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Le phytoplancton toxique des lagunes méditerranéennes

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<strong>Le</strong> <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> <strong>des</strong> <strong>lagunes</strong> méditerranéennes :<br />

de la surveillance à la recherche<br />

<strong>Le</strong>s algues <strong>phytoplancton</strong>iques <strong>toxique</strong>s sont présentes dans tous<br />

les milieux maritimes du monde. Dans les <strong>lagunes</strong><br />

méditerranéennes françaises, leur existence est connue depuis<br />

longtemps et impose une vigilance constante <strong>des</strong> organismes<br />

gestionnaires appuyés par <strong>des</strong> laboratoires de recherche.<br />

<strong>Le</strong>s dinoflagellés <strong>des</strong> genres Alexandrium et Dinophysis sont<br />

responsables d’efflorescences <strong>toxique</strong>s qui contaminent les<br />

Alexandrium catenella<br />

coquillages filtreurs qui s’en nourrissent et qui peuvent entraîner<br />

<strong>des</strong> conséquences sur la santé <strong>des</strong> consommateurs.<br />

Dinophysis se développe principalement dans la lagune de<br />

Salses-<strong>Le</strong>ucate et plus sporadiquement dans les étangs de Bages-<br />

Sigean et d’Ingril (étang palavasien). Alexandrium se développe<br />

Photo Cépralmar<br />

sporadiquement dans la lagune de Thau et croît principalement<br />

aux pério<strong>des</strong> printanière et automnale.<br />

Ces efflorescences conduisent fréquemment à la fermeture temporaire <strong>des</strong> zones de pêche et<br />

d’élevage conchylicole. L’enjeu est majeur pour ces activités de la région aussi bien d’un point de<br />

vue économique, que d’un point de vue sanitaire.<br />

Quel <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> rencontre-t-on ?<br />

- Alexandrium, une espèce étudiée de l’Etang de Thau<br />

C’est en novembre 1998 qu’une efflorescence très importante de dinoflagellé <strong>toxique</strong> du genre<br />

Alexandrium s’est produite dans la lagune de Thau, entraînant une interdiction temporaire de<br />

commercialisation <strong>des</strong> coquillages. <strong>Le</strong>s moules et huîtres en élevage avaient en effet accumulé trop<br />

de toxines dans leur chair pour qu’elles soient commercialisées (852 µg d’équivalent-saxitoxine 1<br />

par 100 g de chair de coquillage alors que la norme européenne ne doit pas dépasser les 80µg).<br />

L’ingestion de coquillages hautement contaminés par ce dinoflagellé peut engendrer l’apparition<br />

de symptômes de type PSP (Paralytic Shellfish Poisoning) chez le consommateur, se manifestant<br />

par <strong>des</strong> paralysies neuromusculaires.<br />

- Dinophysis, la mystérieuse…<br />

Beaucoup d’incertitu<strong>des</strong> scientifiques planent sur les facteurs<br />

responsables <strong>des</strong> efflorescences de ce dinoflagellé.<br />

Aucun laboratoire connu à ce jour n’a réussi à maintenir<br />

Dinophysis spp. suffisamment longtemps en milieu artificiel<br />

pour étudier son cycle biologique et ses conditions optimales<br />

de développement. Des travaux menés sur les côtes bretonnes<br />

Dinophysis<br />

ont révélé que certaines conditions hydrologiques, telles que la<br />

stratification <strong>des</strong> masses d'eaux en couches de température et de salinité différentes, sont connues<br />

pour favoriser le développement de Dinophysis.<br />

Ce dinoflagellé est déjà responsable de plusieurs blooms <strong>toxique</strong>s de type DSP (Diarrheic Shellfish<br />

Poisoning, intoxication diarrhéique par les mollusques) sur la lagune de Salses-<strong>Le</strong>ucate en<br />

Languedoc-Roussillon. La commercialisation <strong>des</strong> coquillages de la lagune a été interdite pendant<br />

1 La saxitoxine est la molécule de base de la famille <strong>des</strong> toxines de type PSP. Si le test sur souris révèle une<br />

concentration inférieure au seuil de 80µg d’équivalent-saxitoxine par 100 g de chair de coquillage, la présence de<br />

toxines est en faible quantité et sans risque pour le consommateur.


plusieurs semaines en 2002, et le phénomène s’est reproduit en 2004. <strong>Le</strong>s conchyliculteurs ont<br />

sollicité leurs partenaires scientifiques et techniques pour trouver <strong>des</strong> solutions à ce phénomène.<br />

<strong>Le</strong>s étangs corses d’Urbino et de Diane ont également été touchés par <strong>des</strong> efflorescences <strong>toxique</strong>s<br />

de Dinophysis de 1992 à 1995 et en 1999.<br />

- D’autres microalgues à surveiller<br />

Bien que les espèces <strong>des</strong> genres Alexandrium et Dinophysis<br />

donnent les efflorescences <strong>toxique</strong>s les plus problématiques<br />

dans nos <strong>lagunes</strong> méditerranéennes, il n’en reste pas moins que<br />

d’autres espèces potentiellement <strong>toxique</strong>s pour la<br />

consommation humaine (par exemple, le genre Pseudonitzschia)<br />

ou pour la faune pourraient faire leur apparition dans<br />

Gymnodinium mikimotoi les zones de pêche et sont à surveiller de près.<br />

D’autre part, un laboratoire espagnol suit régulièrement<br />

l’évolution de Gyrodinium corsicum et Gymnodinium sp. sur les côtes méditerranéennes<br />

espagnoles. Ces deux dinoflagellés rencontrés sur les côtes catalanes sont très <strong>toxique</strong>s pour les<br />

poissons et ont engendré plusieurs épiso<strong>des</strong> de mortalité dans les élevages aquacoles en Espagne<br />

mais aussi à l’étang de Diane (Corse). De même, Prorocentrum minimum, espèce responsable<br />

d’une mortalité de poissons dans l’étang de Berre (PACA) en 1987, a été observée sur la côte<br />

espagnole et reste potentiellement une menace pour nos <strong>lagunes</strong> méditerranéennes. <strong>Le</strong><br />

développement d'outils moléculaires et de cytométrie en flux (biodétection, puces à ADN,<br />

marquage immunofluorescent) est primordial pour l’identification précoce et le suivi <strong>des</strong> espèces<br />

pouvant potentiellement être à l’origine d’efflorescences <strong>toxique</strong>s.<br />

Des connaissances à approfondir sur les dinoflagellés<br />

La présence <strong>des</strong> dinoflagellés en lagune a soulevé plusieurs questions : d’où viennent-ils et<br />

pourquoi ne se développent-ils qu’à certaines pério<strong>des</strong> de l’année ?<br />

Concernant leur origine en milieu lagunaire, leur dissémination accidentelle par les eaux de<br />

ballasts <strong>des</strong> bateaux a souvent été accusée comme principale source d’ensemencement. Une autre<br />

hypothèse a été évoquée et concerne une introduction de dinoflagellés contenus dans <strong>des</strong><br />

coquillages transférés d’un site contaminé par le <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> vers la lagune.<br />

Une étude portant plus particulièrement sur la phylogénie <strong>des</strong> dinoflagellés <strong>toxique</strong>s du genre<br />

Alexandrium, a révélé de fortes similitu<strong>des</strong> entre l’espèce présente dans l’étang de Thau et <strong>des</strong><br />

souches japonaises (Lily et al., 2002). Ces résultats viendraient renforcer cette hypothèse<br />

d’introduction de ces dinoflagellés par les eaux de ballasts de bateaux venant de sites<br />

vraisemblablement contaminés.<br />

<strong>Le</strong>s dinoflagellés peuvent résister à un voyage suffisamment<br />

long en s’enkystant. Il s’agit d’une phase de leur cycle de vie<br />

qui leur permet de résister à <strong>des</strong> conditions<br />

environnementales défavorables à leur développement.<br />

Ce cycle de vie a fait l’objet de nombreuses étu<strong>des</strong> dans le<br />

monde. Lorsque les conditions environnementales sont<br />

favorables à son développement, les kystes peuvent germer<br />

Kystes d’Alexandrium. Photo Y. Fukuyo<br />

pour donner <strong>des</strong> cellules mobiles qui peuvent se déplacer<br />

dans la colonne d’eau en direction <strong>des</strong> zones les plus<br />

nutritives. Celles-ci sont capables de se multiplier très vite et leur concentration peut atteindre<br />

6000 à 8000 cellules par litre en une semaine. Lors <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> <strong>toxique</strong>s les plus importants, les


efflorescences d’Alexandrium peuvent être visibles en raison d’une forte concentration de cellules,<br />

colorant d’une teinte rougeâtre les eaux de surface.<br />

En période de carence nutritive, notamment en azote, les dinoflagellés tendent à entrer en phase de<br />

reproduction sexuée, émettant <strong>des</strong> gamètes dans l’eau qui fusionneront pour former <strong>des</strong> cellules<br />

qui sont susceptibles de s’enkyster et d’alimenter le pool de kystes de résistance en dormance dans<br />

le sédiment de la lagune.<br />

La surveillance <strong>des</strong> zones conchylicoles<br />

Actuellement, au vu de nos connaissances scientifiques sur les facteurs qui favorisent la croissance<br />

du <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong>, seule une surveillance permet de suivre l’évolution <strong>des</strong> efflorescences<br />

dans les <strong>lagunes</strong>. Au niveau national, le réseau REPHY de l’Ifremer créé en 1984, a été mis en<br />

place suite à l’observation de nombreuses intoxications de type diarrhéique chez les<br />

consommateurs de coquillages.<br />

Il assure la surveillance du <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> sur les zones d’élevage <strong>des</strong> côtes françaises en<br />

faisant <strong>des</strong> prélèvements réguliers toute l’année en plusieurs points sur les côtes et les <strong>lagunes</strong>. La<br />

fréquence de prélèvement est augmentée en période de risque et sur les zones qui ont déjà été<br />

touchées par <strong>des</strong> épiso<strong>des</strong> <strong>toxique</strong>s.<br />

Sur le bassin de Thau, la station Ifremer de Sète et le laboratoire « Ecosystèmes lagunaires » de<br />

l’Université de Montpellier II s’unissent depuis plusieurs années pour suivre et étudier les<br />

efflorescences d’Alexandrium de la lagune.<br />

Un projet de recherche en Languedoc-Roussillon pour<br />

étudier Alexandrium<br />

Il est difficile actuellement de prévoir les efflorescences d’Alexandrium<br />

étant donné leur sporadicité dans la lagune et notre manque de connaissance<br />

sur l’écologie de ce <strong>phytoplancton</strong>. Plusieurs laboratoires se mobilisent en<br />

France pour étudier ce dinoflagellé et faire le suivi de son abondance dans<br />

Alexandrium catenella<br />

les zones conchylicoles (en Méditerranée et Atlantique Nord). <strong>Le</strong><br />

laboratoire Environnement-Ressources du L-R d’Ifremer Sète et l’équipe « Ecologie du plancton »<br />

(UMR 5119 Ecosystèmes lagunaires) de l’Université de Montpellier ont mis en place à l’automne<br />

2002 un projet intitulé « Déterminisme <strong>des</strong> efflorescences <strong>phytoplancton</strong>iques : Alexandrium,<br />

Dinophycée <strong>toxique</strong> dans l’étang de Thau ». Ce projet d’une durée de quatre ans, financé en partie<br />

par le PNEC 2 , vise à décrire les conditions environnementales et les processus physiques et<br />

biologiques pendant l’initiation, l’établissement et la terminaison d’une efflorescence<br />

d’Alexandrium de l’étang de Thau.<br />

Actuellement, ces équipes orientent leurs travaux de recherche vers différentes thématiques dont<br />

l’étude de la contribution <strong>des</strong> kystes dans le déclenchement <strong>des</strong> efflorescences et leurs rôles dans la<br />

prolifération et le maintien de l’espèce dans la lagune. Ce travail, est réalisé dans le cadre d'une<br />

thèse financée par la Région Languedoc-Roussillon. Une cartographie de la répartition <strong>des</strong> kystes<br />

de résistance d’Alexandrium est également réalisée et permettra de situer les foyers potentiels de<br />

déclenchement d’efflorescences. De plus, l’étude <strong>des</strong> caractéristiques <strong>des</strong> sédiments présents dans<br />

ces « zones infectieuses » permettra de définir les relations avec l’enkystement d’Alexandrium.<br />

D’autres travaux en cours ont permis de révéler <strong>des</strong> interactions du dinoflagellé avec d’autres<br />

compartiments biologiques. Alexandrium est susceptible de freiner d’une part l’expansion d’autres<br />

2 Programme National d’Environnement Côtier, créé en 1999, ses opérations de recherche sont conduites dans le cadre<br />

soit de Chantiers, soit d’Action Transversales et innovantes.


communautés algales (JEANNIN 2004) et d’autre part de limiter l’ingestion, la fécondité et la<br />

viabilité de crustacés qui le consomment (LAABIR et al. 2004). Une autre étude est en cours sur la<br />

toxicité de cette microalgue, son enkystement et sa viabilité à l'intérieur du tractus digestif et sa<br />

germination après transit stomacal chez l’Huître Crassostrea gigas (LAABIR et al. 2005b). Ce<br />

phénomène peut aboutir au transfert <strong>des</strong> microalgues nuisibles vers une zone non contaminée via<br />

le transport <strong>des</strong> mollusques. Des avancées ont été aussi réalisées concernant l'importance de<br />

différentes formes d'azote dans la croissance d'Alexandrium (COLLOS et al. 2004).<br />

L’aboutissement <strong>des</strong> travaux de ces deux équipes conduira à la conception d’un modèle biologique<br />

couplé à un modèle hydrodynamique qui intégrera la structure physico-chimique du milieu, les<br />

interactions avec le sédiment et le déplacement <strong>des</strong> masses d’eau. Ces modélisations serviront à<br />

tester les facteurs environnementaux qui conditionnent l’apparition <strong>des</strong> blooms et le déplacement<br />

<strong>des</strong> populations algales dans la lagune.<br />

Une parade contre Alexandrium<br />

Vivre avec la menace de voir son activité suspendue par ces<br />

blooms <strong>toxique</strong>s est une contrainte forte pour les<br />

conchyliculteurs. Bien que ces efflorescences soient temporaires,<br />

elles apparaissent trop souvent à la veille <strong>des</strong> fêtes de fin d’année,<br />

période de forte commercialisation <strong>des</strong> coquillages. Même si les<br />

huîtres et moules de Thau sont de nouveau commercialisables<br />

après une période de décontamination de quelques semaines, trop<br />

Photo Cépralmar<br />

de consommateurs gardent à l’esprit une image négative.<br />

Beaucoup de consommateurs confondent pollution chimique avec prolifération d’une algue<br />

indésirable, ce qui témoigne d’une grande confusion dans l’esprit <strong>des</strong> gens et leur méconnaissance<br />

<strong>des</strong> causes naturelles du développement <strong>des</strong> algues.<br />

Trouver une parade pour garantir la qualité <strong>des</strong> produits conchylicoles et la sécurité <strong>des</strong><br />

consommateurs est une priorité. Il est nécessaire de communiquer sur les efforts menés par la<br />

filière conchylicole en faveur d’une certification de leurs produits et de rassurer le public sur le<br />

respect <strong>des</strong> normes européennes de salubrité, gage de qualité <strong>des</strong> produits.<br />

<strong>Le</strong>s bassins de finition dont sont équipés les professionnels du bassin de Thau ne permettent pas de<br />

traiter la contamination par le <strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> dans les conditions technico-économiques<br />

satisfaisantes. Cependant à l’annonce d’une efflorescence, les conchyliculteurs peuvent stocker<br />

une partie de leur production en bassins si la capacité de leur équipement le permet. Cette<br />

opération leur assure une commercialisation minimum de leurs coquillages.<br />

D’autres recherches sont également menées par <strong>des</strong> bureaux d’étu<strong>des</strong> pour accélérer le traitement<br />

de détoxification en bassin. A court terme, le bureau de la SRCM 3 a décidé de tester la pose d’un<br />

géotextile de part et d’autre de la crique de l’Angle, considérée comme foyer de dissémination<br />

d’Alexandrium. Ainsi, l’implantation de ce géotextile aurait pour but de limiter l’expansion du<br />

<strong>phytoplancton</strong> <strong>toxique</strong> vers les zones conchylicoles. Reste à voir si cette technique pourra protéger<br />

suffisamment les zones de production pendant la période d’efflorescence.<br />

3 Section Régionale de la Conchyliculture en Méditerranée


Article écrit par Nathalie Barré, relu par J.M. Deslous-Paoli, G.F. Frisoni, P. Grillas, T. Laugier, C. Loste, G. Pergent, J.P.<br />

Quignard, M. Ribot, E. Rosecchi, M. Trousselier, membres du Conseil Scientifique et Technique du pôle relais <strong>lagunes</strong><br />

méditerranéennes, A. Vaquer et M. Laabir du laboratoire Ecosystèmes lagunaires de l’université de Montpellier II.<br />

Bibliographie<br />

- COLLOS Y., GAGNE C., LAABIR M., VAQUER A., CECCHI P. et SOUCHU P., 2004. Nitrogenous nutrition of<br />

Alexandrium catenella (Dinophycea) in cultures and in Thau lagoon, southern France. Journal of Phycology , 40, pp.<br />

96-103.<br />

- GARCES E., MASO M. et CAMP J., 1999. A recurrent and localized dinoflagellate bloom in a Mediterranean beach,<br />

Journal of Plankton Research, (21)12, pp. 2373-2391.<br />

- GENOVESI-GIUNTI B., MOUILLOT D., VAQUER A., LAABIR M., PONS V., PASTOUREAUD A., GUILLOU<br />

J.L., 2005a. The resting cyst of Alexandrium catenella in a Mediterranean Lagoon :<br />

sampling strategy and quantification, Poster in ASLO summer Meeting 2005.<br />

- LAABIR M., GENOVESI-GIUNTI B., BARRE N., VAQUER A., COLLOS Y., ERARD-LE-DENN E., CECCHI<br />

P., PONS V. et BIBENT B., 2005b. The resting cyst of the red-tide dinoflagellate Alexandrium catenella<br />

(Dinophyceae) from Thau Lagoon (Western French Mediterranean coast), X HAB 2002 Proceeding.<br />

- LAABIR M., LAURENT C., PIERRE M., ROUGIER C., LAM HOAI T. and COLLOS Y. , 2004. Feeding and<br />

reproductive responses of the copepod Acartia margalefi in Thau lagoon (western Mediterranean sea) to the toxic<br />

dinoflagellate Alexandrium catenella, Poster in XI HAB 2004 Symposium.<br />

- LAABIR M., TAPILATU Y., LASSUS P., AMZIL Z., 2004. Survival and germination of Alexandrium catenella ( a<br />

toxic dinoflagellate affecting Thau lagoon-Mediterranean sea) after its gut passage in Crassostrea gigas, Poster in<br />

ASLO Summer Meeting 2005.<br />

- LILLY E.L., KULIS D.M., GENTIEN P. and ANDERSON D.M., 2002. Paralytic shellfish poisoning toxins in<br />

France linked to a human-introduced strain of Alexandrium catenella from the western Pacific: evidence from DNA<br />

and toxin analysis, Journal of Plankton Research, 24(5), pp. 443-452.<br />

- VILA M. & al., 2001. High resolution spatio-temporal detection of potentially harmful dinoflagellates in confines<br />

waters of the NW Mediterranean, Journal of Plankton Research, (23)5, pp. 497-514.<br />

Sites Internet consultés :<br />

- http://www.ifremer.fr/envlit/documentation/<br />

- http://www.ecologie-et-progres.com/oceans.htm<br />

- http://www.whoi.edu/redtide/ labweb/projects.html.<br />

- http://www.lagunedethau.com/

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