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UNIVERSITÉ VICTOR SEGALEN BORDEAUX 2ANNÉE 2011 2012MEMOIRE POUR L’OBTENTION DUDESC DE MEDECINE DU SPORTINTERET DE L’ANALYSEACCELEROMETRIQUE DE LACOURSE ET DU SAUT MONOPODALEN HAUTEUR DANS LA REPRISE DUSPORT APRES LIGAMENTOPLASTIEDU GENOUDR BRUNO LEMARCHANDNÉ LE 30/03/1982 À PARIS XIV°AVEC LA COLLABORATION DE :DR ERIC LABOUTEMME VÉRONIQUE VIGNEROT1


Tab<strong>le</strong> des matièresINTRODUCTION ...................................................................................................................... 4I De la rupture du Ligament Croisé Antérieur au retour sur <strong>le</strong> terrain : processus actuel .......... 51/ Le Ligament Croisé Antérieur : anatomie descriptive, fonctionnel<strong>le</strong> et chirurgieréparatrice ............................................................................................................................... 5A- Anatomie de l’appareil ligamentaire du genou ............................................................. 5B- Biomécanique du genou ................................................................................................ 6C- Rupture et reconstruction .............................................................................................. 62/ La rééducation après ligamentoplastie du LCA ................................................................. 7A- Modalités de rééducation .............................................................................................. 73/ Les critères de reprise du sport ........................................................................................... 8A- De la nécessité de trouver un critère objectif fiab<strong>le</strong> ...................................................... 8B- Description des tests habituel<strong>le</strong>ment pratiqués utilisés dans cette étude ...................... 9C- Intérêt de l’utilisation des tests fonctionnels dans l’évaluation médico-sportive ........ 10II ETUDE ................................................................................................................................. 121/ Buts et caractéristiques de l’étude .................................................................................... 122/ Patients ............................................................................................................................. 123/ Accéléromètres utilisés .................................................................................................... 13A- Le Locométrix ® ........................................................................................................... 13B- Le Myotest ® ................................................................................................................. 164/ Protoco<strong>le</strong>s d’évaluation à la sortie du stage de rééducation ............................................. 17A- Protoco<strong>le</strong> d’évaluation de la course par <strong>le</strong> locométrix ................................................ 17B- Protoco<strong>le</strong> d’évaluation du saut monopodal en hauteur par Myotest® ........................ 19C- Evaluation par <strong>le</strong> saut monopodal en longueur (one-<strong>le</strong>g hop test for distance) .......... 20D- Evaluation isocinétique ............................................................................................... 205/ Suivi ................................................................................................................................. 20A- Questionnaire de suivi ................................................................................................. 20B- Classement des patients en fonction du sport pratiqué ............................................... 20C- Classement des patients en fonction des critères de suivi ........................................... 216/ Analyse statistique ........................................................................................................... 22III RESULTATS ...................................................................................................................... 231/Description de la population ayant participé à l’étude ...................................................... 23A- Perdus de vue .............................................................................................................. 23B- Patients suivis .............................................................................................................. 232/Répartition des groupes (Bon, Moyen, Rupture et Arrêt) en fonction du type de sport ... 253/ Groupe Sport Pivot Contact avec Course ......................................................................... 26A- Description ............................................................................................................. 262


INTRODUCTIONMalgré l’évolution des moyens thérapeutiques et l’avancée des connaissances en matière derééducation, la reprise du sport après ligamentoplastie du genou s’effectue dans la plupart descas à moindre niveau de performance et avec un risque lésionnel accru (1) (2) (3). A ce jour,<strong>le</strong>s évaluations à pratiquer et <strong>le</strong>s critères permettant de guider la reprise sportive ne sont pasétablis de manière consensuel<strong>le</strong> (3).Récemment se sont développées des techniques d’évaluation fonctionnel<strong>le</strong> se révélant unmoyen sensib<strong>le</strong> et fiab<strong>le</strong> d’analyse du geste sportif (4).Nous proposons ainsi d’étudier l’intérêt de l’analyse cinétique de la course et du sautmonopodal en hauteur dans la reprise du sport après ligamentoplastie du genou, au regard desévaluations actuel<strong>le</strong>ment pratiquées représentées par <strong>le</strong> saut monopodal en longueur, <strong>le</strong>s testsisocinétiques et de l’IKDC.- Quels paramètres permettent de prédire <strong>le</strong> risque lésionnel et <strong>le</strong> niveau deperformance ?- Comment <strong>le</strong>s utiliser en pratique dans l’évaluation guidant la décision de reprise ?- Quels sont alors <strong>le</strong>s tests <strong>le</strong>s plus pertinents à pratiquer en considérant l’ensemb<strong>le</strong> descritères existant?4


I De la rupture du Ligament Croisé Antérieur au retour sur <strong>le</strong> terrain :processus actuel1/ Le Ligament Croisé Antérieur : anatomie descriptive, fonctionnel<strong>le</strong> et chirurgieréparatriceA- Anatomie de l’appareil ligamentaire du genouL’appareil ligamentaire du genou est composé de : deux ligaments intra articulaires, extra synoviaux : <strong>le</strong> Ligament Croisé Antérieur(LCA) et <strong>le</strong> Ligament Croisé Postérieur (LCP), deux ligaments extra articulaires : <strong>le</strong> Ligament Latéral Interne (LLI) et <strong>le</strong> LigamentLatéral Externe (LLE).Il est renforcé par deux formations postérieures : <strong>le</strong> Point d’Ang<strong>le</strong> Postéro Interne (composé de la corne postérieure du ménisqueinterne, de la coque condylienne interne, du ligament postérieur oblique) <strong>le</strong> Point d’Ang<strong>le</strong> Postéro Externe (composé de la corne postérieure du ménisqueexterne, de la coque condylienne externe, du ligament poplité arqué, du musc<strong>le</strong>poplité).Figure 1 : structures anatomiques de l’articulation du genou de face (vue antérieure)Le LCA est composé de trois faisceaux (antéro-interne, postéro externe et intermédiaireparfois décrit) qui s’enrou<strong>le</strong>nt sur eux-mêmes en rotation externe de haut en bas, caractériséspar des longueurs, des trajets et des zones d’insertion propres ainsi que par des tensionsdifférentes selon <strong>le</strong> degré de f<strong>le</strong>xion/extension. Cette composition explique <strong>le</strong>s possibilités de5


uptures partiel<strong>le</strong>s ou en deux temps. Son insertion tibia<strong>le</strong> se situe au niveau de la surface préspina<strong>le</strong>, son insertion fémora<strong>le</strong> à la partie postérieure de la face média<strong>le</strong> du condy<strong>le</strong> latéral.B- Biomécanique du genouLa stabilité tridimensionnel<strong>le</strong> du genou dépend de nombreux facteurs- d’origine passive (propriétés mécaniques et forme des structures capsuloligamentaires, osseuses, cartilagineuses et ménisca<strong>le</strong>s, contraintes externes imposées àl’articulation) et- neuromusculaires (raideur passive dépendant des propriétés viscoélastiques desmusc<strong>le</strong>s antagonistes au mouvement, raideur active dépendant des propriétéscontracti<strong>le</strong>s des musc<strong>le</strong>s péri articulaires du genou, régulée par <strong>le</strong>s afférences issuesdes récepteurs musculaires, articulaires et cutanés).L’appareil ligamentaire du genou est un facteur essentiel de cette stabilité ; il intervient dansses deux composantes :- par la résistance mécanique passive qu’il offre,- par <strong>le</strong>s informations nerveuses portées par ses mécanorécepteurs (corpuscu<strong>le</strong>s encapsulés deRuffini renseignant sur la position articulaire, l’amplitude et la vitesse des mouvements,corpuscu<strong>le</strong>s coniques de Pacini mesurant l’accélération du mouvement, corpuscu<strong>le</strong>sencapsulés de Golgi-Mazzoni informant sur <strong>le</strong>s positions articulaires extrêmes).Ainsi, un traumatisme ligamentaire à l’origine d’un appauvrissement du nombre de récepteursperturbe la régulation musculaire et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> gestuel en partie responsab<strong>le</strong> d’une instabilitéfonctionnel<strong>le</strong>.C- Rupture et reconstruction1 Rupture du LCA et indications de reconstruction chirurgica<strong>le</strong>La rupture du LCAE représente un des plus fréquents traumatismes graves du sportif de hautniveau dont <strong>le</strong> niveau de compétition constitue un facteur de risque avéré. Selon <strong>le</strong>s donnéesdu PMSI MCO, il y a eu 35 501 plasties du LCA en France en 2006 dont 65% sontimputab<strong>le</strong>s à la pratique sportive (5).Le but de la ligamentoplastie est de prévenir ou de supprimer l’instabilité fonctionnel<strong>le</strong>, et delimiter <strong>le</strong> risque de lésion ménisca<strong>le</strong> secondaire.Actuel<strong>le</strong>ment, <strong>le</strong>s indications de reconstruction chirurgica<strong>le</strong> après rupture du LCA ne sont passtrictement définies : el<strong>le</strong>s dépendent en premier lieu de l’instabilité fonctionnel<strong>le</strong>, mais ausside l’âge, du type et du niveau d’activité sportive et professionnel<strong>le</strong> (une activité soutenue desport pivot est un argument en faveur de la chirurgie), de l’importance de la laxité, et del’ancienneté de la lésion à laquel<strong>le</strong> est corrélée la présence de lésions cartilagineuses ouménisca<strong>le</strong>s.Ainsi, un patient jeune, ayant une activité de pivot, justifie d’une reconstruction chirurgica<strong>le</strong>s’il présente une instabilité ou une laxité significative et qu’il est vu précocement. La majoritédes sportifs de haut niveau entrent dans ce cadre et justifient d’une reconstruction du LCA.6


Le retour sur <strong>le</strong> terrain dépend non seu<strong>le</strong>ment des capacités du sportif, de son type et niveaud’activité initia<strong>le</strong>, mais éga<strong>le</strong>ment de son vécu psycho social (12)(13) et des consignesmédico-chirurgica<strong>le</strong>s el<strong>le</strong>s-mêmes.Il soulève en effet <strong>le</strong> problème du risque accru de re-rupture et de lésions ménisca<strong>le</strong>s,cartilagineuses et arthrosiques secondaires (8)(14), et recquiert un juste équilibre entrenécessité relative de reprise et risque accepté.Le taux de rupture du transplant ou du LCA controlatéral après ligamentoplastie varieconsidérab<strong>le</strong>ment dans la littérature, de 3 à 49% (15). Cela peut être la conséquence d’unnouveau traumatisme dont <strong>le</strong>s différents facteurs incriminés retrouvés sont <strong>le</strong> jeune âge dupatient, <strong>le</strong> sport pratiqué et <strong>le</strong> niveau, <strong>le</strong> positionnement du transplant ou une méniscectomieassociée. L’échec de la ligamentoplastie peut éga<strong>le</strong>ment être indépendant de tout traumatismeen raison d’erreurs chirurgica<strong>le</strong>s, de rééducation inappropriée, de complications lors de laligamentisation ou des lésions associées.Au long terme, un retour au sport satisfaisant implique un risque acceptab<strong>le</strong> d’arthrose. Unerécente revue de la littérature estime la préva<strong>le</strong>nce d’arthrose entre 0 et 13% plus de 10 ansaprès rupture du LCA isolée et entre 21 à 48% lorsqu’el<strong>le</strong> associée à une lésion ménisca<strong>le</strong>(16).Il n’existe pas de critères consensuels marquant la possibilité de reprise sportive. Letraditionnel délai post chirurgical basé sur des arguments d’évolution biologique etbiomécanique ne permet pas aux différentes éco<strong>le</strong>s de s’accorder sur un même délai qui variede 6 à 12 mois. De plus, il semb<strong>le</strong> particulièrement imprécis lorsque l’on considère <strong>le</strong>sdifférentes évolutions prises individuel<strong>le</strong>ment, en n’offrant qu’une faib<strong>le</strong> corrélation avec <strong>le</strong>stests fonctionnels et <strong>le</strong>s échel<strong>le</strong>s d’évaluation.Les critères de reprise sont souvent associés à la prise en compte de facteurs liés au patient(âge, sexe, niveau sportif et autres facteurs psycho-environnementaux), ainsi qu’à la chirurgieet aux lésions associées. Dans la littérature, ces critères, parfois associés, reposent sur <strong>le</strong> délaipost opératoire, l’état clinique et laximétrique du genou, la symptomatologie fonctionnel<strong>le</strong>, laforce musculaire des quadriceps ou des ischio-jambiers et <strong>le</strong>s tests de sauts monopodaux(3)(15)(17).B- Description des tests habituel<strong>le</strong>ment pratiqués utilisés dans cette étude1- Le saut monopodal en longueur (One-<strong>le</strong>g Hop Test for distance)De nombreux tests de sauts monopodaux sont décrits dans la littérature dans <strong>le</strong> cadre du suivifonctionnel après ligamentoplastie de genou. Quel que soit <strong>le</strong> saut, l’évaluation s’effectue encomparant <strong>le</strong> côté sain au côté lésé.Le plus utilisé en raison notamment de sa facilité d’évaluation reste <strong>le</strong> saut monopodal enlongueur ou One-Leg Hop Test for distance (OLHT).Sa sensibilité pour <strong>le</strong> suivi fonctionnel après rupture du LCA est estimée de 38% à 52%, et sareproductibilité très satisfaisante (Intraclass Coefficient Correlation allant de 0.89 à 0.97 selon<strong>le</strong>s études) (18)(19)(20)(21).9


contraintes imposées par <strong>le</strong>s structures anatomiques passives et <strong>le</strong>s adaptationsneuromusculaires.Ainsi, l’étude cadavérique de genoux post ligamentoplastie a révélé l’échec de restauration dela biomécanique de mouvement (33), même si <strong>le</strong>s modifications biomécaniques restent liées àl’orientation (34) et au type de transplant (35)(36)(37). De plus, <strong>le</strong>s lésions ménisca<strong>le</strong>,ligamentaire, capsulaire ou osseuse accompagnant la rupture du LCA ont une influence sur labiomécanique gestuel<strong>le</strong> après ligamentoplastie (14).Les mesures fonctionnel<strong>le</strong>s s’avèrent plus sensib<strong>le</strong>s que <strong>le</strong>s mesures analytiques pour ladétection des asymétries qui peuvent ainsi être observées plus longtemps après la chirurgie(30)(38)(39)(40).De plus, <strong>le</strong>s altérations de contrô<strong>le</strong> postural observées sur <strong>le</strong>s genoux dont <strong>le</strong> LCA a étéreconstruit sont encore plus marquées lors des tests dynamiques que lors des tests statiques(41).Et selon certains auteurs, ces altérations neuromusculaires seraient prédictives denouveaux traumatismes (42).Ainsi, <strong>le</strong>s évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s dynamiques proches du geste sportif pourraient apporterdes informations plus précises dans la décision de reprise sportive que <strong>le</strong>s évaluationsanalytiques (11).11


II ETUDE1/ Buts et caractéristiques de l’étudeCette étude longitudina<strong>le</strong> comparative a pour objectif principal d’évaluer l’intérêt de l’analysecinétique de la course et du saut monopodal en hauteur, du saut monopodal en longueur, destests isocinétiques et de l’IKDC en tant que critères de reprise sportive.L’objectif secondaire est de décrire <strong>le</strong>s modalités de reprise sportive après un stage deréathlétisation en fonction des différents sports.Au cours des mois de juil<strong>le</strong>t à septembre 2010 ont été sé<strong>le</strong>ctionnés 44 patients admis au CERSde Capbreton en stage de « renforcement » ou « réathlétisation » après ligamentoplastie duLCA.A la sortie du stage de rééducation, ceux-ci ont été évalués à la course et au saut monopoda<strong>le</strong>n hauteur par des méthodes accélérométriques, au saut monopodal en longueur, par testsisocinétiques et par l’IKDC.A distance de <strong>le</strong>ur stage, ils ont été recontactés afin de connaître <strong>le</strong>ur évolution en termes dedélai de reprise, capacités sportives, lésions et dou<strong>le</strong>urs des membres inférieurs.Les résultats des évaluations de sortie ont alors pu être comparés entre <strong>le</strong>s groupes de patientsclassés en fonction de <strong>le</strong>urs réponses au questionnaire.2/ PatientsCritères d’inclusion :Patient admis au CERS de Capbreton (Sportif de niveau régional, national ou international ouprofessionnel du sport) en stage dit de « renforcement » ou « réathlétisation »après ligamentoplastie du LCA autorisés à reprendre <strong>le</strong>s appuis et la course, remplissantainsi <strong>le</strong>s conditions suivantes :- Délai post opératoire > 3 mois-Absence de dou<strong>le</strong>ur-Absence d’hydarthrose avec un volume articulaire quasi symétrique (différence de périmètrerotulien < 1 cm entre <strong>le</strong> côté opéré et <strong>le</strong> côté sain)-Mobilité dans <strong>le</strong> secteur articulaire 0/130°-Amyotrophie de cuisse de moins de 3 cm-Appui unipodal à 50° de f<strong>le</strong>xion de genou stab<strong>le</strong> et indolore-Possibilité de faire 30 f<strong>le</strong>xions extensions de genou en 45 secondes (test de Ruffier Dickson)-Déficit au saut monopodal en longueur inférieur à 30% par rapport au côté sain.Critères d’exclusion :Absence de consentement libre et éclairé à participer à cette étudeLésion ligamentaire associée du LCPAntécédent de rupture du LCA homolatéra<strong>le</strong> (ruptures itératives) ou controlatéra<strong>le</strong>12


Antécédent de traumatisme ou de chirurgie grave des membres inférieurs de récupérationincomplèteAnomalie morphostatique des membres inférieurs responsab<strong>le</strong> d’une asymétrie des membresinférieurs.Programme de rééducationLes patients ont bénéficié d’un séjour d’une durée de deux à trois semaines au CERS.Le programme de rééducation est construit par un médecin de médecine physique etréadaptation en collaboration avec <strong>le</strong>s différents professionnels de santé tenant compte desrecommandations chirurgica<strong>le</strong>s et de l’état de santé du patient.Ce programme comprend-du renforcement musculaire des membres inférieurs en chaîne cinétique ouverte enconcentrique puis excentrique et en chaîne cinétique fermée, avec é<strong>le</strong>ctrostimulationexcitomotrice si nécessaire,-un travail de préparation physique généra<strong>le</strong> avec renforcement cardiovasculaire, etmusculaire de la sang<strong>le</strong> abdomina<strong>le</strong> et du haut du corps,-de la reprogrammation neuromotrice avec travail des appuis et éducatifs de course,-des séances de récupération avec cryothérapie, massages, étirements, balnéothérapie.3/ Accéléromètres utilisésA- Le Locométrix ®1 DescriptionPhoto 1 : accéléromètre triaxial Locométrix® utilisé dans cette étudeLe capteur accélérométrique est composé de trois accéléromètres uni-axiaux disposésperpendiculairement deux à deux dont la fréquence d’acquisition est de 100 Hz par voie.Ceux-ci sont insérés dans un boîtier de petite tail<strong>le</strong> que l’on introduit dans une ceinture semiélastique fixé à la tail<strong>le</strong> du sujet de tel<strong>le</strong> manière qu’il s’applique en région lombaire médianeà proximité du centre de gravité. Les données enregistrées sont ensuite transférées à unordinateur.13


Photo 2 : Boîtier placé grâce à la ceinture en contact étroit avec la colonne vertébra<strong>le</strong>L’étude de validité de cet accéléromètre a montré qu’il permet d’estimer précisément <strong>le</strong>smouvements du centre de gravité dans l’axe vertical, mais moins dans <strong>le</strong>s autres axes (43).2 MesuresChaque enregistrement est constitué par un échantillon de course de 20 secondes.On obtient alors <strong>le</strong>s courbes d’accélération, de vitesse et de déplacement de l’accéléromètredans <strong>le</strong>s axes crânio caudal, antéropostérieur et médiolatéral à partir desquel<strong>le</strong>s on peutmesurer <strong>le</strong>s durées et <strong>le</strong>s amplitudes par curseur de pointage.Le logiciel d’analyse permet la mesure de plusieurs paramètres décrits ci-après.Régularité des cyc<strong>le</strong>s locomoteurs sur l’axe crâniocaudalC’est une mesure de similitude en durée et en amplitude de la morphologie des courbesd’accélération crâniocauda<strong>le</strong> des foulées successives.C’est une mesure sans dimension.Par souci de facilité de <strong>le</strong>cture, <strong>le</strong> score est exprimé dans cette étude en pourcentage dedéficit : la va<strong>le</strong>ur de référence (400) est cel<strong>le</strong> obtenue par l’enregistrement de sportifs sainsselon <strong>le</strong> même protoco<strong>le</strong>, et la va<strong>le</strong>ur minima<strong>le</strong> retenue de 200 (<strong>le</strong> score <strong>le</strong> plus bas observélors d’une étude antérieure sur 45 patients étant de 231)(4).Déficit de Régularité = ((score Régularité-200) – (400-200))/ (400-200).Régularité 200 250 300 350 400Déficit de Régularité -100% -75% -50% -25% -0%Ondes de choc pathogènesEl<strong>le</strong>s représentent la somme des ondes de choc de hautes fréquences (>4Hz) qui transitent par<strong>le</strong> rachis à chaque pas, en quantifiant <strong>le</strong>s ondes de chaque pas à toutes <strong>le</strong>s fréquences parl’analyse en onde<strong>le</strong>ttes (brevet INRA).14


Le Déficit de pic au signal de Déplacement Crânio Caudal (Déficit DCC)Ce paramètre, établi à partir du signal de Déplacement Crânio Caudal, a été crééspécifiquement pour cette étude (Dr Laboute E).L’analyse du signal accélérométrique a mis en évidence une nette différence de pic sur cesignal –<strong>le</strong> pic à l’envol atteint après appui du côté sain étant supérieur à celui du côté opéré),qui semblait être corrélé aux capacités fonctionnel<strong>le</strong>s du patient. Afin de trouver un paramètrefiab<strong>le</strong> de suivi, ont été établies la moyenne de quatre pics successifs du côté sain (moy DCCsain) et la moyenne de quatre pics successifs du côté opéré (moy DCC opéré).Le déficit a alors été calculé : (moy DCC sain - moy DCC opéré) / moy DCC sain.0,08 0,7000,060,040,020-0,02-0,04-0,06-0,080.393D1=44%0.4620,679 0,664D2=32%Appui côté sainDéplacementCranioCaudalD3=37%0.420 0.3610,696D4=48%Appui côté opéréFigure 2 : Exemp<strong>le</strong> de calcul du déficit de pic de déplacement crânio caudal, sur la courbe dedéplacement crânio caudal.D1= (0,700-0,393)/0,700=44% ; D2= (0,679-0,462)/0,679=32% ; D3=(0.664-0.420)/0.664=37% ; D4=(0.696-0.361)/0.696=48%.D’où, déficit DCC moyen = (D1+D2+D3+D4)/4=40%Seul ce paramètre a été retenu sur l’ensemb<strong>le</strong> des asymétries identifiées sur <strong>le</strong>s différentssignaux, puisque :-<strong>le</strong> signal crânio caudal est <strong>le</strong> plus reproductib<strong>le</strong> et celui correspondant <strong>le</strong> plus au signal ducentre de gravité,-ce paramètre bien identifiab<strong>le</strong> semb<strong>le</strong> être <strong>le</strong> plus constant,-il peut faci<strong>le</strong>ment être chiffré.15


3 ValiditéLa méthode d’analyse de la marche par méthode accélérométrique montre une bonnereproductibilité intra et inter observateurs (44)(45)(46)(47).L’enregistrement simultané synchrone du signal accélérométrique et cinématographique apermis d’établir la correspondance entre <strong>le</strong>s différents temps d’une foulée et <strong>le</strong> signalaccélérométrique (48).Cette méthode d’analyse a déjà permis d’estimer la consommation d’oxygène lors d’exercicede course à pied sur piste (49), d’établir <strong>le</strong>s caractéristiques de foulées lors d’un test de courseà pied sur piste proche du seuil anaérobie (50). El<strong>le</strong> a éga<strong>le</strong>ment été utilisée pour mesurer lafatigue chez <strong>le</strong> coureur de fond (51) et pour évaluer l’efficacité du chaussage dans <strong>le</strong>spathologies du pied et de la chevil<strong>le</strong> (après avoir montré que l’augmentation du paramètre derégularité était associée à une réduction de la dou<strong>le</strong>ur).B- Le Myotest ®1 DescriptionPhoto 3 : Myotest® utilisé pour l’expérimentationLe myotest est un accéléromètre vertical, uniaxial, dont <strong>le</strong> capteur est un dynamomètre inertielbasé sur l’accélérométrie, inclus dans un boîtier transportab<strong>le</strong> sur batterie. Le signal mesuréest mis en <strong>mémoire</strong>, puis <strong>le</strong>s mesures sont visionnées directement sur l’appareil ou surordinateur.Initia<strong>le</strong>ment destiné aux entraîneurs pour <strong>le</strong> suivi des entraînements, il a été proposé enmédecine du sport pour <strong>le</strong> suivi thérapeutique ou dans une optique préventive (52). Sa grandefacilité d’emploi permet des tests sur <strong>le</strong> terrain, mais ne permet la mesure des mouvementsque dans <strong>le</strong>ur verticalité.Sa validité et sa fiabilité de mesure ont fait l’objet de précédentes études (53) (54).16


2 MesuresGrâce à la mesure de l’accélération, l’appareil calcu<strong>le</strong> et donne instantanément la vitesse (v =intégra<strong>le</strong> de l’accélération), la force pour une masse donnée (F en Newton = mg + ma) et lapuissance (P en W = F x v).Pour la mesure du saut de détente vertica<strong>le</strong>, la mesure retenue a été cel<strong>le</strong> de la vitessemaxima<strong>le</strong>, qui dépend directement du signal d’enregistrement.4/ Protoco<strong>le</strong>s d’évaluation à la sortie du stage de rééducationA- Protoco<strong>le</strong> d’évaluation de la course par <strong>le</strong> locométrix1 DescriptionLes patients, informés du dérou<strong>le</strong>ment du protoco<strong>le</strong>, ont pour consigne de courir de manièrehabituel<strong>le</strong> et régulière, en gardant <strong>le</strong> regard droit devant afin de prévenir toute modification duschéma de course.Ils portent <strong>le</strong>urs chaussures de sport habituel<strong>le</strong>s.Le tapis roulant de marque Technogym® est incliné en pente montante d’un degré.-L’échauffement d’une durée de 5 minutes s’effectue sur bicyc<strong>le</strong>tte ou sur tapis roulant etcomprend toujours un temps de familiarisation à la course sur tapis roulant.-Après avoir installé l’accéléromètre triaxial sur la ceinture portée par <strong>le</strong> patient,l’enregistrement accélérométrique est débuté.-La vitesse du tapis roulant est progressivement augmentée pour atteindre 13km/h en moinsde dix secondes.- La course dure 1 minute à cette vitesse ; <strong>le</strong> patient est informé ora<strong>le</strong>ment du temps écoulétoutes <strong>le</strong>s 20 secondes.-L’arrêt du tapis roulant se réalise par une diminution progressive de sa vitesse.Photo 4 : Enregistrement accélérométrique de la course à 13km/h sur tapis roulant sous lasurveillance et la régulation de l’opérateur.17


2 JustificationVitessePour cette étude, nous avons choisi une vitesse de course fixe à 13 km/h.Cel<strong>le</strong>-ci permet l’étude d’un exercice proche de celui rencontré sur <strong>le</strong> terrain à une vitessesollicitant de manière maxima<strong>le</strong> l’articulation du genou (surtout en phase d’appui).Figure 3: Travail des principaux groupes musculaires à différentes vitessesChaque aire est proportionnel<strong>le</strong> au travail musculaire (55).Une étude préliminaire réalisée sur 13 patients à 10, 13, 14 et 16 km/h a montré une tendanceà l’atténuation des différences entre sujets sains et opérés aux vitesses <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vées. Cel<strong>le</strong>sciinduisent en effet une augmentation du temps d’envol et de la fréquence des fouléesentraînant une diminution des forces d’impact aux membres inférieurs (56), sollicitent <strong>le</strong>smusc<strong>le</strong>s et articulations plus proximaux (55) et réduisent ainsi <strong>le</strong>s contraintes sur <strong>le</strong>s genoux,ce qui diminue la sensibilité du test aux vitesses supérieures. Des vitesses inférieures à 10km/h s’éloigneraient des conditions de terrain en diminuant <strong>le</strong>s sollicitations du genou.A 10 km/h et 13 km/h existent des différences entre <strong>le</strong>s paramètres accélérométriques à lacourse de sujets sains et ceux de sujets opérés, diminuant de manière plus importantes à 10km/h au cours du stage de réathlétisation. El<strong>le</strong>s restent ainsi plus marquées à 13km/h en fin dustage de réathlétisation(4).Nous avons alors choisi pour cette étude la vitesse pour laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> déficit persistant était plusimportant (13km/h), plus sensib<strong>le</strong> à la détection des altérations biomécaniques résiduel<strong>le</strong>s.Dérou<strong>le</strong>mentLa durée d’une minute de course a été déterminée afin de pouvoir sé<strong>le</strong>ctionner une plage de20 secondes de course au milieu du palier sur l’enregistrement accélérométrique, sans risquerde chevaucher sur <strong>le</strong>s zones d’augmentation et de diminution de vitesse. Cette durée permet lastabilisation du schéma de course après quelques foulées tout en limitant ses modificationsdues à la fatigue.18


Course sur tapis roulantL’analyse cinétique de la course sur tapis roulant permet d’étudier la course de manièrereproductib<strong>le</strong> et comparab<strong>le</strong> à l’analyse sur terrain, même si certains paramètres diffèrententre ces deux évaluations (57).L’utilisation du tapis roulant induirait notamment une adaptation du schéma de course (plussécurisé avec une course plus proche du sol, une diminution de déplacements verticaux, desvariations d’accélération et une augmentation de la fréquence des foulées) plus ou moinsprononcée selon <strong>le</strong> sty<strong>le</strong> de course individuel, la vitesse de course et <strong>le</strong>s chaussures utilisées.Ainsi, l’analyse de la course sur tapis roulant comprend traditionnel<strong>le</strong>ment un temps defamiliarisation permettant de minimiser ce biais (58).B- Protoco<strong>le</strong> d’évaluation du saut monopodal en hauteur par Myotest®L’évaluation du saut monopodal en hauteur se dérou<strong>le</strong> cinq minutes après la course sur tapisroulant.L’opérateur met une ceinture au patient et place <strong>le</strong> Myotest® du côté de la jambe d’appuientre <strong>le</strong> grand trochanter et l’épine iliaque antéro supérieure.Le saut à réaliser peut être montré par l’opérateur puis répété par <strong>le</strong> sujet sans enregistrement.On réalise trois évaluations du côté sain, puis trois du côté opéré, avec pour consigned’effectuer <strong>le</strong>s sauts de cette manière :-Position initia<strong>le</strong> : corps en position neutre, pieds écartés à l’aplomb des hanches, mainsposées sur <strong>le</strong>s crêtes iliaques, regard devant soi.-Position de départ : déplacer <strong>le</strong> poids du corps sur la jambe qui va être testée, genou tendu.Sou<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> pied opposé et maintenir ce pied vers l’arrière en suspension, genou à 120° def<strong>le</strong>xion-Saut : <strong>le</strong> plus haut possib<strong>le</strong> en effectuant une trip<strong>le</strong> f<strong>le</strong>xion du membre inférieur d’appui, sansretirer <strong>le</strong>s mains des crêtes iliaques ni s’aider du buste ou du membre inférieur controlatéral-Réception stab<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> même pied avec appui unipodal tenu plus de deux secondes.Le saut se réalise ainsi tel qu’il a été décrit dans la littérature pour évaluer la détente desmembres inférieurs, en limitant au maximum l’intervention des autres parties du corps.On calcu<strong>le</strong> alors <strong>le</strong> déficit entre <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur saut du membre inférieur opéré et <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur sautdu membre inférieur sain.Figure 4 : Réalisation du saut monopodal en hauteur19


C- Evaluation par <strong>le</strong> saut monopodal en longueur (one-<strong>le</strong>g hop test fordistance)L’évaluation du saut monopodal en longueur est réalisé tel que décrit dans la littérature :l’évaluation commence par <strong>le</strong> côté sain. Le sujet prend appui sur un membre inférieur, etsaute, sans élan et sans l’aide des membres supérieurs, <strong>le</strong> plus loin possib<strong>le</strong> en seréceptionnant de manière stab<strong>le</strong> (maintien de la position plus de deux secondes). On compare<strong>le</strong>s distances de saut des deux membres inférieurs.D- Evaluation isocinétiqueL’évaluation isocinétique se réalise après un échauffement protocolisé cardio vasculaire (vélo,stepper ou elliptique) et musculaire (presse en bipodal puis étirements actifs des quadriceps,ischio-jambiers et triceps suraux puis haltérochaise), suivi d’un échauffement de deux à troismouvements initiaux sur l’appareil d’isocinétisme.Le patient est assis avec un débattement articulaire du genou allant de 0 à 90°; <strong>le</strong>s bras sontpositionnés sur <strong>le</strong>s poignées latéra<strong>le</strong>s.L’ensemb<strong>le</strong> du test est réalisé par <strong>le</strong> même opérateur, expérimenté.L’évaluation se fait sur appareil d’isocinétisme de type Biodex®, sur <strong>le</strong> quadriceps et <strong>le</strong>sischio-jambiers par 6 répétitions à 90° par seconde et 15 répétitions à 240° par seconde enconcentrique.5/ SuiviA- Questionnaire de suiviLe suivi s’est effectué par questionnaire écrit ou téléphonique.Les réponses ont été données de 19 à 22 mois après la sortie du stage de rééducation.Les questions portent sur <strong>le</strong> délai de reprise des entraînements et des compétitions,l’autoévaluation des capacités sportives, <strong>le</strong> niveau de dou<strong>le</strong>ur résiduel<strong>le</strong> et la survenue delésions des membres inférieurs (cf. ANNEXE 2).B- Classement des patients en fonction du sport pratiquéAfin d’établir des populations dont la sollicitation du genou est comparab<strong>le</strong>, nous avons classé<strong>le</strong>s sports en 4 catégories :- Sports pivot contact comprenant de la course (Football, rugby, handball, basketball)- Sport pivot contact sans course (judo et sports de combat)- Sports pivot non contact (tennis, vol<strong>le</strong>yball)- Sports non pivot non contact (course à pied, cyclisme, natation)20


Les sports pivot contact ont été séparés en deux groupes en fonction de l’importance dela course à pied et des sauts afin de constituer un premier groupe de patients à fortrisque lésionnel et dont <strong>le</strong> geste sportif est proche des tests fonctionnels réalisés danscette étude.C- Classement des patients en fonction des critères de suiviClassement en Groupes permettant d’orienter la décision de reprise.- Groupe B (Bon) :Les patients de ce groupe présentent tous <strong>le</strong>s critères suivants :-Reprise des compétitions du sport pratiqué moins de trois mois et demi après la sortie dustage de réathlétisation (17),-Reprise possib<strong>le</strong> à un niveau de capacités sportives estimé supérieur ou égal à 7/10 du niveauantérieur à la rupture du LCA,-Pas de dou<strong>le</strong>ur de genou résiduel<strong>le</strong> importante (EVA inférieure à 2/10),-Pas de lésion des membres inférieurs après <strong>le</strong> stage de rééducation ayant nécessité un arrêtsportif de plus de trois semaines.- Groupe R (Rupture)Les patients de ce groupe ont présenté au cours de la période de suivi au moins un desévènements suivants :-Rupture du transplant,-Rupture du LCA controlatéral,-Instabilité de genou opérée.- Groupe M (Moyen)Les patients de ce groupe ne remplissent pas l’ensemb<strong>le</strong> des critères du Groupe B et n’ontaucun critère du Groupe R.- Groupe A (Arrêt)Les patients de ce groupe n’ont pas repris <strong>le</strong>ur sport en raison d’autres causes que l’état dugenou. Ils ont été exclus de l’étude.Nous avons étudié <strong>le</strong>s différences entre <strong>le</strong>s scores des paramètres enregistrés à la sortie dustage de rééducation, en comparant :- <strong>le</strong>s trois groupes B, M et R- puis <strong>le</strong> Groupe B au Groupe « M et R »,- enfin <strong>le</strong> groupe R au Groupe « B et M ».Classement en groupes en fonction de chacun des critères de suivi.Afin de déterminer <strong>le</strong>s critères de reprise influencés par <strong>le</strong>s paramètres de sortie, la populationa été séparée en deux groupes pour chacun de ces critères :- Pas de survenue de lésion des membres inférieurs après <strong>le</strong> stage de rééducation ayantnécessité un arrêt sportif d’au moins trois semaines / Lésion21


- Reprise des compétitions dans un délai inférieur à trois mois et demi après la sortie dustage de rééducation / délai supérieur à trois mois et demi,- Capacités sportives estimées à un niveau supérieur ou égal à 7/10 de celui antérieur àla lésion / Capacités évaluées inférieurs à 7/10,- Pas de dou<strong>le</strong>urs de genou cotée > 2 à l’EVA après <strong>le</strong> stage de rééducation / Dou<strong>le</strong>urssupérieures à 2/10Nous avons alors comparé <strong>le</strong>s scores des différents paramètres de sortie entre <strong>le</strong>s groupesainsi constitués.Nous avons éga<strong>le</strong>ment recherché la relation existant entre chacun des facteurs de suivi (délai,lésion, capacités sportives et dou<strong>le</strong>ur).6/ Analyse statistiqueLes variab<strong>le</strong>s qualitatives ont été exprimées en termes de fréquence, de pourcentages etd’interval<strong>le</strong> de confiance à 95%. Les variab<strong>le</strong>s quantitatives ont été exprimées en moyenne etécart type à la moyenne.L’analyse statistique des données quantitatives a été effectuée par <strong>le</strong> test de Mann et Whitneyou analyse de variance, après vérification des conditions d’application. Les comparaisons depourcentages ont été effectuées par <strong>le</strong>s tests du Chi2 de Pearson et du test exact de Fisherselon <strong>le</strong>s conditions d’applications.Une correction de Bonferroni a été appliquée pour <strong>le</strong>s comparaisons multip<strong>le</strong>s entre <strong>le</strong>sgroupes.Toutes <strong>le</strong>s hypothèses ont été testées au risque alpha de 0.05.L’analyse des données a été effectuée à l’aide du logiciel SAS 9.2 (SAS Institute Inc).22


3% 3% 3% RugbyIII RESULTATS1/Description de la population ayant participé à l’étudeA- Perdus de vueParmi <strong>le</strong>s 44 patients ayant été enregistrés à la sortie du stage de réathlétisation, 4 (9%) ont étéperdus de vue.Age (moyenne +-IKDC à la sortie (moyenneNombreSexe Sportécart type)+- écart type)4 27 ans (+-7ans)Hommes : 4Femmes : 0Rugby : 2Football : 1Karaté : 1Tab<strong>le</strong>au 1 : Caractéristiques des patients perdus de vue84.75% (+- 6.5%)B- Patients suivis40 des 44 patients (soit 91% de la population initia<strong>le</strong>) ont été suivis.Age (moyenne +- écartNombreSexetype)40 25 ans (+-4ans)Hommes : 23(57.5%)Femmes : 17(42.5%)Tab<strong>le</strong>au 2 : caractéristiques des patients suivisIKDC à la sortie (moyenne +- écarttype)82.15% (+-10.2%)La répartition selon <strong>le</strong>s différentes catégories de sport est la suivante :Sport Pivot Contact avec Course : Rugby (17 patients), football (5 patients), basket-ball (5patients), handball (2 patients),Sport Pivot Contact sans course : Judo (5 patients),Sport Pivot sans contact : Vol<strong>le</strong>y-ball (3 patients), tennis (1 patiente),Sport sans pivot sans contact : secourisme côtier (1 patient), éducateur sportif (1 patiente).12%5%8%12%12%42%FootballBasketHandJudoVol<strong>le</strong>yTennisSecourisme côtierEducateur sportifGraphique 1 : Répartition par sport de la population23


Nombre de patientsNiveau sportif11 sont de niveau régional, 26 de niveau national et 3 de niveau international.35302520151021RégionalNationalInternational50622221 0202Pivot Contact Pivot nonsans course contactPivot Contactavec coursenon pivot noncontactGraphique 2 : Niveau sportif en fonction du type de sport pratiquéTechnique opératoire de ligamentoplastie du LCAIl existe une majorité de transplants aux dépens des ischio-jambiers : 26 DIDT, 4 DIDT avecLemaire externe, 7 TLTR, et 3 Mac Intosh au Tenseur du fascia lata.17%10%8%65%DIDTDIDT LemaireexterneTLTRMc Intosh auTFLGraphique 3 : Répartition des techniques opératoires utiliséesLe délai post opératoire moyen à la sortie du stage de réathlétisation est de 6,5 mois (+- 2,2mois).Le délai d’évaluation moyen est de 20 mois après la sortie du stage de rééducation (19 à 22mois).24


2/Répartition des groupes (Bon, Moyen, Rupture et Arrêt) en fonction du type desportSur <strong>le</strong>s 29 pratiquants de sport Pivot Contact avec Course :- 7 appartiennent au Groupe B- 16 ont été classés dans <strong>le</strong> Groupe M pour <strong>le</strong>s raisons suivantes :o Diminution de <strong>le</strong>urs capacités sportives : 12 patientso Délai de reprise des compétitions supérieur à trois mois et demi : 8 patients(dont 2 n’ayant pas repris en raison de l’état de <strong>le</strong>ur genou)o Dou<strong>le</strong>urs de genou persistantes (EVA supérieure à 2) : 4 patientso Lésions des membres inférieurs ayant nécessité un arrêt de plus de troissemaines : 5 patients (dont 2 en raison d’entorse de moyenne gravité et 3 enraison de lésions des ischio-jambiers récidivantes)Parmi eux, 2 patients cumulaient trois raisons, et 9 deux raisons- 6 au Groupe R (2 ruptures du transplant et 2 du LCA controlatéral par traumatismesdirects en cours de jeu, 1 rupture du LCA controlatéral par mécanisme de pivot sanscontact et 1 instabilité opérée)Sur <strong>le</strong>s cinq pratiquants de sport Pivot Contact sans course (cinq judokas) :- 1 appartient au groupe B- 1 au groupe M en raison de délais de reprise de compétitions supérieur à un an avecsurvenue d’entorse grave de chevil<strong>le</strong> (ayant nécessité un arrêt sportif de plus de deuxmois)- 3 au groupe R (1 rupture du LCA opéré, 1 du LCA controlatéral par traumatismesdirects lors de combats et 1 instabilité opérée)Dans <strong>le</strong>s Sports Pivot non contact :- 1 appartient au groupe B,- 1 au groupe M (en raison d’un délai de reprise de compétition supérieur à trois mois etdemi),- 1 au groupe R (par rupture controlatéra<strong>le</strong> par mécanisme pivot sans contact).2%2%3% 3%7%3% 3% 5%15%Graphique 4 : Classement des patients en fonction de <strong>le</strong>ur reprise sportive regroupés par typede sport (PC : Pivot Contact avec Course, PC : Pivot Contact sans course, Pnc : Pivot noncontact, npnc : non pivot non contact)17%40%PCC BonPCC MoyenPCC RupturePC BonPC MoyenPC RupturePnc BonPnc MoyenPnc RupturePnc Arrêtnpnc Arrêt25


1 pratiquante de sport Pivot non contact ainsi que <strong>le</strong>s 2 pratiquants des sport sans pivot nicontact n’ont pas repris la compétition pour d’autres raisons que cel<strong>le</strong>s de l’état de <strong>le</strong>ur genou(<strong>le</strong> motif principal évoqué par tous était <strong>le</strong> manque de motivation).NombreCapacités sportives (estiméesen fonction de cel<strong>le</strong>santérieures à la lésion)EVAPoursuite d’autressports horscompétitionLésions desmembresinférieurs3 7/10 3/10 OUI (3/3) AucuneTab<strong>le</strong>au 3 : Sportifs ayant arrêté <strong>le</strong>ur sport en compétition pour d’autres raisons que cel<strong>le</strong>s del’état du genou.3/ Groupe Sport Pivot Contact avec CourseGroupeBonMoyenA- DescriptionSexe(M : MasculinF : Féminin)M : 5F : 2M : 10F : 6Niveau(I : InternationalN : NationalR : Régional)N : 6R : 1I : 2N : 10R : 4Délai postopératoired’enregistrement(mois)Délai entrel’enregistrement etla reprise descompétitions*(mois)7.5 1.75.9 3.2M : 3RuptureN : 6 8 4.6F : 3*à l’exclusion des deux patients du groupe M n’ayant pas repris la compétition en raison de l’état de <strong>le</strong>ur genou.Tab<strong>le</strong>au 4 : comparaison des groupes chez <strong>le</strong>s sportifs pratiquant un Sport Pivot Contact avecCourseLe délai post chirurgical lors de l’évaluation de sortie est inférieur dans <strong>le</strong> Groupe M à celuidu Groupe B et à celui du Groupe R.On ne trouve pas de différence significative de répartition de sexe, d’âge, de niveau, de typede transplant, ni de délai post chirurgical lors de la reprise des compétitions* entre <strong>le</strong>s groupesB, M et R.Les Groupes constitués en fonction de chacun des critères de suivi sont comparab<strong>le</strong>s en termede sexe, d’âge, de niveau, de type de transplant et de délai post chirurgical lors de l’évaluationde sortie et lors de la reprise des compétitions*.26


B- Scores aux différents paramètres de sortie de rééducation en fonctiondes groupes étudiés35%30%25%*Déficit DCC20%15%10%5%Déficit deRégularité0%Groupe B Groupe M Groupe RGraphique 5 : moyenne des scores de déficit de DCC et de déficit de régularité en fonctiondes groupes.Le score de Déficit de DCC est significativement différent entre <strong>le</strong>s trois groupes (p=0.03) :celui du groupe B (-11.5%) est inférieur à celui du groupe M (-20.4%), et celui du groupe Mest inférieur à celui du groupe R (-28.9%) (Graphique 5).Le déficit du Groupe B est éga<strong>le</strong>ment significativement moins important que celui du Groupe« M et R » (p=0.02), et celui du Groupe R est plus important que celui du Groupe « B et M »(p=0.05) (cf. ANNEXE 3).En comparant la population en fonction des facteurs de reprise, <strong>le</strong> déficit de DCC a tendance àêtre moins important dans <strong>le</strong> groupe ayant des capacités sportives satisfaisantes (-17% contre-22.1%) et dans celui n’ayant pas subi de lésion (-17,1% contre -21.9%). Il est aussisensib<strong>le</strong>ment plus faib<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> groupe <strong>le</strong> moins algique (-18.1% contre -21.8%) (tab<strong>le</strong>aux 7,5, 6).La moyenne du déficit de Régularité a tendance à être moins importante dans <strong>le</strong> Groupe B (-7.1%) que dans <strong>le</strong> Groupe M (-16.1%), lui-même inférieur à celui du Groupe R (-32.3%)(Graphique 5 et ANNEXE 3).Le déficit de Régularité est significativement moins important dans <strong>le</strong> Groupe ayant repris lacompétition avec un délai 3.5mois (-9.8% contre -33.9% ; p=0.02) (tab<strong>le</strong>au 8). Aucune tendance ne peut être dégagée de lacomparaison en fonction des autres facteurs (p>0.48) (tab<strong>le</strong>aux 5, 6 et 7).27


30%Ondes de Choc Pathogènes25%20%15%10%Groupe B Groupe M Groupe RGraphique 6 : Moyennes des scores d’ondes de choc pathogènes en fonction des groupes.La moyenne des Ondes de Choc Pathogènes a tendance à être est moins importante dans <strong>le</strong>Groupe B (17.5%) que dans <strong>le</strong> Groupe M (19%), lui-même inférieur à celui du Groupe R(23.2%) (Graphique 6 et ANNEXE 3).Les Ondes de Chocs Pathogènes ont tendance à être moins importantes dans <strong>le</strong> groupe ayanteu une lésion que dans celui indemne de lésion (20.9% contre 18%).El<strong>le</strong>s sont aussi plus faib<strong>le</strong>s dans <strong>le</strong> groupe ayant repris plus précocement (18.6% contre21%), et dans celui ayant peu de dou<strong>le</strong>urs (18.6% contre 20.8%) (tab<strong>le</strong>aux 5, 8 et 6).28


40%35%30%25%*SautMonopodalLongueur20%15%10%5%0%*Groupe B Groupe M Groupe RSautMonopodalHauteur(Myotest)Graphique 7 : Déficits des groupes au saut monopodal en hauteur (enregistré par <strong>le</strong> Myotest)et au saut monopodal en longueur.Le déficit au Myotest® du groupe R (-35.1%) est significativement plus important que celuidu groupe « M et B » (-11.2%) (p=0.02) (Graphique 7 et ANNEXE 3).En revanche, aucune tendance forte n’a été révélée lors de l’étude des différents facteurscaractérisant la reprise.Le déficit du groupe indemne de toute lésion est moins important (-11.1% contre -20.5%) ; <strong>le</strong>sdifférences en fonction des autres facteurs ne dégagent aucune tendance (p>0.48) (tab<strong>le</strong>aux 5,6, 7 et 8).Le déficit au Saut Monopodal en longueur du Groupe B (-6.2%) est significativementinférieur à celui du Groupe « M et R » (-14.4%) (p=0.03) (Graphique 7 et ANNEXE 3).Il est plus bas dans <strong>le</strong> groupe avec une EVA


10095908580757065605550IKDCGroupe B Groupe M Groupe RGraphique 8 : Moyennes des scores IKDC des différents groupes.Le score IKDC subjectif du Groupe B (89.4%) a une forte tendance à être supérieur à celuidu Groupe « M et R » (81.6%) (Graphique 8 et ANNEXE 3).Il a tendance à être supérieur dans <strong>le</strong> groupe ayant repris plus précocement et dans celuiayant de meil<strong>le</strong>ures capacités sportives (tab<strong>le</strong>aux 8 et 7).30


25%20%15%10%5%0%Groupe B Groupe M Groupe RQuadriceps90°/sQuadriceps240°/sIschio-jambiers90°/sIschio-jambiers240°/s-5%Graphique 9 : Déficit de force musculaire isocinétique du quadriceps et des ischio-jambiers à90°/s et 240°/s en fonction des différents groupes.Pour chacune des vitesses et chacun des groupes musculaires, aucune différence n’estsignificative entre <strong>le</strong>s groupes (Graphique 9).Le groupe « B » a une faib<strong>le</strong> tendance à avoir un déficit quadricipital à 90°/s moins importantque <strong>le</strong> groupe « M et R » (cf. ANNEXE 3).Le déficit isocinétique concentrique quadricipital à 90°/s est significativement moinsimportant dans <strong>le</strong> groupe ayant repris moins de trois mois et demi aprèsl’enregistrement (-12%) en comparaison avec celui ayant repris après trois mois et demi (-29.1%) (p=0.002).Il a éga<strong>le</strong>ment tendance à être moins important dans <strong>le</strong> groupe ayant de meil<strong>le</strong>ures capacitéssportives.A 240°/s, <strong>le</strong> déficit quadricipital a une très faib<strong>le</strong> tendance à être associé au délai de reprise, etaux dou<strong>le</strong>urs (tab<strong>le</strong>aux 8, 7 et 6).Le déficit des IJ à 90°/s n’est associé à aucun des facteurs analysés.Le Groupe B a tendance à avoir un déficit des IJ à 240°/s plus important que <strong>le</strong> groupe « M etR » (-12 contre -0.6%, p=0.1) (Graphique 9 et ANNEXE 3).Une force plus importante des IJ à 240°/s du côté opéré en comparaison avec <strong>le</strong> côtécontrolatéral a tendance à être associée à une reprise avec de moins bonnes capacitéssportives, des dou<strong>le</strong>urs plus importantes, et dans un délai augmenté (tab<strong>le</strong>aux 7, 6 et 8).31


Pas de lésionParamètres N EcartMoyenneTypeLésionN EcartMoyenneTypeSaut Monopodal en Longueur 10 -7.88.3 7 -16.99.10.06Ondes de Choc Pathogènes 12 18.05.7 8 20.94.70.12Déficit de DCC 12 -17.19.5 8 -21.911.80.19Saut monopodal hauteur (Myotest) 12 -11.116.1 8 -20.516.70.35IJ 240°/s 14 -5.4 17.1 11 -1.7 14.9 0.41IKDC 17 82.9 9.5 12 84.3 11.4 0.42IJ 90°/s 14 -6.9 10.7 11 -1.0 9.7 0.44Régularité 12 -17.0 23.5 8 -14.1 19.4 0.49Quadriceps 90°/s 14 -17.8 10.9 11 -17.1 15.4 0.58Quadriceps 240°/s 14 -12.9 14.6 11 -13.1 9.9 1Tab<strong>le</strong>au 5 : scores aux différents paramètres de sortie de rééducation en fonction de lasurvenue d’une lésion des membres inférieurs (ayant entraîné un arrêt de sport d’au moinstrois semaines) pendant <strong>le</strong> suiviScores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.Paramètres N MoyenneEcartTypeEVA < 2 EVA >2N MoyenneEcartTypeSaut Monopodal en Longueur 14 -9.18.0 3 -22.69.60.03IJ 240°/s 19 -6.4 16.0 6 4.4 13.70.11Déficit de DCC 15 -18.18.9 5 -21.815.10.28Ondes de Choc Pathogènes 15 18.65.6 5 20.84.80.32Quadriceps 90°/s 19 -16.112.4 6 -21.714.20.34IKDC 23 84.78.6 6 78.814.80.39IJ 90°/s 19 -3.7 11.6 6 -6.2 6.4 0.57Saut monopodal hauteur (Myotest) 15 -14.2 18.9 5 -16.8 7.1 0.76Quadriceps 240°/s 19 -13.0 13.8 6 -12.9 8.2 0.85Régularité 15 -16.1 24.2 5 -15 11.9 0.90Tab<strong>le</strong>au 6 : scores aux différents paramètres en fonction de l’intensité des dou<strong>le</strong>urs de genouaprès la reprise.Scores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.Même niveauParamètres N EcartMoyenneTypeNiveau inférieurN EcartMoyenneTypeIJ 240°/s 14 -8.1 14.7 11 1.7 16.4 0.08Quadriceps 90°/s 14 -14.211.7 11 -21.613.40.15Saut Monopodal en Longueur 11 -8.88.4 6 -16.510.10.16Déficit de DCC 12 -17.09.3 8 -22.112.00.16IKDC 16 85.98.5 13 80.511.60.17Saut monopodal hauteur (Myotest) 12 -15.9 20.5 8 -13.1 9.1 0.49Ondes de Choc Pathogènes 12 18.9 6.1 8 19.6 4.4 0.49Régularité 12 -17.2 25.7 8 -13.9 14.2 0.85IJ 90°/s 14 -4.4 13.0 11 -4.2 6.9 0.91Quadriceps 240°/s 14 -13.1 14.5 11 -12.8 10.2 0.96Tab<strong>le</strong>au 7 : scores aux différents paramètres de sortie de rééducation en fonction des capacitéssportives après la reprise(La reprise au même niveau a été définie par des capacités estimées supérieures à 7/10 par rapport au niveauantérieur à la lésion).Scores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.ppp32


Délai < 3.5 moisParamètres N EcartMoyenneTypeDélai > 3.5 moisN EcartMoyenneTypeQuadriceps 90°/s 17 -12.09.6 8 -29.111.00.002Régularité 15 -9.820.4 5 -33.913.60.02IKDC 18 86.19.0 11 79.211.00.09Ondes de Choc Pathogènes 15 18.65.8 5 213.50.21IJ 240°/s 17 -6.6 15.4 8 2.3 16.2 0.22Quadriceps 240°/s 17 -10.010.2 8 -19.315.30.24Saut Monopodal en Longueur 12 -11.6 9.1 5 -11.3 11.7 0.53Saut monopodal hauteur (Myotest) 15 -16.1 12.6 5 -11.1 27.0 0.57Déficit de DCC 15 -18.2 11.3 5 -21.5 8.0 0.63IJ 90°/s 17 -4.7 11.8 8 -3.4 7.9 0.73Tab<strong>le</strong>au 8 : scores aux différents paramètres de sortie de rééducation en fonction du délaientre l’enregistrement à la sortie et la reprise des compétitionsScores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.pC - Relation entre <strong>le</strong>s différents facteurs de suivi étudiéLe groupe indemne de lésion et celui ayant pu reprendre au même niveau ont tendance à avoirmoins de dou<strong>le</strong>urs de genou (avec une différence d’EVA respectivement de 1.1 et 1.2).Le groupe indemne de lésion estime ses capacités sportives meil<strong>le</strong>ures que celui ayant subiune lésion (7.9 contre 6.8, p=0.03).En revanche, <strong>le</strong> délai de reprise n’est associé à aucun des trois autres facteurs étudiés.En conclusion, il existe une différence significative de déficit au pic de DéplacementCrânio Caudal à la course entre <strong>le</strong>s groupes B (-11%), M (-20%) et R (-29%).Les déficits aux scores de Régularité et d’OCP ont éga<strong>le</strong>ment tendance à suivre cet ordrecroissant selon <strong>le</strong>s groupes respectifs B, M et R.Le déficit au Myotest est quant à lui plus important (p


IV DISCUSSIONLe but premier de cette étude est de trouver une évaluation du patient permettant de guider sareprise sportive. Cette perspective pratique est à l’origine du classement de notre populationen trois groupes « Bon », « Moyen » et « Rupture » qui rassemb<strong>le</strong> et hiérarchise <strong>le</strong>s élémentsmédicosportifs intervenant dans la décision de reprise.Le déficit de DCC répond de manière très appropriée à cet objectif, puisqu’il estsignificativement différent entre ces trois groupes.Un faib<strong>le</strong> déficit de DCC est associé à une reprise dans un délai inférieur à trois mois et demi,avec des capacités sportives satisfaisantes, et un risque lésionnel et des dou<strong>le</strong>urs résiduel<strong>le</strong>sfaib<strong>le</strong>s. Cela constitue un argument majeur dans l’autorisation de reprise à court terme.Face à un déficit plus important (supérieur à 15%), on devra considérer nécessaire la poursuitede la réathlétisation avant d’autoriser la reprise des compétitions. El<strong>le</strong> pourra se réaliser aprèsune nouvel<strong>le</strong> évaluation confirmant la régression du déficit : une reprise avec un déficitmarqué se réaliserait dans de mauvaises conditions de performance ou de sécurité.Un déficit encore plus sévère (supérieur à 25%) est un argument fort pour reconsidérer lareprise d’activité physique à risque en raison d’un risque potentiel de lésion grave du LCA.Le score d’OCP apporte un élément supplémentaire d’appréciation du risque lésionnel (unscore plus é<strong>le</strong>vé signalant un risque lésionnel accru).Le saut Monopodal en hauteur évalué par <strong>le</strong> myotest ® renseigne de manière significative sur <strong>le</strong>risque de lésion grave du LCA.Il est complémentaire au saut monopodal en longueur dont un déficit important souligne unereprise plus à risque de dou<strong>le</strong>urs et de lésions des membres inférieurs, mais qui ne permet pasà lui seul de discriminer <strong>le</strong>s lésions de moyenne gravité des entorses graves.On ne retrouve dans la littérature que des corrélations modérées entre ces deux tests, ce quitémoigne de sollicitations neuromusculaires proches mais distinctes de ces sauts (27)(21)(4).Dans la décision de reprise sportive, l’association de ces deux tests permet d’évaluer plusprécisément <strong>le</strong> risque lésionnel.Le score de Régularité ne fournit pas d’information pertinente surajoutée à cel<strong>le</strong>s des autrestests dans cette indication. Son association avec un délai de reprise précoce est en partieexpliquée avec sa corrélation avec la force quadricipita<strong>le</strong> isocinétique (4).L’IKDC, qui évalue un ensemb<strong>le</strong> de critères (notamment fonctionnels) par auto-questionnaire,semb<strong>le</strong> pouvoir discriminer <strong>le</strong>s meil<strong>le</strong>ures évolutions, mais surtout en terme de performance etnon de risque lésionnel.Si <strong>le</strong>s tests isocinétiques ont un intérêt certain en cours de rééducation, <strong>le</strong>ur utilisation dans ladécision de reprise sportive après réathlétisation bien conduite semb<strong>le</strong> moins intéressante que<strong>le</strong>s évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s. La force quadricipita<strong>le</strong> à la sortie de rééducation retentit sur <strong>le</strong>sperformances sportives à court terme, ce qui conduit à une reprise plus précoce. De même,el<strong>le</strong> reste associée aux capacités sportives estimées par <strong>le</strong> sportif à plus long terme. Enrevanche, cette seu<strong>le</strong> évaluation ne permet pas de discriminer <strong>le</strong>s patients plus à risque34


lésionnel, ce qui n’autorise pas à utiliser cette évaluation isolément dans la décision dereprise.L’analyse du faib<strong>le</strong> déficit résiduel des IJ à 90°/s à ce stade de rééducation n’est d’aucunintérêt. L’impact négatif d’une force musculaire des IJ à 240°/s plus importante du côté opérépourrait tenir à un rapport IJ/Quadriceps déséquilibré. Celui-ci serait à l’origine de troub<strong>le</strong>sbiomécaniques à l’origine de mauvaise récupération fonctionnel<strong>le</strong> et de risque de re-rupture(59) (38)(60).Les patients ont amélioré de nombreuses déficiences durant <strong>le</strong> stage de rééducation (61). Maissi la force musculaire isocinétique progresse de manière significative, <strong>le</strong>s scores aux testsfonctionnels ne sont pas améliorés de manière significative. Il existe une corrélation forteentre la force quadricipita<strong>le</strong> isocinétique et <strong>le</strong>s évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s (surtout <strong>le</strong> déficit deDCC) en début, mais pas en fin de stage (4). Si la réalisation des tests isocinétiques a étéprogrammée après un repos relatif permettant d’obtenir une force maxima<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s testsfonctionnels ont été réalisés en condition de fatigue à la fin du programme de rééducation, cequi a certainement contribué à sensibiliser ces derniers.La fonction musculaire est souvent considérée comme un facteur principal de reprise sportivedans de bonnes conditions.Thomee et al. ont récemment recherché à établir des critères fiab<strong>le</strong>s de reprise à partir de testsde force musculaire et de sauts monopodaux.Cependant, malgré une force musculaire du membre inférieur opéré supérieure à 90% de laforce du membre inférieur controlatéral, <strong>le</strong>s questionnaires fonctionnels révè<strong>le</strong>nt la persistanced’incapacités sportives et d’altération de la qualité de vie (11). L’une des raisons évoquées est<strong>le</strong> manque de sensibilité des tests de force musculaire habituel<strong>le</strong>ment pratiqués (11)(62).De la même manière, <strong>le</strong>s sauts monopodaux se révè<strong>le</strong>nt plus sensib<strong>le</strong>s à détecter <strong>le</strong>s déficitsfonctionnels lorsqu’ils sont associés entre eux, réalisés en condition de fatigue, ou aprèsréduction du seuil de déficit en comparaison avec <strong>le</strong> côté controlatéral.L’European Board of Sports Rehabilitation propose une reprise sportive lorsque <strong>le</strong>s capacitésmusculaires et fonctionnel<strong>le</strong>s sont optima<strong>le</strong>s, notamment après une rééducationneuromusculaire intensive.El<strong>le</strong> reconnaît l’impossibilité par <strong>le</strong>s tests actuel<strong>le</strong>ment pratiqués d’évaluer précisément <strong>le</strong>scapacités neuromusculaires sollicitées lors de la pratique sportive, et propose un retour ausport pivot contact lorsque la force musculaire quadricipita<strong>le</strong> et des ischio-jambiers du côtéopéré atteint à 100% par rapport au côté sain avec un déficit inférieur à 10% à deux sautsmonopodaux maximaux (par exemp<strong>le</strong> en hauteur et en longueur) et un saut d’endurance (parexemp<strong>le</strong> <strong>le</strong> trip<strong>le</strong> saut « trip<strong>le</strong> jump », <strong>le</strong> saut de marches « stair hop » (63), ou <strong>le</strong> saut de côtéchronométré « side hop » (18)).Dans notre étude, <strong>le</strong> taux de rupture itérative atteint 25% (10/40) tous sports confondus et21% dans <strong>le</strong>s sports pivot contact avec course, dont la moitié du côté du transplant et l’autremoitié du côté controlatéral, après un délai de deux ans post opératoire.Un suivi plus long aurait conduit à une majoration de ce taux, en cumulant <strong>le</strong>s accidentsultérieurs dont l’incidence régresse au fil des années. Dans <strong>le</strong>s deux premières années desuivi, Salmon et al. ont ainsi retrouvé un taux de rupture du LCA du côté opéré oucontrolatéral de 52% de l’ensemb<strong>le</strong> des ruptures à 5 ans.35


Le taux de rupture dans notre étude est ainsi parmi <strong>le</strong>s plus importants de la littérature (15).Cela tient en partie à la population particulièrement à risque de re-rupture en raison du fortpourcentage de sport pivot contact et de son niveau, même s’ils bénéficient d’une rééducationoptima<strong>le</strong>. Le risque de nouvel<strong>le</strong> rupture du LCA après retour à la compétition est en effet plusimportant dans <strong>le</strong>s sports avec changements brutaux de direction, de pivot et de saut, et dans<strong>le</strong>s sports contacts (64).Laboute et al., dans une population comparab<strong>le</strong> de 298 sportifs, retrouvent un risquelégèrement plus é<strong>le</strong>vé pour <strong>le</strong>s sports « pivot contact » que pour <strong>le</strong>s «pivot sans contact » quepour ceux « sans pivot ». Cependant, <strong>le</strong> taux de rupture itérative du transplant reste de 8.7% à3.5 ans (8).Dans cette étude, <strong>le</strong> pivot et <strong>le</strong> contact représentent chacun un quart des mécanismes derécidive. Pour notre part, nous observons que 60% des ruptures (du côté opéré ou du côtécontrolatéral) sont occasionnées par traumatisme direct, que 2 réinterventions chirurgica<strong>le</strong>s auniveau du transplant sur <strong>le</strong>s 5 (40%) sont dues à une instabilité progressive et que 2 rupturesdu côté controlatéral sur 5 (40%) sont survenues par mécanisme de pivot sans contact.Le principal paramètre prédictif de lésion du LCA est constitué par <strong>le</strong> saut monopodal enhauteur, suivi du déficit de DCC puis des ondes de choc pathogènes (de manière nonsignificative pour ce dernier paramètre). Paterno et al. avaient déjà pu mettre en évidence unfort caractère prédictif des altérations neuromusculaires enregistrées lors de la réception d’unsaut sur <strong>le</strong> risque de rerupture (42).De nombreux autres facteurs ont été incriminés dans <strong>le</strong> risque de re-rupture ou de rupturecontrolatéra<strong>le</strong>: <strong>le</strong> jeune âge, <strong>le</strong> sexe féminin, la reprise précoce, <strong>le</strong> niveau sportif, alors quel’influence du type de chirurgie reste encore débattu (8)(10).Nous n’avons pas cherché à <strong>le</strong>s analyser dans notre étude pour ne nous attacher qu’à l’étudedes scores des paramètres étudiés dans des populations comparab<strong>le</strong>s pour chacun de cesfacteurs. Il serait intéressant d’étudier l’impact de ces facteurs sur chacun des paramètres, puisde combiner <strong>le</strong>s données indépendantes afin de parvenir à une évaluation précise du risque dereprise en fonction de chaque patient.Si notre étude s’intéresse au risque lésionnel à moyen terme, el<strong>le</strong> ne renseigne pas directementsur l’influence des paramètres étudiés sur <strong>le</strong> risque arthrogène au long terme.Contrairement aux lésions graves du LCA impliquées dans la dégénérescence cartilagineuse,<strong>le</strong>s autres lésions des membres inférieurs survenues ne sont pas directement arthrogènes. Cesdernières ont en effet été retenues pour <strong>le</strong>ur conséquence directe (arrêt sportif d’au moins troissemaines).Nous savons que la rupture du LCA est associée à l’augmentation de l’incidence d’arthrose augenou (14), que la ligamentoplastie n’a pas apporté la preuve de la prévention de ce risque(65), et que de nombreux autres facteurs peuvent participer au développement d’arthrose (telsque <strong>le</strong>s lésions d’autres structures anatomiques au moment du traumatisme).Si l’on occulte la survenue des traumatismes aigus connus pour être arthrogènes, on neconnaît pas l’implication directe des contraintes sportives dans la survenue d’arthrose(66)(67). Mais la répétition d’impacts a déjà été associée aux pathologies de surcharge et à ladégradation cartilagineuse dont l’atténuation peut se faire par <strong>le</strong> chaussage, ou <strong>le</strong>smodifications de schéma gestuel du sportif.La mesure directe de la force musculaire après ligamentoplastie ne se révè<strong>le</strong> pas être unfacteur prédictif d’arthrose (68)(69).36


En revanche, la fonction neuromusculaire, conditionnant la biomécanique gestuel<strong>le</strong> aurait unlien direct avec <strong>le</strong> développement de l’arthrose par modifications des contraintes sur <strong>le</strong>sménisques et <strong>le</strong> cartilage. Ainsi, de nombreux auteurs ont suggéré que la restauration de cettefonction était primordia<strong>le</strong> dans la prévention de l’arthrose (70)(71)(72)(73)(37) .Ainsi, Pinczewski et al. ont pu montrer qu’un déficit >10% au One Leg Hop test for distanceà un an de la ligamentoplastie était prédictif de gonarthrose radiologique à 10 ans.En attendant d’établir de façon certaine la relation existant entre <strong>le</strong>s scores des paramètresfonctionnels étudiés et l’incidence d’arthrose au long terme, on ne peut qu’émettrel’hypothèse que <strong>le</strong>s altérations biomécaniques jouent un rô<strong>le</strong> dans la dégénérescencecartilagineuse indépendamment des facteurs macrotraumatiques.Dans notre étude, nous avons défini <strong>le</strong>s conditions d’une reprise satisfaisante par un ensemb<strong>le</strong>de critères associant la fonction du genou, la survenue de lésion et <strong>le</strong> délai de reprise.Nous observons que <strong>le</strong> délai de reprise (dépendant des consignes médicosportives) semb<strong>le</strong>indépendant des autres facteurs étudiés, ce qui s’explique par <strong>le</strong>s difficultés de prédiction durisque lésionnel et des performances par <strong>le</strong>s critères habituel<strong>le</strong>ment pris en compte dans ladécision de reprise, ainsi que par l’influence de raisons extérieures aux considérationsmédica<strong>le</strong>s. En revanche, la survenue de lésion et <strong>le</strong>s capacités sportives sont reliées, ce quijustifie d’un point de vue purement sportif la nécessité d’une reprise sécurisée.Le délai post chirurgical lors de l’évaluation de sortie est inférieur dans <strong>le</strong> groupe M à celuides autres groupes. En effet, <strong>le</strong> groupe M a été défini notamment par un délai de reprise aprèsla rééducation plus important que celui du Groupe B, ce qui révè<strong>le</strong> que <strong>le</strong> délai post opératoirea influencé la décision de reprise. Or, si <strong>le</strong> risque lésionnel après reprise précoce est encoredébattu (8)(10), ce seul facteur est bien insuffisant d’un point de vue individuel pour apprécierl’état fonctionnel du genou et constituer l’argument principal de décision de reprise (15).En revanche, <strong>le</strong> délai post opératoire de reprise est comparab<strong>le</strong> entre <strong>le</strong>s groupes B et M, et ila tendance à être supérieur dans <strong>le</strong> groupe R. Cela annu<strong>le</strong> son éventuel<strong>le</strong> influence sur <strong>le</strong>sautres critères de suivi (lésion, dou<strong>le</strong>ur et performance), qui sont probab<strong>le</strong>ment de meil<strong>le</strong>urscritères d’évaluation que <strong>le</strong> délai de reprise, puisqu’ils ne sont pas influencés par l’avismédical et <strong>le</strong> résultat des tests pratiqués eux-mêmes.L’observation du schéma de course après ligamentoplastie correspond à l’évolution d’unschéma antérieur à la lésion potentiel<strong>le</strong>ment à risque, modifié par <strong>le</strong>s adaptations aux déficits(musculaires, nerveux, articulaires) suivant la lésion puis la reconstruction. Durant cettepériode se produit une adaptation du membre inférieur qualifié de « sain » ou plutôt nonopéré, dans un but de compensation.De nombreuses études soulignent ces adaptations du membre inférieur controlatéral, à lacourse ou au cours d’autres tâches fonctionnel<strong>le</strong>s (74)(38). De la même manière, <strong>le</strong>smodifications biomécaniques sont plus importantes en comparaison avec des sujets sainsqu’avec <strong>le</strong> membre inférieur controlatéral (75).Dans notre étude, <strong>le</strong>s tests définissant un déficit par rapport au côté sain (def DCC, sautsmonopodaux, tests isocinétiques) ne sont pas moins informatifs de l’évolution que ceux dont<strong>le</strong> score ne réalise pas de comparaison directe avec <strong>le</strong> côté controlatéral (ondes de chocspathogènes, IKDC). Il est aussi probab<strong>le</strong> que l’analyse des déficits en comparaison avec <strong>le</strong>sperformances antérieures ne soit pas plus associée aux critères de suivi. Ainsi, l’acquisition de37


schémas fonctionnels à faib<strong>le</strong> risque lésionnel est probab<strong>le</strong>ment plus en rapport avec la notionde symétrie que de cel<strong>le</strong> de récupération des schémas fonctionnels initiaux.On peut ainsi raisonnab<strong>le</strong>ment proposer d’utiliser l’analyse de la course et des sautsmonopodaux selon ce protoco<strong>le</strong> et à cette phase de rééducation pour orienter la décision dereprise sportive.Si l’IKDC peut être un outil éventuel de dépistage de mauvaise évolution, et la mesure deforce musculaire isocinétique peut servir à corriger un déficit musculaire majeur de manièreindividuel<strong>le</strong>, la normalisation de ces tests ne constitue pas un argument suffisant pour assurerdes conditions satisfaisantes de reprise.Les scores aux tests fonctionnels doivent constituer <strong>le</strong> principal argument décisionnel etpourront être constitués par l’analyse accélérométrique de la course ou cel<strong>le</strong> d’au minimumdeux sauts monopodaux associés. Des études ultérieures devront s’attacher à comparer et àanalyser l’apport de chacune de ces méthodes d’évaluation et l’intérêt de <strong>le</strong>ur association.Une fois la première évaluation réalisée, on devra prendre en compte l’ensemb<strong>le</strong> des facteursdécisionnels de reprise et définir une conduite à tenir appropriée individualisée. On pourraalors réévaluer à distance <strong>le</strong>s patients présentant des déficits fonctionnels significatifs aprèsadaptation et poursuite d’une réathlétisation conduite de manière optima<strong>le</strong>. Une améliorationde ces tests conduira à l’autorisation de reprise adaptée, alors que la persistance d’altérationsfonctionnel<strong>le</strong>s confrontera <strong>le</strong> médecin et <strong>le</strong> sportif à <strong>le</strong>urs responsabilités respectives. Lesnombreuses études relatant la persistance d’un déficit musculaire ou surtout fonctionnel àlong terme incitent à la prudence, ou tout au moins à l’information du patient sur <strong>le</strong>s risquesencourus à la reprise sportive (76) (77), même si cela pourrait avoir un impact psychologiquenégatif.En dehors des facteurs relatifs à l’état du genou, aux capacités physiques du patient et auxcontraintes sportives, <strong>le</strong>s prédispositions psychologiques influencent la reprise sportive (9).Dans une population de sportifs amateurs suivis 2 ans après ligamentoplastie, Gobbi et al. ontretrouvé de meil<strong>le</strong>urs scores à un questionnaire de profil psychologique établi enpréchirurgical (« psychovitality questionnaire ») et à un questionnaire fonctionnel réalisé àl’échéance du suivi (Marx sca<strong>le</strong>) chez <strong>le</strong>s sportifs ayant repris <strong>le</strong>ur sport au même niveau encomparaison à ceux n’ayant pas pu retrouver <strong>le</strong>ur niveau de jeu. En revanche, aucunedifférence significative de score IKDC n’est retrouvée entre ces 2 groupes (12).Dans notre étude, aucun des sportifs n’a évoqué la peur de nouvel accident comme principalfacteur de non reprise, mais un grand nombre a souligné l’implication des facteursmotivationnels et d’appréhension dans l’investissement physique et <strong>le</strong> retentissement sur <strong>le</strong>scapacités sportives.En ce qui concerne <strong>le</strong>s autres types de sports, <strong>le</strong>s tests fonctionnels de cette étude sont pluséloignés du geste sportif dans <strong>le</strong>s sports pivot contact sans course (combat), mais doivent êtreproposés à défaut de pouvoir évaluer faci<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s mouvements spécifiques. Pour <strong>le</strong>s sportspivot sans contact et sans pivot, ces tests sont proches du geste sportif, mais l’interprétationdes scores devra prendre en compte la différence de risque lésionnel (une lésion grave duLCA surviendra pour un score de déficit plus important).38


De nombreux facteurs interviennent dans la décision de reprise sportive après une b<strong>le</strong>ssure.Creighon et al. (78) ont ainsi proposé trois niveaux d’évaluation : l’état de santé, <strong>le</strong> risqueinhérent à la pratique et <strong>le</strong>s facteurs externes (saison, pressions internes et externes et conflitd’intérêt).Notre étude n’étudie que <strong>le</strong> premier facteur dans une population considérée comme homogèneau regard du risque de pratique, et ne s’intéresse nul<strong>le</strong>ment au troisième facteur.Cette étude longitudina<strong>le</strong> effectuée sur un nombre conséquent de patients compétiteurs deniveau é<strong>le</strong>vé est la première à mettre en évidence la relation entre <strong>le</strong>s scores des testsfonctionnels étudiés et <strong>le</strong> risque lésionnel.Les tests proposés, fiab<strong>le</strong>s, sont simp<strong>le</strong>s et faci<strong>le</strong>ment réalisab<strong>le</strong>s en pratique clinique.Ils sont sûrs puisqu’aucun incident traumatique n’a été constaté durant la conduite de l’étude.L’évaluation au saut très pratiquée n’a jamais fait l’objet de controverse, et aucun évènementindésirab<strong>le</strong> n’a été signalé lors de l’évaluation cinétique ou cinématique de la course dans lalittérature. Même si <strong>le</strong>s contraintes à la course à 13 km/h sont de l’ordre de 10 à 12 fois <strong>le</strong>poids du corps, la reprise progressive de la course est <strong>le</strong> plus souvent bien tolérée (79).L’analyse de la course sur <strong>le</strong> terrain permise par <strong>le</strong>s outils de mesures portatifs offrirait desconditions de mesure plus proches de l’activité sportive, et supprimerait <strong>le</strong>s biais demodification de la foulée et des impacts au sol, au prix d’une adaptation standardisée des testset des outils d’évaluation plus délicate. Mais cela limiterait toujours l’analyse gestuel<strong>le</strong> à cel<strong>le</strong>de la course à pied, qui n’est pas présente dans l’ensemb<strong>le</strong> des sports et ne représente pas <strong>le</strong>mécanisme lésionnel principal des entorses de genou.Les évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s proposées n’analysent pas <strong>le</strong> geste sportif dans <strong>le</strong>s trois plansde l’espace. Une tel<strong>le</strong> analyse, actuel<strong>le</strong>ment seu<strong>le</strong>ment réalisab<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> cadre de larecherche, permettrait de concevoir des tests plus proches des principaux mécanismeslésionnels des sports pivot.L’évaluation des référentiels superficiels par l’installation des accéléromètres en ceintureentraîne un biais de mesures par rapport aux référentiels biophysiques théoriques(80)(81)(82). En dehors de l’utilisation de dispositifs invasifs, <strong>le</strong> calcul des mouvementscutanés par des logiciels ou l’utilisation d’outils vidéo enregistrant directement <strong>le</strong>smouvements osseux est en cours de recherche (83).Les résultats des tests effectués en fin de stage de réathlétisation doivent tenir compte de lafatigue accumulée lors des séances de rééducation, susceptib<strong>le</strong> d’influer sur <strong>le</strong>s mesureseffectuées. Cel<strong>le</strong>-ci a probab<strong>le</strong>ment contribué à sensibiliser <strong>le</strong>s tests, et el<strong>le</strong> devra être prise encompte dans l’interprétation des résultats de ces mêmes évaluations réalisées dans d’autrescirconstances.Le suivi de notre étude n’est effectué qu’à moyen terme pour un seul type de sport.Idéa<strong>le</strong>ment, un suivi plus long portant sur l’ensemb<strong>le</strong> des types de sports permettrait depréciser <strong>le</strong> risque lésionnel en fonction des scores obtenus pour chaque type et niveau desport.Il serait éga<strong>le</strong>ment intéressant d’étudier <strong>le</strong> délai de réalisation de ces tests qui <strong>le</strong>ur confère lameil<strong>le</strong>ure qualité prédictive.39


CONCLUSIONAprès ligamentoplastie du genou, <strong>le</strong>s tests fonctionnels apportent des éléments essentiels à ladécision de reprise sportive. Ceux-ci permettent en effet d’évaluer <strong>le</strong> risque lésionnel qui doitêtre <strong>le</strong> principal facteur décisionnel, puisqu’il satisfait aux exigences médica<strong>le</strong>s, mais aussisportives en raison du retentissement des traumatismes sur <strong>le</strong>s performances.L’analyse de la course et des sauts monopodaux en fin de réathlétisation permet de prédirecette évolution après la reprise d’un sport pivot contact comprenant de la course, en fonctiondu délai de reprise.Le critère fonctionnel apportant <strong>le</strong>s informations <strong>le</strong>s plus pertinentes est représenté par <strong>le</strong>déficit au pic de déplacement CranioCaudal sur l’analyse accélérométrique de la course(locométrix ® ), puisqu’il permet d’évaluer de manière fiab<strong>le</strong> <strong>le</strong> risque lors de la reprise. Il estjudicieux de lui associer <strong>le</strong> score d’Ondes de Choc Pathogènes fourni lors du même test etpermettant d’affiner la prédiction du risque lésionnel.L’analyse des sauts monopodaux répond éga<strong>le</strong>ment aux exigences de cette décision, sousréserve de <strong>le</strong>s réaliser selon plusieurs modalités et de <strong>le</strong>s associer : <strong>le</strong> déficit au sautmonopodal en hauteur évalué par <strong>le</strong> Myotest ® est corrélé au risque de lésion grave du LCA etcelui du saut monopodal en longueur au risque lésionnel global et aux capacités sportives.A cette phase de rééducation, l’évaluation musculaire tel<strong>le</strong> qu’el<strong>le</strong> est pratiquée actuel<strong>le</strong>menten isocinétisme n’est nul<strong>le</strong>ment prédictive du risque lésionnel ; el<strong>le</strong> ne trouve son intérêt quepour déterminer <strong>le</strong> délai de reprise par la force quadricipita<strong>le</strong>.Ces évaluations fonctionnel<strong>le</strong>s fiab<strong>le</strong>s et d’utilisation accessib<strong>le</strong> en pratique clinique pourrontêtre utilisées de manière plus élargie et précise après avoir étudié, pour chaque type et niveaude sport, la relation entre <strong>le</strong>ur score et <strong>le</strong> risque lésionnel à court, moyen et long terme.40


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ANNEXESIKDC 2000ÉVALUATION SUBJECTIVE DU GENOUSYMPTÔMES* :*Basez vos réponses sur <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité que vous pensez être capab<strong>le</strong> d'accomplir sans avoir de symptômessignificatifs, même si vous ne faites pas actuel<strong>le</strong>ment ces activités.1. Quel est <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité que vous pouvez accomplir sans souffrir du genou ?ı Activités tr s intenses comportant sauts et rotations comme au basket ou au footballı Activités intenses comme un travail physique dur, <strong>le</strong> ski ou <strong>le</strong> tennisı Activités modérées comme un travail physique moyen, la course à pied ou <strong>le</strong> joggingı Activités douces comme la marche, <strong>le</strong>s travaux ménagers ou <strong>le</strong> jardinageı Aucune des activités c -dessus ne m'est possib<strong>le</strong> à cause de la dou<strong>le</strong>ur2. Au cours des 4 dernières semaines, ou depuis votre accident/b<strong>le</strong>ssure, combien de fois avez-vous souffert du genou (de 0 à10) :Jamais 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Constamment3. Indiquez l'intensité de la dou<strong>le</strong>ur en cochant la case correspondante (de 0 à 10) :Aucune 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 La pire dou<strong>le</strong>ur imaginab<strong>le</strong>4. Au cours des 4 dernières semaines, ou depuis l'accident/la b<strong>le</strong>ssure, votre genou était-il raide ou enflé ?ı Pas du toutı Un peuı Moyennementı Beaucoupı Énormément5. Quel est <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité que vous pouvez accomplir sans que votre genou n'enf<strong>le</strong> ?ı Activités très intenses comportant sauts et rotations comme au basket ou au footballı Activités intenses comme un travail physique dur, <strong>le</strong> ski ou <strong>le</strong> tennisı Activités modérées comme un travail physique moyen, la course à pied ou <strong>le</strong> joggingı Activités douces comme la marche, <strong>le</strong>s travaux ménagers ou <strong>le</strong> jardinageı Aucune des activités c -dessus ne m'est possib<strong>le</strong> à cause de mon genou enflé.6. Au cours des 4 dernières semaines, ou depuis l'accident/la b<strong>le</strong>ssure, y a-t-il eu un blocage/un accrochage de votre genou ?Oui Non7. Quel est <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité que vous pouvez accomplir sans que votre genou ne se dérobe ?ı Activités très intenses comportant sauts et rotations comme au basket ou au footballı Activités intenses comme un travail physique dur, <strong>le</strong> ski ou <strong>le</strong> tennisı Activités modérées comme un travail physique moyen, la course à pied ou <strong>le</strong> joggingı Activités douces comme la marche, <strong>le</strong>s travaux ménagers ou <strong>le</strong> jardinage.ı Aucune des activités c -dessus ne m'est possib<strong>le</strong> à cause de mon genou qui se dérobe.ACTIVITÉS SPORTIVES8. Quel est <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité que vous pouvez pratiquer régulièrement ?ı Activités très intenses comportant sauts et rotations comme au basket ou au footballı Activités intenses comme un travail physique dur, <strong>le</strong> ski ou <strong>le</strong> tennisı Activités modérées comme un travail physique moyen, la course à pied ou <strong>le</strong> joggingı Activités douces comme la marche, <strong>le</strong> ménage ou <strong>le</strong> jardinage.ı Aucune des activités c -dessus ne m'est possib<strong>le</strong> à cause de mon genou.46


9. Quel<strong>le</strong> incidence a votre genou sur votre capacité à... ?Pas diffici<strong>le</strong> Légèrement diffici<strong>le</strong> Diffici<strong>le</strong> Très diffici<strong>le</strong> Impossib<strong>le</strong>a. Monter <strong>le</strong>s escaliersb. Descendre <strong>le</strong>s escaliersc. S'agenouil<strong>le</strong>r (appui sur <strong>le</strong> devant du genou)d. S'accroupire. S'asseoirf. Se <strong>le</strong>ver d'une chaiseg. Courir en ligne droiteh. Sauter avec réception sur la jambe faib<strong>le</strong>i. S'arrêter et repartir brusquement(marche, ou course à pied si vous êtes un athlète)FONCTION10. Comment notez-vous la fonction de votre genou sur une échel<strong>le</strong> de 0 à 10 (10 correspondant au fonctionnement optima<strong>le</strong>t 0 étant l'incapacité à accomplir <strong>le</strong>s activités de la vie quotidienne et sportives).FONCTION AVANT L'ACCIDENT/LA BLESSURE DU GENOU :Performance nul<strong>le</strong> 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Performance quotidienne optima<strong>le</strong>FONCTION ACTUELLE DU GENOU :Performance nul<strong>le</strong> 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10Performance quotidienne optima<strong>le</strong>Calcul des résultats de l'évaluation subjective du genouDes recherches ont été faites quant aux méthodes de calcul des résultats de l'évaluation subjective du genou. La méthodeconsistant à totaliser <strong>le</strong>s résultats de chaque réponse s'est avérée aussi précise que d'autres méthodes plus sophistiquées.Les réponses à chaque question sont enregistrées selon <strong>le</strong> principe suivant : 1 est attribué à la performance la plus basse ouaux symptômes <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés. Par exemp<strong>le</strong>, pour la question nº1 qui concerne <strong>le</strong> plus haut niveau d'activité qu'il est possib<strong>le</strong>d'accomplir sans souffrir du genou, <strong>le</strong> chiffre 1 est attribué si la réponse cochée est «Aucune des activités ci-dessus ne m'estpossib<strong>le</strong> à cause de mon genou» et <strong>le</strong> chiffre 5 est attribué si la réponse cochée est «Activités très intenses comportant sauts etrotations comme au basket ou au football». Pour la question nº2 concernant <strong>le</strong> nombre de fois au cours des quatre dernièressemaines que <strong>le</strong> patient a souffert du genou, la réponse cochée «Constamment» correspond à 1 point, et la réponse cochée«Jamais» correspond à 11 points.Il suffit ensuite de totaliser <strong>le</strong>s points de chaque réponse et de <strong>le</strong>s mettre sur une base s'étalant de 0 à 100.Remarque :Ne pas compter la réponse à la question nº 10 concernant la fonction du genou avant l'accident/la b<strong>le</strong>ssure.Procéder comme suit :1. Donner un chiffre à chaque réponse (<strong>le</strong> chiffre <strong>le</strong> plus bas pour la performance la plus basse ou <strong>le</strong>s symptômes <strong>le</strong>s plusé<strong>le</strong>vés).2. Calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> total brut en totalisant tous <strong>le</strong>s points à l'exception de la question nº 10 concernant la fonction du genou avantl'accident/la b<strong>le</strong>ssure.3. Appliquer la formu<strong>le</strong> suivante pour obtenir un résultat sur une échel<strong>le</strong> de 0 à 100 :Résultat de l'IKDC = [Total brut - Chiffre <strong>le</strong> plus bas] x 100 /Nombre de résultats possib<strong>le</strong>s où <strong>le</strong> résultat <strong>le</strong> plus bas possib<strong>le</strong>est 18 et <strong>le</strong> nombre de résultats possib<strong>le</strong>s est 87.Par conséquent, si la totalité des points des 18 questions est 60, <strong>le</strong> résultat de l'IKDC sera calculé comme suit :Résultat de l'IKDC = [60 - 18] x 100 / 87 soit un résultat de 48,3Ce résultat est interprété comme une mesure de la capacité de la fonction tel<strong>le</strong> que <strong>le</strong>s résultats <strong>le</strong>s plus é<strong>le</strong>vés représentent <strong>le</strong>sniveaux <strong>le</strong>s plus performants de la fonction et <strong>le</strong>s niveaux <strong>le</strong>s plus bas des symptômes. Un résultat de 100 signifie qu'il n'y aaucune limite aux activités quotidiennes et sportives et que <strong>le</strong>s symptômes sont nuls.Le résultat peut être obtenu si au moins 90 % des réponses ont été effectuées (soit un minimum de 16 questions).Pour calcu<strong>le</strong>r <strong>le</strong> total brut lorsque des données manquent, substituer <strong>le</strong> résultat moyen possib<strong>le</strong> et l'ajouter à la formu<strong>le</strong>comme décrit ci-dessus.ANNEXE 1 : Formulaire IKDC 200047


Nom : ……………………… Prénom : ………..……….Merci de répondre à l’ensemb<strong>le</strong> des questions (entourez la bonne réponse lorsque <strong>le</strong> choix « oui/non » vous est proposé).I- Dans <strong>le</strong>s suites de votre stage de renforcement après ligamentoplastie de genou:Avez-vous repris l’entraînement à votre sport ? : Si oui :- date de reprise des entraînements : ….. /……/20…..oui / nonoui / nonAvez-vous repris votre sport en compétition ? : Si oui :- date de reprise des compétitions : ….. /……/20…..- êtes-vous revenu au niveau antérieur à votre b<strong>le</strong>ssure : oui / non Si non :- Est-ce principa<strong>le</strong>ment en raison de l’état de votre genou (si non, pour quel<strong>le</strong>autre raison?) ? : oui / non (……………………………....…………………….)- avez-vous repris un autre sport (si oui, <strong>le</strong>quel ?) ? : oui (………….…..) / nonEvaluez vos capacités sportives maxima<strong>le</strong>s après la b<strong>le</strong>ssure entre 0 et 10 (10 correspond à vos capacitéssportives antérieures à la b<strong>le</strong>ssure) :…../10II- Evaluez vos dou<strong>le</strong>urs dues à votre b<strong>le</strong>ssure entre 0 et 10 (0 est une absence de dou<strong>le</strong>ur, 10 unedou<strong>le</strong>ur maxima<strong>le</strong>) :…../10Avez-vous eu une deuxième rupture du ligament croisé opéré (récidive) ? : oui / non Si oui,- A quel<strong>le</strong> date ? : ….. /……/20…..- Y-a-t-il eu un traumatisme avec contact ? : oui / non- Décrire <strong>le</strong>s circonstances de la nouvel<strong>le</strong> rupture :Avez-vous eu une laxité progressive (sans traumatisme) nécessitant une 2 ème intervention ? :oui / nonAvez-vous eu une rupture du ligament croisé du côté opposé à la première intervention ? :oui / non Si oui :- à quel<strong>le</strong> date ? : ….. /……/20…..- Y-a-t-il eu un traumatisme avec contact ? : oui / non- Décrire <strong>le</strong>s circonstances de la nouvel<strong>le</strong> rupture :Avez-vous eu une (ou des) autre(s) lésion(s) majeure(s) des membres inférieurs (nécessitant unarrêt de plus de 3 semaines) ? :oui / non Si oui :- Laquel<strong>le</strong> (<strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s) ? :- A quel<strong>le</strong>(s) date(s)? :- Décrire <strong>le</strong>s circonstances d’apparition :ANNEXE 2 : Questionnaire de suivi utilisé pour cette étude48


Groupe B Groupe M Groupe RNEcart NEcartEcartParamètres Moyenne Type MoyenneNType Moyenne Type pDéficit de DCC 6 -11.5 7.2 11 -20.4 10.6 3 -28.9 3.80.03(B/M :0.06,B/R :0.02,M/R :0.14)Saut Monopoda<strong>le</strong>n Longueur6 -6.2 3.6 7 -15.1 12.6 4 -13.1 7.5 0.08Saut monopodalhauteur 6 -13.9 8.8 11 -9.8 17.0 3 -35.1 14.8 0.08(Myotest)IKDC 7 89.4 9.8 16 81.1 7.8 6 83.0 14.7 0.09Ondes de ChocPathogènes6 17.5 7.8 11 19.0 4.0 3 23.2 2.3 0.12IJ 240°/s 7 -12.0 11.3 13 0.3 18.2 5 -2.9 12.9 0.25Régularité 6 -7.1 30.5 11 -16.1 14.2 3 -32.3 20.0 0.31Quadriceps 90°/s 7 -12.0 9.4 13 -19.8 13.1 5 -19.0 15.8 0.36Quadriceps240°/s7 -8.0 12.7 13 -16.1 13.9 5 -12.0 6.5 0.68IJ 90°/s 7 -8.0 12.8 13 -2.5 107 5 -3.9 6.5 0.91Comparaison des scores de sortie aux différents paramètres entre <strong>le</strong> groupe B, <strong>le</strong> groupe M et<strong>le</strong> groupe RScores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.Groupe B Groupe « M et R »NEcartNEcartParamètresMoyenne TypeMoyenne Type pDéficit de DCC 14 -11.5 7.2 6 -22.2 10.1 0.02Saut Monopodal enLongueur11 -6.2 3.6 6 -14.4 10.6 0.03IKDC 22 89.4 9.8 7 81.6 9.8 0.06Ondes de ChocPathogènes14 17.5 7.8 6 19.9 4.1 0.10IJ 240°/s 18 -12.0 11.2 7 -0.6 16.6 0.10Quadriceps 90°/s 18 -12.0 9.5 7 -19.6 13.4 0.18Régularité 14 -7.1 30.5 6 -19.6 16.2 0.22Quadriceps 240°/s 18 -8.0 12.6 7 -14.9 122 0.43Saut monopodal hauteur(Myotest)14 -13.9 8.8 6 -15.2 19.3 0.56IJ 90°/s 18 -8.0 12.8 7 -2.9 9.5 0.67Comparaison des scores aux différents paramètres de sortie entre <strong>le</strong> groupe B et <strong>le</strong>s autrespatients (groupe « M et R réunis»)Scores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.49


Groupe « B et M »Paramètres N Moyenne Ecart TypeNGroupe RMoyenne Ecart TypepSaut monopodal hauteur (Myotest) 17 -11.2 14.4 3 -35.1 14.8 0.02Déficit de DCC 17 -17.3 10.3 3 -28.9 3.8 0.0502Ondes de Choc Pathogènes 17 18.5 5.5 3 23.2 2.3 0.10Régularité 17 -12.9 20.9 3 -32.3 20.0 0.22Saut Monopodal en Longueur 13 -11.0 10.3 4 -13.1 7.4 0.57IKDC 23 83.6 9.1 6 83.0 14.7 0.61IJ 240°/s 20 -4.0 16.9 5 -2.9 12.9 0.84Quadriceps 240°/s 20 -13.2 13.7 5 -12.0 6.6 0.89Quadriceps 90°/s 20 -17.1 12.3 5 -19.0 15.8 0.95IJ 90°/s 20 -4.4 11.4 5 -3.9 6.5 1Comparaison des scores aux différents paramètres de sortie entre <strong>le</strong> Groupe R et <strong>le</strong>s autrespatients (groupe « B et M réunis »).Scores exprimés en pourcentage de déficit par rapport au côté sain sauf ondes de chocs pathogènes et IKDC exprimés en pourcentage.Classement par ordre décroissant de significativité.ANNEXE 3 : Scores aux paramètres de sortie de rééducation dans <strong>le</strong>s groupes Bon,Moyen, Rupture, « Bon et Moyen », et « Moyen et Rupture », comparés entre eux.50

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