TRIBU 12+ N.11

Tribu 12+
Le magazine des communautés juives de l’Est Parisien N°11
Chavouot Chavouot Mai Mai 2007
Interview : Haïm Haïm Musicant
Directeur g général ral du du CRIF
CRIF
Les Juifs d d’Australie
Australie
La Guerre des Six Jours

Editorial
Editorial
Editorial
Editorial
Élections et programme
Le nouveau président de la République française vient d’être
élu car il a convaincu la majorité que demain la vie serait
meilleure qu’aujourd’hui. Ce n’est pas nouveau et, à chaque
campagne présidentielle que j’ai suivie, tous les candidats
avaient promis la fin des problèmes et le début de la vie en
rose. Deux chefs d’Etat étrangers avaient eu le courage
d’annoncer la couleur. Il s’agissait de Churchill, qui, en temps
de guerre, disait : «Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang,
des larmes et de la sueur», (ce qui voulait dire : travaillons
et battons nous pour réussir) et de J.F. Kennedy, qui, il y a
45 ans disait au peuple américain : «ne demandez pas ce
que l’Amérique peut faire pour vous mais ce que vous
pouvez faire pour l’Amérique».
Au même moment, à quelques jours près, nous, Juifs, fêtons
Chavouot, date anniversaire du don de la Torah qui signifiait
que D. avait élu Son peuple (et non l’inverse, fait unique
dans l’histoire de l’humanité) et lui donnait Ses lois, un
mode de vie avec, à première lecture, pas mal de devoirs,
d’obligations et peu de droits.
Il est vrai que nous n’avons pas eu le choix d’accepter
ou de refuser. Les Hébreux qui sortaient d’une longue
période d’esclavage, auraient préféré avoir carte blanche et
permission générale, ce qui aurait été normal après une si
longue souffrance.
Le peuple hébreu a accepté les lois avant de les
comprendre (Naassé Vé Nichma) car il a fait confiance à
Celui qui l’avait sorti de la servitude et qui avait promis de
protéger ceux qu’Il avait élus.
Plus de 3000 ans plus tard, ce Code est toujours d’actualité
pour notre bien.
Bonnes fêtes de Chavouot et bonnes vacances à toutes et
à tous en attendant la nouvelle année 5768.
G. Fellous
sommaire
Edito - Interview ................................................p.3
Omer et Chavouot .............................................p.4
Le jour où le Jourdain..........................................p.6
Les deux montagnes............................................p.8
Pèlerinage à la Ghriba..........................................p.9
Bar Mitsva.......................................................p.10
Guerre des 6 jours : déjà 40 ans ...........................p.11
Rassemblement francophone en Israël....................p.11
Onomastique ...................................................p.12
Religions en concert ..........................................p.14
Violence et antisémitisme ...................................p.15
Les jolies colonies de vacances .............................p.16
Tribu 12+ jeunes ...........................................p.I à IV
À la découverte des Juifs d’Australie ......................p.17
Culture ..........................................................p.18
Cinéma ..........................................................p.19
Livres.............................................................p.20
Quoi de neuf ...................................................p.21
Je voudrais savoir ..............................................p.22
Symboles et coutumes .......................................p.22
Les bonnes recettes de nos lectrices.................... p.23
Nos lecteurs ont la parole................................. p.24
Et vous trouvez ça drôle ?................................. p.25
Rubrique juridique ............................................p.26
Activités communautaires ...................................p.27
Photo de couverture extraite du livre de Ruth illustré
par le célèbre enlumineur et caricaturiste Arthur Szyk
Interview
Haïm MUSICANT,
Directeur général
du CRIF
Tribu 12+ : Après avoir longtemps été la cheville
ouvrière du B’naï B’rith Européen, vous êtes, depuis
plusieurs années, le Directeur général du CRIF, le
Conseil Représentatif des Institutions Juives de France.
En quoi consiste votre rôle ?
Haïm Musicant :Il consiste, en liaison avec le président,
les membres du Bureau Exécutif et des instances du
Conseil, à faire en sorte que le CRIF fonctionne harmonieusement
en tant que représentant de la communauté
juive de France auprès de la classe politique, des médias
et de la société civile et qu’il se fasse entendre dans les
meilleures conditions.
T12+ : Quelle est justement la place du CRIF dans la
communauté juive ?
H.M. : Le CRIF y joue un rôle essentiel car il est la
représentation politique de la communauté. À ce titre, il
a été amené, plus d’une fois, au cours des années, à
prendre des décisions et à définir clairement des
positions quand il s’est agi, par exemple, de dénoncer les
actes antisémites afin, notamment, de faire prendre
conscience, aux autorités, de la montée de ces actes.
D’une manière plus générale, le CRIF participe à tous les
combats qui, dans notre pays, ont comme objectif la
défense des droits de l’Homme. Et, bien entendu, le CRIF
soutient Israël.
T12+ : Comment se manifeste, précisément, ce soutien
à l’État d’Israël ?
H.M. : À l’instar des Juifs de France, qui sont, indéfectiblement
attachés à l’État d’Israël, le CRIF a une position
légitimiste par rapport à ce pays. Nous passons beaucoup
de temps à tenter d’expliquer les positions d’Israël
dans sa recherche de la paix au Proche-Orient, aussi
bien avec les Palestiniens qu’avec l’ensemble du monde
arabe. Nous avons, pour cela, organisé de nombreuses
activités qui vont de grandes manifestations comme
“Les douze heures pour l’amitié franco-israélienne” à
des voyages de journalistes en Israël qui leur permettent
de mieux saisir la complexité de la réalité israélienne
Propos recueillis par Jean-Pierre Allali
3

4
Omer et Chavouot
«Vous compterez dès le lendemain de la fête, depuis le jour où vous apporterez l’Omer,
sept semaines entières. Jusqu’au lendemain de la septième semaine vous compterez cinquante
jours, et vous présenterez alors une offrande nouvelle à l’Eternel» (Lévitique 23, 15-16).
Le Midrach rapporte : «Quand ces jours seront-ils considérés comme entiers ?»
Nous complèterons cette observation en la méditant plus profondément afin de mieux la
comprendre. Que signifient ces “jours entiers” ? Ces “semaines entières” ?
A propos de la circoncision pratiquée par Abraham sur son fils
Isaac, nous lisons qu’elle fût exécutée quand Isaac était âgé “ben
chemonat yamim”, littéralement traduit : d’une huitaine de jours
(mais non âgé de huit jours). Il y a une nuance quant au sens de
ces deux expressions.
Le roi David dit (Ps. 19) : Les préceptes de l’Eternel étant justes,
ils réjouissent le cœur. Nous savons que les commandements
de la Torah ne doivent pas être accomplis comme on exécute
une corvée désagréable. Nous devons comprendre que tout ce
qui a été prescrit, l’a été pour notre bien, c’est donc avec joie
que doivent être pratiquées les bonnes actions et les commandements
de la Torah. Il n’y a, en effet, aucune ressemblance entre
le mérite d’une mitzvah exécutée à contrecœur et la valeur
morale d’un acte religieux ou moral fait dans la joie et
l’enthousiasme. Nous devons éprouver un contentement quand
nous avons l’occasion de faire une mitzvah.Voici, pour illustrer
cette vérité, ce qui est arrivé à un savant d’une réputation
mondiale. Rav Moché Sofer, de Presbourg, partit en voyage dans
un carrosse tiré par des chevaux ; l’équipage fut surpris en rase
campagne par une tempête de neige et les roues s’étant
enlisées, les chevaux furent incapables de tirer le carrosse.
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Pour éviter que leurs pieds ne gèlent, le rabbin, qui était
accompagné de son secrétaire et disciple, descendit sur la
route. Tous deux attendaient avec impatience le retour du
cocher parti chercher des chevaux en renfort au village le plus
proche. Anxieusement ils guettaient l’arrivée des secours
espérés. Enfin, ils aperçurent un groupe se dirigeant vers eux ;
mais, quand ils virent plus nettement, le secrétaire disciple se
mit à pleurer, car il se précisait que les bêtes amenées en
renfort étaient des bœufs et, la Torah interdisant formellement
de monter dans un équipage tiré par des chevaux et des bœufs
ensemble, le secrétaire pensait que jamais le rabbin ne
monterait dans la voiture. Désolé de l’inutilité d’une attente
pénible, soucieux de l’issue de l’aventure, quelle ne fut pas sa
stupéfaction en voyant que le rabbin exultait d’allégresse et
fredonnait des airs joyeux. Stupéfait, le disciple interrogea son
maître. Le rabbin répondit : «Comment ne serais-je pas heureux ?
Aurais-je osé espérer pouvoir, tout comme un agriculteur ou un
cocher, exécuter cette mitzvah de ne point atteler des bêtes de deux
espèces ? L’occasion d’accomplir une si rare mitzvah se présente,
comment ne m’en réjouirais-je pas ?» Telle est la mentalité
d’hommes pieux, justes et dévoués.
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Il est inutile de parler longuement de la foi d’Abraham, puisque
toute sa vie ne fut qu’un élan vers l’accomplissement de la
volonté de D. Il est évident que lorsque Isaac est né de Sarah,
Abraham attendit avec grande impatience de pouvoir exécuter
la mitzvah qu’est la circoncision sur son propre fils ; dès le jour
de la naissance Abraham aspirait à ce moment. Et D. qui
récompense l’homme non seulement d’après ses actes, mais en
tenant compte de son zèle, de sa faveur, de ses bonnes
intentions et de son enthousiasme, a considéré l’acte pieux
comme s’il avait été accompli dès le premier jour; d’où
l’expression :“une huitaine de jours”. Là est la différence entre
“chemini” et “ben chemonat yamim”.
Revenons maintenant à l’état d’esprit du peuple d’Israël sorti
d’Egypte, où il était privé de toute connaissance, abêti, ignorant
jusqu’à l’existence de D. Mais sans vertu ni mérite, Israël
abaissé fut soudainement secoué, réveillé, doué d’un esprit de
morale et de piété, de croyance et de civilisation. Il lui était
promis que dans 49 jours arriverait une chose inouïe,
grandiose : D. se révèlerait au Mont Sinaï et remettrait la Torah.
Israël serait le premier peuple au monde à recevoir la
révélation et la preuve de l’existence d’un D. unique, Créateur
et Maître de l’Univers. Cette Torah contiendrait les lois
éthiques, sociales et morales de tout ce qui est le plus noble,
juste et équitable ; Israël sera le porte-parole et le proclamateur
du monothéisme qui se propagera sur toute la Terre. On peut
imaginer l’ardeur avec laquelle Moïse exhorta les Bné Israël et
exalta le moment de la remise de la Torah. Il devait guider le
peuple, le faire monter de degré en degré, jour après jour, de
semaine en semaine, toujours plus haut pour atteindre cette
conception de la sainteté. Moïse avec le peuple attendait donc
la date sublime en comptant les jours comme un homme
languit dans l’attente d’un événement heureux. L’ordre de
compter l’Omer n’est accompli que si l’on est imprégné par
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l’enthousiasme qui doit remplir le cœur de chacun, dans
l’attente de la date anniversaire bientôt proche. Les jours qui
séparent de la fête de Chavouot seront comptés avec la ferveur
de l’homme qui aime et comprend la grandeur de la Torah et
dont le seul idéal est de se conformer à la volonté de D.
Nos sages disent : Les jours et les semaines de la période de
l’Omer sont entiers pour ceux qui s’efforcent de réaliser la
volonté de D. Pour accentuer l’idée de l’omniprésence de D.,
on lançait aux quatre coins de l’horizon, en l’air et à terre, de
l’orge moissonnée le 2 ème jour de Pessah et préparée pour
l’oblation. Exactement comme il y a six mois dans le verset du
“Chéma” et dans le suivant, ce sont : “Barouh’ chèm kevod…”.
L’emblème nommé Maguen David de six points n’est pas autre
chose que la croyance totale au roi de l’univers. Il y a 25 lettres
dans le verset du Chéma, qu’obligatoirement nous devons
réciter matin et soir. Cela fait donc 50 lettres, chiffre qui
correspond à celui des jours d’attente de la promulgation de la
Loi divine promise à Israël, jusqu’au cinquantième qui est le jour
de Chavouot.
Terminons par la date du 33 ème jour de “Lag Baomer”. La
signification de ce jour est trop connue pour en reparler ; mais
ajoutons que la qualité la plus importante exigée par la Torah
c’est d’avoir un bon cœur. Or, voici la valeur numérique de ces
lettres : Lev = 32 ; Tov = 17, au total 49. Ainsi, en arrivant au
bout de 32, entrant dans le 33 ème , là est le mot Cœur, Lev qui
entre déjà dans la phase du mot Tov, dans les 17 jours qui
séparent encore de la fête Chavouot. Ce jour-là, les disciples de
Rabbi Akiva se sont également repentis et ont supprimé de leur
cœur la jalousie et la discorde ; ils se sont unis d’un cœur
unique et bon pour étudier la Torah, dans le but de bien servir
D. qui est Toute Bonté.
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6
Et le Jourdain arrêta de couler
Du nord au sud, depuis les hauteurs du Golan, le Jourdain traverse les terres fertiles
de Galilée et le lac de Kinnereth, serpente à travers une vallée désertique et plonge dans
les eaux salées de la mer Morte. Il a été le lieu de multiples épisodes de l’histoire de la
Terre sainte.
Revenons trente-deux ou trente-trois siècles en arrière.
Dans les plaines de Moab, à l’est du Jourdain, campe un
peuple sémite, les Hébreux. Esclaves en Egypte, ils ont
quitté l’empire des Pharaons quarante ans plus tôt.
Leur chef, Moïse, vient de mourir. Son successeur, Josué bin
Nun, attend le moment propice pour traverser le Jourdain,
d’est en ouest, et prendre possession de la Terre promise de
Canaan, où vécurent jadis les patriarches hébreux. De l’autre
côté du fleuve se dresse l’imposante Jéricho. Comment
traverser la rivière ? Le passage à l’aide d’embarcations serait
possible pour un voyageur isolé ou une famille. Mais ce sont
les douze tribus d’Israël qui doivent entrer dans leur patrie
ancestrale et combattre leurs ennemis cananéens. Alors se
produit le prodige décrit dans la Bible : «Arrivés au Jourdain,
sitôt que les prêtres, porteurs de l’Arche, eurent leurs pieds dans
les eaux, lesquelles couvraient toutes ses rives à cette époque de
la moisson, les eaux d’amont s’arrêtèrent et formèrent comme un
mur, tandis que les eaux d’aval, dans la direction de la mer du
Désert ou mer du sel, achevaient de s’écouler ; et le peuple
effectua son passage en face de Jéricho» (Josué III, 16-17).
Pour l’auteur sacré, cet évènement est providentiel :
l’Eternel a ouvert un passage au milieu du fleuve pour
permettre à son peuple de gagner le sol ancestral.Après les
grands prodiges de la délivrance, les dix plaies d’Egypte, la
traversée de la mer Rouge, la manne nourricière du désert
du Sinaï, un nouveau miracle vient de clore le chapitre de
l’exil et inaugurer l’histoire du Peuple d’Israël sur sa terre.
L’homme qui accomplit ce dernier prodige n’est pas Moise,
le grand législateur, mais son humble continuateur, Josué.
Pour la tradition juive, cet épisode ne témoigne nullement de
pouvoirs magiques de Josué. Il est un signe (oth) de la toute
puissance du Créateur, renversant les Lois de la Nature pour
secourir son peuple.
Selon les anciens chronologistes juifs du Seder Olam Rabbah,
la traversée du Jourdain par les Hébreux sous la conduite de
Josué est un événement historique incontestable, qui a eu lieu
très exactement le 10 du mois de Nissan de l’an 2533 de la
création du monde, trente-trois jours après la mort de
Moïse. Les Sages du Midrash ont mis en valeur le caractère
providentiel et surnaturel de cet épisode : ils signalent que
l’arrêt miraculeux des eaux du Jourdain n’était nullement
nécessaire pour permettre le passage du fleuve.
Nombre de personnages bibliques, comme le patriarche
Abraham ou le roi David ont traversé le fleuve sans aucun
secours providentiel. Et les Sages de souligner que l’arrêt des
eaux témoigne de l’omnipotence du Créateur aux yeux de
ses créatures. Une idée reprise par Ramban (Nahmanide),
rabbin et philosophe médiéval : le miracle n’est pas
nécessaire mais, dit-il, prouve la grandeur du maître céleste.
Une idée très répandue dans un certain courant du
judaïsme classique. Moïse Maïmonide s’oppose à cette
vision. Dans son Mishné Torah (code de la Loi juive), il
considère que tous les miracles (le-tsorekh assaam) ont été
produits pour répondre à un besoin. Selon cette doctrine, le
passage de la rivière n’était pas un acte gratuit, une pure
expression du pouvoir divin éblouissant les créatures
humaines, mais un acte de délivrance providentiel des faibles
et des opprimés face aux puissants et aux oppresseurs.
C’est cette signification théologique de l’événement qui a
marqué profondément la conscience juive à travers les
siècles. L’Eternel n’est pas seulement, le Créateur du cosmos,
le Législateur de la nature, il est Celui qui désorganise
l’ordonnancement harmonieux de son univers pour libérer
des esclaves et les conduire à la Terre promise.
Au siècle des Lumières, Voltaire, Diderot, d’Holbach,
La Mettrie, d’Alembert commencent à démolir l’édifice
puissant de la foi officielle. Pour Voltaire, les chroniques
bibliques ne sont le plus souvent que des légendes inventées
par des prêtres juifs fanatiques et bornés, adoptés par
l’Eglise, refuge de l’obscurantisme. Le XIX e siècle voit la
naissance de la haute critique allemande de la Bible : le récit
du passage miraculeux du Jourdain sous la direction de Josué
est alors considéré comme une partie de l’ “Hexateuque”,
ensemble des six premiers livres bibliques rédigés et
compilés plusieurs siècles après Josué. L’auteur tardif y aurait
introduit des sagas et des mythes d’origine orientale en les
présentant comme des faits historiques. Bref : Josué n’aurait

jamais traversé le Jourdain à pied sec. Le savant allemand
Edouard Meyer va plus loin : pour lui, Josué n’a jamais existé !
Josué, tué par les savants de la critique biblique la plus
radicale, renaîtra au XX e siècle, grâce aux travaux de
Kauffman, Cassuto,Albright,Yahuda et d’autres historiens et
archéologues : pour la nouvelle génération de chercheurs de
l’histoire biblique, l’entrée des Hébreux sur la Terre d’Israël
a été dirigée par un juge nommé Josué bin Nun. Mais
l’épisode du passage du fleuve est-il un fait historique ou une
pieuse légende ? Très longtemps, cette question est restée
sans réponse. Dans les années 30, une nouvelle génération
de chercheurs d’Erets Israël commença à explorer le
“mystère du Jourdain”. Parmi eux, deux personnages fascinés
par les énigmes de la vielle Judée. Le premier, Abraham Jacob
Brawer, aujourd’hui injustement oublié, est un rabbin,
historien et géographe, un homme de science rigoureux.
Il écrivit le premier manuel moderne de géographie de la
Terre sainte. Le deuxième, un jeune chercheur nommé
Michaël Avi-Yonah, deviendra un archéologue de renom
mondial, professeur d’histoire à l’Université hébraïque de
Jérusalem. Les deux savants ont épluché les chroniques
anciennes, médiévales et modernes où le Jourdain est
mentionné, et découvert trois épisodes étranges. En 1267, à
l’époque du Sultan Baybar, un auteur arabe raconte que le
Jourdain cessa de couler pendant huit heures. Le deuxième
témoignage date de l’époque ottomane : une chronique de
1546 affirme que le fleuve s’arrêta de couler durant deux
jours entiers. Le troisième, à l’époque du mandat britannique,
a été confirmé par des auteurs contemporains : en
1927, le Jourdain s’arrêta durant vingt et une heure et trente
minutes. Y a-t-il une explication à ces étranges arrêts ?
Brawer et Avi-Yonah arrivent à la conclusion suivante :
«Dans les trois cas, l’arrêt a été le résultat de tremblements de
terre qui provoquèrent l’effondrement des rives supérieures,
bloquant le fleuve et empêchant l’écoulement des eaux». Il s’agit
de mouvements sismiques légers dont les effets furent très
limités, et les eaux reprirent leurs cours réguliers assez vite.
Peut-on attribuer à un phénomène sismique similaire l’arrêt
des eaux du Jourdain au temps de Josué ? Certains auteurs
seraient enclins à l’admettre mais des opposants farouches
et certains libres penseurs pour lesquels tous les phénomène
extraordinaires de la Bible, sont des mythes, considèreront
qu’il faut tout simplement les nier en bloc. Et malgré Brawer
et Avi-Yonah, ils continueront à dénoncer dans le passage du
Jourdain une supercherie obscurantiste et absurde. D’autre
part, pour les dévots, Brawer et Avi-Yonah ne seraient que
de dangereux mécréants, cherchant une explication
scientifique à des phénomènes providentiels qui ne peuvent
être que des exceptions aux lois de la nature. Pourtant, à
mi-chemin du scepticisme des uns et du fondamentalisme
des autres, le lecteur moderne s’interroge. Il veut, tout à la
fois, comprendre le sens spirituel, existentiel du récit de
Josué et trouver les clefs scientifiques pour expliquer le
phénomène. Dans cette double quête, on ne saurait oublier
les paroles du philosophe existentialiste juif Martin Buber :
pour lui, les événements extraordinaires de la Bible sont des
faits naturels, explicables à la lumière de la géographie et des
sciences naturelles. Mais saisis dans leur dimension
existentielle profonde, ils témoignent, aux yeux du croyant
sensible, de la présence du Divin dans l’histoire des hommes
et dans la marche de l’univers.
Franklin Rausky
7

8
Les deux montagnes
L’importance de l’action humaine
Dans le livre de la Genèse se trouve l’un des passages les plus difficiles
de la Torah, celui relatant la ligature d’Isaac (akédat Its’hak). C’est
l’ultime épreuve d’Abraham. À l’époque de ce dernier, les sacrifices
humains - ceux des enfants en particulier - sont courants. Ce récit
vient enseigner que le Dieu de la Torah est un Dieu de vie, en
l’honneur duquel on ne meurt pas mais qui nous demande de célébrer
la vie au quotidien. Toutefois, l’attitude d’Abraham - qui soumet sa
compréhension des choses et son échelle de valeurs à l’Autorité divine -
lui est comptée comme un mérite éternel. Le texte biblique de la
ligature a été intégré à la liturgie quotidienne.
Il y a, dans le récit biblique, deux
montagnes évoquées avec émotion : le
Mont Sinaï sur lequel Dieu a donné la
Torah à Israël et le Mont Moriah sur
lequel Isaac fut ligoté.
D’après le Talmud, le Mont Sinaï, lieu de la
Révélation, n’est doté que d’une sainteté
limitée, ne durant que le temps de la
Révélation «après que le son du Shofar
eût cessé, les Hébreux purent escalader
cette montagne en toute impunité».
En revanche, le Mont Moriah (sur
lequel Jérusalem sera établie) est doté
d’une sainteté éternelle qui perdure
même lorsque Jérusalem n’est pas sous
Sacrifice d’Isaac
sur le mont Moriah
souveraineté juive comme le signale
Maïmonide (Michné Tora, Lois du Temple
6, 15)… Pourquoi ?
On aurait pu penser que le lieu où fut donnée la Torah, aurait dû être
le plus saint des deux lieux.
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La réponse traditionnelle consiste à rappeler que ce qui vient de Dieu
et qui est reçu passivement par l’homme a paradoxalement moins de
valeur que ce qui va du bas vers le haut, une démarche de l’homme
vers Dieu : Le Mont Sinaï est la montagne sur laquelle Dieu a donné
un présent (la Torah) au peuple d’Israël. Mais, le Mont Moriah est le lieu
où c’est un homme,Abraham, qui s’est montré prêt à offrir son bien le
plus précieux – son fils, c’est-à-dire son avenir - à Dieu. C’est pourquoi
le Mont Moriah mérite d’être un lieu saint de toute éternité.
Comme souvent dans les commentaires traditionnels, c’est l’idée de la
valeur de l’action de l’homme, chargé de parachever la Création, qui
est évoquée ici.
Cette idée se retrouve dans les longs et nombreux passages consacrés
à la construction du tabernacle du désert (michkan). Tandis que la
création du monde (œuvre divine) ne fait l’objet que de quelques
versets, la construction du tabernacle (œuvre humaine) fait l’objet d’un
récit détaillé et redondant. La tradition rabbinique voit là le rappel que
pour la conscience juive, ce qui compte surtout c’est l’action de
l’homme, considéré comme partenaire du Créateur.
Sébastien Allali
Rabbin de Vincennes

Lag Baomer :
mon pèlerinage à la Ghriba de Djerba
Il y a longtemps que je voulais faire ce pèlerinage à la Ghriba.
Et cette année 2006, avec ma copine et nos maris, nous avons
décidé de le faire.
J’avais vécu 18 ans à Tunis mais l’occasion ne s’était jamais
présentée d’aller à Djerba, même en vacances. Maintenant que
j’habitais Paris, j’avais un besoin de retrouver un peu mes racines.
Dans quelques jours, j’allais découvrir l’île de Djerba et faire ce
pèlerinage que des milliers de gens faisaient chaque année.
Mais auparavant, je voulais un peu mieux connaître l’histoire de
la synagogue dont la notoriété était mondiale.
J’ai allumé mon ordinateur et je me suis mise à la recherche
d’informations pour savoir où j’allais mettre les pieds.
Le mot Ghriba signifie l’étrangère, l’étonnante, la solitaire.
Une légende dit que la synagogue devait son nom à une très
belle femme venue de nulle part, qui aurait installé sa hutte à
peu de distance du village juif de Hara
Sghira. Cette femme aurait été entourée
d’une aura de sainteté et elle aurait eu
des dons miraculeux de guérison. Elle
ne fut cependant jamais totalement
acceptée par la communauté. Un jour,
les villageois crurent voir un feu du côté
de sa hutte, mais ils n’intervinrent pas,
de peur qu’elle ne se livre à des activités
de sorcellerie. Le lendemain, ils trouvèrent
l’étrangère morte dans sa hutte
détruite par les flammes, mais son corps
était intact. Les villageois, regrettant leur
attitude auraient alors bâti la synagogue sur l’emplacement de
la hutte et le pouvoir miraculeux de l’étonnante étrangère,
agirait toujours. Depuis cette époque au moment de Lag
Baomer et aussi pour fêter Rebbi Meyer et Rebbi Chim’oun, il
y avait ce pèlerinage à la Ghriba.
Le 16 mai, jour du départ. Je me retrouvais à l’aéroport avec
mon amie et nos maris mais aussi des centaines de passagers qui
comme nous allaient faire ce pèlerinage. Parmi tout
ce monde il y avait des personnes que je ne connaissais
que de vue mais on n’hésitait pas à se parler comme si on
était des anciennes
copines. On entendait
dans l’aéroport,
des rires, des
chants et des gens
qui parlaient fort.
Les passagers des
autres destinations
nous regardaient et
se demandaient
pourquoi un tel
enthousiasme.
Trois heures après l’embarquement, nous étions arrivés à
Djerba où l’équipe de René Trabelsi, qui organisait le voyage
comme chaque année, nous renseignait sur le déroulement de
notre séjour. L’accueil à l’hôtel était également très agréable car
le personnel, même s’il était arabe, avait toujours vécu en bonne
intelligence
avec les Juifs
pendant des
siècles et ils
savaient aussi
ce que les visiteurs
leur
apporteraient.
Les différences
vestimentaires
entre Juifs djerbiens
et Arabes
djerbiens
étaient minimes. Nous nous sommes ensuite préparés pour
aller à la synagogue. Près de 5000 personnes, venues
principalement de France et certains d’Israël, se pressaient pour
assister et participer aux premières festivités.
Des musiciens avec des tambourins et des luths précédaient
une foule qui marchait vers la fameuse synagogue. Arrivée dans
la cour, devant l’entrée de la synagogue, un homme vendait des
foulards aux couleurs criardes qui serviront à orner les sephers
Torah. Des chants, une chaude ambiance accompagnaient les
visiteurs. Ensuite nous sommes entrés
dans la synagogue repeinte par le
gouvernement tunisien (elle avait subi des
dégâts importants avec l’attentat qui avait
eu lieu en 2002) pour allumer des bougies
à la mémoire de nos rabbins, faire des
vœux de bonheur et de santé. Les rabbins
récitent des prières et bénissent des fruits
secs, symboles d’abondance et de fertilité,
et de la boukha que nous ramènerons à
Paris pour faire profiter nos proches de
ces bénédictions.
Pendant trois jours, cela n’a été que
chants, danses, prières, ventes aux enchères, procession
derrière des sépharims.
Le pèlerinage arrivait à sa fin et c’était le moment de rentrer à
la maison et où j’allais raconter à mes enfants et leurs conjoints
ce merveilleux moment.
Djerba et la
Ghriba ne sont
plus des inconnus
pour moi. Quand
je pense que, du
monde entier,
Juifs et non Juifs
viennent visiter la
synagogue par
bus entiers tout
au long de l’année
et célébrer cette
étrangère qui a
fait la notoriété
de ce lieu “saint”.
Nadine Lévy
9

10
Le 5 juin 1967 à La Goulette
En 1967 j’avais commencé, comme certains gamins un peu
rêveurs de mon âge, à découper tous les articles de presse
(France Soir, Le Figaro etc…) sur Israël que nous recevions de
France et qui me tombaient sous la main. J’en avais confectionné
un livre que je consultais régulièrement à l’abri des regards…
même avant mes devoirs de classe ! D’ailleurs si ma maîtresse
d’école nous avait interrogés sur le sujet… Il n’y aurait pas eu
“photo” à l’arrivée.
À l’époque, les “Actualités Tunisiennes” que l’on voyait au
Cinéma Rex nous abreuvaient de la propagande des armées
arabes, des discours de Nasser et de Bourguiba, le “Combattant
Suprême”.
Notre équipe de volley-ball avec mon frère, Sydney, debout au milieu
Notre équipe de volley-ball l’Olympique de la Goulette
composée en majorité de Juifs venait de perdre en finale de la
Coupe, contre l’Espérance de Tunis (équipe protégée par le
président de la République)
En ce début de juin, 1er jour de la Guerre des 6 jours, nous
venions d’apprendre qu’il y avait eu des émeutes à Tunis et le
saccage de la Grande synagogue de la capitale. Pour beaucoup
d’entre nous l’heure de l’exode avait sonné !
Le 5 juin 1967 est une date que je ne suis pas prêt d’oublier !
Et ce pour une bonne raison, car c’était celle de ma bar-mitsva
qui fut gâchée !
Mes parents avaient décidé de réduire les dépenses parce que
l’avenir ne se présentait pas bien.
Bien sûr on convoqua Fraji “Lâa-ma” le violoniste, pour chanter
quelques “piotim” et rabbi Bédrâa pour me poser les “Téf” à la
synagogue de la rue de Jérusalem… C’était déjà pas mal !
Comme toujours à la mi juin les estivants feujs étaient censés
“monter” à la plage de la Goulette- Khereddine pour parader
au Café Vert. Mais cette année là, le doute les assaillait.
“Le Casino”et “La Jetée” étaient étrangement vides.
Les restaurants
Chez Bichi et Chez
Kahloun avaient
bien badigeonné
leurs façades, mais
les clients n’y
étaient pas !
Nous n’avions
même pas envie
de reprendre les
Le fameux Casino de La Goulette
parties de volley-
ball sur la plage et d’ailleurs nous étions trop pris pour préparer
nos passeports pour un éventuel départ.
Radio Tunis passait en boucle des chansons patriotiques qui
nous faisaient peur, mais aussi des chants sans fin d’Oum
Kalthoum, qui duraient des heures !
La saison s’annonçait catastrophique
pour “l’Hacienda”, une
salle de spectacle en plein air
où on aimait se retrouver, et
pour son directeur M.Suid dit
Bianco qui se faisait un sang
d’encre !
C’était une période où nous
avions nos habitudes, comme
nos rendez-vous nocturnes
et “secrets” chez les Farhi
pour écouter à minuit pile “La voix d’Israël” sur le vieux poste
de radio de B’nini, le marchand de pains de glace.
Parfois même pour cause “d’éléments parasites’’ nous nous
réfugions chez “Goubanoff” le réparateur de transistors dont le
mur mitoyen de la boutique appartement était celui de la
synagogue de rebbi “El méjiéne” Le Beau. Ceci dit, c’était un
exploit, voire un miracle de nous concentrer à la synagogue
pour réciter la “Amida” y compris le jour du chabat !
La télévision venait de faire son apparition dans la salle à
manger de mes parents. C’était un gros poste de marque
“Carthage” noir et blanc, (de la taille d’un réfrigérateur)
fabriqué à Tunis dont la chaîne de montage était heureusement
contrôlée par des techniciens italiens ! (Un mariage couscous
- spaghetti en quelque sorte).
Nous attendions devant cet écran magique pour voir le
“telegiornale” de la télévision italienne, présenté par Enrico
Lévi, qui, à nos yeux, était le seul à donner l’exacte situation des
troupes israéliennes sur le théâtre des opérations !
Quotidiennement,
notre villa était prise
d’assaut depuis l’aprèsmidi.
J’étais “le placeur”
et tous étaient présents :
la famille Simeoni au
grand complet, mes
cousins Cochise et
Richard, Gustave le fils
de Nanouche le peintre
en bâtiment, Lucien
Zagdoun le mari de
Rita (la ouf), François l’Indien, Dracula dit Brahim le vendu, Khlifa
le policier arabe à la retraite marié à une Italienne, Braitou le
tailleur et bien d’autres, fidèles au rendez-vous du 20 heures…
que nous déchiffrions malgré nos lacunes en italien ! Comme
souvent nous appelions en renfort notre voisin, Pierrot Di
Savino “le Psale” un supporter de l’équipe de foot de Rome !
Gare à celui qui craquait des glibettes ou des amandes vertes ;
mon père réclamait un silence de cathédrale ! À la rigueur nous
avions droit à un granité au citron spécialité du “muet”.
Peu après le “telegiornale”, nous débattions, un peu à la
manière “des dossiers de l’écran”. Nous nous interrogions :
et si Tsahal venait jusqu’à Tunis la semaine prochaine ?
40 ans après, seules quelques familles juives, à l’image du village
Gaulois d’Astérix, vivent encore dans le camp retranché de La
Goulette mais ce n’est plus la Grande Famille multi cultuelle qui
faisait la richesse de notre pays.
Yvan Lellouche

Il y a quarante ans :
la guerre des six jours
C’était il y a quarante ans. La guerre éclair. Du 5 au 9 juin 1967, l’ensemble
du peuple juif a tremblé. Après la Guerre d’Indépendance
en 1948 et la campagne de Suez en 1956, le tout jeune État d’Israël,
moins de vingt années, était menacé pour la troisième fois dans son
existence même. Soutenu par l’Union soviétique, le raïs égyptien,
Gamal Abdel Nasser voulait absolument en découdre. Pour Israël,
la meilleure défense ne pouvait être que l’attaque. Face aux mille
chars essentiellement soviétiques des forces arabes, Israël en
alignait 800, d’origine américaine, britannique et française.
Les Arabes disposaient de 550 avions dont 220 bombardiers avec
18500 hommes. Israël, avec ses Mirage, ses Mystère et ses hélicoptères,
ne totalisait que cinq escadrilles de bombardiers et quatre
d’interception. Face aux discours incendiaires et à la volonté
d’éradication d’Israël publiquement affichée, l’heure n’était plus aux
tergiversations. La lutte pour la survie de l’État juif commençait.
Le premier jour,5 juin 1967, à l’aube, l’aviation israélienne pique
sur les aéroports égyptiens. Quelques heures plus tard, tandis que
les chars frappés à l’étoile de David
foncent vers Gaza, la bataille sur les
hauteurs du Jourdain commence.
Le deuxième jour, alors qu’Israël
tient Gaza, ses colonnes blindées se
dirigent vers le canal de Suez. Sur le
front est, c’est la débandade dans les
forces jordaniennes.
Le troisième jour, Jérusalem tout
entière est entre les mains des soldats
juifs. 896 ans après leur défaite et leur
fuite, les Juifs retrouvent la vieille ville
de Jérusalem et le “Mur des
Lamentations”. La joie des soldats de
Tsahal qui pleurent devant le Kotel est
Rassemblement
francophone en Israël
Un moment amical au cours du Second Rassemblement
Francophone en Israël, en janvier 2007, organisé par l’Union des
Communautés Juives, sous la dynamique impulsion d’Albert
Kadouch, dans une rencontre de dialogue culturel entre Juifs
de France et Israéliens de langue française, tous concernés par
la place d’Israël dans la francophonie, avec la présence de notre
collaborateur Franklin Rausky et de Marie-Paule Kalfon.
Tsahal reprend Jérusalem
infinie. «Nous méritons cette ville», déclare le général Moshé Dayan.
Au sud, le drapeau juif frappé de la Maguen David flotte sur le
détroit de Tiran. À Gaza, on se bat encore, sporadiquement.
Sentant le vent tourner, l’ambassadeur soviétique à l’ONU
propose une résolution de cessez-le-feu.
Le quatrième jour, c’est la sanglante bataille du col de Mitla.
Les Égyptiens y perdent des centaines de tanks. L’Égypte est prête
à la reddition, mais les Syriens persistent dans leur volonté de
combattre.
Le cinquième jour, les Syriens, après les Égyptiens acceptent le
cessez-le-feu sans toutefois le respecter sérieusement. Les
Israéliens reprennent les combats. Les Syriens sont définitivement
battus.
Le sixième jour, 10 juin 1967, Israël a gagné. La débâcle arabe
entraîne son lot de réfugiés. Le cessez-le-feu est effectif, mais la
paix générale est encore loin. Quarante ans après, le conflit entre
Israël et nombre de ses voisins arabes, n’est pas encore résolu.
Jean-Pierre Allali
11

12
ASSOULINE
Alain ASSOULINE est le président de la communauté de
Saint-Mandé.
Le nom ASSOULINE est d’origine
berbère. Il vient d’un mot qui
signifie “pierre” ou “roche”. C’est
pourquoi, il était attribué à des
personnes solides, sur lesquelles,
on pouvait compter.
Au Maroc, où l’on considère
généralement que le berceau de
la famille Assouline est la vallée
du Draa, ce nom était attribué
aux membres de la tribu des Aït
Tizguin Ouassouline, de la région
de Marrakech. En Algérie, il était
porté par des habitants du
quartier d’Azoulin, dans la ville de
Collo, près de Constantine. En Tunisie, ce nom est présent sous
la forme Assolen
Variantes : Assolen, Assolin, Assoulin, Assoline, Assouly,
Achouline, Benassouline, Benassouli, Benassouly.
Célébrités : De très nombreux rabbins ont porté ce nom, tels
Abraham Assouline, Grand rabbin de Marrakech ou Lévi
Assouline, Grand rabbin de Constantine. On compte aussi, dans
cette famille, des militaires de carrière comme le colonel de
l’Armée Royale Marocaine, Makhlouf Assouline et de grands
commis d’État. Devenu Amnon Line, l’avocat de Sefrou,Amnon
Assouline a été député du Likoud en Israël. Sans oublier le
journaliste et écrivain, Pierre Assouline, spécialiste des
biographies d’hommes célèbres.
BELLAHSEN
Roland BELLAHSEN est le président de l’une des 3
communautés de Fontenay-sous-Bois.
Le nom BELLAHSEN vient de l’arabe “Hassan” ou “Hassen”
(Beau) et signifie littéralement “Le fils de l’excellent”
(Ben Lahcène). On peut aussi y voir un homme plein de
charme. Ce nom est attesté en Espagne, dès le XIV ème siècle,
puis au Maroc, en Algérie et en Tunisie. Les registres matrimoniaux
de la communauté portugaise de Tunis font mention d’un
Siméon Belhassen, fils de Makhlouf, qui épousa, le 22 septembre
1858, Messaouda, fille d’Abraham Marouani
Variantes : Belahsen, Belhacen, Belahsen, Belahsein, Hassen,
Bel-Hassen, Ben-Hassen, Benhassen, Benassen, Benassoun,
Bellahssen, Belhassen, Benacin et, compte tenu de l’origine de
ce patronyme : Hassan,Assan, Hassen, Hassine, Hassin, Hassoun.
Célébrités : De nombreux rabbins nord-africains ont porté ce
nom. On pense aussi à Félix et Simon Belhassen, dirigeants
sionistes tunisiens Sans oublier le journaliste tunisien,
Élie Belhacen, rédacteur en chef de l’hebdomadaire satirique
Ejaabal (Le Plaisantin).
Onomastique juive
Nous poursuivons notre quête onomastique à la recherche du secret des noms de
famille juifs. Dans ce numéro, nous proposons les patronymes suivants : ASSOULINE,
BELHASSEN, BERDUGO, CHEMLA et CHETBOUN.
BERDUGO
Yehuda BERDUGO est le nouveau
rabbin de la communauté de
Vincennes Ashkénaze.
Le nom BERDUGO vient de
l’espagnol “Verdugo” et signifie
“Bourreau”. Par extension, il a été
attribué à des Juifs dont le métier était la chehita, l’abattage
rituel des animaux.
Il peut aussi venir du même vocable espagnol dans sa signification
de “bourgeon” et traduirait alors l’hébreu “Semah”. Joseph
Tolédano y voit, lui, une arabisation du mot portugais “Bortqâl”
(Portugal). Enfin, pour certains chercheurs, les Berdugo descendraient
de la maison de David. L’écusson de la famille portait
l’inscription hébraïque “Charbit Hazahav”, “Sceptre d’Or” qui
donne en espagnol :“Verge di Oro” et, par altération,“ Verdugo”
puis “Berdugo”. Comme ce nom était le plus répandu à Meknès
après celui de Tolédano, la légende disait que si quelqu’un jetait
une pierre sur le Mellah, elle tombait nécessairement sur un
Tolédano ou un Berdugo.
Variantes : Verdugo,Verdougo
Célébrités : De très nombreux rabbins ont porté ce nom,
essentiellement au Maroc, tels Moché Berdugo,“Hamashbir” ou
Raphaël Berdugo, dit “Hamalakh Raphaël”. De très nombreux
notables, également, comme Jacques Berdugo, qui fût l’un des
fondateurs du Centre Rambam de Paris, Alberto Berdugo,
secrétaire du pacha de Marrakech, le fameux El Glaoui. Sans
oublier Serge Berdugo, ministre marocain du Tourisme de 1993
à 1995, l’éducatrice Marie Berdugo-Tamari et l’Israélien Yaacob
Berdugo, directeur de la Loterie Nationale.
CHEMLA
Patrick CHEMLA est le président
de la communauté de la rue
de Chevreul (ex rue des Boulets).
Le nom CHEMLA vient de l’arabe
“Shamla”, qui désigne une ceinture
de laine ou de coton utilisée
comme étui, notamment dans le
Sud tunisien.
Rappelons que le statut de “dhimmis” imposé aux Juifs en terre
d’islam, les obligeait à porter des vêtements distinctifs dont
une ceinture appelée “zounar”. La “shamla” en était probablement
une variante. Ce nom sous la forme initiale de Bou
Shamla était attribué aux porteurs d’une telle ceinture. Claude
Mezrahi suggère aussi une référence à un village, Bou Chemla,
près de Béja en Tunisie. Pour Joseph Tolédano, ce nom peut se
rapporter aussi à la petite quantité de dattes qui restait à
glaner après la cueillette. Ou encore à la “simla”, une tunique
portée par les Juifs. Présent en Algérie et en Tunisie, ce nom est
attesté dans les registres matrimoniaux de Tunis. Le 26 août
1868, Reine, fille de David Chemla épouse Isaïe Haïm, fils de
Joseph Hay Dardour.

Variantes : Chamla, Scemla, Schemla, Chemila, Chmila, Smila
Célébrités : Le journaliste tunisien Jacob Chemla qui traduisit
en judéo-arabe et publia en feuilleton les grands romans français
populaires et fut aussi un industriel célèbre dont le nom
reste de nos jours attaché à l’industrie du carrelage, le physicien
Marius Chemla,, le journaliste Yvan dit Baby Chemla, pilier de
“La Presse” en Tunisie, puis de l’AFP à Paris. Sa consœur, Isabelle
Chemla, du “Nouvel Observateur”. Sans oublier Gad Chemla,
militant sioniste de la première heure, l’un des fondateurs du
kibboutz Regavim. Avec une pensée émue pour les “trois
Scemla”, Gilbert, son père, Joseph et son oncle, Jean, déportés
de Tunisie et décapités à la hache en 1944 dans la prison de
Halle, en Allemagne.
CHETBOUN
Richard CHETBOUN est le président
d’une autre communauté de
Fontenay-sous-Bois.
Le nom CHETBOUN vient de l’arabe
Shatbûn et désigne un bûcheron
ou une personne employée à la taille
du bois.
On peut aussi le rapporter à un autre
vocable arabe Shattâb signifiant
“ramasseur de brindilles ou de
broussailles”. Il était essentiellement porté en Tunisie et en
Algérie.
Ce nom est attesté depuis plusieurs siècles en Tunisie où les
registres matrimoniaux de la communauté juive signalent le
mariage, le 1er novembre 1819, de Benjamin, fils de Samuel
Sedbon avec Simha, fille de Yohanan Finzi, celui de Guemara, fille
de Salomon Setbon avec Ma’atouk, fils de Hay Tito, le
26 septembre 1815, celui de Guemara, fille de Sa’adani Setbon
avec Isaac, fils de Salomon Delouya le 23 décembre 1868 et
celui de Guemara, fille de Salomon Setbon avec Jacob, fils de
Sa’adani Jerafa, le 6 mai 1869.
Par ailleurs, toujours en Tunisie, un acte du Consulat de France
daté du 17 octobre 1653 fait état d’un Juif de Tunis nommé
David Sidboun. D’autre part, le fameux rabbin voyageur Yossef
Azoulay dit le H’ida raconte dans ses écrits qu’il a été, en 1773,
l’hôte d’un riche marchand juif de Bizerte, Samuel Sedbon.
Variantes : Sitbon, Setbon, Setbun, Setboune, Sedbon, Sedboun,
Sidbon, Scetbon, Scetboun Chiteboun, Chedboun, Chitboun,
Chiteboune.
Célébrités : De nombreux rabbins et dirigeants communautaires
ont porté ce patronyme. Le plus fameux fut le cabbaliste tunisien
Joseph Sedbon (18ème siècle).Notons aussi le sociologue,
éducateur et écrivain Claude Sitbon et le journaliste et écrivain
Guy Sitbon . Sans oublier Charly Chitboun, PDG de Go Sport.
Les lecteurs qui voudraient en savoir plus pourront utilement consulter
la bibliographie sélective proposée dans le numéro 8 de TRIBU 12+.
N’hésitez pas à nous demander d’analyser votre nom.
N.B. Depuis le début de cette rubrique, nous avons traité les noms
suivants : ALLALI (6), ASSERAF (9), AOUATE (10), ASSOULINE (11),
BARANES (10), BELLAHSEN (11), BERDUGO (11), BESNAÏNOU (9),
BLUM (8), BOUKOBZA (8), BRAMI (7), CHEMLA (11), CHOUFANE
(8), COHEN (7), CUKIERMAN (9), DAHAN (6), FELLOUS (9),
FITOUSSI (7), GHIDALIA (6), GOLDMANN (9), KAHN (9),
LELLOUCHE (6), MESSAS (9), SAADA (10), SARRABIA (8), SIRAT (9),
SITRUK (9), ZRIBI (10) et ZRIHEN (10).
Guy Fellous et Eliahou Hillel
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Premier collectif interconfessionnel en France 17 associations 250 000 membres indirects.
Juifs, chrétiens et musulmans
chantent d’une même voix
pour la paix
Le 3 juin 2007 au Cabaret Sauvage du Parc de la Villette
Le collectif Religions en Concert créé en
2002 lance sa première scène musicale pour
la paix rassemblera un millier de personnes.
Mobilisant le grand public autour d’artistes
de renom et de chorales, cet événement
laïc et fédérateur est porté par 17 associations,
d’origine juive, chrétienne et musulmane
: un collectif représentant 250 000
membres. S’y associeront des membres de
la société civile conscients de l’importance
d’une telle démarche de paix aujourd’hui.
Ce concert a lieu le dimanche 3 juin 2007 à
17h00 au Cabaret Sauvage du Parc de la
Villette (Paris) et rassemblera un millier de
personnes.
Il s’agit de poser un symbole fort de paix
Le spectacle est prévu pour aller crescendo.
Après un trio de chorales en première
partie, les artistes se succéderont en seconde
partie pour aboutir au final de l’événement
: un chant interprété par tous
KOMUSIC
musique orientale, hassidique
et israelorientale
KOHEN AVRAHAM
anime toutes vos réceptions
site internet :
www.abrahamcohen.fr
Tél. 06 16 98 09 97 (portable)
E-mail : Kbalthen@yahoo.fr
(artistes, chorales), auquel se joindront
adhérents, sympathisants, spectateurs.
- La flamme de l’espoir, symbole du 100 ème
anniversaire de Baden Powell et des valeurs
de paix qu’il représente, passera par le
Cabaret Sauvage. A l’occasion d’une des
transitions, la flamme sera portée sur scène
par les cinq branches du Scoutisme français
(toutes confessions confondues).
- Olivia Cattan, présidente de l’association
“Paroles de Femmes”, viendra témoigner
avec Kenza Braiga de son action pour la paix.
- Le trio de chorales, juive, chrétienne et
musulmane, formé pour la première partie
compte près de 100 choristes. Il s’agit de la
plus importante chorale interconfessionnelle
jamais créée à notre connaissance.
Ce trio est formé de la chorale hébraïque
Rénanim Ganenou, des chœurs de la
confrérie soufie Alawiya, et de la chorale
chrétienne Un Chœur pour Prier.
Le Concert sera relayé par les médias dans
le but de diffuser au plus grand nombre le
message de paix porté par notre collectif.
Dans cette optique, Religions en Concert
a noué des contacts avec de nombreux
journalistes de la presse écrite et
audiovisuelle généraliste. Des partenariats
ont été signés avec L’Arche, Beur FM,
La Croix, Fréquence Protestante, Réforme et
Témoignage Chrétien.
Pour le collectif, ce concert est conçu
comme un événement de lancement qui
conduira les années suivantes à l’organisation
d’autres manifestations de plus grande
ampleur.
Billetterie : www.religionsenconcert.org
ou auprès de Clara au 06 62 27 44 62
Laisse parler ton Cœur
Des lecteurs nous envoient parfois des textes de leur
création.
Nous vous proposons un poème de Danielle Ferra :
Laisse parler ton cœur
Ecoute ton intuition
Fais taire ta peur
Elle n’a pas la solution
L’Amour est grand,
L’Amour est fort
Oublie tes tourments
Réveille toi, tu Dors…
Laisse parler ton cœur
Il te connaît bien
Isolé par tes frayeurs
Il trouvera le bon chemin
De ce pour quoi tu es né
Quel que soit son choix
Il faudra l’accepter
Esclave ou Roi, à toi de décider…
D. F.

Billet
d’humeur
Violence et antisémitisme
Jeudi 23 novembre 2006, 22h40, à la fin de match Hapoël Tel Aviv - PSG,
la violence est partout dans la rue, l’ambiance électrique, les
supporters déchaînés, c’est à ce moment précis que l’on entend un
coup de feu, Porte de Saint-Cloud. Julien Quemener sera la victime
involontaire… Une balle en plein cœur. Pourquoi un match de foot
de coupe d’Europe si banal a t-il pu tourner au drame ?
Après la correction infligée par les joueurs israéliens (4-2) à
l’équipe de la capitale, les supporters les plus radicaux de
l’équipe du PSG, notamment ceux de la tribune Boulogne,
voulaient “casser du Juif”. Selon plusieurs témoins, c’est une
“chasse spontanée aux Juifs” en plein Paris, aux cris de “Mort
aux Juifs”, qui commença. On assiste à une véritable bataille
rangée, les supporters de l’équipe israélienne sont mêmes
obligés de se séparer pour semer leurs poursuivants.
Malheureusement Yanniv Hazout, un supporter juif français
portant un maillot de l’équipe israélienne se trouvait encerclé.
Un policier antillais, Antoine Granomort, seul à ce moment là,
prit immédiatement la défense de ce jeune Juif. Mais après avoir
été mis à mal par des voyous, il tirait, blessait un supporter du
PSG Mounir Bouchaer et touchait mortellement involontairement
Julien Quemener.
Le football européen a dû une fois de plus faire face ici à l’un de
ses plus vieux démons : le racisme qui n’a cessé ces dernières
années de gagner du terrain sur le sport roi du vieux continent.
Les stades de foot seraient-ils en train de devenir des défouloirs
aux esprits les plus étroits et aux différentes idées politiques ?
Prenons un autre exemple : les supporters de l’Ajax
d’Amsterdam qui s’identifient aux Juifs pour des raisons que
personne ne comprend vraiment. Leurs cris de ralliement sont
“Joden-Joden” (Juifs, Juifs). Leur fanion, c’est le drapeau de l’Etat
d’Israël. Certains fans du club se sont carrément faits tatouer le
Maguen David sur la poitrine.
Par jeu ou par réaction, les adversaires de l’Ajax endossent
assez volontiers le rôle des Palestiniens en criant
«Hamas ! Hamas !» Et cela va assez loin puisque lors d’un
déplacement de l’Ajax en Allemagne, des supporters ont
déployé une banderole ainsi rédigée : «Les Juifs viennent se
venger de 1940-1945».
En Angleterre, berceau du hooliganisme, le racisme des
supporters existe toujours. Les supporters accablent d’injures
les joueurs noirs avec des cris de singes, des jets de banane ou
de cacahuètes.
La haine raciale qui s’exprime dans les stades reflète l’influence
des groupes néo-nazis sur ce milieu. Dans toute l’Europe, des
groupes de supporters exsudent la même haine de l’étranger.
Ils gravitent autour de l’Atletico et du Real de Madrid en
Espagne, de la Lazio de Rome et du Milan AC en Italie, du PSG
en France et du Red Star Belgrade en Yougoslavie. Ils ont forcé
le club italien Udine à abandonner son projet d’engager le
joueur israélien Ronnie Rosenthal en multipliant les bombages
antisémites sur le siège du club.
Pour le professeur Vollker Rittner, ces saluts nazis n’auraient
aucune connotation politique mais «ne servent qu’à provoquer,
à briser les tabous. Ils n’ont pas de visée politique et servent
uniquement à attirer l’attention sur eux, à faire la une des
journaux du lundi».
En réalité, seules comptent les rivalités entre clubs : à la
première occasion, le racisme cède le pas. En 1990, en Italie,
pendant la coupe du monde, les supporters napolitains avaient
renié leur équipe nationale au profit de l’équipe argentine, dans
laquelle évoluait Diego Maradona, qu’ils considéraient comme
un véritable héros napolitain. Aussitôt, les “ultras” du Nord
avaient manifesté leur hostilité traditionnelle envers ces
“sudistes” en prenant parti pour les équipes affrontant
l’Argentine: ainsi, même les supporters les plus racistes s’étaient
brusquement pris de passion pour l’équipe du Cameroun.
Heureusement le racisme dans le football n’est pas si
développé que certains médias peuvent le montrer. Seule une
minorité de (faux ?) supporters profitent de la surmédiatisation
du football pour exprimer leurs idées politiques.Après cette triste
soirée du 23 novembre, les différentes instances du football
international avaient une véritable volonté de lutter contre ce
fléau. Faut-il attendre qu’il y ait d’autres morts pour que la FIFA
prenne des mesures drastiques pour condamner ceux qui font
preuve d’inhumanité ?
Combattre le racisme dans le football est difficile, mais possible.
Et ce combat a besoin d’une perspective à long terme.
Les mesures répressives
telles que l’augmentation
des interdits de stade ou
encore la lutte contre
les banderoles injurieuses
ne suffisent pas à
résoudre le problème, Il
faut un changement profond
de l’entière culture
de football. La question
est de savoir s’il y a une
réelle volonté ou non du
foot professionnel et des
pouvoirs publics de
régler ce problème du
racisme dans le foot.
Jonathan Allouch
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“Les jolies colos” ou les enfants d’abord !
Au-delà d’une simple formule qui, à une époque déjà lointaine, paraissait bien révolutionnaire
dans le monde éducatif, la place de l’enfant dans la société moderne occidentale en est un
reflet plus ou moins déformé.
Un des grands débats qui agitent la société française concerne la place accordée à
l’éducation et à la jeunesse : L’adulte d’abord ou l’enfant d’abord !
Lorsqu’en 1762 Jean-Jacques Rousseau
dans L’Émile ou de l’Éducation préconisait
que l’éducation n’était pas un dressage et
que la formation du futur adulte devait
passer par la confrontation et l’expérimentation
de la vie en société il mettait
en place les jalons qui allaient aboutir à
“ces jolies colos”.
En se mettant au niveau de l’enfant on
doit parvenir à expliquer et comprendre
sa nature. L’éducation qu’il faut déduire
pour bien le faire grandir, en gardant à
l’esprit qu’il suffit de “comprendre la
nature” de l’enfant pour qu’il grandisse le
mieux possible.
Le philosophe défend ainsi le principe d’une participation
active des individus à leur propre formation. Les nombreux
pédagogues qui se sont inspirés de sa théorie déclarent que
l’apprentissage, avant d’être une accumulation de connaissances,
doit avant tout être un facteur de progrès global de la
personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d’intérêt et
s’efforcer de susciter l’esprit d’exploration et de coopération.
D’où une éducation globale, accordant une importance égale
aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques,
mais également physiques, manuels et sociaux
Dans leur forme moderne la colonie de vacances puis le centre
de vacances constituent le prolongement de cette éducation
active qui participe à son tour du domaine du “socioéducatif”.
Autant le champ éducatif est sous le regard de l’éducateur
autant celui du champ socioéducatif est sous le regard
bienveillant de l’éducateur animateur. Ce n’est pas la nature de
l’activité qui définit l’animation, sa spécificité réside dans le fait
que les participants aux diverses activités établissent entre eux
des rapports dont découlent pour eux des bénéfices : l’activité
elle-même, le développement personnel et le renforcement de
leur réseau de sociabilité.
L’éducateur animateur permet donc le développement des
relations sociales de ceux qui participent au centre de vacances
et l’augmentation de leur autonomie.
L’originalité de cette approche est d’amener les enfants et les
jeunes à sortir de leur milieu de vie quotidien. L’animation
consiste en l’accompagnement d’enfants et de jeunes dans leurs
projets de vacances et de loisirs, tant dans l’organisation de la vie
quotidienne que dans la découverte de nombreuses activités.
Pour ce faire , les joyeuses colonies de vacances d’après-guerre
ont pour la plupart évolué d’un strict encadrement dans
l’organisation du vécu quotidien des enfants vers des
structures se rapprochant plus du style “club”.
La communauté juive dans sa diversité
est le reflet d’une situation générale où
les activités à caractère onéreux prennent
une grande part dans les projets
éducatif et pédagogique du centre de
vacances.
Cependant l’originalité de la démarche
socioéducative a pu être préservée dans
les “colos” traditionnelles.
Ainsi le rythme biologique de l’enfant est
rigoureusement respecté et les temps
nécessaires à son équilibre physiologique
permettent aux parents de retrouver
leur rejeton avec “les bonnes couleurs”.
Les temps forts de la journée sont
respectés, les repas harmonieux et équilibrés sont pris à des
heures précises et régulières.
Temps d’activités physiques, de repos ou d’activités plus
matérielles sont rythmés dans la journée selon un projet
éducatif bien défini et évalué par l’équipe d’animation.
Par la mise en application de ces projets, le centre de vacances
favorise chez l’enfant le désir d’apporter son expérience
réussie à la communauté à laquelle il appartient
Plus encore, par l’ouverture que constitue la “jolie colo” sur un
environnement nouveau l’enfant participe par la qualité de son
apport à la diversité et à la richesse de la société dans
laquelle il vit.
Charly KALFA
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DANS CETTE PARTIE, NOUS PROPOSONS AUX JEUNES DES COMMUNAUTÉS
DE L’EST PARISIEN UN SUPPLÉMENT QUI LEUR EST DESTINÉ
GRANDS PERSONNAGES JUIFS DU PASSÉ
CONNAIS-TU MAX GUEDJ ?
’est à Sousse, en Tunisie, que Maurice Jean Max Guedj a vu le jour, le 8 juin
1913. Fils du bâtonnier Félix Guedj et de Gilberte Sultan qui n’a alors que
19 ans.
Très jeune, Max Guedj suivra ses parents à Casablanca, au Maroc, puis à Paris
où il étudiera au lycée Janson de Sailly avant de s’inscrire en faculté de droit.
Max a trois passions : le barreau, les voyages et l’aviation. Il passe brillamment ses diplômes
d’avocat, visite la Turquie, l’Allemagne et la Russie et, surtout, il prend des cours dans un
aéro-club.
En 1938, il est tout à la fois docteur en droit et pilote civil.
Septembre 1938. Des bruits de botte inquiétants troublent l’Europe. La Guerre est proche. Max Guedj est
mobilisé. Pour lui, cela ne fait aucun doute : il sera pilote. Hélas, il doit déchanter car on le dirige d’abord vers les
zouaves puis vers les tirailleurs. Qu’à cela ne tienne ! Il trouve un moyen de s’esquiver et rejoint les rangs de la
France Libre à Londres en passant par Gibraltar, Lisbonne et Bristol. Il entre alors à l’École de la Royal Air Force et
y obtient un brevet anglais de pilote de chasse. Le 25 février 1942, il réalise son rêve.Affecté à une unité combattante,
le Squadron 248 du Coastal Command, il multiplie les missions à risque. Infatigable, il effectue en quelques
mois plus de cent cinquante sorties qui sèment la panique chez l’ennemi allemand.
Le 17 mai 1942, il fait partie de l’escadron qui attaque le croiseur lourd “Prinz Eugen” qui subit des dégâts
considérables. Max Guedj est décoré de la Distinguished Flying Cross pour ce fait d’armes.
Hélas, du Maroc où il a laissé sa femme, Maria, et sa petite fille, Sarah, des nouvelles tragiques lui parviennent. Son
père a été arrêté pour connivence avec la Résistance.Torturé, il est assassiné en prison à Kenitra, en juillet 1942.
En mars 1943, alors qu’il intercepte un Junker 88, dans le golfe de Gascogne, il est blessé à la tête et aux jambes,
mais parvient à abattre son adversaire et à ramener son appareil à la base.
Il devient le premier Français à recevoir le Distinguished Service Order britannique.
Le 15 janvier 1945, près des côtes de Norvège, alors qu’il est à la tête d’un groupe de Mosquitos, c’est le drame.
Max Guedj est abattu par douze FockeWolf. Il disparaît dans les eaux glacées du fjord d’Ofot.
À titre posthume, il a reçu la légion d’Honneur, la Croix de Guerre avec palmes et la Croix de la Libération.
I

DANS LE PROCHAIN NUMÉRO DE TRIBU 12+ JUNIOR
TU DÉCOUVRIRAS SARAH SCHNIERER, LA FEMINISTE DE CRACOVIE.
Question 1:
Un libraire achète un livre 70 francs, le vend 80
francs, le rachète 90 francs et le revend 100
francs quel est son bénéfice ?
Question 2 :
Il faut 56 biscuits pour nourrir 10 animaux. Il n’y
a que des chats et des chiens. Les chiens mangent
6 biscuits chacun, les chats n’en mangent
que 5. Combien y’a-t-il de chiens et de chats ?
Question 3 :
Un escargot grimpe le long d’un puits de 12
mètres de haut. Il parcourt 3 mètres chaque
jour mais glisse de 2 mètres chaque nuit.
Combien lui faudra-t-il de jours pour sortir de
ce puits ?
Question 4 :
Un nénuphar, qui double sa taille tous les jours,
met 30 jours pour recouvrir la surface d’un
étang. Combien de jours lui faut-il pour en
recouvrir la moitié ?
LE SUDOKU DE GALITH
“Galith”,vaguelette en hébreu,est en prénom
très en vogue chez les jeunes filles de la communauté.
En respectant les règles du Sudoku,
jouez avec les 6 lettres de G A L I T H.
G
T I L
H
A
L I
H
Enigmes
II
Pour les forts en maths
Embolismique ?
Vous avez dit embolismique !
Comme tu ne le sais peut-être pas, le
calendrier qui organise la vie des peuples, n’est
pas le même sous tous les cieux et dans toutes
les religions. Du coup, les Juifs n’ont pas la
même division de l’année que les Chrétiens ou
les Musulmans. En fait, il existe trois systèmes :
le calendrier solaire, basé sur la rotation du
soleil, le calendrier lunaire, basé sur la rotation
de la lune et le calendrier luni-solaire. C’est ce
dernier que les Juifs ont choisi. C’est pourquoi,
contrairement à l’année traditionnelle qui
compte 365 jours (ou 366 dans les années
dites bissextiles), l’année juive compte 354
jours divisés en 12 mois de 29 ou 30 jours.
Cela complique un peu les choses car l’écart
se creuse petit à petit et nous risquons d’avoir
à célébrer Pessah en plein hiver. Pour rétablir
une correspondance avec l’année solaire, on
ajoute, tous les 3 ans environ, un mois de 30
jours appelé Adar Cheni ( Adar II ). L’année où
cela se passe est appelée année embolismique.
Pour savoir si une année donnée est ou non
embolismique, il faut procéder au petit calcul
suivant que propose le Grand rabbin Jacques
Ouaknin (*) :
Prenez le nombre de l’année choisie. Divisez-le
par 19. Notez le reste. Si ce reste est 0, 3, 6, 8,
11, 14 ou 17, l’année est embolismique.
LE SUDOKU DE VOTRE
L’année actuelle, 5767 est-elle embolismique ?
Et l’année prochaine, 5768 ? À ta calculette. À
JOURNAL PRÉFÉRÉ
toi de jouer.
En respectant les règles du Sudoku,
il s’agit de placer les 8 caractères qui
Réponses composent en page le IVtitre
TRIBU 12+
(*) Jacques Ouaknin. De génération en génération…
être juif. Éditions Bibliophane/Daniel Radford. Février
2007.
Solution en page IV

QUIZ :
TESTEZ VOS CONNAISSANCES
Nous vous proposons à nouveau un petit test de connaissances sur le judaïsme,
le monde juif et Israël en douze questions à choix multiple. Notez bien vos réponses
et reportez-vous aux solutions pour connaître votre niveau.
Question 1
La Chemoné Esré comporte, selon toi :
A : 18 prières B : 17 prières C : 19 prières
Question 2
La fête de Souccoth est l’une des trois
fêtes de pèlerinages. Quelles sont les deux
autres ?
A : Pessa’h et Chavouot
B : Pessa’h et Hanouccah
C : Chavouot et Pourim
Question 3
Avant de devenir Premier ministre du roi
Assuérus, le méchant Hamane exerçait une
profession. Était-il :
A : Coiffeur
B : Médecin
C : Collecteur d’impôts
D : Magicien de la cour
Question 4
L’État d’Israël a déclaré son Indépendance
le 14 mai 1948. C’était un :
A : Lundi B : Vendredi C : Samedi
Question 5
Que signifie le mot Hanouccah ?
A : Délivrance
B : Lumière
C : Inauguration
Question 6
L’actuel maire de Jérusalem s’appelle :
A : Teddy Kollek B : Uri Lupoliansky
C : Ehud Barak D : Shimon Peres
III
Question 7
De combien de livres se compose la Bible
hébraïque, le Tanakh ?
A : 10 B : 14 C : 20 D : 24
Question 8
Dans l’année juive, quel est le mois où il y
a le plus de fêtes et solennités ?
A : Adar B : Eloul C : Tichri
Question 9
La mer Morte est le point le plus bas du
monde. Elle est située à :
A : 113 m au-dessous du niveau de la mer
B : 278 m au-dessous du niveau de la mer
C : 398 m au-dessous du niveau de la mer
Question 10
Qu’est-ce que l’O.S.M ?
A : L’Organisation de Secours aux Malades
B : L’Organisation Sioniste Mondiale
C : L’Organisation Sioniste Marocaine
Question 11
Quel est le nom français de l’Ethrog ?
A : Citron B : Pomme
C : Cédrat D : Pamplemousse
Question 12
L’alphabet hébraïque ne compte que des
consonnes. Combien ?
A : 22 B : 26 C : 28
Solution et évaluation du Quiz en page IV

EN LIBRAIRIE
DEUX BEAUX LIVRES POUR NOS ENFANTS
Les Éditions Didier publient régulièrement des ouvrages destinés à la jeunesse,
à la rencontre des cultures et des traditions du monde entier. Parmi leurs récentes
productions, deux recueils, d’une excellente qualité, ont attiré notre attention.
Je les conseille vivement aux parents désireux de faire un cadeau sympa à leurs chères
têtes blondes, brunes ou rousses. N.W.
COMPTINES DU JARDIN D’EDEN
28 comptines juives (*)
C’est comme un grand livre avec un CD dedans. Des chansons enfantines, des berceuses, des mélodies,
venues du monde entier, sont retranscrites en hébreu, en arabe, en judéo-espagnol et en yiddish avec
leur traduction en français. Elles viennent du monde entier et nous rappellent les communautés juives
d’Afrique du Nord, du Yémen, de Pologne et d’ailleurs. La musique klezmer côtoie le oud et la
darbouka. C’est frais, c’est pétillant et c’est nostalgique.
(*) Éditions Didier Jeunesse. 2005. Collectage de Nathalie Soussana, direction musicale de Paul Mindy et illustrations de Béatrice Alemagna.
60 pages de lecture et un CD de 52mn et 20s. 23,50€
LA NAISSANCE DE LA NUIT
ET AUTRES CONTES DU MONDE ENTIER
Par Jean-Jacques Fdida (*)
L’auteur, qui est né à Paris dans le quartier de Belleville, a vécu sa jeunesse dans un univers
bigarré où différentes cultures et différentes religions se côtoyaient. Il en a gardé un goût
prononcé pour les belles histoires venues d’ailleurs.Avec son nouveau livre, vous irez en Afrique,
en Asie et en Europe dans un véritable tour du monde : Ghana, Nigeria, Mali, Kabylie, Inde, Chine,
Tibet, Corée, Japon, Grèce, Écosse, Pologne, Roumanie, tradition tsigane, mais aussi Pays Basque et
Bretagne. Et, pour finir, une très belle histoire tirée du légendaire juif : «La poignée de poussière»
dont la morale tient en ces quelques mots : «Dans le Livre de la Vie, il n’y a qu’une page, dans cette
page, il n’y a qu’un mot, dans ce mot, une seule lettre, dans cette lettre, le visage du Très Haut».
(*) Éditions Didier Jeunesse. 2006. 78 pages. 15,50€
Solutions des jeux
p. II : Les Enigmes
Q. 1 : La réponse est 20 francs bien sûr (10 francs de gain à chaque transaction).
Q. 2 : Si tous les animaux étaient des chiens, il faudrait 60 biscuits or il n’y en a que 56, il en manque 4. Donc, comme les chats mangent un
biscuit de moins, il faut remplacer 4 chiens par des chats. Il y a donc 4 chats et 6 chiens !!
Q. 3 : En 24 heures, l’escargot grimpe d’un mètre (il monte de 3 mètres et il descend de 2 mètres). Donc au bout de 9 jours il est à 9
mètres. Pendant la journée du dixième jour, il grimpe de 3 mètres, ce qui fait 12 !! (Il ne va pas redescendre arrivé en haut tout
de même, soyez sérieux!). Il lui faudra donc 10 jours.
Q. 4 : 29 jours n’est-ce pas ?
p. II : Réponse de l’Embolismique
L’année 5767 donne comme reste 10. Elle n’est pas embolismique. 5768, par contre, qui
donne pour reste 11, le sera.
p. III : Solutions du Quiz
Les bonnes réponses sont :
1 : C - 2 : A - 3 : A - 4 : B - 5 : C - 6 : B - 7 : D - 8 : C - 9 : C -10 : B -11 : C - 12 :A
Compte tes réponses exactes. Pour chaque bonne réponse, tu marques 1 point.
Additionne.
De 0 à 4 points : Ce n’est pas brillant. Tu n’as pas du bien comprendre les questions.
Ce n’est pas grave. Mais il faudra désormais être plus attentif et lire un peu plus de livres.
De 5 à 8 points : Pas mal. Comme on dit : «Peut mieux faire».
De 9 à 11 points : Bravo.Très bonne culture sur le thème proposé. Bravo !
12 points : Es-tu sûr de ne pas avoir jeté un œil sur les solutions avant de répondre ?
Non ? Tu as vraiment tout bon ! Un très grand bravo.Tu es un champion !
IV
I
G
T
H
p. II :
Le Sudoku de GALITH
T
H
A
L GG
A
I
L
A
I
H
T
H
I
L
A
L
G
G
T
H
L G T I A
A T I
G H L
Ce supplément a été réalisé par Noémie Wagman

À la découverte des Juifs d’Australie
• 1770 - Le capitaine James Cook aborde Sydney et baptise
la région Nouvelles Galles du Sud.
• 1786 - Le botaniste Joseph Banks propose de créer un
bagne sur ce site désert.
• 1788 - Arthur Philipp, capitaine de vaisseau, débarque avec
751 bagnards anglais… dont 8 Juifs.
La “Première dame” de la Colonie, épouse du lieutenant
Georges Johnston fut Esther Abrahams.Tout comme les huit
bagnards juifs et ceux qui suivirent, elle venait de London
Jewry, banlieue est de Londres… dont la population juive
était de plus de 30 000 âmes.
Les deux siècles, de l’histoire des Juifs en Australie, se
divisent en deux périodes.
150 ANS DE DOMINATION
DE LA CULTURE BRITANNIQUE
Ces immigrés furent
de fidèles patriotes
anglo-australiens, de foi
juive.
Les hérauts furent John
Monash (commandant
des forces australiennes
en 14/18) Isaac
Isaacs (Gouverneur
Général dans les
années 30) les rabbins
Francis Lyon Cohen,
Jacob Danglow etc…
L’arrivée des premiers
immigrés d’Allemagne
et de Russie fut absorbée
jusqu’à l’entre
deux guerres : ces
générations s’anglicisaient
rapidement.
Depuis 1828, des services
religieux étaient
célébrés dans la maison
de Philipp Cohen, négociant à Sydney ; la première
synagogue fut fondée en 1837. Celle de la rue Elizabeth fut
bâtie en 1877. Parallèlement furent édifiés des édifices
religieux à Melbourne,Adélaïde, Brisbane.
Les synagogues étaient le point central des activités,
assumant les fonctions de lieux d’éducation, de la cacherout
et du dernier devoir.
Toutefois la menace de l’assimilation s’est faite sentir, d’où
les regroupements de la quasi-totalité des Juifs dans les six
grandes villes du pays.
L’arrivée des Juifs de Russie, fuyant les pogroms tsaristes,
essentiellement des hommes célibataires, s’est traduite par
une proportion de plus de 30% de mariages mixtes.
LE FASCISME EN EUROPE
A partir des années 30 et surtout après la Shoah, l’arrivée en
masse des migrants d’Europe Centrale a modifié cette
identité et forgé l’attachement à l’Australie.
Ces vagues de migrants de Pologne, d’Autriche, d’Allemagne
se sont installées essentiellement à Melbourne et Sydney.
Cette arrivée eut pour conséquence la revitalisation du
judaïsme et a imposé ses valeurs juives à la population
locale en voie à une assimilation.
Autre fait marquant, ces communautés, intégrées dans leur
pays d’origine, vivaient passionnément le sionisme, étaient
imprégnées de cultures européennes et avaient le sens de
l’organisation.
De là se créent les réseaux éducatifs et sociaux qui ont
assuré la survie de la communauté et un attachement à
l’Israël naissant.
A la fin du 20 e siècle, la communauté juive australienne est
prospère et épanouie. Le judaïsme australien revendique un
impressionnant réseau culturel, éducatif et sportif.
On y dénombre une centaine d’établissements allant de
l’ultra orthodoxe Adass, jusqu’à l’ultra libéral Emmanuel.
Sa contribution s’est manifestée dans toutes les branches de
la vie australienne.
La politique et les services publics : Isaac Isaacs (1931-1936)
et Zelmann Cowen (1977-1982) furent Gouverneurs
Généraux. Le parlement eut des membres juifs : Elas
Salomon, Joe Bernson, Sam Cohen, Lewis Kent, Sydney
Ernfeld etc… de nombreux maires et surtout des avocats.
Aujourd’hui encore plus de 10% des avocats sont juifs.
Les arts, la musique et les lettres trouvent de larges et
nombreuses contributions d’auteurs juifs.
L’architecture a été marquée par les réalisations d’Harry
Seidler, Ernest Fooks et Nahum Barneb.
Les affaires : la communauté juive est complètement intégrée
à la société australienne et sa participation à l’édification du
pays est publiquement reconnue… en particulier dans
l’immobilier.
La population juive est supérieure à 160 000 âmes soit près
de 1% de la population totale… toujours regroupée dans
les 6 grandes villes australiennes.
Auriel Asseraf
17

18
Du côté des Arts et de la Culture
par Jean Richard Aouate
Exposition de peinture
Francine Disegni-Sébrien qui nous avait gentiment permis
d’utiliser l’un de ses tableaux pour faire la couverture du
n° 9 de Tribu 12+ paru à Hanoucca, a fait une exposition
avec quelques unes de ses dernières créations au Viaduc des
Arts (119, avenue Daumesnil).
Beaucoup de
connaisseurs sont
passés à l’expo
dont Nadine, la
femme de notre
rédacteur en chef
que l’on reconnaît
à côté de Francine.
Festival
du Cinéma Israélien
Comme l’a dit Daniel Shek, l’ambassadeur d’Israël en France,
lors de sa brève allocution à l’inauguration du Festival, les films
présentés sont le reflet de la vie israélienne vue à travers ses
différentes fenêtres.
De nombreux films ont été primés à l’occasion de divers
festivals réputés et nous espérons en voir quelques uns sur les
écrans parisiens.
Lors de précédents festivals, avaient été présentés entre
autres Ushpizin, Tu marcheras sur l’eau ou Va, vis et deviens qui
ont eu un beau succès en France et ailleurs.
Conférences à Chivte Israël
Jean Pierre Allali a donné le 15 mars dernier à Chivté Israël une
conférence sur le thème très à la mode actuellement des
tribus perdues depuis l’éparpillement du royaume d’Israël après
la destruction du 1 er Temple. Cette conférence était très
agréable, intéressante, un peu à la manière d’un “Alain Decaux
raconte”.
Une autre conférence sera donnée par J-P Allali sur le thème
des figures juives méconnues le lundi .
Un cycle de conférences commence à voir le jour à Chivté
Israël et je vous invite à vous rapprocher des panneaux
d’informations visibles dans les centres communautaires.
Suzy Aouate et ses filles en compagnie
d’un groupe de Makouya au kotel
Théâtre
Avec une bande d’amis nous
sommes allés voir et écouter
Muriel Kenn qui proposait
comme elle le fait 2 soirs par
semaine son one-woman-show.
Un très beau spectacle que je
vous recommande.
Une mère juive envahissante, ses
trois filles diamétralement opposées
dans leurs choix de vies : l’une lui
ressemble trop et les deux autres
pas assez ; sans oublier, la petite
fille, une enfant à la pertinence
sans égal…
Ces quatre personnages se confrontent le temps d’une
rupture et s’interrogent sur la nécessité d’une transformation
pour vous entraîner dans un délire intergénérationnel sur un
fond de soleil au-delà des frontières…
L’histoire, l’identité culturelle, le rôle de la famille, la place de
la femme dans la société, sont autant de fils conducteurs haut
en couleur.
À travers ses sketchs, Muriel Kenn nous fait découvrir le
regard attendri qu’elle porte sur son entourage, sur ces
femmes, ces enfants, ces hommes…
Théâtre du Gymnase Marie Bell
30, bd Bonne Nouvelle - 75010 Paris
Représentations uniquement mardi et mercredi à 19h30.

Cinéma
Les coups de cœur de Colette Attal
Jean de la Fontaine, le défi
de Daniel Vigne
Qui n’a récité au moins une
fois l’une des fameuses
fables de La Fontaine, La
cigale et la fourmi, Le corbeau
et le renard, Le lièvre et la
tortue… ou tant d’autres qui
font partie intégrante de
notre patrimoine.
Le réalisateur du Retour de
Martin Guerre fait revivre
Jean de La Fontaine à travers
un convaincant Lorant
Deutsch.
Cet été 1661, Nicolas
Fouquet, surintendant des
Finances, est arrêté par le
despote roi soleil. Jean de La Fontaine, toujours fidèle à l’art,
écrit pour sa défense une Elégie aux nymphes de Vaux.
Rapports de force, d’art et de pouvoir, cette plaisante fantaisie
est le premier hommage du cinéma à l’auteur français le plus
populaire que Louis XIV fit entrer à l’Académie Française.
Même si on en apprend un peu plus sur la vie de ce fameux
La Fontaine, on reste sur sa faim…
La vie des autres
de Florian Henckel von Donnersmarck
Toujours à l’affiche depuis
le 31 janvier dernier, ce premier
long métrage se situe
en 1984, en RDA. Il raconte
la parti pris d’un officier de
la Stasi, chargé d’espionner
Georg Dreyman, auteur
dramaturge à succès, et sa
compagne, Christa-Maria
Sieland, actrice talentueuse,
qui plaît au ministre de la
culture.
Ce dernier dépêche donc
l’agent secret Gerd Wiesler
qui, après avoir mis son
immeuble sur écoute, est
fasciné par ce couple considéré comme l’élite intellectuelle
de l’état communiste, bien que n’adhérant pas vraiment à
ses idées. Peu à peu, il rentre dans leur intimité la plus
profonde et va se remettre en question au travers de leur
connaissance et de leur culture. Sa prise de conscience lui
révèle la vraie raison de sa mission. Il va réaliser alors qu’il
est encore temps, au risque de sa vie et des conséquences,
de le protéger du pouvoir de la police politique qui sévit de
1949 à 1989, année de la chute du mur de Berlin.
Ce film magistralement interprété, réalisé en terrain vierge,
seize ans après la réunification allemande, a reçu l’Oscar
2007 du meilleur film étranger.
19

20
Livres
Les choix de Jipéa
La synagogue de Sfax
De Claude Kayat
Originaire de Sfax, en Tunisie, Claude
Kayat vit depuis de longues années à
Stockholm. Bravant les frimas suédois, il
continue de nous offrir des récits
chaleureux et ensoleillés, pleins de cet
humour “tune”, celui des “Magnifiques”
chers à Michel Boujenah qu’il avait si bien
rendu en son temps dans un premier
roman “Mohammed Cohen”.
Éditions Punctum. Septembre 2006. 192 pages. 15 €
Les Juifs de New York
à l’aube du XXI e siècle
Communauté juive ou identités juives
De Corinne Levitt
Voici un livre tout simplement
remarquable qui, au fil d’une lecture
passionnante, remplit les promesses de
l’avant-propos : «un ouvrage qui présente
dans leur globalité l’histoire, la religion, la
sociologie et la culture des Juifs new-yorkais
telles qu’elles s’expriment en ce début du
21 e siècle».
Des pages très intéressantes sont
consacrées aux dynasties hassidiques,
aux homosexuels juifs, aux relations,
parfois tumultueuses, avec la communauté
noire et à une communauté émergente à
la destinée incertaine, celle des Israéliens
(200 000 personnes aux U.S.A. dont 150 000 à New York), qui
vivent en autarcie et dont on ne sait pas encore s’ils sont des
immigrants ou des expatriés.
L’ensemble de l’ouvrage est vraiment exemplaire et mérite d’être
lu, étudié et commenté.
Éditions Connaissances et Savoir. 4 ème trimestre 2006. 444 pages. 20 €
Murmures d’Alexandrie
De Minou Azoulai
À travers la saga d’une famille juive
égyptienne, c’est toute la tragédie du déracinement
et de l’exil que nous conte, dans un
récit tendre et savoureux, Minou Azoulai.
«Je rentrais de l’école, accompagnée par le
chant du muezzin. C’était un vendredi
d’octobre. L’automne était très clément, et
j’avais huit ans, là-bas à Alexandrie».
Le calme et la sérénité précédaient une
tempête que seuls les adultes commençaient à entrevoir. Pour
l’heure, le changement qui s’opérait peu à peu se traduisait par
l’arrêt des cours d’arabe et de danse, pour cause de maladie de
mesdames Samira et Inès, les enseignantes.
Toujours pleine de sons et de couleurs, Alexandrie continuait de
vivre au rythme des chansons à la mode. Sur les plages, on
fredonnait, insouciants, «Aïe, aïe, aïe, Maria, Maria de Bahia…». Mais
en ville, le changement, sournois, s’opérait. On ne grignotait plus
pendant des heures les pépins blancs, les soudanis ou les pois
chiches grillés. Dans les cafés, les tables de trictrac sur lesquelles
les dés avaient coutume de s’entrechoquer, restaient vides. Les
devantures fermaient bien avant l’heure, les gens, d’habitude
nonchalants, marchaient de plus en plus vite. Puis ce fut le
couvre-feu, les sirènes stridentes. Les familles juives, de plus en plus
apeurées, découvraient les titres des journaux parlant de
“l’agression tripartite anglo-franco-israélienne” contre l’Égypte.
Octobre 1956. Les Juifs d’Égypte, installés dans le pays depuis des
millénaires, bien avant l’arrivée des Arabes, se préparaient à
l’exode qu’ils pressentaient définitif.
Et puis, un matin, sans crier gare, la guerre s’introduit dans la famille
juive de Marie Minou. Des gens simples et tranquilles qui n’ont
commis comme seul crime que celui d’être juifs. «Des menottes
cliquettent, des sanglots s’étouffent, des portes claquent encore. Mon
père dit trois mots indistincts, en français. Les soldats, ils doivent être
trois, assènent leurs ordres en arabe. Silences et fureurs mêlés».
Georges, le père, emprisonné, la famille décide de quitter
l’Égypte pour la France. En abandonnant tout ou presque.
«Un après-midi, trois jeunes Égyptiens, en civil, se présentèrent à la
maison, avec pour mission d’embarquer nos meubles et nos objets
personnels. –Vous êtes expulsés, bredouilla le plus petit d’entre eux, on
a l’ordre de ramasser vos biens. Laissez-nous travailler».
Au port où l’on retrouve enfin le père, amaigri, barbu,
méconnaissable, mais sauf, heureusement, le bateau est là pour le
grand départ. Treize jours d’un voyage éprouvant et, au bout, la
France, terre d’exil. Le soleil d’Alexandrie n’est plus qu’un
souvenir. Il faut tout rebâtir à zéro en apprenant à ne plus rouler
les “r” pour ne pas paraître étrangers. L’hôtel, les maisons de
banlieue qu’on occupe à plusieurs familles. De Savigny-sur-Orge à
Nanterre, la vie finit par reprendre son cours et le dessus sur la
tristesse infinie de l’exil.
Et puis un jour, bien plus tard, c’est le retour au pays, le pèlerinage
tant espéré. Elle est toujours là,Alexandrie, avec sa rue Fouad, ses
marchands ambulants de foul, la saveur citronnée des feuilles de
vigne et du miel des khonafas que confectionnait Olga, la
grand-mère. Mais les Juifs, eux, ont disparu. Le petit cimetière juif
de la ville est abandonné aux ronces. Alexandrie n’est plus
Alexandrie. Un livre nostalgique et tendre.
Éditions Creaxion. Mars 2006. 208 pages. 16€

Quoi de neuf
à Ganénou-Joëlle Msika
La classe de CM1 a fêté Tou Bichvat cette année avec les résidents
de la maison de retraite de la Fondation de Rothschild.
Dans un premier temps, quelques résidents sont venus à l’école
et ont répondu aux questions préparées par les élèves. La rencontre
a été chaleureuse et les élèves ont reçu en cadeau un
plant d’olivier, symbole de paix et de longévité.
L’après-midi, les élèves ont préparé des jeux et des chants
qu’ils ont présentés aux pensionnaires de la maison de retraite
et là encore la bonne humeur et la joie d’être ensemble ont
marqué les esprits.
Puis tout le petit monde est rentré à l’école et les élèves ont
eux aussi offert un plant d’olivier.
La fête annuelle de l’école Ganénou aura lieu le
dimanche 20 mai après midi à l’espace Reuilly.
Quoi de neuf
au lycée Georges Leven
Commémoration du Yom Hazikaron et célébration du Yom
Hatzmaouth en présence de M. David Roche, directeur de
l’Agence Juive, le mardi 24 avril 2007.
- Finale nationale du grand concours pour enfants de
mibereshit en l’honneur du 40 ème anniversaire de la réunification
de Jérusalem mardi 24 avril 2007.
- Cérémonie de bat mitzva des jeunes filles du collège
Georges Leven ayant suivi le programme de préparation, le
dimanche 10 juin 2007.
- Reconduction du stage en association effectué en juin par
les élèves de seconde du lycée Georges Leven dans le but
de développer chez eux les valeurs de solidarité
Tintin à Ganénou
Il était une fois Tintin et Milou en panne d’aventure.
Un jour Tintin et
Milou partirent
pour chercher un
travail de vendeur.
Ils commencèrent
par le boulanger
mais son pain était
trop mou. Ensuite ils
sont allés voir le
poissonnier mais
son poisson sentait
mauvais. Après ils ont été voir le boucher mais sa viande était
trop dure. Après ce nouvel échec ils allèrent voir le fleuriste
mais ses fleurs étaient toutes fanées. Ils se laissèrent une
dernière chance en se rendant chez le marchand de fruits et
légumes mais les fruits étaient vraiment trop pourris.
Tintin et Milou décidèrent de changer de voie, force est de
constater que le métier de vendeur ne leur réussissait pas !
Ils se promenaient en se demandant quel nouveau travail ils
pourraient exercer.
C’est alors qu’ils passèrent rue du sergent Bauchat et leur
regard se figea sur la façade de l’école qui les éblouit par ses
couleurs. En regardant de plus près, Tintin et Milou se
rendirent compte que c’était une école qui s’appelait
Ganénou-Joëlle Msika. Tintin et Milou se firent engager
comme surveillants. Tous les enfants étaient contents et
fascinés par les aventures de Tintin et Milou
Jonas AINOUZ CE2
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21

22
JE VOUDRAIS SAVOIR
À partir de ce numéro, nous vous proposons une
rubrique dont l’objectif est de répondre à des questions
toutes simples concernant le judaïsme, mais dont on ne
connaît pas toujours la réponse.
Aujourd’hui : les halloth
POURQUOI PLACE-T-ON SUR LA TABLE
DE CHABBAT DEUX HALLOTH ?
POURQUOI PAS UNE ? OU TROIS ?
La “hallah” désignait, à l’origine, la portion de pâte qui devait,
aux temps anciens, être prélevée et offerte aux prêtres. Par
extension, ce mot désigne aujourd’hui le pain spécial, fait de
farine blanche et généralement tressé, que l’on consomme
le chabbat et les jours de fête et sur lequel on prononce la
bénédiction du “motsi”.
La raison de la présence de deux pains renvoie au séjour
des Hébreux dans le désert. Les enfants d’Israël ramassaient
alors, pour se nourrir, la manne, qui tombait du ciel à leur
intention. Chacun avait droit, tous les jours, à une portion
de manne. Sauf le vendredi où la portion était double car
le chabbat, la manne ne tombait pas et il fallait donc en
conserver une le vendredi pour le lendemain. Telle est
l’origine de cette pratique.
JIPÉA
Sources :
• Jacques Ouaknin. De génération en génération… être juif.
Éditions Bibliophane-Daniel Radford. 2007
• Jacob Newman.Gabriel Sivan. Le judaïsme de A à Z.
Éditions Biblieurope. 1996
• Dictionnaire encyclopédique du judaïsme.
Éditions Cerf-Robert Laffont.1998
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Symboles et coutumes
sur la fête de Chavouot
Les coutumes auxiliaires de la fête
LES ALIMENTS LACTÉS
Il existe une tradition juive universelle qui consiste à
consommer des aliments lactés à Chavouot.
Les Sages ont avancé plusieurs raisons, certaines étant plus
convaincantes que d’autres. En voici quelques-unes :
1 - Le Cantique des Cantiques (ch 4 v 11) compare la Torah à une
douce nourriture :“Du miel et du lait coulent sous ta langue”.
2 - Dans le livre de l’Exode, au chapitre 23, le verset 19
juxtapose la fête de Chavouot et l’interdiction de
consommer le chevreau dans le lait de sa mère, et donc de
mélanger le lait et la viande.A Chavouot, on fait donc deux
repas séparés : un à base de lait, et un à base de viande.
3 - Sitôt qu’ils eurent reçu la Torah, les Juifs durent appliquer
les règles de la ch’hita (l’abattage des animaux). Le temps
leur manquant pour préparer de la viande cachère, ils
consommèrent des laitages.
30, rue de l’Église
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Les bonnes recettes de nos lectrices
par Corinne Chemla
Pavé de saumon sauce basilic
Ingrédients pour 4 personnes :
1 boite de 400 g de tomates concassées, 3 gousses d’ail concassées, Basilic
coupé (frais ou surgelé) environ 2 c. à soupe, 1 boîte de 500 g de champignons
de Paris (émincés ou entiers), 1 boîte de crème parvé (Le Chandelier)
4 pavés de saumon.
Recette :
Laisser mijoter 5 minutes dans un fond d’huile : les tomates, l’ail et les
champignons.
Poser les pavés sur la sauce et recouvrir d’eau juste à hauteur des pavés
Cuire 15 à 20 minutes à couvert.
Rajouter la crème parvé et le basilic et laisser recuire encore 5 à 10 mn.
Ce plat peut être servi avec du riz blanc “basmati” ou des pâtes.
La Charlotte
au chocolat
par Caroline Boccara
Ustensiles :
Un moule à charlotte,
du film étirable.
Ingrédients :
200 g de chocolat,
250 ml de Nutriswhip,
1 sachet de sucre
vanille, 1 jaune d’œuf,
2 c. à soupe d’eau,
un sirop, des biscuits à charlotte,
du cacao Van Houten.
Le sirop : 2 c. à soupe d’Amaretto (alcool d’amande
italien), 1 verre à thé de jus d’orange.
La charlotte :
Prenez le moule à charlotte, formez à l’aide du film
étirable une croix qui dépasse largement des 2 côtés.
Prenez une grande assiette creuse, mettez-y le sirop
et trempez vos biscuits. Dans un saladier, montez la
Nutriswhip avec le sucre vanillé. Dans une casserole,
faire fondre le chocolat avec l’eau. Lorsqu’il est
fondu, hors du feu, rajoutez le jaune d’œuf et
fouettez énergiquement (l’œuf ne doit pas cuire).
Monter la charlotte :
Saupoudrez de cacao Van Houten le fond du biscuit
puis après avoir mélangé le chocolat avec la crème,
versez cette préparation dans le moule. Fermez
votre charlotte par des biscuits trempés et rabattez
le film étirable délicatement.
Réservez au frigo la veille pour le lendemain.
Pour démouler, ouvrez le film, posez une grande
assiette à servir et retournez la charlotte. Retirez le
moule et le film, saupoudrez de cacao.
Bon appétit.
À déguster avec de l’Amaretto ou du Moscato frais.
Les traditions
culinaires de Chavouot
Les plus marquantes sont les pâtisseries en rapport avec les
évènements évoqués par la fête et qui ont pour rôle d’illustrer en
quelque sorte l’histoire du jour.
Ces pâtisseries sont en fait des pains au miel et au lait (sorte de pain
d’épice brioché) façonnés selon diverses formes qui peuvent varier
selon les contrées :
- une forme d’échelle, celle que Moïse utilisa pour gravir le Sinaï, ou une
forme d’escalier (du nom de skalera chez les judéo-Espagnols) avec
toujours l’idée d’évoquer une ascension.
- Une forme de main symbolisant celle qui reçut les Tables de la Loi,
ou celle qui montre l’emplacement de la ligne du texte lorsqu’on lit
la Torah.
- Une forme d’oiseau, messagers de paix, qui entouraient Moïse lors
de sa montée au Sinaï (chez les Judéo-Espagnols, ce pain en forme
d’oiseau se nomme pashariko).
- Des pains en forme de lunettes pour mieux lire la Torah, en Lybie
- Des pains en forme de lampe, lampa, utile pour s’éclairer lors de la
lecture de la Torah, dans les communautés hispaniques.
- En forme de dôme, pain appelé el monte par les Judéos-Espagnols et
rappelant le mont Sinaï.
Spécialités culinaires
En Alsace, il est d’usage de ne pas manger
de viande mais de la nourriture lactée,
milchig, et notamment un gâteau nommé
kauletch et également la tarte au fromage
ou pastolik. Chez les Juifs de Grèce et de
Turquie elle devient pastel ou tapada.
Les blintzes constituent le plat le plus
populaire dans le monde ashkénaze.
Chez les Juifs tunisiens, on mange la
pkaila, déjà préparée pour Roch Hachana
ainsi qu’une pâtisserie particulière évoquant la terre d’Israël, l’arissa et
au Maroc, le couscous au rhlé et des beignets au miel.
En Algérie, selon les régions, seront consommés, dans un repas léger,
le mermez (bouillon de poulet) ou le tchetch, ragoût de févettes.
23

24
J’ai été surpris de trouver une publicité
avec une danseuse au ventre nu. Tribu
12+ est en bonne place dans les
synagogues à proximité de livres de
prières et cela me parait un peu déplacé.
Samuel B. - Paris 12
Nous avons flouté ce qui était visible mais
pour la petite photo il faut mettre une
loupe pour bien voir. Nous espérons que
n’avez pas osé.
Je ne trouve pas régulièrement votre
magazine que je trouve très bien et
dont les articles sont clairs. L’ensemble
est équilibré et je m’y connais.
Joseph G. - Vincennes
Nous le diffusons dans toutes les synagogues
qui sont mentionnées dans un encadré en
page 26 de ce numéro. Vous pouvez également
vous abonner pour 20 € par an pour
recevoir Tribu 12+ chez vous dès sa parution.
Bravo pour votre magazine de qualité.
Alain A. - St-Mandé
Je n’ai pas aimé le commentaire
d’Aurélien sur les livres qu’il a lus. Je
Nos lecteurs ont la parole
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trouve que le style n’est pas adapté à la
rubrique.
Michèle R. - Paris 12
Tribu 12+ est le seul magazine de notre
communauté que je peux lire de la première
à la dernière ligne.Tout est bon. Il
n’y a rien à jeter.
Ephraïm M. - Paris 12
Je suis une lève (très) tôt et je suis
contente de trouver Tribu12+ sur ma
table de chevet pour commencer ma
journée.
Dédée B. - Paris 11
J’aimerais bien trouver dans un prochain
numéro de Tribu 12+ la recette de
l’Akoud que nous avait proposé Meyer
Abitbol pour le festin de Pourim à
Chivté Israël. Je ne suis pas Tunisien et
pourtant j’ai trouvé ce plat délicieux.
Auriel A. - Paris 12
Notre ami Joseph Guez qui vient de nous
quitter, ancien président de la communauté
séfarade de Vincennes, nous avait
contactés au sujet de l’onomastique du
Banque
patronyme Guez. Il considérait, pour sa
part, que son nom renvoyait à une famille
de nobles Espagnols, les Guedes dont on
aurait trouvé la trace en Espagne et au
Portugal.
Contacté par nos soins, le professeur
Jacques Taïeb, spécialiste de l’onomastique
juive, considère qu’il n’y a, en l’état actuel
des connaissances, aucune preuve scientifique
d’une telle affirmation.
J’ai beaucoup aimé votre magazine.
Catherine H. - Neuilly sur Seine
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Et vous trouvez ça drôle ?
Un Allemand, un Italien et un Juif tunisien sont assis à la
terrasse d’un café. L’Allemand annonce fièrement :
- Ma femme va en 7 secondes de 0 à 100.
- Oh, dit l’Italien, comment ça ?
- Je lui ai acheté une Porsche.
- Ah ce n’est encore rien, ma femme
va de 0 à 100 en 5 secondes, dit l’Italien.
- Oh, dit l’Allemand, comment est-ce qu’elle le fait ?
- Je lui ai offert une Ferrari.
Puis le Juif tunisien :
- Ma femme, elle va en 2 secondes de 0 à 100.
- Cela nous semble impossible, qu’est-ce que tu
lui as donné ?
- Une balance !
Schmoulik, un vieil homme de 90 ans vit à Mea Shéarim et
voudrait avant de mourir aller voir son cousin Schpoulik qui
vit à Brooklyn.
Il se tourne vers D. :
- Pendant toute ma vie j’ai respecté toute la Torah et je ne
t’ai jamais rien demandé. Alors réponds favorablement à
ma demande.
Je voudrais aller voir mon cousin Schpoulik mais j’ai peur
de l’avion et j’aimerais que tu me construises un pont qui va
de Tel Aviv à Brooklyn
Toutes
nos dragées
sont certifiées
casher
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Tél. 01 43 73 07 77
Un garçon de café a été sacré champion du
monde des presseurs de citrons. Un jour où il
en a pressé un jusqu’à la dernière goutte, un
client lui dit :
- Je vous parie 500 € que je fais mieux que vous.
- Pari tenu !
L’homme saisit l’écorce du citron entre le pouce et l’index
et, sous les applaudissements de l’assistance, il en tire
encore un demi verre de jus.
- Ça alors, fait le garçon, éberlué, vous êtes sans doute un
confrère ?
- Moi, pas du tout : je suis percepteur à la Trésorerie des
Impôts du 12 ème !
- Ce que tu me demandes est
impossible même pour moi D.
Demande moi autre chose et je te
satisferai.
Schmoulik réfléchit et demande :
Peux-tu me dire ce que pense ma
femme ?
D. reste muet quelques secondes et répond :
le pont, tu le veux à 2 ou 3 voies ?
25

26
La rubrique juridique
de Maître Franck Serfati
À L’APPROCHE DES VACANCES…
La plupart d’entre nous préparons dès à présent des
vacances méritées. Juillettistes ou aoûtiens, d’aucuns
recherchent la meilleure formule.
3 solutions classiques sont envisageables :
LA LOCATION SAISONNIÈRE
Il s’agit d’un contrat de location d’un bien immobilier, appartement
ou maison, pour une période de vacances. Outre la durée
singulière, les obligations contractuelles sont globalement les
mêmes.
Le LOUEUR doit mettre à disposition un bien conforme et respecter
une jouissance paisible.
Le PRENEUR doit payer le prix convenu et rendre les lieux en
l’état, sans obligation d’assurance. Les charges courantes
reviennent au propriétaire.
PENSEZ à établir un état des lieux et envisagez, si possible, une
visite préalable qui évitera quelques désagréments possibles !
En cas de litige, le Tribunal d’Instance du lieu de situation du
bien est seul compétent.
Tribu 12+ est disponible gratuitement
dans les lieux suivants :
Synagogue Chivté Israël - 12, cité Moynet - 75012 Paris
Synagogue Névé Chalom
106, avenue Michel Bizot - 75012 Paris
Fondation de Rothschild - 80, rue de Picpus - 75012 Paris
Synagogue Alliance-Georges Leven
30, bd Carnot - 75012 Paris
Synagogue Beth Eliahou - 4, rue Chevreul - 75011 Paris
La Délicieuse - Bd Voltaire - 75011 Paris
Franck et Julien - Bd Voltaire - 75011 Paris
Franprix Cacher - Bd Voltaire - 75011 Paris
Pizzeria La Stella - Avenue Daumesnil - 75012 Paris
La Tayelet - Rue Louis Braille - 75012 Paris
Harry’s Kafé - 9, avenue Michel Bizot - 75012 Paris
K’Rolls - Rue de Charenton - 75012 Paris
Fondation de Rothschild
118, rue de Paris - 93100 Montreuil
Synagogue Vincennes
30, rue Céline Robert - 94300 Vincennes
Synagogue Fontenay/ Bois
79, Bd de Verdun - 94120 Fontenay/Bois
Synagogue Fontenay/ Bois
5, rue J-P Timbaud - 94120 Fontenay/Bois
Synagogue Charenton
42 ter, rue des Bordeaux - 94220 Charenton le Pont
Synagogue Centre Rachi
25, avenue Sainte-Marie - 94160 Saint-Mandé
LE SÉJOUR ORGANISÉ
Le vacancier, “CLIENT”, décide de
confier l’organisation d’un séjour à
un professionnel, Association ou
Entreprise commerciale qui doit, normalement, justifier d’une
capacité et d’une assurance particulière.
En cas de manquement dans la qualité ou la nature des
prestations promises, l’organisateur engage sa responsabilité
contractuelle, eu égard à la faute commise et au préjudice
souffert. Le client insatisfait devra saisir la justice et prouver ses
demandes.
LE TRANSPORT AÉRIEN
Il est régi par la Convention de Varsovie. Des indemnisations
sont possibles, soit par la Compagnie dans le cadre d’un
“vol sec”, soit par l’organisateur tenu au bon déroulement
d’un séjour.
Bien souvent, le passager victime d’un retard, d’une modification
d’itinéraire ou d’une perte de bagage, devra affronter un véritable
parcours du combattant pour identifier le responsable et faire
admettre le lien causal dans l’établissement de son préjudice.
S.E.E. MADRU
PLOMBERIE - SANITAIRE
CHAUFFAGE - GAZ
ENTRETIEN D’IMMEUBLES
«DÉPANNAGE
RAPIDE»
Ets fondé en 1989
180, rue de Charenton
75012 PARIS
Tél. 01 43 43 21 21
Fax 01 43 43 81 84

Activités de la communauté
“Ashkénaze de Vincennes”
Offices et cours :
Office tous les chabats vendredi soir, matin et min’ha/mahariv)
ainsi que tous les dimanches matins à 8h.
Kiddouch tous les chabats matins à la fin de l’office avec un Dvar
Torah.
Le rabbin Berdugo donne un cours de Talmud 1 heure 1/2 avant
min’ha ainsi qu’un cours de Halakha 1/2 h avant Minha.
Le rabbin Berdugo nous rappelle qu’il est aussi mohel et qu’il est
au service de la Communauté.
Une séouda Chlichit est assurée chaque chabat. De même, un
office a lieu tous les dimanches matins à 8h suivi d’un cours
donné par le rabbin Berdugo.
Evènement :
Nous organiserons le 2 septembre 2007 un grand concert de
Hazanout dans la synagogue Ashkénaze pour le début des
manifestations du centenaire avec notamment M. Claude
Hoenel de réputation européenne.
Activités de la communauté
“Séfarade de Vincennes”
Oulpan tous niveaux tous les jours de 18h30 à 21h00 sauf le
vendredi et le samedi.
Les cours d’oulpan sont donnés le dimanche de 10h30 à 12h30
et le jeudi de 10h00 à 15h45.
Beth Hamidrach des femmes chaque mardi :
• 10h15 cours de halakha du rabbin Lellouche (possibilité de
déjeuner sur place)
12h45 En parallèle :
• Atelier “Moment de femmes” animé par M me Maarek
(sur inscription)
• Cours de M me Tapia, sur la paracha de la semaine
• Tous les samedis matins à 8h00 cours du rabbin Allali sur la
paracha sur texte
• Tous les samedis, 2h30 avant la sortie de chabat, cours pour tous
publics du rabbin Allali sur la paracha
• Tous les mercredis soirs à 20h15 cours thématique du
rabbin Allali
• Tous les mercredis à 19h00 cours du rabbin Cohen pour les jeunes
Centre communautaire Hatikva Vincennes
30, rue Céline Robert - 94300 Vincennes - Tél. 01 43 74 38 47
Activités de la communauté
“Cité Moynet”
Depuis début septembre, il y a un office des jeunes tous les
dimanches matins suivi d’un petit déjeuner et d’une étude ou
d’un atelier de réflexion.
Activités particulières :
Comme chaque année, la
communauté a organisé
le “Festin de Pourim” qui
a reçu, comme il se doit,
les familles et les nécessiteux
du 12ème et alentours.
Des animateurs
ont permis une bonne
ambiance toute la soirée.
Le 16 avril, commémoration de Yom Hashoah en présence
d’anciens déportés, de personnalités officielles de la mairie et du
Consistoire de Paris.
Conférences :
Jean-Pierre Allali a donné une conférence sur le
thème des “Tribus perdues” qui a été très
appréciée (voir rubrique “Du Côté des Arts et
de la Culture”). Il en donnera une autre le lundi
18 juin à 20h30 sur le thème “Figures Juives”.
Retrouvailles des célibataires :
Tous les 2 mois en partenariat et en alternance
avec la communauté de Vincennes a lieu la
soirée des célibataires.
Une réunion a eu lieu le 8 mai pour permettre
aux célibataires de se rencontrer autour d’un
buffet, de 16h à 19h pour les 45 ans et plus, et
de 19h à 22h pour les 18 à 45 ans.
Commémoration :
Le lundi 16 avril Nadine Lévy et Marie-Paule Kalfon avaient
organisé pour la 2ème année
la commémoration du
Yom Hashoah en présence
de nombreuses personnalités
du monde politique,
communautaire et
de survivants de la Shoah.
Des bougies ont été
allumées par les survivants
à la mémoire des disparus
de la Shoah. Beaucoup de
Juifs du 12ème sont venus
rendre hommage et se
souvenir.
Transmission de la flamme du souvenir
Activités pour la jeunesse
sous la responsabilité du
rav Yossef Martinez :
Centre aéré Gan Israël :
Il fonctionne du 9 au 27 juillet
et accueille les enfants de 4 à
12 ans, garçons et filles.
Au programme : des sorties,
des travaux manuels etc…
Un goûter est servi.
Chivté Israël :
12, Cité Moynet
75012 Paris
Tél. 01 43 40 45 71
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Activités de la communauté
“Névé Chalom”
Activités régulières :
• Oulpan 2 ème année les lundis de 19h00 à 20h00
• Oulpan débutants les lundis de 20h00 à 21h00
• Cours de Torah pour les femmes les mercredis de 20h30 à
22h30 donnés par la rabbanit M me Shimon Dahan
• Cours de Guémara les jeudis de 20h30 à 22h30 donné par le
rabbin Shimon Dahan
• Talmud Torah les dimanches de 9h30 à 12h30 dirigés par M me Dahan
Activités de la communauté
“Georges Leven”
Cours réguliers organisés à la synagogue “Georges Leven” :
• Un cours de Guémara qui est proposé tous les mercredis soir à 20h30 sur le traité de Macot.
Ce cours est donné par le rabbin Yossef Martinez
• Cours de Guémara chaque chabat après-midi
• Cours de pensée juive par Monsieur Dahan chaque chabat après-midi, environ une heure avant
min’ha (min’ha est positionnée 1h30 avant la sortie de chabat)
• Séouda Chlichit avec intervention de Monsieur Benjamin Dahan sur la Paracha de la semaine
Dimanche matin : cours de Hala’ha par Monsieur Dahan
Assistance nombreuse autour du buffet
Activités particulières :
• Fête de Pourim Nous avons pu réunir à l’occasion
de Pourim, immédiatement après la lecture
de la Meguila, les jeunes et moins jeunes de notre Communauté. Les enfants ont
été pris en charge par une équipe d’animateurs dirigée par Michaël Abitbol, pendant
que les adultes se divertissaient autour des tables de jeux dressées pour la
soirée Casino. La soirée s’est terminée par l’attribution de 3 prix remis aux plus
grands gagnants de la soirée.
• Le cours du chabat après midi a repris immédiatement après Pessa’h. Il porte
chaque semaine sur un sujet différent (Cachroute, Brit Milah…) pouvant être
inspiré de la Paracha
Alliance Israélite : 30, boulevard Carnot - 75012 Paris
Activités de la communauté
“Rue de Chevreul, ex Rue des Boulets”
Activités régulières :
• Office tous les jours de la semaine à 7h. Chabat, jours de fêtes et jours
fériés à 9h
• Cours de Guémara le lundi de 20h00 à 21h30 donné aux jeunes garçons et
filles par Dan Chemla
• Etude de la paracha de la semaine le jeudi de 20h30 à 22h00 donnée par Dan
Chemla aux jeunes
• H’ok lé Israël les mardis et jeudis de 8h00 à 8h45
• Min’ha du lundi au jeudi à 16h30
• Jusqu’à début septembre, vendredi soir, min’ha suivi de arbit à 19h30
• Veillée de Chavouot toute la nuit du 22 au 23 mai suivie à l’aube de l’office
de chaarith
• La communauté a déménagé dans un local plus grand qui accueille encore
plus de fidèles.
Nouvelle adresse : 4, rue de Chevreul - 75011 Paris.
Dorénavant nous parlerons de la communauté de la rue de Chevreul.
Beth Eliahou : 4, rue de Chevreul - 75011 Paris Métro Nation
• Cours Post Bar Mitsvah de 10h00 à 12h00 donnés par le
rabbin Shimon Dahan
Activité particulière :
Cette année la sortie de Lag Baomer s’est faite à Criel-sur-Mer.
Comme chaque année beaucoup de monde s’était déplacé et la
grillade-party a permis d’allier nourriture physique et spirituelle.
Névé Chalom : 106, avenue Michel Bizot - 75012 Paris
Lecture de la Méguila
Intérieur de la nouvelle synagogue

Activités de la communauté
de “Fontenay-sous-Bois”
La communauté de Fontenay-sous-Bois reçoit Tribu 12+ et M. Chetboun nous la présente.
Créée il y a environ 32 ans grâce à la volonté et au mérite de certains fidèles, la communauté en pleine expansion, dispose de 3
synagogues. Parmi les activités proposées : étude de la Torah et connaissance du sionisme.
Beth Chalom - 79, bd de Verdun avec M. Richard Chetboun comme Président et M. Roger Chiche comme rabbin officiant
ACIF - 5, rue Jean-Pierre Timbaud avec M. Roland Bellahsen comme président et M. Clément Fartoukh comme rabbin
Centre Hillel - 10, rue Roublot dont M. Patrick Lévy est le Président et M. Marc Danan le rabbin
La communauté dispose d’un mikvé au 10, rue des Moulins ainsi que des crèches et des ganim (maternelle et cours préparatoire) dirigés
par Mmes Simone Sebban et Betty Danan sous la présidence de M. Richard Chetboun.
Activités régulières organisées par les 3 synagogues : Cours de Torah et de pensée juive.
Activités de la communauté
de “Charenton-le-Pont”
Communauté où est nouvellement diffusé Tribu 12+, nous vous présentons leurs dirigeants
Le Rabbin de la Communauté : M. Méïr Rebibo.
Président : M. Jean-Marc Saada
Vice Présidents : M me Martine Saada - M. Elie Torjman
Trésorier : M. Eric Hini - Trésorier Adjoint : M. Robert Cohen
Secrétaire : M me Martine Parienti
Membres : M. Bernard Garcin - M. Stéphane Sultan - M. René Trabelsi - M. Robert Nadjar
Activités régulières :
• Cours d’hébreu - Débutants Lundi 19h30 à 20h00 - Mardi 13h30 à 15h00 - Jeudi 19h30 à 21h00
M me Martine Saada
• Chorale 1 fois par semaine • Guitare 1 fois par semaine • Orgue électronique 1 fois par semaine
• Club de peinture le lundi de14h00 à 16h00
Cours de peinture et de dessin
Enfants de 8 ans et plus - Lundi 17h à 18h30 Dessin - Lundi soir à
17 h (+8 ans) Danse orientale
Pour enfants 3 - 5 ans - Vendredi à 14h30 Adolescents - Adultes
Danse Moderne et Jazz tous les mercredis à vendredis - Expression
corporelle et artistique 1 fois par semaine Hip Hop mardi ou
dimanche
Ivrit
Adolescents - Tous les lundis à 18h30 - Adultes - Tous les mardis à
13h30 - Débutants - Tous les mercredis à 16h - 2 e niveau - Tous les
mercredis à 18h
• Théâtre : mercredi 17h30 (6-9 ans et + 10 ans) - mardi 17h45
Adolescents +13 ans
ACIC - 42 ter, rue des Bordeaux - 94220 Charenton-le-Pont
Tél. 01 43 76 98 29
Kiddouch
Vous avez besoin d’organiser un
kiddouch pour une naissance,
une bar mitsvah ou une bat
mitsvah, un mariage, un azguir
ou pour toute autre raison,
Meyer Abitbol vous préparera le meilleur
kiddouch que vous ayez jamais eu dans la salle
communautaire de la synagogue du 12, Cité Moynet.
Il saura vous proposer différentes options au
meilleur prix.
Vous pouvez le joindre au
06 11 78 89 62 et vous ne serez pas déçus.
ADHAP SERVICES
Aide personnalisée aux personnes
dépendantes, âgées et handicapées
7 J/7 24H/24
76, rue de Charenton
75012 Paris
Tél. 01 44 68 03 02
Fax 01 44 68 03 17
adhap75e@adhapservices.fr
www.adhapservices.fr
Aide à la toilette
Lever/Coucher
Garde jour et nuit
Aide aux repas
Travaux ménagers
Agrément qualité
29

30
en Sivan 5767
Chabat Bamidbar 19 mai
début 21h08 / fin 22h23
Veille de Chavouot 22 mai
Chabat Nasso 26 mai
début 20h15 / fin 22h35
Chabat Behaalotkha 2 juin
début 20h22 / fin 22h43
Chabat Chela’h-Lekha 9 juin
début 20h27 / fin 22h50
Chabat Korah–Roch ’Hodech 16 juin
début 20h30 / fin 22h55
en Tamouz 5767
Chabat ’Houkat 23 juin
début 20h32 / fin 22h57
Chabat Balak 30 juin
début 20h33 / fin 22h56
Chabat Pin’has 7 juillet
début 20h31 / fin 22h53
Chabat Matot-Massé 14 juillet
début 20h28 / fin 22h47
en Av 5767
Chabat Devarim 21 juillet
début 20h23 / fin 22h39
Jeûne du 9 Av 24 juillet
début 21h41 / fin 22h28
Chabat Vaèt’hanan 28 juillet
début 20h16 / fin 22h28
Chabat Ekèv 4 août
début 20h09 / fin 22h17
Chabat Reé 11 août
début 19h59 / fin 22h04
en Elloul 5767
Chabat Choftim 18 août
début 19h49 / fin 21h50
Chabat Ki Tetsé 25 août
début 19h39 / fin 21h35
Chabat Ki Tavo 1 er septembre
début 19h27 / fin 21h20
Chabat Nitsavim-Vayele’h 8 septembre
début 19h15 / fin 21h05
Tribu 12+ est une publication éditée par
l’Association éducative du 12 ème
Directeur de la publication et rédacteur en chef :
Guy Fellous - Tél. 01 43 41 48 01
8, rue de Madagascar - 75012 Paris
Mél : tribu12@gmail.com
Comité de rédaction :
J-P Allali, J-R Aouate, A. Asseraf, A. Hamzalag, F.Rausky
Ont collaboré à ce numéro :
J. Ainouz - S. Allali - J. Allouch - C. Attal - Y. Berdugo -
C . Boccara - C.Chemla - D. Ferra - E.Hillel - Jipéa -
C. Kalfa - Y. Lellouche - N. Lévy - F. Rausky - F. Serfati -
N.Wagman
Imp. Réaction Graphique : 01 55 97 07 76
Tiré à 3000 exemplaires,Tribu 12+ est diffusé
dans les communautés dont la liste se trouve en page 26
Carnet
Naissances
Ichai-Nessim-Réuven fils de Stéphanie et Franck Gafsou, Elya Haya
fille de Delphine et Joseph Hayat, Ethan petit-fils de Sabine et
Maurice Lévy, Alex Haïm fils de Nathalie et Eric Ruimy, Eytan dans
la famille de Roger Lévy, Rony dans la famille de Bruno Benyahia,
Yohav dans la famille de Mikaël Fratti, David dans la famille
Bendrihem, Ilan dans la famille de Michaël Mechali, David dans la
famille de David Weissberg, Benjamin dans la famille de Laurent
Moha, Isaac Elie dans la famille de Elie Benchetrit,Aaron Sacha dans
la famille de Jonathan Perez, Eytan dans la famille Kenigsberg, Iron
dans la famille Taïeb, Noah Chetboun, une petite fille chez Rachel
Kalhoun (née Allal), un petit garçon dans la famille de Joseph
Abitbol, Aharone Bentsion fils de Sephora Sarah et petit fils de
M. et M me Yrméyahou Boukhobza, Ethan fils de Michèle et Philippe
Grynszpan et petit-fils de Nadine et Max Lévy, Sacha Joseph fils de
Pauline et Alexandre Krief.
Coupe de cheveux
Alexandre Goutvaks
Bar Mitsva
Jérémie Abecassis, Emmanuel Abergel, Jérémie Attal,
Jérémie Belhassen, Rudy Benmoussa, Robin Simon Benzaquen,
Jordan Bouanich fils de Sophie Touati, Yoram Bouchnik,
Nathan Chetboun, Ilan Cohen, Ruben Depaz, Sacha Nahoum,
Eytan Saadia, Ilan Safar,Tsvi Schlanger, Nathan Sebag, Samuel Simon,
Rudy Tokarski, Dan Zribi
Bat Mitsva
Salomé Zloty,Yona Dray
Mazel Tov à tous ces jeunes et à leurs parents
Mariages et fiançailles
Déborah Handelsman et Gabriel Sebag
Dounia Salem et Jacky Ohayon
Ilanit Hassan et Jonathan Choukroun
Agnès Benisti et Stéphane Sebban
Noémie Rotban a épousé M. Elbaz
Toutes nos félicitations à eux et à leur famille
Décès
M me Sebban a perdu son époux M.André Sebban
M. Gérard Semama, M. le rabbin Haïm Azerad, M me Léa Taïeb,
M. Eliahou Arfi, M.Acher Mimoun
Michel Guez, Vice-Président de Chivté Israël, a perdu son père
Joseph Guez qui avait été un des fondateurs et le président de la
communauté séfarade de Vincennes.
Nous leur présentons nos sincères condoléances

Petit déjeuner
Brith Milah
Bar Mitzva
À partir de
10€/pers.
RESTAURANT
PATISSIER - TRAITEUR
Cacher BETH-DIN
Dégustation sur place et à emporter
TOUS LES DIMANCHES : DE 11H30 À 16H30
MEGA BRUNCH : BUFFET À VOLONTÉ
ADULTE 19 € - ENFANT 15 €
85, avenue du général Michel Bizot - 75012 PARIS
Tél : 01 43 41 09 59 - Fax : 01 43 41 09 54
ETUDE GRATUITE