26.06.2015 Views

MÉMOIRE - Thèses malgaches en ligne

MÉMOIRE - Thèses malgaches en ligne

MÉMOIRE - Thèses malgaches en ligne

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

UNIVERSITE D’ANTANANARIVO<br />

------------<br />

FACULTÉ DES SCIENCES<br />

FORMATION DOCTORALE EN PHYSIQUE<br />

DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE<br />

Laboratoire de Géophysique appliquée<br />

MÉMOIRE<br />

pour l’obt<strong>en</strong>tion du<br />

DIPLÔME D’ÉTUDES APPROFONDIES EN PHYSIQUE<br />

Option : Géophysique appliquée<br />

Intitulé :<br />

MODELISATION DE STRUCTURES GEOELECTRIQUES DU<br />

BASSIN SEDIMENTAIRE AMBOVOMBE ANDROY PAR<br />

METHODE GEOSTATISTIQUE<br />

prés<strong>en</strong>té par<br />

RAZAFIMAHATRATRA Heritiana<br />

devant la commission d’exam<strong>en</strong> composée de :<br />

Présid<strong>en</strong>t :<br />

Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard<br />

Rapporteur :<br />

Monsieur RATSIMBAZAFY Jean Bruno<br />

Examinateur : Monsieur RASOLOMANANA Eddy<br />

Professeur titulaire<br />

Professeur titulaire<br />

Professeur titulaire<br />

Le 12 Novembre 2010


UNIVERSITE D’ANTANANARIVO<br />

------------<br />

FACULTÉ DES SCIENCES<br />

FORMATION DOCTORALE EN PHYSIQUE<br />

DÉPARTEMENT DE PHYSIQUE<br />

Laboratoire de Géophysique appliquée<br />

MÉMOIRE<br />

pour l’obt<strong>en</strong>tion du<br />

DIPLÔME D’ÉTUDES APPROFONDIES EN PHYSIQUE<br />

Option : Géophysique appliquée<br />

Intitulé :<br />

MODELISATION DE STRUCTURES GEOELECTRIQUES DU<br />

BASSIN SEDIMENTAIRE AMBOVOMBE ANDROY PAR<br />

METHODE GEOSTATISTIQUE<br />

prés<strong>en</strong>té par<br />

RAZAFIMAHATRATRA Heritiana<br />

devant la commission d’exam<strong>en</strong> composée de :<br />

Présid<strong>en</strong>t :<br />

Monsieur RAMBOLAMANANA Gérard<br />

Rapporteur :<br />

Monsieur RATSIMBAZAFY Jean Bruno<br />

Examinateurs : Monsieur RASOLOMANANA Eddy<br />

Professeur titulaire<br />

Professeur titulaire<br />

Professeur titulaire<br />

Le 12 Novembre 2010<br />

ii


Remerciem<strong>en</strong>ts<br />

REMERCIEMENTS<br />

Ce travail a été réalisé grâce à l’aide et à la collaboration de plusieurs personnes <strong>en</strong>vers lesquels<br />

je ti<strong>en</strong>s, avant tout, à exprimer mes sincères remerciem<strong>en</strong>ts et ma vive reconnaissance aux<br />

personnalités suivants :<br />

-Monsieur le Doy<strong>en</strong> de la Faculté des Sci<strong>en</strong>ces ANDRIANANTENAINA Bruno<br />

-Madame le Chef de Départem<strong>en</strong>t de Physique, RANDRIAMANANTANY Zely Arivelo.<br />

qui ont bi<strong>en</strong> accepté de m’inscrire à la Faculté des sci<strong>en</strong>ces.<br />

-Professeur RAMBOLAMANANA Gérard, Directeur de l’Institut et Observatoire de<br />

Géophysique d’Antananarivo, Responsable du Laboratoire de Sismologie, Sismique et Infrasons<br />

qui m’a accueilli au sein de cet Institut et a accepté de présider la prés<strong>en</strong>tation de ce mémoire.<br />

-Professeur RATSIMBAZAFY Jean Bruno je ti<strong>en</strong>s à lui adresser particulièrem<strong>en</strong>t ma profonde<br />

gratitude pour les précieux conseils qu’il n’a cessé de nous donner tout au long de ces années<br />

passées <strong>en</strong>semble et lors de mon <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t.<br />

Trouvez ici ma profonde gratitude, Monsieur le Professeur.<br />

-Professeur RASOLOMANANA Eddy Harilala je ti<strong>en</strong>s aussi à lui adresser, ici, ma profonde<br />

reconnaissance qui a accepté d’être examinateur. Il fait partie de mes valeureux <strong>en</strong>seignants.<br />

Je remercie plus profondém<strong>en</strong>t GARO Joelson Sebille, étudiant chercheur au sein du<br />

Laboratoire de Géophysique Appliquée de l’Institut et Observatoire de Géophysique<br />

d’Antananarivo et à l’Ecole des Mines de Paris, d’avoir accepté d’être <strong>en</strong>cadreur de mon<br />

mémoire. Ses conseils ont été forts judicieux et appréciés pour la réalisation de ce mémoire.<br />

Je n’oublie pas d’adresser mes vifs remerciem<strong>en</strong>ts à<br />

-tous les membres du Corps Enseignant de l’Institut et Observatoire de Géophysique<br />

d’Antananarivo.<br />

-tout le personnel de l’I .O.G.A .<br />

-tous mes collègues étudiants chercheurs au sein du Laboratoire de Géophysique Appliquée de<br />

l’Institut et Observatoire de Géophysique d’Antananarivo ainsi qu’aux promotions AEA 2009.<br />

-mes par<strong>en</strong>ts, mon frère et tous les membres de ma famille qui m’ont sout<strong>en</strong>u tout au long de<br />

mes études.<br />

-tous ceux qui ont contribué à la réalisation de cet ouvrage,<br />

Mille mercis et mes reconnaissances sincères.<br />

i


Sommaire<br />

SOMMAIRE<br />

LISTE DES FIGURES<br />

LISTE DES TABLEAUX<br />

LISTE DES ABREVIATIONS<br />

INTRODUCTION<br />

PARTIE I<br />

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET PRESENTATION DES DONNEES<br />

I-1- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE<br />

I-2- PRESENTATION DES DONNEES<br />

PARTIE II<br />

RAPPELS THEORIQUES<br />

II-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES<br />

II-2- ANALYSE VARIOGRAPHIQUE<br />

PARTIE III<br />

ANALYSE STATISTIQUE ET TRAITEMENT DES DONNEES PAR LES TECHNIQUES<br />

GEOSTATISTIQUES<br />

III-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES<br />

III-2- TRAITEMENT DES DONNEES PAR KRIGEAGE<br />

III-3- TRAITEMENT DES DONNEES PAR COKRIGEAGE<br />

III-4- COMPARAISON DES RESULTATS DES DEUX METHODES<br />

PARTIE IV<br />

CARTES DE RESISTIVITE ET DISCUSSIONS<br />

CONCLUSION<br />

ANNEXES<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ET WEBOGRAPHIQUES<br />

ii


Liste des figures<br />

LISTE DES FIGURES<br />

Figure 1: Localisation de la zone d’étude (Source BD500) ......................................................... 4<br />

Figure 2 : La géologie régionale (source BD 500). ...................................................................... 6<br />

Figure 3: Les cours d’eau à l’intérieur de la zone d’étude .......................................................... 8<br />

Figure 4: Dispositif W<strong>en</strong>ner ……………………………… ....................................................... 11<br />

Figure 5: Carte de localisation des sondages électriques ........................................................... 12<br />

Figure 6: Carte de localisation des forages existants ................................................................. 14<br />

Figure 7: Coupe de forage et feuille de mesure d’un SEV. ........................................................ 15<br />

Figure 8: Variogramme et covariance……………………. ....................................................... 19<br />

Figure 9: Variogramme expérim<strong>en</strong>tal et modèle ........................................................................ 22<br />

Figure 10: Anisotropies zonale et géométrique……………...…………………….…………....23<br />

Figure 11: Carte de répartition de ρ 1 et ρ 7 ……………………………………………………... 28<br />

Figure 12: Carte de répartition de la résistivité minimum et son histogramme ........................ 29<br />

Figure 13: Carte de répartition de la moy<strong>en</strong>ne de résistivité et son histogramme ................... 31<br />

Figure 14: Nuages de points <strong>en</strong>tre les résistivités à différ<strong>en</strong>tes profondeurs ........................... 32<br />

Figure 15: Carte de répartition et histogramme de la variable ρ 1 .............................................. 34<br />

Figure 16: Variogrammes directionnels relatifs à ρ 1 ................................................................. 35<br />

Figure 17: Carte variographique de la variable ρ 1 ..................................................................... 36<br />

Figure 18: Analyse du variogramme relatifs à ρ 1 ....................................................................... 37<br />

Figure 19: Ajustem<strong>en</strong>t du variogramme expérim<strong>en</strong>tal relatifs à ρ 1 ........................................... 38<br />

Figure 20: Grille d’estimation des variables par bloc ................................................................. 39<br />

Figure 21: Courbe f(cvv) <strong>en</strong> fonction de la dim<strong>en</strong>sion du bloc discrétisation ........................... 40<br />

Figure 22: Résultat de validation croisée du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique .......... 42<br />

Figure 23 : Résultat de validation croisée du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant ........ 43<br />

Figure 24: Résultat de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique <strong>en</strong> ρ 1 . 44<br />

Figure 25 : Résultat de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant <strong>en</strong> ρ 1 44<br />

Figure 26 : Variogramme omnidirectionnel de la variable ρ 2 ................................................... 46<br />

iii


Liste des figures<br />

Figure 27 : Analyse du variogramme…………………………………………………………...47<br />

Figure 28 : Ajustem<strong>en</strong>t de variogramme expérim<strong>en</strong>tal <strong>en</strong> ρ 2 ..................................................... 47<br />

Figure 29 : Résultat de validation croisée du modèle <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant ........... 48<br />

Figure 30 : Résultat de validation croisée du modèle <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique ............ 49<br />

Figure 31 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 3 ..................... 50<br />

Figure 32 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 4 ..................... 52<br />

Figure 33 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 5 ..................... 53<br />

Figure 34 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 6 ..................... 55<br />

Figure 35 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 7 ..................... 57<br />

Figure 36 : Covariogrammes modélisés des variables ρ 2 et ρ 3 ................................................. 59<br />

Figure 37: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 2 ................................ 60<br />

Figure 38: Covariogrammes modélisés des variables ρ 3 et ρ 4 .................................................. 62<br />

Figure 39: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 3 ................................ 63<br />

Figure 40: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 4 ................................ 63<br />

Figure 41: Covariogrammes modélisés des variables ρ 4 et ρ 5 .................................................. 65<br />

Figure 42: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 5 ................................ 66<br />

Figure 43: Covariogrammes modélisés des variables ρ 5 et ρ 6 .................................................. 68<br />

Figure 44: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 6 ................................ 69<br />

Figure 45: Comparaison des résultats obt<strong>en</strong>us par krigeage et cokrigeage .............................. 71<br />

Figure 46 : Estimation par krigeage de la variable ρ 1 ................................................................ 73<br />

Figure 47: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 2 ............................................................. 74<br />

Figure 48: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 3 ............................................................. 75<br />

Figure 49: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 4 ............................................................. 75<br />

Figure 50: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 5 ............................................................. 76<br />

Figure 51: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 6 ............................................................. 77<br />

Figure 52: Estimation par krigeage de la variable ρ 7 ................................................................. 77<br />

Figure 53:superposition des 7 cartes…………………………………………………………....78<br />

iv


Liste des tableaux<br />

LISTE DES TABLEAUX<br />

Tableau 1: Comportem<strong>en</strong>t statistique du minimum de valeur de résistivité exprimée <strong>en</strong> Ωm 29<br />

Tableau 2: Comportem<strong>en</strong>t statistique du maximum de valeur de résistivité <strong>en</strong> Ωm ………… 30<br />

Tableau 3: coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation <strong>en</strong>tre les 7 variables………………………………… .. 33<br />

Tableau 4: Statistiques sur la variable ρ 1 <strong>en</strong> Ωm ....................................................................... 33<br />

Tableau 5: Paramètres et modèles mathématiques du variogramme........................................ 38<br />

Tableau 6: Test de voisinage glissant dans le modèle 2 ............................................................. 40<br />

Tableau 7: Test de voisinage glissant dans le modèle 1 ............................................................ 41<br />

Tableau 8: Test de voisinage glissant dans le modèle 1 ............................................................ 42<br />

Tableau 9: Récapitulation des résultats de validations croisées du modèle 1 <strong>en</strong> ρ 1 . ................ 43<br />

Tableau 10: Récapitulation des résultats de validations croisées du modèle 2 <strong>en</strong> ρ 1 . .............. 45<br />

Tableau 11: Statistiques des estimations de la variable ρ 1 ........................................................ 45<br />

Tableau 12: Statistiques sur la variable ρ 2 ......................................................................... 46<br />

Tableau 13 : Récapitulation des résultats de validations croisées. ............................................ 49<br />

Tableau 14: Statistiques des estimations de la variable ρ 2 ........................................................ 49<br />

Tableau 15: Statistiques sur la variable ρ3 ......................................................................... 50<br />

Tableau 16: Récapitulation des résultats de validations croisées ρ 3 . ........................................ 50<br />

Tableau 17: Statistiques des estimations de la variable ρ 3 ........................................................ 51<br />

Tableau 18: Statistiques des estimations de la variable ρ 4 ........................................................ 51<br />

Tableau 19: Récapitulation des résultats de validations croisées ρ 4 . ........................................ 52<br />

Tableau 20: Statistiques des estimations de la variable ρ 4 ........................................................ 52<br />

Tableau 21: Statistiques de bases de la variable ρ 5 .................................................................... 53<br />

Tableau 22: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 5 .................................... 54<br />

Tableau 23: Statistiques des estimations de la variable ρ 5 ........................................................ 54<br />

Tableau 24: Statistiques de bases de la variable ρ 6 .................................................................... 54<br />

Tableau 25: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 6 . ................................... 55<br />

Tableau 26: Statistiques des estimations de la variable ρ 6 ........................................................ 56<br />

v


Liste des tableaux<br />

Tableau 27: Statistiques de bases de la variable ρ 7 .................................................................... 56<br />

Tableau 28: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 7 .................................... 57<br />

Tableau 29: Statistiques des estimations de la variable ρ 7 ........................................................ 58<br />

Tableau 30 : Paliers du modèle de corégionalisation linéaire .................................................. 59<br />

Tableau 31: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 2 ................. 60<br />

Tableau 32 : Statistiques d’estimation par cokrigeage de la variable ρ 2 .................................. 61<br />

Tableau 33: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire ................................................... 62<br />

Tableau 34: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 3 et ρ 4 . ........ 64<br />

Tableau 35: Statistiques des estimations par cokrigeage des variables ρ 3 et ρ 4 . ...................... 64<br />

Tableau 36: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire ................................................... 65<br />

Tableau 37: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 5 ................. 66<br />

Tableau 38: Statistiques des estimations par cokrigeage de la variable ρ 5 ............................... 67<br />

Tableau 39: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire ................................................... 68<br />

Tableau 40: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 6 ................. 69<br />

Tableau 41: Statistiques des estimations par cokrigeage de la variable ρ 6 .............................. 69<br />

Tableau 42: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable et monovariable ... 70<br />

vi


Liste des abréviations<br />

LISTE DES ABREVIATIONS<br />

AEP: Adduction <strong>en</strong> Eau Potable<br />

AES: Adduction <strong>en</strong> Eau potable du Sud<br />

BRGM: Bureau de Recherche des Gisem<strong>en</strong>ts Miniers<br />

F A: Fonction Aléatoire<br />

IOGA: Institut et Observatoire de Géophysique d'Antananarivo<br />

JAT: Japan Techno CO., LTD.<br />

JICA: Japan International Cooporation Ang<strong>en</strong>cy<br />

ONG: Organismes Non Gouvernem<strong>en</strong>taux<br />

SEV: Sondage électrique vertical<br />

SGDM: Société Géosci<strong>en</strong>ces pour le Développem<strong>en</strong>t de Madagascar<br />

std : Standard déviation (écart type)<br />

VA : Variable Aléatoire<br />

ρ : Résistivité<br />

vii


Introduction<br />

INTRODUCTION<br />

La géostatistique a avancé d’une façon très rapide p<strong>en</strong>dant ces quinze dernières années ;<br />

cela est due aux connaissances de nouveaux développem<strong>en</strong>ts théoriques et pratiques :<br />

géostatistique linéaire et non linéaire, krigeage, cokrigeage, etc. Ces développem<strong>en</strong>ts ont déjà<br />

des applications pratiques dans plusieurs domaines (pétrole, pollution, <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, mine,<br />

hydrogéologie, etc). L’apport de la géostatistique dans les sci<strong>en</strong>ces de l’Eau n’est plus à<br />

démontrer [3].Nous citons, par exemple, l’évaluation de la précision de l’estimation de la<br />

piézométrie et des paramètres hydrauliques qui permet une meilleure interprétation des modèles<br />

hydrogéologiques. Les données disponibles dans cette étude sont les résistivités issues des<br />

sondages électriques de type W<strong>en</strong>ner réalisés <strong>en</strong> 2005 dans le cadre du projet JICA. Les<br />

méthodes géostatistiques permett<strong>en</strong>t d’obt<strong>en</strong>ir une représ<strong>en</strong>tation bidim<strong>en</strong>sionnelle ou<br />

tridim<strong>en</strong>sionnelle de la variable étudiée.<br />

L’objectif principal de cette étude est de proposer des reconstructions géostatistiques pour<br />

cartographier les iso-valeurs de résistivités appar<strong>en</strong>tes et caractériser les variations lithologiques<br />

tant <strong>en</strong> superficie qu’<strong>en</strong> profondeur.<br />

Les besoins <strong>en</strong> eau s’acc<strong>en</strong>tu<strong>en</strong>t sous le climat semi-aride à subdésertique de la région<br />

d’Androy située dans la partie Sud de Madagascar. Ceci est dû à plusieurs paramètres, non<br />

seulem<strong>en</strong>t au climat subdésertique de la région mais égalem<strong>en</strong>t à l’abs<strong>en</strong>ce de rivière et de fleuve<br />

à écoulem<strong>en</strong>t pér<strong>en</strong>ne. L’eau consommée localem<strong>en</strong>t provi<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t d’un aquifère non<br />

confiné du sédim<strong>en</strong>t du Quaternaire ; pour la plupart l’eau est salée et biologiquem<strong>en</strong>t<br />

contaminée; la recherche de nouvelles ressources tant <strong>en</strong> superficie qu’<strong>en</strong> profondeur s’impose.<br />

Le recours à la ressource <strong>en</strong> eaux souterraines est la solution proposée pour<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eau de la région. Par ailleurs, une meilleure connaissance des ressources<br />

<strong>en</strong> eaux souterraines demande une capacité d’évaluation avec suffisamm<strong>en</strong>t de détails et de<br />

précisions : caractéristiques du sous sol, la quantité d’eau prés<strong>en</strong>te dans le sous sol, sa qualité et<br />

ses év<strong>en</strong>tuels mouvem<strong>en</strong>ts. Cet objectif ne peut être réalisé qu’à partir des forages, à cause des<br />

coûts relativem<strong>en</strong>t élevés et surtout à cause du maximum d’informations sur la structure du<br />

sous-sol. Les méthodes géophysiques, qui ne modifi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ri<strong>en</strong> le milieu (non invasif), avec des<br />

mesures bi<strong>en</strong> échantillonnées, permett<strong>en</strong>t de fournir les données de résistivités à traiter par les<br />

méthodes géostatistiques. Les dites méthodes pourrai<strong>en</strong>t résoudre, du moins <strong>en</strong> partie, ce<br />

problème.<br />

1


Introduction<br />

Ce mémoire comporte 4 parties : la première partie rapporte la prés<strong>en</strong>tation générale de la<br />

zone d’étude et la prés<strong>en</strong>tation des données ; la deuxième partie est consacrée aux rappels<br />

théoriques ; la troisième partie concerne les analyses statistiques et traitem<strong>en</strong>t des données par<br />

les techniques géostatistiques (krigeage, cokrigeage) et <strong>en</strong>fin la dernière partie montre les<br />

résultats, les interprétations et discussions.<br />

2


Partie 1<br />

PARTIE I<br />

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET PRESENTATION<br />

DES DONNEES<br />

3


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Dans cette première partie, nous allons parler de la zone d’étude et des données à traiter.<br />

I-1- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE<br />

Dans ce paragraphe, nous prés<strong>en</strong>tons successivem<strong>en</strong>t le contexte général de la zone d’étude et le<br />

cadre géologique, hydrologique, hydrogéologique.<br />

I-1-1- Contexte général de la zone d’étude<br />

La zone d’étude se trouve administrativem<strong>en</strong>t dans la province de Toliary, dans la région<br />

Androy. Elle apparti<strong>en</strong>t à la zone dite extrême sud de Madagascar, <strong>en</strong>tre l’éperon cristallin de<br />

Tsihombe et la coulée volcanique d’Amboasary. La zone est délimitée par un triangle dont la<br />

pointe Nord-Ouest est située aux <strong>en</strong>virons d’Antanimora, celle du Nord-Est se trouve à l’Ouest<br />

d’Amboasary et le troisième point est localisé aux <strong>en</strong>virons d’Antaritarika.<br />

Le couloir alluvionnaire d’Ampamolora traverse et découpe, notamm<strong>en</strong>t, la zone d’étude<br />

<strong>en</strong> deux. Par la suite, la localisation d'un site est toujours exprimée <strong>en</strong> coordonnées Laborde.<br />

Figure 1: Localisation de la zone d’étude (Source BD500)<br />

La zone d’étude est située dans la classification climatique des savanes, elle est loin du<br />

système de basse pression tropicale du Nord. Le déficit hydrique causé par la haute<br />

évapotranspiration, 1320 mm/an, par rapport à la précipitation 480 mm/an (Chaperon et all 1993)<br />

se manifeste <strong>en</strong> séchage rapide de l’eau de surface. Ainsi <strong>en</strong> cas d’infiltration l<strong>en</strong>te de l’eau dans<br />

4


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

le sous-sol, les flaques d’eau produites par la pluie subiss<strong>en</strong>t une évaporation rapide et n’ont pas<br />

le temps de pénétrer dans le sous-sol.<br />

Le climat, bi<strong>en</strong> que moins chaud et moins sec <strong>en</strong> raison de la proximité de la mer et de la<br />

prédominance des v<strong>en</strong>ts du Sud-est, peut être comparé à celui des régions présahari<strong>en</strong>nes de<br />

l’Afrique (RAKOTO H.2003).<br />

I-1-2-Cadre géologique, hydrologique et hydrogéologique<br />

Voyons séparém<strong>en</strong>t le cadre géologique, hydrologique, hydrogéologique dans cette zone d’étude.<br />

I-1-2-1-Contexte géologique (H. Besairie, 1963).<br />

La zone d’étude du bassin d’Ambovombe et les zones <strong>en</strong>vironnantes sont<br />

géologiquem<strong>en</strong>t divisées <strong>en</strong> trois zones comme suit :<br />

- au nord, la terminaison du massif volcanique de l’Androy dont les coulées s’<strong>en</strong>fonc<strong>en</strong>t<br />

sous les sables réc<strong>en</strong>ts ;<br />

- à l’ouest, la bordure gneissique de l’Androy Manambovi<strong>en</strong>,se prolongeant vers le sud<br />

sépare le bassin sédim<strong>en</strong>taire de l’extrême sud de Madagascar <strong>en</strong> deux : le bassin de Beloha et<br />

celui fermé d’Ambovombe ;<br />

- et <strong>en</strong>fin, les formations sédim<strong>en</strong>taires réc<strong>en</strong>tes.<br />

La Figure 2 montre les formations géologiques de la zone d’étude :<br />

5


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Figure 2 : La géologie régionale (source BD 500).<br />

Le socle cristallin d’âge Précambri<strong>en</strong> affleure aux <strong>en</strong>virons d’Antanimora (partie Nord du<br />

bassin d’Ambovombe). Il plonge légèrem<strong>en</strong>t dans la direction Sud-Est et disparaît sous les<br />

sédim<strong>en</strong>ts. Il est composé des leptynites bi<strong>en</strong> altérés, quartzites, granites, gneiss granitique<br />

formant de bons aquifères confinés et de bonne qualité, même si occasionnellem<strong>en</strong>t, il y a<br />

exist<strong>en</strong>ce d‘eau salée. Dans la partie Est de ces roches Précambri<strong>en</strong>nes, les roches volcaniques<br />

du Crétacé composées d’intrusif basaltique et rhyolites affleur<strong>en</strong>t et form<strong>en</strong>t les montagnes dans<br />

cette zone.<br />

Le bassin d’Ambovombe est formé par des structures grabb<strong>en</strong> où des réc<strong>en</strong>ts sédim<strong>en</strong>ts<br />

épais se sont déposés. Le socle est du Tertiaire, et du calcaire Néogène couvre les réc<strong>en</strong>ts<br />

sédim<strong>en</strong>ts de manière non conforme. Des sédim<strong>en</strong>ts de latérite sableux de couleur marron du<br />

Pléistocène sont recouverts de dépôts de sable dunaire, de sable blanc et des sédim<strong>en</strong>ts<br />

alluvionnaires du Quaternaire. Le sable blanc du Quaternaire dans la zone d’étude recouvre la<br />

latérite marron sableuse du Pléistocène. Les villageois creus<strong>en</strong>t des vovo d’une profondeur<br />

variant de 10 m à 30 m; et le niveau d’eau statique varie de 5 m à 25 m afin d’obt<strong>en</strong>ir de l’eau<br />

p<strong>en</strong>dant la saison de pluie. La bordure du bassin d’Ambovombe forme une colline où affleur<strong>en</strong>t<br />

des roches calcaires du Néogène contin<strong>en</strong>tal. L’aquifère, non confiné du sédim<strong>en</strong>t du<br />

quaternaire, est juste à cet <strong>en</strong>droit. Or la vie des villageois dép<strong>en</strong>d de cette eau de pluie. Dans le<br />

c<strong>en</strong>tre du bassin d’Ambovombe, un grand marais peu profond se forme durant la saison de pluie.<br />

C’est un dépôt d’épaisses alluvions composées principalem<strong>en</strong>t d’argile et de limon. Selon les<br />

villageois qui ont vécu près du lac, des inondations ont quelquefois eu lieu avant 1951 lors de la<br />

construction de la route nationale 10. La commune d’Ambovombe est située dans la bordure sud<br />

du bassin. L’eau souterraine de la ville urbaine est un aquifère non confiné du sédim<strong>en</strong>t du<br />

Quaternaire ; pour la plupart l’eau est salée et biologiquem<strong>en</strong>t contaminée.<br />

La zone côtière au Sud de la route nationale 10 forme de petits bassins individuels face à<br />

l’Océan Indi<strong>en</strong>. Le long de la côte, le sable calcaire réc<strong>en</strong>t de couleur marron forme des plages<br />

situées au même niveau que la mer. Au-delà de ces étroites plages, des falaises de grès calcaire<br />

du Quaternaire s’ét<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t à une hauteur <strong>en</strong>viron de 100 m à 200 m. Il existe aussi des vovo, peu<br />

6


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

profonds de moins de 20 m, creusés par les villageois juste aux pieds des falaises pour avoir de<br />

l’eau pour les troupeaux de bétail, l’eau étant fortem<strong>en</strong>t salée à cause de l’intrusion marine<br />

(conductivité plus de 500 mS\m à 2,000 mS\m, Chaperon et al (1993)).<br />

Les quelques forages de reconnaissance géologique réalisés à l’intérieur de la zone<br />

d’étude (BRGM, AID, Division hydrogéologie, projet japonais) ont permis d’avoir une<br />

information sur la succession géologique du terrain:<br />

-le calcaire et les marnes se superpos<strong>en</strong>t au dessus de la formation cristalline,<br />

-le Néogène contin<strong>en</strong>tal constitué de grès et d’argile, surmonte la stratification de calcaire<br />

et de marne ; il affleure dans le secteur ouest de la zone et il délimite le bassin fermé<br />

d’Ambovombe à l’est,<br />

-les dunes réc<strong>en</strong>tes constituées ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de sable (fin et moy<strong>en</strong>) et d’argile<br />

repos<strong>en</strong>t sur la formation Néog<strong>en</strong>ique,<br />

-le sable roux et les carapaces sableux couvr<strong>en</strong>t la partie nord de la zone d’étude.<br />

I-1-2-2-Hydrologie et hydrogéologie<br />

Dans ce paragraphe, nous décrivons l’hydrologie et l’hydrogéologie de la zone d’étude.<br />

I-1-2-2-1-Hydrologie<br />

Autour de la zone d’étude il existe deux fleuves : le fleuve Mandrare qui s’écoule à l’Est,<br />

et le fleuve Manambovo qui s’écoule à l’Ouest. Le bassin d’Ambovombe est situé <strong>en</strong>tre ces deux<br />

rivières et aucun fleuve ne s’écoule dans le bassin tout au long de l’année ; c’est seulem<strong>en</strong>t lors<br />

de la saison humide que des écoulem<strong>en</strong>ts fluviaux peuv<strong>en</strong>t y être observés.<br />

Les deux fleuves ont un régime irrégulier <strong>en</strong> correspondance directe avec la pluie. Des orages<br />

viol<strong>en</strong>ts ou une pluie de forte int<strong>en</strong>sité <strong>en</strong>g<strong>en</strong>dr<strong>en</strong>t des crues brutales. Le tarissem<strong>en</strong>t de ces<br />

crues est rapide, conduisant à un débit faible ou nul sur le fleuve de Manambovo. Une<br />

importante partie d’écoulem<strong>en</strong>t de ce fleuve se fait dans le sable dans le fond du lit. Il constitue<br />

ainsi un sous-écoulem<strong>en</strong>t. Le fleuve Mandrare après Ifotaka, se dirige vers le sud est et rejoint<br />

l’Océan Indi<strong>en</strong> au sud d’Amboasary, il est pér<strong>en</strong>ne tout au long de son trajet.<br />

Les cours d’eau sont rares à l’intérieur de la zone sédim<strong>en</strong>taire. Les canaux ou berges existants<br />

drain<strong>en</strong>t l’eau de pluie et ne coul<strong>en</strong>t que temporairem<strong>en</strong>t (quelques heures après la pluie).<br />

La rivière Bemamba évolue dans la cuvette d’Ampomolora et elle développe sur ces deux rives<br />

un vaste bassin alluvionnaire. Elle forme, p<strong>en</strong>dant la période de crue, un lac non pér<strong>en</strong>ne au nord<br />

de la ville d’Ambovombe. La rivière de Sakave déverse dans le couloir d’Ampomolora et<br />

s’associe à Bemamba pour remplir le lac de rét<strong>en</strong>tion, au nord d’Ambovombe.<br />

7


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Figure 3: Les cours d’eau à l’intérieur de la zone d’étude<br />

I-1-2-2-2-Hydrogéologie<br />

On peut grouper <strong>en</strong> deux grandes catégories les aquifères du bassin d’Ambovombe : celle des<br />

nappes locales ou nappes perchées et celle de la nappe générale.<br />

Les nappes perchées se trouv<strong>en</strong>t dans les formations de sables blancs d’Ambondro et de<br />

Laparoy et év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t dans la formation à quaternaire anci<strong>en</strong>.<br />

Les argiles imperméables sous la couverture de sables form<strong>en</strong>t le mur de l’aquifère de la nappe<br />

perchée. Par le fait de la percolation rapide de l’eau dans le milieu sableux, l’eau de pluie ou de<br />

l’écoulem<strong>en</strong>t échappe au phénomène d’évaporation et forme la nappe aquifère sur les formations<br />

argileuses. Le niveau statique de la nappe de sables blancs est inférieur à 10m par rapport au sol.<br />

Quant aux nappes perchées de la formation quaternaire anci<strong>en</strong>ne, elles sont localisées dans les<br />

formations dunaires et argileuses, et gréseuses. La salinité de l’eau y est variable, généralem<strong>en</strong>t<br />

faible mais parfois notable. Le débit de la nappe est relativem<strong>en</strong>t faible.<br />

La nappe générale indique la continuité appar<strong>en</strong>te de niveau statique. Alim<strong>en</strong>té par les<br />

eaux de pluie ou par drainage dans le socle cristallin, cette nappe débuterait dans la zone<br />

d’altération du socle, passerait dans le néogène contin<strong>en</strong>tal pour se raccorder au niveau de la mer<br />

sur le littoral et aux nappes alluviales dans les vallées des grands fleuves. La minéralisation de<br />

l’eau de la nappe générale est relativem<strong>en</strong>t élevée, sauf pour les aquifères à proximité des deux<br />

8


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

grands fleuves. La nappe générale est beaucoup plus épaisse que la nappe perchée, elle peut<br />

cont<strong>en</strong>ir une grande quantité d’eau.<br />

Compte t<strong>en</strong>u des problèmes posés dans cette région, la solution la plus proche est<br />

l’alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> eau souterraine. La nature et la localisation des ressources rest<strong>en</strong>t cep<strong>en</strong>dant<br />

très vagues. Face à ce problème actuel, <strong>en</strong> vue d’assurer une alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> eau à partir des<br />

réserves souterraines, la prospection des eaux souterraines fait appel à l’étude géophysique qui<br />

précisera, dans cette étude (méthode géostatistique), la variation latérale et verticale de résistivité<br />

du sous sol.<br />

I-2- PRESENTATION DES DONNEES<br />

Des données à référ<strong>en</strong>ce spatiale sont de plus <strong>en</strong> plus exploitées, et ce, dans divers<br />

domaines de recherche (par exemple le domaine minier pour faire une estimation des réserves, le<br />

domaine hydrogéologie pour cartographier par exemple le toit et le mur d’un aquifère, le<br />

domaine de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t pour faire une estimation de la pollution de l’air etc.). Nous avons<br />

utilisé pour cette étude deux types de données : les données issues de la prospection géophysique<br />

qui sont les résistivités, et les données des résultats des forages (niveau statique, profondeur<br />

totale, salinité, nature de la formation lithologique) disponibles sur la zone d’étude.<br />

I-2-1-Les données issues des prospections géophysiques<br />

Les données obt<strong>en</strong>ues par prospection géophysique permett<strong>en</strong>t la reconnaissance des<br />

propriétés physiques du sous-sol à partir de la surface sans effectuer des travaux d'extraction<br />

comme les sondages mécaniques. Chaque méthode de prospection géophysique décrit une<br />

propriété physique des roches, par la représ<strong>en</strong>tation de la distribution spatiale d'une telle<br />

propriété: d<strong>en</strong>sité, résistance électrique, susceptibilité magnétique, vitesse des ondes sismiques,<br />

etc. Le choix des méthodes dép<strong>en</strong>dra donc des caractéristiques de la zone d'étude et des objectifs<br />

concrets de la recherche.<br />

La méthode électrique est la plus fréquemm<strong>en</strong>t utilisée (méthode imaginée <strong>en</strong> 1912 par<br />

les frères Schlumberger) dans le cadre de l’investigation d’eaux souterraines, compte t<strong>en</strong>u de<br />

l’év<strong>en</strong>tuel contraste de résistivité <strong>en</strong>tre la couche saturée d’eau et la couche non saturée (Archie<br />

1942). Le changem<strong>en</strong>t de la formation lithologique et/ou de la résistivité électrique d’eaux<br />

souterraines se manifest<strong>en</strong>t par la variation de résistivité électrique de la nappe aquifère. Cette<br />

variation peut dép<strong>en</strong>dre de plusieurs paramètres: nature minérale, impureté, t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> ions libres<br />

(minéralisation ou eau), etc ; ainsi les variables très importantes dans cette étude sont les<br />

résistivités du sous sol.<br />

9


I-2-1-1- Définition de la résistivité du sous sol<br />

Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

La résistivité électrique d’un milieu est la propriété physique qui détermine la capacité de<br />

ce milieu à laisser passer le courant électrique.<br />

L<br />

R = ρ<br />

S<br />

La résistivité est la résistance ohmique d’un cylindre de section et de longueur unitaire.<br />

Avec R= résistance (Ω) ; L= longueur unitaire d’un cylindre<br />

ρ= résistivité (Ωm) ;S= section du cylindre<br />

I-2-1-2- Prospection électrique<br />

La technique de la prospection électrique, par le biais du sondage électrique vertical<br />

(S.E.V.) permet d’explorer le sous-sol ; le principe est le suivant : on injecte dans le sous-sol,<br />

supposé homogène et isotrope, un courant continu I à l’aide d’une électrode A. L’écoulem<strong>en</strong>t de<br />

ce courant se fera par filets recti<strong>ligne</strong>s rayonnant autour de A et produira des variations de<br />

pot<strong>en</strong>tiel dans le sol, à cause de la résistance ohmique de celui-ci. Le pot<strong>en</strong>tiel créé par le courant<br />

d’int<strong>en</strong>sité I <strong>en</strong> un point M situé à la distance r de la source, est défini par:<br />

ρI<br />

V =<br />

2πr<br />

On utilise dans la plupart des cas pratiques deux ou une électrode(s) de courant (A et B)<br />

et deux électrodes de pot<strong>en</strong>tiel avec lesquelles sera mesurée la différ<strong>en</strong>ce de pot<strong>en</strong>tiel produite<br />

par le courant <strong>en</strong>tre deux points M et N.<br />

La relation <strong>en</strong>tre la géométrie du dispositif, le courant, le pot<strong>en</strong>tiel et la résistivité est:<br />

avec, ρ a : résistivité appar<strong>en</strong>te<br />

ρ a<br />

K : coeffici<strong>en</strong>t géométrique du dispositif<br />

∆V: différ<strong>en</strong>ce de pot<strong>en</strong>tiel mesurée <strong>en</strong>tre les deux points M et N<br />

I: int<strong>en</strong>sité de courant injecté<br />

En général, les électrodes A, M, N, B sont alignés à la surface du sol ; selon les dispositifs<br />

relatifs des 4 électrodes, on a plusieurs types de dispositifs : dispositif Schlumberger, dispositif<br />

W<strong>en</strong>ner, dispositif W<strong>en</strong>ner-Schlumberger, dispositif Dipôle-Dipôle, etc. Dans cette étude, nous<br />

nous sommes limités au dispositif W<strong>en</strong>ner.<br />

= K ∆V<br />

I<br />

10


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

I-2-1-3-Dispositif W<strong>en</strong>ner<br />

Les électrodes A et B permettant l’injection du courant et la mesure de pot<strong>en</strong>tiel <strong>en</strong>tre M<br />

et N sont alignées et la distance de l’une à l’autre est constante, notée « a=AB/3 ». Elles sont<br />

disposées suivant la configuration géométrique de la figure 4 .<br />

Le facteur géométrique K s’écrit:<br />

Figure 4: Dispositif W<strong>en</strong>ner<br />

NB : La résistivité appar<strong>en</strong>te d’un sous-sol hétérogène qui est mesurable sur le terrain est la<br />

résistivité vraie d’un sous-sol homogène et isotrope fictif obt<strong>en</strong>ue dans les mêmes conditions de<br />

mesure.<br />

En prospection géophysique, deux grandeurs sont importantes: la profondeur de<br />

pénétration et la profondeur d’investigation.<br />

Plus on éloigne les électrodes A et B pour une distance MN donnée, plus important est le volume<br />

de terrain concerné par les <strong>ligne</strong>s de courant et plus grande est la profondeur de pénétration.<br />

On appelle profondeur d’investigation la profondeur maximale atteinte par les <strong>ligne</strong>s de<br />

courant.<br />

La profondeur d’investigation estimée pour ce dispositif est 0.519a [Edwards, 1977],<br />

« a » étant la distance inter-électrodes, mais elle dép<strong>en</strong>d fortem<strong>en</strong>t de la résistivité des différ<strong>en</strong>tes<br />

couches.<br />

11


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

En 2005, la Société Géosci<strong>en</strong>ces pour le Développem<strong>en</strong>t de Madagascar (SGDM), l’ONG<br />

Taratra et la Japan Techno LTD ont réalisées 149 SEV utilisant le dispositif W<strong>en</strong>ner dans le<br />

cadre du projet intitulé « Etude sur l’Approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Eau Potable, autonome et durable<br />

dans la région du Sud de la République de Madagascar » ; Concernant le SEV, la longueur<br />

maximale de <strong>ligne</strong>s étalées est AB/3= 300m. Les données de base traitées dans cette étude<br />

provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t de ces stations uniquem<strong>en</strong>t pour s’assurer l’homogénéité de l’acquisition.<br />

La figure 5 montre l’emplacem<strong>en</strong>t des sondages dans la zone d’étude.<br />

Figure 5: Carte de localisation des sondages électriques<br />

12


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Cette figure montre que l’emplacem<strong>en</strong>t de sondages n’est pas régulièrem<strong>en</strong>t réparti. Les points<br />

de sondage sont plus d<strong>en</strong>ses au Sud Est de la zone d’étude compris <strong>en</strong>tre X Laborde = [360km ;<br />

380km] et Y laborde = [100km ;120km] près de la ville d’Ambovombe et au Nord Ouest près<br />

d’Antanimora <strong>en</strong>tre les coordonnées X Laborde=[320km ;335km] et Y Laborde [140km ;155km]<br />

(d≈0,06 points de sondages par kilomètre carré). Au c<strong>en</strong>tre de la zone d’étude <strong>en</strong>tre les<br />

coordonnées (X= 340km, 360km et Y=120km, 140km), la d<strong>en</strong>sité est faible (d≈0,01 points de<br />

sondages par kilomètre carré).<br />

I-2-2-Les données des résultats des forages.<br />

Les résultats de huit forage que nous avons utilisés dans ce prés<strong>en</strong>t mémoire ont été<br />

fournis par la Direction de la Gestion des Bases de Données au Ministère de l’Eau. Ces forages<br />

ont été effectués par BRGM, AID, Division hydrogéologie, projet Japonais <strong>en</strong> 2005. Ces<br />

résultats nous serv<strong>en</strong>t :<br />

à choisir les différ<strong>en</strong>tes distances inter électrode (a) dans les feuilles de mesures du SEV.<br />

Nous avons choisi les longueurs AB/3 = 4m, 14m, 30m, 52m, 100m, 150m, 300m pour<br />

lesquelles les feuilles de mesures et les coupes lithologiques des forages, après comparaison<br />

<strong>en</strong>tre elles, ont marqué les maxima de variation <strong>en</strong> résistivité et <strong>en</strong> formation lithologique.<br />

comme référ<strong>en</strong>ce p<strong>en</strong>dant la phase d’interprétation c'est-à-dire, les données traitées seront<br />

validées par les données de forage.<br />

La figure 6 montre la répartition des huit forages réalisés.<br />

13


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Figure 6: Carte de localisation des forages existants<br />

Les résultats des forages ont montré <strong>en</strong> général que le réservoir de la nappe aquifère est<br />

constitué de sables roux, toujours assez fins, avec une t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> argile très variable, et de sables<br />

blancs, égalem<strong>en</strong>t fins, plus ou moins consolidés (pouvant passer localem<strong>en</strong>t à des grès). La<br />

profondeur de la nappe du sous sol dép<strong>en</strong>d de la topographie ainsi que de la forme de la surface<br />

piézométrique. Le substratum imperméable est, <strong>en</strong> général, formé par une couche d’argile.<br />

D’après la figure 6, la d<strong>en</strong>sité des points de forages est faible mais les huit points de forages sont<br />

suffisants pour nous permettre de ret<strong>en</strong>ir les différ<strong>en</strong>tes longueurs AB/3 énoncées ci-dessus et<br />

faire le calage des résultats obt<strong>en</strong>us car ces points sont bi<strong>en</strong> répartis sur les quatre formations<br />

géologiques (dunes de sable côtière, carapace sableuse, sable roux, alluvions).<br />

L’étape suivante explique brièvem<strong>en</strong>t l’obt<strong>en</strong>tion des variables à traiter.<br />

14


Prés<strong>en</strong>tation de la zone d’étude et de données<br />

Rappelons que le but est de cartographier les isovaleurs de résistivité du sous-sol pour une<br />

longueur de <strong>ligne</strong> donnée AB/3 tels que AB/3 = 4m, 14m, 30m, 52m, 100m, 150m, 300m. On<br />

note ρ 1 , ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , ρ 6 et ρ 7 l’<strong>en</strong>semble des variables (résistivité) collectées respectivem<strong>en</strong>t<br />

a une longueur de <strong>ligne</strong> AB/3 = 4m, 14m, 30m, 52m, 100m, 150m, 300m d’après les feuilles de<br />

mesure obt<strong>en</strong>u après les mesures brutes sur tous les points de mesure dans la zone d’étude.<br />

La figure 7 montre un exemple d’échantillon de la coupe lithologique de forage près de<br />

Sarihangy et un exemple de feuille de mesure.<br />

Figure 7: Coupe de forage et feuille de mesure d’un SEV.<br />

L’utilisation des méthodes géophysiques nous fournit des données (résistivité pour AB/3<br />

donnée) qui vont être traitées par la méthode géostatistique. Les données traitées seront validées<br />

par les données des forage afin d’obt<strong>en</strong>ir la cartographie des variables <strong>en</strong> 2D ou 3D pour mieux<br />

caractériser non seulem<strong>en</strong>t la structure géoélectrique mais aussi la variation lithologique de la<br />

zone d’étude. Quelques rappels théoriques seront prés<strong>en</strong>tés dans la 2 ème partie.<br />

15


Partie 2<br />

PARTIE II<br />

RAPPELS THEORIQUES<br />

16


Rappels théoriques<br />

La deuxième partie du prés<strong>en</strong>t mémoire concerne quelques rappels théoriques sur la statistique et<br />

la géostatistique.<br />

II-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES<br />

L’analyse préalable d’une étude géostatistique est l’analyse statistique des données. Cette<br />

partie traite:<br />

des variables régionalisées.<br />

de support et champ.<br />

des rappels des grandeurs fréquemm<strong>en</strong>t utilisées <strong>en</strong> statistique (moy<strong>en</strong>ne, variance,<br />

covariance, écart type, corrélation).<br />

de l’hypothèse de base (stationnarité du second ordre et hypothèse intrinsèque).<br />

II-1-1-Variables régionalisées Z(x), x à 2, 3 ou 4D<br />

Les variables régionalisées sont les outils de base <strong>en</strong> interpolation spatiale. Ce sont des<br />

variables aléatoires (v. a), grandeurs mesurées s imprévisibles, irrégulieres, qui pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t ses<br />

valeurs <strong>en</strong> tout point de l’espace.<br />

II-1-2- Support et champ<br />

Le support est le point, volume ou surface (ex: bloc) générique, d’ori<strong>en</strong>tation donnée,<br />

d’intervalle de temps, sur lequel la variable régionalisée mesurée est définie. Il est de toute<br />

première importance de s'assurer que toutes les observations provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des supports<br />

id<strong>en</strong>tiques.<br />

Le champ, c’est la zone considérée.<br />

II-1-3- Rappels des grandeurs fréquemm<strong>en</strong>t utilisées <strong>en</strong> statistique<br />

Soi<strong>en</strong>t Z 1 , Z 2 ,…..Z i ,….. et X, Y les variables aléatoires :<br />

la moy<strong>en</strong>ne est définie par m =<br />

la variance est σ 2 = ou s 2 =<br />

la covariance qui mesure la force du li<strong>en</strong> linéaire <strong>en</strong>tre les variables X et Y est<br />

défini par : Cov (X,Y) = E [ (X – m X ) (Y – m Y ) ]<br />

l’écart type est σ =<br />

la corrélation est la covariance <strong>en</strong>tre 2 v.a normalisée pour prés<strong>en</strong>ter un écart type<br />

de 1 est<br />

; On note que,<br />

Signifie une abs<strong>en</strong>ce de li<strong>en</strong> linéaire <strong>en</strong>tre les variables.<br />

17


Rappels théoriques<br />

Une des caractéristiques importantes d'un estimateur est d'être sans biais i.e. d'avoir la même<br />

espérance mathématique que la quantité qu'il cherche à évaluer.<br />

II-1-4- Hypothèses de base<br />

Nous considérons deux hypothèses de base : l’hypothèse de stationnarité et l’hypothèse<br />

intrinsèque.<br />

II-1-4-1-Stationnarité<br />

du second ordre<br />

Z(x) est dit stationnaire lorsque la loi de probabilité de Z(x) est la même pour tous les points x ;<br />

cette condition implique que :<br />

l’espérance mathématique ne dép<strong>en</strong>d pas de x : E[Z(x)] = m ou l’espérance des<br />

écarts est nulle E[Z(x)-Z(x+h)] Z(x+h)] = 0.<br />

la covariance, Cov[Z(x),Z(x+h)] = E[(Z(x)-m).(Z(x+h)-m)]<br />

= E[Z(x)Z(x+h)]-m 2<br />

= C(h),<br />

avec C(h) paire, ce calcul nécessite la connaissance de la moy<strong>en</strong>ne m(h) et implique une<br />

stationnarité du 2 nd ordre (invariance par translation qui ne s’intéresse qu’aux deux premiers<br />

«mom<strong>en</strong>ts» de la FA : moy<strong>en</strong>ne et variance ou covariance).<br />

la variance est indép<strong>en</strong>dante de x : Var [Z(x)] = E {[Z(x)-m]<br />

2 }= C(0).<br />

II-1-4-2-Hypothèse intrinsèque<br />

L’hypothèse pour laquelle la variable régionalisée est stationnaire, est trop rigoureuse, on<br />

dira plutôt que les accroissem<strong>en</strong>ts Z(x) sont stationnaires c'est-à-dire [Z(x+h)-Z(x)] est une<br />

fonction n aléatoire stationnaire, c’est l’hypothèse intrinsèque.<br />

Les propriétés de cette fonction aléatoire sont les suivantes :<br />

moy<strong>en</strong>ne nulle : E [Z(x+h)-Z(x)] = 0<br />

variance stationnaire : γ(h) =<br />

=<br />

γ(h) est une fonction paire et γ(0) = = 0<br />

γ(h) ainsi défini est le variogramme ou fonction de dispersion intrinsèque.<br />

Une FA stationnaire est aussi intrinsèque mais une FA intrinsèque n’est pas forcém<strong>en</strong>t<br />

stationnaire. La fonction la plus utilisée <strong>en</strong> géostatistique pour décrire la continuité et la<br />

régularité d’un phénomène est le variogramme, simple à estimer.<br />

18


Rappels théoriques<br />

II-2- ANALYSE VARIOGRAPHIQUE<br />

La géostatistique est une méthode d’analyse de données corrélées dans l’espace qui vise à<br />

quantifier et modéliser la structure de cette corrélation à l’aide de divers outils dont l’un des plus<br />

représ<strong>en</strong>tatifs est le variogramme. L’analyse variographique est une étape préalable au krigeage<br />

qui permet d’estimer la structure de dép<strong>en</strong>dance spatiale de la fonction aléatoire. Cette analyse<br />

est <strong>en</strong> fait l’étude du comportem<strong>en</strong>t spatial de la variable régionalisée examinée.<br />

II-2-1- Variogramme expérim<strong>en</strong>tal<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal est la clé principale de toute analyse géostatistique. Il met<br />

<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les corrélations spatiales existant <strong>en</strong>tre les variables. Sa définition statistique est<br />

donnée par l'équation : γ(h)=<br />

Var [Z(x)-Z(x+h)]<br />

Ainsi, pour les modèles de variogramme montrant un seuil, on a :<br />

portée a : distance où deux observations ne se ressembl<strong>en</strong>t plus du tout <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne, elles<br />

ne sont plus liées (covariance nulle) linéairem<strong>en</strong>t. À cette distance, la valeur du variogramme<br />

correspond à la variance de la variable aléatoire.<br />

palier σ2 = Co + C: variance de la v.a. (Var (Z(x)), écarts les plus grands, <strong>en</strong> moy<strong>en</strong>ne<br />

<strong>en</strong>tre deux v.a.<br />

effet de pépite: C 0<br />

: variation à très courte échelle, variation non détectée à une micro<br />

échelle, erreurs de localisation, erreurs d'analyse et précision analytique.<br />

Figure 8: Variogramme et covariance<br />

Parfois les variogrammes ne montr<strong>en</strong>t pas de palier (variogramme non borné). Dans ce<br />

cas, la covariance et la variance n'exist<strong>en</strong>t pas. Lorsque les variogrammes montr<strong>en</strong>t un palier<br />

alors on peut facilem<strong>en</strong>t établir le li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre la valeur du variogramme pour la distance h et la<br />

covariance pour deux observations séparées de h.<br />

γ(h)= Var [Z(x)-Z(x+h)] Z(x+h)]<br />

= [Var (Z(x)) + Var (Z(x+h)) – 2 Cov(Z(x), Z(x+h))]<br />

= σ 2 – Cov(Z(x),Z(x+h)) = σ 2 – C(h)<br />

19


Rappels théoriques<br />

donc, γ(h) = σ 2 – C(h)<br />

C(h) est appelé le covariogramme de Z.<br />

On voit que lorsque la portée est atteinte, il n'y a plus de covariance <strong>en</strong>tre les v.a :<br />

C(h) = 0 si h ≥a.<br />

Le variogramme possède deux avantages sur le covariogramme :<br />

le variogramme est défini même s'il n'y a pas de palier.<br />

dans l'expression du variogramme, la constante E [Z(x)] = m n'apparaît pas<br />

et l'on n'a donc pas besoin de l'estimer préalablem<strong>en</strong>t comme c'est le cas lorsqu'on veut calculer<br />

directem<strong>en</strong>t le covariogramme.<br />

Lors des calculs des variogrammes expérim<strong>en</strong>taux, on doit t<strong>en</strong>ir compte de la s<strong>en</strong>sibilité<br />

au choix des classes de calcul, à la taille du champ, aux valeurs aberrantes, aux valeurs fortes et<br />

de leur position dans le champ et à l’homogénéité de la population.<br />

II-2-2-Estimation du variogramme<br />

On estime le variogramme à l'aide de<br />

γ*(h) =<br />

où N(h) est le nombre de paires de points collectés et séparés du vecteur h, les valeurs Z(x i ) et<br />

Z(x i + h) correspond<strong>en</strong>t aux valeurs de la propriété étudiée (résistivité), respectivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> x i et<br />

<strong>en</strong> x i +h (FRYKMAN, 2001).<br />

Cette équation peut être définie comme la moy<strong>en</strong>ne des écarts quadratiques <strong>en</strong>tre les<br />

valeurs Z(x i +h) et Z(x i ).<br />

Pour un champ donné, ri<strong>en</strong> n'assure que la continuité soit id<strong>en</strong>tique dans toutes les<br />

directions. On peut ainsi déterminer le variogramme dans la direction où l’on observe une bonne<br />

continuation spatiale :<br />

γ*(h,<br />

θ) =<br />

où N(h,θ) = nombre de paires séparées de h dans la direction θ.<br />

En pratique on s'accorde une tolérance sur h et sur θ afin d'avoir suffisamm<strong>en</strong>t de paires<br />

pour chaque h et chaque θ. Pour chacune des classes ainsi formées, on évalue le variogramme<br />

expérim<strong>en</strong>tal et ainsi on obti<strong>en</strong>t une série de points expérim<strong>en</strong>taux auxquels on cherche à ajuster<br />

un modèle (expression analytique) permettant de déduire la covariance <strong>en</strong>tre deux points<br />

quelconques <strong>en</strong> fonction de leur espacem<strong>en</strong>t géographique (et, év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t, de leur direction).<br />

Précautions pour l’estimation du variogramme :<br />

le choix des classes (la tolérance) et leur nombre influ<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t l'allure du variogramme.<br />

le nombre de paires > 30 et h


Rappels théoriques<br />

la prés<strong>en</strong>ce d'anisotropie dans les données est très importante pour l’ajustem<strong>en</strong>t d’un<br />

modèle.<br />

II-2-3- Variogramme croisé<br />

Une autre fonction de structure croisée que l'on peut utiliser lorsqu'on sait que les<br />

covariances sont symétriques est le variogramme croisé, défini comme:<br />

Le variogramme croisé est donc une fonction symétrique et seuls les points où les 2 variables<br />

connues Z et Y peuv<strong>en</strong>t contribuer à l'estimation du variogramme croisé. Ce lourd handicap est à<br />

comparer aux deux avantages principaux du variogramme croisé : on n’a pas besoin d'estimer les<br />

moy<strong>en</strong>nes de Z et Y, les modèles n'ont pas nécessairem<strong>en</strong>t de palier.<br />

On a la relation <strong>en</strong>tre covariance croisée et variogramme croisé suivante:<br />

Remarque, si on pose Y=Z alors on retrouve l’expression du cas monovariable<br />

II-2-4- Modélisation<br />

Les modèles sont des expressions analytiques que l'on t<strong>en</strong>te d'ajuster le mieux possible<br />

aux points des variogrammes expérim<strong>en</strong>taux. La modélisation choisie est un compromis <strong>en</strong>tre le<br />

calage au plus près du variogramme expérim<strong>en</strong>tal et la stabilisation de son comportem<strong>en</strong>t dans<br />

les grandes distances. Toute fonction ne peut être utilisée isée comme modèle d’où l’utilité d’une<br />

condition d’admissibilité ibilité des modèles ci-dessous.<br />

Soit une combinaison linéaire<br />

. Dans le cas stationnaire (variogramme avec<br />

palier), Var ( ) =<br />

≥ 0<br />

Dans le cas intrinsèque (variogramme sans palier), sous la condition = 0, on a<br />

Var ( ) =<br />

≥ 0<br />

Les types de modèles les plus courants, <strong>en</strong> géologie, sont :<br />

effet de pépite (discontinuité à l'origine du variogramme)<br />

γ(h)= 0 si h = 0<br />

C o<br />

o<br />

si h > 0<br />

puissance (cas particulier : linéaire).<br />

γ(h)= C h b<br />

0


Rappels théoriques<br />

gaussi<strong>en</strong><br />

C<br />

γ(h)= C [1 - exp(-3(h/a)2)]<br />

si h ≥ a<br />

expon<strong>en</strong>tiel<br />

γ(h)= C [1 - exp(-3h/a)]<br />

On remarque qu’on peut combiner plusieurs modèles <strong>en</strong> les additionnant. Ainsi, l'effet de<br />

pépite est presque toujours prés<strong>en</strong>t <strong>en</strong> association avec un ou plusieurs autres modèles décrits<br />

plus haut.<br />

Figure 9: Variogramme expérim<strong>en</strong>tal et modèle<br />

II-2-5- Phénomènes d’anisotropie et d’isotropie<br />

Pour un champ donné, ri<strong>en</strong> n'assure que la continuité soit id<strong>en</strong>tique dans toutes les<br />

directions. Le semi-variogramme, γ(h), ne dép<strong>en</strong>d que de h, (vecteur de translation <strong>en</strong>tre les<br />

points x et x + h). Ce vecteur conti<strong>en</strong>t de l'information sur la distance <strong>en</strong>tre ces deux points, par<br />

l'intermédiaire de sa norme, ainsi que sur l'ori<strong>en</strong>tation de h.<br />

II-2-5-1-Phénomène de structure isotropie<br />

Si le semi-variogramme ne dép<strong>en</strong>d que de la norme de h, il est dit isotrope (variogramme<br />

omnidirectionnel avec une seule portée).<br />

II-2-5-2-Phénomène de structure anisotropie<br />

Si le semi-variogramme dép<strong>en</strong>d à la fois de la norme de h et de la direction du vecteur de<br />

translation, il est alors dit anisotrope. Il peut être classé <strong>en</strong> deux catégories :<br />

l’anisotropie géométrique qui est caractérisée par :<br />

22


Rappels théoriques<br />

-des paliers et des composantes pépitiques id<strong>en</strong>tiques dans diverses directions mais des portées<br />

différ<strong>en</strong>tes (figure 7 a).<br />

-des portées maximales et minimales observées dans deux directions orthogonales.<br />

l’anisotropie zonale qui est caractérisée par des portées id<strong>en</strong>tiques dans ses<br />

directions mais des paliers différ<strong>en</strong>ts (figure 7 b)<br />

Anisotropie géométrique<br />

Anisotropie zonale<br />

(a)<br />

(b)<br />

Figure 10: Anisotropies zonale et géométrique<br />

II-2-6-Voisinage unique et voisinage glissant<br />

Ces termes jou<strong>en</strong>t des rôles importants pour valider le modèle de variogramme.<br />

L’expression « voisinage unique » signifie qu’on considère toutes les données pour l’estimation.<br />

Il est utilisé si le nombre de données à traiter est faible (indiqué sur l’isatis software inférieur à<br />

500).<br />

Pour le « voisinage glissant », on ne considère que des données comprises dans la zone de<br />

recherche circulaire ou elliptique parallèle à la direction de meilleure continuité.<br />

Les conditions nécessaires pour que le voisinage glissant soit acceptable sont :<br />

la corrélation <strong>en</strong>tre la donnée et son estimation est proche de l’unité.<br />

le poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne, proche de zéro.<br />

la p<strong>en</strong>te de régression <strong>en</strong>tre la donnée et son estimation est proche de l’unité.<br />

II-2-7-Validation croisée<br />

Une pratique intéressante pour valider le modèle de variogramme et le voisinage utilisé<br />

pour le krigeage consiste à effectuer une validation croisée. La procédure de la validation croisée<br />

permet de comparer l'impact de ces différ<strong>en</strong>ts modèles sur les résultats de l'estimation dont le<br />

principe est le suivant :<br />

soit Z(<br />

) la variable, estimer chaque donnée par krigeage <strong>en</strong> ne t<strong>en</strong>ant compte que des<br />

autres données<br />

et le modèle de variogramme<br />

23<br />

, noté Z*( ), puis à comparer la


Rappels théoriques<br />

valeur estimée à la vraie valeur. En effectuant cela successivem<strong>en</strong>t sur tous les sites de mesures,<br />

on obti<strong>en</strong>t d’une part un nuage de points (valeurs vraies contre valeurs estimées) qui est d’autant<br />

plus proche de la bissectrice que la variable est bi<strong>en</strong> estimée, d’autre part une comparaison de<br />

l'erreur d’estimation expérim<strong>en</strong>tale (différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre la valeur réestimée par krigeage Z*( ) et<br />

la valeur réelle mesurée Z( )) avec l'erreur d’estimation due au modèle de variogramme à<br />

travers le calcul des expressions suivantes :<br />

moy<strong>en</strong>ne de l’erreur :<br />

variance de l’erreur :<br />

moy<strong>en</strong>ne de l’erreur standardisée :<br />

variance de l'erreur standardisée :<br />

La moy<strong>en</strong>ne de l'erreur, qui doit t<strong>en</strong>dre vers zéro, permet de vérifier si le krigeage est<br />

non-biaisé.<br />

La variance de l'erreur standardisée, qui doit se rapprocher de 1, correspond au rapport<br />

<strong>en</strong>tre les variances expérim<strong>en</strong>tale et théorique de krigeage. Elle permet de vérifier que les erreurs<br />

de krigeage sont cohér<strong>en</strong>tes avec la variance calculée. Les points pour lesquels l'erreur<br />

standardisée est comprise dans l'intervalle [-2,5 ; 2,5] sont dits robustes.<br />

II-2-8- Krigeage et Cokrigeage<br />

Dans cette étude, on se limite au cas stationnaire donc on <strong>en</strong> reconnaît 2 types principaux,<br />

selon que la moy<strong>en</strong>ne du processus est connue (Krigeage simple) ou non (Krigeage ordinaire).<br />

Ce dernier est, de loin, le plus fréquemm<strong>en</strong>t utilisé selon Gratton (2002).<br />

II-2-8-1-Krigeage<br />

Le krigeage, appelé « le plus meilleur outil d’estimation », est la première méthode<br />

d'interpolation spatiale à t<strong>en</strong>ir compte de la structure de dép<strong>en</strong>dance spatiale des données.<br />

Nous utilisons le krigeage ordinaire pour le traitem<strong>en</strong>t<br />

Supposons que l'on veuille estimer un bloc v c<strong>en</strong>tré au point x 0 . Notons la vraie valeur<br />

(inconnue) de ce bloc et<br />

* l'estimateur que l'on obti<strong>en</strong>t. Selon Chauvet (1999), des contraintes<br />

de Krigeage sont imposées dans le but de calculer les poids de Krigeage relatifs au point à<br />

estimer. Dans ce cas, l’estimateur pr<strong>en</strong>d la forme<br />

(Contrainte de linéarité).<br />

Pour que l’estimateur soit sans biais, il faut que E[ ] = 0 et donne<br />

On a un problème de minimisation sous contrainte d'égalité que l'on solutionne par la méthode<br />

de Lagrange décrite par<br />

24


Rappels théoriques<br />

où µ est le multiplicateur de Lagrange. Le minimum est atteint lorsque toutes les dérivées<br />

partielles par rapport à chacun des<br />

et par rapport à µ s'annul<strong>en</strong>t. Ceci conduit au système de<br />

krigeage ordinaire:<br />

A l’optimum, la variance d’estimation appelée variance de krigeage est :<br />

D’après γ(h) = σ 2 – C(h) et<br />

variogramme:<br />

, le système de krigeage peut être écrit <strong>en</strong> terme du<br />

et la variance de krigeage est :<br />

Le système de krigeage ordinaire et la variance ordinaire peut s’écrire sous la forme matricielle :<br />

D’où<br />

=<br />

L’estimateur est moins variable que la réalité qu’il cherche à estimer.<br />

25


Rappels théoriques<br />

II-2-8-2-Cokrigeage<br />

Le principe du cokrigeage est le même que celui du krigeage, mais il permet <strong>en</strong> plus d’effectuer<br />

une estimation simultanée de plusieurs variables régionalisées. Deux principales raisons<br />

justifi<strong>en</strong>t le cokrigeage :<br />

profiter, pour estimer une variable sous- échantillonnée, de l’information apportée<br />

par une autre variable, liée à la première, et mieux échantillonnée.<br />

dans le cas où toutes les variables sont connues aux points expérim<strong>en</strong>taux<br />

(isotopiques), améliorer la précision et la cohér<strong>en</strong>ce des résultats d’estimation <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong><br />

compte les li<strong>en</strong>s <strong>en</strong>tre variables.<br />

26


Partie 3<br />

PARTIE III<br />

ANALYSE STATISTIQUE ET TRAITEMENT DES DONNEES PAR<br />

LES TECHNIQUES GEOSTATISTIQUES<br />

27


Analyse statistique<br />

Dans cette partie, nous abordons d’abord l’analyse statistique des données <strong>en</strong>suite le traitem<strong>en</strong>t<br />

des variables par krigeage et cokrigeage et <strong>en</strong>fin la comparaison des résultats obt<strong>en</strong>us avec ces<br />

deux méthodes.<br />

III-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES<br />

L’analyse statistique des données est la plus importante pour les travaux <strong>en</strong><br />

géostatistique. L’objectif principal est de mieux compr<strong>en</strong>dre le comportem<strong>en</strong>t des données de<br />

résistivité comme la répartition spatiale, le minimum et le maximum, la moy<strong>en</strong>ne, l’écart type,<br />

etc. Dans ce cas, la valeur de résistivité joue un rôle important pour mieux connaître la<br />

répartition des formations géologiques correspondantes.<br />

Dans toutes les cartes établies <strong>en</strong> coordonnée Laborde et pour des valeurs de résistivité<br />

données sur la figure 11, les croix représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les valeurs des résistivités obt<strong>en</strong>ues pour une<br />

distance constante <strong>en</strong>tre les électrodes d’injection de courant A et B. Les tailles des croix sont<br />

proportionnelles aux valeurs de résistivité qui leur sont affectées.<br />

Les cartes ont été obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> utilisant le logiciel Isatis 5.1 (voir AnnexeB).<br />

Figure 11: Carte de répartition de ρ 1 et ρ 7<br />

La figure11 prés<strong>en</strong>te les emplacem<strong>en</strong>ts des points de sondage. Ils sont généralem<strong>en</strong>t<br />

irréguliers à cause de l’impossibilité de l’accès à la réalisation des mesures dans certaines zones.<br />

La partie gauche constitue la valeur de résistivité pour une distance AB/3= 4m et la partie droite<br />

montre la répartition des valeurs de résistivité pour une distance de AB/3=<br />

300m. On remarque<br />

que des valeurs de résistivité <strong>en</strong> certains points de la carte correspond à AB/3=4m ne sont plus<br />

visibles sur la carte correspond à AB/3=300m ; les sondages réalisés <strong>en</strong> ces points ne sont pas<br />

28


Analyse statistique<br />

effectués assez profondém<strong>en</strong>t : on peut alors dire que les caractéristiques de la variable résistivité<br />

est hétérotopique.<br />

III-1-1- Extremum de valeur de résistivité<br />

La détermination de l’extremum de résistivité correspondant aux divers sondages<br />

effectués dans la zone d’étude a été réalisée.<br />

III-1-1-1- Statistique des valeurs de résistivité minimum<br />

Les valeurs de résistivité minimum sont obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> se servant de la valeur minimum de<br />

résistivité <strong>en</strong>tre les résistivités collectées aux longueurs de <strong>ligne</strong> AB/3= 4m, 14m, 30m, 52m,<br />

100m, 150m, 300m dans tous les sondages électriques implantés dans la zone d’étude. Les<br />

résultats statistiques sont repris dans le tableau suivant :<br />

Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

149 1,70 34,00 28,00 28,75 826,66<br />

Tableau 1: Comportem<strong>en</strong>t statistique du minimum de valeur de résistivité exprimée <strong>en</strong> Ωm<br />

Le minimum de la valeur de résistivité dans tous les sondages électriques ne dépasse pas de 34<br />

Ωm. Cela dép<strong>en</strong>d <strong>en</strong> fait de la prés<strong>en</strong>ce de t<strong>en</strong>eur <strong>en</strong> argile. Plus la résistivité est faible, plus la<br />

t<strong>en</strong>eur de l’argile est plus élevée. La figure 12 illustre la répartition de formations à faibles<br />

résistivités.<br />

Figure 12: Carte de répartition de la résistivité minimum et son histogramme<br />

La figure 12 montre que la valeur de résistivité minimum compris <strong>en</strong>tre 1,7 à 30,0 Ωm est<br />

nombreuse et presque se trouve dans toute la zone d’étude sauf autour de la zone d’Antanimora<br />

et dans quelques sondages dans l’axe Sud Ouest vers Nord Est <strong>en</strong> passant par Ambovombe.<br />

29


Analyse statistique<br />

Beaucoup des sondages électriques ont été implantés au c<strong>en</strong>tre de la zone d’étude ; ceux-ci ont<br />

donné de faibles valeurs de résistivités. La couleur rouge dans la figure 12 gauche montre<br />

l’emplacem<strong>en</strong>t des points où les valeurs de résistivités sont comprises <strong>en</strong>tre 1,7 à 30,0 Ωm.<br />

III-1-1-2- Statistique des valeurs de résistivité maximum<br />

Les valeurs de résistivité maximum sont obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong> se servant de la valeur maximum<br />

des résistivités ρ 1 , ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , ρ 6 et ρ 7 relatives aux longueurs de <strong>ligne</strong> AB/3= 4m, 14m, 30m,<br />

52m, 100m, 150m, 300m dans tous les sondages électriques implantés dans la zone d’étude.<br />

Le tableau 2 montre la caractéristique statistique des valeurs de résistivités maximum<br />

dans tous les sondages.<br />

Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

149 5,50 1407,00 171,00 185,88 34551,56<br />

Tableau 2: Comportem<strong>en</strong>t statistique du maximum de valeur de résistivité <strong>en</strong> Ωm<br />

D’après le tableau 2, dans certains sondages, le maximum de valeurs de résistivité est<br />

atteint jusqu’à 1407Ωm et le minimum est de 5,50Ωm. La zone d’étude est donc constituée de<br />

formations très résistantes de résistivité électrique de l’ordre de 1400Ωm ; cette valeur<br />

correspond probablem<strong>en</strong>t à une formation du socle cristallin sain. La moy<strong>en</strong>ne et la variance<br />

sont élevées à cause de la prés<strong>en</strong>ce des valeurs de résistivités faibles (5,50 Ωm) et élevées<br />

(1407,00 Ωm) dans les sondages.<br />

III-1-3- Moy<strong>en</strong>ne<br />

L’acquisition de la valeur moy<strong>en</strong>ne suit le même principe que celui de la valeur<br />

précéd<strong>en</strong>te. La moy<strong>en</strong>ne varie de 3,37 Ωm à 653,33 Ωm. Elle dép<strong>en</strong>d uniquem<strong>en</strong>t des valeurs de<br />

résistivités ρ 1 , ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , ρ 6 et ρ 7 pour chaque sondage. Le minimum de la valeur moy<strong>en</strong>ne<br />

est faible à cause de la dominance de la formation faiblem<strong>en</strong>t résistante et ce, presque dans toute<br />

la zone d’étude ; elle est élevée par la prés<strong>en</strong>ce de la formation cristalline et de la formation des<br />

dunes de sable. Les résistivités élevées, de couleur verte, se trouv<strong>en</strong>t dans les parties Nord Ouest<br />

et Sud Est de la zone d’étude. La variance de la moy<strong>en</strong>ne est grande (7153,11) à cause du grand<br />

contraste des valeurs de résistivité dans les sondages et aussi de l’importance des distances <strong>en</strong>tre<br />

les points de sondages.<br />

30


Analyse statistique<br />

Figure 13: Carte de répartition de la moy<strong>en</strong>ne de résistivité et son histogramme<br />

III-1-4- L’écart type<br />

Même principe pour l’acquisition de la variable minimum mais cette fois-ci la valeur de<br />

l’écart type. L’écart type varie de 1 à 620. En général la moy<strong>en</strong>ne est faible ; par contre la<br />

variance est plus élevée à cause de la prés<strong>en</strong>ce des plus hautes et plus faibles valeurs de<br />

résistivité dans le sondage. L’écart type minimum signifie qu’il n’y a pas beaucoup de variation<br />

<strong>en</strong>tre les résistivités tout le long de chaque sondage. Par contre, pour la valeur maximum, le<br />

contraste de résistivités est évid<strong>en</strong>t pour un sondage électrique implanté sur une formation très<br />

résistante et très conductrice.<br />

III-1-5- Vérification de la stationnarité<br />

La Figure 14 montre les nuages de points <strong>en</strong>tre les résistivités à une profondeur<br />

correspondant pour une distance de AB/3 constante et la longitude <strong>en</strong> haut (coordonnée Y)<br />

(figure 15a) et la latitude <strong>en</strong> bas (coordonnée X) (figure 15b). Ces nuages permett<strong>en</strong>t de vérifier<br />

la t<strong>en</strong>dance (ou dérive) des résistivités ; dans ce cas elles révèl<strong>en</strong>t la prés<strong>en</strong>ce d’une stationnarité<br />

qui se traduit par une variation s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t constante des résistivités. Les petites variations sont<br />

dues <strong>en</strong> fait soit aux erreurs de mesure soit à des petites hétérogénéités dans le sous-sol mais pas<br />

de changem<strong>en</strong>t de résistivité <strong>en</strong> passant d’une formation géologique à une autre.<br />

31


Analyse statistique<br />

(a)<br />

(b)<br />

Figure 14: Nuages de points <strong>en</strong>tre les résistivités à différ<strong>en</strong>tes profondeurs<br />

D’après la figure 14 : on voit que la variation des valeurs de résistivité ρ 1, ρ 2, ρ 3 qui est<br />

représ<strong>en</strong>tée par des <strong>ligne</strong>s brisées de couleur noire est s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t constante. Donc le<br />

phénomène de stationnarité est vérifié.<br />

III-1-6- Relation <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes valeurs de résistivité (ρ 1 , …., ρ 7 )<br />

Comme on a vu dans le paragraphe II-1-3, la valeur du coeffici<strong>en</strong>t de corrélation doit être<br />

proche de l’unité pour que les variables soi<strong>en</strong>t linéairem<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>dantes ; par contre si le<br />

coeffici<strong>en</strong>t de corrélation est égal à zéro, il y a abs<strong>en</strong>ce de li<strong>en</strong> linéaire <strong>en</strong>tre les variables.<br />

Le tableau 3 montre les différ<strong>en</strong>tes valeurs des coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation <strong>en</strong>tre les variables ρ 1 ,<br />

ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , ρ 6 , ρ 7.<br />

32


Analyse statistique<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

Corrélations<br />

ρ 1 ρ 2 ρ 3 ρ 4 ρ 5 ρ 6 ρ 7<br />

ρ 1<br />

1.0000 0,5670 0,4291 0,3049 0,1333 0,1289 0,0025<br />

ρ 2 1.0000 0,9244 0,7803 0,5000 0,2739 0,1151<br />

ρ 3 1.0000 0,9377 0,6689 0,3935 0,2630<br />

ρ 4 1.0000 0,8473 0,5627 0,4199<br />

ρ 5 1.0000 0,8627 0,6154<br />

ρ 6 1.0000 0,7568<br />

Tableau 3: coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation <strong>en</strong>tre les 7 variables.<br />

Ce tableau montre que le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation est élevé pour les couples de variables<br />

(ρ 2 , ρ 3 ), (ρ 3 , ρ 4 ), (ρ 4 , ρ 5 ), (ρ 5 , ρ 6 ) : 0,9244 ; 0,9377 ; 0,8473 ; 0,8627 respectivem<strong>en</strong>t. Donc il y<br />

a une dép<strong>en</strong>dance linéaire <strong>en</strong>tre ces couples de variables et l’estimation par cokrigeage peut être<br />

utilisée pour améliorer la cohér<strong>en</strong>ce des résultats d’estimation <strong>en</strong> pr<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> compte les li<strong>en</strong>s<br />

<strong>en</strong>tre variables.<br />

Par contre le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation par exemple celui de (ρ 1 , ρ 7) est très faible ; dans<br />

ce cas, les variables ρ 1 et ρ 7 sont linéairem<strong>en</strong>t indép<strong>en</strong>dantes. Donc l’estimation par cokrigeage<br />

est impossible.<br />

III-2- TRAITEMENT DES DONNEES PAR KRIGEAGE<br />

Dans ce paragraphe, nous allons développer la méthode d’estimation monovariable pour chacune<br />

des sept variables.<br />

III-2-1-Variable ρ 1<br />

Le tableau 4 montre les statistiques de base sur la variable ρ 1 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 1 149 2,30 1407,00 127,00 177,56 31525,79<br />

Tableau 4: Statistiques sur la variable ρ 1 <strong>en</strong> Ωm<br />

Sur les 149 données de résistivités, les résultats statistiques montr<strong>en</strong>t que ρ 1 varie de<br />

2,30 Ωm à 1407,00 Ωm avec la moy<strong>en</strong>ne de 127,00 Ωm et la variance est égale à 31525,79Ωm 2 .<br />

33


Analyse statistique<br />

La figure 15 montre l’histogramme et la répartition spatiale de ρ 1 .<br />

Figure 15: Carte de répartition et histogramme de la variable ρ 1<br />

Selon les résultats de la figure 15, l’histogramme est unimodal, c’est-à-dire qu’il prés<strong>en</strong>te<br />

un maximum unique de fréqu<strong>en</strong>ce, de valeur modale égale à 0.48. Les échantillons ρ 1 ont été<br />

regroupés par classe d’intervalle de 20%.<br />

Ces figures montr<strong>en</strong>t que les points pour lesquels les valeurs de résistivité comprises <strong>en</strong>tre<br />

2,5Ωm et 125Ωm couleur bleue sont répartis presque dans toute la totalité de la zone d’étude<br />

sauf dans l’axe Nord-est Sud-ouest.<br />

III-2-1-1-Analyse variographique<br />

Les paramètres choisis pour le calcul du variogramme sont : pas= 5,1 km, nombre de<br />

pas= 12. Le calcul a été fait avec une tolérance de 50%. Pour mieux compr<strong>en</strong>dre la relation<br />

spatiale de la variable étudiée, l’analyse variographique ainsi que le variogramme nué doiv<strong>en</strong>t<br />

être effectués par calcul directionnel.<br />

La figure 16 montre le calcul du variogramme dans deux directions de la variable ρ 1 pour<br />

visualiser la structure anisotropie.<br />

34


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Figure 16: Variogrammes directionnels relatifs à ρ 1<br />

La figure 16 prés<strong>en</strong>te le calcul du variogramme dans différ<strong>en</strong>tes directions. La couleur<br />

rouge indique la direction de référ<strong>en</strong>ce (N0°, N45°, N75°, N134°). Les résultats montr<strong>en</strong>t que les<br />

variogrammes arriv<strong>en</strong>t sur la variance de données avec différ<strong>en</strong>tes portées. Le calcul directionnel<br />

de référ<strong>en</strong>ce N75° montre clairem<strong>en</strong>t qu’à une distance inférieure à 35km, le phénomène est<br />

isotrope et sans structure spatiale avec une variation croissante avec la distance. Après cette<br />

distance, le variogramme calculé dans la direction N165° comm<strong>en</strong>ce à diminuer et s’écarte du<br />

variogramme calculé dans la direction N75° ; cela signifie que deux mesures de résistivité ne<br />

sont plus corrélées pour des distances supérieures à 35km car la formation du sous sol peut aussi<br />

changer : il n’y a plus de continuité spatiale. La variable ρ 1 prés<strong>en</strong>te une anisotropie pour des<br />

distances supérieures à 35km; cela est dû à plusieurs facteurs : irrégularité spatiale des données<br />

35


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

dans la zone d’étude, grand contraste de résistivité pour deux échantillons voisines, hétérogénéité<br />

du sous sol. Finalem<strong>en</strong>t, la structure isotropie est considérée pour la modélisation. La carte<br />

variographique nous aide à confirmer cette structure.<br />

Figure 17: Carte variographique de la variable ρ 1<br />

La figure 17 montre la carte variographique de la variable ρ 1 ; cet outil nous permet<br />

d’examiner la corrélation spatiale des données dans toutes les directions de l’espace. Une cellule<br />

de la carte variographique représ<strong>en</strong>te une famille de couples de points dont les directions et les<br />

distances <strong>en</strong>tre points sont égales. La valeur de la cellule représ<strong>en</strong>te la valeur du variogramme<br />

pour cette famille de paires. Si la corrélation spatiale est la même dans toutes les directions de<br />

l’espace (isotropie), on obti<strong>en</strong>drait la même couleur pour toutes les cellules à une même distance<br />

(cercle) du c<strong>en</strong>tre ; au contraire si une direction est privilégiée (anisotropie) on obti<strong>en</strong>drait des<br />

valeurs plus fortes ou plus faibles dans la direction concernée. En général, la carte<br />

variographique montre des valeurs de variogramme non constantes dans toutes les directions et<br />

pour une même distance. A<br />

grande échelle (de l’ordre de dizaine de kilomètre), la structure<br />

isotropie peut être considérée pour la modélisation car elle ti<strong>en</strong>t compte de la continuité spatiale.<br />

Pour la suite, le variogramme expérim<strong>en</strong>tal est calculé dans toutes les directions<br />

(omnidirectionnelles).<br />

Le variogramme nué nous permet d’analyser les conséqu<strong>en</strong>ces et le comportem<strong>en</strong>t du<br />

nombre de couples du variogramme.<br />

36


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

La figure 18 montre le variogramme nué avec les paramètres de calcul du variogramme.<br />

a)<br />

b)<br />

Figure 18: Analyse du variogramme relatifs à ρ 1<br />

La figure 18a montre que la prés<strong>en</strong>ce des fortes valeurs dans les données (figure b)<br />

provi<strong>en</strong>t la variance très élevée et aussi l’instabilité de variogramme : l’augm<strong>en</strong>tation de la<br />

variance et la fluctuation du variogramme sont causée par la prés<strong>en</strong>ce de la forte valeur et par<br />

conséqu<strong>en</strong>t, la continuité spatiale de la formation n’est pas très visible.<br />

III-2-1-2- Modélisation du variogramme<br />

L'intérêt de la modélisation d'un variogramme expérim<strong>en</strong>tal est ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t pratique :<br />

il s'agit de passer d'une fonction définie par des points à une fonction continue dans l'espace et<br />

possédant une expression mathématique.<br />

La modélisation choisie est un compromis <strong>en</strong>tre le calage au plus près du variogramme<br />

expérim<strong>en</strong>tal et la stabilisation de son comportem<strong>en</strong>t dans les grandes distances. Pour optimiser<br />

le calage de modèles théoriques sur le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, on a "joué" sur les paramètres<br />

portée et palier.<br />

La figure 19 prés<strong>en</strong>te les modèles de variogramme qui s'ajust<strong>en</strong>t visuellem<strong>en</strong>t le mieux<br />

aux variogrammes expérim<strong>en</strong>taux.<br />

37


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Modèle 1<br />

Modèle2<br />

Figure 19: Ajustem<strong>en</strong>t du variogramme expérim<strong>en</strong>tal relatifs à ρ 1<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal de la variable ρ 1 a été modélisé avec deux structures<br />

différ<strong>en</strong>tes dont chacune de modèle comporte deux structures de base. On voit bi<strong>en</strong> que les<br />

courbes expérim<strong>en</strong>tale et théorique sont proches l’une de l’autre.<br />

Le variogramme ainsi défini est borné donc l’hypothèse de stationnarité est vérifiée.<br />

A une distance plus de 30km, la courbe variographique se stabilise autour de 30000 ; cela<br />

signifie que deux mesures de résistivité ne sont plus corrélées pour une distante plus de 30km.<br />

Le tableau 5 montre le résultat de la modélisation.<br />

Modèle 1 Palier Portée (km)<br />

Effet de pépite 2700<br />

Sphérique 31330 29,5<br />

Modèle 2 Palier Portée (km)<br />

Effet de pépite 3680<br />

Gaussi<strong>en</strong> 30748 22<br />

Tableau 5: Paramètres et modèles mathématiques du variogramme<br />

Selon les résultats du tableau 5, chaque modèle du variogramme montre une ordonnée non nulle<br />

à l’origine ; c’est l’effet de pépite. Plus l’effet de pépite est grand, plus la carte d’estimation et la<br />

carte d’écart-type sont lissées. Cet effet de pépite peut prov<strong>en</strong>ir de fortes variations locales des<br />

valeurs de la propriété ou être attribué soit à des erreurs de mesure, soit à des erreurs de<br />

38


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

localisation (précision d’un GPS) qui vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t fausser les distances et donc fausser le<br />

variogramme expérim<strong>en</strong>tal, soit au fait que les données n’ont pas été récoltées à un intervalle de<br />

mesure suffisamm<strong>en</strong>t petit pour pouvoir observer la structure sous-jac<strong>en</strong>te continue du<br />

phénomène. La continuité spatiale de la formation géoélectriques n’est alors pas bonne car la<br />

formation peut varier d’un <strong>en</strong>droit à un autre.<br />

III-2-1-3-Choix de grille de l’estimation<br />

La grille d’estimation par bloc est la meilleure pour ce travail car la variation des variables<br />

utilisées (résistivité) est visible d’une formation à l’autre et non pas <strong>en</strong> un point. La grille de<br />

l’estimation est à maillage de taille 2,5km x 2,5km, les coordonnées de l’origine sont (316 km,<br />

78km), les nombres de nœuds sont de 31 le long de l’axe des abscisses et 32 le long de l’axe des<br />

ordonnée, les données doiv<strong>en</strong>t être à l’intérieur de la grille.<br />

X (km)<br />

310 320 330 340 350 360 370 380 390 400<br />

160 160<br />

150 150<br />

140 140<br />

130 130<br />

Y (km)<br />

120 120<br />

110 110<br />

100 100<br />

90 90<br />

80 80<br />

70 70<br />

310 320 330 340 350 360 370 380 390 400<br />

X (km)<br />

Figure 20: Grille d’estimation des variables par bloc<br />

Y (km)<br />

III-2-1-4-Choix du bloc de discrétisation<br />

Le bloc de discrétisation est créé <strong>en</strong> utilisant un maillage de taille 4 x 4 x 1 car à partir de cette<br />

dim<strong>en</strong>sion que la courbe f(cvv) se stabilise. La figure 21 montre le choix de la grille ; <strong>en</strong><br />

abscisse, la dim<strong>en</strong>sion du bloc discrétisation ; <strong>en</strong> ordonnée, la valeur f(cvv).<br />

39


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Figure 21: Courbe f(cvv) <strong>en</strong> fonction de la dim<strong>en</strong>sion du bloc discrétisation<br />

III-2-1-5-Voisinage unique et voisinage glissant.<br />

Le test de voisinage est appliqué sur deux modèles de variogramme pour confirmer le<br />

meilleur choix <strong>en</strong>tre le voisinage unique et le voisinage glissant. Les meilleurs paramètres<br />

choisis pour le test de voisinage sont : le nombre minimum de données=1, le nombre de secteur<br />

de l’angle =4 et le nombre maximum de données=15.<br />

Le tableau 6 récapitule les résultats de test de voisinage glissant.<br />

BLOC id C(20,13)<br />

Dim<strong>en</strong>sion de l’ellipsoïde<br />

<strong>en</strong> (km)<br />

8X8 8X10 8.5X10 9X12 9.5X12 15X15<br />

Nombre de voisinages 23 25 25 28 29 38<br />

Poids négatif % 2,74 3,53 3,53 4,39 4,51 7,12<br />

Somme de poids positif 1.02 1.03 1.03 1.04 1.04 1.07<br />

Corrélation de Z/Z* 0.985267 0.985951 0.985951 0.986170 0.986204 0.986528<br />

Poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne -0.02744 -0.03535 -0.03035 -0.03990 -0.04108 -0.04420<br />

BLOC id C(12,20)<br />

Dim<strong>en</strong>sion de l’ellipsoïde<br />

<strong>en</strong> (km)<br />

8X8 8X10 8.5X10 9X12 9.5X12 15X15<br />

Nombre de voisinages 5 9 10 10 11 21<br />

Poids négatif % -6,12 2,85 3,92 3,92 4,60 9,60<br />

Somme de poids positif 0.93 1.02 1.03 1.03 1.04 1.09<br />

Corrélation de Z/Z* 0.939804 0.960332 0.962444 0.962444 0.963069 0.964434<br />

Poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne 0.06124 -0.03858 -0.02923 -0.03923 -0.04606 -0.07115<br />

Tableau 6: Test de voisinage glissant dans le modèle 2<br />

40


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Le tableau 6 montre les résultats de test avec différ<strong>en</strong>tes dim<strong>en</strong>sions de l’ellipsoïde pour<br />

le modèle 2 de variogramme. Compte t<strong>en</strong>u des valeurs cont<strong>en</strong>ues dans le tableau 6, le nombre de<br />

voisinages et le poids négatif croiss<strong>en</strong>t quand la dim<strong>en</strong>sion de l’ellipse croît. Par contre la<br />

corrélation <strong>en</strong>tre Z et Z* décroît pour le bloc assez de donné. Le poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne est<br />

plus faible et la corrélation est plus proche de l’unité dans l’ellipsoïde de dim<strong>en</strong>sion 8,5 kmx10<br />

km. Donc l’ellipsoïde de dim<strong>en</strong>sion 8,5 km x10 km montre de bon résultat et est utilisé pour<br />

valider le modèle de variogramme.<br />

Le tableau 7 montre les résultats de test utilisant le modèle 1 du variogramme<br />

BLOC id C(20,13)<br />

Dim<strong>en</strong>sion de l’ellipsoïde<br />

<strong>en</strong> (km)<br />

5X5 8X10 8.5X10 8X13 10X12 15X15<br />

Nombre de voisinages 11 19 25 27 29 38<br />

Poids négatif % -2,23 0,77 1,73 2,10 2,15 2,91<br />

Somme de poids positif 0.97 1.00 1.01 1.02 1.02 1.02<br />

Corrélation de Z/Z* 0.958009 0.961164 0.961689 0.961700 0.961700 0.961730<br />

Poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne 0.022381 -0.00775 -0.01736 -0.01686 -0.01687 -0.01619<br />

BLOC id C(12,20)<br />

Dim<strong>en</strong>sion de l’ellipsoïde<br />

<strong>en</strong> (km)<br />

5X5 5X10 8.5X10 8X13 10X12 15X15<br />

Nombre de voisinages 2 4 10 9 11 21<br />

Poids négatif % -22,79 -89,95 0,59 -0,2 1,22 4,21<br />

Somme de poids positif 0.772169 0.105098 1.005924 0.998025 1.012284 1.042108<br />

Corrélation de Z/Z* 0.851334 0.882960 0.906511 0.905534 0.906920 0.907603<br />

Poids attaché à la moy<strong>en</strong>ne 0.227831 0.105098 -0.00592 0.001975 -0.01228 -0.03583<br />

Tableau 7: Test de voisinage glissant dans le modèle 1<br />

Même procédé pour le test utilisant le modèle 1, on a pu conclure que la dim<strong>en</strong>sion de l’ellipse<br />

8.5km x 10km est le plus favorable comme résultats.<br />

Le tableau 8 montre le résultat de test <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique des deux modèles :<br />

41


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Modèle<br />

BLOC id C(20,13)<br />

Nombre de<br />

Somme de Corrélation de Poids attaché à<br />

Poids négatif %<br />

voisinages<br />

poids positif Z/Z* la moy<strong>en</strong>ne<br />

Sphérique(1) 149 6,81 1.06 0.961899 0.001047<br />

Gaussi<strong>en</strong>(2) 149 17,86 1.17 0.987735 0.000874<br />

Modèle<br />

BLOC id C(12,20)<br />

Nombre de<br />

Somme de Corrélation de Poids attaché à<br />

Poids négatif %<br />

voisinages<br />

poids positif Z/Z* la moy<strong>en</strong>ne<br />

Sphérique(1) 149 19,53 1.19 0.909506 0.033017<br />

Gaussi<strong>en</strong>(2) 149 36,81 1.37 0.969059 0.021169<br />

Tableau 8: Test de voisinage glissant dans le modèle 1<br />

D’après le tableau 8, on constate que les résultats ne sont pas très différ<strong>en</strong>ts dans les deux<br />

modèles même si le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong> utilisant le modèle gaussi<strong>en</strong> est légèrem<strong>en</strong>t<br />

supérieur au coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong> utilisant le modèle sphérique.<br />

III-2-1-6- Validation croisée<br />

La validation croisée, réalisée avant d’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>dre le krigeage sur la grille d’estimation,<br />

fournit des critères statistiques de sélection dans le choix d’un modèle de variogramme.<br />

Les résultats des validations croisées sont prés<strong>en</strong>tés sur les figures suivantes :<br />

Validation croisée du modèle 1 et modèle 2<br />

Figure 22: Résultat de validation croisée du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique<br />

42


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Cette figure montre le résultat de validation croisé du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage<br />

unique. La partie droite de la figure montre le nuage des corrélations <strong>en</strong>tre valeurs vraies -<br />

valeurs estimées. Certaines données ne sont pas bi<strong>en</strong> estimées comme indiqué sur la carte de<br />

répartition : les valeurs correspondantes sont relativem<strong>en</strong>t grandes.<br />

Figure 23 : Résultat de validation croisée du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant<br />

Le résultat de validation croisée du modèle 1 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant montre un<br />

bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation par rapport au résultat <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique. Le tableau<br />

9 récapitule ces résultats.<br />

Modèle1 Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Coeffici<strong>en</strong>t de<br />

Robustes<br />

corrélation<br />

sur 149<br />

Voisinage glissant<br />

Erreur -0.8414 Erreur 25445.47<br />

Std-erreur -0.0145 Std-erreur 1.40530<br />

143 0.451<br />

Voisinage unique<br />

Erreur -0.4754 Erreur 27231.85<br />

Std-erreur -0.0019 Std-erreur 1.55334<br />

142 0.392<br />

Tableau 9: Récapitulation des résultats de validations croisées du modèle 1 <strong>en</strong> ρ 1 .<br />

D’après ce tableau, les statistiques de ces erreurs constitu<strong>en</strong>t un élém<strong>en</strong>t supplém<strong>en</strong>taire<br />

dans la comparaison des modèles.<br />

La moy<strong>en</strong>ne des erreurs d’estimation et des erreurs standardisées est proche de 0 sauf<br />

pour la moy<strong>en</strong>ne d’erreur <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant ; Ce critère assure l’abs<strong>en</strong>ce de biais.<br />

La variance des erreurs d’estimation est plus faible pour le modèle utilisant le voisinage<br />

glissant. La variance des erreurs standardisées pour le modèle utilisant le voisinage glissant est<br />

43


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

proche de 1 ; ce qui indique que l’écart-type de krigeage est représ<strong>en</strong>tatif de l’erreur d’estimation<br />

commise.<br />

Quant au nombre de données robustes, c’est-à-dire données pour lesquelles l’erreur<br />

standardisée est inférieure à 2,5 <strong>en</strong> valeur absolue, le modèle utilisant le voisinage glissant est<br />

meilleur que celui utilisant le voisinage unique. Cela est confirmé par la bonne valeur de<br />

coeffici<strong>en</strong>t de corrélation (0.451).<br />

La figure 24 montre les résultats de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le<br />

voisinage unique.<br />

Figure 24: Résultat de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique <strong>en</strong> ρ 1<br />

Elle montre à peu près le même résultat mais se distingue d’un bon coeffici<strong>en</strong>t de<br />

corrélation par rapport au modèle 1 utilisant le même voisinage unique. La figure 25 montre le<br />

résultat de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant.<br />

Figure 25 : Résultat de validation croisée du modèle 2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant <strong>en</strong> ρ 1<br />

44


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Ce modèle 2 utilisant le voisinage glissant prés<strong>en</strong>te un bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation (la<br />

plus proche de zéro) et le nombre de points mal estimés est faible (6). D’après cette carte de<br />

répartition, la prés<strong>en</strong>ce des données qui ne sont pas bi<strong>en</strong> estimées est causée par la forte<br />

variabilité des données c’est-à-dire un grand contraste <strong>en</strong>tre les valeurs des données voisines.<br />

Modèle2 Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 149<br />

Coeffici<strong>en</strong>t de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant<br />

Voisinage unique<br />

Erreur -0.8636 Erreur 24262.05<br />

Std-erreur -0.0066 Std-erreur 1.70885<br />

Erreur -0.6790 Erreur 26835.43<br />

Std-erreur -0.0029 Std-erreur 2.00022<br />

143 0.483<br />

142 0.403<br />

Tableau 10: Récapitulation des résultats de validations croisées du modèle 2 <strong>en</strong> ρ 1 .<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats dans le tableau 10, le résultat de validation croisée <strong>en</strong> utilisant<br />

le voisinage glissant montre de bons coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation (0,483) ; le nombre des données<br />

qui ne sont pas bi<strong>en</strong> estimées et la variance d’erreur est faible ; de plus, la moy<strong>en</strong>ne des erreurs et<br />

l’erreur réduite pour les deux modèles sont proches de zéro.<br />

Les résultats statistiques vari<strong>en</strong>t donc d'un modèle à l'autre. Le résultat de validation<br />

croisée pour les deux modèles montre que la condition de « non biais » semble vérifiée puisque<br />

la moy<strong>en</strong>ne des erreurs est faible ; la variance de l'erreur standardisée, élevée, montre une erreur<br />

de krigeage expérim<strong>en</strong>tale plus importante.<br />

Le modèle2 <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant est donc choisi pour l’estimation afin de se<br />

trouver dans les conditions les plus proches possibles de la variable ρ 1 mesurée.<br />

III-2-1-7-Estimation de la variable ρ 1<br />

En considérant toujours la grille de l’estimation que nous avons choisie, le tableau 11<br />

montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable ρ 1 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 1 605 10 550 119 92.24 8509<br />

Tableau 11: Statistiques des estimations de la variable ρ 1<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 1 (tableau 4), la<br />

moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre les vraies valeurs et les valeurs estimées n’est pas très différ<strong>en</strong>te. L’écart type de<br />

l’estimation est faible par rapport à l’écart type des données initiales. Cela est dû à l’effet de<br />

45


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs minimum et maximum<br />

de l’estimation et le minimum et le maximum de données initiales est dû à l’effet du processus<br />

de krigeage.<br />

III-2-2-Variable ρ 2<br />

Le tableau 12 montre les statistiques de base sur la variable ρ 2<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 2 149 1,7 1001,1 87,0 120,27 14465,66<br />

Tableau 12: Statistiques sur la variable ρ 2<br />

La variable ρ 2 prés<strong>en</strong>te aussi une forte variance 14465,65 (Ω m) ² . Cela est dû à la<br />

prés<strong>en</strong>ce d’un grand contraste <strong>en</strong>tre les valeurs minimum et maximum. On peut dire que<br />

beaucoup de points sont à faible valeur du fait que la moy<strong>en</strong>ne est faible.<br />

L’analyse variographique sera faite par calcul omnidirectionnel du variogramme et<br />

analyse du variogramme nué pour connaître le comportem<strong>en</strong>t des valeurs de variogramme.<br />

Les choix des paramètres pour le calcul du variogramme sont: pas = 1,38 km, nombre de<br />

pas = 21 et tolérance = 50%. La figure 26 prés<strong>en</strong>te le calcul du variogramme de la variable ρ 2<br />

avec une tolérance angulaire de 22,5°.<br />

Figure 26 : Variogramme omnidirectionnel de la variable ρ 2<br />

A partir d’une distance de 20km, la courbe comm<strong>en</strong>ce à fluctuer alors la moy<strong>en</strong>ne n’est<br />

plus significative au-delà de cette distance. Sur une distance inférieure à <strong>en</strong>viron 20 km, on a<br />

donc une structure isotropie. On a une tang<strong>en</strong>te horizontale au voisinage de l’origine selon la<br />

figure 26 ce qui signifie une bonne continuité spatiale du phénomène. Un grand effet de pépite<br />

46


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

est dû aux plusieurs causes (erreur de mesure, grande distance inter échantillon, hétérogénéité du<br />

sous sol). La variance se stabilise autour de 7500 d’où la stationnarité vérifiée.<br />

La figure 27 montre le variogramme nué <strong>en</strong> correspondance avec sa carte de répartition<br />

Figure 27 : Analyse du variogramme<br />

La figure 27 montre que la prés<strong>en</strong>ce de fortes valeurs dans les données provi<strong>en</strong>t de la<br />

variance très élevée et aussi de l’instabilité de variogramme.<br />

III-2-2-1-Modélisation du variogramme.<br />

La figure 28 montre la modélisation du variogramme expérim<strong>en</strong>tal de la variable ρ 2<br />

Figure 28 : Ajustem<strong>en</strong>t de variogramme expérim<strong>en</strong>tal <strong>en</strong> ρ 2<br />

47


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal de la variable ρ 2 est modélisé par la somme d’une structure<br />

pépitique (palier = 1216) et d’une structure gaussi<strong>en</strong>ne (palier = 3844, portée = 17 km).<br />

La validité de ces modèles est étudiée par la suite.<br />

III-2-2-2-Test de voisinage<br />

Le test de voisinage sera fait <strong>en</strong> voisinage glissant et <strong>en</strong> voisinage unique sur le modèle<br />

du variogramme. Les paramètres choisis pour le test de voisinage sont : nombre minimum de<br />

données=1, secteur de l’angle =2 et nombre maximum de données =10.<br />

D’après le même principe que pour le test de voisinage de la variable ρ 1 , l’ellipsoïde de<br />

dim<strong>en</strong>sion 14 km x17 km montre de bons résultats.<br />

III-2-2-3-Validation croisée du modèle<br />

La figure 29 montre les résultats de test de voisinage unique et glissant.<br />

Figure 29 : Résultat de validation croisée du modèle <strong>en</strong> utilisant le voisinage glissant<br />

D’après cette figure, le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong>tre les vraies valeurs de données et les<br />

valeurs estimées est 0,662. Les données mal estimées ici sont des fortes valeurs.<br />

La figure 30 montre les résultats de validation croisée du modèle <strong>en</strong> utilisant le voisinage<br />

unique.<br />

48


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Figure 30 : Résultat de validation croisée du modèle <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique<br />

Les résultats obt<strong>en</strong>us dans les figures 29 et 30 sont différ<strong>en</strong>ts car le coeffici<strong>en</strong>t de<br />

corrélation obt<strong>en</strong>u dans le voisinage glissant est grand par rapport au voisinage unique.<br />

Le tableau 13 récapitule les caractéristiques des résultats de validations croisées.<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 149<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant Erreur -0.9946 Erreur 8127.415 140 0,662<br />

Std-erreur -0.0104 Std-erreur 1.70863<br />

Voisinage unique Erreur -0.1173 Erreur 8465.209 140 0,647<br />

Std-erreur -0.0012 Std-erreur 1.78205<br />

Tableau 13 : Récapitulation des résultats de validations croisées.<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau, la moy<strong>en</strong>ne d’erreur des<br />

deux modèles est proche de zéro, on a le même nombre de données robuste ; par contre, la<br />

variance d’erreur faible et le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation élevé pour le modèle utilisant le voisinage<br />

glissant nous permet d’affirmer que ce modèle sera utilisé pour l’estimation.<br />

III-2-2-4-Estimation de la variable ρ 2<br />

Le tableau 14 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 2 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 2 924 9.44 710.39 90 79.33 6292.57<br />

Tableau 14: Statistiques des estimations de la variable ρ 2<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 2 (tableau 12), la<br />

moy<strong>en</strong>ne des valeurs vraies est presque semblable à la moy<strong>en</strong>ne des valeurs estimées. La<br />

variance de l’estimation est faible par rapport à la variance des données initiales. Cela est dû à<br />

49


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

l’effet de lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs extremum de<br />

l’estimation et l’extremum de données initiales est due à l’effet du processus de krigeage.<br />

III-2-3-Variable ρ3<br />

Le tableau suivant montre les statistiques de base sur la variable ρ 3 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 3 149 2,4 910,0 85 109,78 12052,55<br />

Tableau 15: Statistiques sur la variable ρ3<br />

On a la même constatation à propos de la variance, écart type, moy<strong>en</strong>ne du tableau 12 de la<br />

variable précéd<strong>en</strong>te.<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, qui r<strong>en</strong>seigne sur l’évolution de l’écart quadratique moy<strong>en</strong><br />

des valeurs de résistivité <strong>en</strong> fonction de la distance est isotrope.<br />

Le variogramme modélisé est la somme d’une structure pépitique (palier=3683) et d’une<br />

structure Sphérique (portée=16,5km, palier=3252,5).<br />

Figure 31 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 3<br />

III-2-3-1-Validation croisée<br />

Le tableau 16 récapitule les caractéristiques des résultats de validations croisées.<br />

Données<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance Robustes<br />

sur 149<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant Erreur -0,96 Erreur 7664,45 143 0,621<br />

Sdt-erreur -0,01 Std-erreur 1,40<br />

Voisinage unique Erreur -0,97 Erreur 7766,17 142 0,613<br />

Std-erreur -0,01 Std-erreur 1,42<br />

Tableau 16: Récapitulation des résultats de validations croisées ρ 3 .<br />

50


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau. Les résultats ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas trop de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le voisinage glissant et unique. Par contre, le voisinage glissant du<br />

modèle prés<strong>en</strong>te un coeffici<strong>en</strong>t de corrélation légèrem<strong>en</strong>t meilleure.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, le modèle avec voisinage glissant sera utilisé.<br />

III-2-3-2-Estimation de la variable ρ 3<br />

Le tableau 17 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 3 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 3 3941 14,56 441,89 79 61 3722,97<br />

Tableau 17: Statistiques des estimations de la variable ρ 3<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 3 (tableau 15), la<br />

moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre les vraies valeurs et les valeurs estimées est de même ordre de grandeur (80). La<br />

variance de l’estimation est faible par apport à la variance des données initiales. Cela est dû à<br />

l’effet de lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs minimum et<br />

maximum de l’estimation et le minimum et le maximum de données initiales est due à l’effet du<br />

processus de krigeage.<br />

III-2-4-Variable ρ 4<br />

Le tableau 18 récapitule les statistiques de base de la variable ρ 4 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 4 148 2,5 708 80 97 9499,60<br />

Tableau 18: Statistiques des estimations de la variable ρ 4<br />

On a la même constatation à propos de la variance, écart type, moy<strong>en</strong>ne du tableau 12 de la<br />

variable ρ 2 et avec la variance qui diminue lorsqu’on pénètre <strong>en</strong> profondeur.<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, qui r<strong>en</strong>seigne sur l’évolution de l’écart quadratique moy<strong>en</strong><br />

des valeurs de résistivité <strong>en</strong> fonction de la distance est isotrope.<br />

Le variogramme modélisé est la somme d’une structure pépitique (palier= 3933) et d’une<br />

structure Sphérique (portée=20km, palier=2342).<br />

51


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Figure 32 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 4<br />

III-2-4-1-Validation croisée<br />

Le tableau 19 récapitule les caractéristiques des résultats de validations croisées.<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 148<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant<br />

Erreur -0,4360 Erreur 5952,3<br />

Std-erreur -0,0054 Std-erreur 1,16<br />

143 0,629<br />

Voisinage unique<br />

Erreur -0,3848 Erreur 5872,8<br />

Std-erreur 0,0004 Std-erreur 1,15<br />

143 0,638<br />

Tableau 19: Récapitulation des résultats de validations croisées ρ 4 .<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau, les résultats ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas trop de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le voisinage glissant et unique. Par contre, le voisinage unique du<br />

modèle prés<strong>en</strong>te un coeffici<strong>en</strong>t de corrélation légèrem<strong>en</strong>t meilleur que le voisinage glissant<br />

Finalem<strong>en</strong>t, le modèle avec voisinage unique sera utilisé.<br />

III-2-4-2-Estimation de la variable ρ 4<br />

Le tableau 20 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 4 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 4 4050 15.88 291.41 73 48,72 2374<br />

Tableau 20: Statistiques des estimations de la variable ρ 4<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 4 (tableau 18), la<br />

moy<strong>en</strong>ne <strong>en</strong>tre les vraies valeurs et les valeurs estimées est de même ordre de grandeur (70). La<br />

52


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

variance de l’estimation est faible par rapport à la variance des données initiales. Cela est dû à<br />

l’effet de lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs minimum et<br />

maximum de l’estimation et le minimum et le maximum de données initiales est due à l’effet du<br />

processus de krigeage.<br />

III-2-5-Variable ρ 5<br />

Le tableau 21 montre les statistiques de base sur la variable ρ 5 :<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 5 137 2,5 462,0 69 80,61 6498,68<br />

Tableau 21: Statistiques de bases de la variable ρ 5<br />

On a la même constatation à propos de la variance, moy<strong>en</strong>ne, écart type du tableau 12 de<br />

la variable ρ 2 et avec la variance qui diminue lorsqu’on pénètre de plus <strong>en</strong> plus profond.<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, qui r<strong>en</strong>seigne sur l’évolution de l’écart quadratique moy<strong>en</strong><br />

des valeurs de résistivité <strong>en</strong> fonction de la distance est isotrope d’après III-2-1-1<br />

Le variogramme modélisé est la somme d’une structure pépitique (palier= 3090) et d’une<br />

structure Sphérique (portée=22km, palier=2147) cf figure 33b.<br />

Figure 33 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 5 .<br />

Le point <strong>en</strong> rouge sur le variogramme est un point où le nombre de pair est faible d’où le<br />

point devi<strong>en</strong>t significatif.<br />

53


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

III-2-5-1-Validation croisée<br />

Le tableau 22 récapitule les caractéristiques des résultats de validations croisées.<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 137<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant<br />

Erreur -0,940 Erreur 3570,5<br />

Std-erreur -0,013 Std-erreur 0,888<br />

134 0,678<br />

Voisinage unique<br />

Erreur -0,387 Erreur 3556,4<br />

Std-erreur -0,0005 Std-erreur 0,887<br />

135 0,680<br />

Tableau 22: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 5<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau. Les résultats ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas trop de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le voisinage glissant et unique. Par contre, le voisinage unique du<br />

modèle prés<strong>en</strong>te un coeffici<strong>en</strong>t de corrélation légèrem<strong>en</strong>t meilleur que le voisinage glissant et<br />

avec une faible erreur.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, le modèle avec voisinage unique sera utilisé.<br />

III-2-5-2-Estimation de la variable ρ 5<br />

Le tableau 23 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 5 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 5 3768 11,69 202,37 64 44,23 1957,13<br />

Tableau 23: Statistiques des estimations de la variable ρ 5<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 5 (tableau 21), la<br />

moy<strong>en</strong>ne les vraies valeurs est semblable à la moy<strong>en</strong>ne des valeurs estimées. La variance de<br />

l’estimation est faible par rapport à la variance des données initiales. Cela est dû à l’effet de<br />

lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs extremum de<br />

l’estimation et extremum de données initiales est due à l’effet du processus de krigeage.<br />

III-2-6-Variable ρ 6<br />

Le tableau 24 récapitule les statistiques de base de la variable ρ 6 :<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 6 122 7,7 243,0 50 53,79 2893,77<br />

Tableau 24: Statistiques de bases de la variable ρ 6<br />

54


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

On a la même constatation à propos de la variance, moy<strong>en</strong>ne, écart type du tableau 12 de<br />

la variable ρ 2 et avec la variance qui diminue lorsqu’on pénètre de plus <strong>en</strong> plus profond.<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, qui r<strong>en</strong>seigne sur l’évolution de l’écart quadratique moy<strong>en</strong><br />

des valeurs de résistivité <strong>en</strong> fonction de la distance est isotrope.<br />

Le variogramme modélisé est la somme d’une structure pépitique (palier= 733) et d’une<br />

structure Sphérique (portée=22km, palier=1277).<br />

Figure 34 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 6 .<br />

III-2-6-1-Validation croisée<br />

Le tableau 25 récapitule les caractéristiques des résultats de validation croisée.<br />

Données Coeffici<strong>en</strong>t<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance Robustes de<br />

sur 122 corrélation<br />

Voisinage glissant<br />

Erreur -0,526 Erreur 1284<br />

Std-erreur -0,014 Std-erreur 1,041<br />

116 0,747<br />

Voisinage unique<br />

Erreur -0,490 Erreur 1271<br />

Std-erreur -0,013 Std-erreur 1,033<br />

116 0,750<br />

Tableau 25: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 6 .<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau. Les résultats ne montr<strong>en</strong>t<br />

pas trop de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le voisinage glissant et unique. Par contre, le voisinage unique du<br />

modèle prés<strong>en</strong>te un coeffici<strong>en</strong>t de corrélation légèrem<strong>en</strong>t meilleure et avec une faible erreur par<br />

rapport au voisinage glissant.<br />

55


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Finalem<strong>en</strong>t, le modèle avec voisinage unique sera utilisé.<br />

III-2-6-2-Estimation de la variable ρ 6<br />

Le tableau 26 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 6 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 6 3844 8,56 179,58 49 37,68 1420<br />

Tableau 26: Statistiques des estimations de la variable ρ 6<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 6 (tableau 24), la<br />

moy<strong>en</strong>ne des valeurs vraies est semblable à la moy<strong>en</strong>ne des valeurs estimées. La variance de<br />

l’estimation est faible par rapport à la variance des données initiales. Cela est dû à l’effet de<br />

lissage p<strong>en</strong>dant l’opération de krigeage et la différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre les valeurs extremum de<br />

l’estimation et les valeurs extremum de données initiales est due à l’effet du processus de<br />

krigeage.<br />

III-2-7- Variable ρ 7<br />

Le tableau 27 montre les statistiques de base sur la variable ρ 7 :<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 7 48 10,10 263 33 36,37 1322,55<br />

Tableau 27: Statistiques de bases de la variable ρ 7<br />

On a la même constatation à propos de la variance, moy<strong>en</strong>ne, écart type du tableau 12 de la<br />

variable ρ 2 et avec la variance qui diminue lorsqu’on pénètre de plus <strong>en</strong> plus profond.<br />

Le variogramme expérim<strong>en</strong>tal, qui r<strong>en</strong>seigne sur l’évolution de l’écart quadratique moy<strong>en</strong><br />

des valeurs de résistivité <strong>en</strong> fonction de la distance est isotrope d’après III-2-1-1<br />

Le variogramme modélisé est la somme d’une structure pépitique (palier= 115) et d’une<br />

structure Gaussi<strong>en</strong>ne (portée=25km, palier=339).<br />

56


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Figure 35 : Carte de répartition et variogramme expérim<strong>en</strong>tal modélisé pour ρ 7<br />

Même constatation à propos de l’interprétation que pour la variable ρ 5 . De plus, on observe que<br />

l’effet de pépite diminue lorsqu’on est de plus <strong>en</strong> plus <strong>en</strong> profondeur même si on n’a pas assez<br />

de donner pour l’estimation.<br />

III-2-7-1-Validation croisée<br />

Le tableau 28 récapitule les caractéristiques des résultats de validation croisée.<br />

Modèle Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 48<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Voisinage glissant<br />

Erreur -0,024 Erreur 142,26<br />

Std-erreur -0,015 Std-erreur 0,89<br />

46 0,551<br />

Voisinage unique<br />

Erreur 0,748 Erreur 158,72<br />

Std-erreur 0,044 Std-erreur 0,982<br />

46 0,485<br />

Tableau 28: Récapitulation des résultats de validations croisées <strong>en</strong> ρ 7<br />

Compte t<strong>en</strong>u des résultats de validation croisée dans ce tableau. Les résultats montr<strong>en</strong>t<br />

que le voisinage glissant du modèle prés<strong>en</strong>te un coeffici<strong>en</strong>t de corrélation meilleure et avec une<br />

faible erreur par rapport au voisinage unique. On a le même nombre de données robustes.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, le modèle avec voisinage glissant sera utilisé pour l’estimation de ρ 7 .<br />

III-2-7-2-Estimation de la variable ρ 7<br />

Le tableau 29 montre les caractéristiques statistiques des résultats de l’estimation de la variable<br />

ρ 7 .<br />

57


Traitem<strong>en</strong>t par krigeage<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 7 3328 10.54 204,58 4 3,24 42,43 1800<br />

Tableau 29: Statistiques des estimations de la variable ρ 7<br />

Compte t<strong>en</strong>u des statistiques des données initiales de la variable ρ 7 (tableau 27), la<br />

moy<strong>en</strong>ne des valeurs vraies est différ<strong>en</strong>te de la moy<strong>en</strong>ne des valeurs estimées et la variance de<br />

l’estimation est élevée par rapport à la variance des données initiales. Cela est dû non seulem<strong>en</strong>t<br />

à la prés<strong>en</strong>ce d’un point à forte valeur de résistivité mais aussi à la prés<strong>en</strong>ce des grandes<br />

distances <strong>en</strong>tre les points de mesures. Faute de nombre de données, les valeurs extremum de<br />

l’estimation et les valeurs extremum de données initiales sont semblables.<br />

III-3- TRAITEMENT DES DONNEES PAR COKRIGEAGE<br />

Le cokrigeage ordinaire sera utilisé pour la suite. Le principe du cokrigeage est le même<br />

que celui du krigeage, mais il permet <strong>en</strong> plus d’effectuer une estimation simultanée de plusieurs<br />

variables régionalisées.<br />

Dans notre cas, les variables étudiées sont (ρ 2 , ρ 3 ), (ρ 3 , ρ 4 ), (ρ 4 , ρ 5 ) et (ρ 5 , ρ 6 ). Comme<br />

nous l’avons vu au paragraphe III-1-6, ces couples de variables sont linéairem<strong>en</strong>t corrélées donc,<br />

l’estimation par cokrigeage peut être utilisée pour améliorer les résultats.<br />

III-3-1-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 2 et ρ 3<br />

Le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tre les variables ρ 2 et ρ 3 lors de l’analyse<br />

statistique laisse à p<strong>en</strong>ser qu’on peut établir une corrélation linéaire <strong>en</strong>tre ces variables.<br />

III-3-1-1-Analyse variographique du variogramme croisé<br />

Comme nous savons que le principe du cokrigeage est le même que celui du krigeage, le<br />

premier travail à faire est l’analyse variographique. D’après les analyses précéd<strong>en</strong>tes, le calcul<br />

du variogramme dans ce paragraphe se fait dans toutes les directions (variogramme<br />

omnidirectionnel). Les paramètres choisis pour le calcul du variogramme sont : pas =4,5 km,<br />

nombre de pas =14, tolérance = 50%.<br />

III-3-1-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés<br />

L’ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes (ou covariances) simples et croisés doit être<br />

mathématiquem<strong>en</strong>t cohér<strong>en</strong>t, de façon à garantir des variances positives. Les modèles linéaires<br />

de corégionalisation sont les plus couramm<strong>en</strong>t employés. Dans ces modèles, les variables se<br />

décompos<strong>en</strong>t linéairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> composantes élém<strong>en</strong>taires, et leurs structures simple et croisée sont<br />

donc des combinaisons linéaires des schémas élém<strong>en</strong>taires. Un schéma élém<strong>en</strong>taire donné ne<br />

58


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

peut apparaître dans la structure croisée <strong>en</strong>tre deux variables s’il n’est pas prés<strong>en</strong>t dans leurs<br />

structures simples. Après ajustem<strong>en</strong>t, un tel modèle permet le cokrigeage des variables. La figure<br />

36 prés<strong>en</strong>te l’ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ; grâce au modèle linéaire de<br />

corégionalisation, un modèle cohér<strong>en</strong>t a pu être ajusté à ces variogrammes.<br />

Figure 36 : Covariogrammes modélisés des variables ρ 2 et ρ 3<br />

Deux structures de base sont utilisées pour modéliser les variogrammes simples et<br />

croisés. Il est composé d’un effet de pépite, d’une structure expon<strong>en</strong>tielle de portée pratique<br />

33,20 km, la matrice des paliers est prés<strong>en</strong>tée dans le tableau 30:<br />

Effet de pépite ρ 2 ρ 3<br />

Structure<br />

ρ 2 ρ 3<br />

ρ 2 4752 4271<br />

expon<strong>en</strong>tielle<br />

ρ 2 9804 8415<br />

ρ 3 4271 4889<br />

ρ 3 8415 7266<br />

Tableau 30 : Paliers du modèle de corégionalisation linéaire<br />

Après avoir ajusté le modèle, on peut effectuer le cokrigeage de chaque variable.<br />

59


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

III-3-1-3-Validation croisée des modèles ajustés<br />

La validation croisée consiste à estimer un point dont on connaît la valeur <strong>en</strong> l’éliminant<br />

des données d’<strong>en</strong>trées ; <strong>en</strong> faisant cela successivem<strong>en</strong>t sur tous les sites de mesure, on obti<strong>en</strong>t un<br />

nuage de points (valeurs vraies contre valeurs estimées) qui est d’autant plus proche de la<br />

bissectrice que la carte est bi<strong>en</strong> estimée.<br />

Le voisinage utilisé pour valider ce modèle est le voisinage unique d’après les résultats de<br />

validation croisée dans le chapitre précéd<strong>en</strong>t, le test <strong>en</strong> utilisant le voisinage unique et glissant ne<br />

montre pas trop de différ<strong>en</strong>ce. La figure 37 montre le résultat de validation croisée par<br />

cokrigeage de la variable ρ 2 .<br />

Figure 37: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 2<br />

Les résultats de la validation croisée montr<strong>en</strong>t un bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong>tre les<br />

valeurs vraies et les valeurs estimées. Il passe de 0,662 à 0,936 pour ρ 2 .<br />

Le tableau 31 représ<strong>en</strong>te les statistiques de validation croisée par cokrigeage de la variable ρ 2 .<br />

Données Coeffici<strong>en</strong>t<br />

Moy<strong>en</strong>ne<br />

Variance<br />

Variable<br />

Robustes de<br />

sur 149 corrélation<br />

ρ 2<br />

Erreur -0.1287 Erreur 1803.2<br />

138 0.936<br />

Sdt-erreur -0.0018 Std-erreur 1.48<br />

Tableau 31: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 2<br />

La contrainte du « non biais » est vérifiée car la moy<strong>en</strong>ne d’erreur est proche de zéro. La<br />

variance d’erreur standardisée est de 1,48 signe que l'erreur de krigeage expérim<strong>en</strong>tale est<br />

60


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

légèrem<strong>en</strong>t supérieure, le nombre des données mal estimé n’est pas très élevé. Finalem<strong>en</strong>t, la<br />

variable ρ 2 est bi<strong>en</strong> réestimée par cokrigeage.<br />

III-3-1-4 Résultat de cokrigeage de la variable ρ 2<br />

Le tableau 32 montre les caractéristiques statistiques de l’estimation par cokrigeage de la<br />

variable ρ 2 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 2 636 10,63 575,49 83 75,65 5723,35<br />

Tableau 32 : Statistiques d’estimation par cokrigeage de la variable ρ 2<br />

Les résultats statistiques de l’estimation par cokrigeage de ρ 2 ici sont proches des<br />

statistiques des données initiales (tableau 12) par rapport au résultat d’estimation par krigeage de<br />

ρ 2 . La variance d’estimation par cokrigeage est <strong>en</strong>core beaucoup plus faible que celles de<br />

données initiales. Cela est dû aux effets de lissage.<br />

III-3-2-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 3 et ρ 4<br />

Le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tre les variables ρ 3 et ρ 4 lors de l’analyse statistique<br />

(0,94) laisse à p<strong>en</strong>ser qu’on peut établir une corrélation linéaire <strong>en</strong>tre ces variables.<br />

III-3-2-1-Analyse variographique du variogramme croisé<br />

Après plusieurs tests, les paramètres choisis pour le calcul du variogramme dans toutes<br />

les directions sont : pas =5,5 km, nombre de pas =9, tolérance = 50%.<br />

III-3-2-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés<br />

La figure 38 prés<strong>en</strong>te l’ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ; grâce au modèle<br />

linéaire de corégionalisation, un modèle cohér<strong>en</strong>t a pu être ajusté à ces variogrammes.<br />

61


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

Figure 38: Covariogrammes modélisés des variables ρ 3 et ρ 4<br />

Deux structures de base sont utilisées pour modéliser les variogrammes simples et<br />

croisés. Il est composé d’un effet de pépite, d’une structure expon<strong>en</strong>tielle de portée pratique<br />

18,28 km, la matrice des paliers est prés<strong>en</strong>tée dans le tableau 33 :<br />

Effet de pépite ρ 3 ρ 4<br />

Structure<br />

ρ 3 ρ 4<br />

ρ 3 3252,71 3951,67<br />

expon<strong>en</strong>tielle<br />

ρ 3 7961,4657 5558,7149<br />

ρ 4 3951,67 4540,20<br />

ρ 4 5558,7149 4257,6438<br />

Tableau 33: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire<br />

La stationnarité du phénomène est vérifiée par la prés<strong>en</strong>ce du palier et portée.<br />

Après avoir ajusté le modèle, on peut effectuer le cokrigeage de chaque variable.<br />

62


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

III-3-2-3-Validation croisée des modèles ajustés<br />

Le voisinage utilisé pour valider ce modèle est le voisinage unique. Les figures 39, 40 montr<strong>en</strong>t<br />

le résultat de validation croisée par cokrigeage des variables ρ 3 et ρ 4 .<br />

Figure 39: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 3<br />

Figure 40: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 4<br />

Les résultats de la validation croisée montr<strong>en</strong>t un bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong>tre<br />

valeurs vraies et valeurs estimées. Il passe de 0,621 à 0,953 pour ρ 3 et de 0,638 à 0,968 pour ρ 4 .<br />

Le tableau 34 représ<strong>en</strong>te les statistiques de validation croisée par cokrigeage des variables<br />

ρ 3 et ρ 4 .<br />

63


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

Variables Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

ρ 3<br />

ρ 4<br />

Erreur -0,66920 Erreur 1149,9<br />

Sdt-erreur -0,01100 Std-erreur 1,0572<br />

Erreur -0,06881 Erreur 419,28<br />

Sdt-erreur -0,03050 Std-erreur 0,6471<br />

146/149 0,953<br />

146/148 0,968<br />

Tableau 34: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 3 et ρ 4 .<br />

La contrainte du « non biais » est vérifiée car la moy<strong>en</strong>ne d’erreur est proche de zéro, la<br />

variance d’erreur standardisée pour ρ 3 est de 1,05, très proche de 1, signe que l'erreur de krigeage<br />

expérim<strong>en</strong>tale est faible, le nombre des données mal estimé n’est pas très élevé. Finalem<strong>en</strong>t, les<br />

variables ρ 3 et ρ 4 sont bi<strong>en</strong> réestimées par cokrigeage.<br />

III-3-2-4- Résultat de cokrigeage des variables ρ 3 et ρ 4<br />

Le tableau 35 montre les caractéristiques statistiques de l’estimation par cokrigeage des variables<br />

ρ 3 et ρ 4 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 3 615 19,49 588,12 81 68,62 4709,24<br />

ρ 4 615 22,71 415,99 76 50,37 2537,64<br />

Tableau 35: Statistiques des estimations par cokrigeage des variables ρ 3 et ρ 4 .<br />

Les résultats statistiques de l’estimation par cokrigeage de ρ 3 et ρ 4 ici sont proches des<br />

statistiques des données initiales (tableau 15 et 18) par rapport au résultat d’estimation par<br />

krigeage de ρ 3 et ρ 4 . La variance d’estimation par cokrigeage est <strong>en</strong>core beaucoup plus faible que<br />

celles de données initiales voir tableau 35, 17, 20. Cela est dû aux effets de lissage p<strong>en</strong>dants le<br />

processus de cokrigeage.<br />

III-3-3-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 4 et ρ 5<br />

Le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation (0,85) obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tre les variables ρ 4 et ρ 5 lors de l’analyse<br />

statistique laisse à p<strong>en</strong>ser qu’on peut établir une corrélation linéaire <strong>en</strong>tre ces variables.<br />

III-3-3-1-Analyse variographique du variogramme croisé<br />

Après plusieurs tests, les paramètres choisis pour le calcul du variogramme dans toutes<br />

les directions sont : pas =4,9 km, nombre de pas =9, tolérance = 50%.<br />

64


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

III-3-3-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés<br />

La figure 41 prés<strong>en</strong>te l’ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ; grâce au modèle<br />

linéaire de corégionalisation, un modèle cohér<strong>en</strong>t a pu être ajusté à ces variogrammes.<br />

Figure 41: Covariogrammes modélisés des variables ρ 4 et ρ 5<br />

Deux structures de base sont utilisées pour modéliser les variogrammes simples et<br />

croisés. Il est composé d’un effet de pépite, d’une structure expon<strong>en</strong>tielle de portée pratique<br />

32,51 km, la matrice des paliers est prés<strong>en</strong>tée dans le tableau 36:<br />

Effet de pépite ρ 4 ρ 5<br />

Structure<br />

ρ 4 6027,48 3927,22<br />

expon<strong>en</strong>tielle<br />

ρ 4 ρ 5<br />

ρ 4 2816,5490 1952,2643<br />

ρ 5 3927,22 3251,27<br />

ρ 5 1952,2643 2276,4975<br />

Tableau 36: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire<br />

La stationnarité est vérifiée par la prés<strong>en</strong>ce de ces paliers.<br />

65


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

Après avoir ajusté le modèle, on peut effectuer le cokrigeage de chaque variable mais la variable<br />

ρ 4 prés<strong>en</strong>te de bon résultat pour la couple précéd<strong>en</strong>te donc il ne reste plus que la variable ρ 5 .<br />

III-3-3-3Validation croisée des modèles ajustés<br />

Le voisinage utilisé pour valider ce modèle est le voisinage unique. La figure 42 montre<br />

le résultat de validation croisée par cokrigeage de la variable ρ 5 .<br />

Figure 42: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 5<br />

Les résultats de la validation croisée montr<strong>en</strong>t un bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong>tre les<br />

valeurs vraies et les valeurs estimées. Le tableau 37 prés<strong>en</strong>te les statistiques de validation<br />

croisée par cokrigeage de la variable ρ 5 .<br />

Variables Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

ρ 5<br />

Erreur 0,04766 Erreur 871,05<br />

Sdt-erreur 0,00095 Std-erreur 0,8019<br />

Données Coeffici<strong>en</strong>t<br />

Robustes de<br />

sur 137 corrélation<br />

132 0,931<br />

Tableau 37: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 5<br />

La contrainte du non biais est vérifiée car la moy<strong>en</strong>ne d’erreur est proche de zéro, la<br />

variance d’erreur standardisée est de 0,80 signe que l'erreur de krigeage expérim<strong>en</strong>tale est<br />

légèrem<strong>en</strong>t supérieure, le nombre des données mal estimé n’est pas très élevé.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, la variable ρ 5 est bi<strong>en</strong> réestimée par cokrigeage.<br />

66


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

III-3-3-4-Résultat de cokrigeage des variables ρ 5<br />

Le tableau 38 montre les caractéristiques statistiques de l’estimation par cokrigeage de la<br />

variable ρ 5 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 5 624 16,41 215.56 69 48,95 2396,28<br />

Tableau 38: Statistiques des estimations par cokrigeage de la variable ρ 5<br />

Les résultats statistiques de l’estimation par cokrigeage de ρ 5 ici est proches des<br />

statistiques des données initiales (tableau 21) par rapport au résultat d’estimation par krigeage de<br />

ρ 5 . La moy<strong>en</strong>ne est la même ; la variance d’estimation par cokrigeage est <strong>en</strong>core beaucoup plus<br />

faible que celles de données initiales. Cela est dû aux effets de lissage p<strong>en</strong>dants le processus de<br />

cokrigeage.<br />

III-3-4-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 5 et ρ 6<br />

Le coeffici<strong>en</strong>t de corrélation (0,86) obt<strong>en</strong>u <strong>en</strong>tre les variables ρ 5 et ρ 6 lors de l’analyse<br />

statistique laisse à p<strong>en</strong>ser qu’on peut établir une corrélation linéaire <strong>en</strong>tre ces variables.<br />

III-3-4-1-Analyse variographique du variogramme croisé<br />

Après plusieurs tests, les paramètres choisis pour le calcul du variogramme dans toutes<br />

les directions sont : pas =2.8 km, nombre de pas =15, tolérance = 50%.<br />

III-3-4-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés<br />

La figure 43 prés<strong>en</strong>te l’ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ; grâce au modèle<br />

linéaire de corégionalisation, un modèle cohér<strong>en</strong>t a pu être ajusté à ces variogrammes.<br />

67


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

Figure 43: Covariogrammes modélisés des variables ρ 5 et ρ 6<br />

Deux structures de base sont utilisées pour modéliser les variogrammes simples et<br />

croisés. Il est composé d’un effet de pépite, d’une structure sphérique de portée pratique 27 km.<br />

Le nombre de paires est très faible (≤10) pour le premier point expérim<strong>en</strong>tale du variogramme<br />

donc on ne considère plus du tout le point.<br />

La matrice des paliers est prés<strong>en</strong>tée dans le tableau 39 :<br />

Effet de pépite ρ 5 ρ 6<br />

ρ 5 2751 751<br />

ρ 6 751 705.35<br />

68<br />

Structure<br />

expon<strong>en</strong>tielle<br />

ρ 5 ρ 6<br />

ρ 5 2594,0000 1769,4487<br />

ρ 6<br />

1769,4487 1566,7089<br />

Tableau 39: Paliers du modèle de corégionalisation linéaire<br />

Après avoir ajusté le modèle, on peut effectuer le cokrigeage de chaque variable mais il reste ici<br />

la variable ρ 6 .<br />

III-3-4-3-Validation croisée des modèles ajustés<br />

Le voisinage utilisé pour valider ce modèle est le voisinage unique. La figure 44 montre le


Traitem<strong>en</strong>t par cokrigeage<br />

résultat de validation croisée par cokrigeage de la variable ρ 6 .<br />

Figure 44: Carte de répartition et Nuage de corrélation de la variable ρ 6<br />

Les résultats de la validation croisée montr<strong>en</strong>t un bon coeffici<strong>en</strong>t de corrélation <strong>en</strong>tre<br />

valeurs vraies et valeurs estimées. Le tableau 40 représ<strong>en</strong>te les statistiques de validation croisée<br />

par cokrigeage de la variable ρ 6 .<br />

Variables Moy<strong>en</strong>ne Variance<br />

Données<br />

Robustes<br />

sur 122<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

ρ 6<br />

Erreur 0,01783 Erreur 530,29<br />

Sdt-erreur 0,00053 Std-erreur 0,7196<br />

118 0,922<br />

Tableau 40: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable pour ρ 6<br />

La contrainte du « non biais » est vérifiée car la moy<strong>en</strong>ne d’erreur est très proche de zéro,<br />

la variance d’erreur standardisée est de 0,71 signe que l'erreur de krigeage expérim<strong>en</strong>tale est<br />

légèrem<strong>en</strong>t supérieure, le nombre des données mal estimé n’est pas très élevé. Finalem<strong>en</strong>t, la<br />

variable ρ 6 est bi<strong>en</strong> réestimée par cokrigeage.<br />

III-3-4-4- Résultat de cokrigeage de la variable ρ 6<br />

Le tableau 41 montre les caractéristiques statistiques de l’estimation par cokrigeage de la<br />

variable ρ 6 .<br />

Variable Nombre Minimum Maximum Moy<strong>en</strong>ne Ecart-type Variance<br />

ρ 6 992 7.96 199,64 58 39,98 1598,70<br />

Tableau 41: Statistiques des estimations par cokrigeage de la variable ρ 6<br />

Les résultats statistiques de l’estimation par cokrigeage de ρ 6 ici sont proches des<br />

statistiques des données initiales (tableau 24) par rapport au résultat d’estimation par krigeage de<br />

ρ 6 . La moy<strong>en</strong>ne est la même ; la variance d’estimation par cokrigeage est <strong>en</strong>core beaucoup plus<br />

69


Comparaison des résultats<br />

faible que celles de données initiales. Cela est dû aux effets de lissage p<strong>en</strong>dant le processus de<br />

cokrigeage.<br />

III-4- COMPARAISON DES RESULTATS DES DEUX METHODES<br />

Vue sur les différ<strong>en</strong>ts types de modèles ajusté aux variables par krigeage et cokrigeage, la<br />

contrainte du non biais est vérifiée ; le nombre de données mal estimées n’est pas très différ<strong>en</strong>t.<br />

L’estimation directe par krigeage fournit des valeurs (tableau 14) pour ρ 2 , (tableau 17) pour ρ 3 ,<br />

(tableau 20) pour ρ 4 , (tableau 23) pour ρ 5 , (tableau 26) pour ρ 6 , tandis que l’estimation par<br />

cokrigeage donne des valeurs proches de ces valeurs.<br />

Cep<strong>en</strong>dant les résultats de la validation croisée des deux méthodes sont très différ<strong>en</strong>ts.<br />

Variables Moy<strong>en</strong>nes Variances<br />

Données<br />

Robustes<br />

Coeffici<strong>en</strong>t<br />

de<br />

corrélation<br />

Cokrigeage ρ<br />

Erreur -0.128 Erreur 1803,2<br />

2<br />

Sdt-erreur -0,001 Std-erreur 1,480<br />

138/149 0,936<br />

Krigeage ρ<br />

Erreur -1,750 Erreur 8748,7<br />

2<br />

Std-erreur -0,020 Std-erreur 1,580<br />

142/149 0,636<br />

Cokrigeage ρ<br />

Erreur -0,669 Erreur 1149,9<br />

3<br />

Std-erreur -0,011 Std-erreur 1,057<br />

146/149 0,953<br />

Krigeage ρ<br />

Erreur -0,960 Erreur 7664,4<br />

3<br />

Std-erreur -0,010 Std-erreur 1,400<br />

143/149 0,621<br />

Cokrigeage ρ<br />

Erreur -0,068 Erreur 419,2<br />

4<br />

Std-erreur -0,030 Std-erreur 0,647<br />

146/148 0,968<br />

Krigeage ρ<br />

Erreur -0,384 Erreur 5872,8<br />

4<br />

Std-erreur 0,0004 Std-erreur 1,150<br />

143/148 0,638<br />

Cokrigeage ρ<br />

Erreur 0,047 Erreur 871,0<br />

5<br />

Std-erreur 0,0009 Std-erreur 0,801<br />

132/137 0,931<br />

Krigeage ρ<br />

Erreur -0,387 Erreur 3556,4<br />

5<br />

Std-erreur -0,0005 Std-erreur 0,880<br />

135/137 0,680<br />

Cokrigeage ρ<br />

Erreur 0.017 Erreur 530.2<br />

6<br />

Std-erreur 0.0005 Std-erreur 0.719<br />

118/122 0,922<br />

Krigeage ρ<br />

Erreur -0,490 Erreur 1271,0<br />

6<br />

Std-erreur 0,013 Std-erreur 1,030<br />

116/122 0,750<br />

Tableau 42: Statistiques de la validation croisée du modèle multivariable et monovariable<br />

Le tableau 42 est un peu fastidieux pour l’interprétation donc nous avons établi une<br />

figure 45 récapitulative qui facilite la comparaison des deux méthodes d’estimations.<br />

70


Comparaison des résultats<br />

Figure 45: Comparaison des résultats obt<strong>en</strong>us par krigeage et cokrigeage<br />

D’après la figure 45, on voit que l’erreur d’estimation (std erreur) soit par krigeage, soit<br />

par cokrigeage est proche de zéro (courbes <strong>en</strong> rouge et <strong>en</strong> bleu presque superposées pour<br />

l’ordonnée zéro), mais les courbes de corrélation <strong>en</strong>tre les données de résistivité mesurées et<br />

celles estimées (courbes <strong>en</strong> violet et <strong>en</strong> vert-jaune) sont très distinctes ; ce qui montre que les<br />

valeurs des coeffici<strong>en</strong>ts de corrélation sont meilleures pour l’estimation par cokrigeage que<br />

celles par krigeage. Le nombre de données robustes (erreur standardisée comprise dans<br />

l'intervalle [-2,5 ; 2,5]), donné par l’avant dernière colonne du tableau 42 à titre d’exemple<br />

pr<strong>en</strong>ant le cas de la première <strong>ligne</strong> où le nombre de donnée robuste indiqué dans la colonne est<br />

138/149 ; cela signifie qu’il y a 138 donnée robuste sur 149 donnée initiale, est à peu près le<br />

même. C’est ainsi que l’estimation par cokrigeage des variables ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , ρ 6 améliore<br />

s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t la qualité de l’estimation par krigeage.<br />

Finalem<strong>en</strong>t, la méthode de krigeage a été utilisée pour estimer les variables ρ 1 et ρ 7 ; la<br />

méthode de cokrigeage a été utilisée pour estimer les variables ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , et ρ 6 .<br />

Le dernier paragraphe de ce mémoire nous montre les cartes ainsi obt<strong>en</strong>ues et leurs<br />

interprétations.<br />

71


Partie 4<br />

PARTIE IV<br />

CARTES DE RESISTIVITE ET DISCUSSIONS<br />

72


Cartes de résistivité et discussions<br />

La dernière partie de ce prés<strong>en</strong>t mémoire concerne la visualisation des cartes obt<strong>en</strong>ues <strong>en</strong><br />

utilisant la méthode d’estimation par krigeage pour les deux variables (ρ 1 , ρ 7 ) et la méthode par<br />

cokrigeage pour les variables ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 et ρ 6 .<br />

Les cartes représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t la variation de la résistivité appar<strong>en</strong>te <strong>en</strong> deux dim<strong>en</strong>sions, pour<br />

une longueur de <strong>ligne</strong> donnée AB/3 afin de mettre <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l’évolution latérale des structures<br />

géoélectriques.<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 4m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 46 est <strong>en</strong>viron à<br />

2 m de profondeur.<br />

Figure 46 : Estimation par krigeage de la variable ρ 1<br />

La figure 46 nous montre trois gammes de résistivités différ<strong>en</strong>tes :<br />

la première, de résistivité inférieure à 52Ωm, représ<strong>en</strong>te une couche conductrice. Selon<br />

les données des forages existants, elle correspond à des argiles alluvionnaires et à des sables<br />

argileux ; il occupe presque la totalité de la zone d’étude.<br />

la seconde, une résistivité comprise <strong>en</strong>tre 52Ωm à 150Ωm se trouve sur l’axe Sud Ouest<br />

-Nord Est de la zone d’étude. Elle représ<strong>en</strong>te des sables et graviers imbibés d’eau douce.<br />

et <strong>en</strong>fin une couche ayant une résistivité élevée supérieure à 150Ωm, représ<strong>en</strong>tant des<br />

sables roux et des carapaces sableux.<br />

73


Cartes de résistivité et discussions<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 14m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 47 est <strong>en</strong>viron à<br />

7 m de profondeur.<br />

Figure 47: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 2<br />

La figure 47 montre une formation id<strong>en</strong>tique à celle prés<strong>en</strong>tée sur la carte de la figure 46<br />

sauf que sur la partie Nord Ouest une formation moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t résistante comprise <strong>en</strong>tre 52 Ωm à<br />

150Ωm apparaît. Elle correspond à une formation prés<strong>en</strong>tant des marnes, des calcaires ainsi que<br />

des carapaces sableuses. Deux discontinuités latérales des résistivités appar<strong>en</strong>tes ont été<br />

constatées <strong>en</strong>tre la zone 1 et la zone 2 puis la zone 2 et la zone 3. Elle marque la variation<br />

latérale des structures (passage de la formation sédim<strong>en</strong>taire du bassin d’Ambovombe vers<br />

l’affleurem<strong>en</strong>t du socle cristallin au <strong>en</strong>viron d’Antanimora et vers la formation des dunes de<br />

sable côtière).<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 30m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 48 est <strong>en</strong>viron à<br />

15 m de profondeur.<br />

74


Cartes de résistivité et discussions<br />

Figure 48: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 3<br />

La figure 48 nous montre les mêmes gammes de résistivités dont la première,<br />

conductrice, se situe presque au c<strong>en</strong>tre de la zone d’étude (zone 2). Selon la coupe des forages<br />

existant dans cette zone, elle correspond à une formation d’argile, de sédim<strong>en</strong>ts alluvionnaires.<br />

La seconde de résistivité moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t résistante, apparait au Nord Ouest et sur la côte Sud Est<br />

de la zone ; elle correspond à des marnes, des calcaires, des dunes réc<strong>en</strong>tes.<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 52m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 49 est <strong>en</strong>viron à<br />

26 m de profondeur.<br />

Figure 49: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 4<br />

La figure 49 met <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce l’exist<strong>en</strong>ce de trois gammes de résistivités :<br />

75


Cartes de résistivité et discussions<br />

la première, conductrice, de couleur bleu claire, prés<strong>en</strong>te la même formation au c<strong>en</strong>tre de<br />

la zone d’étude (le bassin fermé d’Ambovombe : zone 2).<br />

la deuxième, moy<strong>en</strong>nem<strong>en</strong>t résistante, de couleur bleu foncé, apparait <strong>en</strong>core au Nord<br />

Ouest (zone 1) sur une formation de marnes et de calcaires de plus <strong>en</strong> plus volumineux et sur<br />

l’axe de la côte Sud Est (zone 3) d’une formation de dunes de sable.<br />

la troisième, résistante, de couleur jaune, n’est autre que la formation au Nord Ouest<br />

(zone 1) caractérisée par un socle et au Sud Est (zone 3) par des Dunes de Sable.<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 100m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 50 est <strong>en</strong>viron à<br />

50 m de profondeur.<br />

Figure 50: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 5<br />

La figure 50 nous montre égalem<strong>en</strong>t trois gammes de résistivités : la première de<br />

résistivité inférieure à 52 Ωm couvre la même partie c<strong>en</strong>trale (zone 2) avec les mêmes<br />

formations donc c’est un épais sédim<strong>en</strong>t de quelques dizaines de mètre. La seconde, comprise<br />

<strong>en</strong>tre 52 Ωm à 150 Ωm, une interface <strong>en</strong>tre la formation conductrice et la formation résistante<br />

correspond probablem<strong>en</strong>t à une altération de cette dernière. La troisième, de résistivité<br />

supérieure à 200 Ωm, de couleur verte jaune, se trouve nettem<strong>en</strong>t au Nord Ouest de la zone<br />

d’étude (zone 1) : c’est la terminaison du socle cristallin ; au Sud Est (zone 3) apparait aussi la<br />

formation de dunes de sable épaisse de quelques dizaines de mètre selon la carte géologique.<br />

76


Cartes de résistivité et discussions<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 150m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 51 est <strong>en</strong>viron à<br />

75 m de profondeur.<br />

Figure 51: Estimation par cokrigeage de la variable ρ 6<br />

Les trois gammes de résistivité ainsi que leur emplacem<strong>en</strong>t dans la zone d’étude sont<br />

<strong>en</strong>core visibles mais sur la partie Nord Ouest (zone 1), le socle cristallin apparaît très net et sa<br />

limite est très visible.<br />

Carte de résistivité électrique à AB/3 = 300m<br />

D’après le paragraphe I-2-1-3, la carte de résistivité représ<strong>en</strong>tée par la figure 52 est <strong>en</strong>viron à<br />

150 m de profondeur.<br />

Figure 52: Estimation par krigeage de la variable ρ 7<br />

77


Cartes de résistivité et discussions<br />

Les trois gammes de résistivité persist<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core même si on n’a pas assez de données pour<br />

l’estimation. Cela est dû par le fait qu’à cette profondeur les techniques de SEV ne donn<strong>en</strong>t plus<br />

de bons résultats.<br />

En p<strong>en</strong>sant à des interprétations suivant la verticale, la figure 53 nous montre la<br />

superposition des sept cartes de résistivité.<br />

Figure 53:superposition des 7 cartes<br />

D’après la figure 53, on peut dire qu’<strong>en</strong> pénétrant de plus <strong>en</strong> plus <strong>en</strong> profondeur :<br />

la couche ayant une résistivité élevée aux <strong>en</strong>virons d’Antanimora augm<strong>en</strong>te de<br />

volume et comm<strong>en</strong>ce à apparaître à partir d’une profondeur d’<strong>en</strong>viron 26 m. C’est la formation<br />

du socle cristallin de p<strong>en</strong>dage Est car il prolonge légèrem<strong>en</strong>t dans la direction Sud Est et<br />

disparaît sous les sédim<strong>en</strong>ts.<br />

78


Cartes de résistivité et discussions<br />

la couche faiblem<strong>en</strong>t résistante apparaît toujours, c’est un épais sédim<strong>en</strong>t qui est<br />

le bassin fermé d’Ambovombe constitué de sable argileux légèrem<strong>en</strong>t sablonneux, sable fin très<br />

argileux, argiles grises compactes légèrem<strong>en</strong>t sableuses, Néogène Quaternaire. La persistance de<br />

cette couche est l’effet vraisemblablem<strong>en</strong>t de la prés<strong>en</strong>ce de la couche très conductrice <strong>en</strong><br />

surface.<br />

les dunes de sable constituées de sables (fins et moy<strong>en</strong>s) et d’argiles dans l’axe<br />

Sud Ouest- Nord Est de la zone d’étude persist<strong>en</strong>t aussi.<br />

Les cartes nous montr<strong>en</strong>t aussi les limites des formations (socle qui affleure aux <strong>en</strong>virons<br />

d’Antanimora, l’épais sédim<strong>en</strong>t du bassin fermé d’Ambovombe Androy et les dunes de sable<br />

côtière).<br />

Le forage donne <strong>en</strong> un point donné et à une profondeur donnée la nature de la couche ou<br />

de la formation. L’avantage de l’étude géostatistique des données de résistivité est de suggérer à<br />

cette profondeur l’ext<strong>en</strong>sion latérale de cette couche ou de formation sans faire de nouvelles<br />

mesures et toute <strong>en</strong> rappelant que les données de résistivité doiv<strong>en</strong>t être fiables pour que l’étude<br />

géostatistique soit valable. Toute les ext<strong>en</strong>sions latérales correspondantes à une résistivité donné<br />

et donc à une couche donnée sont validées par au moins un forage effectué au voisinage de<br />

l’emplacem<strong>en</strong>t de la couche ou de la formation.<br />

79


CONCLUSION<br />

Conclusion<br />

L’objectif principal dans cette étude était d’établir les cartes d’iso valeur de résistivité<br />

appar<strong>en</strong>te tant <strong>en</strong> superficie qu’<strong>en</strong> profondeur à l’aide d’outils géostatistiques, à partir de<br />

données de sondages électriques disponibles. Les données ne sont pas régulières et sont<br />

<strong>en</strong>tachées de diverses incertitudes, comme l’erreur de mesure, d’où l’importance d’une étape<br />

préalable dans ce rapport, d’analyser et de critiquer les comportem<strong>en</strong>ts de ces données.<br />

L’approche monovariable dans un premier temps est nécessaire pour la recherche des<br />

anisotropies, pour avoir les statistiques d’estimation de chaque variable.<br />

L’analyse exploratoire des données a montré que les couples de variables (ρ 2 , ρ 3 ), (ρ 3 , ρ 4 ),<br />

(ρ 4 , ρ 5 ), (ρ 5 , ρ 6 ) montr<strong>en</strong>t une bonne corrélation donc l’estimation par cokrigeage est possible ;<br />

cela nous conduit à l’approche multivariable qui permet de travailler avec le deux variables <strong>en</strong><br />

même temps.<br />

Le cokrigeage des variables ρ 2 , ρ 3, ρ 4, ρ 5, ρ 6 améliore très s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t la qualité de<br />

l’estimation par krigeage.<br />

Les différ<strong>en</strong>tes cartes obt<strong>en</strong>ues par krigeage des variables ρ 1, ρ 7 et par cokrigeage des<br />

variables ρ 2 , ρ 3, ρ 4, ρ 5, ρ 6 ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les variations <strong>en</strong> profondeur et latérales des valeurs<br />

de résistivité. Ces variations de résistivité sont calées par rapport à des données de forage pour<br />

id<strong>en</strong>tifier la nature de la couche ou de la formation.<br />

La zone d’étude peut être divisée <strong>en</strong> trois secteurs :<br />

au Nord et Nord Ouest où le Socle, de résistivité supérieure à 225Ωm, se trouve à<br />

quelques dizaines de mètres.<br />

le bassin sédim<strong>en</strong>taire d’Ambovombe Androy, de résistivité moy<strong>en</strong>ne 20Ωm, (partie<br />

c<strong>en</strong>trale) où la formation argileuse domine.<br />

la zone littorale, de résistivité moy<strong>en</strong>ne 150Ωm, (partie sud) formée par des dunes de<br />

sables.<br />

Ainsi les cartes obt<strong>en</strong>ues à partir de la méthode géostatistique et tout <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte<br />

des données des forages existants dans la zone d’étude apport<strong>en</strong>t un intérêt non négligeable à<br />

l’id<strong>en</strong>tification et à la modélisation des structures du sous sol. L’avantage de cette étude réduit<br />

beaucoup les travaux de terrain qui coûte cher (matériel, déplacem<strong>en</strong>t et personnel).<br />

80


Annexes<br />

ANNEXE A<br />

Le tableau 1 montre l’ordre de grandeur de résistivité électrique dans la zone d’étude:<br />

Tableau 1: Ordre de grandeur de résistivité électrique dans la zone d’étude [RAKOTO H., 2003]<br />

La résistivité électrique des dépôts sédim<strong>en</strong>taires est relativem<strong>en</strong>t faible, inférieure à 50<br />

Ωm et les résistivités électriques des formations affleurantes sont beaucoup plus élevées. Les<br />

fortes valeurs de la résistivité électrique des formations superficielles justifi<strong>en</strong>t <strong>en</strong> outre<br />

l’abs<strong>en</strong>ce de l’humidité, due à la forte évaporation et à l’insuffisance de la précipitation.<br />

ANNEXE B<br />

A propos du logiciel Isatis<br />

Le logiciel ISATIS a été créé <strong>en</strong> 1998 par la société française Geovariance <strong>en</strong> collaboration avec<br />

l’Ecole des Mines de Paris. Les algorithmes sont conçus et codés <strong>en</strong> programme C++ au C<strong>en</strong>tre de<br />

Géostatistique de l’École des Mines de Paris. ISATIS est un logiciel multifonction et interactif<br />

intégrant des modules diverses pour l’étude raisonnée des données. Il permet <strong>en</strong> d’autres l’analyse<br />

exploratoire des données et l’obt<strong>en</strong>tion d’une carte d’iso valeur <strong>en</strong> deux et trois dim<strong>en</strong>sions avec<br />

carte de l’erreur d’estimation : c’est une interface graphique autonome.<br />

Ce logiciel réalise deux fonctions principales :<br />

la première est d’interpoler l’information <strong>en</strong>tre les points de collecte, nécessairem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

nombre limité, et donc de créer la continuité spatiale à partir d’un espace discret : la technique<br />

utilisée est le krigeage, selon Georges Matheron, fondateur de la discipline, <strong>en</strong> hommage au<br />

Docteur Krige pour ses travaux sur les gisem<strong>en</strong>ts d’or sud-africains;<br />

la seconde est de pouvoir qualifier la confiance que l’on peut accorder à la carte obt<strong>en</strong>ue<br />

alors que l’on sait qu’il existe une erreur d’estimation (variance de krigeage). La fiabilité et la<br />

robustesse de la technologie ISATIS sont reconnues par de nombreuses organisations dans des<br />

domaines divers.<br />

II


III<br />

Annexes<br />

Son apport dans la modélisation est certainem<strong>en</strong>t l’atout majeur du logiciel dans son<br />

appr<strong>en</strong>tissage à part ses multiples modules pour l’analyse des données et l’obt<strong>en</strong>tion d’une carte<br />

précise de l’estimation effectuée.<br />

ANNEXE C<br />

Le tableau 2 montre les données de résistivité initiale. La première colonne prés<strong>en</strong>te le numéro<br />

des stations de mesures, la deuxième et la troisième prés<strong>en</strong>te les coordonnés Laborde et le reste<br />

des colonnes prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les variables de résistivités à différ<strong>en</strong>tes profondeurs.<br />

numerostation X(m) Y(m) ρ 1 ρ 2 ρ 3 ρ 4 ρ 5 ρ 6 ρ 7<br />

w001 387792 106128 489 390 340 283 198 147 53<br />

w002 381065 106397 174 155 165 175 168 130 68<br />

w003 371854 106051 84 68 61 37 25 22 24<br />

w004 364198 105804 35 13 10 8 7 8<br />

w005 356523 105692 138 35 28 23 15 15<br />

w006 346590 106491 215 85 102 78 35 21 18<br />

w007 339766 106190 183 21 11 9 13 15 17<br />

w008 330546 105139 10 9 12 16 17 17<br />

w009 362436 97135 192 349 327 254 130 87 27<br />

w010 355005 97564 370 131 118 91 50 39 28<br />

w011 347105 97991 254 149 107 96 73 54 23<br />

w012 338938 97039 122 58 50 39 26 28 25<br />

w013 330508 96746 143 19 13 12 13 10 13<br />

w014 330094 87814 72 87 52 24 10 9<br />

w015 339312 88525 75 76 93 45 33 36 39<br />

w016 347457 89186 178 146 108 78 45 34 15<br />

w017 329512 79313 124 203 230 132 56 30 21<br />

w018 321299 87515 56 28 7 4 6 9<br />

w019 322055 96936 12 5 5 5 7 9<br />

w020 330262 116097 20 19 22 22 17 17<br />

w021 336093 116142 13 10 15 21 20 20<br />

w022 347158 116621 70 25 18 20 14 11 13<br />

w023 354989 115290 29 5 4 5 8 11<br />

w024 363546 116136 189 120 81 46 27 26<br />

w025 373817 115199 132 32 27 27 26 25 25<br />

w026 380743 115266 126 42 39 38 45 47 32<br />

w027 369946 124472 137 24 22 25 29 32<br />

w028 363259 124770 327 54 36 53 35 26<br />

w029 356787 124726 172 75 66 35 14 11<br />

w030 345055 124957 24 8 5 6 9 14<br />

w031 337869 124878 4 5 5 8 11 15 28<br />

w032 329759 125146 22 11 6 7 10 15<br />

w033 322914 124879 420 29 17 19 32 49<br />

w034 322330 133832 31 79 139 188 210 204 263<br />

w035 328194 131285 18 8 11 15 24 32<br />

w036 335685 133502 16 10 9 12 20 27<br />

w037 345829 133817 4 5 7 9 12 16<br />

w038 354535 134168 55 10 9 11 15 16<br />

w039 368611 136207 18 13 11 11 13 16 26<br />

w040 321963 143010 132 236 324 405 462<br />

w041 328849 143072 15 39 63 88 121 155<br />

w042 339017 143306 8 26 67 78 133<br />

w043 346487 146382 136 142 164 248


Annexes<br />

w044 357334 143654 103 89 80 69 91<br />

w045 319640 152307 50 62 93 132 201 240<br />

w046 328540 153798 76 111 156 209<br />

w047 337360 150765 73 144 249 305<br />

w048 384256 111673 129 45 53 72 86 80 53<br />

w049 377518 110743 140 95 77 81 91 77 44<br />

w050 367996 111791 78 65 57 37 26 21<br />

w051 360782 112066 12 13 15 15 13 14<br />

w052 350994 111708 80 50 29 19 16 17 14<br />

w053 342461 111799 18 11 12 15 19 19 17<br />

w054 335341 110815 14 10 10 11 16 18<br />

w055 325033 111763 23 27 26 23 24 31<br />

w056 377695 102041 345 539 441 334 223 114<br />

w058 358821 101486 148 132 131 109 61 42 27<br />

w059 351396 102596 192 243 347 370 244 147 57<br />

w060 343029 101059 173 115 133 141 84 59 43<br />

w061 334166 101634 303 52 19 13 17 19<br />

w062 350836 93659 295 371 237 166 126 87 38<br />

w063 342583 92563 73 109 94 74 40 26 15<br />

w064 333889 92686 144 135 42 12 8 9<br />

w065 335380 83389 64 44 48 52 54 54 46<br />

w066 376401 119667 103 47 31 24 24 25<br />

w067 367121 121982 150 69 60 49 36 28<br />

w068 358337 120460 44 14 15 15 14 14<br />

w069 348793 120125 2 2 2 4 6 8<br />

w070 342625 119589 26 25 26 17 10 11 19<br />

w071 335132 120096 163 8 8 8 9 12<br />

w072 324482 119936 29 44 40 39 55 66<br />

w073 369894 129752 117 26 29 31 29 20<br />

w074 360614 130370 206 94 94 74 41 30<br />

w075 350275 130257 31 11 10 10 14 18<br />

w076 341267 128268 7 5 5 6 10 15 28<br />

w077 336502 129437 4 5 8 11 17 25<br />

w078 322173 130134 47 33 49 71 126 189<br />

w079 316329 129941 55 114 285<br />

w080 358298 138579 40 13 19 24<br />

w081 351453 139735 98 49 82 84 73 88<br />

w082 340214 138946 35 28 68 117 226<br />

w083 332574 138771 19 9 10 15 26 36<br />

w084 324107 137355 170 70 48 77 100 145<br />

w085 325787 148473 17 38 92 146<br />

w086 332292 149119 123 158 167 230 260<br />

w087 324857 116091 1407 57 22 14 3<br />

w088 326486 92337 11 6 5 5 6 8 13<br />

w089 368079 124481 164 235 203 135 89 72 39<br />

w095 364216 109038 8 4 6 9 12 14<br />

w097 367745 109268 123 76 66 51 37 29 16<br />

w099 362644 109096 14 9 13 15 12 9<br />

w102 359840 104016 115 83 108 140 122 87 29<br />

w103 356961 103692 205 142 99 100 103 85 42<br />

w104 368170 103677 131 56 67 77 58 41 24<br />

w105 362071 101206 224 143 168 172 154 108 40<br />

w106 363840 101361 142 117 94 93 97 70 31<br />

w107 366018 111587 137 139 102 55 29 18<br />

IV


Annexes<br />

w109 365162 105208 82 57 17 10 15 20 22<br />

w111 360978 103072 231 94 128 155 161 130 64<br />

w114 363606 107346 8 12 16 14 11 10<br />

w115 367177 107431 28 32 34 35 24 22<br />

w118 365516 102882 237 145 67 60 50 41 25<br />

w120 360621 107694 82 101 112 110 74 35<br />

w151 327012 145718 49 69 116 128 155 217<br />

w152 325636 145784 91 45 60 76 120 189<br />

w153 325467 147641 114 202 228 235 305<br />

w154 320339 147526 11 23 36 56 101<br />

w155 319014 146872 35 36 33 46 61 73<br />

w156 325109 143453 66 93 113 153<br />

w157 322585 142579 26 24 42 81 113 149<br />

w158 319115 144712 59 95 170 229 302<br />

w159 335358 125314 49 19 14 11 12 14<br />

w160 331736 130552 16 9 10 11 17 24<br />

w161 316981 124327 21 27 45 84 197<br />

w162 322586 135873 24 32 50 99 141 166<br />

w163 321412 145337 12 31 54 96 205<br />

w164 323158 145618 93 169 311 375<br />

w165 328902 144968 23 72 126 160 269<br />

w166 317370 145047 49 72 103 136<br />

w167 320073 144630 7 26 46 95 186 243<br />

w168 322390 140330 13 32 62 136<br />

w169 329148 142280 17 18 28 38 56<br />

w170 332516 141196 13 20 33 49 80<br />

w171 322322 133060 13 15 21 31 51 68<br />

w172 324608 126116 9 12 14 16 20 27<br />

w173 369845 145435 24 15 8 14 29 42<br />

w175 352595 112379 29 41 54 41 23<br />

w177 366293 105738 231 68 71 83 93 85<br />

w178 372613 107565 60 78 63 58 55 35<br />

w179 383874 114286 56 18 23 29 33 33<br />

w180 390269 104352 816 192 31 17<br />

w181 368011 96825 573 407 283 138 32 11<br />

w182 354312 91034 760 147 121 67 19 11<br />

w183 345300 85619 6 3 3 3<br />

w184 335863 80673 460 438 235 115 40 19<br />

w185 330595 78809 179 162 195 157 73 33<br />

w186 340420 91980 111 138 93 49 29 22 12<br />

w187 333890 98082 23 16 15 16 17 18<br />

w188 338339 111423 5 8 9 12 17 21<br />

w189 353795 102624 307 237 224 185 153 139<br />

w190 369847 128777 28 19 25 24 21 21 21<br />

w191 349347 114647 43 13 16 17 15 12 10<br />

w192 362501 112929 295 334 142 52 37 26<br />

w193 370216 114558 197 63 40 33 25 22<br />

w194 356707 108209 82 56 32 17 10 11 13<br />

w195 370635 108620 138 127 122 79 39 31 25<br />

w197 357397 93545 195 137 109 96 80 53 13<br />

w199 375242 100801 793 1001 910 708 361 147<br />

w200 380509 102618 340 265 308 268 149 66<br />

Tableau 2: les données de résistivité<br />

V


Annexes<br />

ANNEXE D<br />

Voici quelques coupes des forages effectués dans la zone d’étude.<br />

Tableau3: Manavy, coupe lithologique au<br />

niveau du forage d’essai<br />

Tableau4 : Soalapa, coupe lithologique au<br />

niveau du forage d’essai<br />

Tableau5: Ambovombe, coupe lithologique au<br />

niveau du forage d’essai<br />

Tableau6: Sarihangy, coupe lithologique au<br />

niveau du forage d’essai<br />

VI


Annexes<br />

Tableau7: Talaky, coupe lithologique au niveau<br />

du forage d’essai<br />

VII


Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques et webographiques<br />

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES<br />

ET WEBOGRAPHIQUES<br />

[1]Ag<strong>en</strong>ce Japonaise de Cooperation Internationale (JICA), 2006. Etude sur<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> eau potable, autonome et durable dans la région du sud de la république<br />

de Madagascar. Rapport final.<br />

[2]Bez, N., 1997. Statistiques individuelles et géostatistique transitive <strong>en</strong> écologie<br />

halieutique.Thèse de Docteur <strong>en</strong> Géostatistique, Ecole des Mines de Paris.<br />

[3] Bleines,C, Deraisme,J. Geffroy, F,<br />

Perseval,S,Poisson,J,Rambert,F,R<strong>en</strong>ard,D,Torres,O,Touffait Y :(2008) Isatis release 8.0,<br />

[4] Chauvet, P., 1999. Aide-mémoire de géostatistique linéaire. Les Presses de l'Ecole des<br />

Mines.<br />

[5] Chilès, J.P., 1991. Application du krigeage avec dérive externe à l’implantation d’un réseau<br />

de surveillance piézométrique. Sci<strong>en</strong>ces de la Terre - Informatique Géologique, Vol. 30, pp. 131-<br />

147.<br />

[6]Chilès J.P., Delfiner, 1984. Reconstruction par Krigeage de la surface topographique à partir<br />

de divers schéma d’échantillonnage photogrammetrique.p.42-50.<br />

[7] Christophe L, Sebastian G, Christophe P. Statistiques Appliquées à l’expérim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong><br />

Sci<strong>en</strong>ces Humaines.<br />

[8]Cirac, P., 1987. Le bassin sud rifain occid<strong>en</strong>tal au Néogène supérieur : Evolution de la<br />

dynamique sédim<strong>en</strong>taire et de la paléogéographie au cours d’une phase de comblem<strong>en</strong>t,<br />

Mémoires de l’institut de géologie du bassin d’Aquitaine, Univ. Bordeaux1.<br />

[9] Delhomme, J .P., 1978. Kriging in hydrosci<strong>en</strong>ces Advances in water Ressources, vol.1,n°5.<br />

[10]Essahlaoui, A., 2000. Contribution à la reconnaissance des formations aquifères dans le<br />

basin de Meknès-Fès (Maroc) prospection géoélectriques, étude hydrogéologique et inv<strong>en</strong>taire<br />

des ressources <strong>en</strong> eau. Doct. Sc. App. Ecole Mohammadia Ing., Rabat Maroc, 258p.<br />

[11] Eti<strong>en</strong>ne,B., 2005. Dynamique et bilan de masse des glaciers de montagne (Alpes, Islande,<br />

Hymalaya). Thèse de docteur <strong>en</strong> géologique et géophysique université de Toulouse III<br />

[12]Famantanantsoanirina, M. R., 2004. Etude de la s<strong>en</strong>sibilité des dispositifs W<strong>en</strong>ner,<br />

W<strong>en</strong>ner-Schlumberger et Dipôle-Dipôle <strong>en</strong> prospection électrique application a l’hydrogéologie<br />

et a la détection de cavités. Rapport de stage DEA, faculté des sci<strong>en</strong>ces, Université<br />

d’Antananarivo.<br />

[13] Géorges, H., 2002. Aide à la décision par l’exploitation secondaire des bases de données<br />

d’<strong>en</strong>treprise. Habilitation Dirige de Recherche. Université Pierre et Marie Curie.<br />

[14] Guiblin, Ph., 1997. Analyse géostatistique de campagnes (acoustique et chalutage) sur le<br />

4


Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques et webographiques<br />

har<strong>en</strong>g écossais. Thèse de Docteur <strong>en</strong> Géostatistique, Ecole des Mines de Paris.<br />

[15] Jacques R. Course on Multivariate Geostatistics, Cours C-173, C<strong>en</strong>tre de géostatistique,<br />

Ecole des mines de Paris, February 2003.<br />

[16] Juli<strong>en</strong>, M., 2007. Variabilité spatiale et déterminismes agro–pédagogiques du dev<strong>en</strong>ir<br />

d’un herbicide dans l’horizon de surface. Thèse de Docteur <strong>en</strong> Sci<strong>en</strong>ce de la terre, l’Institut<br />

des Sci<strong>en</strong>ces et Industries du Vivant et de l’Environnem<strong>en</strong>t.<br />

[17] Matheron G., 1969. Cours de géostatistique Ecole des mines de Paris<br />

[18] Malherb L. & Card<strong>en</strong>as G. Géostatistique et prise <strong>en</strong> compte de l’aspect temporel (2004).<br />

[19] Margaret A. Basic linear geostatistics. Springer.<br />

[20] Monjoie A., 1987. Méthodologie des études <strong>en</strong> hydrogéologie. Actes du congrès<br />

sci<strong>en</strong>tifiques sur les eaux souterraines <strong>en</strong> Wallone. Ministère de la région Wallone.<br />

[21] Nicolas, J., 2001. Caractérisation géostatistique de pollutions industrielles de sols<br />

Cas des hydrocarbures aromatiques polycycliques sur d'anci<strong>en</strong>s sites de cokeries. Thèse de<br />

Docteur <strong>en</strong> Géostatistique, Ecole des Mines de Paris.<br />

[22]Taltasse, P., 1953. Recherches géologiques et hydrogéologiques dans le bassin de Fès-<br />

Meknès.Notes et Mém. Serv. Géol. Maroc, N°115, 300 p.<br />

[23] Vann, J, Jackson,J, & Bertoli, O., 2003. Quantitative kriging Neighborhood Analysis<br />

for the mining geologist. A description of the Method with worked case examples, in<br />

proceedings 5th international Mining Geology Cofer<strong>en</strong>ce (2003), B<strong>en</strong>digo.<br />

[24] Youcef, H, Laur<strong>en</strong>t, M, Dominique, M .Caractérisation hydrogéophysique d’un aquifère<br />

poreux complexe à l’aide des méthodes électriques et diagraphies, cas du site test kappel<strong>en</strong>.<br />

[25] Rabemanana, V., 2002. Origine et Caractérisation de la salinité des eaux dans les aquifères<br />

de socle : cas de la région de l’Androy (Sud de Madagascar). Thèse de doctorat de 3 ème cycle<br />

<strong>en</strong> Sci<strong>en</strong>ces de la terre, Université de Paris 6.<br />

[26] Rakoto, H., 2003. Caractérisation par géophysique, hydrogéologie classique et hydrochimie<br />

des aquifères <strong>en</strong> zone semi-aride.<br />

[27]Rakotondramano Heliarivonjy, S., 2005. Hydrogéophysique et alim<strong>en</strong>tation <strong>en</strong> eau<br />

potable cas de Manakara et d’ambovombe-Androy. Rapport de stage DEA, Faculté des sci<strong>en</strong>ces,<br />

Université d’Antananarivo.<br />

[28] http://www.geovariance.com(Juin 2010)<br />

[29] http://www.les-mathematiques.net/phorum/read.php?13,372710 (Juillet 2010)<br />

[30] http://www.forumsig.org/showthread.php?t=3427 (Juillet 2010)<br />

[31] http://cybergeo.revues.org/index54.htm (Juillet 2010)<br />

[32] http://cg.<strong>en</strong>smp.fr/bibliotheque/public/CHILES_These_00401.pdf (Août 2010)<br />

5


TABLE DES MATIERES<br />

Table des matières<br />

INTRODUCTION………………………………………………………………………… .......... 1<br />

PARTIE I ................................................................................................................................................ 3<br />

PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE ET PRESENTATION DES DONNEES .................. 3<br />

I-1- PRESENTATION DE LA ZONE D’ETUDE .............................................................................................. 4<br />

I-1-1- Contexte général de la zone d’étude ..................................................................................................... 4<br />

I-1-2-Cadre géologique, hydrologique et hydrogéologique ............................................................................ 5<br />

I-1-2-1-Contexte géologique (H. Besairie, 1963). ..................................................................................... 5<br />

I-1-2-2-Hydrologie et hydrogéologie ......................................................................................................... 7<br />

I-1-2-2-1-Hydrologie ............................................................................................................................. 7<br />

I-1-2-2-2-Hydrogéologie ....................................................................................................................... 8<br />

I-2- PRESENTATION DES DONNEES ............................................................................................................ 9<br />

I-2-1-Les données issues des prospections géophysiques ............................................................................... 9<br />

I-2-1-1- Définition de la résistivité du sous sol ........................................................................................ 10<br />

I-2-1-2- Prospection électrique ................................................................................................................ 10<br />

I-2-1-3-Dispositif W<strong>en</strong>ner ........................................................................................................................ 11<br />

I-2-2-Les données des résultats des forages. ................................................................................................. 13<br />

PARTIE II ............................................................................................................................................ 16<br />

RAPPELS THEORIQUES.................................................................................................................. 16<br />

II-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES .......................................................................................... 17<br />

II-1-1-Variables régionalisées Z(x), x à 2, 3 ou 4D ...................................................................................... 17<br />

II-1-2- Support et champ............................................................................................................................... 17<br />

II-1-3- Rappels des grandeurs fréquemm<strong>en</strong>t utilisées <strong>en</strong> statistique ............................................................. 17<br />

II-1-4- Hypothèses de base ........................................................................................................................... 18<br />

II-1-4-1-Stationnarité du second ordre ..................................................................................................... 18<br />

II-1-4-2-Hypothèse intrinsèque ................................................................................................................ 18<br />

II-2- ANALYSE VARIOGRAPHIQUE ............................................................................................................ 19<br />

II-2-1- Variogramme expérim<strong>en</strong>tal ............................................................................................................... 19<br />

II-2-2-Estimation du variogramme .......................................................................................................... 20<br />

II-2-3- Variogramme croisé .......................................................................................................................... 21<br />

II-2-4- Modélisation ...................................................................................................................................... 21<br />

II-2-5- Phénomènes d’anisotropie et d’isotropie .......................................................................................... 22<br />

II-2-5-1-Phénomène de structure isotropie .............................................................................................. 22<br />

II-2-5-2-Phénomène de structure anisotropie ........................................................................................... 22<br />

II-2-6-Voisinage unique et voisinage glissant .............................................................................................. 23<br />

II-2-7-Validation croisée............................................................................................................................... 23<br />

II-2-8- Krigeage et Cokrigeage ..................................................................................................................... 24<br />

II-2-8-1-Krigeage ..................................................................................................................................... 24<br />

II-2-8-2-Cokrigeage ................................................................................................................................. 26<br />

PARTIE III ........................................................................................................................................... 27<br />

ANALYSE STATISTIQUE ET TRAITEMENT DES DONNEES PAR LES TECHNIQUES<br />

GEOSTATISTIQUES ......................................................................................................................... 27<br />

III-1- ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES ....................................................................................... 28<br />

III-1-1- Extremum de valeur de résistivité .................................................................................................... 29<br />

III-1-1-1- Statistique des valeurs de résistivité minimum ........................................................................ 29<br />

III-1-1-2- Statistique des valeurs de résistivité maximum ....................................................................... 30<br />

III-1-3- Moy<strong>en</strong>ne .......................................................................................................................................... 30<br />

III-1-4- L’écart type ..................................................................................................................................... 31<br />

III-1-5- Vérification de la stationnarité ......................................................................................................... 31<br />

III-1-6- Relation <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>tes valeurs de résistivité (ρ 1 , …., ρ 7 ) ....................................................... 32<br />

III-2- TRAITEMENT DES DONNEES PAR KRIGEAGE ............................................................................. 33<br />

III-2-1-Variable ρ 1 ........................................................................................................................................ 33<br />

III-2-1-1-Analyse variographique ............................................................................................................ 34<br />

III-2-1-2- Modélisation du variogramme ................................................................................................. 37<br />

III-2-1-3-Choix de grille de l’estimation .................................................................................................. 39<br />

3


Table des matières<br />

III-2-1-4-Choix du bloc de discrétisation ................................................................................................. 39<br />

III-2-1-5-Voisinage unique et voisinage glissant. .................................................................................... 40<br />

III-2-1-6- Validation croisée .................................................................................................................... 42<br />

III-2-1-7-Estimation de la variable ρ 1 ...................................................................................................... 45<br />

III-2-2-Variable ρ 2 ........................................................................................................................................ 46<br />

III-2-2-1-Modélisation du variogramme. ................................................................................................. 47<br />

III-2-2-2-Test de voisinage ...................................................................................................................... 48<br />

III-2-2-3-Validation croisée du modèle.................................................................................................... 48<br />

III-2-2-4-Estimation de la variable ρ 2 ...................................................................................................... 49<br />

III-2-3-Variable ρ3 ........................................................................................................................................ 50<br />

III-2-3-1-Validation croisée ..................................................................................................................... 50<br />

III-2-3-2-Estimation de la variable ρ 3 ...................................................................................................... 51<br />

III-2-4-Variable ρ 4 ........................................................................................................................................ 51<br />

III-2-4-1-Validation croisée ..................................................................................................................... 52<br />

III-2-4-2-Estimation de la variable ρ 4 ...................................................................................................... 52<br />

III-2-5-Variable ρ 5 ........................................................................................................................................ 53<br />

III-2-5-1-Validation croisée ..................................................................................................................... 54<br />

III-2-5-2-Estimation de la variable ρ 5 ...................................................................................................... 54<br />

III-2-6-Variable ρ 6 ........................................................................................................................................ 54<br />

III-2-6-1-Validation croisée ..................................................................................................................... 55<br />

III-2-6-2-Estimation de la variable ρ 6 ...................................................................................................... 56<br />

III-2-7- Variable ρ 7 ....................................................................................................................................... 56<br />

III-2-7-1-Validation croisée ..................................................................................................................... 57<br />

III-2-7-2-Estimation de la variable ρ 7 ...................................................................................................... 57<br />

III-3- TRAITEMENT DES DONNEES PAR COKRIGEAGE ....................................................................... 58<br />

III-3-1-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 2 et ρ 3 ................................................................................................................... 58<br />

III-3-1-1-Analyse variographique du variogramme croisé ....................................................................... 58<br />

III-3-1-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ..................................................................... 58<br />

III-3-1-3-Validation croisée des modèles ajustés ..................................................................................... 60<br />

III-3-1-4 Résultat de cokrigeage de la variable ρ 2 .................................................................................... 61<br />

III-3-2-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 3 et ρ 4 ................................................................................................................... 61<br />

III-3-2-1-Analyse variographique du variogramme croisé ....................................................................... 61<br />

III-3-2-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ..................................................................... 61<br />

III-3-2-3-Validation croisée des modèles ajustés ..................................................................................... 63<br />

III-3-2-4- Résultat de cokrigeage des variables ρ 3 et ρ 4 ........................................................................... 64<br />

III-3-3-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 4 et ρ 5 ................................................................................................................... 64<br />

III-3-3-1-Analyse variographique du variogramme croisé ....................................................................... 64<br />

III-3-3-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ..................................................................... 65<br />

III-3-3-3Validation croisée des modèles ajustés ...................................................................................... 66<br />

III-3-3-4-Résultat de cokrigeage des variables ρ 5 .................................................................................... 67<br />

III-3-4-Cokrigeage <strong>en</strong>tre ρ 5 et ρ 6 ................................................................................................................... 67<br />

III-3-4-1-Analyse variographique du variogramme croisé ....................................................................... 67<br />

III-3-4-2-Ajustem<strong>en</strong>t des variogrammes simples et croisés ..................................................................... 67<br />

III-3-4-3-Validation croisée des modèles ajustés ..................................................................................... 68<br />

III-3-4-4- Résultat de cokrigeage de la variable ρ 6 .................................................................................. 69<br />

III-4- COMPARAISON DES RESULTATS DES DEUX METHODES ........................................................ 70<br />

PARTIE IV ........................................................................................................................................... 72<br />

CARTES DE RESISTIVITE ET DISCUSSIONS ............................................................................ 72<br />

CONCLUSION…………………………………………………………………………………. 80<br />

4


Titre du mémoire:<br />

MODELISATION DE STRUCTURES GEOELECTRIQUES DU<br />

BASSIN SEDIMENTAIRE AMBOVOMBE ANDROY PAR<br />

METHODE GEOSTATISTIQUE<br />

RESUME<br />

La géophysique combinée à la géostatistique avec la validation des données de forage peut<br />

contribuer à réduire ces travaux de terrain dans le cas de la recherche <strong>en</strong> eaux souterraines dans la partie<br />

sud de Madagascar où l’eau reste un problème fondam<strong>en</strong>tal. C’est ce qui a été réalisé dans ce mémoire où<br />

l’on a disposé des données de 149 sondages électriques et 8 forages.<br />

Les variogrammes expérim<strong>en</strong>taux obt<strong>en</strong>us par calcul omnidirectionnel prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t un effet de<br />

pépite pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t dû à des erreurs de mesures. Après ajustem<strong>en</strong>t, les estimations des données par<br />

krigeage et cokrigeage sont réalisées pour chaque variable. Le cokrigeage des variables ρ 2 , ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , et ρ 6<br />

amélior<strong>en</strong>t très s<strong>en</strong>siblem<strong>en</strong>t la qualité de l’estimation par krigeage.<br />

Les différ<strong>en</strong>tes cartes obt<strong>en</strong>ues par krigeage des variables ρ 1 , ρ 7 et par cokrigeage des variables ρ 2 ,<br />

ρ 3 , ρ 4 , ρ 5 , et ρ 6 ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce les variations latérales et <strong>en</strong> profondeur des valeurs de résistivité. Ces<br />

variations de résistivité ont été calées par rapport à des données de forage pour id<strong>en</strong>tifier la nature de la<br />

couche ou de la formation.<br />

Les modèles des cartes ainsi obt<strong>en</strong>ues ont mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce trois secteurs : au Nord Ouest, le socle<br />

cristallin, l’épais sédim<strong>en</strong>t au c<strong>en</strong>tre (bassin fermé d’Ambovombe) et les dunes de sable sur l’axe Sud<br />

Ouest – Nord Est autour de la ville d’Ambovombe.<br />

Mots clé : Ambovombe Androy, modélisation, géostatistique, structure géoéléctrique, krigeage,<br />

cokrigeage<br />

ABSTRACT<br />

Geophysics and geostatistics method using drilling data validation can lead to reduce fieldworks<br />

in the case of groundwater exploration in the southern part of Madagascar, where water remains a<br />

fundam<strong>en</strong>tal problem. This has be<strong>en</strong> achieved in this study report where data were available from 149<br />

electrical soundings and 8 boreholes.<br />

By the experim<strong>en</strong>tal variograms using omnidirectionel, moreover, show a pot<strong>en</strong>tial nugget effect<br />

produced by measurem<strong>en</strong>t errors. After fitting , the estimates by kriging and cokriging are effective for<br />

each variable. The cokriging variables ρ2, ρ3, ρ4, ρ5 and ρ6 improve substantially the quality of<br />

estimation by kriging.<br />

The obtained map models using the kriging variables ρ1, ρ7 and the cokriging variables ρ2, ρ3,<br />

ρ4, ρ5 and ρ6 revealed lateral and depth variations of the resistivity values. These variations in resistivity<br />

were fitted to drilling data for id<strong>en</strong>tifying lithological nature.<br />

The final maps showed three zones: in the North West, crystalline basem<strong>en</strong>t, in the c<strong>en</strong>ter there is<br />

a thick sedim<strong>en</strong>t (closed basin Ambovombe) and in the North West –South East there are sand dunes.<br />

Keywords: Ambovombe Androy, modeling, geostatistics, geoelectric structure, electrical soundings,<br />

kriging, cokriging<br />

Encadreur<br />

Pr RATSIMBAZAFY Jean Bruno<br />

Impétrant :<br />

Nom et prénom : RAZAFIMAHATRATRA Heritiana<br />

Adresse : Lot VF 85 Ankorahotra<br />

Tel : 032 49 172 66<br />

E-mail : razheritiana1@gmail.com<br />

4

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!