patrimoine - La ville d'Harfleur
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Les vitraux : un casse-tête de plusieurs siècles<br />
L’Histoire le prouve, l’église Saint-Martin a souvent joué de malchance dans la préservation<br />
de ses vitraux.<br />
Retour, avec les Amis du Musée, sur une « traversée du désert » de près de six cent ans.<br />
1415<br />
Une église existait lors du premier siège d’Harfleur.<br />
On ignore tout d’éventuels vitraux, certains doutent<br />
même de leur existence. D’après les textes qui ont été<br />
retrouvés, le roi d’Angleterre Henry V est allé remercier<br />
Dieu dans l’église Saint-Martin et les archives furent brûlées<br />
en place publique. On peut penser que l’occupation<br />
anglaise fit des dégâts sur l’église.<br />
1440<br />
Lors du second siège, on sait que la <strong>ville</strong> fut saccagée et<br />
l’église brûlée. Au cours du XIXème siècle, des restes de<br />
vitraux datant du XVème furent retrouvés lors de fouilles.<br />
Ces vitraux très abîmés accréditeraient la thèse d’une<br />
destruction notable, peut-être par un violent incendie.<br />
1562<br />
Pour se venger du massacre des leurs à Wassy, des miliciens<br />
protestants saccagèrent des églises dans toute la<br />
France. De nombreuses exactions eurent lieu dans la<br />
région havraise, très marquée par la Réforme. L’église<br />
d’Harfleur vit une nouvelle fois ses vitraux, dont nous ne<br />
savons encore rien de leur apparence, détruits.<br />
1915<br />
Une explosion, à Gra<strong>ville</strong>, d’une poudrière belge fit entre<br />
100 et 135 morts et 1500 blessés. Elle anéantit par son<br />
seul souffle une grande partie des vitraux de l’église<br />
Saint-Martin, posés dans la seconde moitié du XIXème<br />
siècle.<br />
1942<br />
A cause d’une bombe tombée entre le café «la Civette»<br />
et le mur nord de l’église, une autre partie des vitraux<br />
fut détruite. Le reste fut démonté et stocké à plat dans<br />
des caisses. Quelque temps après, pour gagner de la<br />
place, les caisses furent redressées ; cela détruisit définitivement<br />
ce qui restait des vitraux. Quelques fragments,<br />
conservé par «les Amis du Musée» sont visibles<br />
aujourd’hui.<br />
Après la seconde Guerre mondiale, des panneaux de<br />
contreplaqué assurèrent l’obturation des baies. Ils furent<br />
ensuite remplacés par du verre blanc, jusqu’en 2007.<br />
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