VIE DE L’ASSOCIATIONLa saga des « Soleilheurs »Nicole AEBISCHER (promo 1953)aebischer.nicole@wanadoo.frOPTO 164Septembre 2009A vrai dire j’ai très envie de parlerde mon parcours de vie depuis masortie de SupOptique en 1953. Jevais essayer de faire bref.Mariée en 1954, engagée auLaboratoire d’Optique de la Facultédes Sciences de Besançon lamême année, comme stagiaire deRecherches CNRS d’abord, puiscomme Ingénieur de RecherchesCNRS ; 4 enfants désirés dansl’enthousiasme : tout en continuantmon travail. Puis en février 1961mon mari est décédé d’un cancerfoudroyant en 3 mois.En 1982, mes enfants avaient unmétier, étaient mariés et doncindépendants et autonomes. Moij’étais ravie et très fière, mais,curieusement, je suis alors tombéedans une sorte de dépressionqui a duré des années. J’ai trainé14d’arrêts de travail en mi-tempsthérapeutiques, jusqu’à une retraiteanticipée en 1988.Or c’est dans le cadre de cetteretraite bienfaisante que mon espritde recherches et de créativité ne m’apas abandonné, et s’est focalisé surl’observation patiente de l’évolutionde l’ombre d’un style de cadransolaire, dans l’idée « fixe » d’arriverà lire l’heure légale et surtout pasl’heure solaire que donnent tousles cadrans solaires existantsclassiques.Par exemple, j’ai pendant 3 ansmarqué un point sur les 3 mursensoleillés de ma maison, à chaqueheure de ma montre réglée surl’horloge parlante à la seconde près ;ce point étant l’ombre de l’extrémitéd’une pointe fixée sur le mur, lesjours de soleil ; c’est parce queceux-ci sont peu nombreux qu’aubout d’une seule année le tracé deslignes horaires était incomplet, il secomplétait presque l’année suivante,et tout à fait la troisième année. Cetravail ne nécessitait pas beaucoupd’investissement intellectuel, maisconvenait fort bien à ma fatigue del’époque.Ce fut le début de la saga des« soleilheurs », détaillée sur monblog. Ces lignes horaires en formede 8, obtenues expérimentalement,j’ai pu ensuite avoir la force cérébraled’entreprendre de les expliqueret comprendre en consultant lalittérature scientifique existante.Je découvrais en même tempsla possibilité d’avoir l’heure toutela journée en utilisant une formenon plane, mais creuse, et que cesdispositifs n’existaient pas et doncétaient brevetables.J’invite tous ceux qui sontintéressés par mes travaux àaller consulter mon blog :www.soleilheur.blogspot.comComme indiqué dans la présentationdu blog, il faut consulter les« archives du blog » à partir dubas, donc cliquer sur 2008, puisnovembre : 3 titres que l’on lit enremontant à partir du dernier : « Monpremier soleilheur : panoramique, 4plans ». Puis reprendre les archivesdu blog et cliquer sur décembre :115 titres se déroulent ; on descendjusqu’au dernier : « Soleilheur defaçade totalement expérimentalSud-Ouest » sur lequel on cliquepour l’ouvrir, puis après lecture onremonte patiemment vers le suivant(l’avant-dernier, « Nord-Ouest »),etc.Chaque photo contient des textesexplicatifs utiles, et il est conseillé decliquer sur la photo pour l’agrandirsi l’on veut profiter des détails.Quand on a fini décembre 2008,on reprend les archives du blog eton clique sur 2009 : on peut alorslire mois pas mois le récit de monactivitéC’est une promenade à bâtonsrompus à travers le temps, que l’onpeut parcourir à loisir en faisant despauses pour digérer.Je propose d’arrêter la promenadeà l’an 2000, qui a marqué untournant dans la conception de mes« soleilheurs » : la séparation dessemestres.Ce sera l’objet d’une 2 e partie plustard, si ma santé me le permet …Photos en couleuren 4 e de couverture
VIE DE L’ASSOCIATIONMa Passiondes Locomotives à Vapeur Vivepar Gilbert GAUSSORGUES (promo 1969)g.gaussorgues@gmail.comCrédit Photo Gilbert GaussorguesPassionné par les locomotiveset amoureux inconditionneldes Machines à Vapeur,j’ai trouvé en ces dernières unaccès personnel à la quatrièmedimension : la machine à remonterle temps par le modélisme.C’est en effet depuis la maisonde mon enfance, proche du dépôtd’Alès en Cévennes, que j’observaisle ballet incessant de ces monstresde mécanique vivante, allant jusqu’àm’immerger dans leur panache defumée à la faveur d’une passerellede traverse des voies.Après une longue accumulation dedocumentation et de bouquins, devisites à Mulhouse au Musée duChemin de Fer, de pistage acharnédes dernières survivantes, j’ai décidéde me lancer dans la réalisationde modèles de locomotivesfonctionnant à la vapeur vive.Oui, mais voilà, ma formationpersonnelle ne m’a pas préparé auxjoies de l’usinage et à l’utilisationdes machines outils ! Alors, tout àcommencé par l’investissement d’untour et d’une colonne de fraisageque j’ai dû un peu martyriser audébut en raison de mon ignorancesur l’art de faire des copeaux.L’expérience aidant, j’ai acquis unemaîtrise certaine de ces «bêtes»en réussissant la réalisation depièces conformes aux côtes desplans. Puis, j’ai du également mefamiliariser avec les techniques dusoudage, de la brasure, du rivetage,de la lime et du pliage de tôles.A l’issue de cette périoded’apprentissage, j’ai considéré qu’ilfallait passer à l’acte et se jeter àl’eau !Tout d’abord, il fallait opter pour lechoix d’une échelle de réductioncompatible avec la place disponibledans mon appartement et les loisde la thermodynamique... En effet,la molécule d’eau ne peut pas êtreréduite… mon choix s’est porté surdeux échelles voisine : le 1/20ième etla très british échelle du 1/22ième.Il me restait à sélectionner leslocomotives à réaliser, et là, c’estle coup de cœur qui a joué, avectout d’abord l’élégante Pacific 231PLM (locomotive de vitesse avecses immenses roues qui sillonnaitla vallée du Rhône, symbole de laroute des vacances, «Nationale7» ferroviaire) et ensuite, lamythique Mikado 141R (livrée parles Américains et les Canadiensà l’issue de la Deuxième GuerreMondiale, dans le cadre du PlanMarshall. Construite en 1323exemplaires, c’est elle qui apermis le redémarrage de notreéconomie !)15 OPTO 164Septembre 2009