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localeHistoire localeCostume officiel de maire.Jacques Castan,premier maire de Saint-Cyr(2 e partie)En décembre 1789, l’Assemblée Nationale Constituante vote lespremiers textes sur l’organisation municipale. Le mois suivant,la première élection municipale se déroule à Saint-Cyr. C’est lemarguillier Jacques Castan qui sera élu à la tête de la commune.“À la Fleur de Lys”Jacques Castan est né vers 1730. Saprésence à Saint-Cyr, se manifeste parl’achat le 15 janvier 1769, d’une propriétécontiguë au jardin des missionnaires dela Maison Royale de Saint Louis, située àFontenay-le-Fleury, près de la chapelleSaint Jean. Il est aussi propriétaire àSaint-Cyr d’une auberge qu’il a baptisé “Àla Fleur de Lys”.Il appartient à cette classe sociale duroyaume qui épargne et se renforce enrachetant ses biens à la noblesse et enprêtant à la monarchie. Il a été marié àMarie-Louise Tressy née en 1731, mais quidécède de mort subite le 28 février 1782.Devenu veuf, il se remarie avec MargueriteFontaine, née en 1750, qui lui donneune fille le 23 février 1784, baptisée parles prêtres lazaristes de la Maison Royalemais qui décèdera le 2 octobre 1784.Cette naissance a déjà provoqué le décèsde la mère le 29 septembre.Un mandat difficileLe 31 janvier 1790, après la messe, lapremière élection municipale se dérouledans l’église. Jacques Castan est élu mairepour deux ans, avec un corps municipalcomposé en majorité de commerçants,artisans et d’un seul fermier, quatreanciens marguilliers. Jacques Castan auraun mandat qui ne sera pas facile. Prescritpar loi du 20 mars 1790, il est contraintde procéder à l’inventaire et à la ventedes biens religieux. Pour Saint-Cyr, il s’agitdonc de l’Abbaye et de la Maison Royale,communautés avec lesquelles, il ad’excellentes relations.Il n’est pas au bout de ses peines car ledécret du 27 novembre enjoint le clergéd’accepter la Constitution et de prêterserment. Le curé Lameule, son opposant,grand partisan des idées nouvelles,s’empresse de prêter le serment. Mais lesprêtres lazaristes qui étaient trèsopposés à la Révolution refusent,s’attirant l’exaspération des habitants quele curé Lameule soulevait contre lesaristocrates.L’agitation va grandir à Saint-Cyr commedans tout le pays. Le jeudi 23 juin 1791,jour de la fête Dieu, le curé Lameuleorganise une procession qui, comme decoutume, ira de l’église du village à lachapelle de la Maison de Saint-Louis. Lessix prêtres lazaristes refusent l’entrée.Jean-Baptiste Lameule rassemble bonnombre de paysans qui, avec des bâtons,des feux et des fusils, chassent lesmissionnaires.Fin de règneLe 13 novembre 1791 est prévu lerenouvellement de la municipalité. On vajuger les élus sortants dans ce climatrévolutionnaire. La confiance dans le rois’est estompée depuis sa fuite. La guerremenace de l’étranger. Cette fois-ci, lescitoyens passifs vont pouvoir voter.Jacques Castan est rééligible, mais il n’aplus la faveur populaire. Membre du partiC’est dans l’église de Saint-Cyrque se déroula la première électiondu maire de la commune en 1790.de la Cour, il se trouve opposé à Jean-Baptiste Aubrun, membre du partirépublicain. Ce dernier sera élu maire par24 voix sur 35. Jacques Castan décèderale 1 er septembre 1794. Le curé Lameuledécèdera le 18 novembre à l’âge de45 ans. Son desservant, José FrançoisJoseph Benault sera élu curé de Saint-Cyr,le 12 décembre par les électeurs dudistrict de Versailles assemblés en laCathédrale Saint-Louis. Mais c’est uneautre histoire…Source : extraits d’articles rédigés en 1989par Jean Rose, Président de l’AssociationHistoire et Patrimoine, à partir d’archivesdépartementales et municipales.www.histoirepatrimoinestcyr78210.fr10 Saint-Cyr Magazine - Octobre 2010