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Workplace I Tele-co-working I<br />
Télécollaborer : une<br />
demande générale<br />
Si l’on n’intègre pas les technologies collaboratives dans les nouveaux espaces de travail<br />
la productivité des entreprises baissera. C’est l’une des conclusions d’une récente étude<br />
portant sur les schémas de travail collaboratif et les performances des entreprises. Pourtant<br />
l’adoption effective de ces outils semble encore lente et partielle.<br />
L’étude dirigée par Marie Puybaraud,<br />
Ph. D, Director Global WorkPlace<br />
Innovation Johnson Controls France<br />
révèle une inadéquation entre l’espace<br />
de travail actuel des employés et leurs<br />
attentes pour 2020.<br />
Ivan Cols, Marketing Manager<br />
Getronics : « La technologie est fiable,<br />
mais l’adoption par les utilisateurs<br />
reste en dessous des possibilités. »<br />
Référence<br />
“Collaboration 2020: hype or competitive<br />
advantage?”, par Dr Marie<br />
Puybaraud, Director Global Work-<br />
Place Innovation Johnson Controls<br />
et Dr Kjetil Kristensen, Collaboration<br />
Strategist Kristensen Consulting.<br />
Disponible sur<br />
www.profacility.<strong>be</strong>/references<br />
Parmi les 1.700 employés de bureau interrogés<br />
par Johnson Controls dans 7 pays,<br />
plus de la moitié d’entre eux pensent que,<br />
d’ici à 10 ans, ils utiliseront des espaces collectifs<br />
intégrant des technologies collaboratives. Ils ne<br />
sont que 20 % à le faire aujourd’hui. Ces technologies<br />
de collaboration à distance comprennent la<br />
téléconférence, mais aussi des outils plus légers et<br />
parfois gratuits : « chat », visioconférence, audioconférence,<br />
agendas et documents partagés. En<br />
dépit des résultats de l’enquête, il faut constater<br />
que les utilisateurs n’adoptent que l’entement ces<br />
outils, pourtant disponibles. Ivan Cols, Marketing<br />
Manager de Getronics confirme : « La technologie<br />
est fiable, mais l’adoption par les utilisateurs reste<br />
en dessous des possibilités. La visioconférence est<br />
l’outil le moins utilisé – il reste une certaine timidité<br />
par rapport à la caméra et certains freins techniques<br />
: tous les ordinateurs ne sont pas équipés<br />
d’office. Mais le fait de se connaître et de s’être rencontré<br />
préalablement lève des barrières de façon<br />
significative. Par contre, un outil nettement plus<br />
utilisé (et utile) est le partage d’un même document<br />
à l’écran. »<br />
Comment encourager l’adoption ?<br />
« L’idéal est de travailler avec des groupes pilotes,<br />
recommande Ivan Cols, des “super users” qui<br />
essaimeront leur savoir-faire et leur conviction<br />
dans le personnel. C’est un déclencheur majeur<br />
dans un processus de changement. »<br />
Marie Puybaraud, Director Global WorkPlace<br />
Innovation chez Johnson Controls France a dirigé<br />
l’enquête citée plus haut. Elle constate : « En<br />
Europe, contrairement à ce que l’on pense, nous<br />
sommes très en avance sur les États-Unis dans<br />
l’utilisation quotidienne des technologies collaboratives.<br />
Bien sûr, parmi les entreprises innovantes<br />
qui ont créé ces systèmes, <strong>be</strong>aucoup sont américaines,<br />
mais dans les entreprises en général, les<br />
comportements des utilisateurs, l’aménagement<br />
des espaces de travail et l’utilisation des technologies<br />
de collaboration ont 5 ans de retard sur<br />
l’Europe. Ils sont extrêmement “conservative” et la<br />
pénétration de ces outils est déficiente. »<br />
Elle souligne aussi qu’il faut distinguer les PME<br />
des grandes entreprises : « Dans les premières, ces<br />
systèmes peuvent être mis en place en une journée.<br />
Dans une grande structure, c’est proportionnellement<br />
plus cher et plus complexe. Un calcul<br />
de ROI s’impose. Mais la prise de conscience est<br />
présente, d’autant que les utilisateurs, les “digitaliens”<br />
de la génération Y, poussent derrière. »<br />
Joseph Carminati, Sales Engineer chez BIS estime<br />
que la lenteur d’adoption s’explique aussi par la<br />
résistance à l’effort d’apprentissage : « Un exemple :<br />
l’outil d’audioconférence le plus utilisé est la fonction<br />
haut-parleur des téléphones ! Alors qu’on peut<br />
mettre en place des audioconférences multipostes<br />
nettement meilleures en passant par un serveur ou<br />
simplement par le central de l’entreprise. Mais qui<br />
le sait ? Et qui sait s’en servir ? On ne fait l’effort<br />
de s’y mettre, de lire le mode d’emploi, que quand<br />
cela devient vraiment nécessaire. Et une fois cette<br />
adoption réalisée, les utilisateurs découvrent les<br />
avantages et deviennent des “fans”. Une idée intéressante<br />
serait de créer une action dans l’entreprise<br />
pour comptabiliser les “miles” non parcourus et<br />
les ressources (temps, carburant, CO 2<br />
…) économisées<br />
grâce à une téléconférence ou toute autre<br />
technique. L’équipe championne pourrait se voir<br />
offrir un incentive et serait invitée à répandre ses<br />
méthodes de travail dans l’entreprise. »<br />
Joseph Carminati constate une adoption de plus<br />
en plus fréquente de la téléconférence pour des<br />
téléréunions entre localisations très proches, à<br />
l’intérieur de la Belgique par exemple. Il n’est pas<br />
nécessaire d’envisager des applications transcontinentales<br />
pour engendrer des gains en temps et en<br />
coûts. Il est également favorable à la diffusion des<br />
systèmes gratuits (Skype, GoogleTalk, MSN, etc.)<br />
car ils préparent leurs usagers à l’adoption d’outils<br />
plus professionnels, tels que ceux proposés par<br />
BIS.<br />
Patrick Bartholomé n<br />
36 PRofacility GUIDE 2012