Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
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Biodiversité dans les Australes (<strong>Rapa</strong>, <strong>Raivavae</strong>) : MOLLUSQUES<br />
II – OBJECTIFS ET METHODES<br />
Les objectifs généraux de cette <strong>mission</strong> étaient :<br />
• de réaliser un inventaire cartographié de la faune de mollusques (malacofaune)<br />
terrestre et d’eau douce (espèces indigènes, endémiques et introduites) à <strong>Raivavae</strong> et<br />
<strong>Rapa</strong> par des prospections approfondies sur le terrain ;<br />
• d’identifier les zones naturelles de fort intérêt pour la malacofaune ;<br />
• de définir l’état actuel de conservation des espèces endémiques ;<br />
• de mettre en évidence les menaces qui pèsent sur la malacofaune ;<br />
• de proposer des mesures de protection et de conservation des espèces et des milieux<br />
naturels menacés.<br />
Les travaux ont consisté à collecter des spécimens de mollusques (coquilles vides et animaux<br />
vivants) pour identification ; certains spécimens seront utilisés pour des analyses génétiques<br />
au Muséum national d’Histoire naturelle de Paris en vue d’études phylogénétiques et<br />
biogéographiques.<br />
La quasi-totalité des spécimens collectés vivants ont été aussitôt photographiés, constituant<br />
ainsi une banque de photos d’animaux vivants absolument nouvelle, la majorité de ces<br />
espèces n’ayant pas été vues depuis les années 1930 et n’ayant été illustrées que par des<br />
dessins de coquilles.<br />
Pour chaque station de récolte, nous avons relevé systématiquement la localisation à l’aide<br />
d’un GPS et la description géographique, l’altitude avec un altimètre ou un GPS, et noté les<br />
espèces dominantes de la communauté végétale environnante.<br />
METHODE :<br />
Les récoltes de mollusques se font à l’œil nu pour les plus grandes espèces, qui sont<br />
recherchées sur le sol, les rochers, les troncs et dans les feuillages. Cependant, la majorité des<br />
espèces étant très petites (moins de 5 mm pour les adultes), nous avons récolté de la litière sur<br />
le terrain, à l’aide d’un tamis Winkler (mailles de 1 cm). Cette litière a ensuite été séchée puis<br />
tamisée avec des mailles de plus en plus petites (3, 2 et 0,63 mm). Les plus grosses fractions<br />
sont examinées à l’œil nu pour y trouver les escargots, la plus petite à la loupe binoculaire. Ce<br />
qui passe sous la maille de 0,63 mm est jeté, car cette fraction ne contient que quelques<br />
coquilles juvéniles.<br />
Figure 1: Le tamisage sur le terrain et le tri de la litière sont les techniques indispensables pour obtenir un bon<br />
échantillonnage des petites espèces. Les espèces arboricoles nécessitent une recherche à vue spécifique.<br />
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