Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
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Biodiversité dans les Australes (<strong>Rapa</strong>, <strong>Raivavae</strong>) : MOLLUSQUES<br />
Cooke (in Gregory, 1935) qui, après un mois de terrain, estimait avoir échantillonné la moitié<br />
seulement de la faune de mollusques de <strong>Rapa</strong>, nous sommes loin d’avoir exploré toute la<br />
richesse de cette île.<br />
La vallée de Peupeu était déjà dégradée au début du siècle (voir Figure 10), mais la<br />
Mangarevan Expedition y avait néanmoins fait des récoltes riches, avec de nombreuses<br />
espèces trouvées uniquement dans cette zone (par exemple Orangia maituatensis, Opanara<br />
altiapica, Rhysoconcha variumbilicata [Endodontidae], Strobilus perfragilis, Pitys scalaris,<br />
Lamellovum auriculella [Achatinellidae]). Cette vallée est encore plus dégradée aujourd’hui,<br />
notamment avec les plantations de Pinus, qui sont des déserts malacologiques et les<br />
peuplements d’Hedychium flavescens (Zingibéracées) introduite. Certaines des stations de<br />
1934 sont maintenant complètement détruites par les plantes envahissantes, et il est très<br />
probable qu’une partie des espèces endémiques de cette vallée, trouvées par la Mangarevan<br />
Expedition, sont aujourd’hui éteintes. La seule station remarquable que nous ayons<br />
prospectée dans cette zone est un éboulis cyclopéen (Rp04), sous les blocs duquel nous avons<br />
trouvé des espèces endémiques vivantes. Trois espèces au moins (un Euconulidae et deux<br />
Assimineidae, dont le genre endémique <strong>Rapa</strong>nella) n’ont été trouvées que là, ce qui souligne<br />
à la fois l’originalité de la vallée de Peupeu et sa dégradation. La survie de petites espèces<br />
endémiques ne dépend bien souvent que de la résistance naturelle de micro-habitats aux<br />
impacts multiples de l’homme. Ces localités doivent être protégées d’une aggravation<br />
possible des menaces (espèces envahissantes, feux etc).<br />
Figure 8 : La station Rp04, dans un éboulis cyclopéen, a permis d'avoir un aperçu de la splendeur malacologique<br />
passée de la vallée de Peupeu/Maitua. Les autres stations environnantes, dégradées par les plantes envahissantes,<br />
se sont révélées pauvres.<br />
Les exemples des stations Rp36b et Rp44 montrent que des espèces endémiques peuvent<br />
subsister sur seulement un ou deux mètres carrés d’habitat favorable dans des milieux par<br />
ailleurs très dégradés (forêt semi-xérophile abîmée par les vaches et les chèvres en Rp36b,<br />
peuplement monospécifique de Psidium en Rp44). Il est certain que de nombreuses stations<br />
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