22.03.2015 Views

CARACTERISATION DES PRINCIPAUX TYPES D'HUMUS SUR LE ...

CARACTERISATION DES PRINCIPAUX TYPES D'HUMUS SUR LE ...

CARACTERISATION DES PRINCIPAUX TYPES D'HUMUS SUR LE ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>CARACTERISATION</strong><br />

<strong>DES</strong> <strong>PRINCIPAUX</strong> <strong>TYPES</strong> D’HUMUS<br />

<strong>SUR</strong> <strong>LE</strong> SITE DE PAIMPONT<br />

Brinquin Anne-sophie<br />

Crosnier Aurore<br />

Desmoulins Florient<br />

Master EBE 1 ère année<br />

Gailhardis Pascal<br />

Module PAIM<br />

Langlest Romain 3 au 8 Avril 2


REMERCIEMENTS<br />

Nous remercions toute l’équipe enseignante, et particulièrement Jean-christophe Lata,<br />

pour nous avoir permis de participer au stage mythique de Paimpont. Merci également à<br />

l’équipe de cuisine et d’entretien de la station biologique, qui nous a permis de profiter du site<br />

sans nous préoccuper de l’aspect logistique.<br />

Nous remercions plus particulièrement Augusto Zanella pour son aide précieuse, ses<br />

conseils avisés et la bonne humeur permanente dont il nous a fait profiter toute la semaine.<br />

Pour tout cela<br />

Grazie mille Augusto !<br />

Et bien entendu nous remercions la forêt de Paimpont ainsi que les Elfes Sylvains…<br />

2


SOMMAIRE<br />

Introduction…………………………………………………………………………………….5<br />

I / Matériels et méthodes……………………………………………………………………….6<br />

1- Choix des sites d’étude……………………………………………………………..6<br />

2- Profil de sol………………………………………………………….......................6<br />

3- Etude granulométrique……………………………………………………………..7<br />

4- Faune du sol…………………………………………………………………….…..7<br />

5- Mesure du pH………………………………………………………………………8<br />

II / Résultats……………………………………………………………………………………9<br />

1 - Végétation, type d’humus et profil de sol…………………………………………..9<br />

1-1 Site 1..............................................................................................................9<br />

1-1-1 Type de végétation……………………………………………….9<br />

1-1-2 Profil de sol………………………………………………………9<br />

1-1-3 Type d’humus…………………………………………………..10<br />

1-2 Site 2………………………………………………………………………10<br />

1-2-1 Type de végétation……………………………………………...10<br />

1-2-2 Profil de sol……………………………………………………..11<br />

1-2-3 Type d’humus…………………………………………………..11<br />

1-3 Site 3………………………………………………………………………12<br />

1-3-1 Type de végétation……………………………………………...12<br />

1-3-2 Profil de sol……………………………………………………..12<br />

1-3-3 Type d’humus…………………………………………………..13<br />

2- Mesure du pH………………………………………..………….………….……….13<br />

3- Granulométrie……………………………………………………………………...13<br />

3-1 Comparaison de l’horizon A et OH au niveau d’un Dysmoder…….…….14<br />

3-2 Comparaison entre deux horizons OH issus de deux formes d’humus<br />

différentes : le Hémimor et le Dysmoder …………………………………….………15<br />

3-3 Comparaison entre les agrégats de l’horizon A pour deux formes d’humus :<br />

l’Eumull et le Dysmoder ……………………………………………………..16<br />

4- Faune du sol : résultats du Berlèse ……………………………………………….17<br />

III/ Discussion………………………………………………………………………….……..18<br />

1- Formes d’humus……………………………………………………………….….18<br />

2- Profils de sol………………………………………………………………………18<br />

3- Berlèse…………………………………………………………………….………19<br />

4- Mesure du pH……………………………………………………………………..19<br />

5- Granulométrie……………………………………………………………….…….20<br />

5-1 Comparaison des horizons OH/A du Dysmoder………...….…………….20<br />

5-2 Comparaison OH Hémimor/OH Dysmoder………………………………20<br />

5-3 Comparaison A Eumull/A Dysmoder…………………………….………21<br />

5-4 Critique de la méthode……………………………………………………21<br />

Conclusion………………………………………………………………………….…………22<br />

Bibliographie……………………………………………………………………….…………23<br />

Annexes………………………………………………………………………………….……24<br />

3


RESUME<br />

Les différentes formes d’humus se caractérisent entre autre par la faune qui les occupe.<br />

Les excréments produits forment des agrégats de taille variable, dont la proportion dans le sol<br />

est représentative des organismes présents. Nous avons cherché à savoir s’il était possible<br />

d’identifier formellement une forme d’humus en fonction de la répartition par taille des<br />

agrégats. Notre étude porte sur 3 formes d’humus : un Hémimor, un Dysmoder et un Eumull.<br />

Pour chacune, nous avons étudié différents paramètres tels que la flore, le pH, la nature du<br />

sol, la granulométrie et la faune.<br />

Il apparaît que les classifications pédologiques existantes ne sont pas unanimes quant à<br />

la définition claire et précise des types de sol. La qualification des formes d’humus reste donc<br />

à améliorer. D’autre part, la granulométrie d’un humus est soumise à une forte variabilité : la<br />

présence de racines, le taux d’humidité et la structure du sol s’opposent à une stricte<br />

répartition par classe des agrégats. La réalisation d’un test de Berlèse montre que le type<br />

d’humus ne peut pas être défini uniquement par sa faune. Cependant, les différences<br />

observées par rapport au modèle étudié peuvent être expliquées par les facteurs du milieu et<br />

montrent que la globalité des paramètres doit être prise en compte dans l’étude des sols.<br />

4


INTRODUCTION<br />

A quelques kilomètres de Rennes, au cœur de la forêt de Brocéliande, la station<br />

biologique de Paimpont s’entoure d’une grande diversité de milieux : lande, étangs, forêt,<br />

prairie, propices à la formation de différents type d’humus. La roche mère de schiste rouge<br />

favorise plutôt le développement d’une végétation acidophile, caractéristique de cette région.<br />

Figure 1 : Station biologique de Paimpont<br />

Il existe actuellement différentes clés de classification des formes d’humus, qui se<br />

basent sur la structure des horizons qui les composent. Or, celle-ci dépend de l’action des<br />

décomposeurs (bactéries, champignons, nématodes, arthropodes, lombrics) présents dans le<br />

sol. Les principales formes d’humus sont le Mull, dont les acteurs majoritaires sont les vers de<br />

terre, le Moder, dominés par les arthropodes, et le Mor, où travaillent acariens et bactéries.<br />

Les excréments de ces différents organismes forment des agrégats de taille variable. Notre<br />

étude vise alors à savoir s’il est possible de caractériser la nature d’un type d’humus par<br />

mesure des proportions respectives des différentes tailles d’agrégats.<br />

Pour cela nous avons réalisé deux types de mesure sur des échantillons des trois<br />

grands types d’humus : d’une part un test de Berlèse afin d’obtenir un indice de présence des<br />

différentes familles d’organismes, d’autre part nous avons déterminé la proportion des<br />

différentes tailles d’agrégats pour chaque échantillon. Nous verrons alors s’il est possible<br />

d’établir une corrélation entre type d’humus, présence de la faune et taille des agrégats.<br />

5


MATERIEL ET METHO<strong>DES</strong><br />

1 - Choix des sites d’étude<br />

Notre étude porte sur trois sites différents, choisis pour leur type d’humus :<br />

- Site 1 : Humus de forme Mor. Forêt sur sol podzolique, sur forte pente, en amont de la<br />

rivière. L’essence principale à cet endroit est le chêne, en association avec du hêtre et du pin.<br />

- Site 2 : Humus de forme Mull. Prairie mésophile de fauche, en bordure de rivière. Il s’agit<br />

d’un terrain plat, généré par les alluvions déposées par la rivière.<br />

- Site 3 : Humus de forme Moder. Forêt située entre la prairie et une lande sèche, sur pente un<br />

peu moins forte. L’essence principale est également le chêne, en association cette fois avec du<br />

charme.<br />

Site 1<br />

Station biologique<br />

Site 2<br />

Site 3<br />

Photo 1 : Vue aérienne du site de Paimpont<br />

Sur chaque site, le type d’humus est déterminé de façon précise selon les<br />

classifications française (Duchaufour, 1997 et le Référentiel Pédologique : R.P.), américaine<br />

et celle de la FAO.<br />

2 - Profil de sol<br />

Pour chacun des sites, un profil est réalisé grâce à une pelle (et l’aide d’Augusto)<br />

jusqu’à une profondeur variable suivant le sol considéré (30 cm pour le site 3, 1m pour les<br />

sites 1 et 2). Le dégagement du profil est fait perpendiculairement à la pente. A noter que pour<br />

le site 1, la chute d’un arbre a laissé une brèche béante dans le sol, ce qui nous a permis une<br />

lecture facilitée. Puis, chaque horizon d’humus et de sol est mesuré à l’aide d’un mètre ruban.<br />

6


3 - Etude granulométrique<br />

Des prélèvements de sol sont effectués sur les trois sites d’études. Le profil<br />

d’échantillonnage est de 10 prélèvements par site.<br />

Pour le site 1, les échantillons sont extraits dans l’horizon OH. Pour le site 2, ils sont<br />

réalisés au niveau de l’horizon A. Enfin pour le 3 ème site, le sol est prélevé à la fois dans<br />

l’horizon OH et dans l’horizon A. Chaque échantillon est placé dans un sac en plastique de<br />

type congélation sur lequel est reportée la référence du prélèvement. Le code utilisé est le<br />

suivant :<br />

- F 1 à F10 Mor pour le site 1<br />

- P 1 à P10 Mull pour le site 2<br />

- F’1 à F’10 OH Moder et F’1 à F’10 A Moder pour le site 3<br />

Tous les échantillons sont ensuite triés afin d’enlever les racines et roches qui s’y<br />

trouvent, puis sont séparés en deux. Une moitié de chacun des prélèvements est placée dans<br />

un sachet en papier et mise à sécher à l’étuve à 60°C pendant 36 heures, afin d’obtenir un sol<br />

sec mais pas cuit. Ce temps est nécessaire au séchage des échantillons, étant donné le peu de<br />

place disponible dans l’étuve. L’autre moitié est laissée dans le sachet en plastique à<br />

température ambiante (T=22°C). Ceci nous permettra alors de comparer la granulométrie<br />

entre sol humide et sol sec.<br />

Puis les différents prélèvements sont<br />

tamisés, à l’aide de cinq tamis à maille fixe (5,<br />

4, 3, 2 et 1 mm), afin d’obtenir des fractions de<br />

sol constituées de grains de diamètre croissant :<br />

- < 1mm<br />

- entre 1 et 2mm<br />

- entre 2 et 3mm<br />

- entre 3 et 4mm<br />

- entre 4 et 5mm<br />

- > 5mm<br />

Photo 2 : « Colonne de fractionnement »<br />

Chaque fraction est ensuite pesée à l’aide d’une balance de sensibilité 0,1 g. Les<br />

valeurs obtenues permettent de déterminer le pourcentage de chaque fraction par rapport au<br />

poids total de l’échantillon.<br />

Les mesures effectuées nous permettrons de comparer entre eux deux types<br />

d’horizons OH, provenant d’un Moder et d’un Mor, et deux types d’horizons A, issus d’un<br />

Moder et d’un Mull.<br />

4 - Faune du sol<br />

Sur chacun des 3 sites considérés, un prélèvement comprenant tous les horizons<br />

organiques et organo-minéral est effectué, afin de réaliser un test de Berlèse : la terre est<br />

versée dans un grand entonnoir éclairé par une lampe chauffante. La faune s’y trouvant<br />

s’enfonce dans la terre pour fuir la chaleur de la lampe et finit par tomber dans un pilulier<br />

contenant de l’éthanol à 70° placé sous l’entonnoir.<br />

7


Par manque de temps, les échantillons sont laissés en place durant 2 jours et demi (au<br />

lieu de 3 jours au moins), après quoi il est possible de trouver dans le pilulier différents<br />

individus de la méso et microfaune du sol, ce qui permet ainsi d’identifier la composition de<br />

cette faune. Les organismes sont identifiés à l’aide d’une clé de détermination. Ici, les<br />

prélèvements n’ont pas été normalisés ; les proportions ne seront donc estimées que de façon<br />

relative.<br />

Lampe chauffante<br />

entonnoir<br />

Horizons étudiés<br />

grille<br />

bécher<br />

Ethanol à 70°<br />

Photo 3 : Dispositif du Berlèse<br />

Figure 2 : Schéma du dispositif du Berlèse<br />

5 - Mesure du pH<br />

L’acidité du sol a été mesurée par différentes techniques :<br />

- de façon approximative sur le terrain, par utilisation d’un indicateur coloré (Hellige).<br />

La mesure est effectuée une fois par site.<br />

- par utilisation de bandelettes Macherey-Nagel possédant 4 indicateurs colorés, sur 5<br />

échantillons prélevés sur les horizons considérés.<br />

- de façon précise au laboratoire, grâce à<br />

un pH-mètre : un volume de sol est mélangé à<br />

deux volumes d’eau puis homogénéisé pendant<br />

quelques minutes. La mesure du pH est<br />

effectuée après homogénéisation et toujours<br />

durant l’agitation. Le pH est mesuré sur 5<br />

prélèvements de chacune des 4 séries et le pH<br />

moyen est ensuite calculé.<br />

Photo 4 : Test de pH avec indicateur coloré<br />

8


RESULTATS<br />

1 - Végétation, forme d’humus et profil de sol<br />

1 - 1 Site 1<br />

1-1-1 Type de végétation<br />

Photo 5 : Chênaie-hêtraie atlantique<br />

1-1-2 Profil de sol<br />

Les espèces végétales majoritairement représentées sur<br />

ce site sont :<br />

Pour la strate arborescente :<br />

- Chêne sessile (Quercus petreae)<br />

- Hêtre (Fagus sylvatica)<br />

- Pin sylvestre (Pinus sylvestris)<br />

Pour la strate arbustive :<br />

- Fougère aigle (Pteridium aquilinum)<br />

- Myrtille (Vaccinium myrtillus)<br />

- Houx (Ilex aquifolium)<br />

Pour la strate muscinale :<br />

- Mousse (Polytrichum sp)<br />

Ces végétaux sont associés à la Chênaie- hêtraie atlantique.<br />

OL<br />

OF<br />

OH<br />

OL<br />

OF<br />

OH<br />

Forme<br />

d’humus<br />

0<br />

3<br />

4<br />

13<br />

E<br />

E<br />

Bhs<br />

Bhs<br />

29<br />

36<br />

Bs<br />

Bs<br />

C<br />

Profil 1 : Podzol avec un humus de type hémimor sur une<br />

roche mère de schiste roux.<br />

C<br />

54<br />

Profondeur<br />

en cm<br />

9


Nous avons un horizon E, un horizon Bhs d’accumulation humique et un horizon Bs.<br />

Il s’agit donc d’un podzol typique (Duchaufour, 1997), non ocrique (présence de l’horizon E).<br />

Nous sommes en présence d’un sol acide, dans lequel l’activité faunistique est relativement<br />

faible, et peu diversifiée. La matière organique se recycle lentement.<br />

Classification : R.P. : Podzosol typique ; FAO : Haplic Podzol.<br />

1-1-3 Type d’humus<br />

Nous observons la présence des 3 horizons : OL, OF, OH. L’horizon OH est assez<br />

épais (9 cm). La transition entre cet horizon et l’horizon d’éluviation E est parfaitement nette,<br />

il n’y a pas d’horizon A organo-minéral de transition.<br />

Tous ces éléments nous permettent de conclure que nous avons affaire à un humus de<br />

type Mor (d’après Jabiol et al,1995, cf. annexe 7).<br />

Cependant nous pouvons constater l’existence d’une certaine activité de la pédofaune,<br />

même si elle se résume essentiellement à des enchytréides (cf berlèse). Par conséquent, nous<br />

sommes en présence d’un Hémimor, à distinguer de l’Eumor dans lequel il n’y a aucune<br />

activité de faune du sol.<br />

1 - 2 Site 2<br />

1-2-1 Type de végétation<br />

Sur ce site, les espèces végétales appartiennent toutes à la strate herbacée :<br />

- Paturin (Poa trivialis)<br />

- Angélique sauvage (Angelica sylvestris)<br />

- Petite oseille (Rumex acetosa)<br />

- Achillée mille-feuille (Achillea millefolium)<br />

- Dactyle (Dactylis glomerata)<br />

- Renoncule rampante (Ranunculus repens)<br />

Ces végétaux sont représentatifs de la prairie méso-hygrophile de fauche à renoncule<br />

rampante (Ranuncula repentis).<br />

Photo 6 : Prairie de fauche<br />

10


1-2-2 Profil de sol<br />

OL<br />

A<br />

VVVVVVVVVV<br />

V<br />

OL<br />

A<br />

Forme<br />

d’humus<br />

0<br />

2<br />

Transition<br />

graduelle<br />

22<br />

Bg<br />

Bg<br />

51<br />

C<br />

Transition graduelle entre les horizons A et Bg caractéristique des brunisols.<br />

Profil 2 : Sol Brun avec un humus de type eumull sur<br />

un ensemble de colluvions et d’alluvions<br />

C<br />

Profondeur<br />

en cm<br />

Nous observons la présence d’un horizon B entre A et C, de couleur ocre avec une<br />

transition graduelle. Nous sommes donc en présence d’un sol brun eutrophe (Duchaufour,<br />

1997). De plus cet horizon est taché d’ocre et de gris, il s’agit donc d’un horizon de type Bg.<br />

Cet horizon est périodiquement immergé dans l’eau, ce qui conduit à la formation de gley<br />

dans l’horizon B.<br />

Classification : R.P. : Brunisol eutrophe ; FAO : eutric Cambisol ; USA : Eutrochrept.<br />

1-2-3 Type d’humus<br />

les horizons OF et OH sont absents ; on passe directement de la litière OL à l’horizon<br />

A. Celui-ci est très épais (> 20 cm), et de couleur sombre. Cela nous prouve que nous sommes<br />

en présence d’un humus de type Mull.<br />

L’horizon A est grumeleux, nous avons pu y observer de nombreux vers de terre lors<br />

des prélèvements. L’horizon OLn est discontinu, les feuilles ne recouvrent pas toute la<br />

surface. Nous sommes donc en présence d’un Eumull, à distinguer des autres formes de Mull<br />

dans lesquelles l’horizon A présente des grumeaux plus fins et où l’on peut observer un<br />

horizon OLn qui recouvre toute la surface, ainsi qu’un horizon OLv.<br />

Par ailleurs, le fait d’observer des taches d’hydromorphie suggère qu’il s’agit presque<br />

d’un Hydromull. Cependant, étant donné que ces taches sont surtout présentes dans l’horizon<br />

B et très peu dans le A, cela reste un Eumull.<br />

C’est un sol où l’activité faunistique est importante, les débris organiques se recyclent<br />

rapidement.<br />

11


1 - 3 Site 3<br />

1-3-1 Type de végétation<br />

Les espèces végétales recensées sur ce site sont :<br />

Pour la strate arborescente :<br />

- Chêne sessile (Quercus petreae)<br />

- Charme (Carpinus betulus)<br />

Pour la strate herbacée :<br />

- Jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta)<br />

- Lierre (Hedera helix)<br />

- Ronce (Rubus sp.)<br />

Ces végétaux sont caractéristiques de la chênaiecharmaie<br />

(Carpinion betuli).<br />

Photo 7 : Chênaie-charmaie<br />

1-3-2 Profil de sol<br />

OL<br />

OH<br />

OL<br />

OH<br />

Forme<br />

d’humus<br />

0<br />

1<br />

2<br />

A<br />

A<br />

6<br />

B<br />

B<br />

11<br />

C<br />

C<br />

Profil 3 : Sol Brun avec un humus de type Dysmoder<br />

sur une roche mère de schiste roux.<br />

Profondeur<br />

en cm<br />

La présence d’un horizon structural B bien développé, un horizon A typique<br />

biomacrostructuré de couleur ocre et un humus de forme mull nous laisse penser qu’il s’agit<br />

d’un sol brun acide (Duchaufour, 1997).<br />

Classification : R.P. : Alocrisol ; FAO : dystric Cambisol ; USA : Dystrochrept.<br />

La matière organique se recycle assez lentement, notamment grâce aux arthropodes,<br />

enchytréides… car il y a peu ou pas de vers anéciques.<br />

12


1-3-3 Type d’humus<br />

Il y a présence d’un horizon OH d’1 cm d’épaisseur, suivi d’un horizon A de même<br />

taille. La séparation entre l’horizon OH et l’horizon A est difficile à discerner : il n‘y a pas de<br />

transition brutale. Il s’agit donc d’un humus de type Moder.<br />

L’horizon OH étant épais (1 cm) et continu et présentant une faune assez peu<br />

diversifiée (cf. berlèse), nous pouvons en conclure qu’il s’agit d’un Dysmoder car les<br />

« Dysmoder ont comme caractéristique différentielle une diversité moindre de la faune,<br />

représentée surtout par des enchytréides et des microarthropodes, et une augmentation de<br />

l’épaisseur de l’horizon OH, supérieure ou égale à 0,5 cm » (Ponge et al, Comment distinguer<br />

Dysmoder et Mor, 1, 11-14).<br />

De plus il y a une certaine activité de la pédofaune (cf. berlèse), il s’agit donc bien<br />

d’un Moder et non d’un Mor.<br />

2 - Mesure du pH<br />

L’indicateur coloré a révélé un pH aux alentours de 4.5-5 pour les sites 1 et 3 et de 5-6<br />

pour le site 2.<br />

Les bandelettes colorées nous ont donné les mêmes résultats.<br />

Les moyennes calculées à partir de 5 échantillons issus des horizons OH et A<br />

considérés sont présentées dans la figure suivante :<br />

Figure 8 : Boîte à moustache des différents pH<br />

3 - Granulométrie<br />

L’étude granulométrique permet de réaliser des profils de distribution des agrégats<br />

suivant leur taille. Il est donc intéressant de les comparer deux à deux afin de caractériser<br />

chaque horizon.<br />

13


3 - 1 Comparaison de l’horizon A et OH au niveau d’un Dysmoder<br />

0,5<br />

Proportions relatives<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

Horizon A<br />

Horizon OH<br />

0<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 9 : Comparaison entre l'horizon A et OH sur un<br />

même Dysmoder (sec)<br />

Après le traitement de déshydratation à l’étuve, on observe une distribution<br />

significativement semblable entre les deux horizons avec un pic d’abondance pour les<br />

agrégats de petite taille (


3 - 2 Comparaison entre deux horizons OH issus de deux formes<br />

d’humus différentes : le Hémimor et le Dysmoder<br />

0,5<br />

Proportions relatives<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

Horizon OH, Mor<br />

Horizon OH, Moder<br />

0<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 11 : Comparaison de la distribution des agrégats de<br />

l'horizon OH entre le Hémimor et le Dysmoder (sec)<br />

Quand on compare la distribution des agrégats pour l’horizon OH du Hémimor et celui<br />

du Dysmoder, on voit qu’elles sont de même forme, avec une prépondérance des agrégats de<br />

taille inférieure à 2 mm et supérieure à 5 mm.<br />

P r o p o r ti o n s<br />

0,50<br />

0,40<br />

0,30<br />

0,20<br />

0,10<br />

0,00<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 12 : Proportions des différentes<br />

classes granulométriques dans l'horizon OH<br />

d'un humus de forme Dysmoder (humide)<br />

P r o p o r t i o n s<br />

0,50<br />

0,40<br />

0,30<br />

0,20<br />

0,10<br />

0,00<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 13 : Proportions des différentes<br />

classes granulométriques d'un horizon OH<br />

de forme Hémimor (humide)<br />

On note une différence entre la distribution de l’horizon OH du Hémimor et celle du<br />

Dysmoder. D’après la courbe de tendance, les agrégats du Hémimor semblent globalement<br />

plus gros que ceux du Dysmoder.<br />

15


3 - 3 Comparaison entre les agrégats de l’horizon A pour deux formes<br />

d’humus : l’Eumull et le Dysmoder<br />

0,6<br />

Proportions relatives<br />

0,5<br />

0,4<br />

0,3<br />

0,2<br />

0,1<br />

Moder<br />

Mull<br />

Polynomial (Moder)<br />

Polynomial (Mull)<br />

0<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 14 : Comparaison de la distribution des agrégats<br />

de l'horizon A des formes Eumull et Dysmoder (sec)<br />

Concernant le traitement avec séchage, on observe une différence dans la distribution<br />

des tailles d’agrégats. Pour l’horizon A de la forme Dysmoder, il y a plus d’agrégats de petite<br />

taille alors que l’on observe l’inverse pour l’horizon A de la forme Eumull. Cependant, si l’on<br />

considère les écarts-types, il n’est pas possible de dire qu’un horizon A de Eumull est<br />

significativement différent d’un horizon A de Dysmoder.<br />

0,50<br />

0,40<br />

Proportions relatives<br />

0,30<br />

0,20<br />

0,10<br />

Moder<br />

Mull<br />

0,00<br />

-0,10<br />

5mm<br />

Classes granulométriques<br />

Figure 15 : Comparaison entre les agrégats de l'horizon A du<br />

Dysmoder et de l'Eumull (humide)<br />

16


En ce qui concerne le traitement humide, on observe la même tendance que pour le<br />

traitement sec, c'est-à-dire un déplacement de la distribution vers les petits agrégats pour la<br />

forme Moder et vers les plus gros grumeaux pour la forme Eumull.<br />

4 - Faune du sol : résultats du Berlèse<br />

Les résultats du test de Berlèse sont présentés dans le tableau suivant, qui donne un<br />

indice de présence des différentes catégories d’organismes du sol :<br />

Tableau 1 : Abondance relative de la faune du sol<br />

Site 1 :<br />

Hémimor<br />

Site 2 :<br />

Eumull<br />

Site 3 :<br />

Dysmoder<br />

Acariens<br />

Belbidae xxx xxx xxx<br />

Gamasides xx xxx x<br />

Phtiracarides xxx xxx xxx<br />

Collemboles<br />

PoduroHémimorphes xx xx xx<br />

EntomobrioHémimorphes xxx xx xx<br />

Nematodes x xxx xx<br />

Insectes<br />

larves de coléoptères x x x<br />

larves de diptères x x x<br />

larves de trichoptères 0 0 x<br />

larves indéterminées x 0 xx<br />

Myriapodes chilopodes x x x<br />

Staphylinidés x x 1<br />

Coléoptères 0 0 1<br />

Fourmis 0 0 1<br />

Hémiptères 1 0 1<br />

Aranéides<br />

Araignées 0 0 x<br />

Pseudoscorpions x 0 0<br />

Diploures x 1 0<br />

Annélides<br />

épigés 0 xx 0<br />

anéciques 0 xx 0<br />

Légende : xxx : + de 50 animaux par échantillon de 2 dcm³ - xx : de 10 à 50 animaux par échantillon 2 dcm³ - x :<br />

de 2 à 10 animaux par échantillon de 2 dcm³.<br />

Nous remarquons une présence générale et en grande quantité d’Acariens et de<br />

Collemboles dans les trois formes d’humus. Les Nématodes se trouvent principalement dans<br />

les formes Eumull et Dysmoder et sous forme de traces dans la forme Hémimor. La diversité<br />

des insectes est beaucoup plus marquée sur le site 3 : nous observons plus de classes<br />

présentes. La forme Dysmoder semble être la plus appropriée pour la vie larvaire. Dans le cas<br />

des Aranéides, il est difficile de tirer des conclusions car ces animaux vivent en surface et<br />

n’ont pas tous pu être capturés. Les Annélides sont seulement présents dans le site 2. Il est à<br />

noter que les vers anéciques ont été récupérés avant le test du Berlèse et qu’ils ont été<br />

remarqués en grande quantité lors des différents prélèvements de l’horizon A.<br />

17


DISCUSSION<br />

1 - Forme d’humus<br />

Sur le site 1, la présence d’hyphes de champignons au niveau de l’horizon OF avec des<br />

traces d’activité d’arthropodes nous permet de dire que nous avons un horizon OFzm. Cette<br />

activité de la faune nous permet de conclure que nous sommes dans un humus de forme<br />

Hémimor. En effet, si nous avions été dans un humus Mor typique (ou Eumor), nous aurions<br />

dû avoir un horizon OFm caractérisé par la présence exclusive de champignons, la faune étant<br />

absente.<br />

La présence de cette faune pourrait également nous faire penser à un Moder de<br />

mauvaise qualité (Dysmoder) caractérisé par une transition graduelle de l’horizon OH à<br />

l’horizon A. Ici, nous n’avons pas a priori d’horizon A, mais il aurait éventuellement put ne<br />

pas être remarqué à cause de cette gradation. Néanmoins l’activité fongique tranche en faveur<br />

d’un Hémimor car il ne doit pas y en avoir dans un humus de forme Moder.<br />

Sur le site 2, nous observons des traces d’hydromorphie (concrétions ferriques)<br />

uniquement dans l’horizon B, ce qui nous amène à identifier cet horizon comme un horizon<br />

Bg et nous permet de rejeter l’hypothèse d’un Hydromull. Nous avons la présence d’un<br />

horizon A assez homogène qui nous amène à définir l’humus comme un Eumull.<br />

Pour le site 3, il s’agit d’une forme de transition entre Moder et Mor, mais pas d’un<br />

Mor stricto-sensu, car : « les Dysmoder se distinguent des Mor par l’absence d’activité<br />

chimique podzolisante » (Ponge et al, Comment distinguer Dysmoder et Mor, 1, 3-4). Or,<br />

nous avons constaté sur le terrain la présence d’une activité podzolisante, traduite par un<br />

appauvrissement en matière organique de l’horizon A qui se retrouve dans l’horizon B. Ainsi,<br />

d’après Ponge et al, nous serions en présence d’une forme Mor d’humus. D’un autre coté,<br />

l’absence d’activité fongique nous fait pencher pour une forme Dysmoder.<br />

2 - Profil de sol<br />

Pour le site 1, d’après le Référentiel Pédologique (1992, ed. INRA), nous nous<br />

situerions plutôt dans un Podzosol typique car on note la présence d’un horizon Bs surmonté<br />

d’un horizon Bh peu développé et d’un horizon d’éluviation. Cependant, il manque un<br />

horizon A pour valider complètement ce profil. Ainsi, toujours d’après le Référentiel<br />

Pédologique, on peut également penser à un Podzosol humique avec un horizon E suivi d’un<br />

Bhs meuble et d’un Bs sous-jacent. Mais cette forme présente une transition progressive entre<br />

E et Bhs, ce qui n’est pas le cas ici.<br />

En ce qui concerne le site 2, d’après l’Abrégé de pédologie, on peut penser qu’il s’agit<br />

d’un sol brun eutrophe avec des caractéristiques physico-chimiques particulières et présence<br />

d’argile. Cependant, un sol brun eutrophe classique présente un pH de 6-7, tandis que le notre<br />

est aux alentours de 5.4.<br />

Pour le site 3, d’après le Référentiel Pédologique, nous serions devant un Alocrisol<br />

humique contenant une quantité relativement importante de matière organique, ce qui est dû à<br />

18


la faible activité biologique. De plus, il est associé à un Dysmoder que l’on retrouve comme<br />

exemple dans le Référentiel Pédologique (p.85) ce qui va dans notre sens. Cependant, cette<br />

forme est difficile à distinguer d’un Podzosol ranker. Seule la distribution en aluminium<br />

pourrait permettre de trancher. En effet, les prélèvements ont été realisés à proximité d’une<br />

lande sèche installée sur un ranker, ce qui peut expliquer les similitudes observées.<br />

3 - Berlèse<br />

Chaque type de sol présente une faune qui lui est caractéristique. D’une manière<br />

générale, la faune principale de la forme Eumull est composée de vers anéciques et endogés.<br />

Les arthropodes et enchytréides sont<br />

majoritairement présents dans les formes<br />

Dysmoder et Hémimor (Jabiol et al.2004).<br />

Enfin, la forme Eumor (non relevée sur les<br />

sols de Paimpont) se caractériserait par une<br />

quasi absence de faune (Jabiol et al.2004).<br />

La forme Eumull (site 2) se distingue<br />

donc par une forte présence des annélides, la<br />

forme Dysmoder par une prédominance des<br />

insectes (cercles rouges) tandis que seuls<br />

acariens et collemboles sont présents dans la<br />

forme Hémimor. Cela s’explique par le fait<br />

qu’il s’agit d’une forme « améliorée » de Mor,<br />

dans laquelle la faune est active.<br />

Le test de berlèse que nous avons<br />

réalisé présente cependant une certaine<br />

subjectivité : les échantillons prélevés qui ont<br />

été séchés ne sont pas tous de même poids et<br />

ne contiennent pas les mêmes horizons. Il<br />

n’est donc pas possible de comparer les<br />

abondances entre les stations. De plus, un seul<br />

échantillon par site n’est pas suffisamment<br />

représentatif de la biodiversité totale. Il aurait<br />

fallu réaliser plusieurs échantillons normalisés<br />

pour obtenir des données statistiquement<br />

fiables.<br />

Figure 16 : Quelques habitants du sol<br />

4 - Mesure du pH<br />

Nous constatons que les pH sont acides quelque soient les sols étudiés. Ceci est dû à<br />

une pédogénèse sur schiste rouge qui a tendance à acidifier le sol par libération d’ions H + . Les<br />

pH s’échelonnent de 3.2 pour un Hémimor à 5.4 pour un Eumull. Ces différences sont<br />

considérables pour l’implantation de la flore qui, de ce fait, devient caractéristique.<br />

L’implantation du Hêtre et des Pins sur le site 1 acidifie d’autant plus le milieu que ces<br />

espèces possèdent des feuilles riches en lignine, dont la dégradation entraîne la formation<br />

d’acides fulviques en grande quantité. Ces éléments sont difficilement dégradables par la<br />

19


faune, seuls les champignons sont vraiment efficaces pour dégrader la lignine. Par contre, la<br />

présence de cette faune permet un bon brassage des éléments de dégradation caractéristiques<br />

des Hémimor. Il y a donc une accumulation des élément minéraux captés chaque année par<br />

les arbres dans la litière. Le flux est déséquilibré, ce qui entraîne une acidification<br />

supplémentaire du milieu. La présence de myrtilles confirme ce diagnostique. Toutes les<br />

Ericaceaes sont des arbrisseaux très acidiphiles capables eux aussi d’entretenir l’acidité en<br />

exploitant efficacement la mycoflore par symbiose.<br />

Dans le site 2, la végétation change radicalement par l’établissement d’une prairie<br />

artificielle de fauche. Cette série n’est pas climacique ; on s’attendrait plutôt à une forêt<br />

alluviale comme on peut en observer en aval. Néanmoins, on peut faire de bons comparatifs<br />

avec le pH associé. Effectivement, à part une espèce d’oseille, la végétation est peu acidiphile.<br />

Ceci est dû à la fluctuation de la nappe alluviale qui tamponne le sol à peu près au niveau du<br />

pH de l’eau, toujours légèrement acide à cause de la roche mère. Avec un pH de 5.4, on se<br />

trouve approximativement à la neutralité, puisque pour les végétaux, la frontière acide-neutre<br />

est fixée à un pH de 5.5. Ceci explique la présence d’une flore assez cosmopolite que l’on<br />

peut éventuellement retrouver sur des sols faiblement alcalins. Ce milieu devient nettement<br />

moins contraignant ; il n’y a pas destruction du complexe argilo-humique qui retient bien les<br />

minéraux. La seule contrainte est la proximité de la nappe, qui coupe les échanges gazeux au<br />

niveau de la racine.<br />

Dans le site 3, on retrouve une végétation forestière où le hêtre et les pins disparaissent<br />

au profit du charme. Cette essence possède des feuilles pauvres en lignine. Ainsi, malgré<br />

l’acidité naturelle qui ralentit les processus de dégradation, il y a peu d’accumulation de<br />

litière. Les flux ioniques sont plus équilibrés et on n’assiste donc pas à une forte acidification<br />

du milieu. De ce fait, il y a une certaine stabilité dans la litière qui amène à la formation d’un<br />

humus moins contraignant que le Hémimor : le Dysmoder.<br />

5 - Granulométrie<br />

5 - 1 Comparaison des horizons OH/A du Dysmoder<br />

Il ne semble pas y avoir de différences entre l’horizon OH et l’horizon A d’un même<br />

Dysmoder humide. Cette similarité peut s’expliquer par le fait qu’il s’agit de deux horizons<br />

prélevés sur le même site, donc avec les mêmes caractéristiques. En effet, la faune présente<br />

essentiellement des arthropodes qui agissent sur les deux horizons de manière identique.<br />

De plus, pour les deux séries d’échantillons, l’abondance des gros agrégats semble<br />

s’expliquer par la présence de racines fines et d’hyphes de champignons.<br />

Ces caractéristiques sont respectées après séchage puisque l’on a presque les mêmes<br />

proportions dans chaque classe granulométrique. Pour le sol humide, seule la catégorie<br />

inférieure à 1mm diffère, mais cela est sans doute dû au tamisage qui est plus difficile, les<br />

agrégats étant collants. Ceci amène à une surreprésentation de la classe supérieure.<br />

5 - 2 Comparaison OH Hémimor/OH Dysmoder<br />

Lorsque l’on compare les échantillons séchés d’un horizon OH d’Hémimor à ceux<br />

d’un Dysmoder, il n’y a pas de différence visible. Par contre, avec des échantillons frais, on<br />

20


constate une répartition unimodale pour le Dysmoder et bimodale pour le Hémimor : le<br />

premier pic, commun aux deux répartitions pour la classe 1-2mm, correspondrait aux<br />

déjections des arthropodes, et le second pic caractéristique (classe > 5mm) de l’Hémimor<br />

correspondrait aux hyphes de champignons. En effet, on constate une couche assez épaisse de<br />

litière blanchie avec du mycélium bien visible, que l’on ne retrouve pas dans le Dysmoder.<br />

Son absence dans les échantillons séchés peut s’expliquer par la fragilité du mycélium. Dès la<br />

mort des champignons, il y a moins d’agrégats de grosse taille.<br />

5 - 3 Comparaison A Eumull/A Dysmoder<br />

On observe une distribution préférentielle avec une accumulation d’agrégats de petite<br />

taille pour l’horizon A du type Dysmoder alors que l’on voit l’inverse, c'est-à-dire une<br />

accumulation de gros agrégats pour l’horizon A du type Eumull. Ce constat semble<br />

globalement le même quelque soit le traitement effectué.<br />

On note cependant une plus forte proportion d’agrégats de 1-2 mm pour le traitement<br />

humide, cette classe étant caractéristique de la faune des formes Dysmoder d’humus. Il s’agit<br />

en effet d’arthropodes qui créent ce genre de grumeaux en déféquant. Pour les résultas après<br />

séchage, les classes dominantes sont 1-2 mm (toujours caractéristiques des arthropodes) et<br />

inférieures à 1 mm, cette dernière étant due au traitement en lui-même. En effet, le fait de<br />

sécher notre sol le rend plus friable, ce qui engendre des poussières qui se retrouvent dans la<br />

classe granulométrique inférieure à 1 mm. Finalement, cette observation s’applique à tous nos<br />

échantillons secs.<br />

Pour l’horizon A de la forme Eumull, les groupes majoritairement représentés sont les<br />

vers anéciques et épigés qui eux créent principalement de gros agrégats sous forme de<br />

turricules, ce qui explique notre profil de distribution.<br />

5 - 4 Critique de la méthode<br />

Les résultats obtenus ne sont pas aussi nets que ceux que nous attendions : tout<br />

d’abord, les formes humides ont tendance à s’agréger, décalant les proportions vers les classes<br />

de plus grande taille. De plus, de nombreux facteurs influent sur la taille des agrégats,<br />

notamment la présence de racines, qui ne peuvent pas être toutes retirées avant tamisage. Par<br />

ailleurs, le fait de retirer racines et cailloux provoque un fractionnement des agrégats les<br />

moins stables.<br />

Les deux extrêmes de séchage (humide/très sec) entraînent chacun une perte<br />

d’information. Il serait intéressant de définir un protocole de séchage intermédiaire qui<br />

permettrait d’obtenir les meilleurs résultats possibles, c’est-à-dire une répartition par classes<br />

représentative de chaque type d’humus.<br />

21


CONCLUSION<br />

A l’issue de cette étude, nous avons constaté que la région de Paimpont présente une<br />

grande variété d’humus. L’activité biologique varie énormément suivant les endroits<br />

puisqu’on peut aussi bien trouver la forme Mor que Moder ou Mull.<br />

Pourtant, la roche mère dans toute cette région est majoritairement du schiste rouge,<br />

roche qui a tendance à acidifier considérablement le sol, ce qui favoriserait plutôt les Mor que<br />

les Mull.<br />

Cependant, en certains endroits, cette tendance est aggravée par d’autres facteurs (par<br />

exemple les essences présentes, dont les feuilles acidifient le milieu en se dégradant), tandis<br />

que dans d’autres elle est au contraire très atténuée (présence d’une nappe d’eau à faible<br />

profondeur qui tamponne le milieu et les apports d’argiles).<br />

Il y a également de grandes variations dans l’épaisseur de sol, et une grande diversité<br />

dans les horizons minéraux sur lesquels repose l’humus (B, Bs, E…).<br />

L’ensemble de ces facteurs conduit à la formation de sols aux caractéristiques très<br />

différentes, ce qui a plutôt tendance à indiquer la présence d’une grande diversité d’espèces de<br />

plantes (acidophiles à certains endroits, neutrophiles dans d’autres) et de milieux.<br />

Notons également que seule la forme Hémimor est présente dans la région, il semble<br />

donc que la pédofaune ne soit jamais complètement absente du sol, même en conditions très<br />

défavorables.<br />

D’autre part, nous avons constaté l’importance du traitement par séchage des<br />

échantillons. En effet, il semble que le passage à l’étuve détruise certaines des liaisons qui<br />

structurent les agrégats, tout particulièrement les liaisons mycéliennes. Une analyse des<br />

échantillons frais reste donc nécessaire pour toute étude de granulométrie. Il faut toutefois<br />

prendre en compte les possibles sur et sous-estimations de certaines classes.<br />

Malgré des études récentes et de profondes modifications dans les clefs de<br />

déterminations, il reste difficile de caractériser avec précision une forme d’humus. On<br />

retrouve des chevauchements entre ces catégories qui font que selon les auteurs il est possible<br />

d’aboutir pour un même profil à différentes formes d’humus. Ces problèmes se font<br />

particulièrement sentir lorsqu’on aboutit à une forme extrême (limite entre deux formes<br />

d’humus). Il serait peut-être intéressant de voir si ces horizons atypiques possèdent des<br />

caractéristiques physico-chimiques propres.<br />

22


BIBLIOGRAPHIE<br />

- AFES (1992) - Référentiel pédologique, principaux sols d’Europe. INRA éditions, 220<br />

p.<br />

- BLAMEY M., GREY-WILSON C. (2003) - La flore d’Europe occidentale.<br />

Flammarion, 544 p.<br />

- CHINERY M. (1988) – Insectes d’Europe occidentale. Editions Arthaud, Paris, 320 p.<br />

- COUPLAN F. (2000) - Dictionnaire étymologique de botanique. Delachaux et niestlé,<br />

pp 88.<br />

- DUCHAUFOUR P. (1997) - Abrégé de pédologie : sol, végétation, environnement.<br />

Masson, 5 ème édition, pp 123-223.<br />

- FAO – WRB (1998) – Word reference database for soil ressources. Report n° 84,<br />

Rome.<br />

- GALVAN P., SCATTOLIN L., PONGE J.F., VIOLA F., ZANELLA A. (1995) – le<br />

forme di humus e la pedofauna. Sherwood n° 112, 7 p.<br />

- GREEN R.N., KLINKA K, R.L. TROWBRIDGE (1993) – Toward a taxonomic<br />

classification of terrestrial humus form. Forest Science Monograph, 29, pp 1-49.<br />

- JABIOL B., BRÊTHES A., PONGE J.F., TOUTAIN F., BRUN J.J. (1995) - L’humus<br />

sous toutes ses formes. ENGREF, 63 p.<br />

- JABIOL B., ZANELLA A., ENGLISH M., HAGER H., KATZENSTEINER K., DE<br />

WAAL R.W. - Towards an European classification of terrestrial humus forms.<br />

EUROSOIL, Freiburg, 10 p.<br />

- LOUVEAUX A. (2002) – Arthropodes du sol et de ses annexes. Université Paris-Sud,<br />

travaux pratiques d’écologie, 29 p.<br />

- ZANELLA A. (2006) – L’étude expérimentale à Paimpont. Présentation Microsoft<br />

power point, Orsay.<br />

Sites internet :<br />

www.u-picardie.fr/~beauchamp/mst/humus.htm<br />

Beauchamp J – Les molécules humiques. Université de Picardie Jules Verne,<br />

mise à jour : 15 Septembre 2001<br />

www.u-picardie.fr/~beauchamp/mst/typsol.htm<br />

Beauchamp J – Les principaux types de sol. Université de Picardie Jules Verne,<br />

mise à jour : 15 Septembre 2001<br />

23


ANNEXES<br />

Annexe 1 : Tableau des poids (en grammes) des différentes fractions<br />

de sol pour chaque échantillon humide.<br />

Annexe 2 : Tableau des proportions de chaque fraction de sol pour<br />

chaque échantillon humide.<br />

Annexe 3 : Tableau des poids (en grammes) des différentes fractions<br />

de sol pour chaque échantillon sec.<br />

Annexe 4 : Tableau des proportions de chaque fraction de sol pour<br />

chaque échantillon sec.<br />

Annexe 5 : Nouvelle proposition de mesures de référence (mm)<br />

par catégories d’animaux liées aux principales formes d’humus (Galvan<br />

P. et al, 2005).<br />

Annexe 6 : Nouvelle proposition de classification des formes d’humus<br />

(Zanella A., 2006).<br />

Annexe 7 : Détermination des formes d’humus étudiées d’après la<br />

classification française (Jabiol et al, 1995).<br />

24


Annexe 1 : Tableau des poids (en grammes) des différentes fractions<br />

de sol pour chaque échantillon humide.<br />

Moder A 5mm P total<br />

F'1 6,7 15,2 8 3,6 3,4 9,3 46,2<br />

F'2 5,4 14,7 6,3 3,7 6,4 10,6 47,1<br />

F'3 6,6 8,8 4,1 2,1 2,2 2,4 26,2<br />

F'4 3,1 8,6 3 1,4 1,3 1,8 19,2<br />

F'5 4,3 10,2 2,2 0,8 1 1,5 20<br />

F'6 6,3 16,8 6,3 2,8 5,9 4,5 42,6<br />

F'7 6,3 18,3 6,8 8,8 6 3,1 49,3<br />

F'8 7,4 9,6 4,4 2,9 1,3 2,3 27,9<br />

F'9 7,5 7,9 4,6 1,8 4,7 7,7 34,2<br />

F'10 8,6 8,9 4,6 2,6 4,1 3,3 32,1<br />

Moder OH<br />

F'1 4,4 9,9 2,4 0,9 1,2 1,4 20,2<br />

F'2 8,6 10,3 3,9 1,5 1,7 1,3 27,3<br />

F'3 3,2 6,8 2,7 1,4 3 3,2 20,3<br />

F'4 9 15,2 6,9 2,5 2,8 1,9 38,3<br />

F'5 11,6 15,7 6,6 2 2,8 3,5 42,2<br />

F'6 11,4 9,1 5,8 2,9 3,8 5 38<br />

F'7 5,6 12 3,3 2,6 2,8 3,6 29,9<br />

F'8 6,1 16,9 5,1 3,3 0,9 0,1 32,4<br />

F'9 4,9 22,8 11,4 3,3 4 16,6 63<br />

F'10 4,4 14,9 6,7 2,8 3,4 9,9 42,1<br />

Mor OH<br />

F1 2 10,3 9,8 4,4 5,3 7,3 39,1<br />

F2 1,2 5 7,8 1,9 2,1 4,7 22,7<br />

F3 0,5 2,4 8,7 4,5 3,7 21,4 41,2<br />

F4 0,3 4,9 10,3 4 6,3 7 32,8<br />

F5 0,1 8,2 11,9 6,2 8,4 9,2 44<br />

F6 1,3 8,7 11,9 4,9 4,5 5,4 36,7<br />

F7 0,7 12,2 21,8 16,6 12,1 24 87,4<br />

F8 0,5 9,4 18,4 6,1 15,2 24,5 74,1<br />

F9 1,1 11,9 9,6 4,5 5 13,1 45,2<br />

F10 5,8 14,8 10,5 2,5 5,3 12,1 51<br />

Mull A<br />

P1 4 16,8 14,7 7,8 13,9 27,7 84,9<br />

P2 0,9 13,8 20 16,6 41,8 110,6 203,7<br />

P3 4,1 81,6 83,6 35,7 53,5 132,2 390,7<br />

P4 1,1 4,8 50,9 41,9 46,4 83,6 228,7<br />

P5 0,4 13,5 52,8 22,3 33,5 69,4 191,9<br />

P6 0,6 9,7 55,8 54,5 94,7 151,5 366,8<br />

P7 3,6 25,3 36,4 12,5 19,2 19,2 116,2<br />

P8 0,8 14,1 57,3 75,2 76,5 180,6 404,5<br />

P9 0,9 23,9 49 19,9 23,1 19,9 136,7<br />

P10 2,3 41,1 53,7 25,6 34 110,3 267<br />

25


Annexe 2 : Tableau des proportions de chaque fraction de sol pour<br />

chaque échantillon humide.<br />

5mm<br />

F'1A 0,15 0,33 0,17 0,08 0,07 0,20<br />

F'2A 0,11 0,31 0,13 0,08 0,14 0,23<br />

F'3A 0,25 0,34 0,16 0,08 0,08 0,09<br />

F'4A 0,16 0,45 0,16 0,07 0,07 0,09<br />

F'5A 0,22 0,51 0,11 0,04 0,05 0,08<br />

F'6A 0,15 0,39 0,15 0,07 0,14 0,11<br />

F'7A 0,13 0,37 0,14 0,18 0,12 0,06<br />

F'8A 0,27 0,34 0,16 0,10 0,05 0,08<br />

F'9A 0,22 0,23 0,13 0,05 0,14 0,23<br />

F'10A 0,27 0,28 0,14 0,08 0,13 0,10<br />

Moyenne 0,19 0,36 0,15 0,08 0,10 0,13<br />

Ecart-type 0,06 0,08 0,02 0,04 0,04 0,06<br />

F'1OH 0,22 0,49 0,12 0,04 0,06 0,07<br />

F'2OH 0,32 0,38 0,14 0,05 0,06 0,05<br />

F'3OH 0,16 0,33 0,13 0,07 0,15 0,16<br />

F'4OH 0,23 0,40 0,18 0,07 0,07 0,05<br />

F'5OH 0,27 0,37 0,16 0,05 0,07 0,08<br />

F'6OH 0,30 0,24 0,15 0,08 0,10 0,13<br />

F'7OH 0,19 0,40 0,11 0,09 0,09 0,12<br />

F'8OH 0,19 0,52 0,16 0,10 0,03 0,00<br />

F'9OH 0,08 0,36 0,18 0,05 0,06 0,26<br />

F'10OH 0,10 0,35 0,16 0,07 0,08 0,24<br />

Moyenne 0,21 0,38 0,15 0,07 0,08 0,12<br />

Ecart-type 0,07 0,07 0,02 0,02 0,03 0,08<br />

F1 0,05 0,26 0,25 0,11 0,14 0,19<br />

F2 0,05 0,22 0,34 0,08 0,09 0,21<br />

F3 0,01 0,06 0,21 0,11 0,09 0,52<br />

F4 0,01 0,15 0,31 0,12 0,19 0,21<br />

F5 0,00 0,19 0,27 0,14 0,19 0,21<br />

F6 0,04 0,24 0,32 0,13 0,12 0,15<br />

F7 0,01 0,14 0,25 0,19 0,14 0,27<br />

F8 0,01 0,13 0,25 0,08 0,21 0,33<br />

F9 0,02 0,26 0,21 0,10 0,11 0,29<br />

F10 0,11 0,29 0,21 0,05 0,10 0,24<br />

Moyenne 0,03 0,19 0,26 0,11 0,14 0,26<br />

Ecart-type 0,03 0,07 0,05 0,04 0,04 0,10<br />

P1 0,05 0,20 0,17 0,09 0,16 0,33<br />

P2 0,00 0,07 0,10 0,08 0,21 0,54<br />

P3 0,01 0,21 0,21 0,09 0,14 0,34<br />

P4 0,00 0,02 0,22 0,18 0,20 0,37<br />

P5 0,00 0,07 0,28 0,12 0,17 0,36<br />

P6 0,00 0,03 0,15 0,15 0,26 0,41<br />

P7 0,03 0,22 0,31 0,11 0,17 0,17<br />

P8 0,00 0,03 0,14 0,19 0,19 0,45<br />

P9 0,01 0,17 0,36 0,15 0,17 0,15<br />

P10 0,01 0,15 0,20 0,10 0,13 0,41<br />

Moyenne 0,01 0,12 0,21 0,12 0,18 0,35<br />

Ecart-type 0,01 0,08 0,08 0,04 0,04 0,11<br />

26


Annexe 3 : Tableau des poids (en grammes) des différentes fractions<br />

de sol pour chaque échantillon sec.<br />

Mor OH 5mm P total<br />

F1 4,2 2 1,2 0,6 0,9 0,8 9,7<br />

F2 3,3 2 1,1 0,7 1 1,4 9,5<br />

F3 6 3,3 1,5 0,8 1,6 1,7 14,9<br />

F4 3,9 3,2 1,5 0,95 1 1,4 11,95<br />

F5 5,5 3,9 2,4 1,2 1,9 3,2 18,1<br />

F6 10,1 4,3 1,9 1,1 1,5 0,6 19,5<br />

F7 18,6 11,5 6,8 4,4 8,1 16,7 66,1<br />

F8 16,5 6,9 4,5 2,8 4 6,8 41,5<br />

F9 2,5 2,1 1,3 0,5 1,2 3,9 11,5<br />

F10 7,2 4,7 2,6 1,9 3,5 6,1 26<br />

Moder A<br />

F'1 8,6 3,7 3,1 2,6 1,6 7,9 27,5<br />

F'2 12,3 13,6 9,7 5,7 9,7 13,1 64,1<br />

F'3 7,2 5,7 3,7 2,1 3,8 3,3 25,8<br />

F'4 3 3 2,2 2 2,8 1,3 14,3<br />

F'5 5,3 2,4 1,3 0,6 0,9 0,1 10,6<br />

F'6 10 8,3 9,1 5,2 8,3 2,4 43,3<br />

F'7 6,9 3,7 1,8 1,2 1,5 0,5 15,6<br />

F'8 5,3 3,6 2,8 1,9 2,6 0,8 17<br />

F'9 6,2 4,8 3,7 2,2 5,4 18,5 40,8<br />

F'10 9,7 9,8 6,3 2,2 6,2 5,7 39,9<br />

Moder OH<br />

F'1 3,8 2,7 1,2 0,4 0,6 1,4 10,1<br />

F'2 4,6 3,9 1,6 0,7 0,8 2 13,6<br />

F'3 1,2 1,6 1,1 0,7 0,9 1,6 7,1<br />

F'4 4,4 3,9 2,7 0,8 1,1 2,4 15,3<br />

F'5 5,2 3 1,4 0,6 0,6 1,4 12,2<br />

F'6 6,4 3,4 2,2 1,3 2,9 5 21,2<br />

F'7 2,5 1,8 0,7 0,4 0,4 1,5 7,3<br />

F'8 6,3 4 2,3 0,9 1,2 1,6 16,3<br />

F'9 6,7 5,1 2,8 1 2,1 8 25,7<br />

F'10 4 3,3 2 0,8 2,2 2,6 14,9<br />

Mull A<br />

P1 10,5 13,3 15,8 7,8 14,4 43,5 105,3<br />

P2 4,4 6,8 8 5,9 10,7 119,1 154,9<br />

P3 28,8 32,8 30,5 15,5 29,4 73,7 210,7<br />

P4 12,3 23,4 21,2 15,4 25 61,7 159<br />

P5 6,1 10,6 10,3 5,7 12,1 30,5 75,3<br />

P6 4,6 11,8 16,4 8,3 20,9 48,9 110,9<br />

P7 16 20,4 23,3 14,4 20,4 27 121,5<br />

P8 10,2 16,5 17,6 10,9 17,8 74,3 147,3<br />

P9 14,2 20,5 15,4 8,3 10,9 13,3 82,6<br />

P10 8,9 10,8 10,5 5,8 11 65,8 112,8<br />

27


Annexe 4 : Tableau des proportions de chaque fraction de sol pour<br />

chaque échantillon sec.<br />

5mm<br />

F1 0,43 0,21 0,12 0,06 0,09 0,08<br />

F2 0,35 0,21 0,12 0,07 0,1 0,15<br />

F3 0,4 0,22 0,1 0,05 0,11 0,11<br />

F4 0,33 0,27 0,12 0,08 0,08 0,12<br />

F5 0,3 0,21 0,13 0,07 0,1 0,18<br />

F6 0,52 0,22 0,1 0,06 0,08 0,03<br />

F7 0,28 0,17 0,1 0,07 0,12 0,25<br />

F8 0,4 0,16 0,1 0,07 0,1 0,16<br />

F9 0,22 0,18 0,11 0,04 0,1 0,34<br />

F10 0,28 0,18 0,1 0,07 0,14 0,23<br />

Moyenne 0,351 0,203 0,11 0,064 0,102 0,165<br />

Ecart-type 0,08 0,03 0,01 0,01 0,02 0,09<br />

F'1 A 0,31 0,14 0,11 0,09 0,06 0,29<br />

F'2 A 0,19 0,21 0,15 0,09 0,15 0,2<br />

F'3 A 0,28 0,22 0,14 0,08 0,15 0,13<br />

F'4 A 0,21 0,21 0,15 0,14 0,2 0,09<br />

F'5 A 0,5 0,23 0,12 0,06 0,08 0,01<br />

F'6 A 0,23 0,19 0,21 0,12 0,19 0,05<br />

F'7 A 0,44 0,24 0,11 0,08 0,1 0,03<br />

F'8 A 0,31 0,21 0,16 0,11 0,15 0,05<br />

F'9 A 0,15 0,12 0,1 0,05 0,13 0,45<br />

F'10 A 0,24 0,25 0,16 0,05 0,15 0,14<br />

Moyenne 0,286 0,202 0,141 0,087 0,136 0,144<br />

Ecart-type 0,10 0,04 0,03 0,03 0,04 0,13<br />

F'1 OH 0,38 0,27 0,12 0,04 0,06 0,14<br />

F'2 OH 0,34 0,29 0,12 0,05 0,06 0,15<br />

F'3 OH 0,17 0,22 0,15 0,1 0,13 0,22<br />

F'4 OH 0,29 0,25 0,18 0,05 0,07 0,16<br />

F'5 OH 0,43 0,25 0,11 0,05 0,05 0,11<br />

F'6 OH 0,3 0,16 0,1 0,06 0,14 0,24<br />

F'7 OH 0,34 0,25 0,1 0,05 0,05 0,2<br />

F'8 OH 0,39 0,24 0,14 0,05 0,07 0,1<br />

F'9 OH 0,26 0,2 0,11 0,04 0,08 0,31<br />

F'10 OH 0,27 0,22 0,13 0,05 0,15 0,17<br />

Moyenne 0,317 0,235 0,126 0,054 0,086 0,18<br />

Ecart-type 0,07 0,03 0,02 0,02 0,04 0,06<br />

P1 0,10 0,13 0,15 0,07 0,14 0,41<br />

P2 0,03 0,04 0,05 0,04 0,07 0,77<br />

P3 0,14 0,16 0,14 0,07 0,14 0,35<br />

P4 0,08 0,15 0,13 0,10 0,16 0,39<br />

P5 0,08 0,14 0,14 0,08 0,16 0,41<br />

P6 0,04 0,11 0,15 0,07 0,19 0,44<br />

P7 0,13 0,17 0,19 0,12 0,17 0,22<br />

P8 0,07 0,11 0,12 0,07 0,12 0,50<br />

P9 0,17 0,25 0,19 0,10 0,13 0,16<br />

P10 0,08 0,10 0,09 0,05 0,10 0,58<br />

Moyenne 0,09 0,13 0,14 0,08 0,14 0,42<br />

Ecart-type 0,04 0,05 0,04 0,02 0,03 0,16<br />

28


Annexe 5 : Nouvelle proposition de mesures de référence (mm) par<br />

catégories d’animaux liées aux principales formes d’humus (Galvan P.<br />

et al, 2005).<br />

Vermiformi<br />

(cilindrico ricurvo, a volte<br />

raggomitolato, turricoide)<br />

Superiori a<br />

Da vermi anecici ed endogei<br />

Emiorganici, pasta omogenea con grani minerali, cilindrici, spesso<br />

raggomitolati.<br />

1 cm Ø > = 4<br />

Inferiori a<br />

1 cm<br />

Da vermi epigei<br />

Olorganici ed emiorganici, pasta fine omogenea,<br />

in grumi o brevi cilindri con punta conica.<br />

Da vermi endogei<br />

Emiorganici, pasta fine omogenea, più o meno sferici<br />

Da diplopode:<br />

Olorganici, pillole asimmetriche eterogenee con punta prismatica,<br />

costituite da frammenti vegetali grossolani, ammassati e riconoscibili.<br />

1=


Annexe 6 : Nouvelle proposition de classification des formes d’humus<br />

(Zanella A., 2006).<br />

New proposition<br />

MULL<br />

MODER MOR<br />

SECOND <strong>LE</strong>VEL<br />

eu meso oligo dys hemi eu dys hemi eu<br />

AMPHI<br />

eu dys<br />

OLn<br />

OLv<br />

OFz<br />

OFnoz<br />

OHz meso 1-3 mm<br />

OHz micro < 1 mm<br />

OHnoz, OHm<br />

Az macro >= 4 mm<br />

Az meso 1-3 mm<br />

Ajz, Ajze 1-3 mm<br />

A non biogenous, Ae<br />

30


31<br />

Présence<br />

d’un horizon OH<br />

(en plus de OL<br />

et OF)<br />

Horizon OH<br />

absent<br />

Horizon A<br />

nettement grumeleux<br />

Horizon A<br />

non grumeleux<br />

ou A absent<br />

Horizon OF présent<br />

(en plus de OL)<br />

Horizon OF absent<br />

( → MULL )<br />

Transition très brutale<br />

avec un horizon minéral<br />

ou à M.O. de diffusion<br />

Transition graduelle<br />

avec un horizon A<br />

de juxtaposition<br />

OF continu,<br />

plus ou moins épais<br />

OF sporadique (OFr)<br />

Feuilles de l’année (OLn)<br />

et feuilles blanchies<br />

anciennes (OLv)<br />

Feuilles de l’année<br />

seulement (OLn)<br />

Généralement OH > 1 cm<br />

OH ≥ 1cm<br />

OH < 1cm,<br />

quelquefois discontinu<br />

Horizon A non grumeleux,<br />

massif ou particulaire<br />

Horizon A grumeleux<br />

ou microgrumeleux<br />

OLv épais et continu<br />

OLv sporadique<br />

OLn continu,<br />

A à struture<br />

grumeleuse fine<br />

OLn discontinu,<br />

A à structure grumeleuse<br />

nette et stable<br />

Amphimull<br />

Mor<br />

Dysmoder<br />

Eumoder<br />

Hémimoder<br />

Dysmull<br />

Oligomull<br />

Mésomull<br />

Eumull<br />

Annexe 7 : Détermination des formes d’humus étudiées d’après la<br />

classification française (Jabiol B. et al, 1995).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!