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Thales Angénieux reçoit un 3ème Oscar à Hollywood - AAAEESO

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VIE DE L’ASSOCIATIONComment je suis devenue la biographeFrançoise LAUNAY (promo 68)francoise.la<strong>un</strong>ay4@wanadoo.frLe fondateurQuand je suis sortie de l’École, jen’ai pas eu beaucoup de mal à trouver<strong>un</strong> emploi puisqu’<strong>un</strong> CDD m’attendaità l’observatoire de Meudonoù j’avais effectué mon stage obligatoired’<strong>un</strong> mois au cours de l’étéprécédent. Mon travail, dans le laboratoired’Audouin Dollfus, portaitsur <strong>un</strong> filtre monochromatique polarisantde Lyot (1897-1952) destinéaux observations solaires. L’instrumentdevait être associé à <strong>un</strong>e l<strong>un</strong>ettequi, dans <strong>un</strong> premier temps,serait montée sur le tube du « télescopede <strong>un</strong> mètre » qui allait êtredoté d’<strong>un</strong>e nouvelle combinaisonCassegrain. Je suivais donc aussiles transformations, tant optiquesque mécaniques, de cet instrumentdont j’ignorais tout du passé.Pour tout dire, j’ignorais égalementtout de la pratique de l’instrumentationastronomique, et comme, ence temps-là, on ne parlait guère deformation permanente, je décidaide m’offrir <strong>un</strong>e semaine de vacancesà l’observatoire du pic du Midipour m’instruire <strong>un</strong> peu. Mon amiCharles Boyer (1911-1989), l’ancienmagistrat qui avait découvert la rotationrétrograde en quatre joursOPTO 163 14Juin 2009de l’atmosphère de Vénus avec sonpetit télescope d’amateur lorsqu’ilétait en poste à Brazzaville à la findes années 1950, y était en effetchargé d’encadrer <strong>un</strong> stage des étudiantsde DEA, et il m’avait invitée àme joindre au groupe. C’est là qu’ileut <strong>un</strong> jour la visite de l’<strong>un</strong> de sesamis, Pierre Amalric (1923-1999),ophtalmologiste de renom, et grandhistorien de la discipline.Quelque vingt ans plus tard, alorsque j’exerçais mes fonctions dans<strong>un</strong> autre laboratoire de Meudon,où <strong>un</strong> poste d’ingénieur du CNRSs’était libéré dès 1970, je recevais<strong>un</strong>e lettre du docteur Amalric quim’annonçait qu’il préparait <strong>un</strong> articlesur Jules Janssen (1824-1907),et qui me demandait si nousavions à Meudon « <strong>un</strong> portrait decet homme ». Je découvrais alorsque le sujet de la thèse de doctoratès sciences physiques que Janssenavait soutenue à Paris en 1860portait sur « L’absorption de la chaleurrayonnante obscure dans lesmilieux de l’œil », et qu’avant de setourner définitivement vers l’étudedes astres, Janssen avait conçu <strong>un</strong>ophtalmoscope avec <strong>un</strong> médecin.Pour moi qui venais de consacrer<strong>un</strong>e partie de mon temps des quelquesannées précédentes à mettreen œuvre aux Quinze-Vingts <strong>un</strong>prototype destiné à améliorer lediagnostic différentiel des tumeurschoroïdiennes par imagerie du fondd’œil dans le visible et le proche infrarouge,c’était <strong>un</strong> signe… Mais jeréalisais à l’occasion que je savaisbien peu de choses sur l’œuvre et lavie de celui qui avait fondé l’observatoireoù je travaillais ! Janssen figuraitcertes dans les dictionnaires,mais les informations devenaientà la fois de plus en plus minces etde plus en plus erronées au fil desdécennies…La réponse positive quant aux portraitsme fut donnée par AudouinDollfus, que j’eus le grand plaisir derejoindre au sein du groupe « Patrimoinescientifique de l’observatoirede Meudon » qu’il animait depuisquelque temps. Nous avions en effetdans nos réserves deux négatifssur plaques et <strong>un</strong>e huile du peintreJean-Jacques Henner (1829-1905),l’<strong>un</strong> des meilleurs amis de Janssen.Astronome et aéronaute avidede nouvelles percées tout commeJanssen l’avait été, Audouin Dollfusme fit découvrir avec son enthousiasmecomm<strong>un</strong>icatif la fortepersonnalité de celui qui avait institutionnalisél’astronomie physiqueen France. Nouveau signe : j’apprenaisalors que Janssen faisait de laspectroscopie de laboratoire dansles lieux mêmes où était installé le« grand spectrographe de 10 mètrespour l’ultraviolet du vide » dontj’assurais la responsabilité technique.Quand j’appris <strong>un</strong> peu plus tardque la fille de Janssen, Antoinette,décédée en 1924, avait légué à labibliothèque de l’Institut de Francetoute la correspondance reçue parses parents (quelque 1600 lettresdont 600 échangées entre Janssenet son épouse Henriette, quellemine !), ma décision était prise : j’allaischanger de travail de bénédictin(le précédent avait été la publicationavec mon collègue Jean-YvesRoncin, d’<strong>un</strong> atlas de 12 265 raiesd’émission de la molécule d’hydrogèneque j’avais enregistréessur plaques entre 78 et 165 nm), etj’allais transcrire cette correspondance! J’étais en effet convaincue

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