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ART BRUT<br />

BANG BANG ROCK & ROLL<br />

(Fierce Panda / Banana Recordings)<br />

LORDS OF ALTAMONT<br />

LORDS HAVE MERCY<br />

(Fargo / Naïve)<br />

WINSTON MC ANUFF<br />

AND THE BAZBAZ ORCHESTRA<br />

A DROP<br />

Dans la famille nombreuse « le Grand<br />

Retour du Rock Grand-Breton » (Franz<br />

Ferdinand, Bloc Party, The Rakes, Arctic<br />

Monkeys…), il manquait le cousin<br />

potache, aussi marrant que mal élevé, rôle<br />

pour lequel Art Brut se pose en candidat<br />

(tout sauf) sérieux. Côté musique, les<br />

Londoniens font dans la pop énervée<br />

héritière des Buzzcocks, Undertones ou<br />

The Fall : mélodique et efficace. Mais c’est<br />

plus dans les textes que réside l’originalité<br />

d’Art Brut. Un conseil à ceux pour qui se<br />

foutre de la Sainte Trinité du Rock (sexe,<br />

drogue et Velvet Underground) relève de<br />

la même hérésie qu’une blague sur la vie<br />

sexuelle du pape pour un militant villiériste :<br />

évitez Bang Bang Rock & Roll… Parce que<br />

ces petits malins se foutent de tout et ne<br />

respectent rien. Outre les sujets précités,<br />

le tir aux pigeons du chanteur Eddie Argos<br />

dégomme aussi le NME (l’hebdo musical<br />

de référence en Angleterre), Top of the<br />

Pops ou encore l’art contemporain. Avec<br />

une gouaille et un air d’être content de<br />

ses conneries assez jouissifs, il faut bien<br />

le dire. Alors, Art Brut, branleurs géniaux<br />

ou experts ès crachat dans la soupe ?<br />

Peut-être un peu des deux. Mais ce qui est<br />

sûr, c’est que Bang Bang Rock & Roll est<br />

un sacré bon disque.<br />

DAMIEN LE BERRE<br />

En concert, le 2 février, Olympic. Avec<br />

W M W et P P R R. www.artbrut.org.uk<br />

Le rock a toujours été une source de<br />

provocation inépuisable. Avec un nom<br />

aussi douteux (The Lords of Altamont<br />

fait référence aux Hell’s Angels terrifiant<br />

le festival Altamont de 1969 en y<br />

assassinant un jeune noir…), le groupe<br />

formé sur les cendres des Fuzztones et<br />

des Bomboras, n’échappe pas à la règle.<br />

Du point de vue musical, ce deuxième<br />

album qui explore les sonorités du rock<br />

des années 70 et l’énergie du punk est<br />

un parfait exercice de style manquant,<br />

toutefois, d’une évidente originalité.<br />

Néanmoins, l’homogénéité des morceaux<br />

rend le disque plaisant et la formidable<br />

apparition d’un orgue transforme<br />

Cyclone ou $4.95 en véritables brûlots<br />

grâce à des rythmiques et des mélodies<br />

qui rendraient jaloux un grand nombre<br />

de groupes garage. La voix si particulière<br />

de Jack « Preacher » Cavaliere rappelant,<br />

sans équivoque, celle de Joey Ramone<br />

est aussi un bel argument pour un<br />

Lords have mercy, qui, sans être un chef<br />

d’œuvre, reste une valeur sure du rock.<br />

Leurs prestations scéniques devraient y<br />

ajouter une ampleur supplémentaire.<br />

YANNICK CORDIER<br />

En concert, samedi 4 fév., Olympic.<br />

Avec The Pantsuckers.<br />

www.lordsofaltamont.<strong>com</strong><br />

Premier regard sur la pochette, première<br />

impression : « Chouette, un rasta dont le<br />

sourire n’a d’égal que la douteuse propreté<br />

capillaire, sans doute un album de reggae<br />

avec tous les clichés qui vont avec ! ».<br />

Mauvaise pioche. Car même si le rasta en<br />

question n’est autre que Winston Mc Anuff,<br />

Jamaïcain qui exporte sa musique nationale<br />

à travers la planète depuis 1977, A drop est<br />

bien plus qu’un simple bœuf reggae. Et le<br />

Bazbaz Orchestra n’y est pas étranger. En<br />

effet, Winston, ac<strong>com</strong>pagné par l’orgue<br />

de Camille Bazbaz et de nombreux invités,<br />

revisite une grande partie de la musique<br />

noire, du blues au funk, en passant par<br />

la soul, le rocksteady et, tout de même,<br />

le reggae. Le résultat ? Des <strong>com</strong>positions<br />

aérées et étonnements fluctuantes, au<br />

timbre très pop. Camille Bazbaz n’aurait<br />

peut-être pas dû tant faire l’économie de<br />

son instrument, mais chaque chanson est<br />

particulière, grâce à les genres abordés, et<br />

de par le fait que le groupe a accordé une<br />

liberté louable à leurs créations. A drop<br />

est le fruit d’une rencontre, une vraie, où<br />

le bagage des différents musiciens se<br />

<strong>com</strong>plète et fructifie. Certes le sourire et les<br />

rastas sont là, mais pour les stéréotypes, il<br />

faudra repasser !<br />

TIM BLIT<br />

En concert, samedi 11 février, VIP.<br />

Avec La Fabrique Clampin.<br />

www.makasound.<strong>com</strong>/adrop/<br />

> Page 35 Pulsomatic N o 92

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