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LA GELINOTTE DES BOIS

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Alimentation<br />

La Gelinotte se nourrit avant tout de végétaux, trouvant en toutes saisons ses ressources<br />

dans le milieu forestier. Les arbres feuillus, peupliers, bouleaux, aunes, saules, noisetiers,<br />

érables, charmes, chênes et autres, selon l'habitat, lui dispensent au gré des saisons leurs<br />

bourgeons, pousses, feuilles et inflorescences ; elle se régale surtout des chatons, en<br />

particulier du noisetier et du bouleau, et au besoin casse les extrémités tendres des rameaux.<br />

Dans les sous-bois, un grand nombre de plantes lui offrent feuilles, fleurs et tiges, puis leurs<br />

graines qu'elle picore aussi à terre 1 . A cette provende s'ajoutent les petits fruits charnus ou<br />

secs, même les faînes du hêtre, les glands et les samares, ces éléments jouant un rôle capital<br />

de juillet à novembre surtout. En fin d'été, j'ai rencontré des groupes familiaux parmi les<br />

framboisiers et les ronces, sur les sorbiers et les sureaux rouges. En somme, la Gelinotte glane<br />

un peu de tout, sans dédaigner les baies et feuilles de gui, voire les champignons, et elle<br />

raffole des galles des feuilles, d'après COUTURIER. Durant toute la belle saison, de menues<br />

bestioles et larves varient ce régime : coléoptères, fourmis, diptères, papillons et chenilles,<br />

araignées, etc. Elle déterre aussi les lombrics et gratte dans les fourmilières pour dégager les<br />

nymphes essentielles à l'alimentation des poussins. L'hiver venu, force lui est de se contenter<br />

des dernières baies et graines, de se rabattre sur les mousses et les nourritures ligneuses,<br />

bourgeons et ramilles, parfois aiguilles de conifères.<br />

Gelinotte sur le bois mort, Les Bayard, 6.5.1976<br />

1 En France, COUTURIER relève sa prédilection pour les graines du mélampyre des bois, mais note qu'elle a peu de<br />

goût pour les airelles et myrtilles. Dans le Nord cependant, celles-ci sont très recherchées, de même que les baies de camarine<br />

et d'églantier, ce que confirment les analyses de DONAUROW (in DEMENTIEV & G<strong>LA</strong>DKOV), de SALO, etc. L'oiseau se<br />

bourre des aliments qu'il trouve en abondance : HEIM DE BALSAC a dénombré dans le jabot d'une femelle examinée en<br />

mars, en Lorraine, non moins de 260 bourgeons floraux de charme et 200 bourgeons de feuilles d'églantier, entre autres.<br />

Ailleurs, l'alisier et le sorbier peuvent jouer un rôle important.<br />

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