616 - Amiens

La vie en Métropole
PROJET MÉTROPOLITAIN
Les atouts de la campagne
Élus, urbanistes et habitants
ont proposé leurs perspectives
de développement d’ici à 2030.
Toutes les réflexions seront
étudiées et façonneront un
guide des objectifs à atteindre.
La phase 2 du projet métropolitain s’est
achevée par une journée d’échanges entre
les différents groupes de travail samedi 8
octobre. Élus, urbanistes, paysagistes, sociologues
et habitants ont confronté leurs
points de vue sur le développement de
l’agglomération d’ici à 2030. Objectif :
identifier les orientations qui façonneront
le guide des objectifs à atteindre pour
construire la Métropole de demain. Trois
tables rondes, clôturées par des votes
électroniques, ont animé cette journée
riche en débats. « Nous sommes à un
tournant stratégique », estime Valérie
Wadlow, conseillère déléguée d’Amiens
Métropole pour le projet urbain métropolitain.
Parmi les questions à l’ordre du
jour : “Comment concilier agglomération
à taille humaine et territoire rayonnant ?”
40 citoyens volontaires ont travaillé avec des illustrateurs
amiénois à l’élaboration du projet métropolitain 2030.
Ici, le quartier amiénois de Saint-Maurice imaginé par Cuvillier.
Valoriser et dynamiser
« Le développement de l’agglomération
doit être linéaire, le long de la Somme.
En valorisant votre qualité de vie remarquable
et cette notion de “ville parc” »,
estime Latitude Nord, l’un des trois
groupes d’experts. Autre proposition des
urbanistes d’Ellipse : dynamiser des
secteurs stratégiques comme Boréalia
et rééquilibrer l’attractivité entre le nord
et le sud d’Amiens. « Nous sommes
DES PISTES POUR 2030
Exemples de propositions des groupes de travail
• Valoriser une ville à taille humaine à la campagne.
• Promouvoir la qualité de vie.
• Développer les coopérations territoriales.
Parmi les idées émises samedi 8 octobre :
le développement de l’agglomération le long de la Somme.
proches de la zone économique européenne
la plus intéressante – Bruxelles,
les ports d’Amsterdam et de Rotterdam
aux Pays-Bas. Exploitons cet atout, a
commenté un membre du public. N’oublions
pas non plus l’axe Doullens-Arras
et le potentiel de la baie de Somme. »
• Renforcer le sentiment d’appartenance à l’agglomération autour du patrimoine, de
l’eau et de la nature.
• Intensifier les usages autour de la Somme.
• Améliorer les transports en commun entre Amiens et les communes : écoles, gare et
pistes cyclables.
• Créer des fonctions économiques dans les territoires ruraux.
Car les alliances territoriales figurent en
effet parmi les hypothèses de dévelop -
pement. Le Pays du Grand Amiénois,
l’Île-de-France, Lille ou certaines villes
picardes comme Abbeville, Albert ou
Beauvais qui dispose d’un aéroport. La
création de réseaux rend plus fort. « Il
existe des services à proximité qu’il faut
rassembler », souligne Thierry Bonté,
vice-président chargé des transports.
« Ne nous replions pas sur nousmêmes.
La croissance démographique
s’avère un facteur d’attractivité », ajoute
Jean-Claude Renaux, maire de Camon,
vice-président d’Amiens Métropole. Le
vote électronique a résumé l’avis majoritaire
de la salle. Pour 58 % des participants,
le rayonnement de l’agglomération
dépend avant tout des spécificités
locales : une ville à taille humaine
à la campagne, à contre-courant de
l’uniformisation des territoires.
Lysiane Voisin
JDA Métropole • n° 616 • 19 octobre 2011 • 5