez*vous me permettre <strong>de</strong> vous interrompre,<br />

monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil 7<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du oonselL Volontiers.<br />

M. Julee Thlriet. Je désirerais obtenir <strong>de</strong> vous une précision.<br />

Lorsque j'ai dépo>é mon amen<strong>de</strong>ment, il s'agissait, dans mon:<br />

esprit, <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong>stinés à <strong>de</strong>s travaux nouveaux. Jfe crois que.<br />

\ous m'approuvez sur ce point t<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil. Oui.<br />

M. Jute» Thlriet. Je vous remercie.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du ooneeH. Avec ces crédits, il sera réalisé<br />

proportionnellement plus <strong>de</strong> travaux si le climat <strong>de</strong> confiance<br />

est effectif.<br />

J'ai bion défini <strong>la</strong> portée du débat. Je tiens à. souligner le<br />

sens du vote qui va intervenir. 11 s'agit <strong>de</strong> l'article 6 dans son<br />

entier, c'est-à-dire d'un article essentiel dans <strong>la</strong> politique d'économies<br />

du Gouvernement. Je confirme à l'Assemblée que, dans<br />

le souci <strong>de</strong> ne pas perdre le jou: franc prévu par <strong>la</strong> Constitution,<br />

je ne pose pas <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance constitutionnelle.<br />

Mais j'attacherai au vote qui va intervenir sur <strong>la</strong> ipri.se en considération<br />

du texte gouvernemental le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> confiance et le<br />

Gouvernement en tirera les conséquences.<br />

A M. Badie, je réponds que le Gouvernement n'a pas songé<br />

à porter atteinte aux services qui symbolisent <strong>la</strong> décentralisaavait<br />

été démontié qu'elles étaient sans intérêt. {App<strong>la</strong>udissements<br />

à droite et sur certains bancs à gauche.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. Coudra y, pour répondre au<br />

Gouvernement.<br />

M. Georges Coudray. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je<br />

regrette que le règlement ne m'ait pas permis <strong>de</strong> vous poser<br />

tout à l'heure une question analogue à celle qui vous a été<br />

posée par M. Crouzier.<br />

J'ai en effet déposé, avec quelques-uns <strong>de</strong> mes amis, un<br />

amen<strong>de</strong>ment à l'article 6, aux termes duquel le Gouvernement!<br />

s'engagerait à soumettre à l'Assemblée avant le juillet prochain<br />

l'état <strong>de</strong>s possibilités financières à cette époque pour permettre<br />

<strong>de</strong> reconsidérer <strong>la</strong> question <strong>de</strong>s crédits qui concernent <strong>la</strong>.<br />

reconstruction et <strong>la</strong> construction et, si c'est possible, <strong>de</strong> supprimer<br />

l'abattement <strong>de</strong> 35 milliards envisagé à cet article 6.<br />

Je voudrais savoir, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, comme<br />

mon collègue M. Crouzier pour son texte, si vous acceptez cet<br />

amon<strong>de</strong>ment. NomJireux sont mes amis qui conditionnent le<br />

vote qu'ils vont émettre dans un instant à li réponse que vous<br />

voudrez bien me faire.<br />

M* le prési<strong>de</strong>nt La parole est à M. lo prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Mt le prési<strong>de</strong>nt du eoneell. Je donnerai d'abord à M. Schmitt<br />

un complément d'infif rmation. II. m'a posé tout à l'heure 1*<br />

question suivante : les 20 milliards prévus par <strong>la</strong> loi du 3 janvier<br />

1952 s*'amuteiitMls au* 25; suM<strong>la</strong>rfo ¡pévu*> psi Vamen<strong>de</strong>*<br />

ment da* M. ihiriet. Je lui Jw répandu; non* Je dois, précise*<br />

que ses au. milliards, ayant faiU'onjel «Fuite loi elVaulorfcation<br />

ayant déjà été donnée b <strong>la</strong>* caiççe« do <strong>la</strong>- reconstruction, D'entrant<br />

pas du tout dans le projet du Gouvernement». I* caisse auto*<br />

nome effectuera son emprunt, nous n'avons pa* à. revenir su*<br />

rautorisaiion donnée..<br />

Mt René Cefamftt Ce sont Les groupements d'emprunt qui<br />

effectueront l'opération. C'est différent 1 .<br />

M;. Qâorses Coudray. Je voudrais obtenir une réponse, monsieur<br />

lfe prési<strong>de</strong>nt du conseil', (Houvementi divers.).<br />

M. <strong>la</strong> préskiant. Mesdames, messieurs, veuilles faire silence*<br />

le vous en prie. IV importe qne le vote qpe l'AssemWée va<br />

émettre et qui a une importance qne chacun, comprend; intervienne<br />

dans <strong>la</strong> c<strong>la</strong>rté <strong>la</strong> plus complète. {Exc<strong>la</strong>mations à re*-<br />

trêtne gauche.).<br />

M 1 . Mariu» Pat*hau& Adressez-vous k M. le prési<strong>de</strong>nt du con*<br />

sûl pour présenter cette observation.<br />

K ftwgee Coudray. Je <strong>de</strong>mandé- seulement une réponse«<br />

monsieur le prési<strong>de</strong>nt.<br />

Mi ta pxéeédant. Monsieur Coudray, si tout lo mon<strong>de</strong> veut<br />

intervenir en même temps, <strong>la</strong>- discussion n'est plus possible;<br />

rMonsieur le prési<strong>de</strong>nt au conseil, <strong>la</strong> question qui a été posée<br />

M. Coudray, au titre <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong><br />

reconstruction, visait l'amen<strong>de</strong>ment n® 3é6, déposé par<br />

MM. Crouzier, Dora y, Guy La. Chambre, Siefridt, Le Rov Ladurie,<br />

Secrétain et lui-même. Cet amen<strong>de</strong>ment tend A compléter<br />

l'article*6-par les dispositions suivantes:<br />

« Le Gouvernement fera connaîtra à l'Assemblée national*<br />

avant le 1" juillet l'é<strong>la</strong>t <strong>de</strong>s possibilités financières, dans le<br />

but <strong>de</strong> rétablir par priorité, tout ou partie, <strong>de</strong>s crédits retian*<br />

chés par l'article G au titre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction.<br />

»<br />

•<br />

C'est sur cet amen<strong>de</strong>ment que M. Coudray désire recevoir<br />

quelques explications avant le vote.<br />

La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

Mi to préei<strong>de</strong>nt du eoneell. Cet amen<strong>de</strong>ment ne met pas en<br />

cause les crédits prévus. J'accepte volontiers <strong>de</strong> rendre compte<br />

au Parlement <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong>s possibilités financières au i" juillet<br />

prochain.<br />

^<br />

Plusieurs voix au centre. Cety ne nous suffit pas.<br />

Mb le seorétaire d'Ktat au budget. L'amen<strong>de</strong>ment est accepté«<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

r e réponds volontiers à M. Coudray<br />

que j'accepte son amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt La parole est à M. Crouzier, pour répondra<br />

au Gouvernement.<br />

Mi Jean Crouzier. Je voudrais simplement, donner une pré«<br />

cision en ce qui concerne les 20 milliards d'empruot dont a<br />

parié M. Sclunitt. Ces 20 milliards d'emprunt seront <strong>la</strong>ncés pat<br />

les groupements d'emprunt...<br />

M. René Schmitt C'est ce que j'ai dit k M. le prési<strong>de</strong>nt dtf<br />

conseil.<br />

M. Jean Crouzier. ...tandis que <strong>la</strong> tranche conditionnelle dont<br />

a parlé M. le prési<strong>de</strong>nt Pinay sera <strong>la</strong>ncée dans le public pat<br />

le Gouvernement. Ce sont <strong>de</strong>ux emprunts différents.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil a eu raison <strong>de</strong> dire qu'il fàl<strong>la</strong>if<br />

envisager, d'une part, <strong>la</strong> tranche conditionnelle <strong>de</strong> 50 milliards<br />

<strong>de</strong> francs et, d'autre part, celle <strong>de</strong> 20 milliards qui sera <strong>la</strong>ncée<br />

par les groupements d'emprunts»<br />

M. René 8shmltt. Vous avouerez, mon cher collègue, que*<br />

l'on a été particulièrement discret sur ces 20 milliards do<br />

francs et que, par conséquent, j'avais le droit et. le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

poser <strong>la</strong> question. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Je consulte l'Assemblée sur <strong>la</strong> prise eif<br />

considération, <strong>de</strong>mandée par 16 Gouvernement, do 1 artic<strong>la</strong> fi<br />

<strong>de</strong> son projet n° 3031.<br />

Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin*<br />

Le scrutin est ouvert.<br />

(Les votes sont recueillis.);


M. 1« préiMmt Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter T..»<br />

Le scrutiq est clos.<br />

(J/M. les iecrétoi're* font le dépouillement <strong>de</strong>s voies.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt« Voici le résultat du dépouillement du scru»<br />

Un:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 587<br />

Majorité absolue 294<br />

Pour l'adoption ......... 363<br />

Contre 224<br />

L'Assemblée natlonalo a adopté. {App<strong>la</strong>udissements à droite,<br />

au centre, sur certains bancs à gauche et sur Quelques bancs à<br />

Vextrême droite.)<br />

Nous allons donc, mes chers collègues, et je pense être<br />

d'accord avec <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances — reprendre <strong>la</strong> discussion<br />

sur le texte gouvernemental.<br />

M. <strong>la</strong> rapporteur général. Qui vient d*être pris en considération<br />

pir l'Assemblée.<br />

M. <strong>la</strong> présidant. Je rappelle que l'article 6 du projet du Gouvernement<br />

est ainsi conçu:<br />

« Art. 6. — Dan«* les quinze jours qui suivront <strong>la</strong> promulgation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> présente loi, <strong>de</strong>s décrets pris en conseil cíes ministres,<br />

sur le rapport du ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires<br />

économiques, opéreront sur les dépenses et découverts visés<br />

aux articles 2 à 5 ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>* abattements dont le montant<br />

total ne sera pas inférieur à 110 milliards <strong>de</strong> francs, et annuleront,<br />

le cas échéant, les autorisations <strong>de</strong> programme correspondant<br />

aux crédits <strong>de</strong> payement ainsi retirés.<br />

« Ces décrets pourront en tant que <strong>de</strong> besoins suspendre ou<br />

différer jusqu'au 31 décembre 1952 au plus tard l'effet <strong>de</strong><br />

toute disposition légis<strong>la</strong>tive ou réglementaire obligeant l'Etat<br />

au versement <strong>de</strong> prestations, participations, ristournes ou subventions.<br />

»<br />

La parole est à M. Jugîas, rapporteur pour avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s territoires d outre-mer.<br />

M. ¿»an;Jacques Jugiaa, rapporteur pour avi


». Jean SUvandre. Elle n'est pas <strong>la</strong> seule. 11 n'y a pas non<br />

plus d'hôpital à Oao.<br />

M. Jean-Jacques Jurfae, rapporteur pour avis. Les crédits<br />

attribués constituent donc, je le répète, le minimum vraiment<br />

Incompressible, et l'ajouterai que réduire encore les crédits,<br />

c'est nous amener a tirer <strong>de</strong>s sommes investies un ren<strong>de</strong>ment<br />

ui serait parfois dérisoire, car il ne faut pas croire que <strong>la</strong><br />

3<br />

iminut'ion du ren<strong>de</strong>ment sera proportionnelle aux sommes<br />

que l'on économisera.<br />

L'outil<strong>la</strong>ge sur p<strong>la</strong>ce ne fonctionnant qu'au ralenti, n'ayant<br />

qu'une productivité réduite, le résultat est, qu'en fait, une<br />

réduction <strong>de</strong> crédits même minime, peut aboutir à une réduction,<br />

dans le développement du travail et du p<strong>la</strong>n, proportionnellement<br />

beaucoup plus crave qu'on pourrait lo penser. Et<br />

je ne parie pas <strong>de</strong>s dédits que les réductions <strong>de</strong> crédits<br />

peuvent imposer.<br />

Aussi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

territoires d'outre-mer a été très inquiète et très émue <strong>de</strong>«<br />

bruits qui ont couru, selon lesquels il serait que>tlon <strong>de</strong><br />

réduire, sinon <strong>la</strong> subvention métropolitaine qui est <strong>de</strong> l'ordre<br />

<strong>de</strong> 37.500 millions <strong>de</strong> francs, du moins le budget d'équipement,<br />

c'est-fVdlre les 02.300 millions <strong>de</strong> francs attribués aux territoires<br />

d'outre-mer, car je <strong>la</strong>isse <strong>de</strong> côté ce qui concerne les départements<br />

d'outre-mer.<br />

Amputer <strong>de</strong> 3 milliards ces 32.300 millions et ajouter à co<strong>la</strong><br />

2 milliards <strong>de</strong> réductions dites « conditionnelles », c'est nous<br />

sous l'égi<strong>de</strong> et par les soins ue <strong>la</strong> caisse centrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> France<br />

d'outre-mer.<br />

Aussi, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

territoires d'outre-mer serait heureuse si elle pouvait avoir<br />

l'assurance qu'il n'est point dans les intentions <strong>de</strong> votre gouvernement<br />

uamputer ces crédits qui sont, je le répète une<br />

fois <strong>de</strong> plu?;, sinon dérisoires, du moins bien faibles par rapport<br />

à <strong>la</strong> tache qu'il faut mener à- bien.<br />

Il fut un temps — je l'ai dit au mois d'avril 1051 — où l'on<br />

pouvait encore accuser nos programmes <strong>de</strong> mégalomanie et<br />

d'improvisation. J'ai moi-même dénoncé à cette tribune cer<br />

t'iines erreurs commises. Aujourd'hui, ces erreurs sont rectifiées.<br />

Peut-être serait-il encore possible <strong>de</strong> réaliser quelques minimes<br />

économies en réduisant les dépenses administratives <strong>de</strong>s<br />

sociétés d'économie mixte. Mais les sommes que l'on pourrait<br />

retirer <strong>de</strong> ce** économies sont infimes et ce n est pas les économies<br />

qu'elles nous procureraient qui nous permettraient <strong>de</strong><br />

combler io trou béant que risquerait d'ouvrir l'exécution <strong>de</strong>s<br />

projets que l'on vous prête.<br />

Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, une œuvre essentielle est<br />

en voie <strong>de</strong> réalisation, car elle justifie <strong>la</strong> présence française<br />

«ans ces territoires, dans ces pays qui, plus qu'aucun autre,<br />

ont démontré leur attachement à <strong>la</strong> France.<br />

Il e


Des délégations élues A cas rassemblements sont venuea à<br />

Par.s, porteuses <strong>de</strong> pétitions, <strong>de</strong> résolutions, mais vous tous,<br />

sur ces bancs, vous n'avez pas voulu les recevoir, vous avea<br />

fui <strong>de</strong>vant vos responsabilités. Mr.is vous ne pourrez pas toujours<br />

vous enfermer dans vos bureaux, et c'est en leur nom<br />

aujourd'hui, au nom <strong>de</strong> toutes ces femmes que je vous di*:<br />

ne faites pas <strong>de</strong> mauvaises économies, pensez aux famille« qui<br />

vivent dans les taudis. (App<strong>la</strong>udis semehts à Vextrême gauche.)<br />

M. le présidant. La parole ost à Mlle Mar/in. (App<strong>la</strong>udissement*<br />

à Vextrême gauche — Exclumalions sur divers bancs.)<br />

Mlle Ma<strong>de</strong>leine Martin. Si mon intervention dép<strong>la</strong>ît à certain«<br />

collègues, qu'ils sachent que je suis ici pour dire ce que pense<br />

)a c<strong>la</strong>sse ouvrière. (App<strong>la</strong>udissements à l'extrême gauche.)<br />

M. le préaidant. Vous avez <strong>la</strong> parole. Votre droit 6cra respecté.<br />

Mlle Ma<strong>de</strong>leine Marzin. L'article G permet au Gouvernement<br />

<strong>de</strong> réduire par décret-lois les crédits <strong>de</strong> fonctionnement <strong>de</strong>s services<br />

civils et du bolget <strong>de</strong> <strong>la</strong> reour le pays.<br />

commission «les finances, dans sa majorité, a repoussé<br />

un amen<strong>de</strong>ment présent*' par M. Pierre Meunier, au nom <strong>de</strong>s<br />

commissaces communistes et républicains progressistes, tendant<br />

à exclui e du moins <strong>de</strong>s décrets-lois d économies les crédits<br />

<strong>de</strong> l'éducation nationale.<br />

La misère du ces ciédits, les besoins <strong>de</strong> l'enfance et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

jeune «se do Franco sont bien connus <strong>de</strong>s partisans <strong>de</strong> <strong>la</strong> dénationali«:ilion<br />

<strong>de</strong> l'ecole Pançaise. Us ont été assez invoqués<br />

pnr eux, au cours i*cs débats sur les lois anti<strong>la</strong>ïques, pour<br />

tout» r <strong>de</strong> jiMiliei le vote <strong>de</strong> celles-ci. Ln re]>ous


ASSEMBLEE NATIONALE — 3« SEANCE DU 2 AVRIL 1952<br />

entre <strong>de</strong>s masses d'hommes et <strong>de</strong>s amas <strong>de</strong> ressources. Son<br />

seul atout dans cette concurrence, c'est <strong>la</strong> quali'3 <strong>de</strong>s hoirimes<br />

que forme l'éducation nationale. Ceci est évi<strong>de</strong>nt. Je |>ense<br />

que notre salut rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s individus, <strong>de</strong>s<br />

nommes français, que nous ne <strong>de</strong>vons pas oublier <strong>de</strong>vant certains<br />

modèles d'homme, plus ou moins heureusement standardisés,<br />

que nous présente tel ou tel grand pays étranger.<br />

Le salut est dans <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong>s hommes français, je le répète,<br />

et, en disant ce<strong>la</strong>, je ne parle pas seulement <strong>de</strong> <strong>la</strong> qualité intellectuelle,<br />

morale ou civique, je pense aussi à <strong>la</strong> qualification<br />

professionnelle, à l'adaptation aux impératifs économiques <strong>de</strong> *<br />

notre ternis.<br />

Je ne veux prendre qu'un exemple : Voyez quel bien ne ressentit<br />

aient pas nos entreprises nationales si nous avions entreplis<br />

<strong>la</strong> formation, si longtemps et si fâcheusement retardée,<br />

<strong>de</strong> eadies adaptés à <strong>de</strong>s responsabilités nouvelles dans notre<br />

histoire économique. (App<strong>la</strong>udissements à gauche.)<br />

M. Marcel David. Très bien.<br />

M. René Blllères. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, je ne<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> .pas pour l'éducation nationale l'exemption <strong>de</strong> toute<br />

1 «¿cherche d'économies. Certes, non. Si l'on peut en faire quelqu'une,<br />

tant mieux, mais je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'affecter ces économies<br />

à d'autres services <strong>de</strong> l'éducation nationale, <strong>de</strong> ne pas<br />

les retirer du total global <strong>de</strong>s crédit«.<br />

Nous n'avons pas assez <strong>de</strong> maîtres, nous n'avons pas assez<br />

'd'écoles, nous n avons pas assez <strong>de</strong> matériel sco<strong>la</strong>ire. La <strong>de</strong>rnièie<br />

discussion du budget en a fait <strong>la</strong> ipreuve et les ministres<br />

<strong>de</strong> Péduration nationale successifs ont toujours reconnu ces<br />

insuffisances.<br />

Nous vous <strong>de</strong>mandons <strong>de</strong> ne pas réduire ce nombre déjà<br />

insufTisant et si quelques disponibilités se retrouvent, nous<br />

nous en féliciterons et nous vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons d'ajouter <strong>de</strong>s<br />

maîtres à nos maîtres, <strong>de</strong>s éco'es à nos écoles et du matériel<br />

à notre matériel.<br />

Je voudrais encore vous dire que je doute que l'on puisse<br />

faire sur ce budget <strong>de</strong>s économies véritables. Un budget qui<br />

est consacré, pour <strong>la</strong> très gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s crédits, au<br />

payement du ipcrsonnel charge <strong>de</strong> si Importantes et <strong>de</strong> si belles<br />

missions, n'est pas compressible.<br />

Quant aux constructions sco<strong>la</strong>ires réalisées avec les crédits<br />

d'équipement, je dois dire que si nous regrettons quelquefois<br />

<strong>la</strong> lenteur avec <strong>la</strong>quelle l'administration agrée et subventionne<br />

les (projets, nous <strong>de</strong>vons reconnaît!e que, dans cette lenteur,<br />

l'administration <strong>de</strong> l'éducation nationale loge <strong>de</strong>s précautions<br />

louables et efficaces ipour éviter certaines tentations, d'ailleurs<br />

fort honorables, a certain* architectes et — j'ose le dire<br />

— à certaines municipalités qui seiaient désireux <strong>de</strong> porter à<br />

leur actif une œuvre éc<strong>la</strong>tante. Je vous affirme, monsieur le<br />

prési<strong>de</strong>nt du conseil, pour avoir quelque peu pratiqué ces questions,<br />

que les <strong>de</strong>vis sont évalués an plus strict, qu'ils sont corrigés<br />

très minutieusement et que les marchés sont honnêtes.<br />

Pour toutes ces raison*, je vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> instamment <strong>de</strong> préserver<br />

ces crédits et <strong>de</strong> leur réserver une priorité intangible.<br />

Vous avez bien voulu adresser à M. le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale une lettre l'assurant qu'il ne<br />

ècrait pas touché aux crédits <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale. Je vous<br />

en remercie. Je ne fcuis pas jaloux, je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> »pas <strong>de</strong> lettre,<br />

mais je serai très heureux <strong>de</strong> vous persua<strong>de</strong>r que l'éducation<br />

rtuiwnale, c'est encore <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale et que, nous<br />

aussi, nous avons droit à l'exemption et à <strong>la</strong> priorité.<br />

J? voudrais présenter une <strong>de</strong>uxième série d'observations,<br />

d'ailleurs très rapi<strong>de</strong>s.<br />

Nous sommes convaincus, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil,<br />

dans le désir où nous sommes <strong>de</strong> maintenir le niveau <strong>de</strong>s investissements,<br />

que vous trouverez plus <strong>de</strong> profits budgétaires à<br />

certaines surveil<strong>la</strong>nces, à certains contrôles <strong>de</strong> l'emploi <strong>de</strong>s<br />

(ffédits d'investissement que dans <strong>de</strong>s retranchements ou même<br />

dans <strong>de</strong>s déblocages qui sont, disons-le bien haut, <strong>la</strong> sohition<br />

facile.<br />

Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, le p<strong>la</strong>n d'investissement et<br />

d'équipement a été établi voici longtemps. Nous rie sommes<br />

pas sûrs que les choix qu'il a opérés alors soient toujours va<strong>la</strong>bles.<br />

Nous serions heureux, tout en saluant les bulletins <strong>de</strong><br />

victoire que constituent les bi<strong>la</strong>ns et les statistiques, que co<br />

p<strong>la</strong>n pût être assoupli, adapté en fonction même <strong>de</strong>s résultats<br />

obtenus et <strong>de</strong>s besoins satisfaits.<br />

Nous serions heureux que le p<strong>la</strong>n fut ainsi assoupli, adapté<br />

et corrigé avec le concours du Parlement.<br />

Sans doute ce p<strong>la</strong>n a-t-il été établi par <strong>de</strong>s techniciens émlnents.<br />

dont je regrette seulement qu'ils soient un peu jaloux<br />

<strong>de</strong> leurs secret* et qu'ils échappent à tout contrôle<br />

mentaire.<br />

parle«<br />

Nous serions heureux qu'un jour, <strong>de</strong>vant l'Assemblée natio*<br />

nale qui ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu'à abor<strong>de</strong>r les grands débats — d'ail«<br />

leurs, elle vous le prouve aujourd'hui et je miexcuse <strong>de</strong> contribuer<br />

à cette preuve — on fit le point du p<strong>la</strong>n d'équipement,<br />

<strong>de</strong> façon à éviter <strong>la</strong> poursuite d'opérations qui ne sont pas rentables<br />

et à reporter les crédits sur <strong>de</strong>s opérations qui le sont<br />

bien davantage. (App<strong>la</strong>udissements sur <strong>de</strong> nombreux bancs à<br />

gauche, à droite et à Vextrême droite.)<br />

Il y a là une tâche qui n'est pas indigne <strong>de</strong>s députés et peutêtre<br />

touchons-nous le sujet essentiel qui puisse être proposé &<br />

l'attention et au contrôle <strong>de</strong>s représentants <strong>de</strong> <strong>la</strong> nation.<br />

Je veux aussi vous signaler en passant, monsieur le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil, sans ouvrir ici <strong>de</strong> polémique qui serait dép<strong>la</strong>cée,<br />

que nous no sommes pas certains que tous les travaux entrepris<br />

soient rentables. Je pourrais citer <strong>de</strong>s exemples qui, le l'ai su<br />

<strong>de</strong>puis, dépassent le cadre local et même le cadre régional. Au<br />

vu et au su d'une opinion inquiète et parfois indignée, certaines<br />

dépenses ont été engagées pour une rentabilité douteuse.<br />

Nous ne sommes pas sûrs non plus, monsieur le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil, que <strong>la</strong> passation <strong>de</strong>s marchés, <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle<br />

semble exclu, au moins en certains secteurs — je ne généralise<br />

pas — le facteur concurrentiel...<br />

M. Auguste Joubert. Très bien 1<br />

M. René Blllères. ...et le stockage à l'avance <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong><br />

ba*>e, soient <strong>de</strong> nature à favoriser un emploi total <strong>de</strong>s crédits.<br />

Je pense aussi au défaut <strong>de</strong> surveil<strong>la</strong>nce et <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong>s<br />

travaux en cours d'exécution, et je suis assuré que le budget<br />

tirerait grand bénéfice si le Gouvernement vou<strong>la</strong>it accomplir<br />

sa tâche, qui est <strong>de</strong> contrôler <strong>la</strong> passation et l'exécution <strong>de</strong><br />

tous les marchés financés avec l'argent <strong>de</strong> l'Etat. (App<strong>la</strong>udissements.)<br />

Il y a là un champ très vaste pour les bonnes volontés, peutêtre<br />

plus difficile à abor<strong>de</strong>r que <strong>la</strong> simple réduction <strong>de</strong> crédits,<br />

conditionnelle ou non. Je livre Je sujet à votre méditation.<br />

J'ajoute, pour terminer, que nous ne jensons pas qu'une<br />

politique <strong>de</strong> travaux soit forcément une politique d'équipement,<br />

et je veux dire à mes amis socialistes que les travailleurs ne<br />

perdront rien, bien au contraire, si l'argent <strong>de</strong> l'Etat est mieux<br />

employé qu'il ne l'est maintenant, et qu'ils ne doivent pas<br />

être les otages d'intérêts qui ne sont pas les leurs.<br />

Nous estimons, monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, que le maintien<br />

<strong>de</strong>s investissements, que <strong>la</strong> priorité donnée à l'éducation<br />

nationale, que <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s nouvelles dans les décisions sur<br />

l'ouverture <strong>de</strong>s chantiers, sur le contrôle et l'exécution <strong>de</strong>s<br />

marchés, vous permettront d'arriver au résultat que vous cherchez<br />

sans avoir recours à <strong>de</strong>s retranchements aveugles et probab'ement<br />

inefficaces.<br />

Je tenais à m'exprimer ainsi, car si nous vous faisons<br />

confiance, notre confiance n'est pas <strong>la</strong> confiance <strong>de</strong> l'abandon,<br />

qui peut d'ailleurs n'être pas exempte d'arrière-pensée. Nous<br />

avons voulu vous apporter une confiance éc<strong>la</strong>irée, motivée et<br />

c<strong>la</strong>irvoyante, <strong>la</strong> seule qui soit digne <strong>de</strong> vous, <strong>la</strong> seule qui soit<br />

digne <strong>de</strong> nous-mêmes. (App<strong>la</strong>udissements sur certains bancs


, tt, m <strong>4e</strong> eorxsutte i'AsscitfWée sur ¿a adjonction <strong>de</strong> «<br />

l'aitt<strong>la</strong> 1 « 6 <strong>de</strong>mttiiâée *u nom dufwoope conmmftfcttt.<br />

5e ?uis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin*<br />

Le scrutin etft ouvert. *<br />

{Les voies sont recueillis.)<br />

M. le ¡»rési<strong>de</strong>nt. Personne 7ie <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter<br />

Le scrutin est »clos.<br />

iHH. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s voles.)<br />

•1,1e prési<strong>de</strong>**. Voici le résultat du dépouillement du scrutin :<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants , O t 5<br />

Majorité absolue 308<br />

Pour Padoptton 20»<br />

Contre 400<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adapté.<br />

M. René Schmttt a déposé on amen<strong>de</strong>ment tendant à supprimer<br />

l'article 0.<br />

La parole est k M. René<br />

Schmitt<br />

IL Aené BohmltL Mesdames, messieurs, k l'article j'avais<br />

'déposé un amen<strong>de</strong>ment ainsi COI»Î;U: « Au début do cet article,<br />

supprimer les mots: « sous réserve <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong>s article*<br />

6 et 7 ci-après. » (La suite sans changement.)<br />

L'amen<strong>de</strong>ment que je défends maintenant et qui tend à <strong>la</strong><br />

suppression <strong>de</strong> l'article 6 — je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai tout k l'heure <strong>la</strong><br />

^oppression <strong>de</strong> l'article 7 — est à <strong>la</strong> fois une miso en ordre qui<br />

découle <strong>de</strong> l'amendoment que j'avais déposé à l'article 4 eft dont<br />

j'avais <strong>de</strong>mandé qu'il fût réservé jusqu'à <strong>la</strong> discussion <strong>de</strong> l'article<br />

G, et <strong>la</strong> suite logique <strong>de</strong>s interventions faites au nom du<br />

groupe socialiste ,par mes collègues et amis Mazier et Leenhardt<br />

et par moi-même, tant en ce qui concerne <strong>la</strong> défense <strong>de</strong>s crédits<br />

»our <strong>la</strong> reconstruction et <strong>la</strong> construction qu'en ce qui concerne<br />

Ï es investissements.<br />

Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> le scrutin sur cet amen<strong>de</strong>ment.<br />

II. le présidant. Quel est l'avis du Gouvernement ?<br />

IL te prési<strong>de</strong>* du tottaeU. Le Gouvernement repousse l'amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ?<br />

M. Paul Reynaud, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission. La commission<br />

le repousse également.<br />

M. le prési<strong>de</strong>«*. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. René<br />

Bchmitt.<br />

Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scrutin est ouvcrL<br />

.}Les votes sont recueillis.)<br />

<strong>4e</strong> prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à votor<br />

Le scrutin est clos.<br />

piM. les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)<br />

M. le préskiant. Voici le résultat du dépouillement (ki scrutin :<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants<br />

4Î00<br />

Majorité absolue 901<br />

Pour l'adoption 209<br />

Contre 391<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté.<br />

IL Boisdé a déposé un amen<strong>de</strong>ment tendant à rédiger comme<br />

suit l'article 6 :<br />

« 1° En vue <strong>de</strong> détecter et <strong>de</strong> rocomman<strong>de</strong>r toutes économies<br />

portant sur les crédits <strong>de</strong> toute natures accordés aux administrations<br />

publiques <strong>de</strong> l'Etat, ainsi que sur les dépenses <strong>de</strong>s<br />

établissements publics, offices administratifs, sociétés nationales<br />

et sociétés d'économies mixtes, il est constitué auprès du<br />

ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s secrétaires d'Etat compétents, un<br />

comité d'experts dont <strong>la</strong> composition sera fixée par arrêté du<br />

ministère <strong>de</strong>s finances.<br />

•c Ce comité se préoccupera <strong>de</strong> rechercher notamment les<br />

tnoyens propres à réaliser <strong>de</strong>s réformes <strong>de</strong> rentabilité durable<br />

afiA <strong>de</strong> compléter- les al>attements <strong>de</strong> crédit déjà réalisés lors<br />

lie <strong>la</strong> prékpaxation du budget <strong>de</strong> 1952 et <strong>de</strong> préparer le budget <strong>de</strong><br />


»<br />

w<br />

Constructions immobilières et 570 millions sur les réparations,<br />

c'est-à-dire à peu près <strong>la</strong> moitié <strong>de</strong>s crédits <strong>de</strong> travaux nouveaux<br />

<strong>de</strong> réparations.<br />

^<br />

J'indique que, comme une certaine confusion a pu être créée<br />

dans voire esprit tout à l'heure, l'amen<strong>de</strong>ment où M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil a bien voulu accepter, ce dont nous nous félicitons,<br />

un emprunt <strong>de</strong> 30 milliards dans un dé<strong>la</strong>i <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois*<br />

ne porte absolument pas sur l'article 6, c'est-à-dire sur cette<br />

réduction <strong>de</strong> 35 milliards, mais sur l'article 7, c'est-à-dire sur un<br />

autre blocage <strong>de</strong> 00 milliards <strong>de</strong> francs dont nous parlerons<br />

plus tard et concernant d'autres crédits.<br />

Cet abattement <strong>de</strong> 35 milliards est définitif si vous n'adopte*<br />

pas notre amen<strong>de</strong>ment, et je n'ai pas besoin <strong>de</strong> recommencer<br />

mon p<strong>la</strong>idoyer <strong>de</strong> tout à l'heure. Je pense que l'Assemblée voudra<br />

bien mo suivre pour exclure l'alinéa 1 <strong>de</strong> l'article 4 <strong>de</strong> tout<br />

abattement.<br />

K» le préai<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

m. ¿* préai<strong>de</strong>nt du conseil. Je pensais que l'acceptation <strong>de</strong><br />

l'amen<strong>de</strong>ment présenté tout à l'heure par M. Coudra y aurait<br />

auffl. Puisque l'amen<strong>de</strong>ment déposé par M. Tf&oulet, au nom<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction et <strong>de</strong> l'urbanisme, tend<br />

à retirer du champ <strong>de</strong>s économies les 35 milliards sur lesquels<br />

nous avons déjà discuté, le Gouvernement le repousse.<br />

Je ne pose pas <strong>la</strong> question <strong>de</strong> confiance dans <strong>la</strong> forme constitutionnelle<br />

pour ne pas perdre vingt-quatre heures, mais je<br />

donnerai au vote qui sera émis le sens d un vote sur <strong>la</strong> question<br />

<strong>de</strong> confiance, et le Gouvernement tirera les conséquences <strong>de</strong><br />

ce vote.<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt. ' Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finances ?...<br />

Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Triboulet.<br />

M. Jean Oriatofol. Nous <strong>de</strong>mandons le scrutin.<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scrutin est ouvert.<br />

(Les votes sont<br />

recueillis.)<br />

M, <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?..•<br />

Le<br />

scrutin est clos.<br />

(M/, les secrétaires font le dépouillement <strong>de</strong>s votes.)<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:<br />

Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nts 000<br />

Majorité absolue 304<br />

L'Assemblée<br />

Pour l'adoption 219<br />

Contre 387<br />

nationale n'a pas adopté.<br />

M. Jacques Soustefte. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>la</strong> parole, pour un rappel<br />

au règlement.<br />

M. <strong>la</strong> présidant. I.a parole est à M. Soustelle, pour un rappel<br />

au règlement.<br />

M. Jacquat Souatelle. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt, je m'excuse,<br />

mais une certaine surprise règne sur nos bancs à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong><br />

Ja proc<strong>la</strong>mation du résultat <strong>de</strong> ce scrutin.<br />

En eftet, vous avez annoncé plus <strong>de</strong> 600 votants. Or, il y avait<br />

parmi nous au moins une trentaine d'abstentions volontaires.<br />

M. ta préaldant. Monsieur Soustelle, <strong>la</strong> fiche qui m'a été remise<br />

par l'un <strong>de</strong>s secrétaires portait bien les chiffres que j'ai<br />

annoncés.<br />

A Vextrême droite. Où sont alors les abstentions ?<br />

M. Joseph Dana<strong>la</strong>. Vous avez chargé.<br />

M. Jacquet Bouatalle. Il y a là, monsieur le prési<strong>de</strong>nt, un<br />

>rofond mystère. Je répète qu'un certain nombre <strong>de</strong> nos colègues<br />

se sont abstenus volontairement et ont déposé dans<br />

Î<br />

l'urne <strong>de</strong>s consignes écrites. Je n'arrive pas à comprendre,<br />

dans ces conditions, comment il a pu y avoir 606 votants.<br />

M» Jean CriatofoL II fal<strong>la</strong>it voter pour les sinistrés; ce<strong>la</strong><br />

aurait été plus net.<br />

». <strong>la</strong> présidant. Monsieur Soustelle, il sera fail mention <strong>de</strong>s<br />

abstentions au Journal officiel,<br />

Je crois que, <strong>de</strong> votre côté, un certain notofcre <strong>de</strong> bulletins<br />

ont été présentés au <strong>de</strong>rnier moment. C'est ce qui se produit :<br />

quelquefois: <strong>de</strong>s collègues ayant déjà voté avec leur groupe<br />

déposent ensuite — je l'ai constaté tout & l'heure — ua bulîér<br />

tin en sens contraire.<br />

De toute façon, le Journal officiel publiera <strong>de</strong>s chiffres reç«<br />

tiflés. Les 34 abstentions s'y retrouveront '<br />

En tout cas, dorénavant je veillerai encore plus fermement<br />

au déroulement du vote.<br />

M. Lamps a déposï un amen<strong>de</strong>ment tendant à remp<strong>la</strong>cer, à<br />

l'article 6, les mots: « visés aux articles 2 à 5 », par les mots;*<br />

« visés à l'article 3 ci-<strong>de</strong>ssus ».<br />

La parole est à M. Lamps.<br />

M. René Lampe. Mon amen<strong>de</strong>ment se défend <strong>de</strong> lui-même*<br />

M, <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission ?<br />

M. Charles Barangé, rapporteur général. La commission â<br />

repoussé cet amen<strong>de</strong>ment.<br />

M, <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis du Gouvernement ?<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt du aenaall. Le Gouvernement le repousse<br />

également.<br />

M. <strong>la</strong> préaidant. Je mets aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Lampa«<br />

lL'amen<strong>de</strong>ment, mis aux voix, n'est pas adopté.)<br />

4L le préaidant. MM. Cermo<strong>la</strong>cce, Cristofol, Gravoille, Mard<br />

Dupuy ont déposé un amen<strong>de</strong>ment tendant y dans le premier<br />

aliéna <strong>de</strong> l'article tf, après les mots : « opéreront sur les<br />

dépenses et découverts visés aux articles 2 à 5 ci-<strong>de</strong>ssus », à<br />

insérer les mots: a à l'exception <strong>de</strong>s crédits affectés à <strong>la</strong> lot.<br />

d'ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> construction navale ».<br />

La parole est à M. Cermo<strong>la</strong>cce.<br />

M. Paul Cermo<strong>la</strong>cce. Mesdames, messieurs, au cours <strong>de</strong> lit<br />

discussion du projet <strong>de</strong> loi re<strong>la</strong>tif au développement <strong>de</strong>s crédits<br />

affectés aux dépenses d'équipement <strong>de</strong>s services civils pour<br />

l'exercice 1952, et plus particulièrement au chapitre réservé à<br />

l'ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> construction navale, j'avais, au nom du groupe<br />

communiste, déposé un amen<strong>de</strong>ment tendant à réserver ce<br />

chapitre.<br />

M. René Behmitt. Conversion tardive, mais que nous sommes<br />

heureux d'enregistrer.<br />

M. Paul Cermotaooe. En <strong>de</strong>hors d'autres considérations, notré<br />

amen<strong>de</strong>ment portait sur l'insuffisance <strong>de</strong>s crédits et sur l'Impossibilité<br />

<strong>de</strong> parler <strong>de</strong> p<strong>la</strong>n ou d'ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> construction navale:<br />

si l'on ne mettait pas à <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong> ces industries le*<br />

matières premières indispensables.<br />

J'ajoute, pour <strong>la</strong> .gouverne <strong>de</strong> M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil et<br />

pour sa politique, que le prix <strong>de</strong>s tôles dans notre pays est <strong>de</strong><br />

moitié plus élevé qu'ailleurs. Quant aux dé<strong>la</strong>is <strong>de</strong> livraison, 11$<br />

sont <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> douze à quinze mois, mais ils sont beau«<br />

coup plus réduits quand il s'agit <strong>de</strong> l'exportation.<br />

Le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> manifestait sa surprisé<br />

et déc<strong>la</strong>rait que notre amen<strong>de</strong>ment s'élevait contre une lot<br />

qui al<strong>la</strong>it permettre <strong>de</strong> lutter efficacement contre le chômage.<br />

Or, on peut constater, et personne dans cette Assemblée ne<br />

pourra le contredire, que,, malgré votre loi, en <strong>de</strong>hors d'autres<br />

considérations — je ne parte que. <strong>de</strong> l'insuffUanco <strong>de</strong>s crédits<br />

— le chômage se fait durement sentir dans les chantiers<br />

<strong>de</strong> constructions et <strong>de</strong> réparations navales.. Les horaires <strong>de</strong><br />

travail diminuent, les licenciements se font <strong>de</strong> plus en plus<br />

nombreux <strong>de</strong> semaine en semaine.<br />

On nous a .indiqué que cet article 6 visait plus particuliè«<br />

rement les crédits <strong>de</strong>stinés à l'ai<strong>de</strong> à <strong>la</strong> construction navale.<br />

Etant donné <strong>la</strong> situation déjà grave <strong>de</strong> nos chantiers, notré<br />

amen<strong>de</strong>ment tend à maintenir les crédits déjà votés.<br />

Sur cet amen<strong>de</strong>ment, nous <strong>de</strong>mandons le scrutin. [AppUaxé<br />

dissements à l'extrême gauche.)<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Quel est l'avis do <strong>la</strong> commission ?<br />

M. le rapporteur général. La commission repousse cet ameo*<br />

<strong>de</strong>ment.<br />

M. <strong>la</strong> préaidant du conaeil. Le Gouvernement le repousse éga*<br />

lemenL


IL te prMtfmt Je mê<strong>la</strong> aux voix l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Cermo<strong>la</strong>cce.<br />

Je suis saisi d'une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin.<br />

Le scruliu est ouvert.<br />

(Les votes sont recueillis.)<br />

M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. Personne ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> plus à voter ?...<br />

Le scrutin est clos.<br />

(MJf. les secrétaires font le dépouillement dos votes.)<br />

•<br />

M. <strong>la</strong> préaMant. Voici le résultat du dépouillement du scrutin:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 616<br />

Majorité absolue 300<br />

• Pour l'adoption........... 208 .<br />

Contre 408<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté.<br />

M. Christian Pineau a déposé un amen<strong>de</strong>ment tendant, dans<br />

l'article 6, à ajouter, après les mots: « 2 à 5 ci-<strong>de</strong>ssus », les<br />

mots: « exception ¿aile <strong>de</strong>s crédits réservés à l'équipement tou*<br />

listique ».<br />

La parole est à M. Pineau.<br />

M. Chriatian Pineau. Mes chers collègues, je n'ai pas beaucoup<br />

d'espoir quant au sort <strong>de</strong> mon amen<strong>de</strong>ment. Je vou<strong>la</strong>is<br />

toutefois attirer tout particulièrement l'attention du. Gouvernement,<br />

auprès le congrus national du tourisme qui vient <strong>de</strong> se<br />

tenir à Nice, sur les très faibles crédits affectés au tourisme*<br />

3.500 millions seulement pour cette année, à un moment où<br />

<strong>la</strong> concurrence internationale se fait dans ce domaine si durement<br />

sentir.<br />

Bien que le procédé soit un peu déshonnête, je me permets<br />

<strong>de</strong> rappeler à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil qu'il a été ministre<br />

du tourisme et qu'à ce titre il doit Ravoir combien ces crédits<br />

sont nécessaires et quelle importance ils présentent,<br />

C'est pourquoi je fais appel à lui pour qu'il n'y ait aucune<br />

réduction sur <strong>de</strong>s crédits aussi minimes.<br />

M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. La parole est à M. le prési<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. le préai<strong>de</strong>nt du oonaail. Je ne trouve pas mauvais que<br />

M. Pineau m'ait rappelé que j'ai été ministre au tourisme.<br />

M. André Morice rentre en effet du congrès <strong>de</strong> Nice. 11 m'a<br />

donné <strong>de</strong>s arguments en faveur du maintien <strong>de</strong>s crédits.<br />

L'abattement sera réduit au minimum. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> seulement<br />

à M. Pineau <strong>de</strong> me faire confiance et <strong>de</strong> vouloir bien<br />

retirer son amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. <strong>la</strong> préaidant. La parole est à M. Pineau.<br />

M. Christian Pineau. Monsieur le prési<strong>de</strong>nt du conseil, les<br />

chiffres qui avaient été avancés étaient une réduction <strong>de</strong> 2 milliards,<br />

sur 3 milliards et <strong>de</strong>mi, ce qui était inacceptable. Un<br />

milliard et <strong>de</strong>mi ne permettrait aucun travail.<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt du oonaail. Ils seront très faiblement réduits.<br />

M. Christian Pineau. SI vous me donnez <strong>la</strong> garantie que l'abattement<br />

sera très faible, je retirerai mon amen<strong>de</strong>ment.<br />

M. le préaidant du eonaall. Oui, monsieur Pineau.<br />

M« <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Retirez-vous votre amen<strong>de</strong>ment, monsieur<br />

Pineau ?<br />

M. Chriatian Pineau. Oui, m


Le texte adpoté par l'Assefnblée nationale dans sa séance du<br />

14 décembre 1951 étant <strong>de</strong>venu définitif, sera transmis an Gouvernement<br />

aux fins <strong>de</strong> promulgation.<br />

— 4 —<br />

RETRAIT D'tHl RAPPORT<br />

M. le présidant J'ai reçu une lettre <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle 11 résulte que<br />

<strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances retire ie rapport n* 2086 formulé en<br />

son nom sur : 1° le projet <strong>de</strong> loi portant ratification <strong>de</strong>s décrets<br />

iris en application <strong>de</strong> l'article 43 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi dn 30 avril 1952 et <strong>de</strong><br />

Î'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 8 janvier 1051; 2* le projet <strong>de</strong> loi portant:<br />

a) ouverture et annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> crédits sur l'exercice 1951} b) ratification<br />

<strong>de</strong> décrété (2194, 2587).<br />

Acte est donné <strong>de</strong> ce retrait<br />

— S —<br />

RENVOIS POUR AVB<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> défense nationale<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> k donner son avis sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi (n* 3140)<br />

<strong>de</strong> M. Hénault tendant à prévoir un crédit supplémentaire <strong>de</strong><br />

15 millions pour célébrer dignement le certenaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> création<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> médaille militaire, dont l'examen au fond a été renvoyé<br />

à <strong>la</strong> commission (Tes finances.<br />

La commission <strong>de</strong>s finances <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à donner son avis sur<br />

ie rapport (n* 2828) sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi (n• 1095) <strong>de</strong><br />

5L Guis<strong>la</strong>in et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tendant à étendre le<br />

bénéfice <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'aHicle unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du<br />

22 mars 1928 accordant aux invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong> çuerre, titu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong><br />

fonctions civiles, un droit ù <strong>la</strong> retraite anticipée, à ceux dont le<br />

<strong>de</strong>gré d'invalidité est égale ou supérieur k 10 p. 100, dont l'examen<br />

au fond a été renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s pensions.<br />

La commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> production Industrielle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à donner<br />

son avis sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi (n* 1564) <strong>de</strong> M. Baurens<br />

et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues re<strong>la</strong>tive ù <strong>la</strong> constitution d'un<br />

office national interprofessionnel du machinisme agricole, dont<br />

l'examen au fond a été renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> l'agriculture.<br />

La commission <strong>de</strong>s moyens <strong>de</strong> communication et du tourisme<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à donner son avis sur <strong>la</strong> lettre rectificative (n # 3129)<br />

au projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances (n° 9031) pour l'exercice 1952,<br />

dont l'examen au fond a été renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

finances.<br />

Conformément à l'article 27 du règlement, l'Assemblée voudra<br />

sans doute prononcer ces renvois pour avis* (Assentiment.)<br />

- S —<br />

DEPOT D'UN PROJET M UN<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt J'ai reçu <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> l'éducation<br />

nationale un projet <strong>de</strong> loi re<strong>la</strong>tif au bureau universitaire <strong>de</strong> statistique<br />

et <strong>de</strong> documentutloii sco<strong>la</strong>ires et professionnelles.<br />

te projet <strong>de</strong> loi sera imprimé sous le n* 3!G0, distribué et, s'il<br />

n'y a pas d'opposition, renvoyé k <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> l'éducation<br />

rationale. (Assentiment.)<br />

— 7 —<br />

DEPOT DE PROPOSTTKM8 DE LOI<br />

ML <strong>la</strong> présidant J'ai reçu <strong>de</strong> M. Minioz et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues,<br />

une proposition <strong>de</strong> loi tendant à modifier <strong>la</strong> loi<br />

n* 48-1082 du 7 juillet 1948 modifiant <strong>la</strong> loi du 12 juillet 1909<br />

complétée par le décret-loi du 14 juin 1938 sur <strong>la</strong> constitution»<br />

du bien <strong>de</strong> famille insaisissable.<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 3150,-distribuée<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (AsienfiroenL)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. René Schmitt et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues une<br />

proposition <strong>de</strong> loi tendant à abroger rarticle 71, alinéa 2, <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

lot du 1 èr septembre 1018 sur les loyers.<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n° 3157, distribuée,<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M Frédéric-Dupont une proposition <strong>de</strong> loi tendant<br />

k modifier l'article 1184 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts rc<strong>la</strong>tiif<br />

% <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong>s objets trouvés survies <strong>la</strong>ftHtafectf tués à<br />

l'ennemi.<br />

ta proposition <strong>de</strong> Joi sera imprimée sous le n é 3102; distribuée,<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> tùmaûB&ïm <strong>de</strong>*<br />

s j<br />

finances. [Assentiment.)<br />

.<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Bissol et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues tme pro«<br />

position us loi tendant 4 modifier l'article 11 àu décret «fèglo*<br />

mentaire du 2 février 1852 pour l'élection <strong>de</strong>s dépotés. *<br />

<strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée so us le ti 4 3166, dlstrl*<br />

buée, et,-s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée A <strong>la</strong> commission<br />

du suffrage universel, du règlement et <strong>de</strong>s pétitions. (Assenii*<br />

tnsnL)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Gilles Gozard et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues<br />

une proposition <strong>de</strong> loi tendant k take bénéficier les journaux<br />

sco<strong>la</strong>ires du tarif postal préférentiel accordé aux périodiques.<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n # 3170, distribuée^<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée è <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s<br />

moyens <strong>de</strong> toipmuniçaUon et du tourisme. (Assentiment.)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> Mme Francine Lofebvre et plusieurs <strong>de</strong> ses col*<br />

lègues une proposition <strong>de</strong> loi portant integration dans les cadres<br />

<strong>de</strong>s contrôleurs <strong>de</strong>s services extérieurs du travail et <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> main-d'œuvre, <strong>de</strong>s agents temporaires contractuels remplie«<br />

«ant, au ministère du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale, les Jonc*<br />

lions <strong>de</strong> contrôleur social <strong>de</strong> <strong>la</strong> main-d'œuvre nord-africaine.<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n d 3171, distribuée<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée k <strong>la</strong> commission<br />

du travail et <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale. (Assentiment)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Henri-Louis Grimaud une proposition <strong>de</strong> loi<br />

tendant à modifier l'article 344 du co<strong>de</strong> civil afin <strong>de</strong> permettre<br />

l'adoption dans certains cas où les conditions d'âge ne sont pai<br />

remplies<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera Imprimée souô le n* 3172, distribuée<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée-à <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> legis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Minjcrz et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues une proposition<br />

<strong>de</strong> loi tendant k compléter l'article 904 du co<strong>de</strong> ctviL<br />

La proposition <strong>de</strong> loi sera imprimée sous le n* 3173, distribuée<br />

et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée k <strong>la</strong> commission '<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et <strong>de</strong> légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)<br />

DEPOT K<br />

— S —<br />

PROPOSITIONS DE MSOWIOM<br />

M. le 'prési<strong>de</strong>nt J'ai reçu <strong>de</strong> M. Segelle et plusieurs <strong>de</strong> ses<br />

collègues une proposition <strong>de</strong> résolution tendant A inviter le<br />

Gouvernement à modifier et à compléter l'arrêté du 9 août'1047,<br />

réglementant les examens sérologiques du diagnostic <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

syphilis.<br />

La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée «ous le n* 3158,<br />

distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> famille, <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion et <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé publique«<br />

(Assentiment.)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Frédéric-Dupont une proposition <strong>de</strong> résolution<br />

tendant k inviter ie Gouvernement à prendre tontes les<br />

dispositions utiles, légis<strong>la</strong>tives ou réglementaires, en vue <strong>de</strong><br />

rétablir dans leurs droits les anciens militaires titu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux pensions fondées sur <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s services.<br />

La proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n° 3159,<br />

distribuée et, s'il n'y a pas d'opposition, renvoyée à <strong>la</strong> com-»<br />

mission <strong>de</strong>s pensions. (Assentiment.)<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. René Schmitt une proposition <strong>de</strong> résolution'<br />

tendant à inviter le Gouvernement à venir en ai<strong>de</strong> aux pêcheurs<br />

et ostréiculteurs du département <strong>de</strong> <strong>la</strong> Manche, victimes <strong>de</strong><br />

sinistres survenus au cours <strong>de</strong> <strong>la</strong> tempête <strong>de</strong>s 28 et 29 mars <strong>de</strong>r*<br />

niers.<br />

<strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> résolution sera imprimée sous le n 0 3174*<br />

distribuée et, s'il n'y a (pas d'opposition, renvoyée k <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong>s finances. (Assentiment.)<br />

— 9 —<br />

DEPOT DE RAPPORTS<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Charles Barangé. rapporteur<br />

général, un rapport, fait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances,<br />

sur le projet <strong>de</strong> loi portant modification <strong>de</strong> certaines dispositions<br />

financières transitoires prévues par <strong>la</strong> loi n° 51-1509 dt|<br />

31 décembre 1951 (n® 3136).<br />

Le rapport sera imprimé sous le n° 3161 et distribué.


ASSEMBLEE NATIONALE — 3* SEANCE DU 2 AVRIL 1962 i m<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Commentry un <strong>de</strong>uxième rapport supplémentaire,<br />

fuit au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s boissons, sur les propositions<br />

<strong>de</strong> loi: 1° <strong>de</strong> M. Commentry et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues,<br />

portât création du conseil interprofessionnel <strong>de</strong>s vins d'Anjou<br />

et <strong>de</strong> Saumur; 2° <strong>de</strong> MM. Rabouin et <strong>de</strong> Villoutreys, sénateurs,<br />

tendant A <strong>la</strong> création du conseil interprofessionnel <strong>de</strong>s vins<br />

d'Anjou et <strong>de</strong> Saumur (n" 631, 1078. 1985 et 2758).<br />

!» <strong>de</strong>uxième rapport supplémentaire sera imprimé sous le<br />

H* 3164 et distribué.<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Louis Michaud un rapport fait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> marine marchan<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s pêches, sur le projet<br />

<strong>de</strong> loi prorogeant <strong>la</strong> loi n° 50-398 du 3 avril 1950 .portant organisation<br />

provisoire <strong>de</strong>s transports maritimes, reconduite par <strong>la</strong><br />

loi 51-173 du 26 avril 19ot (n° 3059).<br />

I.e rapport sera imprimé sous le n° 3165 et distribué.<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Charles Barangé, rapporteur général,,un rapport,<br />

fait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances, sur: f. <strong>la</strong> projet<br />

<strong>de</strong> loi portant ratification <strong>de</strong> décrets pris en application<br />

<strong>de</strong> l'article 13 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 30 avril 1921 et <strong>de</strong> l'article 9 <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

loi du 8 janvier 1051 ; If. le projet <strong>de</strong> loi et ks lettres rectiflleatives<br />

portant* 1° ouverture et annu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> crédits sur l'exercice<br />

1951 ; 2° ratification <strong>de</strong> décrets fn°" 2191, 2587, 3032, 3126).<br />

Le rapport sera imprimé sous le n° 3167, et distribué.<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. Castera un rapport, fait au nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission<br />

<strong>de</strong> l'agriculture, sur <strong>la</strong> proposition <strong>de</strong> loi déposée par<br />

M. Mouton et pluMeurs <strong>de</strong> ses collègues tendant h exonérer<br />

totalement <strong>de</strong>s droits du permis <strong>de</strong> pèche les grands invali<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

guerre bénéficiaires <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 22 mars 1935 modillée par<br />

décret-loi du 17 juin 1938 (n° 1655).<br />

Le rapport sera imprimé sous le n° 3168 et distribué.<br />

J'ai reçu <strong>de</strong> M. O.ourdon un rappoit, fait au nom do <strong>la</strong> com-,<br />

mission <strong>de</strong>s boissons, sur <strong>la</strong> poposition <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> M. Léon Jean<br />

ft plusieus <strong>de</strong> ses concernes tendant à modifier l'article 331<br />

du co<strong>de</strong> du vin (n° 2711).<br />

Le rapport seia imprimé sous le n® 3109 et distribué.<br />

— 10 —<br />

DEPOT D'UN AVIS<br />

M. <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu <strong>de</strong> M. Lecouit un avis, présenté au<br />

nom <strong>de</strong> <strong>la</strong> commission <strong>de</strong>s finances, sur les propositions <strong>de</strong> loi:<br />

1° De M. Mock et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues, tendant à rnodi^<br />

fier <strong>la</strong> loi du 2i juin 1950 re<strong>la</strong>tive aux in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong>s maires et<br />

adjoints ;<br />

2° De M. Cordonnier et plusieurs d^ ses collègues, portant<br />

révision <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> fonction <strong>de</strong>s membres du conseil<br />

général <strong>de</strong> <strong>la</strong> Seine;<br />

3® De M. Cordonnier et plusieurs <strong>de</strong> ses collègues, portant<br />

révision <strong>de</strong>s in<strong>de</strong>mnités <strong>de</strong> fonction <strong>de</strong>s maires et adjoints;<br />

He M. léo l<strong>la</strong>mon, sénateur, et plusieurs d* ses collègues,<br />

portant modification <strong>de</strong> l'ordonnance n® 45-2399 du 18 octobre<br />

1915 et <strong>de</strong>s textes subséquents re<strong>la</strong>tifs aux frais <strong>de</strong> mission<br />

et aux in<strong>de</strong>mnités do fonctions <strong>de</strong>s maires et maires adjoints<br />

(n°* 578. 1157, 1159, 732).<br />

L'avis sera imprimé sous le n° 3175 et distribué.<br />

— 11 —<br />

DEPOT D'ÙN AVIS<br />

TRANSMIS PAR LE CONSEIL DE LA REPUBLIQUE<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt. J'ai reçu, tranmis par M. le prési<strong>de</strong>nt du<br />

Conseil <strong>de</strong> <strong>la</strong> République, un avis sur le projet <strong>de</strong> loi, complétant<br />

le paragraphe 1 er do <strong>la</strong> section vu du titre II du livre III du<br />

co<strong>de</strong> pénal par un article 367.<br />

L'avis sera imprimé sous lo n® 3155, distribué et, s'il n'y a<br />

pas d'opposition, renvoyé à <strong>la</strong> commission <strong>de</strong> <strong>la</strong> justice et" <strong>de</strong><br />

légis<strong>la</strong>tion. (Assentiment.)<br />

— 12 —<br />

DEPOT D'UN AVIS TRANSMIS<br />

PAR L'ASSEMBLEE DE L'UNION FRANÇAISE<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. J'ai reçu, transmis par M. le prési<strong>de</strong>nt do<br />

l'Assemblée <strong>de</strong> l'Union française, un avis donné sur le projet<br />

<strong>de</strong> loi Titil<strong>la</strong>nt <strong>la</strong> convention internationale sur les pêcheries<br />

<strong>de</strong> l'At<strong>la</strong>ntique Nord-Ouest (n° 1911).<br />

L'avis sera imprimé sous le n° 3103 et distribué.<br />

— U —<br />

ORDRE DU 10lift<br />

M. <strong>la</strong> préai<strong>de</strong>nt. Demain jeudi 3 avril, à neuf heures et <strong>de</strong>mie,<br />

première séance publique:<br />

Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du projet <strong>de</strong> loi (n° 3031) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre<br />

rectificative (n° 3129) au projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice<br />

1952 (n 0> 3108, 3137. — M. Charles Barangé, rapporteur<br />

général).<br />

A quinze heures, <strong>de</strong>uxième séance publique:<br />

Dans les salles voisines <strong>de</strong> <strong>la</strong> salle <strong>de</strong>s séances, 5* tour do<br />

scrutin poqr <strong>la</strong> nomination, par suite <strong>de</strong> vacance, d'un membre<br />

titu<strong>la</strong>ire du conseil supérieur <strong>de</strong> <strong>la</strong> magistrature;<br />

Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du projet <strong>de</strong> loi (n° 3031) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre<br />

rectificative fn° 3129) au projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice<br />

1952 (n°* 3108, 3137. — M. Charles Barangé, rapporteur générai),<br />

A vingt et une heures, troisième séance publique :<br />

"Suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> discussion du projet <strong>de</strong> loi'fn* 3031) et <strong>de</strong> <strong>la</strong> lettre<br />

rectificative (n° 3129) au projet <strong>de</strong> loi <strong>de</strong> finances pour l'exercice<br />

1952 (n 0> 3108, 3137..-- M. Charles Barangé, rapporteur général).<br />

Laséance est levée.<br />

(La séance est levée à minuit.)<br />

Le Chef du *en*ier d* <strong>la</strong> sténographie<br />

<strong>de</strong> l'Assemblée naiionale t<br />

,<br />

PAUL<br />

IAISSY.<br />

Désignation <strong>de</strong> candidature pour <strong>la</strong> conseil d'administration<br />

Ue <strong>la</strong> eaiaaa autonome <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction.<br />

(Application do l'article 19 du règlement.)<br />

La commission <strong>de</strong>s finances présente <strong>la</strong> candidature <strong>de</strong><br />

M. Pierre Courant pour faire «partie du conseil d'administration<br />

<strong>de</strong> Ja caisse autonome <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction, en remp<strong>la</strong>cement<br />

<strong>de</strong> M. Guy La Chambre.<br />

(Cette candidature sera ratifiée par l'Assemblée si, avant <strong>la</strong><br />

nomination, elle n'a pas suscite l'opposition <strong>de</strong> cinquante<br />

députés.)<br />

QUESTIONS<br />

REMISES A LA PRESIOKNCE DE L'ASSEMBLEE NATIONALE<br />

LE 2 AVltlL 1%2<br />

(Application <strong>de</strong>s articles 91 et 97 du règlement.)<br />

« Art 94. —<br />

t Les questions doivent être très sommairement rédiQées et ne<br />

contenir aucune imputation d'ordre personnel à l'égard <strong>de</strong> tien<br />

nommément désignés. •<br />

« Art. 97. — les questions écrites sont publiées à ta suite du<br />

compte rendu in extenso; dans le mois qui suit cette publication,<br />

les réponses <strong>de</strong>s ministres doivent également y être publiées.<br />

• Les ministres ont toutefois <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rer par écrit que<br />

Vintérét public leur interdit <strong>de</strong> répondre ou, a titre exceptionnel,<br />

qu'Ut réc<strong>la</strong>ment un dé<strong>la</strong>i supplémentaire pour rassembler les éléments<br />

<strong>de</strong> leur réponse; ce dé<strong>la</strong>i supplémentaire ne peut excC<strong>de</strong>t<br />

«n mots. •<br />


QXJBeTÏOlSilS<br />

iÊOXIZTSa<br />

PREStOSHCE DU CONSEIL<br />

3349. - 2 avril 1052. - M. Mabrul <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. te secrétaire<br />

d'Etat k <strong>la</strong> prési<strong>de</strong>nce du conseil, bien que par Kt voie du<br />

tournai oUiaei il ait répondu que to loi n° 5J-1124 da 35 septembre<br />

51)51, instituant <strong>de</strong>s bonifications d'ancienneté pour les personnes<br />

avant pris une part active ot continue ft <strong>la</strong> Résistance recevrait son<br />

application ft bref dé<strong>la</strong>i, si le rôgtement d'administration publique<br />

permettant d'appliquer cette lui sera publié incessamment.<br />

fFImmeee et affaires économiques,)<br />

3350. - 2 avril 1353. — M. Robert ttoh*t <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le prési»<br />

<strong>de</strong>nt du conseil, ministre <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>t affaires éootiomiauesf<br />

i» si Us dUpesitions <strong>de</strong> l'article 9, paragraphe <strong>de</strong> <strong>la</strong> m du<br />

22 ooiYt 19ÎS, instituant »rte tutelle aux allocations familiales, sont<br />

applicables pour les prestation* servies aux enfanta d'une veuve <strong>de</strong><br />

déporté; 2° dans l'affirmative quelle procédure doit être suivie pour<br />

obtenir l'application <strong>de</strong> ecs dhpesitloris.<br />

3351. - 2 avril 1052. — M. Rofcnrt Wohet expose k M. le prési<strong>de</strong>nt<br />

do conseil, ministre #ts finances et <strong>de</strong>s affaires économiques le ca


ASSEMBLEE «AIÏONAUÏ — 3* SEANCE BU 2 AVRJL 1052 1789<br />

DCPZNSe MATMNALC<br />

33«. — 2 avril 1952 — M. ftctutf <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. te aeorétalr* d'Etat<br />

à <strong>la</strong> fUMvt <strong>de</strong> lui prêcher <strong>la</strong> situation, au regard


¿TRAVAIL KT SECURITE SOCIALI<br />

J37Î. — 2 avril 1952. — M. Joseph Danai« <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ù M. <strong>la</strong> ministra<br />

«lu travail at da <strong>la</strong> sécurité sortais quelles mesures sont étudiée*<br />

pour que le bénéfice <strong>de</strong> <strong>la</strong> retraite <strong>de</strong>s banques soit acquis aux<br />

employés ayant extreé leurs fonctions dans plusieurs établissements<br />

sans qu'aucun minimum <strong>de</strong> présence soit exigé dans le <strong>de</strong>rnier<br />

d'entre eux.<br />

TRAVAUX PUBLICS, TRANaPORTS ET TOURISME<br />

33*3. - 2 avril 1952. — M. Daliauna attire l'attention do M. <strong>la</strong><br />

ministre <strong>de</strong>s travaux publics, <strong>de</strong>s transports et du touriame sur le<br />

projci <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong> l'enseignement maritime. Il lui signale, quo<br />

les conditions exigées pour obtenir le brevet <strong>de</strong> capitaine do <strong>la</strong><br />

marine marchan<strong>de</strong> sont décourageantes. En effet, quel officier, marié,<br />

père <strong>de</strong> famille, ayant atteint <strong>la</strong> quarantaine, se résoudra i il à faire<br />

un an <strong>de</strong> cours, sans certitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> succès. L'n mrrin, après quinze<br />

ans <strong>de</strong> navigation, dunt cinq ans <strong>de</strong> second capitaine, ne sera pas<br />

facile il éduquer; ses professeurs rempliraient-ils les mêmes conditions<br />

? La marine marchan<strong>de</strong> étant divisée en gran<strong>de</strong>s, moyennes et<br />

petites compagnies, et l'intérêt <strong>de</strong> l'officier étant <strong>de</strong> faire sa carrière,<br />

<strong>la</strong> logique veui qu'il possè<strong>de</strong> un brevet correspondant au tonnage <strong>de</strong>*<br />

unités <strong>de</strong> l'entreprise qu'il sert. On conçoit mal un capitaine au<br />

long cours commandant un navire <strong>de</strong> 1.200 tonnes. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

s'il ne serait pus possible <strong>de</strong> prévoir plusieurs brevets <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment.<br />

3374. — 2 avril 195*2. — M. Desaon expose à M. le ministre <strong>de</strong>a<br />

travaux public«, <strong>de</strong>« transporta et du touriame qu'un agent <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français employé <strong>de</strong>puis octobre<br />

19.15, ma<strong>la</strong><strong>de</strong> <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années, a perçu sa sol<strong>de</strong> entière<br />

pendant dix-huit mois, puis sa <strong>de</strong>ini-so'<strong>de</strong> pendant également dixhuit<br />

moi*, qu'il a ensuite élé mis en disponibilité <strong>de</strong> ma<strong>la</strong>die pour<br />

une durée indéterminée. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si l'intéressé peut prétendre<br />

A l'obtention d'une pension ptoportionnelle et sur quelle base, et,<br />

dans l'affirmative, prétendre au cumul <strong>de</strong> celte pension proportionlicllc<br />

au»c <strong>la</strong> pension d'invalidité qui lui est déjà versée.<br />

REPONSES DES MINISTRES<br />

AUX QUESTIONS ECRITES<br />

PRESIDENCE DU CONSEIL<br />

(Finance« et affaire« éoonomlqua«.)<br />

1459. — M. Fernand Bouxom signale h M. le présidant du conaeil,<br />

ministre <strong>de</strong>s finance« et <strong>de</strong>s affaire« économiques, que, près <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux années après <strong>la</strong> promulgation <strong>de</strong> t'ordonnance n® 45-2516 du<br />

25 octobre 19i5, <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> <strong>la</strong> comptabilité publique du ministère<br />

<strong>de</strong>s finances a émis les circu<strong>la</strong>ires n°» 403 et 4Ci <strong>de</strong>s 28 et<br />

29 mai 1917, suspendant le cumul <strong>de</strong>s avantages familiaux <strong>de</strong>s pensionnés<br />

a\ee les avantages du co<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille. Après avoir perçu<br />

pendant vingt mois ces avantages cumulés indûment, mais sans en<br />

être'responsables et contrairement aux dispositions <strong>de</strong> l'ordonnance<br />

précitée, <strong>la</strong> faute paraissant incomber aux lenteurs <strong>de</strong> l'administration,<br />

les pensionnés ont cessé <strong>de</strong> percevoir les avantages<br />

familiaux <strong>de</strong> leur pension en juillet 19»7. Certains <strong>de</strong> ces pensionnés,<br />

on 1951, soit quatre ans plus tard, se voient réc<strong>la</strong>mer avec<br />

Insistance par <strong>la</strong> paierie générale le remboursement <strong>de</strong>s sommes<br />

soi-disant « indûment perçues », mais en réalité « indûments vergées<br />

», entre 1915 et 19Ï7, oar <strong>la</strong> mémo paierie, faute d'instructions<br />

pour l'application <strong>de</strong> l'ordonnance précitée. 11 attire son attention<br />

sur le fait que ces sommes, souvent élevées, atteignent plusieurs<br />

milliers <strong>de</strong> francs (parfois plus <strong>de</strong> 20.000) et que ce remboursement<br />

est, par définition, exigé <strong>de</strong> pensionnés chargés <strong>de</strong> famille, qui ont<br />

<strong>de</strong>puis longtemps épuisé ces fonds et sent dans l'impossibilité matérielle<br />

<strong>de</strong> faire l'effort financier qui leur est réc<strong>la</strong>mé. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

s'ii estime normales ces lenteurs répétées <strong>de</strong> son administration,<br />

préjudiciables aux intérêts légitimes <strong>de</strong>s familles; comment il<br />

entend remédier h un état <strong>de</strong> choses incompatible avec <strong>la</strong> lragilo<br />

économie actuelle <strong>de</strong> foyers chargés d'enfants; et si l'administration<br />

entend procé<strong>de</strong>r au recouvrement <strong>de</strong> ces sommes par <strong>de</strong>s<br />

moyens <strong>de</strong> contrainte, et lesquels. (Question du 27 novembre 1951.)<br />

Réponse. L'instruction du ministre <strong>de</strong>s finances du 24 juillet<br />

19iC, puhlléo au Journal officiel du 1 er août 1


Îlon (art. 76» alinéa 3>; 8® droit d'expédition d'opposiUon, appel ou<br />

tourvei (art 73), {gestion du 7 fétrer 1962.)<br />

i Héponse. — Le décret n® 50-26S du 4 mars 1950 a eu pour eflet <strong>de</strong><br />

permettre le payement sans délégation <strong>de</strong> cfédAli, sans ordoiawnomment<br />

préa<strong>la</strong>ble et sans visa <strong>de</strong>* contrôleur <strong>de</strong>s dépenses engagée»<br />

<strong>de</strong> diverses dépenses afférentes au recoin renient <strong>de</strong> amen<strong>de</strong>s et condamnations<br />

pécuniaires et notamment <strong>de</strong>s droits payés aux greffier*<br />

<strong>de</strong>s cours et tribunaux, a) Le mo<strong>de</strong> actuel <strong>de</strong> rémunération <strong>de</strong>s<br />

reffiers est déterminé par le décret du 26 Juillet 1917 sur les frais<br />

ge JtiMico en aiatière criminelle, <strong>de</strong> police correctionnelle et <strong>de</strong> simple<br />

police modlllé par les décrets n® 49-162 du 7 février 1949 0.<br />

du 18 février, p. 1151) cl ri® 51-429 du 10 avril 1951 (J. O. du 18 avril,<br />

p. 3653). A diverses rétributions, dont lo payement incombait tantôt<br />

aux comptables directs du Trésor, tantôt aux receveurs <strong>de</strong> l'enregistrement,<br />

ont été substitués <strong>de</strong>s droits forfaitaires payés par les<br />

comjviblos du Tréiar. Mais ces <strong>de</strong>rniers n'en ont pas pour autant<br />

été chargés du règlement <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s émoluments pouvant<br />

être dus aux greniers <strong>de</strong>s tribunaux <strong>de</strong> .simple police; à) 1° et 3°: les<br />

comptables dircch du Trésor payent aux grcftlcrs dos tribunaux <strong>de</strong><br />

simple police: le droit forfaitaire <strong>de</strong> 38 francs alloué par l'article 18<br />

du décret du 2ti juillet 1917 modifié pour l'accomplissement'<strong>de</strong>s formalités<br />

re<strong>la</strong>tives à <strong>la</strong> perception <strong>de</strong>s umenOes <strong>de</strong> composition k titre<br />

<strong>de</strong> san'lions «les contraventions <strong>de</strong> police; le droit forfaitaire <strong>de</strong><br />

38 francs accordé par l'article 77, 2« alinéa, du décret pour tout jugement<br />

<strong>de</strong> simple police dont extrait est délivré k l'administration <strong>de</strong>s<br />

finances; 2«, 5®, 6« et 7°; les receveurs <strong>de</strong> l'enregistrement sont<br />

chargés du payement à (lire <strong>de</strong> frais do justice: <strong>de</strong> l'émolument do<br />

20 francs prévu par l'article 82 du décret du 20 juillet 1917 modifié,<br />

pour <strong>la</strong> rédaction <strong>de</strong>s bulletins <strong>de</strong> casier judiciaire (bulletin <strong>de</strong>sliné<br />

au casier social do l'ivresse établi après payement d'une amen<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> composition ou après jugement ou bulletin n° 1); du droit d'expédition<br />

ou <strong>de</strong> copie prévu par l'article 71 du décret, «1 condition que<br />

<strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong> l'expédition soit requise par le ministère public (cf.<br />

art. 71 du décret) ; du droit <strong>de</strong> 150 francs prévu par l'article 77, 3« alinéa,<br />

du déefet, pour les jugements ayant fait l'objet d'un appel ou<br />

d'un pourvoi en cassation;"!« le droit fixé à 15 francs accordé par<br />

l'articie 80 du décret pour les extraits délivrés en matière forestière<br />

ou pour les extraits délivres aux adminiitrations et notamment h<br />

l'admini^lralion <strong>de</strong>s contribuions indirectes, est payé aux greffiers<br />

par l'administration qui a <strong>de</strong>mandé <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong> 1 extrait;<br />

8° l'article 73 du décret du 20 juillet 1017 a élé abrogé par le décret<br />

du 7 février 1919.<br />

2500) - M. Capdaville rappelle h M. le prétidsnft du oonsoil, mivtfe.<br />

tre tfss finances et dsa affaires économiques, quo le Journal officiel<br />

n® (» (7 el 8 Janvier 1952) a publié uri arrêté ministériel ouvrant,<br />

scr IVxercice 1951: a) au profit du personnel <strong>de</strong>s finances: un crédit<br />

<strong>de</strong> loi millions <strong>de</strong> francs; foi au profit du personnel <strong>de</strong>s affaires économiques:<br />

un crédit


9021. — M, Vil<strong>la</strong>rd <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le préai<strong>de</strong>nt du oonseil, ministre<br />

<strong>de</strong>s Jlnanoee et <strong>de</strong>s affaires économiques, s'il peut lui indiquer le<br />

montant <strong>de</strong>s impôts directs payés par le secteur agricole en 1951<br />

et son importance par îapport à l'ensemble <strong>de</strong>s rentrées budgétaire*<br />

dans cette catégorie d'tmpOts. (Question du 11 mars 1952.)<br />

Réponse. — Depuis <strong>la</strong> mise en implication <strong>de</strong>s dispositions du décret<br />

du 9 décembre 19i8 portant réforme fiscale qui a supprmlô les impôts<br />

cédu<strong>la</strong>i'es et assujetti à <strong>la</strong> taxe proportionnelle les revenus <strong>de</strong> toutes<br />

natures, il n'est pas possible uux services du recouvrement <strong>de</strong><br />

dégager te montant <strong>de</strong>s cotisations A l'Impôt sur le revenu acquittées<br />

par les seuls agriculteurs. 11 ne peut donc être répondu à U question<br />

posée.<br />

1728. — M. Paquet expose A M, le secrétaire d'Etat aux affaires économiques<br />

que l exonération «les droits <strong>de</strong> douane pour les <strong>la</strong>ines<br />

filées venant <strong>de</strong> l'élianger, décidée en 1950, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> forte hausse<br />

<strong>de</strong> cette matière en France, n'a plus <strong>de</strong> raison d'être. En effet, <strong>la</strong><br />

baisse survenue <strong>de</strong>puis ne permet plus A <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s entreprises<br />

intéressées, en particulier aux petites, <strong>de</strong> concurrencer les prix <strong>de</strong>s<br />

fils étrangers, importés pour <strong>la</strong> vente'au détail et bénéficiant encore<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong>dite exonération <strong>de</strong> 10 p. 100. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, <strong>de</strong>vant cette<br />

situation a<strong>la</strong>rmante pour les entreprises françaises, il ne serait pas<br />

opportun <strong>de</strong> reconsidérer l'utilité ue <strong>la</strong> mesure prise en 1950, d'autant<br />

plus que le bas prix <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ines Importées profite, non aux usagers,<br />

mais seulement certains intermédiaires qui trouvent ainsi <strong>la</strong><br />

possibilité d'é<strong>la</strong>rgir leurs marges bénéficiaires. (Question du 11 décembre<br />

1951.)<br />

Réponse. — Le droit <strong>de</strong> douane <strong>de</strong> 10 p. 10) ad valorem applicable<br />

aux fils <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine préparés pour <strong>la</strong> vente au détail (n° 919 du tarit<br />

douanier) a été suspendu par un arrêté du 10 octobre 1950, afin <strong>de</strong><br />

faire pression sur les prix intérieurs, au moyen d'importations étrangères.<br />

Les statistiques montrent qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> cette mesure les<br />

Importations moyennes mensuelles sont passées <strong>de</strong> 10 A 18 tonnes,<br />

tonnage re<strong>la</strong>tivement faible comparé au chiffre <strong>de</strong> <strong>la</strong> production<br />

française qui a été <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 1.150 tonnes par mois en 1951. Les<br />

prix étrangers sont légèrement inférieurs aux prix français, mais il<br />

convient <strong>de</strong> remarquer que les sources d'approvisionnement et les<br />

prix d'achat en <strong>la</strong>ine brute sont les mêmes pour tous les pays et que<br />

le prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> matière première intervient pour 75 p. Í00 «ans le prix<br />

<strong>de</strong>s iils <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine. 11 y a lieu <strong>de</strong> signaler que les fils <strong>de</strong> <strong>la</strong>ine qui pouvaient<br />

jusqu'alors être importés sans limitation <strong>de</strong> quantités dans<br />

le cadre <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> libération <strong>de</strong> l'O. E. C. E. ont été rep<strong>la</strong>cés<br />

sous le régime du contingentement par l'avis aux importateurs du<br />

4 février 1952, ce qui permettra d'orienter et <strong>de</strong> limiter jes Importations.<br />

En tout é<strong>la</strong>t <strong>de</strong> cause, les services du secrétariat d'Etat aux<br />

affaires économiques et du ministère <strong>de</strong> l'industrie et du commerce<br />

suivent attentivement le marché <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>la</strong>ine et toutes mesures utiles<br />

ne manqueraient pas d'être prises rapi<strong>de</strong>ment si <strong>la</strong> conjoncture<br />

actuelle venait A évoluer dans un sens défavorable A l'économie<br />

nationale.<br />

1764. — M. Paquet attire l'attention <strong>de</strong> M. te secrétaire d'Etat aux<br />

Affaires économiques sur <strong>la</strong> nécessité <strong>de</strong> reviser <strong>la</strong> situation fane a<br />

l'industrie textile <strong>de</strong> lu soierie, <strong>de</strong> façon A parer A <strong>la</strong> crise grave qui<br />

pourrait en découler. En effet, par suite <strong>de</strong>s augmentations successives<br />

<strong>de</strong>s charges sociales et fiscales, <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> transports, du charbon<br />

et <strong>de</strong> l'électricité, sans oublier le resserrement du crédit, le prix<br />

<strong>de</strong> revient du tissu <strong>de</strong> fibranne avec du fil français fabriqué dans<br />

nos usines revient A 110 francs sans bénéfice alors que ce même<br />

tissu importé d'Allemagne ne coûte que 70.05 francs, ce qui incite<br />

<strong>la</strong> clientèle A passer <strong>de</strong>s ordres très importants <strong>de</strong> ce tissu à ce pays.<br />

11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il ne serait pas opportun, sinon indispensable, po'ur<br />

éviter <strong>la</strong> fermeture A plus ou moins brève échéance <strong>de</strong>s usines do<br />

tissage mil contribuent pour une gran<strong>de</strong> part à <strong>la</strong> prospérité <strong>de</strong> nombreux<br />

départements: 1° <strong>de</strong> suspendre les Importations <strong>de</strong> tissus<br />

étrangers en Franco et dans nos colonies; 2° d'accorJer aux fabricants<br />

une prime sur les tissus exportés; 3° d'alléger leurs charges<br />

fiscales. (Question du 19 février 1952.)<br />

Réponse. — Diverses dispositions, récemment prises par le Gouvernement,<br />

doivent apporter à l'industrie <strong>de</strong> <strong>la</strong> soierie une ai<strong>de</strong> permettant<br />

<strong>de</strong> pallier dao^ une certaine mesure le déséquilibre constaté<br />

entre les prix <strong>de</strong> revient français et étrangers. 1° Tous les articles<br />

<strong>de</strong>. soie, <strong>de</strong> fibranne et do rayonne se trouvent A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspension<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> libération <strong>de</strong>s échanges <strong>de</strong> nouveau soumis A <strong>la</strong> délivrance<br />

<strong>de</strong> licences d'importation et ne pourront plus être importés<br />

que dans <strong>la</strong> limite <strong>de</strong>s contingents qui seront fixés ultérieurement<br />

par <strong>de</strong>s avis publiés nu Journal officiel. En ce qui concerne les<br />

T. 0. M. ces articles n'ont jamais été libérés', seuls les contingents<br />

inscrits dans les accords peuvent être importés; 2° et 3° un arrêté<br />

en date du C février a étendu aux principaux marchés* étrangers les<br />

dispositions prévoyant le remboursement <strong>de</strong>s charges fiscales et<br />

sociales Téservé antérieurement aux exportations réalisées sur <strong>la</strong><br />

zone dol<strong>la</strong>r, t n autre arrêté, également du 6 février 1952, a prévu<br />

que les affaires d'exportation réalisées A <strong>de</strong>stination <strong>de</strong> ces mêmes<br />

pays donnaient droit pour l'entreprise exportatrice à un remboursement<br />

forfaitaire <strong>de</strong> certaines charges fiscales.<br />

2?03. - M. Joseph Denais <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A M. le aecrétaire d'Etat aux<br />

affaires économiques si, ayant accordé <strong>la</strong> liberté <strong>de</strong> tarification pour<br />

les voitures étrangères et pour quelques marques françaises <strong>de</strong> luxe<br />

confiée* A un garage, il ne juge pas opportun <strong>de</strong> rapporter le décret<br />

du f» octobre 1951 maintenant le contrôle administratif sur les prix<br />

appliqués aux voitures françaises. (Question du 25 février 1952.)<br />

Réponse. — La liberté <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> garages a été accordée A <strong>la</strong><br />

majorité <strong>de</strong>s villes <strong>de</strong>s départements. Restent seuls « réglementés »<br />

(régime <strong>de</strong> liberté contrôlée) les prit <strong>de</strong>s earages <strong>de</strong> Paris et banlieue<br />

et <strong>de</strong> seize villes dans lesquelles <strong>la</strong> pénurie <strong>de</strong> garages se fait<br />

particulièrement sentir, d'après une enquête très weenfe. 11 na<br />

semble pas opportun <strong>de</strong> revenir pour l'Instant sur cette réglementation.<br />

La pénurie <strong>de</strong> garages constatée dans ces localités en 1951<br />

a tendance k s'accentuer en raison do l'accroissement du nombre<br />

<strong>de</strong> voitures en circu<strong>la</strong>tion. Les nombreux Abus signalés et les prix<br />

anormaux atteints par les garages dits « privés » donnent à craindra<br />

qu'une mise en liberté totale <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> garages dans ces localités<br />

ne soit le signal <strong>de</strong> hausses intolérables pour les usagers et tout<br />

è fait Inopportunes dans <strong>la</strong> conjoncture présente<br />

1SS3. - M. Finaud <strong>de</strong>man<strong>de</strong> A M. <strong>la</strong> secrétaire d'Etat aux affaira*<br />

éoonomiquss* 1° quelle a été <strong>la</strong> quantité importée <strong>de</strong> beurre étranger<br />

pendant l'année 1951 ; 2« quelle est <strong>la</strong> quantité prévue pour 1952*<br />

(Question du 26 février 1952.)<br />

Réponse. — 1° Le tonnage <strong>de</strong> beurre importé <strong>de</strong> l'étrangèr pour<br />

l'année 1951 s'élève A 13.567 tonnes. Les principaux pays fournisseurs<br />

ont été: le Danemark pour 7.946 tonnes, fa Nouvelle-Zé<strong>la</strong>n<strong>de</strong><br />

pour 3.018 tonnes, <strong>la</strong> Tchécoslovaquie pour 739 tonnes, les Pays-Bas<br />

pour 580 tonnes, <strong>la</strong> Suè<strong>de</strong> pour 509 tonnes; 2° les quantités <strong>de</strong><br />

beurre A réaliser, au titre <strong>de</strong> 1952, sur les contingents prévus dans<br />

ies accords commerciaux actuellement en vigueur s élèvent A:<br />

pays <strong>de</strong> provenance: Pays-Bas; tonnage: 2.500 tonnes; date d'expiration<br />

<strong>de</strong> l'accord: 30 Juin 1951 Pavs <strong>de</strong> provenance: Danemark;<br />

tonnage: 3.000 tonnés; date d'expiration <strong>de</strong> l'accord: 30 septembre<br />

1952. Pays <strong>de</strong> provenance: Suè<strong>de</strong>; tonnage: 300 tonnes; date d'expiration<br />

<strong>de</strong> l'accord: 31 octobre 1952. Les dates d'expirations <strong>de</strong> ces<br />

accords s'échelonnant sur le cours <strong>de</strong> l'année 19o2, il n'est pas<br />

possible <strong>de</strong> prévoir dès maintenant quelle sera l'importance <strong>de</strong>s<br />

contingents qui <strong>de</strong>vront, selon toute vraisemb<strong>la</strong>nce, être prévus<br />

lors du renouvellement <strong>de</strong> ces accords, ni A plus forle raison <strong>la</strong><br />

part <strong>de</strong> ces contingents qui sera importée avant le 31 décembre 1952*<br />

2947 — M. Del<strong>la</strong>una expose A M. <strong>la</strong> secréta're d'Etat aux affaira«<br />

économiques que les syndicats <strong>de</strong>s négociants en vins et spiritueux<br />

ne figuraient pas parmi les entreprises exportatrices pouvant bénéficier,<br />

dans les conditions prévues par les arrêtés parU3 au Journal<br />

officiel <strong>de</strong>s 8 et 14 février 1952. du remboursement d'une partie <strong>de</strong><br />

leurs charges fiscales et sociales. Cette décision apparaît comme<br />

surprenante si l'on observa que les chiffres <strong>de</strong> leurs'exportations<br />

sont passés <strong>de</strong> 129.837 hectolitres pour 1.988.980.000 francs en 1918,<br />

k 290.702 hectolitres pour 4.110.155.000 francs en 1951. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

si celte omission résulte d'une erreur <strong>de</strong>s services chargés <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration<br />

<strong>de</strong>s textes ou s'il s'agit d'une mesure prévue, (Question<br />

du 6 mars 1952.)<br />

Réponse. — L'Importance <strong>de</strong> l'effort d'exportation <strong>de</strong>s négociants<br />

en vins et spintueux n'a pas été méconnue lors <strong>de</strong> l'é<strong>la</strong>boration <strong>de</strong>a<br />

arrêtés du 6 février J952, parus au Journal officiel du 8. Mais <strong>la</strong><br />

régime fiscal particulier applicable aux vins excluait <strong>la</strong> possibilité da<br />

les faire bénéficier du remboursement <strong>de</strong>s charges sociales. 11 a<br />

paru opportun, dans ces conditions, <strong>de</strong> surseoir A l'application <strong>de</strong>*<br />

<strong>de</strong>ux procédures pour l'ensemble <strong>de</strong>s boissons. Les services du<br />

département <strong>de</strong>s affaire.« économiques ont été chargés <strong>de</strong> définir, en<br />

liaison avec <strong>la</strong> direction générale <strong>de</strong>s impôts, les modalités selon<br />

lesquelles les exportations <strong>de</strong> vins pourraient bénéficier d'un remboursement<br />

assis sur <strong>la</strong> taxe unique A <strong>la</strong>quelle les affaires liftérieures<br />

portant sur ces produits sont soumises,<br />

2976. — M. toustelle expose A M. le secrétaire d'Etat aux affaires<br />

économiques que le Journal officiel du 8 février 1952 publie une<br />

liste complémentaire et une modification A l'arrêté du 6 mars 1951<br />

re<strong>la</strong>tif au remboursement <strong>de</strong>s charges sociales et fiscales aux entreprises<br />

exportatrices. Or, d'après <strong>la</strong> publication <strong>de</strong> cette liste, il en<br />

ressort que tes exportations <strong>de</strong> fruits et légumes n'ont p.is droit<br />

A ces remboursements 11 lui signale que ccux-ci sont impitoyablement<br />

concurrencés par leurs collègues étrangers, qui, eux, bénéficient<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong> leur gouvernement, d'avantages multiples. U<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il compte prendre pour que les mesures<br />

actuelles, défavorables A l'exportation <strong>de</strong>s fruits et <strong>de</strong>s légumes,<br />

soient rapportées au plus tôt. ce qui permettrait, lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

prochaine campagne, un renouveau français sur les marchés étran*<br />

gers. (Question du 6 7nars 1952.)<br />

Rénonse. — Le département <strong>de</strong>s affaires économiques est Informé<br />

<strong>de</strong>s difficultés que rencontrent les exportations <strong>de</strong>s fruits et légumes<br />

en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> concurrence étrangère. Il n'a pas paru toutefois<br />

possible d'admettre le^dltes exportations au bénéfice (les procédures<br />

Instituées par le? arrêtés du 6 février 1952, publiés au Journal offU<br />

ciel du 8. En effet, te régime fiscal applicable auxdits produits,<br />

comme <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s entreprises que les commercialisent, ren<strong>de</strong>nt<br />

pratiquement inefficaces "en ce qui les concerne, les dispositions<br />

<strong>de</strong>s arrêtés dont il s'agit. Il semble préférable <strong>de</strong> /cchercner une<br />

solution différente en vue notamment <strong>de</strong> réduire l'inci<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>s<br />

taxes additionnelles A l'achat sur le prix <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nrées considérées.<br />

Les services compétents <strong>de</strong>s ministères <strong>de</strong>s finances et <strong>de</strong>s affaires<br />

économiques ont été chargés <strong>de</strong> rechercher les modalités d'une<br />

telle mesure.<br />

BUDGET<br />

1123. — M. Legend re expose A M. le secrétaire d'Etat au budget quo<br />

le décret du 5 avril 1950 fait obligation aux sociétés d'incorporer les<br />

réserves pour renouvellement do stocks: ce* dispositions étant applicables<br />

aux sociétés existant en 1950. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quelles<br />

conditions une socic.lé, ajant perdu <strong>la</strong> presque toîalité <strong>de</strong> son actif


dans un Incendie, le 6 janvier 1917, ayant été dissoute le 2 avril<br />

1948, peut être imposée: 1« pour réserve spéciale <strong>de</strong> réévaluation*,<br />

2* pour réserve <strong>de</strong> renouvellement <strong>de</strong> stocks, alors que le slock<br />

marchandises, gage <strong>de</strong> <strong>la</strong> réévaluation et <strong>de</strong> renouvellement, était<br />

garanti. (Question du 8 novembre 1951.)<br />

i r * réponse. — Après étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, 11 apparaît qu'il<br />

ne pourrait y être retondu que si, par l'Indication <strong>de</strong> <strong>la</strong> dénomma*<br />

tion et du lieu du siège <strong>de</strong> <strong>la</strong> société, l'administration était mise<br />

À même <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r à un* enquête sur le cas .particulier.<br />

1S06. — M. Joseph Denale <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le eeorétalre d'Btat au<br />

budget comment se concilie l'article 89 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 2 avril 1918 (qui<br />

précise qu'eu aucun cas les majorations <strong>de</strong> loyers ne pourront entrai*<br />

ner aggravation dos impôts et taxes frappant propriétaires et locataires)<br />

avec l'Interprétation donnée par l'administration <strong>de</strong>s contributions<br />

directes qui, invoquant l'arlicle 1135 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s<br />

impôts, refuse tout droit A dégrèvement du <strong>la</strong> contribution mobilière<br />

aux contribuables non imposés & <strong>la</strong> surtaxe progressive, lorsque<br />

cette exonération résulte <strong>de</strong> ce quo Jcs augmentations <strong>de</strong> loyers<br />

peí •erçues en 1050 ne sont pas comprises dans ces revenus imposables.<br />

(Q ~uestion du novembre 1951.)<br />

Réponse. — Conformément aux dispositions* du premier alinéa do<br />

l'article 1135 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts, les contribuables âgés do<br />

plus <strong>de</strong> 65 ins au 1" janvier <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong> l'imposition ou atteints<br />

d'une infirmité ou d'une invalidité les empêchant <strong>de</strong> subvenir par<br />

leur travail aux nécessités <strong>de</strong> l'existence sont dégrevés d'office <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

contribution mobilière, A <strong>la</strong> condition notamment que, sous le régime<br />

antérieur au 1 er Janvier 1919, ils n'eussent pas été passibles, en<br />

raison <strong>de</strong>s bénéfices ou revenus <strong>de</strong> l'année précé<strong>de</strong>nte, do l'impôt<br />

général sur le revenu ou d'un <strong>de</strong>s impôts cédu<strong>la</strong>lrcs frappant les<br />

bénéfices ou revenus professionnels. Pour apprécier si cotte condition<br />

est remplie en ce qui concerne les contribuables qui disposent<br />

<strong>de</strong> revenus fonciers, li comient, par application <strong>de</strong> l'arlicle 537 du<br />

co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts — qui a repris, entre autres, les dispositions<br />

<strong>de</strong> l'article 89 modifié <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 48-13G0 du 1" septembre 1948 —<br />

<strong>de</strong> faire abstraction, en particulier, <strong>de</strong>s majorations do loyer <strong>de</strong>s<br />

locaux d'habitation ou è usage professionnel intervenues postérieulement<br />

au 1" septembre 1918. Les contribuables qui, compte tenu<br />

Autres conditions posées par ledit article, signaler leur situation au<br />

directeur <strong>de</strong>s contributions directes du lieu d.e leur domicile.<br />

14t0. — M. ChaÎjan Delmaa expose h M. le teorétafre d'Btat au<br />

budget le cas suivant: par contrat en dale du 17 novembre 1947,<br />

trois frères ont acquis, indivisément, pour <strong>de</strong>s quotités différentes,<br />

une parceile <strong>de</strong> terrain <strong>de</strong> 18.780 mètres carrés. Pour faciliter le<br />

partage <strong>de</strong> cctte propriété, les trois frères en ont <strong>de</strong>mandé le morcellement<br />

en vingt-quatre lots, morcellement qui a été approuvé<br />

par arrêté préfectoral en date du 5 janvier 1919. Aucune vente n'a<br />

encore été effectuée, à ce jour, par les lotbseurs. Un décret du<br />

7 octobre 1950, complétant l'article 35 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts,<br />

stipule: i* mie les bénéfices réalisés par <strong>de</strong>s personne» pbvsiques<br />

nul lotissent ou ven<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s terrains qu'elles ont recueillis par<br />

donation nu succession no peuvent être regardées comme <strong>de</strong>s<br />

bénéfices industriels et commerciaux, pour l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe<br />

proportionnelle sur ie revenu <strong>de</strong>s personnes pnvslques; 2» que les<br />

produits <strong>de</strong> ces ventes ne sont pas assujettis' aux taxes *ur le<br />

chiffra d'alfilrcs. Après partage entre les propriétaires actuels, suivant<br />

leurs droits, <strong>de</strong> <strong>la</strong> parcelle lotie et donation, par les attributaires,<br />

è leurs enfants respectifs, <strong>de</strong>s lots à eux attribués dons le<br />

partage, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong>: 1* si le? enfants donataires peuvent bénéficier,<br />

en cas <strong>de</strong> vente <strong>de</strong>* lois à eux donnés, <strong>de</strong> l'exonération<br />

prévue par le décret du 7 octobre 1950, sus\isé; 2 si l'attributaire,<br />

dans le partage d'indivision peut revendió en bloc — & une seule<br />

personne — <strong>la</strong> totalité <strong>de</strong>s lois h lui attribués sans être considéré<br />

comme lotlsseur et, par suite, assujetti au pavement <strong>de</strong>s taxes et<br />

impôts y a îérents. {Question du 23 novembre 1951.)<br />

Réponse. — l> Dans <strong>la</strong> situation <strong>de</strong> fait exposée, <strong>la</strong> vente par<br />

les enfants réponse négative.<br />

D'une part, en circt, doit Otro considérée comrno lotisscur<br />

joule personne qui accomplit les formalités prescrites par <strong>la</strong> légis<strong>la</strong>tion<br />

sur les lotissements et, notamment, qui obtient rautorisation<br />

Tiéccssalro h ce genre d'opérations (cf. arrêt du conseil d'Etat du<br />

7 Juin 4918), sans qu'il y ail lieu <strong>de</strong> distinguer suivant que les lots<br />

font vendus ensemble ou séparément. D autre part, les terrains<br />

n'étant pas advenus au ven<strong>de</strong>ur par succession ou donation, les<br />

exonérations prévues par l'aiticlc 1 er du décret il 0 50-12C3 du 7 octobre<br />

1950 ne sont pas applicables.<br />

1S41 — RI. Joseph Denale <strong>de</strong>man<strong>de</strong> M. le secrétaire d'Btat au<br />

budget si le montant <strong>de</strong> l'impôt <strong>de</strong> 12 p. 100 frappant les provisions<br />

visées par <strong>la</strong> loi du 31 janvier 1951 est déductible <strong>de</strong> l'actif <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

succession d'un chef d'entreprise personnelle, mort <strong>de</strong>puis plusieurs<br />

années, son? que <strong>la</strong> succession ait encore été liquidée. (Question<br />

du 29 novembre 1951.)<br />

Réponse, — Lorsque l'exploitation d'un fonds <strong>de</strong> comme»ce a<br />

é*é continuée, dans les conditions prévues h l'article 41 du co<strong>de</strong><br />

général <strong>de</strong>s impôts, soit par le ou les héritiers en ligne directe,<br />

soit par le conjoint d'un chef d'entreprise décédé, <strong>la</strong> taxo do<br />

42 p. 100 établie au nom du ou <strong>de</strong>s héritiers ou du conjoint, en<br />

vertu <strong>de</strong> l'arUclc JG-1V <strong>de</strong> <strong>la</strong> lot n° ùO-135 du 31 Janvier 1950, constitue<br />

une <strong>de</strong>tte personnelle <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers et ne peut être déduite<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> succession <strong>de</strong> t'ancien exploitant feou* <strong>la</strong> perception.<strong>de</strong>s droit*<br />

<strong>de</strong> rautaUon par décès. • *<br />

157*. - M. Jecibert <strong>de</strong>mon<strong>de</strong> à M. le aeorétaire tf'Stet mi budget<br />

si l'administration <strong>de</strong> l'emegistroment est en droit <strong>de</strong> percevoir. '<br />

<strong>la</strong> taxe sur <strong>la</strong> première mutation, lors <strong>de</strong> l'enregistrement d'une<br />

vente <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 5.000 F d'un immeuble restitué par Electricité <strong>de</strong><br />

France, h <strong>la</strong> société ven<strong>de</strong>resse, en verlu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n° 4*1380 du<br />

12 août 1918, portant modification <strong>de</strong>s lois n* 46-028 du 8 avril 1946<br />

et n' 46-2298 du 21 octobre 194G, étant précisé: i• que, d'après<br />

l'interprétation donnée par <strong>la</strong> jurispru<strong>de</strong>nce pour l'application <strong>de</strong><br />

i'articfe 18 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 3 août 1926, <strong>la</strong> taxe n'est due que s'il<br />

s'agit d'une première mutation opérée <strong>de</strong>puis ta mise en application<br />

<strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier texte ; 2» qu'en vertu <strong>de</strong>s lois sur les nationalisa»<br />

lions, 11 y a eu effectivement un transfort do tous les biens <strong>de</strong>s<br />

sociétés nationalisée* — donc mutation dans le sens <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du<br />

» aottt 1920 — ou profit d'Electricité do France, avant que <strong>de</strong>s<br />

textes subséquents ordonnent <strong>la</strong> restitution <strong>de</strong>s parties d'immeubles<br />

non affectées au servlco public, su profit <strong>de</strong>sdites sociétés nationalisées.<br />

et vendues ensuite par celles-ci. (Question du 30 novemr<br />

bre 1951.)<br />

Réponse. — SI, comme il parait résulter <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> ques*<br />

lion, <strong>la</strong> vcive visée ci-<strong>de</strong>ssus entre dans les prévisions du <strong>de</strong>uxième<br />

alinéa do l'article 15 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n* 4G-C25 du 8 avrU 1910, modifiée<br />

-par <strong>la</strong> loi n 1 48-1200 du 12 août 1918, elle est exonérée <strong>de</strong> tous impôts,<br />

et, en particulier, <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe complémentaire exceptionnelle $ur <strong>la</strong><br />

première mutation, en verlu <strong>de</strong> rartlcle 50 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi précitée Al<br />

b avHI 1916 (co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts, article 1247),<br />

1S3S. — M. Miaune attire l'attention <strong>de</strong> M. le eeorétalre «ta!<br />

au budget sur l'application du régime <strong>de</strong>s taux-majorés en matière<br />

<strong>de</strong> taxes sur le chiflre d'affaires, taxe sur les transactions, taxo<br />

locale. En effet, lo montant <strong>de</strong>^ venles en gros, en l'absence dé<br />

définition do celte catégorie <strong>de</strong> ventes, est calculé par élimination<br />

du montant <strong>de</strong>s venles <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> celui du chiflre d'affaires total,<br />

et l'application complexe <strong>de</strong> ce régime a créé une injustice fiscale<br />

f<strong>la</strong>grante particulièrement dans le commerce <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> quincaillerie<br />

qui, dans <strong>la</strong> pratique, fait qu'un appareil vendu dans une<br />

quincaillerie générale est passible <strong>de</strong> taxes ae transactions pouvant<br />

varier entre Î50 et 5 p. 100. alors que le même appareil vendu par<br />

un commerçant est soumij a un taux variant entre 2,50 et 3 p. 100.<br />

il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures 11 comple prendre pour établir un<br />

régime d'égalité fiscale qui jpermette: 1° l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe<br />

locale sur les ventes au déluH, à ce seul sta<strong>de</strong> du commerce, quelle<br />

que soit <strong>la</strong> forme d'exploitation <strong>de</strong> l'entreprise; 2« que <strong>la</strong> taxe sûr<br />

les transactions s'applique I toute affaire réalisée, a quelque stadt<br />

que ce soit; 3° que !e régime <strong>de</strong>s taux majoiés sur les taxes, ba3és<br />

sur lo chiffre d'affaires, soit abrogé afin que les produits soient<br />

également imposés, quelle que soit <strong>la</strong> qualité du <strong>de</strong>rnier ven<strong>de</strong>ur,<br />

entreprise « intégrée • ou non. (Question du 18 décembre 1951.)<br />

Réponse. — 1« En raison <strong>de</strong>s besoins croissants <strong>de</strong>s départements<br />

et <strong>de</strong>s communes, le Parlement a été conduit à étendre l'application<br />

do <strong>la</strong> taxe locale en 1917 t toutes les ventes à <strong>la</strong> consommation,<br />

puis en 1958 h toutes les venles soumises à Ja taxe sur les transactions<br />

mais ne supportant pas <strong>la</strong> taxe à <strong>la</strong> production sur leur montant<br />

effectif; l'Importance do ces besoins ne permet pas d'envisager<br />

une atténuation aux charges résultant <strong>de</strong>s dispositions légales en<br />

vigueur; 2° en l'état aotuel <strong>de</strong> <strong>la</strong> légls'.alion, <strong>la</strong> taxe sur les transactions<br />

s'applique À toutes les affaires effectuées par les industriels,<br />

les commerçants el les artisans, à l'exception <strong>de</strong> quelques opérations<br />

ou produis expressément exonérés. Ce3 exonérations ayant uniquement<br />

pour but d'éviter <strong>de</strong>s doubles Impositions ou <strong>la</strong> hausse dc9<br />

prix <strong>de</strong> <strong>de</strong>nrées <strong>de</strong> toute première nécessité, Il s'ensuit que <strong>la</strong> taxe<br />

sur les transactions a une portée générale qui semble répondre au<br />

désir exprimé par l'honorable parlementaire; 3® en ce qui concerne<br />

le régime <strong>de</strong>s taux majorés, 11 est fait observer qu'aux termes <strong>de</strong><br />

l'arlicle 280 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts, le taux ue 1,*0 p. 100 est<br />

applicable à toules les entreprises possédant plue <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux établis*<br />

semenls <strong>de</strong> vente au détail ou ayant réalisé au cours <strong>de</strong> l'année<br />

précé<strong>de</strong>nte plus du tiers <strong>de</strong> ventes en pros par rapport à l'ensemble<br />

<strong>de</strong> leur chiffre d'affaires. Celte disposition, adoptée en 19U pour<br />

mettre fin aux difficultés que suscitait le régime antérieur <strong>de</strong> double<br />

taxation, résulte <strong>de</strong> <strong>la</strong> volonté nettement exprimée par le légis-.<br />

<strong>la</strong>teur, et toujours maintenue par le Parlement, d'éviter que les<br />

détail<strong>la</strong>nts ne soient désavantagés, au point <strong>de</strong> vue fiscal, par rap*<br />

port aux grossistes approvisionnant directement <strong>la</strong> clientèle particulière.<br />

Ces considérations, jointes à <strong>de</strong>s motifs d'ordre budgéialrc,<br />

comman<strong>de</strong>nt le maintien <strong>de</strong>s dispositions en vigueur.<br />

1S49. — M. Godlvt attire l'attention <strong>de</strong> M. le secrétaire d'Btat atf<br />

budget sur un procédé <strong>de</strong> vente qui se développe <strong>de</strong> plus en plus<br />

et qui constitue un moyen d'évasion fiscale <strong>de</strong> plu« en plus grave:<br />

c'est <strong>la</strong> vente par <strong>la</strong>isser sur p<strong>la</strong>ce dans le commerce <strong>de</strong> gros, ou<br />

encore <strong>la</strong> vente llvralson-dornlcllo do l'acheteur. Le <strong>la</strong>isser sui<br />

p<strong>la</strong>ce, pratiqué sur une assez gran<strong>de</strong> échelle et dont <strong>la</strong> raison principale<br />

est le sans facture, a présenté pour ceux qui le pratiquent<br />

les avantages suivants: pour les fabricants: 1« le bénéfice total <strong>de</strong>s<br />

articles ainsi concédés qui sont livrés et payés sur p<strong>la</strong>ce sans aucune<br />

trace <strong>de</strong> sorties, ni <strong>de</strong> transport (diminution du trafic par chemin <strong>de</strong><br />

fer) ; 2« l'amoindrissement du bénéfice réel A déc<strong>la</strong>rer en fin d'exer- .<br />

cicc du fait <strong>de</strong> ces sorties <strong>de</strong> marchandises non comptabilisées. Le<br />

bénéfice net <strong>de</strong>vient bénéfice réel, les autres ventes absorbant les<br />

frais généraux <strong>de</strong> l'entreprise. Quant à l'Etat, il en ressort pour lui


i7m<br />

AS&ÇMBLSB * NATIONALE 3« SEANCE DIT 2 AVRIL Î9G2<br />

une perte totale <strong>de</strong> 1« quasitVo<strong>la</strong>lUé <strong>de</strong> toutes taxes, <strong>de</strong>puis ta production<br />

jusqu'à <strong>la</strong> taxe locale. Il Irak <strong>de</strong>man<strong>de</strong> quelles mesures il<br />

compte prendre pour remédier à cet état <strong>de</strong> choses (Question du<br />

6 décembre 1951.)<br />

Réponse. — Les <strong>de</strong>ux procédés <strong>de</strong> vente décrits par l'honorable<br />

parlementaire ne sauraient être prohibés du seul fait qu'ils- sa<br />

prêtent, plus que d'autres,, h l'évasion fiscale. 11 serait légitime, par<br />

contre, <strong>de</strong> ies »sortir <strong>de</strong> précautions qui ren<strong>de</strong>nt l'évasion IHeale<br />

dlfflftle. Tel e*t, en particulier, l'objet <strong>de</strong>s articles 59 C et 59 D <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> lettre resilienti ve n® 3 au projet <strong>de</strong> loi n° 1935, articles qui instituent<br />

<strong>de</strong>s obligations <strong>de</strong> nature à empêcher les ventes sans factures.<br />

Wt. — M. Louis Rollili <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. <strong>la</strong> aaert


iorés II est luit observer: 1® que l'acte susvlsé ne comporte pas <strong>de</strong><br />

c<strong>la</strong>use mettant à <strong>la</strong> charge du preneur, soit le remp<strong>la</strong>cement du<br />

matériel usé ou démodé, soit l'obligation <strong>de</strong> remettre, en fin <strong>de</strong><br />

gérance, le matériel dans l'état où il se trouvait lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise <strong>de</strong><br />

possession; 2® que lorsqu'il sera rendu (<strong>la</strong> gérance est consentie pour<br />

une durée d'un an lenouveiablo par tacite reconduction jusqu'à sa<br />

dénonciation par l'une <strong>de</strong>s parties), le matériel aura subi, en raison<br />

<strong>de</strong> l'usure résultant <strong>de</strong> l'usrge et du temps, <strong>la</strong> même dépréciation<br />

que si lo fonds n'avait pas cessé d'élre exploité par son propriétaire;<br />

3« que précisément, les amortissements autorisés par l'article<br />

39, 1° et 2° du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s ImpOls ont exclusivement pour<br />

but <strong>de</strong> constater cette dépréciation et ne font pas obstacle A <strong>la</strong><br />

déduction <strong>de</strong>s dépenses d'entretien; 4° quo <strong>la</strong> c<strong>la</strong>use Incriminée du<br />

contrat susv'sé so trouvant reproduite dans <strong>la</strong> plupart <strong>de</strong>s contrats<br />

<strong>de</strong> gérance, une altitu<strong>de</strong> négative <strong>de</strong> l'administration aboutirait,<br />

dans presque tous les cas <strong>de</strong> mise en gérance <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> commerce,<br />

h l'Impossibilité, tant pour le propriétaire que pour le gérant libre,<br />

<strong>de</strong> pratiquer un amortissement, créant ainsi une situation illogique<br />

e\ injuste ; 5® que si l'arrêt au conseil d'Etat a pu Cire rédigé en<br />

termes généraux et si le rejet <strong>de</strong> <strong>la</strong> prétention formulée par le<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur d'amortir son matériel a pu être rnotlvé, sans autre précision.<br />

par <strong>la</strong> simple considération que. l'entretien et le remp<strong>la</strong>cement<br />

duôit matériel était è <strong>la</strong> charge du locataire, il Importe <strong>de</strong> préciser<br />

qu'en l'espèce, le contrat <strong>de</strong> location prévoyait pour le preneur<br />

l'obligation <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cer le matériel au fur et ô mesure et <strong>de</strong><br />

le restituer, en fin <strong>de</strong> bail, dans le même éîèt qu'au moment où il<br />

en avait pris possession. {Question du 15 janvier 1952.)<br />

Première réponse. — Question d'espèce à <strong>la</strong>quelle il no pourrait<br />

élre utilement répondu que si, par l'indication du nom et <strong>de</strong> redresse<br />

du contribuable intéressé et <strong>la</strong> désignation du fonds <strong>de</strong> commerco<br />

exploité en gérance libre, l'administration é<strong>la</strong>lt mise h même <strong>de</strong><br />

faire protf<strong>de</strong>r à une enquête sur le cas particulier.<br />

payement, l'administration <strong>de</strong> l'enregistrement, après avoir perçu les<br />

droits <strong>de</strong> mutation et les taxes correspondantes sur le prit exprimé<br />

è l'acte, est en mesure d'exiger, postérieurement, <strong>de</strong>s suppléments<br />

<strong>de</strong> droits, si une hausse du couis moyen du blé augmente le montant<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> rente en espèces que l'acquéreur s'est obligé à'servir au<br />

b février 1952.)<br />

Réponse. 1® et 2® Dans les hypothèses envisagées dans <strong>la</strong><br />

question, Indépendamment du droit qui lui appartient <strong>de</strong> requérir, si<br />

elle le juge À propos, l'expertise <strong>de</strong>s biens vendus (cî. art. 1897 et<br />

suivants eu co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts) l'administration est fondée,<br />

le cas échéant, a établir, dans les limites <strong>de</strong> <strong>la</strong> prescription triennale<br />

prévue par l'article 1971 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts que fa somme<br />

ayant servi d'assiette au droit <strong>de</strong> mutation, lors <strong>de</strong> l'enregistrement,<br />

est inférieure à <strong>la</strong> valeur en capital <strong>de</strong> <strong>la</strong> rente stipulée comme<br />

prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> vente et û percevoir l'impôt sur cette valeur. Pour <strong>la</strong><br />

par ios cours ou indices servant <strong>de</strong> base au calcul <strong>de</strong> <strong>la</strong> renie.<br />

239*. — M. P<strong>la</strong>ntsvin <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au budget,<br />

si une association phrantrophlque, reconnue d utilité publique (sanatorium)<br />

a le droit: 1® <strong>de</strong> servir du vin aux accompagnants; 2* <strong>de</strong><br />

servir <strong>de</strong>s repas aux accompagnants ; 3® <strong>de</strong> vendre lu vin, do* apéritifs,<br />

<strong>de</strong>s spiritueux, lingerie, cfifltissurds au personnel et aux ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s<br />

do l'éta bllssement, alors que cette association ne possè<strong>de</strong>, pas <strong>de</strong><br />

registre <strong>de</strong> commerce, et ne paye pas d'impôts. {Question du o février<br />

2Î5S. — Observant que les dégrèvements prévus par les articles<br />

Cî98 et 1135 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s impôts sont "parfois <strong>de</strong> nature à<br />

déséquilibrer certains budgets communaux, M. Jean-Paul David<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le secrétaire d'Etat au budget* 1® s'il no pense pas<br />

que les conditions légales à remplir pour pouvoir bénéficier <strong>de</strong>s<br />

dégrèvements, <strong>de</strong>vraient être rendues plus rigoureuses; 2® ce qui<br />

s'opposerait à ce que les perceptions fussent différées du vivant du<br />

béiiéficluire et récupérées sur les héritiers. [Question du 17 janvier<br />

Réponse. — Les dégrèvements d'office prévus par les articles 1398<br />

et 11:15 du cc<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts en faveur <strong>de</strong>s contribuables<br />

appartenant aux catégories sociales économiquement faibles sont<br />

supportés par l'Etat et n'ont, par suite, aucune inci<strong>de</strong>nce sur lus<br />

budget <strong>de</strong>s collectivités locales.<br />

2367. — M. Hulin rappelle à M. le secrétaire d'Etat au budget qu'aux<br />

tenues do l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1 er teplembro 1918, jusqu'il l'entrée<br />

en vigueur <strong>de</strong>s mesures prévues h l'article 40 <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi, les<br />

propriétaires logeant <strong>de</strong>s personnes économiquement faibles exonérées<br />

du payement <strong>de</strong>s majorations do loyer sont, sur leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>,<br />

obligatoirement exonérées du payement do <strong>la</strong> partió <strong>de</strong> l'impôt foncier<br />

afférent au loyer <strong>de</strong>s locaux qui abritent ces personnes; que,<br />

d'autre part, en verlu <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 50-301 du 22 mars 1950, h compter<br />

du 1 er janvier 1949, le prélèvement sur les loyers institué cil<br />

faveur du fonds national <strong>de</strong> l'amélioration <strong>de</strong> l'habitat cesse d'être<br />

ierçu sur les loyers versas par les personnes visées à l'article 40 <strong>de</strong><br />

fD loi du l« r septembre I9i8. Il lui <strong>de</strong>mando ce qu'il en advient <strong>de</strong><br />

ces exonérations à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en application, avec effet à<br />

daler du 1 er joillet L>50, <strong>de</strong> l'arlicle 74 <strong>de</strong> Ja loi <strong>de</strong> finances du 2i mai<br />

1951 instituant une allocation compensatrice <strong>de</strong>s majorations <strong>de</strong><br />

loyer et assujettissant en contrepartie les locataires économiquement<br />

faibles au payement <strong>de</strong>s majorations prévues par <strong>la</strong> loi du 1 er septembre<br />

1948, avec, cependant, un déca<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans et <strong>de</strong>mi.<br />

{Question du 25 janvier 1952.)<br />

Réponse. — Il résullc <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'article 90 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du<br />

1 er septembre 19i8 sur les loyers que les propriétaires logeant <strong>de</strong>s<br />

personnes économiquement faibles exonérées ou payement <strong>de</strong>s majorations<br />

<strong>de</strong> loyers prévues par <strong>la</strong>dite loi ne sont susceptibles d'obtenir<br />

le dégrèvement <strong>de</strong> l'impôt foncier afférent aux locaux abritant<br />

ces.personnes que jusqu'à rentrée en vigueur <strong>de</strong> l'allocation compensatrice<br />

do l'augmentation <strong>de</strong>s loyers visée à l'arlicle iO <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

même loi. Cette allocation ayant été instituée à compter du 1 er Juillet<br />

1951 par l'article 74 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances du 24 mal 1951, les propriétaires<br />

intéressés cessent <strong>de</strong>puis cette date d'être en situation <strong>de</strong><br />

fcénéficier du dégrèvement dont il s'agit. D'autre part, ce <strong>de</strong>rnier<br />

texte ayant abrogé h partir du l* r juillet 1951 l'arlicle 40 précité <strong>de</strong><br />

)& loi du l* p septembre 1948, les dispositions du <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong><br />

l'article unique <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 50-351 du 22 mars 1950 (co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s<br />

impôts, art. 1631. <strong>de</strong>rnier alinéa) exonérant du prélèvement établi<br />

au profit du fftnds national d'amélioration <strong>de</strong> 1 habitat les loyers<br />

versés postérieurement au 31 décembre 19i8 par les personnes mentionnées<br />

audit article 40, ont, par voie do conséquence, cessé <strong>de</strong><br />

produire effet i compter du 1** juillet 1951. Il s'ensuit que le prélèvement<br />

considéré est <strong>de</strong>venu exigible, dans les conditions du<br />

droit commun, sur les loyers à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s personnes économique<br />

ment faibles, courus <strong>de</strong>puis cette date.<br />

S38S. - M. Bessao <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le secrétaire d'Etat au budget si,<br />

lorsque dans un acte <strong>de</strong> vente, le prix d'un Immeuble est immédiatement<br />

converf! en une rente annuelle et viagère payable en espèces,<br />

dont le montant sera fixé annuellement & chaque échéance, à <strong>la</strong><br />

-valeur <strong>de</strong> 20 quintaux <strong>de</strong> blé. d'après le cours moyen <strong>de</strong> l'année <strong>de</strong><br />

Réponse. — Sur le point <strong>de</strong> savoir si l'association charitable en<br />

cause peut se livrer à <strong>de</strong>s ventes n ayant à priori aucun rapport avec<br />

.son objet essentiel, <strong>la</strong> question posée paraît re.'ever plus spécialement<br />

<strong>de</strong> l'examen <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> santé pub'lque et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

popu<strong>la</strong>tion. Sous cette réserve et du point <strong>de</strong> vue purement fiscal, il<br />

est fait observer que ta vente ¿es boissons, autres que celles servies<br />

aux repas du personnel ou <strong>de</strong>s ma<strong>la</strong><strong>de</strong>s, est subordonnée à <strong>la</strong> possession<br />

d'une licence conformément aux règles <strong>de</strong> droit commun applicables<br />

aux débits <strong>de</strong> boissons. Pour les ventes h emporter d'une part<br />

cl, d'autre part, colles û consommer sur p ace exclusivement h<br />

l'occasion <strong>de</strong>s principaux repas et comme accessoire do <strong>la</strong> nourriture,<br />

<strong>la</strong> licence est délivrée sur simple déc<strong>la</strong>ration reçue à <strong>la</strong> recette<br />

buraliste <strong>de</strong>s contributions indirectes et contre payement éventuel du<br />

t"


pourront, «près le H Janvier hutituer une surtaxe dans ta limite<br />

<strong>de</strong> un franc par kilogramme <strong>de</strong> vianc'o nette, <strong>de</strong>stinée à amortir iea<br />

dépenses engagées pour Ja construction, <strong>la</strong> réédiftcatkm eu mo<strong>de</strong>rnisation<br />

do l'abattoir, ainsi que le permettait l'article 7 <strong>de</strong> <strong>la</strong> Jet<br />

51-i26 du 16 avril 195i, cette surtaxe semb<strong>la</strong>nt étire le prolongeinent<br />

autorisé <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe d'abatage. {Question du 8 février 1952.)<br />

Réponse. — 1« Les commissions <strong>parlementaires</strong> compétentes <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux assemblées seront prochainement appelées h donner leur avis<br />

sur le projet <strong>de</strong> décret prévu par l'article 17 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 51-508 du<br />

24 mal 19M et concernant <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe unique sur les<br />

viam'es entre les diverses parties prenantes. Les modalités <strong>de</strong> répartition<br />

entre les départements et les communes <strong>de</strong> lia part repré»<br />

«entuUve <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe locale seront fixées après <strong>la</strong> publication du<br />

décret susvisé en accord avec le ministère <strong>de</strong> l'intérieur; 2® réponse<br />

affirmative<br />

2S06. - M. Wasmer <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. <strong>la</strong> secrétaire d'Etat au budget<br />

si les disposition <strong>de</strong> l'article 1211 0. G. 1. ersnérant, sous certaines<br />

conditions, <strong>de</strong> tous droits et taxes <strong>la</strong> première mutation entre vifs,<br />

à titre gratuit, <strong>de</strong> constructions nouvelles, lorsque -celle-ci a lien<br />

enre ascendants et <strong>de</strong>scendants, s'app:iquent également h l'enfant<br />

adoptif du donateur, observation faite que les conditions prévues par<br />

l'article 781 (§3) ne se trouvent pas remplies. (Question du<br />

Il février 1952.)<br />

Réptnise. — Réponse négative, h moins que fa transmission n'entre<br />

dans les prévisions do l'un quelconque <strong>de</strong>s cas d'exception prévus<br />

par le <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article 781 du co<strong>de</strong> général aes impôts.<br />

tau. — M. Joseph Dona<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le aeorétalre «'Etat au<br />

budget pour quels motifs <strong>la</strong> délivrance <strong>de</strong>s feuilles <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration<br />

en vue <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressive est différée Jusqu'aux<br />

approches du terme fixée pour fa remise <strong>de</strong>sdites déc<strong>la</strong>rations.<br />

'{Question du 12 février 1952.)<br />

Réponse. — Les formules <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration ont été mises, celle année,<br />

tomme les années précé<strong>de</strong>ntes, h <strong>la</strong> disposition <strong>de</strong>s contribuables A<br />

une date qui leur a permis <strong>de</strong> souscrire leurs déc<strong>la</strong>rations dans les<br />

dé<strong>la</strong>is prévus tout en évitant te gaspil<strong>la</strong>ge qui n'aurait pas manqué<br />

île résulter <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution trop rapi<strong>de</strong> et prématurée <strong>de</strong>s imprimés.<br />

«703. — M. Commentry expose A M. le secrétaire d'Etat au budget<br />

que le premier alinéa <strong>de</strong> l'article 56 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 8 avril 1946, re<strong>la</strong>tive<br />

à <strong>la</strong> nationalisation <strong>de</strong> l'électricité et du eat, dispose que tous actes<br />

e| conventions intervenus en exécution ae <strong>la</strong> toi sont exonérés du<br />

timbre, ainsi que <strong>de</strong>s droits d'enregistrement et d'hypothèque. Il<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, en vertu <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite loi, <strong>la</strong> vente d'un immeuble appartenant<br />

à une société nationalisée en liquidation, est exempte <strong>de</strong>s<br />

droits <strong>de</strong> timbre, d'enregistrement et d'hypothèque, bien que consentie<br />

à un acquéreur non actionnaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> société en liquidation, le<br />

receveur <strong>de</strong> l'enregistrement so refusant & cette exemption du fatt<br />

qu l'acquéreur est étranger à <strong>la</strong> société en liquidation. {Question du<br />

16 février 1952.)<br />

tteponse. — Réponse affirmative, si, comme 11 semble résulter<br />

<strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> <strong>la</strong> question, <strong>la</strong> vente visée ci-<strong>de</strong>ssus entre dans les<br />

prévisions du <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> l'article 15 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi n® 46-625 du<br />

8 avril 1916, modifiée par <strong>la</strong> loi n® 48-1260 du 12 août 1948.<br />

3705. — M. Henri-Louis Qrimaud <strong>de</strong>man<strong>de</strong> & M. le secrétaire d'Etat<br />

au budget si un chirurgien-<strong>de</strong>ntiste, qui, en raison <strong>de</strong> ta crise du<br />

logement, n'a pu trouver un appartement qu'à 30 kilomètres <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

localité dans <strong>la</strong>quelle 11 exploite son unique cabinet, peut, pour <strong>la</strong><br />

détermination <strong>de</strong> son bénéfice imposable, tenir compte <strong>de</strong> ses frais<br />

<strong>de</strong> dép<strong>la</strong>cements journaliers, comme ce<strong>la</strong> est parfaitement admis<br />

pour le chirurgien-<strong>de</strong>ntiste qui exploite en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> son cabinet<br />

principal un cabinet secondaire dans une autre localité. (Question<br />

du 16 février i%'2.)<br />

1" réponse. — Il ne pourrait être ulilement répondu & <strong>la</strong> question<br />

posée que si, par l'indication du nom et <strong>de</strong> l'adresse du contribuable<br />

intéressé, l'administration était mise t même <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r<br />

a une enquête sur le cas particulier.<br />

'<br />

2798. — M. Peytel expose & M. le secrétaire d'Etat au budget qu'un<br />

décret et un arrêté récents, pris en application <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 24 mal<br />

1951. ont substitué, <strong>de</strong>puis le 1 er Janvier 1952, aux diverses taxes<br />

payées par les bouchers et charcutiers détail<strong>la</strong>nts, une taxe unique<br />

dite <strong>de</strong> circu<strong>la</strong>tion dont le taux est <strong>de</strong> 50 francs au kilogramme pour<br />

<strong>la</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> boucherie, y compris le cheval, et <strong>de</strong> 94 francs au Ki<strong>la</strong>gramme<br />

pour <strong>la</strong> vian<strong>de</strong> <strong>de</strong> porc. CeUe taxe est due par les grossistes<br />

tueurs ou abatteurs. 11 lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> dans quelles conditions sera<br />

maintenant recouvrée <strong>la</strong> majoration locale <strong>de</strong> 0,25 p. 100 additionnelle<br />

aux taxes sur le chiffre d'affaires, dans une commune où II<br />

n'existe aucun abattoir, ni tr.erle particulière. (Uwesffon du<br />

6 février 1952.)<br />

Réponse. — La taxe locale <strong>de</strong> 1,50 p. 100 et sa majoration éventuelle<br />

<strong>de</strong> 0,25 p. 100 ont été supprimées, en même temps que les<br />

autres taxes sur le chiffre d'affaires qui frappaient le commerce <strong>de</strong>s<br />

bestiaux et <strong>de</strong>s vian<strong>de</strong>s, par l'article 15 <strong>de</strong> lî loi n® 51-593 du 24 mal<br />

1951. Les commissions <strong>parlementaires</strong> compétentes <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux assemblées<br />

seront prochainement appelées à donner leur avis sur le projet<br />

<strong>de</strong> décret prévu & l'article 17 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi susvi&ée et concernant <strong>la</strong> venti<strong>la</strong>tion<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe unique sur les vian<strong>de</strong>s entre les diverses parties<br />

prenantes. Les modaJitcs <strong>de</strong> répartition entre les départements et les<br />

eeimmmos <strong>de</strong> <strong>la</strong> part représentative <strong>de</strong> le taxe locale seront fixée*<br />

après <strong>la</strong> publication do décret susvisé en accord avec le ministère<br />

<strong>de</strong> l'Intérieur.<br />

2W. — M. «eeepti #ena<strong>la</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. te secrétaire d'Etat ara<br />

budget si le seul fait, pour tin professeur <strong>de</strong> chant et <strong>de</strong> danse c<strong>la</strong>ssique<br />

et rythmique, d'utiliser les services <strong>de</strong> plusieurs professeurs<br />

pour diriger un cours comprenant 250 a 300 élèves est <strong>de</strong> nature A<br />

lui faire perdra le bénéfice <strong>de</strong> l'exemption <strong>de</strong> patente prévue par<br />

l'article 1454 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts. (Question du tû février 195Z),<br />

Réponse, — Réponse affirmative, l'Intéressé <strong>de</strong>vant, eu cas particulier,<br />

être considéré comme .ezpéoiUnt un véritable établissement<br />

d'enseigne ment<br />

«Mi. - ai. Mal expose À M. Je saaritalia 4'Sfc* au budget qu'un<br />

jrand nombre <strong>de</strong> commerçants ou <strong>de</strong> peUfs Indnstriels sont tribu-<br />

pour lè dépôt <strong>de</strong> leur déc<strong>la</strong>ration, d'experts-comptables ou <strong>de</strong><br />

faires,<br />

com niables agréés, surchargés <strong>de</strong> travail au début <strong>de</strong> chaque année,<br />

par le nombre important <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>rations à souscrire, il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

s'il serait possible que le dépôt <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations & fournir, nie d'Uzés,<br />

pour les sa<strong>la</strong>ires payés en 1951, soit admis sans pénalité Jnsatfau<br />

U février, (Question du 19 février 1952.)<br />

Réponse. — Les circonstances invoquées ne sont pas <strong>de</strong> nature a<br />

Justifier <strong>la</strong> mesure générale suggérée pur l'honorable député.<br />

1749. — Mme Prlfi expose & M. le secrétaire d'Etat au budget que<br />

dans le Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is, les rivières <strong>la</strong> Goutte et <strong>la</strong> Lawe provoquent,<br />

chaque année, <strong>de</strong>s inondations dans les régions d'Essais, Bétnune,<br />

Beuvry, t'estubert, Lorgtes, <strong>de</strong> graves préjudices sont causés aux<br />

cultivateurs ainsi qu'aux particuliers dont les jardins sont ravagés.<br />

EU* lut <strong>de</strong>manda a il compte prend» ctef dispositions afin d'exonérer<br />

<strong>de</strong> leurs impôts les« victimes <strong>de</strong>s Inondations <strong>de</strong>s locatés précitées.<br />

(Question du 19 février 1952.)<br />

Réponse. — Conformément & l'article 1421 du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s<br />

Impôts, les agriculteurs avant subt <strong>de</strong>s pertes <strong>de</strong> récoltes sur pied,<br />

par suite notamment <strong>de</strong>s inondations, peuvent obtenir, sur <strong>la</strong> contribution<br />

foncière <strong>de</strong>s propriétés non b&lics afférente aux parcelles<br />

sinistrées, <strong>de</strong>s dégrèvements proportionnels à l'importance <strong>de</strong> ces<br />

pertc3. L'octroi <strong>de</strong> ces dégrèvements est subordonné h <strong>la</strong> production<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s tonnées soit par tes intéressés eux-mêmes, soit par<br />

les maires dans l'intérêt collectif <strong>de</strong> leurs administrés et qui, pour<br />

être rccevables. doivent être présentées soit dans les quinze jours<br />

du sinistre, soit quinze Jours au moins avant <strong>la</strong> date où commence<br />

habituellement l'enlèvement <strong>de</strong>s récoltes. A <strong>la</strong> suite <strong>de</strong>s crues <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

Goutte et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Lawe survenues en 1951. les maires <strong>de</strong>s communes<br />

<strong>de</strong> Kcstubert, Lorgies et Essars, mettant a profit ces dé<strong>la</strong>is, ont saisi<br />

le directeur départemental <strong>de</strong>s contributions directes <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />

collectives régulières et les dégrèvements reconnus Justifiés ont été<br />

accordés aux contribuables Intéressés. En ce qui conccrno l'Impôt<br />

sur le revenu <strong>de</strong>s personnes physiques, il sera tenu compte <strong>de</strong>s pertes<br />

subies par les agriculteurs dans les conditions prévues par l'article<br />

64, 3 et 5, du co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts, pour l'assiette <strong>de</strong>s cotisations<br />

dues a raison <strong>de</strong>s bénéfices agricoles <strong>de</strong> l'année du sinistre.<br />

Il est précisé enfin que ceux <strong>de</strong>s intéressés qui se trouveraient réellement<br />

hors d'état <strong>de</strong> se libérer, en tout ou en partie, <strong>de</strong>s Impôts<br />

<strong>la</strong>issés à leur charge peuvent en solliciter <strong>la</strong> remise ou <strong>la</strong> modération<br />

a titre gracieux par vole <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s individuelles adressées au<br />

directeur départemental <strong>de</strong>s contributions directes. Ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s,<br />

qui ne sont soumises h aucune condition <strong>de</strong> forme ou <strong>de</strong> dé<strong>la</strong>i,<br />

seront examinées avec toute l'attention désirable.<br />

Î75S. — M, MaroeJ Masset <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le aearétaire d'Etat au<br />

budgets 1® si les pâtissiers exploitant <strong>de</strong> salons <strong>de</strong> thé sont re<strong>de</strong>*<br />

vables <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe à <strong>la</strong> production au taux normal <strong>de</strong> i0 f W p. MW<br />

sur les ventes à emporter et sur les ventes faites à <strong>de</strong>s reven<strong>de</strong>urs,<br />

ainsi que sur les livraisons qu'ils se font a eux-mêmes pour l'exploitation<br />

<strong>de</strong> leur établissement ft consommer sur p<strong>la</strong>ce; 2® si les produits<br />

doivent supporter <strong>la</strong> taxe cumu<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> 6,10 p. 100 sur les<br />

récoltes provenant <strong>de</strong> leur vente à consommer. {Question du<br />

19 février 1952.)<br />

Réponse. — 1® Dans l'hypothèse où les produits <strong>de</strong> pâtisserie<br />

fabiiqués par les pâtissiers exploitant <strong>de</strong> salons <strong>de</strong> thé sont <strong>de</strong>stinés<br />

principalement à être vendus à emporter, <strong>la</strong> taxe à <strong>la</strong> production<br />

au taux <strong>de</strong> 15,35 p. 100, compte tenu <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux cotisations<br />

qui s'jr ajoutent, est elfectivemeut due dans les trois cas envisagés;<br />

2® dans fa même hypothèse, ces produits doivent, en outre, supporter<br />

<strong>la</strong> taxe à <strong>la</strong> production au taux <strong>de</strong> 5,90 p. 100, y compris <strong>la</strong><br />

cotisation additionnelle <strong>de</strong> 0,30 p. 100, sur les recettes provenant <strong>de</strong><br />

leur vente h consommer sur p<strong>la</strong>ce. Tar contre, lorsque les ventes à<br />

consommer sur p<strong>la</strong>ce ont un caractère prépondérant, seule <strong>la</strong> taxe<br />

à <strong>la</strong> producllon au taux <strong>de</strong> 5,50 p. 100 est exigible sur le montant<br />

<strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> l'espèce. Les Intéressés doivent néanmoins acquitter<br />

<strong>la</strong> taxe <strong>de</strong> 15,35 p. 100 sur les produits vendus à <strong>de</strong>s reven<strong>de</strong>urs<br />

ou i emporter.<br />

2790. — M. Boisdé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> h M. le secrétaire d'Etat au budget<br />

si, en matière <strong>de</strong> prélèvement institué par <strong>la</strong> loi du 7 janvier 1948,<br />

il peut être réc<strong>la</strong>mé, en 1951, un supplément d'imposition, aloTs<br />

qull y a prescription en ce qui concerne les revenus réalisés en<br />

19ï6. (Question du 25 février 1952.)<br />

Réponse. — Bien que calculé en fonction <strong>de</strong>s revenus ou <strong>de</strong>s<br />

chiffres


lutte contre l'Inf<strong>la</strong>tion institué par <strong>la</strong> loi n 48-30 du 1 Janvier 194S<br />

a été étabU au titre <strong>de</strong> 4'année 1918. D'autre part, aux termes <strong>de</strong><br />

l'article 8 <strong>de</strong> <strong>la</strong> rnôaie loi. les rôles concernant le prélèvement<br />

exceptionnel <strong>de</strong>vaient être établis comme en matière d'impôt» &ar<br />

les revenus» Il s'ensuit que le droit <strong>de</strong> reprise te l'administration<br />

en ce qui concerne ledit prélèvement a va<strong>la</strong>blement pu s'exercer<br />

jusqu'au 31 décembre 1951 {cl. Co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts, art» «966).<br />

%m. — M. toledé <strong>de</strong>man<strong>de</strong> k M. le seorétaire d'Etat au toMtoet<br />

il, en cas <strong>de</strong> redressement <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations d'un contribaable.<br />

l'inspecteur peut se contenter d'indiquer à celui-ci le chiffre auquel<br />

H se propose d'établir l'imposition sans lui faire connaître les motifs<br />

du redressement envisagé. Il semble, en effet, qu'une tefie façon<br />

<strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r rendrait Illusoire <strong>la</strong> faculté qui est accordée au contribuable<br />

<strong>de</strong> présenter ses observations dans les vingt jours, puisqu'il<br />

ne connaîtrait même pas les motifs <strong>de</strong> <strong>la</strong> rectification dont il est<br />

l'objet. (Question du février 1952.)<br />

lié non se. — il résulte seulement <strong>de</strong> l'article 177 du co<strong>de</strong> général<br />

<strong>de</strong>s impôts que l'inspecteur <strong>de</strong>s contributions directes doit notifier<br />

au contribuable les rehaussements apportés aux divers éléments <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration souscrite pour l'établissement <strong>de</strong> l'impôt sur le<br />

revenu <strong>de</strong>s personnes physiques, sans être tenu d'indiquer dans <strong>la</strong><br />

nollflcalion les motifs <strong>de</strong> ces redressements. L'administration recomman<strong>de</strong><br />

cependant k ses agents <strong>de</strong> s'attacher a faire connaître aux<br />

contribuables les motifs sur iecquels Us enten<strong>de</strong>nt s'appuyer peur<br />

rehausser les revenus déc<strong>la</strong>rés.<br />

ttfO. — M. Boaoary-Meneeerviit expose k M. le secrétaire d'Etat<br />

au budget le cas d'un assscié qui cò<strong>de</strong> ses droits, dans une société<br />

en nom collectif, à l'un <strong>de</strong> ses coassociés. La société n'a pas opté<br />

pour le régime <strong>de</strong>s sociétés <strong>de</strong> capitaux. LA cession <strong>de</strong>s droits ¿octoux<br />

n'entraîne pas <strong>la</strong> dlssoiution <strong>de</strong> <strong>la</strong> société. Le prix <strong>de</strong> cession est<br />

supérieur à <strong>la</strong> part nominale <strong>de</strong> capital du cédant. U lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

si <strong>la</strong> plus-value réalisée par cet associé est taxable, dans quelles<br />

condì lions et k quels taux. (Question Au 25 février 1952.)<br />

Réttonse. — Réponse négative.<br />

t8fS. — M. Jsseplt Wasmer expose & M. le secrétaire d*Ct*t an<br />

budget qu'un décret du 12 fétrier a modifié l'article 48 <strong>de</strong> l'annexe<br />

111 du co<strong>de</strong> générai <strong>de</strong>s impôts, en supprimant, notamment,<br />

)a déc<strong>la</strong>ration modè.e D à établir pour le 31 mars, les renseignements<br />

<strong>de</strong>vant être désormais fournis en même temps que <strong>la</strong> <strong>de</strong>c<strong>la</strong>ration<br />

<strong>de</strong>s bénéfices industriels et commerciaux. D'aprôs ce texte, il semble<br />

que les sociétés ayant clôturé leurs comptes avant le 31 décembre<br />

et ayant déjà rem's leur déc<strong>la</strong>ration bénéfices industriels et commerciaux<br />

1951 sont dKpen^és celte année <strong>de</strong> toute déc<strong>la</strong>ration concernant<br />

les renseignements fournis autrefois par <strong>la</strong> déc<strong>la</strong>ration D. Ces<br />

lenseignements «Mitèrent d'aiilenrs <strong>de</strong>s renseignements à fournir<br />

désormais; ils ont du reste été fournis déjà par l'imprimé 1024. U<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> toutes précisions sur ce point dans le plus bref dé<strong>la</strong>i,<br />

afin que les intéresses soient infernas à temps <strong>4e</strong> leurs obligations.<br />

(Question du 25 février 4952.)<br />

Réponse. — Les société* dont l'exercice ne coïnci<strong>de</strong> pas avec<br />

l'année civile et qui ont déjà souscrit <strong>la</strong> déctaratlon <strong>de</strong>s résultats<br />

<strong>de</strong> l'exercice clos en 1951 n'ont pas à produire <strong>de</strong> déc<strong>la</strong>ration complémentaire<br />

comportant, pour cet exercice, les renseignements spéciaux<br />

prévus par le décret n® 52-1 i9 du 12 février 1952 modifiant les dispositions<br />

<strong>de</strong>s paragraphes 3 ft 7 <strong>de</strong> l'article 48 <strong>de</strong> l'annexe IM au co<strong>de</strong><br />

général <strong>de</strong>s impôts. Mai.«, bien entendu, le service <strong>de</strong>s contributions<br />

directes pourra <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ces renseignements aux sociétés toutes<br />

les fois quit le jugera utile pour <strong>la</strong> vérification <strong>de</strong>s déc<strong>la</strong>rations souscrites<br />

par les associés en vue <strong>de</strong> rétablissement <strong>de</strong> l'impôt sur le<br />

revenu <strong>de</strong>s personnes physiques dû au titre <strong>de</strong> l'année 1951.<br />

SS6S. — M. Edouard Depreux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> k M. le secrétaire d'Etat<br />

au budget si, <strong>la</strong> taxe proportionnelle frappant sous line cote unique<br />

C G. L, art. 1 er et 182) les revenus fonciers, les bénéfices <strong>de</strong>s pressions<br />

Industrielles, commerciales, artisanales, les bénéfices <strong>de</strong>s<br />

exploitations asseoies, les bénéfices non commerciaux, un contribuable<br />

peut compenser le déficit d'une catégorie <strong>de</strong> revenus par le<br />

bénéfice d'une autre catégorie, étant entendu que le résultat est<br />

positif. (Question du 26 février 1952.)<br />

Réponse. — Réponse négative, le revenu Imposable pour l'assiette<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe proportionjell? <strong>de</strong>vant, conformément k l'article 13-2 du<br />

co<strong>de</strong> général <strong>de</strong>s Impôts, être déterminé distinctement pour chaque<br />

catégorie <strong>de</strong> revenus sans qu'il soit possible d'effectuer une compensation<br />

entre les résultats respectifs <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces catégories.<br />

2867. — M. Jean-Paul PalewsM expose & M. le secrétaire d'Etat<br />

su budget qu'une société, dont l'exercice est clôturé au 31 décembre,<br />

avant porté à son bi<strong>la</strong>n une provision pour congés payés, s'est<br />

VIIP exiger par le fisc le report <strong>de</strong> ccttc provision aux bénéfices <strong>de</strong><br />

l'exercice. Or, Il lui signale les inconvénients gravos que présente<br />

cette prétention <strong>de</strong> l'administration, en particulier dans toutes les<br />

professions oii le personnel est peu stable et oii il n'existe pas <strong>de</strong><br />

caisse <strong>de</strong> congés pavés. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette façon <strong>de</strong> procé<strong>de</strong>r<br />

n'e*t pas en contradiction avec ks textes financiers et <strong>la</strong> doctrine<br />

administrative. (Question du 26 février 1952.)<br />

Réponse. — Réponse négative. Les dépenses afférentes aux congés<br />

payés dont bénéficié le personoel d'une entreprise en vertu <strong>de</strong>s<br />

articles 54 / et suivants du livre U du titre I e » du cc<strong>de</strong> du travaU<br />

eeastüurat m* Charge normale <strong>de</strong> l'exercice su cours éequet elles<br />

seat exposées et ne <strong>la</strong>uratent, par suite, Justifier U e*»ftttutle*<br />

é*«» rnnisioft <strong>de</strong>stinée à y faite face (et. arrêt du conseil d'Etal<br />

du 96 Juillet im, req. tt&ft et 9ft6ft4J.<br />

SSSS. — M. Emile ftèobe <strong>de</strong>man<strong>de</strong> I M, Is saerétafce d'Etat a*<br />

budyst les raisons pour lesquelles le décret d'application <strong>de</strong> <strong>la</strong> lot<br />

n® ¿8-809 du 13 mai 1948, portant Aménagement <strong>de</strong> certains Impôts<br />

directs, n'est pas paru, notamment en ce qui concerne l'article 21<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong>dite Ici Axant les bases <strong>de</strong> <strong>la</strong> contribution foncière <strong>de</strong>s prniétés<br />

non bftUei <strong>de</strong> nouveaux tarifs d'drataation. (Question du<br />

S février 1952.)<br />

Réponse. — Le décret prévn k l'article 27 <strong>de</strong> <strong>la</strong> lot n® 46 999 du<br />

13 mai 1948 porte <strong>la</strong> date du 17 avril *951 et a été publié a* iovrmtt<br />

e//teieI du 19 avril «951 ;p. 383S).<br />

UN. — H. Viltar* expese h M. le eeerttalre «tal a* butfget 1»<br />

cas d'ime association déc<strong>la</strong>rée, étroitement Hé e h une institution d*<br />

retraites <strong>de</strong>s cadrcs fonctionnant sous l'égi<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> convention col»<br />

iectlve du 14 mars 1917. qui assure è ses participants Inscrits par<br />

les entreprises adhérentes: a) une in<strong>de</strong>mnité Journalière correi«<br />

pondant a une certaine fraction d'un sa<strong>la</strong>ire (s'ajoutent au <strong>de</strong>misa<strong>la</strong>ire<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale et, éventuellement, à <strong>la</strong> fraction da<br />

sa<strong>la</strong>ire versée par i'eraplojea? pendant une ma<strong>la</strong>die ou une longue<br />

ma<strong>la</strong>die entraînant une incapacité <strong>de</strong> travail (en principe, h partir<br />

do 91 e jour <strong>de</strong> <strong>la</strong>dite incapacité) ; 0) une rente (s'ajontant k Ja rente<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale et, éventuellement. 6 <strong>la</strong> fraction du sa<strong>la</strong>ire<br />

versée par l'employeur) durant le temps d invalidité: 11 tal <strong>de</strong>man<strong>de</strong>:<br />

1® quelle est <strong>la</strong> situation fiscale du participant pendant son incapacité<br />

ou sor invalidité, notamment au regard <strong>de</strong> <strong>la</strong> taxe proportionnelle<br />

et <strong>de</strong> <strong>la</strong> surtaxe progressive, en ce qui cer;ccrne: <strong>la</strong> fraction<br />

<strong>de</strong> sa<strong>la</strong>ire reçu« <strong>de</strong> remptoyeor ; l'in<strong>de</strong>mnité Journalière et <strong>la</strong><br />

rente assurées par l'association; le <strong>de</strong>mi-sa<strong>la</strong>ire.versé par <strong>la</strong> sécu*<br />

rité sociale; 2® quelle» sont les obligations, vis-à-vis <strong>de</strong>s contribu*<br />

lions directes, <strong>de</strong> l'employeur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité sociale et <strong>de</strong> l'association<br />

an cas oii cette <strong>de</strong>rnière paye directement aux participants les<br />

prestations ci-<strong>de</strong>ssus déterminées; &> quelles sont les obligation«,<br />

•ïs-ft-vis <strong>de</strong>s contributions directes, <strong>de</strong> l'employeur, <strong>de</strong> <strong>la</strong> sécurité<br />

sociale et <strong>de</strong> l'association au cas ou cette <strong>de</strong>rnière paye les presta-<br />

- Uons cl-<strong>de</strong>sMH déterminées par l'intermédiaire <strong>de</strong> l'employeur;<br />

4® quelles sont les obligations fiscales du participent. (Question d*<br />

28 février 1952.)<br />

1» réjwnse. — 11 ne pourrait être utilement répondu à <strong>la</strong> question<br />

posée «u* si, par <strong>la</strong> désignation et l'adresse <strong>de</strong> l'association dont<br />

il s'agit, l'administration étiit mUe k même <strong>de</strong> recueillir <strong>de</strong>s renseignements<br />

complémentaires sur le fonctionnement <strong>de</strong> cette association.<br />

1974. — M. Qulnsoa expose a M. le eeerétake #Ktst m bwfea<br />

qu'il existe <strong>de</strong>s experts comptables travail<strong>la</strong>nt uniquement pour <strong>de</strong>s<br />

sociétés d'expertises comptâmes. En aucun cas, ces experts comptables<br />

n'ont une clientèle propre, et ils sont liés contractuelle ment<br />

è ces seules sociétés. II lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si, dans ces conditions particuUèces,<br />

les traitements que perçoivent ces experts comptables ne<br />

doivent pas être assimilés k <strong>de</strong>s traitements et taxés comme tels<br />

à l'impôt sur les traitemenU et sa<strong>la</strong>ires, perçu provisoirement au<br />

taux <strong>de</strong> 5 p. 100 entre les mains <strong>de</strong>s employeurs. (Question dm<br />

G mars 1952.) i<br />

Réponse. — La circonstance que les experts comptables dont le<br />

cas est visé dans <strong>la</strong> question n'ont pas <strong>de</strong> clientèle partieûtièns<br />

n'est pas suffisante à et te sente pour permettre <strong>de</strong> considérer le ors<br />

gains comme <strong>de</strong>s sa<strong>la</strong>ires en vue <strong>de</strong> l'établissement <strong>de</strong> l'Impôt. En<br />

réalité, <strong>la</strong> solution dépend essentiellement <strong>de</strong>s conditions dans lesuelles<br />

les intéressés exercent leur activité et, par suite, elle doit<br />

? Ire appréciée, au vu <strong>de</strong>s circonstances <strong>de</strong> fait, dans chaque cas<br />

particulier.<br />

HtOUSTRtE ET COMMERCE<br />

344». — M. Itabtseard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre do l'Industrie et du<br />

sommer os; 1° les quantités <strong>de</strong> cuivre importées <strong>de</strong>puis 19&5; 2° leur<br />

affectation aux différents secteurs intéressés: mines, Electricité <strong>de</strong><br />

France, Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français et secteur<br />

libre ; 3® <strong>la</strong> quanté <strong>de</strong> cuivre affectée au secteur libre pour satisfaire<br />

les comman<strong>de</strong>s passées par le secteur nationalité. (Question du<br />

5 février 1952.)<br />

Réponse. — 1® Les quantités <strong>de</strong> cuivre <strong>de</strong> première fusion sous<br />

forme brute (lingots, wire-bars, p<strong>la</strong>teaux, etc.) importées <strong>de</strong>puis 1945<br />

dans <strong>la</strong> métropole par le groupement d'importation et <strong>de</strong> répartition<br />

<strong>de</strong>s métaux (G. I. R. M.) dans le cadre <strong>de</strong>s programmes d'importa-<br />

Uon établis par les pouvoirs publics, et mises k <strong>la</strong> disposition du<br />

répartiteur <strong>de</strong>s métaux non ferreux, ont été les suivantes: <strong>de</strong> 1945<br />

à 1918 inclus: 403.000 tonnes; <strong>de</strong> 19i9 à 1951 inclus: 312.000 tonnes.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ces tonnages quelque?, importations <strong>de</strong> cuivre ont été<br />

effectuée« par <strong>de</strong>s importateurs privés. 2® Sur les tonnages indiqués<br />

au pirgaraphe 1®, auenne attribution n'a été faite directement aux<br />

secteurs nationalisés: Charbonnages <strong>de</strong> France, Electricité <strong>de</strong> France<br />

et Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français; ces secteurs<br />

utilisent, en effet, le cuivre importé, non pas « brut ». mats sous<br />

forme <strong>de</strong> produits fabriqués par l'industrie française. L analyse <strong>de</strong>s<br />

consommations <strong>de</strong>s secteurs nationalisés doit être faite en tenant<br />

compte <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s appliquées pour contrôler <strong>la</strong> répartition <strong>de</strong>s<br />

produits contenant du cuivre.


Pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 19451948. — Demi-produits en cuivre rouge (dis, p<strong>la</strong>nches.<br />

barres, tubes, etc.) : <strong>de</strong>s contingents <strong>de</strong> cuivre sous forme <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>mi-produits étalent accordés aux secteurs nationalisés pour couvrir<br />

leurs besoins directs et leurs besoins indirects (<strong>de</strong>mi-produits en<br />

cuivre incorporés dans les machines ou matériels commandés par<br />

les secteurs nationalisés à l'Industrie française). Pour les années 1915*<br />

4 1918, les tonnages ont été les suivants;<br />

Electricité <strong>de</strong> France<br />

32.800 tonnes.<br />

Charbonnages <strong>de</strong> France H.200 —<br />

Société nationale <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français 31.100' —<br />

Tidal secteurs nationalisés 75.100 tonnes.<br />

Total secteur libre: 118.000 tonnes.<br />

Demi-produits en <strong>la</strong>iton: les plus importants <strong>de</strong> ces produits ont<br />

été mis en liberté dès octobre 1945. On ne peut donc pas tirer <strong>de</strong>s<br />

documents <strong>de</strong> répartition <strong>de</strong>s indications précises en tonnage comme<br />

il est possible <strong>de</strong> le faire pour les <strong>de</strong>mi-produits eu cuivre rouge.<br />

Autres produits contenant du cuivre: <strong>la</strong> consommation <strong>de</strong> cuivre<br />

neuf pour <strong>la</strong> part <strong>de</strong> ces produits utilisés par les secteurs nationalisés<br />

est négligeable. Pour l'ensemble <strong>de</strong> <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> I9trt-I9l9, on peut<br />

évaluer <strong>la</strong> consommation globale <strong>de</strong> cuivre <strong>de</strong>s secteurs nationalisés<br />

aux pourcentages ci-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong>s tonnages importés: Electricité <strong>de</strong><br />

France, 10 p. 100; charbonnages <strong>de</strong> France, 3 p. 100; Société nationale<br />

<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français. Il p. 100:<br />

Pério<strong>de</strong> 1949-1951. — La suppression <strong>de</strong> l'office central <strong>de</strong> répartition<br />

<strong>de</strong>s produits industriels (0. C. R. P. I.) et les réductions Importantes<br />

<strong>de</strong>s effectifs employés au contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s<br />

métaux non ferreux sous leurs diverses formes, ont conduit à <strong>de</strong><br />

profon<strong>de</strong>s modifications du mécanisme <strong>de</strong> répartition. Le cuivre<br />

sous forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-produits ou d'alliages ne fait pas l'objet d'atlrlbut!/,RI<br />

aux divers secteurs utilisateurs. Le cuivre brut est réparti<br />

en. c tes entreprises qui le transforment en <strong>de</strong>mi-produits, et ceux-ci<br />

sont hvés aux secteurs utilisateurs selon <strong>de</strong>s programmes établis, ie<br />

cas échéant, par l'administration. L'analyse <strong>de</strong>s livraisons <strong>de</strong> produits<br />

contenant du cuivre effectuée« sou* diverses formes aux acteurs<br />

nationalisés donne, pour <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> 1949-1951, les pourcentages suivants<br />

par rapport aux importations <strong>de</strong> cuivre brut: Etoctriclté do<br />

France, 12 p. 100; Charbonnages <strong>de</strong> France, 4 p. 100; Société nationale<br />

<strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer français, 9 p. 100; secteur libre, 75 p. 100.<br />

3° La troisième question posée est sans oblet, puisque le cuivre<br />

utilisé par les secteurs nationalisés est en fait transformé par l'industrie<br />

privée qui livre à ces secteurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mi-produits ou produits<br />

finis contenant du cuivre.<br />

2827. — M. Chamant <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. te ministre <strong>de</strong> l'Industrie et du<br />

commerce si Electricité <strong>de</strong> France, lorsqu'elle exécute un travail<br />

pour un particulier (pose <strong>de</strong> compteur par exemple), est tenue <strong>de</strong><br />

fournir à celui-ci, ¿'il en manifeste 1? désir, le détail complet <strong>de</strong> son<br />

<strong>de</strong>vi«, et si ce <strong>de</strong>vis doit être chiffré d'après <strong>la</strong> série en vigueur <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> société <strong>de</strong>s architectes, ou si Electricité <strong>de</strong> France a le droit <strong>de</strong> le<br />

cjiiffrer selon son bon p<strong>la</strong>isir. (Question du 12 février 1952.)<br />

Réponse. — Electricité <strong>de</strong> France est tenue d'appliquer les cahiers<br />

<strong>de</strong>s charges <strong>de</strong>s «ociétés auxquelles elle a succédé; ce sont ces<br />

cahiers <strong>de</strong>s charges qui prévoient généralement les conditions dans<br />

lesquelles seront effectués les travaux que le service national peut<br />

exécuter. En ce qui concerne les compteurs, les cahiers <strong>de</strong>s<br />

charges comportent généralement à l'article lu une c<strong>la</strong>use prévoyant<br />

le remboursement <strong>de</strong>s frais <strong>de</strong> pose moyennant le versement<br />

d'une somme forfaitaire. L'usager peut donc s'assurer que <strong>la</strong> somme<br />

réc<strong>la</strong>mée e-»t conforme à cette re<strong>de</strong>vance. D'une Jâçon plus générale,<br />

lorsque Electricité <strong>de</strong> France établit un <strong>de</strong>vis <strong>de</strong> travaux, les<br />

usagers ont le droit <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>la</strong> preuve que le montant du <strong>de</strong>vis<br />

est bien conforme aux dispositions au cahier <strong>de</strong>s charges intéressé.<br />

Eu cas <strong>de</strong> difficultés h ce sujet, l'usager peut tout naturellement soumettre<br />

le litige a l'ingénieur en chef du contrôle <strong>de</strong>s distributions<br />

d'énergie électrique.<br />

IHTfcRIEUR<br />

1S30. — M. J*?!«s Valle expose à M. ie ministre <strong>de</strong> l'intérieur que,<br />

conformé:,ient aux dispositions <strong>de</strong> l'arrêté <strong>de</strong> M. le gouverneur générai<br />

<strong>de</strong> l'Algérie en date du 3 février 1919 (Journal officiel <strong>de</strong> l'Algérie<br />

du 8 février 1949, p. 143 et suivantes), le service <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété foncière<br />

et le service topoaraphique ont été fusionnés en une administration<br />

unique qui a pris le nom <strong>de</strong> service <strong>de</strong> <strong>la</strong> topographie et <strong>de</strong><br />

l'organisation foncière; qu'à <strong>la</strong> suite <strong>de</strong> cette fusion, les anciens<br />

cadres doivent disparaître par vole d'extinction et que, aéjà, à l'heure<br />

actuelle, à quelques Tares exceptions près, les agents <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

anciens services précités (commissaires, enquêteurs et géomètres)<br />

ont été intégrés dans le corps nouveau <strong>de</strong>s ingénieurs topographes;<br />

que le programme du concours d'accès à l'emploi d'ingénieur topographe<br />

(fixé par l'arrêté n® 1183 du 15 Juin 1949, Journal officiel <strong>de</strong><br />

l'Algérie du 24 juin 1949) est resté i<strong>de</strong>ntique à celui <strong>de</strong> l'ancien concoure<br />

d'accès a l'emploi <strong>de</strong> géomètre du service topographique. Il<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si les géomètres et les commissaires enquêteurs admis<br />

à <strong>la</strong> retraite avant le i ef janvier 1948 peuvent bénéficier <strong>de</strong> <strong>la</strong> réorganisation<br />

administrative susvisée et prétendre à <strong>la</strong> péréquation <strong>de</strong><br />

leur retraite en fonction <strong>de</strong>s traitements actuels alloués à leurs<br />

collègues actifs intégrés dans le corps nouveau <strong>de</strong>3 ingénieurs topographes.<br />

(Question du 18 décembre 1951.)<br />

Réponse. — La constitution initiale <strong>de</strong>s cadres du service <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

topographie et <strong>de</strong> l'organisation foncière, organisée par l'arrêté du<br />

3 février 1949, a été réalisée par l'intégration <strong>de</strong>s fonctionnaires orovenant<br />

du service topographique et du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> propriété foncière<br />

supprimés. Les articles 28 et suivants du règlement annexé a<br />

l'arrêté du 3 février fixaient tes modalités <strong>de</strong> cette Intégration,<br />

> En cà qui concerne les géomètres et les commissaires enquêteurs,<br />

seuls ont bénéficié <strong>de</strong> l'Intégration les agents inscrits après un choix<br />

sévère sur une liste d'aptitu<strong>de</strong> et ceux qui. bien que non compris sur<br />

cette Uste, ont sansfait à un examen professionnel. C'est ainsi qu'il<br />

exist* encore <strong>de</strong>s géomètres et <strong>de</strong>s commissaires enquêteurs en activité<br />

qui ne bénéficient ni <strong>de</strong>s titres, ni <strong>de</strong>s traitements <strong>de</strong>s agents<br />

du service <strong>de</strong> <strong>la</strong> topographie et <strong>de</strong> l'organisation foncière. Dans ces<br />

conditions, les agents retraités avant le i tr janvier 1918 ne peuvent<br />

pas obtenir <strong>la</strong> péréquation <strong>de</strong> leur pension sur <strong>la</strong> basa <strong>de</strong>s traitements<br />

attachés aux nouveaux emplois. Le conseil d'Etat a. en effet,<br />

posé le principe que les retraités ne peuvent, à l'occasion <strong>de</strong> <strong>la</strong> péréquation,<br />

bénéficier dos nouveaux gra<strong>de</strong>s ou c<strong>la</strong>sses qu'autant que<br />

ceux-ci ont été attribués automatiquement ou par le seul leu oe l'ancienneté,<br />

aux. agents en fonction lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> créatloa <strong>de</strong>s emplois<br />

nouveaux. H est signalé que le concours d'accès à l'emptol d'fngé*<br />

nleur topographe est différent <strong>de</strong> celui qui était Imposé aux candidats<br />

à t'cmpfoi <strong>de</strong> géomètre du service topographique, En particulier, il<br />

n'étatl exigé <strong>de</strong> ce* <strong>de</strong>rnier* aucun diplôme, aîors que les candidats<br />

ingénieurs topographes doivent justifier <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s diplômes suivants.<br />

bacca<strong>la</strong>uréat, brevet supérieur, diplôme d'ingénieur <strong>de</strong>s arts<br />

et métiers, diplôme d'Ingénieur géomeire <strong>de</strong> l'école spéciale <strong>de</strong>s travaux<br />

publics, diplôme <strong>de</strong> géomètre D. P. L. C.<br />

2543. — M. Haumeœer expose à M. le ministre <strong>de</strong> l'Intérieur qu'en<br />

réponse du 22 janvier 1952 à sa ques'.lon écrite n° 1265 re<strong>la</strong>tive a<br />

l'extension à. l'Algérie <strong>de</strong>s dispositions <strong>de</strong> l'arrêté du 4 mars 1951<br />

prévoyant certains dégrèvements au profit <strong>de</strong>s entreprises exportatrices,<br />

M. le ministre du commerce a fait connaître qu'il appartient<br />

au gouvernement général <strong>de</strong> l'Algérie do préparer, le cas rfebéant,<br />

et <strong>de</strong> faire appliquer par l'assemblée algérienne un texte analogue.<br />

11 signale le danger couru par le* entreprises exportatrices algériennes<br />

mhes en état <strong>de</strong> nette infériorité. Il lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s'il compte<br />

donner <strong>de</strong>s instructions & M. le gouverneur général tendant à l'extension<br />

h l'Algérie <strong>de</strong>s textes susvisés, et à l'insertion, dans <strong>la</strong> liste,<br />

<strong>de</strong>s produits <strong>de</strong>s exportations se rapportant à l'Industrie <strong>de</strong>s ébauchons<br />

<strong>de</strong> bruyère et <strong>de</strong>s produits qui en dérivent. (Question du<br />

7 février 1952.)<br />

Reponse. — L'arrêté du 6 mars 1951 n'accordait le remboursement<br />

d'une partie <strong>de</strong>s charges sociales et fiscales assises sur les sa<strong>la</strong>ires<br />

jpayés par les exportateurs que pour les affaires d'exportation à <strong>de</strong>stination<br />

<strong>de</strong>s Etats-Unis et du Canada. En raison <strong>de</strong> l'insuffisance <strong>de</strong>s<br />

bénéfices envisagés, son extension à l'Algérie n'avait pas été prévue.<br />

Un nouvel arrêté du 6 février 1952 accordant <strong>de</strong>s avantages beaucoup<br />

lus étendus, <strong>la</strong> question a été reconsidérée et fait<br />

objet d'une étu<strong>de</strong> par les services du gouvernement général.<br />

a^'ueltement<br />

f<br />

«813. — M. Cail<strong>la</strong>vet <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le ministre <strong>de</strong> l'Intérieur: 1 si<br />

les départements sinistrés par les récentes inondations ne peuvent<br />

bénéficier, par priorité, <strong>de</strong>s ressources créées par le prélèvement da<br />

2 p. 100 sur le produit <strong>de</strong>s droits Intérieurs pour <strong>la</strong> réfection <strong>de</strong> leur<br />

vlcinaiité dégradée par ces sinistres; 2° si une éventuelle majoration<br />

<strong>de</strong> ces ressources ne pourrait être prévue pour ces départements qui<br />

ont à faire face à <strong>de</strong>s dépenses exceptionnelles <strong>de</strong> voirie. (Question<br />

du 25 février 1952.)<br />

Réponse. — Le financement au moyen du fonds d'investissement<br />

routier, <strong>de</strong> <strong>la</strong> réparation <strong>de</strong>s dommages causés à <strong>la</strong> voirie <strong>de</strong>s collectivités<br />

locales,'par les récentes Inondations, ne pourirdi èiro utilisé<br />

que pour les cfiemins vicinaux. En etfet, le fonds d investissement<br />

routier ne s'applique pas à ia voirie urbaino et rurale, et en ce nul<br />

»'once-nie les chemins départementaux, <strong>la</strong> loi du 30 décembre 1951<br />

exclut expressément du domaine d'application du fonds les travaux<br />

<strong>de</strong> réparations.<br />

RECON8TRUCTION ET URBANI8ME<br />

2467. — M. Bllloux <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M. le. ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> reconstruction<br />

et <strong>de</strong> l'urbanisme: 1° le montant <strong>de</strong>s sommes effectivement payées<br />

en 1950 et en 1951 pour l'octroi <strong>de</strong> primes à îa construction; 2° lo<br />

nombre <strong>de</strong> logements réalisés correspondant à ces payements. (Question<br />

du 5 février 1952.)<br />

Réponse. — Le montant <strong>de</strong>s décisions provisoires d'octroi <strong>de</strong><br />

primes a atteint, en 1950, 378.359.350 francs, correspondant à 11.155<br />

logements et, en 1951, 2.291.660.900 francs, correspondant à 06.530 logements.<br />

Pendant les mêmes pério<strong>de</strong>s, ie montant <strong>de</strong>s décisions définitives<br />

d'octroi <strong>de</strong> primes a aUeint respectivement 3.043.150 francs,<br />

pour 101 logements et 183.981.200 francs, pour 6.039 logements. Les<br />

premiers versements afférents à ces décisions définitives sont déjà<br />

intervenus ou sont sur le point <strong>de</strong> l'être (ils ont lieu dans un dé<strong>la</strong>i<br />

<strong>de</strong> trois mois à dater <strong>de</strong> l'intervention <strong>de</strong> <strong>la</strong> décision définitive).<br />

Le caractère récent <strong>de</strong>s primes à 1a construction explique le nombre<br />

re<strong>la</strong>tivement faible <strong>de</strong>s décisions définitives (prises seulement après<br />

l'achèvement do l'Immeuble) par rapport aux décisions provisoires,<br />

2732, — M. Joseph Renaud <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à M, le ministre <strong>de</strong> <strong>la</strong> recons*<br />

truotion et <strong>de</strong> l'urbanisme, lors qu'en application <strong>de</strong> l'article 34 do ta<br />

loi du 1 er septembre 1948, l'une <strong>de</strong>* parties dénonce le payement du<br />

loyer suivant Je système forfaitaire et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'application <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface corrigée, à quel taux sera réglé le prix mensuel du nouveau<br />

payement suivant <strong>la</strong> surface corrigée: 1® sera-t-11 réglé au taux du


' Assmtom<br />

Mm$Atà<br />

1« janvier T ou Mea jara-1-11 Mvlé au toux du 1* janvier<br />

¿9*9. augmentó 4a toutes les majorations acquises au Jôurdc <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>aonciSion, {Question 4a 16 .février 13Ô2.)<br />

R4fionse. — «n toute hypothèse, un loyer calculé suivant ta sur<strong>la</strong>ce<br />

corrigée n'est exigible qu'iprès <strong>la</strong> notification d'un décemple<br />

Í CI., art, 32, alinéa l*p , et 83, <strong>de</strong>uxième alinéa <strong>de</strong> h lel du i* -sepembre<br />

1918). Or, il semble résulter sans ambiguïté <strong>de</strong>s dispositions<br />

<strong>de</strong> l'article al <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du 1*» septembre 19*8 que <strong>la</strong> notification rend<br />

exigible, non le prix <strong>de</strong> base au 1* janvier 1949, mais le prix du<br />

mètre carré applicable au premier terme suivant <strong>la</strong> noliflcetien, y<br />

compris les majorations semestrielles détenues exigibles dans t'Iâiervalle.<br />

Les majorations suivent, en effet, pour tous les k>Yers¿ un<br />

rythme analogue et tel que le p<strong>la</strong>fond soit uniformément atteint* en<br />

ce qui concerne le loyer dos locataires ordinaires, en 1954 (Cf. en ce x<br />

sens Justice <strong>de</strong> paix Valence* S novembre 1950, annales «<strong>de</strong>s foyers,<br />

novembre 1920, page 330).<br />

SUS. — M. <strong>de</strong> ftalvre rappelle à eff. le ministre <strong>de</strong> te seositseruotiea<br />

*


1794 ASSEMBLEE NATION ALB — & SEANCE DIT * AVRIL 1952<br />

<strong>la</strong>urens ,Robert),<br />

Aveyron.<br />

Lebon.<br />

Lecanuet<br />

Lecourt.<br />

Le Cozannet.<br />

Lefèvre Raymond),<br />

Anciennes,<br />

Le franc. /<br />

JLegendre.<br />

Le ma ire.<br />

Le ROY Ladurle.<br />

Le ScieHour.<br />

Letourneau,<br />

Le vacher.<br />

Liuitcy lAndré).<br />

Litfùard.<br />

Lltalien.<br />

Loustaunau-Lacau,<br />

Louve:.<br />

Lucas.<br />

Magendie.<br />

Mailhe.<br />

Matiez.<br />

Mamadou Konnlé.<br />

Manceau (Bernard),<br />

Maine-et-Loire,<br />

Marceltin<br />

Marie (André).<br />

Martel .Louis).<br />

Haute-Savoie.<br />

Martinaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson (Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

Mayer (René),<br />

Constanline.<br />

Maze:.<br />

Week<br />

Mé<strong>de</strong>cin.<br />

Méhaignerie.<br />

Mekki.<br />

Mendès-France.<br />

Menthon ,<strong>de</strong>).<br />

Mercier André-François).<br />

Peux-Sèvres.<br />

Mh'haui (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot.<br />

Mitterrand.<br />

Moi sa n.<br />

Molinattl.<br />

Mondon.<br />

Mon in.<br />

Monsabert (<strong>de</strong>).<br />

Monte! :Pierrej,<br />

Rhône.<br />

MM.<br />

ArbelUer.<br />

Amai.<br />

Astier<strong>de</strong> La Vigerle (d').<br />

Aubame.<br />

Auban fAchille).<br />

Au<strong>de</strong>aud.<br />

Bai<strong>la</strong>ncer<br />

Selne-et-Oise.<br />

Barlhélemy.<br />

Bartotini.<br />

Baurens:<br />

(Robert),<br />

Béchard 4Paul).<br />

Béche cernile).<br />

Benbahmed (Moslefa).<br />

Benoist (Charles),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Bcnolt (Alci<strong>de</strong>), Marne<br />

BertneL<br />

Be3set.<br />

Bil<strong>la</strong>t.<br />

Biiloux.<br />

Binot.<br />

Bisso:.<br />

Bonte (Flortmond).<br />

Bouhey (Jean),<br />

Bouret (Henri)«<br />

Boutayant.<br />

Boutbien.<br />

Brahimi (Ali),<br />

Brault.<br />

Brlffod.<br />

Cachln<br />

Cagne.<br />

Campii in.<br />

Cap<strong>de</strong>vlLe.<br />

(Marcel).<br />

.CarUer (Marcel)»<br />

Dróme.<br />

Montgoifler (<strong>de</strong>).<br />

Monullot.<br />

Montjou (<strong>de</strong>).<br />

Moréve.<br />

M orice.<br />

Moro Giafferri (<strong>de</strong>).<br />

Mousticr (<strong>de</strong>).<br />

Moynet.<br />

Nigay<br />

Noe (<strong>de</strong> La),<br />

Olmi.<br />

Oopa Pouvanaa.<br />

OuM Codi.<br />

Ou Rahah<br />

:Ab<strong>de</strong>lrpadJld>.<br />

Pa!e\v>kt (Jean-Paul),<br />

Seine-et-Olse.<br />

Pantaloni.<br />

Paquet.<br />

Pasteur<br />

Paterno!.<br />

Patria.<br />

Pellerny.<br />

Peltre<br />

Penoy.<br />

Perrln.<br />

Petit (Eugène<br />

C<strong>la</strong>udius).<br />

Petit (Guy), Basses-<br />

Pyrénées.<br />

Peytet.<br />

Pfltmlin.<br />

Pierrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Plnay.<br />

Plnvidic.<br />

P<strong>la</strong>nlevin.<br />

Pleven (René).<br />

Plurhet<br />

Mme Polnso-Chapuls<br />

Prache.<br />

Priou.<br />

Pupat<br />

Puy. »<br />

Queuille (Henri).<br />

Qulllcl.<br />

RafTarln.<br />

Raingeard.<br />

Ramarony.<br />

RamoneL<br />

Raveloson.<br />

Ravinond-Laurent.<br />

Reitte-Soutt.<br />

Renaud iJoseph),<br />

Saône-et-Loiie.<br />

Révillon (Tony).<br />

Reynaud (Paul).<br />

Ont voté contra i<br />

Casanova.<br />

Castera.<br />

Cermoiacce.<br />

Césatre.<br />

Chainbrun (<strong>de</strong>).<br />

Chariot iJean).<br />

Chausson,<br />

Cherrier.<br />

Co flirt.<br />

Gogniot.<br />

Conombo.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Coste-Floret (Paul),<br />

Hérault.<br />

Cosfes (Alfred), Seine<br />

Pierre Cot.<br />

Coûtant<br />

Grislofol.<br />

Dagain.<br />

Darou.<br />

Dassonvltle.<br />

Rïbère (Marcel),<br />

Alger.<br />

Rlbeyre (Paul),<br />

Ardéehe.<br />

Rltzenlhaier.<br />

Rol<strong>la</strong>nd ^ ,<br />

Rollin %Louis).<br />

Rousseau.<br />

Roussetot.<br />

Sarah ;Menouar).<br />

saiot-Cyr.<br />

Sa ivre (<strong>de</strong>).<br />

Sall<strong>la</strong>rd du Rivault<br />

Samson.<br />

Sauvajon.<br />

Schaff.<br />

Schmitt (Albert), '<br />

Bas-Rhin.<br />

Schmittlein.<br />

Valtery-Radot. Schneller.<br />

Schuman :Robertf,<br />

Moselle.<br />

Schumann (Maurice),<br />

(Robert).<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Dcjean.<br />

Demusols.<br />

Dents<br />

Haute-Vienne.<br />

Denis. (Airtré),<br />

Dordogne.<br />

(Alphonse),<br />

Dcpreux (Edouard).<br />

Desson.<br />

Dlcko (l<strong>la</strong>madoun).<br />

Doutrellot.<br />

Draveny.<br />

1<br />

Nord.<br />

Secré<strong>la</strong>in.<br />

Serafini.<br />

Ses mai sons<br />

(ile).<br />

Seynat.<br />

S<strong>la</strong>frldt.<br />

Slmonnet.<br />

Smali.<br />

Solinhac.<br />

Sououès (Pierre).<br />

SQurnet.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Temple.<br />

ThioaulL<br />

Thtriet.<br />

Tlnguy '<strong>de</strong>).<br />

Toub<strong>la</strong>nc. \<br />

Tracol.<br />

Tremiiuilhe.<br />

Turines.<br />

Va<strong>la</strong>breaue.<br />

Valle (Jules).<br />

Vassor.<br />

Vetonjara.<br />

VerneulL<br />

V<strong>la</strong>tte.<br />

Vii<strong>la</strong>rd.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice Vioilelle.<br />

Wasmer.<br />

Wotif<br />

Zodi Ikhia.<br />

Dubois.<br />

Ductos ;Jacques).<br />

Du four.<br />

Dumas (Joseph).<br />

Dupuy (Marc).<br />

Durroux.<br />

Mme Duvernols.<br />

Mme Es<strong>la</strong>chy.<br />

Estradère.<br />

Evrard.<br />

Fajon (Ellenne).<br />

Faraud.<br />

Fayet<br />

Florand. .<br />

Fmrvel.<br />

Fou.vet.<br />

Mme François.<br />

Mme Gabriel-PérL<br />

Mme Gallcier.<br />

Gautier.<br />

Cazier.<br />

Gernez.<br />

Glovonl.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Ooudoux.<br />

Goutn (Félix).<br />

Gourdon.<br />

Gozard (Gilles).<br />

Mme Grappe.<br />

Gravollle.<br />

Grenier (Fernand).<br />

Grunltzky;<br />

Mme Guérin (Rose).<br />

Gueve Abbas.<br />

Gulguen.<br />

Guille.<br />

Guisialn,<br />

Guis sou Jlenrl), Mazier.<br />

Rey;<br />

GulUon Jean), Mazuez (Pierre- Rincent.<br />

Loire-Inférieure. Fer nand).<br />

Mme Roca.<br />

GuyoUItavinond). Mercier ¡Attdré), Oise Hochet (Wak)eck) é ,<br />

Henoegueile.<br />

Métayer.<br />

Rosenb<strong>la</strong>tt. .<br />

Jaquet,Gérard), Seine "Meunier (Jean), Roucaute (Gabriel).<br />

Jean (Léon), Hérault Indre-et-Loire. Rougler,<br />

JoinvJhe (Alfred Meunier (Pierre), Sauer.<br />

Mafleret).<br />

Côte-d'Or.<br />

Savary.<br />

Krlegel-Valrlraont, Mtdot.<br />

Schmftt (René),<br />

Lacoste.<br />

Mlnjoz.<br />

Manche.<br />

Mme Lalssac.<br />

Noch iJules).<br />

SegeUe.<br />

Lamarque-Cando, Mottet (Guy).<br />

senghor.<br />

Lambert (Lucien). Montatat.<br />

Sibué.<br />

Lamps.<br />

Mon tell 'André), Sldl el Mokhtar.<br />

Lapte (Pierre-Olivier). Finistère.<br />

S<strong>la</strong>nor.<br />

Le Bail.<br />

Montel (Eugène), Silvandre.<br />

Lecœur.<br />

Haute-Garonne. Slon.<br />

Le Coutaller.<br />

Mora.<br />

Slssoko (Flly-DaboV.<br />

Leenhardt (Francis), Mouton.<br />

Mme Sportlsse.<br />

¿fine Lefebvre<br />

Muller<br />

Thomas (Alexandre)t<br />

A (Franclne), Seine, Musmeaux.<br />

Côtes-du-Nord.<br />

Lejeune (Max), Naecelen (Marcel). Thomas (Eugènè)»<br />

Mme Lempereur. Nazi-Boni.<br />

Nord.<br />

Lenormand (André). Nenon.<br />

Thorei (Maurice),<br />

Lenormund (Maurice). Ninine.<br />

Tillon (Charles).<br />

Le SenéchaL<br />

Noël ;Marcel), Aube. Tlteux,<br />

Le Troquer (Andrë), Notebart. ** Tourné.<br />

Levindrey. «•<br />

Ouedraogo Mamadou. Tourtaud,<br />

Linet.<br />

Patlnaud.<br />

Trlboulet.<br />

Llurette.<br />

Paul (Gabriel)/ Tricart.<br />

Loustau.<br />

Pterrard.<br />

Lussy (Charles).<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Pineau.<br />

Ma bru t.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Couturier.<br />

Moga (Hubert). Prigent (Tanguy).<br />

Valentino.<br />

Mamba bano.<br />

Mme Prln.<br />

Vais (Francis).<br />

Manceau vRobert), Pronteau.<br />

Védrines.<br />

Sarthe.<br />

Prot.<br />

Verdier.<br />

Mancey (André), Quénard. «<br />

Vergés.<br />

Pas-(fe-C liais. Mme Rabaté.<br />

Mme Vermeerscli.<br />

Martel ;lienri), Nord. Rabler.<br />

Véry (Emmanuel).<br />

Marty (André). Uanaivo.<br />

Villon (Pierre).<br />

Mlle Marzln.<br />

Reeb.<br />

Wagner.<br />

Maton.<br />

Regaudie.<br />

Yaclne (Diallo).<br />

Matifellet.<br />

Renard (Adrien), Zunino,<br />

Mayer (Daniel), Seine. Aisne.<br />

MM.<br />

Bacon.<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Bernard.<br />

Brlcout.<br />

Caillet (Francis),<br />

Carlini.<br />

Catroux.<br />

Charret.<br />

Chatenay.<br />

Chupin.<br />

Clostermann.<br />

Commentry.<br />

Coste-Floret (Alfred),<br />

Ifautc-Uaronne.<br />

MM.<br />

Bayrou.<br />

Bechir (Sow).<br />

MM.<br />

Edouard Bonnefous.<br />

Devinât.<br />

8e sont abstenue volontairement s<br />

Damette.<br />

Desu ranges.<br />

Diethe! m.<br />

Durbet.<br />

F<strong>la</strong>ndln (Jean-Michel)<br />

Fouchet.<br />

Gau.<br />

Gaulîe (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont.<br />

Grousseaud.<br />

Mme <strong>de</strong> Ltpkowski.<br />

Maurice-Bokanowski.<br />

Moatti.<br />

N'ont pas pria part au vota s<br />

Nisse.<br />

Nocher<br />

Noßl (Léon), Yonne.<br />

Palewski<br />

Seine.<br />

Prélot.<br />

Qulnson.<br />

Scustelte.<br />

Excuaéa ou abaenta par congé s<br />

Faure (Edgar), Jura.<br />

Léptard (do).<br />

Mouchet.<br />

N'ont pas pria part au vote:<br />

(Castoni,<br />

Teltgen (Pierre-<br />

Henri).<br />

(Jlver.<br />

Vallon (Louis).<br />

S end roux.<br />

Vigier.<br />

iSanogo Sekou.<br />

Sou.<br />

I Sold Mohamed Chelktu<br />

Tlrohen.<br />

M. Edouard ITerriot, préskient <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, et<br />

M. Muller, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avaient été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 587<br />

Majorité absolue...., ^94<br />

Pour l'adoption 363<br />

Contre 224<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé<br />

ment à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin cl-<strong>de</strong>ssus.


ASSEMBLER NATIONALB — 3* SEANCE DU 2 AVRIL 1852 i m<br />

"t.r<br />

t<br />

MftlfTIM (N® $39)<br />

Sur ta disjonction <strong>de</strong> l'article 6 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> finances.<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants<br />

Majorité , absolue<br />

Pour l'adoption Wt<br />

Contre<br />

L'Assemblép nationale n'a pas adopté*<br />

MM.<br />

Arbellier,<br />

Arnai:<br />

Astler <strong>de</strong> <strong>la</strong> Vlgerle (d')<br />

Auban (Achille).<br />

Au<strong>de</strong>guil.<br />

Ha ¡longer (Robert),<br />

iSeine-el-Olse.<br />

Barthélémy.<br />

Bartollni,<br />

Baurens.<br />

Béchard (Paul),<br />

Bêche (Emile).<br />

Benbahmed (Mostcfa).<br />

Benoist (Charles),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Benoit (Alci<strong>de</strong>), Marne.<br />

Berthet.<br />

Besset,<br />

Billot.<br />

Billoux.<br />

Binot.<br />

Bissol.<br />

Bmte (Plorlmond).<br />

Boubey (Jean).<br />

Boutavant.<br />

Bout bien.<br />

Brahimi (Ali).<br />

Brault.<br />

Briilod.<br />

Cachin<br />

Cagne.<br />

Camphin.<br />

Cap<strong>de</strong>ville.<br />

(Marcel).<br />

Cartier (Marcel),<br />

Drôme.<br />

Casanova.<br />

Castcra.<br />

Cermo<strong>la</strong>cce.<br />

Césaire.<br />

Chambrun (<strong>de</strong>).<br />

Chariot (Jean).<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

Cofftn.<br />

Cogniot.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine.<br />

Pierre Cot.<br />

Cou<strong>la</strong>nt<br />

Crlstofol,<br />

Dagain.<br />

Darou.<br />

Dassonvilte.<br />

(Robert).<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Dejean.<br />

Demusols.<br />

Denis (Alphonse),<br />

Haute-Vienne.<br />

Depreux (Edouard),<br />

Desson.<br />

Dlcko (Hamadoun).<br />

Doutrellot.<br />

Lraveny.<br />

Dubois.<br />

Du clos (Jacques),<br />

Dufour.<br />

Dumas (Joseph)«<br />

Dupuy (Marc).<br />

Durroux<br />

Mme Duremois.<br />

lime fcstacby.<br />

.Ont voté |>our i<br />

Estradêre.<br />

Evrard.<br />

Fajon (Etienne).<br />

Faraud.<br />

Fa y et.<br />

Flora nd.<br />

Fourvel.<br />

Mme François.<br />

Mme Gabriel-PérL<br />

Mme Galicier.<br />

Gau.<br />

Gautier»<br />

Gazier.<br />

Cernez.<br />

Giovonl.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoux.<br />

Gouin (Félix).<br />

Gourdon.<br />

Gozard (Gilles),<br />

Mme Grappe.<br />

Gravoille.<br />

Grenier (Fernand).<br />

Mme Guérin (Rose),<br />

Guiguen.<br />

Gulïîe.<br />

Guis<strong>la</strong>in.<br />

Guitton (Jean),<br />

Loire-Inférieure.<br />

Guyot (Raymond).<br />

Hennegueile.<br />

Jaquet (Gérard), Seine.<br />

Jean (Léon>, Hérault.<br />

Lambert (Lucien).<br />

Lamps.<br />

Lapie (Pierre-Olivier)<br />

Le Bail.<br />

Lccœur.<br />

Le Coutaller.<br />

Lecnhardt (Francis).<br />

Mme Lefebvre<br />

(Francine), Seine.<br />

Lejeune (Max).<br />

Mme Lempereur.<br />

Lcnormand (André).<br />

Le Sénéchal.<br />

Le Troquer (André)»<br />

Levlndrey.<br />

Llnet.<br />

Liurette.<br />

Loustau<br />

Lussy (Charles).<br />

Mabrut.<br />

Manceau (Robert),<br />

Sarthe.<br />

Mancey (André),<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.<br />

Martel (Henri), Nord<br />

Marty (André).<br />

Mlle Marzin.<br />

Maton.<br />

Maureliet.<br />

Mayer (Daniel), Seine.<br />

Mazler.<br />

40S<br />

tlt<br />

3Qt<br />

Meunier (Pierre),<br />

Côte-d'Or..<br />

Mldol.<br />

Mmjoz.<br />

Moch Jules).<br />

Mollet Guy).<br />

Monta<strong>la</strong>t.<br />

Montel ^Eugène),<br />

Haute-Garonne,<br />

Mor8.<br />

Mouton.<br />

Muller.<br />

Musmeaux.<br />

Naegelen (Marcel).<br />

Nenon.<br />

Ninine.<br />

Noai (Marcel), Aube.<br />

Notebart.<br />

Patinaud.<br />

Paul (Gabriel).<br />

Pierrara.<br />

Pineau.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

Prigent<br />

Mme Prin,<br />

Pronteau.<br />

Prot.<br />

(¿uénard.<br />

Mme Rabaté,<br />

Rabier.<br />

Reeb<br />

Regaudie.<br />

Renard<br />

Aisne.<br />

Rey.<br />

Rincent.<br />

Mme Roca.<br />

(Tanguy),<br />

(Adrien),<br />

Rochet (Wal<strong>de</strong>ck).<br />

Rosenb<strong>la</strong>tt.<br />

Roucaule (Gabriel).<br />

Rougier.<br />

Sauer.<br />

Savary.<br />

Schmitt<br />

Manche.<br />

Segctle.<br />

Sibué.<br />

Signor.<br />

Silvandre.<br />

Sion.<br />

(René),<br />

Sissoko (Fily-Dabo)'.<br />

Mme Sportisse.<br />

Thomas (Alexandre),<br />

COtes-du-Nord.<br />

Thomas (Eugène)»<br />

Nord.<br />

Thorez (Maurice)»<br />

Tilion (Charles).<br />

Titeux.<br />

Tourné.<br />

Tour<strong>la</strong>ud.<br />

Tricart.<br />

Mme Vermecrsch.<br />

Vôry (Emmanuel),<br />

Villon (Pierre),<br />

Wagner.<br />

Vacliie (Dialio),<br />

Zunino.<br />

MM.<br />

Abelin.<br />

AU Ail (Ahmed).<br />

André (Adrienj,<br />

Vienne.<br />

André (Pierre).<br />

Meurtheet-MoseUe,<br />

Anthonloz.<br />

Antier.<br />

Apithy.<br />

Aubaine.<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul).<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Aqmeran.<br />

Babet (Raphaël).<br />

Badie.<br />

Bapst.<br />

Barangé (Charlei),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barrachin.<br />

Barrés.<br />

Barrler.<br />

fearret.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>)<br />

Baylet.<br />

Bayrou.<br />

Beau mont (<strong>de</strong>).<br />

Béchlr bow.<br />

Becquet.<br />

Begouln.<br />

Ben Aly Chertf.<br />

Bénard (François).<br />

Béné (Maurice).<br />

Bengana (Mohamed),<br />

Benouvllle (<strong>de</strong>).<br />

Ben Tounès,<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Bessac.<br />

Bettencourt.<br />

Bichet (Robert).<br />

Bidault tGeorges).<br />

Bignon.<br />

Billères.<br />

Billiemaz.<br />

Blllotte.<br />

B<strong>la</strong>chette.<br />

Boganda.<br />

Boisdé.<br />

Boscary-Monsservln.<br />

Bour<strong>de</strong>llès.<br />

Bouret (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgès-Msunoury.<br />

Bouvier O'Cotlereau.<br />

Bouxom.<br />

Bricout.<br />

Briot.<br />

Brosse! 'Max).<br />

Bruyneel.<br />

lUirloi.<br />

Buron.<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Caii<strong>la</strong>vet.<br />

Caillet (Francis).<br />

Gallot (Olivier),<br />

Carlini.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seine-el-Olse.<br />

Cassagne.<br />

Catolre.<br />

Catrice.<br />

Catroux.<br />

Cavalier.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chaban-Delmas.<br />

Chabenat.<br />

Chamant.<br />

Charpentier.<br />

Charret.<br />

Chassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>in.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier (Jacques).<br />

Ghevigné (<strong>de</strong>).<br />

Chrislïaens.<br />

Chupln.<br />

Clostermann.<br />

Cochart.<br />

Colin (André)«<br />

Finistère.<br />

Colin (Yves). Aisne.<br />

Ont voté contre;<br />

Comment.<br />

Condat-Manaman.<br />

Conombo.<br />

Corniglion-Mollnier.<br />

Coste-Floret (Alfred),<br />

Haute-Caronne. .<br />

Coste-Floret<br />

Hérault«<br />

Coo<strong>de</strong>rt.<br />

Voudra y.<br />

coulnaud.<br />

Cou ion.<br />

tPaul),<br />

Courant (Pierre).<br />

Couslon (Paul).<br />

Croupier.<br />

Ua<strong>la</strong>dier (Edouard).<br />

Damelte.<br />

Dassault (Marcel).<br />

David (Jean-Paul),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Deboudt (Lucien).<br />

Defos du Rau,<br />

Dégoutté.<br />

De<strong>la</strong>chenal.<br />

Delbez.<br />

Delbos (Tvon).<br />

Delcos.<br />

Deliaune.<br />

Delmotte,<br />

Denais (Joseph),<br />

Denis (Andre) f<br />

Dordogne.<br />

Desgranges.<br />

Desnors.<br />

Delœuf.<br />

Devemy.<br />

Dezarnaulds.<br />

Mlle Dienesch.<br />

Dielhelra.<br />

Dixmier.<br />

Dommergue.<br />

Dorey.<br />

Doya<strong>la</strong>.<br />

Dronne.<br />

Ducos.<br />

Dupraz (Joannès).<br />

Duquesne.<br />

E*urbet.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>in.<br />

Estèbe.<br />

Fabre.<br />

Faegianelli.<br />

Fa'ure<br />

Feb va y.<br />

Félice (<strong>de</strong>).<br />

Féllx-Tchlcaya.<br />

(Maurice), Lot<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abet).<br />

Caret (Pierre).<br />

Gamier.<br />

Gaubert.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont.<br />

Cavini.<br />

Genton.<br />

Georges<br />

GillioL<br />

Godin.<br />

GOlvan.<br />

Gosset.<br />

Goubert.<br />

Gracia (<strong>de</strong>ï;<br />

(Maurice)»<br />

Grlmaud (Henri).<br />

Grimaud (Maurice),<br />

Loire-Inférieure.<br />

G rousse sud,<br />

Grunllzky,<br />

Guérard,<br />

Gueye Abbat.<br />

Guichard.<br />

Guissou (Henri).<br />

Guilton (Antoine)«<br />

(Vendée i.<br />

GOthrnulier.<br />

ttaklki.<br />

Ha: bout.<br />

I<strong>la</strong>lleguen.<br />

Haumesser,<br />

HénaulL<br />

H et lier <strong>de</strong> Boisto*<br />

bert.<br />

Heuiliard<br />

tlouphouet-Bolgny,<br />

Huel.<br />

Joinville (Alfred-<br />

Mo'leret).<br />

Krieget-Vairimont.<br />

Lacoste.<br />

Mme Laissac.<br />

Lamarque-Cando.<br />

Mazuez (Pierre-<br />

Fernand).<br />

Mercier (André), Oise<br />

Métayer.<br />

Meunier (Jean),<br />

Indre-et-Loire.<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Couturier.<br />

Valentlno.<br />

Vais (Francis).<br />

Védrines.<br />

Verdler.<br />

Vergés.<br />

Ferri (Pierre).<br />

Fiandln (Jean-<br />

Michel).<br />

Fonlupt-Esperaber.<br />

Forcinal.<br />

Fouchet.<br />

Fouques-Dupare.<br />

Foitfca<strong>de</strong> (Jacques)..<br />

Fouyet.<br />

Frédéric-Dupont.<br />

Fre<strong>de</strong>t (Maurice).<br />

^Frugler.<br />

Furaud.<br />

Gabelle.<br />

Gahorit.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Galy-Gasparrou.<br />

Garavel.<br />

Hugues (Emile),<br />

Alpes-Maritimes.<br />

Hugues (Joseph-<br />

André), Seine.<br />

Hulin.<br />

Hutln-Desgrées,<br />

Usuel. •<br />

Isorni.<br />

Jacquet (Marc),<br />

Seine-et-Marne.<br />

Jacquinot (Louis).<br />

Jarrosson.<br />

Jean-Moreau, Yonne»<br />

JouberL<br />

Jug<strong>la</strong>s<br />

Jules-Julien.<br />

July.<br />

KaufTmann.<br />

Kessous<br />

Kir.<br />

Klock.<br />

Kœnlg.<br />

Krieger<br />

(ïoucef)<br />

(Alfred),<br />

Kuehn (René),<br />

Laborbe.<br />

La brou s se.<br />

Lacaze (Henri)..<br />

La Chambre (Guy)",<br />

Lacombe.<br />

Lafay (Bernard).<br />

LaforesU<br />

Uile.<br />

Lanet (Joseph-PlerreT,<br />

Seine.<br />

Laniel (Joseph),<br />

Lap<strong>la</strong>ce. .<br />

Laurens (Camille?,<br />

Cantal.<br />

Laurens (Robert),<br />

Aveyron,<br />

Lebon.<br />

Lècanuet<br />

Lecourt.<br />

Le Cozannet.<br />

Lefèvre (Raymond)'»<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Lefranc.<br />

Legendre.<br />

Lemaire.<br />

Lenormand (Maurice)*<br />

Le Roy Ladurie.<br />

Le ScleJlour.<br />

Letourneau.<br />

Levacher.<br />

Liautey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> Lipkowskl,<br />

Llquard.<br />

Litallen.<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louvet.<br />

Lucas.<br />

Maga<br />

Magendie,<br />

Mauhe.<br />

Malbrant.<br />

Mallez<br />

Mamadou<br />

(Hubert),<br />

Konaté.<br />

Mamba Sa no.<br />

Manceau (Bernard)*»<br />

Maine-et-Loire,<br />

Marcellin.<br />

Marie (André)«<br />

Martet (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Martine ud-Dép<strong>la</strong>t<br />

Masson (Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

Maurice-fiokanowskL


l<strong>la</strong>yer (René),<br />

Constanline.<br />

Mazet.<br />

Meck.<br />

Mé<strong>de</strong>cin.<br />

Méhaigmrfie.<br />

Mekki.<br />

Mendès-France.<br />

Me n thon (<strong>de</strong>).<br />

JMcrcler (André-Faon»<br />

çols), Deux-Sèvw*.<br />

Micbaud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot.<br />

Mitterrand.<br />

Moatti.<br />

Moi san.<br />

Mol inetti.<br />

Mondon.<br />

Mon in.<br />

Monsabert <strong>de</strong>).<br />

Mon tell (André),<br />

Finistère.<br />

Montei (Pierre),<br />

Rhône.<br />

Montgolfier (<strong>de</strong>).<br />

Montîllot.<br />

Montjou (do).<br />

Morève,<br />

Morice.<br />

Moro Giafferri ;fle).<br />

MousUer ;<strong>de</strong>).<br />

Moynet<br />

Nazi-Boni,<br />

Hisse.<br />

Nocher.<br />

Noe (<strong>de</strong> <strong>la</strong>).<br />

Noël (Léon). Yonne.<br />

Olmi.<br />

Oopa Pouvanna.<br />

Ouedraogo \iamadou.<br />

Oukl Cadi.<br />

Pu RabaH<br />

(Ab<strong>de</strong>lmadjld).<br />

paiewski (Gaston),<br />

Seine.<br />

Palewski (Jean-Paul),<br />

Seine-et-Oise t<br />

Pantaloni.<br />

Paquet.<br />

Paiteur<br />

M. Bacon.<br />

Vallery-Radot<br />

Pateroot<br />

Patrie.<br />

Pelleray.<br />

¿»eltre,<br />

IPenoy.<br />

Herrin.<br />

feilt (Eugône-<br />

C<strong>la</strong>udius).<br />

Petit fGuyi, Basses-<br />

Pyrénées.<br />

IPeytet.<br />

iPiTmiln.<br />

»Pierre bourg<br />

»Pinay.<br />

fPinvidlc.<br />

iP<strong>la</strong>ntevln.<br />

(<strong>de</strong>!).<br />

¡Pleven (ftenö).<br />

iPluchet.<br />

Mme Poinso-Chajmls.<br />

Praehe.<br />

iPrélot.<br />

Priou,<br />

Pupat<br />

Puy.<br />

Queuflte<br />

Qulllci.<br />

Öuinson.<br />

Raffarin.<br />

(Henri).<br />

Ra Ingeard.<br />

;<br />

Ramarohy,<br />

;Ramonet.<br />

Raveloson.<br />

Raymond-Laurent<br />

Reille-Soult.<br />

Renaud (Joseph),<br />

SaOne-et-Loire.<br />

Rôvilion (Tony).<br />

Reynaud (Paul).<br />

Ribère tMarcei),<br />

Alger.<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Ritzenthaier.<br />

Rot<strong>la</strong>nd<br />

Rellin (Louis).<br />

Rousseau.<br />

Rousselot.<br />

Sarah (Menouar).<br />

Saint-Cyr.<br />

Satvre (<strong>de</strong>).<br />

Salliard du RlvauJt<br />

Samson.<br />

•toet abstenu veforitairemant:<br />

»'ont pas pria part au vefte:<br />

WM. Bendjelloul, Ranaivu et Sidi el Makhtar.<br />

«xeueéa ou absenta par congé:<br />

Sanogo Sekou.<br />

Sauvajon.<br />

Schalï.<br />

Schmitt (Alberta<br />

Bas-Rhin.<br />

*chmlttlein.<br />

Schneihwr.<br />

Schuman fftebert),<br />

Moselle.<br />

Se h umana (Haurìoe),<br />

Nord,<br />

iecrétain.<br />

$engtK)r.<br />

Serafini.<br />

Sesmalsons (<strong>de</strong>).<br />

Seynat.<br />

SiefrJdt.<br />

Siinonnet<br />

Smart.<br />

Solinhac.<br />

Sou.<br />

iSouquèa«<br />

Sourbet.<br />

Soustelle.<br />

tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

îTeMgen<br />

: Henri),<br />

ÎTemple.<br />

rrhibault<br />

¡Thirlet.<br />

rinauy (<strong>de</strong>),<br />

Tou Diane.<br />

ÎTracot<br />

ÌTremouilhe.<br />

*TribouleL<br />

burines.<br />

Ulver.<br />

Va<strong>la</strong>brègue.<br />

Valle (Jules).<br />

Vallon (Louis).<br />

Tassor.<br />

Velonjara.<br />

Vendroux.<br />

Verneull.<br />

Viatte.<br />

Vicier.<br />

Vil<strong>la</strong>rd.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice Vlollette.<br />

Wasmer.<br />

Wolff.<br />

Zodi Ikhia.<br />

. W*. s Fauro (Ed^an, Jura. iSaïd Mohamed Cheikh.<br />

Edouard Bonnefoui, J Léotard (<strong>4e</strong>). Tiroilen.<br />

Devinât, 1 Mouchet à<br />

NHmt pas pria part au vete :<br />

M. Edouard lîeriiot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, et<br />

M. Mutler, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nts * 015<br />

Majorité absolue 308<br />

Pour l'adoption 209<br />

Contre<br />

»... 4Wï<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformé<br />

jnent à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

—<br />

»*<br />

t t m m<br />

tu*<br />

Sur l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. ïlené Sthmltt<br />

tendant à supptimer l'article ò <strong>de</strong> <strong>la</strong> lot <strong>de</strong> fkmees.<br />

Nombre <strong>de</strong>s • roteate....«t<br />

Majorité .absolue.<br />

Pour<br />

l'adoption..*»*..« »«'.••»VW»! IHBGA<br />

Contre . aat<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté«<br />

MM<br />

Arbeliier.<br />

Arnal.<br />

Astter<strong>de</strong> LaVIger<strong>la</strong>ftW<br />

Auban (Achid^.<br />

Au<strong>de</strong>gull.<br />

Bal<strong>la</strong>nger (Robert),<br />

Selne-et^Oise.<br />

Barthélémy.<br />

Barioîmi.<br />

Baurens.<br />

Béchard (Paul).<br />

Bêche (Emile).<br />

Benbahmed (Mosteta).<br />

Benolst (Chartes),<br />

Selne-et-Oise.<br />

Penoiî (Alci<strong>de</strong>), Mante.<br />

Berthet.<br />

Besset â<br />

Bil<strong>la</strong>t.<br />

Billoux.<br />

Binot.<br />

Bissol.<br />

Bonte (Florlmond).<br />

Bouhey (Jean),<br />

Bou <strong>la</strong>vant.<br />

Boutbien.<br />

Brahimi (Ali) (<br />

Brault.<br />

Brlffod.<br />

Cachin<br />

Cagne.<br />

Camphin.<br />

Capaeville.<br />

(Marcol).<br />

Cartier (Marcel),<br />

Drôme.<br />

Casanova.<br />

Castera.<br />

Cermo<strong>la</strong>cca.<br />

Césam*.<br />

Chambrun (<strong>de</strong>).<br />

Chariot {Jean).<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

Cotfln.<br />

Cogniot.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine<br />

Pierre Coi.<br />

Coûtant<br />

Cristofol,<br />

Dagain.<br />

Darou.<br />

Dassonvllle.<br />

(Robert)*<br />

Lavid (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Dejean.<br />

Demusols.<br />

Denis (Alphonse),<br />

l<strong>la</strong>ute-Vienne.<br />

Depreux (Edouard).<br />

Desson.<br />

Dlcko (Hamadoun),<br />

Doutrellot.<br />

Draveny.<br />

Dubois.<br />

Duclos (Jacques).<br />

Dufour.<br />

Dumas (Joseph).<br />

Dupuy (Maie).<br />

Durroux.<br />

Mme Duvernols,<br />

Mme J&<strong>la</strong>chy.<br />

Ont voté pour i<br />

Estradéra.<br />

Evrard.<br />

Fajon (Etienne).<br />

Faraud.<br />

Fayet.<br />

Flora nd.<br />

¡Pourvel.<br />

Mme François. »<br />

Mme Gabrlel-im<br />

Mme Galicier.<br />

Gau.<br />

Gaulier.<br />

Gazier.<br />

Gernez,<br />

Giovoni.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoux.<br />

Gouin (Félix).<br />

Gourdrrn.<br />

Gozùrd (Gifles).<br />

Mmo Grappe.<br />

Gravoilte.<br />

Grenier (Pernand».<br />

Mme Guérin (Rose).<br />

Guiguen.<br />

Guille.<br />

Guis<strong>la</strong>in.<br />

Guitton (Jeant,<br />

Loire-Inférieure.<br />

Guyot (Raymond).<br />

Henneguelle.<br />

Jaqu t :GéPard), Seine.<br />

Jean (Léon). Hérault.<br />

Joinvillo (AlVrât<br />

Mal 1er« t).<br />

Kriegel-Valrim )nt.<br />

Lacoste.<br />

Mme Laissée.<br />

La marque-Ce ndo.<br />

Lambert (Lucien).<br />

Lamps.<br />

Lapie (Pierre-Olivier).<br />

Le Bail.<br />

Lecffiur.<br />

Le Coutaller.<br />

Leenhardt (Francis).<br />

Mme Lefebvre<br />

(Francine), Seine.<br />

Le je une (Max).<br />

Mme Lempereur.<br />

Le normand (André).<br />

L^ Sénéchal.<br />

Le Troquer (André).<br />

Levindrey.<br />

Linet.<br />

Liurelte.<br />

Loustau.<br />

Lussy (Charles).<br />

Mabrut<br />

Manceau (Robert),<br />

Sarlho.<br />

Mancey (André),<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is.<br />

Martel (Henri), Nohl<br />

Marty (André).<br />

Mlle Marzin.<br />

Maton.<br />

Maurellet,<br />

Mayer (Daniel), Seine.<br />

Mazier.<br />

(Pierre-<br />

Mazuez (Pierre-<br />

Fcrnand).<br />

Mercier (André), Oise.<br />

Métayer.<br />

Meunier (Jean),<br />

indre-eî-Lolre»<br />

afeunler<br />

CfttOrd'OK*<br />

Ml(50l.<br />

iMintoz.<br />

|tt<br />

(Plcrw),<br />

ftloch (Jules).<br />

(Mollet (Guy).<br />

Montrât,<br />

piontel (Eugène),<br />

Haute-Garonne.<br />

•Mora.<br />

iMouton.<br />

iMuller. .<br />

¡Musmeaux.<br />

Naegeleo (Marcel).<br />

iNenon.<br />

INinine.<br />

ÎNoël (Marcel), A-ut».<br />

^Olebart.<br />

;Patinaud.<br />

Paul<br />

iPierrard.<br />

JPineou.<br />

Pra<strong>de</strong>au.<br />

(Gabriel).<br />

-Prigent (Tanguy.).<br />

Mme Prin.<br />

Pronteau.<br />

Prot.<br />

Quénard.<br />

Mme<br />

Rabier.<br />

Reeb.<br />

Regaudie.<br />

Renaro<br />

Aisne.<br />

Rey.<br />

Rincent.<br />

Rabaté.<br />

(Adrien),<br />

Mme Roca.<br />

Hochet (Wai<strong>de</strong>sk).<br />

Rosenbiatt.<br />

Roucaute (Gabriel).<br />

Rougler.<br />

Sauer.<br />

Savary.<br />

Schmitt (René),<br />

Mancbe,<br />

Segeite.<br />

Sibué.<br />

Signor.<br />

Siivandre.<br />

Sion.<br />

Sisseïw (Fily DabaJ.<br />

Mme Sportisse.<br />

Thomas (AlexandKjj<br />

Côtes-du-NoTd.<br />

Thomas (Eugène),<br />

Nord.<br />

Thorez (Maurice)*<br />

Tillon (Charles),<br />

Titeux.<br />

Tourné.<br />

Tourtaud.<br />

Tricart.<br />

Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Couturier.<br />

VatenHno.<br />

Vais<br />

Védrines.<br />

Verdler,<br />

Vergés.<br />

(Francis).<br />

Mme Vermeerscli,<br />

Véry (Emmanuei).<br />

Villon (Pierre).<br />

Wagner.<br />

facine (Diallolu<br />

Zunino 4


ASSEMBLES NATIONALS 9» SBANOS DÜ 2 AVRIL 1663 W W<br />

MM.<br />

Abelin.<br />

AU Ali (Ahmed).<br />

André (Adrien),<br />

Vienne.<br />

André (Pierre).<br />

Meurthe-et-Moselle<br />

-Anthonioz.<br />

Antier.<br />

Apithy.<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul).<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Aumeran.<br />

Ha bel (Raphaël).<br />

Badie.<br />

Bapst.<br />

Barangé (Charles),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Lardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barrachin.<br />

Barrés.<br />

Barrier.<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>)<br />

Baylet.<br />

Bayrou.<br />

Beaumont (<strong>de</strong>).<br />

b'echir Sow.<br />

Becquet.<br />

Begouin.<br />

Ben Aly Cherif.<br />

Bénard (François).<br />

Béné (Maurice).<br />

Bengana (Mohamed;.<br />

Benouvllle i<strong>de</strong>).<br />

Ben Tounès.<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Bessac.<br />

Betlencourt.<br />

Bichet (Robert).<br />

Bidault<br />

Rignon.<br />

Billièrcii.<br />

Billiemaz.<br />

Billotle.<br />

B<strong>la</strong>chette.<br />

Boganda.,<br />

(Georges).<br />

x<br />

Boisdô.<br />

Boscary-Monsservin.<br />

Bour<strong>de</strong>llès.<br />

Bouret (Henri).<br />

Bourgeois<br />

Boureès-Maunourr.<br />

Bouvier O'Cotleieau.<br />

Bouxom.<br />

%<br />

Bricout.<br />

Briot.<br />

Brusset<br />

(Max).<br />

Bruyneei.<br />

Burlot.<br />

Buron.<br />

Cadi (Abd-el-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Cail<strong>la</strong>vet.<br />

Caille! (Francis).<br />

Cal lot (Olivier)<br />

Carlini.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Casstgne.<br />

Catoire.<br />

Catrice.<br />

Cal roux.<br />

Cavelier.<br />

Cayeux (Jean>.<br />

Chaban-Delmas.<br />

Chahenat.<br />

Chamant.<br />

Charpentier.<br />

Charret.<br />

Ciiassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>in.<br />

Chatenay.<br />

Chevallier (Jacques).<br />

Chevigné (<strong>de</strong>;.<br />

Christiaens.<br />

Chupin.<br />

Clonerinann.<br />

Cochart.<br />

Colin (André) 4<br />

Finistère.<br />

Colin (Yves), Aisne.<br />

£ommentry.<br />

Ont voté eontrt t<br />

Condat-Mahaman.<br />

Cornigiion-Molinler.<br />

Coste-Floret (Alfred),<br />

Haute-Garonne.<br />

Coste-Floret<br />

Hérault,<br />

Cou<strong>de</strong>rt.<br />

Coudray.<br />

Coulnaud.<br />

Couion.<br />

(Paul),<br />

Courant (Pierre).<br />

Couston (Paul).<br />

Crouzier.<br />

Da<strong>la</strong>dier «Edouard).<br />

Damette.<br />

Dassault {Marcel).<br />

David Jean-Paul),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Deboudt (Lucien).<br />

Deros du Rau.<br />

Dcgoutle.<br />

Deiachenal.<br />

Delbez.<br />

Delbos (Yvon).<br />

Delcos.<br />

Deliaiine.<br />

Delmotte.<br />

Lenais (Joseph).<br />

Denis (André),<br />

Dordogne.<br />

Desgranges.<br />

Deshors,<br />

Detreut<br />

Devemy<br />

Dezarnâulds.<br />

Mlle Dienesch.<br />

Dietiieim.<br />

Lixinler.<br />

Dominergue.<br />

Dorey.<br />

Duua<strong>la</strong>.<br />

Dronnç.<br />

Ducos.<br />

Dupraz (Joannès).<br />

Duquesne.<br />

Durbel.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>in.<br />

Ks'èbe.<br />

Fabre.<br />

FaggianelII.<br />

Fp.ure (Mauiice), Lot.<br />

Febvay.<br />

Félice'(<strong>de</strong>).<br />

Fetlx-Tchicaya.<br />

Lecourt.<br />

Le Cozannet.<br />

Lefèvre iRa>inond),<br />

Ferri (Pierre).<br />

F<strong>la</strong>ndin (Jean-Michel).<br />

Fonlupl-Esperaber.<br />

Forci nal.<br />

Fouchet.<br />

Fouques-Duparc.<br />

Fourca<strong>de</strong> (Jacques).<br />

Fouyel.<br />

FrédénoDupont.<br />

Fre<strong>de</strong>t (Maurice).<br />

Fi*iL'ier.<br />

Furàud.<br />

Gabelle.<br />

Gaborit.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Galy-Gasparrou.<br />

Caravel.<br />

Gar<strong>de</strong>y (Ahel).<br />

Caret (Pierre).<br />

Garnier.<br />

Gaubert.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>),<br />

r.aumont.<br />

(iavinl.<br />

.Genîon.<br />

"Georges (Maurice).<br />

Ci 11101.<br />

Godln.<br />

G'.¡van.<br />

Gossel.<br />

(¡oubert.<br />

Gracia (<strong>de</strong>).<br />

Grimaud<br />

Grimaud<br />

Loire-Inférieure.<br />

Grousseaud.<br />

Guérard.<br />

Guichard.<br />

(Henri).<br />

(Maurice),<br />

Gultton (Antoine),<br />

Vendée.<br />

André), Seine,<br />

illulin.<br />

IHutin-DesKrées.<br />

liuel.<br />

Isorni.<br />

<strong>la</strong>cquet Marc).<br />

Seine-et-Marne.<br />

Jacquinot iLouis).<br />

Jarrosson.<br />

lean-Moreau, Yonne.<br />

louberi.<br />

lug<strong>la</strong>s.<br />

I nies-Julien.<br />

tuly.<br />

Kaufïmann.<br />

Kessous<br />

Kir<br />

Klock.<br />

Kœnjg.<br />

Kricger vAlfred).<br />

(Youcef).<br />

Kuehn iRené).<br />

Laborbe.<br />

Labrouste.<br />

Lacaze (Henri).<br />

La Chambre (Guy).<br />

Lacombe.<br />

Lafay (Bernard).<br />

Eaforest.<br />

Lalle. -<br />

Lanet (Joseph-Pierre),<br />

beine.<br />

Laniel (Joseph).<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Laurens ;Camiile),<br />

Cantal<br />

Laurens ¿Robert),<br />

Aveyron.<br />

Lebon.<br />

Lccanuet.<br />

A Menues.<br />

Lefranc.<br />

Legendre.<br />

Lemairc.<br />

Le Roy Ladurie.<br />

Le Sciellour.<br />

Letoumeau.<br />

Levarhcr.<br />

Liautey (André).<br />

Mme <strong>de</strong> Lipkowskl.<br />

Liquard.<br />

Litalien.<br />

L lïs'dunau-Lacau.<br />

Louvel.<br />

Lucas<br />

Magendie.<br />

M a H he<br />

Malbrant.<br />

Ma liez<br />

Mamadou<br />

vtanccau<br />

Maine-et-Loire.<br />

M^rrtliln.<br />

Marie (André).<br />

Konaté.<br />

(Bernard).<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Marllnaud-Dip<strong>la</strong>t.<br />

Masson Jean).<br />

Massot (Marcel).<br />

Ma u rie e - Bo k a n owsk 1.<br />

Mayer iRmall.<br />

Sohiihac.<br />

Sou<br />

souauès (Pierre).<br />

Sou r De t.<br />

Soustelle.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Teitgen .Pierre-Henri)»<br />

Temple.<br />

Thibauit.<br />

Thlrlet.<br />

T.nguy (<strong>de</strong>).<br />

roublnnc.<br />

Tracoi.<br />

Tremouilhe.<br />

Tribouiet.<br />

Turines.<br />

Ulver.<br />

Val<strong>la</strong>brègue.<br />

Vallès (Jutes).<br />

Vallon (Louis).<br />

Vassor<br />

Velonjara.<br />

Vend roux.<br />

Verneuii.<br />

Viatte.<br />

V igie r.<br />

Vifiard.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice Vioilelle.<br />

Wasfner.<br />

Woltt.<br />

Zodl lkh<strong>la</strong>.<br />

Gueye Abbas.<br />

Nazi-Boni.<br />

Guissou (Henri). Ouedraogo Mamadou*<br />

Lenorinand 'Maurice) Rana ivo.<br />

Maga (Hubert). Senghor.<br />

M a ruba ¿>ano.<br />

S idi el Mokhtar.<br />

Excusés ou absents par congé i<br />

Devinât.<br />

Faure (Edgar), Jura<br />

IMouchet.<br />

haïd Mohamed Cheikh<br />

Léotard (<strong>de</strong>j.<br />

(rirolien.<br />

N'ont pas pris part au vote:<br />

M. Edouard Herrlot, prési<strong>de</strong>nt do ^Assemblée n\lionale, et<br />

M. Mutler, qui présidait <strong>la</strong> sOancc.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 000<br />

Majorité absolue aoi<br />

Pour l'adoplion 209<br />

Contre 391<br />

conlormé-<br />

M a M, oprò« vérification, ces nwnbres ont été rectifiés<br />

ment à Ja ilslji <strong>de</strong> sc-xuLn ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

Gulhmuller.<br />

HakHu.<br />

Hatbout.<br />

Hslteguen. '<br />

Uiiumesser.<br />

tténault.<br />

Hetlier <strong>de</strong> Bols<strong>la</strong>rnbert.<br />

Heuiliard.<br />

îlouphouet-Boigny.<br />

fluet<br />

«lugues (Emile),*<br />

Alpes-Marilimes,<br />

ugues (Joseph-<br />

(André-Fran-<br />

Deux-Sèvres.<br />

Mercier<br />

çois),<br />

Petit (F.ugène-<br />

Ciaudius).<br />

Dans le présent scrutin, MM. Bourrei, Denis (André) et Monfeit<br />

(André), |)orh ; .s comme ayant voté « contre », déc<strong>la</strong>rent avoir voulu<br />

voter « pour ».<br />

4 e o


SCRUTIN hmiti (René),<br />

Manche.<br />

Seaelle.<br />

Sibué.<br />


Paiewskl ¿lean-Paul),<br />

Selne-et-Otee.<br />

Pantalon).<br />

Pirquet.<br />

Pasteur Yalleryltodot<br />

Paternot.<br />

Patria.<br />

Pelleray.<br />

Peitre.<br />

Penoy.<br />

Perrin.<br />

Pellt (Kugène-<br />

Ciaudlus).<br />

Pellt ;Guy-, Basses-<br />

Pv rénées.<br />

Peytel.<br />

Pflimtln.<br />

Pierrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Pinay.<br />

Pinvidlc.<br />

P<strong>la</strong>ntevln.<br />

Pleven (René).<br />

Pluchet.<br />

Mme<br />

Priou.<br />

Pupat.<br />

aPuy<br />

ueunie<br />

Polnso-Chapttls<br />

(Henri),<br />

uilici. .<br />

RafTartn.<br />

Raingeard.<br />

Ramarony.<br />

Ramonet.<br />

MM.<br />

Bicon<br />

B^nouvitl« (<strong>de</strong>).<br />

Bernard.<br />

Bricoul<br />

Caillet ¿Francis).<br />

Carinii<br />

Catroux.<br />

Cbarrct.<br />

Ch.itenay.<br />

Ctiupin<br />

Clos.einunrL<br />

MM.<br />

Aubime.<br />

Bendjelloul.<br />

Conombf.<br />

Grunitzkv<br />

Cueye Äbbas.<br />

MM.<br />

Edouard<br />

Devinât.<br />

Bonnefous.<br />

Rave lo son.<br />

Raymond-Lawni.<br />

Rellie-Soult.<br />

Itenaud (Joseph),<br />

SaOne-et-Loire,<br />

Révillon (Tony). •<br />

Reynaud (Pault.<br />

Ribère (Marcel),<br />

Alger.<br />

Rlbevre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Ritzenthaler.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Roilin (Louis).<br />

Rousseau.<br />

Rousse lot.<br />

SaTah (Menouer).<br />

Salnt-Cyr.<br />

Sa ivre (<strong>de</strong>).<br />

Sattiaré du Rlvouil.<br />

Samson.<br />

Sanogo<br />

Sauvajon.<br />

Schaff.<br />

Schmitt<br />

Sekou.<br />

Bas-Rhin.<br />

Scnraittlein.<br />

Schneiler.<br />

(Albert),<br />

Schuman iRofeerti,<br />

Moselle.<br />

Schumann (Maori:?),.<br />

Nord.<br />

Secrétain.<br />

NATIONAL* — * SSANCff DO $ AVRg, im<br />

Serafint<br />

Sesmatooos «le).<br />

Seynat.<br />

Siefr!dt.<br />

Simonnet.<br />

SmaTI.<br />

Soiinhao»<br />

Sou<br />

Souquès (Pierre).<br />

Sourbet.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Tettge» (Plerre-<br />

HenriU<br />

Temple.<br />

Thibault.<br />

Thiriet.<br />

Tinguy (<strong>de</strong>).<br />

Toub<strong>la</strong>nc<br />

Tracol.<br />

Tremoullhe.<br />

Turines.<br />

Ya<strong>la</strong>brègne*<br />

Valle 'iukw).<br />

Vassor.<br />

Velonjart.<br />

Verneull.<br />

Viatte.<br />

Vll<strong>la</strong>rd.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice<br />

Wasmer.<br />

WoUt.<br />

Zodl Ikhi*.<br />

Se sent abstenue volontairement s<br />

Du mette.<br />

l)e»g:anges.<br />

Ui-thd ja.<br />

Dronne.<br />

Durbet.<br />

F<strong>la</strong>ndln tkan-Mkbel).<br />

Pouche t.<br />

Gaubert.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont<br />

Grousseaud.<br />

Mme <strong>de</strong> LipkewskL<br />

N*ont pas pris part «r voter<br />

Guissou (Henri).<br />

Leuormand Maurice).<br />

Maga rllubertj.<br />

Mamha Sa no.<br />

Nazi-Boni.<br />

Nisse.<br />

Vloltette.<br />

Ma u rtce- Boka nowskh<br />

MoatH.<br />

Nocher.<br />

Noël Xéon), Tonne.<br />

Palevskl<br />

Seine.<br />

Prélot.<br />

Uuinso®.<br />

river.<br />

Excusée ou atoectto par eongé:<br />

Vallon<br />

Vend roui.<br />

Vi<strong>de</strong>r.<br />

(Gaston),<br />

(Louis).<br />

Ouedraogo Mamadou.<br />

Kanuivo.<br />

>enghor.<br />

Skli el Mokhtar.<br />

SouslelW.<br />

iFaure (Edgar), Jura | Said Mohamed Cheikh.<br />

Léotard (<strong>de</strong>).<br />

Tirolien.<br />

I Mouchet.<br />

I<br />

N'ont pas pris part au vote:<br />

M;, £ dm,ard t Herrlot, prési<strong>de</strong>nt do l'Assemblée nationale,<br />

M. Mutter, qui présjdait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants 606<br />

Majorité absolue 304<br />

Pour l'adoption 219<br />

Contre 387<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont été rectifiés conformément<br />

à <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin ei-<strong>de</strong>ssus.<br />

Dans le présent scrulin, MM. Bourret, André Denis et André Monvotér<br />

^pour 00 " 1 " 10 öya,lt V " C011 , e *» d^reut avoir voulu<br />

— •<br />

et<br />

Sur Vamen<strong>de</strong>ment<br />

soninrw<br />

(*• s»)<br />

•••<br />

i t m<br />

<strong>de</strong> Jf. Cermotacce à Vtr&ctê 6 <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> famiéeM,<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants « » Sî4<br />

Majorité absolue<br />

tes<br />

Peur l'adoption<br />

se?<br />

Centre « 407<br />

L'Assemblée nationale n'a pas adopté«<br />

MM.<br />

Arbeitier.<br />

Arnal.<br />

Aslier<strong>de</strong> LaVleerle (T;<br />

Au ban (Aefrffie).<br />

Au<strong>de</strong>gufl.<br />

Bal<strong>la</strong>ngtr (Robert),<br />

Selmset-Oise.<br />

Barthélémy.<br />

Bartolini.<br />

Baurens.<br />

Béchard (Paul).<br />

Bêche (Emile).<br />

Benbahmeé (Meetefa).<br />

fienoist (Charles),<br />

Setne-et-OUe.<br />

Benoit (Alci<strong>de</strong>), Marne.<br />

Berthet.<br />

Besset.<br />

Billot.<br />

Billoux.<br />

Blnot.<br />

Bisse!.<br />

Bonté :Forimon6).<br />

Bouhey :Jwm).<br />

Bon avant.<br />

Bout bien.<br />

Brabiral |AH).<br />

Brautt.<br />

Briffod.<br />

Cachiu<br />

Cagne.<br />

Cauiphtn.<br />

Cap<strong>de</strong>ville.<br />

(Mareet).<br />

Cartier (Marcel),<br />

DrOme.<br />

Casanova.<br />

Castera.<br />

Cermo<strong>la</strong>cee.<br />

Césalre.<br />

Chambron '<strong>de</strong>).<br />

Chariot (Jean).<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

Coffin<br />

Cogniot.<br />

Conte<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine.<br />

Pierre Cot.<br />

Contant<br />

Crtstofol.<br />

Dagafn.<br />

Darou.<br />

Dassonville.<br />

(Robert).<br />

David 'Marre)),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrend.<br />

Deixonne.<br />

Dejean<br />

Deniusois.<br />

Denis (Alphonse),<br />

liant»-Vienne<br />

Depreux (Edouard*.<br />

Desson<br />

Dicko (Hamadoun).<br />

Doulreliot.<br />

Draveny.<br />

Dubois.<br />

buclos (Jacques).<br />

Dufour.<br />

Dupuy (Marc).<br />

Du rroux.<br />

Mme Duvernols.<br />

Oui volé<br />

pourt<br />

Mme Bstachy.<br />

Bstradéra.<br />

Evrard<br />

Fajon (Etienne).<br />

Faraud.<br />

FayeL<br />

Flora nd.<br />

Fourvel.<br />

Mme François.<br />

Gaborit.<br />

Mme Gabriel-Pérf.<br />

Mme G atteler.<br />

Gautier.<br />

Gazler.<br />

Cernez.<br />

Giovoni.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoox.<br />

G min Félix).<br />

Gourdon.<br />

Gozard fGtMtf),<br />

Mme Grappe.<br />

G ra voit le.<br />

Grenier :Fernand'.<br />

Mme Guérin (Rose).<br />

Gulguen.<br />

Gume.<br />

Guïs<strong>la</strong>in.<br />

Guitton (Jean),<br />

Mazier.<br />

Mazue» (Plerre-<br />

IVrnanéi<br />

Merckr André), Oise.<br />

Métayer.<br />

Loire-Inférieure.<br />

Guyot ^Raymond). Regaudle.<br />

Henneguelle.<br />

Renard (Adrien),<br />

Jaquet Gérard*. Seine Aisne.<br />

Jean (Léon). Hérault Rey.<br />

x<br />

JoinvKfe (Alfred Rincent.<br />

MallereU.<br />

Mme Roca.<br />

KriegelrVairUnenL Röchet (Wal<strong>de</strong>ck).<br />

Lacoste.<br />

Rose ob <strong>la</strong>t t.<br />

Mme Latssac.<br />

Roucaute (Gabriel^.<br />

Lamarque-uando. Rougicr.<br />

Lambert (Lucien). Sauer.<br />

Lamps<br />

Savary.<br />

La pie tPlerre-OUvlet).<br />

Le Bail.<br />

Schmitt (René),<br />

Lecœur.<br />

Manche,<br />

Le Coutaller<br />

Segelte.<br />

Leenhardi (Francis) Situé.<br />

Lejeune (Max). Siffnor.<br />

Mme Lcmnereur. Silvaikire.<br />

Lcnrrrnnnd (André). Sion<br />

Le Sénéchal.<br />

Sissoko (Fily-Dabo).<br />

Le Troquer (André).<br />

Mme Spoctisse.<br />

Levlndrey.<br />

Thomas (Alexandre),<br />

Linet.<br />

cotes du-Nord.<br />

Dure lie.<br />

Thomas ^Eugène),<br />

Loustau.<br />

Nord<br />

'<br />

Lussy (Charles). Thorez (Maurice).<br />

Mabrut.<br />

Tllton ; CÏÏ a rie*),<br />

' Manette» (Robert), Titeux.<br />

Saiihe.<br />

Tourné.<br />

Mancey (André), Tourtaud.<br />

Pas-<strong>de</strong>-Ca<strong>la</strong>is;<br />

Tricart.<br />

Martel (Ucnrt), Nerd Mme Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Marty (André).<br />

Couturier.<br />

Mlle Marzm.<br />

Valenlino.<br />

Maton<br />

Vais (Francis).<br />

Maureltct.<br />

Védrines.<br />

Mayer .Daniel), Seine Verdler<br />

Meunier Jean),<br />

Indre el-Loire.<br />

Meunier Werreh<br />

Côte-d'Ôr.<br />

Mido).<br />

Minjoz.<br />

Mocn (Jules).<br />

Mollet (Guy).<br />

Monta<strong>la</strong>t.<br />

Montel ^Eugène),<br />

Haute-Garonne.<br />

Mora.<br />

Mouton.<br />

Müller.<br />

Musmeaux.<br />

Naegtelen iMarceJ).<br />

Nenon.<br />

Nimne.<br />

Noël (Marcel), Aube»<br />

Nolebart.<br />

Patinaud.<br />

Paul (Gabriel}.<br />

Pierrard.<br />

Pineau.<br />

Pradcau.<br />

Prigent (Tanguy 1,<br />

Mme Pria.<br />

Pronteau.<br />

Prot<br />

Quénard.<br />

Mme Rabaté.<br />

Rabicr<br />

Recb<br />

Vergés<br />

Mme Verroeersch.<br />

Véry Emmanuel).<br />

Vlll m il\erre).<br />

Wagner<br />

ïac.ne UUUov.<br />

¿uniuo.<br />

"•


IMO<br />

fcn' • •<br />

ASSEMBLER NATIONALB ~ 3» SEANC8 DU S AVRIL i*»<br />

MM.<br />

Abelin.<br />

AU Ali (Ahmed).<br />

André (Adrien),<br />

Vienne.<br />

André (Pierre),<br />

Meurthe-et-Moselle.<br />

Anthonloz.<br />

Antier.<br />

Aplthy.<br />

Aubamt.<br />

Aubin (Jean).<br />

Aubry (Paul).<br />

Aujou<strong>la</strong>l.<br />

Aumeran<br />

Babel (Raphaël).<br />

Baron.<br />

Badle,<br />

Bapst.<br />

Barangô iCharles),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier.<br />

Bardon (André).<br />

Bardoux (Jacques).<br />

Barrachln.<br />

Barrés.<br />

Barrler.<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Asson (<strong>de</strong>).<br />

Baylet.<br />

Bayrou<br />

Beauinunt (<strong>de</strong>).<br />

Bechir sow.<br />

Becquet.<br />

Begouin<br />

Ben Aly Cherif.<br />

Bénaru François).<br />

Béné Maurice)..<br />

Bcngana<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Ben Tonnés.<br />

Bergasse.<br />

Bernard.<br />

Bessac.<br />

Bettencourt.<br />

(Mohamed).<br />

Bichet (Robert).<br />

Bidault (Georges).<br />

Bignon.<br />

Billfcres.<br />

Bdliemaz.<br />

Billot te<br />

B<strong>la</strong>cbetle.<br />

Boganda.<br />

Boisdé<br />

Boacary-Monsservln.<br />

Bour<strong>de</strong>llès.<br />

Bouret .Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgès Maunoury.<br />

Bouvier O'Cottercau.<br />

Bouxom.<br />

Bricout.<br />

Briot.<br />

Brusset ;Max).<br />

Bruyneel.<br />

Burlot.<br />

Buron.<br />

Cad; (Ab<strong>de</strong>l-Ka<strong>de</strong>r)<br />

Cail<strong>la</strong>vet<br />

Calllet ¡Francis).<br />

Cahot (Olivier).<br />

Carlinl.<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seineel-Oise.<br />

Cassagne.<br />

Caloire.<br />

Catrice.<br />

Ca t roux.<br />

Cavetier.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chaban-Delmas.<br />

Chabenai.<br />

Chamanl.<br />

Charpentier.<br />

. Charet.<br />

Chassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>ïn.<br />

Chatenby.<br />

Chevallier Jacques).<br />

Chevlené <strong>de</strong>).<br />

Chrisl<strong>la</strong>ens.<br />

Chupln<br />

Ctostcrmann.<br />

Cochart.<br />

Cohn (André),<br />

rinisté/e.<br />

Colin (Yves), Aisne.<br />

Comment.<br />

Condat-Maharnan.<br />

•jonombo.<br />

Corntgtlon-Moltnier.<br />

Coste-Floret (Alfred).<br />

Haute-Garonne.<br />

Goste Plorel (Paul),<br />

HéraulL<br />

Cou<strong>de</strong>rt.<br />

•loudray.<br />

Gouinaud.<br />

Coulon.<br />

Courant (Pierre).<br />

Couslon (PauU.<br />

Crouzier.<br />

Da<strong>la</strong>dier (Edouard).<br />

Oamette.<br />

Dassautt (Marcel).<br />

David (Jean-Pauli,<br />

Seine-etOise.<br />

Deboudt (lucien).<br />

Defos du Huu.<br />

Dégoutté.<br />

De<strong>la</strong>chenoL<br />

Delbez.<br />

Delbos<br />

Delcos.<br />

Deliaune.<br />

Deimolte<br />

(Yvon).<br />

DenaU (Joseph),<br />

uenis (André),<br />

Dordogne.<br />

De*granges.<br />

Desliors.<br />

Dette ul.<br />

Deverny.<br />

Dezarnaulds<br />

Mlle<br />

Diethelnt.<br />

Dixmier.<br />

Doirimergue.<br />

Dorey.<br />

Doua'a.<br />

Dronne.<br />

Ducos.<br />

Dienesch.<br />

Dumas (Joseph).<br />

liiipiaz (Jounnès).<br />

Duquesne.<br />

Durboî.<br />

Duveau.<br />

E<strong>la</strong>in.<br />

Kstèbe.<br />

Fibre.<br />

Faugianelll.<br />

Fiure (Maurice), Lot.<br />

Febvay.<br />

Pélice (<strong>de</strong>).<br />

KtMix-Tchicava.<br />

Ferri (Pierre).<br />

F<strong>la</strong>udin f Jean-Michel).<br />

Fonlupt-Esferaber.<br />

Porcinat.<br />

Fouchet.<br />

Fouques-Duparc.<br />

Fourca<strong>de</strong> (Jacques).<br />

Fouvet.<br />

Ffédéric-Dunont.<br />

Fre<strong>de</strong>t (Maurice).<br />

Frugler.<br />

Furaud.<br />

Gabelle.<br />

Gail<strong>la</strong>rd.<br />

Gity-Gasparrou.<br />

Garavel.<br />

Gar<strong>de</strong>y (Abel).<br />

Gare» fpierre),<br />

Garnier.<br />

Gau<br />

Gaubert.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont.<br />

Gavini<br />

Genton.<br />

Georges<br />

GilMot.<br />

Godin<br />

Gotvan.<br />

Gosset.<br />

Goubert.<br />

Gracia (<strong>de</strong>).<br />

(Maurice).<br />

Grimaud<br />

Grlmaud<br />

Loire-Inférieure.<br />

Grousseaud.<br />

Grunltzky.<br />

Guérard.<br />

(Henri),<br />

(Maurice),<br />

Gueye Abbes.<br />

Guicn&rd. •<br />

Guissou ;Ifenrl).<br />

Guitton (Antoine),<br />

\ endée.<br />

Guthmuller.<br />

I<strong>la</strong>klki.<br />

Hatbout.<br />

Halieguen.<br />

Haumesser«<br />

lléuault.<br />

lie Hier <strong>de</strong> Bois<strong>la</strong>mbert.<br />

Ileull<strong>la</strong>rd.<br />

Houphouet-Boigny.<br />

llueî<br />

Jacquet .Marc),<br />

Sene-et-Marne.<br />

Jacquinot (Louis),<br />

<strong>la</strong>rrosson.<br />

lean-Moreau, Yonne.<br />

foubert.<br />

Jugo?<br />

JuJe s-Julien.<br />

July<br />

Kaulfmann. x<br />

Kessous (louceO.<br />

Kir<br />

Ktock.<br />

Kanig. /<br />

Krieger (Alfred).<br />

Kuehn René).<br />

Lahorbe.<br />

La brousse<br />

Lacaze (Henri).<br />

La Chambre (Guy).<br />

Lacombe.<br />

La fa y (Bernard).<br />

Laforest.<br />

Lalle.<br />

úanet (Joseph-Pierre),<br />

Seine.<br />

La ni el (Joseph).<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Laurens (Camille),<br />

Cantal.<br />

Laurens (Robert),<br />

Aveyron.<br />

Lebon.<br />

Lecanuet.<br />

Lecourt.,<br />

Le Cozannet.<br />

Mme Lefebvre<br />

(Francinei, Seine.<br />

Lefévre (Raymond),<br />

Ar<strong>de</strong>nnes.<br />

Lefranc.<br />

Legend re.<br />

Lemaire.<br />

Lenormand (Mau,ice).<br />

Le Roy Ladurle.<br />

Le Scfetlour.<br />

Letourneau.<br />

Levar her.<br />

v<br />

Liautey (André).<br />

Mine <strong>de</strong> Lipkowskt.<br />

Llquard.<br />

(.italien.<br />

Loustaunau-Lacau.<br />

Louvel.<br />

Lucas.<br />

Maga<br />

Magendic.<br />

Mailhe.<br />

Malbrant.<br />

M a liez<br />

Marnadou<br />

(Hubert).<br />

Konaté.<br />

Mamba Sano.<br />

Manceau (Bernard),<br />

Maine-et-Loire.<br />

Marcelitn<br />

Marie (André).<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Martlnaud-Dép<strong>la</strong>t<br />

Masson (Jeanj.<br />

\<strong>la</strong>ssot (Marcel).<br />

MauriceBoKanowskl*<br />

Hugues (Emile).<br />

Alpes-Maritimes,<br />

ttugue? ;Josepn-<br />

Andréi, Seine.<br />

Ilulln<br />

Hutin-Desgrées.<br />

thuel.<br />

I sorni<br />

Mayer (René),<br />

Constantino.<br />

Mam.<br />

Meek.<br />

Mé<strong>de</strong>cin.,<br />

Méhaignerle.<br />

Mekkl.<br />

Mundéa-France.<br />

Men thon (<strong>de</strong>).<br />

Mercier .André-François),<br />

Deux-Sèvres.<br />

Mlchaud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot.<br />

Mitterrand.<br />

Moatll.<br />

Moisan.<br />

MolinolH.<br />

Möndon.<br />

Monin<br />

Monsabert (<strong>de</strong>).<br />

Monteil .André),<br />

Finistère.<br />

M.»ntei (Pierre),<br />

Rhône<br />

Montgoifler (<strong>de</strong>).<br />

Monlillot.<br />

Montjou v<strong>de</strong>).<br />

Merève.<br />

Mirtee.<br />

Moro G<strong>la</strong>fferri (<strong>de</strong>).<br />

Moustier ;<strong>de</strong>).<br />

Moynet.<br />

Nazi-Boni.<br />

NiKay.<br />

Nisse.<br />

N.»cher.<br />

Noe <strong>de</strong> La).<br />

Nodi (Léon), Yonne.<br />

Olmi<br />

Oopa Pouvanaa.<br />

Ouedraogo Marnadou.<br />

Ould Cadi.<br />

Ou Rabah<br />

'Ab<strong>de</strong>îmadjid).<br />

Palewskl (Gaston),<br />

Seine<br />

Palewskl fJean-Paul),<br />

Seine et-Olse.<br />

Pantaloni,<br />

Paquet.<br />

Pasteur<br />

Vallery-Radot.<br />

M. Bendjclloul.<br />

Paternot.<br />

Patm. ,,, „<br />

Pelleray.<br />

Pellre.<br />

Penoy. ~ -*<br />

Perrln.<br />

Petit (Eugène«<br />

C<strong>la</strong>udius).<br />

Petit (Guy), Basfea-<br />

Pyrénéea.<br />

Peytel.<br />

Pflfmjln.<br />

Pierre bourg (<strong>de</strong>).<br />

Pinay<br />

Pinvidlc.<br />

P<strong>la</strong>nlevln<br />

Pleven (René).<br />

Phichet, ^<br />

Mme Polnso-Chapu<strong>la</strong>.<br />

Prache.<br />

Prôlot.<br />

Priou.<br />

Pupat.<br />

Puv.<br />

Oueuille (Henri),<br />

Quilicl.<br />

Quinson.<br />

Ra (Tarin.<br />

Ralngeard.<br />

Ramarony,<br />

Ramone t.<br />

Ranaivo<br />

Raveloson<br />

Raymond-Laurent.<br />

Renle-Souti.<br />

Renaud (Joseph),<br />

Saône-et-Lolre.<br />

Révlllon (Tony).<br />

Reynaud (Paul).<br />

Rlbère (Marcel),<br />

Alger.<br />

Ribeyre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Rltzentha'er.<br />

Rol<strong>la</strong>nd<br />

Rollln (Louis), „<br />

Rousseau.<br />

Rousselot.<br />

Saîah (Mcnouar).<br />

Saint-Cyr.<br />

Saivre (<strong>de</strong>)<br />

Saltiard du Rivault.<br />

Samson.<br />

N'a paa pria part au vole :<br />

Excusés ou abaenta par oongé t<br />

Sanogo Bekou.<br />

Sauvalou.<br />

Schaff.<br />

Sehmitt<br />

Bas-Rhtn.<br />

SohmttHeln,<br />

Schnelter.<br />

(Albert),<br />

Schuman (Robert),<br />

Moselle,<br />

Schumann (Maurice),<br />

Nord.. .<br />

Secrétain.<br />

Senghor.<br />

Sera fi ni.<br />

Se ¿maisons (<strong>de</strong>).<br />

Seynat.<br />

Sidl et Mokbtar,<br />

Siefr.dt,<br />

Simonnet "<br />

Small.<br />

Soiinhac.<br />

Sou.<br />

So uquès (Pierre).<br />

Sourbet.<br />

Souslelle.<br />

Tail<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Teltgen<br />

Henri),<br />

Temple.<br />

Thibault<br />

Thirlet.<br />

Tlnguy (<strong>de</strong>),<br />

Touo<strong>la</strong>né,<br />

Tracol.<br />

Tremoullhe.<br />

Tri boulet<br />

Turlnes.<br />

Ulver.<br />

Ya<strong>la</strong>brègue.<br />

(Pierre*<br />

Valle (iules).<br />

Vallon (Louis).<br />

Vassor.<br />

Vetonjara.<br />

Vendroux.<br />

VerneuiL<br />

V<strong>la</strong>tte.<br />

Vlgier.<br />

Vluard<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice Viol let te.<br />

Wasmer.<br />

Wolff.<br />

Zodi Ikhia.<br />

MM. I Faure (Edgar), Jura. ISald Mohamed Cheikû,<br />

Edouard Bonnefous. Léotard (<strong>de</strong>). firolien.<br />

Devinât. | Mouchet. |<br />

N'ont paa pria part au vote t<br />

M. Edouard Iferriot, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, et<br />

M. Muttcr, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avalent été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s votants<br />

61C<br />

Majorité absolue 309<br />

Pour l'adoption 208<br />

Contre 408<br />

Mals,^sprès vérification, ces nombres.ont été rectifiés conformément<br />

k <strong>la</strong> liste <strong>de</strong> scrutin cl-<strong>de</strong>ssus.


àssamum n m r n s x a» s b h o 1 tur t A w m w t t<br />

Sur l'+mondoment<br />

Nombre <strong>de</strong>« votants..<br />

tOIHITM $99<br />

Poar l'a<strong>de</strong>ption.<br />

Contre ........... 999<br />

L'Assemblée nationale n'a pes adopté.<br />

MM.<br />

Arbeîtier.<br />

Arnal.<br />

Astierd«La Vlgerie(d').<br />

Auban (Achille).<br />

Au<strong>de</strong>guil.<br />

Bal<strong>la</strong>ngar (Robert)*<br />

Selne-et-Olse.<br />

Bartiiélemj.<br />

Bartolinl.<br />

Baurens.<br />

Bécbard (Paul).<br />

Bêche (Emile).<br />

Benbahmed (Mosteia).<br />

Benoist (Charles), *<br />

Seine-et-Oise.<br />

Benoit (Ald<strong>de</strong>), Marne.<br />

BertheL<br />

Besset<br />

Bil<strong>la</strong>t.<br />

Billoux.<br />

Blnot.<br />

BU^oi.<br />

Bonté' (Florlmond)^<br />

Bouhey (Jean).<br />

Bou<strong>la</strong>vant.<br />

Bout bien.<br />

Bwhlmi (AU).<br />

Brautt.<br />

BriiTod.<br />

Cachin<br />

Gagne.<br />

Camphln.<br />

Cap<strong>de</strong>viile.<br />

(Marcel).<br />

Cartier (Marccl),<br />

Dréme.<br />

Casanova.<br />

Castcra.<br />

Ccrmo<strong>la</strong>cce.<br />

Césaire.<br />

Chambrun (<strong>de</strong>).<br />

Chariot (Jean),<br />

Chausson.<br />

Cherrier.<br />

Coffln.<br />

Cogniot.<br />

Conte.<br />

Cordonnier.<br />

Costes (Alfred), Seine<br />

Pierre Cot.<br />

Coûtant<br />

Crlstofol.<br />

Dagain.<br />

Darou.<br />

Dassonvllle.<br />

(Robert).<br />

David (Marcel),<br />

Lan<strong>de</strong>s.<br />

Defferre.<br />

Mme Degrond.<br />

Deixonne.<br />

Dejean.<br />

Demusols.<br />

Denis (Alphonse),<br />

Haute-Vienne.<br />

Depreux (Edouard).<br />

Desson.<br />

Dicko (Hamadoun).<br />

Doulreliot.<br />

Draveny,<br />

Dubois.<br />

Duclos (Jacques),<br />

Dufour.<br />

Dupuy (Marc).<br />

Dur roux.<br />

Mme Duvernois,<br />

Mme* Estaehy.<br />

Estradè re.<br />

Evrard.<br />

Fajon<br />

Faraud,<br />

Fayet.<br />

FlotancL<br />

Fourvel.<br />

(Etienne).<br />

Mme François.<br />

Mme Gabriel-Péri,<br />

Mme Galicier.<br />

CUuiler.<br />

Gazi er.<br />

Gernex.<br />

G io von i.<br />

Girard.<br />

Gosnat.<br />

Goudoux.<br />

Gotrin (Félix).<br />

Gourdon. N<br />

Gozard (Cilles),<br />

Mme Grappe,<br />

tiravo! Ile.<br />

Grenier (Fernand).<br />

Mme Cuérin (Rose).<br />

Guiguen.<br />

Gui<strong>de</strong>.<br />

Guis<strong>la</strong>in.<br />

Meunier (Jean),<br />

Indre-et-Loire.<br />

m<br />

m<br />

Meunier (Pierre),<br />

f<br />

cùle-d'Or.<br />

M idol.<br />

Minjoz.<br />

Moch rJulesf.<br />

Mollet (Guy)»<br />

Manta<strong>la</strong>l.<br />

Mon tel (Eugène),<br />

Haute-Garonne.<br />

Mora.<br />

Mouton,<br />

MuHer.<br />

Musmeaux.<br />

Kaegelen (Marcel).<br />

Manon.<br />

Ninlne.<br />

iloôl (Marcel), Aube.<br />

iNotefthrb<br />

Patina ud.<br />

Paul<br />

Pierrord.<br />

Pineau.<br />

Praéeau.<br />

Prigent<br />

(Gabriel)s<br />

(Tanguy).<br />

Mme Prin.<br />

Pronteau.<br />

Prot.<br />

Vergè3.<br />

Mme Vermeerscb.<br />

Véry (Emmanuel).<br />

Villon (Pierre).<br />

Wagner.<br />

Yacine (Diallo).<br />

Zunlno,<br />

> M*.<br />

Abettn.<br />

Alt m tthmo^U<br />

André (PlerreL - »<br />

Meurthc-«t-jfoaef<strong>la</strong>i<br />

Anthonioz.<br />

Antier.<br />

Aplthy.<br />

Aubaine.<br />

Aubin (JeanT,.<br />

Aubry (Paul),<br />

Aujou<strong>la</strong>t.<br />

Au mer an.<br />

Babet (RaphaélU<br />

Bacon.<br />

Badie,<br />

Bapst.<br />

Barangé' (Charles*<br />

Maine-et-Loire.<br />

Barbier,<br />

Bardon (AndtéV.<br />

Bardoux (jmcçuetfv<br />

Barrachin.<br />

Barrés,<br />

Barrler,<br />

Barrot.<br />

Baudry d'Assen (<strong>de</strong>*.<br />

Baylet.<br />

Beaumont (<strong>de</strong>y*.<br />

Becquet.<br />

Begouin.<br />

Ben Aly Cherlf.<br />

Bénard ( Francis i.<br />

Béné (Maurice).<br />

Bengana {Mohamedy»<br />

Ben Tounès.<br />

Bergasse.<br />

Bessac.<br />

Bettencourt.<br />

Bichet (Hoberl)w<br />

BMault (Georges).<br />

Bianon.<br />

Biottiea.<br />

BHUemas.<br />

Billotte.<br />

B<strong>la</strong>chette.<br />

Boganda.<br />

Bof*lé.<br />

Boscary-Monsservln.<br />

Bour<strong>de</strong>llès.<br />

Bouret (Henri).<br />

Bourgeois.<br />

Bourgôs-Mauneury.<br />

Bouvier O'Cottereau.<br />

Bouxom.<br />

Briot.<br />

Brusset (Max).<br />

Bruyneel.<br />

Burlot.<br />

Buron.<br />

Cad! (Ab<strong>de</strong>ï-Ka<strong>de</strong>r).<br />

Call<strong>la</strong>vet.<br />

Caliot (Olivier).<br />

Cartier (Gilbert),<br />

Seine-et-Oise.<br />

Cassagne.<br />

Catoire.<br />

Catrice.<br />

Cavalier.<br />

Cayeux (Jean).<br />

Chaban-Delmas.<br />

Cbabenat.<br />

Chamant.<br />

Charpentier,<br />

Chassaing.<br />

Chastel<strong>la</strong>ln.<br />

Chevillier (Jacques).<br />

Chevigné (<strong>de</strong>).<br />

Christ faens.<br />

Cochait.<br />

Colin (André),<br />

Finistère.<br />

Colin (Yves), Aisne<br />

Condat-Mahaman.<br />

Conombo.<br />

Comlglion-Molinler.<br />

Coste-Floret (Alfred),<br />

Haute-Garonne.<br />

Coste-Floret (Paul),<br />

Hérault,<br />

Cou<strong>de</strong>rt.<br />

Coudray.<br />

Couinaud.<br />

Cou Ion.<br />

Courant (Pierre).<br />

Cou s ton (Paul).<br />

Crouzier.<br />

Da'.-rdler UBjouardt<br />

Dasaaull (fclhwh.: , ..<br />

David<br />

£eine-e!< 2 3fee:<br />

Deboudt (iirwfenï»<br />

Defos du Reu.<br />

Dogeutte.<br />

achenalï<br />

Delbez.<br />

Delbos CXVOH) 1 .<br />

Delcos..<br />

Dell aune;<br />

Delmotte,<br />

Déliais {wsepltL<br />

Denis (An<br />

Laborbe.<br />

Labrousse.<br />

Lacaze (llenrtl.<br />

U Chambre (^ufS<br />

Lacombe.<br />

Lafay Bernard),<br />

Laforest;<br />

Lalle.<br />

Lanet 'Joseph-Ptenrtifc<br />

Seine.<br />

Lanlel (Joseph<br />

Lap<strong>la</strong>ce.<br />

Laurens (G&nittfeft<br />

Cantal.<br />

Laurens<br />

Aveyron.<br />

Le bon.<br />

Lecanuet.<br />

ùecou?t<br />

Le Cozannet.<br />

(Maurice), Lot. Mme LefeDvre.<br />

'Robert)^.<br />

(Francine), teine.<br />

Lefèvre (Raymond)»<br />

Ar<strong>de</strong>nnes,<br />

Lefranc.<br />

Legendre.<br />

Lemaire.<br />

Lenormand rMaurlceJj<br />

Le l^or Ladurle.<br />

Le S'Mellour;<br />

Letourneau.<br />

Levncber.<br />

L<strong>la</strong>utey AnMf.<br />

Llquard.<br />

Litaiien.<br />

Loustaunau-Lacaui.<br />

Louvel.<br />

Lucas.<br />

Maga<br />

Mauendie.<br />

Maillie.<br />

Maltez.<br />

Mamiidou<br />

(llubertn<br />

Mazucz (Plerre-<br />

Fernand).<br />

Mendès-France.<br />

Mercier (André), Oise.<br />

Métayer.<br />

Quénard.<br />

Guitton (Jeon), Mme Rabaté.<br />

Loire-Inférieure. Rabier.<br />

Guyot (Raymond). Reeb.<br />

Henneguellè!<br />

Regaudie.<br />

Jaquet (Gérordi, Seine. Renard (Adrlen>,<br />

Jean (Léon), Hlérauit Aisne.<br />

Jolriville (Alfred Rey.<br />

Malleret).<br />

Rincent.<br />

Krlegel-Vatrlmont, Mme Roca.<br />

Lacoste.<br />

Rochet (Wal<strong>de</strong>ck).<br />

Mme Lalssac.<br />

Rosenb<strong>la</strong>tt.<br />

Lamarque-Cando. Roucaute (Gabriel).<br />

Lambert (Lucien). Rougier.<br />

Lamps.<br />

Sauer. »<br />

Lapie (Pierre-Olivier); Savary.<br />

Le Bail.<br />

Schmitt (René),<br />

Lecœur.<br />

Manche«<br />

Le Coutaller.<br />

Segelle.<br />

Lecnhardt (Francis). Sibué.<br />

Lejeune (Max). Slgnor.<br />

Mme Lempereur. Sllvandre.<br />

Lenorinand (André). S ion.<br />

Le Sénéchal.<br />

Slssoko (Fily-Daboy.<br />

Le Troquer (André). Mme Sportisse.<br />

Levindrey.<br />

Thomas (Alexandre),<br />

Linet.<br />

Llurette.<br />

COtes-du-Nord.<br />

Lo us tau.<br />

Thomas (Eugène),<br />

Lussy (Charles).<br />

Nord.<br />

Mabrut.<br />

Thorez (Maurice),<br />

Manceau (Robert), Tillon (Charles).<br />

Sarihe.<br />

Titeux<br />

Mancey (André), Tourné.<br />

Pas-<strong>de</strong>-CTa<strong>la</strong>is.<br />

Tourtaud.<br />

Martel (Henri), Nord. Trlcart.<br />

Marty (André).<br />

Mmo Vail<strong>la</strong>nt-<br />

Mlle Marzin.<br />

Couturier.<br />

Maton.<br />

Valentino.<br />

Maureilet.<br />

Vais (Francis).<br />

Mayer (Daniel), Seine Védrlnes.<br />

Mazler.<br />

Verdier.<br />

Hugues (Emile),<br />

Alpes-Maritimes.<br />

Hugues (Joseph-<br />

André), Seine,<br />

llulin.<br />

Ilutln-Desgrées.<br />

Ihuel.<br />

Isorni.<br />

Konaté.<br />

Mamba Sa no.<br />

Manceau (Bernard)«-<br />

Maine-et-Loire,<br />

Marcellin.<br />

Marie (André).<br />

Martel (Louis),<br />

Haute-Savoie.<br />

Marttnaud-Dép<strong>la</strong>t.<br />

Masson ;Jean).<br />

Massot (Marcel)«<br />

Mayer (René),<br />

Cons<strong>la</strong>ritine.<br />

Mazel.<br />

Meck.<br />

Mé<strong>de</strong>cin.<br />

'Méhaignerle.<br />

Mekki.<br />

îMenthon (<strong>de</strong>).<br />

¡Mercier (André-François),<br />

bcux-Sèvres,<br />

Mlchaud (Louis),<br />

Vendée.<br />

Mignot<br />

Mitterrand.<br />

Moatti.<br />

Moisan.<br />

Molinnlll.<br />

Mondon.<br />

Mon in<br />

Monsabcrt (<strong>de</strong>).<br />

Monleii (André),<br />

Finlslère.<br />

Montel (Pierre);<br />

Rhône<br />

Montgoifler (<strong>de</strong>)'«<br />

Monlillot.<br />

Monljou (<strong>de</strong>).<br />

Morève,


Mortce.<br />

Moro G<strong>la</strong>fferrl (<strong>de</strong>).<br />

Mousller (<strong>de</strong>),<br />

Moynet.,<br />

Nazi-Boni.<br />

Nigay.<br />

Noe (<strong>de</strong> La).<br />

Olmi,<br />

Oopa Pouvanna.<br />

Ouedraogo Mamadou.<br />

Ould Cadi.<br />

Ou Rabah<br />

(Ab<strong>de</strong>lmadjtd).<br />

Paiewski (Jean-Faul),<br />

Seine-et-Otee.<br />

Pantaloni.<br />

Paquet.<br />

Pasteur<br />

Paternot<br />

Patria.<br />

Peileray.<br />

Pei tre.<br />

Penoy.<br />

Perrln.<br />

Vallery-Radct.<br />

Petit (Eugène-<br />

C<strong>la</strong>udius).<br />

Petit (Guy), Basses-<br />

Pyrénées.<br />

Peytel.<br />

Pfllmlin.<br />

Pierrebourg (<strong>de</strong>).<br />

Pmay.<br />

Piovidic.<br />

P<strong>la</strong>ntevln.<br />

Pleven (René).<br />

Ptuchet.<br />

Mme Poinso-Chapuls<br />

Priou.<br />

Pupat,<br />

MM.<br />

Benouville (<strong>de</strong>).<br />

Bernard.<br />

Bricout.<br />

Caillot (Francis),<br />

Carlini.<br />

Catroux.<br />

f;harret.<br />

Chatenay.<br />

Chuptn.<br />

Clos t ermann.<br />

Comme ri try.<br />

Puy.<br />

Queulllfl (Henri).<br />

Quilici.<br />

Raffarin.<br />

Ratiigeard.<br />

Ramarony. ,<br />

RamoneL<br />

Ranaivo.<br />

Ravelöson.<br />

Raymond-Laurent,<br />

Reille-Soult.<br />

Renaud (Joseph),<br />

Saöne-et-Lolre.<br />

Révlllon (Tony).<br />

Reynaud (Paul).<br />

Rlbère (Marcel),<br />

Alger.<br />

Rlbejre (Paul),<br />

Ardèche.<br />

Rltzenthaler.<br />

Rol<strong>la</strong>nd.<br />

Rollin (Louis).<br />

Rousseau.<br />

Rousselot.<br />

Satah (Menouar).<br />

Salnt-Cyr.<br />

Salvre (<strong>de</strong>).<br />

Satltard du Rivault.<br />

Samson.<br />

Sauvajon.<br />

Schaff.<br />

Schmitt<br />

Bas-Rhin.<br />

Schmittlein.<br />

Schneller.<br />

(Albert),<br />

Schuman (Robert),<br />

Moselle.<br />

Schumann (Maurice?,<br />

Nord.<br />

1<br />

Sec ré ta In.<br />

Senghor.<br />

SeraOnL . .<br />

>esmaisons (<strong>de</strong>).<br />

Seynat.<br />

Sidi el "Mokhtar.<br />

Stefrldt.<br />

Simonnét<br />

Smaîl.<br />

Sotlnhac.<br />

Sou.<br />

Souquès (Pierre).<br />

Sourbet.<br />

Tait<strong>la</strong><strong>de</strong>.<br />

Teilgen<br />

Henri).<br />

Temple.<br />

Thibaut.<br />

Thiriet.<br />

Tln«juy ;<strong>de</strong>K<br />

Teub<strong>la</strong>nc.<br />

Tmcot.<br />

Tremouilhe.<br />

Tri boulet.<br />

Turines,<br />

Va<strong>la</strong>brèeue.<br />

(Pierre-<br />

Vaite (Jules).<br />

Vassor.<br />

Velonjara.<br />

VerneulL<br />

Viatte.<br />

Vil<strong>la</strong>rd.<br />

Villeneuve (<strong>de</strong>).<br />

Maurice<br />

SVasmer,<br />

Wolff.<br />

Zodl tkh<strong>la</strong>.<br />

Se aont abstenue volontairement i<br />

Damette.<br />

Uesgranges.<br />

Dietnelm.<br />

F<strong>la</strong>ndln (Jean-Michel).<br />

Fouchet.<br />

Gaulle (Pierre <strong>de</strong>).<br />

Gaumont<br />

Grousseaud.<br />

Mme <strong>de</strong> Llpkowski.<br />

Maurlce-Bokanpwski.<br />

Nisse.<br />

Nocher*<br />

Violielte.<br />

Noöt (Won), Yonne.<br />

Paiewski (Gaston),<br />

Seine.<br />

Prache.<br />

Prélot.<br />

Qulnson.<br />

Soustelle.<br />

Ulver.<br />

Vallon<br />

Vendroux,<br />

Vigler,<br />

(Louis).<br />

MM<br />

André (Adrien),<br />

Vienne.<br />

N'ont pta Pfa 9*i M<br />

I Bayrou.<br />

öechlr Sow,<br />

BendJellouL<br />

Cxouaéa ou «beante par Mn|# i<br />

i<br />

I Haumesser.<br />

Malbrant-<br />

SanogoSékpù*<br />

MM.<br />

| Paure (Edgar), Jura. tSard Mohamed Cheikh«<br />

Edouard Bonnetous. Léo tard (<strong>de</strong>). I Tuo lien.<br />

Devinât »Mouchet. I<br />

N'ont pua pria port m votai<br />

M.* Edouard Herriot,. prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Assemblée nationale, el<br />

M. Mutter, qui présidait <strong>la</strong> séance.<br />

Les nombres annoncés en séance avaient été <strong>de</strong>:<br />

Nombre <strong>de</strong>s vo<strong>la</strong>nts.. 577<br />

Majorité absolue...... ...... 289 .<br />

Pour l'adoption 207<br />

Contre 870<br />

Mais, après vérification, ces nombres ont élé rectifiés conformé*<br />

ment a ta liste <strong>de</strong> scrutin ci-<strong>de</strong>ssus.<br />

Raotmoatlen<br />

au compte rendu tn extenso <strong>de</strong> <strong>la</strong> 2• séance du l* r avril ¿952.<br />

(Journal officiel du 2 avril 1952.) *<br />

Dans le scrutin (n» 831) sur l'amen<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> M. Fayet aux propositions<br />

<strong>de</strong> ta conférence <strong>de</strong>s prési<strong>de</strong>nts (inscription à l'ordfb du<br />

jour <strong>de</strong>s rapports sur les prestations familiales aux sa<strong>la</strong>riés algériens)<br />

:<br />

M. Bendje'.loul, porté comme « n'ayant pas pris paît au vote •,<br />

déc<strong>la</strong>re avoir voulu voter « pour »,<br />

v<br />

Ce numéro aomporte <strong>la</strong> compte rendu <strong>de</strong>a troia aéancea<br />

du mercredi 2 avril 1952.<br />

l w séance: page 1727. — 2* séance: pagé 1743. — 3« séance: page 1708.<br />

Paria.<br />

Imprimerie <strong>de</strong>r Journaux officiels, 31. quai Voit&lre,

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