la russie

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ce projet , qu'on peut sans témérité le
ranger au nombre des rèves de la présomption.
Dans les siècles précédens , la voie
d'Alexandrie, d'Alep, deJiVffa , pouvoit
sans doulesufïire aux besoinsdel'Europe;
et d'ailleurs, on ne connoissoit point d'autres
chemins; mais paree que le commerce
de 1'Inde avoit autrelbis un déboucbé par
Bassora, 1'Arménie, la mer noir.? et celle
d'Azow, s'ensuit-il, comme on le trouve
si naturel en Russie, qu'il doiye, ou qu'il
puisse reprendre aujourd'hui la méme
route'? L'Egypte, si favorablementsituée,
a-t-elle jamais pu recouquérir eet avantage,
après 1'avoir perdu (*)? Lescircons-
(0 De tous les projets gigantesques des Francais,
celui de s'approprier 1'Égypte , et d'y ramener une
partie du commerce de lTude , intéresse le plus le
bonheur de 1'humanité. Toute 1'Europe, a 1'exception
de 1'Angleterre', y gagneroitjet 1'Allemagne, après la
France , en recueilleroit le plus grand avantage.
Yenise , Trieste, Gênes, Augsbourg et Nuremberg ,
redeviendroient ce qu'ellesont été jadis. Mais 1'ambition
et les passions des souverains sont rarement d'accord
avec le bien public. L'expédilion de Buonaparte a été