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Thales Angénieux reçoit un 3ème Oscar à Hollywood - AAAEESO

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Anciensde SupOptiqueN° 163 - Juin 2009<strong>Thales</strong> Angénieuxreçoit <strong>un</strong> 3 ème <strong>Oscar</strong>à <strong>Hollywood</strong>(lire page 3)ISSN 0220.5378Numéro 163


SommaireEditorial 2Nouvelles des anciens 2RÉCOMPENSES<strong>Thales</strong> Angénieux, reçoit<strong>un</strong> 3 ème <strong>Oscar</strong> à <strong>Hollywood</strong> 3Un peu de technique ...mais pas trop !!! 3L’INTERNATIONAL EN QUESTIONLes «SupOptique»et l’International 5Hommage àJean-François Montagne 7FIE, de l’idée au concret :la création d’EFFILUX 8L’optique mène à tout,même au pélican noir 10Du bleu plein les yeux 12Comment je suis devenuela biographe de Jules Jansen 14L’ablation laser femtoseconde 18La passion de la voileet du patrimoine 22Et si <strong>un</strong> groupe ESO Aquitainearrivait à se créer ? 23Conférences SFO 24Jacques Debize (promo 1967)avec le « Scientific & Technical Award »Zoom 28-76 Optimo priméCrédit photo : AngénieuxÉditorialOUI, tout va bien ...ou presque !Crise ! Combien de fois par jours entendons-nous ce mot ? Combien defois par jours lisons-nous ces 5 lettres ? À l’heure où j’écris ces lignes, tousles projecteurs sont braqués sur ce qui ne fonctionne pas. D’où ma volontéd’<strong>un</strong> édito anti sinistrose : insistons sur ce qui marche ! Et sur ce point notreassociation et l’École ne sont pas en reste !Notre dernière AG a démontré que notre association faisait tout pour se donnerles atouts nécessaires à son évolution : nouveau nom, nouveaux statuts,nouveau site web en construction ! La mise en place des groupes de travailau sein du CA nous permettront de mieux répondre aux attentes des adhérentset de doter notre association de nouveaux moyens.Le nouveau statut de SupOptique au sein de ParisTech est également porteurd’espoirs. Tout d’abord espoir de voir notre diplôme mieux reconnu dans lesentreprises nationales et internationales. Espoir ensuite d’inscrire les composantesde notre École au sein de cette dynamique : notre association estconcernée à travers la possible création d’<strong>un</strong> réseau d’anciens de ParisTech.La J<strong>un</strong>ior-Entreprise® profitera également de ce label pour se développerencore, et faire reconnaître le savoir-faire des élèves ingénieurs.En parallèle, l’intégration du vocable ParisTech dans l’intitulé de l’établissementva positionner SupOptique de manière claire dans le paysage desgrandes écoles franciliennes.Les prix successifs remportés par la filière FIE montrent qu’il est possiblede nous imposer en dehors des frontières naturelles du microcosme optique.J’espère que les succès remportés depuis <strong>un</strong> an se poursuivront cetteannée.Finalement, le remède pour <strong>un</strong> moral au beau fixe n’est-il pas simplementl’adhésion aux Anciens de SupOptique ?Mathieu Le Mer (promo 2005)mathieulemer@gmail.comNouvelles des AnciensDécès :Jean TOURRET (promo 1949) le 26 juillet 2008.Pierre Olivier PEILLET (promo 86) survenu brutalement le 30 août 2008,Christiane DUPOUY-CAMET (promo 51) le 23 février dernier.Jean-François MONTAGNE (promo 85) le 24 avril 2009, à l’âge de 47 ans.Nous présentons nos plus sincères condoléances à leur famille et à leurs amis.Naissances :Zoé chez Gabrielle MARRE (promo 99) et Julien GANIAYRE le 14 janvier dernier.Toutes nos félicitations aux heureux parents!Philippe PARANT (promo 2002)est heureux de vous faire part de sa prochaine ordination sacerdotaleet vous prie de participer ou vous <strong>un</strong>ir par la prière à la messe d’ordination.Monseigneur Guy-Marie Bagnard, évêque de Belley-Ars, l’ordonnera prêtrele 28 Juin 2009 à 15H30, en l’église Notre Dame de la miséricordeà Ars sur Formans (01480).


RÉCOMPENSESJAMAIS 203 !<strong>Thales</strong> Angénieux reçoit <strong>un</strong>3 ème <strong>Oscar</strong> à <strong>Hollywood</strong>Lors de la 81 ème cérémonie des AcademyAwards, quatre ingénieursde la société <strong>Thales</strong> Angénieuxont reçu <strong>un</strong> « Scientific & TechnicalAward » de la part de la célèbreAcademy of Motion Picture Arts andSciences d’<strong>Hollywood</strong>. Cet <strong>Oscar</strong>récompense l’équipe qui a développéles objectifs Angénieux Optimo15-40mm et 28-76mm, destinés àla prise d’images cinéma à l’épaule.C’est la troisième fois que cette sociétéreçoit <strong>un</strong> <strong>Oscar</strong>, puisqu’en 1964et 1989 Angénieux avait déjà reçu ceprestigieux prix.L’<strong>Oscar</strong> Scientifique et Technique del’Academy of Motion Picture Arts andSciences d’<strong>Hollywood</strong> récompenseles qualités optiques et mécaniquesdes objectifs Angénieux Optimo15-40mm et 28-76mm. Très innovants,ces zooms offrent <strong>un</strong>e qualitécinématographique inégalée, touten étant d’<strong>un</strong>e grande facilité d’utilisationgrâce à <strong>un</strong> encombrementréduit.Optimo : <strong>un</strong>e gamme auxperformances inégaléesConçue pour répondre parfaitementaux besoins spécifiques de laproduction cinématographique, lagamme Optimo comprend <strong>un</strong>e palettecomplète d’objectifs à focalevariable (15-40, 17-80, 24-290 et 28-76mm) reconnus dans l’industrie ducinéma pour leurs exceptionnellesperformances. D’<strong>un</strong> poids inférieurà 2 kg, les 15-40 et 28-76mm ont <strong>un</strong>edistance minimum de mise au pointde 0.4m de la face avant et offrent <strong>un</strong>niveau toujours plus élevé de performancesoptiques avec <strong>un</strong> rapportde zoom de 2.7X. Leur très grandeouverture de F/2.4 (ou T2.6 pour lescinéastes) permet <strong>un</strong>e très faibleprofondeur de champ et autorisedes prises de vues dans des conditionsde lumière très différentes.L’<strong>Oscar</strong> a été remis par l’actrice JessicaBiel aux quatre concepteurs deces objectifs : Br<strong>un</strong>o Coumert etJacques Debize pour la conceptionoptique et Dominique Chervin etChristophe Reboulet pour la conceptionmécanique.Philippe Parain, le Président DirecteurGénéral de Thalès Angénieuxétait présent et s’est adressé auxcameramen pour savoir s’ils utilisaientdes zooms Angénieux pourenregistrer la cérémonie. Il a déclaré: « «I just want to make sure Jessica’simage is as perfect as she isbeautiful» ». Ce côté glamour a ététrès apprécié par nos amis outre Atlantiquequi l’ont rapporté dans tousleurs comm<strong>un</strong>iqués.Philippe Parain a ajouté : « Noussommes très fiers d’avoir été récompensés<strong>un</strong>e fois de plus parl’Academy of Motion Pictures andArts. Cet <strong>Oscar</strong> démontre que <strong>Thales</strong>Angénieux a su perpétuer l’espritd’innovation et d’excellence de sonfondateur, Pierre Angénieux ». Il aterminé par : « «Vive le cinéma!» ».Les objectifs de la gamme Optimo,récompensés par l’<strong>Oscar</strong> ont été utilisésrécemment pour les tournagesdu film « Secret Défense » (objectifde 28-76mm), réalisé par PhilippeHaïm, des deux films de « Mesrine »,réalisés par Jean-François Richet(objectif de 15-40mm), de « LargoWinch » de Jérôme Salle (15-40 et28-76mm), ainsi que « Banlieue 13Ultimatum » de Patrick Alessandrin(15-40 et 28-76mm).En 2005, <strong>Thales</strong> Angénieux avait étérécompensé par <strong>un</strong> Emmy Awardtechnologique par la National Academyof Television Arts and Sciences,pour son activité télévision. <strong>Thales</strong>Angénieux est aujourd’hui la seulesociété d’optiques à avoir été récompenséepar les deux prestigieusesinstitutions américaines of MotionArts and Sciences d’<strong>Hollywood</strong> et laUN PEU DE TECHNIQUE ……. MAIS PAS TROP !!!J’entends d’ici la remarque de laplupart d’entre vous : Eh bien chezAngénieux, ils ne se sont pas foulés :sortir <strong>un</strong>e gamme de zooms derapport 2,7 fois c’est pas fort ! Enplus, alors qu’il existe des zooms derapport 100 et 101 fois sur le marché,ils décrochent <strong>un</strong> <strong>Oscar</strong> avec deszooms de rapport 2,7 X, ça frise lescandale !Oui mais voilà, comparer deszooms sur le seul critère du rapportde zooming, c’est comparer desvéhicules sur le seul critère dela cylindrée : alors pourquoi faireencore des voitures alors qu’il y ades camions? Allez faire les soldesà Paris avec <strong>un</strong> semi-remorque etvous aurez la réponse.Alors, si vous le voulez bien, je vouspropose de faire <strong>un</strong> peu de technique.Dans tout ce qui suit n’oublions pasque nous avons affaire à des zoomsdestinés à être montés sur descaméras portables à l’épaule !Dans <strong>un</strong> premier temps on vareprendre les caractéristiques d’<strong>un</strong>zoom de grand rapport (ou rangepour les spécialistes) sur le marché :le 100 x Canon.3OPTO 163Juin 2009


RÉCOMPENSESVIE DOPTO 163Juin 2009l Focales : 9,3 à 930 mml Ouverture : F/1,7 à F = 9.3 et F/4,7à F = 930l Champ image : diagonale 11 mml Distance de mise au point minimale :3 m de la face avantl Dimensions : 251 x 256 x 662 mml Poids : 26,8 kgMaintenant on va adapter ce zoompour du cinéma 35 mm de diagonaleimage 27,2 mm.Première solution : on proportionnece zoom dans le rapport 27,2/11 = 2,47pour couvrir le format image.l Résultat : les dimensions sontmultipliées par 2,47 !l Focales : 23 à 2300 mml Ouverture : F/1,7 à F = 23 et F/4,7 àF = 2300l Distance de mise au point minimale :7,41 m de la face avant !!!!l Dimensions : 620 x 632 x 1635 mm !l Poids : 404 kg !!!!! pour <strong>un</strong>e caméraportable à l’épaule il faut déjà debonnes épaules !!!!!Deuxième solution : on adaptejuste la focale par l’arrière du zoompour couvrir le champ de 27,2 mm.Résultats :l Focales : 23 à 2300 mml Ouverture : F/4,2 à F = 23 et F/11,6à F = 2300 : l’ouverture de 11,6 estinutilisable, et pour faire des imagescinéma à l’ouverture 4,2 il faut déjà 2semi-remorques de projecteurs !!!l Distance de mise au point minimale,dimensions et poids identiques auzoom initial.Troisième solution : on proportionnele zoom pour couvrir le format image27,2 mais en le faisant travailler à F/2,4pour être utilisable en cinéma donc lerapport de proportion devient4,2/2,4 = 1,75 par rapport à la solutionprécédente. On adapte ensuite la focalepar l’arrière pour couvrir le format27,2 mm.4Zoom Optimo 15 - 40 F/2.4l Résultats : Focales : 23 à 2300 mml Ouverture : F/2,4 à F = 23 et F/6,6à F = 2300l Distance de mise au point minimale :5,25 m de la face avant !!!!l Dimensions : 439 x 448 x 1158 mmPoids : 144 kg !!!!!!! seuls leshaltérophiles peuvent prétendredevenir cameramen !!!!!Vous voyez donc qu’il fautabandonner l’idée de faire <strong>un</strong>zoom 100 x pour du cinéma 35mm. Pourquoi du cinéma 35 mm àl’ère de la vidéo et du numérique ?Parce que tous les films destinésaux projections grands publics sonttournés en 35 mm et que sauf aviscontraire on n’a pas encore trouvéde support plus pérenne que le filmargentique. Quelle est la durée devie des supports informatiques et deleurs lecteurs ? Nul ne le sait fauted’expérience !Mais vous allez dire qu’en 24 x 36 il ya quantité de zooms de rapport 3 x.C’est vrai mais la photo n’est pas duciné ! En 24 x 36 on utilise le zoompour cadrer l’objet. Une fois la focalechoisie, l’exposition est réglablepar l’ouverture et le temps de pose.Il n’est donc pas nécessaire quel’ouverture du zoom soit identiqueà toutes les focales, il suffit dejouer sur le temps de pose. C’estpour cela que la plupart des zooms24 x 36 présentent du ‘ramping’,terme désignant la perte d’ouverturedans le zooming. Ceci est interdit enciné puisque le temps de pose estfigé par le défilement du film, il fautque l’ouverture reste constante sinonl’image s’assombrit quand on fait <strong>un</strong>zooming vers les longues focales.De plus en ciné, l’objet se déplace etil ne faut pas qu’en suivant la mise aupoint sur l’objet, le champ angulaireobjet varie, sinon des objets peuventapparaître, inopinément dans lechamp : chambranle de porte, décor,micro etc…. effet désastreux. Bienque ne bougeant pas la bague defocales, la bague de mise au point faitchanger l’angle de champ du fait quedes éléments se déplacent et doncque les points cardinaux de l’objectifse déplacent. Ce phénomène estconnu sous le nom de ‘breathing’ oupompage en français (mais pas ausens du pompage des laséristes).Autre caractéristique des zooms, ilfaut qu’ils soient à volume constantpour éviter toute introduction departicules indésirables dans le corpsdu zoom (sable, condensation). Ceciimplique que la mise au point parexemple ne peut pas se faire parl’avant. Toutes les parties mobilesdoivent être internes : mise au pointet zooming. Il faut également que lamise au point ne change pas pendantle zooming (et ceci sans apport decorrection électronique bannie parles cinéastes).Les 2 zooms Angénieux lauréatsde l’<strong>Oscar</strong> sont donc à volumeconstant, dépourvus de ‘ramping’ etde ‘breathing’. Ils sont très ouverts :si l’on tient compte de l’invariantde Lagrange reliant le champ etl’ouverture, ils correspondraient à<strong>un</strong>e ouverture de (2,4/27,2)x11 = 0,97pour de la vidéo (difficile pour <strong>un</strong>efocale fixe mais phénoménal pour<strong>un</strong> zoom) !Ajoutez à cela que l’<strong>un</strong> est très grandangle (84° de diagonale) et l’autredu type standard avec <strong>un</strong> champ de20° en longue focale donc qu’ils sontforcément de conception différentetout en étant intégrés dans <strong>un</strong>emécanique extérieure identique, letout pour <strong>un</strong> poids de moins de 2 kget vous vous rendrez compte de lacomplexité du problème.Ce poids est recherché pour en fairedes zooms adaptés à l’utilisation descaméras à l’épaule, d’autant plusque leur distance de mise au pointminimale de 40 cm de la face avantpermet de filmer dans des espacesminuscules : véhicule, ascenseur…Dernier point et non des moindres,la qualité optique identique voiresupérieure à celles des focales fixesexistantes Zeiss ou autres.Vous aurez donc compris pourquoices zooms n’ont auc<strong>un</strong> équivalentdans le monde et ont reçu cet <strong>Oscar</strong>de nos amis d’<strong>Hollywood</strong>.Maintenant, si certains veulents’amuser sur leurs PCs, lacompétition est ouverte : boncourage !


E L’ASSOCIATIONVIE L’INTERNATIONAL DE L’ASSOCIATION EN QUESTIONLes « SupOptique » et l’International… ?Entretien avec Alan Swan, Chargé de Mission de Relations Internationales à l’Institut d’Optique(alan.swan@institutoptique.fr)Pouvez-vous vousprésenter ?J’ai pris mes fonctions de chargé demission de relations internationalesà l’Institut d’Optique en novembre2008, après de nombreuses annéesà l’École Centrale Paris en tant queprofesseur de langues où je mesuis impliqué dans les relationsinternationales et durant lesquellesj’ai établi des échanges avec des<strong>un</strong>iversités britanniques, nordiques,espagnoles et portugaises.Je suis linguiste de formation, ayantétudié l’espagnol, le portugais etle catalan à University CollegeCardiff ; le français est devenuma langue d’adoption et j’ai acquis<strong>un</strong>e connaissance des languesscandinaves les ayant côtoyépendant plusieurs années.Le fait d’être linguiste, et surtout« native speaker », est <strong>un</strong> avantagedans les relations internationales,mais ne suffit pas. Il est essentielde connaître son École et lesmatières et disciplines qui y sontenseignés pour pouvoir établir <strong>un</strong>rapport avec les interlocuteurs dansles établissements partenaireset mieux cerner les échangesdans des domaines semblablesou complémentaires. J’avoue quelors de ma première visite d’<strong>un</strong>laboratoire scientifique, j’étais aussiperplexe que Gulliver lors de sa visiteà la Grande Académie de Lagado 1 ,mais après <strong>un</strong> quart de siècle passédans <strong>un</strong>e école d’ingénieurs je peuxdire que je parle «ingénieur » et queje me mets très rapidement à lalangue de « l’optique ».Comment avez-vousvécu vos premiers mois àl’Institut ?J’ai été accueilli très chaleureusementpar mes collègues. Ils m’ontfait sentir que l’École est comme<strong>un</strong>e grande famille et que nous travaillonstous dans l’intérêt de nosétudiants. Il est toujours difficile depoursuivre dans les pas d’<strong>un</strong>e personnequi a beaucoup accompli. Leprogramme Erasmus M<strong>un</strong>dus dontj’ai hérité en arrivant à l’École estla preuve de la qualité du travail demon prédécesseur, Marc Bondiou.En Europe il y a 103 programmesMaster Erasmus M<strong>un</strong>dus ; 27 sont1- “[In the grand Academy of Lagado] The firstman I saw […] had been eight years on a projectfor extracting s<strong>un</strong>beams out of cucumbers,which were to be put into vials hermeticallysealed, and let out to warm the air in rawinclement summers. He told me, he did notdoubt in eight years more that he should be ableto supply the Governor’s gardens with s<strong>un</strong>shineat a reasonable rate; but he complained that hisstock was low […]” Jonathan Swift: Gulliver’sTravels, Part III “A Voyage to Laputa […],” chap. 5.coordonnés par des établissementsfrançais, et notre OpSciTech (Opticsfor Science and Technology) en est<strong>un</strong>e de ces formations d’excellenceetnous pouvons en être fiers. Jerends hommage à mon Marc Bondiou,qui avec sa vision de l’international,son travail acharné, ses capacités,son enthousiasme pendantles huit années qu’il a passé aux relationsinternationales de l’École, alaissé <strong>un</strong>e marque indélébile. Il esttoujours difficile de suivre les pasd’<strong>un</strong>e personne qui a tant accompli.En quoi consistel’International ?« L’International » est souvent présentécomme <strong>un</strong>e hydre à sept têtesà laquelle il en renaît plusieursdès qu’on lui on coupe <strong>un</strong>e. Toutle monde s’en réclame ; l’internationalestprésenté à la fois commela cause de tous nous maux et lapanacée. Beaucoup d’étudiantspensent qu’il faut à tout prix partirà l’étranger, d’autres hésitent ou nesont pas convaincus (et Mama Tonkaraleur donnerait raison) 2 . Partir àl’étranger n’est pas <strong>un</strong>e obligation ;mais <strong>un</strong>e longue période d’étudesà l’étranger peut constituer <strong>un</strong>eexpérience d’<strong>un</strong>e richesse inestimabledu point de vue personnelet culturel. Je peux en témoigner,mon expérience internationalea commencé il y a plus de 35 ansquand j’ai quitté University CollegeCardiff pour aller étudier <strong>un</strong> an en2- NdlR : Solo, le petit fils de Mama Tonkara,voyage beaucoup ; chaque fois qu’il rentre à sonvillage au Sénégal, il rend visite à sa grandmèrepour lui faire part de tout ce qu’il a vupendant ses voyages ; et chaque fois, elle lui faitpart de tout ce qu’elle a vu sans quitter le villageet c’est d’autant plus merveilleux.5OPTO 163Juin 2009


L’INTERNATIONAL VIE DE L’ASSOCIATION EN QUESTIONOPTO 163Juin 2009Espagne et au Portugal, et elle estloin d’être finie.Si nous regardons autour de nous,rares sont les entreprises qui n’ontpas de contacts internationaux et larecherche à haut niveau est inconcevablesans <strong>un</strong> échange constantavec des laboratoires partout dansle monde. La décision de partir (o<strong>un</strong>on) à l’étranger doit s’insérer dansle projet personnel et bien réfléchide chaque élève et dans le cas où<strong>un</strong> élève souhaiterait étudier àl’étranger, le bureau de relationsinternationales peut le conseilleret prendre les contacts nécessairespour qu’il puisse réaliser cette démarche.Comment voyez-vous ledéveloppement de nosrelations internationales ?Dans le cas concret de l’Institutd’Optique, le Master Erasmus M<strong>un</strong>dusOpSciTech est notre programmephare. Il faut le consolider et ledévelopper.OpSciTech est <strong>un</strong> programme internationalde deux ans coordonné parl’Institut d’Optique et l’Université deParis-Sud 11. Nos quatre partenaireseuropéens sont des <strong>un</strong>iversitésde premier rang dans les domainesde l’optique et la photonique :Friedrich-Schiller-Universität Jena(Allemagne), Technische UniversiteitDelft (Pays Bas), PolitechnikaWarszawska (Pologne) et ImperialCollege London (Royaume Uni). Leprincipe est simple : les étudiantssélectionnés passent <strong>un</strong> an dansleur établissement et <strong>un</strong> an dans <strong>un</strong>autre établissement du consortium.Tous les étudiants reçoivent le diplômede Master des deux établissementsdans lesquels ils ont suivides cours ; les élèves ingénieurs del’Institut reçoivent trois diplômes :le Master de IOGS/Paris-Sud, leMaster de l’<strong>un</strong>iversité d’accueil et lediplôme d’ingénieur de l’école.6Traditionnellement, les élèves partentétudier à l’étranger à la placede la 3e année d’études ; <strong>un</strong>e desoriginalités du programme OpSciTechest que les élèves peuventpartir pendant la 2ème année s’ilsle souhaitent, ce qui leur permet deretourner à l’École pour suivre lesenseignements de la 3e année eteffectuer leur stage de fin d’étudesen France.Le programme est également ouvertà des étudiants du monde entier. Ilest doté de bourses européennestrès généreuses pour des étudiantsde tiers pays, ce qui encourage lescandidatures d’étudiants d’horizonstrès divers : cette année nouscomptons parmi nous des étudiantsde Chine, Ethiopie, Inde, Mexique,Pakistan, Pologne et de la Fédérationde Russie, ce qui représente<strong>un</strong>e énorme richesse pour l’école.L’origine des étudiants en voie derecrutement pour l’an prochain prometd’être aussi variée. Les courssont dispensés en anglais et ils sontouverts à nos étudiants ce qui représente<strong>un</strong>e internationalisation poureux et pour nos programmes. Cettequestion des cours dispensés enanglais nous est souvent posée parles étudiants étrangers. Le simplefait d’avoir des étudiants étrangersdans <strong>un</strong> cours ouvre de nouvellesperspectives pédagogiques car denombreux systèmes d’éducation àl’étranger encouragent <strong>un</strong>e interactionbeaucoup plus importante entreenseignant et étudiant.Notre adhésion à ParisTech nousouvre de nouvelles perspectives demutualisation en matière de relationsinternationales. Ceci a permisà deux professeurs de l’Institutde participer à des actions derecrutement mutualisé au Brésilet en Chine, ce qui nous a permisde recruter plusieurs étudiants deces pays. Un des étudiants chinoissélectionnés a obtenu <strong>un</strong>e boursed’excellence Eiffel pour financerses 2 années d’études à l’Institut.Il comptera parmi les premiersdouble-diplômés internationaux del’Ecole. Le recrutement mutualisésera reconduit pour l’an prochainet vraisemblablement ouvert vers laRussie et d’autres pays de l’AmériqueLatine dans <strong>un</strong> futur proche.L’Institut participera à la semaineATHENS (Advanced Technology HigherEducation Network Session) deParisTech à partir de mars 2010. Leréseau ATHENS, coordonné par TelecomParisTech est composé de dixécoles ParisTech et d’<strong>un</strong>e quinzained’<strong>un</strong>iversités techniques européennes.Les semaines ATHENS représentent<strong>un</strong>e excellente opport<strong>un</strong>itépour les étudiants de 1ère annéede s’initier à l’international. Le formatpour les semaines ATHENS estidentique dans tous les pays 3 : <strong>un</strong>programme de visites et d’activitésculturelles pendant le weekend suivid’<strong>un</strong> cours de 30 heures sur desthématiques divers. En tout, <strong>un</strong>esoixantaine de cours sont donnéssimultanément en Europe et quelques1500 étudiants participent. Enmars 2009, 270 étudiants étrangersse sont rendus à Paris pour suivre<strong>un</strong> des 26 cours proposés par lesécoles ParisTech. Certains de cesétudiants retourneront à Paris poursuivre des cours de master ou dedouble diplôme si des accords existent; pourquoi pas à l’IOGS ?Existent t-ils d’autresperspectives ?Bien sûr, outre nos partenairesOpSciTech, l’Institut entretientd’excellentes relations avec certainsétablissements à l’étranger ;notamment le School of OpticalSciences de l’University of Arizona,Nanyang Technological Universityà Singapour et l’Université Laval(Québec). Depuis plusieurs années,ces <strong>un</strong>iversités ont accepté des étudiantsde l’École pour des études3- Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne,France, Grèce, Italie, Hongrie, Norvège, PaysBas, Pologne, Portugal, République Tchèque etTurquie.


VIE DE L’ASSOCIATIONde Master of Science dans les domainesde l’optique et de la photonique; Arizona vient d’en accepterdeux. Maintenant que nous sommesconnus dans ces établissements,il faudra essayer de mettreen place des échanges bilatéraux.Les élèves ingénieurs de 1e annéemontrent <strong>un</strong> intérêt considérablepour les études à l’étranger, il fautessayer d’utiliser leur intérêt pourouvrir quelques voies nouvelles.Les <strong>un</strong>iversités dans certainspays, notamment les États Unis, leRoyaume Uni et les pays anglophonesont des frais de scolarité trèsélevés, et il n’est pas toujours facilede trouver des financements – maisil existe d’excellentes <strong>un</strong>iversitésen Europe où les frais sont semblablesaux nôtres ou même nuls,notamment dans les pays nordiques.Nous venons de signer <strong>un</strong>protocole d’échange avec K<strong>un</strong>gligaTekniska Högskolan (KTH) pour<strong>un</strong>e élève qui partira à Stockholmen diplôme d’ingénieur (Civilingenjör)dans la spécialité Physique duLaser. La formation d’ingénieur enSuède est de 5 ans ; notre élève intégrerale programme en 4e annéeet suivra les deux dernières annéesde la formation qui comprend descours et <strong>un</strong> projet de fin d’études de6 mois. Les cours sont en anglais,mais pour recevoir le diplôme d’ingénieurde KTH il faudra que l’élèveatteigne <strong>un</strong> niveau assez élevéde suédois. Elle est prête à releverle défi, et je suis convaincu qu’elleréussira ; la langue suédoise paraîtdifficile parce qu’elle est peu étudiéeet peu connue des français,mais <strong>un</strong> étudiant avec des bonnesbases en anglais n’éprouverapas trop de difficulté à maitriser lesuédois après <strong>un</strong> an d’immersiontotale et les cours qui sont fournissur place. L’apprentissage de deuxlangues est obligatoire à l’École ;au choix l’anglais, l’allemand, l’espagnol,le chinois et le japonais ; ilest aussi possible d’entreprendred’autre langues à Polytechniquesi l’emploi du temps le permet. Ilfaudra encourager les élèves d’entreprendredes démarches pourétudier et effectuer des stagesdans des pays où ces langues sontparlées.Il y énormément de travail à l’internationalpour les études et pourles stages ; nous venons de signerdeux accords pour des stages enlaboratoire à l’Université d’Osakaet à East China Normal University(Shanghai), ce qui permettra<strong>un</strong> flux régulier d’élèves vers sesétablissements) ; les projets européenscomportent <strong>un</strong> travail administratiftrès lourd, mais je suistrès bien épaulé par Maïké Seychellesqui brille par son efficacité,son travail consciencieux, sa bonneconnaissance des dossiers et desrèglements Européens ErasmusM<strong>un</strong>dus.Quelles sont vos prioritéspour l’avenir ?Promouvoir OpSciTech ErasmusM<strong>un</strong>dus ; développer les liensexistants en essayant d’établir <strong>un</strong>eréciprocité et accroître le flux desétudiants étrangers ; développerdes échanges bilatéraux avec desétablissements européens.Continuer à favoriser des actionsde recrutement mutualisé pourencourager la venue d’étudiantsinternationaux.Jean-François nous a quittés…Tous ceux qui l’ont connu au cours des années d’école se souviennent de l’énergieet de la gaieté de notre camarade. Vous qui l’avez côtoyé autour d’<strong>un</strong> projettechnique, pour <strong>un</strong>e transaction commerciale ou simplement au détour d’<strong>un</strong> salonprofessionnel, avez pu apprécier ses compétences et ses qualités humaines. Eneffet, il avait mis son goût pour la technologie, son dynamisme et son sens innédes relations, au service d’Hamamatsu France qu’il a activement contribué à faireprospérer et dont il s’était rapidement vu confier les rênes.Pour sa famille et ses nombreux amis, il était toujours disponible et prenait plaisir àfaire partager son amour de la vie, des belles et des bonnes choses.C’est avec <strong>un</strong> profond chagrin que nous devons vous faire part du décès deJean-François Montagne, survenu le 24 avril des suites d’<strong>un</strong>e longue maladie aucours de laquelle son courage n’a cessé de susciter l’admiration.Jean-François Boissou (promo 85)7OPTO 163Juin 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONLa FIEde l’idée au concret :la création d’EFFILUXJean-Philippe BLANCHOT, Nicolas MATHIEU, Arnaud MESTIVIER (3A – future promo 2009)et Jacques SABATER (promo 72)OPTO 163Juin 2009EFFILUX est le premier projet issu de la Filière InnovationEntrepreneur débouchant sur <strong>un</strong>e création d’Entreprise. Lasociété est portée par Jean-Philippe Blanchot, Nicolas Mathieuet Arnaud Mestivier actuellement en 3 ème année (future promo2009) et Jacques Sabater (promo 72) enseignant-chercheur àl’École et associé au projet.De gauche à droite : Jean-Philippe Blanchot, Arnaud Mestivier, Jacques Sabater, Nicolas MathieuL’aventure a débuté en septembre2008 sur <strong>un</strong>e idée deJacques. La société est crééedepuis le mois d’avril et est hébergéepar l’Institut d’Optique au bâtiment503.L’idée de départ était de réaliserdes éclairages techniques à basede LEDs. Le développement desLEDs de puissance et l’améliorationpermanente de leurs performancespermet, sans auc<strong>un</strong> doute,d’entrevoir <strong>un</strong> marché importantdans les années à venir pour touttype d’éclairage. Les ampoules àincandescence feront bientôt partiedes instruments du passé à causede leur trop faible rendement etleur remplaçantes actuelles quesont les lampes basse consommationont des défauts rédhibitoirescomme leur faible luminance, leurallumage progressif et la présencede mercure dans le tube. Les LEDsont, si elles sont refroidies correc-8tement, <strong>un</strong>e durée de vie qui peutatteindre 50 000 heures soit 17 annéesà raison de 8h/jour. Elles s’allumentinstantanément, possèdent<strong>un</strong>e large gamme de couleurs, etoffrent <strong>un</strong>e grande qualité de lumière(bon IRC*, pas d’UV ni d’IR…). Cesavantages font des LEDs <strong>un</strong> trèsbon candidat à la succession desampoules à incandescence et devraientreprésenter 30% du marchéde l’éclairage général en 2015. LesLEDs présentent cependant deuxinconvénients majeurs pour les problématiquesd’éclairage : elles sontponctuelles (le chip est de l’ordredu mm²), et émettent de manièreLambertienne dans <strong>un</strong>e demiespace.Pour obtenir <strong>un</strong> éclairage dequalité à base de LEDs il faut pouvoircollecter <strong>un</strong> maximum de fluxtout en traitant efficacement le problèmedu point lumineux. EFFILUXse propose d’apporter <strong>un</strong>e solution* Indice de Rendu de CouleurCrédit photo : Frédéric Jullyà ces problèmes en s’appuyant surses compétences en optique.A la suite des premières étudesnous avons choisi de nous spécialisersur divers marchés de niche àforte valeur ajoutée nécessitant <strong>un</strong>etechnologie de pointe. Sur ces marchés,il est nécessaire d’exploiterau mieux le rayonnement des LEDset, pour cela, de concevoir, pourchaque application, des optiquesadaptées ayant le meilleur rendementpossible. Notre force est liéeà notre savoir faire dans le domainede l’étude et de la conception de cesoptiques.Le premier marché visé est celuides systèmes de vision industrielle.Il s’agit de l’ensemble desdispositifs automatiques mis enplace dans les industries pour lecontrôle de qualité des produits aucours de leur processus de fabrication.Le premier produit développépar EFFILUX sur ce marché est <strong>un</strong>éclairage linéaire focalisé de puissancedestiné au contrôle de qualitéde produits plats tels que papiers,plaques métalliques et films plastique.Ces produits qui se déplacentà grande vitesse sont analysés pardes caméras linéaires à temps depose très court qui nécessitent <strong>un</strong>niveau d’éclairement important.Notre solution optique à deux lentillesbrevetée permet <strong>un</strong> gain enrendement de 30% à 40% et <strong>un</strong>ediminution du nombre de LEDs àéclairement égal par rapport auxproduits équivalents. La LED étantl’élément le plus couteux du système,ceci nous permet de proposerdes éclairages moins onéreux, pluséconomes en énergie et ayant <strong>un</strong>egestion thermique simplifiée. En


VIE DE L’ASSOCIATIONeffet les produits actuellement présentssur le marché sont souventobligés d’intégrer des systèmesde refroidissement extrêmementcomplexes et encombrants pourmaintenir les LEDs en dessous dela température critique. A l’inversenotre produit est parfaitementadapté à <strong>un</strong>e installation sur <strong>un</strong>site industriel. Le produit EFFI-line(Vue ci-dessous) permet d’obtenir<strong>un</strong> éclairement de 100 000 lux sur<strong>un</strong>e ligne de largeur 20 mm. Il estcompact, robuste, étanche aux projectionsd’eau et a <strong>un</strong>e grande duréede vie.D’autres formes d’éclairage industrielsont à l’étude utilisant le mêmetype de combinaison optique.Le second marché abordé est celuide la mise en valeur architecturale.EFFILUX développe actuellement<strong>un</strong> premier produit « lèche-mur »qui permet l’éclairement <strong>un</strong>iformed’<strong>un</strong>e paroi, par exemple le mur verticald’<strong>un</strong> monument, à l’aide d’<strong>un</strong>éclairage situé à sa base. Grâce à<strong>un</strong> dispositif optique original, nousobtenons <strong>un</strong> éclairage asymétriquequi permet d’avoir sur le mur, avec<strong>un</strong> excellent rendement (70%), <strong>un</strong>éclairement quasi <strong>un</strong>iforme sur <strong>un</strong>ehauteur égale à 6 fois la distance del’éclairage à la base du mur. Le produitest déclinable en deux versions :monochromatique et polychromatiqueRVBW (rouge, vert, bleu etblanc) dynamique. Cette deuxièmeversion est m<strong>un</strong>ie d’<strong>un</strong> système decontrôle DMX permettant de fairevarier les intensités des différentescouleurs à l’aide d’<strong>un</strong> logiciel de façonà pouvoir choisir la couleur del’éclairage en temps réel.Ce produit sera commercialisé fin2009.Parallèlement àces activités devente de produitde série, EFFILUXmet également enplace <strong>un</strong> bureau d’étude spécialisédans l’éclairage à LEDs. Ces étudespeuvent ensuite faire l’objet d’<strong>un</strong>eréalisation d’éclairage sur mesureou d’<strong>un</strong>e production à plus grandeéchelle. EFFILUX a déjà réalisésa première étude de conceptiond’éclairage et la réalisation de 3produits résultants de cette étudeest en cours.Nous réalisons en outre des étudeset prototypes sur cahier des charges:- Sélection des LEDs- Réalisation de cartes d’éclairement- Etude photométrique, design etoptimisation du système optiquevia le logiciel Light Tools©- Tolérancement, choix des matériauxet outils d’aide à la réalisation- Calculs thermiques- Fourniture de composantsoptiques après calcul (proto etséries)- Réalisation de prototypes- Industrialisation de dispositifsd’éclairageNotre principal partenaire est l’Institutd’Optique qui nous soutientvia le dispositif mis en place avecla FIE. Nous avons pu bénéficierdes cours de management, d’<strong>un</strong>soutient technique important, d’<strong>un</strong>hébergement à titre gracieux au bâtiment503.La FIE nous à aussi apporté descontacts avec des étudiants d’autresécoles.Trois étudiants du MBA HEC nousont accompagné pendant 6 mois etnous ont aidé à redéfinir le businessplan de la société. Nous avons égalementtravaillé avec des étudiantsde l’INT management, avec <strong>un</strong> étudiantde l’IFIPS et nous attendonsl’arrivée d’<strong>un</strong> étudiant d’HEC Entrepreneur.Sur le plan financier EFFILUX estlauréat de Scientipôle Initiative, organismede soutien au développementde l’innovation, du concoursPetit Poucet 2009 en obtenant leprix créateur d’avenir et a égalementreçu le troisième prix desEspoirs Européens de l’Innovation –Innovact 2009. Dernièrement, nousavons eu la satisfaction d’apprendreque nous faisions partie des lauréatsdu concours national d’aide àla création d’entreprise et technologieinnovantes en catégorie Emergencedu Ministère de la Recherche.Outre la dotation financièreconséquente, ce prix est surtout lareconnaissance Française en matièred’innovation, et nous confortedans l’idée que nos inventions optiquessont <strong>un</strong>e réelle valeur ajoutéepour l’éclairage à LEDs de demain.Retrouvez nous sur www.effilux.frJean-Philippe BLANCHOTj-p.blanchot@effilux.fr06 70 93 18 85Nicolas MATHIEU n.mathieu@effilux.fr06 03 96 51 35Arnaud MESTIVIERa.mestivier@effilux.fr06 81 66 24 24Jacques SABATER j.sabater@effilux.fr06 30 31 84 259OPTO 163Juin 2009


L’optique mène à tout (refrain connu)même aux pélicans noirsJérôme DUFORT, ESO 1968,jeromedufort@wanadoo.frOPTO 163Juin 2009S’il se trouve des crétins desAlpes pour ignorer encorequi sont les Pélicans Noirs,je vais essayer d’éclairerleur lanterne et de vousraconter comment on peutse passionner encore pour<strong>un</strong> héros de papier dont lesaventures ont traversé leXX e siècle.Le jeudi 10 janvier 1929, dans leN° 11 du « Petit Vingtième », supplémentdu journal bruxellois « LeXXe Siècle », paraissent six casesd’<strong>un</strong> nouveau récit en images : « LesAventures Extraordinaires de Tintinreporter, et de son chien Milou, aupays des Soviets » : Tintin est né !Comment imaginer à ce momentlà le destin de ce petit personnagepataud, que seuls, sa tenue vestimentaireet son chien, différencientde Totor, première création d’Hergédans « Le Boy-Scout belge » ? L’aventurecommence donc ce 10 janvier,sur le quai d’<strong>un</strong>e gare bruxelloise.Tintin, présenté comme l’<strong>un</strong> des« meilleurs reporters » du journalva vivre, promet-on dans la vignetted’introduction de « multiples avatars».Et c’est parti pour <strong>un</strong>e successionde rebondissements plus ou moinsimprovisés et des aventures qui vontenthousiasmer depuis 80 ans desmillions de lecteurs de tous âges de7 à 77 ans et plus ! A sa naissance,Tintin est <strong>un</strong> personnage d’avantgarde.Quand Hergé crée son petitreporter à la houppe, la BD européenneest encore sous l’influencede Benjamin Rabier.C’est Hergé qui, s’inspirant des10« comics books » américains, seral’<strong>un</strong> des premiers à introduire lesbulles dans les cases de bandesdessinées. C’est également lui quipopularisera la construction deplanches en cases de dimensionsinégales, donnant ainsi à ses récits<strong>un</strong> rythme et <strong>un</strong> dynamisme inédits.C’est lui aussi qui inventera la fameuse« ligne claire ».L’expression ligne claire est la traductionde « klare lijn » : littéralement« dessin au fil, au cordeau ».Hergé épure son dessin, emploie <strong>un</strong>trait linéaire, continu, refusant touteombre, tout volume susceptiblesd’altérer la lisibilité de l’ensemble.Hergé a fait de Tintin <strong>un</strong> témoin deson siècle. Agent de propagandedans ses toutes premières aventures,Tintin devient, au cours destroubles années trente, <strong>un</strong> témoinactif qui prend le parti des faibles etdes opprimés et s’emploie à dénoncerles fauteurs de guerre : compagniespétrolières, marchands d’armeset affairistes.Pendant la période de guerre,Hergé contourne les rigueurs de lacensure en emmenant son héros, etses lecteurs, sur <strong>un</strong> territoire qui luiparaît encore neutre à l’époque : lamer. Elle apporte <strong>un</strong> marin : le capitaineHaddock, <strong>un</strong> savant génial etsourd, le professeur Tournesol, et<strong>un</strong>e splendide demeure qu’ils n’ontplus envie de quitter : le château deMoulinsart.C’est désormais dans les relationsau sein de cette famille, bientôtélargie à la Castafiore, et dans cellesentre cette famille et son époquequ’Hergé puise certains ressorts deson œuvre ; en faisant figure de visionnaire(l’aventure l<strong>un</strong>aire) ou entransfigurant dans son récit sonpropre désarroi (Tintin au Tibet).Ainsi, en 24 albums, Tintin auraparcouru cinq continents, exploréles profondeurs des océans, affrontéle désert, traversé des j<strong>un</strong>glesimpénétrables, escaladé les plushautes montagnes et même fouléla surface de la l<strong>un</strong>e. Il aura croiséles grands vents de l’histoire, dusocialisme soviétique à la conquêtespatiale, en passant par l’anschluss,les guerres pétrolières et les coupsd’état sud-américains.Mais si Tintin ne cesse de courir lemonde, pourquoi le fait-il ? Passéle temps des tous premiers albums,c’est <strong>un</strong>e boîte de conserve(de crabe), <strong>un</strong> sceptre ou <strong>un</strong> fétiche,qui servira de point de départ au récit.Au fur et à mesure que la séries’enrichira de nouveaux personnages,constituant autour du héros<strong>un</strong>e véritable famille, c’est l’amitiéqui deviendra le principal moteurde l’aventure et qui culminera dans« Tintin au Tibet », sans doute l’œuvrela plus accomplie et la plus personnelled’Hergé.La magie de cette épopée de papiertient pour <strong>un</strong>e bonne part dans laprécision documentaire et l’ancragedans le siècle. Elle nous introduitdans <strong>un</strong> <strong>un</strong>ivers où la générosité etle courage rendent toute aventurepossible, sans que nous n’ayons jamaisle sentiment de fuir la réalitéde nos vies.En suscitant autour de son hérosl’extraordinaire comédie humaine,que compose son entourage, Hergénous a aussi inventé des amis quine nous ont jamais déçus.


VIE DE L’ASSOCIATIONSon œuvre a laissé chez tous ceuxqui, comme moi, sont nés au cœurdu XX e siècle, l’empreinte de souvenirsindélébiles, parmi lesquels,<strong>un</strong>e fusée à damiers rouges etblancs, bien plus célèbre que toutesles Ariane et Saturne ré<strong>un</strong>ies.Combien d’entre nous ont appris lagéographie, la biologie du lama, lessecrets de la foudre en boule ou lesdangers des mirages non pas dansles tristes pages de nos manuelsscolaires mais dans le Temple duSoleil, les Sept Boules de Cristal ouAu Pays de l’Or Noir ?Objectif L<strong>un</strong>e et On a marché sur laL<strong>un</strong>e font partie des livres qui ontle mieux répandu auprès de la je<strong>un</strong>essede mon époque l’idée de laformidable aventure que constituaitpour l’homme, le voyage spatial et laconquête de la L<strong>un</strong>e et qui ont suscitéchez de nombreux je<strong>un</strong>es, cefut mon cas, <strong>un</strong>e vocation pour lesétudes scientifiques. Comme l’a fortbien dit Michel Serres : « En lisantTintin, je ne me suis pas seulementdiverti, j’ai appris. Hergé donne àrire, à apprendre, à penser ».Une petite anecdote personnelle :C’est en intégrant Sup Optique quej’ai compris pourquoi les instrumentsd’optique destinés à embarquersur la fusée provenaient d’Iéna !(Objectif L<strong>un</strong>e, planche 50, case 12)ce qui montre à quel point la documentationd’Hergé était précise.Voilà, je crois, ce qui peut expliquerl’incroyable succès de Tintin et deses aventures.C’est ainsi qu’étant resté <strong>un</strong> fande Tintin, j’ai fondé, avec quelquesamis, avec qui nous avions découvertdans le cadre de nos relationsprofessionnelles ou amicales quenous partagions cette passion comm<strong>un</strong>e,l’association des PélicansNoirs, le 21 avril 1999 (il y a donc 10ans !).Pour les bachi-bouzouks qui ne lesauraient pas, je rappelle que lePélican Noir est l’emblème de laSyldavie, pays cher à tous les tintinophiles,symbole de la démocratieet du pays libre dans l’œuvre d’Hergé.Ce pays a du reste <strong>un</strong> ConsulatGé-néral à Bordeaux et son ConsulGénéral est <strong>un</strong> membre éminent denotre confrérie.Parmi nos principales activités, onpeut noter :• l’organisation du Concert de laCastafiore le 1er avril 2000 àl’Opéra de Bordeaux, sur <strong>un</strong>emise en scène de Numa Sadoul,en présence de leurs Majestés leRoi Muskar XII et la reine de Syldavie,de Monsieur Alain Juppé,Maire de Bordeaux, et de MadameFanny Hergé-Rodwell. Une relationdétaillée de cet événement setrouve dans le livre « GénérationHergé » d’Olivier Delcroix aux éditionsdes Equateurs. (ce concerta été retransmis par la chaineMezzo et par France 3).• parallèlement à ce concert,étaient organisées à Bordeauxpar la Fondation Hergé, deux expositions: « Hergé et l’Alph’Art »et « Le monde de Tintin ».• la participation à <strong>un</strong>e émissiond’Envoyé Spécial sur France 2.• l’attribution par la Ville de bordeauxde la dénomination : « Esplanadedu professeur Tournesol» à <strong>un</strong>e place publique constituantle parvis de Cap Sciences (la Citédes Sciences de Bordeaux).• l’organisation de la venue à Bordeauxdu politologue et historienRoger Faligot pour <strong>un</strong>e conférencesur les services secretsChinois qui l’a vu évoquer les liensqui auraient pu se nouer entreTchang et ces officines.• la célébration à Bordeaux du 80eanniversaire de Tintin en janvier2009 (vitrine de la librairie Mollatconsacrée à cet événement,conférence du Consul Général deSyldavie sur « Tintin et l’amitié »,large couverture médiatique del’événement : articles de presse,interviews TV et Radio).• mise en place d’<strong>un</strong> blog : http://blogs.mollat.com/pelicans-noirsbordeaux/Et nous avons bien sûr, encore denombreux projets pour les mois etannées à venir. Tous ceux d’entrevous qui voudraient en savoir pluspeuvent venir consulter notre blog.Avant de conclure, je voudrais faireappel à la sagacité des SupOpticiens,car dans le vaste panoramades sciences au XXème siècledressé par Hergé tout au long deson œuvre, l’Optique était bien présente.• Quels sont les instruments fabriquésdans « l’usine d’Iéna », livrésavec retard dans « Objectif L<strong>un</strong>e» (planche 50, case 12) que l’onretrouve dans « On a Marché »(planche 32, case 4) ?• Cherchez l’erreur planche 4 de« l’Etoile Mystérieuse » ?• A quel phénomène fait référenceHergé à la planche 10 du Trésorde Rackham le Rouge ?• Quelle est la particularité de l’arcen ciel de la planche 54 des SeptBoules de Cristal ?J’attends vos réponses sur notreblog et j’espère par ces quelqueslignes vous avoir fait partager mapassion pour ce héros qui a enthousiasméet enthousiasme encorede nombreuses générationsde lecteurs et je conclurai par cemessage adressé par Hergé à NeilArmstrong en 1969 :« A force de croire enses rêves, l’homme en fait<strong>un</strong>e réalité »Mille sabords, n’est-ce pas <strong>un</strong>e belledevise pour tous les ingénieursque nous sommes !Eih Bennek, Eih Blavek !11OPTO 163Juin 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONDu bleu plein les yeuxJean-Philippe PETE (promo 2006), interviewé par Pr<strong>un</strong>e Desange.jp@nu-jeans.com 01 80 81 50 39Constamment active pour fairevivre le réseau des anciens,Christine Chanteloup, m’arécemment contacté.De fil en aiguille, la discussions’est orientée sur mon activitéprofessionnelle. Estimant quemon parcours sortait <strong>un</strong> petitpeu des sentiers battus, ellem’a suggéré de rédiger cecourt article.J’ai pour cela été interviewépar Pr<strong>un</strong>e Desange, <strong>un</strong>e amiejournaliste.Bonjour Jean-Philippe, pouvezvousnous parler de vos engagementsécologiques aujourd’hui ?Il est des combats qui se doiventd’être menés, des messages qu’ilnous faut relayer. Les medias ontbien travaillé, tout le monde est dorénavantau fait de l’urgence écologiquedans laquelle l’Homme aamené la planète. C’est <strong>un</strong> combatque j’ai souhaité mener. Aprèsm’être armé académiquementgrâce à <strong>un</strong>e formation complémentaireà celle reçue à l’ESO, dans <strong>un</strong>eécole de commerce voisine de l’Institut,j’ai décidé de consacrer macarrière à ces luttes. En travaillantsur <strong>un</strong> angle qui, il y a encore peude temps, ne semblait pas évident.Celui du commerce, des affaires,ce qu’aujourd’hui on nomme, peutêtre<strong>un</strong> peu trop pompeusement legreen business. Même si on peutaccuser de nombreuses entreprisesde se parer d’<strong>un</strong> glacis vertpour profiter d’<strong>un</strong>e tendance, il seraitindécent, de nier la sincérité denombreux entrepreneurs qui proposentsubrepticement <strong>un</strong> nouveaumodèle de commerce. Un modèlequi défend d’autres finalitésque leprofit à tout prix. Un modèle où lapréservation de l’Environnementest aussi <strong>un</strong>e bottom line.Comment <strong>un</strong> Supop’ peut-ilagir pour la préservation de laPlanète ?Je crois qu’il y a mille et <strong>un</strong>e manièresd’orienter son activité professionnellesupopticienne danscette direction, et ce grâce à l’importantbagage technique délivréepar l’École. Celle-ci a récemmentfondé <strong>un</strong>e filière consacrée à l’entrepreneuriat.Je pense que lesfuturs supopticiens disposerontde tous les outils pour créer desentreprises s’intégrant au mieuxdans <strong>un</strong>e démarche de développementdurable.Parlez-nous des prémices devotre projet entrepreneurial ?Beaucoup de raisons peuventpousser <strong>un</strong> homme à créer <strong>un</strong>eentreprise : des convictions politiques,l’appât du gain, la libertéconférée, des idées à partager...Créer <strong>un</strong>e société c’est avant tout<strong>un</strong>e grande aventure, qui est bienplus que professionnelle, c’est <strong>un</strong>choix de vie. Choix que j’ai fait enassumant ma volonté d’apporterquelques gouttes d’eau au fleuvedu changement « écolo » qui sourd<strong>un</strong> peu plus chaque jour dans notresociété.Et concrètement, quelle est ladémarche de votre entreprise ?En ce qui me concerne, c’est <strong>un</strong>faisant des jeans que j’ai décidéde mener ce combat écologique.Oui, des blue-jeans... En effet, iln’est de marché qui ne dût êtreconverti. Même ce marché de futilitéqu’est la mode en fait partie.Une des voies à explorer pour fairepasser notre civilisation dans <strong>un</strong>nouveau paradigme économiqueest l’utilisation de la consommationcomme levier de changement.Il faut donner aux gens la possibilitéde consommer moins touten consommant mieux. D’où monchoix d’oeuvrer à l’amélioration del’éthique du commerce.OPTO 163Juin 200912


VIE DE L’ASSOCIATIONJe suis surprise de votre choix.Pourquoi des jeans ?Pourquoi le jeans : il y a beaucoupde raisons qui motivent ce choix.Tout d’abord c’est <strong>un</strong> véritable produitindustriel, et il important detransposer les schémas mis enplace par les pionniers du commerceéquitable et écologiquedans la production de matière première(café, riz, chocolat...) à desprocessus plus complexes, à desproduits dont la supply-chain estplus longue. Or, les produits textilessont <strong>un</strong> des produits industrielsles plus simples. C’est donc<strong>un</strong>e porte d’entrée naturelle afind’apprendre à mettre en place desfilières industrielles et éthiques (ilest aujourd’hui assez aisé de fairedes vêtements véritablement etintrinsèquement respectueux del’Environnement, c’est plus durde faire, par exemple, <strong>un</strong> ordinateurécologique, nous manquonsde recul et de technologies pourcela).Par ailleurs, le jeans est le produitde grande consommation textilele plus polluant. Un produit égalementchargé d’affect, de passion etd’Histoire. Un produit symbolique.D’où <strong>un</strong> certain challenge à vouloirfaire des jeans autrement…Et comment faites-vousces jeans ?Vendre des produits militants avec<strong>un</strong> packaging militant, c’est se limiterà toucher 5% de la populationet d’emblée refuser de travaillerdans <strong>un</strong>e démarche de consumérismepositif. Vendre des produitsmilitants, car créés dans <strong>un</strong>e démarchemilitante, mais présentésselon les normes de notre sociétéde consommation, c’est se donnerles moyens d’agir plus profondément.C’est ce que j’essaye de faireavec NU. Bien sûr, l’aventure nefait que commencer...En conclusion ?Exercice difficile que celui deconclure <strong>un</strong>e interview pour le magazinedes anciens de mon écolealors que mon expérience d’ancienreste bien modeste !Il serait ainsi <strong>un</strong> peu impétueux visà vis de mes aînés de vouloir tirerdes leçons, le recul étant encore<strong>un</strong> peu faible. Il serait de mêmemaladroit et <strong>un</strong> peu présomptueuxde donner des leçons à mes cadetssur l’importance qu’est le faitd’oser. Il serait enfin inopport<strong>un</strong>de faire trop de publicité pour lesjeans NU dans ces pages (mais jevous invite quand même à faire <strong>un</strong>tour sur www.le-jeans-nu.com...).Je conclurai donc en relançantici cet appel de détresse qui m’aamené à faire ce choix professionnel.Notre monde va très malet l’Humanité a des grands défis àrelever. Je voudrais juste tous nousinciter à regarder autrement les finalitésde nos jobs. Intégrons-y desconsidérations environnementales.En tant qu’ingénieurs, chercheurs,managers, nous pouvons infléchirle cours de choses en continuant àrécrire le modèle sociétal actuel.La marque s’appelle « NU ». NU cesont donc des « jeans éthiques encoton biologique », des jeans hautde gammes et robustes, des jeansà la fois sobres et bien coupés. Jevous fais cadeau de tous les détailsen –ing (marketing, pricing, branding,adverstising...) qui expliquentce projet en tant que marque. Laclef reste de faire comprendre quel’on peut être élégant tout en étantrespectueux de l’impact écologiquede ses vêtements.Plus d’infos sur :http://www.le-jeans-nu.com13 OPTO 163Juin 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONComment je suis devenue la biographeFrançoise LAUNAY (promo 68)francoise.la<strong>un</strong>ay4@wanadoo.frLe fondateurQuand je suis sortie de l’École, jen’ai pas eu beaucoup de mal à trouver<strong>un</strong> emploi puisqu’<strong>un</strong> CDD m’attendaità l’observatoire de Meudonoù j’avais effectué mon stage obligatoired’<strong>un</strong> mois au cours de l’étéprécédent. Mon travail, dans le laboratoired’Audouin Dollfus, portaitsur <strong>un</strong> filtre monochromatique polarisantde Lyot (1897-1952) destinéaux observations solaires. L’instrumentdevait être associé à <strong>un</strong>e l<strong>un</strong>ettequi, dans <strong>un</strong> premier temps,serait montée sur le tube du « télescopede <strong>un</strong> mètre » qui allait êtredoté d’<strong>un</strong>e nouvelle combinaisonCassegrain. Je suivais donc aussiles transformations, tant optiquesque mécaniques, de cet instrumentdont j’ignorais tout du passé.Pour tout dire, j’ignorais égalementtout de la pratique de l’instrumentationastronomique, et comme, ence temps-là, on ne parlait guère deformation permanente, je décidaide m’offrir <strong>un</strong>e semaine de vacancesà l’observatoire du pic du Midipour m’instruire <strong>un</strong> peu. Mon amiCharles Boyer (1911-1989), l’ancienmagistrat qui avait découvert la rotationrétrograde en quatre joursOPTO 163 14Juin 2009de l’atmosphère de Vénus avec sonpetit télescope d’amateur lorsqu’ilétait en poste à Brazzaville à la findes années 1950, y était en effetchargé d’encadrer <strong>un</strong> stage des étudiantsde DEA, et il m’avait invitée àme joindre au groupe. C’est là qu’ileut <strong>un</strong> jour la visite de l’<strong>un</strong> de sesamis, Pierre Amalric (1923-1999),ophtalmologiste de renom, et grandhistorien de la discipline.Quelque vingt ans plus tard, alorsque j’exerçais mes fonctions dans<strong>un</strong> autre laboratoire de Meudon,où <strong>un</strong> poste d’ingénieur du CNRSs’était libéré dès 1970, je recevais<strong>un</strong>e lettre du docteur Amalric quim’annonçait qu’il préparait <strong>un</strong> articlesur Jules Janssen (1824-1907),et qui me demandait si nousavions à Meudon « <strong>un</strong> portrait decet homme ». Je découvrais alorsque le sujet de la thèse de doctoratès sciences physiques que Janssenavait soutenue à Paris en 1860portait sur « L’absorption de la chaleurrayonnante obscure dans lesmilieux de l’œil », et qu’avant de setourner définitivement vers l’étudedes astres, Janssen avait conçu <strong>un</strong>ophtalmoscope avec <strong>un</strong> médecin.Pour moi qui venais de consacrer<strong>un</strong>e partie de mon temps des quelquesannées précédentes à mettreen œuvre aux Quinze-Vingts <strong>un</strong>prototype destiné à améliorer lediagnostic différentiel des tumeurschoroïdiennes par imagerie du fondd’œil dans le visible et le proche infrarouge,c’était <strong>un</strong> signe… Mais jeréalisais à l’occasion que je savaisbien peu de choses sur l’œuvre et lavie de celui qui avait fondé l’observatoireoù je travaillais ! Janssen figuraitcertes dans les dictionnaires,mais les informations devenaientà la fois de plus en plus minces etde plus en plus erronées au fil desdécennies…La réponse positive quant aux portraitsme fut donnée par AudouinDollfus, que j’eus le grand plaisir derejoindre au sein du groupe « Patrimoinescientifique de l’observatoirede Meudon » qu’il animait depuisquelque temps. Nous avions en effetdans nos réserves deux négatifssur plaques et <strong>un</strong>e huile du peintreJean-Jacques Henner (1829-1905),l’<strong>un</strong> des meilleurs amis de Janssen.Astronome et aéronaute avidede nouvelles percées tout commeJanssen l’avait été, Audouin Dollfusme fit découvrir avec son enthousiasmecomm<strong>un</strong>icatif la fortepersonnalité de celui qui avait institutionnalisél’astronomie physiqueen France. Nouveau signe : j’apprenaisalors que Janssen faisait de laspectroscopie de laboratoire dansles lieux mêmes où était installé le« grand spectrographe de 10 mètrespour l’ultraviolet du vide » dontj’assurais la responsabilité technique.Quand j’appris <strong>un</strong> peu plus tardque la fille de Janssen, Antoinette,décédée en 1924, avait légué à labibliothèque de l’Institut de Francetoute la correspondance reçue parses parents (quelque 1600 lettresdont 600 échangées entre Janssenet son épouse Henriette, quellemine !), ma décision était prise : j’allaischanger de travail de bénédictin(le précédent avait été la publicationavec mon collègue Jean-YvesRoncin, d’<strong>un</strong> atlas de 12 265 raiesd’émission de la molécule d’hydrogèneque j’avais enregistréessur plaques entre 78 et 165 nm), etj’allais transcrire cette correspondance! J’étais en effet convaincue


VIE DE L’ASSOCIATIONde Jules Jansende l’observatoire de Meudonque, tant que l’homme n’aurait pasfait sauter notre planète, il lui seraittoujours possible d’étudier tous lesatomes et toutes les molécules. Ceserait même sans doute de plus enplus facile. En ce qui concerne l’histoire,la donne est sérieusementdifférente, car les sources sont bienvolatiles : on n’est jamais à l’abrid’<strong>un</strong>e destruction accidentelle, oupire, délibérée, comme cela avaitété justement le cas hélas ! de lacollection des 6 000 plaques photographiquesde la surface du Soleilde Janssen précipitées dans <strong>un</strong> ravindans les années 1970.Ma décision fut agréablementconfortée quand le musée d’Orsayme passa commande d’<strong>un</strong> essai sur« Janssen et la photographie » poursa superbe exposition de l’an 2000« Dans le champ des étoiles ». Ànouveau, j’ai béni Antoinette quiavait rassemblé les articles les plusimportants publiés par son père, caren deux volumes, j’avais à dispositionl’essentiel de l’œuvre scientifiqueque j’ai soigneusement étudiéeen remplissant <strong>un</strong> cahier d’écolier.Bien sûr, <strong>un</strong>e collection d’articlesne remplace pas <strong>un</strong> traité, et c’estsans doute l’<strong>un</strong>e des raisons pourlesquelles Janssen, connu et reconnu,ô combien, de son vivant, tant enFrance qu’à l’étranger, a peu à peuété oublié. Janssen était <strong>un</strong> hommed’action, volontaire et inventif. Ilavait beaucoup d’idées, savait rédigerdes projets, obtenir des crédits,et envoyer du bout du monde(les Indes anglaises, le Japon, leSiam, ou l’île Caroline en plein Pacifique…)des télégrammes pourfaire part à l’Académie des sciencesdu succès de ses expéditions.Une fois rentré, il aimait faire desconférences, exercice dans lequel ilexcellait, avec <strong>un</strong>e jouissance particulièrequand il improvisait, mais ilavait manifestement peu le désir derédiger longuement les résultats obtenus: d’autres idées lui étaient venuesdans l’intervalle, de nouveauxprojets devaient être instruits, qu’ilfallait faire aboutir au plus vite.Une autre raison de l’oubli, probablement,est que l’entente n’a pasété vraiment cordiale, c’est le moinsqu’on puisse dire, entre Janssen etson successeur Henri Deslandres(1853-1948) qui a dû cohabiter dixans avec lui avant de pouvoir prendresa place…Pourtant, cet oubli, qui ne semblepas être si fort à l’étranger,n’est nullement justifié. Janssenn’a-t-il pas en effet à son actif, entreautres, quelque dix inventions,dont <strong>un</strong>e majeure, six observationsd’éclipses totales du Soleil, de trèsnombreuses autres observationsastronomiques et expériences despectroscopie de laboratoire, et lafondation de rien moins que deuxobservatoires ?Le parcours de Janssen ne ressemblepas à celui de ses collègues. IlLe domaine de Meudon en 1885n’est en effet ni normalien, ni polytechnicien…Né à Paris en 1824, ildoit travailler pour vivre dès l’âgede 16 ans, c’est à la Sorbonne qu’ilprépare ses licences, et quand l’Assembléenationale le met en 1875à la tête d’<strong>un</strong> nouvel établissementcréé pour lui sur mesure, « L’observatoired’astronomie physique deParis », dont on ne sait pas encoreoù il sera installé, différent et indépendantde l’Observatoire de Parisdédié depuis deux siècles à l’astronomiemathématique, c’est pour luil’aboutissement de dix-huit annéesde travail acharné pour en prouver àson pays l’impérieuse nécessité.S’il est arrivé à ses fins, c’est qu’il asu se faire connaître et reconnaîtreà l’occasion de missions régulièresdiligentées par le ministère de l’Instructionpublique, l’Académie dessciences, et le Bureau des longitudes,et ce dès 1857, trois ans avantsa soutenance de thèse préparéeaux Forges du Creusot. Janssen yétait alors précepteur du fils de leurdirecteur Eugène Schneider, qui luiavait également demandé d’élaborerdes programmes de cours d’<strong>un</strong>eécole d’ingénieurs qu’il souhaitaitcréer.Au début des années 1860, dès laparution des articles des allemandsB<strong>un</strong>sen et Kirchhoff montrant quel’analyse de la lumière émise ouabsorbée par les astres permet dedéterminer les espèces chimiquesdont ils sont constitués, Janssenobserve le spectre solaire depuisla terrasse de la maison qu’il loueà Montmartre. Il s’attache alors àdémontrer que les raies plus sombresau lever et au coucher du Soleilsont dues à l’atmosphère terrestre,en particulier à la vapeur d’eau, et15 OPTO 163Juin 2009


L’INTERNATIONAL VIE DE L’ASSOCIATION EN QUESTIONOPTO 162Mars 2009Suivi d’<strong>un</strong>e protubérance par Janssen le 4 septembre 1868commence dès lors à prôner lesvertus des observations en altitudequi permettent d’en diminuer l’effet.Pour caractériser la vapeur d’eauen laboratoire, l’usine à gaz de LaVillette devient le champ de sesexpériences !En 1868, il est envoyé en Inde pourobserver <strong>un</strong>e éclipse totale deSoleil particulièrement longue (prèsde 7 minutes). Pendant le phénomène,il comprend que les émissionsprincipales des « flammesdu Soleil », les protubérances de lachromosphère, se produisent dansle rouge et dans le bleu, coïncidantavec des raies connues de l’atomed’hydrogène. Il réalise que si on lesobserve au spectroscope dans ceslongueurs d’onde particulières, cesémissions sont tellement intensesqu’elles doivent pouvoir être vuesen dehors des éclipses, et leur évolutionsuivie. Dès le lendemain, ilmet en pratique cette découvertequi lui vaudra la Légion d’honneuret des fonds accordés par le ministreVictor Duruy pour prolonger sonvoyage en Himalaya. Il obtiendraaussi <strong>un</strong>e médaille de l’Académiedes sciences, partagée avec l’AnglaisNorman Lockyer (1836-1920)qui a indépendamment découvertla même méthode à Londres deuxmois plus tard.En décembre 1870, Janssen quitteen ballon Paris assiégé. Il se rendalors en Algérie pour y observer<strong>un</strong>e éclipse, mais il est aussi chargéd’<strong>un</strong>e mission politique : <strong>un</strong> messageoral du général Trochu, chefdu gouvernement, et du ministreJules Simon, pour Gambetta, repliéà Tours avec d’autres membres du« Gouvernement de la défense na-16tionale ». Après l’éclipse, Janssentravaille pendant plusieurs moisavec le gouvernement provisoirequ’il a rejoint à Bordeaux.D’autres missions scientifiquesimportantes se profilent peu après :Janssen se rend de nouveau en Indeen 1871 pour observer <strong>un</strong>e éclipsequi lui permettra d’étudier la couronnesolaire, puis fin 1874 au Japon,à la tête de l’<strong>un</strong>e des six expéditionsfrançaises chargées d’observer lepassage de la planète Vénus devantle Soleil. Cet événement, dont l’enjeuest d’améliorer la déterminationde la distance Soleil Terre à partirde la mesure précise de l’instantdes contacts de la planète avec lebord solaire, permet à Janssen, éludepuis peu à l’Académie des sciences,de mettre à profit de façon magistraleses talents d’inventeur.Un des spectroscopes de JanssenLe « revolver photographique » de JanssenDéjà, en 1862, il avait inventé et faitconstruire des spectroscopes puissantset compacts avec lesquels ilavait fait de la spectroscopie stellaireen Italie ; durant son vol enballon de 1870, il avait inventé le« compas aéronautique », permettantde déterminer la direction et lavitesse des aérostats, et en 1872, le« thermomètre à pinceau », destinéà prendre la température de la surfacedes eaux. Pour l’observationdu passage de Vénus, il conçoit son« revolver photographique », précurseuraujourd’hui reconnu de lacaméra de prise de vues cinématographique…L’appareil permet eneffet d’enregistrer à intervalles réguliers48 images du bord solairesur <strong>un</strong> daguerréotype annulairerotatif. Connaissant l’instant de lapremière prise de vue, <strong>un</strong>e interpolationpermettra de déterminerl’instant des contacts, même s’ilsn’ont pas été photographiés.En 1876, le nouveau directeur d’observatoireinstalle à Meudon les instrumentsqu’il a rapportés de toutesses missions antérieures. Janssen,qui a le sens des formules, sait que« la plaque photographique serabientôt la véritable rétine du savant ».Il perfectionne l’optique de sesl<strong>un</strong>ettes, améliore ses émulsionsphotographiques, développe desobturateurs rapides, et commence


VIE DE L’ASSOCIATIONLa grande l<strong>un</strong>ette de Meudonses enregistrements de routine duSoleil. Ses meilleurs clichés de granulationen resteront les témoinsinégalés pendant près de soixantedixans. Il fait par ailleurs restaurerle château de Meudon partiellementdétruit par <strong>un</strong> incendie en 1871,pour y abriter sous <strong>un</strong>e grande coupole<strong>un</strong>e l<strong>un</strong>ette double de 16 m defocale avec <strong>un</strong> objectif visuel de 83cm de diamètre et <strong>un</strong> objectif photographiquede 62 cm de diamètre.Il fait simultanément construire<strong>un</strong> télescope Newton de <strong>un</strong> mètrede diamètre ouvert à F/3 (dont lamonture est conçue pour qu’il soittransportable !), et installe <strong>un</strong> laboratoirede spectroscopie dans lesComm<strong>un</strong>s du château.Le nouvel observatoire deviendravite <strong>un</strong> laboratoire d’astrophysiquedans lequel Janssen pourra exploiterles nouvelles techniques etles appliquer tout particulièrementà l’étude du Soleil, ouvrant la voieaux Deslandres (qui réalisera dansles années 1890, en même tempsque Hale à Chicago, le spectrohéliographedont Janssen avait donnéle principe dès 1869), Lyot et à leurssuccesseurs.Cela n’empêchera pas notre hérosde continuer à voyager, tant pourdes observations d’éclipses quepour des travaux de spectroscopieou pour représenter la Franceà des conférences internationalescomme celle du méridien tenue àWashington en 1884, de participerà l’animation de multiples sociétéssavantes, ni même de créer <strong>un</strong> observatoirede missions d’altitude àvocation pluridisciplinaire au sommetdu mont Blanc ! Atteint d’<strong>un</strong>esérieuse claudication depuis <strong>un</strong> accidentd’enfance, il s’y faisait porterdans <strong>un</strong>e « chaise échelle » de saconception…Au cours de ma transcription de lacorrespondance (toujours en cours),j’ai pris conscience de l’intérêtqu’elle présentait pour « animer » enlivre d’aventures <strong>un</strong>e biographie deJanssen qui manquait cruellement.Le temps passait, et il fallait queje sois prête pour le 23 décembre2007, jour du centième anniversairede sa mort. Ce dimanche-là, il faisaitbeau et froid, et quand j’ai gravila pente verglacée du « boulevarddes Italiens » du Père-Lachaise,où Janssen repose avec sa familledans la tombe dont il était fier del’emplacement qu’il avait choisi,non loin de la sépulture d’Arago,j’étais heureuse, mon petit bouquetde fleurs à la main, d’avoir accomplile travail de mémoire que je m’étaisassigné : le livre était chez l’éditeur,et serait disponible quelques semainesplus tard 1 .1 - Coédition Vuibert Observatoire de Paris, 2008Le télescope de <strong>un</strong> mètre de Janssen« Au moindre faux-pas, toute l’équipeétait menacée de rouler dans l’abîme »Janssen dans son laboratoire despectroscopie de MeudonCrédits : documents F. La<strong>un</strong>ay sauf « Janssen dans son laboratoire » : document A. Dollfus.»L’observatoire Janssen au sommet du mont Blanc17 OPTO 163Juin 2009


VIE DE L’ASSOCIATIONL’ablation laser femtosecondeFanny Claverieau service de l’analysePrésentationEn 1985, Alan L. Gray [1] réalisa lepremier couplage « Ablation Laser/ Spectromètre de Masse à plasmainduit » (AL-ICPMS). Depuis, cettetechnique suscite <strong>un</strong> vif intérêtdans la comm<strong>un</strong>auté scientifiquetant sur le plan fondamental (étudede l’interaction laser / matière, dela génération d’aérosols et de laquantification qui en découle) quesur le plan appliqué. Elle a connu<strong>un</strong> essor relativement limité audébut pour s’imposer à présentcomme <strong>un</strong>e des techniques d’analysede pointe dans les laboratoiresde recherches.Quelque soit le type de sourcelaser, l’utilisation du couplageAL-ICPMS est relativement aiséeet suit le schéma de principesuivant : l’ablation laser [2] joue lerôle d’échantillonneur et l’ICPMSle rôle de détecteur. Le matériau àanalyser est placé dans <strong>un</strong>e celluled’ablation étanche parcouru d’<strong>un</strong>gaz vecteur (généralement del’argon ou de l’hélium). La partiesupérieure de cette cellule de 5 cmde diamètre environ est constituéeOPTO 163 18Juin 2009d’<strong>un</strong> matériau transparent à lalongueur d’onde du laser. Le faisceaulaser est focalisé à la surfacede l’échantillon, et si l’énergie estsuffisante, il provoque l’explosiondu matériau et la création d’<strong>un</strong>aérosol. Cet aérosol est finalementtransporté par le gaz vecteur via <strong>un</strong>simple tuyau dans l’ICP où il seraatomisé et ionisé par le plasmad’argon (dont la température peutatteindre jusqu’à 7 000 K). Les ionsainsi créés sont introduits via <strong>un</strong>einterface dans le spectromètre demasse où ils seront sélectionnéset détectés en fonction de leurrapport m/z.Potentialité et évolutiondu couplage AL-ICPMS(figure 1)L’AL-ICPMS est <strong>un</strong>e technique dechoix permettant d’analyser touttype d’échantillons solides tels queles métaux, alliages, polymères,matériaux biologiques, réfractaires(verres, roches, minéraux,sédiments), etc., sans préparationd’échantillon. Elle est plus facileà mettre en œuvre et plus rapideque les analyses par voie humidequi nécessite la digestion del’échantillon solide, étape souventFigure 1longue, complexe, synonyme decontamination et parfois coûteuseet incomplète. L’utilisation d’<strong>un</strong>faisceau laser comme procédé demicro-échantillonnage permet,de surcroit d’accéder à des informationsspécifiques grâce à lapossibilité de focaliser le faisceausur l’échantillon avec <strong>un</strong>e granderésolution spatiale. La microanalysed’inclusions, de défauts, d’hétérogénéités,de fines couches desurface, etc… est alors accessible,tout comme celle d’œuvres d’art oude pierres précieuses qui nécessite<strong>un</strong>e technique non destructriceou, à défaut, très faiblementdestructrice. L’ICPMS, quant à luiest capable d’analyser plus d’<strong>un</strong>ecinquantaine d’éléments parminute avec <strong>un</strong>e grande sensibilité(détection de concentration jusqu’à1 pg/kg).Toutefois, l’AL-ICPMS a vite étéconfrontée à ses limites analytiquestelles que le fractionnementélémentaire, l’étalonnage et lasensibilité en micro-analyse. Cesproblèmes sont liés à l’interactionlumière-matière, phénomènecomplexe qui dépend fortementdes propriétés du matériau et descaractéristiques du rayonnementlaser utilisé. Le fractionnement


VIE DE L’ASSOCIATIONd’éléments cachés dans les solidesélémentaire entraine <strong>un</strong>e erreursur la mesure puisqu’il conduit àl’analyse d’<strong>un</strong>e portion de l’échantillonqui n’est pas représentativede la concentration massique del’échantillon. En effet, lorsque leseffets thermiques du laser sontprononcés, ils peuvent provoquerl’éjection préférentielle decertains éléments et ainsi générer<strong>un</strong> aérosol dont la composition estdifférente de celle de l’échantillon.De même le fractionnement peutse produire durant le transportdes particules (perte par diffusionou par inertie) et durant l’atomisation/ionisationincomplète desparticules dans l’ICP. En effet, plusles particules seront grosses, pluselles seront difficilement atomiséeset ionisées par le plasma del’ICP.Depuis plus de 20 ans, les lasersutilisés pour échantillonner lesmatériaux en vue de leur analysepar ICPMS ont largement évolué.Au commencement, ce sont leslasers produisant des impulsionsnanosecondes (10 -9 s) quiont été employés tout d’aborddans l’infrarouge (IR), le visible etenfin l’ultraviolet (UV). Les lasersNd-YAG (fondamental 1064 nm) ontainsi largement été intégrés auxsystèmes commerciaux, en configurationtriplée (1064/3 = 355 nm),quadruplée (1064/4 = 266 nm), quintuplée(1064 / 5 = 213 nm). Parcequ’ils ont démontré de meilleuresperformances en chimie analytique(particules plus fines, fractionnementlimité, sensibilité accrue…),les lasers nanosecondes UV sontdésormais les plus comm<strong>un</strong>sdans ce domaine. Cependant, denombreux paramètres caractérisent<strong>un</strong> laser, notamment sadurée d’impulsion Dt, sa longueurd’onde l, et son taux de répétition1/T. Plus récemment, c’est ladiminution de la durée d’impulsionautrement dit, les lasers femtosecondes (10 -15 s) qui ont démontréde grandes améliorations grâceà <strong>un</strong>e ablation athermique. Dece fait, les récentes publicationsen ablation laser sont focaliséessur l’étude des lasers femtosecondes.Pourtant auc<strong>un</strong>e machineintégrant <strong>un</strong> tel laser n’existait àl’époque sur le marché. C’est de ceconstat qu’a débuté <strong>un</strong>e collaborationentre Novalase SA (spécialiséedans l’intégration optique et laser)et le Laboratoire de Chimie AnalytiqueBio-Inorganique et Environnementde Pau pour la réalisationde la 1ère station d’ablation laserfemto seconde intégrée nomméeAlfamet, qui voit le jour en 2003.Présentation et potentield’Alfamet (figure 2)Ayant choisi de concevoir <strong>un</strong>emachine femto seconde intégrée,les contraintes de volume nousont menés vers <strong>un</strong> laser compactaux caractéristiques originales parrapport aux lasers existants.Alfamet [3] intègre <strong>un</strong>e source laserfemto seconde (S-pulse AmplitudeSystèmes) délivrant des impulsionsde 360 fs à <strong>un</strong>e longueurd’onde infrarouge de 1030 nm età <strong>un</strong>e cadence de tir allant de 1 à10 000 Hz. Cette source laser étantde faible énergie (100 µJ/pulse),il est nécessaire de la concentrersur <strong>un</strong>e petite surface pour obtenir<strong>un</strong>e fluence (énergie par <strong>un</strong>itéde surface) supérieure au seuild’ablation des échantillons considérés.De ce fait, seul des taillesde spot réduit de l’ordre de 20 µmsont possibles. Cela représentedonc <strong>un</strong>e faible quantité de matièreablatée et donc <strong>un</strong>e faible sensibilité.Toutefois, la mise en placed’<strong>un</strong> scanner galvanométrique,qui permet de déplacer le faisceaulaser extrêmement rapidementsur le plan horizontal de l’échantillon,combiné à la haute cadencede tir permettent d’ablater dessurfaces beaucoup plus grande en<strong>un</strong> temps très court et ainsi d’améliorerla sensibilité. De plus, lelogiciel installé sur la station offrela possibilité de développer destrajectoires complexes <strong>un</strong>iques,combinant le déplacement du laserFigure 219OPTO 163Juin 2009


Tableau 1OPTO 163Juin 2009et celui de la chambre d’ablation(montée sur des platines XY). Celapermet d’aborder l’analyse par desstratégies d’ablation différentesde celles utilisées jusqu’à présent(Tableau 1). Enfin, <strong>un</strong>e lame demionde(l/2) permet le réglage précisde l’énergie délivrée au matériau,Figure 320énergie qui peut être mesuréepar la station, et <strong>un</strong> système dedeux caméras macroscopique etmicroscopique (x110) permettentde localiser la zone d’intérêt del’échantillon et de se positionnerdessus en vue de l’ablation.ApplicationsDe nombreuses applications ont étédéveloppées avec cette techniquesur des domaines très différents(Figure 3). Voici deux exemplesd’études menées au laboratoirede Pau, le premier concerne ledomaine de la biologie et le secondse tourne vers le domaine écologique.La détection et la quantificationdes hétéroatomes dans lesprotéines sont de plus en plusimportantes dans le domaine dessciences biochimique, toxicologiqueet pharmacologique. Lessélénoprotéines [4], qui sont soupçonnéesde jouer <strong>un</strong> rôle importantdans notre organisme (notammentcontre le cancer), n’ont pas ététoutes identifiées. L’AL- ICPMS estutilisée depuis plusieurs annéespour la détection des métalloprotéines,mais elle souffre deson manque de sensibilité. Uneméthode d’analyse de très grandesensibilité a été développée grâceà l’ablation en scan 2D de 2 mmde gel d’électrophorèse sur lequelles protéines avaient été séparées.Cette technique s’avère être 40fois plus sensible que la méthodeconventionnelle (ablation de 120µm). De plus, elle peut être appliquéeaux métalloprotéines engénéral, et permet de descendre àdes concentrations extrêmementfaibles. Cette détection permetde repérer la sélénoprotéine dansle gel afin de découper et digérerle morceau de gel correspondantet de déterminer la spéciationde la sélénoprotéine (sa formulechimique).Dans <strong>un</strong> autre domaine, l’analysedes otolithes [5] de poisson connaitégalement <strong>un</strong> vif intérêt car ce petitos présent dans l’oreille internedes poissons est constitué destries de croissance qui intègrentles éléments présents dans l’environnementdu poisson au fur età mesure qu’elles se forment. En


VIE DE L’ASSOCIATIONablatant l’otolithe du centre versl’extérieur, il est alors possible deretracer la vie du poisson : événementsnaturels, changementsphysiologiques, migration ouencore expositions métalliques, desa naissance jusqu’à sa capture.Au laboratoire, l’analyse du coupled’éléments strontium – baryum apermis d’étudier la migration desanguilles de l’Adour, certainesrestant en eau douce toute leurvie, tandis que d’autres quitte cetteeau douce pour vivre dans lesestuaires.ConclusionLa grande originalité de cettestation d’ablation laser est la hautecadence de tir et le scanner galvanométriquequi, combiné, permettentde développer des trajectoiresd’ablation complexes ouvrant denouvelles perspectives analytiques.En ce sens, des applications trèsdiverses allant de la biologie (sélénoprotéines)à la pollution de sols,en passant par l’écologie (otolithesde poisson), la gemmologie(saphirs) ou encore la géochimie(pétrole, roche) ont été développéesau laboratoire.RemerciementsJe tiens à remercier vivementOlivier F. X. Donard et ChristophePécheyran pour leur accueil et leuraide durant mes trois années dethèse au laboratoire de Pau et à lesassocier à mon travail qui est aussile leur.BibliographieNOVALASE SAZI de la Briqueterie6 impasse du bois de la Grange33610 Canejanwww.novalase.cominfo@novalase.comHélioparc Pau-Pyrénées ;IPREM-LCABIE2 Av. Angot, 64053 Pau Cedex 9fanny.claverie@etud.<strong>un</strong>iv-pau.fr[1] A. L. Gray, Solid sample introduction by laserablation for inductively coupled plasma sourcemass spectrometry, Analyst 110 (1985) 551-556.[2] B. Fernandez, F. Claverie, C. Pécheyran, O.F.X. Donard and F. Claverie, Direct analysis of solidsamples by fs-LA-ICP-MS, TrAC, Trends Anal. Chem. 26 (2007) 951-966.[3] C. Pécheyran, S. Cany and O.F.X. Donard, Abaltion laser femtoseconde à haute cadence detir et basse énergie couplée à <strong>un</strong>e détection ICPMS : Résultats préliminaires, Can. J. Anal. Sci.Spectrosc. 50 (2005) 228-239.[4] G. Ballihaut, F. Claverie, C. Pécheyran, S. Mo<strong>un</strong>icou, R. Grimaud and R. Lobinski, SensitiveDetection of Selenoproteins in Gel Electrophoresis by High Repetition Rate Femtosecond LaserAblation-Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry, Anal. Chem. 79 (2007) 6874-6880.[5] H. Tabouret, F. Claverie, C. Pécheyran, G. Bareille and O.F.X. Donard, Femtosecond laserablation ICP-MS for the determination of trace element in eel otoliths, (in preparation).EN BREFIl est temps de renouveler votre adhésion 2009 !« …A tous ceux qui ont oublié l’Association, nous vous demandons de reconsidérer votreposition avec bienveillance.A tous ceux qui ont juste eu <strong>un</strong> moment d’inattention, merci de penser à nous adresservotre cotisation.A tous ceux qui ont déjà envoyé leur cotisation, <strong>un</strong> grand merci…! »Le Conseil d’AdministrationVeuillez encore libeller votre chèque à l’ordre de <strong>AAAEESO</strong> – Merci à l’avanceCotisation NORMALE (52 €) + abonnement OPTO (24 €) 76 €Cotisation COUPLE (104 €) + abonnement OPTO (24€) 128 €Cotisation JEUNE ANCIEN / promos 07-08 (13 €) + abonnement OPTO (11 €) 24 €Cotisation SANS ACTIVITÉ PROFESSIONNELLE (13 €) + abonnement OPTO (11 €) > 24 €(à l’appréciation des personnes concernées)Cotisation de SOUTIEN > 128 €Cotisation PERPÉTUELLE 1 040 €(cf. statuts de l’association = 20 fois le montant de la cotisation annuelle)21OPTO 163Juin 2009


VIE DE L’ASSOCIATION VIE DE L’ASSOCIATIONLa passion de la voile et du patrimoineLa Jeanne J.Construction d’<strong>un</strong>e Chaloupe de la Baie de BourgneufChristophe DAUSSY (promo 77)Sagem DS – Directeur du Centre d’Excellence Senseurs InertielsOPTO 163Juin 2009Depuis toujours, j’ai étépassionné par la voile.Ma famille maternelleest implantée sur l’île deNoirmoutier depuis denombreuses générations etj’y ai grandi pendant toutesmes vacances. Moniteurde voile l’été, j’ai organisécomme chef de bord lorsquej’étais à l’école lespremières participations de SupOptique aux régates de l’EDHEC, àPerros Guirrec puis à Pornic. Uneplace honorable gagnée sur monterrain de jeu habituel nous avaitpermis de bénéficier d’<strong>un</strong>e locationgratuite de deux bateaux et de fairedécouvrir la voile à plusieurs élèveslors d’<strong>un</strong> pont de l’Ascension mémorableen Bretagne sud.Je suis membre actif depuis plus dequinze ans d’<strong>un</strong>e association nomméeLa Chaloupe qui se consacreà la sauvegarde du patrimoinemaritime autour du port de la villede Noirmoutier. L’association, enfaisant revivre les Régates du Boisde la Chaise créées il y a plus d’<strong>un</strong>siècle et qui rassemblent encorechaque année plus de 100 vieuxgréements, a permis de revitaliser22les activités d’entretien des bateauxen bois sur le port. Le chantier dudernier charpentier de marine traditionnela pu être repris lors de sondépart à la retraite et <strong>un</strong>e nouvelleentreprise a même été créée par <strong>un</strong>je<strong>un</strong>e d’origine noirmoutrine aprèsson apprentissage dans les chantiersde Bretagne.L’association a empr<strong>un</strong>té son nomet son logo au bateau traditionnellocal, la chaloupe de la baie deBourgneuf, qui a connu son essorà la fin du XIXe siècle en utilisationà la pêche et au bornage (principalmoyen d’approvisionnement de l’îleà cette époque). La dernière à navigueravait été construite en 1908 eta été en service jusqu’au début desannées 50.En septembre 2006, à l’occasion des20 ans de l’association, le vieux rêvede reconstruire <strong>un</strong>e chaloupe estrevenu et j’ai proposé de prendre enmain le projet et d’en financer <strong>un</strong>egrande partie. Une copropriété denavire (appelée quirat) a été crééeentre moi même, l’association etquelques autres copropriétaires. Leprojet a été définitivement lancé audébut de l’été 2007 après l’obtentiond’<strong>un</strong>e subvention de 20% de larégion Pays de la Loire au titre dupatrimoine.J’ai reconstitué <strong>un</strong>e première maquettenumérique 3D du bateauen la projetant sur les nombreusesphotos d’époque dont nous disposions.Les plans d’ensemble ont étéensuite réalisés par <strong>un</strong> architectenaval.La construction du bateau est rigoureusementconforme auxtechniques d’origine. Ellle a étéconfiée au je<strong>un</strong>e charpentier demarine nouvellement installé surle port qui a construit le bateau en6 mois avec <strong>un</strong>e équipe d’environ 8compagnons.Le bateau est entièrement en chêneissu des forêts de la Sarthe et del’Orne. Les membrures sont en boistors, les bordés ployés à l’étuve etcalfatés. Le lancement (sur rampesuifée) a eu lieu le 17 août dernier,exactement <strong>un</strong> siècle après celui dela dernière chaloupe, devant plus de4000 personnes rassemblées sur leport de Noirmoutier. Les mâts, lesvoiles et le gréement sont en coursde réalisation et le bateau devrait tirerses premiers bords au début del’été 2009.L’aboutissement de ce projet montrequ’<strong>un</strong>e vie professionnelle bienremplie en région parisienne nem’a jamais empêché de vivre activementma passion pour la voile etde rester proche de Noirmoutier.Principales caractéristiques :Longueur de coque 9.36 mTirant d’eau 1.30 mLongueur hors tout 14,00 mSurface de voilure 77 m 2Déplacement 10 tsite : www.jeanne-j.fr


VIE DE L’ASSOCIATIONEt si <strong>un</strong> groupe des ESO d’Aquitaine arrivait à se créer… ???Steve HOCQUET (promo 2006)steve.hocquet@cea.frJe me souviens du 1 er courrielenvoyé par André Roussel sur lapossibilité de créer <strong>un</strong>e antenne enAquitaine du réseau des anciens. Lenom était déjà trouvé, la mailing listesuffisamment longue (<strong>un</strong>e centainede noms) et l’idée d’entraide et depromotion de l’activité de l’écoleétait déjà clairement affichée.Je me souviens surtout de laréponse de Patrick Chabassier quidevait à peu de chose être : « Trèsbien. Quand est-ce qu’on se fait <strong>un</strong>ebouffe ? ». Quelques mois plus tard,le temps de l’organisation, et c’étaitfait.La rencontre a eu lieu à Cestasle vendredi 27 mars et a ré<strong>un</strong>i 55personnes dont 10 conjoints nonopticiens. André avait recruté labonne volonté de deux je<strong>un</strong>esanciens (encore plus je<strong>un</strong>es quemoi !), Benjamin Ta<strong>un</strong>ay et JohannaDominici pour s’occuper des badges,des photos et de la trésorerie.Avant de démarrer le diner, Andréa dit <strong>un</strong> petit mot d’accueil et deremerciements aux présents. Il arappelé les actions qu’il souhaiteraitdévelopper au sein du groupe Aquitaineà savoir créer <strong>un</strong>e certainesolidarité entre nous mais aussiavec ceux qui arrivent en Aquitaine.Il a aussi parlé des missions dugroupe régional :l Etre le relais de l’Associationcentrale, qui « établit et maintientdes relations entre les AnciensElèves considérés commemembres d’<strong>un</strong>e même famille »l Faire connaitre SupOptiqueauprès des instances régionales,des employeurs potentiels et desPMEl Organiser <strong>un</strong> réseau de recherched’offres d’emploi localesl Accueillir et aider les nouveauxarrivantsl Aide à l’insertion des conjointsl Aide au logement des stagiaires,thésards, apprentisl Visites d’industries, sorties culturelles,repas…Notre groupe régional est affilié àl’URISA (Union Régionale des Ingénieurset Scientifiques d’Aquitaine)par <strong>un</strong>e cotisation, qui donc apporteaux ESO <strong>un</strong> certain nombre d’aide :recherche d’emploi, carrefour avecindustriels, conférences, visites,locaux et salles de ré<strong>un</strong>ion en pleinBordeaux. L’URISA publie tousles trimestres <strong>un</strong> bulletin « Traitsd’Union », et diffuse <strong>un</strong> certainnombre d’informations et invitationsà des conférences.Le placement était libre et je meretrouvais à <strong>un</strong>e table d’anciens despromos 94 et 95. Premiers constats :les SupOps se marient entre eux etfont beaucoup d’enfants ! Les sujetsabordés étaient variés et nous avons,entre autres, parlé du projet d’<strong>un</strong>eantenne de l’École sur le campusde Bordeaux…interrompu par ladistribution de verseurs anti-goutteà l’image d’Alpha – Route des laserspar Françoise Métivier. L’Aquitainereste la région du vin avant d’être<strong>un</strong>e région d’opticiens!Mais nous avons ensuite comparénos souvenirs de SupOptique. Non,on ne développe plus des photos enTP d’optique et on ne fait plus de laconception optique sous MS-Dos ;certains profs sont toujours là,d’autres non…Les cours d’optiquephysiologiques font l’<strong>un</strong>animité :on se souviendra longtemps del’énumération des pathologies del’œil avec ou sans photos. Enfin,certains sont récemment passés àl’ancien bâtiment, « le 503 », et ontété surpris de trouver <strong>un</strong>e pépinièred’entreprise à la place de leur foyerou de leur salle d’anglais lieu detant de soirées « pittoresques »…Avons-nous donné <strong>un</strong> coup de vieuxou <strong>un</strong> coup de je<strong>un</strong>e à ces parentsaux souvenirs d’étudiants encorefrais ? C’est à eux de nous le dire.Cette soirée s’est terminée versminuit après <strong>un</strong> moment où nousavons pu discuter avec les têtesconnues des autres tables et finir demettre des visages sur des noms.Chac<strong>un</strong> a remercié André, « l’hôte »de la soirée et nous nous sommesquittés avec la promesse de faire<strong>un</strong>e nouvelle rencontre dans lesdouze mois à venir…et espérant <strong>un</strong>eparticipation encore plus grandeet la présence de nouveaux arrivantsdans cette belle région qu’estl’Aquitaine !(voir liste des présents page 24)23 OPTO 163Juin 2009


ESO d’Aquitaine (suite)Liste des présents1996 APPERT-COLLIN Benoîtet Catherine1982 BARDON Jean-Luc et Mireille1998 BEAU Vincent et Isete2002 BOUILLET Stéphane1982 CHABASSIER Geneviève1982 CHABASSIER Patrick1995 CHASSAGNE Br<strong>un</strong>o2005 COCQUELIN Benjamin et Lydie1995 COGNET Laurent1996 CORMONT Philippe et Laetitia1997 COURJAUD Antoine1993 DAURIOS Jérôme1994 DAURIOS Nathalie1991 DELMAS Pierre2009 DESLANDES Pierre2008 DOMINICI Johanna et M.1968 DUFORT Jérôme et Christine1987 FRANÇOIS Jean-Michel1999 GABORIT Gaël1996 GAULT François1995 GROSSET-GRANGE Claire2006 HOCQUET Steve1991 JOURNOT Éric2009 KUPERMAN-Le BihanQuentin et Mme1994 LANTERNIER Catherine1994 LANTERNIER Thomas2008 MANDAR Julie1999 MARRE Gabrielle1974 MARTIN Bernard et Mme1967 MARTIN François-Bernard1995 MATHIEU David1995 MATHIEU Laure1982 METIVIER Philippe1985 METIVIER Françoise1985 MOTTAY Éric et Mme1996 NÉAUPORT Jérôme1996 PETITDEMANGE Arnaud1982 RÉMY Bertrand1968 ROUSSEL André2006 SABY Julien1984 SALIN François1989 SEZNEC Stéphane2007 TAUNAY Benjamin2003 TREBIA Jean-Baptiste1986 TRIOULET OdileLa revue Opto est éditée par l’association des anciensélèves « Anciens de SupOptique »Siège social : C/o Institut d’Optique Graduate SchoolRD 128 Campus Polytechnique,2 avenue Augustin Fresnel, 91127 Palaiseau cedexTél. 01 64 53 34 80christine.chanteloup@institutoptique.frwww.anciens.supoptique.orgDirecteur de la publication : Denis Levaillant.Équipe de Rédaction : Christine Chanteloup etAndré Roussel (a.roussel@wanadoo.fr)Ont collaboré à ce numéro : Mathieu Le Mer, JacquesDebize, Philippe Parant, Jean-François Boissou,Jacques Sabater, Jean-Philippe Blanchot, NicolasMathieu, Arnaud Mestivier, Alan Swan, ChristopheDaussy, Jérôme Dufort, Jean-Philippe Pete, Pr<strong>un</strong>eDesange, Françoise La<strong>un</strong>ay, Fanny Claverie, SteveHocquet, Joëlle Bourges, Denis Levaillant.Les auteurs des articles sont responsables de leurspropos qui n’engagent pas la responsabilité des Anciensde SupOptique.Crédits photos et documents : Angénieux, Frédéric Jully,Alan Swan, Les Pélicans Noirs, les jeans Nu, FrançoiseLa<strong>un</strong>ay, A. Dollfus, Novalase, André Roussel, JackyRobin, Christine Chanteloup.Mise en page et impression : IMPRIMERIE TAAG91 GRIGNY – Tél. 01.69.25.40.40.Tirage : 1 100 ex. – Parution : 4 numéros par anLISTE DE CONFÉRENCES EN OPTIQUE ET DOMAINES CONNEXESAnnée 200922 juin 15th Coherent Laser Radar ConferenceOrganisée par la SFO30 juin Journée du Club de la SFO Optique et Micro-ondeParrainée par la SFOToulouseBesançon6 – 9 juillet OPTIQUE Lille 2009 - Organisée par la SFO Lille31 août ULTRA FAST OPTICS VII - Parrainée par la SFO Arcachon07 septembre COLOQ’11 - Organisée par la SFO Mouans-Sartoux13-17 septembre École d’été Plasmonics - Parrainée par la SFO Porquerolles20 -24 septembre ECOC 2009 Vienne (Autriche)16 novembre CMOI 2009 - Organisée par la SFO Reims16 novembre FLUVISU 13 - Organisée par la SFO ReimsNous vous rappelons le site de la SFO : http://www.sfoptique.orgOPTO 163Juin 200924

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