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Rapport mission Raivavae-Rapa 2002

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Biodiversité dans les Australes (<strong>Rapa</strong>, <strong>Raivavae</strong>) : MOLLUSQUES<br />

V - PREMIERES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS<br />

V.I. RAIVAVAE<br />

Avec 80 stations réparties dans toute l’île et dans quelques motus, l’île de <strong>Raivavae</strong> a été bien<br />

inventoriée. Certains mollusques pouvant subsister dans des poches d’habitat très réduites, il<br />

est probable que des espèces nous aient échappé. Néanmoins, nous pensons qu’à l’issue de ce<br />

travail, la malacofaune de <strong>Raivavae</strong> sera bien connue, et les zones importantes pour la<br />

conservation des mollusques se dessinent déjà.<br />

A <strong>Raivavae</strong>, certains habitats sont plus particulièrement intéressants pour les mollusques. Il<br />

s’agit principalement des forêts naturelles relictuelles, notamment pour les Partulidae et<br />

Euconulidae, et de quelques pieds de falaise pour certains Endodontidae et Achatinellidae. Il<br />

est possible que lorsque les pieds de falaise sont riches, la falaise entière le soit également,<br />

mais nous n’avons pas récolté en paroi, à une exception près (station Rv06bis). Les forêts de<br />

burao (Hibiscus tiliaceus) ne sont pas des milieux particulièrement riches. Localement<br />

cependant, on peut y trouver beaucoup d’Euconulidae et d’Achatinellidae. Les motus sont<br />

pauvres en nombre d’espèces, mais les quelques espèces présentes (Achatinellidae,<br />

Helicinidae, Assimineidae) y sont extrêmement abondantes. D’autres sites, parfois dégradés,<br />

ont révélé une faune riche avec des espèces indigènes et/ou endémiques et des espèces<br />

introduites : citons par exemple la pointe ouest de l’île, juste au-dessus de la route, où malgré<br />

une végétation envahie d’espèces exotiques (manguiers, bananiers, Surinam cherry), la faune<br />

était riche et intéressante, ou la bordure du peuplement de manguiers autour du marae de la<br />

route traversière. Ces habitats dégradés ne nécessitent sans doute pas de protection<br />

particulière dans l’immédiat, puisqu’ils semblent avoir bien supporté (du point de vue des<br />

mollusques !) les perturbations, et que seuls des travaux importants (élargissement de la<br />

route) pourraient les faire disparaître. Cela étant, la plupart des habitats dégradés (jardins,<br />

landes, bois de pins) sont pauvres en mollusques indigènes.<br />

En particulier, les zones de basse altitude à l’est d’Anatonu avaient été prospectées par la<br />

Mangarevan Expedition : dans une station, six espèces d’Endodontidae avaient été trouvées,<br />

dont cinq uniquement là (Solem, 1983). Ces zones ont été grignotées par l’expansion du<br />

village et la dégradation des habitats, ce ne sont plus maintenant que des jardins et des friches,<br />

sans intérêt malacologique : des recherches intensives dans cette zone n’ont permis de trouver<br />

qu’une coquille d’Endodontidae ancienne et abîmée.<br />

Certains sites demanderaient des mesures de protection plus particulières :<br />

Le vallon à Metrosideros, Hernandia, Psychotria qui descend au sud du col entre le Mont<br />

Araua et le Mont Hiro (stations Rv69 et Rv70), seule station connue de Samoana oreas.<br />

La forêt dégradée (Thespesia, Celtis, Psidium, Citrus) au pied de la falaise au sud d’Anatonu,<br />

seule station connue de Samoana hamadryas.<br />

La forêt naturelle à Metrosideros dans le vallon descendant au SSW du Mont Maunanui, seule<br />

station connue de Samoana dryas.<br />

Le fragment de forêt mésophile à Metrosideros au SW du Mont Matotea, où subsiste une<br />

population d’une espèce du complexe S. oreas/S. dryas/S. hamadryas (station Rv49).<br />

Certains pieds de falaise riches en Endodontidae mériteraient également d’être protégés des<br />

chèvres. L’analyse des résultats étant en cours, nous ne pouvons pas encore être exhaustifs sur<br />

les sites intéressants, mais on peut d’ores et déjà noter les sites remarquables suivants : vallon<br />

encaissé descendant le versant nord du Mont Taraia, falaises au sud-ouest du Mont Matotea,<br />

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