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TRIBU 12+ N¡13

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Tribu <strong>12+</strong>Le magazine des communautés juives de l’Est Parisien N°13Hiver 2007 Hanoucca 5768Judaïsme et beautéInterview : J-C HagègegeLes Juifs du YémenKabbale et Kabbalywood


EditorialEditorialEditorialEditorialOrientationsOn me pose quelques fois la question de savoir si Tribu <strong>12+</strong>dépend du Consistoire, de telle ou de telle autrecommunauté, si son orientation est libérale ou orthodoxe.Il n’en est rien.Tribu <strong>12+</strong>, comme d’autres médias, peut exister sans avoirune organisation centralisée qui le dirige.Tribu <strong>12+</strong> a pour objectif principal d’être ouvert aux autresmembres de la “famille”. C’est pour cela que notresous-titre est : le magazine des communautés juives de l’Estparisien et non du Consistoire ou d’une communauté enparticulier.Les intervenants qui participent à la rédaction du magazineappartiennent à toutes les communautés de la région commele montre la place que nous accordons en fin de revue auxinformations communautaires ou au carnet.Parfois, certains veulent profiter de l’intérêt queportent nos lecteurs à Tribu <strong>12+</strong> pour essayer de réglerquelques comptes. Nous avons fait le choix d’un magazineconsensuel et pour ceux qui veulent réagir à ce qui a étéécrit dans le magazine, la rubrique “Les lecteurs ont laparole” est faite pour eux.Pour pouvoir avoir un magazine indépendant, il faut bien sûren avoir les moyens. La publicité est notre moyen definancement. Mais vous pouvez, si vous trouvez le magazineintéressant, demander à le recevoir directement à votredomicile en devenant membre de l’AE 12, l’association quiédite le magazine. Cette inscription vous coûtera 20 eurospour une année et vous permettra d’être informédes conférences ou autres manifestations que l’associationorganise régulièrement dans les différents centres communautairesde la région.Nous vous espérons nombreux car sans vous le magazinen’aurait aucun intérêt.Bonne fête de Hanoucca.G. FelloussommaireEdito - Interview ................................................p.35 idées de Maïmonide..........................................p.5Une amoureuse d’Israël .......................................p.6Al Syete, la synagogue ..........................................p.8Onomastique ...................................................p.10Retour vers le Mont Nébo ..................................p.12Kabbale et kabbalywood .....................................p.14La poule aux œufs d’or.......................................p.16Tribu <strong>12+</strong> jeunes ...........................................p.I à IVLe Juifs du Yémen.............................................p.17Arts et spectacles .............................................p.19Recettes .........................................................p.22Rubrique juridique.............................................p.23Ness gadol haya cham ........................................p.24Activités communautaires ...................................p.27Carnet ...........................................................p.30InterviewJean-Claude HagègeExpert près la Cour d’Appel de Paris, le docteurJean-Claude Hagège est considéré comme l’undes grands spécialistes français en chirurgie,plastique, reconstructrice et esthétique. Il apublié récemment un ouvrage de référence“Vous êtes belle !” (*) . Il répond aux questions deTribu <strong>12+</strong>Tribu <strong>12+</strong> : Vous êtes originaire de Tunisie. L’éducation juiveque vous y avez reçue entre-t-elle pour une part dans votrevocation ?Jean-Claude Hagège : Oui. Je suis né à Tunis, j’ai été pendantma scolarité à l’Alliance Israélite Universelle. Je garde de cetteécole un souvenir émouvant. J’y ai appris ce qu’est vraiment lasolidarité entre amis et bien d’autres valeurs fondamentales dela vie. Puis, pendant mon éducation, dans ma famille, j’étaisimprégné par la notion de mérite, par la notion d’effort pourmériter quelque chose. J’étais imprégné par l’idée que l’on devenaitbeau par une action, par un comportement, être beau étaitune manière d’être à la vie, de rencontrer l’autre et de l’aider.J’ai toujours pensé ainsi, on devait mériter d’être beau. LaBeauté-Héritage ne m’a jamais intéressé. J’ai toujours préféré unvisage qui rayonne, qui exprime une authenticité libérée, uncorps désirant, plutôt qu’un corps parfait.Au IV ème siècle avant l’ère vulgaire, Platon disait que la Beauté est«un éclat du bien… c’est la face visible du bien…». Or fallait-ilattendre Platon pour corréler le Bien ou le Bon au Beau ? Dansle judaïsme ne devient-on pas Beau et Grand par l’observancedes commandements et par le don ?Aussi lorsque je vois et je mesure l’importance que l’on donnedans notre société à la beauté purement physique, donc à un don,hérité, je ne peux m’empêcher de me poser cette question :«Est-ce que par ma profession, je ne cautionne pas des valeurscontraires à celles que j’ai reçues ?».De plus, lorsque je vois à mon cabinet certaines femmes avecun physique normal, déprimées en me montrant des photosd’un mannequin sur un magazine de beauté, auxquelles ellesvoudraient ressembler, je me dis, il y a là un réel problème surla définition de la beauté, ou peut être pire, un réel danger pournos adolescentes, pour certaines femmes fragiles, et aussi pourla société. Car il y a aujourd’hui un décalage entre la Beauté telleque nous la ressentons et cette Beauté calibrée qui est affichéepar la publicité, et relayée par les médias.Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°133


T<strong>12+</strong> : La recherche effrénée de la beauté à tout prix, demensurations calibrées, n’est-elle pas superficielle ?J.C.H. : Tout à fait. Je dis, pour ma part : cessons de définirla Beauté par de critères purement physiques, morphologiques,la Beauté n’est pas un problème de dimensionsstandards ; ce calibrage a retiré à la Beauté toute sa dimensionspirituelle. Je soutiens que la Beauté est avant toutdans nos expressions, dans nos sourires, et dans nosregards ; la Beauté est dans nos comportements, elle estune manière d’être à la vie. Le physique n’apparaîtqu’après.Tout homme séduit ou attiré par des sourires oudes regards, qui expriment une émotion ou un désirn’attache pas autant d’importance qu’on le croit à uneimperfection physique. Il ne faut pas confondre l’admirationesthétique que l’on peut avoir vers un physique parfaitet la vraie attirance. Même si cette vision de la beauté vaà l’encontre du discours commun, je pense qu’au fond denous-mêmes nous attribuons bien plus d’importance àl’expression de la beauté d’un visage qu’à ses formes ouses dimensions.Mais surtout j’affirme que cette Beauté parl’expression de nos émotions, cette Beauté est une acquisitionpersonnelle. On ne naît pas belle, on le devient.Je vois la Beauté comme une œuvre d’art que l’on construit.Toutes les femmes possèdent un potentiel de beauté, unebeauté singulière et personnelle qui n’est pas toujoursexploitée et ce potentiel se situe dans la beauté des expressions,la beauté émotionnelle qu’elles doivent oser afficherau grand jour. Je parle beaucoup des femmes, mais mondiscours vaut bien évidemment pour les hommes.T<strong>12+</strong> : Pourquoi avoir choisi ce métier ?J.C.H. :Tout d’abord, j’ai toujours, depuis le début de mesétudes, aimé opérer. Ensuite vous me demandez pourquoil’esthétique. C’est à cause, je crois de l’aspect psychologique.Vous savez, on n’opère pas un lifting comme onopère une appendicite, la technique de l’appendicite est àpeu près toujours la même alors qu’un lifting c’est complètementdifférent. Il n’y a pas de lifting standardisé ;le lifting doit être adapté à chaque personnalité, à chaquepsychisme. Une deuxième raison pour laquelle j’ai choisila chirurgie esthétique c’est que c’est un domaine oùl’on peut toujours faire mieux, il y a une notion dedépassement pour essayer d’être plus performant. On nes’ennuie jamais à répéter le même geste.T<strong>12+</strong> : A l’instar du SMIG professionnel, vous avez inventéla notion de SMIG-Beauté. De quoi s’agit-il ?J.C.H. : Voyez-vous, la beauté de notre première apparencene réside pas dans un problème morphologiquemais elle transparaît dans nos expressions, dans nosregards, dans nos émotions, dans cette communicationnon verbale ; je plaide pour une Beauté émotionnelle etsingulière à chaque personnalité, qui doit remplacer laBeauté standardisée, si parfaite soit-elle !A partir de ce que j’appelle le Seuil Minimum IndividuelGaranti de Beauté (le SMIG-Beauté) c’est à dire un visagenormal et sans gros défaut apparent, au-delà de ce SMIG,la Beauté doit s’exprimer par nos émotions, nos sourires,nos regards, en un mot une Beauté Emotionnelle.Par contre , avoir recours à la chirurgie esthétique pourobtenir le SMIG Beauté, pour avoir un physique normal eten harmonie avec soi-même, est tout à fait légitime , quece soit pour traiter un défaut congénital (un nez importantou une absence de seins) ou aussi pour traiter unvisage marqué par l’âge (perte d’un ovale ou un excès depeau au niveau du cou), qui n’est plus en harmonie avecce que l’on est… Oui, la Chirurgie Esthétique, mais sansexcès, pour avoir l’air en pleine forme et non pourmodifier ses expressions ; maintenir l’expression d’unvisage est le garde-fou à ne jamais dépasser. Il existe heureusementune chirurgie esthétique, légitime, saine etnoble où l’on se retrouve.T<strong>12+</strong> : Quel avenir envisagez-vous pour la chirurgieesthétique ?J.C.H. : Il n’y a qu’un seul avenir, c’est que l’on cesse dedéfinir la beauté par des critères purement morphologiquespour faire une chirurgie esthétique plus soft, plusadaptée à chaque Beauté, à chaque visage. Sinon il y a unmoment où l’on butera sur un visage préfabriqué, calibré,qui n’exprimera plus rien. Arrêtons donc cette course àune beauté morphologique parfaite, c’est la seulecondition de survie de la beauté. Il est évident que si lerecours, la recherche de beauté physique conforme à desnormes standardisées se généralisait, on irait vers unedécadence irréversible de la société, et comme disaitBoris Vian un jour, «on tuera tous les affreux».Aujourd’hui il faut que l’on pense et qu’on le dise touthaut que la beauté est singulière et personnalisée etqu’elle rayonne par l’expression de nos émotions. En unmot, il n’existe pas de beauté standard.Propos recueillis par Jean-Pierre Allali(*)Editions Odile Jacob. Octobre 2006. 178 pages. 19,50 euros.BanqueCIC PARISPLACE DES FETESAndré Hamzalag, Directeur de l’Agencevous réservera le meilleur accueil13, rue Louise Thuliez • 75019 PARISTél. 0 820 064 547 • Mél : 10696@cic.fr4Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Cinq idées polémiquesde MaïmonideRéflexionRéflexionL’ABSURDITÉDE L’ASTROLOGIEAlors que l’immense majorité dessavants juifs de l’époque talmudique etmédiévale croient à l’influence desastres sur les destinées humaines,Maïmonide écrit exactement le contraire: «Qu’il ne te vienne pas à l’idée ceque disent les insensés parmi les nationsdu monde et la plupart des ignorantsparmi les enfants d’Israël, que Dieu prédestinel’homme au début de sa créationà être juste ou pervers. Il n’en estpas ainsi… Si Dieu avait voué l’hommeà être juste ou pervers, ou si celui-ci , depar le fond de sa nature, était mû parune force qui l’attirait vers l’une oul’autre voie, vers l’une des doctrines, ouvers un mauvais agissement quelconque,ou vers telles actions, selon laconception inventée par les sots astrologues,comment Dieu nous aurait-ilprescrit, par l’intermédiaire des prophètes: «Agissez ainsi, abstenez-vousde ceci, améliorez votre conduite, nevous laissez pas entraîner par votre perversité»,si déjà, depuis sa création,l’homme devait être prédestiné ousuivre fatalement une certaine voiedont il pourrait se défaire ?»LES AMULETTES,INVENTION DES PERVERSET DES IGNORANTSAlors que nombreux sages du Talmudsemblent reconnaître la valeur curativeet protectrice des amulettes, croyancepartagée au Moyen Âge (et jusqu’à nosjours !) par certains rabbins et une foulede dévots, Maïmonide s’insurge contrece qui, pour lui, est une pure mystification: «… Des hommes pervers et ignorants,ayant trouvé ces écrits [du Talmudsur les mystères de la Thora] y virent unvaste champ pour le mensonge, sedisant qu’ils pouvaient rassembler telleslettres qu’ils voudraient et dirent quec’était un nom sacré) qui agirait et opéreraits’il était écrit ou prononcé detelle ou telle manière. Ensuite, ces mensongesinventés par un premier hommepervers et ignorant, furent mis par écrit ;les écrits ayant été transmis entre lesmains d’hommes de bien, pieux maisbornés, et qui n’avaient pas de jugementpour discerner le vrai d’avec le fauxceux-ci en firent mystère, et quand cesécrits furent retrouvés dans leursuccession, on les prit pour de la purevérité. Bref «le sot croit à toute chose»(Proverbes 14 : 15)».L’INTERDICTIONDE MANGER DU PORC :UNE MESURE HYGIÉNIQUEAlors que les auteurs mystiques expliquentles aliments interdits par la Torahselon les principes ésotériques,Maïmonide en donne une interprétationmédicale : la santé du corpshumain. C’est une des hypothèses lesplus controversées du Guide desEgarés : «Le porc est une nourritureplus humide qu’il ne faut et d’une tropgrande exubérance. La raison pourlaquelle la Loi l’a en abomination, c’estqu’il est très malpropre et qu’il senourrit de choses malpropres. Tu saiscombien la Loi a soin d’écarter lespectacle des malpropretés, même enrase campagne, dans un champ de guerre,et à plus forte raison dans l’intérieurdes villes ; mais si l’on se nourrissait dela chair des porcs, les rues et même lesmaisons seraient plus malpropres queles latrines, comme on le voit maintenantdans les pays de Francs».LE MONDE FUTUR :UNE EXISTENCEPUREMENT SPIRITUELLE«Dans le monde futur la vie n’est pasphysique, corporelle. Seules les âmesdes justes y demeurent sans leurscorps, comme les anges du service.En l’absence de corps, il n’y a aucunejouissance matérielle comme celle demanger ou de boire, ou tout autrebesoin physique de ce monde, ni aucunemanifestation de la vie physique tellequ’elle se présente dans ce monde,comme l’action de s’asseoir et de selever, le sommeil et la mort, la tristesseet le rire, etc… Les justes jouissent dela «splendeur de la divinité», ils parviennentà la connaissance de la vérité divine,qu’ils ne peuvent acquérir tant qu’ilssont enveloppés par le corps obscur etméprisable». Les adversaires deMaïmonide virent en ce paragraphe desLois sur le Repentir une négation duprincipe de la résurrection corporelleet matérielle des morts, donc un négationd’une des doctrines classiques dujudaïsme rabbinique et talmudique,exprimée dans les dix-huit bénédictionsde l’Amida : «Béni sois tu, Eternel, quiressuscite les morts». PourtantMaïmonide avait introduit la croyanceen la résurrection des morts dans sontableau des Treize principes de la Foid’Israël : «Je crois avec foi parfaite en larésurrection des morts, qui arriveradans le temps où telle sera la volonté duCréateur, Béni soit son Nom». Malgrécette déclaration, la méfiance enversMaïmonide persistera… jusqu’à nosjours.Franklin RauskyTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°135


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Gladys Tibi :amoureuse d’Israël et de ses soldatsPortraitPortraitLe début de l’aventureLors d’un voyage touristique en Israël en1982, Gladys voit un reportage à la télévisionsur le mariage d’un pilote de l’armée,défiguré pendant l’Opération Paix enGalilée quelques mois avant, avec soninfirmière. Ces images l’émeuvent et elledécide avec Albert Uzan, un organisateurde soirées, et Yvan Zibi, le propriétaired’un hôtel à Netanya, d’organiser une soiréepour récolter des fonds en faveur dessoldats de Tsahal. Alors qu’elle n’estqu’une vacancière comme beaucoupd’autres et qu’elle doit terminer son séjourdans 4 jours, elle remonte ses manches ets’occupe des préparatifs de la soirée,d’informer d’autres touristes, de préparerune tombola avec quelques beaux lots.200 personnes assisterontà cette fête quiapportera 35000 F.Direction une banquepour virer cetterecette à l’arméemais on lui dit quepour ce genre d’actionsil faut s’adresserdirectement à Tsahal.Elle n’a plus trop detemps devant ellemais le banquier la rassure et lui prometqu’elle aura de ses nouvelles dans les24 heures.Elle reçoit un appel de l’Etat Major desArmées qui lui propose de venir auQuartier Général. Des journalistes et desphotographes l’attendent à la sortie dutaxi qui l’amenait. Elle prend cet attroupementpour une méprise mais c’est bienpour elle qu’ils sont là. Le Président de laKnesset est présent pour rendre hommageà cette femme, une touriste, qui a prisl’initiative, une première en Israël, de mobiliserd’autres touristes pour aider l’armée.Création du Libi France*Une association vient d’être créée enIsraël et ses responsables lui proposentd’ouvrir une antenne à Paris. Ce sera leLIBI France.Pour sa première action à Paris, elle organiseun “Couscous Party” dans les salonsde la Porte Jaune à Vincennes mais laconcurrence est déloyale puisqu’au mêmemoment il y avait la retransmission d’unimportant match de foot à la télé.Tous lesofficiels de l’ambassade d’Israël étaientvenus à l’heure mais le public a attendu lafin du match pour se rendre à la soirée.Plus de 350 personnes sont finalementvenues participer au lancement du Libi enFrance. Cela a généré une recette relativementimportante.Ce qui devait n’être qu’un coup médiatiquea pris de l’importance et a déclanché lamachine dont le siège a été et ensuite restéau domicile de Gladys qui veut éviter lesfrais de gestion afin que chaque euro récoltésoit entièrement reversé aux soldats.Des rencontres et des anecdotesC’est le début d’une aventure qui mettraGladys au-devant d’événements qui pourcertains ont eu une audience importante etd’autres sont restés confidentiels.Au sujet de RonArad, l’aviateurisraélien prisonnierdepuis1987, elle a euun entretiensecret d’unehaute importanceavec une personnalité du monde arabe.Rudy Salles, député des Alpes Maritimes,propose de débaptiser pour un jour laplace Masséna à Nice et de l’appeler PlaceRon Arad dont une plaque avait été crééepour l’événement.La mère de Ron Arad, le consul d’Israël,des membres de l’Etat Major de Tsahal,plusieurs hautes personnalités françaiseset une foule nombreuse s’étaient déplacéspour cette journée.Ilan Ramon, le spationaute Israélien, avaitemporté avec lui dans la navette un seferTorah sauvé du camp d’Auschwitz. Il avaitmalheureusement brûlé lors de l’explosionen vol de la cabine spatiale. Gladys adécidé en son honneur de faire écrire unnouveau sefer Torah.Monsieur Patrick Beaudouin, député Mairede Saint-Mandé ira personnellement leremettre dans la base en Israël où IlanRamon avait été formé.Gladys Tibi est applaudie à la Knesset parla totalité des députés israéliens et ItzhakRabin, Premier ministre. Elle est impressionnéepar ceux qui lui rendent hommageet qu’elle a toujours considéré comme seshéros.Lors de l’inauguration de la Maison FranceIsraël, elle a l’idée d’organiser la premièresoirée annuelle du Libi et Alain Afflelouaccepte d’être le premier Présidentd’Honneur. Ce sera une réussite avec500 personnes qui assisteront mais 1500personnes attendront dehors et nepourront assister. Le général AvigdorKalahani, guibor d’Israël avait honorécette soirée de sa présence.Elle garde en mémoire des momentsd’intimité partagés avec Menahem Begin etsa femme Elisa, avec Itzhak Shamir quil’avait invitée pour fêter son anniversairede mariage, avec Arik Sharon qui avait servide guide avec un groupe d’amis pourvisiter Hébron.Mais son bonheur est plus simple : il vientdes témoignages de sympathie quotidienstrès émouvants, provenant de donateurs.Gladys gère l’association comme unemaman gère et dirige sa famille : avecamour et don de soi.Elle est soutenue par une petite équipe quivient d’être renforcée par de jeuneshommes d’affaires.La relève est maintenant assurée.*Libi France 4, rue Botzaris 75019 ParisGuy FellousTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°137


AssociationAssociation“al Syete” (le sept),une association pour la sauvegarded’une synagogue en péril.“La plus ancienne synagogue judéoespagnoleconstruite en France par lespremiers immigrés turco-saloniciens arrivés àParis, dans le 11 ème arrondissement au début du20 ème siècle, est menacée d’être vendue comme unquelconque bien immobilier.Seul vestige d’une mini-société organiséejudéo-espagnole dont les membresétaient principalement originaires deTurquie ou pour certains de Salonique,la petite synagogue de la rue Popincourtest aujourd’hui fermée et en passed’être mise en vente. Elle fut pourtantlongtemps le centre cultuel et cultureld’une population d’immigrés sépharadeshaute en couleurs, arrivée desBalkans en France dans les premièresannées du 20 ème siècle.C’est en effet à Paris dans le 11 ème arrondissementque s’installèrent par vaguessuccessives nombre de Juifs orientauxfuyant la conscription et les guerres (quivinrent à bout de l’Empire Ottoman).Dès 1909 les judéo-espagnols venus deTurquie créent “l’Association CultuelleOrientale de Paris” abritée dans l’arrièresalle du célèbre café “Le Bosphore”situé rue Sedaine : “Le” lieu de rencontrede tous ces déracinés, qui yfêtent tant leurs mariages et bar mitzvot,qu’ils y concluent leurs affaires, …Mais très vite une véritable synagogue,au rite, bien entendu, spécifiquementjudéo-espagnol, est édifiée 7, ruePopincourt à la place d’un cinéma que lapetite communauté, qui compte à peuprès 35 familles, achète avec ses propresdeniers aux environs de 1913/1915. Elleest communément appelée “el Syete” *1par les gens du quartier de l’époque.Quelques années plus tard, en avril1919 se crée “l’Amicale des IsraélitesSaloniciens”. Et l’année 1930 voit l’uniondes originaires de Turquie et deSalonique qui décident alors de seregrouper formant ainsi : l’“AssociationCultuelle Sépharadite de Paris”,"l’ACSP". Cette dernière est alors indépendantedu Consistoire de Paris tantsur le plan financier que cultuel (et lerestera jusqu’en 1973).Mais dans les années 60, devant l’augmentationdes Juifs sépharades à Paris,un lieu de culte plus vaste est construitet inauguré en 1962, 84, rue de laRoquette, toujours sous l’égide del’ACSP : la synagogue Don IsaacAbravanel qui conserve bien évidemmentle rite judéo-espagnol. L’ancienlieu de culte est alors transformé encantine pour les déshérités et en centrede réunion pour les “djudios” *2 encoretrès nombreux du quartier ; certains yjouent aux cartes l’après-midi, passetempsfavori des Juifs orientaux et l’ony converse à loisir en ladino autour d’uncafé turc… Quelques membres del’Association judéo-espagnole “AkiEstamos”, dont Claire Romi, (actuellePrésidente de l’Association “al Syete”),s’emploient quelques heures par semainedans les années 1997/98 à y cuisinerdes mets typiquement judéo-turcs ;(c’est d’ailleurs de là que germe le projetde réhabilitation des lieux). L’UISF,“l’Union Israélite Sépharadite deFrance”, créée en 1946 pour, entresautres, fédérer toutes les associationscaritatives sépharadites) est donc chargéede la gestion des activités de ce quiest devenu le centre Popincourt.Et ce n’est qu’en 1973 que“l’Association Cultuelle Sépharadite deParis” s’intègre au Consistoire lui faisantdon de ses biens ; et le 7 pour sapart continue toutefois de fonctionner.Mais à la suite de l’incendie criminel du28 août 2004, qui heureusement nedétruisit que les portes extérieures dela petite synagogue, celle-ci fut définitivementfermée. Elle est aujourd’hui laisséeà l’abandon et risque d’être venduepar le Consistoire de Paris.A la place deses modestes portes d’entrée d’origineen chêne clair vernis mais qui exhibaientil y a encore peu deux grandes étoilesde David, des morceaux de planchesdisparates ont été clouées ; elles sont ,de plus, taguées et placardées d’affichesélectorales…Or cet ancien “temple” ou “kal” commeles " djudios " ont pour coutume denommer leur synagogue, constitue à cejour l’unique lieu historique attestant dela présence des premiers judéo-espagnolsà Paris. C’était le cœur du quartierpour tous ces exilés venus desBalkans. Ceux qui, malgré l’errance,avaient miraculeusement et parfaitementconservé depuis cinq siècles lalangue hispanique de leurs lointainsancêtres et les traditions ottomanes.C’est donc toute une culture judéoespagnole,un art de vivre, qui s’épanouissaientlà, singulièrement, en pleinmilieu du 11 ème arrondissement. L’on yavait créé, entre autres, des commercesnécessaires à la fabrication de metsturcs et un hammam fréquenté avecassiduité par nombres de femmes duquartier. Ici l’on pouvait continuer devivre paisiblement “à l’orientale” hormisdurant la période de l’Occupation, biensûr ; période durant laquelle le templeresta néanmoins ouvert ! Nombre depersonnes âgées ou encore jeunes sesouviennent toujours de leur bar mitsva,8Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


AssociationAssociationmariage, ou jours de fêtes qui emplissaientde monde non seulement lapetite synagogue mais aussi toute la ruePopincourt, alors submergée par un flotde châles de prière blancs et dorés. Ellespeuvent aussi témoigner de l’ambianceconviviale et chaleureuse qui régnaitalors dans ce quartier nostalgique desrites ottomans et des effluves duBosphore…L’Association “al Syete”C’est en octobre 2004 que l’association“Al Syete” voit officiellement le jourcréée par cinq personnes, dont ClaireRomi, toutes originaires de cette communautédu 11 ème , et fermement décidéesà sauver de la vente ou de la destructionleur ancien lieu de culte. Cetteassociation a pour objet la sauvegarde etla rénovation de la synagogue de façon ày créer un Centre Culturel (et social)visant à mieux faire connaître, transmettreet pérenniser la culture et lalangue judéo-espagnoles. Une cultureencore mal connue, même au sein de lacommunauté juive en général. Il s’agirad’y rassembler aussi les diverses associationsculturelles judéo-espagnoles existantesà Paris telles “Aki Estamos” *3 ,“Vidas Largas” *4 , l’UISF, JEAA *5 ,à ce jourabritées de-ci de-là et notamment auCentre Communautaire Lafayette, et deles regrouper dans un lieu de mémoireau passé authentique. Car il faut savoirqu’en France, à l’inverse de bien d’autrespays, il n’existe aucun centre culturelspécifiquement judéo-espagnol !L’Association forte à ce jour du soutiend’instances tant communautaires querépublicaines, d’un Comité d’Honneur depersonnalités reconnues (telle, entreautres, Isaac Navon, 5 ème Président del’Etat d’Israël), de 160 adhérents et d’unepétition internationale de 1300 signataires,poursuitsa lutte de façon à conserverl’unique et historique lieu de mémoirequ’est cette ancienne synagogue sichère au cœur des originaires des judéoespagnolsdu 11 ème ou d’ailleurs.1) (le sept)2) djudios : une des appellations typiques désignantles judéo-espagnols.3) (Nous sommes là)4) (Longues vies)5) “Les Judéo-Espagnols A Auschwitz”Historique :Chassés d’Espagne à la suite de l’éditd’Alhambra promulgué par la reineIsabelle la catholique et le roi Ferdinandd’Aragon en 1492, beaucoup de Juifss’enfuirent d’Espagne pour éviter laconversion au christianisme ou lebûcher. Rappelons toutefois quepogroms et massacres en tous genresjalonnèrent l’histoire de ces Juifs tanthaïs durant tout le 15 ème siècle.L’Espagne ayant la conviction que ceuxcin’avaient pas leur place dans la sociétécatholique. La fameuse inquisition de1492 ne fut que la dernière et la plusradicale développée par la royautéinfluencée par le grand inquisiteurTorquemada, moine, mais aussi confesseurde la reine et obsédé par l’éradicationde la “vermine juive”.À la fin du 15 ème siècle près de 200 000Juifs espagnols s’exilèrent donc versl’Europe et se répartirent également danstout le bassin méditerranéen.“Sépharade”est le nom hébraïque de l’Espagne ;“Sépharadim” celui que l’on donnait à cesJuifs. (Mais bien avant 1492 nombred’entre eux s’étaient installés un peu partouten méditerranée : en Afrique dunord, en Italie, en Egypte et en Palestinequi voient en ce même 15 ème siècle arriverde nombreux Juifs espagnols).L’émigration juive est bien accueillie parl’Empire ottoman en pleine expansion.Nombre de réfugiés choisirent de sefixer à Constantinople (aujourd’huiIstanbul) dans les dernières années du15 ème siècle. D’après certains historiensla ville comptait près de 300 000 âmesjuives quelques années après l’arrivéedes Sépharades espagnols. Les Juifs peuplèrentaussi principalement Salonique,qui concentra l’une des plus grandescommunautés de l’époque et devintainsi une véritable ville juive où même lalangue vernaculaire était le judéo-espagnol.D’autres immigrés s’installeront demême à Smyrne ou à Safed, ville israélienne,où l’on trouve encore nombre devestiges de présence juive sépharade.Dans l’Empire ottoman les Juifs avaientle statut de dhimmis, sujets à la fois protégéset inférieurs du sultan Bazajet II.Mais ce statut leur permettait toutefoisune certaine liberté et surtout la possibilitéde conserver leur langue, us etcoutumes, et de fait leur identité communautaire.Les 17 ème et 18 ème sièclesvirent le début du déclin de l’Empireottoman. Et au milieu du 19 ème sièclel’Alliance Israélite Universelle installedes écoles sur tout le pourtour méditerranéenet en particulier à Saloniqueet Istanbul. Les Juifs vont, grâce à cetteinstitution, acquérir une instructionsupérieure et accéder à de hauts postesdans la société. Ils vont aussi s’ouvrir àla culture occidentale à travers l’enseignementdu français. Néanmoins entre1853 et 1910 il paraissait encore enTurquie au moins une quinzaine derevues rédigées en ladino!Dans un monde ottoman en décompositionla vaste communauté salonicienne,(62000 Juifs à la fin du 19 ème s), dite la“Jérusalem des Balkans”, connut pour sapart dans les dernières années du 19 èmesiècle et les premières années du 20 èmesiècle un incontestable essoréconomique et culturel. Au début du20 ème siècle la communauté juive deTurquie forte d’environ 200 000personnes va devoir elle, s’adapter aupassage de l’empire ottoman à laTurquie moderne. Kemal Atatürk estporté au pouvoir en 1923 ; il prend desmesures qui isolent les minorités etl’Alliance Israélite, fortement contrôlée,fermera ses portes dès 1924. D’abordmarginale, l’émigration deviendra véritablementsignificative après 1908. LesJuifs partent en Europe bien sûr, maisaussi en Amérique latine et auxEtats-Unis. Puis après 1917, 25000 à30000 Juifs turco-saloniciens émigrenten Palestine.Claudine-Esther BarouhielPour soutenir l’Association “al Syete”Contact : M me Claire Romi,contact@alsyete.com / blog : www.alsyete.comTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°139


Onomastique Onomastique“Nous poursuivons notre explorationdes patronymes juifs en vous proposantdans ce numéro d’analyser les noms suivants :Assuied, Elkouby, Haddad, Lahmi et Rieh.ASSUIEDMaurice Assuied est un fidèle deChivté Israël qui a souhaité connaîtrel’origine de son nom. Le nom ASSUIEDvient de l’arabe “Assouad” et signifie“Noir”. Il était attribué à des personnesà la peau très foncée. Ces personnesétaient aussi dénommées “Cahloun”.Les Arabes, dans le même sens portentplutôt le patronyme de “Lassoued”.Joseph Toledano propose une autreinterprétation qui renvoie à “Assad”,“lepetit lion”. L’explication de cet auteurest la suivante : les autorités musulmanesdu pays ayant interdit aux Juifs deporter des prénoms issus de la Bible,ces derniers contournèrent la difficultéen remplaçant “Judah” dont le lion est lesymbole, par “Assad” qui deviendra“Assuied”.Porté essentiellement en Tunisie, cenom est attesté par un acte du consulatde France daté du 16 avril 1636, faisantétat d’un dénommé Saadia Suid. On leretrouve dans une kétoubah du 10juillet 1789 selon laquelle Abraham, filsde Joseph Assuied a épousé Rébecca,fille de Mardochée Baruch Carvalho. Il yavait aussi des Assuied à Constantine enAlgérie.Variantes : Assouad, Assouid,Assouied, Assued, Assuid, Assuied,Assuiede, Souid, Souied, Suad, Suid,Suied, SuièteCélébrités : Les rabbins tunisiensSchmouel et Haim Suied.Ce dernier quittala Tunisie pourBné Brak en Israël.Sans oublier, AlainSuied (notre photo),originaire de Tunisie,lui aussi et qui estconsidéré commel’un des poètes françaiscontemporainsles plus importants.ELKOUBYSylvain Elkouby est le trésorier de lacommunauté Névé Chalom. Le nomELKOUBY vient du mot arabe“Koubba”, petit édifice à coupole blanchià la chaux, qui, en Afrique du Nordabrite le tombeau d’un personnagevénéré, en général un marabout.On peut y voir aussi des originaires duvillage de Qoubbia, au Maroc oud’Alqouba, en Algérie. Ou encore deQouba, en Transcaucasie. JosephTolédano, citant le rabbin Yossef Messas,va jusqu’à imaginer un rapport avecCuba. Autre possibilité suggérée par cechercheur : une particularité physique,celle d’un homme à la tête grossecomme une coupole.Variantes : Elkobbi, Elkoby, Elkoubi,El Kouby, Elkubi, Elkuby, Koubi, Koubbi,Koubby, KoubyCélébrités : les rabbins marocainsAzouz, Raphaël, Aharon et YossefElkouby, les dirigeants communautairesmarocains, tels Mordekhaï Elkouby deTlemcem ou Chalom Elkouby deMeknès, le professeur Joseph Elkouby,de Strasbourg, le linguiste canadienYéhoshua Josué Elkouby. Sans oublierAzouz El Kouby qui fut l’un des premiersJuifs marocains à faire son alyahen 1844, le regretté Prosper Elkouby,éducateur de renom, cheville ouvrièredu FSJU, Sylvain Kouby, fondateur de lasynagogue oranaise “Or Thora” deMarseille. Ou encore Jean-Pierre Kouby,fils du précédent, président de l’EntenteNationale de l’Ameublement.HADDADMoshé Haddad, restaurateur bienconnu de la capitale, est un fidèle de lasynagogue de la rue Chevreul. Le nomHADDAD vient d’un vocable araboberbèrequi désigne un forgeron et, plusgénéralement un travailleur de métaux.Le dérivé HADIDA, synonyme de l’hébreuBARZILAÏ, signifie “barre defer”ou “bracelet en fer”. On le retrouveen Allemagne sous la forme SCHMIDT,en Espagne sous la forme FIERRO et enFrance sous la dénomination deFERRAND. Ce patronyme est attesté àTunis sur une kétoubah datée du 24septembre 1806 faisant état du mariaged’Abraham, fils d’Isaac Bonan avecEsther, fille d’Abraham Haddad.A Djerba les Haddad habitaient leurpropre rue, zankat ElHaddad.Variantes : Adad,Adadi,Addad,Added,Aded, Adida, Eladad, Elhadad, Elhaddad,Hadad, Hadded, Haded, Hadid, Hadidaet le nom composé Cohen-Haddad, qui,à Djerba, auraient été des prêtres, descohanim, obligés d’abandonner leurfonction pour avoir exercé le métier deforgeron.Célébrités : Les érudits et rabbinsportant ce nom ne se comptent plus.Parmi eux, le savant rabbin de Djerba,Isaac Haddad, le rabbin Moché Haddad,de Nabeul, le rabbin oranais KhelifaHaddad, le rabbin de la jeunesse duConsistoire de Paris, Philippe Haddad,Schmouël Haddad, caïd des Juifs deDjerba, le publiciste tunisien NessimHaddad, fondateur du journal LeDéfenseur et son alter ego marocainAbraham Haddad, éditeur du journal OrHamaarav. Le rabbin tripolitain AbrahamHaïm Adadi, le rabbin marocain YehoudaHadida, l’historien israélien BoazHaddad, l’écrivain Hubert Haddad, originairede Tunisie, le peintre irakienAbraham Haddad ou encore, toujoursd’Irak, le journaliste Ezra Haddad. Sansoublier le dernier président de lacommunauté juive de Tunis, l’avocatCharles Haddad de Paz, le psychanalysteGérard Haddad et le professeurGeorges Haddad, qui présida auxdestinées de l’université Paris I.RIEHGeorges Rieh, dont le petit-fils est ungaragiste connu du 12 ème arrondissementest curieux de connaître l’originede son nom. Le nom RIEH est particulièrementrare. Nous n’en n’avons trouvéaucun dans l’annuaire parisien deFrance Télécom. Les spécialistesconsultés sont perplexes. Il provientprobablement d’une déformation deRIAHI, nom peu courant porté par desJuif et des Musulmans d’Afrique duNord, notamment en Tunisie. Si l’on suitcette piste, on est alors dirigé vers unetribu arabe, les Riyâh. Pour ClaudeMezrahi, le nom signifie bon, généreux,“qui a le cœur sur la main” et il fautplutôt s’orienter vers le village deMechta Riahi, dans le Constantinois, enAlgérie. Pour Joseph Tolédano, on peut yvoir une référence à “Raha”, le repos enarabe.Variantes : Riaihi, Riyahi,YarhiCélébrités : Le Grand rabbin deTunisie, Nissim Yarhi, le mathématicienClaude Riahi, directeur d’une grandeécole de commerce parisienne.10Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


OnomastiqueOnomastiqueLAHMIJean-Pierre Lahmi,fidèle de la synagogueGeorges Leven etsympathique habitantdu 12 ème arrondissementest connu sousl’étonnant surnom de“L’Aspect”. Il aimeraitconnaître l’origine deson nom de famille. Le nom LAHMIvient de l’hébreu “Lehem” qui veut dire“Pain”. Ce nom était souvent attribué àdes boulangers et, plus particulièrement,aux originaires de la ville deBethléem, en Judée ( Beit Lehem).Le rabbin Eisenbeth formule pour sapart un hypothèse originale : Des Juifsd’Allemagne, les Brod (en allemand,“Brot” veut dire “Pain”, en s’installant auMaghreb auraient arabisé leur nom enLehem d’où Lahmi. Joseph Tolédanocritique cette version en faisant remarquerque “Lehem”, en arabe dialectalveut dire “ Viande” et non “Pain”.Le patronyme BOUKHOBZA est àpriori un synonyme de LAHMI.Le patronyme Lahmi est attesté sur uneketoubah tunisienne en date du 27septembre 1827 selon laquelle Siméon,Hay, fils de Salomon Elahmi épouseMyriam, fille de Moïse, Haïm Valensi.Variantes : Elahmi, Halahmi, Halahmy,Lahmy, LamiCélébrités : Le vénéré Rav YéhoudaLahmy du Maroc, de nombreux rabbinset dignitaires communautaires, le grandcommis d’Etat marocain, André DavidLahmi. Sans oublier Bernard Lahmy, quifut président de la Fédération desradios juives de France, le rédacteur, enjudéo-arabe, de “Hass Tunis”, “La Voixde Tunis”, Salomon Lami et le journalistesportif Eric Lahmi de L’Equipe.Les lecteurs qui voudraient en savoirplus pourront utilement consulter labibliographie sélective commencéedans le numéro 8 de <strong>TRIBU</strong> <strong>12+</strong>.N’hésitez pas à nous demander d’analyservotre nom.N.B. Depuis le début de cette rubrique,nous avons traité les noms suivants :ALLALI (6),AOUATE (10),ASSERAF (9),ASSUIED (13), ASSOULINE (11),BARANES (10), BELAHSSEN (11),BERDUGO (11), BESNAÏNOU (9),BLUM (8), BOUKOBZA (8), BRAMI (7),CHEMLA (11), CHETBOUN (11),CHOUFANE (8), COHEN (7), CUKIER-MAN (9), DAHAN (6), ELKOUBY (13),FELLOUS (9), FITOUSSI (7), GHIDALIA(6), GOLDMANN (9), HADDAD (13),HAMZALAG(12), KAHN (9), LAHMI(13), LELLOUCHE (6), MESSAS (9),NATAF (12), OUAKNIN (12), RAUSKY(12), RIEH (13), SAADA (10), SARRA-BIA (8), SIRAT (9), SITRUK (9), TEMIM(12), ZRIBI (10) et ZRIHEN (10).Guy Fellouset Eliahou HillelService livraison01 43 07 83 2075 - 79, boulevard Soult75012 ParisTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1311


PélerinagePélerinageRetour vers le mont Nébo“Qu’est ce qu’on fait maintenant papa ?La question d’Israël, mon fils, meramène à la réalité ! Avec son sac à dos et un kovatembel sur la tête il a l’air aussi à l’aise que s’il étaità Eilat ou à Tel Aviv.J’aurais aimé lui expliquer ce queje ressens maintenant. Mais je ne suis pas certain dele captiver… Et puis il fait vraiment très chaud.Notre chauffeur estsympathique. La glaceest très vite rompue(avec cette chaleur elle apratiquement fondu). Laconversation s’engagetant bien que mal.Il parle l’anglais. Moinsbien que moi (maismieux qu’Israël).Comme beaucoupd’Arabes notre hommes’appelle du nom de sonfils aîné, Abou Hatimsignifie comme tout lemonde le sait le père deHatim. Et lorsque je luidemande s’il a desenfants il me répondpar l’affirmative en memontrant la photo d’unbambin de trois ou quatre ans.C’est lui l’aîné me dit-il.Et comment s’appelle-t-il ? Demander àAbou Hatim le nom de son fils aîné étaitvraiment une question stupide à enjuger par le regard qu’il me lance… etpar les éclats de rire de mon fils.Nous avons un programme chargé àrespecter. Je réalise très vite que je nepourrais pas tout faire. Je sacrifie doncJerash qui est probablement la villeromaine la mieux préservée au monde.Jerash c’est aussi la ville biblique deRamot Guilad. Une ville de refuge désignéepar Moshé Rabbenou quelquestemps avant sa disparition. J’aurais l’occasionde revenir à Jerash et le profd’histoire que je suis n’a pu s’empêcherde penser que c’est ici dans un endroitcomme Jerash qu’il nous faudrait enseignerla révolte de Hanoucca.Comprendre ce que signifiait la puissancede cette civilisation hellénistique quibroyait tout sur son passage.Nous roulons maintenant vers le montPalais de TouviaNébo. Là où Moïse notremaître verra la TerrePromise sans pouvoirs’en approcher d’avantage.La voiture grimpelentement le long de laroute en spirale vers lesommet du Har Nebo.L’émotion fait maintenantplace aux plaisanteries.Un panneau métalliqueNébo mosaïc handcraft world nous informeque nous approchons.Cela pourra paraîtreidiot mais je suis toutsimplement ému, trèsému. Je demande à notrechauffeur de s’arrêter letemps d’une photo etnous repartons. Une foissur place je demande à mon fils s’il estcapable de réciter de mémoire, les versetsbibliques relatant la mort de Moise.Israël sort de son sac un petit Tanakhqu’il ouvre au dernier chapitre duDeutéronome : Moise se dirigea desplaines de Moab vers le mont Nébo… quiest en face de Jéricho… C’est là le paysque j’ai promis à Abraham à Isaac et àJacob en disant je le donnerai à votrepostérité. Je te l’ai fait voir à tes yeuxmais tu n’entreras point.Tombeau de AaronLe paysage est saisissant, quelquespoints de repères gravés dans uneplaque de marbre nous permettent decomprendre la position géographiquedu mont Nébo. Effectivement le montNébo se trouve juste en face de Jérichocomme l’affirme la Bible.Pour la première fois depuis deuxsemaines j’éprouve enfin un sentimentde soulagement. Je venais de terminer lalecture du livre de Zeev Erlich Everhayarden mabat Yehoudi (Un regard juifsur la Transjordanie).A la lecture de cet ouvrage je venais deréaliser le formidable passé juif quiattend seulement que nous nous rappelionsqu’il existe.Le pays de Guilad, les tribus de Gad,Reouven et la demi-tribu de Ménaché.Le passage du Yabok là où Jacob sortiravainqueur de son combat avec l’ange, lemont Nébo d’où Moshé supplieral’Eternel sans être exaucé dans sonvœu. La mosaïque byzantine de Medabaavec ses deux millions de petites pierrescolorées qui constituent la plus anciennecarte d’Eretz Israël que nousconnaissons. Le palais de Touvia et sesblocs gigantesques qui rappellent à s’yméprendre à ceux de la muraille deMakhpelah à Hébron. Ce Touvia qui atellement impressionné Flavius Josèpheà l’époque hellénistique.Pétra l’incontournable pas seulementpour la notoriété que lui a accordéIndiana Jones, le jour où il recherchaitune arche perdue. Mais aussi et surtoutdu fait que le tombeau de Aaron legrand prêtre se trouve aussi là bas danscette région extraordinaire, que lesisraéliens appellent le Selah Haadom(le rocher rouge).En refermant le livre de Erlich je prenaisla décision de me rendre sur ces lieuxqui sont si près géographiquement maistellement éloignés de nos conceptionsde tourisme. Ce mois d’août j’eus ainsil’occasion de me rendre à deux reprisesvers ces régions oubliées d’Eretz Israël.Cet hiver à Hanoucca nous espéronsallumer les bougies de la fête à Mekhvarl’avant dernier bastion de résistance juiflors de la révolte contre les romains(quelques mois plus tard ce sera au tourde Massada de succomber).Avec vous peut être…Eliaou AttlanPour le contacter : 00.972.2.9963.780ou Portable : 052.592.55.1112Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


CLINIQUE JEANNE-D’ARCTraitement des affections psychiatriques aiguës de l’adulte - 110 chambresEtablissement conventionné avec la Sécurité Socialesitué dans un environnement calmeDirecteur médical : Dr D. LUSIGNANMédecins psychiatrie : Dr P. CHEVALIER,Dr J.-F. DOUSSET, Dr X. MOULIÈREDr R. CARNEIRO, Dr J.P. OSTERMEYER, Dr . BENTORCHA15, rue Jeanne-d’Arc - 94160 SAINT-MANDÉTél. 01 49 57 26 00 - Fax 01 49 57 26 11Devenez membre del’AE 12 pour 20 eurosTribu <strong>12+</strong>Le magazine des communautés juives de l’Est Parisien N°13Hiver 2007 Hanoucca 5768et beautJudaïsme et beautéInterview : J-C HagègegeLes Juifs du YémenKabbale et KabbalywoodVous recevrezTribu <strong>12+</strong>dans votreboîte aux lettresRemplissez le formulaire et adressez-leavec un chèque de 20 euros à AE 128, rue de Madagascar - 75012 ParisIl vous sera délivré un reçu Cerfa❏ M. ❏ Mme ❏ MlleNom :........................................Prénom :........................................Adresse : ...............................................................................................................................................Tél. : ...........................................Code Postal : ......................Ville : .................................................✂Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1313


Billet d’humeurBillet d’humeurLa poule aux œufs d’orLa FontaineQuelle est la différence entre un Juif et un non Juif en France ?Quelle est la différence entre un Juif français et un Juif israélien ?D’après de récentes confidences et observations, j’en déduisque le Juif en France et le Juif français en Israël sont considéréscomme la nouvelle poule aux œufs d’or. Je vais vous relater3 anecdotes véridiques.1 - Un ami prépare la Bar Mitsva de son fils. Il a fait quelqueséconomies et part à la recherche de ceux qui feront de sa fêteun évènement inoubliable. Il commence par chercher la salle.Il en trouve une tenue par un non Juif. La salle lui convient, restele prix.- 2500 euros lui propose-t-il- C’est bon pour moi, mais laissez moi en parler à ma femme etje vous rappelle d’ici demain matin- Dites-moi ? Vous organisez quelle fête ?- La Bar Mitsva de mon fils- Ah, alors le prix est différent. Nous avons un tarif spécial pourles Bar Mitsva et les mariages juifs. Pour vous ce sera 5000 euros.Il ira en Israël organiser sa fête.2 - Il y a quelques semaine nous avons fêté Kippour et nousavons eu la désagréable surprise d’apprendre que les 40 prièresde l’année seraient vendues à un prix forfaitaire, relativementélevé et non aux enchères comme cela était le cas depuistoujours. Même ceux qui achetaient la prière de l’année à desmontants supérieurs n’ont pas apprécié la méthode et s’en sontabstenus cette année. Bilan : 18 prières de l’année vendues aulieu des 40 habituelles. Belle opération de marketing.3 - Un Juif français voulait acheter un pied-à-terre à Tel Aviv,comme c’est un peu la mode actuellement. Il demande à sa bellesœur israélienne d’appeler pour lui une agence en Israël.- Avez-vous un appartement à vendre à Tel Aviv. Je recherche un4 pièces pas très loin de la mer, demande-t-elle dans un hébreuparfait.- Il m’en reste juste un au 3 ème étage, lui répond le promoteur.- Il est à quel prix ?- 200 000 $ ?Elle informe son beau frère du prix. Il est d’accord. Il téléphoneà l’agence pour convenir des détails.- Bonjour, je vous appelle à propos de l’appartement de 4 piècesque vous mettez en vente à Tel Aviv lui demande-t-il dans unfrançais correct.- Il est à 300 000 $- Je ne comprends pas. Ma belle-sœur vient de vous appeler etvous lui avez annoncé 200 000 $- Ce n’est pas la même chose. La dame qui m’a appelé tout àl’heure parlait hébreu.Y aurait-il une différence entre les Juifs français et les Juifs dureste du Monde ?La fable dira que le cupide perd tout en voulant tout gagner.Ben BaxterToutes nos dragées sont certifiées casher01.43.43.55.5037, cours de Vincennes - 75020 Paris - Tél. 01 43 73 07 775% de remise sur recommandation de Tribu <strong>12+</strong>Professeursagrégés, certifiés,expérimentés,disponibles…16Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Tribu <strong>12+</strong>JUNIORSUPPLÉMENT DÉTACHABLE À Tribu <strong>12+</strong>DANS CETTE PARTIE, NOUS PROPOSONS AUX JEUNES DES COMMUNAUTÉSDE L’EST PARISIEN UN SUPPLÉMENT QUI LEUR EST DESTINÉGRANDS PERSONNAGES JUIFS DU PASSÉCONNAIS-TU GEORGES PEREC,L’HOMME QUI JONGLAIT AVEC LES MOTS ?omme tu le sais déjà,nous en avons parlé dans un précédent article,la vie pour les Juifs,en Pologne, dans les années 1920, n’était pas très facile. Il y avait, dans ce pays, beaucoupd’antisémitisme. C’est pourquoi, dans les familles juives, les parents, dès qu’ils lepouvaient, envoyaient leurs enfants en Amérique, en France ou encore en Palestine.C’est ainsi que David et Rosza Peretz qui vivaient à Varsovie, la capitale de la Pologne,envoyèrent leurs enfants, Esther et Icek à Paris. Et c’est ainsi aussi que toute une famille,de Varsovie, elle aussi,Aaron et Laja Shulevitz et leur sept enfants dont la petite Cyrla rejoignirent Paris.Pour bien s’intégrer à la société française, Icek devint André et Cyrla se transforma en Cécile. Et Andrérencontra un jour Cécile. Il s’aimèrent et se marièrent. L’officier d’état civil, par inadvertance, transforma leur nom en Perec, un nombien breton. Et voilà que le 7 mars 1936, naît le petit Georges, celui qui allait devenir un écrivain français célèbre, Georges Perec.C’est le bonheur, mais cela ne va pas durer. Sa petite sœur, Irène, née après Georges, ne vivra que quelques jours et, pire, le père,André, meurt à la Guerre, le 16 août 1940, le jour même de l’Armistice.Cécile Perec a vingt-sept ans et elle est veuve de Guerre. Elle ferme le salon de coiffure qu’elle dirigeait et se fait ouvrière en usine.Le petit Georges est placé en nourrice avant d’être obligé de se cacher, avec l’aide de la Croix Rouge, en Savoie.Comme elle est juive, Cécile est obligée de porter l’étoile jaune. Le 23 janvier 1943, prise dans une rafle, elle est internée à Drancypuis déportée à Auschwitz où elle sera assassinée.Désormais orphelin, Georges, adolescent, après des études secondaires puissupérieures vit de petits boulots. Et puis, un jour, c’est la révélation. Il sent en lui lebesoin d’écrire. Et il publie un roman : Les choses. En peu de temps, c’est la gloire.On lui décerne un prix littéraire prestigieux, le Prix Renaudot. Il est considéré commel’un des plus grands écrivains français contemporains.Mais il est hanté par la mort tragique de son père et de sa mère. La Guerre, les camps,les fours crématoires. Il ne cesse d’y penser et publie, en 1969, un roman, La disparition.La critique n’y comprend rien. C’est illisible. Mais de quoi s’agit-il ? Il faudra longtempsaux spécialistes pour comprendre le secret littéraire de ce mystérieux roman quisemble complètement décousu : pour rendre hommage à sa mère disparue àAuschwitz, Georges Perec a écrit en fait un “lipogramme en e”, c’est-à-dire un texte detrois cents pages dans lequel il ne figure aucune lettre “e”. Ce qui est quasimentimpossible puisque le “e” est la lettre la plus fréquente de la langue française.ILa rue Vilin, où habitaient les parents de Georges Perecavant la guerre.


• Le monde des lettres réalise cet exploit extraordinaire et rend hommage à Perec, désormais considéré comme “l’homme qui jongleavec les lettres et avec les mots”. En 1972, pour évoquer le sort de ceux qui sont revenus des camps, les rescapés de l’enfer nazi,il écrit Les revenentes, un “lipogramme en a”, cette fois. Enfin, dans W ou le souvenir d’enfance, qui paraît peu après, on s’est interrogépour savoir ce qu’était ce “W”.Tout simplement le centre de la catastrophe, la lettre qui se trouve au milieu du nom “Auschwitz”.Georges Perec est mort très jeune, emporté par la maladie, le 3 mars 1982.DANS LE PROCHAIN NUMÉRO DE <strong>TRIBU</strong> <strong>12+</strong> JUNIOR TU DÉCOUVRIRASLEVI STRAUSS, L’INVENTEUR DU JEAN.Question 1:Un vieil homme, à l’approche de sa mort, décide de partagerson troupeau de 17 chameaux entre ses trois fils.L’aîné héritera de la moitié du troupeau, le cadet du tierset le benjamin du neuvième. Confrontés à l’indivisibilité de17 par 2, 3 et 9, les trois frères vont trouver le sage du village.Celui-ci, fin mathématicien, leur propose une solutionqui, sans avoir recours à une boucherie, respecte lesvolontés du vieil homme.Comment le sage s’y prend-il pour effectuer le partage ?Question 2 :Il y a 4 hommes enterrés dans le sol jusqu’au cou. Ils nepeuvent pas bouger donc ils ne peuvent voir que devanteux. Entre A et B il y a un mur de brique au travers duquelils ne peuvent pas voir. Ils savent que deux d’entre euxportent un chapeau noir et les deux autres un chapeaublanc (2 chapeaux blancs et 2 chapeaux noirs au total).Mais ils ne savent pas de quelle couleur ils sont eux-mêmescoiffés. Afin d’éviter d’être fusillés, l’un d’eux doit crier auEnigmesbourreau la couleur de sonchapeau. Si ils donnent unefausse réponse, tous serontfusillés. Ils ne sont pas autorisés à parler et ils ont dixminutes pour trouver la solution.Question 1 : Au bout des dix minutes lequel appelle lebourreau ?Question 2 : Pourquoi est-il certain à 100% de la couleurde son chapeau ?Question 3 :Vous vous trouvez dans une pièce dans laquelle il y a troisinterrupteurs. L’un de ces trois interrupteurs commandeune ampoule, qui est actuellement éteinte, située dans uneautre pièce que vous ne pouvez pas voir d’où vous êtes.Les deux autres ne servent à rien. Sachant que vous n’avezdroit qu’à un seul aller et retour entre les deux pièces,comment vous y prendrez-vous pour déterminer à coupsûr le bon interrupteur ?LE JUDAÏKUEn remplissant cette grille selon les règles du SUDOKU, il s’agitde faire apparaître dans la partie horizontale colorée en jaune,le nom d’une ville chère au cœur des Juifs du monde entier.Attention, le É se distingue du E.Lettres du jeu : A E É J L M R S UERUMASÉUAM E LÉSUASM É US L JR J U SRESQuelqueshistoires drôles- Mamy as-tu des bonnes dents ?- Malheureusement non mon petit…- Très bien ! Tu peux surveiller mes caramels ?Un épicier a engagé comme commis un grandjeune homme à lunettes.- Bon, lui dit-il, le premier jour, vous allezcommencer par me balayer soigneusementla boutique.- Mais, proteste le jeune homme, n’oubliez pasque je sors de la Fac et que j’ai une maîtrisede philosophie.- Excusez-moi, fait l’épicier, je n’y pensais plus.Alors, venez ici que je vous montre commenton tient un balai.Le fils et son papa :- Dis papa qu’est ce qui a 10 pattes, qui estvert et bleu et qui mesure 10 centimètres ?- Je ne sais pas.- Moi non plus, mais tu l’as dans le cou !Solution en page IVII


QUIZ :TESTEZ VOS CONNAISSANCESCINEMA JUDAÏCANous vous proposons aujourd’hui de tester vos connaissances en cinéma à thème juif.Notez bien vos réponses, comme d’habitude, et reportez-vous à l’évaluation en page IV.Question 1Un film israélien d’Edgar Keret et Shira Geffenpasse actuellement sur les écrans parisiens. Ils’agit de :A : Les mézouzot - B : Les médusesC : Le muséeQuestion 2Dans quel pays a été tourné le film d’AlexJoffé :“Pas question le samedi” :A : Israël - B : France - C : Suisse - D : AllemagneQuestion 3Qui interprète Moïse dans “Les DixCommandements” de Cecil B. De Mille :A : Charlton Helston - B : Kirk DouglasC : Gregory Peck - D : Yul BrynnerQuestion 4Prix du Public à Berlin en 2005, le film deRadu Mihaleanu sur les tribulations d’unjeune Ethiopien en Israël, s’intitule :A : Va, vois et deviens - B : Va, vis et reviensC : Va, vis et deviens - D : Va,vois et reviensQuestion 5Dans “Le grand pardon”, d’Alexandre Arcady,comment s’appelle le personnage interprétépar Roger Hanin :A : Charlie Koskas - B : Sauveur ZemmourC : Raymond Bettoun - D : Alex BénichouQuestion 6Quel est le titre du film de Serge Ankry quitraite de la vie juive en Tunisie dans les annéescinquante :A : Les jasmins de la Marsa - B : La GouletteC : Terre brûlanteQuestion 7“Un violon sur le toit” qui se passe en Russieau 19 ème siècle raconte l’histoire de :A : Chlomo le tailleur - B : Tévié le laitierC : Samuel le cordonnierD : Benno le charpentierQuestion 8Dans quel film, Michel Boujenah joue-t-il lerôle d’un instituteur juif :A : Les Magnifiques - B : Le pionC : La dernière imageQuestion 9“Opération Tonnerre” de l’israélien MenahemGolan parle de :A : La Guerre du Liban - B : Les Juifs de RussieC : La capture d’Adolf EichmannD : Un commando en OugandaQuestion 10Dans “Le vieil homme et l’enfant”, de ClaudeBerri, le vieil homme, c’est Michel Simon. Quijoue l’enfant :A : Jean-Pierre Fellous - B : Guy AllaliC : Alain Cohen - D : Marc SitbonQuestion 11Quel est le Juif français qui a créé le Festivalde Cannes :A : Robert Hirsch - B : Roger HaninC : Philippe ErlangerQuestion 12Dans les films de Woody Allen, commentappelle-t-on le personnage juif malchanceux :A : Le Loser - B : Le SchlemielC : Le Poissard - D : Le SchmokSolution et évaluation en page IVIII


EN LIBRAIRIETROIS BEAUX LIVRES POUR LA JEUNESSEJe vous propose aujourd’hui de découvrir trois livres pour la jeunesse qui ont attiré monattention.Le premier, le plus petit en taille, est aussi, à mon avis, le plus intéressant et le plus utile des trois. Il s’intitule“Mon dico des pays du monde”, il est écrit par Marion Lemerle avec de très belles illustrations de GrégoireVallancien (Editions Millepages).C’est un livre qui présente les pays du monde, classés par continent : Europe,Amérique,Afrique,Asie et Océanieet par ordre alphabétique. Pour chaque pays, un historique, la capitale, la langue et la monnaie.Tu pourras ainsi,en attendant, plus tard, de les découvrir réellement, connaître les endroits les plus éloignés et les plus exotiquesde la planète. De quoi rêver !Ce qui m’a particulièrement attiré, dans ce livre, ce sont les pages consacrées à Israël où il est dit, sans ambages : «Capitaled’Israël, Jérusalem est avant tout la capitale du peuple juif. Son nom signifie “la Paix”». C’est important car dans le monde,comme tu le sais, beaucoup de gens contestent le fait que Jérusalem soit la capitale de l’Etat juif.Le second, de taille moyenne, édité par Mila, sous le titre “Une Bible pour les enfants” raconte les grandsépisodes de la Torah que les Chrétiens appellent l’Ancien Testament, une dénomination que nous, les Juifs, nousn’aimons pas beaucoup. Les récits sont de la plume de Sonia Goldie et Anne Weiss et de beaux dessins deStéphane Dallé-Asté, de Mireille Vautier et d’Anne Weiss. Tu y trouveras l’histoire de la création du monde,celle d’Adam et Eve, celle de la Tour de Babel, la vie de Moïse et bien d’autres encore. Mais comme l’ouvrage,à la fin, aborde la religion chrétienne et le personnage de Jésus, demande à tes parents, si on t’offre ce livre, debien t’expliquer cette partie du récit.p. II : Les EnigmesLe troisième, enfin, est un livre “géant” (37cmx28cm). Ecrit par André Hellé, il a pour nom “L’arche de Noé”(Editions Circonflexe). En fait, il ne raconte pas l’histoire de Noé, mais il constitue un véritable bestiaire,c’est-à-dire qu’il décrit, avec de jolis dessins, les animaux les plus connus : le singe, l’éléphant, la vache, le chien,le pingouin… Ce qui fait l’intérêt de ce recueil, c’est qu’il a été écrit il y a très longtemps, en 1916, presque centans ! Il s’agit donc de ce qu’on appelle une réédition qui permet de voir, comment, il y a un siècle, onprésentait les animaux aux petits enfants de France.Bonne lectureQ. 1 : Le sage leur prête un chameau. Nous avons donc maintenant18 chameaux. L’ainé héritera de la moitié, soit 9 chameaux.Le cadet héritera du tiers, soit 6 chameaux. Le benjaminhéritera du neuvième, soit 2 chameaux. Le total de l’héritages’élève à 17 chameaux. Le sage récupère le chameau prêté.Q. 2 : Seul le “C” peut donner une réponse sûre. Au bout d’uneminute,“D” n’a rien dit. Il ne peut rien dire car il voit un chapeaublanc et un noir. Il ne sait donc pas la couleur du sien.Au bout decette minute de silence “C” la prend à son compte et comprendque "D" ne voit pas deux chapeaux de la même couleur, sinon ill’aurait dit. De ce fait “C” ne peut avoir un chapeau blanc : Il estdonc noir.Solutions des jeuxp. III : Solutions du QuizLes bonnes réponses sont :1 : B - 2 : A - 3 : A - 4 : C - 5 : C - 6 : C - 7 : B - 8 : C - 9 : D - 10 : C - 11 : C - 12 : BCompte tes réponses exactes. Pour chaque bonne réponse, tu marques 1 point.Additionne.De 0 à 4 points : Ce n’est pas brillant.Tu n’as pas du bien comprendre les questions.Ce n’est pas grave. Mais il faudra désormais être plus attentif et lire un peu plus delivres.De 5 à 8 points : Pas mal. Comme on dit : «Peut mieux faire».De 9 à 11 points : Bravo.Très bonne culture sur le cinéma. Bravo !12 points : Es-tu sûr de ne pas avoir jeté un œil sur les solutions avant de répondre ?Non ? Tu as vraiment tout bon ! Un très grand bravo.Tu es un champion !IVQ. 3 : Vous actionnez le premier interrupteur.Vous attendez unquart d’heure.Vous le remetez dans sa position initiale. Puis vousactionnez le deuxième. Et là, vous allez dans l’autre salle. Detrois choses l’une : soit l’ampoule est allumée, donc c’est bien ledeuxième interrupteur, soit l’ampoule est éteinte mais chaude,c’était le premier, soit elle est éteinte mais froide, dans ce cas,c’est le troisième interrupteur.Simple, non ?ERUJLMASÉSOLUTION JUDAÏKUL É A J S M U RS J M É U A L EA M E L R S É JÉ R U S A L E ME S R M J É A UU A L E É J R SM E S R L U J ÉJ U É A E R M LR L J U M E S APages réalisées par Noémie Wagman.


ActualitéActualitLes Juifs du Yémen“Depuis quelquessemaines, les Juifsdu Yémen sont àla une de l’actualité. Autrefoisflorissante malgré les conditionsdifficiles qui lui étaient imposéesdans une terre d’islam particulièrementhostile au cours dessiècles, cette communauté quicompta jusqu’à 100 000 âmes, asurvécu et prospéré. Bien qu’iln’y ait plus que quelquesdizaines de Juifs au Yémen en2007, cette kehila millénaire suscitequestions et interrogations.Alors qu’on la croyait complètementéteinte, on apprenaiten mai dernier que cette communautévenait d’élire un nouveaurabbin, le Rav Yahia BenYaïsh. Il succède à son père,Yaïsh Ben Yahia, décédé àLondres. Mais cette nouvelleencourageante n’efface pas lesnouvelles inquiétantes qui nousparviennent de ce pays. Lesrebelles chiites islamistes de laminorité des Zaïdites, dirigéspar Abdel Malak Al-Houti persécutentles quelques Juifsencore présents dans la régionde Saada au nord-ouest duYémen, réfugiés à Sanaa, dansun hôtel réquisitionné par legouvernement, avec l’aide d’organisationsjuives internationales,les derniers Juifs duYémen où ne subsistent quedeux synagogues et deuxécoles, sont sur le départ (*).Dans le cadre de la campagneinternationale de la JJAC(Justice for Jews from ArabCountries) que menée enFrance sous l’égide du CRIF etcoordonnée par Jean-PierreAllali, une soirée a été consacréeaux Juifs du Yémen le 20novembre dernier au CentreRachi (Encadré). Retour surune histoire ancestrale.Selon les Yéménites euxmêmes,la présence de Juifsdans leur pays remonteraitau 6ème siècle avant l’èrevulgaire. Si l’on se réfère autexte biblique, on peutmême considérer que c’estau 10ème siècle avant notreère que le roi Salomonenvoya des Juifs au Yémenpour accompagner la fameusereine de Saba.Historiquement, despreuves archéologiquesexistent, en Israël comme au Yémen, quiattestent d’une présence effective dèsles premiers siècles. Une nécropoledatant du 3 ème siècle découverte enIsraël contient la tombe d’un Himyarite,c’est-à-dire d’un Juif yéménite d’ascendanceroyale. Le premier recensementrépertorié au Yémen date d’ailleurs decette époque.Au cours de leurs 2000 ans d’histoire,les Juifs du Yémen, bien plus qued’autres, ont conservé des traditionsqui datent de l’époque michnaïque.Dans les années 1990, on a découvertau centre de la capitale, Sanaa, un véritabletrésor archéologique, des milliersde jarres en argile contenant desmanuscrits hébraïques. De nombreuxsavants sont persuadés que le terrainoù se trouvait le cimetière juif qui a étérasé pour y construire l’université de lacapitale recèle des trésors culturels juifsinestimables.Au cours des siècles, les Juifs duYémen, appelés Yahoud Al Maghrib,à l’ouest et Yahoud Al Mashrag àl’est, ont été essentiellement desartisans : bijoutiers, orfèvres, tisserands,brodeurs, maçons,petits commerçants, marchandsde bêtes...La conquête islamique a étéune véritable catastrophepour les Juifs du Yémen avecl’application la plus rigoureuseet la plus rétrograde dustatut de la dhimma en terred’islam : interdiction de porterla moindre arme, interdictionde monter à cheval,interdiction d’émigrer…La pire des mesures futl’obligation, pour un orphelinjuif, de se convertir à l’islam.Régulièrement, des pogromsmeurtriers ont décimé la communauté,comme en 1932 et 1933.Bien qu’interdits d’émigration par lespouvoirs musulmans successifs, les Juifsdu Yémen ont profité d’opportunitéspour quitter le pays, notamment endirection d’Eretz Israël. En 1882, en1919 et, après la création de l’Etat juif,en 1948, avec l’opération “TapisMagique” qui permet le transfert enIsraël de quelque 45 000 Juifs. Dans lesannées 90, une affaire pénible a secouéIsraël : des familles juives ont accusé lesautorités d’avoir kidnappé des milliersd’enfants juifs yéménites pour lesconfier frauduleusement à d’autresfamilles dans lesquels ils auraient étéélevés. L’affaire, connue sous le nom dedossier “Uzi Meshoullam” n’a pas vraimentété élucidéeLe départ inéluctable pour Israël etpour l’Occident des derniers Juifs duYémen, sonnera bientôt le glas decette communauté originale.Resteraient les “Marranes”,Musulmans à l’extérieur mais pratiquanten secret leur judaïsme :ils seraient environ 10 000.Jean-Pierre Allali(*) Actualité Juive du 03 mai 2007Après une grande soirée sur le thème “Juifs des pays arabes. Pourquoi sont-ilspartis” le 27 mars dernier, une manifestation autour des Juifs d’Egypte intitulée“Juifs d’Egypte. Le Second Exode”, le 14 juin et une autre consacrée aux “Juifs deTunisie. Et puis un jour, l’exil…”, le 17 septembre, le CRIF et le Centre Rachid’Art et de Culture, ont proposé, le 20 novembre 2007, une soirée sur les Juifs duYémen “La fin d’une Kéhila”. Autour de Jean-Pierre Allali, modérateur, MyriamTangi, qui visita le Yémen par trois fois en compagnie de Frédéric Brenner, en1983, 1984 et 1986 et Sabine Roitman, qui s’y rendit en 1992 dans le cadre d’unemission ministérielle, ont raconté “Les Juifs du Yémen” tels qu’elles les ont vuset connus. Les prochaines manifestations de la JJAC à Paris concerneront les Juifsde Libye, du Maroc, d’Algérie, de Syrie, du Liban et d’Irak.Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1317


LivresLivresBOU-REGREGChronique d’une enfanceau Maroc 1942-1956Par Anna RiviereLes choix de JipéaAfin que nul n’oublie.Ainsi en est-ildu très touchant témoignaged’Anna Rivière. Il nous conduit surles rives du Bou-Regreg, au Maroc,un fleuve dont l’estuaire sépareRabat de Salé.Trente-cinq ans après avoir quitté lepays après son accession à l’indépendance,Nina, la petite juive dumellah de Salé revient sur les lieuxde son enfance à la recherche dumoindre indice d’un monde aujourd’hui disparu, celui où les Juifsvivaient en harmonie avec leurs voisins et amis musulmans et chrétiens.Le récit, très vivant, de ce retour en somme touristique, est entrecoupéde flash-backs mémoriels en italique qui permettentconstamment de faire le lien entre le passé et le présent.Que reste-il de tout cela ? Comme dit la chanson. La pollutiondéferle sur le Bou-Regreg. Un barrage construit en amont a réduitson débit jadis impétueux. Aujourd’hui, un projet pharaonique estengagé et des promoteurs immobiliers envisagent de créer un portde plaisance, un complexe hôtelier, un centre culturel et un tramway.“Le côté pittoresque du Bou-Regreg est-il condamné ?” sedemande l’auteur. “Regreg” qui signifie “gravier” sonne désormaiscomme “Regret”.Un témoignage sympathique qui vient à point.(*) Éditions du Losange. Nice. Juin 2007. 162 pages. 16 €Le Messieaura du retardDe Sacha VolkowiczCela devait arriver un jour, c’est faitdésormais : le Da Vinci Code à la juiveest une réalité.Avec ce roman alerteet très bien documenté qui se lit toutd’une traite, Sacha Volkowicz noustient en haleine jusqu’à la dernièrepage.Dans Le Messie aura du retard,cene sont pas des évêques qu’on assassinecomme dans Anges et Démonsde Dan Brown, mais des rabbins.Toutcommence, rue du Roi de Sicile, àSaint-Paul, dans le quartier juif du Marais, le pletzl. Le rabbin JosephBlumenthal est assassiné. Pourquoi un homme aussi discret ettranquille, une sommité en matière de Talmud, de Cabbale,d’ésotérisme et de vieux manuscrits, est-il si sauvagement et sibizarrement tué. Son entourage est-il menacé ?La commissaire divisionnaire Sabrina Huyghens, complètementhermétique au judaïsme et son adjoint,Daniel Jouhaux,encore moinsféru sur la question, sont perplexes et désorientés. Pour Marsan, lepatron de la Crime à qui le Parquet a confié cette mystérieuseaffaire, c’est un “dossier chaud, très chaud”. Tandis que la policepatauge, d’autres crimes similaires se produisent. C’est l’affolement.Le salut viendra finalement de la petite amie non juive du neveu deJacob Blumenthal, Marc, la sympathique Camille Prigent, qui se prendau jeu de l’énigme à découvrir et qui, peu à peu, au fil d’uneenquête parallèle qu’elle mène, s’initie à la Cabbale et à la Guématria.Ce premier roman de l’auteur, jusqu’ici, nous dit-on, économiste dela santé et spécialiste de l’assurance maladie, est l’occasion de pénétrerles arcanes du judaïsme, de s’initier à la pratique juive, de découvrirles finesses de la langue hébraïque et de passer quelques bonnesheures de détente.Le dépaysement est assuré.Un très bon polar juif.(*) Éditions Ixcéa.Avril 2007. 332 pages. 18 €Riverains rêveursdu métro BastillePar Cyrille Fleischman (*)Nous voici à la Bastille, du côté deSaint Sabin, pas trop loin dumétro. Et toujours ces couplesmal assortis, mais que la destinée aréuni pour le meilleur et surtoutpour le pire, pour l’ennui et, souvent,pour la routine,Qu’on soit fidèle ou volage, uneseule question doit dominer lesesprits et influer sur les attitudes,surtout lorsque nos personnagesont atteint un âge certain : nevaut-il pas mieux penser à réserverune bonne place au cimetière de Bagneux qu’au théâtre de larue de Lancry avec sa femme ou avec sa maîtresse ?C’est tout un monde aujourd’hui disparu, celui de la yiddishkeit parisienneavec ses aventures, ses mystères et sa saveur si particulièreque nous offre, encore et toujours, l’excellent et intarissable CyrilleFleischman.(*) Éditions Le Dilettante. 2 ème trimestre 2007. 160 pages. 15 €18Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Du côté des arts et des spectaclesDu côté des arts et des sectaclesJournées portes ouvertes - Palais de la porte Dorée293, avenue Daumesnil - 75012 Paris - www.histoire-immigration.frFaire connaître et reconnaître l’apport de l’immigration en France à travers l’histoire des deuxderniers siècles, tel a été le projet de la Cité nationale.Une occasion pour le visiteur de parcourir l’exposition permanente du musée “Repère” quimettait en perspective notre histoire collective et individuelle et qui offrait l’opportunitéunique d’appréhender 200 ans d’histoire de l’immigration sous un angle totalement neuf. Autravers de documents d’archives, d’images, d’œuvres d’art, d’objets de la vie quotidienne et detémoignages visuels et sonores, l’exposition a valorisé la part prise par les immigrés, dont unegrande partie d’entre nous Juifs d’Afrique du Nord ou Juifs d'Europe faisons partie, dans ledéveloppement économique, les évolutions sociales et la vie culturelle de la France.par Francine DiségniDu 11 novembre au 15 mars 2008Tous les dimanches à 19h00 - Au théâtre EssaïonVéritable pièce de théâtre musical, “Anne” est le reflet de la viequotidienne à l’intérieur de l’Annexe.“Anne” se veut comme un cri au service du devoir de mémoire.Un rendez-vous avec l’émotion à ne pas raterJean Pierre Hadida : «Un rêve d’enfant : s’inspirer de l’écriture qu’a léguéeAnne Frank à l’humanité pour entreprendre une œuvre musicale».Et cela donne une étincelle de vie dans un contexte dramatique.Pour survivre, deux familles et un homme sont contraints de partagerle même espace.Tour à tour, ils vont s’affronter et se réconforter.Par une astuce que je ne dévoilerai pas, la salle et la scène semblentse fondre l’une dans l’autre. Ainsi, le spectateur a l’impression departager un recoin de leur cachette.Loin de nous faire ressentir l’horreur de cette période, l’énergied’Anne, sa vision des choses à la fois naïve et juste nous donnecharme. Cette jeunesse pleine d’enthousiasme contraste avec la fintragique que nous connaissons tous. Et, “plus jamais” sont les motsque l’on porte dans nos cœurs et sur nos lèvres, ils résonnentcomme un écho dans les paroles et la musique de Jean Pierre Hadida.Conférenceà Beth Eliahou(rue Chevreul - Paris 11 e )Frédéric Gasquet, néScemla, nous a raconté avecémotion son enquête pourretracer l’histoire de sonpère, son oncle et son grandpèrejusqu’à leur arrestationpar les nazis et leur mortdans la prison de Halle enAllemagne. On a suivi le cheminementde ses recherches,ses rencontres improbablespour découvrir au fur et àmesure la funeste trajectoirede la famille Scemla. Unmoment de sensibilité devantun auditoire de qualité.Les acteurs sortants, issus du cours Eva Saint-Paul jouent au théâtre AkteonYasmina REZA : TROIS VERSIONS DE LA VIEL’auteurElevée au sein d’une famille juive cosmopolite (mère Hongroise et pèred’origine Russe) où la musique, la littérature et les arts en général ontleurs lettres de noblesse,Yasmina Réza est diplômée en études théâtralesà la Faculté de Nanterre à 19 ans.La pièceUn couple. Dès le lever du rideau on est invité à partager un moment deleur vie. Des cris d’enfants, il a faim. Une dispute conjugale. Riend’exceptionnel ? On s’identifie à ce couple qui nous ressemble, on apresque l’impression de le connaître. Elle est en robe de chambre, entrain d’étudier un dossier comme l’exige son métier d’avocate. Un coupled’ami sarrive alors qu’ils étaient prévus pour le lendemain.Situation qui laisse présager de nombreux rebondissements. Encore une fois, nous ne sommespas déçus ! Avec finesse et intelligence, on découvre les petites intrigues qui se trament.Quatre personnages, tous uniques et différents.Et l’on assiste à trois versions de cette soirée. Loin d’être ennuyeuses ou rébarbatives, lesscènes sont captivantes. Car ce n’est pas trois versions de leur vie mais trois versions de“la vie”. J’ajouterai même qu’elles sont une leçon de vie.Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1319


CinémaCinémaCoups de cœurUn secretde Claude MillerC’est à travers le récit d’un petit garçon,François, que le réalisateur nous faitdécouvrir un drame familial. Un passé encouleur avec un présent en noir etblanc. C’est ainsi que Claude Miller achoisi de filmer le secret révélé par lepsychanalyste Claude Grimbert dans son roman autobiographique.Avec une mère championne de natation et mannequin (Cécile deFrance), un père aussi sportif (Patrick Bruel) qui ne cesse de luireprocher sa fragilité, François se sent à l’écart et solitaire. Il s’estdonc inventé un frère à l’opposé de ce qu’il est. C’est pourtant biendes années plus tard, alors adolescent, qu’il va trouver un petitchien en peluche et apprendre ainsi, par Louise, l’amie de la famille-merveilleusement interprétée par Julie Depardieu-, qu’un frère aréellement existé. Peu à peu il va découvrir l’horreur du passé. Sonpère, Maxime, avait eu un fils, Simon, d’un premier mariage enpériode d’occupation nazie. Refuser sa judéité, ne pas obéir à la loi,Maxime va vivre sa passion pendant que meurent femme et fils,déportés à Auschwitz. Souvenirs, autodestruction, angoisse, amour,tragédie, toutes les ombres du passé vont resurgir.Comment, après cela, ne pas devenir psy ! C’est Mathieu Amalricqui joue parfaitement ce rôle de François, adulte. Un film bouleversant,tout en nuance, magnifiquement interprété.Colette AttalLe rêve de Cassandrede Woody AllenAprès “Match Point”, noir, opaque etironique, “Scoop”, réjouissant etcynique, le nouvel opus de WoodyAllen (72 ans) clôt sa trilogie anglaisepour un 37 ème long-métrage,“Cassandra’sDream”, véritable tragédie grecque auxaccents des frères Karamazov et de lalittérature russe.Terry et Ian, deux frères complicesissus du milieu modeste de la communautécookney du sud de Londres, décident de s’offrir, sur un coupde folie, un voilier,“Cassandra’s Dream”, qu’ils n’ont pas les moyensd’assumer, l’un étant couvert de dettes de jeu et l’autre épris d’uneambitieuse actrice. Un oncle fortuné est prêt à opérer un coup depouce financier en échange d’un service très particulier… Leurexistence va basculer.Amorale peinture de la cruauté ou fable morale sur l’ambition,“Cassandra’s Dream” traite, sous des accents de tragédie moderne,des thèmes récurrents d’une partie de l’œuvre de Woody Allen :crime, châtiment, hasard, nécessité, arrivisme et culpabilité.La gravité de ce rêve qui tourne au cauchemar exacerbe la partd’ombre et de violence qui pourrait dormir en chacun de nous,ainsi que l’irréversibilité du destin. La force de ce film noir reposesur la prestation extraordinaire de Collin Farell, employé à contreemploi,soutenu par le convaincant Erwan McGregor. N’oublionspas la musique étrange, glaciale et obsédante de Philip Glass, quinous accompagne jusqu’au dénouement final.Manifestement, ce n’est pas le meilleur film de Woody Allen, mais lesinconditionnels ne seront pas déçus, bien que les accents jazzies, lesrépliques pleines d’humour et le climat judéo-new-yorkais du looseréternel n’aient plus cours ici. Mais, finalement, ce nouveau polarallenien réussit à nous convaincre ou plutôt à nous déranger.Michèle RauskyLa ChocolaterieConfiserie de luxeChocolats haut de gamme,au goût français.––––––88, avenue du Général-de-Gaulle94160 SAINT-MANDÉTél. 01 43 74 55 12PARIS 12 - 101 bis, av. du Général Michel Bizot01 44 74 30 00CRÉTEIL - 6, av. du Maréchal de Lattre de Tassigny01 48 98 22 0020Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Les Journées de la Culture JuiveLes Journées de la Culture JuiveLes Journées de la Culture Juive“3 J” se sont tenues à Vincennesles 17, 18 et 19 septembre dernier.“Après la soirée inaugurale en Mairie, enprésence de Laurent Lafon, Maire etConseiller Régional, le Rabbin ClaudeSultan a exposé le “Cantique desCantiques, chant d’amour sublimé”.Laurent Lafon en compagnie de Franck SerfatiLe lendemain, les jeunes du Dror ontéclairé le magnifique auditorium de Cœurde Ville, par des chants et des danses, dansune ambiance chaleureuse, saine et festive.Vic Demayo et Elie Ebidia ont ensuiteprésenté l’évolution du cinéma autour de“Woody Allen ou la recherche identitaire”.La clôture fut magistralement assurée parSonia Fellous, chargée de recherches auC.N.R.S, sur l’iconographie juive à traversles siècles.Une fois n’est pas coutume, devons–nousremercier Laurent Lafon, les Servicesmunicipaux, les Présidents d’Associations,les Bâtonniers du Val-de-Marne et del’Essonne, les intervenants, les artistes etles membres du Bureau de notreAssociation qui ont inlassablementapporté temps et énergie, sans oublier les1200 visiteurs et Tribu <strong>12+</strong> qui a bienvoulu diffuser l’information !Cet évènement, dûment institué depuis5 ans et devenu régional, permet desrencontres utiles et chaleureuses.Gageons qu’il pourra se pérenniser etqu’il entraînera de nouvelles adhésionsindispensables à l’équilibre financier denotre Association dont vous pourrezcontinuer à visiter et faire connaître lesite Internet www.vigil-ance.asso.frMerci à vous …Franck SERFATIPrésidentDès à présentsur Internet,retrouvezTribu <strong>12+</strong>LORELEI NETTOYAGEEntretien d’ImmeublesL’exigence de la qualitéNos métiers à votre serviceDébarras - Service de poubelles et ordures ménagèresMénage - Entretien d’escaliers - Nettoyage des vitres65, avenue Sainte-Marie • 94160 Saint-MandéTél : 01 48 08 26 28 • Fax : 01 48 08 21 47Vous souhaitez consulter les précédentsnuméros de votre magazine.Rendez vous sur :www.tribu12.comTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1321


Les bonnes recettes de nos lectricesLes bonnes recettes de nos lectricesLes traditions culinairesde Hanoucca*Les repas de la semaine de Hanoucca sont devenus, avecle temps, partie intégrante des coutumes de la fête.Il n’y a pas de repas festif prescrit par la tradition ;cependant l’usage de faire des préparations frites ensouvenir du miracle s’est largement répandu : on acoutume de manger des beignets après l’allumage, une foisau moins pendant ces huit jours.La séouda (festin) de Hanoucca comporte volailles,légumes, fruits, graines, douceurs et jus de raisin.Au Yémen, après l’allumage, on s’assied autour dudjaala, plat de petites fèves grillées et de fruits secs pouraccompagner l’arak.Chez les Juifs alsaciens, Hanoucca est souvent propice à ladégustation de la choucroute. Plusieurs familles serassemblaient pour jouer à la toupie (trendel) ou auxcartes (klopfes) lors de la veillée de Hanoucca. La maîtressede maison offrait des noix et des pains aux fruits leshutzelwecke.Au Maroc, le premier soir de Hanoucca, chacun s’attablaitdevant une soupe au chou qui ouvrait le premier repas de fête.*Tiré de La table juive de Martine Chiche-Yana aux éditions EdisudTartare de saumon ou de thonRecette suédoise par Caroline BoccaraIngrédients :2 darnes de saumon(ou de thon) cru,quelques tiges deciboulette, environ 12graines de baie derose (écrasées dubout des doigts), de lafleur de sel, 1 citron.Préparation :Nettoyez les tranches, retirez la peau, puis à l'aide d'une pinceà épiler (stérilisée préalablement bien sûr !!) retirez les arêtes.Lavez la ciboulette (réservez quelques tiges pour la déco).Mettez le tout dans un hachoir avec le citron pressé.Mixez grossièrement il faut sentir les morceaux de saumon.Ajoutez les baies de rose et la fleur de sel (elle fait ressortirla saveur du poisson sans étouffer le goût… indispensablepour cuisiner un poisson cru par exemple !)Dans un plat rectangulaire, déposez un gros tas de glace piléede votre congélateur puis former des boulettes d'environ 5 cm.Disposez-les sur le lit de glace. Décorez avec des tiges deciboulette.Accompagnez cette entrée d'une salade de roquette assaisonnéeau vinaigre balsamique et huile d'olive ou de crakerpour un apéro. Un vin blanc sec (vodka ou boukha) et servitrès frais sera parfait.Voici une recette simple à réaliser et très rapide pour uneimprovisation !!Bonne dégustation.Daurade à l’ailet au piment séchéRecette marocaine par Rosa AmarIngrédients :1 kg de daurade en darnes,3 piments doux, 3 piments forts(méjaoudes) trempés dans unpeu d’eau 30 mn, 1 tête d’ail,1 citron, 1/2 botte de persil,1/2 botte de kosbour oucoriandre, 1 verre d’huile, 1 cuillèreà café de piment en poudre fortou doux, 1 verre d’eau et du selPréparation :Disposer les piments trempés au fond d’un fait-tout pourpoisson, ajouter l’ail avec ou sans la peau. Mettre au-dessusles darnes de poissons. Couper le persil et la coriandre etajouter le citron coupé en tranches.Dans un bol, verser un verre d’huile, une cuillère à café depiment en poudre fort ou doux selon le goût et un peu desel.Verser cette sauce dans le fait-tout avec un verre d’eau.Couvrir, mettre à chauffer à feu vif. Lorsque le plat arrive àébullition, baisser jusqu’à feu doux et laisser mijoter 20 mnenviron. Servir chaud.Un alimentlié à une fête : L’huileLa fête de Hanoucca est symbolisée par lesfioles d’huile que l’on allume chaque soir à latombée de la nuit. L'étude de l’influence de l’huilesur l'humanité permet de mesurer sa véritable valeur.L'olivier est une partie intégrante de la vie des civilisationsméditerranéennes depuis le début de l'humanité.Pendant des siècles, il a répondu à de nombreux besoinsessentiels du quotidien.Entre histoire et patrimoine, l'olivier a laissé sa trace dans desaspects fondamentaux de la civilisation comme : archéologie,histoire, écologie, anthropologie, géographie, philosophie,économie, mythologie, et agriculture. Un mythe grec raconteque c’est parce que la déesse Athéna fit pousser un olivierpour plaire à Zeus que ce dernier nomma le lieu Athènespour être la capitale de la Grèce. On sait également queCésar avait une couronne faite des rameaux d’oliviertrempés dans de l’or pour symboliser la force et la paix.Pendant le déluge, Noah envoya une colombe quirevint avec une branche d’olivier dans son becpour annoncer que les eaux avaient baissé etque la punition divine avait cessé.Certains comparent le peuple juif àl’huile parce qu’il garde sadifférence en présencedes autres peuples.22Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


La rubrique juridiqueLa rubrique juridique“Poursuivant notre étude sur le fondsde commerce et le droit au bail,élément essentiel du fonds, nous allons envisagerla question de la révision de loyer commercial.de Maître Franck SerfatiLe bail commercialLe bail commercial, régi par le décret du30/09/1953, est conclu pour une durée de9 années,répartie en 3 périodes triennales.Au terme de chaque période, le locatairepeut résilier le bail en respectant unpréavis. De son côté, le bailleur ne peutrompre le contrat, sauf en cas de manquementdu preneur, notamment défautd’assurance ou non paiement du loyer !En ce qui concerne le montant du loyer,il ne peut être en principe modifié.Le loyer commercialIl constitue un critère déterminant du bailqui conditionne l’agrément des parties.Généralement, la valeur du bail dépendaussi du montant du loyer.Il ne peut être révisé qu’au terme du bail.Le propriétaire aura alors 3 options :1 - Maintenir le bail en l’état, avec unetacite reconduction.2 - Donner congé sans offre de renouvellement.3 - Notifier un renouvellement avecdéplafonnement.Dans ce 3 ème cas, le loyer sera augmenté,parfois de façon très substantielle.Le preneur pourra s’opposer aunouveau loyer en saisissant la Justice,le Tribunal de Grande Instance dans leressort des lieux.Le juste prix sera fixé judiciairement, àdéfaut d’accord entre les parties, à diresd’experts !En cours de bail, le loyer ne peut pasêtre révisé, néanmoins il est trèssouvent indexé au coût de la construction,ou de l’évolution des prix.L’indexation est ainsi calculée chaqueannée.Maître Franck SERFATIAvocatMeyer Abitbol organise votre réceptionjusqu’à 200 personnes à Chivté Israëldans la salle Itshak Rabin.Une salle en plein Parisà un prix très attractifMeyer est également à votre écoutepour réaliser vos kiddouchspour toutes les occasions.N’oubliez pasde vous recommander de Tribu <strong>12+</strong>Appelez-le au 06 50 70 84 35Les Voyages de Martinewww.lesvoyagesdemartine.comSpécialiste ISRAËLSpécialiste voyages de noces,anniversaire de mariage247, avenue Daumesnil • 75012 PARIS☎ 01 43 45 75 54 • Fax 01 43 40 45 24Courriel : lesvoyagesdemartine@club-internet.frTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1323


PhilatéliePhilatélieNess gadol haya cham“Proclamation d’une délivrance, celle du Temple de Jérusalemrepris par les Asmonéens aux troupes d’Antiochos IV Épiphane, etsouvenir d’un miracle, celui de la fiole d’huile consacrée qui, selon le Talmud,brûla huit jours au lieu d’un seul, Hanoucca, avec ses bougies, ses hymnes, sescadeaux et ses jeux, est par excellence la fête des lumières et des enfants.Nos sages ont institué pour elle une mitsva particulière : celle duPirsoum ha-Ness, la proclamation du miracle.“Ness gadol haya cham”,“un grand miracle eut lieu là-bas”, devons-nous annoncer pendanthuit jours, et pour que le message soit bien clair, la flamme de nosbougies doit être vue par le plus grand nombre, et la hanoukkiainstallée bien en évidence, à une fenêtre ou à une entrée d’immeuble.Avec ses illuminations, ses hanoukkiot de tous styles, seschants célébrant les héros, ses latkès, ses soufganiot et ses toupiestournant sur leurs lettres , , et , initiales de “Ness gadolhaya cham”, Hanoucca est une fête inoubliable. Une grandehanoukkia, justement, orne ce timbre croate émis le 15 septembre2006 pour le bicentenaire de la communauté juive de Zagreb.On y voit aussi la façade de la grande synagogue de la rue Praka,datant de 1867 et entièrement démolie par les Oustachis pronazisen 1941. Ce n’est que récemment que les Juifs de Zagreb ontobtenu la restitution de l’emplacement sur lequel elle se dressait,devenu parking municipal. Avec l’appui de l’État et de la mairie, ilsespèrent la reconstruire, et l’image informatisée du projet, ungrand bâtiment de style orientaliste au milieu du Zagreb moderne,est impressionnante. Si les quelques centaines de Juifs qui constituentaujourd’hui la petite communauté de Zagreb parviennentnon seulement à rebâtir leur synagogue, mais aussi à la remplir lesjours de fête, on ne le répétera jamais assez : “Ness gadol hayacham”,“un grand miracle eut lieu là-bas.”Claude WainstainLE LABORATOIRED’ANALYSES MEDICALESBERCY - DUGOMMIERVous souhaitede bonnes fêtesde Hanoucca252, rue de Charenton75012 ParisTél : 01 43 44 51 94Fax : 01 43 41 41 22Prélèvement sans rendez-vous - Urgences - DomicilesA.M.G. - Paris Santé - 100%24Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Nos lecteurs ont la paroleNos lecteurs ont la parole“Comme à chaque parution de Tribu <strong>12+</strong>, je le trouveen progression. Je pense qu’il est temps de passer à lavitesse supérieure en améliorant la maquette et en évitant lesintervenants amateurs.Michèle A. - Paris 12Merci pour vos conseils. Nous allons tenter de satisfaire tous ceux qui,comme vous, attendent plus de l’équipe rédactionnelle et tenter de lerendre un peu plus professionnel.•••C’est un magazine dont j’attends la parution parce que j’y trouvedes choses particulières qui sont traitées de façon originale.J’aimerai bien pouvoir contribuer à la rédaction d’un prochainnuméro comme je le fais de temps en temps sur Actualité Juive.Francis W. - Paris 12•••Comme l’a dit Lucien B., je trouve que vos couvertures sontchargées et souvent sombres. Je vous propose d’y apporter de laclarté. Sinon, je trouve l’intérieur très bien.Devy F. - Paris 12•••Bravo pour votre magazine “tune”.Jean-Luc GDésolé de vous décevoir, mais la rédaction de Tribu <strong>12+</strong> comporte aussides Marocains, des Algériens et des Ashkénazes. Restez nous fidèlequand même.Je suis marié depuis 40 ans à une Tunisienne qui cuisinemerveilleusement bien. Son talon d’Achille était le coing deKippour. Mais avec la parution de votre précédent numéro, grâce àla recette que vous y avez mis, j’ai eu droit pour la première fois àun beau coing pour Kippour.Joseph S. - Paris 12•••J’ai été surpris de ne pas trouver la photo du Président de ChivtéIsraël, Thierry Choufane, dans votre petit reportage photo sur lanomination du rabbin Lellouche. Il a quand même été l’un desprincipaux acteurs de cette cérémonie.Philippe T. + quelques autres - Paris 12Nous lui avons demandé de nous excuser. Pour des raisons de délais, iln’y a pu avoir de dernière relecture avant impression et c’est là quel’erreur est passée. Á nouveau, Mé’hila à T. Choufane.•••Vous avez inséré une publicité d’un pâtissier-traiteur qui n’est pascacher. C’est un scandale. Tribu <strong>12+</strong> s’adresse à la communautéjuive qui consomme sous le contrôle du Beth Din et vous osezproposer des magasins non cachers.Beaucoup de lecteurs.Ce pâtissier-traiteur a inséré une publicité pour remercier sa clientèlejuive de Saint-Mandé et de Vincennes qui connaît les limites fixées parla cacheroute.Tribu <strong>12+</strong> est disponible gratuitementdans les lieux suivants :Synagogue Chivté Israël - 12, cité Moynet - 75012 ParisSynagogue Névé Chalom - 106, avenue Michel Bizot - 75012 ParisFondation de Rothschild - 80, rue de Picpus - 75012 ParisSynagogue Alliance-Georges Leven - 30, Bd Carnot - 75012 ParisSynagogue Beth Eliahou - 4, rue Chevreul - 75011 ParisSynagogue Don Isaac Abravanel - 84, rue de la Roquette - 75011 ParisLa Délicieuse - Bd Voltaire - 75011 ParisFranck et Julien - Bd Voltaire - 75011 ParisFranprix Cacher - Bd Voltaire - 75011 ParisPizzeria La Stella- Avenue Daumesnil - 75012 ParisLa Tayelet - Rue Louis Braille - 75012 ParisHarry’s Kafé - Avenue Michel Bizot - 75012 ParisK’Rolls - Rue de Charenton - 75012 ParisFondation de Rothschild - 118, rue de Paris - 93100 MontreuilSynagogue Vincennes - 30, rue Céline Robert - 94300 VincennesSynagogue Fontenay/Bois - 79, Bd de Verdun - 94120 Fontenay/BoisSynagogue Fontenay/Bois5, rue JP Timbaud - 94120 Fontenay-sous-BoisSynagogue Charenton42 ter, rue des Bordeaux- 94220 Charenton-le-PontSynagogue Centre Rachi25, avenue Sainte-Marie- 94160 Saint-MandéSynagogue du Rachbi46, rue Robert André Vivien - 94160 Saint-MandéBoucherie Claude et Raphy - Rue Jean Goujon - 75012 ParisBoucherie Dray - Rue de Charenton - 75012 ParisPoissonnerie La Belle Mer - Marché Riquet - 75019 ParisTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1325


Tournoi de FootballTournoi de Football4 équipes du précédent tournoi joué en mai n’ont pas supporté leur défaite et ont décidéde se rencontrer à nouveau. Le vainqueur cette fois a été l’équipe de la communauté deVincennes. Bravo à elle. Les autres équipes n’ont bien sûr pas démérité. À la prochaine.AE 12Névé ChalomChivté IsraëlVincennes“Un gars qui empeste l’alcool s’affale sur le siège d’un wagon de métro.À côté de lui, un curé. La tenue du gars qui a bu laisse à désirer :Sa cravate est maculée de tâches, son visage et son col de chemise portent desempreintes de rouge à lèvres, et il y a même une bouteille de whisky qui dépassede la poche de sa veste.Le gars, qui n’est pas complètement bourré (mais pas loin de l’être), prend sonjournal et se met à lire.Après une minute, il se tourne vers son voisin de fauteuil,le curé, et lui demande :- Dites mon Père, de quoi que c’est que ça vient l’arthrite ?Le curé répond :- Mon fils, je dirai que l’arthrite est due à une vie complètement dissolue, commepar exemple, sortir avec des filles de mauvaise vie, boire trop d’alcool, manquerde respect envers son prochain !Le gars répond :- Ben ça alors, c’est incroyable !!!...… Et il se replonge dans son journal.Un peu plus tard, le curé reprend la parole et lui dit d’un ton plus aimable :- Je suis désolé. Je ne voulais pas avoir des paroles si rudes envers vous. Depuisquand souffrez-vous d’arthrite ?Et le gars lui répond :- Ce n’est pas moi, mon Père. C’est le pape, c’est ce qu’ils disent dans le journal.Et vous trouvez ça drôle ?Un fonctionnaire se plaint :- C’est épouvantable !Avec mon nouveau chef, il m’estimpossible de dormir au bureau.- Pourquoi ? Il te surveille ?- Non, il ronfle !Une belle-mère décide desavoir si ses trois gendres l’aimentou au moins l’apprécient...Le lendemain en se promenant au bord du fleuve avec son premiergendre, elle glisse dans l’eau et commence à se noyer, le gendre sanshésitation plonge et sauve sa belle-mère.Le lendemain, devant la maison, il trouve une voiture neuve, unepetite Peugeot 206 avec un mot sur le pare brise :- Merci de la part de ta belle-mère qui t’aime.Elle entreprend le même scénario avec le deuxième gendre, celui ciplonge et sauve sa belle-mère. Lui aussi reçoit une voiture, unepetite Peugeot 206 avec un mot sur le pare brise :- Merci de la part de ta belle-mère qui t’aime.Même scénario avec le troisième gendre, elle glisse dans l’eau etcommence à se noyer et lui regarde sa belle-mère se noyer en sedisant depuis le temps que j attendais ça !Le lendemain, il voit une Porshe toute neuve devant sa maison avecun petit mot :- Merci de la part de ton beau-père qui t’aime.26Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Ashkénaze de VincennesOffices et coursOffice tous les chabats vendredi soir,matin et Min’ha /Mahariv) ainsi que tousles dimanches matin à 8h.Kiddouch tous les chabats matin à la finde l'office avec un Dvar Torah.Le rabbin Berdugo donne cours deTalmud 1h1/2 avant Min’ha ainsi que uncours de hala’ha 1/2 h avant Min’ha.Le rabbin Berdugo nous rappelle qu’ilest aussi Mohel et qu’il est au service dela Communauté.Une séouda Chlichit est assurée chaquechabat. De même, un office a lieu tousles dimanches matins à 8h suivi d’uncours donné par le rabbin Berdugo.Un office des jeunes est organisé depuisChabat Lekh Lekha et puis une fois parmois.Intérieur de la nouvelle synagogueGeorges LevenInformationLa communauté n’a plus de poste officield'officiant, responsable de la communauté mais :la synagogue accueille toujours de nombreuxfidèles pour le chabath et les fêtes.M. Benjamin Dahan reste cependant un desfidèles de la synagogue.M. Mardoché Attia a gentiment accepté d’assurerles offices de Tichri.Cours réguliers organisés à la synagogue“Georges Leven”Un cours de Guémara qui est proposé tous lesmercredis soir à 20h30 sur le traité Macot.Ce cours est donné par le rabbin Yossef Martinez.Alliance Israélite :30, bd Carnot - 75012 ParisEvènementLe 2 septembre a eu lieu la commémorationdu centenaire de la création de lasynagogue avec le hazan Hoenel.La synagogue ashkénaze vient d'êtrerepeinte et rajeunie. Elle est devenue unlieu historique idéal, proche de Paris et àproximité du métro, pour organiser unmariage inoubliable.Une assemblée nombreuse et attentiveSéfaradede VincennesOulpan tous niveaux tous les jours de18h30 à 21h00 sauf le vendredi et lesamedi.Les cours d’oulpan sont donnés ledimanche de 10h30 à 12h30 et le jeudide 10h00 à 15h45.Beth Hamidrach des femmeschaque mardi :- Cours de M me Tapia, sur la paracha dela semaine.Tous les mercredis cours pour leshommes.Pour plus de renseignements sur lescours pour les hommes et les femmes,appeler le bureau au 01 43 74 38 47.Cours de peinture pour les dameschaque mardi, mercredi et jeudi.Cours de karaté et cours d’Artsplastiques pour les enfants. Inscriptionsau bureau.Aide aux élèves au centre communautairedu lundi au jeudi de 17h00 à18h30.Renseignements au 06 11 51 43 99Les cours de Talmud Thora (mercrediet dimanche) ont repris depuis ledébut du mois de septembre 2007.Pour les futures activités extrascolairescontacter Karine au :06 11 68 27 35.Centre communautaireHatikva Vincennes30, rue Céline Robert94300 VincennesTél. 01 43 74 38 47Névé ChalomActivités régulièresOulpan 2 ème année les lundis de 19h00 à 20h00- Oulpan débutants les lundis de 20h00 à 21h00Cours de Torah pour les femmes les mercredis de 20h30 à 22h30 donnéspar la rabbanit M me Shimon DahanCours de Guémara les jeudis de 20h30 à 22h30 donné par le rabbinShimon Dahan.Talmud Torah les dimanches de 9h30 à 12h30 dirigés par M me Dahan.Cours Post Bar Mitsva de 10h00 à 12h00 donnés par le rabbin ShimonDahan.Cours de guémara les mardis et mercredis traités kiddouchine.Activité particulièreAnimation pour les enfants le 9 décembre à l’occasion de Hanoucca.Mélavé malka une fois par fin de mois en novembre, décembre, janvier etfévrier avec un intervenant connu.Se renseigner auprès de M. Brami au 01 43 46 02 24.Activités communautairesActivités communautairesTribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1327


Activités communautaires Activités communautairesCeux qui fréquentent la communauté de Charenton-le-Pont ontbeaucoup d’activités à leur disposition.Tous les mardis après-midi de 14 heures à 17 heures, le centreorganise un club aux activités variées pour celles ou ceux quiont du temps libre et qui veulent peut-être simplement seretrouver autour d’un café pour discuter.Une conseillère conjugale est à la disposition en toute discrétionet dans l’anonymat. Prendre rendez-vous au centre ou enappelant M me Gruber au 06 10 19 53 98.Enfin, il est rappelé que manger cacher n’est pas plus cher ;des repas cachers sont servis tous les jours au centre communautairepour les enfants des écoles laïques.Activités régulièresCours d’hébreu - Débutants : Lundi 19h30 à 20h00 -Mardi 13h30 à 15h00 - Jeudi 19h30 à 21h00.Chorale une fois par semaine - Guitare une fois par semaine -Orgue électronique une fois par semaine.Activités régulièresOffice tous les jours de la semaine à 7h.Chabat, jours de fêtes et jours fériés à 9h.Cours de Guémara le lundi de 20h00 à21h30 donné aux jeunes garçons par DanChemla.Etude de la paracha de la semaine le jeudide 20h30 à 22h00 donnée par DanChemla aux jeunes.H’ok lé Israël les mardis et jeudis de 8h00à 8h45.Min’ha du lundi au jeudi à 16h30.Charenton-le-PontRue Robert-André VivienActivités régulièresDu lundi au jeudi : Cha’harit à 7hoo et Arvit à 19h30.Dimanche : Cha’harit à 8h00 et Arvit à 19h00.Chabbat matin : 9h00.Mikvé pour dames : réservation au plus tard 24 h à l’avance.M me Altabé : 01 43 28 45 08 ou M me Esther : 06 62 32 69 01Synagogue Rachbi46, rue Robert André Vivien - 94160 Saint-MandéClub de peinture le lundi de14h00 à 16h00.Cours de peinture et de dessin :Enfants de 8 ans et plus - Lundi 17h à 18h30 Dessin - Lundi soirà 17 h (+8 ans) Danse orientale.Pour enfants 3 - 5 ans - Vendredi à 14h30 Adolescents - AdultesDanse Moderne et Jazz tous les Mercredis au Vendredi -Expression corporelle et artistique une fois par semaine.Hip Hop Mardi ou dimanche Ivrit.Adolescents :Tous les lundis à 18h30 - Adultes :Tous les mardisà 13h30 - Débutants : Tous les mercredis à 16h - 2 e niveau :Tous les mercredis à 18h.Théâtre : mercredi 17h30 (6-9 ans et + 10 ans) - mardi 17h45Adolescents +13 ans.ACI Charenton42 ter, rue des Bordeaux - 94220 Charenton-le-PontTél. 01 43 76 98 29Organisé par Siona et le CRIF, la mairie du XII ème a dévoiléau parc Itzhak Rabin le 19/10 un tableau portant la photode chacun des 3 otages israéliens devant un parterre depersonnalités.Rue ChevreulActivité exceptionnelleL’association a pour la première fois édité son calendrier grâceà l’aide financière des fidèles de la synagogue. Le présidentPatrick Chemla les en remercie à nouveau.Conférence de Frédéric Gasquet sur «Une famille juive tunisiennedans l’enfer nazi» le 9 octobre.Jonathan Slama nous informe de la création de jlife.fr, un sitede rencontre destiné aux 15/35 ans.Beth Eliahou :4, rue Chevreul - 75011 Paris Métro NationLes participants au cours de Dan ChemlaArrivée du nouveau séfer Torah28Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Activités régulières• Cours de Talmud pour messieurs le dimanche de 9h à 10hMasékhét Chabat.Oulpan d’hébreu mixte le dimanche de 10h30 à 12h par M lle Ephrat.Cours de Dinim et hala’hot pour les Dames le lundi de 10h30 à 12h.Club de la coopération féminine le mardi de 14h à 17h avecM me Nizard.Oulpan mixte le mardi de 20h à 21h30.• Club de scrabble et cours de Bridge mixte le jeudi de 14h30à 16h30 avec M me Attal.Cours mixte de paracha et michna le jeudi de 20h à 22h parM. le Rabbin.Cours séparés le chabat pour femmes, adolescents et hommes1h30 avant Min’ha.Activités théâtrales pour filles de 7 à 11 ans.Vous êtes les bienvenus !• Le talmud torah a repris avec 5 classes…Un centre aéré aura lieu pendant les vacances de fin d’année…Des projets pour la jeunesse sont en cours.• Les célibataires sont invités à s’inscrire dans le fichier durabbin Dov Lellouche et pourront aussi venir consulterses fiches qu’il aura sélectionnées : Gratuitement !Des repas de chabat pour les personnes seules sont organiséstous les chabat soir et midi. S’inscrire avant jeudi.Cité MoynetHanoucca : Soirée adultes fête avec musique buffet etconférence le Motsae chabat 8 décembre à 20h.La fête pour les enfants le dimanche 9 décembre à 14hSoirée spéciale célibataires le dimanche 9 décembre 2007 à 19hautour d’un buffet conférence du Rav BenchetritChivté Israël : 12, cité Moynet - 75012 Paris - Tél. 01 43 40 45 71Activités communautairesActivités communautairesActivités exceptionnellesChivté Israël a organisé son premier Yom Halimoud le 9 septembre toute la journée à Chivté Israël. Le Grand rabbin Yossef HaimSitruk a clôturé la séance devant une assistance nombreuse et attentive.Voici quelques photos qui ont été prises lors de cet évènement qui sera certainement suivi d’autres Yom Halimoud les prochaines années.Beth Loubavitch du 12 èmeAllumage public de HanouccaComme chaque année un grand allumage public est organiséplace Daumesnil le mardi 4 décembre 2007 (1 re bougie deHanoucca) de 19h30 à 20h30Une nouveauté : Un deuxième allumage aura lieu à l’entrée dubois de Vincennes à l’angle de l’avenue Daumesnil et de la routede la ceinture du lac Daumesnil (en face de la sortie dupériphérique Porte Dorée) samedi 8 décembre 2007 (5 e bougiede Hanoucca) de 19h30 à 20h30CoursDe nombreux cours particuliers à domicile ou au bureau sontdispensés. N’hésitez pas de nous contacter.Club du mercrediUn club pour enfants et adolescents le mercredi après-midi,est organisé avec apprentissage de la lecture de l’Aleph-Beth,quelques notions du judaïsme et de nombreuses activitésrécréatives.Pour plus d'informations contactez M me Altabé au :06 66 20 07 19.Vérification de tefilines et mézouzotNous nous déplaçons à domicile pour faire vérifier vos tefilineset mézouzot ou vous en procurer des neufs.Tél. 01 44 74 60 08 - 06 64 75 02 45Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°1329


CarnetCarneten Tévèt 5768Chabat Vayigach 15 décembredébut 16h35 / fin 17h45Chabat Vayé’hi 22 décembredébut 16h37 / fin 17h48Chabat Chémot 29 décembredébut 16h42 / fin 17h52Chabat Vaéra 5 janvierdébut 16h48 / fin 17h59en Chevat 5768Chabat Bo 12 janvierdébut 16h57 / fin 18h07Chabat Bechala’h 19 janvierdébut 117h07 / fin 18h16Chabat Yitro 26 janvierdébut 17h17 / fin 18h26Chabat Michpatim 2 févrierdébut 17h29 / fin 18h36en Adar I 5768Chabat Térouma 9 févrierdébut 17h40 / fin 18h47Chabat Tetsavé 16 févrierdébut 117h52 / fin 18h58Chabat Ki-Tissa 23 févrierdébut 18h03 / fin 19h09Chabat Vayakhel 1 er marsdébut 18h14 / fin 19h19en Adar II 5768Chabat Pekoudé 8 marsdébut 18h25 / fin 19h41Chabat Vayikra 15 marsdébut 18h36 / fin 19h41Jeûne d’Esther 20 marsChabat Tsav 22 avrildébut 18h47 / fin 19h52Tribu <strong>12+</strong> est une publication éditée parl’Association éducative du 12 èmeDirecteur de la publication et rédacteur en chef :Guy Fellous - Tél. 01 43 41 48 018, rue de Madagascar - 75012 ParisMél : tribu12@gmail.comComité de rédaction :J-P Allali, J-R Aouate, A. Asseraf, A. Hamzalag, F. RauskyOnt collaboré à ce numéro :R. Amar - E. Attlan - C. Attal - C. Barouhiel - B. BaxterC. Boccara - A. Chouffan - F. Diségni - E.Hillel - JipéaY-H. Kalfa - F. Rausky - M. Rausky - F. SerfatiN.Wagman - C.WainstainImp. Réaction Graphique : 01 55 97 07 76Tiré à 4000 exemplaires,Tribu <strong>12+</strong> est diffusédans les communautés dont la liste se trouve en page 25Les auteurs assument la responsabilité de leurs articlesMerci de ne pas transporter Tribu <strong>12+</strong> le chabatNaissancesAdam fils de Sandra et Pierre NamerEva et Léah les jumelles de Lolita et Julien NabetSolal Mendel fils de Isabelle et Patrick AssoulineArié fils de Chloé et Yohann Journo et petit fils de Coco DanaHava chez la famille Michaël HiniUne fille chez la famille MarcianoUne fille chez la famille Yoni BerrebiNathan fils de M. et M me David BohbotNathan fils de M. et M me LeiserowiczNathan Joseph ben Ytsak fils de Rachel (née Kapétas) AbitbolHaïm Sacha fils de David MamaneHallel, fille de Ifat et Dan Rottenberg et petite fille de Michel et Helène Rottenberg,ancien président de la synagogue de Vincennes.Rébecca fille de Judith et Jacques RochSasha fils de Elisa et Patrice IttahElie Samama, Samuel Yéoudah Benhamron, Levi Smada, Sacha Ruben Tolédano, ChaïEliaou Lachkar, Joshua Moshé Fouquet, Ruben Gzaiel, Eythan Benzaquen, AaronLelouche, Raphaël Boublil, Dadouche Oren, Raphaël Stioui, Liron Bohbot, RaphaëlBirmane, Nathan Baranes, Elie Diruzza, Noa Zmirov,Yoël Séros,Yossef Bitton, SimonAdda,Avi Avraam Fitoussy, Liam Amram Bouzaglou,NominationsLena Leray, Esther Tamar Abitbol.Bar Mitsva et Bat MitsvaMichaël Bédoucha, Samuel Benaïm, Laurent Lévy, Rubens Shermann, Joël Tuil, MichaëlOuaknin, Alexandre Guedj, Raphaël Amar, Ruben Raba, Jérémy Souied, Yanis DavidUzan, David Alloul, Lewis Moshé Srour, Alexandre Yéoudah Haddad, Dylan Bellaïche,Tony Haï Cohen, Sacha Jacob Attuil, Enzo Moshé Fitoussi, Hugo Amram Bessadoux,Michaël Spier, Jérémy Bouznah, Benjamin Suissa, Eliaou Semah, Ruben Goldenberg,Steve Tordjman,Théo Tolédano, Jérémy Bouaziz, Raphaël Touati, Michaël Schekler,AlexisGourion, Kevin Yossef Revah, Benjamin Brami, Nathan Partouche, Zacharie Wengrow,Michaël Benaïm.Carla Esther Sebban, Raphaëlle Touati, Charlotte Sitruk.Mazel Tov à tous ces jeunes et à leurs parentsMariages et fiançaillesFiançailles de Mélanie Fellous et Alain BorgelAudrey Benhamou et Michaël DadounMlle Benzaken et M.Yaacov AttalSophie Schecroun et Mickaël Cohen (petit fils de M. et M me J. Benhamou)Fanny Lasry et Jean-Michel VelayElodie Bellaiche et Stephane WierzbickiMuriel Gabison et Joël CostaToutes nos félicitations à eux et à leur familleDécèsLa famille Akiba a perdu leur mari et père Yossef bar Simha AkibaThierry Guetta a perdu son papa Ra’hamim Raymond GuettaJean Sitbon a perdu sa maman Dédée SitbonDaniel GrunzweigM. Mordekhaï Partouche a perdu sa femme Esther PartoucheM. Haïm Abergel a perdu son épouse Rachel AbergelLéo Touitou a perdu sa maman Yasmina Lisa TouitouNous présentons nos sincères condoléances à leur famille30Tribu <strong>12+</strong> N°13Tribu <strong>12+</strong> N°13


Votre conseiller Serge Ytro BramiBonnes FêtesTél. : 01 43 46 02 24: 06 60 47 18 7168 rue de Fécamp - 75012 ParisM° Michel BizotE-mail : alvabrami@wanadoo.frFax : 01 43 46 38 34ALVA CREDITSRÉSIDENCES PRINCIPALESSECONDAIRES – LOCATIVESRACHATS DE CRÉDITSIMMO & PERSOPRÊTS HYPOTHÉCAIRES(POUR INVESTISSEMENTS EN ISRAËL)TAUX FIXES – RÉVISABLES CAPÉSiège social :56, bd de Reuilly - 75012 PARISTél. 01 40 19 90 26 - Fax 01 40 19 90 63contact@trigone-immobilier.comwww.trigone-immobilier.comNotre implantation géographique de proximité etnotre équipe de travail formée de façon pluridisciplinairenous ont permis de développer nos trois pôlesde compétence :•L’immobilier résidentiel•L’immobilier d’entreprise•L’immobilier d’investissement(défiscalisation)Si aujourd’hui ou demain votre bien est au centrede vos préoccupations, ou plus simplementdevient une interrogation, nous ne manqueronspas de répondre à votre appel et mettrons toutnotre savoir faire à votre service.Sarl au capital de 10 000 € - SIRET 493 204 119 00025 – RCS Paris – Code APE : 703 A – Carte professionnelle : T 11819Caisse de Garantie : SOCAF – Montant : 110 000 € (maniement de fonds) Numéro intracommunautaire : FR74493204119


Petit déjeunerBrith MilahBar MitzvaÀ partir de10€/pers.RESTAURANTPATISSIER - TRAITEURCacher BETH-DINDégustation sur place et à emporterTOUS LES DIMANCHES : DE 11H30 À 16H30MEGA BRUNCH : BUFFET À VOLONTÉADULTE 19 € - ENFANT 15 €85, avenue du général Michel Bizot - 75012 PARISTél : 01 43 41 09 59 - Fax : 01 43 41 09 54

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