You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
aide-soignante qui tient plus de la collégienne montée en graine ou de la péronnelle que de laprécieuse décrite par Rostand. Il n’est pas surprenant dès lors que l’interprète peine à donnervie à son personnage.Cependant, Maud Wyler se montre excellente dans deux passages. D’abord, la scène du balconqui, par un excellent subterfuge, se transforme ici en dialogue par Internet, façon Skype®.Filmée en très gros plan et montrée sur un écran de belle taille, Maud Wyler donne à voir trèsconcrètement, à toucher presque, l’émotion suscitée par les mots de Cyrano-Torreton. De lamême façon, elle saura insuffler le pathétique nécessaire dans la dernière scène, lorsque lequiproquo se dévoile à elle.Les partis pris de Pitoiset acceptés, le Cyrano de Bergerac qu’il nous donne à voir a de quoiséduire les spectateurs. On désapprouvera seulement quelques vulgarités dont la pièce n’a pasbesoin pour être drôle. Cette nouvelle version, néanmoins, devrait surtout charmer le publicgrâce au texte de Rostand et à l’immense talent de son principal interprète. Jean-François Picaut