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leBAIEduGRAINEB u l l e t i n d ’ A n i m a t i o n e t d ’ I n f O R M a t i o n s u r l ’ E n v i R O N N E M E N tN U M E R O1 0 0JUILLET2 0 1 2www.graiNELR.orgL’éducation à l’enviRONNEMENt, pOUR compRENdre le MONde, agir et vivre ensemble

SOMMAIREn°1000405BREVESVIE DE GRAINELE DOSSIER16 Les Assises 2012-201325ECHOS...de l’Audedu Gardde l’Héraultde la Lozèredes Pyrénées-OrientalesZOOM SUR32 la FRCIVAM Languedoc-Roussillon34RESSOURCESDOCUMENTAIRESOnt collaboré à ce numéro :Julie BoyerAgnès CazejustIsabelle ChungBenjamin CristiniLuc DavidVéronique DelattreGrégoire DelforgeSylvain DrouèsRaphaëlle GhoulStéphanie GuinéJuliane HuberDirecteur de publication :Grégoire DELFORGECoordination éditoriale :Véronique DELATTREMaquette :Mustapha ChaouiMise en page :Terre Nourricière / A. RebaubierBoris Landsberger-IsaacVincent Le GallRenaud LeulierPhilippe LudwigLaurane ManasCamille MoiretJuliette PerezMaud PointetFabien ReyJean-Paul SalasseJanucsz TrzepizurPhoto de couverture :© Benjamin CristiniLe BAIE du GRAINE LR n°100JUILLET 2012Impression : In-Octo, MontpellierHameau de Roques, 34800 SalascTirage : 500 exemplairesISSN : 0753-3454Dépôt légal à parutionBienvenue aux structures qui ont rejoint les réseaux :• A cheval chez vous• ADENA• APE école d'Ispagnac• Association Ombre etLumière• Association Terra• Cabinet Juris Eco Conseil• Centre OCDVL "Les Coussoules"• Centre PEP Le Cosse• Commune de Portiragnes• Fédération Départementalede la Pêche et de Protectiondu Milieu Aquatique de l'Aude• L'abeille en jeux• L'Etang d'Art• La Garance• Le Monde Sensible• Les amis de Villeneuvette• Les Ateliers de la Maisondu Roy• Naturatous• Seaquarium• Semeurs d'Eveils• SMICTOM CarcassonneAgglo Gestion des Déchets• Sursaut citoyenGRAINE LANGUEDOC-ROUSSILLONAssociation Loi 1901Carré Montmorency474 allée Henri II de Montmorency34000 MontpellierTél : 04 67 06 01 13Fax : 04 67 06 01 12contact@grainelr.orgwww.grainelr.orgBulletin réalisé avec le soutien de :Région LR - DREAL LR - ADEMELes opinions exprimées dans les textes n’engagent que leur auteur. La reproduction d’articlesest autorisée avec l’accord préalable du GRAINE et en citant la source.

EDITOQuel bel arbre qui donne 100 fruits !Et voici le numéro 100 du BAIE ! Rappelons que le premier, édité en 1994, faisaitsix pages et se présentait en noir et blanc… Depuis, avec une belle régularité,le Bulletin de Liaison du GRAINE Languedoc-Roussillon a rassemblé l’informationrelative à l’Education à l’Environnement en région pour ses membres et sespartenaires. Un travail dans la durée comme GRAINE sait le faire.Mais depuis 1994, la formule a beaucoup évolué. A l’origine, son contenu étaitessentiellement informatif, l’objectif étant de faire le lien entre les acteurs del’EEDD en région. Peu à peu, nous avons souhaité renforcer sa capacité à prendredu recul sur l’éducation à l’environnement, ses évolutions et ses enjeux : apporter,dans une dynamique collective, des éléments d’analyse sur la pédagogie et sur lesenjeux stratégiques pour le développement de l’EEDD en région. Par ailleurs, avecla mise en place des réseaux départementaux, le BAIE s’est aussi voulu le reflet desdynamiques EEDD dans les territoires. A partir d’un outil régional, le BAIE est ainsidevenu un média d’information appuyant la mise en réseau et l’échange d’expériencesentre les territoires de la région. Véritable travail pluriel, « Le Dossier »est construit d’une manière participative ; les réseaux départementaux proposentle thème de réflexion, font émerger les articles des structures de terrain etparticipent à sa diffusion.Parmi les conséquences, on constate une évolution de la diffusion (500 exemplairespour ce n°100) et du volume : de 6 pages, on atteint aujourd’hui 36 pages !Mais c’est aussi un changement de fréquence : de trimestriel, le BAIE est devenusemestriel. Car un autre changement est également intervenu en 2010 : la créationdu « BAIE électronique » ― outil de communication complémentaire, bi-mensuel,insistant davantage sur les calendriers et l’information temporelle et éphémère etdonc réservant le « BAIE- papier » à de la matière plus durable et plus consistante.Le Dossier de ce numéro 100 porte sur les Assises de l’EEDD en Languedoc-Roussillon et dans chacun des départements. Avec un coup d’envoi dès l’automneet la journée régionale le 18 janvier 2013, ce seront des moments forts de travauxthématiques sur des grands enjeux pour l’EEDD en région, suivis d’un moment desynthèse régional. Il faut en faire des temps efficaces, concrets, rassembleurs.Et les conclusions formeront notre contribution aux Assises Nationales de mars2013 en Rhône-Alpes.A tout chantier, un architecte. Celui de la communication et en particulier du BAIE,c’est Véronique qui a, depuis longtemps, une vision très précise du panoramarégional de nos activités et de leurs acteurs, et qui, avec perfectionnisme etcréativité, assure la mise en œuvre de ce bel objet. C’est la cheville ouvrièrede notre bulletin, de sa régularité, de son évolution. Un grand merci à elle.Rendez-vous pour le numéro 200, dans quelques années !Jean-Paul SalassePrésident du GRAINE LR

BREVESLIFE+ LAG’NatureTroisième et dernière campagnede sensibilisationConférence de Citoyens Rio+20Le développement durable à l’épreuved’une enquête citoyenneCet été, l’Aucèl voyagera pour la dernière fois — dansle cadre du projet LIFE+ LAG’Nature — sur la côtedu Languedoc-Roussillon afin de sensibiliser le grandpublic aux enjeux des espaces lagunaires et littoraux.C’est pourquoi le GRAINE a organisé, en mai dernier, unenouvelle formation à l’utilisation de l’Aucèl qui a réuni unetrentaine d’animateurs des cinq départements.Afin de poursuivre cette belle dynamique collective etinnovante, le GRAINE et ses partenaires sont en cours deréflexion pour pérenniser ce projet au-delà des financementsdu LIFE.N’hésitez pas à aller à la rencontre de l’Aucèl : le planningde ses déplacements au cours de l’été et toutes informationsutiles sont sur le site : www.grainelr.orgUn dernier venuau GRAINE LREn écho au Sommet de la Terre Rio+20, l’associationDIFED (Dynamique d’Information et de Formation surl’Environnement et le Développement Durable) met enplace durant toute l’année 2012 un « Forum ouvert Rio+20 ».En ouvrant des espaces de rencontres et d’échanges dansl’esprit d’une démarche participative, transversale etconviviale, la DIFED souhaite croiser les regards de multiplesacteurs et publics afin de requestionner le développementdurable localement.C’est dans ce cadre que s’est inscrite la formationConférence de Citoyens Rio+20, projet expérimental aucarrefour de l’éducation populaire, de l’éducation audéveloppement durable, de la formation et des dynamiquesparticipatives. Après avoir suivi un cycle de tables-rondesdébatsavec de nombreux professionnels et réalisé demultiples interviews, les stagiaires de cette formation ontco-produit et restitué leurs préconisations et conseils,à l’échelle de nos territoires, sur le développement durableet la gouvernance associée lors d’un forum public derestitution. Ces préconisations citoyennes ont égalementété éditées et publiées afin de les faire partager aux publicset acteurs de la région.Plus d'infos : http://www.difed.agropolis.fr/La Dynamique des Assises de l’EEDD 2012-2013 a permisla création d’un nouveau poste au sein du GRAINE.Depuis la fin du moi d’avril, j’ai donc le plaisir de travaillerà l’organisation des Assises en Languedoc-Roussillon,en étroite collaboration avec les réseaux départementaux.Arrivé de Belgique après des études de communication puisde gestion de l’environnement et aménagement du territoire,j’ai démarré dans la vie active par un poste de consultanten tourisme durable dans un cabinet basé à Montpellier.A la fin de cette expérience, j’ai poursuivi mon parcoursavec une formation de la DIFED et un passage comme bénévoleau sein de COOPERE 34. Un beau jour, l’opportunitéd’intégrer la formidable équipe du GRAINE s’est présentée.C’est sans hésiter que j’ai présenté ma candidature !Donc me voici, âgé de 27 ans, basketteur, guitariste à mesheures, amoureux des grands espaces et plein d’enthousiasmepour porter ces Assises du départemental au nationalet ce jusqu’en mars 2013. J’en profite également pourremercier tous mes collègues de l’accueil chaleureux qu’ilsm’ont réservé !Renaud LeulierUn Groupement d’Employeursà croissance rapide !Le 9 novembre 2011 a eu lieu l’Assemblée GénéraleConstitutive du Groupement d’Employeurs pour laGestion Administrative des Associations (GEG2A),auquel ont adhéré 18 associations relevant des secteursde la nature et de l’environnement. L’objet du GEG2A estde recruter et de mettre à disposition de ses membres,des salariés compétents en gestion administrative desassociations (social, gestion, préparation de la clôture descomptes, etc.). Ceci dans un objectif d’optimisation desmoyens et ressources, et de mutualisation technique entreses membres.En janvier 2012, le GEG2A a embauché deux salariés,Franck Badin et Agnès Cerdan, et s’est installé dans leslocaux partagés du Carré Montmorency que la Région nousmet à disposition. En juin, le GEG2A compte 30 associationsmembres. En septembre, il est prévu d’embaucher untroisième coéquipier !4le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINELe GRAINE inaugure sa nouvelle charte graphiqueLa valorisation de nos projets passe par une véritable politique de communication et nécessite doncdes outils nécessaires à sa mise en œuvre. Jusqu’à présent, Le GRAINE ne disposait pas de chartegraphique mais uniquement d’un logo dont la conception datait de la création de l’association.Il était donc devenu indispensable de décliner un ensemble graphique utilisable dans tousnos documents : c’est chose faite.Un nouveau logo pour GRAINE…Démarré en 2011, le travail aura pris une année.Un groupe de travail réunissant les cinq réseaux départementauxet le GRAINE, s’est constitué pour appuyerle graphiste Mustapha Chaoui (prestataire du GRAINE sur leLIFE+LAG’Nature et maquettiste de l’ouvrage « Eduquer à labiodiversité »).Le cahier des charges du logo comprenait deux obligations :traduire la notion de réseau régional EEDD en Languedoc-Roussillon et montrer le lien logique entre le GRAINE et lescinq réseaux départementaux.La forme qui part de la lettre i symbolise la région Languedoc-Roussillon ; son dégradé de couleurs traduit ses milieuxemblématiques (littoral, arrière-pays, montagne…).Quant aux cinq cercles, ils figurent les cinq réseaux départementaux.Mais aussi un nouveau logo pour les six réseauxLe GRAINE travaille de façon régulière avec les réseauxdépartementaux dans le cadre de projets coopératifs.Cet ensemble graphique — qui se décline de diverses façons —reprend le logo de chacun des réseaux. Dans les Pyrénées-Orientales, un nouveau réseau est en train de se constituer(cf. p. 31). Dès qu’il sera officiellement formalisé et qu’ilsera doté d’un logo, il rejoindra cet ensemble graphique.Mise à disposition des éléments de notre charte graphiqueSi vous avez besoin de notre nouveau logo, merci de mecontacter.Véronique DELATTREGRAINE LRJUILLET | 2012 | N°100 5

VIE DE GRAINERéseau Régional EducationSanté Environnement,le dernier-né du GRAINE« Chacun a le droit de vivre dans unenvironnement équilibré et respectueuxde la santé » dispose l’article 1 de la loiconstitutionnelle relative à la chartede l’environnement (mars 2005) qui souligne lelien étroit et indissociable entre environnementet santé humaine. Dans le cadre du PRSE2 1 ,le GRAINE et l’IREPS 2 développent actuellementun réseau régional d’éducation à la santéenvironnement (R²ESE) — projet financépar l'ARS 3 , la DREAL 4 et la DRAAF 5 avecle soutien du Conseil Régional. Retoursur le dernier-né des réseaux thématiques…« Santé environnement »,de quoi parle-t-on ?La « santé environnement » concerne non seulement« les aspects de la santé humaine et desmaladies qui sont déterminées par l’environnement» (OMS 6 , Conférence de Francfort, 1989) mais seréfère aussi à la théorie et à la pratique de contrôleet d’évaluation dans l’environnement des facteursqui peuvent potentiellement affecter la santé (OMS,1990).Plus communément, la « santé environnement »désigne l’ensemble des interactions entre l’hommeet son environnement et les effets sur la santé liésaux conditions de vie et à la contamination des différentsmilieux (eau, air et sol) ; conditions de viedans lesquelles les personnes naissent, grandissent,vivent, travaillent et vieillissent. Ainsi, l’environnementconstitue l’un des « déterminants majeurs desanté » tel que présenté dans le schéma de Dahlgrenet Whitehead (Stockholm, 1991).Notes :1. PRSE : Plan Régional Santé Environnement / 2. IREPS : InstanceRégionale d'Education et de Promotion de la Santé / 3. ARS : Agence Régionalede Santé / 4. DREAL : Direction Régionale de l'Environnement,de l'Aménagement et du Logement / 5. DRAAF : Direction Régionale del'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt / 6. OMS : OrganisationMondiale de la SantéSchéma facteurs déterminantsSchéma extrait de « Dahlgren Göran et Whitehead Margaret, 1991, Policiesand strategies to promote social equity in health. Institute in Future Studies.Stockholm (Traduction) »Un enjeu nationalLa thématique santé environnement, préoccupation majeurede santé publique située au cœur même des engagementsdu Grenelle Environnement, concerne l’ensemble de la populationet implique de nombreux acteurs.Le second Plan National Santé Environnement 2009-2013(PNSE 2) décline les engagements du Grenelle Environnementen matière de santé environnement (58 fiches actions).En écho, le second Plan Régional Santé Environnement 2010- 2014 (PRSE 2) précise, au regard des spécificités régionales,les orientations du PNSE 2. Sur la base d’un diagnosticcommun, le PRSE 2 a pour ambition de donner une visionglobale des principaux enjeux régionaux et de caractériseret hiérarchiser les actions à mener sur le territoire sur lapériode quinquennale (15 fiches actions).2011, la santé environnement en projet au GRAINEDans le cadre de l’appel à projet relatif à la fiche action15 du PRSE 2 « Mettre en place les outils d’une démocratiesanitaire et développer une pédagogie régionale en santéenvironnement», le développement d’un nouveau partenariat,entre le GRAINE et l’IREPS, deux structures revêtantune forte expérience dans les domaines de l’animation etde l’éducation (respectivement, à l’environnement et pourla santé), a permis de proposer, début 2011, un projet decréation et d’animation d’un réseau régional d’éducationen santé environnement.De nombreux acteurs concernés, gageure de nouveauxpartenariatsLe projet de R²ESE implique une multitude d'acteurs issusd'horizons variés : des partenaires financiers aux acteurséducatifs, publics cibles directs du réseau. Ces derniersdésignent l’ensemble des acteurs en situation d’écouter,d’informer, d’instruire ou de former des publics concernantdes enjeux liés à la santé environnement : animateurs encentres de loisirs, éducateurs issus du monde associatif oudes collectivités locales, enseignants, formateurs, consul-6le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINEtants, travailleurs sociaux, professionnels (santé, agriculture,restauration, habitat et cadre de vie, industrie, etc.).Les publics des acteurs éducatifs sont ainsi larges et variés.Une dynamique au service des acteurs éducatifsLe réseau est un outil de dynamisation au service des acteurséducatifs de la santé environnement. Il constitue un espacede rencontres, de partages, d’échanges, de concertation etde transmissions de savoirs, savoir-faire et savoir-être.Il répond à six objectifs opérationnels :• décloisonner et mettre en lien les acteurs éducatifs dumonde de la santé et de l’environnement ;• construire une « culture commune », socle d’une pédagogierégionale partagée (journées d’échanges de pratiqueset de savoir-faire pédagogiques) ;• accompagner la montée en compétences des acteurséducatifs (formations, dynamiques de co-formations) ;• piloter et coordonner des projets éducatifs collectifsimpliquant un grand nombre d’acteurs de terrain ;• créer et/ou mettre à disposition des ressources adaptées(ouvrages, outils pédagogiques, etc.) ;• identifier les enjeux en matière de santé environnement etd’éducation en santé environnement recueillis, par le biaisdes acteurs éducatifs, auprès de leurs publics cibles (recueilet capitalisation de l’ensemble des questionnements,perspectives, réflexions et analyses).Il poursuit trois finalités :• sensibiliser la population au sens large et lui donner lesclés de lecture pour une meilleure compréhension des problématiquesliées à la santé environnement ;• puisque « savoir c’est pouvoir », permettre une participationactive de cette dernière aux prises de décisions collectives– objectif rejoignant le principe « être acteur de santéenvironnement » dans le cadre d’une démocratie sanitaireet environnementale ;• et, ainsi, participer à la réduction des inégalités territorialeset sociales en matière de santé et d’environnement.Rendre, in fine, les citoyens acteurs à la fois de leur propresanté mais aussi de la santé collective tout en étant plusrespectueux de leur environnement, tel est l’objectif stratégiquedu R²ESE.L’inventaire, étape préalable fondamentale, permettra,au regard des ressources régionales identifiées, de préciserles manques, besoins, attentes et de nourrir la visiondes enjeux globaux retenus dans le PRSE 2. Ses conclusionsconstitueront un support utile pour définir, avec pertinence,le futur programme d’actions du réseau.Le GRAINE et l’IREPS ont initié l'inventaire régional en rencontrantun grand nombre d'acteurs carrefours. Le développementd’une culture partagée est initié au sein même ducomité de pilotage. Pour ce faire, les deux structures ontcréé des outils facilitateurs d’échanges.Enfin, trois groupes de travail sur les thématiques santé environnementidentifiées comme prioritaires lors de l’inventaire(alimentation ; habitat ; air) sont en projet.La santé environnement a le vent en poupe en région !Lors de manifestations « santé environnement » organiséessur les territoires, le R²ESE a été sollicité pour intervenir,participer ou simplement faire du lien entre les acteurs.L’intérêt du réseau régional pour développer des projetséducatifs collectifs se confirme.Le GRAINE, l'IREPS, le CODES 11 et GEE AUDE ont organisé, enmai dernier, une journée pilote de rencontres entre acteurséducatifs audois concernés par la santé environnement.L'engouement constaté confirme la nécessité de décloisonnerles deux mondes éducatifs en question, de co-construiredes passerelles et de développer de nouveaux partenariats.Les premiers résultats soulignent, renforcent et légitimentle projet de développement du réseau et les objectifs opérationnelsinhérents. La dynamique régionale d’éducationen santé environnement est en marche ! Gageons qu’ellesaura mobiliser durablement un maximum d’acteurs éducatifspour une information harmonieuse, cohérente et doncplus efficiente des publics, ainsi principaux acteurs de leurenvironnement et de leur santé.Julie BoyerGRAINE LR2012, une valse à trois tempsAprès le recrutement de l’animatrice du R²ESE fin janvier,le comité de pilotage s’est réuni régulièrement au cours dupremier semestre afin d'organiser le lancement de la nouvelledynamique.Concrètement, la mise en œuvre du projet de R²ESE se dérouleraen trois temps :• l’inventaire régional des ressources (acteurs, structures,compétences, outils, etc.) et des dynamiques en matièred’éducation en santé environnement ;• la constitution effective du réseau d’acteurs éducatifs ;• la mise en œuvre des journées d'échanges, des dynamiquesde co-formation, etc.JUILLET | 2012 | N°100 7

VIE DE GRAINEUne plateforme internetpour le GRAINE et les réseauxdépartementauxLe GRAINE et les réseaux départementauxont lancé ensemble la refonte de leurs sites :une plateforme internet commune multi-sitesqui sera opérationnelle début 2013.Pourquoi une plateforme internetcommune aux réseaux ?En 2011, le besoin s’est fait sentir pour le GRAINE derefaire son site internet, vieillissant, peu ergonomique, etobsolète en grande partie. Au même moment, plusieursréseaux départementaux ont également souhaité refaire leleur et l’idée a germé d’une plateforme internet communeà l’ensemble des réseaux. En effet, les sites actuels sonttous organisés sous un format logique différent. Rien n’incitel’internaute à comprendre les liens organiques entre réseauxdépartementaux et réseau régional — ce qui ne facilite pasla recherche d’information. Or ces sites poursuivent lesmêmes objectifs, visent les mêmes publics et sont engagésdans une même dynamique.Les objectifs visésLes objectifs visés par ce projet sont pour l’essentiel defaciliter l’accès des acteurs de l’EEDD à l’information, auxressources et aux projets collectifs menés par les réseauxdépartementaux et régional, de renforcer la visibilité desacteurs EEDD adhérents aux réseaux, de consolider l’identitépartagée entre les réseaux tout en permettant à chacun degarder sa spécificité et de réduire les coûts de réalisationdes sites.Le projet a démarré en 2011Le comité de pilotage — qui regroupe les six réseaux —a construit l’arborescence et a posé les grands principesopérationnels de la plateforme, après validation du projeten réunion inter CA en 2011.Finalisation du cahier des chargesEn raison de l’importance de ce projet qui impliqueactuellement cinq structures (GRAINE LR, COOPERE 34,MNE-RENE 30, GÉE AUDE, RÉEL 48, le nouveau réseau desPyrénées-Orientales rejoindra les autres réseaux en 2013),le cahier des charges — achevé fin 2011 — a été transmispour relecture et conseil technique à l’association Outilsréseaux.Cinq structures candidates à la réalisation de ce projetL’agence OUI, Natural Solutions, Too Cute, Outils-Réseauxavec Terre Nourricière et IOUSTON Informatique se sontportées candidates pour répondre au cahier des charges.Au final, seules deux structures ont fait une proposition deréponse :• l’agence OUI (porteur de projet) avec le Réseau Ecole etNature et CUBE ;• IOUSTON informatique.Le choix de la structure s’est porté sur l’agence OUI enraison de son expertise technique reconnue et de sa capacitéà répondre au planning demandé, c’est-à-dire une miseen ligne début 2013.Véronique DELATTREGRAINE LRspécifiquecommunProjet d’arborescence de la plateforme internet commune aux 6 réseaux EEDD8le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINELe Contrat de ProjetEtat-Région : une nouvelledynamique éducative !Un nouveau dispositif pédagogique littoral a vule jour en 2012. Riche car basé sur l’expériencedes précédents, il nous ouvre des portes pour 2013.Le littoral du Languedoc-Roussillon concentre aujourd’huitous les enjeux liés à la protection d’un capital environnementalexceptionnel, mais fragile, à un cadre de vieprivilégié, mais menacé, et à la valorisation économique ettouristique d’un patrimoine irremplaçable. Le changementclimatique et les conséquences en matière d’érosion du traitde côte et de risque de submersion marine, imposent uneapproche nouvelle et intégrée en matière d’aménagementdu littoral. Cet enjeu déterminant est au cœur du Contratde Projet Etat-Région (CPER) 2007-2013.Une nouvelle campagne de sensibilisationauprès des scolaires du littoralLe GRAINE coordonne depuis de nombreuses années desdispositifs pédagogiques en accompagnement des politiquespubliques liées à la gestion durable du littoral, afin depermettre l’appropriation de ces enjeux par la population.Début 2012 la Région, la DREAL et le GRAINE se sont ainsiassociés dans le cadre du CPER pour lancer une nouvellecampagne de sensibilisation auprès des scolaires du littoral.Un appel à projetCe dernier-né de nos dispositifs s’appuie fortement surl’expérience acquise au fil des ans. L’appel à projets lancépar le GRAINE auprès des associations de terrain proposeun cadre permettant tout à la fois de répondre aux enjeuxdéfinis par le CPER, tout en laissant libre cours à la créativitéet au savoir-faire des éducateurs.18 associations travaillent ainsi avec une trentaine d’établissements(primaire et collège) dans le cadre de 2 à 6demi-journées d’interventions en classe — d’une manièrecomplémentaire aux apports de l’enseignant, en cohérenceavec les programmes scolaires et les projets d’établissement.De plus, certains projets seront finalisés à travers uneintervention de l’Aucèl — permettant aux élèves de valoriserleurs travaux auprès des autres classes ainsi que des parents,voire d’autres acteurs de leur territoire, mais égalementde restituer ou de retrouver, de façon ludique, les connaissancesacquises lors des précédentes interventions.LIFE+ LAG'Nature et CPER 2012 :des liens à construire entre les deux dispositifsLes partenaires actuels du LIFE+ LAG’Nature — dont lesactions pédagogiques prennent fin en 2012 — ainsi que ceuxdu dispositif pédagogique CPER 2012, travaillent ensembleà imaginer ce que pourrait être une campagne de sensibilisations’appuyant sur l’expérience et la mutualisation desdeux dispositifs.Nous en débattrons bientôt dansle cadre du réseau Mer et Littoral !Grégoire DelforgeGRAINE LRTableau de Bord, mille sabords !2011, l’année de lancement…Félicitations ! Et oui, commençons par le plus important : leTableau de Bord EEDD LR, est une sacrée aventure collectivequi nous anime depuis deux ans… En 2011, plus de 63 associationsen région se sont investies dans ce projet – pour uneannée de lancement, c’est une belle réussite.Le Tableau de Bord EEDD est une base de données Internetouverte à toutes les associations en réseau, qui permet àchacune d’entre elles de disposer d’un outil de suivi de sonprojet. C’est aussi, à l’échelle d’un territoire, un formidableoutil de connaissance des réalités de l’EEDD sur le terrain.Chacune des associations y participe selon ses objectifs etses moyens. En 2011, 63 % des associations participantesse sont focalisées sur les trois champs d’observationannuels (Général / Economie / Emploi-Employé). En 2012,on constate que la proportion des associations utilisant lechamp d’observation continu (Publics et Activités) augmente– c’est un bon indicateur ! Cette souplesse se retrouveégalement à l’échelle des territoires : chacun desréseaux départementaux s’investit dans le projet selon sespriorités et son projet.2012, l’année des promesses…Deux promesses ont été faites pour 2012 - une est déjàtenue ! Il s’agit de la mise en ligne d’une seconde versionde la base de données. En effet, grâce à vos retours durantl’année 2011, nous avons travaillé sur des améliorations àeffectuer sur le logiciel.La seconde promesse sera tenue au second semestre : il seraquestion d’éditer un document d’étape, faisant le point surce projet et son évolution.2013, l’année des résultats intermédiaires…Enfin en 2013, nous pourrons nous baser sur trois années dedonnées consécutives pour proposer des premiers élémentsde vision stratégique : qui sont les associations d’EEDD enrégion ? Quels sont les profils d’emplois, les niveaux de formation? Quels sont les publics et les portes d’entrée thématiques?D’ici là, ne lâchons rien !Grégoire DelforgeGRAINE LRJUILLET | 2012 | N°100 9

VIE DE GRAINELa formation des acteurs :tout un programme !Retour sur la construction collectivedu programme régional deformation continue du GRAINE LRSuite aux Assises de 2009, le GRAINE LR a ouvert ungroupe de travail aux acteurs souhaitant réfléchir ensembleà la question de la formation diplômante etcontinue en éducation à l'environnement. Le recensementet l'analyse de l'offre et des besoins en formation – de nombreuxacteurs souhaitaient étoffer leurs compétences etouvrir leurs champs d'activités – ont conclu à la nécessitéd'ouvrir un vaste chantier pour le développement de la formationEEDD en région.2011 : 1 er Programme Régional de FormationLe premier Programme Régional de Formation (PRF) deGRAINE proposait 9 modules de formation de un à quatrejours, focalisés sur la gestion associative (comptabilité,gestion des ressources humaines et communication) et sur lapédagogie (Accompagnement 21, biodiversité, santé, jardinet déchet), avec en introduction un module spécifique surles dispositifs d'aide à la formation continue.Au final, 94 personnes ont participé au PRF 2011, issuesde 59 structures (37 associations, 20 collectivités ou organismespublics et 2 individuels). L'origine géographiquedes participants s’est montrée relativement équilibréepar département (à l'exception des Pyrénées-Orientales).Afin d’accompagner cette mobilisation, le GRAINE LR s’estdonné pour objectif d'informer davantage les acteurs sur lesdispositifs d'aide au financement de la formation professionnelleet de les accompagner dans leurs démarches administratives.Nombre et origine géographique des participantsaux formationsLe Comité de pilotageFormation du GRAINE L-RComposé de l'ARDAM, l'APIEU, les CEMEA, la DIFED,les Ecologistes de l'Euzière, le Merlet, SupAgroFlorac et des cinq réseaux départementaux,le COPIL Formation pilote la conception, le suivi etl'évaluation du PRF du GRAINE. Les formateurs du PRFsont pour la plupart issus du réseau ; quand une compétencespécifique n’est pas disponible en région,le COPIL choisit de faire intervenir des formateurs extérieurs.C'est l'occasion de créer de nouveaux lienset ainsi d'enrichir le réseau.Le COPIL a également apporté un soutien actif à lamise en place d'un nouveau DE JEPS « Animationsocio-éducative ou culturelle » mention « Développementde projets, territoires et réseaux ». Cetteformation en alternance sur douze mois, portée parl'ARDAM et Le Merlet, vise à étoffer le vivier descoordinateurs de projets et de réseaux en EEDD.Sa première promotion s'achèvera en août 2012 !A l’instar du PRF, les formateurs du réseau ont assurél'essentiel de l'encadrement des modules du DE JEPSen faisant appel en complément à des professionnelsextérieurs. Cette ingénierie pédagogique a permisde souder le COPIL et de travailler la complémentaritédes compétences et connaissances entre sesmembres — pour aboutir à une formation riche depar la diversité de ses formateurs.Le COPIL Formation s’implique maintenant dans lemontage des BP JEPS environnement : « Vivre dehors »porté par Le Merlet et « Entrer dans la nature etl’environnement méditerranéen » par l'ARDAM. CesBP JEPS seront les premiers spécifiquement dédiés àla formation d’animateurs environnement, puisque lestextes réglementaires ont été produits par Jeunesseet Sport en 2012.Pour aller plus loin, le COPIL a expérimenté l'ouverturede certains modules du DE JEPS aux acteurs del'EEDD en formation continue, dans le cadre du PRF.Cette initiative s'est révélée très intéressante. Ainsi,4 éducateurs à l'environnement en poste ont rejointles stagiaires DE JEPS pour suivre le module « Interveniren Formation ». Cela a suscité des échangesriches par le croisement des expériences et descontextes professionnels.Luc DAVIDLes Écologistes de l'Euzière10le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINEFormations 2012En cette 2 ème année, le PRF du GRAINE persiste,s'étoffe et innove ! En plus de proposerde nouveaux thèmes de formation et despasserelles avec le tout nouveau DE JEPS« Développement de projets, territoireset réseaux », un projet de « carnet de suiviindividualisé » est à l'étude.Le COPIL a fait émerger 14 modules de formation ; chacund’entre eux est le fruit d'une élaboration conjointeentre plusieurs formateurs. 9 de ces modules portentsur des thématiques liées à la pédagogie et 5 sont liés à lagestion des associations. Parmi ces formations, 3 sont desouvertures d’un module DE JEPS (voir encadré ci-contre etpour plus d'infos : p. 22-23 du BAIE n°99).© MNE-RENE 30A ce jour, 6 formations ont déjà eu lieu. Les premiers retoursdes participants sont très encourageants.On déplore juste que certaines formations trouvent tardivementleur public. Afin d'éviter ces difficultés en termesde coordination et pour garantir la pérennisation du PRF, leGRAINE incite les structures adhérentes à élaborer, dès ledébut d'année, un plan de formation. Ce travail de planificationannuelle, en concertation entre l'ensemble de l'équipe,permet d’obtenir plus facilement des financements pour laformation continue.Formation « Animer un jardin pédagogique » Alès, avril 2012« Un carnet de suivi individualisé » de formationPour consolider ce travail d'accompagnement des acteurs del'EEDD, le COPIL Formation souhaite proposer un « carnet desuivi individualisé ». Ce carnet retracerait – à la demandede la personne intéressée - son parcours de formation :validations de tel ou tel module de BPJEPS ou de DEJEPS,participations à des formations continues, expériences professionnellesà valoriser en tant qu’éléments de formation(volontariat, stage et bénévolat), le tout pouvant servir àdévelopper la Validation des Acquis d'Expérience (VAE). Celaouvre de belles perspectives pour 2013...Vincent LE GALLGRAINE LRFormations du 2 ème semestre 2012Qu'en disent les participants ?« Je travaille dès aujourd'hui avec l'envie de bâtir unsquelette de plan de com' à notre mesure. L'ensembledes connaissances issues de cette formation doit êtreactivé tout de suite : "Y'a plus qu'à" ! »Sébastienne Clavel / Pic'Assiette(Formation Communication)« Cette formation m'a permis de découvrir d'autrespratiques, d'autres approches pour animer un jardin.Intervenant dans plusieurs écoles pour des animationsjardin, je pense avoir fait évoluer mes séances aprèscette formation. »Julien Sutter / Maison de la Nature des Vosges Saônoise(Formation Jardin)« Je transpose les acquis de cette formationau quotidien lorsque j'aborde les questions deconstruction ou de suivi du budget de notreassociation. »Claire Guillaud / Foyer rural de Florac(Formation Gestion financière)« Je me sens vraiment confortée dans ma positionde formatrice, plus outillée. Je vais revoir le dérouléde mes interventions en faisant attention à différentspoints abordés. »Sandrine Cendrier / Habitats durables en Cévennes(Formation Intervenir en formation)JUILLET | 2012 | N°100 11

VIE DE GRAINEPartenariat entreassociations d'environnementet entreprisesRetour sur deux jours de formationLe partenariat entre entreprises et associationsd'environnement n'est pas encore très développé.Il s'agit pour une entreprise de contribuer aux projetsd'une association d'intérêt général. Cela peut être un bonmoyen de faire progresser l'éducation à l'environnement,en gommant quelques a priori tout en restant vigilant...De la diversité et de la complémentaritéNous étions douze réunis en formation les 7 et 8 juin à laDREAL LR, pour aborder les enjeux liés au partenariat entreassociations et entreprises (PAE) ; un groupe pluriel et représentatifde la grande diversité du paysage associatif "environnemental"du Languedoc-Roussillon, venant de secteursd'activités variés, allant de l'animation environnement à laprotection et conservation de la nature, en passant par laformation, l'accompagnement et l'expertise, ainsi que lamise en réseau…Philippe Ludwig (association Ariena) et Laure Chaudey (associationAdmical) ont animé cette formation en apportantleur expertise et en partageant leurs expériences du sujet.Le mécénat d'entreprise en environnementLe mécénat consiste pour une entreprise à faire un donen argent, en nature ou en compétences à un organismed'intérêt général, sans attendre en retour de contrepartieéquivalente à ce don, ce qui le différencie du parrainage(sponsoring).Selon l'enquête Admical-CSA 2012, le mécénat environnementals'élevait, en 2011, à 76 millions d'euros, ce quireprésente seulement 4% du budget global du mécénat enFrance. Pour développer le mécénat pour l'environnementet le développement durable, la DREAL LR met en place,depuis deux ans, des actions de promotion. C'est d'ailleursdans le cadre de cette mission qu'elle a soutenu cette actionde formation.Un cadre juridique et fiscalA la différence du parrainage qui permet une déductionfiscale (c'est-à-dire une réduction de l'assiette imposable del'entreprise), le mécénat permet à l'entreprise de bénéficierd'une réduction fiscale, concrètement une réduction del'impôt payé par l'entreprise d'un montant de 60% du don.Pour être éligible au mécénat, l'association doit être reconnued'Intérêt Général.Il est également important de prendre en compte quela valeur des contreparties effectuées par l’association aubénéfice du mécène ne doit pas dépasser 25% du soutien dece dernier.Reconnu d'intérêt général :par qui et comment ?L'intérêt général (IG) ne doit pas être confonduavec la reconnaissance d'utilité publique qui sefait par décret en Conseil d'État. Il n’existe pasde procédure d’agrément de l'IG. Il s'agit d'une notionfiscale, définie dans les articles 200 et 238 bis du codegénéral des impôts.Pour être reconnue d'IG, une association doit satisfaireun certain nombre d'exigences concernant :• le domaine d'activité (éducatif, scientifique, social,humanitaire, culturel, défense de l'environnement...),• la gestion désintéressée et la gouvernance (aucunedistribution des bénéfices, administré à titrebénévole ayant aucun intérêt dans les résultats del'exploitation, n'agit pas pour un cercle restreint...),• l'activité non lucrative (les activités lucratives accessoiresdoivent être inférieures à 60 000 € ou à 30%du budget),• la non concurrence (conditions d’exercice des activitésdifférentes de celles du secteur marchand selonla "Règle des 4 P" : Produits, Publics, Prix et Publicité).Seule une association reconnue d'IG peut délivrer unjustificatif (reçu fiscal), permettant aux particulierset aux entreprises mécènes de bénéficier d'une réductiond'impôts. Pour apporter cette garantie en toutesécurité, l'association doit entamer une procédure derescrit fiscal (BO des Impôts 13 L-5-04 du 19 octobre2004) qui permet d’interroger l’administration fiscaleau sujet de la situation particulière de l’association.L’attribution du rescrit fiscal se fait au cas par casselon la compréhension du dossier par l'inspecteur quien a la charge. Le cadre juridique de l'IG semble relativementclair, mais reste donc sujet à interprétationpar l'administration fiscale.L'intérêt de chacune des partiesPour l'association, il s'agit de diversifier ses sources de financementet de réduire certaines charges ou bien encore debénéficier d’apports en compétences complémentaires auxsiennes pour développer ses projets. En éducation à l'environnement,le partenariat avec les entreprises peut aussiêtre un moyen de diversifier les publics, en ciblant le publicadulte au sein même de l’entreprise mécène — les salariés.Pour l'entreprise, faire le choix d'un mécénat dans le domainede l'environnement peut contribuer à son propre intérêt,notamment pour les industries "éco-dépendantes". En plusd'influer positivement sur son image, cela peut renforcersa politique RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises),et être l’occasion de créer de l'échange et de valoriser lescompétences de salariés.Il faut cependant rester vigilant sur des points tels quela communication abusive, l'impact sur les process liés12le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINE© GRAINE LRà l'action économique de l'entreprise, et le droit de regard surle contenu pédagogique que se réservent certains mécènes.Favoriser la prise de contactIl est judicieux de rester informé de l'actualité de partenairesprivés « incontournables », tels que les fondations qui proposentdes appels à projets en lien avec ceux de l'association.Il paraît important également d'identifier les partenairespotentiels sur son territoire en repérant des points de rencontresque ce soit en termes de savoir-faire, de public et devaleurs. Pour entrer en relation avec une entreprise, deuxportes d'entrée possibles ont été abordées : le lien avec unsalarié de l'entreprise qui peut devenir « parrain » et uneprestation pouvant déboucher sur du partenariat de longterme. Dans tous les cas, il s'agit d'être présent et visibleaux endroits où les entreprises sont actives (salons. journées« portes ouvertes »...). Les bénévoles peuvent jouer ici unrôle important de « VRP » — dans le sens de « Va Rechercherdes Partenaires ».Pour répondre à cet objectif, l'association peut alors concevoirdes outils de communication spécifiques, présentant lesprojets en lien avec les politiques de mécénat avérées oupotentielles de l’entreprise. Ces argumentaires doivent êtreclairs et peuvent faire apparaître explicitement les possiblescontreparties. Cependant, il faut faire attention à ne pasverser dans un domaine concurrentiel en proposant desprestations sous forme de mécénat.Stratégie et réseauEn amont de la recherche de partenaires privés, il semblenécessaire de travailler le positionnement stratégiquede l'association : quel type de partenariat l’associationsouhaite-elle construire, avec quel type d’entreprise ?Par ailleurs, il est toujours intéressant, voire indispensable,d'analyser des projets déjà menés au sein du réseau dans lecadre d’un processus de mutualisation des expériences.Le GRAINE LR a son rôle à jouer dans le soutien à ce type dedémarches, notamment en ce qui concerne les questions deconventionnement. L'organisation de journées d'échange,notamment sur la question des publics adultes en entreprise,et la représentation des membres à des journées derencontres avec des entreprises locales sont des perspectivesde travail envisagées.Vincent LE GALLGRAINE LREchanges d'expériencesRetour d'expériencede l'ARIENA,réseau alsacien d'EEDDDepuis 2004, l'ARIENA et ses membres construisentdes partenariats avec des entreprises alsaciennesqui font le choix d'intégrer l'ensemble de leurssalariés dans l’élaboration et dans la mise en œuvrede projets liés à l'environnement. En sensibilisantles salariés sur leur lieu de travail, les associationsencouragent chacun à être relais et démultiplicateurd’actions de préservation de l’environnementen dehors de l’entreprise.Ainsi, Sharp Manufacturing France, situé à Soultz (68)a décidé d’apporter son soutien au réseau ARIENApour la conception d'une malle pédagogique surl'abeille (ARIENA) et d'un sentier d'interprétation(Enjeu Nature), pour l’acquisition de terrains situéssur une zone humide (Conservatoire des sites Alsaciens)ainsi que pour l’aménagement d'un centre desoins à l'avifaune (LPO).Dans le cadre de ce partenariat, les associationsaident l'entreprise à mettre en place un projet participatifen faveur de la biodiversité sur le site deproduction. Des milieux favorables à la faune et à laflore (haies, vergers, mares, prairies fleuries, friches,etc.) sont progressivement aménagés. Ils constituentde formidables supports pédagogiques. Le travail desensibilisation mené par le réseau ARIENA permetaux salariés de s’approprier la renaturation du site,d’en percevoir les enjeux et de reproduire ce typed’action chez eux.Philippe LudwigARIENADes salariés se mobilisent pour planter une haie champêtre© ARIENAJUILLET | 2012 | N°100 13

VIE DE GRAINERéseau Mer et LittoralCette dernière Journée d’échanges étaitconsacrée à la mutualisation des outilset pratiques liés à la sensibilisation en milieumarin en Méditerranée. Après la présentationd’outils, les participants ont découvertle réseau Mer PACA. Les deux réseaux ontéchangé sur des problématiques communeset souhaitent amorcer des collaborations.Présentation d’outils sur le milieu marinEn Languedoc-Roussillon, les outils de sensibilisationau milieu marin sont relativement peu nombreux. Unpetit groupe de travail conduit par l’association Voile deNeptune est en train de concevoir une mallette pédagogiqueà destination d’un public enfants. Le centre Le Cossea présenté son outil « La filière pêche au Grau d’Agde ». S’enest suivie une présentation de l’outil « Embarqu’A Mer » parLe Voile de Neptune, puis de l’outil « Pollution et impactdes activités humaines sur le milieu marin » par le Conseilgénéral des Pyrénées-Orientales. Ces présentations ontensuite donné lieu à des échanges animés.Découverte du réseau Mer PACA et de leurs outilsLa Région PACA a présenté son réseau Mer. Il possède unpanel important d’outils pédagogiques pour sensibiliserau milieu marin. Conçus dans le cadre du réseau, cesoutils visent, pour la plupart, un public d’enfants dans uncadre scolaire et hors temps scolaire. Tous ces outils sontdisponibles au centre de ressources du GRAINE LR.Des problématiques communesLes acteurs éducatifs présents sont confrontés aux mêmesquestions, entre autres celle de l’évaluation des projets.Comment évaluer qualitativement les projets menés ?Une volonté de travailler ensembleLes deux réseaux souhaitent mutualiser davantage.Cela passe par de nouvelles rencontres. Mais certainsont également émis le souhait d’aller encore plus loin :pourquoi ne pas créer des outils ensemble ? Un beau projetà construire !4 ème Journée de rencontre du Réseau Accompagnement 21Élargir le champ des possibles en matière d'accompagnement de démarche de développementdurable, quelle belle ambition pour une journée de rencontre !Des retours d’expériences variés pour un public diversifiéVenant d’horizons divers, la cinquantaine de participants à cette 4 ème journée régionale a amené une vision plurielledes enjeux, des réalités et des complémentarités de l’action en partenariat, dans le cadre d’une démarche Agenda 21.Les différents retours d’expériences proposés à la table ronde du matin ont fait l’objet de discussions animées, montrantl’intérêt des participants pour le sujet.Pérenniser une démarche A21 ?Un enjeu est ressorti à plusieurs reprises et dans des contextes divers : comment pérenniser une démarche A21 ? La démarcheprojet est un des facteurs importants à prendre en compte dans ce constat d’essoufflement. L’énergie collectivegénérée pour élaborer un plan d’action masque souvent l’enjeu plus grand encore de la réalisation ultérieure du plan d’action! Une fois formalisé, ce dernier souffre alors d’un manque de portage en interne par un référent autonome.Les participants ont avancé un certain nombre de propositions telles que la nécessité de renforcer le rôle des comités desuivis, le développement d’une transversalité entre les différents services concernés des collectivités territoriales, ouentre les différentes disciplines scolaires, la création de partenariats locaux, la formation au sein des structures en démarcheA21...Des ateliers thématiquesSuite aux débats en plénière, les participants se sont retrouvés en binôme pour échanger sur leurs actions respectives touten faisant leur bilan des échanges de la matinée. Ensuite, trois ateliers thématiques étaient proposés en parallèle.Synthèse et perspectivesA l'issue de l'après-midi, les échanges de la matinée et les perspectives du réseau Accompagnement 21 pour 2012 (5 èmejournée de rencontre, coformation, conception d'un document ressource...) ont fait l’objet d’une synthèse en plénière.Ceci nous a permis d’envisager d’autres pistes de travail, telles qu’un croisement inter-régional, afin de faciliter laconstruction collective des projets A21 de demain sur les territoires languedociens.Vincent LE GALLGRAINE LR14le BAIE du GRAINE

VIE DE GRAINEUne nouvelle basede données des expositionsenvironnement enLanguedoc-Roussillon !De nombreuses expositions ayantpour thème l’environnement ont été réaliséesen Languedoc-Roussillon ces dernières années.Mais elles sont souvent peu connues du public.L’idée est donc de les recenser afin deles faire connaître davantage : c’est l’objetde cette nouvelle base de données.Si certains sujets sont bien représentés,d’autres sont absentsLes thèmes tels que les énergies, le changement climatique,les déchets, les éco-gestes, l’alimentation ont fait l’objetde plusieurs expositions. En revanche, aucune expositionn’est entièrement consacrée à la thématique Santé-Environnement, bien que le sujet soit rapidement abordéici et là dans diverses expositions.Rappel du projetLa création d’une base de données des expositionsenvironnement répond à des demandes fréquentes dupublic sur l’existant en termes d’expositions environnementen Languedoc-Roussillon.Par ailleurs, le GRAINE et les réseaux départementaux onten projet la refonte intégrale de leur site internet en uneplateforme mutualisée. Il est donc apparu nécessaire derefondre l’ancienne base de données des expositions quiexistait sur le site de GRAINE mais qui était complètementobsolète.Fonctionnement de la baseComme pour toute base de données, l’internaute enrecherche d’expositions sélectionnera des mots-clefsdéfinissant sa requête et/ou le nom du département danslequel il souhaitera cibler sa recherche et trouvera ainsila liste des expositions correspondantes. Pour chaque exposition,un visuel sera disponible, ainsi qu’un résuméet toutes les informations importantes la concernant, de sonformat jusqu’aux modalités d’emprunt.Quant aux structures détentrices de nouvelles expositions,elles alimenteront ensuite elles-mêmes cette base.Où en est-on aujourd’hui ?Actuellement, la base comprend 179 expositions différentes,parfois en plusieurs exemplaires (on atteint 250 exemplairesen tout) et provenant de plus de 35 structures ! La nouvelleplateforme n’étant pas encore disponible, toutes cesexpositions sont organisées sous forme de fiches dans uncatalogue thématique. Ce catalogue est à usage interneau centre de ressources du GRAINE et permet de renseigneractuellement les demandeurs.Le schéma ci-contre permet de se rendre compte de la datede création des expositions proposées. Plus de 75% d’entreelles datent des années 2000, parmi lesquelles les 2/3 ontété créées entre 2006 et 2012.Peu d’expositions sont spécifiquesau Languedoc-RoussillonPeu d’expositions également concernent les espèces emblématiquesde la région. La plupart des expositions surla faune ou la flore sont généralistes. De même, aucuneexposition ne présente les différents milieux et paysagesde notre région.Merci à toutes les structures qui ont participé à ce travailde recensement et sans lesquelles cette base de donnéesn’aurait pu être créée.Maud PointetGRAINE LRJUILLET | 2012 | N°100 15

LE DOSSIERLes Assises 2012-2013EDITOLors de la présentation de sa feuille de route le 4 juin dernier, Mme NicoleBricq, alors Ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie,a réaffirmé la nécessité de « replacer les acteurs locaux au centre dela vie démocratique afin d'accélérer l'ancrage du développement durable dansles territoires et de s'appuyer sur les multiples initiatives développées à l'échelleterritoriale ».C’est bien de cela qu’il s’agit, avec les Assises de l’EEDD 2012 / 2013, prenantnaissance dans tous les territoires pour aboutir à une phase nationale à Lyonen mars 2013 ; un processus ascendant et participatif, permettant de dégagerdes stratégies communes pour l’EEDD et de développer le champ des possibles !Pour cette cinquième édition, l’itinéraire des Assises de l’EEDD en Languedoc-Roussillon nous mènera de département en département et de thème en thème :l’énergie et le changement climatique dans l’Aude ; le partenariat en EEDD entrepouvoirs publics et associations dans le Gard ; les liens entre l’éducation pour lasanté, l'éducation à l’environnement et le travail social dans l’Hérault ; l'éducationdans la nature en Lozère ; l’eau dans les Pyrénées-Orientales. Un parcoursthématique à travers la région pour rendre compte de la multiplicité d’acteurset d’initiatives existant dans les territoires mais aussi pour susciter rencontres etréflexions ouvrant de nouvelles portes, de nouveaux horizons.Les Assises donnent l’occasion à l’ensemble des acteurs de s’exprimer sur l’EEDDet de participer à l’élaboration collective d’une politique partagée. Il s’agit biende faire un point d’étape et de dégager une vision des enjeux liés au développementde l’EEDD, à chaque échelle de territoire en région Languedoc-Roussillon,avec en ligne de mire, les Assises nationales au printemps 2013.Un peu d’histoire…Depuis plus de vingt ans, les acteurs de l’Education à l’Environnementse rassemblent pour que l’EEDD soit prise en compte dans les politiques publiques,mais aussi dans les préoccupations des entreprises et des citoyens.La naissance d'assises nationales1997-2000 : de Montréal à LilleEn 1997, une délégation de 70 Français est partie à Montréalparticiper au premier forum francophone de l’éducationà l’environnement, Planet’ERE 1. De cette dynamique naîtrale Collectif Français pour l’EEDD (CFEEDD).La première étape marquante de ce collectif fut l'organisationdes premières Assises nationales de l’EEDD en février 2000à Lille. Elles réunirent 1100 personnes pendant trois jours.Ces participants d'horizons divers se réunissaient pour lapremière fois autour des problématiques de l'éducationà l'environnement. Ils rédigèrent collectivement le PlanNational d'Action pour le développement de l’EEDD, documentde référence pour les acteurs de l'éducation à l'environnementdans notre pays.16le BAIE du GRAINE

LE DOSSIERLes Assises 2012-2013Les Assises en Languedoc-Roussillon :une implication dès la première heure1999 et 2000 : premières et deuxièmes Assises en régionLes dynamiques de concertation impulsées par le GRAINEet la convention-cadre ont permis au Languedoc-Roussillon de s’intégrer très rapidement à la démarchedes premières Assises nationales de l’EE en 2000. Le GRAINEa ainsi porté l’organisation d’Assises régionales à Lodève en1999. Des ateliers dont les résultats ont été formalisés enplénière, ont permis de rédiger des propositions à l’Etat etaux collectivités pour nourrir les débats des Assises de Lille.Plus de 250 participants ont contribué à cet évènement.Dans la foulée des premières Assises nationales à Lille,départementaux ont produit un compte-rendu et unesynthèse des ateliers : ces synthèses sont venues nourrirles débats tenus lors des Assises régionale.Le point d'orgue des Assises régionales a été la productionde la brochure « Bilan des Assises Régionales 2009 — Témoignageset Perspectives ». Cette brochure reprend le contextedes Assises avec des éléments d'état des lieux, puis proposeune série de témoignages d'actions utilisées lors des cinqateliers départementaux et au régional. Enfin, sont déclinésles freins, leviers et perspectives d'action issus des Assisesrégionales et transmises à Caen au nom du Languedoc-Roussillon.Cette brochure a été distribuée à Caen et envoyée àl'ensemble des acteurs concernés en Languedoc-Roussillon.Les Assises départementales et régionales ont été coordonnéespar la convention-cadre EEDD LR avec l’aide desconseils généraux, et portées de manière opérationnelle parle GRAINE et les cinq réseaux départementaux. Un comitécomposé de représentants des réseaux territoriaux et desmembres de la convention-cadre a piloté au quotidien cesAssises : il s’est réuni 10 fois en 2009 !Répartition des participants aux Assises régionales de 1999selon les « quatre sphères »le GRAINE a organisé en 2000 les deuxièmes Assisesrégionales de l’EE à Sète. Ces Assises ont permis de faire lebilan en région des Assises nationales et de préparer la miseen œuvre des recommandations produites.2004 : troisièmes Assises de l’EEDD en régionEn 2004, soucieux de maintenir la dynamique initiée en 1999et 2000, le GRAINE et ses partenaires ont souhaité organiserdes troisièmes Assises régionales. Elles avaient pour titre« De l’éducation à l’environnement (EE) à l’éducationà l’environnement vers un développement durable (EEDD) ».Ce fut ainsi l’occasion de formaliser le passage sémantiquelié à la reconnaissance du développement durable comme unrepère sociétal de notre génération. Plus de 300 personnesont participé à ces troisièmes Assises, qui ont donné lieu àla rédaction d’un Livre Blanc « Etat des lieux, expérienceset perspectives » pour l’EEDD en Languedoc-Roussillon.2009 : quatrièmes Assises de l’EEDD en régionLes Assises régionales de l'EEDD ont eu lieu le 3 avril 2009 auCorum de Montpellier. Elles ont été précédées par des ateliersdépartementaux dans chacun des cinq départementsdu Languedoc-Roussillon. Chaque atelier a donné lieu préalablementà un travail d'analyse et d'état des lieux de l'EEDDsur son territoire. Notre région a connu lors de ces évènementsune dynamique de terrain exceptionnelle puisqu’avec750 participants, les assises en Languedoc-Roussillon ontreprésenté 15% de la mobilisation nationale ! Les réseauxRépartition des 750 participants aux Assises de 2009en Languedoc-Roussillon selon les « quatre sphères »Caen, du départemental au national2009 : deuxièmes Assises nationales de l’EEDDNeuf ans après les premières Assises nationales, les acteursde la société civile ont souhaité rééditer l’évènement pourréaffirmer la nécessité de l'EEDD. Le CFEEDD a alors lancéla préparation des deuxièmes Assises nationales dès 2008.Organisées en 2009 à Caen par le CFEEDD et le Collectifrégional d’EEDD bas-normand, ces deuxièmes Assises ontsuscité une importante mobilisation des acteurs de l’EEDDdes quatre sphères : Etat, collectivités, société civile etentreprises. Au total, plus de 900 personnes y ont pris partpendant trois jours. En prenant en compte les participantsaux 65 Assises en territoires organisées en amont, ce sontprès de 6000 personnes qui ont participé à la dynamique.Fort de l’expérience accumulée au cours de l’histoire desAssises de l’EEDD, nous souhaitons construire ensemble une5 ème édition régionale riche en échange et partage, qui feraémerger de nouvelles opportunités pour l’ensemble desacteurs de l’EEDD et leurs partenaires.JUILLET | 2012 | N°100 17

LE DOSSIERLes Assises 2012-2013Les troisièmes Assisesnationales EEDD en 2013Ouvrir l’horizon !Ce titre a été choisi pour affirmer l’esprit d’ouverturedes troisièmes Assises. Une ouverture d’esprit, uneouverture aux autres, venant d’horizons différents… car unevision constructive et collective de l’avenir nous emmèneravers des horizons nouveaux.La sensibilisation, l’information, la formation, l’éducation,sont reconnues comme moteur du développementdurable. Plus qu’un levier, l’éducation doit être une prioritéafin qu’elle vienne jouer tout son rôle dans la résolutiondes enjeux écologiques, économiques et sociaux.C’est pourquoi les acteurs de l’EEDD organisent lestroisièmes Assises de l’EEDD : dans toute la France dès 2012avec les Assises Territoriales et à Lyon, du 5 au 7 mars 2013,avec le rassemblement national.Une vingtaine d'Assises régionales sont en préparation.Un millier de personnes est attendu à Lyon : éducateursà l’environnement, animateurs, enseignants, élus et techniciensde collectivités, salariés et dirigeants d’entreprises,responsables d’associations, chercheurs… Ils participerontdurant trois jours aux ateliers et tables rondes.Cet évènement a pour but de permettre l’élaboration d’unprojet stratégique d’actions en faveur de l’EEDD articuléedu local au national. L’objectif est qu’émerge un véritablepartenariat entre l’État, les collectivités locales, la sociétécivile et les entreprises afin que, grâce à la diversité descompétences, les objectifs liés au développement durablesoient réalisés.Il sera important de mobiliser tous les acteurs de la sociétépour nous engager sur ce chantier le plus collectivement possible: Ouvrir l’esprit, en se fixant des objectifs, en travaillantensemble à un projet collectif. Ouvrir le débat, avec desparticipants issus de toutes les sphères d’acteurs de lasociété. Ouvrir le champ des possibles, en construisant unprojet collectif avec des méthodes participatives et une miseen commun des moyens.Ouvrons l’esprit !Les Assises de l’EEDD sont des temps d’échange, de valorisationet de construction de solutions collectives concrètespour que l’Education à l’Environnement vers un DéveloppementDurable se développe dans les territoires et aunational. Il est temps de réunir à nouveau tous les acteursde la société pour réfléchir à ces questions et se donner lespossibilités d’agir : société civile, collectivités, secteurprivé, services de l’Etat, à l'échelon local, régional ou national.L’enjeu principal, c’est d’élargir le cercle des convaincus !Les acteurs de l’EEDD en sont persuadés : nous avons encorebeaucoup à apprendre les uns des autres pour avancer ensemble,et faire en sorte que l’EEDD devienne un enjeu desociété, partagé par le plus grand nombre. Nous souhaitonsque chacun puisse se sentir concerné et que l’EEDD ne resteplus l’affaire de quelques-uns pour devenir un enjeu majeurd’utilité sociale.Les organisateurs des troisièmes Assises de l’EEDDLes Assises de l’EEDD sont portées par le Collectif Françaispour l’Education à l’Environnement vers un DéveloppementDurable (CFEEDD) et le GRAINE Rhône-Alpes, réseau régionalpour l’Education à l’Environnement vers un DéveloppementDurable. Toutes les informations concernant les Assises nationalessont disponibles sur le site http://assises-eedd.orgDans un esprit de partenariat et de réciprocité, le Grouped’Organisation des Assises (GOA) associe toutes les sphèresd’acteurs de la société (Etat, collectivités, société civile,entreprises) pour construire un projet partagé et pertinentpour tous. Le GOA pilote et assure la co-construction de ceprojet. Il est co-animé par le CFEEDD et le GRAINE Rhône-Alpes.18le BAIE du GRAINE

LE DOSSIER Les Assises 2012-2013 Objectifs des Assises en LRLes Assises 2012 / 2013en Languedoc-RoussillonLes journées d’Assises thématiquesdans les départementsA l’instar des Assises 2009, chaque département souhaiteorganiser une journée d’Assises qui sera suivie d’unejournée de synthèse régionale. Innovation pour cetteédition, ces journées dans les départements ne seront pasconstruites sur une logique strictement territoriale, maisseront chacune focalisées sur une thématique à enjeux etouvertes à l’ensemble des acteurs EEDD de la région (et audelà).Nous proposerons ainsi un « parcours thématique »,menant à la journée de synthèse régionale.Chacune des journées dans les départements sera ainsi organiséed’une manière différente, correspondant d’une partà la thématique en question, d’autre part aux identités dechacun des territoires et des organisateurs. (voir p.20 à 24)La journée de synthèse régionaleLa journée de synthèse régionale sera construite endeux temps. Une partie sera consacrée à un large forumd’échanges ouvert à un maximum d’acteurs. Elle pourraprendre l’ensemble de la matinée, et permettra de réagir àl’évaluation des Assises 2009 ; une certaine frustration avaitété exprimée quant au temps consacré à la découverte deprojets en région.L’après-midi sera un moment de bilan et de projection dansl’avenir. Nous commencerons par des retours sur les journéesdépartementales. Ensuite, à partir des recommandationsdes Assises EEDD 2009, nous ferons un point sur lesréalisations de ces quatre dernières années, et nous formaliseronsde nouvelles orientations pour les acteurs en région.Ce moment pourra préparer la signature et mise en œuvred’une nouvelle convention-cadre EEDD LR 2013 / 2018.Ces principes d’organisation permettent à la fois l’expressionde la diversité d’actions au travers des thématiques etl’ancrage des Assises dans les territoires tout en gardant unecohérence régionale.GouvernanceAssises nationales 2013à Lyon• Groupe d'organisation des Assises (GOA)• Groupe d'organisation des Assises en Territoires (GOAT) : CCEEDD LRreprésentée par Région LR et GRAINE LRAssises EEDD LR 2012 :processus global et journéede synthèse régionale• Convention-Cadre EEDD LR (Préfecture; Région ; DREAL ; Rectorat ; IUFM/Montpellier II ; DRAAF ; DRJSCS ; ADEME ; Agence de l'eau RMC ; ONF ; CRDP ; GRAINE),invitation des Conseils généraux du LRJournées d'Assise :dans les cinq départements• Comités de pilotage départementaux composés de : Conseil général, réseau départemental,membres ou correspondants de la CCEEDD, ainsi que de tout acteur qui le souhaite parintérêt pour la thématique de la journée ou par inscription sr le territoire départementalGouvernanceLe processus global des Assises en région sera piloté par laconvention-cadre EEDD LR, rejoint par les conseils générauxs’ils le souhaitent. La CCEEDD LR participe au pilotage desAssises nationales à travers le Groupe d’Organisateurs d’Assisesen Territoires (GOAT).Les comités de pilotage départementaux seront co-animéspar les conseils généraux s’ils le souhaitent, le réseau départementald’EE et le GRAINE LR ; les deux premiers pourassurer l’ancrage territorial des journées, le troisième pourassurer le lien et la cohérence entre l’ensemble des démarchesen région.Les Comités de pilotage ont besoin de vous !Vous avez un intérêt particulier pour une des thématiques ?Vous souhaitez vous engager sur votre territoire ? N’hésitezpas, c’est le moment ! Ces Comités de pilotage dans lesdépartements auront pour fonction de coordonner l’organisationde la journée d’Assises. Il leur faudra choisir quellesportes d’entrée seront pertinentes pour le thème, identifierles enjeux par rapport au territoire et déterminer le formatà donner aux échanges. Si vous souhaitez participer, contactezRenaud Leulier (renaud.leulier@grainelr.org) ou votreanimateur de réseau départemental.Les membres de la convention-cadre EEDD LR sesont concertés pour proposer les objectifs suivants :• Améliorer la visibilité de l’EEDD et la lisibilitéde ses acteurs,• Faciliter la prise d’initiatives,et le montage de projets éducatifs,• Mobiliser et impliquer de nouveaux acteurs,• Préparer la mise en œuvre d’une nouvelleconvention-cadre,• Inciter et faire vivre une gouvernance ancréesur le dialogue entre tous les acteurs de la sociétéet à toutes les échelles de territoire.JUILLET | 2012 | N°100 19

LE DOSSIERAssises dans l'AudeEnergie et changement climatique« Les énergies renouvelables sont inépuisables. Elles ne détruisent pasl'environnement. Elles sont disponibles partout. Leur utilisation facilite la solidaritéavec les générations futures. Elles assurent l'avenir de l'humanité. » 1Pour les Assises dans l'Aude, les acteurs de l'EEDD ont choisi de travaillersur le thème... « Énergie et changement climatique ». Une bonne occasionde prendre la température de nos actions sur ces problématiques.Eduquer aux solutionsLes scientifiques, relayés par les médias, les ONGet la classe politique, s’accordent à considérer quele changement climatique représente une des principalesmenaces écologiques, sanitaires, sociales et économiquesdu XXIe siècle. Depuis la révolution industrielle, les besoinsénergétiques de l’humanité n’ont cessé d’augmenter,et avec eux les émissions de gaz à effet de serre (GES).L’industrie, l’agriculture, les transports, l’habitat… tous lessecteurs sont concernés.Notre planète se révèle plus fragile que nous ne l’imaginionset les effets du changement climatique se font déjà sentir :réchauffement global, multiplication des « accidents climatiques», régression des glaciers, espèces en danger… Et lesprévisions pour les décennies à venir s'accordent sur uneaccélération notable de cette évolution, qui aura alors desconséquences plus marquées.La lutte contre le changement climatique requiertaujourd'hui des stratégies innovantes pour réduire lesémissions de GES et initier la société à des nouvelles pratiqueset à des changements culturels.État, collectivités, associations, entreprises :tous concernés !Depuis le Sommet de la Terre de Rio, la lutte contre lechangement climatique est un objectif prioritaire au niveauinternational (Protocole de Kyoto) et européen (PaquetClimat-Energie). Au niveau national, la France s'est donnéepour objectif une réduction de 3% de ses émissions deGES par an en moyenne, soit un « facteur 4 » d’ici 2050.Le Grenelle de l'Environnement est venu renforcer cetengagement et doter les collectivités d'outils pour agirlocalement (les Plans Climats Energie Territoriaux ou PCET).La politique climatique comporte deux piliers complémentaires: l’atténuation — mesures de réduction des émissionsde GES — et l’adaptation — mesures pour faire face auximpacts du changement climatique.Ces politiques identifient l'éducation, l'information, lasensibilisation et la communication comme des enjeuxprimordiaux afin d'agir efficacement contre le changementclimatique. Riches et porteurs, l'énergie et le changement1. Hermann Scheerclimatique sont des sujets abordés à travers de nombreusesthématiques : la maîtrise de l'énergie, les énergies renouvelables,l'habitat, le déplacement, la précarité énergétique,l'aménagement du territoire, l'alimentation, la biodiversité...Par les multiples interrelations qu’elles mettenten évidence, ces problématiques encouragent une approchetransversale qui prend en compte toutes les dimensionsécologiques, sociales ou économiques, et notamment laparticipation citoyenne (démocratie et sciences participatives,développement solidaire et responsable…).Pour une mise en œuvre efficace des dispositifs actuels,il paraît indispensable de favoriser l’interconnaissance desdifférentes parties prenantes de la sensibilisation à l’énergieet au changement climatique. Les services et agencesde l’Etat et les collectivités souhaitent impulser des programmesambitieux ; les entreprises y concourent avecdes procédés techniques innovants ; les associations ontune expérience et un savoir-faire en matière éducative…On constate un enjeu fort lié à un rapprochement entrel’ensemble de ces acteurs pour le développement d’actionsconjointes dans les territoires du Languedoc-Roussillon.Les Assises dans l’Aude permettront d’identifier et de débattredes moyens les plus adaptés pour aborder de manièrepartenariale les dispositifs techniques et financiers mis enplace par l’Europe, l’Etat, la Région, l’ADEME, les Conseilsgénéraux, les collectivités locales et ainsi promouvoirla place de d'actions éducatives dans ces programmes.Quelles pédagogies pour l’éducation à l’énergie ?Au-delà d’une meilleure appropriation des dispositifsexistants, il semble également nécessaire de travaillercollectivement à la définition des approches pédagogiquesles plus pertinentes pour aborder ces sujets complexes.Comment sensibiliser aux menaces réelles tout en évitant lecatastrophisme ? Comment se baser sur une compréhensiondes phénomènes scientifiques sans être austère ou inaccessible? Comment susciter l’engagement de chacun, éviter lalassitude ou le sentiment d’impuissance ? Les Assises dansl’Aude seront un moment d’échanges et de constructioncollective permettant de favoriser l’élaboration d’uneculture commune en termes d’éducation à l’énergie et auchangement climatique, de repérer les manques en termesd’outils ou de savoir-faire et de dégager des pistes pourl’innovation pédagogique.20le BAIE du GRAINE

LE DOSSIERAssises dans le GardEtre en partenariat pour un projet EEDD« La seule voie qui offre quelque espoir d'un avenir meilleur pour toute l'humanitéest celle de la coopération et du partenariat. » 1Lors de ces Assises dans le Gard, les Acteurs de l’EEDD s’intéresseront aux différents typesde relations partenariales et contractuelles qui lient associations d’éducation à l’environnementet organismes publics et clarifieront l’impact qu’ont ces relations pour l’intérêt général.Trente ans d’éducation à la natureet à l’environnementL’animation nature a pris son essor dans les années 1960,menée par des passionnés bénévoles. Les premiers professionnelsapparaissent dans les années 1970 et 80, employéspar des associations précurseurs. L’éducation « par » et« pour » la nature vont se rejoindre ; les activités et moyenspédagogiques se diversifient. A la fin des années 1990,le « développement durable » confirme les notions d’écocitoyennetéet de démocratie participative.L’EE a ainsi été inventée au quotidien par des acteurscitoyens issus de l’éducation populaire, de l’animationsocioculturelle et sportive, du tourisme et développementlocal, de l’agriculture et de la protection et gestion del’environnement. Ils se sont organisés dans un cadre associatifleur permettant de créer et de développer des projetséducatifs d’intérêt général et à partir duquel ils ont suconstruire des partenariats de projets avec leurs interlocuteursinstitutionnels.Légitimité républicaine d’une part, légitimité citoyenned’autre part, les projets d’EEDD se co-construisent dansle cadre d’une concertation territoriale permanente entrepouvoirs publics et associations, et sont le fruit d’une rencontreentre deux projets d’intérêt général. Ainsi, depuisplus de trente ans, les relations contractuelles entre associationsd’EE et collectivités se basent sur une pratiquedu partenariat et reposent juridiquement sur le régime dela subvention.Le développement de la commande publique en EEAujourd’hui, une forte dynamique territoriale se développepour l’EE. De plus en plus de collectivités locales se mobilisentdirectement sur cet enjeu et souhaitent engagerdes programmes d’action — que ce soit à l’échelle de lacommune, de l’intercommunalité ou à celle de plus grandsterritoires. De manière parallèle à cet élan, nous observonsune augmentation des procédures relevant de la commandepublique, au détriment des subventions. D’autre part, lesorganismes publics, de par leurs obligations de gestionnairesdes fonds publics, sont tenus de respecter les dispositifscontraignants de « commande publique » renforcés depuis2004. Cela se matérialise par l’émergence d’appels d’offresdans le domaine de l’EE.D’une part, on constate une faible maîtrise des outilscontractuels par les parties prenantes — la rédaction desconventions entre partenaires est parfois très ambiguë etprête à confusion. D’autre part, le contexte juridique neconstitue pas un cadre toujours lisible et délimitant deuxchamps bien distincts de contractualisation. Cette zoned’incertitude joue en défaveur du régime de la subventionet de constructions partenariales durables — notammentpour des actions locales. Les conséquences directesde la commande publique telle qu’elle est imposée parle code des marchés publics aux collectivités lorsqu’ellessont à l’initiative des projets, portent sur la pérennité et laqualité des projets, sur les dynamiques de travail en réseauxd’acteurs (jusque-là) non concurrentielles, sur la diversitédes acteurs mobilisés dans les territoires, ainsi que surle cadre juridique et fiscal des associations d’éducationà l’environnement.Construire des perspectives pour consoliderdes partenariats durablesC’est bien la volonté politique, de part et d’autre, qui permetde rester dans la pratique du partenariat. Les commandespubliques — qui sont, par définition, des actes unilatéraux —atténuent fortement le dialogue civil entre associations etcollectivités. Or la qualité de ce dernier est la garantie del’innovation sociale que souhaitent encourager les pouvoirspublics, dans une logique de projet partagé. La constructionde réponses collectives aux besoins sociaux et environnementauxest un des socles de la démocratie participativeet du développement durable. Comment pouvons-nousainsi favoriser le dialogue entre parties prenantes et l’élaborationconjointe de projets en EEDD, tout en respectantles cadres juridiques nationaux et européens ?1. Kofi AnnanJUILLET | 2012 | N°100 21

LE DOSSIERAssises dans l'HéraultSanté, environnement et social« Pour approfondir la médecine, il faut d’abord considérer les saisons, connaître la qualitédes eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants. » 1La santé et l’environnement, des conceptsqui se croisentUne attention croissante est accordée aux problématiquesreliant santé et environnement. Face à cela, les acteurs dela santé comme les acteurs de l’environnement se questionnentsur les leviers d’actions possibles et sur les démarcheséducatives conjointes qu’ils peuvent mettre en place.La santé environnement se situe à la frontière de deuxchamps thématiques traditionnellement disjoints. Cetteparticularité rend son étude complexe mais confirme lanécessité d’appréhender simultanément ces deux composanteset d’en clarifier les contours.Parmi les acteurs éducatifs de terrain coexistent différentesapproches de la santé environnement. Certains font correspondrece domaine aux risques que l’environnement faitpeser sur la santé. D’autres vont plutôt l’appréhender parl’aspect social, la solidarité et le fait que tous ont droità un environnement sain. Enfin, d‘autres encore perçoiventla santé environnement comme un facteur de lien social etdonc de « bien-être ». Ces diverses approches nécessitentd’être croisées et partagées, afin d’en identifier les complémentarités.L’environnement comprend la nature mais ne s’y limite pas,il concerne également le milieu physique dans un contextesocial, économique et culturel. Il est couramment définicomme le milieu dans lequel vivent les individus et évoqueles lieux et les conditions de vie. Cette approche rejointcelle de la santé : on constate souvent que l’améliorationde la santé est liée à de meilleures conditions de vie et àun meilleur environnement. La santé résulte donc en partied’une interaction constante entre l’homme et son milieu.Pour les acteurs de l’éducation pour la santé, cette visionélargie des liens entre santé et environnement se traduit parla nécessité de faire évoluer une approche, classiquementcentrée sur l’état individuel des personnes, en intégrantune dimension de responsabilité collective des impacts del’environnement sur la santé. De l’autre côté, les acteurs del’EEDD intègrent dans leurs projets des objectifs éducatifsliés à une amélioration de la santé grâce à une meilleureconnaissance de l’environnement. Ils abordent souventle thème de la santé à travers l’entrée alimentation.L’air, le bruit et l’eau sont aussi des thématiques porteusesdu lien entre santé et environnement.Avec l’émergence du Réseau régional éducation santé environnement,se dessine une volonté d’aller plus loin afinde dépasser les entrées thématiques pour aborder demanière transversale les enjeux de la santé environnement.Ce réseau a pour objectif de réunir l’ensemble des acteurséducatifs concernés pour décloisonner les sphères de lasanté et de l’environnement afin de construire un soclepédagogique commun et de mutualiser les savoir-faire.Cette dynamique s’inscrit dans le cadre de la mise en placedu Plan Régional Santé Environnement 2 (PRSE2).L’environnement, un facteur social de la santéLes inégalités sociales de santé ne peuvent être expliquéesuniquement par des facteurs individuels : le rôle des déterminantssociaux prend ici tout son sens. Dans ce contexte, il estopportun de positionner l’environnement et les nuisances/les bienfaits qu’il peut entraîner comme un déterminantsocial de la santé. Cette manière d’aborder la santéenvironnement permet de mettre en exergue les relationsavec l’ensemble des autres facteurs sociaux influantsur la santé. D’autre part, on observe des phénomènes decumul d’inégalités environnementales et sociales dans certaineszones et auprès de certains groupes de population.Ce constat doit guider les actions à mettre en œuvre etpermettre de travailler auprès de ces publics en priorité.Pour un travailleur social, accompagner une personne c’estaussi l’aider à connaître l’environnement administratifet culturel sur lequel cette dernière va pouvoir s’appuyer.Les travailleurs sociaux peuvent participer à l’améliorationde la qualité de l’environnement ainsi que celle de la santéphysique et psychologique de la population. Ils sont un atoutpour le développement durable par leur connaissance duterritoire et de ses habitants.Le rapprochement de ces trois sphères (santé-environnement-social)fait émerger de nombreuses questions :Comment sensibiliser aux questions de la qualité du cadrede vie et aux impacts de celui-ci sur la santé ? Commentintégrer les questions de santé environnement dans lesréflexions liées à la précarité ? Comment développer ladimension sociale au sein du nouveau réseau « santé environnement» ? C’est autour de ces questions que nousproposerons aux parties prenantes des trois champs de serassembler lors d’une journée Assises dans l’Hérault.1. Hippocrate22le BAIE du GRAINE

LE DOSSIERAssises en LozèreSortir ! Eduquer dans la nature« La rencontre fréquente avec la naturequi nous entoure, la découverte directe – sansécrans ni média – du vivant dans sa richesseet sa complexité ainsi que les émotions,la conscience, les connaissances et les attitudesque cette rencontre suscite, nous semblentplus que jamais indispensables à l’éducationet à l’épanouissement de la personne en cedébut de XXI ème siècle, à sa prise de consciencedes enjeux environnementaux. » 1Une pratique à développer pour nos territoiresLa formidable richesse « du dehors », de la nature pour l’éducationet l'épanouissement de l’enfant et de l’adulte doit ànouveau être affirmée, démontrée, portée, rendue lisibleau plus grand nombre, à nos responsables politiques… et auxéducateurs, enseignants, animateurs. En effet, le contactavec les éléments naturels, avec son territoire, permetà la fois la connaissance et l’appropriation de celui-ci pourmieux le protéger. La préservation des espaces naturels etla responsabilisation face à ce patrimoine naturel passentinévitablement par les pratiques d’éducation à la nature,l’accès même au milieu, à notre espace collectif.L’animation pédagogique des sites Natura 2000, les programmesde découverte des Espaces Naturels Sensibles,l’accompagnement de la préservation de la ressource eneau (Contrat de rivière, SAGE), l’incitation aux pratiquesagri-environnementales, sont autant d’outils pour les territoiresfavorisant cet accès à la nature et rendant possibleune appropriation « du dehors ». Il semble que la Lozère estun emblème rappelant cette nature, ce cadre de vie exceptionnel,ces grands espaces. La présence d'un Parc National,le classement à l'UNESCO des Causses et des Cévennes,la création du PNR de l’Aubrac, sont là pour affirmer unequalité environnementale ; terrain de découverte exceptionnelreconnu par tous (touristes, sportifs et acteurs depleine nature...). Nous pouvons constater que les séjours declasses vertes ou les séjours « Nature » sont en baisse cesdernières années et pourtant le cadre de vie est toujours là.Dans les territoires préservés, comme la Lozère, les politiquespubliques visent à embellir cet atout au travers de la qualitéde vie, de l’accueil, d’activités de pleine nature et d’espacepréservés, sauvages. Mais que seraient ces territoiressans une gestion écologique de ces milieux, sans la mise enplace de politiques de valorisation et de préservation de cesespaces ?Dans le cadre scolaire, la réglementation rend deplus en plus difficile la mise en place de projets à l’extérieurde l’école et notamment dans la nature. Les financementssont souvent orientés sur le développement durable qui tendà privilégier les thèmes des déchets et de l’énergie à celuide la nature et de la biodiversité.Pourtant, les enseignants, pédagogues, éducateurs et formateurs,savent bien que les vocations, les étincelles dansles yeux des enfants et les souvenirs naissent les pieds dansle terrain, en se confrontant aux éléments, en apprenantdehors.Immerger les enfants dans la nature était un des objectifs desCollégiales. Ce rassemblement de 900 collégiens lozériensconsistait à rendre autonome des groupes d’enfants sur dessentiers tout en participant à des ateliers pédagogiques enpleine nature. Pas un seul de ces collégiens n’a oublié cettejournée de « liberté » en pleine nature. D’autres enfants,ayant plus simplement vécu une animation sur des pelousesà orchidées reviennent fiers d’avoir expliqué à leur famillela fragilité de ces plantes et pourquoi elles sont protégées.Malgré les dispositifs départementaux de soutien auxprojets d’EEDD (CEEL, JDEE, Fête de l’eau pour la Lozère)les constats que nous faisons traduisent une baisse de l'immersionen milieu extérieur dans les pratiques éducatives.Le nombre de classes se rendant dans les centres d’accueila fortement baissé ces dernières années, certains étantcontraints de fermer leurs portes. Par ailleurs, peu d'élèvesconnaissent sur le bout des doigts la nature qui entoure leurécole, un patrimoine qui gagnerait à être mis en valeur :la biodiversité ordinaire ou de proximité.De plus, les acteurs de la pleine nature et de la découvertede l'environnement (guide, accompagnateur, éducateur, formateur…) ont de plus en plus de difficultés à exercer leurprofession soit pour des raisons d'accès à la nature soit parla baisse des activités. Comment remettre au goût du jourles métiers de la découverte de l'environnement ?Entrées pédagogiquesCes Assises seront l’occasion de (re)définir ensemble lesenjeux de cette Éducation Nature Environnement ancréedans le contact direct avec le terrain. En effet, elles nouspermettront d'échanger sur nos pratiques, de valoriser lesactions existantes et le territoire. Ces Assises alimenterontla réflexion sur la construction d'une véritable politiqued'éducation à la nature, facteur d'une prise de conscienceenvironnementale, sociale et éducative. Comment promouvoirle support nature dans les pratiques éducatives ?Comment lever les difficultés réglementaires et développerdes partenariats qui favorisent une éducation dehors ?Comment favoriser un ancrage territorial de l’EEDD ?Quels sont les liens avec les collectivités locales et lespolitiques publiques ? Autant de questions qu’il sera nécessaired’aborder lors des Assises en Lozère.1. Manifeste du Groupe « Sortir ! »JUILLET | 2012 | N°100 23

LE DOSSIERAssises dans les Pyrénées-OrientalesEduquer à l’eau« Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme,on ne peut pas te définir, on te goûte sanste connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie :tu es la vie. Tu nous pénètres d’un plaisirqui ne s’explique point par les sens.(…)Tu es la plus grande richesse qui soit au monde,et tu es aussi la plus délicate, toi si pureau ventre de la terre. Tu n’acceptes point demélanges, tu ne supportes point d’altération,tu es une ombrageuse divinité... Mais tu répandsen nous un bonheur, infiniment simple. » 1L’eau sous pressionsEn Languedoc-Roussillon, quatre constatations simplespermettent de cerner les enjeux concernant la gestion dela ressource en eau pour les prochaines décennies :• une croissance démographique forte, donc une augmentationde la demande en eau potable et une augmentationdes rejets,• une baisse des apports d'eau (pluie et neige) liée auchangement climatique,• une augmentation des besoins due à la hausse de température,• des contraintes réglementaires supplémentaires sur lesprélevés dans les cours d'eau et les nappes phréatiques.Ces constats établis, certains territoires du Languedoc-Roussillonne pourront pas couvrir à terme leur besoin en eau oumaintenir la qualité des eaux de surface.Le partage de la ressource n’en sera que plus difficile, alorsmême qu’il est déjà aujourd’hui sujet à de nombreux intérêtsdivergents.Or l’eau est un bien commun, indispensable à la vie quotidiennecomme à de nombreuses sphères d’activitééconomique ; elle est aussi un des facteurs nécessaire aubon fonctionnement des milieux naturels.Il émerge donc le besoin d’une plus grande concertationentre les acteurs de la gestion de l’eau, et plus spécifiquementsur la réalisation d’économies importantes dans laconsommation d’eau.L’appropriation des questions relatives à l’eau par le grandpublic constitue une opportunité, un enjeu fort à développerpour l’EEDD. Par conséquent, les actions de sensibilisationet de formation à une gestion concertée de la ressource— favorisant une utilisation économe de l’eau et la protectiondes milieux aquatiques — constituent un objectifprioritaire.1. Saint-Exupéry, Terre des Hommes, 1939Les bons outils à la bonne échelleLe territoire des Pyrénées-Orientales possède des caractéristiquesparticulières en matière de ressources en eau :• il constitue pratiquement à lui seul un même « bassinversant » ;• il possède un héritage patrimonial ancien constituéde 3000 km de canaux et de quatre grands ouvrages destockage ;• les nappes d'eau souterraines de la plaine du Roussillonet les formations calcaires des Corbières contiennentdes réserves importantes.La gestion et le contrôle de la ressource en eau sur un territoiresont un exercice délicat. Le fait d’organiser la gestionde la ressource en eau à l’échelle d’un bassin versant permetd’associer la gouvernance à un cadre géographique visantà une meilleure vision globale des besoins. Le bassin versantsemble être l’échelon idéal pour une gestion rationnellede l’eau, dans le cadre d’une concertation rassemblantl’ensemble des acteurs locaux. Le partage du territoirefrançais entre les différentes Agences de l’eau est d’ailleursbasé sur ce principe d’organisation.A l’échelle du Languedoc-Roussillon, la quasi-totalitédes bassins versants est gérée par des structures en chargede démarche de planification locale (SAGE ou contratde rivière).En Languedoc-Roussillon, la dynamique de gestion localereprésente un atout. Les actions de restauration ou demaintien du bon état des eaux ainsi que les actions d’éducationet de sensibilisation peuvent s’appuyer sur des réseauxterritoriaux d’acteurs spécialisés assez développés.Entrées pédagogiquesL’eau constitue un thème d’étude très large qui permetune approche globale de l’écosystème : le cycle naturelde l’eau, l’eau dans le façonnement du paysage, l’eauet la vie, les crues, le bassin versant, la trame bleue…Les usages de l’eau peuvent également être traités : cadretechnique et financier de l’eau, acteurs de l’eau, organisationde la gestion de l’eau… Conjointement à leurs partenairespublics, les acteurs éducatifs mènent de nombreuxprojets sur l’ensemble des territoires. Ainsi, supports audioet vidéo, maquettes, malles pédagogiques, jeux de rôles,expositions participent en grand nombre à ce qu’il convientd’appeler une véritable éducation à l’eau.Comment éduquer à la thématique « eau » ? Comment faireprendre conscience de la valeur de cette ressource ? A quelspublics s’adresser ? Quels outils et méthodes pouvons-nousutiliser et quelles structures peuvent apporter leur soutiendans le montage de projets autour de ce thème ? Avec quelsleviers financiers et moyens humains répond-on à la demanded’EEDD ? Les outils existants sont-ils pertinents par rapportaux enjeux, aux contextes locaux, aux différents publics ?Comment aborder ce thème de matière transversale avecl’ensemble des parties prenantes ?24le BAIE du GRAINE

ECHOS...de l'AudeEtre animateur EEDD,ça veut dire quoi aujourd’hui ?Une coformation autour de cette question,les 29 et 30 mars 2012, à Limoux, dans l'AudeLes questions d’environnement prennent de plus en plusd’importance dans une société en constante mutation.Par conséquent l'éducation à l'environnement s'estdiversifiée tant au niveau des acteurs que des publics, desintérêts et des approches. Dans ce contexte, la coformation« Etre animateur EEDD, ça veut dire quoi aujourd’hui ? »a été l'occasion de nous questionner sur notre métier, nospratiques professionnelles, nos croyances et nos convictionsen matière d'environnement et de développement durable.Elle nous a permis également de définir quelques repèrespartagés en terme de posture, de démarches éducativeset pédagogiques, en vue d'alimenter notre futur référentielqualité.Du « je » vers le « nous »...Une petite dizaine d'animateurs issus de contextes professionnelsdivers (centres intercommunaux d'actions sociales,syndicat mixte intercommunal de collecte et de traitementdes ordures ménagères, associations …) ont ainsi cogité surla question…Le domaine de Ninaute, perché sur les hauteurs de Limoux,a favorisé ce travail de réflexion en nous offrant un cadretrès agréable.Le jeudi, David Kurmurdjian, enseignant-formateur Education-pédagogieEnvironnement à l'Institut d'éducation àl'agro-environnement, SupAgro Florac, a guidé, accompagnéet stimulé les participants dans l'expression du « je » dansle cadre de leurs pratiques professionnnelles, dans la perspectivele lendemain de glisser vers le « nous » et de repérerquelques gestes professionnnels qui nous rapprochent.Parmi les outils proposés, l'atelier d'analyse de pratiqueprofessionnelle — le GEASE — a été tout particulièrementapprécié. Les participants ont en effet été invités à adopterune posture de compréhension et d'écoute active, uneexpérience forte et enrichissante pour chacun. Par ailleurs,leur application au niveau de la verbalisation dans le choixdes mots, la formulation des questions, la prise de parole etla qualité de l'attention ont été remarquables et croissantes.Le « nous » du vendredi s'est construit en autonomie, sur laréflexion matinale de petits groupes, le travail de la veilleayant libéré la parole et assis le « je ». Un cheminement quiaboutira l'après midi à...Quelques repères partagés sur le métierd'animateur EEDD, en termes de :FinalitéLibérer les capacités à être acteur de sa vie, de son environnementet de son avenir (empowerment) ; aider àcomprendre le monde qui nous entoure, responsabiliser ;développer des savoirs-être ; aider à se connecter à l'environnement.ContenuUn contenu de qualité, rigoureux et maitrisé (multiplier etvérifier ses sources, regards croisés) ; un contenu actualisé ;l'environnement et le DD : un thème universel et complexePédagogie et postureEtre en contact avec le réel (le vivant, le concret) ; susciterl'éveil, la curiosité, la réflexion et le questionnement ; savoirs'adapter au public (souplesse, respect et valorisation) ; êtrecohérent ; apporter des connaissances ; être humble (je nesais pas) et savoir se remettre en question ; ne pas êtredonneur de leçon ; ne pas convaincre ; ne pas culpabiliserIdentitéTransmettre une passion ; donner (prendre) du plaisir ; échanger,partager ; être dans son élément ; être connecté aucontexte socio-économique et aux enjeux institutionnels etpolitiques ; multi compétent ; solitaire (seul dans sa pratique)Cogitations collectives bucoliquesEn conclusion... un processus enclenché« Un processus enclenché, un travail qui a mon sens, s'il estpoursuivi d'une part et élargi à d'autres adhérents d'autrepart, va renforcer la qualité de nos échanges à venir dansle cadre de nos commissions, de nos rencontres thématiquespar exemple. La richesse des débats lors de l'atelier proposédans le cadre de l'AG qui suivait la cofo en est déjà unepreuve... » ChristelleCes deux jours ont ainsi permis aux participants de « mieux »se connaître et de prendre un « vrai » temps de recul surleurs activités. Ils ont exprimé le souhait de poursuivre letravail d'analyse de pratique professionnelle et de l'élargirà l'ensemble des adhérents du réseau. Il est donc prévu depoursuivre cette aventure d'ici la fin de l'année 2012, aubord de la mer !Janucsz TRZEPIZURCoordinatrice Projet Gée Aude© GEE AUDE – Janucsz TrzepizurJUILLET | 2012 | N°100 25

ECHOS...de l'AudeFaites le plein d'énergie !Zoom sur le programme « énergie »de Lézignan-CorbièresSur l'année scolaire 2011-2012, le Groupe d’Éducation àl'Environnement (Gée Aude) met en œuvre, en partenariatavec le Pays Corbières-Minervois, un programmepédagogique innovant sur la thématique de l'énergie pourles écoles de la ville de Lézignan-Corbières.Un Pays actif sur l'EEDDDepuis sa création, le Pays Corbières-Minervois (78 communeset 32 000 habitants) est très actif sur la questionde la sensibilisation et de l'information des habitants duterritoire sur les enjeux environnementaux (circuits courts,éco-habitat...) notamment à travers l'Espace Info Énergiemais aussi en s'appuyant sur le Conseil de Développement.Courant 2010 et début 2011, Gée Aude et le Pays Corbières-Minervois se sont rapprochés afin de mieux connaître leursactivités respectives et de réfléchir conjointement au développementde l'EEDD sur le territoire Corbières-Minervois...Suite à ce travail, le Pays a mené une enquête large sur sonterritoire afin d'identifier les acteurs de terrain qui mènentdes projets EEDD : associations, agriculteurs, enseignants...Eco-citoyennetés et Planètes Sciences/Les Petits Débrouillards(CLRISTALS). Pour les trois écoles maternelles, lesprojets pédagogiques ont principalement porté sur des petitesexpériences ludiques et concrètes (découpage, coloriage..)permettant d'aborder les différentes formes d'énergie : l’énergiegravitationnelle, de l’électricité statique, la chaleur...Les deux classes de primaire ont pu bénéficier d'une sortiesur le terrain pour découvrir les éoliennes de Conilhac.Les activités en classe ont permis de recueillir les représentationdes élèves sur l'énergie, d'effectuer des expériencessur l’énergie solaire thermique et photovoltaïque,de fabriquer un prototype d'éolienne et d'en comprendre lefonctionnement et également de réfléchir aux économiesd'énergie qui peuvent être effectuées au sein de l'école...En route vers les Assises !A la fin des projets, les écoles ont été invitées à présenterleur travaux et à participer à des animations pédagogiques(jeux sur l'éco-habitat, fabrication de briques d'adobe...)– le 25 mai dernier – au sein du village de l'énergie et del'écoconstruction mis en place par le Pays et le Conseil deDéveloppement dans le cadre de Prom'Aude, grand rendezvousfestif et professionnel des terroirs et des savoir-faireaudois.Boris Landsberger-IsaacCoordinateur du réseau Gée AudeEn parallèle, la ville de Lézignan-Corbières a engagé lescinq écoles maternelles et primaires de la commune surle programme « Eco-Ecole » (label international d'éducationà l'environnement et au développement durable) surl'année 2011-2012. Par ailleurs, dans le cadre de son actionde conseil d'orientation énergétique, le Pays accompagneet conseille la ville sur la maîtrise de l’énergie et le recoursaux énergies renouvelables.Un nouveau programme avec des défis pédagogiquesDans ce contexte, le Pays Corbières-Minervois et Gée Audeont décidé de monter un nouveau programme sur l'éducationà l'énergie à destination des scolaires de la commune deLézignan-Corbières sur l'année 2011-2012. S'en est suivi untravail important avec les membres du réseau et les partenaires(Pays Corbières-Minervois et l'Inspection Académiquede l'Aude) afin de définir les objectifs pédagogiques et laméthodologie du programme. En terme pédagogique, leprogramme vise à apporter les connaissances et à aborderles questionnements suivants :• Comprendre ce qu'est l'énergie• Connaître les types d'énergie que l'on peut trouver autourde nous (sources d'énergie)• Qu'est-ce qui consomme / qu'est-ce qui produit de l'énergie ?• Pourquoi et comment peut-on économiser de l'énergie ?Compte-tenu de la complexité de la thématique, le programmes'est adapté aux niveaux scolaires et a cherché à diversifierles approches pédagogiques (ludiques, sensorielles,artistiques, pratiques..) en mutualisant les compétencesdes animateurs de quatre associations membres du réseau :L’Étang d'Art, le CPIE des Hautes-Corbières (ADHCO),Elèves des écoles M. Curie et F. Mistral (Lézignan-Corbières) devant leséoliennes de Cornilhac (Aude)© Ecole M. Curie, Lézignan-Corbières (Aude)26le BAIE du GRAINE

ECHOS...de l'HéraultVoyage au cœurdes Promenades inédites2012 de l'Hérault...Programme d'animations gratuites,ces Promenades Inédites ont été initiéesdepuis six ans par le Conseil général de l'Héraultà destination du grand public, impliquantsur le terrain de nombreuses associationsd'éducation à l'environnement.En route pour une petite balade inédite...100, 21, 19, 1 + 1 = ?...Promenades inédites en chiffres...Près de 100 animations gratuites sur 21 espaces naturels sensibles*avec 19 associations de l'éducation à l'environnementorganisées par 1 Conseil général de l'Hérault et coordonnéespar 1 réseau d'éducation à l'environnement : COOPERE 34.2012 année charnière : un projet inédit pour l'Hérault2012 marque une année charnière dans ce projet puisquecette année, COOPERE 34 a répondu présent pour coordonnerla programmation.Sa mission : conception, réalisation, mise en œuvre dece programme d'animations pédagogiques sur les espacesnaturels sensibles* (ENS) ainsi que sa communication.Son ambition : plus de sorties, plus de thématiques,plus d'espaces naturels sensibles ouverts aux publics, plusd'intervenants et une co-construction avec les acteursconcernés : Département et associations locales.Les approches se veulent riches et diversifiées : observation,contes, land'art, balade nocturne, dégustation, randonnée,théâtre… Les thématiques plurielles : eau, faune, flore,patrimoines, géologie, biodiversité ...Zoom sur 19 associations d'éducation à l'environnement19 associations, adhérentes à COOPERE 34 sauf exception**,et autant d'animateurs mobilisés sur le terrain pendant huitmois aux quatre coins du département, toujours enclinesà faire connaître à tous, héraultais et touristes, ces espacesnaturels dits sensibles et les sensibiliser à leur préservation.Petit clin d'œil à ces acteurs passionnés pour le travailaccompli et restant à accomplir :• Amis de Villeneuvette• Aphyllante Environnement• Association régionaled'éducation• Cebenna• Concordia• CPIE Bassin de Thau• CPIE des CaussesMéridionaux• CPIE du Haut-Languedochéraultais• Demain la Terre !• Ecologistes de l'Euzière• LPO 34• Manufacture des Paysages• Matorral**• Mayane• Millefeuilles• Naturatous• Parsemila• Passe Muraille• Pic'Assiette* Espaces NaturelsSensibles : de quoiparle-t-on ?Quel est le point commun entre le Salagou,Restinclières, le Parc de Bessilles et Minerve ?Ces sites sont des « Espaces Naturels Sensibles »désignés par le département de l'Hérault en raisonde leur intérêt écologique, faunistique, floristique,et de leur potentiel de valorisation pédagogique avecun double objectif : préserver la qualité des sites,des paysages, des milieux naturels et assurer la sauvegardedes habitats naturels mais également ouvrirces espaces au public.Depuis 30 ans, le Conseil Général mène une politiquevolontariste en la matière, avec l’acquisition de plusde 6 500 hectares de ces espaces accessibles gratuitementen toute période de l’année.> En savoir plus : Guide « L’Hérault, domaines etespaces naturels départementaux » , www.herault.frDonner envie... au plus grandnombre et pour tous les goûts !Le Bal des amphibiens, LesCausses dans tous leurs états !,La garrigue en musique, Croâde Neuf dans la mare ?, Opérationl'ART-zac, Croquez le Haut-Languedoc, A la recherche del'oiseau bleu, Les patrimoinescolorés d’un pays fantastique(Salagou), 848 mètres sur lamer...Ces balades aux titres évocateurssont une véritable invitationau plaisir des sens.L’occasion de mieux connaîtredes espèces rares, mais égalementla nature ordinaire, celleque nous côtoyons sans toujoursen être conscients...Car ces trésors sont notre patrimoine. Le protéger et lemettre en valeur, mais aussi le faire aimer : c’est tout l'enjeudes « Promenades inédites » et au-delà de ce programme,toute la finalité de l'éducation à l'environnement.Téléchargez le programme sur :www.coopere34.org ou www.herault.frIsabelle CHUNGCOOPERE 34Couverture : Conception graphique © Le Passe MurailleJUILLET | 2012 | N°100 27

ECHOS...du GardGard à l'eau !Dans le Gard, 19 structures de terrain serassemblent au sein du réseau thématique« Eau, Climat, Risques majeurs » et proposentun nouveau projet éducatif « GARD A L’EAU ! »afin d'éduquer les scolaires au risque inondation.Les risques naturels en Languedoc-RoussillonLa région Languedoc-Roussillon est particulièrementsensible aux risques naturels : inondations, feux deforêts, érosion du littoral, submersion marine, mouvementsde terrain, séismes et avalanches. 9 communes sur 10 sontsoumises à l'un d'entre eux et 55 % des communes sontsoumises à au moins deux risques. Le risque d'inondation estcependant le risque majeur à prendre en compte prioritairementen Languedoc-Roussillon, il est la cause de la plupartdes arrêtés de catastrophe naturelle.Afin de favoriser le partage de l'information, le développementd'une culture du risque et d’améliorer la prise encompte des risques naturels dans les projets d'aménagement,la Région Languedoc-Roussillon a mis en place en 2006 unObservatoire Régional des risques naturels dans la cadre d'unpartenariat avec les principaux acteurs régionaux concernés(Départements, Etat,..).Les Départements de l'Aude, du Gard, de l'Hérault, de laLozère et des Pyrénées Orientales ont chacun, en fonctiondes enjeux de leur territoire, développé des politiquesambitieuses en matière de prévention des risques inondation,et plus largement des risques naturels.Prévenir le risque inondationEn complément des actions relatives à la surveillance,l’alerte et la gestion de crise, et aux actions liées à la réductionde la vulnérabilité, il est nécessaire de développerl’amélioration de la connaissance des aléas et de mettreen œuvre une information préventive et sensibiliser lespopulations. Cette éducation à la prévention des risquesmajeurs est un enjeu de société, sans laquelle les politiquesconduites en ce domaine et les mesures prises par lespouvoirs publics ne sauraient être comprises.Dans le GardLe département du Gard est fortement soumis à l’aléa« inondation »; 282 communes sur 353 sont exposées aurisque inondation.A la suite des évènements de septembre 2002 (et décembre2003), le Conseil Général a voulu engager le Gard sur la voied'un développement durable où, pour réduire les risques liésaux inondations, serait désormais mieux intégrée l'existencedes évènements climatiques exceptionnels dans l'aménagementdu territoire et la vie des citoyens. Le Départementa ainsi adopté fin 2003 un schéma départemental de préventiondes inondations ; il a été mis en œuvre en particulierau travers les Plans d’Actions de Prévention des Inondations(PAPI) des bassins versants du Vidourle et des Gardons.La question d’une éducation à la prévention du risque d’inondationdans la perspective d’un développement durabledu territoire est donc posée. Elle s’adresse à tous les publics.L’éducation à la prévention des inondations relève d’uneéducation aux risques majeurs, elle-même intégrée à l’éducationau développement durable. Elle se caractérise ainsipar un ancrage dans le territoire, une approche temporelleet à l’éveil d’une analyse critique notamment en relationavec l’aménagement du territoire.Depuis plusieurs années, le Conseil Général du Gard meten œuvre des actions d’information et de sensibilisationà destination des citoyens et des élus. Cela comprend lacréation d’une exposition itinérante, la large diffusion d’uneplaquette « les gestes essentiels en cas d’inondations »,l’organisation de formation pour les élus autour de l’outilpédagogique Rivermed et la réalisation de journées de sensibilisationdes scolaires. Ces journées sont animées depuisplusieurs années par les membres du réseau MNE-RENE 30.Un nouveau projet éducatif : GARD à L’EAU !La MNE-RENE 30 anime depuis le dernier trimestre 2011un nouveau groupe de travail thématique « Eau, Climat,Risques majeurs ». Il réunit des acteurs de terrain membresdu réseau avec pour objectifs d'échanger sur leurs pratiques,de se former et de développer des dispositifs pédagogiquessur ces sujets.Cette dynamique est née de l’expérience de la MNE-RENE 30et des éducateurs dans la conduite des dispositifs liés à laressource en eau et au risque inondation en lien avec leConseil Général du Gard et de leur volonté de développerAl’approche des équinoxes d’automne et deprintemps, le choc thermique entre les massesd’air froid, qui proviennent du continent etl’air chaud de la Méditerranée peut générer despluies diluviennes et provoquer des inondationscatastrophiques. Depuis 100 ans, on note au moinssept évènements majeurs en Languedoc-Roussillon :1907, 1933, 1940, 1958, 1999, 2002 et 2003, auxquelson peut ajouter 1988 pour la ville de Nîmes. A chaquefois, les pluies dépassent 400 mm/jour sur plusieurscentaines de km² voire près de 2 000 km² commeen septembre 2002.On distingue ainsi trois grands types d’inondations :• les inondations de plaine du cours aval des grandscours d'eau régionaux (ex. : le Rhône),• les crues torrentielles qui touchent notammentles petits fleuves côtiers et les affluents des grandscours d'eau,• les inondations par ruissellement pluvial urbain(ex. : Nîmes).Divers facteurs d'origine anthropique (urbanisation,...)entraînent une amplification de ces phénomènesd'inondation.28le BAIE du GRAINE

ECHOS...du Gard© Cristelina Fernandezde nouveaux dispositifs dans le cadre désormais des appelsà projets associatifs d’éducation à l’environnement età la prévention des risques émis par le Conseil Général.Cela permet ainsi l’initiative associative et affirme lesouhait de la collectivité de travailler en partenariat avecles associations.Le groupe de travail a souhaité en premier lieu se focalisersur la thématique du risque inondation.Il s’est tout d’abord réinterrogé sur les objectifs d’uneéducation au risque inondation auprès des scolaires eta analysé les pratiques et outils pédagogiques.Les résultats ont conduit le groupe — composé de 19 structures— à proposer de manière collective un nouveau projetéducatif « GARD à l’EAU ! » relatif à l’éducation au risqueinondation à l’échelle départementale en adéquation avecl’actualisation des programmes scolaires, s’inscrivant dansles projets d’établissements et de classes et prenant encompte les enjeux du changement climatique et ses impacts.Découverte du Gardon à Collias (30)L’éducation au risque inondation passe par une prise deconscience, une connaissance de son environnement et deson territoire proche, mais aussi par l’enseignement desdifférents phénomènes d’inondation propres aux bassinsversants concernés. La compréhension de ces phénomèness’accompagne par de l’étude des moyens de préventionet de protection mis en place pour la réduction des risques.L’action s’inscrit dans une démarche qualitative de projet.Cela se traduit par :• une action à destination des scolaires de cycle 3 et de 5 èmeconformément aux programmes scolaires,• une progression pédagogique des animations (4 à 5 demijournéespour les primaires, 2 à 3 demi-journées pour lescollégiens) s’appuyant sur les phases de la pédagogie active(recueil de représentation, immersion sur le terrain, miseen situation de recherches, de compréhension, d’actionet de restitution) selon des approches variées.Pour le cycle 3, l’objectif est de permettre aux élèves dedécouvrir en premier lieu l’environnement proche del’école, de leur commune par une approche sensible etsensorielle, puis de comprendre le climat méditerranéen etle lien avec le territoire de vie, de s’interroger sur les interactionsentre les éléments du paysage et les aménagementsde l’homme, d’appréhender les notions de bassins versantset de risque majeur naturel inondation.Pour les collégiens, les animations s’inscrivent dans lamise en pratique sur le terrain du module d’enseignement« la sécurité et les risques majeurs » en éducation civiqueet permettent aux élèves de comprendre les enjeux de laprotection contre les risques majeurs et de les initier auxrègles essentielles de sécurité tout en prenant en compteles spécificités de chaque territoire.• la mise à disposition des enseignants d’une boîte à outilsen plusieurs exemplaires composée de nombreusesressources telles que « La rivière m’a dit » et son cahierspécial inondation, les jeux Gafforisk « a,b,c Environnement: Inondations », le livret « Les risques majeurs etmoi »; DVD « Les inondations, un risque majeur » et « Faceaux risques ». Elle permettra aux enseignants de préparer,donner une suite aux séances d’animation,…• un soutien à la valorisation des projets des classesà travers notamment :− La mise en place d’un blog pour valoriser les actions,favoriser la diffusion de l’information liée à la préventiondu risque inondation vers les familles, et créer des lienset des échanges entre les établissements scolaires,− La diffusion de l’information aux établissements participantà l’action sur le « Bouclier Orange », distinction valorisantles démarches de prévention des risques majeurs dansles établissements d’enseignement.Cette première partie du projet « GARD à l’EAU ! » est enphase d’étude par le Département. Nous espérons qu’ilpourra être mis en œuvre à la prochaine rentrée scolaire2012/2013 mais nous ne souhaitons pas en rester là…et sommes déjà en train de travailler au développementde l’action vers les thématiques du changement climatique,de la préservation de la ressource en eau et des autresrisques majeurs naturels (risque incendies,…) qui sont parmiles forts enjeux environnementaux de notre territoire.Enfin, dans un souci de développer leurs connaissances,plusieurs éducateurs du groupe de travail ont organiséet participé à une journée de formation dédiée à la météorologieet au changement climatique à l’Observatoiredu Mont Aigoual. Quant à la prochaine journée d’échanges,elle sera consacrée à l’échange de pratiques et à la mutualisationet la conception d’outils pédagogiques liés au risquemajeur inondation.Stéphanie GuinéMNE-RENE 30Quelques sites ressources•Observatoire régional des risques naturels :http://www.laregion-risquesnaturels.fr•Observatoire du Risque Inondation dans le Gard (ORIG) : orig.cg-gard.fr•Institut Français des Formateurs Risques Majeurs et protection del’Environnement (IFFO-RME) : http://www.iffo-rme.fr/•Centre Méditerranéen de l’Environnement : www.cme-cpie.orgJUILLET | 2012 | N°100 29

ECHOS...de la LozèreUn réseau « biodiversité »en LozèreA l'automne dernier, le RéeL48a lancé un nouveau réseau thématique :après l'alimentation, l'écohabitat,les déchets, c'est au tour des acteursde la biodiversité de se rassembler !Ces dernières années, les actions pédagogiques portéespar le RéeL se sont peu à peu orientées vers les thématiquesliées au développement durable. Aujourd'hui,le réseau souhaite se recentrer sur ce qui a été le fondementde l'éducation à l'environnement : la Nature !Autour de la table, une dizaine de structures se sontréunies : l'association Lozérienne d'Etude et de Protectionde l'Environnement, l'association En chemin..., le GIEPlantes Infuses, la LPO Grands Causses, le Comité pour lamise en œuvre du Plan Agri-environnemental et de Gestionde l'Espace en Lozère, Montagne Pêche et Nature, ou encorel'animatrice d'un site Natura 2000 en Lozère...Le partage d'expériences, l'échange de pratique, la confrontationdes idées, sont bien là les enjeux commun d'un réseaud'acteurs souhaitant porter un projet collectif : amenerle public dehors, voir et vivre la nature qui les entoure.Cueillette de plantes sauvages et cuisine vagabondeAinsi, dans six bassins de vie de la Lozère, un cycle d'animationsnature sera construit avec six structures référentes :des foyers ruraux et syndicats d'initiatives, pour des animationsadaptées et ancrées au territoire.A l'heure actuelle, les thèmes des animations ne sont pasencore définis et bien que le sujet principal soit la relationHomme-Nature, les animations seront aussi variées que ladiversité des richesses naturelles qu'offre la Lozère : dela cueillette de plantes sauvages, aux pollinisateurs enpassant par l'empreinte du castors sur le limon des rivièresou l'étude des oiseaux rupestres, l'inventaire des thèmespossibles est infini !© En compagnie des plantes – Sophie Leumonnier© ALEPE – Fabrice DupréConstruction de nichoirs à insectesMais ce choix ne se fera pas au hasard : dans l'idée deconstruire des cycles d'animations adaptés aux envies etbesoins des habitants et propres aux spécificités des milieuxnaturels qui les entourent, une phase d'enquête auprès de lapopulation locale sera réalisée, en amont, par des membresdu réseau. Ce travail permettra aussi de recueillir, savoirs etsavoir-faire naturalistes des habitants ; autant de connaissanceset de pratiques qui seront valorisées lors d'unejournée de restitution ouverte au grand public.Les animations, réalisées au cours des quatre saisons,suivront un fil conducteur permettant un partage deconnaissances et un apprentissage progressif et cohérent.Quel projet collectif ?Dans le but de valoriser et de protéger le patrimoine naturellozérien, les acteurs du réseau ont constaté la nécessité detravailler sur la réappropriation par la population locale dela nature qui l'entoure. De là est né le projet « Vivons laNature près de chez nous... au fil des saisons », qui va êtreréalisé à l'automne 2012.Le projet pédagogique repose sur deux grands principes :celui de la pédagogie active et de la co-construction.A la fin du projet, une journée de clôture sera organiséepour porter à connaissance du grand public, toutes les découverteset moments forts partagés durant les animations.Les supports : exposition photos, films, carnets de route,témoignages... seront variés.Tout, ou presque, reste donc à co-construire : voilà le défique s'est lancé le nouveau réseau biodiversité en Lozère !Laurane Manas, Camille MoiretRéeL4830le BAIE du GRAINE

ECHOS...des Pyrénées-OrientalesUn nouveau réseaud’EEDD dans lesPyrénées-Orientales !Fort du constat que la dynamique de réseau en EEDD surle département des Pyrénées- Orientales ne répondaitpas à leurs attentes, quelques associations (Ciem lesisards, Labelbleu, Jardin école/Slowfood, Clristals/PetitsDébrouillards et Civam bio) se sont réunies en mars dernierpour identifier les causes, trouver des solutions et définirensemble les conditions nécessaires pour organiser l’échangeet la mutualisation à l’échelle du territoire.Les difficultés rencontréesLe manque de représentation territoriale, de mutualisationet de construction collective ont été identifiés commeles principaux freins. En effet les structures adhérentesà EDEN étaient situées pour la plupart sur la plaine, leterritoire du Parc Naturel des Pyrénées Catalane et celuides Fenouillèdes étant très peu représentés. D’autre partles acteurs de l’EEDD étaient peu présents aux réunions,formations et autres moments d’échange : les moyens pourengager une véritable mutualisation n’ont pas été proposés.(Journées d’échange sur les outils pédagogiques, annuairedes structures avec description de leurs actions...).Le conseil général 66œuvre en faveur de L'EEDDVotée le 18 février 2010, la politique départementaled'Éducation à l'Environnement vers un DéveloppementDurable a pour finalités, d'une part de permettre demieux connaître et de préserver l'environnement naturelet sociétal dans les Pyrénées-Orientales, d'autre part defavoriser l'engagement individuel et collectif en faveur dudéveloppement durable.Elle vise à renforcer et à structurer l'offre pédagogique dansnotre département, tout en assurant son équité territorialeet sociale. Elle est ainsi fondée sur la mise en œuvred'actions éducatives cohérentes et structurées et sur uneréelle dynamique partenariale.Collèges 21, un programme élaboré avec les acteurs de l'EEDDLe Conseil général a conçu un dispositif pédagogique structurant,intitulé Collèges 21, pour 28 collèges du département.Cette année encore, une offre diversifiée et adaptéeaux niveaux et aux programmes scolaires a été élaborée,suite à un appel à projets, en partenariat avec 10 structureslocales, expérimentées et spécialistes de l'EEDD. Ces acteurssont d'ailleurs pour la plupart membres du GRAINE LR.Les solutions envisagéesIl est apparu que le meilleur moyen pour parvenir à lacoopération serait de co-construire un nouveau réseau pourqu’il soit véritablement représentatif des structures dudépartement. Nous avons exposé le problème au réseauEDEN et après discussion, il a décidé de se recentrer surses activités éducatives et ainsi laisse la place à la créationde ce nouveau réseau.Une nouvelle dynamique collective16 structures ont signé une motion exprimant leur souhaitd’impulser une nouvelle dynamique collective, avec lavolonté d’accueillir d’autres structures dans cette dynamiquedans les mois à venir.Les préalables à la constitution d’un mouvement collectifsont : la définition des valeurs représentatives du réseau,des attentes et des besoins des acteurs, la forme de structurationdu réseau qui définira son mode de gouvernance,ses objectifs prioritaires... Autant d'éléments qui ont été aucœur du débat lors de notre première journée de rencontrele 28 juin dernier et de l'Assemblée Générale constitutive.Un nom vient d’être donné à ce réseau : « La Tram’66 »Pour faire circuler les idées d’éducation à l’environnement !Agnès CazejustLabelbleuSylvain DrouèsCIEM-Les IsardsDes projets ancrés dans le territoire,inscrits dans la durée et construits collectivementLa diversité des thématiques traitées (biodiversité, littoral,énergies, eau...), des approches développées (expérimentales,scientifiques, artistiques...) et des formats proposés(séjours d'immersion, projets scolaires longs...) ont,semble-t-il, répondu aux attentes des établissements.29 projets d'EEDD, financés à 80% par le Conseil généralet mettant tous en œuvre une pédagogique active, ont étéréalisés pendant cette année scolaire 2011-2012. Et la troisièmeoffre, enrichie de nouvelles thématiques, fait d'oreset déjà l'objet de nombreuses inscriptions pour l'annéescolaire 2012-2013.Benjamin CristiniConseil général des Pyrénées-OrientalesJUILLET | 2012 | N°100 31

ZOOM SURla FRCIVAM Languedoc-RoussillonAvec les CIVAM,construire un autre systèmeagri-alimentaireau travers de projetsagricoles et citoyensœuvrer pour des campagnes vivanteset proches de vous !Le réseau CIVAM est issu d’un mouvement d’éducationpopulaire qui œuvre dans le champ du développementagricole et rural. Les chantiers de prédilection desCIVAM sont les circuits courts de proximité, l’accueil à laferme et l’éducation à l’alimentation, l’accompagnementà la création d’activité en milieu agricole et rural, etle changement vers des pratiques agricoles durables, lapromotion de l’agriculture biologique et la protectionde l'environnement.Les CIVAM, c’est quoi ?Les Centres d'initiatives pour Valoriser l'Agriculture et leMilieu Rural sont des associations d’éducation populaire,œuvrant dans le champ du développement agricole et rural.Le mouvement CIVAM s’est construit dans les années 50autour des valeurs de laïcité, de défense de l’autonomieet de l’égalité des chances pour tous dans les campagnes.Il compte aujourd'hui 135 groupes dans 17 régions, 250 salariéset 10 000 bénévoles sympathisants qui s’impliquent, parleurs initiatives, pour une agriculture durable. Par durable,nous entendons une agriculture de proximité, respectueusedes ressources naturelles, qui fasse vivre les agriculteursde leur métier et soit motrice d’une dynamique locale pourles territoires agricoles et ruraux. La Fédération Régionaledes CIVAM du Languedoc-Roussillon a fêté ses 30 ans le8 décembre 2011. Elle est membre du réseau national desCIVAM, du Comité Régional des Associations de Jeunesse etd’Education Populaire (CRAJEP) LR et du GRAINE LR.Rechercher collectivement des réponsesaux enjeux de sociétéComment repenser nos choix alimentaires pour créer dulien humain entre le champ et l’assiette ? Comment fairevivre une agriculture territoriale qui offre à nos enfants unealimentation de qualité tout en préservant les ressourcesde notre environnement ? Quel modèle de développementdurable proposer aux générations futures ? Pour répondreà de tels enjeux de société, les CIVAM placent le dialogueau cœur de leurs actions, considérant que la meilleuresource d’innovations provient de la rencontre des acteurs deterrain (agriculteurs, citoyens, collectivités, associations,enseignants, chercheurs…). Les CIVAM agissent comme descatalyseurs d’échanges. Mutualiser les savoir-faire, sortird’une démarche individuelle de recherche de solution,travailler en réseau permet en effet que chacun se sentepartie prenante d’une dynamique collective de changement.Des actions concrètes de terrainLes CIVAM ont plusieurs champs d’intervention : les circuitscourts de proximité, l’accueil à la ferme et l’éducationà l’alimentation, l’accompagnement à la création d’activitéen milieu agricole et rural, et le changement vers despratiques agricoles durables, la promotion de l’agriculturebiologique et la protection de l'environnement. Parmiles chantiers grand public portés par le réseau CIVAMen Languedoc-Roussillon, citons (liste non exhaustive) :l’animation du site officiel des circuits courts alimentaires :Manger-local.fr, la mise en place des itinéraires De fermeen ferme, de la rando bio, des ateliers Cuisiner autrement,des animations jardin, verger et rucher école, l’activité dela coopérative citoyenne photovoltaïque de Sommières,l’accueil de jeunes à la ferme et l’organisation du forumannuel régional circuits courts et alimentation durables endécembre.Pour plus de renseignements,rendez-vous sur le site www.civam-lr.fr.Une mallette pédagogiquegoût et produits régionauxLa Fédération Régionale des CIVAM, en partenariatavec les associations Terre Nourricièreet Le Monde Sensible, travaille à la créationd’une mallette pédagogique à la ferme. Fin 2012,verra le jour un panel d’environ 45 jeux (30 minutesà 1h), à destination des scolaires (de la primaire aulycée) autour de 5 thématiques : Les 1001 casquettesde l’agriculteur (découverte des métiers), Bien etbon manger à la ferme (éducation nutritionnelle),Goûter avec ses 5 sens (éducation au goût), Cycle desproductions et des saisons (circuits courts, préservationdes ressources naturelles), et La ferme dans sonterritoire (analyse de paysage).Les différentes activités pédagogiques ont étéco-construites conjointement par des agriculteurs,des pédagogues et des animateurs à l’issue d’untravail partenarial de 18 mois, auquel a participéle GRAINE LR. Par son approche transversale et pluridisciplinaire,nous espérons que cette mallettepédagogique permettra de faciliter l’interconnaissanceet le dialogue entre le monde de l’agricultureet celui de l’enseignement afin d’enrichir la préparationdes visites, la mise en œuvre des activités etla réappropriation des acquis en classe.Ce projet fait partie des lauréats de l’appel à projets2011 du Programme National pour l’Alimentationdu ministère de l’Agriculture et de l’Agroalimentaireet bénéficie du soutien de la Région Languedoc-Roussillon.32le BAIE du GRAINE

ZOOM SURla FRCIVAM Languedoc-Roussillon© Terre Nourricière – K. TrochuPremiers tests de la mallette fin avril 2011lors de l'opération L'Hérault de ferme en ferme®Zoom sur le réseau régional CIVAM d’accueil à la fermeIl comprend près de 80 fermes en Languedoc-Roussillon,et autant de producteurs animés par une volonté communede partager la passion de leur métier avec le grand public.Ces agriculteurs ouvrent leur ferme aux scolaires et auxfamilles dans un esprit de convivialité et de réciprocitéet apportent le témoignage vivant de leur engagement pourune alimentation de qualité et une agriculture durable.Certains agriculteurs font également le choix d’accueillirdes personnes en situation de fragilité (jeunes sous protectionjudiciaire de la jeunesse, jeunes des banlieues, personneshandicapées…) pour partager leur cadre de vie à laferme. Pour organiser une visite, contactez l’animatriceréférente de votre département (contacts sur www.civamlr.fr,rubrique Notre réseau).Juliette PERESCoordinatrice de la Fédération Régionaledes CIVAM du Languedoc-RoussillonDes agriculteursanimateurs EEDDLes agriculteurs du réseau régional CIVAMd’accueil éducatif font de leur ferme un supportde découvertes, d’échanges et d’éducationà l’environnement et au développement durable.Pour pouvoir transmettre leurs valeurs et la passiondu métier au grand public, et en particulier auxscolaires, les agriculteurs sont formés à la pédagogieactive. L’objectif est d’acquérir les savoir-fairenécessaires pour organiser et animer de façonautonome des activités pédagogiques à la ferme,mais aussi en classe ou dans les cantines scolaires.Cela demande de savoir adapter son langage et lacomplexité des activités à son interlocuteur, de biengérer le temps et la progressivité de l’animation, desusciter l’intérêt tout en construisant une dynamiquede groupe, et d’apprendre à s’auto-évaluer.Par ailleurs, les animatrices du réseau CIVAM organisentchaque année des rencontres entre agriculteurset enseignants. Cela permet de trouver un langagecommun et d’avoir respectivement, une meilleureconnaissance du contenu des programmes scolaireset une meilleure compréhension des activitéspossibles à la ferme. Gageons que de telles initiativespermettront de renforcer les liens à venir entrel’école et la ferme.JUILLET | 2012 | N°100 33

RESSOURCES DOCUMENTAIRESL’eau partagée : une démarche ouverte d’éducation à l’environnement pour un développement durableCette mallette est un outil de formation composé de trois livres : un livre «pratique» quiretrace l’historique, l’organisation, la mise en œuvre de différentes sorties de terrain et leursprolongements pédagogiques ; un livre « d’essai de théorisation » à partir de cette pratique etun livre « Récits du Pays des hommes intègres » qui est un recueil de narrations et contes deshabitants de la région de Markoye au nord du Burkina Faso. La mallette comprend aussi un DVDqui contient les résumés filmés de toutes les sorties de terrain, expositions et mis en œuvre dela démarche-chemin au collège de Markoye, un DVD du film «L’eau partagée» et un CD audio«Le conte de l’éléphant sage».JAM René, JOSÉ-MARIA Francis, éd. Syndicat intercommunal de la corniche des Maures, 2011Fabuleuses histoires de graineL’utilisation des graines à traversl’histoire, leurs records, leursvertus (épicer, parfumer, soigner,etc.), leur rôle sur la biodiversité…Illustré de petites et grandesphotos, proposant des textes courtset très accessibles, cet ouvrage estaussi rempli de petites anecdotes.HIGNARD Lionel, Biophoto, éd. Belin, 2011,45 p, 14 €Arts visuels & sciences, l’eau : cycles 1, 2, 3 & collègeCe document pédagogique proposevingt-six ateliers artistiques etscientifiques à mener avec desenfants de cycles 1, 2, 3 et collège.Pour redécouvrir l’eau sous un nouvelaspect, plus artistique, plus poétique.GUITON Michèle, éd. SCEREN-CNDP-CRDP, 2011,63 p., 16 €Atlas commenté de l’économie sociale et solidaireCet « Atlas commenté » fournit unensemble de données commentées etd’analyses sur l’économie sociale etsolidaire, aujourd’hui. Structuré ensix grandes thématiques (démographied’entreprise, acteurs, économie,territoires, secteurs d’activités, enjeuxet mutations), cet ouvrage dresse lepanorama de l’évolution de l’ESS.Observatoire national de l’économie sociale etsolidaire, Juris éd., 2012, 208 p. 15 €Artistes de plageCe livre propose de nombreusescréations artistiques à réalisersur la plage pour s’amuser avecle sable, les coquillages et lesgalets.MERCIER Bettina, Actes Sud Junior, 2011,36 p., 8,90 €Etude argumentaire sur le partenariat et les relations contractuelles entre les associationsd’environnement et les pouvoirs publicsCette étude traite des relations entre associations environnementales et pouvoirs publics.Elle définit les notions de subvention, de commande publique et de partenariat.Ces relations sont décrites à partir de retours d’expériences et d’analyses de cas.Pour améliorer le fonctionnement de ce partenariat, des outils et des propositions sont mis en avant.Ariena, Réseau Ecole et Nature, éd. CNAR Environnement, 2008, 89 p.34le BAIE du GRAINE

RESSOURCES DOCUMENTAIRESArchitecture naturelleSérie de réalisations architecturales illustrées. Il est question d’écologie, de paysageet d’environnement, abordés avec les moyens de l’art (cathédrale en saule, nid en troncd’arbre, échelle taillée dans un séquoia, palissades de paille entourant des canaux, palaisde cendres...). Une réflexion sur la relation de notre civilisation avec la nature et sur lapréservation de celle-ci est abordée.ROCCA Alessandro, Actes Sud, 2007, 212 p., 35 €Petite histoire du jardin & du paysage en villePour découvrir l’évolution des jardinset du paysage en ville au fil des ans :des jardins suspendus de Babylone àla forêt linéaire de Paris en passantpar le jardin du Prado à Madrid. Livreillustré français-anglais.Bestioles ou bestiaire pour un enfant-roiAlbum photo de sculpturescréées à partir de branches,feuilles, écorces ou encorepommes de pin qui s’amusentà donner aux plantes uneforme animale.DE VILLIERS Jephan, BURTON Jean-Dominique, éd.Grandir, 2004, 112 p.DE VILLIERS Jephan, BURTON Jean-Dominique, éd. Grandir, 2004.Comment poussent la salade et autres légumesDu marché vers le champ, du champ vers le semencier, cet ouvrage permet de découvrir l’originedes légumes trouvés dans notre assiette. Il permet aussi d’en savoir plus sur les frites congelées,les petits pois en boîte ou les différentes sortes de légumes. On trouvera aussi quelques conseilspour faire son potager. Pour des enfants entre 5 et 8 ans.BAUMANN Anne-Sophie, BALICEVIC Didier, éd. Tourbillon, 2011, 29 p., 11,10 €.Les livrets-ressources du Grand LyonDans le cadre de son plan d’éducation au développement durable,le Grand Lyon publie des livrets-ressources pour accompagnerles éducateurs dans leurs projets d’éducation au développementdurable. Chaque livret synthétise les connaissances de base,présente des études scientifiques et techniques, donne desoutils pour intervenir en milieu scolaire et en centre de loisirs,et incite les lecteurs à agir et changer leur comportement. Titrespubliés : Air et santé / Le commerce équitable / Eau, fleuve,patrimoine / L’éducation à l’environnement dans les accueilscollectifs de mineurs / Energie & climat / l’environnement sonoreurbain / Evaluer en éducation à l’environnement / La mobilitéécoresponsable. Les livrets sont également en PDF.http://www.grandlyon.com/Publications-pedagogiques.4532.0.htmlJUILLET | 2012 | N°100 35

www.graiNELR.orgGroupe d’Education à l’Environnement de l’AudeMaison de la Nature et de l’Environnement-Réseau d’Education Nature EnvironnementCOOrdination Pour l’Education Relative à l’EnvironnementRéseau d’Education à l’Environnement de la LozèreGEE AUDE 11MNE-RENE 30COOPERE 34REEL 48G r o u p e R é g i o n a l A n i m a t i o n I n i t i a t i o n N a t U R E E n v i R O N N E M E N t