Rapport mission Raivavae-Rapa 2002
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Biodiversité dans les Australes (<strong>Rapa</strong>, <strong>Raivavae</strong>) : MOLLUSQUES<br />
IV - HISTORIQUE DES PROSPECTIONS<br />
MALACOLOGIQUES DANS L’ARCHIPEL DES AUSTRALES<br />
En 1828, Hugh Cuming, botaniste et malacologue, effectue une expédition dans le sud-est de<br />
la Polynésie. Il passe à Rurutu, à Tubuai, ne peut pas s’arrêter à <strong>Raivavae</strong> à cause du mauvais<br />
temps, et reste 5 jours à <strong>Rapa</strong> (13-17 mai). Il y collecte peu, mais remarque déjà l’abondance<br />
d’herbacées (Saint John, 1940). La collection de mollusques de Cuming sera en grande partie<br />
étudiée par L. Pfeiffer. En 1837, Beck mentionne 8 espèces d’Opara (<strong>Rapa</strong>) (Beck, 1837),<br />
puis en 1838, Anton liste sept autres espèces de l’île (Anton, 1838). Au début du XXe siècle,<br />
17 espèces de mollusques terrestres étaient connues de <strong>Rapa</strong> (Cooke in Gregory, 1935). En<br />
1879, Garrett publie une liste des coquilles terrestres de Rurutu, avec descriptions d’espèces<br />
nouvelles, sur du matériel récolté par Charles de Gage (Garrett, 1879). En 1921,<br />
accompagnant son mari John F.G. Stokes venu étudier l’ethnologie pour le Bishop Museum,<br />
Margaret Stokes collecte notamment les premières Samoana à <strong>Rapa</strong> (Crampton & Cooke,<br />
1953) et porte le total à 32 espèces (Cooke in Gregory, 1935). A <strong>Raivavae</strong>, elle trouve 13<br />
espèces de mollusques terrestres.<br />
La principale <strong>mission</strong> scientifique à <strong>Rapa</strong> et <strong>Raivavae</strong> a été la Mangarevan Expedition, en<br />
1934. Partie de Hawaii, elle avait pour objectif de faire des études ethnologiques, botaniques<br />
et zoologiques dans le sud-est de la Polynésie et s’est arrêtée dans 25 îles hautes et 31 atolls.<br />
Parmi les cinq zoologistes et botanistes de l’expédition, deux (C.M. Cooke Jr., chef de<br />
l’expédition et D.W. Anderson) étaient des malacologistes. L’un des objectifs de cette<br />
expédition était de clarifier les connaissances sur les mollusques de la région, et en particulier<br />
les Achatinellidae, spécialité de Cooke, a tel point que Kondo et Clench (1952) estiment que<br />
l’expédition aurait pu être baptisée « Sur la piste des Achatinellidae ». <strong>Rapa</strong>, où l’expédition<br />
est restée 32 jours, a été le point culminant de l’expédition, avec 37 593 spécimens de<br />
mollusques collectés, suivi de Mangareva (30 695 spécimens), puis de <strong>Raivavae</strong> (19 227<br />
spécimens). Toutes les autres îles visitées, dont Tahiti et Rurutu, ont donné moins de 7000<br />
spécimens, généralement entre 1000 et 3000. A titre de comparaisons, « seulement » 40 000<br />
spécimens d’insectes ont été collectés pendant toute l’expédition (Gregory, 1936).<br />
Figure 2 : Gauche : l’équipe scientifique de la Mangarevan Expedition au départ d’Honolulu, 15 avril 1934.<br />
De gauche à droite : Cooke, St John, Emory, Fosberg, Anderson. Droite : le bateau de l’expédition, l’Islander.<br />
A <strong>Rapa</strong>, quelques taxons précis (Pitys pagodiformis, Strobilus turritus, Lamellovum<br />
globosum, Tornatellina troclearis pour les Achatinellidae, mais aussi Microcystis ornatella,<br />
« Partula pacifica » et Cyclomorpha margarita) étaient recherchés en particulier, mais<br />
beaucoup d’autres ont été découverts. L’enthousiasme de Cooke était si contagieux que les<br />
autres scientifiques et l’équipage lui apportaient des coquilles chaque jour. Kondo, ingénieur<br />
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