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Anciensde SupOptiqueN° 164 - Sept. - oct. 2009Numéro 164ISSN 0220.5378La rentrée à SupOpLa Sagades «Soleiheurs»


SommaireEditorial 2Activités permanentesde l’Association 3Nouvelles des anciens 3SPECIAL RENTRÉE à SUPOPBilan de la Rentréeuniversitaire 6L’intégration de la promo 2012 8Liste des 1A 9La rentrée internationale 10La formation continue à l’I.O.saison 2009/2010 12POINT FIENouveau moduled’enseignement FIE 13Après la FIE, la créationd’entreprise 13La saga des «soleiheurs» 14Ma passion des locomotivesà «Vapeur Vive» 15De l’optique ... à l’enseignement 19SOUVENIRS, SOUVENIRS ...Souvenirs d’il y a 60 ans 23L’INTERNATIONAL EN QUESTIONMon expérience chinoise 24LE COIN DES ÉLÈVES8 élèves à Pékin 28Forum de l’optique 29En bref 29-30Conférences SFO 31Grâce à un cahier des charges rédigé par NicoleAebischer, le logiciel de tracé des « Soleilheurs »a été réalisé par des informaticiens de sa familleet un étudiant. La première mise en pratique dulogiciel fut pour la réalisation de ce cadran solairesur céramique destiné à la façade de la maison deson filsÉditor ialSupOptique : la qualitédans le changementAla suite d’une opération chirurgicale, j’ai dû effectuer cet été un séjourtout près de l’Institut d’Optique, à la Martinière, centre de convalescenceque je recommande particulièrement pour son calme et sonparc ombragé. J’ai rencontré là deux patients et pu m’entretenir avec eux del’optique, du moins de celle qu’ils connaissaient lors de leur vie active (l’âgemoyen des patients de la Martinière est de l’ordre de 85 ans), ce qui m’a inspiréles quelques lignes ci-dessous.L’un de ces deux patients est à la retraite depuis une vingtaine d’années,après avoir effectué l’essentiel de sa carrière à la SOPELEM, société qui employajusqu’à une vingtaine d’ingénieurs de SupOptique. Lors d’une de nosdiscussions, je lui ai montré l’annuaire 2008 de l’association (je ne m’en séparejamais, même en convalescence), car il recherchait les noms de sesanciens collègues, supopticiens. Lorsqu’il a consulté la partie de l’annuaireconsacrée aux sociétés, il m’a avoué n’y reconnaître qu’une infime partie dessociétés, par rapport à celles qui existaient alors qu’il était en activité.Comme j’avais beaucoup de temps libre, je me suis lancé dans une comparaisonsuccincte de divers annuaires quant à leurs listes d’employeurs,pour me rendre compte de l’ampleur des changements (dénominations, restructurations,absorptions, création de start-ups, émergence de sociétés deservices,...) qui ont eu lieu au cours des dix dernières années, par rapport auxvingt précédentes. Par exemple, cette comparaison m’a permis de constaterque, parmi les sociétés qui étaient listées dans l’annuaire 1995, environsoixante d’entre elles se retrouvent encore présentes dans l’annuaire 2008,que 110 n’y sont plus, et qu’il est apparu plus de 250 dénominations nouvelles(sociétés employant pour la plupart de un à trois anciens).Le second patient, centenaire, occupait une position importante au LaboratoireCentral de l’Armement : il réussit, en 1945, à rapatrier en Francel’équipe d’ingénieurs et de scientifiques allemands, ainsi que 17 wagonsde matériel (en grande partie optique), qui furent intégrés par la suite dansl’Institut franco-allemand de Saint-Louis. Il supervisa les moyens d’observationoptique (caméras ultra-rapides) des essais nucléaires français dans leSahara et, plusieurs fois, il me loua les qualités de ses ingénieurs supopticiens: « j’avais dans mes services plusieurs ingénieurs issus de l’Institutd’Optique (sic) : ils étaient excellents, à la fois en instrumentation et enmathématiques ».Dans ce numéro d’Opto, vous trouverez, entre autres, des articles sur lesefforts de l’Institut d’Optique pour maintenir le niveau de la formation et pouraccompagner au mieux les évolutions actuelles de l’optique : filière Innovation-entrepreneurs,formation continue, Master Erasmus Mundus. Vouspourrez aussi remonter dans le temps, plus de quarante ans en arrière, dansl’article sur l’Institut d’ Optique à l’époque du boulevard Pasteur.Bonne lecture à tous, et n’oubliez pas la prochaine Assemblée Générale du19 novembre à 18 heures à Palaiseau !Jean-Louis Meyzonnette (promo 68)jean-louis.meyzonnette@institutoptique.frCrédit Photo Christine Chanteloup


VIE DE L’ASSOCIATIONActivités permanentesde l’AssociationAndré ROUSSEL (Promo 68)a.roussel@wanadoo.frDans le numéro 162 (p. 6 et 7)de la revue OPTO, nous vousavions présenté les groupesde travail mis en place au sein duconseil d’administration pour réfléchirsur trois sujets importants, quisont : Politique budgétaire, Promotiondu Diplôme, Service aux adhérents.Ces trois thèmes feront l’objetd’un développement plus large dansles numéros à-venir. Par contre jevoudrais développer le 4e sujet quidécrit les activités permanentes del’association, activités nombreuseset variées, souvent obscures etmenées avec efficacité et discrétionpar Christine Chanteloup et PascalCordier. Parlons d’abord des activités« visibles » pour les anciens,à savoir OPTO, le site WEB et l’annuaire.La revue OPTO est un travail parà-coup (4 numéros par an) maiscontinu tout au long de l’année ; jecommence cet article alors que len° 163 est paru (fin juin 2009), maisdéjà le 164, qui paraitra fin septembre,est presque bouclé, et le165, qui paraitra début décembre,commence sa vie par la recherched’articles et de témoignages intéressants.Christine et moi passonsdu temps à quémander par-ci parlàun article à un ancien qui a uneexpérience à raconter…D’entrée dejeu, il dit toujours « oui », mais pourobtenir l’article dans les temps,il faut quelques rappels plus oumoins insistants ! Il y a des écrivainsrigoureux qui envoient leur texteavant la date limite demandée…Bravo et merci à eux ! Mais il y aaussi ceux qui quelques jours avantle bouclage du numéro vous annoncentqu’ils ne peuvent ou ne veulentplus écrire... . Pendant que Christineenregistre le texte avec un œilcritique, je relis l’article 2 à 3 fois etsur plusieurs jours pour traquer lesfautes de français, d’orthographeou de présentation et typographie.Nous utilisons les services d’unesociété qui nous réalise la miseen page de l’ensemble de la revue,c’est pourquoi nous demandonsles textes en fichier Word tout bête,avec le minimum de mise en forme,et les photos de façon séparées enfichier .jpg ou équivalent (taille > à150 ko) et avec les légendes à cotésur une page Word ! Christine est àl’affut de tout ce qui se passe autourde l’Institut d’Optique et des élèves.Par ses nombreux contacts avec lesanciens, elle flaire facilement ceuxqui ont un parcours atypique à racontercomme on en a lu dans lesn° 162 et 163.Mais OPTO doit aussi satisfaire vosattentes en termes de sujets traitéset nous sommes évidemment trèsintéressés par vos suggestions ouvos propositions d’articles. En généralnos grandes rubriques sont :● La vie de l’Association et la viedes Anciens● Un article scientifique lié à l’optique(plus compliqué à trouverqu’il n’y parait !)● Une expérience d’un jeune diplôméqui mène un complément deformation (comme le « VIE » enChine)● Une activité professionnelle d’unjeune ingénieur qui est sorti del’optique● Des témoignages personnels● Les informations diverses commeles remises de prix, les enquêtes,la vie de l’Institut d’OptiqueEt plein d’autres sujets : donc n’hésitezpas à nous écrire un articlesur un sujet qui vous tient à cœur…Christine et moi-même sommestoujours à votre écoute et comptonssur vos talents d’écrivains !MERCI d’avance !Nouvellesdes AnciensMariages :Claire NIEZBORALA (promo 2005) et Cédric THAURY (promo 2005)le 11 juillet 2009.Eugénie DALIMIER (promo 2003) et Fabien BERNARD (promo 2004),le 28 août 2009 à Roscahill (Irlande).Toutes nos sincères félicitations aux jeunes mariés !3OPTO 164Septembre 2009


Et je garde pour la bonne boucheles actions liées aux nombreusesactivités Finances ! Au titrede sa fonction de trésorier, PascalCORDIER :● établit les bulletins de salaire etsurveille les évolutions légalespouvant les impacter,● établit l’ensemble des déclarationstrimestrielles et annuellesauprès des divers organismes :URSSAF, GARP, IREC, Trésorpublic...● assure les activités récurrentesliées à la comptabilité de l’Association: encaissements (dontceux de vos cotisations), paiementdes factures, gestion descomptes bancaires...Peu de personnes se rendent comptedu travail obscur que représentela gestion financière de notre Associationet il faut remercier notre trésorierpour sa rigueur budgétaire.Dans ce court article, j’ai essayé dedécrire les grandes activités principaleset récurrentes de notre association,sachant que cette liste n’estpas limitative et que de toute façonChristine est toujours à votre disposition3 jours par semaine (lundi,mardi et vendredi, sauf exceptionponctuelle).Pour nous joindre :christine.chanteloup@institutoptique.fr ;tél. 01 64 53 34 80a.roussel@wanadoo.fr ;tél. 05 56 67 11 59 ; 06 67 23 26 02Vous êtes invités à participer à l’Assemblée Générale de l’Associationdes Anciens de SupOptique qui aura lieu le :Jeudi 19 novembre 2009 à PALAISEAUORDRE DU JOURdans les locaux de l’Institut d’Optique G.S.à 18 heures précisesLe Conseil d’Administration serait heureux de vous y recevoir très nombreux.Accueil par Denis LEVAILLANT, PrésidentIntervention de Noël CLAVELLOUX, Président du CNISF« La place de l’Ingénieur dans la Société »Rapport moral et d’activité par Denis LEVAILLANTPrésentation du Nouvel outil informatique par Sylvain PERROTRapport financier par Pascal CORDIER, TrésorierÉlection du Conseil d’AdministrationNous comptons sur votreprésence à tous.Les convocations vousseront adressées un moisavant cet événement.Merci de nous retournerimpérativement votrepouvoir si vous ne pouvezy assister.Soutenez nos actions, il est encore temps, renouveler votre ADHÉSION !L’Association a besoin de votre soutien pour vous proposer plus de serviceset promouvoir notre diplôme« …A tous ceux qui ont oublié l’Association, nous vous demandons de reconsidérer votreposition avec bienveillance.A tous ceux qui ont juste eu un moment d’inattention, merci de penser à nous adresservotre COTISATION.A tous ceux qui ont déjà envoyé leur cotisation, un grand merci…! »… et pour assister à l’Assemblée générale du 19 novembre prochain, vous devez être àjour de votre cotisation !Le Conseil d’Administration(pour contacter l’Association : christine.chanteloup@institutoptique.fr ou 01 64 53 34 80 )5OPTO 164Septembre 2009


VIE LA DE RENTRÉE L’ASSOCIATION À SUPOPTIQUEBilan de la rentrée universitaire àJean-Michel JONATHAN, Directeur général adjoint à l’enseignementjean-michel.jonathan@institutoptique.frJean-Michel JONATHANEvolution du recrutement sur concourscommunCrédit Photo Christine ChanteloupAprès l’été, les bâtiments de l’Institutd’Optique voient circuler desétudiants en plus grand nombreque jamais. La rentrée est faitepour le cycle ingénieur commepour le cycle master.En première année, le concourscommun a amené 87 élèves ingénieurs,ce qui est notre plus fortrecrutement. Nous n’avons pasmodifié le nombre de places misau concours mais cherché à améliorernotre taux de recrutement. Ilest passé de 88% à 92%.Avec un nombre de candidats enprogression beaucoup plus lenteque le nombre de places mises auconcours, la compétition entre lesécoles s’accentue. Cet accroissementgénéral des promotions a nécessitéun abaissement des barresd’admissibilité quinous a permis deprogresser sans mettre en dangerla qualité des élèves. Nous avonsrecruté :● En section MP, nous avons recruté31 élèves (Rang du premier: 46 ; rang du dernier : 654)pour 34 places annoncées ; c’estun progrès à confirmer.● La compétition est particulièrementforte en section PSI etnotre recrutement y reste insuffisantavec 22 recrutés (Rang dupremier : 246 ; rang du dernier :522) pour 29 places annoncées ;● Notre progression en PC a continué,avec 33 élèves (Rang dupremier : 203 ; rang du dernier :570) pour 27 places annoncées.Cette section nous permet decompenser en grande partie lafaiblesse d’autres sections.● Pour un nombre de classésidentique à celui des annéesprécédentes, nous avons trèsmal recruté en PT (57 classésmais aucun entré pour 3 placesannoncées) et TSI (25 classéset 1 entré pour 2 places annoncées).Dans ces deux sections, lecaractère scientifique de notreformation semble effrayer lescandidats et notre sélection doitêtre rigoureuse. Ces sectionssont cependant des élémentsimportants de l’ouverture socialede la formation.Les capacités d’accueil des épreuvesorales du concours n’ont paspermis d’augmenter davantage lenombre des admissibles et certainesécoles du concours communen souffrent beaucoup. Nous pourrionsle faire, car le niveau des étudiantsdes 3 sections principalesreste très bon avec les taux actuelsde sélection. Avec les autres acteursdu concours, nous travaillonsà lever cet obstacle pour permettreà tous un meilleur recrutement. IlOPTO 164Septembre 20096


VIE DE L’ASSOCIATIONl’IOGSnous semble néanmoins que c’estsur l’image véhiculée par l’Écoleque l’essentiel de notre effort doiveporter : c’est au niveau du taux dedémission parmi les candidats retenusque nous pouvons obtenir lesplus forts gains, qualitativement etquantitativement.Les admissions sur titres en premièreannée, restent dans lamoyenne avec 4 admis : un étudiantavec une licence de physique, un titulaired’un BTS « Génie Optique »et deux titulaires du DUT en MesuresPhysique. Avec les redoublants,la première année d’ingénieur(promotion 2012) regroupe finalement96 élèves, ce qui permet depenser qu’avec les recrutementssur titres en deuxième année, ellepourra dépasser les 100 élèves lejour de la remise des diplômes.Le niveau M1 (qui regroupe les ingénieurs2A et les 1ere année deMaster) accueille 95 étudiants. Ilcompte 87 élèves ingénieurs dont 6admis sur titre provenant essentiellementde l’Université Paris-Sud etune élève chinoise recrutée sur leConcours International Paristech.S’y ajoutent 7 étudiants étrangersen première année de master. Unélève ingénieur est à Iéna pour undouble diplôme.Le niveau M2 (qui regroupe les ingénieurs3A et les 2ème année deMaster) comporte 102 étudiantsavec 90 élèves ingénieurs dont 73à Palaiseau, 7 à Saint-Etienne, 5en double diplôme à l’ESPCI, 5 endouble diplôme à l’étranger. Parmiles 73 élèves de Palaiseau, 5 bénéficientd’un aménagement decursus pour suivre le master national« Sciences de la fusion » et2 pour « Laser et Matière ». Cetteannée marque donc la montée enpuissance de la diversification descursus de 3ème année. On remarqueune répartition quasi uniformedes élèves entre les voies de diversificationmais la relative faiblessede l’option stéphanoise. Outre lesélèves-ingénieurs, nous comptons12 élèves en master dont 4 sur leprogramme Erasmus Mundus.Progressivement, le travail del’équipe pédagogique porte doncses fruits en termes de diversificationdes parcours et d’internationalisation.Tout sera fait pour passerle cap des 100 élèves par année,dès l’an prochain. Ce sont déjà 102élèves qui pourront dès l’an prochain,venir renforcer l’Associationdes Anciens.Crédit Photo Christine Chanteloup7OPTO 164Septembre2009


LA RENTRÉE À SUPOPTIQUEL’INTÉGRATION DE LA PROMO 2012 !Nicolas RENAULT2ème A, Responsable Communication externe BDE 2009-2010 (Organisateur Intégration)nicolas.renault@institutoptique.frCrédit Photo BDE SupOptique«S» comme SupOptiqueÇa y est, l’intégration de la nouvelle promotion de 1èreannée (futurs ESO 2012) est finie ! Après un début desemaine sur les chapeaux de roues, avec 2 énormessoirées et un repas « Moulon multi-activités » agréable,elle s’est achevée sur un Week-End d’Intégration defolie. L’équipe du club WEI nous avait concocté, en plusde 2 nouvelles supers soirées, quelques activités assezdélirantes telles une course en canoë sans pagaies, dubeachvolley, un concert de rock ou encore un apéromousse ! Nous ne pouvons que tirer notre chapeau àl’équipe du club WEI, qui malgré les difficultés, nous aapporté de grands moments de bonheur ! Merci à eux !OPTO 164Septembre 2009Quelquesphotosdu WEI8


LISTE DES ÉLÈVES ENTRANT EN PREMIÈRE ANNÉEPROMOTION 2012Mr ALLOUANI HichamMr ARMIER DavidMr AVELINE BertrandMr BARBIER ClémentMlle BARGECécileMr BEAUREPAIRE BenoitMr BEHAGHEL BenoîtMlle BEN LETAIFAMeriemMr BENKHEIRA RamziMr BENOIT A LA GUILLAUME SebastienMr BERNARD ErwanMr BERRUEE RomainMr BLATRIX SimonMr BOLE SamuelMr BONNIN AlexisMr BONNOTTE StéphaneMlle BOUYÉClémentineMlle BOYTARDMai-lanMr BROUSSE EmmanuelMr BRUNO GeoffreyMr CALVET PierreMr CAMPREDON PierreMr CASTELNAU MatthieuMr CAUBERE ThibaultMlle CHAMPROUXAnne-laureMlle CHARBONNEAU MathildeMlle CHELALALindaMr CLEMENT QuentinMr COURVOISIER ClémentMr DARAGNÈS PaulMr DAUDE JérômeMr DAVID ThibaultMlle DE CHATEAU-THIERRY HermineMlle DE GAILLANDEManonMr DE MALMAZET DanielMr DEBILLON JulienMr DEPRESSEUX AdrienMlle DHEURMarie-christineMr DIAZ RomainMlle DUBOISMathildeMr DUPONT-NIVET MatthieuMr DURERO MathieuMlle FAVIERMarineMr FEDERICI AntoineMr FOURMENT CharlesMr FRANÇOIS NicolasMme GAUTHIERMarieMr GHILI TewfikMr GIESZ ValérianMlle GILLANTFlavieMr GIUDICELLI SébastienMr GRACIANI GuillaumeMlle GRULOISTatianaMr GUILLAUME EmilienMr HINGANT ThomasMr IMBERT JulienMr INARD-CHARVIN JeanMlle JACQMINHermanceMr JULES ManfredMlle KELLER-LUSSIER FannyMr KERVICHE RonanMr LADANT Jean-BaptisteMr LAGNIER SimonMr LAO THIANE ClémentMr LEBOEUF XavierMlle LENOIRFlorieMr LESDEMA Jean-NoëlMr LEVEQUE LouisMr LIGIER TIRILLY RaphaëlMr LINZ AurelienMlle MAILLETMargauxMr MARCHAL RemiMr MARIAGE VincentMr MARIE HugoMr MIGNON Charles-AntoineMr MILORD LaurentMlle MULLERRachelMlle PARENTEmelineMr PATAIA GiacomoMr PENG ZhisongMr PHILIPPE EdouardMlle PHUNGLaetitiaMr POPOVIC AleksandarMlle PREVOTMarianne EstelleMr PROUX RaphaëlMr PYVOVAROV AlexandreMr RICHARD JéremieMlle SERVANTLucieMlle SÉVERIN-FABIANI TatianaMme SIVJulieMlle STIOUIJudithMr TAGHZOUT IlyesMr TALLET Pierre HenriMr TANCOGNE-DEJEAN NicolasMlle TAYABALYKashmiraMr THERON FabienMlle VERSCHEURENoémieMr VEST BenjaminMr VOLONTERI FedericoMlle WATERNAUXFlorenceMr YOUNES BOUACIDA Mohamed Amine9OPTO 164Septembre 2009


LA RENTRÉE À SUPOPTIQUELa rentrée internationale à l’I.O.Alan SWAN – Chargé de Mission Relations Internationales à l’I.O.alan.swan@institutoptique.frCrédit Photo Institut d’Optique G SLa rentrée internationale àl’Institut d’Optique est trèsriche cette année avec desétudiants de cinq continents quiviennent poursuivre leurs études àl’École. Dix élèves viennent passerune année à l’IOGS dans le cadre duMaster OpSciTech. Ce programmeErasmus Mundus, est une formationsur deux ans dans deux établissementset deux pays différents. L’Institutd’Optique associé à l’UniversitéParis-Sud gère ce programme danslequel participent Imperial CollegeLondon, l’université de Jena et lesuniversités techniques de Varsovieet de Delft.En première année, nous accueillonsdeux élèves Chinois, unTaïwanais, un Ghanéen, une Grecqueet un étudiant américain de« University of Arizona » à Tucson; un de nos partenaires privilégiésaux États unis. Cette richesse multiculturelleest complétée par lesquatre étudiants qui arrivent aprèsun an à Delft, Jena ou Londres ; ilssont originaires de l’Allemagne, laColombie, le Mexique et l’Inde.La première promotion d’étudiantsOpSciTech (2007-2009), vingt cinqétudiants de huit nationalités, vientde finir le programme et ces élèvesobtiendront le diplôme de Masterdes deux établissements fréquentés.Treize de ces élèves ont passéune des deux années à l’Institut, etplusieurs seront à l’Institut à partirde cette rentrée en thèse – uneretombée intéressante de ce programmed’excellence.Pour la première fois, nous accueillonsune étudiante chinoise,recrutée dans le cadre du programmede recrutement mutualisé deParisTech « 50 ingénieurs Chinois. »Cette étudiante, admise en deuxièmeannée du cycle ingénieur, passeradeux ans à l’École pour obtenirle diplôme d’ingénieur.Ces élèves ont été pris en chargedans le cadre d’une opération dejumelage très réussi, organisée pardes élèves de deuxième année, etdont l’objectif était d’aider l’intégrationde ces étudiants. Pour plusieurs,c’était leur premier voyage en Europe.Nos élèves sont allés chercherleurs « jumeaux » à l’aéroport etles ont orienté et assisté dans leursdémarches pendant leurs premiersjours sur le campus ; plusieurs deces élèves français partiront euxmêmesà l’étranger en troisièmeannée, car le programme ErasmusMundus OpScitech à pris de l’envol :OPTO 164Septembre 200910


VIE DE L’ASSOCIATION8 élèves de 2 e année ont demandéde participer à ce programme, deuxparmi eux ont choisi de partir pendantla deuxième année à Jena et àVarsovie, les 6 autres partiront l’anprochain.Plusieurs élèves de troisième annéesont actuellement à l’étranger :trois dans le cadre du programmeErasmus Mundus (deux à ImperialCollege et une à Delft) ; deux dansun programme de Master of Sciencein Optics à Arizona, et une élèveà KTH (Kungliga Tekniska Högskolan)à Stockholm dans le cadre undouble-diplôme. La formation desingénieurs en Suède est de 5 ans,et l’élève en question intègre cetteformation pour les deux dernièresannées dans un programme dePhysique des Laser. A l’issue decette formation, elle obtiendra lediplôme de Civilingenjör. Bien queles cours soient pour la plupart enanglais, l’apprentissage du suédoisest demandé pour obtenir ce diplôme.Le suédois a été proposé commedeuxième langue aux élèves depremière année cette année. Neufélèves ont relevé le défi et se sontinscrits – ils ne le savent pas encore,mais le suédois n’est pas unelangue difficile et elle ouvre la porteà la compréhension du norvégien etdu danois, deux langues scandinavestrès proches du suédois.Le 15 septembre 2009 a eu lieu undéjeuner d’accueil en la présencedu Directeur Général de l’Institutd’Optique Jean-Louis Martin, deJean-Michel Jonathan, directeurgénéral adjoint à l’enseignement, etde nombreux personnels de l’Établissement(Scolarité, professeurs,équipe pédagogique…) ainsi queleurs « jumeaux français » qui lesont aidés à s’installer.Nous souhaitons une bonne annéeet la réussite aux élèves venus descinq continents et qui nous honorentpar leur présence à Palaiseau.Crédit Photo Institut d’Optique G SDéjeuner d’accueil à l’I.O.11OPTO 164Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONFormation Continue :le nouveau catalogue 2009–2010 est arrivé !Nathalie CERRE - Responsable Développement de la Formation Continue à l’I.O.g.s.nathaliecerre@institutoptique.comCrédit Photo Christine ChanteloupUne offre diversifiéeet en constante évolutionLa Formation Continue de l’Institutd’Optique est une offre qui a pourobjectif de répondre aux besoins desentreprises en proposant des stages degrande qualité dans les thématiques del’optique et la photonique.Les nouveaux cette année :LEDs : Caractérisation et utilisation(ST12), Initiation à la conceptionoptique avec Zemax SE (EF6), Anatomied’une caméra infrarouge (ST4),Interférométrie optique et applicationsindustrielles (CT5) et Ingénierie et modélisation Photométrique(CT6), et des nouveaux programmes pourOptoélectronique (CT2), Fabrication et contrôle optique(CT4) et bien d’autres encore !Les stages inter-entreprises constituent un moyenrapide d’acquérir le niveau de connaissance souhaitépar :• L’Enseignement des Fondements (stages EF)• Le développement de Compétences Transverses(stages CT)• Les Spécialisations Thématiques (stages ST)Ces stages s’adressent à toutes les catégories depersonnels : opérateurs, techniciens, ingénieurs,chercheurs, technico-commerciaux… toute personneévoluant dans un environnement susceptible de lemettre en situation de questionnement vis-à-vis deproblèmes optiques.L’Institut d’Optique Graduate School répond égalementaux besoins de formation spécifique pour les entreprises.Ces stages intra-entreprises vont de la reproductiond’un stage du catalogue ou son adaptation au besoinpropre jusqu’à la création d’un stage sur mesure.Rendez-vous dans le catalogue, sur le site webwww.institutoptique.fr rubrique Formation Continueou contactez-nous au 01 64 53 32 36 !OPTO 164 12Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONNouveau module d’enseignement en FIE :l’ingénierie industrielleFrédéric CAPMAS - Responsable pédagogique de la Filière Innovation Entrepreneurfrederic.capmas@instituoptique.frL’offre de formation de la FIE se renforce cette année d’un nouveaumodule, intitulé «ingénierie industrielle». L’objectif est depermettre aux élèves de la filière d’acquérir des repères et lesnotions clés de la démarche d’ingénierie pour la conception etfabrication de produit industriel.Ce module, animé par Jean-François Legay (Supop 1971),servira d’appui au tutorat technologique des projets.Jean-François LegayAprès la FIE, la création d’entreprise !Christophe LEPAYSAN - (bientôt) promotion 2009Président cofondateur d’EpsilineAprès avoir effectué mon stage de fin d’études dans le projet FIE SOM Systems (anémomètre optique),j’ai souhaité former une équipe complémentaire pour pouvoir porter un projet d’entreprise. Ainsi,Damien CUENOT – HEC Entrepreneurs 2009- et Raphaël TEYSSEYRE -IFIPS Optronique 2009- quiavaient travaillé sur le projet en 2008/2009 dans le cadre de partenariats inter-écoles m’ont rejointsur ce projet. L’équipe a été complétée par la suite par Otmane ZAMAMA -CFA SupOptique 2009-qui a effectué un apprentissage à l’Oréal R&D pendant 2 ans.Christophe LEPAYSANIO - FIE 2009PrésidentDéveloppement TechniqueDamien CUENOTHEC Entrepreneurs 2009DéveloppementCommercial et FinancierOtmane ZAMAMADéveloppement techniqueCourt terme/IndustrialisationRaphaël TEYSSEYREIFIPS 2009Electronique/Développementtechnique long termeAprès avoir réalisé une preuve de faisabilité technique durant l’été 2009, nous avons créé la sociétéEpsiline fin septembre 2009 afin de pouvoir nouer des partenariats, et de vendre nos prototypes.Nous pourrons ainsi avoir les retours terrains de notre prototype auprès de clients précurseurs afind’accélérer le développement d’un produit le plus proche possible des spécifications techniquesrequises par le marché.Pour mener à bien la création et le développement de cette entreprise,nous avons reçu un premier financement important au travers duconcours de création d’entreprise du Ministère de la Recherche/OSEO où nous sommes lauréats en catégorie Emergence.Dans cette nouvelle phase du projet, nous continuons à être aidés sur le plan technologique par l’Institutd’Optique : en effet, il nous a été attribué un tuteur technologique, Denis MANGEOT, qui assure un suivihebdomadaire.13 OPTO 164Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONLa saga des « Soleilheurs »Nicole AEBISCHER (promo 1953)aebischer.nicole@wanadoo.frOPTO 164Septembre 2009A vrai dire j’ai très envie de parlerde mon parcours de vie depuis masortie de SupOptique en 1953. Jevais essayer de faire bref.Mariée en 1954, engagée auLaboratoire d’Optique de la Facultédes Sciences de Besançon lamême année, comme stagiaire deRecherches CNRS d’abord, puiscomme Ingénieur de RecherchesCNRS ; 4 enfants désirés dansl’enthousiasme : tout en continuantmon travail. Puis en février 1961mon mari est décédé d’un cancerfoudroyant en 3 mois.En 1982, mes enfants avaient unmétier, étaient mariés et doncindépendants et autonomes. Moij’étais ravie et très fière, mais,curieusement, je suis alors tombéedans une sorte de dépressionqui a duré des années. J’ai trainé14d’arrêts de travail en mi-tempsthérapeutiques, jusqu’à une retraiteanticipée en 1988.Or c’est dans le cadre de cetteretraite bienfaisante que mon espritde recherches et de créativité ne m’apas abandonné, et s’est focalisé surl’observation patiente de l’évolutionde l’ombre d’un style de cadransolaire, dans l’idée « fixe » d’arriverà lire l’heure légale et surtout pasl’heure solaire que donnent tousles cadrans solaires existantsclassiques.Par exemple, j’ai pendant 3 ansmarqué un point sur les 3 mursensoleillés de ma maison, à chaqueheure de ma montre réglée surl’horloge parlante à la seconde près ;ce point étant l’ombre de l’extrémitéd’une pointe fixée sur le mur, lesjours de soleil ; c’est parce queceux-ci sont peu nombreux qu’aubout d’une seule année le tracé deslignes horaires était incomplet, il secomplétait presque l’année suivante,et tout à fait la troisième année. Cetravail ne nécessitait pas beaucoupd’investissement intellectuel, maisconvenait fort bien à ma fatigue del’époque.Ce fut le début de la saga des« soleilheurs », détaillée sur monblog. Ces lignes horaires en formede 8, obtenues expérimentalement,j’ai pu ensuite avoir la force cérébraled’entreprendre de les expliqueret comprendre en consultant lalittérature scientifique existante.Je découvrais en même tempsla possibilité d’avoir l’heure toutela journée en utilisant une formenon plane, mais creuse, et que cesdispositifs n’existaient pas et doncétaient brevetables.J’invite tous ceux qui sontintéressés par mes travaux àaller consulter mon blog :www.soleilheur.blogspot.comComme indiqué dans la présentationdu blog, il faut consulter les« archives du blog » à partir dubas, donc cliquer sur 2008, puisnovembre : 3 titres que l’on lit enremontant à partir du dernier : « Monpremier soleilheur : panoramique, 4plans ». Puis reprendre les archivesdu blog et cliquer sur décembre :115 titres se déroulent ; on descendjusqu’au dernier : « Soleilheur defaçade totalement expérimentalSud-Ouest » sur lequel on cliquepour l’ouvrir, puis après lecture onremonte patiemment vers le suivant(l’avant-dernier, « Nord-Ouest »),etc.Chaque photo contient des textesexplicatifs utiles, et il est conseillé decliquer sur la photo pour l’agrandirsi l’on veut profiter des détails.Quand on a fini décembre 2008,on reprend les archives du blog eton clique sur 2009 : on peut alorslire mois pas mois le récit de monactivitéC’est une promenade à bâtonsrompus à travers le temps, que l’onpeut parcourir à loisir en faisant despauses pour digérer.Je propose d’arrêter la promenadeà l’an 2000, qui a marqué untournant dans la conception de mes« soleilheurs » : la séparation dessemestres.Ce sera l’objet d’une 2 e partie plustard, si ma santé me le permet …Photos en couleuren 4 e de couverture


VIE DE L’ASSOCIATIONMa Passiondes Locomotives à Vapeur Vivepar Gilbert GAUSSORGUES (promo 1969)g.gaussorgues@gmail.comCrédit Photo Gilbert GaussorguesPassionné par les locomotiveset amoureux inconditionneldes Machines à Vapeur,j’ai trouvé en ces dernières unaccès personnel à la quatrièmedimension : la machine à remonterle temps par le modélisme.C’est en effet depuis la maisonde mon enfance, proche du dépôtd’Alès en Cévennes, que j’observaisle ballet incessant de ces monstresde mécanique vivante, allant jusqu’àm’immerger dans leur panache defumée à la faveur d’une passerellede traverse des voies.Après une longue accumulation dedocumentation et de bouquins, devisites à Mulhouse au Musée duChemin de Fer, de pistage acharnédes dernières survivantes, j’ai décidéde me lancer dans la réalisationde modèles de locomotivesfonctionnant à la vapeur vive.Oui, mais voilà, ma formationpersonnelle ne m’a pas préparé auxjoies de l’usinage et à l’utilisationdes machines outils ! Alors, tout àcommencé par l’investissement d’untour et d’une colonne de fraisageque j’ai dû un peu martyriser audébut en raison de mon ignorancesur l’art de faire des copeaux.L’expérience aidant, j’ai acquis unemaîtrise certaine de ces «bêtes»en réussissant la réalisation depièces conformes aux côtes desplans. Puis, j’ai du également mefamiliariser avec les techniques dusoudage, de la brasure, du rivetage,de la lime et du pliage de tôles.A l’issue de cette périoded’apprentissage, j’ai considéré qu’ilfallait passer à l’acte et se jeter àl’eau !Tout d’abord, il fallait opter pour lechoix d’une échelle de réductioncompatible avec la place disponibledans mon appartement et les loisde la thermodynamique... En effet,la molécule d’eau ne peut pas êtreréduite… mon choix s’est porté surdeux échelles voisine : le 1/20ième etla très british échelle du 1/22ième.Il me restait à sélectionner leslocomotives à réaliser, et là, c’estle coup de cœur qui a joué, avectout d’abord l’élégante Pacific 231PLM (locomotive de vitesse avecses immenses roues qui sillonnaitla vallée du Rhône, symbole de laroute des vacances, «Nationale7» ferroviaire) et ensuite, lamythique Mikado 141R (livrée parles Américains et les Canadiensà l’issue de la Deuxième GuerreMondiale, dans le cadre du PlanMarshall. Construite en 1323exemplaires, c’est elle qui apermis le redémarrage de notreéconomie !)15 OPTO 164Septembre 2009


L’INTERNATIONAL VIE DE L’ASSOCIATION EN QUESTIONCrédit Photo Gilbert GaussorguesA partir de plans récupérés auprèsde la SNCF, j’ai refait des liassesde plans adaptés à l’échelle deréduction. Si dans cette logique, lechâssis, les roues et la chaudièrene posent pas trop de problèmes, iln’en est pas de même pour certainespièces dont la modélisation nepeut pas se traiter par une simpleréduction. Par exemple, le sifflet -genre de tuyau d’orgue - va donnerun son crédible si la longueur dutuyau est du même ordre que celledu vrai sifflet. Alors… il va falloirtricher un peu… et un tel siffletsera usiné avec une échelle trèspeu réduite puis caché entre leslongerons du châssis, ainsi l’illusionsonore est parfaite !Une démarche identique seraconduite pour la réalisation desvannes, des robinets, des soupapes,des pompes et des manomètres.Ensuite, il faut tenir compte desproblèmes thermodynamiques,avec une gestion des pressions etdes températures.La pression nominale de lachaudière en fonctionnement est de6 bars, ce qui suppose une mise entest au double de cette valeur.La dilatation longitudinale de lachaudière doit être gérée par safixation rigide à l’avant au niveaude l’échappement, tandis quel’arrière reste flottant sur unequeue d’aronde. Enfin, il faut isolerthermiquement tout ça pour éviterles déperditions de chaleur.La phase suivante c’estl’approvisionnement des métaux,barres et rondins de laiton et debronze, tôles de laiton et d’inox,tubes et tuyaux de cuivre, enfinassortiment de visserie.L’atelier étant prêt, la matièrepremière approvisionnée et lesplans terminés, je suis passé àl’usinage des pièces, et là, il y a dequoi s’occuper, surtout avec madoctrine personnelle qui consiste àrefaire une pièce autant de fois qu’ilfaudra pour arriver à la perfection.Comme dans bien des domaines,c’est l’élément le moins performantqui limite le résultat final del’ensemble.L’usinage du châssis, avec les boitesà essieux et les suspensions àressorts ne posent pas de problèmemajeur, et convient très bien pourun galop d’essai à cette discipline.Là, où ça se complique un peu,c’est pour la réalisation des roues àrayon, bonjour la lime et la patience,surtout qu’il faut les faire toutes uneà une individuellement, le copiécollén’existe pas chez le bricoleurmécanicien.OPTO 164Septembre 2009Crédit Photo Gilbert Gaussorgues16Autre point délicat, l’usinagedes pistons et l’alésage descylindres, cette échelle ne permetpas l’utilisation de segments,l’étanchéité est gérée par laprécision de l’usinage... ça flirte avecle micron, tiens, on se rapproche del’optique. Inutile de préciser quec’est là où j’ai recommencé le plusde fois avant d’arriver à la perfectionnécessaire au bon fonctionnementdu moteur.Vient ensuite la réalisation del’embiellage, petite merveille decinématique dans laquelle lesingénieurs mécaniciens de l’époque


VIE DE L’ASSOCIATIONont investit toute leur créativité pourgérer des asservissements dignesde ce qu’on pourrait faire de mieuxavec les ordinateurs actuels. Làaussi, il faut une précision extrême,sinon gare aux points durs, et auroulement chaotique.Il est alors possible de tester lamécanique de roulement une foisle châssis assemblé avec les roues,les cylindres et l’embiellage. Ilsuffit pour cela d’un compresseurconnecté au niveau de l’admissiondans les cylindres.Le modèle, doit tournerrégulièrement et sans saccades enmarche avant, et en marche arrièreavec le bruit caractéristique etrégulier de l’échappement.Ce premier ensemble validé, il seracoiffé par la chaudière avec sonfoyer.J’ai affecté la Pacific d’une chaudièreen cuivre brasée à l’argent, la grilledu foyer étant en inox réfractaire.La 141R sera dotée d’une chaudièretout inox brasé.Crédit Photo Gilbert GaussorguesLa chaudière est munie de tousses accessoires, dôme de prisede vapeur pour l’admission avecrégulateur, soupapes tarées desécurité, visualisation du niveaud’eau, manomètres, prises devapeur de servitudes, échappement,et éléments de surchauffe.La locomotive prend alors sa formedéfinitive, avec, à l’avant la boite àfumée, surmontée de la cheminée,et à l’arrière l’abri de conduite.Les pompes à graisse, la pompeà eau, les crochets d’attelages etles tampons, viennent compléterla machine. Il ne reste plus qu’àajouter quelques éléments dedécoration.La réalisation du tender à charbonet eau devient une formalité quandon vient de passer les étapesprécédentes.C’est maintenant que la «machineà remonter le temps» va prendreson essor. Il faut alors obtenir dela pression (6 bars), c’est à direde l’énergie motrice, à partir dedeux éléments naturels: l’eau et lecharbon.C’est avec 4 litres d’eau dans letender, 2 litres dans la chaudièreet 700gr de charbon anthracitedans le foyer que la machine estmise en chauffe. Cette préparationminutieuse nécessite une bonneheure de patience.Avec une longueur totale de 1,25 m,et un écartement des rails de74mm, le réalisme de la marched’un modèle au 1/20 est surprenant,au visible, à l’audible, et à l’olfactif.Crédit Photos Gilbert GaussorguesMes Locomotives sont munies deradio-commandes afin de contrôlerleur marche sur un circuit.La puissance peut atteindre 1/4de cheval vapeur, permettant deremorquer une charge de wagonsde 120 kilos.Ces machines brûlent du charbonen libérant du CO2, élément17 OPTO 164Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONCrédit Photo Gilbert GaussorguesOPTO 164Septembre 2009indispensable à la végétation pourassurer la pérennité du cycle ducarbone. Ce cycle naturel estmis en danger aujourd’hui pardes prétendus écologistes quiproclament péremptoirement, etsans vérification scientifique quele gaz carbonique est la source detous nos malheurs.Il est affligeant que de nos joursun présentateur TV, qui entreparenthèse est un très grandpollueur par ses hélicoptères etsemi-remorques de production TVqu’il trimbale sur toute la planète,se permette de donner des leçonsde catastrophisme écologique fondésur sa médiatisation, et non sur desbases scientifiques démontrées.Car enfin vous les opticiens, vousconnaissez l’effet de serre quinécessite un milieu non perméableà l’émission thermique de la terre,qui par définition se trouve à latempérature ambiante, et selon leslois de rayonnement du corps noirsitue son maximum d’émissionpour les longueurs d’onde de 8 à 14microns.Notre atmosphère présente uneabsorption par le CO2 négligeabledans cette « fenêtre » qui justifieles performances des camérasthermiques.18Crédit Photo Gilbert GaussorguesAlors, je veux bien qu’on m’explique,pourquoi haro sur le CO2, sinonpour faire du pognon avec des ecotaxes,taxes carbone...Je pense, comme notre cherClaude Allègre qui a fait l’objet d’unlynchage médiatique à ce sujet,qu’il est possible que la planètesoit impliquée dans un changementclimatique ; après tout elle a déjàconnu une époque glaciaire, maisje n’ai pas du tout la certitude quenous en soyons responsables.Nous vivons l’époque des dérivesdans laquelle la publicité nousprésente une margarine commeun médicament pour le cœur, unyaourt comme un remède auxballonnements intestinaux, bref,nous sommes en pleine dérivesectaire. Tous les ingrédients sontlà, le bourrage de crane par desconcepts où il est de bon ton queles loups hurlent avec les loupsaffirmant des dictats alarmistessans vérifications scientifiques.Et complément indispensableau fonctionnement sectaire : lapompe à fric (eco-taxes, dépensesexorbitantes dans des solutionssans avenir, bonjour les éoliennes,le GPL, les bio-carburants, qui audemeurant délivrent autant de CO2que les autres, et j’en passe.)L’écologie, la vraie, c’est une affairede responsabilisation individuelleet collective, basée sur le bonsens, l’éducation et surtout surles vérifications scientifiques desconcepts à mettre en œuvre.Alors, au lieu de tant se préoccuperde la planète que nous allonslaisser à nos enfants, il serait tempsde s’interroger au sujet des enfantsque nous allons laisser à notreplanète.Moi, aigri ? … Pas du tout,simplement je constate.Voilà pourquoi, je retourne à mesMachines qui me font rêver etremonter le temps.site internet :http://throttle-master.jimdo.com/


VIE DE L’ASSOCIATIONDe l’optique … à l’enseignementPatrice DAVI (promo 82)planete.saturne@wanadoo.frJuin 2004 : mon deuxièmelicenciement.Nullement une surprise, car je m’yattendais, et surtout une grandedélivrance.J’avais pris les devants dès le débutdu mois de mai en réactualisantmon CV, aussitôt envoyé à deux sociétésde mon domaine de compétences,accompagné d’une lettre demotivation dûment concoctée.Parler de domaine de compétenceest délicat lorsque l’on est hyperspécialisédans un domaine hyper-restreint,en l’occurrence lescouches minces et l’ellipsométrie.Savoir beaucoup de choses sur unétroit domaine équivaut à la limitetout savoir sur rien, or chacun saitque zéro fois l’infini est une formeindéterminée, ce qui dans mon casdéterminait parfaitement la situationdans laquelle je me trouvais.Je suis allé aux entretiens, parfaitementà l’aise car discutantalors avec des interlocuteurs queje connaissais bien. Et là j’entendis: « Ah mon brave monsieur, onaimerait bien vous avoir, mais voussavez, la conjoncture actuelle, toutça, … » …Bon. Dans l’ordre, je pars en vacances,après on verra …De toute façon le monde de l’industrieet de la haute technologiecommençait à me gonfler sérieusement.Certes l’intérêt intellectuely est immense, et j’avoue m’êtreréellement fait plaisir à œuvrerpendant vingt et un ans pour l’aboutissementde projets grandioses, ouqu’en tout cas je considérais commetels. Mais ce n’est pas une raisonpour satisfaire égoïstement sesneurones en cautionnant un systèmedont le but premier est avanttout de faire du fric bien injustementréparti, au détriment de la durabilitédes ressources matérielles ethumaines, outrageusement exploitées,système dirigé selon des loisanti-économiques où productionet consommation semblent seulesmener un bal où bientôt plus personnene pourra danser.Vous sentez poindre ici quelquespropos en rapport avec mes convictionsécologistes profondes, maisque voyez vous, le sujet qui me tientle plus à cœur en cette modeste vieque nous avons la chance de menerne pouvait pas ne pas être untant soit peu évoqué, tant il interfèreavec bon nombre d’autres sujets.Alors que faire ?J’ai deux années d’ASSEDIC pourme retourner, il ne faut pas chômer! (ah, ah, elle est très bonne !)Exit l’optique et l’industrie : que mereste t-il ?• Passionné d’environnement, ausens durable du terme, j’examinequelques pistes dans cesdomaines, plutôt en recherche,et je me permets un entretien àl’Institut Pierre Simon Laplaceoù sont faites une bonne partiedes modélisations sur l’avenir denotre climat, envisageant mêmeune formation préalable de typemaster…… trop compliqué, et plutôtaléatoire.• La musique ? Pourquoi pas.Accordéoniste, anciennementd’un niveau plus qu’honorable,ainsi qu’en formation musicale,je me renseigne sur les diplômeset cursus nécessaires pour enseigner,peut-être pas en conservatoire,mais tout du moins enécole de musique ou structuredu type maison des jeunes…… trop dur.• Ayant enseigné les couches mincesà Supoptique (désolé pourcette nostalgie d’une ancienneappellation) durant de longuesannées, à raison de cinq petitesdemi-journées par an, je m’étaistoujours dit que faire ça tout letemps, franchement ….… et en fait, pourquoi pas ?La réponse me sera donnée par leBilan de Compétences Approfondiqui m’a été proposé par l’ANPE.Plusieurs séances menées par uneprofessionnelle avertie me mènentà une conclusion claire : y a pasphoto : faut y aller !Alors allons-y !Première question :maths ou physique ?Vu mes trop maigres inclinations àl’aspect matériel des sciences (jesais à peine planter un clou, je haisl’ électronique où y a tout le tempsun truc qui tombe en panne et c’est19OPTO 164Septembre 2009


pourquoi j’avais choisi l’optique carj’ai rarement vu une lentille tomberen panne sauf si elle tombe toutcourt), et vu à contrario mon penchantnettement plus prononcépour tout ce qui est purement intellectuel,le choix est vite fait, à lagrande surprise de tous ceux quisuivent mon aventure : je serai profde maths.Deuxième question :capes ou agrégation ?Là encore, le choix est vite fait. Jen’ai que deux années d’ASSEDIC,dont six mois déjà derrière moi, etje n’ai pas droit à l’échec suite à lapréparation que je vais suivre durantl’année scolaire 2005 – 2006.Donc ce sera le CAPES, moins difficile.J’aurai certes nettement plusde difficultés à avoir à terme uneplace en lycée, mais bon, je préfèreassurer. Et puis la prépa CAPESpeut se suivre à Versailles, tout prèsde chez moi, alors que pour l’Agregje dois me déplacer à Paris ou àOrsay, moins pratique.Tout le monde me le dit : ça va êtretrès dur (l’enseignement, pas lecapes).Les gamins sont épouvantables,n’en ont rien à faire de ce que racontentles profs, mènent le chahut,etc, etc, etc … même dans les zonesdites faciles où ils n’agressent pasles profs au couteau.Certes, mais quand ça marche, carsouvent quand même çà marche,c’est sûrement un plaisir !Et puis le temps qui me reste à travaillerest à peu près égal au tempsau bout duquel un enseignant en amarre. Donc ça devrait le faire.Et puis y a les vacances (oh zut, çay est, je l’ai dit …), même si pendantles vacances on prépare ses cours,on corrige les copies, …Mais le salaire alors ?La question ne se pose pas lorsquel’envie est suffisamment présente.Comme nous l’ont dit de vive voixles inspecteurs lors d’une réunionrassemblant les nouveaux titulaires: « enseigner, c’est avant toutêtre bénévole ! ».Merci, on avait remarqué !S’il existait une situation qui necomporte que des avantages, ça sesaurait.Si j’accepte de diviser mon anciensalaire par deux et demi, c’est quequand même j’espère dans ce nouveaumétier trouver quelques satisfactions.Les avantages de monancien métier seront remplacéspar d’autres avantages, et de mêmepour les inconvénients. L’importantréside dans le changement.Mars 2005 : prise de contact avecles diverses universités potentielles,entretiens, décision, inscription.De mars à août inclus : travailpersonnel, six heures par jour enmoyenne, cinq à six jours par semaine,un peu moins l’été. Il s’agitde revoir vite fait le programme determinale S pour commencer, puissurtout le programme de prépa, supet spé. Quand on est motivé, celan’est pas très difficile, c’est mêmeagréable, tout revient très vite.De septembre 2005 à mars 2006 :préparation à la fac de Versailles.Considérant qu’il y a 4000 inscritsau CAPES et moins de 1000 reçus, ilvaut mieux être bien préparé.Temps plein : journées, soirées,week-end, des souvenirs de préparevécus en direct ! Et des CAPESblanc certains samedis. Avec desmignonnettes de vingt deux ans surles bancs, tout n’est pas désagréable! Mais il y a aussi des seniors decinquante-cinq ans ! Mon cas estloin d’être unique.Analyse, géométrie, probabilités,tout y passe. J’y prends un réelplaisir.Mars 2006 : les écrits : deux épreuvesde 5 heures. Le super stress !De mars à juin 2006 : préparationspécifique aux oraux, pour ceux quisont admissibles (et j’en suis !).Juin 2006 : deux épreuves orales,difficiles et surtout stressantes caraléatoires, les sujets étant tirésau sort. C’est là que la préparationest réellement utile, et mêmeindispensable.Résultats en juillet … et c’est lafête ! Je suis dans les trois centspremiers.Année scolaire 2006 – 2007 : stagede validation finale (eh oui, toutn’est pas encore gagné …), comprenantdes cours à l’IUFM, ponctuésd’évaluations sur diverses restitutionsécrites et orales, et une classeen totale responsabilité sous lesconseils d’un tuteur, jalonnée dedeux inspections de validation. Pourmoi ce sera une classe de cinquièmeau collège de la Paix à Issy lesMoulineaux.L’IUFM : d’une inutilité déplorable… une lamentable perte de temps …j’insiste pas.L’apprentissage ne se fait efficacementet bien évidemment qu’ensituation réelle. Ils vont m’en fairevoir, les zigotos de cinquième !Imaginez-vous face à trente gaminsle premier jour de septembre, alorsque vous n’avez jamais fait ça avant !Un malaise innommable ! Un stressastronomique, que surtout il ne fautpas montrer !Je passe …J’ai donc vécu mon année de stagedurant laquelle j’ai énormément appris(normal, c’est fait pour ça). J’aiété validé. Mon premier poste seraau collège Rameau à Versailles, oùdurant les deux premières années(2007 – 2008 puis 2008 – 2009) j’aienseigné sur les quatre niveaux ducollège.Alors maintenant je vais tenter defaire bref car je pourrais sans difficultéen écrire un livre.Le constat principal est la diversitéOPTO 164Septembre 200920


VIE DE L’ASSOCIATIONdes niveaux et des comportements.De tous temps il y a eu des élèvesprésentant de grandes difficultésd’apprentissage, ou au contrairede grandes facilités. Ou bien, siles facultés étaient là, une grandevolonté de travailler, ou une simplevolonté d’en faire le minimum.De tous temps, il y a eu des élèvespassionnés et curieux, et d’autresinsouciants de vouloir connaître ceque l’éducation nationale a jugé bonde mette à leur programme. Il n’ ya aucun jugement de valeur dansces propos, mais un simple constatde différences entre des situationsinnées ou acquises, chacun étantbiologiquement et psychiquementdifférent de l’autre, avec ses qualitéset ses défauts, ses facilités danscertains domaines et ses difficultésdans d’autres, l’éducation nationalene permettant pas toujours de faireémerger les qualités de certainsenfants dans des domaines qu’ellen’a pas jugé bon d’inclure dans lavie collégiale (et là par contre c’estun jugement personnel).De tous temps il y a eu des parentsattentionnés au bien être et à l’apprentissagede leurs enfants, et jene parle pas forcément de l’aide purementscolaire, mais aussi et surtoutdu soutien psychologique, etdes parents laissant leurs gaminsen totale roue libre dans les affresdes racines carrées et de l’imparfaitdu subjonctif.L’époque actuelle diffère essentiellementde l’époque anciennepar l’amenuisement colossal dela notion de respect : manque derespect envers les adultes, et enversles camarades qui souhaitenttravailler dans un climat adéquat.Blocage contre un système qui certesest très largement perfectible,contre une société qui ne prometque chômage, crise économique,écologique et sociale, d’où descomportements nuisibles dans celieu où l’on enferme de force toutenfant en âge scolaire : la salle declasse. Le prof devient la cible parfaited’un ressentiment mal défini,et le cours de maths ou d’histoiredevient un combat de tous les instantspour gérer une discipline donton souhaiterait tant qu’elle s’installenaturellement.Il semble donc qu’actuellementnos chers bambins semblent avoirdans la vie d’autres priorités quel’apprentissage scolaire et adoptentainsi en classe et au collège en généralune attitude non compatibleavec cet apprentissage tel qu’il leurest proposé.Bien sûr je globalise. Il y avait trenteans auparavant des gamins détestableset il y a aujourd’hui bon nombred’enfants sérieux et agréables (toutceci indépendamment des capacitéset des volontés intellectuelles).Alors que s’est-il passé ?Il est à mon sens évident que l’avènementdes nouvelles technologiesa sa part de responsabilité danscette désagrégation d’une personnalitéadolescente soi-disant enconstruction.Loin de moi l’idée de critiquer cesdéveloppements techniques issusd’une science toujours aussi passionnante,et dont les avantages indéniablesaméliorent grandementbon nombre d’aspects de nos viesquotidiennes.Mais que penser des jeunes qui nesavent pas se séparer de leur portable(personnellement je n’en aipas), et qui passent jour et nuit leurtemps scotchés à leur ordinateur,jouant à des jeux psychiquementdestructeurs ou dialoguant avec desoi disant amis sur des sujets videsde tout sens.Un monde totalement virtuel a prisle pas sur la nature qui nous entoure,sur ce qui forme la réalité del’existence, bousculant dramatiquementles priorités que l’on se donneà un âge où l’on est sensé construireson avenir.Une immense portion du tempspassée à des futilités insenséesprive nos jeunes de la possibilité desatisfaire aux exigences de l’éducationnationale, qui, malgré les critiquesque j’en ai déjà faites, présentetout de même l’avantage de pouvoirnous instruire et nous forger un certainavenir (ou bien un avenir certesincertain, mais qui vaut toujoursmieux que pas d’avenir du tout),et satisfaire une certaine curiositédont on se demande bien si elle faitencore partie du bagage naturel desjeunes générations.Pour ces jeunes qui par ce fait netravaillent pas, les lacunes s’accumulentrapidement, jusqu’à devenirtrès vite impossibles à rattraper. Leprof de maths parlerait en chinoisque ce serait du pareil au même.Les heures deviennent ennuyeuseset inutiles, et l’on s’occupe enbavardant, souvent à haute voix, enadoptant un comportement perturbateurfrisant souvent l’insolence.Et comme quasiment aucune structuren’existe pour satisfaire des jeunesqui pourraient tout de mêmetrouver un intérêt à s’engager trèstôt dans une voie professionnelle,quitte à revenir plus tard vers desdomaines plus intellectuels, ehbien ceux-là n’ont d’autre choix quede subir un système éducatif quasicarcéral, jusqu’à la libération en finde troisième.Et les profs qui se plaignent que l’onn’a pas assez d’heures pour bouclerun programme se trompentde problème. Un élève naturellementéquilibré est tout à fait capabled’acquérir les notions requisesdans quelque matière que ce soiten y passant moins de temps quece que prévoit le calendrier actuel.Il suffit juste qu’il en ait envie ! ! !Bien sûr il y a toujours des enfantsprésentant des difficultésd’apprentissage inhérentes à uneconstitution psychique particulière,et auxquels il serait nécessaire dedispenser un enseignement adapté.Mais pour une large majorité de lapopulation collégiale, la simple motivationsuffit à l’acquisition d’une21 OPTO 164Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATION VIE DE L’ASSOCIATIONinstruction digne de ce nom, surdes durées raisonnables, libérantalors du temps pour s’adonner àdes activités qui justement auraientpour but d’équilibrer la conscience,développer la curiosité, faire réfléchiraux questions existentielles,induisant alors une motivationgénérale pour acquérir d’autresconnaissances, d’autres savoirs,d’autres savoir-faire, … et la boucleest bouclée.Et ce n’est pas en laissant nos bambinscroire que la vraie vie c’est lesjeux vidéo, le tchat sur internet, l’acquisitiontous les six mois du portabledernier cri, que l’on va parvenirà recentrer leur intérêt vers les notionsessentielles de l’existence.Le système productiviste dans lequelon baigne, et dans lequel onva bientôt se noyer, est largementresponsable de cet état de fait. Leformatage des futurs « consommateurs– destructeurs – de – la – planète– et – de – ses – habitants » estengagé dès leur plus jeune âge, leurfaisant croire en la suprême divinitédes objets, les coupant de la Natureet de leurs racines profondes.Lequel de nos enfants est encorecapable de s’émerveiller devant unefleur qui pousse ou devant la beautéd’un ciel étoilé ?Lequel de nos enfants ne donnepas l’impression de subir un drameépouvantable lorsqu’il se rendcompte que la batterie de son portableest vide, le privant du messagesuper urgent qu’il devait recevoir ?Un des comportements induit parcette société de consommation etde compétition est parfaitement révélépar ce type d’intervention desélèves :« Monsieur, vous pouvez nous rendreles copies avant que l’on fasse lacorrection ? »Et comme je ne veux pas, ils continuent: « Alors vous pouvez justenous dire nos notes ? »Non ! On ne vient pas au collègepour avoir des notes, mais pour apprendredes choses ! D’autant plusque l’un n’implique pas forcémentl’autre !A quand l’éducation sans notes ?Ils viennent au collège pour « posséder» des notes ! ! !Certes, nous avions en notre tempspeut-être le même comportement.Mais j’affirme que la pollution mentaleoccasionnée par une sociétéde consommation technicienne désormais(et heureusement … ?) enperdition était nettement moins dévastatriceque de nos jours, et qu’ilétait possible pour beaucoup plusd’enfants que maintenant d’acquérirune certaine harmonie leurpermettant de juger sainement despriorités de l’existence.Ceci dit, bon nombre d’élèves sonttout de même motivés et agréables.Le problème est qu’il suffit qu’il yait quelques perturbateurs dansune classe pour rendre l’ambiancegénérale extrêmement difficile etincompatible avec la bonne progressionde chacun.Quatre vingt pour cent de l’énergiedépensée sert à la gestion descomportements des élèves.Mais entre les moments de déceptionet de démotivation, tout résultatpositif, et heureusement il y ena, est une réelle illumination à laquelleon s’accroche pour continuerà progresser soi-même, tenterd’intéresser chacun des élèves, etpeut-être tenter aussi de changerun système démodé qui a largementfait son temps.Quel plaisir lorsque l’on réussità captiver son auditoire, car celaarrive !Il est pourtant facile de montrerà des élèves de collège que l’onpeut calculer la durée des éclipses,comprendre l’existence des saisonset calculer la hauteur du soleil auxsolstices, et prendre connaissancede la distance faramineuse desétoiles, avec des connaissancesmathématiques qui ne sont pasforcément du niveau bac + 5, le butn’étant pas seulement de répondreà des questions, mais aussi et surtoutde susciter des interrogations.Il faut redonner à nos enfants lesens de l’émerveillement, et l’envied’apprendre.Je n’ai jamais rencontré aucunélève, qui, pris individuellement,n’apparaisse pas porteur d’une évolutionpotentielle largement positive.Le formatage social et éducatifest responsable d’une incarcérationmentale collective et dangereusequ’il est temps de faire éclater.A suivre certainement… !BibliographieOuvrages, disponibles surdemande directement à l’auteur :Patrice Davi,5 rue Gustave Guillaumet92310 Sèvres- Quel avenir pour l’espèce humaine– (juin 2005) 80 pages, 5 euros (stocklimité).- Des Mystères de l’Existence … à laConscience Ecologique – (novembre2007) 80 pages, 5 euros.CD instrumental, entièrementcomposé par l’auteur, entre1997 et 2003, à l’aide de l’outilinformatique :(également sur demande, tarif nondéfini)- Prémices d’une autre vie … etdéluge spirituelOPTO 164Septembre 200922


SOUVENIRS, VIE DE L’ASSOCIATION SOUVENIRS...Souvenirs d’il y a 60 ans… !Gérard DRAPIER (promo 1949)Nous étions 21 et nous ne sommes plus que 12,entre « octo » et « nona », aussi est-il peut-êtresage de vous épargner notre trombinoscopeactuel… Il faut toutefois noter que nos méningesn’ont apparemment pas pris une ride : les échangestéléphoniques que j’ai pu avoir avec les uns ou lesautres n’ont été qu’un long éclat de rire ! Serait-ce quel’Optique, cela conserve ?En fait de photos, nous préférons vous offrir celle denotre école d’alors, dans la position stratégique qu’elleoccupait boulevard Pasteur face au virage du métro« Lecourbe ». Cette situation faisait de SupOptique,avec Polytechnique sur la montagne Saint Geneviève,l’une des écoles « les plus en vue » de la capitale –noussommes décidément voués à nous retrouver souventavec l’X jusqu’à Palaiseau…Jusqu’à ces derniers temps, du haut du métro, chacunde nous revoyait avec plaisir la fameuse coupoled’observatoire. Il faut préciser qu’elle n’a jamais puservir en raison des trépidations induites par la ligne deDuroc qui passe à ses pieds.Chacun revoyait aussi la terrasse du haut de laquellenous nous livrions à des exercices de télémétrie surla Tour Eiffel. A cette époque, la « Royale » recouraità l’Optique pour apprécier la distance de ses objectifs.Mais surtout, nous revoyions avec émotion les fenêtresde l’amphi où nous étaient prodigués les cours de grandsbonshommes comme Maréchal, Arnulf et Françon. Ilsont su nous faire acquérir cette philosophie scientifique(éventuellement optique) grâce à laquelle nous avonspu nous sortir avec honneur des situations les plusdiverses. C’est aussi là que nous avons été initiés auxmystères du « calcul des combinaisons optiques ».Vous, les jeunes générations, savez-vous qu’à cetteépoque où les ordinateurs et calculettes n’existaientpas, il fallait tout faire « à la main » à grand renfortde tables de log, complétées de machines à calculermécaniques. Il fallait compter deux ans à temps pleinpour calculer un objectif photo (horresco referens… !mais ceci n’est qu’un sentiment personnel).Sur un autre plan, Maréchal avait contribué à faciliterle calcul intégral en inventant dans la lignée de Pascal,un intégrateur mécanique. A-t-on pu sauvegarder cemonument historique ?Notre promotion, quant à elle, a engendré plusieursinventeurs et industriels heureux.L’un d’entre eux, en particulier, est passé à la postérité,c’est Roger Cuvillier (E.C.P.). Il sut repérer que dans unsystème optique, il existe un créneau au sein duquel onpeut faire varier la dimension de l’image sans modifier defaçon appréciable sa position par simple coulissementd’un véhicule optique : le premier « zoom » de grandediffusion (car de conception simple) était né ; il fut baptisé« Pan Cinor » et breveté dès 1950 avec le concours de laSociété SOM BERTHIOT. Pour répondre à une demandetrès importante, une nouvelle usine fut construite àDijon. Notre collègue put y déployer avec grand succèsses talents humains d’organisateur et d’industriel. Quine serait tenté de suivre son exemple ?23 OPTO 164Septembre 2009


L’INTERNATIONAL EN QUESTIONMon expérience chinoiseFlorence POUTRIQUET (promo 2008)florence.poutriquet@gmail.comOPTO 164Septembre 2009Je me trouve en Chine depuisle mois de mars dans lecadre d’un suivi techniqued’un projet astronomiquepour Sagem. L’article quisuit a pour but de vous fairepartager mon expérience.Ma vision sera probablement,malgré tous mes efforts,partielle dans le sens où ilest très difficile, lorsqu’onvit à l’étranger, de s’extrairede son cadre pour offrir descritiques objectives.De plus, il est centré sur lesrelations professionnelles etnon sur la vie en Chine qui adéjà été évoquée par d’autresanciens Supopticiens dans desprécédents numéros d’Opto.24La Chine est un pays incroyable. Pleinde paradoxes. Y vivre au quotidienest une expérience passionnante,parfois fatigante, mais avant toutcomplètement enrichissante.Travailler sur un projet avec desChinois est totalement différentde ce à quoi on est habitué avecdes Européens. Sur notre vieuxcontinent, la gestion de projetest relativement codifiée, tout estplanifié pour minimiser le pluspossible les risques. Il apparaîtévident que dans un pays avec unehistoire et une culture différentes,les méthodes seront différentes.Une notion du tempsdifférenteUne des premières différencesculturelles qu’un étranger peutconstater est que les Chinois nevoient pas le temps comme uneflèche comme nous où le passéprécède le présent puis le futur. Eneffet, dans l’empire du milieu, lesgens ont une approche plus cyclique.Les saisons se succèdent, et l’étérevient chaque année. Un exemplefrappant est le mot lendemain :. Le premier caractère est unesuccession du soleil et de la lune etle deuxième représente le ciel. Uncycle du soleil et de la lune dans leciel représente donc l’avancementd’une journée, le lendemain.Quelle influence peut avoir cettevision différente sur un projet ?Autant les Européens aimerontanticiper, autant les Chinois sesitueront plus dans l’instant présent.Ils avancent rapidement et lancentla fabrication le plus tôt possible. Encas de problème constaté en usine,ils s’adapteront pour modifier leproduit in situ. Ils privilégient doncl’adaptation à la planification desrisques.Cela peut avoir pour conséquencel’apparition de quelques tensionsen réunion de design ou de préfabrication.En effet, un ingénieurEuropéen pourra poser commequestion : « Comment prévoyezvousde gérer ce problème ».La réponse probable par sonhomologue Chinois sera : « Nousnous adapterons si cela arrive ».A coup sûr, cette réponse ne serapas satisfaisante pour le Françaiset il faudra de nombreuses heuresde négociations et d’explicationspour arriver à un compromissatisfaisant aux deux parties. Dansces conditions, chaque protagonistedevra faire des efforts d’adaptationafin d’entrer dans une logique« gagnant - gagnant ».Une notion d’expertise forteEn plus d’une crispation due à unedifférence dans le traitement d’unprojet, la notion d’expertise prendune place très importante en Chine.Les Européens sont très cartésiens,et durant nos études, nous sommesformés à nous poser toujoursdes questions : Est-ce que cetteformule est pertinente ? Commentfonctionne cet instrument ? Est-cecohérent ?Il me semble que les Chinois, eux,de par leur formation, ne sontpas forcément dans ce schémadirecteur. Les experts prennent unedimension très importante dansles entreprises et leur parole n’est


que très rarement mise en doute.Un exemple anecdotique maisfrappant est que pour s’adresserà un chauffeur de taxi, on utilise lemot chinois qui signifie « maître »car il connaît une technique, laconduite. Cette notion d’expertiseest probablement un héritageconfucéen qui consacre la place del’expert :« Entendre ou liresans réfléchir est uneoccupation vaine ;Réfléchir sans livre ni maîtreest dangereux. »ConfuciusArmée de terre cuite (Xi’an)Ainsi, un ingénieur français qui faitson travail normalement va trèsprobablement poser les questionssuivantes : « Je ne comprends pascomment ça marche, pouvez-vousm’expliquer ? », « Ne pensezvouspas qu’il serait plus judicieuxd’utiliser cette méthode / formule /théorie / pièce ? » ou encore « Jepense qu’il y a une coquille dansvotre formule ».Il est quasiment certain que soninterlocuteur chinois le prenne mal.En effet, si vous l’avez choisi commefournisseur ou sous-traitant, c’estque vous considérez que c’est luil’expert. Partant de là, il n’est paspossible que vous ne soyez pasd’accord avec lui, même si vous êtesle client. Il vous garantira que sonrésultat est exact et qu’à la fin sonproduit sera conforme puisqu’il s’yest engagé en acceptant le contrat. Ilfaudra alors déployer des trésors dediplomatie pour lui faire comprendrevotre point de vue et pour accepterle sien. Dans tous les cas, je vousconseille de lui faire comprendreque vous ne remettez pas en causeson savoir. La différence culturelleprend là toute sa dimension.La « face »Le principal ennui avec cesdifférences culturelles dansl’appréhension d’un problème, c’estque vous risquez de faire perdre laface à votre interlocuteur et donc deperdre la votre. La « face » est unsystème de fierté assez complexeà comprendre pour un Français.N’ayant moi-même pas encorebien appréhendé ce concept, jene peux que vous faire partagermes sentiments dans le cas trèsparticulier des réunions.Globalement, il faut retenir quepour ne pas perdre la face et« humilier » votre partenaire lorsd’une réunion, il ne faut pas poserde questions trop pointues quipourraient remettre en cause lanotion d’expert de votre soustraitant...ce qui est très difficile,plus qu’on pourrait le penser. Eneffet, les Chinois ne savent pas direnon de manière franche – du moinstant qu’ils ne vous connaissent pasbien. Ainsi, lors d’une réunion, ilspeuvent être amenés à vous dire unechose et son contraire : à vous decreuser pour savoir ce qui doit êtrecompris. C’est pour cela qu’il vautmieux prévoir des réunions pluslongues que celles que vous auriezen France sur le même sujet.De même, en posant des questionsremettant en cause la façon dontest conçu un système, vous aureztoutes les chances de faire perdrela face à votre interlocuteur. Poserdes questions devient alors tout unart. Le plus simple revient à fairecomprendre à votre interlocuteurque vous ne remettez pas en causeson savoir mais que vous vousinstaurez dans une relation gagnantgagnantpour arriver au meilleurproduit. A mon avis, quand lesdeux parties comprennent qu’ellesont des façons de fonctionnerdifférentes mais qu’en travaillantmain dans la main, elles peuventarriver au meilleur résultat possible,alors un immense pas est franchidans l’avancement du projet. Labarrière des différences culturellessera grandement réduite et tout lemonde gagnera du temps et de lasérénité.La meilleure façon de parvenir à cerésultat est de prévoir de longuesréunions où chacun fait des effortset discute des sujets techniques etnon techniques sans tabou. Et sion compare un projet à un voyage,n’oublions pas que :« Un voyage de mille lieuescommence toujourspar un premier pas »Lao TseuSurmonter les différences culturellesest probablement le premier despas à faire à mon avis.25 OPTO 164Septembre 2009


L’INTERNATIONAL EN QUESTIONCité interdite à PékinOPTO 164Septembre 200926Le GuanxiAprès le concept relativementdéroutant de la face, existe unedeuxième différence culturellemajeure : le guanxi . Il s’agitdu management des relations d’unChinois avec le reste du monde.Globalement, d’après les expertsen sciences humaines (1) , les Chinoisclasseraient les gens dans quatregrandes catégories :• La famille et les amis proches.Le Chinois aura une confianceabsolue dans cette catégorie depersonne.• Les connaissances (travail,école...). Un Chinois accorderaune confiance importante à cettecatégorie de ses relations. Mêmeaprès des années sans contact,une personne de ce cercle pourrademander une faveur et l’obtenir.• Les autres Chinois. Il n’aura pasd’avis particulier sur les autresmembres de son pays mais siun jour, il doit choisir entre uneentreprise étrangère et unechinoise pour réaliser son projet,alors il y a fort à parier qu’ilchoisira la chinoise. En effet, ilspartagent la même langue et lamême culture : ils peuvent doncavoir confiance.1- Voir par exemple le livre de B. Marionproposé dans l’encadré.• Le reste du monde. Les Chinoisn’ont pas une grande confiancedans les étrangers. Ils onttoujours peur de se faire avoir, cequi, quand on considère l’histoiredu pays est compréhensible.Un aparté sur une expériencepersonnelle permet de mieuxcomprendre en quoi le guanxi estimportant. Traverser la route ici estrelativement dangereux pour unoccidental car le code de la routeest différent. Comme en France,le piéton a le droit de traverserquand les voitures ont le droit detourner. Il se trouve que la majoritédes chauffeurs qui vont tourner neferont pas attention aux piétons. Jen’entre pas dans le guanxi d’un taxidonc il n’a pas vraiment de raison defaire attention à moi. Je dois donctraverser en plusieurs temps enfaisant attention. Si je suis avec desamis Chinois, ils me retiendront sije risque de me faire écraser, alorsque si je suis toute seule, les gensautour de moi ne me retiendrontpas.Je pense que pour réussir unprojet avec la Chine, il faut rentrerdans le niveau deux du guanxi,c’est-à-dire les connaissances. Cen’est pas forcément évident maisla solution la plus simple est dese faire introduire par quelqu’unayant le même niveau de guanxi etconnaissant déjà la personne avecqui on souhaite travailler. Ainsi, oninspire confiance.La confiance est une choseprimordiale pour un Chinois et ilaura le plus grand mal à travaillerà distance avec quelqu’un qu’il n’ajamais vu. Il n’est pas impossibled’entendre : « Je ne l’ai jamais vu, jene le connais pas, je ne peux pas luifaire confiance ».Ainsi, si vous projetez d’avoir unprojet technique ou commercialavec la Chine, n’oubliez pas deprévoir de nombreux allers-retoursen Chine pour voir vos interlocuteurset leur rappeler que vous êteseffectivement intéressés par leprojet. Des rapports humains mesemblent plus importants que lesrapports technologiques - téléphoneou internet – ici. Ce qui, en soi, n’estpas une mauvaise chose.Oral vs écritDe même, les courriels ne sont pasencore totalement rentrés dansles mœurs. Un coup de téléphonesera probablement plus productif. Iln’est pas rare que les Chinois vousécrivent de leur adresse personnelleau lieu de celle de leur entreprise.S’adapter à ses interlocuteurs est la


chose la plus importante : parfois,il peut m’arriver d’envoyer un smsaprès un courriel pour être sûreque son interlocuteur lise celui-ci.Dans tous les cas, le rappeler lelendemain est toujours une bonneidée pour faire avancer les choseset s’assurer d’une bonne mutuellecompréhension.Un autre point important est queles Chinois accordent davantaged’importance à la parole qu’àl’écrit. Ainsi, les réunions peuventêtre tendues lorsqu’un point ducahier des charges n’est pas tenu.Typiquement, les Chinois diront :« mais nous n’avons jamais dit quenous savions faire ça » ou « mais àla réunion précédente, vous avez ditque c’était un point mineur ». LesEuropéens répondront que c’étaitdans le cahier des charges qui aété accepté par les deux parties.Dans tous les cas, il faut toujoursêtre très prudent sur ce qu’on dit etnoter absolument tout ce qui est ditlors d’une réunion car ce qui peutparaître un point de détail pour unedes parties ne le sera pas forcémentpour l’autre. Les deux parties,chinoise et européenne, gagnerontbeaucoup quand elles arriveront àcomprendre réellement qu’elles netravaillent pas de la même manière.Aussi évident que cela puisseparaître, ce n’est pas toujours facileà mettre en pratique dans sa façonde travailler avec autrui.En plus des différences culturelles,vient s’ajouter le problème de lalangue. Le chinois est, tout commele français, une langue complexe.Il peut donc être intéressant pourles réunions vraiment importantescomme la finalisation d’un designpar exemple de se munir d’uninterprète. Malheureusement,ceux-ci sont souvent légers quandil s’agit de parler de la techniquepure. Heureusement, les lois dela physique sont universelles etquelques formules ainsi que denombreux schémas aideront à sefaire comprendre. Cela prend certesun peu plus de temps mais c’esttellement plus efficace.Cet article ne reflète qu’une petitepartie du travail avec des Chinois. Ilne faut pas oublier que c’est un paysde la taille de l’Europe qui compte1 300 000 000 habitants, lesréactions entre un entrepreneurde la région de Shanghai et un desprovinces moins peuplées serontprobablement très différentes.Même si quelques pistes sontévoquées ici – avec un parti prisprobable – le mieux est de vous fairevotre propre expérience !Comme avoir quelques connaissancesde sociologie ne nuit pas à l’exercicedu métier d’ingénieur (ou autre), jerecommande vivement ces deux livres :- International Business Environmentand Operations , J.D Daniels, L.HRadebaugh & D.P Sullivan : quelqueschapitres intéressants sur lesdifférences culturelles, y compris ausein de l’Europe.- Réussir avec les Asiatiques,B. Marion : livre très instructif surles bonnes manières à avoir sur cecontinent.Orage sur TongliPlage paradisiaque de Sanya27 OPTO 164Septembre 2009


VIE LE DE COIN L’ASSOCIATIONDES ÉLÈVESHuit élèves de SupOptique passentdans le cadre d’un stage linguistique et culturelQuatre de ces élèves (Kévin, Émilie, Daniel, Linda) nousont fait parvenir des petits témoignages spontanés sur cevoyage ; nous les publions in extenso car ils traduisentbien leurs impressions brutes de retour !des conversations qui sortaient del’ordre du pratique. Un nouveauvoyage avec un meilleur bagagelinguistique s’impose donc pour sefaire une idée plus juste de cettecivilisation fascinante.KevinOPTO 164 28Septembre 2009Les débuts furent pour ainsi diretrès déroutants : un avion qui s’yreprend à deux fois pour atterrir,des mesures drastiques pourcontrer la propagation de la grippeA (l’une d’entre nous a d’ailleurseu la chance d’expérimenter lamise en quarantaine chinoise ...) etune chaleur étouffante. Nous noussommes cependant bien vite faitsà toutes ces petites contraintes etavons alors pu nous plonger dansles rues et la culture pékinoises.Nos journées commençaient parquatre heures de cours de chinois àl’Université de langue de la capitale,puis par une après-midi voire unenuit de mise en pratique. Ainsi nousavons pu globalement faire le tourde Beijing : ses monuments, sesmusées, ses parcs, ses marchéset sa vie nocturne. Nous avonségalement profité d’un weekendprolongé pour sortir de la capitale etaller à Xi’an (avec sa fameuse arméeen terre cuite) puis pour certains decontinuer sur Shanghai.Cette expérience fut extraordinaireet nous en conserverons tousun excellent souvenir. Seul hic,notre niveau de langue ne nouspermettait pas d’engager en chinois❖❖❖Ce qui est fantastique en Chine c’estla beauté des parcs, ainsi que leurprofusion. Des cyprès centenairesabritent des rassemblements dechinois qui chantent ou dansent.Cela donne une impression deconvivialité et de joie de vivre quimanque dans les villes occidentales.Nous avons aussi beaucoupapprécié les grillades et crêpes quel’on pouvait acheter partout dansla rue, que l’on accompagnait deyaourt à boire.Tout est tellement gigantesque enChine que l’on perd toute notionde taille : les bâtiments entourantTian An Men étaient tellementgigantesques que la place paraissaitpetite ! C’est sur cette place quel’on a été harcelé pour la premièrefois par les touristes chinois quivoulaient tous se prendre en photoavec nous.La dernière semaine, nous avonspris le train pendant 11 heurespour rejoindre Xi’an. Cette villeest charmante, surtout le dédalede petites rues qu’est le quartiermusulman. Nous y avons passétoute une journée à chercher lamosquée, mais nous n’avons vuqu’un petit temple bouddhiste...Notre destination suivante futShanghai et ses gratte-ciels, sesécrevisses rouges et son humiditéimpressionnante. Le dialecteest différent de celui de Pékin,


VIE DE L’ASSOCIATIONun mois en Chineet nous avons parfois eu du malà comprendre ce que l’on nousracontait.Le retour en France m’a fait unchoc. Plus de marchandage avantd’acheter le moindre objet, plus debaguettes ni de piment, et surtoutplus de chinois. Mais j’étais contentede retrouver la nourriture française,surtout la viande saignante.Émilie❖❖❖La Chine est dans notre imaginationun ensemble de dragons et detemples tenus par des moustachuspittoresques. C’est aussi ce quenous offrent sans complexe lesdirigeants chinois en tant que bonapprenti capitaliste. Mais si on faitabstraction de ses temples à gogomade in china (même la muraillede chine à été retapé et ressembleà une falsification digne deDisneyland), on trouve finalementune population chinoise loin d’êtreriche, mais qui frappe par sonoptimisme et sa joie de vivre. Leplus beau à voir de la Chine sontles chinois eux mêmes qui sans nuldoute deviendront les futurs maîtresdu monde. Lorsqu’on est en Chineon se sent petit. Il y aurait surementdes milliards d’autres élémentsà ajouter sur la Chine mais voilàune synthèse très personnelle etconcise de mon voyage.Daniel❖❖❖Mon expérience en Chine restequelque chose d’inoubliable, desmoments qui resteront certainementgravés dans ma mémoire etj’espère un jour pouvoir y retourner.C’est un pays qui impressionne parses temples, ses monuments (lestemples du ciel, du palais d’étéet autres). Les tombeaux Mingfurent les plus impressionnants.Ce fut une occasion pour moi lorsde ces visites de me plonger dansl’histoire de la Chine et de voircet ancien empire dans toute sagrandeur et sa splendeur. Pékinimpressionne aussi par ses grandsbâtiments, les travaux d’aménagementqui y ont lieu même àdes heures très tardives. Ce sontdes gens très travailleurs et trèscourageux ; des gens qui adorentleur pays et sont fières des progrèsimpressionnants que connaît lepays. Je pense que ce voyage enChine est une très bonne initiativede la part de l’école. Un voyage engroupe, une totale immersion dansla culture chinoise et on revienten France complètement changé,énormément enrichi et avec unpoint de vue différent sur l’Asie engénéral et la Chine en particulier.Ce fut une grande aventure. J’enviens même à penser qu’un moisc’est peu étant donné la complexitéde la langue chinoise et le fait quela Chine c’est un vaste pays. Il ya tellement de choses à voir et àapprendre, qu’un mois ne sauraitêtre suffisant.Linda29 OPTO 164Septembre 2009


LE COIN DES ÉLÈVESFORUM DE L’OPTIQUE : 23 e édition !Sonia VALLS – 2A, Présidente du Forum de l’OptiqueAnciens de SupOptique, vous connaissez tous le Forum de l’Optique ! Cetteassociation qui organise la journée de rencontre étudiants-entreprisesfait pleinement partie de la vie de l’École. Chaque année, les étudiantsSupOpticiens, et ceux de différentes écoles et universités, viennent découvrirles entreprises et les laboratoires du monde de l’Optique, et progressent ainsidans leur recherche de stage, thèse, contrat d’apprentissage ou premieremploi.Même si vous avez quitté les bancs de l’Institut d’Optique il y a quelquesannées, nous souhaitons vivement que vous participiez à la réussite du Forum !Vous êtes des interlocuteurs privilégiés entre l’École et votre entreprise oulaboratoire, aussi bien pour nous aider à les convaincre d’être présents ànotre Forum, que pour les représenter en personne auprès des étudiants.Vous pourrez faire connaître votre entreprise ou laboratoire, apporter desoffres de stages, de thèses ou d’emploi, et partager votre expérience professionnelle avec les étudiants. Nousespérons que vous serez nombreux leJeudi 26 novembre 2009 à la 23e édition du Forum de l’Optique !Pour tout renseignement, question ou participation, vous pouvez nous contacter par e-mail(forum.optique@institutoptique.fr ou sonia.valls@institutoptique.fr) ou par tél. au 01 64 53 32 46EXTENSION DU BATIMENT A L’I.O.g.s.Une tradition : le « gigot bitume »Le traditionnel gigot bitume pour l’extension du bâtiment a eulieu le 17 juin dernier au RDC du bâtiment N à l’occasion de samise hors d’eau, conformément au planning prévu….Le «gigot bitume» est une vieille tradition festive du bâtiment.A l’origine, à la fin du lot étanchéité, les étancheurs faisaientcuire un gigot dans du bitume en fusion (en papillote !) à300°.Aujourd’hui encore cette tradition perdure et permet à tous lesintervenants du chantier de se rencontrer à cette occasion.Crédit Photos Institut d’Optique G.S.OPTO 164Septembre 200930


NominationDirecteur de l’école d’ingénieursde l’Institut d’Optique théorique et appliquéeNOR : ESRS0800220Aarrêté du 23-7-2008ESR - DGES B3-2Par arrêté de la ministre de l’enseignement supérieur et de larecherche en date du 23 juillet 2008, M.Jean-Michel Jonathan, professeur des universités,est nommé directeur de l’école d’ingénieur de l’Institut d’Optiquethéorique et appliquée pour une durée de cinq ansà compter du 1 er septembre 2008.Le Bulletin officiel n° 32 du 28 août 2008 > Mouvement du personnelCÉRÉMONIE DE REMISEDES DIPLÔMESÀ LA PROMOTION 2009Vendredi 11 décembre 2009à l’École Polytechniqueà Palaiseau (91)ALPHA,parrain de la promotion 2009LISTE DE CONFÉRENCES EN OPTIQUE ET DOMAINES CONNEXESAnnée 200913-17 septembre École d’été Plasmonics PorquerollesParrainée par la SFO20 -24 septembre ECOC 2009 Vienne (Autriche)5 octobre MicroCARS : RAMAN & CARSParrainée par la SFOCargèse16 novembre CMOI 2009 ReimsOrganisée par la SFO16 novembre FLUVISU 13 ReimsOrganisée par la SFO10-12 décembre 3rd Int. Conf. On Transparent Opticial Networks (ICTON)Parrainée par la SFOAngersNous vous rappelons le site de la SFO : http://www.sfoptique.orgLa revue Opto est éditée par l’association des anciens élèves « Anciens de SupOptique » – Siège social : C/o Institut d’Optique Graduate School RD 128Campus Polytechnique, 2 avenue Augustin Fresnel, 91127 Palaiseau cedex –Tél. 01 64 53 34 80 christine.chanteloup@institutoptique.fr - www.anciens.supoptique.orgDirecteur de la publication : Denis Levaillant.Équipe de Rédaction : Christine Chanteloup et André Roussel (a.roussel@wanadoo.fr)Ont collaboré à ce numéro : Jean-Louis Meyzonnette, André Roussel, Jean-Michel Jonathan, Nicolas Renault, Afaf Constant, Alan Swan, Nathalie Cerre,Frédéric Capmas, Jean-François Legay, Christophe Lepaysan, Nicole Aebischer, Patrice Davi, Gérard Drapier, Florence Poutriquet, Gilbert Gaussorgues,Nicole Abrial, Jacky Robin, Joëlle Bourges, Sonia Valls, l’équipe du BDE, Kévin, Émilie, Daniel, Linda.Les auteurs des articles sont responsables de leurs propos qui n’engagent pas la responsabilité des Anciens de SupOptique.Crédits photos et documents : Nicole Aebischer, Jacky Robin, Christine Chanteloup, BDE, Forum, Alan Swan, Institut d’Optique, Florence Poutriquet,Gilbert Gaussorgues, Jacky Robin,Mise en page et impression : IMPRIMERIE TAAG – 91 GRIGNY – Tél. 01.69.25.40.40. Tirage : 1 100 ex. – Parution : 4 numéros par an31 OPTO 164Septembre 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONLa saga des «soleiheurs»OPTO 164Septembre 200932

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