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SPORTS - Tribu 12

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CHANA TOVA5773LE MAGAZINE DES COMMUNAUTÉS JUIVESINTERVIEW dE H. CHALGHOUMIPAGE 6Il y a déjà quelques années que l’imam Hassen Chalghoumi a fait son apparition dans lemilieu associatif religieux...<strong>SPORTS</strong>LEE KORZITSEn cette année20<strong>12</strong> des JeuxOlympiquesde Londres, 61athlètes ontcomposé lesdélégations...Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com


pUblicitéLE MAGAZINE DES COMMUNAUTÉS JUIVESCHANA TOVA5773LE MAGAZINE DES COMMUNAUTÉS JUIVESDÉCOUVERTESLe zoo bibliquede JérusalemHISTOIREde Jéthro à NéronJUIFS D’AILLEURSLes Juifs deGrande-BretagneLe ver d’émeriLe LASer de L’ANTiQUiTéLeS JUiFS d’irANiNTervieW : TALeArABiNOviTCH BOHLANderINTERVIEW dE H. CHALGHOUMIPAGE 6Il y a déjà quelques années que l’imam Hassen Chalghoumi a fait son apparition dans lemilieu associatif religieux...Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com<strong>SPORTS</strong>LEE KORZITSEn cette année20<strong>12</strong> des JeuxOlympiquesde Londres, 61athlètes ontcomposé lesdélégations...N°31 - Chavouot 5772 - Juin, Juillet, Août 20<strong>12</strong> - www.tribu<strong>12</strong>.commagazine TriBU <strong>12</strong> / N° 30 Pourim/Pessah 5772 / mars - Avril - mai 20<strong>12</strong> - www.tribu<strong>12</strong>.com15000 lecteurs par numéroUn magazine de proximité qUi depUis 8 ans estdiffUsé gratUitement aUprès d’Une cible de qUalité.Vous le trouVerez dans les commercesde la communauté et dans les synagoguesde l’est parisien.Commerçants, prestataires de serviCes, restaurantsvous voulez touCher nos leCteurs, rien de plus simple :appelez le 01 43 41 48 01Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com2


sommaireSOMMAIREBaladeà lourmarinL’arrivée à Lourmarin se fait tout en douceur, par l'apparition duchâteau, bâti sur une forteresse du XIIème siècle...Éditorial : la nostalgie p 4interview : Hassen CHalgHoumi p 6rÉflexion : eloul p 8portrait : david ventura, vitiCulteur p 10Judaïsme : la leçon pÉdagogique p <strong>12</strong>onomastique p 14soCial : le Casip - CoJasor p 1631de la reine HÉlène à ovadia HaguerÉpouse de Monobaze, roi d’Adiabène, Hélène a eu du roi, quecertains disent être aussi son frère, un fils nommé Izatès...de la reine HÉlène à ovadia Haguer p 18Billet d’Humeur : la vieillesse p 20nouvelles des CommunautÉs p 21les Juifs de giBraltar p 28les livres de JipÉa p 30Balade à lourmarin p 31arts et speCtaCles p 3238les Juifs de giBraltarGibraltar où vit depuis des millénaires, une petite mais dynamiquecommunauté juive...CinÉma p 33dÉCouvertes : une nouvelle sortie p 34reCettes de Katy p 36les arBres (2ème partie) p 38ruBrique Juridique p 40ruBrique mÉdiCale : la prostate p 41sports : lee Korzits p 42triBu <strong>12</strong> Junior p 43 à 4641INFORMATION : L’équipe de rédaction remerciel’ensemble des annonceurs qui permettent à <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>de continuer à exister et invite ses lecteurs à contrôler lacacheroute auprès de ces commercants.<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong> est une publication éditée par l’AE <strong>12</strong>Directeur de la publication et rédacteur en chef : Guy Fellous – Tel : 01 43 41 48 018, rue de Madagascar 750<strong>12</strong> Paris Mél : tribu<strong>12</strong>@gmail.com Site : www.tribu<strong>12</strong>.comComité de rédaction : J-P Allali rédacteur en chef adjointJ-R Aouate, A. Asseraf, A. Hamzalag,Ont collaboré à ce numéro :Yonni Chemla - Illan Cohen – Esther Jacques - Caroline Haddad – Éliahou Hillel – Laura JessJipéa – Frédérique Lahmi - Nicole Lasry - Dr Michel Mimoun - Franklin Rausky - Maître Ilanit Sagand – Nahum - Rabbin Mendel SamamaEliezer Shraer - Gérard Sima - Ayala et Claude Sitbon - Katy Touitou - Noémie WagmanPublicité au support : G. Fellous - Tel : 01 43 41 48 01Maquette. Point par Point : 01 42 60 52 47Imp. Réaction Graphique : 01 55 97 07 76Avec un lectorat de 15000 personnes<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong> est diffusé dans les lieux dont la liste se trouve en page 11Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com3


pUblicitésSUBARU,POUR CEUX QUI SAVENT*La Confiance en MouvementSOGEL : 10, rue Séré Depoin - 93500 Pontoise01 30 75 33 00www.subaru.frForester à partir de 29 400 € (1) .Modèle présenté : Forester 2.0D XS, 32 200 € (1) .Consommation et émissions de CO 2(mixte) de la gamme Forester : de 5,90à 7,5 l/100 km et de 155 à 174 g/km. (1) Tarif TTC public au 01/01/20<strong>12</strong>.


éditorialLA NOSTALGIE :un sentiment qui perdureC’est en lisant récemment un livre surle sujet que je me suis rendu compteà quel point la nostalgie touchait toutparticulièrement les membres de notrecommunauté. Et notamment ceuxd’entre nous qui ont connu, dans unpassé encore proche, une certaine douceurde vivre dans les pays du bassinméditerranéen. Mais la nostalgie (d’unparadis perdu) touche aussi les Maghrébinsqui étaient leurs amis et qui regrettenteux aussi notre départ définitif.Longtemps après avoir choisi de vivreen France, aux USA et même en Israël,certains sont régulièrement retournéssur la terre qui était la leur pendant plusieurssiècles ; car c’est là-bas qu’ils sesentaient chez eux. Sur des sites Internetcomme Harissa.com ou Facebookon retrouve des témoignages de personnespour qui la Tunisie, l’Algérie oule Maroc d’antan était le paradis. Mais Ilest vrai que cette nostalgie-la, ce sentimentsi pérenne du déraciné, est biencomme le dit Charles Aznavour dans LaBohême, un sentiment « que les moinsde 30 ans ne peuvent pas connaître ».Mais leurs parents ne leur rappellent-ilspas souvent et parfois inlassablement,qu’à l’époque le climat était régulier etoffrait de véritables saisons ; que l’hiverétait un hiver doux et l’été un étéchaud ; que les fruits avaient du goût,que le communautarisme n’existait pas,que les bourgeois et les moins aisésfréquentaient la même école, le mêmelycée, la même plage, le même café, lamême boite de nuit. Toutes ces chosesqui fleuraient bon la douceur de vivre,la paix, alimentent bien évidemmentune nostalgie quasiment impérissable ;Et tout à fait compréhensible. Car lesliens centenaires qui se sont ainsi nouéssur le sol du bassin méditerranéen manquentencore aujourd’hui aux exilés,qui, pour beaucoup, ont bien du mal àtourner la page.Et les générations d’hommes et defemmes qui ont vécu leur adolescenceet leur jeunesse dans ces pays-là se demandentsi leurs enfants et petits enfantspourront un jour raconter d’aussibelles histoires aux générations futurescomme eux-mêmes l’ont fait et le fontencore aujourd’hui. Heureusement lesphotos, témoins de cette époque, ressortentde temps en temps des albumsprécieusement conservés et permettentaux nostalgiques de se réapproprierleur histoire.C’est à travers la cuisine et les platsspécifiques, que les mères et lesgrand-mères essaient encore de nosjours de transmettre à leurs enfantset petits enfants le souvenir de cetâge d’or.À tous nos lecteurs, nous souhaitonsun bon séder de Roch Hachana autourd’une pkaïla, d’un couscous au raisin,de la tafina d’épinards et de poischiche, d’une agristada de poisson oud’un poulet au miel… pour débuter délicieusementla nouvelle année.Chana Tova oumtouka.Guy FellousNICOLE LASRY : UNE ARTISTE PLURIELLEPeintre autodidacte, NicoleLasry peint depuis l’âge de16 ans. C’est à l’occasiond’une de ses expositionsque nous avons pu apprécierle talent pluri artistiquede cette ex-dentiste qui affectionneles compositionsau style onirique dans lesquellesle sujet se fond dansson environnement.Nicole Lasry peint au retourde ses voyages, en tonschauds, des paysages, desportraits de personnages etprincipalement de femmesdont les regards trahissentleur solitude.Nicole Lasry est une artistecomplète. Elle sculpte égalementdepuis quelques annéesdes objets en terre, enbronze ou en pierre.Il se dégage de ses œuvresune douce féminité. Nicoleexpose régulièrement (salondes Indépendants, salonde Saint-Maurice) ainsi quedans des manifestations publiquesou privées.Malheureusement, elle n’apas encore créé de site Internetoù elle pourrait exposerson travail et permettre auplus grand nombre d’apprécierles différentes facettesde ses créations.À l’annonce d’une de sesprochaines expositions, allezdécouvrir une artiste quivous enchantera.<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong>1/ La rizière2/ Lekh lekhaMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com5


interVieWHASSENCHALGHOUMIUN IMAM QUIPARLE DE PAIXil y a déjà quelques années que l’imam Chalghoumi a fait son apparition dans le milieuassoCiatif religieux. très vite, ses positions Courageuses sur divers problèmes de so-Ciété Comme le port de la burqa, l’ont fait remarquer lui attirant la sympathie et lesenCouragements des uns et, il fallait s’y attendre, une forte antipathie des autres,Ceux que l’intoléranCe égare. lors de la tragédie du lyCée ozar hatorah de toulouse,il a adopté une attitude digne et partiCipé au rassemblement organisé par le Crif aumémorial de dranCy, déposé une gerbe et aCCompagné la foule dans le quartier meurtride la roseraie.je Connais l’imam Chalghoumi depuis longtemps et nous entretenons une amitié sinCère. en déCembre2008, j’avais, à ses Côtés, allumé les bougies de hanouCCa à dranCy. je le renContre régulièrement auxdîners du Crif où il est invité. il vient de rentrer d’un voyage en israël et en palestine au Cours duquelil a notamment renContré le grand rabbin yona metzger et le maire de jérusalem, nir barkat. à tel aviv,il a partiCipé, du 5 au 7 juin 20<strong>12</strong> au forum « démoCratie et religion ». il a également prié à la mosquée alaqsa et, à ramallah, eu une entrevue aveC le ministre palestinien des affaires religieuses. une façon debriser un tabou tenaCe. il répond à nos questions.<strong>Tribu</strong> <strong>12</strong> : Avant de devenirl’imam de Drancy, quel aété votre parcours ?Hassen Chalghoumi : Je suisné au Bardo, près de Tunis,en Tunisie, en 1972 au seind’une famille originaire deBizerte et, probablement,venue il y a longtempsd’Algérie. Nous sommesune famille modeste traditionaliste,trois garçonset une fille. Mon père estvétérinaire et mes parentstenaient à respecter les coutumesancestrales. Ce qui neles a pas empêché de nousélever dans le respect desautres. J’ai fait mes étudesau lycée Alaoui de Montfleurypuis, après mon baccalauréat,j’ai entamé des étudessupérieures à l’université deDamas en Syrie. C’était en1991. De là, j’ai rejoint uneautre université, au Pakistan,cette fois, dans la villede Lahore. Après un an deperfectionnement à NewDelhi, en Inde, j’ai obtenumon diplôme de théologienqui me permet d’être imam.J’ajoute que je suis marié etpère de cinq enfants.T<strong>12</strong> : Comment vous est venuecette vocation ?HC : Très jeune, à 13 ou 14ans, j’avais pris l’habitudede prier régulièrement. Maisc’est en 1986, après les terriblesmassacres en Algériequi ont fait 200 000 mortslors d’attentats sanglantsque j’ai ressenti le besoind’entrer en religion. Paramour de la paix et de la fraternité.T<strong>12</strong> : En venant en France,vous avez directement étéaffecté à la mosquée deDrancy ?HC : Non. J’ai d’abord occupéun poste d’imam àBobigny où j’ai égalementassuré la fonction de recteurde l’Association des Musulmansde la ville. Bobignyest une ville de 45 000 âmesdont quelque 20% sont musulmans.C’est aussi là quese trouve le fameux hôpitalfranco-musulman Avicenne.Enfin, un cimetière musulmany est installé depuis19<strong>12</strong>.En 2002, j’ai été nomméimam et recteur de la mosquéede Drancy où viventenviron 60 000 habitantsdont, là aussi, 20% de Musulmans.Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com6


éflexionEloulmois de réflexionet d’espérancemoment d’introspeCtion et de Confession, leCroyant s’est préparé durant tout le mois d’eloulaux jours redoutables de roCh haChana et de kippour.dans les synagogues, la réCitation du psaumedu roi david rappelle la foi inébranlable dans lemessage d’israël.Dans le calendrier talmudique,Eloul est le douzièmeet dernier mois de l’annéehébraïque. C’est le tempsprivilégié du Hechvon Hanefech,que l’on traduitcouramment par « examende conscience ». Mais, littéralement,Hechvon Hanefechsignifie le compte,le calcul, la comptabilité del’âme ! L’homme est invité à« compter », un par un, sansrien censurer ni effacer, tousles actes, justes ou injustes,louables ou répréhensibles,qu’il a accomplis au cours del’année qui s’achève. Danscette difficile entreprisespirituelle etéthique, le croyant est encouragépar l’exceptionnelleliturgie du mois d’Eloul,quand le son de la corne dubélier rappelle que le redoutablejour du jugement, leYom Ha-Din, approche. Leshofar retentit chaque matinet chaque soir des jours dela semaine, à la fin de l’officede la synagogue.Dès les premiers momentsdu premier soir du moisd’Eloul, nous ressentons trèsintensément que nous entronsdans un temps consacréà la réflexion et à la méditationsur le sens ultime denotre existence, individuelleet collective. Àla fin de chaque office,nous récitons un fortdramatique et émouvantpoème biblique,le Psaume XXVII, attribuépar les traditionnairesau roi David, deuxièmesouveraind’Israël, libérateurde la cité deJérusalem (qu’ilproclama capitaledu royaumehébraïque à laplace de Hébron),fondateur de la dynastieoù, selon nos maîtres,naîtra le futur Messie, Libérateurde la Judée.Certains chercheurs mettenten doute la paternitédavidique de ce chapitredu Psaultier, qu’ils considèrentcomme beaucoup plustardif. Au-delà des débatsscientifiques sur l’origine dutexte, c’est le contenu moralet existentiel qui nous préoccupeen premier lieu. Commençonspar son célèbrepremier verset : « l’Éternelest ma lumière et mon salut.De qui aurai-je peur ? »C’est l’expression d’une voixmonothéiste profonde et intensed’une convention inébranlabledans la vérité dumessage d’Israël, le mondeest gouverné par l’Un, parl’Unique, non par un panthéonpaïen de divinités.« L’EtERnELEStMA LuMIèRE »Au sujet de ce verset, on racontel’anecdote suivante :un célèbre philosophe juifallemand du XIXe siècleexpliqua au cours d’uneconférence les raisons pourlesquelles il adhérait pleinementà la foi judaïque.C’était une époque où Chrétienset Juifs ne dialoguaientpas vraiment, mais défendaientâprement leurs doctrinesrespectives. À la fin dela séance, un auditeur, chrétienconvaincu, s’approcha de l’orateuret l’interpella : « Vous, entant que Juif, vous ne reconnaissezpas le Christ commevotre sauveur. Vous êtesencore dans l’obscurité etdans la confusion. Commentpouvez-vous vivre paisiblement,sans peur, loin du salutde l’Église ? » Et le philosophede répondre, simplement,en citant le verset dupsaume XXVII,1 : « l’Éternelest ma lumière et mon salut.De qui aurais-je peur ? »Les Sages interprètent ainsice passage : l’Éternel estnotre lumière, à Roch Hachana,quand il éclairera ma voiedans la vie nouvelle qui commencele Jour de l’an. L’Éternelest mon salut, à YomKippour, quand il écouterala confession de mes fautes,le jour du Grand pardon, etm’accordera l’expiation.Ainsi, durant un mois entier,la récitation de ce psaumenous rappelle que les Jourssolennels et redoutables approchent.Nous vivons alorssous le signe de la HakhanaRouhanith (Préparation spirituelle),un temps où l’âmese prépare au grand rendezvousqui marque le commencementde l’année.Franklin RauskyMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com8


portraitDAVID VENTURAviticulteur« dès qu’il sortit de l’arChe, noése mit à Cultiver le sol et plantaune vigne », gen : Chap. 9.Israël, tout droit en direction duPays de Binyamin, nous nous arrêtonsà Ofra, non loin de Jérusalemet poussons la porte duDomaine Ventura pour aller à larencontre de David Ventura.Francophone, il avait pour rêve devivre en Israël et de fabriquer duvin. En effet, durant toute son adolescence, son père lui avaitappris à déguster un bon vin et a pour ainsi dire aiguisé sapassion pour l’œnologie. Après s’être marié, le couple décidade faire son Alya. Son épouse et lui eurentle coup de foudre pour cette régionet s’y sont installés en 2005. David, ayantexercé une activité commerciale sans rapportaucun avec la vigne jusqu’à présent,décida qu’il exploiterait cette terre et deviendraitainsi producteur de vin.« Et le vin réjouit le cœur de l’homme »,Psaume CIV : 15, et notamment celui decet autodidacte passionné d’œnologie.Cet amoureux du terroir souhaitait voirses vins exposés à la Israwine Expo, le Salon du vin israélien; il fut exaucé ! Son rêve s’est concrétisé à 900m d’altitude,« un véritable cadeau d’Hashem » selon ses dires, unvignoble composé de cépages français comme le Cabernet-Sauvignon, le Merlot, le Cabernet Franc, le Petit Verdot ouencore le Chardonnay, tous vieillis en fûts de chêne françaisdurant 15, 20 et 26 mois. Maître de chaix, David Ventura superviseintégralement chaque étape avec enthousiasme etengouement. Lors des vendanges, la récolte du raisin se faità la main de manière ancestrale et non mécanique.Ses vins, hauts de gamme, commencent à être médaillés àtravers le monde, en Argentine, en Italie, à New-York, en Espagneet même en France, sur un Rubens 2006 et 2009 etun Cabernet Sauvignon 2009, sa plus grande fierté, d’ailleursces crus sont recherchés et commencent à prendre de la valeur.Quant à leurs noms, il s’agit d’une histoire de famillepuisqu’ils portent le prénom de chacun de ses enfants : leRubens, Aarons, Isaacs, Nahmans et Mérons. La productionest aujourd’hui d’environ 75 000 bouteilles par an mais il espèreatteindre le chiffre de 100 000 voire 130 000 ces prochainesannées.Il ne faut pas oublier que le Baron Edmond de Rothschild futle premier à faire venir en Israël des« Et chAquE hOMMESIégERA à L’OMbRE dESA vIgnE Et dE SOnfIguIER Et pERSOnnEnE vIEndRA LESEffRAyER »Michée 4,4.cépages de Château Laffite qui ontété plantés à la fin du 19ème siècle àRishon Letsion au sud de Tel Aviv ainsiqu’à Zichron Yaacov, au pied du MontCarmel.La gastronomie en Israël prend énormémentd’essor, d’ailleurs l’InstitutVatel, prestigieuse école supérieurede commerce en hôtellerie et tourismevient de s’installer à Tel Aviv.Les amateurs de bons vins, de plus enplus nombreux, deviennent exigeants d’où cette expansionde la viticulture et la naissance de l’œnotourisme. Les vinsisraéliens sont désormais reconnus au niveau international etles vins du Domaine Ventura en font partis.Si vous vous trouvez dans la région, franchissez la porte deson Domaine, David vous accueillera. Il vous lefera visiter et vous proposera de déguster sesmeilleurs vins. D’ailleurs il suggère d’associerune viande à un Rubens, une volaille et un Cabernetfranc, et un poisson avec un Chardonnay(Chardonnay, venant de hébreu « Chaar A-donaï » signifiant « La porte de Dieu ») blancaux arômes pêche, abricot et fruit de la passion.Mais de chez vous, où que vous soyez,visitez son site www.domaineventura.com« Et chaque homme siégera à l’ombre de savigne et de son figuier et personne ne viendrales effrayer », Michée 4,4.Le Haim ! À la vie ! À vos rêves !Caroline HaddadMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com10


diffUsionCARTE GRISE POINT NETVous délivre votre nouvelle carte griseen quelques clics surwww.cartegrisenationale.frvoyagvoyagesde Agence Ou en quelques minutes à notre agence97 bd Poniatowski - 750<strong>12</strong> ParisTél. : 01 40 19 09 07 / M° Porte DoréeVagabondagesAgence de voyages18, rue Sainte-Anastase75003 PARISTél. : 01 48 87 60 00Synagogue Névé Chalom106, avenue du GénéralMichel Bizot 750<strong>12</strong> ParisFondation de Rothschild80, rue de Picpus750<strong>12</strong> ParisSynagogue Beth Eliahou4, rue Chevreul75011 ParisSynagogue Don IsaacAbravanel84-86, rue de la Roquette75011 ParisSynagogue Vincennes30, rue Céline Robert94300 VincennesSynagogue Fontenay/ Bois79, bd de Verdun94<strong>12</strong>0 Fontenay-sous-BoisSynagogue Fontenay/ Bois5, rue JP Timbaud94<strong>12</strong>0 Fontenay-sous-BoisSynagogue Charenton42 ter, rue des Bordeaux94220 Charenton-le-PontTRIBU <strong>12</strong> EST DISPONIBLE GRATUITEMENT DANS LES LIEUX SUIVANTS :Synagogue Centre Rachi Centre Moïse Meniane25, Avenue Sainte-Marie 17, av. Paul Langevin94160 Saint-Mandé 92260 Fontenay-aux-RosesSynagogue du Rachbi La Délicieuse46, rue Robert André Vivien bd Voltaire 75011 Paris94160 Saint-Mandé Franck et JulienSynagogue Beth El bd Voltaire 75011 ParisRue Saulnier 75009 Paris Franprix CacherSynagogue Buffault bd Voltaire 75011 Paris28, rue BuffaultLibrairie Emet75009 Paris250, bd Voltaire 75011 ParisSynagogue Julien Lacroix Damyel75, rue Julien Lacroix 246, bd Voltaire 75011 Paris75020 ParisPizzeria La StellaCentre communautaire Avenue Daumesnildes Lilas750<strong>12</strong> Paris14, rue de la Croix de Pizzeria Tib’sl’EpinetteRue de Charenton93260 Les Lilas750<strong>12</strong> ParisÉcole et Synagogue Chalom’s TraiteurAlliance Georges Leven 55, av. du Général Michel30, bd Carnot 750<strong>12</strong> Paris Bizot 750<strong>12</strong> ParisEcole GanénouTraiteur Le VôtreRue du Sergent Bauchat 58, rue de Picpus750<strong>12</strong> Paris750<strong>12</strong> ParisBoulangerie Simon269, rue de Charenton750<strong>12</strong> ParisFondation de Rothschild118, rue de Paris93100 MontreuilBeth Habad de Vincennes20, rue de la Paix94300 VincennesBoucherie Claude et Raphy2, rue du Dr Goujon750<strong>12</strong> ParisBoucherie de l’ArgonneRue de l’Argonne75019 ParisBoucherie HayachRue de Paris 94300 VincennesBoucherie AmsellemRue de Flandre 75019 ParisTraiteur Kadoche4 villa Marces94160 Saint-MandéSi des synagogues ou des centres communautaires ou encore des commerces souhaitent que des exemplaires soient déposéschez eux, nous nous ferons un plaisir de venir vous en déposer.Vous pouvez en faire la demande au 01 43 41 48 01 ou par mail à tribu<strong>12</strong>@gmail.comMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com11


JUdaÏsmeLeçon pédagogiqued’un patriarchele réCit de la torah que nous lirons Ces pro-Chaines semaines retraCe la fondation du peuplejuif à travers l’histoire de ses anCêtres. C’estainsi notamment, qu’il nous est donné l’oCCasionde redéCouvrir avraham, le premier despatriarChes. empreint d’une dimension partiCulière,il fut le révélateur du monothéisme. il nes’agit pourtant pas là de sa CaraCtéristique essentielle,puisque le suCCès de sa mission est le témoignage de ses qualités d’enseignant,de leader et de pédagogue hors pair.Analysons l’une de ses méthodes, qu’un célèbre Midrash seplait à relater : Avraham dressait sa tente dans le désert etoffrait l’hospitalité aux Bédouins. En tant qu’hôte légendaire,il faisait préparer les mets les plus succulents pour ses invités.Mais une fois le repas savouré, Avraham refusait les remerciementsen son nom, prétendant que seul l’Éternel étaitdigne de les recevoir, Lui seul capable de donner la vie etd’offrir la subsistance à toutes Ses créatures.Si l’invité refusait, la note devenait alorsplutôt salée… compte tenu des paramètresde distances géographiques et de rareté enmatière de restauration, il devenait irraisonnablede s’acharner vers une voie fort onéreuse.Aussi, les populations de l’époques’habituèrent à évoquer Dieu dans leursconversations et la diffusion de Son nomdevint concrète.Cette méthode peut tout de même nous interpellerà plus d’un titre : Pourquoi ne pasprévenir ses invités dès leur entrée sous latente ? N’était-il pas plus commode d’annoncerle prix à payer avant de servir le repas?Et si Avraham cherchait à tout prix l’efficacitéen dissimulant volontairement ses motivations,n’aurait-il pas eu plus d’impact endemandant à ses invités de prier le Tout-Puissant dès leur arrivée, tandis que la faimles tenaille et que la tentation d’un menu « haute gastronomie »attise leur appétit ? En pareilles conditions, personne n’auraitpu refuser de prier !pARcE qu’IL nES’AgIt pAS dEpRêchER LAbOnnE pAROLEpOuR SE fAIREEntEndRE, MAISbIEn dE chERchERà cOMpREndREL’AutRE AfIndE SE fAIREcOMpREndREune conscience, car sa volonté était de transformer les mentalitésidolâtres environnantes pour la croyance en un MaîtreSuprême de l’univers. Or le changement profond d’une telleconception nécessite de se projeter dans la condition mentaleet psychologique de ses interlocuteurs afin de saisir lesens de leurs convictions et de leur mode de vie. Parce qu’ilne s’agit pas de prêcher la bonne parole pour se faire entendre,mais bien de chercher à comprendre l’autre afin dese faire comprendre.Si la souffrance fait rage, qu’elle soit morale,physique ou psychologique, l’individun’est pas en pleine possession de sesmoyens et grande est la tentation de luivendre toutes sortes de marchandises, sachantque sa force de résistance est alorsquasi inexistante. Mais de cette faiblesseci,Avraham n’en veut pas.Il choisit plutôt de restaurer, de se mettreà l’écoute de son hôte, de l’apaiser et decomprendre ses besoins. Ce n’est que parla suite qu’il lui donne à penser et exposeles valeurs qui lui sont chères. L’invité setrouve ainsi devant un choix qui lui est acceptable,il peut raisonner et assimiler cequi lui est enseigné, mais peut tout autantrefuser, auquel cas, il lui faut payer le prixdu marché… le prix fort !Sommes-nous à même de marcher sur lespas d’Avraham, en étant capables d’écouter, de donner etd’apaiser avant de vouloir convaincre ?En réalité, Avraham le précepteur des nations, ne cherchaitpas à gagner des adeptes en troquant de la nourriture contreMendel SamamaRabbin de StrasbourgMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com<strong>12</strong>


onomastiqUeONOMASTIQUEnous poursuivons notre exploration des patronymes juifs en vous proposant dans Ce numérod’analyser les noms suivants : adda, berreby, Caro, forti, yomtobADDAJean-Luc Adda, aimerait connaître la significationde son nom. Le patronyme ADDAvient selon les uns du prénom hébraïqueOvadia dont il serait une contraction et,pour les autres du prénom arabe Abdallahqui signifie « Serviteur de Dieu ». Uneorigine berbère est aussi évoquée quirenvoie à la notion de nombre, d’abondance. Autrepiste : pour Joseph Tolédano, ce nom vient de l’arabe et signifie« coutume ». Il en donne pour preuve le proverbe : « El adda ghelbetel din », « La coutume a supplanté la loi ». Ce nom est attesté àTunis sur une kétoubbah qui enregistre, le <strong>12</strong> juin 1853 le mariagede Meïr Hay, fils de Salomon Lussato et de Reine, fille de Juda Adda.Variantes : Ada, Hadda, Addaoui, Addy, Adi, Ady, Elady, Banadi,Benady, Benaddi.Célébrités : Le rabbin constantinois Reuben Adda, Gaston Adda, dirigeantde la communauté juive d’Alger pendant la Seconde Guerremondiale. Sans oublier l’architecte Charles Adda à qui l’on doit lesBains de Mer de DeauvilleBERREBYJean-Luc Berreby, habite le <strong>12</strong>ème à Paris et nous de-mande d’examiner son patronyme du point de vueonomastique.Le nom BERREBY est une contraction de l’expressionhébraïque Ben Rebbi, «fils de rabbin » ou, si l’onne se réfère pas à une contraction et selon JacquesTaïeb, il signifie: « Avec le rabbin »Variantes: Berab, Bereby, Berrebi, Berebi, Beribi,Benribi, Berabi, Rabi et, pour ce qui est de l’Eu-rope centrale : Rabinovitz, Rabinovitch, Rabinovici, Ra-binski et tous les noms dérivés.On connaît également des Berrebi dit Thomas ou ToumaCélébrités : Moshé Berrebi a été Grand rabbin de Tunisie de 1899 à1902. Georges Berrebi a été le secrétaire du Grand rabbin de Bône,Rahamim Naouri. Salomon et Isaac Berebi ont été, en leur temps,de grands journalistes tunisois et leur confrère, Jean-Jacques Berrebiétait célèbre à Alger. Sans oublier Élie Georges Berrebi, hommede théâtre algérois et le poète tunisien Yvan Berrebi.CaroArmel Caro qui apprécie la rubriqueaimerait avoir des renseignementssur son nom de famille. Le patronymeCARO vient de l’italien et veutdire « Cher » ou « Chéri » ou encore« Aimé ». Il traduit le mot hébraïque« Haviv » et l’arabe « Aziz ».Variantes : Carouche, Carrouche,Caron, Cario, Cariglio, Carillo, Carilo,Carila, Carilla, Caroun, Carrus,Karo ainsi que tous les dérivés d’Aimé,Amat, Amato, Damato, Amado,pour la sphère hispano-italienne,Lieb et ses dérivés pour la sphèregermanique et Habib pour ce quiest du judéo-arabe. Joseph Tolédanosignale, pour sa part, que pourl’Académie d’Histoire de Bogota,ce nom serait d’origine basque etnon-juive.Célébrités : Onpenseimmédiatementau célèbrerabbin Yossef Caro,auteur du ChoulkhaneHaroukh età son fils, le rabbinItzhak Caro.Autres Caro rabbins: Shemouelde Fès, Shemouelde Salé,Yehoshua deTétouan et detrès nombreuxrabbins dans le monde espagnol. On pense aussi au péda-judéogogueallemand David Caro. Sansoublier Isaac Caro qui fut vice-présidentde la Chambre de Commercede Tanger dans les années 1960,le sculpteur anglais Anthony Caroet le peintre français originaire deBayonne, spécialiste des nus féminins,Henri Caro-Delvaille.Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com14


pUblicitéMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com17


nos commUnaUtéscOMMunAuté SéfARAdE dE « vIncEnnES »Président : Bruno Smia – Rabbin : Hay KriefcOMMunAuté« névé chALOM »Président Raphaël ChocronRabbin : Shimon DahanLa communauté de Vincennes propose à partir de la rentrée des cours depeinture pour adultes, des cours d’anglais et des cours d’hébreu.Renseignements et inscriptions à :Alexandra 06 64 36 72 92ou par mail à activites.synavincennes@gmail.comCentre communautaire Hatikva Vincennes19/30, rue Céline Robert 94300 VincennesTel : 01 01 43 24 10 84cOMMunAutéS« bEth hAbAd dE vIncEnnES Et SAInt-MAndé»Responsable et rabbin : Rav Yossef TaïebBeth Habad Saint-Mandé5, rue Jeanne d’Arc 94160 Saint-MandéTél. : 01 43 28 53 96Beth Habad de Vincennes20, rue de la Paix 94300 VincennesTél. : 01 43 98 98 98 / 06 20 62 05 80Névé Chalom106, avenue du Gal Michel Bizot750<strong>12</strong> Pariswww.nevechalom.frcOMMunAuté« chIvté ISRAËL »Président Michel GuezRabbin : Dov LelloucheChivté Israël - <strong>12</strong>, cité Moynet750<strong>12</strong> Paris Tel : 01 43 40 45 71http://chivteisrael.orgORAtOIRE dE LAfOndAtIOn ROthSchILdRabbin : Aimé AtlanAssistant : Yonni ChemlacOMMunAuté « cEntRE RAchI dE SAInt-MAndé »Président : Alain Assouline – Rabbin : M. ElbazCentre Communautaire Rachi - 21 bis, avenue Sainte-Marie - 94160 Saint-MandéTél. : 01 53 66 31 15 - letincelle-sm@wanadoo.fr - www.letincelle-centrerachi.comREStAuRAntS dE SAInt-MAndEBeth Din Ciné Sushi 37, av du Général de Gaulle 01 43 28 20 00 JaponaiseBeth Din Le Cadre 87, av de Paris 01 43 28 38 43 GastronomiqueBeth Din Nina Sushi 49, av du Général de Gaulle 01 48 08 16 <strong>12</strong> JaponaiseBeth Din O Grill 19, rue de l’Alouette 01 43 28 37 09 BassariBeth Din Plaza 60, av du Général de Gaulle 01 43 65 02 66 HalaviBeth Din Le Loft 80, av du Général de Gaulle 01 43 74 60 <strong>12</strong> BassariBeth Din Traiteur Kadoche 4, villa Marces 01 40 37 00 14 TraiteurcOMMunAuté AShkénAZE dE « vIncEnnES »Président : Bruno Blum – Rabbin Joseph AssayagSynagogue ashkénaze de Vincennes30, rue Céline Robert 94300 VincennesREStAuRAntS dE vIncEnnESRottenberg L’Orient Express 203, rue Diderot 01 49 57 05 94 OrientaleBeth Din Le Petit Cadre 2/4, av du Château 01 43 98 24 21 OrientaleBeth Din Sushi’Z 33, rue des Laitières 01 58 64 14 14 AsiatiqueOULPANOFFICESTHÉATRECENTRE AÉRÉACT. ARTISTIQUES<strong>SPORTS</strong>CANTINECONFÉRENCEMIKVÉTALMUD TORAH


nos commUnaUtéscOMMunAuté « bEth hAbAd dE pARIS <strong>12</strong>èME »Rabbin et responsable : rav Yossef MartinezREStAuRAntS du xIIèMEBeth Habad19, rue de la Gare de Reuilly 750<strong>12</strong> Paris01 44 74 60 08 ou 06 61 10 62 10loubavitch<strong>12</strong>@gmail.comBeth Din Chalom’s 55, av du Général Michel Bizot 01 43 42 91 56 BassariBeth Din La Stella 158, av Daumesnil 01 43 47 18 68 ItalienneBeth Din O’You 164, av Daumesnil 01 43 07 68 97 FrançaiseLoubavitch Simon Traiteur 269, rue de Charenton 01 43 07 63 05 TraiteurBeth Din Le Vôtre 58, rue de Picpus 01 43 42 08 52 BassariBeth Din Tib’s 310, rue de Charenton 01 44 73 13 13 ItalienneBeth Din Studio Pizza 98, bd Poniatowski 01 44 87 04 76 ItalienneBeth Din Joudal’s Bar 23, bd Soult 01 73 74 07 85 FrançaiseBeth Din Mekomi 108, cours de Vincennes 01 43 41 24 89 Italo-japonaiscOMMunAuté dE « chAREntOn-LE-pOnt »Vice-présidente : Martine SaadaREStAuRAntS dE chAREntOnACI Charenton42 ter, rue des Bordeaux94220 Charenton-le-PontTel : 01 43 76 98 29www.acicharenton.frBeth Din Aux délices de Charentong 28, rue de Paris 01 43 78 65 58 AsiatiqueBeth Din L’Ancas 3, rue du Gal Leclerc 01 43 78 68 70 BassariBeth Din Le Charkoal 164, rue de Paris 01 56 29 18 18 FrançaiseBeth Din Joseph 42, rue de Paris 01 43 78 97 55 HalaviBeth Din Nissaïa 172, rue de Paris 01 53 66 26 26 JaponaiseBeth Din La Villa <strong>12</strong>1, rue de Paris 01 43 68 03 71 FrançaisecOMMunAuté « fRAtERnELLEMOntREuILLOISE »Président : Hubert SaadouncOMMunAuté dE LA« RuE chEvREuL »Président : Robert Cohen - Rabbin : rav Y. C. GhidaliaFraternelle Israélite Montreuilloise113, rue Parmentier93100 MontreuilBeth Eliahou4, rue Chevreul75011 ParisMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com22


nos commUnaUtéscOMMunAuté dE LA « RuE dE LA ROquEttE »Président : Serge Benaïm – Rabbin : Élie ÉbidiaANIMATRICESGilberte BEHAR 01 43 55 57 99 - Viviane WITENBERG 01 43 56 26 84La communauté avec son président en tête ont engagé d’importants travaux pour rénover la synagogue et lui donnerune nouvelle jeunesse. Voici à quoi elle devra ressembler prochainement.Réouverture de Centre de la rue Popincourt créé en 1909 et qui du fait d’une communauté grandissante a permisla création de la synagogue de la rue de la Roquette en 1962. Le Centre a reçu jusqu’à Roch Hachana les offices dela Roquette en rénovation.SynagogueDon Isaac Abravanel84, rue de la Roquette75011 ParisTél. : 01 74 00 75 95http://www.laroquette.orgREStAuRAntS du xIèMEBeth Din Pozzio Caffé 256, bd Voltaire 01 40 24 21 17 HalaviBeth Din Le Manhattan 230, bd Voltaire 01 43 56 03 30 BassariBeth Din Au Puit de Jacob 54, rue Geoffroy 01 43 56 06 68 BassariBeth Din Americano 54, rue Basfroi 01 43 72 96 06 GrilladesBeth Din Au King Délice 30 bd Voltaire 01 43 38 26 42 OrientaleBeth Din Beggel toast 248 bd Voltaire 01 43 70 50 50 ItalienneBeth Din Beggel Off 246 bd Voltaire 01 43 70 11 11 IsraélienneBeth Din Burger Bar 231 bd Voltaire 01 43 73 02 02 HamburgerBeth Din Carmel Délice 144 bd Voltaire 01 43 56 06 05 IsraélienneBeth Din Charles Traiteur 244 bd Voltaire 01 43 73 70 00 SandwicherieBeth Din Chicken Store 61, rue Leon Frot 01 46 59 46 45 PouletBelinow Fami-Lee 81, rue Amelot 01 42 46 <strong>12</strong> 17 BassariBeth Din Fish & Wok’s 257, rue du Fg St Antoine 01 40 09 10 33 AsiatiqueBeth Din Franck Souffan 264 bd Voltaire 01 43 67 49 64 SandwicherieBeth Din La Brasserie 202 bd Voltaire 01 43 67 09 49 AméricaineBeth Din Chez François 3 bis, avenue des Bouvines 01 43 72 13 45 Bassari et orientaleBeth Din La Délicieuse 234 bd Voltaire 01 40 24 26 26 SandwicherieBeth Din Le News 58, av de la République 01 43 38 63 18 ItalienneBeth Din Yun Pana 115 bd Voltaire 01 43 79 93 67 AsiatiquecOMMunAuté dES LILASPrésident : Chalom Sebbag - Rabbin : M. Gilles ChicheLa communauté a inauguré au mois de mai un nouveau Sefer Torah qui sera offert à Tsahal – Mazel Tov.ACI Lilas14, rue de la Croix de l’Epinette93260 Les Lilas01 43 60 94 21Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com23


toUrnoi de foot tribU goalMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com25


carnetbar mitsVa etbat mitsVaEthan Benaïs,Etan Bitton,Thierry Picovski,Benjamin Elbilia,Samuel Bury,Eytan UzanOdélia ChourakiEmmanuel Nathan Lahmifils de Yéhouda LahmiMazel Tov à tous ces jeunes età leurs parentsdécèsMaurice Ben SaïdRéfaël DerayMme Mélia ChelliChalom SitrukEvelyne SicsicJames Taïeb a perdu sa mamanJasmine TaïebNous présentons nos sincèrescondoléances aux familles endeuilléescARnEtnaissancesSharon Attal, Lisa Bensimhon,Ava Blum, Sarah Botboul,Thomas Darmon, Jonathan Delouya,Loup Guez, Louise Haïun,Noémie Hazan, Julia Jaoui,Eliott Nahum, Lyron Sebag,Maya Sebban, Laura Suissa,Aaron Tahar, Ilan Touil,Sacha Zakine, Tali Tapiero,Isaac Gilles Namer, Jade LévyMazel Tov à tous ces jeuneset à leurs parentsmariages& fiançaillesJohanna Aymant et Benjamin Guez,Sindy Haber et Avi-Haï Biton,Jennifer Slama et Raphaël Haddad,Sarah Nakache et Cédric LouisPauline Grégoire et Eric Tolédano,Myriam Dhery et Anthony ZaffranThérèse Nataf et Shimi Amar,Johanna Fellous et Johann CohenLiora Siksik et Jérémy AskénaziLéa Marciano et Rémy Fellous,Salomé Amzallag et Lionel MédinaChloé Charbit et Jonathan LascarDéborah Kamelor et Ariel BoukobzaMélanie Sztykman et Réuven ZerbibToutes nos félicitations à euxet à leurs familles.deVenez memBre de l’ae <strong>12</strong>Maison funéraire Franco-israélienne“Dans le plus grand respect halakhique”REMPLISSEZ LE FORMULAIRE ET ADRESSEZ-LE AVEC UNCHÈQUE DE 20 e À :AE <strong>12</strong>8, rue de Madagascar750<strong>12</strong> PARISTél. : 01 43 41 48 01Il vous sera délivré un reçu CerfaAbonnement France Métropolitaine20eET RECEVEZ LES 4 PROCHAINS NUMÉROS DE TRIBU <strong>12</strong>NOM :Prénom :Téléphone :eMail :Adresse :Code Postal :Ville :28GAN EDENSPÉCIALISTE DE L’URGENCE06 81 05 39 14* - 06 72 85 63 55*goldalain@yahoo.frAu service de la Communauté 24h/24Un seul interlocuteur vous assurant la prise en charge complète.Depuis le décès* jusque l’inhumation soit :En Israël : rapatriement possible même le dimancheEn France : inhumation très rapide.Exhumation pour rapatriement en ERETZ ISRAËL.Achat de votre concession en Israëlà partir de 4000 €.*(pendant Chabbat, permanence spéciale décès)Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com28


JUifs d’ailleUrsDES JUIFSÀ GIBRALTARGibraltar. Un rocher de six kilomètrescarrés planté à l’extrémité méridionalede la péninsule ibérique en facedu Maroc. Quelque trente mille habitantsvivent là, sur ce territoire britanniquedepuis le traité d’Utrecht de1713 qui a suivi la conquête du lieupar les Anglais sur les Espagnols en1704. Gibraltar tire son nom d’un chefberbère, Tariq Ibn Ziyad, et la montagnede Tarik, Djebel Tarik, est devenueGibraltar. C’est là que se dressentles fameuses « Colonnes d’Hercule »situées de chaque côté du détroit deGibraltar. C’est là aussi, que depuisdes millénaires vit une petite mais dynamiquecommunauté juive.Certains chercheurs font remonter laprésence de Juifs à Gibraltar à la périodedes Wisigoths au 4ème siècle,mais les premières traces avérées datentd’un millénaire plus tard. Un documentde 1356, où la communautéjuive demande de l’aide pour payer larançon de prisonniers, a été retrouvéainsi qu’un autre où l’on apprend quedes Juifs échappés de la ville de Cordoueen Espagne ont trouvé refuge surle Rocher en 1473.Sous le règne d’Isabelle la Catholique,l’Inquisition a touché les Juifs qui vivaientà Gibraltar, alors espagnole.Seuls ceux qui ont accepté ou feint derejeter le judaïsme ont pu y demeurer.Les descendants des fuyards reviendrontaprès la conquête britanniquemalgré la clause du traité d’Utrecht imposéepar les Espagnols qui prévoyaitque nul Juif (et d’ailleurs nul Maure) nepuisse élire domicile à Gibraltar. Tolérantset plus souples, les Anglais fermerontles yeux, ce qui justifiera, selonleurs ennemis, le siège de la ville par lesEspagnols en 1727. Sans succès, fortheureusement.Il faudra attendre 1749 pour voir naîtreune véritable communauté. Un rabbinvenu de Londres, Isaac Nieto, crée lacongrégation Shaar Hachamaïm (LesPortes du Ciel) et fait construire une synagogue.Il y a alors 600 Juifs à Gibraltar.Plus tard, en 1781, seront bâties lessynagogues Nefutsot Yéhouda et EtsHayim et, quarante ans après, en 1820,ce sera à la synagogue Aboudarham devoir le jour.En 1859, lors du conflit entre l’Espagneet le Maroc, de nombreux Juifs de Tétouanet de Tanger se réfugient à Gibraltar.Lors de la Seconde Guerre mondiale, leRocher est utilisé comme base d’opérationdes Alliés et les Juifs de Gibraltar,pour la plupart, sont évacués versla Grande-Bretagne. Certains, aprèsla Guerre, choisiront de rester auRoyaume Uni.Bien qu’elle ait parfois atteint le quartvoire le tiers de la population totale, lapopulation juive n’a jamais été très importantenumériquement, le record datantde 1878 avec 1533 Juifs recensés.Ils sont aujourd’hui environ 800. Outreles quatre synagogues, on trouve à Gibraltardes écoles juives, un foyer pourpersonnes âgées, un mikvé, un café« cacher » et des représentations desgrandes organisations comme la Wizo.L’organe central de la communauté est leManaging Board of the Jewish Community.Les Juifs de Gibraltar parlent l’anglais,l’espagnol, le judéo-espagnol et, pournombre d’entre eux, d’origine séfarade,l’arabe. Ils pratiquent égalementun dialecte spécifique, le llanito, mélangede plusieurs idiomes.Parmi les Juifs gibral-tariens qui se sontdistingués,notonsSir Joshua Hassan(photo) qui, par deuxfois, a été Premierministre de Gibral-tar et Salomon Lévy,neveu du précédent,qui a été maire de Gibraltar de 2008 à2009.Jean-Pierre AllaliTrois des principales synagogues de GibraltarMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com29


liVresLES CHOIXDE JIPÉAportrait de la CommunautÉ Juivede sousse (tunisie)par Claire Rubinstein-CohenDe l’orientalité à l’occidentalisationUn siècle d’histoire (1857-1957)Le travail universitaire de qualité que nousoffre Claire Rubinstein-Cohen est le bienvenu.L’ouvrage se présente comme ungros pavé où le texte voisine avec desillustrations, des reproductions de documentsrares, des tableaux statistiques, deshistogrammes, des plans et des listes édifiantesqui montrent qu’elle est allée avecpatience et ténacité à la recherche des archivesles plus probantes pour étayer sa thèse. Si son livretraverse un siècle récent, l’auteur prend toutefois la peinede remonter le temps, allant jusqu’à cette époque lointaineoù Sousse s’appelait Hadrumetum avant d’être Hadrim puisHadrumète, Hunéricopolis, Justianopolis et enfin Soussa quisera francisée en Sousse. Avec un pic démographique decinq à six mille âmes, la communauté juive de Sousse, implantéedès la plus haute Antiquité a cessé d’exister dansles années soixante. Claire Rubinstein-Cohen évoque unpeu trop rapidement la dissolution officielle par les autoritéstunisiennes de la communauté juive organisée (1), celle destribunaux rabbiniques et, sauf erreur, fait l’impasse sur l’affairedouloureuse de l’expropriation du cimetière juif et laconstruction, sur les ossements même des ancêtres des Juifsde Tunisie, d’un jardin public comme sur la destruction, pourraisons de salubrité publique de la Grande Synagogue dela Hara fondée au Moyen Âge. On regrettera que l’auteurne fasse aucune mention du témoignage et des écrits dudernier président de la communauté juive, Maître CharlesHaddad et de ses rencontres difficiles avec le président HabibBourguiba. Reste un travail, redisons-le, de qualité quimérite de figurer dans tous les foyers tunes et dans toutesles bibliothèques.(1) De manière laconique et cynique,les Juifs sont avertis que : « Au nom du peuple, nous HabibBourguiba, Président de la République Tunisienne…Le Conseil de la Communauté Israélite de Tunis estdissous » (Loi n°58-78. Journal Officiel de la RépubliqueTunisienne du 11 juillet 1958). Le <strong>Tribu</strong>nal Rabbiniqueavait été dissous, lui, le 1er janvier 1957.Éditions Édilivre. Mai 2011. 446 pages - grand format.30 euros.enfants du gHettoÉtude d’un peuple singulierpar Israël ZangwillVoici un livre extraordinaire d’un auteurqui ne l’est pas moins. VéritableDickens du monde juif, Israël Zangwill,dans son ouvrage, nous permet devoir revivre le Ghetto de Londres dansles années 1880. Tout un monde aujourd’huidisparu, une véritable comédiehumaine avec ses personnages juifshauts en couleur, le marieur et le mendiant,le pauvre type, le malchanceux etl’homme de l’air, le fameux luftmensch,le marchand d’habits, le parvenu, la jeune fille à marier etses prétendants... L’ouvrage est composé de deux livres distincts: « Les enfants du Ghetto » et « Les petits-enfants duGhetto » mais l’on retrouve les principaux personnages dela première partie dans la seconde. Dans « Les enfants duGhetto », Zangwill, à travers notamment les péripéties quevit la famille de Moses Ansell, brosse un tableau saisissantde la vie quotidienne dans le Shtetl de Londres : les gens, lesinstitutions, les fêtes juives, le sionisme... Dans « Les petitsenfantsdu Ghetto », c’est une peu la fin d’une générationet l’émergence d’une autre. La question de l’assimilation etde la multiplication des mariages mixtes est centrale commela lutte sans merci entre les Anciens et les Modernes. Latraductrice, Marie-Brunette Spire doit être félicitée. Elleréalise un véritable exploit en adaptant remarquablementles phrases prononcées en « charabia » anglo-hébraïco-allemand,et en nous proposant des notes aussi nombreusesqu’éclairantes ainsi qu’ une postface sur « Israël Zangwill, unécrivain singulier » d’une richesse inouïe.Éditions Les Belles Lettres. Décembre 2011.Traduction de l’anglais, notes, glossaire et postfacepar Marie-Brunette Spire. 656 pages. 29 euros.les seCrets du mossadpar Joseph FarnelDécidément Joseph Farnel est un stakhanoviste de l’écriture.Au fil des ans, il nous régale de ses romans toujoursbien ficelés, des thrillers souvent, où policiers,espions internationaux et jolies fillesse retrouvent pour notre plus grand plaisir.Nous vous avons ici-même présenté sondernier roman Le butin du Vatican (1) quisuivait de peu F comme flic, P comme privé,Vernissage au bistrot Le coin. Joseph Farnela une prédilection pour les récits où opèrele Mossad. En témoignent L’homme duMossad (1987 et 2006), Le pétrole du Mossad(1989 et 2005), Opération David, Le Mossad en otage(2004). Pour nous livrer les secrets du Mossad, il a choisi denous conter les aventures d’une toute jeune recrue, DavidElbaum, repéré par les services secrets israéliens et qui deviendra« Mossad Man », MM. On suit le héros à travers lesguerres que livre Israël à ses ennemis sur fond de conquêtede pétrole et de démantèlement de cellules nazies. Haletant.Détente assurée.Éditions du Rocher. Mars 20<strong>12</strong>. 304 pages. 18 euros.(1) Voir <strong>Tribu</strong> <strong>12</strong> n°31Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com30


aladeSuR LES tRAcES dES cOMMunAutéS JuIvES dE pROvEncEDirection LOURMARIN !lourmarin, Comptant parmi les plus beaux villages defranCe, se situe dans le département du vauCluse à 39 kmsd’aix-en-provenCe, en bordure du lubéron où se Côtoientles vallées de la duranCe et du Calavon d’apt.L’histoire : Cette région accueillit une bonne partie de lacommunauté juive lorsque celle-ci fut chassée du Royaumede France en 1394. Les Juifs s’y installèrent, bénéficièrentde relations privilégiées et purent pratiquer leur religion. Eneffet, en échange de lourds impôts, ils purent obtenir la tolérancedes autorités.Après le village de Cadenet, suivre la route Départementalebordée de cerisiers, de vignobles, d’oliviers et de cèdres provenantde graines du moyen Atlas algérien, une des raisonsqui poussa peut-être Albert Camus à s’yinstaller. L’arrivée à Lourmarin se fait touten douceur, s’y répand une atmosphèrede sérénité agrémentée par la soudaine etsomptueuse apparition du château, bâti surune forteresse du XIIème siècle, à l’originepropriété de la famille des Baux de Provence.LOuRMARIn,LE vILLAgE LEpLuS chARMAntdu LubéROn.Après avoir visité le château, direction lecentre ville. À quelques 400 m, vous découvrirezen bordure, vous ne pourrez lamanquer même en vous y égarant, la longueet poignante rue de la Juiverie, quinous prouve la proximité de la communautéjuive avec les autrescommunautés. Généralement,deux ou troispersonnalités, souventmédecins, servaient d’intermédiairesavec le Seigneur.Étonnant car cesJuifs s’ils pouvaient êtremarchands, prêteurs,médecins, agriculteurs,viticulteurs ou artisans,la charge de notaireleur était interdite carréservée aux chrétiens.En effet, certains documentscomme leurs contrats de mariage ou testaments ontété retrouvés qui le prouve et que vous pourrez apercevoirau Musée Départemental d’Arles Antique.En sillonnant les tortueuses et étroites ruelles du village deravissantes petites places ombragées se dévoileront. Y sontégalement parsemées quatre fontaines… une manière pourles villageois de toutes les religions confondues, juifs, protestantset catholiques de se côtoyer dans la bonne ententepuisque « sources » de rencontre lorsqu’ils venaient chercherde l’eau. L’une d’elle est d’ailleurs classéemonument historique. Vous dégusterez,pour les plus gourmands, les fameuses cerisesconfites de la région ; en effet, la productionannuelle avoisine les 11 000 tonneset plus de mille personnes participent à leurconfection. De quoi orner vos gâteaux !Avant de partir, n’oubliez pas de faire unehalte à la Fenière de Lourmarin pour y admirerles jardins ou au besoin prendre uncours de cuisine avec Reine Sammut, quifut initiée à la cuisine juive tunisienne par sabelle maman. Évasion garantie. Albert Camuset Henri Bosco s’y installèrent. Ce dernierécrivit : « Lourmarin, le village le plus charmant du Lubéron». Quant à la communauté juive, nous savons qu’elle yvécut en harmonie jusqu’à ce que le Comté de Provence soitrattaché au Royaume de France, en 1483.Caroline HaddadMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com31


kenot Chaananim» (Demeures des paisibles)qui fut nommé par la suite YeminMoché (la droite de Moïse) en l’honneurde Sir Moses. Les premières maisons -28 en tout – étaient surmontées d’uneconstruction « dentelée » qui rappelaitles murailles et donnait ainsi une sensationde sécurité. Montefiore fit égalementconstruire un atelier de textile et unmoulin à vent, susceptibles de fournir dessources de revenus. Le moulin – construitsur un modèle anglais – tint bon malgréles malédictions des autres habitants desmurailles. Pour convaincre les Juifs desortir hors des murailles – il donna un salaireà tout Juif qui venait habiter le quartier– mais les premiers habitants retournaientau début dormir à l’intérieur desmurailles, tant ils craignaient les bêtesféroces et les bandits de grands chemins.Il faudra attendre 1866, quand unegrosse épidémie se déclara dans la VieilleVille et fit de nombreuses victimes, pourque les Juifs acceptent leur changementd’adresse ! Aujourd’hui, dans le moulin,il y a une modeste exposition sur la vieet l’œuvre de Montefiore en Eretz Israël ;et tout de suite à droite la fameuse diligencequi servit le philantrope. Le coupd’envoi avait été donné et après YeminMoché, furent créés d’autres quartiersqui allaient constituer la Jérusalem nouvelle.Mahané Israël fut créée en 1868par des Juifs originaires du Maghreb,sous la direction du Rav David Ben Shimon,et les synagogues et les maisonsqu’ils construisirent, rassurèrent les habitantsde Yemin Moché; aujourd’hui ilne reste presque plus rien de ce quartiermais c’est là que se dresse actuellementle Musée des Juifs d’Afrique duNord, agrémenté d’un patio andalou,et qui vaut le détour pour celui qui sepromène dans la rue King David. Ce futensuite le tour de Nahalat Chiv’a, - fondépar sept Juifs ashkénazes descendantsdu Gaon de Vilna. Aujourd’huic’est un quartier piétonnier, dont denombreuses maisons sont reconnuescomme monuments historiques. Lequatrième quartier Beit David fut fondédécoUVertespar des hassidim en 1873, du nom dudonateur David Reiz Yanover, et c’estlà que plus tard, dans les années 1921-1935, le Rav Kook, Grand rabbin de Jérusalem,vécut. Les initiatives juives semultiplièrent et en reconnaissance dubienfaiteur anglais, de nombreux quartiersporteront plus tard son nom – OhelMoché, Mazkeret Moché par exemple.Le cinquième quartier Meah Chéarimfut conçu, dans les années 1870, parl’architecte allemand Conrad Shick – unprotestant qui avait lui-même établi samaison Beith Tabor dans la Jérusalemnouvelle – et il proposa de construire100 maisons qui entoureraient, commeune muraille, une grande cour intérieure;ce quartier où vinrent habiterles Prouchim de la Vieille Ville, grandità tel point que le projet initial de Shicksubi t de gros changements: si au départ, cefut le Paris de l’Orient,avec ses rues modernesagrémentéesde réverbères importésd’Occident, avecle temps on se mit àconstruire en fonctiondes besoins, et Shickaurait été bien tristede voir ce qu’il étaitadvenu de ses bellesambitions architecturales.Les autres quartiers– Talpiot,Talbiey,Rehavia, Bak’a etautres - furent établis beaucoup plusloin de la Vieille Ville, sous le Mandatbritannique, tant par les vagues d’immigrationjuive que par les populationsmusulmanes et chrétiennes. On est icien face d’une construction plus cossueet digne des plus belles architecturesd’Occident de l’entre deux guerres.Depuis le roi Hérode jusqu’à nos jours,le développement de Jérusalem n’a jamaiscessé ; jusqu’au 19ème siècle, lesdifférents occupants apportèrent chacunleur contribution et y laissèrent leurempreinte à l’intérieur des murailles.Les vestiges hérodiens, byzantins ouottomans sont impressionnants et necessent d’attirer les visiteurs du mondeentier. Dans la Jérusalem nouvelle, qui,comme on l’a vu, s’est étendue extramuros, grâce à des initiatives tant religieusesque sociales, on a aujourd’huile plaisir de se promener dans des rueset des avenues modernes, quartier parquartier et de laisser vaquer son imaginationpour retrouver les empreintes deleurs initiateurs.Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com35


sYmbolismeL’ARBRE,TOUT UNESYMBOLIQUE(2èME pARtIE)dans notre préCédent numéro, nous avions parlé des deux arbres paradisiaques: l’arbre de vie et Celui de la ConnaissanCe. aujourd’hui nous nousproposons de vous parler d’espèCes plus Communes, Certes, mais qui entrentdans la Composition du loulav (1) et de la souCCah. Ce qui est, en l’oCCurrenCe,tout à fait d’aCtualité en Cette période de fêtes.LE fAIScEAu Et LE cédRAt,SyMbOLES dE LA pROcRéAtIOnLors de la fête de Souccot, il nous est demandé de vivre,autant que faire se peut, dans une cabane faite de branchagesd’arbres bien précis, notamment le saule, le palmier,le myrte, l’olivier. La deuxième caractéristique de la fête deSouccot est d’associer des branchages de saule, de palmieret des feuilles de myrte délicatement parfumé, est agitédans l’air, de haut en bas et de bas en haut ; et ceci dansles six directions de l’espace : devant, derrière, à droite,à gauche, en haut et en bas. À quoi correspond donc cerituel symbolique ? Il faut savoir que dans la Torah le cédratsymbolise un centre en mouvement, comme un cœur quivibre ; et le faisceau végétal des trois branches que l’onappelle loulav accompagne ce cœur. D’une façon schématique,le balancement des deux objets-symboles dans lessix directions de l’espace est une façon de mimer l’acte dela création de l’univers.En effet, les branches de saule et de palmiersont liées par une spirale du myrte. Orle saule et le palmier sont des arbres ditsdioïques, c’est à dire qu’ils ne peuventdonner de fruits que si, d’une part il ya dans le même verger deux espèces,mâle et femelle, et si, d’autre part, le cielleur accorde la pluie.Par ailleurs, le cédrat, qui donne d’excellentesconfitures, est perçu dans le bassin méditerranéencomme un fruit nuptial.Ainsi l’association du faisceau et du cédrat est un acte quisymbolise la procréation, mimant ainsi union et fécondation.LE pALMIER Et L’OLIvIER, pOuRcOnStRuIRE unE SOuccAhPourquoi faut-il des branches de palmieret d’olivier pour fabriquer une« souccah » ? Deux végétaux donton peut dire que, d’une certaine manière,ils sont liés.Le palmier se dit Tamar, nom qu’ontporté plusieurs femmes bibliques etqui signifie beau, svelte, élancé, maisqui est aussi « le signe de l’amer ». Lepalmier pour sa part va chercher dequoi se désaltérer en profondeur et secontente d’eaux saumâtres ou amèrespour donner des dattes que la Torahnomme « miel ». Ainsi, de l’amertumenaît la douceur. Le palmier symboliseaussi la justice, la loi. Il est l’arbre de larigueur. Mais lorsque l’on veut parlerde la justice du cœur, on choisira plutôtl’olivier. La principale vertu de cetarbre réside dans l’huile qu’on tire deson fruit, un produit naturel qui résulte de la transformation del’olive par l’homme. Or cette huile a trois usages principaux :elle donne premièrement la lumière, deuxièmement elle sertà lubrifier et enfin elle peut être absorbée. À travers son huile,l’olivier symbolise la lumière, mais porte aussi le message dejustice et de miséricorde, de clarté intérieure. Il est, pourraitondire, la quintessence de la symbolique, puisqu’en hébreul’olivier est nommé comme son fruit «zayit'», équivalent à«zéh ot», qui veut dire « ceci est le symbole ».Constituée de branches de saule, de palmier, de myrte etd’olivier, la cabane est ainsi un endroit de communion entredes hommes, un lieu spirituel.Guy FellousSources : http://soued.chez.com(1) Ensemble de 4 espèces végétalessymbolisant la totalité du peuple juifMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com36


pUblicitésL'HIPPOCAMPEPoissonnerieTél : 02.31.89.74.90Quai Lostain - 14600 HonfleurANCIENNE CRIÉEBoulangerie PatisserieBraultartisanaleDavid et Julie38, avenue Franklin Roosevelt94300 VincennesTél. : 01.43.28.00.54Port. : 06.84.21.22.73Port. : 06.89.15.74.19*hors Contrôle rabbiniqueMalvolti - FranchiPoissonnerie TraiteurMarchés de Saint-MandéArrivage journalier de poissons sauvagesagesThons - Daurades Royales – RougetsMérous – Bars de Ligne – MuletsSaumons BIOSpécialiste de la CarpeGrégory : 06 80 61 67 93E-mail : fartasse@orange.frCartede fidélitéle jeudiDemandez la carte du traiteur Kadochesous le contrôle du Beth Din de Paris - Glatt cacherDepuis 25 ans, la Maison Kadocheest réputée pour ses prestigieuses réceptions :le triangle d’or, l’ambassade d’Israël,le KKL, la coopération féminine,la Wiso lui ont fait confiance …à la carte :Les petits déjeuners, les brunchs sucré et salé, les formules anniversaire,les buffets cocktails et dînatoires, les repas de réceptions mariage, bar-mitsva...les plateaux et repas de chabbat à emporter,les spécialités de confitures et gâteaux orientaux maisoncorbeilles et dragéesDécouvrez nos formules petits déjeuners à partir de 10 euros p/pers.,service et nappage compris pour min. 80 personnesEt n'oubliez pas de demander vos corbeilles composéEsde Roch Hachana et fêtes !Notre équipe se fera un plaisir de vous faire découvrirses menus en contactant :Myriam 06 58 39 07 75, Choula 06 20 28 84 72 ou Marlène 06 76 78 78 69Le laboratoire : 01 40 37 00 14 ou 09 54 17 18 60 ou par mail : traiteurkadoche@live.frMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com39


JUridiqUeLe Permisde ConstruireLe Permis de construire s’impose àtoute personne souhaitant entreprendreou implanter une constructionà usage d’habitation ou non etne comportant pas forcément de fondationspuisqu’il s’impose égalementpour tous travaux impliquant uneconstruction, un changement de destination,une modification de l’aspect extérieurou des volumes et une créationde niveaux supplémentaires.Il faut savoir que toute constructionédifiée sans permis fait encourir à sonauteur une sanction pénale. En conséquence,la demande de permis deconstruire est une étape obligatoire.Elle doit être présentée soit par le propriétairedu terrain ou son mandataire,soit par une personne justifiant d’untitre l’habilitant à construire sur le terrain,et doit être déposée à la mairie dulieu de situation de l’immeuble, le plussouvent par un architecte.L’instruction préalable par la mairie estde deux mois en principe sous réservede prorogations et elle a pour but devérifier que le projet est conforme auxrègles d’urbanisme et aux servitudesd’utilité publique.Une double publicité est imposée à lapersonne sollicitant l’obtention du permisde construire afin de permettre auxtiers d’exercer un recours lorsqu’ils ontun intérêt à agir, le permis étant toujoursdélivré sous réserve du droit destiers.D’une part, par voie d’affichage en mairieet d’autre part, par affichage sur leterrain par le bénéficiaire pendant toutela durée des travaux du chantier sur unpanneau rectangulaire de dimensionsupérieure à 80 centimetres.Enfin, le jugement relatif au permis deconstruire est susceptible d’un recoursgracieux à savoir devant l’autorité quia rendu cet arrêt ou bien d’un recourshiérarchique devant l’autorité administrativesupérieure à la précédente autoritéayant rendue la décision, et ceà l’initiative des tiers lésés ou encorede celui qui a sollicité l’autorisation deconstruire en cas de refus.En cas de décision expresse ou implicitede rejet du recours gracieux ouhiérarchique, cette décision peut êtredéférée à la juridiction administrative :c’est ce que l’on appelle le recours administratifcontentieux.Ce recours contentieux vise à obtenirsoit l’annulation de la décision préjudiciable,soit des dommages et intérêtsdu fait du préjudice causé par la décisionde l’administration.Enfin, parallèlement il est loisible égalementd’engager une procédure civilecontentieuse devant le juge judiciairelorsqu’un tiers, en général un voisin, estlésé par l’édification d’une constructionqui porte atteinte à un intérêt privé régulièrementprotégé ou qui constitueun trouble anormal de voisinage.Le tiers lésé peut dans ces situationsdemander au juge d’ordonner la miseen conformité ou la démolition de l’immeubleou bien la condamnation dubénéficiaire du permis de construire aupaiement de dommages intérêts en réparationdu préjudice subi sous réservede l’appréciation du juge.Enfin, rappelons pour conclure qu’à l’issuedes travaux, l’administration délivreun certificat de conformité si les travauxsont conformes aux prescriptions dupermis de construire ou le cas échéantdu permis de construire modificatif.Maître Ilanit SAGAND-NAHUM,Avocat au Barreau de ParisMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com40


médecineLE CANCER DE LA PROSTATEÀ PARTIR DE 50 ANS : QUE FAIRE S’IL N‘Y A PAS DE SYMPTÔMEsuivis par lesmédecins généralistesqui prescrivent toujours cetexamen à leurs patients en bonne santédès la cinquantaine.Après plusieurs organismes américains,l'US Preventive Services Task Force aégalement pris position récemmentcontre le dépistage du cancer de laprostate par le PSA, en estimant qu’ilexistait assez de certitudes sur le faitque les complications du dépistagel’emportent sur les avantages. Le professeurDubois estime que le dépistagene devrait pas être pris en charge par lasécurité sociale.Lorsque le président Mitterrand apprit,6 mois après son élection en 1981, qu’ilavait un cancer de la prostate, son pronosticvital était de 9 mois. Ce qui ne l’apas empêché de vivre près de 14 ansde plus.En 20<strong>12</strong>, est-ce que l’homme de plusde 50 ans doit s’inquiéter après la découverted’un cancer débutant de laprostate?La prévention qui consiste en un dosagedu PSA, antigène spécifique dela prostate dont le taux augmente encas de pathologie, est-elle utile chezl’homme après 50 ans ?En Angleterre, il est admis qu’un dosagede PSA inférieur à 1 à 50 ans nenécessite plus de contrôle tout au longde sa vie.Selon le professeur Gérard Dubois duCHU d’Amiens « Aucune étude n’aprouvé l’utilité du dépistage systématiquedu cancer de la prostate en réalisantune mesure du PSA ; et quand undépistage est inutile, il est aussi dangereux». Il ne mâche pas ses mots. Dequoi relancer le débat sur la nécessité- ou l’absurdité - de proposer un tel dépistageà tous les hommes de plus de50 ans.Le professeur Dubois rappelle aussi quele cancer de la prostate est une maladiedont la fréquence est directement liéeà l’âge (elle touche 60 % des personnesde 60 ans et 80 % des hommes de 80ans). Or, si 60 % des hommes ont uncancer de la prostate à 60 ans, 3 %seulement en décèdent. Cela prouvebien que la grande majorité de ces tumeursn’évoluent pas et ne sont pasresponsables de la mort des patients.En revanche, ce surdiagnostic entraînela pratique de biopsies, qui sont agressives,voire le recours à des traitementsaux effets secondaires parfois désastreux.Bref, le remède est, selon lui, engénéral pire que le mal.Les principales complications postchirurgicalesd'une intervention sur laprostate sont l’impuissance et l’incontinenceurinaire. Les patients sont souventlivrés à eux-mêmes pour essayerd’améliorer ces deux handicaps.D’ailleurs, la plupart des organismes desanté en France ne recommandent pasla pratique systématiquedece dépistage.Cependant,seule l’Associationfrançaised’urologie(AFU) ne tientpas comptede ces prisesde position etcontinue sescampagnes.Et manifestement,les avisde l’AFU sontEt pourtant, le nombre de dosagesde PSA continue de croître dans notrepays. Il faut dire que les urologues dontc’est la spécialité et les médecins généralistesqui ont des contacts beaucoupplus proches avec leurs patients ne veulentprendre aucun risque et qu’aucunreproche ne leur soit fait. Vérifier régulièrementle taux de PSA permet, sansbiopsie et grâce à des méthodes analytiques,d’avoir des résultats précis. Laquestion reste donc partagée entre lespour et les contre, entre ceux pour qui3% de risque ne vaut pas d’être couruet les autres qui se disent que pour lagrande majorité descas ils passeront à côtéd’un dépistage agressifet éviteront de risquerune longue infirmité. Ladiscussion est ouverte.Dr Michel Mimounwww.sos mesotherapie.comMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com41


sportsLee Korzitsl’espoir sportifde tout un peupleen Cette année 20<strong>12</strong> des jeux olympiques de londres, 61 athlètes ontComposé les délégations olympiques et paralympiques israéliennes. ladélégation olympique israélienne était représentée dans 10 sports différents: athlétisme, badminton, gymnastique rythmique et artistique,judo, planChe à voile, tir, natation, natation synChronisée et tennis.Quarante ans après les JO de Munich,qui ont coûté la vie à 11 membres dela délégation israélienne, à la suitede cette célèbre et tragique prised’otages, tous ont essayé de rapporterune nouvelle médaille à l’État d’Israël.Les meilleures chances israéliennesde médailles devaient venir du RS:X,épreuve de planche à voile, dans laquelletous les participants (selon leurcatégorie) possèdent le même matériel,avec Shahar Zubari, porte drapeaude la délégation et Lee Korzits.Mais c’est sur les épaules de Lee Korzits,jeune femme de 29 ans, née àH’ofit, qu'ont reposé tous les espoirsisraéliens d’entendre une nouvelle foisl’hymne national de l' Hatikva dans cesOlympiades. Ce ne serait alors que la2ème fois, après Gal Fridman, médailléd’or en planche à voile aux JOd’Athènes en 2004.En 2003, Lee Korzits devient championnedu monde pour la 1ère fois etentre dans l’histoire de ce sport maisaussi du sport israélien. À 19 ans, elleest la plus jeune véliplanchiste à obtenirce titre et la 1ère femme israélienne àdevenir championne du monde.Mais après ce titre, de nombreusesblessures l’éloignent de sa planche àvoile et du monde du sport. Elle tentealors un premier retour mais cette longuepériode d’arrêt ne lui permit pas d’êtrequalifiée pour les JO de Pékin en 2008.En 2009 à Hawaï, Lee fait face à sa plusgrave blessure ; alors qu’elle s’entraineen mer, elle est heurtée par un autrevéliplanchiste qui lui fracture 2 côtes.Pensant que la colonne vertébrale esttouchée, le diagnostic des médecinsl’oblige à prendre sa retraite sportive.Là où beaucoup auraient abandonné,Lee montre un caractère impressionnantet à force de travail, sa volontéporta rapidement ses fruits.En 2011, elle remporte pour la 2èmefois le titre de championne du mondede RS:X, à Perth, en Australie, devenantainsi la 1ère sportive israélienne,homme et femme confondus, à devenirchampionne du monde à deux reprises.Après être devenue, une 3ème foischampionne dumonde, en mars20<strong>12</strong>, sur lesplages de Cadixen Espagne, LeeKorzits se placeen favorite pourl’emporter auxJO de Londres.Elle ne cache passon amour pourson pays et pourla compétitiondéclarant à l’issue de cette victoire :« Je suis fière d’être au plus haut, dereprésenter Israël et il est bon de pouvoirsentir le soutien moral de tousderrière moi. À présent, je vais pouvoirme concentrer sur ce qui reste mon objectifpremier, les Jeux Olympiques àLondres, cet été. Israël est un pays quetout le monde ne voit qu’en guerre etavec des problèmes. Nous allons auxJO pour représenter notre pays et pourmontrer que nous savons faire biend’autres choses. »C’est sur la plage de Tel Aviv que Lee afini sa préparation pour se rendre auxJO, avec le soutien de son pays et deson Premier ministre Binyamin Netanyahou: « Tout Israël se joint à moi pourcroiser nos doigts et espérer que vousramènerez une médaille de Londres ».Malheureusement, encore 2ème auclassement général, après 10 courses,Lee s'effrondre sur la dernière course,la "Medal Race", la plus importante.Ne finissant que 9ème de celle-ci, ellechute à la 6ème place du classementgénéral. Tous les médias israéliens carractérisantcet échec d'"immense déception",dans ces JO de Londres quin'auront offert aucune médaille à ladélégation, une première depuis les JOde Séoul en 1988...Illan Cohen et Yonni ChemlaMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com42


tribU <strong>12</strong> JUniorGRANDS PERSONNAGES JUIFSDU PASSÉcOnnAIS-tu RAchEL, LA tRAgédIEnnE dE LégEndE ?tu as peut-être une sœur, une Cousine ou une Copine qui se prénomme raChel,un prénom hébraïque qui rappelle l’épouse de jaCob. mais sais-tu que raChel,C’est aussi le prénom devenu le nom de l’une des plus grandes aCtriCes que lafranCe ait Connues. voiCi son histoire :28 février 1821. Nous sommes à Mumpf dans la montagnesuisse. La neige tombe, le froid est intense. Deux femmesdont tout dans l’apparence laisse à penser qu’elles sont juiveset dont l’une est visiblement enceinte, frappent avec insistanceà la porte de l’Auberge du Soleil. L’hôtelier, Walmeyer,ne met pas longtemps à réaliser qu’il a en face de lui deuxreprésentantes de la « race maudite ». Malgré l’interdictionfaite à l’époque aux aubergistes d’accueillir des Juifs, il lesfait entrer et envoie quelqu’un chercher une sage-femme.C’est dans ces conditions que vient au monde Élisa Rachel,fille de Jacques et Esther Haya Félix, deux Juifs d’originealsacienne. Ancien étudiant au Séminaire rabbinique puisprofesseur d’allemand, Jacques Félix, devenu colporteuren mercerie, lunettes et antiquités n’avait pas pu, pour desraisons professionnelles, assister à la naissance de sa fille.Mais, quelques jours plus tard, il se rendit à Mumpf, réglal’aubergiste et emmena sa petite famille dans sa carriole debrocanteur. Le véhicule, en très mauvais état, est brinquebalantet, lors d’un cahot, un paquet tombe sur la route :la petite Rachel. Fort heureusement, des paysans, par leurscris, alertent le conducteur de la voiture qui filait droit versZurich. Une fois Rachel récupérée sur le bas-côté de la route,les Félix reprennent leur pérégrination. De Suisse, ils passentà Besançon. Au fil des mois et des années, on les retrouveà Saint-Étienne, à Lyon, à Chalon-sur-Saône puis, enfin, en1831, à Paris. Rachel a dix ans. Après elle sont nées Raphaël,Rebecca, Adélaïde et Mélanie. Avec l’aînée, Sarah, la famillecompte six enfants. La vie n’est pas facile et, tandis que lecouple vaque à son commerce itinérant, la troupe des enfantsparcourt les rues en chantant et en racontant des fables. Etvoilà, par chance, qu’un musicien en vue à l’époque, qui avaitdéjà remarqué les Félix à Lyon, les retrouve à Paris. Il proposeà Jacques et Esther de prendre Sarah et Élisa en apprentissage.Une aubaine pour les Félix qui acceptent volontiers.Peu après, grâce à un mécène, Ancelin, Élisa Rachel Félix,qu’on désigne désormais comme « Rachel », intègre le coursd’art dramatique de Saint-Aulaire. Ses talents sont évidentset elle a quinze ans quand elle est admise au Conservatoire,devenant l’élève du fameux Samson. Jacques Félix devienten quelque sorte l’imprésario de sa fille et s’arrange pourque toute la famille puisse se greffer sur le chemin vers laréussite de l’enfant prodigue. C’est dans La Vendéenne deDuport présentée au Gymnase que Rachel fait ses débuts,mais c’est en interprétant les grands classiques, d’Horaceà Mithridate qu’elle devient, peu à peu, la coqueluche duTout-Paris. On peut alors lire dans Les cancans de l’Opéra :« Tous les regards se tournaient vers cette petite Juive quia réhabilité la tragédie ». Sainte Beuve, enthousiaste, écrit :« La plus grande nouvelle du jour est l’apparition d’unenouvelle actrice au Théâtre Français : Mademoiselle Rachel,Juive ». Rachel devient unestar adulée par la presse et le public. Ellefait salle comble à toutes ses représentations.La publicité n’est pas en reste :dessins, lithographies et statuettes à son effigie envahissentles vitrines des magasins. On voit apparaître surles marchés des « Bonbons Rachel ». Des pommades et despoudres portent désormais son nom et même une valse.Princes et souverains se disputent l’honneur de la recevoir.Musset la porte aux nues et Stendhal s’écrie : « Elle a ungénie qui me confond d’étonnement toutes les fois que jela vois jouer. Il y a deux cents ans que l’on n’a pas vu pareilmiracle en France ». Adolphe Crémieux, fameux avocat etfutur ministre, la prend sous sa protection, faisant d’elle sa« troisième fille ». Très âgé, Chateaubriand soupire : « Queldommage, mademoiselle, de voir naître de telles choses aumoment où l’on va mourir ! ». Et Rachel, avec élégance, derépliquer : « Monsieur, il y a des hommes qui ne meurentjamais ! ».1839. C’est l’année où, hélas, la maladie se déclare. Des malaises,des douleurs de poitrine, de vilaines toux soignéesavec du lait d’ânesse, obligent de plus en plus Rachel à interrompreses représentations. Son mal porte un nom : la phtisie,une tuberculose contractée dans sa prime jeunesse etqui ira en s’aggravant. Faisant contre mauvaise fortune boncœur, Rachel parcourt la province, l’Europe et l’Amérique.Elle compte parmi ses amis la reine Victoria et le tsar Nicolas1er. Elle aura un enfant, Alexandre, du comte Waleski, filsde Napoléon et un autre, Victor Gabriel, d’Arthur Bertrand,fils du général. Mais son seul et véritable ami est l’éditeurMichel Lévy. C’est en 1843 que son interprétation de Phèdrela fait surnommer « La Grande ». C’est l’année également oùles milieux catholiques s’échinent à vouloir convertir la tragédienne.Le Siècle va jusqu’à annoncer la « bonne nouvelle ».Rachel, irritée, dément et le journaliste, beau joueur, rectifie: « Je félicite hautement les Israélites de conserver leuréminente coreligionnaire ». 1855. Rachel sent que la mortest proche. Elle se confie : « J’ai donc fait quelque chose debien mal pour que Dieu me punisse ainsi ! ». À la recherched’un climat plus clément, elle accepte l’invitation de SolimanPacha à se rendre en Égypte. Puis, elle gagne Nice où ellerédige son testament. C’est en écoutant la prière du ChemaIsraël qu’elle s’éteint le 3 janvier 1858. Elle avait trente-septans. Dans un dernier souffle, elle murmure : « Le Dieu d’Israëlme permettra, dans ses entractes de là-haut, de descendrepour embrasser mes enfants et pour revoir mes amis ». Centmille personnes assisteront à ses obsèques conduites par leGrand rabbin Lazare Isidor au cimetière du Père Lachaise àParis.Jean Pierre AllaliMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com43


tribU <strong>12</strong> JUniorLES JEUX DE TRcnOERt++gSuEEt=ct1mot à motMélanger à chaque fois leslettres des deux mots pouren trouver un troisièmefAc+RhO=OTRIBU <strong>12</strong>2tout Compte faitPour obtenir les totauxindiqués, répartissezentre chaque nombreles <strong>12</strong> signes proposés :+ + + - - - x x x : : :8 5 4 6 3=132058<strong>12</strong>1=213791<strong>12</strong>5=32mots flÉCHÉsAncêtREbIbLIquESIMhAttORAh EntREAutRESdE JudAh àJéRuSALEMS’AppLIquE àSOuccOthnOuRRItuREcéLEStEc’ESt nIckELAupROgRAMMEdEyOM kIppOuRpOSALE chAt duRAbbIndépARtEMEnt01tELS cERtAInSétAtSA cOuRS EnEgyptEquALIfIé dEgRAnddAvId pARExEMpLEdu JAunE Etdu bLAncEntEndREbRIMAIt LESJuIfSquI EStAgRéMEntéchAntEuSEfRAnçAISE(E. ___ )équERRESERt dEpOIgnéEvILLE dE LAMAnchE(SAInt - _______ )dAnS LEvERRE dEkIddOuchJAdIS AucApItOLELE JOuRdAInA LA SIEnnEpOnctuE LAtORAhfILS dE JAcObpOuR dEStEStSdébut dE LAgEnèSEpARtIcIpèREntActIvEMEnt àLA ShOAhRécIté àSOuccOthpRénOM pOuRun hALIMIMOntcéLèbRE(dES ___ )SOn chEfhAIt ISRAËLAntI-SIOnIStEdécLARé(g. ___ )AffLuEnt dEL’OubAnguILES SAbRASEn ISRAËLLes jeux de cette page ont été réalisés par Gérard SimaMagazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com44


tribU <strong>12</strong> JUniorIBU <strong>12</strong> JUNIORQuestion 1 :Une grande synagogue d’Europes’appelle « Templul Coral ».Elle se trouve à :A : BudapestB : BucarestC : PraguequIZ : tEStEZ vOS cOnnAISSAncESdans le quiz de Ce numéro de tribu <strong>12</strong>, nous vous proposons de faireQuestion 2 :Le rabbin Yuda LoewBen Betsalel dit « LeMaharal » vivait à :A : PragueB : BratislavaC : Lublinun tour des Communautés juives du mondeQuestion 3 :Le « caïd » Nessim Samamaétait le chef des Juifs :A : Du MarocB : Du YémenC : De TunisieQuestion 5 :On appelle « Granas »les Juifs originaires de :A : GrenadeB : GrèceC : LivourneQuestion 7 :En dehors d’Israël,il existe une autre État juifdans le monde. Il s’agit :A : De l’AzerbaïdjanB : De la République JuiveAutonome du BirobidjanC : Du TatarstanQuestion 4 :Les Pathans, unetribu musulmane d’Asieest d’origine juive.Ils vivent en :A : IndeB : AfghanistanC : PakistanQuestion 6 :Les Juifs d’Éthiopiesont appelés :A : LambasB : FalashasC : AbayoudayasQuestion 8 :On donne le nom de« Presseurs d’huiledu samedi » à des JuifsA : Des IndesB : De ChineC : De MadagascarQuestion 11 :En réponse auxpersécutions religieusesdont ils étaient l’objet, lecélèbre Maïmonide à écrit uneÉpitre aux JuifsA : D’EspagneB : Du YémenC : Du SoudanQuestion 10 :Une reine juive s’estopposée à la conquêtearabe de l’Afrique du Nord.Elle s’appelait :A : DidonB : AgrippineC : KahénaQuestion <strong>12</strong> :Dans quel paysles Juifs fêtent-ils le« Saharana »A : Le MexiqueB : Le KurdistanC : La MongolieQuestion 9 :« La Maison Sublime »est une yéshiva du MoyenÂge découverte en 1976A : À MarseilleB : À RouenC : À StrasbourgNoémie WagmanSolution des jeux en page 46Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com45


tribU <strong>12</strong> JUniorLIVRES JEUNESIL n’y A pAS quE LES ShéRIfS quI pORtEnt unE étOILEpAR SERgE RubIn (*)Le livre dont je vais vous parler aujourd’hui estparu il y a quelques années. Il m’a été prêté parun ami et je l’ai trouvé si intéressant et si émouvantque j’ai décidé de vous le présenter.C’est l’histoire de deux enfants, Myriam etJacques qui habitent Paris et qui sont voisins.Myriam et juive, Jacques ne l’est pas. Cetteprécision a son importance car notre histoire se dérouleà un moment très difficile pour notre pays et pour les Juifsquand la France est occupée par les Allemands. Les Allemandsqui sont alors dirigés par un dictateur, Adolf Hitler, haïssent lesJuifs. Ils voudraient tous les tuer et, en attendant, pour pouvoirles reconnaître, ils les obligent à porter une étoile jaune cousuebien en évidence sur leurs vêtements, un peu comme les shérifsdans les films de western. Le papa de Myriam a été tué, il y aquelque temps, par des balles de mitraillette tirées d’un avion.Sa maman, Madame Apfelbaum, travaille dur pour gagner savie. Elle est couturière et s’échine jusqu’à tard dans la nuit sursa machine Singer. Jacques, lui, n’a plus de maman. Son père,Étienne Poulain, est un célèbre magicien, le grand Maxo, unprestidigitateur.Un jour, les Allemands et ceux des Français qui partagentleurs idées, ont décidé d’arrêter tous les Juifs de Paris, vieuxet jeunes, femmes, hommes et enfants, pour les enfermerau Vélodrome d’Hiver avant de les envoyer, dans des trainsprévus pour des animaux, très loin, dans une sorte de coloniede travail, très loin, en Pologne. C’est ainsi que la mamande Myriam a été attrapée un jour et emprisonnée, seulementparce qu’elle était juive. Myriam et Jacques sont affolés. Ilsn’ont plus de nouvelles de madame Apfelbaum. Que faire ?Où aller ? Et ce n’est pas la méchante concierge, MadameDesmarets, dont le mari est un policier qui, lui aussi n’aimepas les Juifs, qui va les aider. Elle est jalouse de tous les locataireset ne rêve que de leur dérober leurs affaires. Maxole magicien, le père de Jacques, est un homme courageuxqui va vite chercher des solutions aux problèmes. Il réussiraà obtenir une lettre très pessimiste de la maman de Myriamet choisira d’éloigner sa fille et son copain. Les deux enfantsvont se retrouver cachés à la campagne où Myriam s’appelleradésormais Marie et ira à l’église pour faire comme les autres.Myriam et Jacques vont connaître beaucoup de momentsheureux, mais aussi de grands malheurs car la Guerre est impitoyable.L’auteur du livre, Serge Rubin, ne nous dit pas comment setermine l’histoire. Peut-être préfère-t-il que nous inventionsnous-mêmes la suite qui convient le mieux à notre tempéramentou peut-être la fin est-elle trop triste et qu’il n’a pasvoulu l’écrire ?C’est un très beau livre que je te recommande.JIPÉA(*) Éditions Alice, Bruxelles, 2009. 224 pages. 9,50 eurosSolutions des jeux1 / MOT À MOT1. COURGE2. TENTES3. CHOFAR2 / TOUT COMPTE FAIT8 x 5 : 4 + 6 - 3 = 1320 : 5 x 8 - <strong>12</strong> + 1 = 217 x 9 + 11 : 2 - 5 = 323 / SOLUTIONS DES MOTS FLÉCHÉSS f p M np E L E R I n A g EM I t A I n Ih b O E u f n I Lp A R d O n n t E AL O u O I E S A hO L I v I E R S A d nE I R A n g R A S SI L A n u E L E n E SSOLUTIONS DU QUIZ :Les bonnes réponses sont :1-A, 2-B, 3-C, 4-A, 5-B, 6-B, 7-A, 8-C, 9-A, 10-B, 11-D,<strong>12</strong>-ACompte tes réponses exactes. Pour chaque bonne réponse,tu marques 1 point. Additionne.De 0 à 3 points : Ce n’est pas brillant. Tu n’as pasdu bien comprendre les questions. Ce n’est pas grave.De 4 à 7 points. Pas mal. Comme on dit : « Peutmieux faire ».De 8 à 11 points : Très bonne connaissance dusujet. Bravo !<strong>12</strong> points : Es-tu sûr de ne pas avoir jeté un œil surles solutions avant de répondre ? Non ? Tu as vraimenttout bon ! Un très grand bravo.Tu es un champion !Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com46


pUblicitésPi• ce dÕ orBijoux dÕ orLingot dÕ orDiamantMonnaieMontre de marqueEuro pi• ce dÕ orAchat et ventePi• ces dÕ argentBijoux dÕ argentLingot dÕ argentargenterieCouvert argentBillet de banque96 rue de richelieu 75002 Pariswww.europiecedor.frPort : 06 24 46 35 19 / TŽ l : 01 42 96 29 41europiecedor@hotmail.frOuvert du lundi au vendredi de 9H30a 19H sur rdv le dimancheSoutien scolairePour tous les couples actifs quel que soit le niveau de revenus, une aide PAJE*:de 600€/mois minimum pour les enfants de moins de 3 ans, (environ 35h de prestations)de 300€/mois minimum pour les enfants de 3 ans à 6 ans, (environ 17h de prestations).Magazine TRIBU <strong>12</strong> / N° 32 / Octobre, Novembre, Décembre 20<strong>12</strong> / Tichri 5773 - www.tribu<strong>12</strong>.com47


Jean-François Guthmann, Président,les membres du Conseil d’Administration,Roger Fajnzylberg, Directeur généralet l’ensemble des équipes de l’OSEvous souhaitent de très bonnes fêtes de Tichri et vousadressent leurs meilleurs vœux pour cette année5773Après avoir fêté son centenaire en5772, l’ose se tourne résolumenten faveur des projets au servicedes populations juives dans unevision humaniste et universelle> Exposition Sauver les Enfants,1939-1945 du 2 octobre au 27novembre - Archives nationales,Paris> Colloque social L’OSE unespécificité à l’épreuve despolitiques sanitaires et sociales,l’OSE-France 1934-1985 le 18octobre - Conseil régional d’Îlede-France,Paris> Symposium Nouvellessouffrances, nouvellessolidarités, les ambitions del’OSE pour demain le 17 janvier- Salle des Fêtes, Hôtel de Ville,Parisen 5773, l’ose développerade nouveaux projets> L’ouverture d’une Maison d’Enfants àCaractère Social à Paris (10 ème ) suite àl’appel d’offres de la Ville de Paris que l’OSEa remporté.> Le développement de la nouvelle plateformeAlzheimer pour l’accompagnement desaidants.> Le développement de la Maison d’AccueilSpécialisé à Paris (20 ème ), ouverte enfévrier 20<strong>12</strong>, qui accueillera 7 personnessupplémentaires en hébergement.> L e développement de partenariats enEurope de l’Est, avec l’OSE-Maroc et l’OSE-Italia, aussi en Israël dans les domainesde l’enfance comme des traumatismespsychologiques et de la maladie d’Alzheimer.… Fera vivre le Café des Psaumesde la rue des RosiersGr‰ ce ˆ vous lÕ OSE est toujours plus fortepour aider les plus fragiles dÕ entre nous.117, rue du Faubourg du Temple 75010 ParisTél. : 01 53 38 20 20 • www.ose-france.org

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