VIE DE L’ASSOCIATION VIE DE L’ASSOCIATIONinstruction digne de ce nom, surdes durées raisonnables, libérantalors du temps pour s’adonner àdes activités qui justement auraientpour but d’équilibrer la conscience,développer la curiosité, faire réfléchiraux questions existentielles,induisant alors une motivationgénérale pour acquérir d’autresconnaissances, d’autres savoirs,d’autres savoir-faire, … et la boucleest bouclée.Et ce n’est pas en laissant nos bambinscroire que la vraie vie c’est lesjeux vidéo, le tchat sur internet, l’acquisitiontous les six mois du portabledernier cri, que l’on va parvenirà recentrer leur intérêt vers les notionsessentielles de l’existence.Le système productiviste dans lequelon baigne, et dans lequel onva bientôt se noyer, est largementresponsable de cet état de fait. Leformatage des futurs « consommateurs– destructeurs – de – la – planète– et – de – ses – habitants » estengagé dès leur plus jeune âge, leurfaisant croire en la suprême divinitédes objets, les coupant de la Natureet de leurs racines profondes.Lequel de nos enfants est encorecapable de s’émerveiller devant unefleur qui pousse ou devant la beautéd’un ciel étoilé ?Lequel de nos enfants ne donnepas l’impression de subir un drameépouvantable lorsqu’il se rendcompte que la batterie de son portableest vide, le privant du messagesuper urgent qu’il devait recevoir ?Un des comportements induit parcette société de consommation etde compétition est parfaitement révélépar ce type d’intervention desélèves :« Monsieur, vous pouvez nous rendreles copies avant que l’on fasse lacorrection ? »Et comme je ne veux pas, ils continuent: « Alors vous pouvez justenous dire nos notes ? »Non ! On ne vient pas au collègepour avoir des notes, mais pour apprendredes choses ! D’autant plusque l’un n’implique pas forcémentl’autre !A quand l’éducation sans notes ?Ils viennent au collège pour « posséder» des notes ! ! !Certes, nous avions en notre tempspeut-être le même comportement.Mais j’affirme que la pollution mentaleoccasionnée par une sociétéde consommation technicienne désormais(et heureusement … ?) enperdition était nettement moins dévastatriceque de nos jours, et qu’ilétait possible pour beaucoup plusd’enfants que maintenant d’acquérirune certaine harmonie leurpermettant de juger sainement despriorités de l’existence.Ceci dit, bon nombre d’élèves sonttout de même motivés et agréables.Le problème est qu’il suffit qu’il yait quelques perturbateurs dansune classe pour rendre l’ambiancegénérale extrêmement difficile etincompatible avec la bonne progressionde chacun.Quatre vingt pour cent de l’énergiedépensée sert à la gestion descomportements des élèves.Mais entre les moments de déceptionet de démotivation, tout résultatpositif, et heureusement il y ena, est une réelle illumination à laquelleon s’accroche pour continuerà progresser soi-même, tenterd’intéresser chacun des élèves, etpeut-être tenter aussi de changerun système démodé qui a largementfait son temps.Quel plaisir lorsque l’on réussità captiver son auditoire, car celaarrive !Il est pourtant facile de montrerà des élèves de collège que l’onpeut calculer la durée des éclipses,comprendre l’existence des saisonset calculer la hauteur du soleil auxsolstices, et prendre connaissancede la distance faramineuse desétoiles, avec des connaissancesmathématiques qui ne sont pasforcément du niveau bac + 5, le butn’étant pas seulement de répondreà des questions, mais aussi et surtoutde susciter des interrogations.Il faut redonner à nos enfants lesens de l’émerveillement, et l’envied’apprendre.Je n’ai jamais rencontré aucunélève, qui, pris individuellement,n’apparaisse pas porteur d’une évolutionpotentielle largement positive.Le formatage social et éducatifest responsable d’une incarcérationmentale collective et dangereusequ’il est temps de faire éclater.A suivre certainement… !BibliographieOuvrages, disponibles surdemande directement à l’auteur :Patrice Davi,5 rue Gustave Guillaumet92310 Sèvres- Quel avenir pour l’espèce humaine– (juin 2005) 80 pages, 5 euros (stocklimité).- Des Mystères de l’Existence … à laConscience Ecologique – (novembre2007) 80 pages, 5 euros.CD instrumental, entièrementcomposé par l’auteur, entre1997 et 2003, à l’aide de l’outilinformatique :(également sur demande, tarif nondéfini)- Prémices d’une autre vie … etdéluge spirituelOPTO 164Septembre 200922
SOUVENIRS, VIE DE L’ASSOCIATION SOUVENIRS...Souvenirs d’il y a 60 ans… !Gérard DRAPIER (promo 1949)Nous étions 21 et nous ne sommes plus que 12,entre « octo » et « nona », aussi est-il peut-êtresage de vous épargner notre trombinoscopeactuel… Il faut toutefois noter que nos méningesn’ont apparemment pas pris une ride : les échangestéléphoniques que j’ai pu avoir avec les uns ou lesautres n’ont été qu’un long éclat de rire ! Serait-ce quel’Optique, cela conserve ?En fait de photos, nous préférons vous offrir celle denotre école d’alors, dans la position stratégique qu’elleoccupait boulevard Pasteur face au virage du métro« Lecourbe ». Cette situation faisait de SupOptique,avec Polytechnique sur la montagne Saint Geneviève,l’une des écoles « les plus en vue » de la capitale –noussommes décidément voués à nous retrouver souventavec l’X jusqu’à Palaiseau…Jusqu’à ces derniers temps, du haut du métro, chacunde nous revoyait avec plaisir la fameuse coupoled’observatoire. Il faut préciser qu’elle n’a jamais puservir en raison des trépidations induites par la ligne deDuroc qui passe à ses pieds.Chacun revoyait aussi la terrasse du haut de laquellenous nous livrions à des exercices de télémétrie surla Tour Eiffel. A cette époque, la « Royale » recouraità l’Optique pour apprécier la distance de ses objectifs.Mais surtout, nous revoyions avec émotion les fenêtresde l’amphi où nous étaient prodigués les cours de grandsbonshommes comme Maréchal, Arnulf et Françon. Ilsont su nous faire acquérir cette philosophie scientifique(éventuellement optique) grâce à laquelle nous avonspu nous sortir avec honneur des situations les plusdiverses. C’est aussi là que nous avons été initiés auxmystères du « calcul des combinaisons optiques ».Vous, les jeunes générations, savez-vous qu’à cetteépoque où les ordinateurs et calculettes n’existaientpas, il fallait tout faire « à la main » à grand renfortde tables de log, complétées de machines à calculermécaniques. Il fallait compter deux ans à temps pleinpour calculer un objectif photo (horresco referens… !mais ceci n’est qu’un sentiment personnel).Sur un autre plan, Maréchal avait contribué à faciliterle calcul intégral en inventant dans la lignée de Pascal,un intégrateur mécanique. A-t-on pu sauvegarder cemonument historique ?Notre promotion, quant à elle, a engendré plusieursinventeurs et industriels heureux.L’un d’entre eux, en particulier, est passé à la postérité,c’est Roger Cuvillier (E.C.P.). Il sut repérer que dans unsystème optique, il existe un créneau au sein duquel onpeut faire varier la dimension de l’image sans modifier defaçon appréciable sa position par simple coulissementd’un véhicule optique : le premier « zoom » de grandediffusion (car de conception simple) était né ; il fut baptisé« Pan Cinor » et breveté dès 1950 avec le concours de laSociété SOM BERTHIOT. Pour répondre à une demandetrès importante, une nouvelle usine fut construite àDijon. Notre collègue put y déployer avec grand succèsses talents humains d’organisateur et d’industriel. Quine serait tenté de suivre son exemple ?23 OPTO 164Septembre 2009