Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
- No tags were found...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Biodiversité dans les Australes (<strong>Rapa</strong>, <strong>Raivavae</strong>) : MOLLUSQUES<br />
V.3 EVALUATION DES STATUTS DE MENACE POUR LA LISTE ROUGE<br />
A l’issue de ce travail, nous pourrons évaluer ou réévaluer le statut de menace pour la Liste<br />
Rouge de l’UICN (Hilton-Taylor, 2000) des espèces à valeur patrimoniale pour les Australes.<br />
D’ores et déjà, nous pouvons réévaluer le statut des Partulidae à la lumière des critères de<br />
l’UICN (http://www.redlist.org/info/categories_criteria1994.html#categories).<br />
Partula hyalina, Gravement menacée d’extinction (CR A1e) : cette espèce a été classée CR<br />
pour cause de « Réduction grave, constatée, estimée, induite ou supposée d’au moins 80% de<br />
la population au cours des 10 dernières années, par effet de taxons introduits ». Ce critère a<br />
été proposé par mesure de précaution en 1996, à cause de la situation dans l’archipel de la<br />
Société, mais il n’est pas adéquat ici.<br />
L’espèce est connue de <strong>Raivavae</strong>, Rurutu, Tubuai et Rimatara. Elle est commune à <strong>Raivavae</strong><br />
et semble l’être également à Rurutu (nous avons trouvé plusieurs individus dans la seule<br />
station que nous avons prospectée, à basse altitude). Le taxon introduit dont il est question ici<br />
est bien sûr Euglandina rosea, qui est absente de <strong>Raivavae</strong> et sans doute également de Rurutu<br />
(nous n’aurions pas trouvé de Partula aussi facilement si elle avait été présente). Même s’il<br />
s’avère que la situation est différente à Tubuai et Rimatara, on peut affirmer qu’il n’y a pas eu<br />
de déclin de 80% de l’ensemble de la population dans les dix dernières années à cause d’un<br />
taxon introduit. L’espèce ne répondant à aucun des critères permettant de la classer comme<br />
« Menacée d’extinction » ou « Vulnérable », nous proposons de la classer comme LRcd<br />
(Faible Risque, dépendant de mesure de conservation), puisque sa survie dépend du contrôle<br />
des introductions dans les îles, en particulier celle d’Euglandina rosea.<br />
Samoana oreas, S. dryas, S. hamadryas : non évaluées (NE) : ces espèces n’ont pas encore été<br />
confrontées aux critères de l’UICN. Leur zone d’occupation est de moins de 10 km², elles<br />
n’existent qu’en un site chacune et la qualité de leur habitat (la forêt naturelle d’altitude à<br />
<strong>Raivavae</strong>) est menacée : elles satisfont donc toutes trois aux critères pour être classées comme<br />
Gravement menacées d’extinction (CR, B1+2c).<br />
Samoana margaritae : non évaluée (NE) : cette espèce n’a pas encore été confrontée aux<br />
critères de l’UICN. Sa zone d’occupation est inférieure à 100 km², elle satisfait donc aux<br />
critères pour être classée comme Vulnérable (VU).<br />
Lorsque le tri et l’identification des récoltes seront terminés, nous pourrons proposer d’autres<br />
ajouts/modifications pour la Liste Rouge de l’UICN. Certaines espèces d’Endodontidae et<br />
d’Achatinellidae extrêmement localisées, découvertes par la Mangarevan Expedition et non<br />
retrouvées par nous malgré des recherches spécifiques parfois intenses, seront proposées au<br />
classement dans la liste des espèces éteintes.<br />
21