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HUSHPUPPIES
THE TRAP
(Diamondtraxx / Discograph)
WHO MADE WHO
WHO MADE WHO
(Gomma)
les disques
Au premier abord, on croirait simplement
avoir à faire à un nouveau groupe rock
garage anglo-saxon. Encore un THE
quelque chose, une nouvelle brochette
de rockeurs en costard ! Et pour nous
induire en erreur, une bande de mâles
au dandysme affiché, la mèche dans les
yeux, des textes en anglais, des morceaux
très revival rock genre 3-4 accords de
gratte bien placés, batterie binaire poum
tchak poum, grosse énergie... Eh bien le
premier contact est parfois trompeur ! Les
Hushpuppies sont Parisiens, Perpignanais
d’origine et (soyons chauvins) ils ont un
petit truc en plus, cette French touch,
savant mélange d’élégance mélodique et
de grosse patate ! C’est un peu The Hives
rencontrant les Kinks et Air ! Mélodies
accrocheuses, chœurs bien sentis, orgue
rétro sixties, riffs nerveux, une pop
noise simple, solide, efficace, lorgnant
allègrement vers le psyché, le garage ou
même les balades qui arrivent à point
nommé comme de douces respirations
sur un album franchement péchu et
séduisant. Et il paraît que les Hushpuppies
sont encore meilleurs sur scène !
PIERRE GOISET
En concert, mercredi 1 er février,
Chabada. Avec Who Made Who.
www.hushpuppiestheband.com
Ne pas se fier à la photo intérieure du livret
où les Who Made Who posent en costume
de clergymen. Parce qu’à écouter leur
premier album qui fait suite à une poignée
de maxis, ces trois Danois gentiment
allumés ont l’air de tout sauf de paroissiens
modèles. Ou alors ils ont appliqué à la lettre
une encyclique improbable : faire rentrer
dans un seul disque le maximum de
courants musicaux de ces trente dernières
années. Dans le désordre, disco, house,
pop, post-punk, funk, électro et new wave
(mais toujours joués avec de « vrais »
instruments – basse, batterie, guitare,
synthés) se télescopent dans la bonne
humeur pour procurer une irrésistible
envie de taper du pied. Alors, forcément,
il y a quelques dommages collatéraux
et l’on se sent parfois après le dernier
morceau comme un 1 er janvier à midi :
on a bien rigolé mais c’était peut-être un
peu trop. Il faut dire qu’avec ses mélodies
sangsues et sa rythmique martiale, Who
Made Who ne fait pas dans la demimesure,
ce que ne contredisent pas les
témoins de leur prestation remarquée aux
dernières Transmusicales rennaises. Who
Made Who, une musique pour la tête et les
jambes. Enfin surtout les jambes.
DAMIEN LE BERRE
En concert, jeudi 2 février, Olympic.
Avec Art Brut et Pony Pony Run Run.
www.gomma.de
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