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th`ese de doctorat - Neurosciences Cognitives & Imagerie Cérébrale ...

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THÈSE DE DOCTORATSPÉCIALITÉ: PHYSIQUEÉcole Doctorale ”Sciences et Technologies <strong>de</strong> l’Information <strong>de</strong>sTélécommunications et <strong>de</strong>s Systèmes”présentée parGuillaume AuziasRecalage interindividuel <strong>de</strong> surfaces corticales par déformationsdifféomorphiquesMembres du jury:Prési<strong>de</strong>nt :Rapporteurs :Examinateurs :Directeur <strong>de</strong> thèse :Invités :Emmanuel DurandXavier PennecJean RégisOlivier CoulonFrédéric RichardSylvain BailletAlain TrouvéJean-François Mangin


Mis en page avec la classe thloria.


RemerciementsLe moment <strong>de</strong> remercier toutes les personnes qui ont contribué au travail d'une thèsefait ressortir l'aspect humain incontournable <strong>de</strong> l'entreprise. La quantité incroyable <strong>de</strong>choses que j'ai pu découvrir durant ces quelques années m'ont été montré par autant<strong>de</strong> gens incroyablement accessibles, interessants, gentils, humbles, et ce indépendamment<strong>de</strong> leur place respective dans la relative hierarchie du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la recherche. Tous ontcontribué aux travaux décrits dans ce manuscript, mais aussi à faire <strong>de</strong> cette experienceune succession <strong>de</strong> bon moments, y compris dans la pério<strong>de</strong> éprouvante qui précè<strong>de</strong> lasoutenance. J'adresse donc un énorme merci global à toutes les personnes que j'ai cotoyéesou même croisées le temps d'un séminaire ou d'une conférence, car ma thèse n'est riend'autre que la somme <strong>de</strong> toutes leurs contributions.J'aimerais remercier tout particulièrement Sylvain Baillet pour la conance qu'il m'aaccordée, <strong>de</strong>puis le premier jour du stage et j'espère pour encore longtemps. Je tiens moiaussi (comme ses autres thésards) à souligner l'importance <strong>de</strong> son optimisme communicatifqui permet <strong>de</strong> voir plus loin quand on se croit coincé dans ses travaux <strong>de</strong> recherche, maisaussi dans tout le reste <strong>de</strong> la journée ou <strong>de</strong> la nuit !Je remercie tous les membres <strong>de</strong> mon jury pour leurs critiques constructives et particulièrementXavier Pennec qui m'a fait l'honneur d'analyser <strong>de</strong> mon travail dans lesdétails, ce qui m'a permis d'améliorer considérablement ce manuscript.Je remercie chaleureusement les co-auteurs <strong>de</strong>s articles relatifs à mon travail <strong>de</strong> thèse,Joan Alexis Glaunès, Jean-François Mangin et Alain Trouvé, j'ai pleinement conscience<strong>de</strong> la chance que j'ai d'avoir bénécé <strong>de</strong> leurs enseignements et conseils. Merci aussi pourleur contribution à Matthieu Perrot, Denis Rivière, Arnaud Cachia et Gregory Operto.Je tiens à remercier l'ensemble <strong>de</strong>s membres du LENA : Line Garnero, Jacques Martinerie,Denis Schwartz, Antoine Ducorps, Catherine Tallon-Baudry, Nathalie George,Anna-Lise Paradis, Jean Lorenceau, Mario Chavez, Peaulo Bourzeix, Didier Dormont,Dominique Hasboun, Catherine Mouly, Corinne Omer, Françoise Pougeol, Jean-DidierLemarechal. Merci aussi à tous les étudiants (ou anciens étudiants) du LENA avec qui1


Remerciementsj'ai partagé tellement <strong>de</strong> bons moments : Laurence, Max, Michel, Yann, Zoé, Frédérique,Karim, Valentin, Charles, Fred, Lucile, Fanny, Claire, Valentina Alexandra et tous lesautres que je m'excuse d'oublier sur ces quelques lignes.Un ENORME MERCI à tous ceux qui ont suivi (parfois subi) tout ça (et pas que leboulot) <strong>de</strong> très près : Marie, Ali, Chaba, Claire, Romain, Kevin, Eric(s) Emilie, Remi,Thomas, Guillaume, Thibaud, Anael, Julie, Florence, Manik, Sheraz, Charlotte, Yohanet Benoit. Et enn merci du fond du coeur Olivier Colliot pour tout ce que tu as fait pourmoi.2


AbstractNeuroimaging at the group level requires spatial normalization of individual structuraldata. We propose a geometric approach that consists in matching a series of corticalsurfaces through dieomorphic registration of their sulcal imprints. The resulting 3Dtransforms naturally extends to the entire MRI volumes. The DIeomorphic Sulcal-basedCOrtical (DISCO) registration integrates two recent technical outcomes : 1) the automaticextraction, i<strong>de</strong>ntication and simplication of numerous sulci from T1-weighted MRI dataseries hereby revealing the sulcal imprint and 2) the measure-based dieomorphic registrationof those crucial anatomical landmarks. We show how the DISCO registration maybe used to elaborate a sulcal template which optimizes the distribution of constraints overthe entire cortical ribbon. DISCO was evaluated through two dierent groups of individualbrains. Quantitative and qualitative indices attest how this approach may improve boththe alignment of sulcal folds and the overlay of gray and white matter volumes at thegroup level. A comparison with DARTEL [9] highlights how the lack of anatomical informationin non-linear iconic approaches may leads to sulcal mis-alignments while DISCOhelps avoid most of these ambiguities.Keywords: Neuroimaging, MRI, sulcus, volume and surface registration.RésuméSi les cerveaux <strong>de</strong> plusieurs individus présentent un certain <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> similarité, lavariabilité <strong>de</strong> certains marqueurs tels que la taille, la forme voire la présence <strong>de</strong> certainssillons corticaux rend dicile l'i<strong>de</strong>ntication et la mise en correspondance spatiale <strong>de</strong>structures anatomiques ou fonctionnelles homologues. Cette variabilité inter individuellefascine car elle est contribue forcément à la diversité <strong>de</strong> personnalités et <strong>de</strong> capacitéscognitives qui font l'Homme. Elle frustre cependant les neuroscientiques car elle est unobstacle à l'intuition qu'une fonction a une position précise sur le cortex.Un nombre impressionnant <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s ayant pour objectif <strong>de</strong> minimiser cette variabilitéont été publiées mais beaucoup n'intègrent pas les informations anatomiques nécessairesà un alignement cohérent au niveau du cortex et ne sont valables que dans les régions3


les plus stables. Une stratégie plus respectueuse <strong>de</strong>s liens supposés entre macro et microanatomierepose sur l'exploitation <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> l'arborescence sulcale. Cependant,la majorité <strong>de</strong>s approches qui contraignent explicitement les sillons nécessitent l'interventionmanuelle d'un expert pour l'extraction <strong>de</strong>s amers anatomiques. La déformationrésultant <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>s est alors guidée par quelques plissements corticaux répartis <strong>de</strong>manière hétérogéne autour du cortex, ce qui limite leur intérêt. En eet, une meilleurecompréhension <strong>de</strong>s relations entre anatomie et fonction requiert un outil permettant d'évaluerleur corrélation hors <strong>de</strong>s régions relativement stables déjà étudiées.Dans cette thèse, nous proposons d'optimiser l'alignement <strong>de</strong>s structures cérébralesd'un groupe <strong>de</strong> sujets en nous appuyant sur une <strong>de</strong>scription exhaustive <strong>de</strong> leur arborescencesulcale. La pertinence <strong>de</strong> contraindre les sillons les plus variables pourra ainsi êtreétudiée dans un second temps. Bien que ce problème soit mal posé, notre objectif estd'aligner <strong>de</strong>s sillons homologues aussi précisément que possible tout en contraignant ladéformation à être régulière et ce dans tout l'espace 3D an <strong>de</strong> nous aranchir <strong>de</strong>s limitations<strong>de</strong>s approches surfaciques. Une attention particulière a été portée tout au long <strong>de</strong>ce travail à l'automatisation <strong>de</strong> toutes les étapes an d'aboutir à une métho<strong>de</strong> utilisableen routine.La procédure débute par la segmentation et l'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillonsgrâce au logiciel BrainVISA qui permet d'obtenir <strong>de</strong>s amers distribués tout autour <strong>de</strong> lasurface corticale. Nous avons développé une stratégie <strong>de</strong> simplication automatique <strong>de</strong>sstructures issues <strong>de</strong> cette procédure an d'extraire l'essentiel <strong>de</strong> l'information sulcale sousla forme <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelle.Les empreintes sulcales obtenues sont ensuite recalées par une déformation diéomorphique,c'est-à-dire régulière, inversible et d'inverse régulière. Le cadre théorique employé(Large Deformations Dieomorphic Metric Mapping) intègre l'extension <strong>de</strong> la déformationà tout objet <strong>de</strong> l'espace comme par exemple les structures profon<strong>de</strong>s du cerveau telles queles noyaux gris. La similarité entre sillons correspondants repose sur leur <strong>de</strong>scription selon<strong>de</strong>s distributions <strong>de</strong> points en tant que mesures mathématiques qui évite les problèmes <strong>de</strong>robustesse liés à la paramétrisation <strong>de</strong>s amers sulcaux.Nous décrivons ensuite comment cette procédure peut être appliquée à un groupe <strong>de</strong>sujets via un modèle d'empreinte sulcale déni à partir <strong>de</strong> tous les sujets du groupe.Ce modèle empirique résout le problème posé par la singularité <strong>de</strong>s empreintes sulcalesindividuelles et permet d'exploiter la totalité <strong>de</strong> l'information anatomique et <strong>de</strong> répartirles contraintes entre les sillons <strong>de</strong> façon naturelle. Cette approche permet aussi <strong>de</strong> repérer4


et <strong>de</strong> supprimer les éventuelles erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons <strong>de</strong> manière automatique.Cette stratégie originale, baptisée recalage DISCO DIeomophic Sulcal-based COrticalregistration a été évaluée au travers <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> sujets distincts. Pour lepremier groupe, les erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons ont été corrigées manuellement alorsque le <strong>de</strong>uxième groupe a été traité <strong>de</strong> façon entièrement automatique. Cette évaluationa permis <strong>de</strong> mettre en valeur la robustesse <strong>de</strong> DISCO par rapport aux erreurs d'étiquetage.Nous avons aussi comparé notre métho<strong>de</strong> avec l'approche <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'art la plusrépandue (DARTEL[9]) an <strong>de</strong> démontrer l'ecacité <strong>de</strong> DISCO ainsi que l'apport <strong>de</strong>scontraintes sulcales qui font défaut dans les stratégies iconiques.Mots-clés: Neuroimagerie, IRM, sillon, recalage surfacique et volumique.5


Table <strong>de</strong>s matièresRemerciements 1Introduction 25I Contexte 291 Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerie 311.1 Description anatomique du cerveau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 321.1.1 Le cortex cérébral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331.1.2 Dynamique du plissement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401.1.3 La théorie <strong>de</strong>s racines sulcales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 441.2 Corrélation anatomo-fonctionnelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 451.3 Analyse <strong>de</strong> groupe et variabilité interindividuelle . . . . . . . . . . . . 491.3.1 Approches basées sur un système <strong>de</strong> coordonnées . . . . . . . . 511.3.2 Approches structurelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 531.4 Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 562 État <strong>de</strong> l'art 592.1 La normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach . . . . . . . . . . . . . . . . . . 602.2 La régularisation dans le recalage interindividuel . . . . . . . . . . . . . 652.2.1 Les approches paramétriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 672.2.2 Les approches compétitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 672.2.3 Les approches ui<strong>de</strong>s . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 692.2.4 Les approches géodésiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 702.2.5 Régularisation mixte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 702.2.6 Passage au discret . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 707


Table <strong>de</strong>s matières2.3 Recalage non-linéaire du cortex cérébral . . . . . . . . . . . . . . . . . 712.4 Comparaison quantitative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 742.5 Synthèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75II Contributions : DISCO ! 773 Motivations et présentation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> 794 Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelle 834.1 Segmentation et i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons . . . . . . . . . . 844.2 L'empreinte sulcale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 874.3 Prise en compte <strong>de</strong>s variations topologiques <strong>de</strong>s sillons . . . . . . . . . 894.4 La robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 914.4.1 Approximations dues à l'extraction <strong>de</strong>s sillons . . . . . . . . . . 924.4.2 Approximations dues à la simplication . . . . . . . . . . . . . 924.4.3 Inci<strong>de</strong>nce sur le recalage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 925 Recalage diéomorphique <strong>de</strong>s empreintes sulcales 955.1 Description <strong>de</strong>s primitives sulcales comme mesures . . . . . . . . . . . 965.2 Large Deformation Dieomorphic Metric Mapping . . . . . . . . . . . . 985.3 Recalage <strong>de</strong>s empreintes sulcales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1006 Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupe 1036.1 Le modèle anatomique empirique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1046.2 Réglage <strong>de</strong>s paramètres du recalage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1086.2.1 Échelle du terme <strong>de</strong> régularisation . . . . . . . . . . . . . . . . 1086.2.2 Échelle du terme <strong>de</strong> similarité entre primitives sulcales . . . . . 1096.3 Élimination <strong>de</strong>s erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons . . . . . . . . . . . . 110III Résultats et discussion 11387 Évaluation <strong>de</strong> DISCO 1157.1 Résultats <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1157.1.1 Groupe <strong>de</strong> 20 sujets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1157.1.2 Groupe <strong>de</strong> 40 sujets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 116


7.2 Évaluation <strong>de</strong> DISCO . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1178 Comparaison et couplage avec DARTEL 1218.1 DARTEL VS LINEAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1228.2 DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTEL . . . . . . . . 1238.2.1 Comparaison <strong>de</strong> la régularité <strong>de</strong>s transformations . . . . . . . . 1238.2.2 Comparaison quantitative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1259 Discussion 1319.1 Cohérence du comportement <strong>de</strong> DISCO . . . . . . . . . . . . . . . . . 1319.2 Mesures ou courants ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1349.3 DISCO et l'information iconique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1359.4 Comparaison et évaluation étendue <strong>de</strong> DISCO . . . . . . . . . . . . . . 136Conclusions et perspectives 139Annexes 143A Détail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans le processus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>ssillons en primitives 143A.1 Ré-échantillonnage et lissage par la métho<strong>de</strong> Kmeans . . . . . . . . . . 144A.2 La simplication <strong>de</strong>s arbres par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus long . . 147A.2.1 Deux graphes par sillon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148A.2.2 Interactions entre Kmeans et algorithme du chemin le plus long 149B Collaboration 151C nomenclature <strong>de</strong>s sillons 153Références bibliographiques 1559


Table <strong>de</strong>s matières10


Table <strong>de</strong>s gures1 L'appariement précis d'une image fonctionnelle avec une image anatomiquedu même sujet est aujourd'hui une étape standard dans la chaîne <strong>de</strong> traitementsque le neuroscientique applique en routine. Image extraite <strong>de</strong> [104]. 252 Le travail <strong>de</strong> conceptualisation est crucial dans les problèmes mathématiquesposés par la comparaison <strong>de</strong> formes comme dans le cadre du recalage.Sur ce schéma on compare <strong>de</strong>ux façons <strong>de</strong> calculer l'image moyenne entreles images A et B. La moyenne arithmétique <strong>de</strong>s intensités donne la réponseD. Une moyenne dans l'espace <strong>de</strong>s formes donne la réponse C. Illustrationextraite <strong>de</strong> [151]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 261.1 Représentation schématique d'une cellule nerveuse. Source : thèse O.Dameron,[51]. 321.2 Coupe axiale d'un cerveau et sa reconstruction surfacique en 3D issue dutraitement d'images IRM anatomiques correspondantes (séquence T1). Adroite, le cortex, plus foncé, se distingue <strong>de</strong> la substance blanche, plus claire.Source : thèse O.Dameron,[51]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 331.3 A gauche : parcellisation cytoarchitectonique du cortex d'après Brodmann[24]. A droite : la comparaison avec une pizza illustre les dimensions relativesentre le cortex (la pizza) et les aires cytoarchitectoniques (chorizo). . . 341.4 A gauche : décomposition <strong>de</strong> la surface corticale en lobes. A droite : parcellisationdu cortex en gyri avec la métho<strong>de</strong> [26]. . . . . . . . . . . . . . . . . 3511


Table <strong>de</strong>s gures121.5 L'organisation microscopique dière selon que l'on se place au sommetd'un gyrus ou au fond d'un sillon comme on peut le voir sur cette coupehistologique du cortex pré-frontal d'un singe rhésus (extrait <strong>de</strong> [81]). Lesagrandissements <strong>de</strong> droite correspon<strong>de</strong>nt aux cadres visibles dans la partiegauche. Cette étu<strong>de</strong> montre aussi que l'épaisseur du cortex (obtenue àl'ai<strong>de</strong> du logiciel FREESURFER) est plus importante au sommet <strong>de</strong>s gyri,en relation avec une <strong>de</strong>nsité neuronale accrue. . . . . . . . . . . . . . . . . 371.6 Toro et al. [146] proposent <strong>de</strong> mesurer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissement local commele rapport entre la surface <strong>de</strong> la partie du cortex contenue dans une sphèreet celle d'un disque <strong>de</strong> même rayon (à gauche). A droite : le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissementlocal montre un gradient rostro-caudal avec une gyrication maximaleau niveau du lobe pariétal. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 381.7 A gauche : échantillon d'hémisphères dont les sillons ont été i<strong>de</strong>ntiés parun expert. Chaque couleur correspond à un sillon que l'on peut retrouversur tous les hémisphères. On peut ainsi constater la variabilité apparente<strong>de</strong>s sillons entre individus. Source : thèse D.Rivière [123]. A droite : unrecalage linéaire appliqué à 20 cerveaux (dont les 9 <strong>de</strong> gauche) permet <strong>de</strong>compenser les diérences globales. La variabilité résiduelle est illustrée parla dispersion <strong>de</strong>s sillons sur plusieurs centimètres. . . . . . . . . . . . . . . 391.8 Le cortex <strong>de</strong>s mammifères a une topologie sphérique, on peut donc gonerla surface corticale <strong>de</strong> n'importe quel individu jusqu'à obtenir une sphère. Lavariabilité interindividuelle observée en superposant les surfaces corticales<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sujets (en haut à gauche) est alors progressivement eacée commeon le voit sur la partie inférieure et on peut lier les surfaces par une simpleprojection (en haut à droite). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 401.9 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dynamique du plissement d'après <strong>de</strong>s IRM <strong>de</strong> grands prématurés[57]. Chaque ligne correspond à l'âge donné à gauche en semaines (week).Colonne <strong>de</strong> gauche : évolution <strong>de</strong> la courbure <strong>de</strong> la surface corticale. 4colonnes <strong>de</strong> droite : apparition progressive <strong>de</strong>s sillons corticaux. . . . . . . . 411.10 Modèle <strong>de</strong> plissements proposé par Van Essen [154] reposant sur les tensionsmécaniques exercées par les axones sur la surface corticale : les régionsfortement interconnectées se rapprochent progressivement, repoussantles zones moins connectées vers l'extérieur (évolution <strong>de</strong> gauche à droite). . 42


1.11 Deux représentations d'un sillon : un plissement du cortex comme celuischématisé en bas par [113] peut aussi être décrit sous la forme d'un ruban(en haut d'après [103]). Cette représentation duale permet <strong>de</strong> visualiserclairement les structures enfouies que sont les plis <strong>de</strong> passage et les branchesinternes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 431.12 Illustration du modèle <strong>de</strong>s racines sulcales pour le sillon temporal superieur.Les racines sulcales <strong>de</strong> l'embryon (à gauche) se retrouvent dans le schémacomplexe du cerveau adulte (à droite) [121]. Les èches représentent les plis<strong>de</strong> passages. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 441.13 Comparaison entre le modèle <strong>de</strong>s racines sulcales selon Régis (en haut) etles points <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur maximale appelés sulcal pit selon les étu<strong>de</strong>s baséessur 148 (en bas à gauche, [83]) et 96 sujets (en bas à droite [95]). Dansl'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> droite, les points rouges correspon<strong>de</strong>nt aux sillons primaires etles bleus aux sillons secondaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 461.14 Les homoncules <strong>de</strong> Peneld illustrent la somatotopie <strong>de</strong>s aires motrices (àgauche), et sensitives (à droite). Source : thèse I. Corouge [42]. . . . . . . 471.15 Cartes <strong>de</strong> probabilité spatiale pour 8 aires <strong>de</strong> Brodmann après alignement<strong>de</strong> la courbure <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> 10 cerveaux [68]. . . . . . . . . . . . . . . . 481.16 Exemple illustratif du problème d'alignement extrait <strong>de</strong> [102]. Les 10 images<strong>de</strong> gauche correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> probabilité d'activations induitespar une expérience cognitive. On suppose que ces cartes ont été alignées etque le système <strong>de</strong> coordonnées résultant est illustré par les grilles. Chaquecarte contient <strong>de</strong>ux groupes d'activations sensés correspondre à la tâche, etdu bruit. La position <strong>de</strong> l'activation du haut est relativement stable alorsque celle du bas n'est pas très consistante. L'image <strong>de</strong> droite montre lacarte moyennée sur les 10 sujets. La part noire <strong>de</strong> chaque carré <strong>de</strong> la grilleest proportionnelle au nombre <strong>de</strong> sujets pour lesquels ce carré est activé.L'activation du bas est dicile à distinguer du bruit. . . . . . . . . . . . . 501.17 A gauche : illustration d'un masque cortical en violet. Au milieu : carte <strong>de</strong>probabilité spatiale d'appartenir au cortex dans un groupe <strong>de</strong> 40 sujets avecune normalisation linéaire. A droite : après un recalage non-linéaire, lesprobabilités sont beaucoup moins diuses, relatant une meilleure superposition<strong>de</strong>s masques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5213


Table <strong>de</strong>s gures141.18 Description multi-échelle du sillon central par lissages successifs <strong>de</strong> la courburemoyenne <strong>de</strong> la surface corticale [25]. Les racines sulcales [121] correspondantesau sillon sont sensées apparaître dans cette <strong>de</strong>scription. . . . . 541.19 Schéma résumant l'analyse structurelle <strong>de</strong>s cartes d'activations fonctionnellesd'un groupe <strong>de</strong> sujets par la métho<strong>de</strong> du primal sketch, extrait <strong>de</strong>[45]. Les cartes d'activations <strong>de</strong> 4 individus sont converties en graphes parlissages successifs (lignes 1 et 2). La comparaison <strong>de</strong> ces graphes suivant unmodèle Markovien (lignes 3 et 4) permet d'i<strong>de</strong>ntier les activations communesaux sujets (ligne du bas). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 552.1 Principe du quadrillage proportionnel <strong>de</strong> Talairach. (a) Localisation <strong>de</strong>samers reproductibles que sont la commissure antérieure (CA) et la commissurepostérieure (CP) au niveau du plan inter hémisphérique. (b) Ondénit une boîte englobante dont les arêtes sont parallèles à CA-CP. (c)Cette boîte englobante est découpée en 12 blocs. Chacun <strong>de</strong> ces blocs estrecalé sur le volume <strong>de</strong> l'atlas correspondant par une transformation ane.(d)Une planche axiale issue <strong>de</strong> l'atlas <strong>de</strong> Talairach. . . . . . . . . . . . . . 622.2 La surface qui divise le cerveau en <strong>de</strong>ux hémiphère n'est pas toujours unplan, comme illustré ici avec l'assymétrie connue sous le nom <strong>de</strong> pétalia(extrait <strong>de</strong> [145]). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 632.3 L'image <strong>de</strong> gauche montre une coupe <strong>de</strong> l'atlas <strong>de</strong> Talairach superposéeavec la coupe correspondante dans l'atlas MNI305 (extrait <strong>de</strong> [39]). Ces<strong>de</strong>ux référentiels ne sont pas i<strong>de</strong>ntiques mais semblent très proches. Les<strong>de</strong>ux autres images permettent <strong>de</strong> comparer l'altas <strong>de</strong> Talairach au milieuavec l'atlas ICBM152 couramment utilisé aujourd'hui (à droite). Ces <strong>de</strong>uxespaces sont similaires mais pas i<strong>de</strong>ntiques, comme on peut le voir ici dansles lobes temporaux avec une approximation <strong>de</strong> l'ordre du centimètre. Lesatlas MNI305 et ICBM152 présentent un aspect ou traduisant la variabilitéinterindividuelle que les transformations anes globales n'ont pu compenser. 642.4 Cartes <strong>de</strong> probabilité spatiale d'appartenir au masque <strong>de</strong> cortex (à gauche)et <strong>de</strong> substance blanche (à droite) au travers d'un groupe <strong>de</strong> 40 sujets recalésavec une approche ane. Ces cartes diuses illustrent le fait que lestransformations anes globales n'autorisent pas les déformations localesnécessaires à un alignement précis <strong>de</strong>s circonvolutions du ruban cortical. . . 65


2.5 Sous-groupe <strong>de</strong> 5 sujets parmi 20, alignés avec une approche linéaire (gauche)et la métho<strong>de</strong> non-linéaire DARTEL [9] (droite). Le sillon central est enrouge, le pré-central en bleu, et le post-central en vert. Comme DARTELn'intègre pas d'informations anatomiques explicites, il ne peut pas empêcherl'alignement non spécique <strong>de</strong>s sillons : une partie du sillon central d'unsujet est recalé sur le sillon post-central <strong>de</strong>s autres individus. . . . . . . . . 733.1 Schéma illustrant notre approche : l'empreinte sulcale est extraite <strong>de</strong> l'IRMT 1 <strong>de</strong> chaque sujet puis recalée sur un modèle déni <strong>de</strong> façon empirique.La déformation contrainte par les empreintes sulcales peut ensuite être appliquéeà tout objet du volume pour l'amener dans le référentiel commun. . 814.1 Pour chaque sujet, l'empreinte sulcale individuelle est extraite <strong>de</strong> l'IRM T 1 .La procédure convertit l'information "bas-niveau" <strong>de</strong>s intensités <strong>de</strong>s voxelsen primitives "haut-niveau". . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 844.2 Extraction <strong>de</strong>s sillons à partir d'une image IRM pondérée en T 1 avec Brain-VISA. a) Correction <strong>de</strong>s biais d'acquisition. Les hétérogénéités <strong>de</strong> la distribution<strong>de</strong>s intensités que l'on peut voir sur le coté gauche sont corrigées(sur la partie <strong>de</strong> droite). b) Segmentation <strong>de</strong>s tissus <strong>de</strong> substance grise etblanche en vert et rose respectivement. c) Segmentation du négatif, dénicomme l'objet entre la frontière interne du cortex et l'enveloppe du cerveau,i.e. l'union <strong>de</strong> la substance grise et du liqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien. d) Le négatifest squelettisé et découpé en plis sulcaux élémentaires visibles sur lapartie droite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 854.3 Les voxels correspondant aux sillons sont segmentés et organisés dans unestructure <strong>de</strong> graphe composé <strong>de</strong> nombreux éléments sulcaux (gauche avanti<strong>de</strong>ntication, droite après). L'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons distribuejusqu'à 60 étiquettes dans chaque hémisphère. Les sillons i<strong>de</strong>ntiéssont représentés sur les gures <strong>de</strong> droite sous la forme <strong>de</strong> voxels et <strong>de</strong> rubanscolorés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8615


Table <strong>de</strong>s gures164.4 a) Chaque sillon est décomposé en 3 sous-ensembles <strong>de</strong> voxels (le fond, lebord externe et les autres) avec BrainVISA. Le fond du sillon est en bleu,le bord externe en vert et les autres voxels sont en rouge. La <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>chaque sillon peut ainsi être résumée aux <strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> voxels que sontle fond et le bord externe. b) Comme ces <strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> voxels sont engénéral très <strong>de</strong>nses, nous les réduisons <strong>de</strong> la façon suivante : 1) Les voxelssont regroupés en paquets (les cercles colorés) ; 2) chaque paquet est réduità son barycentre (points noirs). Finalement, les bords <strong>de</strong>s sillons illustrésen c) sont décomposés en composantes élémentaires d) et réduits à <strong>de</strong>uxlignes e) par un algorithme <strong>de</strong> chemin le plus long. . . . . . . . . . . . . . . 884.5 La partie gauche montre les 5 variations possibles d'un sillon synthétique à3 branches. La partie droite illustre la façon dont notre procédure résout cetype d'ambiguïtés : les branches sont systématiquement reliées (pointillés)pour donner un arbre connexe qui peut ensuite être simplié par une approche<strong>de</strong> chemin le plus long (en rouge). Toutes les variantes <strong>de</strong> ce sillondonneront ainsi la même primitive. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 904.6 Sillon frontal supérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux individus montrant <strong>de</strong>s diérences topologiques celui <strong>de</strong> gauche est interrompu et pas celui <strong>de</strong> droite. Les <strong>de</strong>ux lignes extraitesautomatiquement pour chaque sujet sont toutes les <strong>de</strong>ux continuesmais intègrent l'information topologique : celle-ci est traduite dans la distributionspatiale <strong>de</strong>s nuages <strong>de</strong> points respectifs comme on peut le voir sur lapartie inférieure <strong>de</strong> la gure. La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> points associé ausujet <strong>de</strong> gauche est hétérogène en raison <strong>de</strong> l'interruption (rectangle noir).L'information topologique est intégrée dans les primitives et pourra doncêtre prise en compte dans le recalage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 904.7 La simplication automatique <strong>de</strong>s structures complexes originales (à gauche)aboutit à un ensemble <strong>de</strong> primitives sulcales distribuées dénissant l'empreintesulcale individuelle (sur la droite). . . . . . . . . . . . . . . . . . . 914.8 L'approximation engendrée par le clustering k-means dans la procédure <strong>de</strong>simplication <strong>de</strong>s sillons est mesurée en relançant 30 fois cette étape pour<strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> paquet variant <strong>de</strong> 2 à 16 points par paquet. Le graphe <strong>de</strong>gauche montre la dispersion <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>s paquets avec l'écart type <strong>de</strong> ladistance <strong>de</strong> Hausdor moyennée sur les 30 essais et tous les sillons. Legraphe <strong>de</strong> droite présente le temps <strong>de</strong> calcul associé. . . . . . . . . . . . . . 93


5.1 Sur la gauche : notre pondération permet <strong>de</strong> compenser les diérences dansla distribution spatiale <strong>de</strong>s points le long <strong>de</strong>s arêtes sulcales. Les <strong>de</strong>ux arêtessucales visibles ont le même poids malgrès une diérence d'échantillonnageau niveau <strong>de</strong>s points en noir. La somme <strong>de</strong>s poids associés aux <strong>de</strong>ux pointsen noir du sillon du haut est égal à la somme <strong>de</strong>s poids associés aux quatrepoints en noir dans le sillon du bas. Sur la droite : comme les poids ne sontpas normalisés entre les sillons, les sillons longs ont un poids plus élevé queles sillons courts. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 975.2 Schéma illustrant les étapes permettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> la dénition du noyauau diéomorphisme, extrait <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> soutenance <strong>de</strong> thèse <strong>de</strong>Glaunès [72]. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1005.3 Le sillon temporal supérieur du sujet source (à gauche en rouge) est recalésur le sillon temporal supérieur du sujet cible (à droite en bleu). Le sujetdéformé est montré au centre. On peut voir que la topologie <strong>de</strong> la surfacecorticale est préservée bien que la déformation ne soit guidée que par lesprimitives correspondant à un seul sillon. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1016.1 Illustration <strong>de</strong> l'application du recalage pour la segmentation. Il s'agit icid'obtenir une parcellisation du cortex du sujet source à partir d'un atlas.Le recalage <strong>de</strong> l'anatomie du sujet source sur celle <strong>de</strong> l'atlas permet <strong>de</strong> lierles <strong>de</strong>ux espaces : en appliquant la transformation inverse aux informationsqui se trouvent dans l'espace <strong>de</strong> l'atlas, on peut les amener dans l'espacedu sujet source. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1046.2 Le choix du modèle <strong>de</strong> référence sur lequel tous les sujets du groupe vontêtre recalés fait partie intégrante du problème. Sur cette illustration, lessujets sont en bleu et le modèle <strong>de</strong> référence en vert. A gauche, un <strong>de</strong>sindividus est désigné comme référence, ce choix biaise le recalage car laquantité <strong>de</strong> déformations nécessaires (la longueur <strong>de</strong>s èches) dépend <strong>de</strong> lasimilarité initiale entre chaque sujet et la cible. Sur la droite, l'approchepar contruction d'un modèle empirique minimise ce biais (voir la section6.1). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1056.3 Anage itératif du modèle sulcal empirique composé <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong> toutesles primitives à l'échelle du groupe. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10617


Table <strong>de</strong>s gures6.4 Ensemble <strong>de</strong> points du modèle correspondant à la ssure calcarine <strong>de</strong> 20hémisphères droits. Les contraintes sont naturellement distribuées en accordavec la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>s points au travers <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s primitives commemesures. Elles sont plus diuses dans le rectangle vert que dans le bleu. . . 1076.5 Adaptation <strong>de</strong> l'échelle du terme d'attache aux données en fonction <strong>de</strong> ladispersion <strong>de</strong>s primitives sulcales. d H est la distance <strong>de</strong> Hausdor entreles arêtes sulcales sur la gauche. La forme du noyau gaussien K I pourσ I = d H /2 est illustrée sur la droite. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1106.6 40 occurrences <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sillons illustrées ici comme <strong>de</strong>s rubans colorés sur lagauche, avec le zoom correspondant sur la gure du milieu. La èche rougemontre une branche du sillon jaune qui a été i<strong>de</strong>ntiée comme faisant partiedu sillon bleu chez un <strong>de</strong>s 40 individus, ceci est une erreur <strong>de</strong> l'étape <strong>de</strong>reconnaissance automatique. Cette erreur est repérée en tant que valeuraberrante dans la distribution normalisée <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> Hausdor sur ladroite et sera retirée <strong>de</strong> l'empreinte sulcale dans laquelle elle apparaît. . . . 1117.1 Distribution <strong>de</strong>s étiquettes <strong>de</strong>s sillons pour chaque hémisphère au travers<strong>de</strong>s 20 sujets (952 étiquettes dans l'hémisphère gauche et 926 à droite).La distribution <strong>de</strong>s côtés droit et gauche sont similaires. On trouve plus <strong>de</strong>sillons communs à tous les sujets dans l'hémisphère droit que dans l'hémisphèregauche. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1167.2 Distribution <strong>de</strong>s étiquettes sulcales par hémisphère au travers <strong>de</strong>s 40 sujets.Comme pour le premier groupe, la distribution est similaire pour lescôtés droit et gauche et plus <strong>de</strong> sillons sont communs à tous les sujets dansl'hémisphère droit que dans le gauche. Ces distributions sont très similairesà celles du groupe dont les sillons ont été validés manuellement. . . . . . . 116187.3 Résultats comparatifs sur le recalage <strong>de</strong> 20 sujets avec la métho<strong>de</strong> linéaire[41] (ligne du haut) par rapport à l'alignement diéomorphique DISCO(ligne du bas). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117


7.4 Dispersion <strong>de</strong>s sillons après recalage LINEAIRE (en bleu) et DISCO (rouge)pour 20 sujets, moyennée entre les hémisphères. La dispersion est calculéeavec les distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne (gauche et droite respectivement)entre les paires <strong>de</strong> sujets pour chaque sillon. Les lignes verticalescorrespon<strong>de</strong>nt à la moyenne <strong>de</strong> chaque distance au travers <strong>de</strong> tous les sillons.DISCO a amélioré l'alignement <strong>de</strong> tous les sillons par rapport à lamétho<strong>de</strong> LINEAIRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1197.5 Comparaison <strong>de</strong>s recalages LINEAIRE (gauche) et DISCO (milieu) avecla superposition <strong>de</strong>s 20 masques <strong>de</strong> substance blanche (coupe axiale enhaut et coronale en bas). Un bon alignement <strong>de</strong>s circonvolutions corticalesaprès recalage se traduit par une réduction du ou dans les niveaux <strong>de</strong> grisdu masque moyen, comme on peut le constater après que DISCO ait étéappliqué. Droite : coupes représentatives du champ <strong>de</strong> déformations lisseobtenu avec DISCO. L'enveloppe convexe du cerveau dans ces coupes estmontrée en rouge. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1208.1 La métho<strong>de</strong> DARTEL intègre un modèle empirique déni comme la moyenne<strong>de</strong>s images <strong>de</strong>s sujets d'interêt comparable à notre modèle empirique d'empreintesulcale. Un schéma d'optimisation multi-échelle est induit par unlissage par <strong>de</strong>s gaussiennes dont l'écart type décroit au cours <strong>de</strong>s itérationscomme on le voit ici pour les itérations 0,2,4 et 6. . . . . . . . . . . . . . . 1218.2 Dispersion <strong>de</strong>s sillons après recalage LINEAIRE (en bleu) et DARTEL(rouge) pour 20 sujets, moyennée entre les hémisphères. La dispersion estcalculée avec les distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne (gauche et droite respectivement)entre les paires <strong>de</strong> sujets pour chaque sillon. Les lignes verticalescorrespon<strong>de</strong>nt à la moyenne sur les sillons. DARTEL ne réduit clairementla distance <strong>de</strong> Hausdor que pour les sillons les plus stables. . . . . . . . . 1228.3 Comparaison et combinaison avec DARTEL. Première ligne : rubans coloréscorrespondants aux sillons pré-central (bleu), central (rouge) et postcentral(vert) pour les approches LINEAIRE, DISCO, DARTEL et DISCO+DARTEL<strong>de</strong> gauche à droite. Deuxième ligne : superposition <strong>de</strong>s 20 masques <strong>de</strong> substancegrise. Un alignement correct <strong>de</strong>s circonvolutions corticales après recalagecorrespond à une réduction <strong>de</strong> l'aspect ou <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> gris dansla superposition <strong>de</strong>s masques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12419


Table <strong>de</strong>s gures8.4 Distribution <strong>de</strong>s valeurs du logarithme du Jacobien au travers <strong>de</strong> tous lesvoxels correspondant au cerveau <strong>de</strong>s 20 sujets du premier groupe. DISCOdonne <strong>de</strong>s déformations clairement plus lisses qu'avec DARTEL puisqueses valeurs sont plus regroupées autour <strong>de</strong> 0 (ce qui correspond à un jacobienégal à 1, c'est à dire aucune déformation). Quand DARTEL estappliqué après DISCO, la déformation totale (DISCO puis DARTEL) estplus régulière, ce qui suggère que cette déformation est plus vraisemblableanatomiquement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125208.5 Partie du haut : distribution <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s sillons en termes <strong>de</strong> distance<strong>de</strong> Hausdor (gauche) et moyenne (droite) au travers <strong>de</strong> tous lessillons et <strong>de</strong>s 20 sujets du premier groupe, pour les approches LINEAIRE,DISCO, DARTEL et DISCO+DARTEL. Avec DARTEL, le gain par rapportà l'initialisation linéaire est <strong>de</strong> 4.9% (0.8 ± 0.7mm) pour la distance<strong>de</strong> Hausdor et <strong>de</strong> 20.5% (1.1 ± 0.6mm) pour la distance moyenne. QuandDARTEL bénécie <strong>de</strong> l'initialisation par DISCO, la dispersion est réduite<strong>de</strong> 13.0% (2.3 ± 1.0mm) avec la distance <strong>de</strong> Hausdor et <strong>de</strong> 34.9% (1.9± 0.8mm) avec la distance moyenne, illustrant ainsi la résolution d'unepartie <strong>de</strong>s ambiguïtés anatomiques, levées grâce aux contraintes sulcales.Partie inférieure : distribution <strong>de</strong> la probabilité spatiale d'appartenir aumasque <strong>de</strong> substance grise (gauche) et blanche (droite) au travers <strong>de</strong> tousles voxels correspondants aux volumes <strong>de</strong>s 20 sujets. DISCO améliore à lafois la dispersion sulcale et la superposition <strong>de</strong>s masques comparativementà l'approche LINEAIRE. Cependant, DARTEL surpasse DISCO concernantla superposition en optimisant directement ce critère. En appliquantDARTEL après DISCO, on réduit à la fois la dispersion <strong>de</strong>s sillons avec<strong>de</strong>s valeurs proches <strong>de</strong> DISCO seul et la superposition <strong>de</strong>s masques dansles mêmes proportions que DARTEL seul. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126


8.6 Partie du haut : distribution <strong>de</strong> la dispersion sulcale au travers <strong>de</strong> tous lessillons et <strong>de</strong>s 40 sujets du <strong>de</strong>uxième groupe. Les distances <strong>de</strong> Hausdoret moyenne sont réduites <strong>de</strong> seulement 0.4% et 11.6% en moyenne avecDARTEL par rapport à la métho<strong>de</strong> LINEAIRE alors que DISCO les réduit<strong>de</strong> 9.1% et 17.8% respectivement. En appliquant DARTEL après DISCO,on améliore à la fois l'alignement <strong>de</strong>s sillons (dispersion réduite <strong>de</strong> 7.4% et24.4%) et la superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> substance grise et blanche avec<strong>de</strong>s valeurs similaires à DARTEL seul, comme on peut le voir sur la partieinférieure <strong>de</strong> la gure. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus pour legroupe dont les sillons ont été corrigés manuellement (gure 8.5). . . . . . 1278.7 Comparaison <strong>de</strong> la dispersion sulcale après DARTEL par rapport à DISCO(colonnes a) et b)) et DARTEL par rapport à DISCO+DARTEL (colonnesc) et d)) moyennée sur les 40 sujets et les <strong>de</strong>ux hémisphères pour chaquesillon. Les barres bleues correspon<strong>de</strong>nt à la dispersion après DARTEL pourles distances <strong>de</strong> Hausdor (colonnes a) et c)) et moyenne (colonnes b) etd)). Les lignes verticales correspon<strong>de</strong>nt à la moyenne au travers <strong>de</strong>s sillonset montrent la supériorité <strong>de</strong> DISCO et DISCO+DARTEL sur DAR-TEL pour les <strong>de</strong>ux distances. DISCO réduit la distance <strong>de</strong> Hausdor plusque DARTEL pour tous les sillons sauf 1 pour lesquel DARTEL, DISCOet DISCO+DARTEL sont équivalents. La distance moyenne montre quel'alignement est meilleur avec DISCO qu'avec DARTEL sauf pour 19 (38%)sillons qui s'avèrent être les moins variables (sillon central, ssure pariétooccipitale,ssure intrapariétale, ssure calcarine, insula). DISCO+DARTELdonne un meilleur alignement que DARTEL pour tous les sillons sauf 2pour lesquels la métho<strong>de</strong> LINEAIRE était déjà satisfaisante car ils sontenfouis près du corps calleux (l'insula et partie profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ssure sylvienne).. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13021


Table <strong>de</strong>s gures229.1 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au traversdu problème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformationoptimale qui aligne la primitive du haut (bleu) décrite par 3 points surcelle du bas (vert) formée <strong>de</strong> 4 points. La représentation par les rubansactifs d'Hellier et al. (à gauche) nécessite <strong>de</strong> rééchantillonner l'une <strong>de</strong>sprimitives pour avoir un nombre <strong>de</strong> points <strong>de</strong> contrôles i<strong>de</strong>ntique entre lasource et la cible (les pointillés bleus correspon<strong>de</strong>nt à la primitive sourcerééchantillonnée). Le critère <strong>de</strong> similarité basé sur la <strong>de</strong>scription par lesmesures mathématiques que nous utilisons (à droite) permet <strong>de</strong> recaler <strong>de</strong>sprimitives présentant un échantillonnage diérent. . . . . . . . . . . . . . . 1329.2 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au traversdu problème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformationoptimale qui aligne la primitive du haut (bleu) en <strong>de</strong>ux morceaux surcelle du bas (vert) qui est contigue. Hellier et al. (à gauche) proposent <strong>de</strong>couper articiellement la primitive cible en <strong>de</strong>ux morceaux collés (les pointscorrespondant aux cercles verts sont créés durant le rééchantillonnage). Onobtient alors autant <strong>de</strong> cibles que <strong>de</strong> sources mais le problème topologique<strong>de</strong>meure. DISCO (à droite) a transformé la diérence topologique en différenced'échantillonnage <strong>de</strong>s points le long <strong>de</strong>s primitives. Le gyrus correspondantà la partie en pointillés bleus n'est pas comprimé par DISCO. . 1339.3 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au traversdu problème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformationoptimale qui aligne le sillon du haut (bleu) qui présente un gyrus enfoui enrouge sur celui du bas (vert). Les sillons sont ici présentés sous la forme <strong>de</strong>rubans colorés. Avec Hellier et al. (à gauche) les contraintes guidées par lecritère <strong>de</strong> similarité entre les primitives sulcales (èches noires) va chercherà comprimer le gyrus enfoui. DISCO va simplement adapter la taille dugyrus au sillon cible, au même titre que les autres parties du sillon source.Le sillon recalé conserve donc son gyrus enfoui (à droite au milieu). Enappliquant DARTEL après DISCO, celui-ci va optimiser la superposition<strong>de</strong>s tissus corticaux. Il va donc essayer d'aplatir le gyrus enfoui (la èchenoire illustre la contrainte associée) pour qu'il coïnci<strong>de</strong> avec le fond dusillon cible (trait rouge en bas à droite). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 134


9.4 Illustration <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> probabilité spatiales (SPAM) <strong>de</strong>s sillons pourDISCO à gauche et DARTEL à droite. Pour chaque sillon, les 3 surfacescorrespon<strong>de</strong>nt à la probabilité pour un voxel d'appartenir à ce sillon seuilléeà 30, 60 et 80% suivant le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> transparence. Un indice <strong>de</strong> compacitésur ces SPAM donnerait une mesure <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>s sillons. On peut parexemple voir que l'alignement semble meilleur avec DISCO qu'avec DAR-TEL pour le sillon frontal supérieur et la ssure intrapariétale qui sont tousles <strong>de</strong>ux en vert. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1375 Illustration <strong>de</strong> l'application du recalage au suivi longitudinal du plissementdu cortex au cours <strong>de</strong> la gyrication. Image extraite d'une présentation <strong>de</strong>Julien Lefèvre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 141A.1 L'ensemble <strong>de</strong> voxels issu <strong>de</strong> brainVISA correspondant au sillon central. Ilest constitué <strong>de</strong> trois sous-ensembles distincts : les voxels du bord externesont en vert, ceux du bord du fond sont en bleu et les autres sont en rouge. 144A.2 Illustration du partitionnement d'un ensemble points à gauche en 4 paquetssur la droite. Les cercles noirs correspon<strong>de</strong>nt aux centres <strong>de</strong>s paquets. . . . 145A.3 Graphique illustrant la robustesse du ré-échantillonnage par la métho<strong>de</strong> duKmeans en fonction du nombre <strong>de</strong> répétitions (voir le texte pour les détails).La moyenne <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> Hausdor entre les centres <strong>de</strong>s paquetscorrespondant aux diérents essais se stabilise autour <strong>de</strong> 0.65mm ± 0.25 àpartir <strong>de</strong> 15 répétitions, ce qui nous garantit une approximation inférieureau millimètre. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146A.4 La stratégie <strong>de</strong> ré-échantillonnage du bord du fond <strong>de</strong>s sillons est similaireà celle employée pour le bord externe. La diérence se situe au niveau <strong>de</strong> lataille <strong>de</strong>s paquets qui est inférieure car les bords du fond ont une épaisseurd'un seul voxel. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 147A.5 Le graphe complexe a) est décomposé en composantes élémentaires b) puison ne conserve que le chemin <strong>de</strong> longueur minimum, ce qui donne le graphesimplié d). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14823


Table <strong>de</strong>s guresA.6 Les bords du fond et externe <strong>de</strong> chaque sillon se rejoignent systématiquementcar le fond remonte jusqu'à aeurer à la surface du cerveau où ilrencontre l'enveloppe externe. Les extrémités <strong>de</strong>s graphes associés aux bordsexterne et du fond sont ainsi toujours proches puisqu'ils correspon<strong>de</strong>nt à<strong>de</strong>ux voxels voisins. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148A.7 Pour éviter la conguration illustrée ici sur la gauche, il sut <strong>de</strong> simplierl'un <strong>de</strong>s graphes (ici celui correspondant au fond du sillon) puis <strong>de</strong> choisirle chemin dans le <strong>de</strong>uxième graphe (correspondant alors au bord externe dusillon) qui minimise la distance entre les extrémités. . . . . . . . . . . . . . 149A.8 La robustesse <strong>de</strong> la procédure d'extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale peut êtrecompromise dans la situation présentée ici : une structure voxélique présentantune forte symétrie ainsi qu'une épaisseur <strong>de</strong> plusieurs voxels. La métho<strong>de</strong><strong>de</strong> ré-échantillonnage par Kmeans détaillée plus haut ne peut pas départagerces <strong>de</strong>ux congurations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15024


IntroductionDepuis quelques années, <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> recalage automatique permettent d'apparierprécisément une image fonctionnelle avec une image structurelle du même sujet commeillustré sur la gure 1 [103, 104]. Il est alors possible <strong>de</strong> localiser les informations fonctionnellespar rapport à l'anatomie macroscopique <strong>de</strong> ce sujet et le neuroscientique disposeaujourd'hui <strong>de</strong> nombreux outils d'analyse d'images qui facilitent <strong>de</strong> telles corrélationsanatomo-fonctionnelles au niveau individuel.Fig. 1 L'appariement précis d'une image fonctionnelle avec une image anatomiquedu même sujet est aujourd'hui une étape standard dans la chaîne <strong>de</strong> traitements que leneuroscientique applique en routine. Image extraite <strong>de</strong> [104].Cependant, le problème <strong>de</strong> la normalisation spatiale <strong>de</strong>s cerveaux d'un groupe <strong>de</strong>sujets reste ouvert et mobilise un grand nombre <strong>de</strong> chercheurs en neuroanatomie computationnelle.En eet, si les cerveaux <strong>de</strong> plusieurs individus présentent un certain <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>similarité, la variabilité <strong>de</strong> certains marqueurs tels que la taille, la forme voire la présence<strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s sillons corticaux rend dicile une bonne mise en correspondance spatiale<strong>de</strong> structures anatomiques ou fonctionnelles équivalentes. Il s'agit donc d'un problème aucentre <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> population en imagerie fonctionnelle et anatomique : <strong>de</strong>s neuro-25


Introductionsciences cognitives à l'évaluation clinique <strong>de</strong> patients.Les approches classiques consistent en premier lieu à établir un système <strong>de</strong> coordonnéescommun à tous les sujets. Le repère obtenu est en général issu d'un processus <strong>de</strong>normalisation spatiale dérivé <strong>de</strong> techniques <strong>de</strong> recalage d'objets en imagerie. Le formalismethéorique du recalage consiste à dénir l'espace mathématique <strong>de</strong>s objets observés(images, points, surfaces,... ), un groupe <strong>de</strong> transformations approprié, et une action <strong>de</strong>ce groupe sur les objets. Ce problème peut ainsi être abordé selon une gran<strong>de</strong> variété <strong>de</strong>stratégies diérentes comme l'illustre le nombre impressionnant <strong>de</strong> publications traitantce sujet. Or, les diérences conceptuelles entre les modèles mathématiques sous-jacentsinuencent directement les résultats (voir la gure 2). Il est donc crucial d'adapter l'étape<strong>de</strong> recalage à la problématique en fonction <strong>de</strong> nos a priori.Fig. 2 Le travail <strong>de</strong> conceptualisation est crucial dans les problèmes mathématiquesposés par la comparaison <strong>de</strong> formes comme dans le cadre du recalage. Sur ce schéma oncompare <strong>de</strong>ux façons <strong>de</strong> calculer l'image moyenne entre les images A et B. La moyennearithmétique <strong>de</strong>s intensités donne la réponse D. Une moyenne dans l'espace <strong>de</strong>s formesdonne la réponse C. Illustration extraite <strong>de</strong> [151].Parmi les métho<strong>de</strong>s ayant pour objectif <strong>de</strong> minimiser la variabilité interindividuelle <strong>de</strong>la géométrie du cerveau, beaucoup n'intègrent pas les informations anatomiques nécessairesà un alignement cohérent au niveau du cortex et ne sont valables que dans lesrégions sous-corticales, souvent considérées comme étant plus stables géométriquement26


entre les individus. Une stratégie plus respectueuse <strong>de</strong> l'organisation anatomique et fonctionnelledu ruban cortical repose sur l'exploitation <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> l'arborescencesulcale [42]. Cependant, les quelques approches qui contrôlent explicitement un alignementinterindividuel <strong>de</strong>s sillons nécessitent en contrepartie l'intervention manuelle d'unexpert pour l'extraction <strong>de</strong> ces amers anatomiques. La déformation résultant <strong>de</strong> ces métho<strong>de</strong>sest alors guidée par un nombre restreint <strong>de</strong> plissements corticaux répartis <strong>de</strong> manièrehétérogène autour du cortex, ce qui limite leur intérêt.Organisation du documentDans cette thèse, nous proposons d'optimiser l'alignement <strong>de</strong>s structures cérébralesd'un groupe <strong>de</strong> sujets en nous appuyant sur une <strong>de</strong>scription exhaustive <strong>de</strong> leur arborescencesulcale. Bien que ce problème soit mal posé, notre objectif est d'aligner <strong>de</strong>s sillonshomologues aussi précisément que possible tout en contraignant la déformation à êtrerégulière et ce dans tout l'espace 3D an <strong>de</strong> nous aranchir <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong>s approchessurfaciques. Une attention particulière a été portée tout au long <strong>de</strong> ce travail à l'automatisation<strong>de</strong> toutes les étapes an d'aboutir à une métho<strong>de</strong> utilisable en routine.Dans la partie I, nous précisons le contexte anatomique et théorique dans lequel s'insèrenotre projet an <strong>de</strong> justier chacune <strong>de</strong>s hypothèses sur lesquelles il repose.La partie II détaille notre approche originale : la procédure débute par la segmentationet l'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons grâce au logiciel BrainVISA qui permetd'obtenir <strong>de</strong>s amers distribués tout autour <strong>de</strong> la surface corticale. Nous avons développéune stratégie <strong>de</strong> simplication automatique <strong>de</strong>s structures issues <strong>de</strong> cette procédure and'extraire l'essentiel <strong>de</strong> l'information sulcale sous la forme <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelle(chapitre 4).Le chapitre 5 décrit comment les empreintes sulcales obtenues sont ensuite recalées parune déformation diéomorphique, c'est-à-dire régulière, inversible et d'inverse régulière.Le cadre théorique employé (Large Deformation Dieomorphic Metric Mapping) intègrel'extension <strong>de</strong> la déformation à tout objet <strong>de</strong> l'espace comme par exemple les structuresprofon<strong>de</strong>s du cerveau que sont les noyaux gris. La similarité entre sillons correspondantsrepose sur la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s points en tant que mesures mathématiques qui évite lesproblèmes <strong>de</strong> robustesse liés à la paramétrisation <strong>de</strong>s amers sulcaux.Nous décrivons ensuite (chapitre 6) comment cette procédure peut être appliquée àun groupe <strong>de</strong> sujets au travers d'un modèle d'empreinte sulcale empirique, déni à partir27


Introduction<strong>de</strong> tous les sujets du groupe. Cette approche permet <strong>de</strong> :• résoudre le problème <strong>de</strong> l'individualité <strong>de</strong> l'empreinte sulcale,• exploiter la totalité <strong>de</strong> l'information anatomique,• répartir les contraintes entre les sillons <strong>de</strong> façon naturelle,• repérer et supprimer les éventuelles erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons <strong>de</strong> manièreautomatique.Les résultats sont détaillés dans la partie III : notre stratégie originale, baptisée recalageDISCO DIeomophic Sulcal-based COrtical registration a été évaluée sur <strong>de</strong>uxgroupes <strong>de</strong> sujets distincts (chapitre 7). Pour le premier groupe, les erreurs d'i<strong>de</strong>ntication<strong>de</strong>s sillons ont été corrigées manuellement alors que le <strong>de</strong>uxième groupe a été traité<strong>de</strong> façon entièrement automatique. Cette évaluation a permis <strong>de</strong> mettre en valeur la robustesse<strong>de</strong> DISCO par rapport aux erreurs d'étiquetage.Nous avons aussi comparé notre métho<strong>de</strong> avec l'approche <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'art la plusrépandue (DARTEL[9]) an <strong>de</strong> démontrer l'ecacité <strong>de</strong> DISCO ainsi que l'apport <strong>de</strong>scontraintes sulcales qui font défaut dans les stratégies iconiques au chapitre 8.Enn, dans le chapitre 9 nous mettons en perspective nos résultats et revenons sur lesa priori qui ont guidé notre stratégie.28


Première partieContexte29


Chapitre 1Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupeen neuroimagerieL'étu<strong>de</strong> détaillée <strong>de</strong> la structure le mot anatomie signie dissection du systèmenerveux central a longtemps reposé sur <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s post-mortem fastidieuses. Bien quel'histologie reste encore aujourd'hui l'unique moyen d'accé<strong>de</strong>r aux informations d'échellemicrométrique, l'avènement <strong>de</strong>s techniques d'imagerie in vivo et en particulier <strong>de</strong> l'<strong>Imagerie</strong>par Résonance Magnétique (IRM) <strong>de</strong>puis les années 1980 a permis <strong>de</strong> faire un bon<strong>de</strong>n avant. Premièrement, l'apparition <strong>de</strong>s techniques d'imagerie non-invasives in-vivo permetd'accé<strong>de</strong>r à une quantité <strong>de</strong> données susante pour autoriser les étu<strong>de</strong>s statisitiques.Mais surtout on est aujourd'hui capable <strong>de</strong> transformer les données issues d'une IRManatomique en informations structurelles, c'est-à-dire <strong>de</strong> s'abstraire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux dimensionsdu plan d'une coupe pour accé<strong>de</strong>r à <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> plus haut niveau. En passant <strong>de</strong>l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s coupes d'un cerveau à l'analyse <strong>de</strong> l'objet 3D reconstruit on peut par exempleétudier la forme <strong>de</strong>s sillons [59, 100, 101, 64] ou encore projeter l'activité <strong>de</strong>s neurones enregistréeséparément sur la surface du cortex pour combiner les informations temporelleset spatiales [159, 90, 44].Les images structurelles issues <strong>de</strong> l'IRM atteignent une résolution spatiale isotroped'environ 1mm 3 pour les machines à 3 Tesla. Cette précision, bien qu'insusante pour distinguerles diérents types <strong>de</strong> neurones et donc une parcellisation basée sur l'organisationmicroscopique <strong>de</strong>s tissus, permet néanmoins d'accé<strong>de</strong>r à une représentation susammentne pour <strong>de</strong> nombreuses applications.Nous allons ici nous concentrer sur les bases anatomiques nécessaires pour appréhen<strong>de</strong>rla complexe géométrie du cerveau et comprendre son impact dans les étu<strong>de</strong>s mor-31


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimageriephométriques et fonctionnelles.1.1 Description anatomique du cerveauLe cerveau est composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hémisphères globalement symétriques et du cervelet.Les hémisphères sont connectés par <strong>de</strong>s bres d'association formant les commissures interhémisphériquesdont la plus importante est le corps calleux. Le cerveau baigne dans unliqui<strong>de</strong> qui remplit la boite crânienne : le liqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien (noté LCR). Sa massemoyenne est d'environ 1,3 Kg.Les cellules composant la matière cérébrale sont principalement les cellules gliales etles neurones. Le neurone est une cellule hautement diérenciée qui constitue l'unité fonctionnelledu système nerveux. C'est une cellule excitable capable <strong>de</strong> générer un signal et <strong>de</strong>le transmettre à d'autres neurones ou à <strong>de</strong>s cellules eectrices spécialisées, comme celles<strong>de</strong>s muscles par exemple. Un neurone est constitué d'un corps cellulaire (ou soma) quicontient un noyau, et auquel sont rattachés un axone et <strong>de</strong>s expansions nerveuses appelées<strong>de</strong>ndrites (voir Fig. 1.1). Le signal parcourant un neurone est <strong>de</strong> nature électrochimique.Fig. 1.1 Représentation schématique d'une cellule nerveuse. Source : thèseO.Dameron,[51].Les cellules gliales sont beaucoup plus nombreuses que les neurones (entre 10 et 50 pourun neurone) et ont un rôle <strong>de</strong> soutien et <strong>de</strong> protection. Elles interviennent notamment dansles échanges entre les neurones et le sang, constituant la barrière hématoencéphalique. Il32


1.1. Description anatomique du cerveauest couramment supposé (peut-être à tort, voir [19] par exemple) qu'elles ne jouent aucunrôle direct dans l'activité cérébrale.La coupe axiale <strong>de</strong> la gure 1.2 (partie <strong>de</strong> droite) permet d'observer que la matièreconstituant chaque hémisphère est composée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> tissus distincts. Le tissuprofond présentant un aspect clair est appelée substance blanche. La couche super-cielle, dont l'aspect est plus foncé, est appelée substance grise. On remarque égalementla présence <strong>de</strong> noyaux <strong>de</strong> substance grise, dont le thalamus, les noyaux caudés etlenticulaires, enfouis en profon<strong>de</strong>ur dans la substance blanche. Cette distinction substanceblanche/substance grise traduit une répartition hétérogène <strong>de</strong>s neurones et donc une <strong>de</strong>nsitédiérente dont résulte une variation d'intensité dans l'image IRM qui permet <strong>de</strong>distinguer ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> tissus. La couche supercielle <strong>de</strong> substance grise est essentiellementcomposée <strong>de</strong>s corps cellulaires <strong>de</strong>s neurones et constitue le cortex cérébral. Demanière illustrative, la substance blanche représente les voies <strong>de</strong> conduction <strong>de</strong> l'inuxnerveux, tandis que la substance grise corticale correspond aux centres d'intégration <strong>de</strong>sinformations.Fig. 1.2 Coupe axiale d'un cerveau et sa reconstruction surfacique en 3D issue dutraitement d'images IRM anatomiques correspondantes (séquence T1). A droite, le cortex,plus foncé, se distingue <strong>de</strong> la substance blanche, plus claire. Source : thèse O.Dameron,[51].1.1.1 Le cortex cérébralLe cortex cérébral se présente sous la forme d'une surface <strong>de</strong> topologie sphériqueparticulièrement circonvoluée. Avec une moyenne <strong>de</strong> 900 cm 2 par hémisphère (à peu prèsl'aire d'une pizza <strong>de</strong> 33cm <strong>de</strong> diamètre), la surface du cortex doit en eet se replier sur ellemêmepour tenir dans le volume restreint <strong>de</strong> la cavité crânienne (18x13x14 cm 3 environ)[159]. On peut donc considérer ce plissement comme un moyen d'enfermer une surface33


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieimportante, donc un plus grand nombre <strong>de</strong> neurones avec <strong>de</strong>s longueurs <strong>de</strong> connexionsplus courtes, dans un volume compact. Ces plis sont relativement profonds (voir gure1.2), si bien qu'environ <strong>de</strong>ux tiers du cortex sont enfouis, et donc invisibles en supercie.Le cortex a une épaisseur moyenne d'environ 3mm et représente environ 40% <strong>de</strong> la massetotale <strong>de</strong> l'encéphale.Le ruban cortical est composé d'une mosaïque d'aires, distinctes par leur caractéristiquesmicroscopiques. Il est ainsi possible <strong>de</strong> découper le cortex humain en se basantsur l'organisation cellulaire sous-jacente. Diérentes parcellisations cytoarchitectoniquesdu cortex ont ainsi été réalisées dont la célèbre cartographie <strong>de</strong> Brodmann [24]. Cependant,ces cartographies varient en fonction <strong>de</strong> l'auteur et <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> employée. Onpeut tout <strong>de</strong> même supposer [159] que le cortex humain est constitué d'environ 150 parcellespar hémisphère, ce qui ferait une taille moyenne d'environ 6cm 2 (à peu près l'aired'une tranche <strong>de</strong> chorizo). L'analogie avec une pizza au chorizo illustre approximativementles dimensions relatives (g.1.3) mais la comparaison s'arrête là. En eet, certainesaires cytoarchitectoniques sont bien plus vastes (l'aire visuelle primaire V1 fait 20cm 2 enmoyenne) et d'autres bien plus petites. Certaines sont étirées avec une largeur pouvant<strong>de</strong>scendre jusqu'à environ 5mm.Fig. 1.3 A gauche : parcellisation cytoarchitectonique du cortex d'après Brodmann [24].A droite : la comparaison avec une pizza illustre les dimensions relatives entre le cortex(la pizza) et les aires cytoarchitectoniques (chorizo).34Les sillons corticaux sont les seuls points <strong>de</strong> repère macroscopiques à la surface du


1.1. Description anatomique du cerveaucortex. Ce sont donc les seuls amers disponibles dans les IRM anatomiques. Ils sontgénéralement classés en plusieurs groupes selon leur taille et leur profon<strong>de</strong>ur. Par ordre<strong>de</strong> tailles décroissantes, on parlera par exemple <strong>de</strong> ssures, <strong>de</strong> scissures, <strong>de</strong> sillons etd'incisures. Comme on peut le voir sur la gure 1.2, la résolution <strong>de</strong> l'IRM est susantepour faire une <strong>de</strong>scription hiérarchique <strong>de</strong> la structure du cortex cérébral :• Le cortex est composé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux hémisphères.• Chaque hémisphère peut être divisé en quatre lobes externes (frontal, temporal,pariétal et occipital) et <strong>de</strong>ux lobes internes (l'insula et le lobe limbique). La partiegauche <strong>de</strong> la gure 1.4 montre les quatre lobes externes <strong>de</strong> l'hémisphère gauche.• Chacun <strong>de</strong>s lobes peut être subdivisé en gyri séparés par <strong>de</strong>s plis, les sillons (partiedroite <strong>de</strong> la gure 1.4).Fig. 1.4 A gauche : décomposition <strong>de</strong> la surface corticale en lobes. A droite : parcellisationdu cortex en gyri avec la métho<strong>de</strong> [26].Ce découpage relativement arbitraire (frontière temporal/pariétal sur la gure 1.4 parexemple) a pour vertu essentielle l'ai<strong>de</strong> qu'il procure lorsqu'on cherche à se positionnerdans le cerveau. Plusieurs techniques élaborées <strong>de</strong> paramétrisation <strong>de</strong> la surface corticaleont été publiées [67, 38], mais un aspect crucial <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription du cortex est déjàprésent : l'échelle d'observation. En eet, la <strong>de</strong>scription du cortex est intrinsèquement liéeà l'échelle d'étu<strong>de</strong>, et quelque soit l'échelle choisie, il apparaît que la complexité <strong>de</strong> lagéométrie du cortex n'est pas homogène. Cette variabilité du cortex peut être divisée enplusieurs composantes.35


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieVariabilité phylogénétiqueUn axe <strong>de</strong> recherche consiste à étudier la variabilité du cortex au travers <strong>de</strong> l'évolutiond'une espèce ou encore entre diérentes espèces. L'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s homologies inter espècespermet entre autres <strong>de</strong> fon<strong>de</strong>r <strong>de</strong> nouvelles hypothèses sur le cerveau humain à partir d'expériencessur l'animal. Cette approche est déterminante en particulier pour la compréhension<strong>de</strong> l'organisation microscopique du cortex, par l'implantation <strong>de</strong> micro-électro<strong>de</strong>s etl'histologie par exemple (voir la gure 1.5).Variabilité intra individuelleLa structure du cerveau varie dans le temps pour un individu donné. Durant la maturationcérébrale bien sûr mais aussi à l'âge adulte en raison du vieillissement ou d'éventuellesatteintes neurologiques. Mais le cortex varie aussi d'un endroit à l'autre chez un mêmeindividu, à un instant donné. La structure du cortex varie ainsi dans son épaisseur en fonction<strong>de</strong> la localisation, en relation avec l'organisation microscopique sous-jacente (jusqu'à5mm d'épaisseur dans la région frontale). L'épaisseur du cortex est aussi en général plusfaible au fond <strong>de</strong>s sillons et plus forte au sommet <strong>de</strong>s gyri [81](gure 1.5).D'autre part, le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissement ou <strong>de</strong> gyrication varie selon l'axe rostro-caudal[146] avec un plissement maximum dans le lobe pariétal, siège <strong>de</strong>s fonctions les plusévoluées (voir la gure 1.6). Ces régions, dites associatives, sont les plus développéeschez l'homme par rapport aux autres espèces. Ce sont également celles qui ont subi ledéveloppement le plus tardif et semblent les plus variables et les plus complexes.Enn, forme et fonction varient d'un hémisphère à l'autre chez un même individu.Certaines fonctions comme le langage sont latéralisées et l'agencement <strong>de</strong>s plis corticauxn'est pas symétrique.Nous sommes donc confrontés à une variabilité intra individuelle à la fois dans le<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissement, l'épaisseur corticale et l'organisation microscopique au sein <strong>de</strong> chaquehémisphère, associée à <strong>de</strong>s diérences locales relativement importantes entre les <strong>de</strong>uxhémisphères.Variabilité interindividuelleLa géométrie du cerveau varie énormément d'un individu à l'autre. Certaines variationssont liées au genre, à la latéralité et comme on l'a vu, à l'âge. Par exemple, les hommes onten moyenne une plus forte asymétrie gauche/droite. Il est ainsi possible <strong>de</strong> prédire dans36


1.1. Description anatomique du cerveauFig. 1.5 L'organisation microscopique dière selon que l'on se place au sommet d'ungyrus ou au fond d'un sillon comme on peut le voir sur cette coupe histologique du cortexpré-frontal d'un singe rhésus (extrait <strong>de</strong> [81]). Les agrandissements <strong>de</strong> droite correspon<strong>de</strong>ntaux cadres visibles dans la partie gauche. Cette étu<strong>de</strong> montre aussi que l'épaisseur du cortex(obtenue à l'ai<strong>de</strong> du logiciel FREESURFER) est plus importante au sommet <strong>de</strong>s gyri, enrelation avec une <strong>de</strong>nsité neuronale accrue.37


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieFig. 1.6 Toro et al. [146] proposent <strong>de</strong> mesurer le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissement local comme lerapport entre la surface <strong>de</strong> la partie du cortex contenue dans une sphère et celle d'undisque <strong>de</strong> même rayon (à gauche). A droite : le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> plissement local montre ungradient rostro-caudal avec une gyrication maximale au niveau du lobe pariétal.une certaine mesure la latéralité ou le sexe d'un individu en fonction <strong>de</strong> la morphologie<strong>de</strong> ses sillons [59] (voir section1.3). Lorsque l'on restreint l'étu<strong>de</strong> à un groupe homogène,la variabilité reste conséquente puisque même entre <strong>de</strong>ux hommes adultes sains et d'âgecomparable la masse même du cerveau peut varier du simple au double celui d'AnatoleFrance pesait environ 1Kg, et ceux <strong>de</strong> Cromwell et Lord Byron respectivement 2Kg et2,2Kg.Ainsi, les étu<strong>de</strong>s portant sur la variabilité interindividuelle cherchent encore à quantierl'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces variations an <strong>de</strong> les prendre en compte dans les traitementsstatistiques. Ces étu<strong>de</strong>s ont mis en évi<strong>de</strong>nce qu'après la suppression <strong>de</strong>s diérences <strong>de</strong>taille globale par <strong>de</strong>s déformations anes, on peut observer <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> plusieurscentimètres dans le schéma sulcal [113]. À titre d'exemple, on voit sur la gure 1.7 qu'enappliquant ce type <strong>de</strong> normalisation spatiale (voir la section 2.1 pour plus <strong>de</strong> précisions)aux cerveaux <strong>de</strong> la partie gauche, on peut compenser les diérences <strong>de</strong> taille globale etconstater l'ampleur <strong>de</strong>s variations résiduelles au niveau <strong>de</strong>s sillons (sur la droite).Les sillons présentent donc une très gran<strong>de</strong> variabilité interindividuelle, en forme et enposition, et il arrive même que certains plis n'apparaissent pas chez tous les sujets [103]. Le38


1.1. Description anatomique du cerveauFig. 1.7 A gauche : échantillon d'hémisphères dont les sillons ont été i<strong>de</strong>ntiés parun expert. Chaque couleur correspond à un sillon que l'on peut retrouver sur tous leshémisphères. On peut ainsi constater la variabilité apparente <strong>de</strong>s sillons entre individus.Source : thèse D.Rivière [123]. A droite : un recalage linéaire appliqué à 20 cerveaux (dontles 9 <strong>de</strong> gauche) permet <strong>de</strong> compenser les diérences globales. La variabilité résiduelle estillustrée par la dispersion <strong>de</strong>s sillons sur plusieurs centimètres.<strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> l'arborescence sulcale est ainsi aussi spécique à l'individu que ses empreintesdigitales. Cependant, au même titre que la variabilité intra individuelle, les variationsentre individus sont plus ou moins importantes selon la région du cortex observée. Enn,la taille <strong>de</strong>s aires cytoarchitectoniques sous-jacentes varie elle aussi d'un facteur 2 ou plusentre les individus.Cette variabilité <strong>de</strong> la géométrie du cortex cache cependant une certaine forme <strong>de</strong>stabilité puisque les capacités fonctionnelles restent relativement homogènes au sein <strong>de</strong>smembres d'une même espèce. On peut donc supposer que la gran<strong>de</strong> majorité <strong>de</strong>s airesfonctionnelles (sinon toutes) se retrouvent chez tous les individus, indépendamment <strong>de</strong>leur nombre et <strong>de</strong> leurs variations <strong>de</strong> forme. Étudier la variabilité interindividuelle revientdonc à chercher les stabilités anatomiques et fonctionnelles sous-jacentes.Un <strong>de</strong>s attributs communs que l'on a cité plus haut est le caractère sphérique <strong>de</strong>la topologie du cortex. On peut ainsi goner la surface corticale <strong>de</strong> n'importe quelmammifère jusqu'à obtenir une sphère. Comme on le voit sur la gure 1.8, à un certain<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> gonement, on se retrouve avec un cerveau quasiment lisse pour n'importe quelindividu et qui ressemble fortement à l'ébauche <strong>de</strong> cortex d'un embryon <strong>de</strong> 14 semaines39


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerie(hors proportions bien sûr). La recherche <strong>de</strong>s stabilités dans l'organisation du cortex entrediérents sujets adultes passe donc par l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dynamique du plissement du cortexdurant la croissance du cerveau.Fig. 1.8 Le cortex <strong>de</strong>s mammifères a une topologie sphérique, on peut donc gonerla surface corticale <strong>de</strong> n'importe quel individu jusqu'à obtenir une sphère. La variabilitéinterindividuelle observée en superposant les surfaces corticales <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sujets (en haut àgauche) est alors progressivement eacée comme on le voit sur la partie inférieure et onpeut lier les surfaces par une simple projection (en haut à droite).1.1.2 Dynamique du plissementLe développement du cortex a d'abord été observé au travers d'étu<strong>de</strong>s anténatalespost-mortem [5] puis récemment in vivo chez <strong>de</strong> grands prématurés [58, 57]. Sur un planmacroscopique, le phénomène <strong>de</strong> plissement suit un schéma relativement stable (voir lagure 1.9) :• On voit se former les premiers plis aux environs <strong>de</strong> la 16ème semaine <strong>de</strong> gestation.Ces sillons primaires sont les plus profonds et forment les frontières entre les lobes.On les retrouve dans tous les cerveaux adultes et ils varient relativement peu d'un40


individu à l'autre.1.1. Description anatomique du cerveau• Les sillons secondaires apparaissent à partir <strong>de</strong> la 27ème semaine dans les lobestemporal, pariétal et occipital puis à partir <strong>de</strong> la 29ème semaine dans le lobe frontal.Ils déterminent une gran<strong>de</strong> part du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> gyrication.• Viennent ensuite les sillons tertiaires à partir <strong>de</strong> la 36ème semaine. Ils varient fortementet leur présence n'est pas systématique.Fig. 1.9 Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la dynamique du plissement d'après <strong>de</strong>s IRM <strong>de</strong> grands prématurés[57]. Chaque ligne correspond à l'âge donné à gauche en semaines (week). Colonne <strong>de</strong>gauche : évolution <strong>de</strong> la courbure <strong>de</strong> la surface corticale. 4 colonnes <strong>de</strong> droite : apparitionprogressive <strong>de</strong>s sillons corticaux.Les mécanismes qui gui<strong>de</strong>nt l'expansion inégale du cortex dans le temps et dans l'espacesont aujourd'hui encore inconnus. Une hypothèse pouvant expliquer partiellement leplissement <strong>de</strong>s sillons est liée à la connectivité neuronale [154] : les régions du cortex dontles neurones sont fortement inter-connectés se rapprocheraient sous la tension <strong>de</strong>s axones,en même temps que s'opèrerait un gonement dû au volume croissant <strong>de</strong>s connexions,41


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimageriecomme illustré sur la gure 1.10. Ces zones forment alors <strong>de</strong>s gyri séparés par <strong>de</strong>s sillonset pourraient également représenter <strong>de</strong>s unités fonctionnelles.Fig. 1.10 Modèle <strong>de</strong> plissements proposé par Van Essen [154] reposant sur les tensionsmécaniques exercées par les axones sur la surface corticale : les régions fortement interconnectéesse rapprochent progressivement, repoussant les zones moins connectées versl'extérieur (évolution <strong>de</strong> gauche à droite).Ce concept est testé dans [81] au travers <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la courbure et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>saxones dans le lobe pré-frontal <strong>de</strong> 23 singes. En eet, si la tension est exercée par les axones,alors ceux-ci <strong>de</strong>vraient être rectilignes, particulièrement les faisceaux les plus <strong>de</strong>nses(supposés formés plus tôt). Dans cette étu<strong>de</strong>, seuls 14% <strong>de</strong>s axones ont une trajectoirecourbe, essentiellement dans <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité faible, les faisceaux plus <strong>de</strong>nses étantrectilignes. D'autre part, les plis les plus précoces comme le sillon central apparaissentdans les régions pour lesquelles la maturation <strong>de</strong>s bres <strong>de</strong> matière blanche est la plusavancée [58, 57].A une échelle plus ne, <strong>de</strong>s connexions relient aussi un gyrus à ses voisins par <strong>de</strong>saxones en U visibles sur les schémas <strong>de</strong> la gure 1.10. Ces faisceaux <strong>de</strong> bres croisentles sillons perpendiculairement et peuvent marquer <strong>de</strong> façon plus ou moins importante lefond du sillon : il s'agit <strong>de</strong> plis <strong>de</strong> passage. Parfois ces plis peuvent remonter jusqu'à lasurface du cerveau et interrompre complètement un sillon, comme illustré sur la gure1.11. Alternativement, les gyri attenants aux plis <strong>de</strong> passage peuvent se développer jusqu'àles recouvrir complètement, les rendant invisible <strong>de</strong>puis la surface, c'est le phénomène42


1.1. Description anatomique du cerveaud'operculisation. On peut ainsi expliquer une partie <strong>de</strong> la variabilité interindividuelle :selon qu'un pli <strong>de</strong> passage reste profond ou aeure, le même sillon peut être d'un seultenant chez un sujet et interrompu chez un autre.Fig. 1.11 Deux représentations d'un sillon : un plissement du cortex comme celui schématiséen bas par [113] peut aussi être décrit sous la forme d'un ruban (en haut d'après[103]). Cette représentation duale permet <strong>de</strong> visualiser clairement les structures enfouiesque sont les plis <strong>de</strong> passage et les branches internes.Ainsi, le développement successif <strong>de</strong>s sillons dénit une hiérarchie dans la <strong>de</strong>scription<strong>de</strong> la géométrie corticale, <strong>de</strong>s plus stables aux plus variables en fonction <strong>de</strong> leur ordred'apparition. Cependant, avec la nomenclature <strong>de</strong>s sillons usuelle, même les sillons lesplus stables peuvent changer <strong>de</strong> topologie d'un individu à l'autre.43


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerie1.1.3 La théorie <strong>de</strong>s racines sulcalesSi les motifs <strong>de</strong>s plissements sur le cerveau adulte sont complexes et très variables, ona vu que les premiers plis qui apparaissent chez l'embryon semblent en revanche stablesd'un individu à l'autre, tout comme leur ordre d'apparition. Ces premiers plis s'agrandissentensuite et se connectent les uns aux autres pour former les grands sillons. D'autresplissements secondaires apparaissent ensuite et se raccor<strong>de</strong>nt aux plus anciens, si bien queles schémas <strong>de</strong> plissements se compliquent et se brouillent peu à peu.Jean Régis suggère que la variabilité que l'on constate à la surface externe du cerveaumasque <strong>de</strong>s entités plus stables au fond <strong>de</strong>s plis [121]. L'hypothèse soutenue est que latopographie <strong>de</strong>s premiers plissements se retrouve chez tous les individus adultes avec peu<strong>de</strong> variation, malgré son immersion dans les plissements secondaires, comme illustré sur lagure 1.12. Les sillons <strong>de</strong> la nomenclature usuelle pourraient ainsi être découpés en unitésplus petites et indivisibles, les racines sulcales, en se basant sur la position <strong>de</strong> plis <strong>de</strong>passages enfouis et donc invisibles <strong>de</strong>puis la surface ; les plis <strong>de</strong> passage profonds n'étantrien d'autre qu'un gyrus n'atteignant pas la face externe du cerveau. Suivant cette théorie,une <strong>de</strong>scription à l'échelle <strong>de</strong>s grands sillons peut conduire à surestimer la complexité duschéma sulcal et donc la variabilité du cortex.Fig. 1.12 Illustration du modèle <strong>de</strong>s racines sulcales pour le sillon temporal superieur.Les racines sulcales <strong>de</strong> l'embryon (à gauche) se retrouvent dans le schéma complexe ducerveau adulte (à droite) [121]. Les èches représentent les plis <strong>de</strong> passages.Le concept est illustré dans cet article avec l'exemple du sillon central qui est systématiquementtraversé par un pli <strong>de</strong> passage plus ou moins profond. Ce gyrus enfoui divisedonc le sillon central en <strong>de</strong>ux racines sulcales. Dans 99% <strong>de</strong>s cas, le pli <strong>de</strong> passage reste44


1.2. Corrélation anatomo-fonctionnelleenfoui dans le sillon et on constate sur la face externe du cortex un seul pli : le silloncentral. Chez 1% <strong>de</strong>s individus, les <strong>de</strong>ux sections du sillon central ne se rejoignent pascar le pli <strong>de</strong> passage s'est développé jusqu'à atteindre la surface externe du cerveau. Ona alors un sillon central en <strong>de</strong>ux parties.Ainsi, avec la nomenclature usuelle on a un sillon central qui peut apparaître en <strong>de</strong>uxparties ce qui débouche sur un problème <strong>de</strong> variabilité topologique. Avec le modèle <strong>de</strong>sracines sulcales on a toujours <strong>de</strong>ux entités distinctes qui correspon<strong>de</strong>nt au sillon central.La variabilité s'exprime alors en termes <strong>de</strong> relations entre ces <strong>de</strong>ux briques élémentaires etles problèmes topologiques dus à l'absence éventuelle d'une partie du schéma sulcal sontrésolus.Le modèle <strong>de</strong>s racines sulcales aboutit au découpage <strong>de</strong>s grands sillons en éléments pluspetits et plus nombreux, d'où une échelle <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription du cortex plus ne qui permet<strong>de</strong> décrire tous les cas possibles, contrairement à la nomenclature usuelle. Les limites<strong>de</strong> cette nomenclature ont d'ailleurs elles-mêmes constitué un frein à la compréhension<strong>de</strong> l'organisation sulco-gyrale puisqu'elle ne permet pas <strong>de</strong> rendre compte <strong>de</strong> toutes lesvariations observées.La théorie <strong>de</strong>s racines sulcales semble confortée par <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s récentes basées sur laprofon<strong>de</strong>ur locale <strong>de</strong>s sillons faisant intervenir respectivement 96 [95] et 148 [83] sujets.La gure 1.13 permet <strong>de</strong> comparer le modèle <strong>de</strong>s racines sulcales avec les résultats <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux autres étu<strong>de</strong>s.1.2 Corrélation anatomo-fonctionnelleComme on l'a vu, le cortex est composé d'une multitu<strong>de</strong> d'aires diérentiables parleur organisation microscopique [81, 24, 1]. D'autre part, les travaux sur les lésions localesinitiés par Paul Broca avec l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong> l'aire fonctionnelle du langage suggèrentque les diérentes fonctions sont regroupées en modules distincts inter-dépendants [127].L'intuition naturelle qu'une dissociation fonctionnelle implique une organisation cellulairediérenciée conduit à faire l'hypothèse que les frontières cytoarchitectoniques correspon<strong>de</strong>ntaux limites <strong>de</strong>s aires fonctionnelles. Les liens entre anatomie microscopique et fonctionont ainsi été explorés dans les aires primaires ainsi que dans les aires associatives[1, 20]. Cependant, l'information microscopique n'étant pas accessible par les techniquesin-vivo actuelles, on ne peut se repérer à la surface du cortex que par rapport à l'arborescencesulcale. Il est donc crucial <strong>de</strong> comprendre si ces repères anatomiques correspon<strong>de</strong>nt45


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieFig. 1.13 Comparaison entre le modèle <strong>de</strong>s racines sulcales selon Régis (en haut) et lespoints <strong>de</strong> profon<strong>de</strong>ur maximale appelés sulcal pit selon les étu<strong>de</strong>s basées sur 148 (en bas àgauche, [83]) et 96 sujets (en bas à droite [95]). Dans l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> droite, les points rougescorrespon<strong>de</strong>nt aux sillons primaires et les bleus aux sillons secondaires.46


1.2. Corrélation anatomo-fonctionnelleou non à <strong>de</strong>s frontières entre diérentes aires cytoarchitectoniques ou fonctionnelles.Les théories <strong>de</strong> Van Essen et Régis se rejoignent sur cet aspect. Toutes <strong>de</strong>ux aboutissentà la conclusion que les aires fonctionnelles primaires (aires les plus anciennes et acquisesplus tôt par le f÷tus) seraient les aires connaissant les plus faibles variabilités interindividuelleset inter-hémisphériques, et que leurs frontières seraient localisées au fond <strong>de</strong>sprincipaux sillons.En eet, les aires primaires motrices et sensitives ont pu être cartographiées par Pen-eld et Rasmussen à l'occasion d'étu<strong>de</strong>s sur l'épilepsie. Cette cartographie indique unecorrespondance topologique entre les parties du corps et leurs représentations sur le cortex: <strong>de</strong>ux régions corticales voisines correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ux zones corporelles voisines. Unereprésentation schématique considérant l'étendue spatiale <strong>de</strong>s zones corticales associées àune partie du corps est proposée sur la gure 1.14. De telles propriétés sont égalementvériées pour le cortex visuel [76, 60] et le cortex auditif [53].Fig. 1.14 Les homoncules <strong>de</strong> Peneld illustrent la somatotopie <strong>de</strong>s aires motrices (àgauche), et sensitives (à droite). Source : thèse I. Corouge [42].En étudiant les liens entre l'épaisseur corticale et la position <strong>de</strong>s sillons, Toro [146]observe une forte corrélation dans les aires primaires, qui se dégra<strong>de</strong> en allant vers les airesplus évoluées au niveau fonctionnel. On sait aussi grâce à l'histologie [165] que si le fond<strong>de</strong>s sillons coïnci<strong>de</strong> avec les frontières cytoarchitectoniques <strong>de</strong> quelques aires primaires, cen'est plus le cas pour les aires plus évoluées.47


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieCependant, la récente étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Fischl et al. [68] montre qu'aligner les surfaces corticales<strong>de</strong> plusieurs individus en s'appuyant sur l'information <strong>de</strong> courbure permet non seulement<strong>de</strong> superposer avec précision (environ 3mm d'erreur) les aires cytoarchitectoniques primairesmais aussi dans une certaine mesure les aires <strong>de</strong> plus haut niveau. Cet articleconrme que la corrélation entre informations micro et macroscopiques se dégra<strong>de</strong> pourles aires <strong>de</strong> plus haut niveau comme les aires associatives (voir la gure 1.15), mais suggèreque le lien reste néanmoins assez fort pour justier l'utilisation <strong>de</strong> l'arborescence sulcalecomme prédicteur <strong>de</strong> l'agencement fonctionnel sous-jacent, avec une précision <strong>de</strong> l'ordredu centimètre (erreur <strong>de</strong> 9mm pour les aires <strong>de</strong> Brodmann 44 et 45 dans l'hémisphèredroit).Fig. 1.15 Cartes <strong>de</strong> probabilité spatiale pour 8 aires <strong>de</strong> Brodmann après alignement <strong>de</strong>la courbure <strong>de</strong>s surfaces <strong>de</strong> 10 cerveaux [68].Sabuncu et al. [130] proposent d'aligner directement les cartes fonctionnelles projetéessur la surface corticale, suggérant ainsi <strong>de</strong> s'abstraire <strong>de</strong> l'information anatomique etd'optimiser les correspondances fonctionnelles entre les individus. Ils montrent cependantqu'initialiser le processus par un alignement basé sur la courbure améliore l'alignementfonctionnel, ce qui conforte là aussi l'hypothèse d'une corrélation entre anatomie et fonc-48


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1.3. Analyse <strong>de</strong> groupe et variabilité interindividuellediérents gyri. En faisant l'hypothèse d'une corrélation, même modérée, entre l'anatomiedu cortex et son organisation fonctionnelle, il apparaît clairement que la paramétrisation<strong>de</strong> l'espace induite par ce type <strong>de</strong> recalage n'est pas consistante entre les surfaces corticales<strong>de</strong>s diérents individus.C'est pourtant ce genre d'approche qui est employé dans <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s fonctionnellespour lier les cartes d'activations obtenues avec une anatomie standard commela parcellisation <strong>de</strong> Brodmann illustrée sur la gure 1.3. De nombreuses analyses [159,54, 23, 158, 47] soulignent que les approximations <strong>de</strong> cette méthodologie aaiblissent lesrésultats et empêchent <strong>de</strong> lier les étu<strong>de</strong>s entre elles <strong>de</strong> façon ecace. Il est donc crucial <strong>de</strong>généraliser <strong>de</strong>s techniques permettant <strong>de</strong> gagner en précision. Deux stratégies sont alorsenvisageables : améliorer le recalage ou s'en abstraire.1.3.1 Approches basées sur un système <strong>de</strong> coordonnéesIntuitivement, la précision maximale du recalage est donnée par la résolution <strong>de</strong> l'IRM,c'est-à-dire par la taille <strong>de</strong>s voxels. En supposant que l'on dispose d'une métho<strong>de</strong> permettantd'aligner parfaitement les cerveaux, il serait alors possible <strong>de</strong> comparer les sujets voxelpar voxel, c'est ce que l'on appelle l'analyse Voxel-Based [11, 105]. On peut faire le mêmeraisonnement dans le cadre d'une étu<strong>de</strong> surfacique du cortex [159, 67] : si l'on est capabled'aligner parfaitement les maillages <strong>de</strong>s surfaces corticales <strong>de</strong>s sujets <strong>de</strong> notre groupe, onpourra eectuer une comparaison sommet à sommet et la résolution sera donnée par lanesse du maillage (qui est elle-même liée à la résolution <strong>de</strong> l'IRM dont le maillage estissu). Il est aussi possible d'analyser les déformations permettant d'aligner les cerveaux,mais là aussi la précision dépend <strong>de</strong> la résolution <strong>de</strong>s images [13, 129, 64, 34, 35].Ce type d'approche repose donc sur le système <strong>de</strong> coordonnées induit par le recalagedont on attend un alignement, c'est-à-dire une mise en correspondance <strong>de</strong>s structures homologuesi<strong>de</strong>ntiées chez tous les sujets, le plus précis possible. La résolution insusante<strong>de</strong> l'IRM actuelle ne permet cependant pas d'i<strong>de</strong>ntier précisément ces structures homologues.Il est donc impossible d'estimer si l'alignement remplit son objectif à partir <strong>de</strong>sdonnées exploitées par l'algorithme <strong>de</strong> recalage : ce problème est mal posé.On peut toutefois espérer faire mieux qu'uniquement compenser les écarts <strong>de</strong> tailleentre les cerveaux. Une approche classique consiste à optimiser la superposition <strong>de</strong>s voxelscorrespondant au cortex au travers <strong>de</strong>s diérents sujets. La métho<strong>de</strong> la plus utiliséeconsiste en trois étapes successives :1. I<strong>de</strong>ntier les voxels <strong>de</strong> l'IRM correspondant au cortex en analysant l'histogramme51


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerie<strong>de</strong>s valeurs d'intensité <strong>de</strong> l'image. C'est l'étape <strong>de</strong> segmentation, qui permet d'obtenirun masque <strong>de</strong> matière grise pour chaque sujet (image <strong>de</strong> gauche <strong>de</strong> la gure 1.17).2. Maximiser la superposition <strong>de</strong>s masques entre les sujets en déformant localementles cerveaux, c'est-à-dire en appliquant un recalage non-linéaire.3. Lisser les images pour compenser les éventuelles approximations du recalage.Comme on peut le constater sur l'image du milieu <strong>de</strong> la gure 1.17, dans le référentielrésultant d'un recalage linéaire la probabilité qu'un voxel fasse partie <strong>de</strong> la matière grisechez tous les sujets est diuse, illustrant une superposition approximative. Dans le référentielrésultant d'un recalage non-linéaire (ici DARTEL [9]), la probabilité pour un voxeld'appartenir au cortex pour tous les sujets est bien plus concentrée qu'avec le recalagelinéaire, comme le montre l'image <strong>de</strong> droite <strong>de</strong> la gure 1.17.Fig. 1.17 A gauche : illustration d'un masque cortical en violet. Au milieu : carte <strong>de</strong>probabilité spatiale d'appartenir au cortex dans un groupe <strong>de</strong> 40 sujets avec une normalisationlinéaire. A droite : après un recalage non-linéaire, les probabilités sont beaucoupmoins diuses, relatant une meilleure superposition <strong>de</strong>s masques.Si le critère permettant <strong>de</strong> caractériser un alignement optimal est la superposition <strong>de</strong>smasques <strong>de</strong> cortex, on constate que le recalage non-linéaire est bien meilleur que le recalagelinéaire. La limite <strong>de</strong> ce type d'approche est justement qu'une superposition précise<strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> cortex n'implique pas forcément une superposition correcte <strong>de</strong>s aires cytoarchitectoniquesou fonctionnelles. Potentiellement, un recalage non-linéaire peut mêmeinduire un référentiel dans lequel les structures homologues sont encore plus disperséesqu'avec une approche linéaire (voir la section 2.4, p.74). De plus, les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recalagenon-linéaire sont sensibles aux réglages <strong>de</strong> leurs nombreux paramètres auxquels s'ajoutent52


1.3. Analyse <strong>de</strong> groupe et variabilité interindividuellediérents pré et post-traitements qui inuencent eux aussi les résultats. Ces réglages déterminentla consistance du système <strong>de</strong> coordonnées induit et reposent sur <strong>de</strong>s hypothèses quine sont pas toujours intégrés aux traitements statistiques qui suivent et risquent <strong>de</strong> biaiserl'analyse. Il est alors impossible <strong>de</strong> distinguer les diérences liées au phénomène étudié <strong>de</strong>sartefacts engendrés par le recalage. Ainsi, les régions les plus signicatives statistiquementne correspon<strong>de</strong>nt pas forcément aux régions les plus importantes pour caractériser les différencesentre les groupes (sains versus pathologiques typiquement). Au nal, la précisionuctue d'une région à l'autre en relation avec la variabilité interindividuelle qui n'est pasuniformément répartie sur la surface corticale [64, 66], et l'interprétation <strong>de</strong>s résultats estdicile [108]. Ce type d'approche n'est donc pas adapté à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s eets locaux d'unepathologie sur la morphologie du cerveau [52, 21] mais permet néanmoins <strong>de</strong> diérencierstatistiquement les groupes avec une gran<strong>de</strong> exibilité <strong>de</strong> façon quasiment automatique.De nombreuses équipes ont ainsi appliqué ces techniques avec plus ou moins <strong>de</strong> succès à<strong>de</strong>s IRM anatomiques [160, 74], <strong>de</strong> diusion [134] ou fonctionnelles [109, 107].Les approches basées sur un système <strong>de</strong> coordonnées surfacique sont intrinsèquementplus adaptées aux analyses purement corticales [159, 67]. Cependant, l'étape <strong>de</strong> recalagenon-linéaire basée sur la géométrie du cortex, au travers <strong>de</strong> la courbure par exemple,repose toujours sur l'hypothèse d'une forte corrélation entre macro et micro anatomie. Lalimitation majeure <strong>de</strong> ce type <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s est donc que notre compréhension actuelle estloin d'être susante pour dénir un système <strong>de</strong> coordonnées consistant entre les surfacescorticales <strong>de</strong> diérents individus.1.3.2 Approches structurellesLe paradigme alternatif consiste à essayer <strong>de</strong> s'abstraire <strong>de</strong> l'étape <strong>de</strong> mise en correspondanceplutôt que <strong>de</strong> chercher à l'optimiser. Ces approches dites structurelles reposentsur l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong> structures ou d'activations reproductibles sans imposer <strong>de</strong> contrainteforte sur la localisation. Elles se décomposent en <strong>de</strong>ux étapes :1. la dénition <strong>de</strong> régions ou structures d'intérêt pour chaque sujet du groupe,2. la comparaison <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> ces objets.Il s'agit ainsi <strong>de</strong> manipuler <strong>de</strong>s informations extraites <strong>de</strong>s images plutôt que les imageselles-mêmes. L'extraction <strong>de</strong>s structures, c'est-à-dire la transformation du signal <strong>de</strong> l'imageen information structurelle est ici cruciale. Cette transition du voxel à la structure ne selimite pas à l'imagerie anatomique, mais dans ce cas, <strong>de</strong> nombreux a priori spéciques53


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimageriesur la géométrie du cerveau peuvent être introduits dans le processus. La <strong>de</strong>scriptionhiérarchique intrinsèque <strong>de</strong> l'anatomie corticale est ainsi convertie en une représentationmulti-échelles illustrée sur la gure 1.18 avec le sillon central [25, 102].Fig. 1.18 Description multi-échelle du sillon central par lissages successifs <strong>de</strong> la courburemoyenne <strong>de</strong> la surface corticale [25]. Les racines sulcales [121] correspondantes au sillonsont sensées apparaître dans cette <strong>de</strong>scription.La <strong>de</strong>scription multi-échelle est cruciale pour ne pas biaiser l'analyse en xant la précisionqui alors serait un paramètre <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> (un seuillage <strong>de</strong>s cartes d'activationsfonctionnelles par exemple). La transformation d'une carte <strong>de</strong> courbure ou d'activationsfonctionnelles à une représentation multi-échelle peut être obtenue par la métho<strong>de</strong> duprimal-sketch, détaillée dans [45] dont le principe est le suivant : les diérentes échellescorrespon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> lissage successifs au travers <strong>de</strong>squelles on va suivre l'évolution<strong>de</strong>s extréma locaux. Ces extréma locaux forment alors un graphe dont les arêtessont les liens entre <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> lissage. Deux extréma proches à une certaine échellepeuvent par exemple fusionner à l'échelle suivante correspondant à un plus fort <strong>de</strong>gré <strong>de</strong>lissage. La carte <strong>de</strong> chaque individu est ainsi représentée par un graphe dont les niveauxcorrespon<strong>de</strong>nt à diérentes échelles d'analyse. La comparaison inter-sujets s'eectue entreces graphes et repose sur un modèle Markovien, comme illustré sur la gure 1.19.Parmi les n÷uds <strong>de</strong>s graphes sont sélectionnées les structures reproductibles entre lessujets (par exemple les zones d'activation communes) selon <strong>de</strong>ux critères :• la valeur <strong>de</strong> chaque n÷ud au niveau individuel (signicativité statistique pour une54


1.3. Analyse <strong>de</strong> groupe et variabilité interindividuelleFig. 1.19 Schéma résumant l'analyse structurelle <strong>de</strong>s cartes d'activations fonctionnellesd'un groupe <strong>de</strong> sujets par la métho<strong>de</strong> du primal sketch, extrait <strong>de</strong> [45]. Les cartes d'activations<strong>de</strong> 4 individus sont converties en graphes par lissages successifs (lignes 1 et2). La comparaison <strong>de</strong> ces graphes suivant un modèle Markovien (lignes 3 et 4) permetd'i<strong>de</strong>ntier les activations communes aux sujets (ligne du bas).55


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerieactivation fonctionnelle, conance dans l'i<strong>de</strong>ntication ou la parcellisation pour unerégion anatomique) ;• la similarité entre <strong>de</strong>ux n÷uds selon une distance pré-dénie (<strong>de</strong>scripteurs <strong>de</strong> forme,position, connexité...).Les approches structurelles permettent d'i<strong>de</strong>ntier les structures communes à tous lessujets, relativement aux caractéristiques que l'on a incluses dans les graphes et à la mesure<strong>de</strong> similarité choisie. C'est donc un cadre plus exible que celui <strong>de</strong>s techniques basées surun système <strong>de</strong> coordonnées qui est limité aux informations spatiales : <strong>de</strong>ux structures sontsupposées homologues si elles sont superposées après recalage. L'analyse structurelle <strong>de</strong>150 cerveaux a ainsi permis <strong>de</strong> retrouver les résultats connus <strong>de</strong> corrélation entre la forme<strong>de</strong> certains sillons et la latéralité [101, 59], alors qu'une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> morphométrie voxel àvoxel sur les mêmes sujets [160] n'avait pas pu les mettre en évi<strong>de</strong>nce.L'emploi <strong>de</strong>s approches structurelles dans les étu<strong>de</strong>s morphométriques est toutefoislimité par la nécessité <strong>de</strong> dénir les régions d'intérêt. En plus du choix crucial <strong>de</strong>s structuresétudiées se pose le problème <strong>de</strong> leur segmentation. Si la fastidieuse dénition manuellelaisse place à <strong>de</strong> nombreuses alternatives automatisées [100, 36], reste le problème <strong>de</strong> leurrobustesse perfectible qui implique souvent une validation manuelle <strong>de</strong>s résultats. Cet état<strong>de</strong> fait est cependant remis en cause par l'évolution constante <strong>de</strong>s modèles sous-jacents[116]. Les approximations <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s automatiques se rapprochent <strong>de</strong>s variations interexperts constatées lors <strong>de</strong>s validations manuelles et les étu<strong>de</strong>s sur <strong>de</strong>s groupes importantspeuvent être envisagées [101, 59].1.4 ConclusionLa variabilité interindividuelle du cortex fascine car elle est probablement reliée à ladiversité <strong>de</strong> personnalités et <strong>de</strong> capacités cognitives qui font l'Homme. En revanche, ellefrustre les neuroscientiques car elle est un obstacle à l'intuition qu'une fonction a uneposition précise sur le cortex [158]. Deux approches alternatives s'orent alors à celuique la frustration ne décourage pas : les métho<strong>de</strong>s basées sur un système <strong>de</strong> coordonnéesqui reposent sur diverses hypothèses intervenant dans l'étape cruciale du recalage ; et lestechniques structurelles par régions d'intérêt dont la dénition nécessite d'introduire <strong>de</strong>sinformations <strong>de</strong> plus haut niveau. Chacune <strong>de</strong> ces approches est partiale (réglage <strong>de</strong>sparamètres du recalage ou choix <strong>de</strong>s régions) et partielle (les résultats dépen<strong>de</strong>nt du modèlesous-jacent) mais elles sont complémentaires. Ainsi, combiner ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> traite-56


1.4. Conclusionments permet d'appréhen<strong>de</strong>r certains phénomènes complexes comme l'apprentissage[98]et <strong>de</strong> relier altérations fonctionnelles et structurelles [108].Cependant, les <strong>de</strong>ux types d'approches reposent sur la notion <strong>de</strong> structures homologues,que l'on aligne ou que l'on i<strong>de</strong>ntie. Les limitations respectives <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux points<strong>de</strong> vue se trouvent alors réunies sous les termes inter-dépendants <strong>de</strong> corrélation anatomofonctionnelleet <strong>de</strong> variabilité interindividuelle. Nous allons à présent nous intéresser auxnombreuses stratégies explorées pour lever ces limitations.57


Chapitre 1. Anatomie cérébrale et étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> groupe en neuroimagerie58


Chapitre 2État <strong>de</strong> l'artComme on l'a vu au chapitre précé<strong>de</strong>nt, étudier les similarités et diérences entre lesanatomies <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sujets nécessite <strong>de</strong> les placer dans un référentiel commun au travers<strong>de</strong> l'étape <strong>de</strong> recalage interindivduel. On peut ensuite analyser les diérences résiduelles(celles non compensées par l'alignement) entre l'objet déformé et l'objet <strong>de</strong> référence ouencore manipuler la déformation elle-même puisqu'elle contient l'information correspondantaux variations qu'elle a compensées.Le recalage en neuroimagerie a reçu une attention considérable <strong>de</strong> la part <strong>de</strong> nombreuxgroupes en raison <strong>de</strong> la variété d'applications qui en dépen<strong>de</strong>nt. Une gran<strong>de</strong> quantité <strong>de</strong>métho<strong>de</strong>s ont ainsi été publiées : Maintz et Viergever ont proposé en 1998 [99] une revuedu recalage en imagerie médicale basée sur plus <strong>de</strong> 280 articles... (voir [69] pour unerevue récente et complète, [159, 48]). Même en se restreignant aux métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recalageinter-sujets permettant d'aligner les structures corticales, la variété <strong>de</strong>s stratégies qui ontété explorées est considérable. Pour surmonter cette surabondance, il faut revenir auxchoix théoriques sur lesquels reposent les algorithmes et qui permettent <strong>de</strong> regrouper lesmétho<strong>de</strong>s ayant <strong>de</strong>s comportements similaires.Le recalage interindividuel consiste donc à rechercher la transformation permettantd'aligner les cerveaux <strong>de</strong> diérents sujets selon le formalisme suivant : étant donnés unespace source Ω s et un espace cible Ω c contenant <strong>de</strong>ux objets homologues O s ∈ Ω s etO c ∈ Ω c , il s'agit <strong>de</strong> trouver la transformation T : Ω s → Ω c telle que T (O s ) ∽ O c selondiérents critères à dénir préalablement :• Le premier critère à dénir est celui correspondant au signe ∽ dans les formulesprécé<strong>de</strong>ntes. Il s'agit du critère <strong>de</strong> similarité, qui permet <strong>de</strong> comparer les objets.• Cette mesure <strong>de</strong> similarité cache en réalité un autre critère qui dénit le type d'infor-59


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artmations extraites <strong>de</strong>s objets sur lequel repose leur comparaison. On appelle primitivesces informations élémentaires qui peuvent prendre diérentes formes : les primitivesles plus simples sont les positions <strong>de</strong> points particuliers i<strong>de</strong>ntiés pour chacun<strong>de</strong>s objets, que l'on appellera alors <strong>de</strong>s amers. Viennent ensuite les courbes, souventreprésentatives <strong>de</strong> caractéristiques géométriques comme les maxima <strong>de</strong> la courbured'une surface. On peut aussi s'appuyer sur la surface elle même (typiquement la surfacecorticale) pour gui<strong>de</strong>r un recalage. On parlera d'approches géométriques pourdésigner les métho<strong>de</strong>s reposant sur ces primitives intuitives par opposition aux approches<strong>de</strong>nses qui exploitent <strong>de</strong>s informations plus diuses comme les intensités <strong>de</strong>svoxels d'une image ou la courbure en chaque sommet du maillage d'une surface.• Pour une mesure <strong>de</strong> similarité donnée, et donc un type <strong>de</strong> primitives donné, il existeune innité <strong>de</strong> transformations continues T permettant <strong>de</strong> faire se correspondreles <strong>de</strong>ux objets discrétisés O s et O c . De plus, <strong>de</strong>ux primitives correspondantes nedoivent pas nécessairement être recalées parfaitement en raison par exemple <strong>de</strong>s différentstypes <strong>de</strong> bruits que celles-ci contiennent (provenant <strong>de</strong>s images dont elles sontextraites ou encore <strong>de</strong> la procédure d'extraction) ou encore <strong>de</strong>s diérences d'échantillonnagepour les primitives géométriques comme les courbes ou les surfaces. Il estdonc nécessaire d'ajouter un critère <strong>de</strong> régularité pour garantir la convergence duprocédé. Cette régularisation revient à contraindre la solution par nos connaissancesa priori sur la déformation optimale.• Il faut enn xer une stratégie <strong>de</strong> résolution du problème mathématique adaptée auxchoix précé<strong>de</strong>nts et à la précision requise par l'application qui suit car les multiplesschémas numériques sous-jacents et leurs divers paramètres inuencent directementles résultats.2.1 La normalisation spatiale <strong>de</strong> TalairachL'une <strong>de</strong>s premières approches a été proposée par Talairach et Tournoux dans le cadre<strong>de</strong> la neurochirurgie en 1988 [139]. La normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach consiste en unedéformation ane par morceaux qui amène tous les cerveaux dans un référentiel commundéni par un cerveau modèle sur lequel ont été segmentées diverses structures : l'atlas <strong>de</strong>Talairach. Cette métho<strong>de</strong> se décompose <strong>de</strong> la manière suivante, comme l'illustre la gure2.1 :601. Localisation <strong>de</strong>s amers reproductibles que sont la commissure antérieure (CA) et la


2.1. La normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairachcommissure postérieure (CP) au niveau du plan inter-hémisphérique.2. On dénit une boîte englobante dont les arêtes sont parallèles à CA-CP, qui estensuite découpée en 12 blocs.3. Chacun <strong>de</strong> ces blocs est recalé sur le volume <strong>de</strong> l'atlas correspondant par une transformationane.La déformation d'une IRM par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Talairach est donc constituée <strong>de</strong> 12 transformationsanes locales.Le formalisme correspondant à la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach est le suivant :Les primitives sont <strong>de</strong>s points caractéristiques et la mesure <strong>de</strong> similarité une distancedans R 3 . Les objets dont sont issus les primitives sont les images anatomiques O s = I s etO c = I c . Ici, Ω s (resp. Ω c ) désigne la grille correspondant aux coordonnées <strong>de</strong>s voxels quicomposent I s (resp. I c ). Le critère <strong>de</strong> régularité est explicite puisque la transformationassociée à chacun <strong>de</strong>s 12 blocs est contrainte d'appartenir au groupe <strong>de</strong>s transformationsanes. La stratégie <strong>de</strong> résolution consiste alors simplement à inverser <strong>de</strong>s systèmeslinéaires.L'atlas <strong>de</strong> Talairach a été durant plusieurs années le référentiel standard dans lequel<strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s ont rapporté leurs résultats, malgré <strong>de</strong> fortes limitations inhérentesà la construction <strong>de</strong> cet atlas :• La première limitation <strong>de</strong> cette approche vient du fait que l'atlas provient <strong>de</strong> l'étu<strong>de</strong>détaillée du cerveau d'un unique individu (et même d'un seul hémisphère). Il ne peutdonc pas être représentatif d'une population. De plus, il s'agit du cerveau d'unefemme <strong>de</strong> 60 ans, c'est-à-dire bien plus âgée que les sujets sains relativement jeunesle plus souvent étudiés en neuroimagerie.• D'autre part, cette métho<strong>de</strong> nécessite <strong>de</strong> xer manuellement les amers géométriquesdénissant le plan inter hémisphèrique. Elle n'est donc pas complétement automatiquemais surtout il arrive relativement fréquemment que la surface qui divise lecerveau en <strong>de</strong>ux hémisphères ne soit pas un plan [145], comme illustré sur la gure2.2. Le découpage du volume sur lequel repose la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairachpose alors problème.• Enn, l'atlas <strong>de</strong> Talairach se présente sous la forme <strong>de</strong> schémas sur papier reproduisant<strong>de</strong>s coupes espacées <strong>de</strong> 4mm, alors que les IRM anatomiques se présententsous la forme <strong>de</strong> volumes dont la résolution spatiale est aujourd'hui <strong>de</strong> l'ordre dumillimètre cube.61


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artFig. 2.1 Principe du quadrillage proportionnel <strong>de</strong> Talairach. (a) Localisation <strong>de</strong>s amersreproductibles que sont la commissure antérieure (CA) et la commissure postérieure (CP)au niveau du plan inter hémisphérique. (b) On dénit une boîte englobante dont les arêtessont parallèles à CA-CP. (c) Cette boîte englobante est découpée en 12 blocs. Chacun <strong>de</strong>ces blocs est recalé sur le volume <strong>de</strong> l'atlas correspondant par une transformation ane.(d)Une planche axiale issue <strong>de</strong> l'atlas <strong>de</strong> Talairach.62


2.1. La normalisation spatiale <strong>de</strong> TalairachFig. 2.2 La surface qui divise le cerveau en <strong>de</strong>ux hémiphère n'est pas toujours un plan,comme illustré ici avec l'assymétrie connue sous le nom <strong>de</strong> pétalia (extrait <strong>de</strong> [145]).Ces limitations ont <strong>de</strong>puis été levées, notamment par Collins et al. [39] au MontrealNeurological Institute (MNI). La technique proposée est entièrement automatique et reposesur un recalage ane global guidé par l'intensité <strong>de</strong>s voxels <strong>de</strong>s IRM qui s'abstraitdu découpage en boîtes <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Talairach. Il s'agit donc d'un approche <strong>de</strong>nsepuisque les primitives sont les intensité <strong>de</strong>s images, la mesure <strong>de</strong> similarité repose sur lacorrélation normalisée et comme pour la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Talairach, O s = I s et O c = I c et doncΩ s (resp. Ω c ) désigne la grille correspondant aux coordonnées <strong>de</strong>s voxels qui composentI s (resp. I c ). La déformation est contrainte d'appartenir au groupe <strong>de</strong>s transformationsanes et la résolution est basée sur l'algorithme du simplexe, classique en programmationlinéaire. Cette équipe a ainsi pu construire un nouvel atlas à partir <strong>de</strong> 305 sujets et doncplus représentatif d'une population. Bien que cette métho<strong>de</strong> ne repose que sur une transformationane globale alors que la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach fait intervenirplusieurs transformations anes locales, l'atlas <strong>de</strong> Talairach et ce nouvel atlas appelé63


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artMNI305 dénissent <strong>de</strong>ux espaces assez proches, comme illustré sur l'image <strong>de</strong> gauche surla gure 2.3.L'atlas le plus utilisé aujourd'hui a été élaboré dans le cadre <strong>de</strong> l'Iternational Consortiumfor Brain Mapping (ICBM) à partir <strong>de</strong> 152 sujets recalés sur l'atlas MNI305 par unetransformation ane globale. Le référentiel déni par ce <strong>de</strong>rnier atlas, baptisé ICBM152est donc lui aussi relativement proche <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l'atlas <strong>de</strong> Talairach, comme on peut levoir sur la gure 2.3. Les <strong>de</strong>ux images <strong>de</strong> droite sont issues du site http ://imaging.mrccbu.cam.ac.uk/imaging/MniTalairachsur lequel on peut trouver une comparaison détailléeentre les atlas <strong>de</strong> Talairach et ICBM152. Bien que ces <strong>de</strong>ux espaces ne soient pasi<strong>de</strong>ntiques, on peut passer <strong>de</strong> l'un à l'autre (par une transformation ane <strong>de</strong> plus...)avec une précision <strong>de</strong> l'ordre du millimètre [89]. Ces <strong>de</strong>ux espaces dénissent le référentielstandard actuel, permettant notamment <strong>de</strong> recouper les résultats <strong>de</strong>s diérentes étu<strong>de</strong>s[159].Fig. 2.3 L'image <strong>de</strong> gauche montre une coupe <strong>de</strong> l'atlas <strong>de</strong> Talairach superposée avec lacoupe correspondante dans l'atlas MNI305 (extrait <strong>de</strong> [39]). Ces <strong>de</strong>ux référentiels ne sontpas i<strong>de</strong>ntiques mais semblent très proches. Les <strong>de</strong>ux autres images permettent <strong>de</strong> comparerl'altas <strong>de</strong> Talairach au milieu avec l'atlas ICBM152 couramment utilisé aujourd'hui (àdroite). Ces <strong>de</strong>ux espaces sont similaires mais pas i<strong>de</strong>ntiques, comme on peut le voirici dans les lobes temporaux avec une approximation <strong>de</strong> l'ordre du centimètre. Les atlasMNI305 et ICBM152 présentent un aspect ou traduisant la variabilité interindividuelleque les transformations anes globales n'ont pu compenser.Si les principes du quadrillage proportionnel <strong>de</strong> Talairach repris au travers <strong>de</strong>s transformationsanes globales donnent une précision relativement acceptable pour les structuresinternes, l'alignement <strong>de</strong>s structures corticales reste approximatif comme on peut le con-64


2.2. La régularisation dans le recalage interindividuelstater sur la gure 2.4. Au niveau du cortex, les déformations anes permettent d'eacerles variations globales mais aboutissent à un alignement grossier <strong>de</strong>s sillons. On comprendaisément que les déformations anes globales ne permettent pas d'aligner les complexescirconvolutions du ruban <strong>de</strong> matière grise. Un alignement plus précis <strong>de</strong>s structures corticalesnécessite <strong>de</strong> déformer localement le cortex, ce qui implique <strong>de</strong> relâcher la contrainte<strong>de</strong> régularité en autorisant <strong>de</strong>s transformations non-linéaires et <strong>de</strong> dénir un critère <strong>de</strong>similarité et <strong>de</strong>s primitives adaptées.Fig. 2.4 Cartes <strong>de</strong> probabilité spatiale d'appartenir au masque <strong>de</strong> cortex (à gauche) et <strong>de</strong>substance blanche (à droite) au travers d'un groupe <strong>de</strong> 40 sujets recalés avec une approcheane. Ces cartes diuses illustrent le fait que les transformations anes globales n'autorisentpas les déformations locales nécessaires à un alignement précis <strong>de</strong>s circonvolutionsdu ruban cortical.On accè<strong>de</strong> alors à une échelle d'analyse plus ne : <strong>de</strong> la comparaison d'objets, on passeà la comparaison <strong>de</strong> sous-parties d'objets, c'est-à-dire à une analyse locale.2.2 La régularisation dans le recalage interindividuelQuelle que soit la mesure <strong>de</strong> similarité et les primitives sur lesquelles il repose, lerecalage interindividuel fait intervenir une contrainte sur la régularité <strong>de</strong> la déformationrecherchée an <strong>de</strong> garantir la convergence du processus. Le rôle du critère <strong>de</strong> régularitéest double :65


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'art• il minimise les distortions au voisinage <strong>de</strong>s primitives an <strong>de</strong> rendre le recalage plusrobuste au bruit qu'elles contiennent ;• il intervient dans l'interpolation <strong>de</strong>s déformations entre les primitives géométriqueset/ou dans les régions contenant peu d'informations (typiquement dans les zoneshomogènes pour les primitives <strong>de</strong>nses).Il est important <strong>de</strong> noter que si on admet que les primitives ne sont pas bruitées, alorsc'est la contrainte <strong>de</strong> régularité qui limitera la précision du recalage. La précision durecalage mesurée au travers du critère <strong>de</strong> similarité sera d'autant meilleure que la transformationsera libre d'appliquer <strong>de</strong>s déformations importantes à l'objet source an <strong>de</strong> lefaire coïnci<strong>de</strong>r avec l'objet cible. Les diérents modèles explorés traduisent ainsi les choixstratégiques sous-jacents concernant la précision visée, les limitations computationnelles(temps <strong>de</strong> calcul et mémoire requise) et les a priori sur le bruit <strong>de</strong>s primitives et sur ladéformation optimale.Le problème <strong>de</strong>s a priori sur la déformation est mal posé dans le cas du recalageinterindividuel car le but n'est pas <strong>de</strong> reproduire un phénomène physique puisqu'il n'existepas <strong>de</strong> modèle <strong>de</strong>s relations entre les cerveaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux individus. Les seuls a prioridont nous disposons sont empiriques et guidés essentiellement par <strong>de</strong>s problèmes pratiques.Si l'on suppose que l'agencement <strong>de</strong>s structures corticales est commun à tous lessujets comme semblent l'indiquer les étu<strong>de</strong>s du développement cérébral et <strong>de</strong> la corrélationanatomo-fonctionnelle (cf chapitre 1 p. 31), alors la déformation optimale ne doitpas modier l'organisation relationnelle. Par exemple, il parait souhaitable que <strong>de</strong>ux régionsproches dans l'objet source soient encore relativement proches après déformation,en accord avec les propriétés physiques <strong>de</strong>s tissus constituant le cerveau.D'un point <strong>de</strong> vue théorique, les déformations les plus adaptées au problème durecalage interindividuel sont alors les diéomorphismes. Une transformation diéomorphiqueest par dénition régulière (continuement diérentiable), inversible, et d'inverserégulière. Ces propriétés sont susantes pour assurer la conservation <strong>de</strong> la topologie <strong>de</strong>sobjets déformés (la condition nécessaire correspond à la notion d'homéomorphisme) etnécessaires et susantes pour garantir la consistance <strong>de</strong> la paramétrisation <strong>de</strong> l'espace induitepar cette déformation ainsi que son inversibilité. Mais garantir les conditions nécessairespour obtenir une transformation diéomorphique a un coût calculatoire importantqui limite le champ d'application <strong>de</strong> l'approche et toutes les applications ne sont pasaussi sensibles au manquement <strong>de</strong> ces conditions. Les diérentes stratégies sur lesquellesreposent les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recalage interindividuel ne sont donc pas équivalentes. Nous66


2.2. La régularisation dans le recalage interindividuelutilisons la classication proposée par Cachier [27] an <strong>de</strong> regrouper les approches suivantl'importance accordée à la régularisation dans le modèle, du plus contraint au plus libre.2.2.1 Les approches paramétriquesLa façon la plus directe <strong>de</strong> garantir que la transformation recherchée sera diéomorphiqueconsiste à vérier que celle-ci remplit les conditions théoriques associées. Mais cettevérication explicite nécessite <strong>de</strong> connaître une paramétrisation <strong>de</strong> la transformation. Lesapproches paramétriques consistent donc à restreindre notre espace <strong>de</strong> recherche à unensemble <strong>de</strong> fonctions P dont la paramétrisation est triviale. Si on note Mis(O c , O s , T )le terme qui mesure l'éloignement (mismatch) entre l'objet cible et l'objet source déformépar la transformation T, alors une approche paramétrique se ramène au problèmed'optimisation suivant :min Mis(O c, O s , T ) (2.1)T ∈PCe type <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s est standard dans le cadre du recalage intra sujet (mono ou multimodal) car on a alors l'a priori très fort que l'espace <strong>de</strong> recherche P doit être limité àl'ensemble <strong>de</strong>s transformations rigi<strong>de</strong>s. Dans le cadre du recalage inter-sujets, on a vuavec l'exemple <strong>de</strong> la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach que les transformations anessont trop régulières pour traduire la complexité <strong>de</strong>s variations du cortex. Il est cependantpossible <strong>de</strong> contrôler explicitement le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté en cherchant latransformation comme une combinaison linéaire d'une famille <strong>de</strong> fonctions régulières quiforment alors une base <strong>de</strong> l'espace <strong>de</strong> recherche. Les fonctions <strong>de</strong> base les plus utiliséessont les fonctions trigonométriques [10] et les fonctions radiales (Radial Basis Function)[33, 129, 22, 110, 111]. Ce type d'approche permet d'utiliser <strong>de</strong>s stratégies d'optimisationecaces (notamment les approches multi-échelles) qui peuvent donner <strong>de</strong>s temps<strong>de</strong> calculs relativement acceptables [10]. La limitation vient du choix déterminant maisempirique du nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté qui ici est une contrainte très forte.2.2.2 Les approches compétitivesLes approches compétitives ne contraignent pas la transformation à être dans un espacedonné et s'abstraient ainsi du paramètre xant le nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> liberté. Latransformation est alors dénie comme le minimum <strong>de</strong> l'énergie suivante :T = arg min{Mis(O c , O s , T ) + γReg(T )} (2.2)∀T67


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artLa solution est donc un compromis entre similarité et régularité, le paramètre γ pondérantl'importance réciproque <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux termes. Alors que la régularisation par une approcheparamétrique est binaire (les déformations sont équiprobables dans l'espace admissible etinterdites en <strong>de</strong>hors), la pénalisation compétitive est proportionnelle aux irrégularités <strong>de</strong>la transformation ; le terme <strong>de</strong> régularisation ayant pour objectif <strong>de</strong> n'autoriser que lesdéformations optimisant la similarité entre les objets. Il est ainsi possible <strong>de</strong> contraindrela transformation nale T à être diéomorphique [8, 6, 7, 9].La variante Pair & SmoothIl peut être intéressant <strong>de</strong> décomposer la régularisation compétitive en <strong>de</strong>ux étapessuccessives : 1) déterminer les correspondances C entre les primitives à apparier, puis 2)minimiser une énergie <strong>de</strong> régularisation séparément :C = arg min{Mis(O c , O s , C)} (2.3)∀CT = arg min{||T − C|| 2 + γReg(T )} (2.4)∀TL'avantage <strong>de</strong> dissocier la recherche <strong>de</strong>s correspondances et la régularisation est quel'on peut maintenant utiliser toutes les techniques traditionnelles <strong>de</strong> ltrage et en particulierle lissage gaussien par convolution. Les métho<strong>de</strong>s Pair & Smooth donnent <strong>de</strong>salgorithmes ecaces, ce qui a motivé d'importants dévelopements <strong>de</strong>puis la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>sDemons [142] :• Si la régularisation est dissociée <strong>de</strong> l'appariement, elle ne peut tenir compte <strong>de</strong> larépartition <strong>de</strong> l'information portée par les primitives, ce qui est peu satisfaisant étantdonné que le besoin <strong>de</strong> régularisation est plus important dans les zones contenant peud'information (zone d'intensité homogène par exemple). Stefanescu [136] propose <strong>de</strong>remplacer le lissage isotrope <strong>de</strong> [142] par un ltrage non-stationnaire déni à partirdu gradient <strong>de</strong>s intensités <strong>de</strong> l'image an d'obtenir une régularisation plus forte dansles régions où l'intensité est homogène que dans les zones plus complexes commepar exemple au niveau <strong>de</strong> l'interface entre <strong>de</strong>ux tissus.• Dans [142], le modèle ne présentait aucune garantie théorique <strong>de</strong> convergence vers unminimum. Pennec [114] en a dérivé un algorithme qui minimise une energie globaleen passant par un formalisme variationnel et Cachier [28] a formalisé la minimisationalternée <strong>de</strong> l'algorithme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>mons en introduisant <strong>de</strong>s variables auxiliaires commesuit :C = arg min{Mis(O c , O s , C) + σ||T − C|| 2 } (2.5)∀C,T fixe68


2.2. La régularisation dans le recalage interindividuelT = arg min{||T − C|| 2 + λReg(T )} (2.6)∀T,Cfixeoù σ traduit les a priori sur le niveau <strong>de</strong> bruit contenu dans les primitives et λ l'apriori sur la régularité <strong>de</strong> la transformation. La possibilité <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s valeursdiérentes à ces <strong>de</strong>ux paramètres permet d'améliorer la robustesse du recalage parrapport au bruit <strong>de</strong>s primitives mais leur réglage n'est pas simple car ils ne sontpas indépendants [27]. Cachier a en outre montré que l'on peut voir les métho<strong>de</strong>scompétitives comme la limite quand σ → 0 du schéma Pair & Smooth ci-<strong>de</strong>ssus.Plus largement, les approches compétitives permettent <strong>de</strong> s'aranchir du choix dunombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> libertés imposé par les métho<strong>de</strong>s paramétriques, mais elles conserventun (ou <strong>de</strong>ux) paramètre(s) <strong>de</strong> pondération dont le réglage reste empirique. De plus,le choix <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> régularisation est arbitraire puisque les modèles mécaniques nesont pas justiés d'un point <strong>de</strong> vue biologique, et ses conséquences <strong>de</strong>meurent crucialesen pratique. En particulier, les énergies <strong>de</strong> plaques minces, <strong>de</strong> membrane et d'élasticitélinéaire ne garantissent pas l'inversibilité <strong>de</strong> la transformation si les déformations sonttrop importantes.2.2.3 Les approches ui<strong>de</strong>sLes approches ui<strong>de</strong>s autorisent les déformations importantes tout en contraignant larégularité <strong>de</strong>s déformations grâce à une stratégie itérative : la solution T n à l'itération nest cherchée comme la transformation satisfaisant :T n = arg min{Mis(O c , O s , T n ) + γReg(T n , T n−1 )} (2.7)∀Tc'est-à-dire que la régularisation ne porte plus sur T mais sur son évolution. On ne manipuleplus le champ <strong>de</strong> déplacements engendré par la déformation mais le champ <strong>de</strong> vitesseassocié. On garantit ainsi la régularité du champ <strong>de</strong> vitesse correspondant au déplacementpermettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> la position donnée par T n−1 à celle donnée par la transformationT n , sans tenir compte <strong>de</strong>s mouvements engendrés par les itérations précé<strong>de</strong>ntes. Les déformationsautorisées par les métho<strong>de</strong>s ui<strong>de</strong>s peuvent donc être très gran<strong>de</strong>s tout en restantrégulières lorsque n est ni, mais leur inversibilité n'est pas garantie lorsque n → ∞, quelleque soit la valeur du paramètre γ.69


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'art2.2.4 Les approches géodésiquesUne manière intuitive <strong>de</strong> garantir l'inversibilité théorique d'une gran<strong>de</strong> déformationest <strong>de</strong> prendre en compte la totalité du déplacement [106, 150, 151, 71, 72]. Il faut doncmesurer la régularité <strong>de</strong>s déplacements associés à la suite <strong>de</strong> transformations (T n ) n=0..N ,c'est-à-dire <strong>de</strong> toute la trajectoire qu'ont suivie les points déformés. Le terme <strong>de</strong> régularitéassocié à la suite (T n ) n=0..N correspond alors à la somme <strong>de</strong>s termes <strong>de</strong> chaque pas <strong>de</strong>l'évolution :N∑Reg ∗ ((T n ) n=0..N ) = Reg(T n , T n−1 )} (2.8)On peut alors dénir la distance entre <strong>de</strong>ux transformations données T et T ′ à partir duterme <strong>de</strong> régularité associé à la suite <strong>de</strong> transformations (t n ) n=0..N permettant <strong>de</strong> passer<strong>de</strong> T à T ′ avec un minimum <strong>de</strong> déformation :d(T, T ′ ) =n=1min Reg∗ ((T n ) n=0..N ) (2.9)(t n) n=0..N |t 0 =T,t N =T ′Cette distance géodésique mesure bien la régularité sur la totalité du déplacement et peutdonc être intégrée à une approche compétitive :T = arg min{Mis(O c , O s , T ) + γd(T, T 0 )} (2.10)∀Toù T 0 correspond à la transformation à l'itération 0, c'est-à-dire T 0 = Id et la transformationT est dénie comme la composition <strong>de</strong>s éléments d'une suite <strong>de</strong> fonctions (t n ) n=0..N .L'optimisation porte donc sur N transformations à la fois, ce qui alourdit considérablementles calculs.2.2.5 Régularisation mixteDe nombreuses métho<strong>de</strong>s publiées font intervenir plusieurs <strong>de</strong>s modèles ci-<strong>de</strong>ssus. Certainescombinaisons d'approches sont en eet particulièrement intéressantes comme lecouplage d'un modèle paramétrique avec une approche compétitive pour contraindre latransformation dans les zones homogènes [10, 128] ou encore l'association d'une approchePair & Smooth avec un modèle ui<strong>de</strong> itératif [29, 28] ou une métho<strong>de</strong> compétitive [9].2.2.6 Passage au discretLa comparaison <strong>de</strong>s approches en se basant sur les modèles théoriques précé<strong>de</strong>nts aun intérêt pratique limité car ils sont dénis comme <strong>de</strong>s problèmes continus alors que70


2.3. Recalage non-linéaire du cortex cérébralles données experimentales sont discrètes. Leur résolution fait <strong>de</strong> plus intervenir diversschémas <strong>de</strong> discrétisation agrémentés <strong>de</strong> multiples paramètres et qui entraînent <strong>de</strong>s approximationsqui peuvent mettre en défaut les résultats théoriques initiaux. Ainsi, uneapproche basée sur un modèle diéomorphique peut aboutir à une transformation qui neconserve pas la topologie d'un objet discret et une transformation issue <strong>de</strong> techniquespeu contraintes peut respecter la topologie <strong>de</strong>s structures discrètes <strong>de</strong> l'image grâce à unréglage <strong>de</strong>s paramètres adapté.En pratique, le critère <strong>de</strong> régularité <strong>de</strong> nombreuses approches porte sur les valeursdu Jacobien <strong>de</strong> la transformation, noté J(T ) 1 . La valeur du Jacobien en un point donnédécrit les variations <strong>de</strong> l'espace engendrées par la déformation au voisinage <strong>de</strong> ce point.Ces critères <strong>de</strong> régularité reposant sur le Jacobien vont pénaliser les valeurs s'éloignant <strong>de</strong>1, le cas J(T ) = 1 étant obtenu pour T = Id, c'est-à-dire aucune déformation. La limitethéorique J(T ) = 0 correspondant à <strong>de</strong>s distortions (compressions) innies, il convientdonc <strong>de</strong> s'en éloigner le plus possible mais la contrainte J(T ) > 0 ne garantit pas unerégularité susante pour la préservation <strong>de</strong> la topologie discrète <strong>de</strong>s objets [112]. Nobletobtient ainsi <strong>de</strong>s déformations diéomorphiques en contraignant le Jacobien [111].Si les choix théoriques ne susent pas pour garantir <strong>de</strong> bonnes propriétés à la transformationrésultante, ils permettent tout <strong>de</strong> même <strong>de</strong> regrouper les approches ayant <strong>de</strong>scomportements similaires. L'utilisateur peut ainsi s'appuyer sur la métho<strong>de</strong> la plus adaptéeà sa problématique, c'est-à-dire à ses a priori.2.3 Recalage non-linéaire du cortex cérébralD'un point <strong>de</strong> vue pratique, la première caractéristique qui permet <strong>de</strong> distinguer lesdiérentes stratégies <strong>de</strong> recalage non-linéaire est la nature même <strong>de</strong>s objets d'intérêt O set O c . D'un côté, nous avons les techniques volumiques qui ont pour objectif <strong>de</strong> trouver ladéformation permettant <strong>de</strong> lier <strong>de</strong>ux images, c'est-à-dire O s = I s , O c = I c et Ω s et Ω c sont<strong>de</strong>s sous-espaces <strong>de</strong> R 3 , comme pour la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach. Ces métho<strong>de</strong>srésultent ainsi en une transformation 3D qui optimise un critère <strong>de</strong> similarité calculéentre individus reposant initialement sur les primitives bas niveau que sont les intensités<strong>de</strong>s voxels, combinée à divers termes <strong>de</strong> régularité [10, 31, 80, 28, 142, 41, 17, 2, 128].Les critères <strong>de</strong> similarité employés dans ces métho<strong>de</strong>s reposent sur diérents modèlesrelationnels liant les intensités <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux images [125, 27]. Ces métho<strong>de</strong>s n'incorporent donc1 Dans R N , J(T ) = <strong>de</strong>t(( ∂Ti∂x i) i=1..N )71


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artpas d'information anatomique explicite et ne sont pas optimisées pour <strong>de</strong>s déformationsnes au niveau du cortex car elles rencontrent <strong>de</strong> nombreux minima locaux.De l'autre côté, les approches <strong>de</strong> recalage surfacique consistent à optimiser l'alignement<strong>de</strong>s structures corticales directement sur une représentation <strong>de</strong> la surface, c'est-à-direO s = S s et O c = S c , où S s et S c correspon<strong>de</strong>nt aux surfaces source et cible respectivement.Elles reposent sur la paramétrisation <strong>de</strong> la surface corticale reconstruite et souvent projetéesur la sphère, c'est-à-dire que Ω s et Ω c sont inclus dans le sous-espace S 2 . Le processus<strong>de</strong> déformation est ensuite appliqué dans le domaine paramétré sous <strong>de</strong>s contraintes <strong>de</strong>primitives anatomiques <strong>de</strong>nses comme la profon<strong>de</strong>ur sulcale ou la courbure moyenne [67,163, 158, 97, 147, 4]. Les approches surfaciques respectent la topologie sphérique du cortexcérébral, mais le champ <strong>de</strong> déformations résultant est restreint par construction au sousespace<strong>de</strong> la surface et ne peut pas être appliqué directement à d'autres objets d'intérêtcomme les structures sous-corticales, <strong>de</strong>s grilles d'électro<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong>s cartes d'activationsfonctionnelles 3D. Il est alors nécessaire d'extrapoler le champ <strong>de</strong> déformations [118], cequi représente un coût calculatoire important.En conséquence, les approches volumiques ont évolué à partir <strong>de</strong> l'alignement <strong>de</strong>s intensités<strong>de</strong>s voxels en intégrant diverses primitives extraites <strong>de</strong> la surface corticale commeles lignes <strong>de</strong> crêtes [137], l'enveloppe convexe [55] ou divers points reproductibles [84].La géométrie locale du ruban cortical a été incorporée sous la forme <strong>de</strong> vecteurs d'attributsdans [132] et les métho<strong>de</strong>s largement diusées [12, 9] incluent <strong>de</strong>s informationsgéométriques en contraignant la superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> cortex. Des métho<strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>svolumiques et surfaciques ont récemment été publiées, combinant à la fois <strong>de</strong>sprimitives iconiques et surfaciques [93, 118]. Cependant, dans toutes ces techniques, latransformation résultante contraint l'alignement <strong>de</strong>s vallées et <strong>de</strong>s crêtes corticales maissans aucune garantie que les sillons <strong>de</strong> même dénomination anatomique seront bien alignésensemble.L'alignement spécique <strong>de</strong>s plis corticaux requiert <strong>de</strong>s informations anatomiques <strong>de</strong>plus haut niveau mais <strong>de</strong>meure crucial car la forme <strong>de</strong>s plissements est au moins partiellementcorrélée avec l'organisation cytoarchitecturale et fonctionnelle sous-jacente (voirchapitre 1.2 p.45). Étant donné que ces métho<strong>de</strong>s n'incluent pas <strong>de</strong> <strong>de</strong>scription explicite<strong>de</strong> l'anatomie du cortex, elles vont irrémédiablement faillir en partie à l'alignement spécique<strong>de</strong>s circonvolutions corticales comme illustré sur la gure 2.5 où le sillon centrald'une partie <strong>de</strong>s sujets peut être aligné avec le sillon post-central <strong>de</strong>s autres sujets avec unemétho<strong>de</strong> <strong>de</strong> recalage non-rigi<strong>de</strong> répandue (DARTEL [9]). Si <strong>de</strong> telles erreurs d'alignement72


2.3. Recalage non-linéaire du cortex cérébralne sont pas critiques pour <strong>de</strong>s analyses reposant sur un nombre important <strong>de</strong> sujets, ellerestent déterminantes quand l'objectif est le diagnostic individuel puisqu'un alignementincorrect peut aboutir à une mauvaise classication <strong>de</strong> cet individu [65, 141].Fig. 2.5 Sous-groupe <strong>de</strong> 5 sujets parmi 20, alignés avec une approche linéaire (gauche)et la métho<strong>de</strong> non-linéaire DARTEL [9] (droite). Le sillon central est en rouge, le précentralen bleu, et le post-central en vert. Comme DARTEL n'intègre pas d'informationsanatomiques explicites, il ne peut pas empêcher l'alignement non spécique <strong>de</strong>s sillons : unepartie du sillon central d'un sujet est recalé sur le sillon post-central <strong>de</strong>s autres individus.Ainsi, les primitives sulcales explicites ont été expérimentées, aussi bien dans les approchessurfaciques [133, 119, 153, 156, 166] que volumiques [33, 78, 40, 143, 29]. Joshiet al. ont proposé <strong>de</strong> combiner une déformation surfacique guidée par les sillons avecune secon<strong>de</strong> étape <strong>de</strong> recalage volumique [85]. Cependant, dans toutes ces approches lasimilarité entre primitives sulcales repose sur leur paramétrisation, ce qui impose <strong>de</strong>s hypothèsesfortes sur leur topologie et donc sur leur segmentation. Quelques sillons sont alorsextraits manuellement, ce qui aboutit à une distribution éparse et hétérogène <strong>de</strong>s primitivesanatomiques guidant la transformation. L'hétérogénéité <strong>de</strong>s contraintes favorise lesirrégularités <strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> déformations et peut aboutir à <strong>de</strong>s altérations <strong>de</strong> la topologiedu cortex. La métho<strong>de</strong> publiée dans [29] combine l'information d'intensité <strong>de</strong>s voxels avecla contrainte explicite <strong>de</strong> nombreux sillons i<strong>de</strong>ntiés automatiquement (cet étiquetage estprésenté dans la section 4.1 p.84). Cependant, le réglage <strong>de</strong> la pondération entre les primitivessulcales et iconiques n'est pas détaillé et la distribution <strong>de</strong>s contraintes entre lesdiérents sillons est empirique. Le problème <strong>de</strong> la robustesse aux erreurs d'étiquetage estabordé brièvement mais l'évaluation ne repose que sur 5 sujets dont les sillons ont étécorrigés manuellement. De plus, cette métho<strong>de</strong> est présentée comme un recalage apparié,c'est-à-dire d'un sujet sur un autre, ce qui induit un biais conséquent quant au choixdu sujet <strong>de</strong> référence étant donnée l'énorme variabilité interindividuelle <strong>de</strong> l'arborescence73


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artsulcale.2.4 Comparaison quantitativeLa variété <strong>de</strong>s stratégies adoptées rend la comparaison quantitative <strong>de</strong>s algorithmes <strong>de</strong>recalage inter-sujets problématique. Il faudrait pour cela dénir une procédure communeet acceptée <strong>de</strong> tous, ce qui est dicile car chaque approche est sensible aux réglages <strong>de</strong>ses paramètres qui peuvent être optimisés pour s'adapter à l'application [162]. Cet état<strong>de</strong> fait nuit fortement à la diusion <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recalage non-linéaires et peu d'entreelles sont utilisées en routine par les neuroscientiques. Quelques initiatives d'uniformisation<strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> validation sont apparues récemment, sous la forme <strong>de</strong> bases<strong>de</strong> données disponibles contenant diverses segmentations (gris/blanc, gyri, noyaux gris)permettant une comparaison plus complète avec <strong>de</strong>s mesures standardisées [49]. Ellessont regroupées dans le projet Validation and evaluation in Medical Image Processing(http ://www.vmip.org). Concernant le recalage interindividuel, le projet NIREP NonrigidImage Registration Evaluation Project (http ://www.nirep.org),[32] prend la suitedu travail publié dans [79, 77] dans lequel 5 approches non-linéaires [41, 142, 31, 80, 10] etune métho<strong>de</strong> rigi<strong>de</strong> sont comparées avec la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach (voir 2.1)sur une base <strong>de</strong> données <strong>de</strong> 18 IRM T1. Cette étu<strong>de</strong> très complète intègre <strong>de</strong>s mesuresglobales (diérences d'intensité et <strong>de</strong> courbure 3D, superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> matièregrise et blanche) et locales avec <strong>de</strong>s distances sur 6 sillons par hémisphère (central, ssuresylvienne, frontal supérieur, temporal supérieur), plus une mesure <strong>de</strong> la régularité duchamp <strong>de</strong> déformations au travers du déterminant du Jacobien. L'évaluation portant surles critères globaux met en avant <strong>de</strong> meilleures performances <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s non rigi<strong>de</strong>s etsemble indiquer une corrélation entre la qualité du recalage et la régularité <strong>de</strong> la transformation ce qui correspond à l'intuition qu'une superposition précise <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong>cortex nécessite <strong>de</strong>s déformations très libres. Cette corrélation est retrouvée dans l'étu<strong>de</strong>récente [87] sur 14 métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> recalage non-linéaire sur 80 IRM T1 avec <strong>de</strong>s mesuresdiérentes ainsi que dans [3, 46] et dans [161] sur la partie médiale du lobe temporal.En revanche, les évaluations portant sur <strong>de</strong>s critères locaux <strong>de</strong> [79] et [50] montrentque les métho<strong>de</strong>s non-linéaires iconiques ne sont pas nécessairement plus performantesque la normalisation spatiale <strong>de</strong> Talairach au niveau du cortex. Cela conrme que l'informationportée par l'intensité <strong>de</strong>s voxels <strong>de</strong>s volumes à recaler ne semble pas susantepour appréhen<strong>de</strong>r la très forte variabilité corticale interindividuelle.74


2.5. SynthèseL'impact <strong>de</strong>s recalages non-linéaires sur les activations fonctionnelles corticales estévalué dans [77, 43] sur <strong>de</strong>s données MEG (Magnéto-EncéphaloGraphie) et dans [46]sur <strong>de</strong> l'IRM fonctionnelle. Toutes ces étu<strong>de</strong>s montrent que le manque d'informationsanatomiques dans les approches iconiques non-linéaires aboutit à un alignement <strong>de</strong>s zonesfonctionnelles équivalent aux approches linéaires (voire pire). Seule les étu<strong>de</strong>s [138] surle cortex auditif et [107] sur le lobe temporal constatent une amélioration statistique <strong>de</strong>scartes d'activations d'IRM fonctionnelle, avec <strong>de</strong>s algorithmes <strong>de</strong> recalage qui autorisent<strong>de</strong> fortes déformations. Une métho<strong>de</strong> alternative <strong>de</strong> recalage non-linéaire local basée sur lamodélisation statistique du sillon central est présentée dans [43]. Le recalage proposé s'estrévélé apte à réduire la variabilité fonctionnelle interindividuelle locale, contrairement auxmétho<strong>de</strong>s non-linéaires globales comparées.La comparaison <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s intégrant <strong>de</strong>s contraintes sulcales nécessite <strong>de</strong> segmentermanuellement les primitives sulcales. La nature <strong>de</strong> ces primitives dière d'une approche àl'autre (lignes, rubans, points...), tout comme la nomenclature <strong>de</strong>s sillons utilisée, ce quicomplique fortement la tâche. La seule évaluation comportant une mesure sur les sillonsest [79] mais aucune <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s comparées n'intègre <strong>de</strong> contraintes sulcales.Enn, la comparaison entre les approches surfaciques et volumiques est évi<strong>de</strong>mmentproblématique. Des étu<strong>de</strong>s récentes [67, 157, 159, 68, 4, 53] ont montré que les approchessurfaciques surpassent les stratégies iconiques fortement régularisées pour l'alignement <strong>de</strong>sconvolutions corticales mais cette hiérarchie pourrait bien ne reéter que les diérencesdues aux modèles <strong>de</strong> déformations employés.2.5 SynthèseL'analyse <strong>de</strong>s images cérébrales anatomiques et fonctionnelles à l'échelle du groupe estlimitée par nos connaissances restreintes <strong>de</strong>s liens qui les unissent. Les <strong>de</strong>ux approchesdont le neuroscientique dispose pour progresser (basée sur un système <strong>de</strong> coordonnéesou structurelle) se heurtent à la complexité du cortex assortie <strong>de</strong> l'énorme variabilitéinterindividuelle.Un nombre impressionnant <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s ayant pour objectif <strong>de</strong> minimiser cette variabilitéont été publiées mais beaucoup n'intègrent pas les information anatomiques nécessairesà un alignement cohérent au niveau du cortex et ne sont valables que dans lesrégions les plus stables. En particulier, optimiser la superposition <strong>de</strong>s intensités ou <strong>de</strong>smasques <strong>de</strong> tissus ne paraît pas susant pour améliorer l'alignement <strong>de</strong>s zones fonction-75


Chapitre 2. État <strong>de</strong> l'artnelles homologues en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s aires primaires. L'alternative consiste à contraindre ladéformation par <strong>de</strong>s informations <strong>de</strong> plus haut niveau, dont on fait l'hypothèse qu'ellesgui<strong>de</strong>ront un meilleur alignement anatomique et fonctionnel. Il s'agit donc d'extraire <strong>de</strong>sprimitives <strong>de</strong> l'image puis <strong>de</strong> les aligner et enn d'étendre les déformations à l'ensemble <strong>de</strong>l'espace en minimisant les distortions. Des résultats plus respectueux <strong>de</strong>s liens supposésentre macro et micro anatomie ont ainsi été obtenus en exploitant les informations <strong>de</strong> l'arborescencesulcale. Cependant, l'étape cruciale <strong>de</strong> l'extraction <strong>de</strong>s primitives anatomiquespeut s'avérer fastidieuse et la majorité <strong>de</strong>s approches qui contraignent explicitement les sillonsnécessitent l'intervention manuelle d'un expert. Seulement <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s reposentsur une extraction automatique <strong>de</strong>s primitives sulcales [40, 29] et la répartition <strong>de</strong> cesprimitives n'est homogène que pour la <strong>de</strong>rnière.De plus, aucune <strong>de</strong>s approches contraignant les sillons ne propose <strong>de</strong> solution au problèmecrucial du modèle <strong>de</strong> référence sur lequel les sujets vont être déformés. Choisircomme modèle un individu donné introduit alors un biais conséquent car l'organisation<strong>de</strong>s sillons est un marqueur <strong>de</strong> l'individu comparable aux empreintes digitales. Ainsi,une approche appariée ne permet <strong>de</strong> contraindre que les sillons qui sont présents chezle sujet <strong>de</strong> référence, négligeant alors les informations portées par les sillons présentschez le sujet source et absents chez le sujet cible. Or, tester la valeur <strong>de</strong> la corrélationanatomo-fonctionnelle hors <strong>de</strong>s zones stables déjà étudiées requiert un outil permettant<strong>de</strong> contraindre une <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> l'arborescence sulcale la plus détaillée possible.Sur un plan théorique, <strong>de</strong> nombreux modèles <strong>de</strong> déformations ont été explorés maisleurs nombreux paramètres compliquent les comparaisons. Les seuls a priori sur les contraintes<strong>de</strong> régularités suggèrent la recherche d'une transformation diéomorphique an<strong>de</strong> garantir la conservation <strong>de</strong> la topologie macro et microscopique du cortex (agencement<strong>de</strong>s aires fonctionnelles) et la consistance <strong>de</strong> la paramétrisation <strong>de</strong> l'espace induite par ladéformation.76


Deuxième partieContributions : DISCO !77


Chapitre 3Motivations et présentation <strong>de</strong> lamétho<strong>de</strong>Au cours <strong>de</strong> cette thèse, nous proposons d'optimiser l'alignement <strong>de</strong>s structures cérébralesd'un groupe <strong>de</strong> sujets en s'appuyant sur une <strong>de</strong>scription exhaustive <strong>de</strong> leur arborescencesulcale. Les objectifs qui nous ont guidés sont les suivants :1. Produire une métho<strong>de</strong> automatique et utilisable en routine par <strong>de</strong>s neuroscientiquesnon experts en anatomie corticale. Notre métho<strong>de</strong> repose donc sur une procédured'extraction et d'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons et intègre <strong>de</strong>s réglages adaptatifspour les inévitables paramètres <strong>de</strong>s modèles mathématiques sous-jacents.2. S'abstraire <strong>de</strong>s limitations <strong>de</strong>s approches surfaciques. La transformation guidée parl'alignement <strong>de</strong>s sillons correspondants doit s'étendre à tout le volume.3. Obtenir une transformation régulière et inversible, c'est-à-dire <strong>de</strong>s déformations difféomorphiques,tout en limitant le temps <strong>de</strong> calcul. Ce point est crucial car la variabilitédu cortex impose d'autoriser <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s déformations et donc l'adoption d'unmodèle <strong>de</strong> déformations géodésiques.Nous allons donc aligner les sillons correspondants aussi précisément que possible touten contraignant la transformation à être diéomorphique dans tout l'espace 3D. Cettestratégie peut être vue comme une étape vers la réunion <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux types d'analyses (baséesur un système <strong>de</strong> coordonnées ou structurelle, voir la section 1.3 p.49) car elle intègrel'information structurelle <strong>de</strong>s sillons dans un recalage global qui va dénir un système <strong>de</strong>coordonnées. De plus, elle est applicable dans <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s aussi bien globales, en utilisantl'information <strong>de</strong> tous les sillons, que locales, en ne contraignant qu'un sous-groupe <strong>de</strong>sillons ou en agissant sur la répartition <strong>de</strong>s contraintes entre les primitives. L'objectif nal79


Chapitre 3. Motivations et présentation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>est <strong>de</strong> fournir à la communauté un outil original d'exploration <strong>de</strong>s liens entre anatomieet fonction. Cette stratégie permettra <strong>de</strong> tester la validité <strong>de</strong> la corrélation entre la formedu schéma sulcal et l'organisation fonctionnelle sous-jacente sur l'ensemble <strong>de</strong> la surfacecorticale.Cette approche originale, baptisée recalage DISCO DIeomophic Sulcal-based COrticalregistration repose sur la combinaison cohérente <strong>de</strong> plusieurs résultats techniquesrécents :• L'extraction et l'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong> tous les sillons corticaux <strong>de</strong> chaquesujet grâce au logiciel BrainVISA [102, 116]. Nous avons développé une stratégie<strong>de</strong> simplication automatique <strong>de</strong>s sillons qui aboutit à un ensemble homogène <strong>de</strong>primitives anatomiques réparties tout autour du cortex, appelé empreinte sulcale.Cette étape concentre un maximum d'informations anatomiques pertinentes en unminimum <strong>de</strong> points, sans nécessiter d'intervention manuelle subjective et laborieuse.• Les empreintes sulcales obtenues sont ensuite recalées par une transformation diéomorphiquereposant sur un modèle géodésique. Le cadre théorique employé (LargeDeformation Dieomorphic Metric Mapping [71, 72]) intègre l'extension <strong>de</strong> la déformationà tout objet <strong>de</strong> l'espace comme les structures profon<strong>de</strong>s du cerveau quesont les noyaux gris évitant ainsi les limitations <strong>de</strong>s approches surfaciques. Lasimilarité entre sillons correspondants repose sur la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s points en tantque mesures mathématiques et ne nécessite pas <strong>de</strong> paramétrer les primitives sulcales.An <strong>de</strong> limiter le temps <strong>de</strong> calcul qui représente la limitation majeure <strong>de</strong>s approchesgéodésiques,nous avons choisi <strong>de</strong> ne pas intégrer d'informations supplémentaires ensus <strong>de</strong>s sillons. Une contrainte <strong>de</strong>nse comme l'intensité <strong>de</strong>s voxels aurait rendu laprocédure très coûteuse en temps <strong>de</strong> calcul et donc inapplicable en routine.• Nous décrivons ensuite comment cette procédure (illustrée sur la gure 3.1) peutêtre appliquée à un groupe <strong>de</strong> sujets au travers d'un modèle d'empreinte sulcaledéni à partir <strong>de</strong> tous les sujets du groupe. Ce modèle empirique apporte une solutionau problème <strong>de</strong> l'individualité <strong>de</strong> l'empreinte sulcale et permet d'exploiter latotalité <strong>de</strong> l'information anatomique tout en répartissant les contraintes <strong>de</strong> façonnaturelle. Raisonner au niveau du groupe permet aussi <strong>de</strong> repérer et <strong>de</strong> supprimerautomatiquement les éventuelles erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons.Le chapitre 4 décrit l'extraction automatique <strong>de</strong> l'empreinte sulcale. Le recalage difféomorphique<strong>de</strong>s empreintes sulcales est détaillé dans le chapitre 5 et l'extension à ungroupe <strong>de</strong> sujets au travers d'un modèle déni empiriquement est proposée au chapitre 6.80


Fig. 3.1 Schéma illustrant notre approche : l'empreinte sulcale est extraite <strong>de</strong> l'IRMT 1 <strong>de</strong> chaque sujet puis recalée sur un modèle déni <strong>de</strong> façon empirique. La déformationcontrainte par les empreintes sulcales peut ensuite être appliquée à tout objet du volumepour l'amener dans le référentiel commun.Une évaluation <strong>de</strong> cette stratégie originale est proposée au chapitre 7, ainsi qu'une comparaisonavec l'approche représentative <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'art DARTEL [9] dans le chapitre8.Comme nous l'avons vu au paragraphe 1.3 p.49, les analyses voxel à voxel nécessitentune bonne superposition <strong>de</strong>s tissus cérébraux alors que notre approche n'optimise pasce critère. Pour ce type d'applications, nous proposons <strong>de</strong> combiner DISCO avec l'un<strong>de</strong>s nombreux algorithmes iconiques disponibles en <strong>de</strong>ux étapes successives, comme nousl'illustrons dans le chapitre 8 avec l'approche largement diusée DARTEL [9]. Dans cetteconguration, notre alignement <strong>de</strong>s sillons peut être interprété comme une initialisation<strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> iconique. Les informations <strong>de</strong> haut niveau intégrées à notre procédurepermettent <strong>de</strong> résoudre une partie <strong>de</strong>s ambiguïtés anatomiques et d'éviter les minimalocaux correspondants qu'une approche iconique seule n'aurait pu gérer. Nous montronsainsi comment l'utilisateur peut insérer DISCO dans sa chaîne <strong>de</strong> traitements habituels(pré et post-traitements <strong>de</strong>s images fonctionnelles avec d'autres logiciels), ce qui faciliterasa diusion.81


Chapitre 3. Motivations et présentation <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>82


Chapitre 4Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcaleindividuelleNous décrivons ici l'extraction automatique <strong>de</strong> l'empreinte sulcale à partir d'une IRMpondérée en T 1 . Cette étape cruciale va conditionner l'intérêt <strong>de</strong> notre approche, puisquesa cohérence repose sur la valeur anatomique <strong>de</strong>s primitives sulcales. L'objectif ici estd'obtenir une représentation à la fois détaillée et reproductible <strong>de</strong> l'arborescence sulcale.Dans l'optique du recalage interindividuel, les primitives sulcales doivent concentrer unmaximum d'informations en un minimum <strong>de</strong> points, an <strong>de</strong> réduire le temps <strong>de</strong> calcul. Ils'agit donc <strong>de</strong> transformer l'information bas niveau <strong>de</strong>s intensités <strong>de</strong>s voxels en informationhaut niveau intégrant <strong>de</strong>s a priori anatomiques qui sont introduits au cours <strong>de</strong>sdiérentes étapes <strong>de</strong> la procédure d'extraction, comme illustré sur le schéma 4.1.Le procédé débute par la segmentation et l'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons avecla métho<strong>de</strong> implémentée dans le logiciel BrainVISA (http ://brainvisa.info) [102]. Aveccet outil, la totalité <strong>de</strong>s plis corticaux sont représentés sous la forme d'ensembles <strong>de</strong>voxels qui sont ensuite étiquetés en accord avec une nomenclature composée <strong>de</strong> 60 étiquettesdiérentes par hémisphère. Nous obtenons ainsi une <strong>de</strong>scription très détaillée <strong>de</strong>l'arborescence sulcale intégrant tous les plis secondaires et tertiaires les plus variables.Nous proposons ensuite une procédure originale pour simplier automatiquement ces ensemblescomplexes <strong>de</strong> voxels sulcaux en primitives géométriques permettant <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r latransformation diéomorphique <strong>de</strong> tout le volume.83


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelleFig. 4.1 Pour chaque sujet, l'empreinte sulcale individuelle est extraite <strong>de</strong> l'IRM T 1 .La procédure convertit l'information "bas-niveau" <strong>de</strong>s intensités <strong>de</strong>s voxels en primitives"haut-niveau".4.1 Segmentation et i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillonsLe logiciel BrainVISA convertit automatiquement les informations contenues dans unesérie d'images IRM T1 en une représentation structurelle multi-échelle permettant <strong>de</strong>manipuler l'arborescence sulcale. Chaque plis qu'est un sillon cortical correspond ici à unruban qui remplit articiellement la vallée séparant <strong>de</strong>ux gyri. Dénir les sillons comme <strong>de</strong>sstructures indépendantes du cortex permet <strong>de</strong> dissocier leur segmentation <strong>de</strong> l'extraction<strong>de</strong> la surface corticale et donc <strong>de</strong> développer une stratégie dédiée. La procédure brièvementdécrite ici et illustrée sur la gure 4.2 a fait l'objet <strong>de</strong> nombreuses publications (voir [102]pour une synthèse).La segmentation <strong>de</strong>s tissus, c'est-à-dire <strong>de</strong>s substances grise et blanche ainsi que duliqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien (LCR) repose sur l'analyse <strong>de</strong> l'histogramme <strong>de</strong>s intensités <strong>de</strong>l'image combinée avec <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> morphologie mathématique appliquées aux imagesIRM T 1 , après correction du biais du champ magnétique lors <strong>de</strong> l'acquisition (gure84


4.1. Segmentation et i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons4.2a,b). L'objet compris entre la frontière interne du cortex et l'enveloppe 2 du cerveauest segmenté (i.e. l'union <strong>de</strong> la substance grise et du LCR) comme on peut le voir sur lagure 4.2c. Cet objet représente le négatif voxélique <strong>de</strong> la surface corticale. On extrait lesquelette <strong>de</strong> ce négatif par une érosion qui préserve la topologie (gure 4.2d). Le squelettedu négatif est ensuite découpé en segments sulcaux élémentaires, grâce au calcul <strong>de</strong> ladistance géodésique entre chaque voxel et l'enveloppe du cerveau, introduite dans un système<strong>de</strong> bassins d'attraction. Les éléments sulcaux sont enn divisés en surfaces ayant unetopologie simple et organisés dans une structure <strong>de</strong> graphe. Les informations locales <strong>de</strong>forme sont traduites en divers attributs (profon<strong>de</strong>ur, aire...) attachés aux n÷uds et arêtes<strong>de</strong> ce graphe.Fig. 4.2 Extraction <strong>de</strong>s sillons à partir d'une image IRM pondérée en T 1 avec Brain-VISA. a) Correction <strong>de</strong>s biais d'acquisition. Les hétérogénéités <strong>de</strong> la distribution <strong>de</strong>s intensitésque l'on peut voir sur le coté gauche sont corrigées (sur la partie <strong>de</strong> droite). b)Segmentation <strong>de</strong>s tissus <strong>de</strong> substance grise et blanche en vert et rose respectivement. c)Segmentation du négatif, déni comme l'objet entre la frontière interne du cortex et l'enveloppedu cerveau, i.e. l'union <strong>de</strong> la substance grise et du liqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien. d) Lenégatif est squelettisé et découpé en plis sulcaux élémentaires visibles sur la partie droite.Plusieurs algorithmes d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons ont été implémentés dans le logicielBrainVISA ; ils permettent <strong>de</strong> labéliser jusqu'à 60 éléments par hémisphère (la nomen-2 On appelle ici enveloppe, la fermeture morphologique du masque correspondant au cerveau. Cetteenveloppe n'est pas convexe.85


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelleclature <strong>de</strong>s sillons utilisée est donnée en annexe C). Grâce à l'organisation <strong>de</strong>s donnéessous forme <strong>de</strong> graphe durant la segmentation, les diérents modèles disponibles peuventintégrer à la fois <strong>de</strong>s informations intrinsèques et relationnelles, comme détaillé dans[115, 116, 124, 103] et s'aranchissent ainsi <strong>de</strong>s limitations rencontrées par les approchesconcurrentes qui ne considèrent pour la plupart qu'environ 10 sillons diérents. La labelisationautomatique utilisée au cours <strong>de</strong> cette thèse combine l'information <strong>de</strong> positionlocale <strong>de</strong>s sillons avec un recalage rigi<strong>de</strong> global qui optimise l'alignement <strong>de</strong>s plis en mêmetemps qu'il les i<strong>de</strong>ntie [116]. L'information locale est introduite sous la forme <strong>de</strong> cartes<strong>de</strong> probabilité <strong>de</strong> présence apprises sur une base <strong>de</strong> 62 sujets pour lesquels les sillons ontété i<strong>de</strong>ntiés manuellement. Le recalage rigi<strong>de</strong> apporte une solution au problème <strong>de</strong> lasensibilité à l'alignement initial et rend la procédure plus robuste. Cette métho<strong>de</strong> donne<strong>de</strong>s résultats concordants avec l'i<strong>de</strong>ntication manuelle dans 86% <strong>de</strong>s cas en moyenne surles 60 étiquettes <strong>de</strong> la nomenclature [116]. Ces performances peuvent atteindre 96% pourles plis stables comme le sillon central et ten<strong>de</strong>nt à décliner dans les régions particulièrementvariables comme les aires occipitales. Nous proposons dans la section 6.3 p.110 uneprocédure pour détecter automatiquement ces erreurs et les retirer <strong>de</strong>s empreintes sulcalesrespectives.Fig. 4.3 Les voxels correspondant aux sillons sont segmentés et organisés dans unestructure <strong>de</strong> graphe composé <strong>de</strong> nombreux éléments sulcaux (gauche avant i<strong>de</strong>ntication,droite après). L'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons distribue jusqu'à 60 étiquettes danschaque hémisphère. Les sillons i<strong>de</strong>ntiés sont représentés sur les gures <strong>de</strong> droite sous laforme <strong>de</strong> voxels et <strong>de</strong> rubans colorés.Diérentes métho<strong>de</strong>s alternatives ont été publiées. Certaines extraient les sillons sousla forme <strong>de</strong> lignes projetées sur la surface corticale [131, 140] ou sur l'enveloppe du cerveau[152, 164, 30] ou encore comme <strong>de</strong>s portions <strong>de</strong> la surface ayant une courbure négative[18, 148, 122]. D'autres équipes [92] segmentent les sillons sous la forme d'une surfaceappelée ruban actif. Mais aucune <strong>de</strong> ces approches ne prend en compte les variationstopologiques <strong>de</strong>s sillons que sont les branches et seule la <strong>de</strong>rnière autorise les sillons86


4.2. L'empreinte sulcalenon contigus. L'i<strong>de</strong>ntication qui repose sur ces représentations synthétiques est doncbiaisée par les choix inhérents à la <strong>de</strong>scription simpliée <strong>de</strong>s sillons. Les <strong>de</strong>ux stratégies <strong>de</strong>segmentation <strong>de</strong>s sillons les plus proches <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> BrainVISA, [88, 94], résultent aussi en<strong>de</strong>s structures voxéliques complexes mais n'intègrent pas la représentation multi-échellequ'autorise la <strong>de</strong>scription en graphe <strong>de</strong> BrainVISA. Dans [88], l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong> 18 sillonspar hémisphère n'est qu'une étape vers la segmentation <strong>de</strong>s tissus cérébraux et dans [94]l'évaluation limitée ne porte que sur l'hémisphère gauche. Ces <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s n'ont étévalidées que sur quelques dizaines <strong>de</strong> sujets alors que la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> BrainVISA a étéappliquée avec succès sur plus <strong>de</strong> 500 individus [101].Les sillons extraits et i<strong>de</strong>ntiés avec BrainVISA se présentent donc sous la forme <strong>de</strong>structures voxeliques correspondant à une <strong>de</strong>scription exhaustive <strong>de</strong> l'arborescence sulcale,incluant toutes les branches <strong>de</strong>s sillons. Ces structures présentent une géométrietrès complexe assortie <strong>de</strong> variations topologiques entre les individus. Un critère <strong>de</strong> régularitéassocié à <strong>de</strong> telles primitives présenterait <strong>de</strong> nombreux minima locaux qui perturberaientle recalage interindividuel. Nous avons donc développé une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> simplicationautomatique pour transformer ces structures complexes en primitives sulcalespertinentes. Contrairement aux approches concurrentes, notre simplication intervientaprès l'étape d'i<strong>de</strong>ntication, qui repose ici sur une <strong>de</strong>scription nonbiaisée <strong>de</strong>s structures corticales. De cette façon, on adapte l'étape <strong>de</strong> simpli-cation à la nomenclature <strong>de</strong>s sillons et non l'inverse.4.2 L'empreinte sulcaleL'objectif <strong>de</strong> la procédure qui suit est <strong>de</strong> dissocier les structures ayant le plus <strong>de</strong>sens au niveau anatomo-fonctionnel <strong>de</strong> ce que l'on pourrait appeler le bruit anatomiquedû aux plissements les plus tardifs au cours du développement, c'est-à-dire les branchessecondaires <strong>de</strong>s sillons, en limitant le biais induit. Il s'agit concrètement d'extraire <strong>de</strong>chaque structure voxélique un ensemble <strong>de</strong> primitives que l'on appellera arêtes sulcales,comme illustré sur la gure 4.4.Le bord du sillon le plus profond dans le volume du cerveau sera appelé le fond dusillon et son bord externe correspondra à la jonction entre le sillon et l'enveloppe ducerveau. Pour chaque sillon s, l'ensemble <strong>de</strong> voxels initial est d'abord réduit à <strong>de</strong>ux sousensembles: le premier correspond au fond du sillon, que l'on notera B f s , et le <strong>de</strong>uxièmeà son bord externe, noté B e s. Ces voxels sont i<strong>de</strong>ntiés durant la segmentation <strong>de</strong>s sillons87


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuellepar BrainVISA. Comme on peut le voir sur la gure 4.4a, le bord externe et le fond d'unsillon peuvent contenir <strong>de</strong> nombreux voxels. Ces <strong>de</strong>ux sous-ensembles sont donc réduits etlissés indépendamment en utilisant un algorithme <strong>de</strong> clustering k-means [135]. Les voxelssont regroupés géométriquement en petits paquets qui sont eux-mêmes réduits à leurbarycentre respectif (gure 4.4b). Ce point technique est détaillé dans l'annexe A an<strong>de</strong> faciliter la compréhension <strong>de</strong> l'enchainement <strong>de</strong>s diérentes étapes impliquées dans leprocessus <strong>de</strong> simplication.Les barycentres <strong>de</strong> chaque bord du sillon (B f s ou B e s) sont ensuite connectés en utilisantune métho<strong>de</strong> d'arbre <strong>de</strong> longueur minimum [82]. On obtient ainsi <strong>de</strong>ux graphes connexesouverts, c'est-à-dire <strong>de</strong>ux arbres que l'on note T f s et T e s respectivement (voir la gure4.4c). Chaque arbre est ensuite individuellement décomposé en segments élémentairesen repérant les points singuliers, c'est-à-dire les extrémités ayant un unique voisin et lesintersections ayant plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voisins (voir la gure 4.4d). Enn, les branches secondaires<strong>de</strong> l'arbre sont supprimées en utilisant un algorithme <strong>de</strong> chemin le plus long (détaillé dansl'annexe A). De cette manière, les bords du fond et externe <strong>de</strong> chaque sillon sont réduitsà <strong>de</strong>ux lignes notées L f s et L e s respectivement (gure 4.4e).Fig. 4.4 a) Chaque sillon est décomposé en 3 sous-ensembles <strong>de</strong> voxels (le fond, le bor<strong>de</strong>xterne et les autres) avec BrainVISA. Le fond du sillon est en bleu, le bord externe envert et les autres voxels sont en rouge. La <strong>de</strong>scription <strong>de</strong> chaque sillon peut ainsi êtrerésumée aux <strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> voxels que sont le fond et le bord externe. b) Commeces <strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> voxels sont en général très <strong>de</strong>nses, nous les réduisons <strong>de</strong> la façonsuivante : 1) Les voxels sont regroupés en paquets (les cercles colorés) ; 2) chaque paquetest réduit à son barycentre (points noirs). Finalement, les bords <strong>de</strong>s sillons illustrés enc) sont décomposés en composantes élémentaires d) et réduits à <strong>de</strong>ux lignes e) par unalgorithme <strong>de</strong> chemin le plus long.88Les sillons <strong>de</strong>s régions comme le lobe occipital où le cortex est très variable entre


4.3. Prise en compte <strong>de</strong>s variations topologiques <strong>de</strong>s sillonsles individus peuvent être mal dénis par la nomenclature et/ou n'ont pas d'orientationdominante. Pour ne pas simplier ces sillons <strong>de</strong> façon arbitraire et biaisée, un in<strong>de</strong>x <strong>de</strong>simplication est calculé. Cet in<strong>de</strong>x est déni comme le ratio entre les longueurs respectives<strong>de</strong>s arbres avant et après simplication. Si ce ratio n'excè<strong>de</strong> pas 0.5, les arêtes sulcalescorrespondant au sillon s seront (A f s , A e s) = (L f s , L e s). Si le ratio <strong>de</strong>scend sous les 0.5, lesversions simpliées <strong>de</strong>s arbres correspondant à ce sillon ne sont pas exploitées et les arbresoriginaux sont utilisés dans la suite <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong>, c'est-à-dire (A f s , A e s) = (T f s , T e s ).Nous pouvons résumer la procédure comme suit :1. Les voxels associés à un sillon donné s sont collectés et réduits à ses bords du fon<strong>de</strong>t externe (B f s , B e s).2. Les <strong>de</strong>ux bords sont séparément réduits et lissés avant d'être reliés, donnant <strong>de</strong>uxarbres (T f s , T e s ).3. Les arbres sont simpliés ensemble, sous forme <strong>de</strong> lignes (L f s , L e s).4. On évalue le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> simplication entre (T f s , T e s ) et (L f s , L e s). Si le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> simpli-cation est inférieur à 50%, les primitives sulcales utilisées dans le recalage seront(A f s , A e s) = (L f s , L e s). Dans le cas contraire correspondant à un sillon très variable,les primitives seront (A f s , A e s) = (T f s , T e s ).4.3 Prise en compte <strong>de</strong>s variations topologiques <strong>de</strong>s sillonsLa variabilité interindividuelle aboutit à <strong>de</strong>s changements topologiques au niveau <strong>de</strong>ssillons qui conduisent à <strong>de</strong>s situations où plusieurs interprétations sont possibles dansl'étape <strong>de</strong> mise en correspondance. La partie gauche <strong>de</strong> la gure 4.5 montre les 5 variationspossibles d'un sillon synthétique à 3 branches. Un sillon donné peut ainsi apparaitre en unseul morceau chez un sujet et être coupé en plusieurs composants chez un autre individu.Notre procédure d'extraction <strong>de</strong>s arêtes sulcales va gérer les variations topologiques <strong>de</strong> lafaçon suivante :• Qu'ils soient interrompus ou continus, les sillons sont tous décrits comme <strong>de</strong>s graphesconnexes par la technique d'arbre <strong>de</strong> longueur minimum.• L'étape <strong>de</strong> simplication par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus long peut donc êtreappliquée dans tous les cas pour retirer les branches secondaires, comme l'illustre lapartie droite <strong>de</strong> la gure 4.5.89


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelleFig. 4.5 La partie gauche montre les 5 variations possibles d'un sillon synthétique à3 branches. La partie droite illustre la façon dont notre procédure résout ce type d'ambiguïtés: les branches sont systématiquement reliées (pointillés) pour donner un arbreconnexe qui peut ensuite être simplié par une approche <strong>de</strong> chemin le plus long (en rouge).Toutes les variantes <strong>de</strong> ce sillon donneront ainsi la même primitive.Fig. 4.6 Sillon frontal supérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux individus montrant <strong>de</strong>s diérences topologiques celui <strong>de</strong> gauche est interrompu et pas celui <strong>de</strong> droite. Les <strong>de</strong>ux lignes extraites automatiquementpour chaque sujet sont toutes les <strong>de</strong>ux continues mais intègrent l'informationtopologique : celle-ci est traduite dans la distribution spatiale <strong>de</strong>s nuages <strong>de</strong> points respectifscomme on peut le voir sur la partie inférieure <strong>de</strong> la gure. La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> l'ensemble<strong>de</strong> points associé au sujet <strong>de</strong> gauche est hétérogène en raison <strong>de</strong> l'interruption (rectanglenoir). L'information topologique est intégrée dans les primitives et pourra donc être priseen compte dans le recalage.90


4.4. La robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcaleAinsi, notre simplication automatique n'est pas sensible aux variations topologiques<strong>de</strong>s sillons. Cependant, comme illustré avec le sillon frontal supérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sujets sur lagure 4.6, l'information correspondant à la topologie reste présente dans les primitives carles interruptions apparaissent comme <strong>de</strong>s espaces dans la distribution <strong>de</strong>s points le long duchemin associé (le rectangle noir <strong>de</strong> la gure 4.6). Tous les sillons sont donc décrits par <strong>de</strong>sprimitives connexes, mais la <strong>de</strong>nsité du nuage <strong>de</strong> points formant les arêtes correspondantà un sillon interrompu est hétérogène alors que la version continue du même sillon estreprésentée par <strong>de</strong>ux arêtes dont l'échantillonnage est homogène.La procédure <strong>de</strong> simplication présentée ci-<strong>de</strong>ssus aboutit à un ensemble <strong>de</strong> primitivesdistribuées tout autour <strong>de</strong> la surface corticale comme on peut le voir sur la gure 4.7. Cesprimitives dénissent l'empreinte sulcale <strong>de</strong> chaque individu I = [A f 1, A e 1, .., A f s , A e s, .., A f S , Ae S ]qui gui<strong>de</strong>ra l'alignement <strong>de</strong>s sujets.L'objectif <strong>de</strong> notre recalage est donc <strong>de</strong> minimiser la variabilité capturée dans lesempreintes sulcales. Cette variabilité apparaît dans l'empreinte sulcale à la fois dans lenombre <strong>de</strong> primitives, dans leur forme mais aussi dans la distribution <strong>de</strong>s points quiforment chaque arête sulcale.Fig. 4.7 La simplication automatique <strong>de</strong>s structures complexes originales (à gauche)aboutit à un ensemble <strong>de</strong> primitives sulcales distribuées dénissant l'empreinte sulcaleindividuelle (sur la droite).4.4 La robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcaleIl est crucial d'évaluer la robustesse <strong>de</strong> l'extraction <strong>de</strong>s primitives car les éventuellesapproximations vont xer la limite <strong>de</strong> la précision du terme <strong>de</strong> similarité du recalage, ilfaut donc connaître leur ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. Ces approximations doivent être prises encompte dans le recalage au travers <strong>de</strong>s réglages <strong>de</strong>s paramètres.91


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelle4.4.1 Approximations dues à l'extraction <strong>de</strong>s sillonsLes procédures <strong>de</strong> segmentation et d'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons du logicielBrainVISA reposent à la base sur <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> séquences IRM anatomiques pondéréesen T 1 contenant divers bruits d'acquisition. Les structures sulcales qui en résultent contiennentdonc d'inévitables approximations apparues au cours <strong>de</strong> la complexe chaîne <strong>de</strong>traitements. Ces erreurs se mélangent aux incertitu<strong>de</strong>s dues à la variabilité anatomiqueinterindividuelle dont on ne peut se défaire, et qui se manifeste par exemple au travers<strong>de</strong>s erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons.4.4.2 Approximations dues à la simplicationNotre procédure <strong>de</strong> simplication <strong>de</strong>s sillons en primitives contient elle aussi <strong>de</strong>s approximations,dont il faut connaître l'ordre <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur. La première cause d'approximationest l'étape <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s bords <strong>de</strong>s sillons avec la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> clustering K-means. Ils'agit <strong>de</strong> regrouper les voxels en petits paquets distribués aléatoirement puis <strong>de</strong> les réduireà leur barycentre. Une taille <strong>de</strong> paquets inadaptée peut alors engendrer <strong>de</strong>s approximationsimportantes. Nous avons donc évalué cette erreur en reproduisant ce clustering 30fois sur le même sujet pour <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> paquets variant <strong>de</strong> 2 à 16 points par paquet.Pour chaque sillon, nous calculons ensuite la distance <strong>de</strong> Hausdor entre toutes les pairespossibles parmi les 30 essais. Comme le montre la gure 4.8, cette approximation peutatteindre 1.7 ± 1.2mm en moyenne sur tous les sillons (pour 15 voxels par paquet). Enréglant le nombre <strong>de</strong> points par paquet à 7, on limite cette erreur à 1.4 ± 0.5mm, pour untemps <strong>de</strong> calcul satisfaisant <strong>de</strong> 65 secon<strong>de</strong>s <strong>de</strong> clustering pour les 30 essais.La <strong>de</strong>uxième source d'approximation est la simplication elle-même, au travers <strong>de</strong> latechnique du chemin le plus long appliquée aux arbres. Nous avons décrit une procédurequi limite son impact grâce à l'évaluation d'un in<strong>de</strong>x <strong>de</strong> simplication qui empêche lesapproximations grossières.4.4.3 Inci<strong>de</strong>nce sur le recalageNotre procédure <strong>de</strong> simplication peut introduire <strong>de</strong>s approximations <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 2mm, c'est-à-dire un ou <strong>de</strong>ux voxels dans un volume <strong>de</strong> données IRM en T 1 <strong>de</strong> qualitéstandard, ce qui semble acceptable par rapport aux éventuelles approximations présentesdans les structures voxeliques issues <strong>de</strong> BrainVISA. Il faut surtout revenir à nos a priorianatomiques et fonctionnels concernant nos objectifs d'alignement <strong>de</strong>s primitives sulcales :92


4.4. La robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcaleFig. 4.8 L'approximation engendrée par le clustering k-means dans la procédure <strong>de</strong>simplication <strong>de</strong>s sillons est mesurée en relançant 30 fois cette étape pour <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong>paquet variant <strong>de</strong> 2 à 16 points par paquet. Le graphe <strong>de</strong> gauche montre la dispersion<strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>s paquets avec l'écart type <strong>de</strong> la distance <strong>de</strong> Hausdor moyennée sur les 30essais et tous les sillons. Le graphe <strong>de</strong> droite présente le temps <strong>de</strong> calcul associé.nous avons vu au chapitre 1 que nos connaissances restreintes concernant la corrélationanatomo-fonctionnelle nous recomman<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ne pas rechercher l'alignement parfait <strong>de</strong>ssillons. Nous avons donc développé une stratégie <strong>de</strong> recalage cohérente avec nos a priori,c'est-à-dire imposant une forte contrainte <strong>de</strong> régularité qui empêche les gran<strong>de</strong>s distortionsque requiert un alignement parfait <strong>de</strong> nos primitives, couplée à un terme <strong>de</strong> similaritéadapté aux approximations contenues dans les empreintes sulcales.93


Chapitre 4. Extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale individuelle94


Chapitre 5Recalage diéomorphique <strong>de</strong>sempreintes sulcalesNos connaissances actuelles sur la variabilité interindividuelle et la corrélation anatomofonctionnellenous indiquent qu'un recalage parfait <strong>de</strong>s sillons serait une contrainte trèsforte et non justiée dans la majorité <strong>de</strong>s régions corticales. De plus, les primitives constituantles empreintes sulcales individuelles que nous voulons aligner contiennent <strong>de</strong>sapproximations qui s'ajoutent à la variabilité anatomique intégrée aux arêtes sulcalesdans leur forme, leur nombre et la répartition <strong>de</strong>s points qui les composent. Nous allonsdonc aligner nos empreintes sulcales le mieux possible, mais avec une forte contrainte surla régularité <strong>de</strong> la transformation qui empêche les distortions à petite échelle sans justicationanatomique ou fonctionnelle. Notre objectif est ainsi l'appariement inexact <strong>de</strong>primitives sulcales.Nous introduisons donc une approche <strong>de</strong> recalage <strong>de</strong>s empreintes sulcales dans le cadrethéorique <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s déformations qui aboutit à une transformation diéomorphiqueau travers d'une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> régularisation géodésique. Suivant la formulation LDDMM(Large Deformation Dieomorphic Metric Mapping [61, 150, 151, 72, 106]), la transformationφ d'une arête sulcale A 1 sur une autre A 2 est dénie comme l'argument minimisantl'énergie <strong>de</strong> recalage suivante :J sulcA 1 ,A 2(φ) = γReg(φ) + Mis(φ(A 1 ), A 2 ), (5.1)où le premier terme contrôle la régularité <strong>de</strong> la déformation pendant que le second termeévalue l'éloignement entre l'arête déformée φ(A 1 ) et sa cible A 2 ; γ étant un paramètre <strong>de</strong>pondération.95


Chapitre 5. Recalage diéomorphique <strong>de</strong>s empreintes sulcales5.1 Description <strong>de</strong>s primitives sulcales comme mesuresLa procédure d'extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale décrite dans le chapitre 4 p.83 aboutità un ensemble <strong>de</strong> primitives sulcales complexes à la fois dans leur nombre, leur forme,leur distribution spatiale et dans la répartition <strong>de</strong>s points qui les composent. Il nous fautà présent dénir un critère <strong>de</strong> dissimilarité Mis entre <strong>de</strong>ux arêtes correspondantes et parextension entre <strong>de</strong>ux empreintes sulcales. Les algorithmes d'appariement <strong>de</strong> primitivesgéométriques qui reposent sur la distance Euclidienne (c.a.d. Mis = ||.|| R 3) imposent <strong>de</strong>dénir une correspondance <strong>de</strong>ux à <strong>de</strong>ux entre les points <strong>de</strong>s primitives source et cible.D'autres auteurs comme [85] modélisent les sillons comme <strong>de</strong>s courbes paramétrées, cequi induit <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> robustesse et <strong>de</strong>s paramètres supplémentaires. De plus, lesarêtes sulcales peuvent contenir <strong>de</strong>s bifurcations dans le cas <strong>de</strong> sillons complexes, ce quicomplique fortement leur paramétrisation. Nous détaillons à présent comment s'aranchir<strong>de</strong> ces limitations avec la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s arêtes sulcales par <strong>de</strong>s mesures mathématiques.Chaque couple d'arêtes sulcales correspondantes sont considérées comme <strong>de</strong>ux ensembles<strong>de</strong> points A 1 = (x i ) 1≤i≤nx et A 2 = (y j ) 1≤j≤ny ⊂ R 3 , avec éventuellement n x ≠ n y . Ces<strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> points peuvent être décrits mathématiquement comme <strong>de</strong>ux mesuresµ et ν respectivement, chacune consistant en une somme pondérée <strong>de</strong> distributions <strong>de</strong>Dirac [71, 72] :n xn∑∑ yµ = a i δ xi et ν = b j δ yj (5.2)i=1où (a i ) 1≤i≤nx et (b j ) 1≤j≤ny sont <strong>de</strong>ux ensembles <strong>de</strong> paramètres <strong>de</strong> pondération. Nous réglonsces poids <strong>de</strong> la façon suivante : si on note H le voisinage <strong>de</strong> chaque point x i dansl'arête sulcale correspondante, alorsa i =1card(H)∑h|h∈Hj=1||x h − x i || R 3 (5.3)C'est à dire que le poids associé au point x i correspond à la moyenne <strong>de</strong>s distancesentre ce point et ses voisins dans le graphe (1 ou 3 voisins pour les points singuliers extrémité ou intersection respectivement et 2 voisins pour les autres). Cette pondérationdistribue uniformément les poids le long <strong>de</strong> la mesure, compensant ainsi l'hétérogénéité<strong>de</strong> la distribution spatiale <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> points correspondant à un sillon interrompucomme illustré sur la gure 5.1. Un sillon en plusieurs morceaux décrit par un ensemble<strong>de</strong> points hétérogène et un sillon continu sont tous les <strong>de</strong>ux modélisés par une mesuredont la pondération est uniforme. De plus, comme on ne normalise pas ces poids entre les96


5.1. Description <strong>de</strong>s primitives sulcales comme mesuressillons, les sillons longs auront plus <strong>de</strong> poids que les courts. Les sillons longs auront ainsiplus d'importance dans les contraintes que les courts, ce qui est cohérent puisque les grossillons sont supposés être moins variables que les petits.Fig. 5.1 Sur la gauche : notre pondération permet <strong>de</strong> compenser les diérences dans ladistribution spatiale <strong>de</strong>s points le long <strong>de</strong>s arêtes sulcales. Les <strong>de</strong>ux arêtes sucales visiblesont le même poids malgrès une diérence d'échantillonnage au niveau <strong>de</strong>s points en noir.La somme <strong>de</strong>s poids associés aux <strong>de</strong>ux points en noir du sillon du haut est égal à la somme<strong>de</strong>s poids associés aux quatre points en noir dans le sillon du bas. Sur la droite : commeles poids ne sont pas normalisés entre les sillons, les sillons longs ont un poids plus élevéque les sillons courts.L'action d'une déformation φ sur une mesure µ est dénie comme un transport <strong>de</strong>masse :∑n x∑n xφ(µ) = φ( a i δ xi ) = a i δ φ(xi ). (5.4)i=1Ainsi, la déformation agissant sur une mesure préserve sa pondération.An d'évaluer l'ajustement d'une mesure sulcale source µ sur la mesure cible ν,on introduit un espace <strong>de</strong> Hilbert à noyau reproduisant I associé au noyau gaussienK I (x, y) = exp(− |x−y|2 ), tel que toute mesure signée bornée appartient à I ∗ , l'espace dualσI2<strong>de</strong> I. On peut ainsi évaluer la distance entre la mesure déformée φ(µ) et la mesure cibleν :Mis(φ(µ), ν) = ||φ(µ) − ν|| 2 I = ∑n x n xn∑y n∑ ∑ ya ∗ i a j K I (φ(x i ), φ(x j )) + b i b j K I (y i , y j )i=1j=1i=1i=1j=1n x n∑ ∑ y− 2 a i b j K I (φ(x i ), y j ) (5.5)Le paramètre σ I dénit l'échelle du terme <strong>de</strong> similarité : si les points <strong>de</strong> la premièrearête sulcale sont à une distance supérieure à σ I <strong>de</strong> la secon<strong>de</strong> arête sulcale, la distancei=1j=197


Chapitre 5. Recalage diéomorphique <strong>de</strong>s empreintes sulcalesbasée sur les mesures sera gran<strong>de</strong> quelque soit la forme respective <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux primitives.Au contraire, les variations dans les arêtes à une échelle très inférieure à σ I ne sont pasprises en compte. Nous reviendrons sur le réglage <strong>de</strong> ce paramètre au chapitre 6.L'équation (5.1) peut alors être ré-écrite <strong>de</strong> la façon suivante :avec le terme <strong>de</strong> régularité Reg déni ci-<strong>de</strong>ssous.Jµ,ν sulc (φ) = γReg(φ) + ||φ(µ) − ν|| 2 I∗. (5.6)5.2 Large Deformation Dieomorphic Metric MappingComme on l'a vu dans l'état <strong>de</strong> l'art, il existe <strong>de</strong> nombreuses stratégies pour contraindrela régularité <strong>de</strong> la transformation (section 2.2 p.65). Notre objectif est <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r les gran<strong>de</strong>sdéformations nécessaires au recalage interindividuel avec les primitives géométriques quesont les empreintes sulcales. La régularisation est particulièrement cruciale dans les métho<strong>de</strong>sgéométriques où les primitives doivent concentrer un maximum d'informations enun minimum <strong>de</strong> points : dans la majorité <strong>de</strong> l'espace, la transformation résultera <strong>de</strong> l'interpolation<strong>de</strong>s contraintes à partir <strong>de</strong>s primitives au travers du terme <strong>de</strong> régularité. Nousavons choisi le cadre théorique reposant sur le modèle <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s déformations diéomorphiques,plus connu sous le nom <strong>de</strong> Large Deformation Dieomorphic Metric Mapping[106, 150, 151, 71, 72] car il permet d'obtenir <strong>de</strong>s déformations très régulières.Le modèle <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s déformations a été construit à partir <strong>de</strong> la théorie fondatrice<strong>de</strong>s splines <strong>de</strong> Bookstein [22]. Initialement, Bookstein a proposé d'écrire la transformationψ(x) = x+v(x) où v est le champ <strong>de</strong> déplacement correspondant aux contraintes donnéespar le terme <strong>de</strong> similarité, dont on peut évaluer le coût énergétique au travers d'une normeHilbertienne |v| V . Cette formulation du problème donne <strong>de</strong>s algorithmes peu coûteux encalcul mais ne garantit que ψ est un diéomorphisme que si le déplacement v reste petit,c'est à dire si ψ reste proche <strong>de</strong> la transformation i<strong>de</strong>ntité. La régularisation géodésiquedu modèle LDDMM permet d'obtenir une transformation correspondant à <strong>de</strong> grandsdéplacements tout en restant diéomorphique : en composant susamment <strong>de</strong> petitsdéplacements ψ i (x) = x + v i (x), on construit la transformation ψ par composition φ =ψ m ◦ ...ψ 1 <strong>de</strong> m diéomorphismes. φ est alors un diéomorphisme qui peut être loin <strong>de</strong>l'i<strong>de</strong>ntité et dont le coût est égal à ∑ mi=1 |v i| VEn passant à la limite, on obtient que la transformation φ est un diéomorphisme si98


5.2. Large Deformation Dieomorphic Metric Mappingelle est dénie comme une solution au temps t = 1 <strong>de</strong> l'équation diérentielle :⎧⎨∂ t φ v t = v t ◦ φ v t ,⎩φ v 0 = Id(5.7)où Id correspond à la transformation i<strong>de</strong>ntité. Dans cette équation, v t : R 3 −→ R 3 estun champ <strong>de</strong> vecteurs qui modélise les variations innitésimales du ux <strong>de</strong> déformations.Pour garantir que φ soit un diéomorphisme, v t doit appartenir à l'espace <strong>de</strong> Hilbert V<strong>de</strong>s champs <strong>de</strong> vecteurs réguliers sur l'espace 3D pour chaque pas <strong>de</strong> temps t.Suivant la formulation détaillée dans [71, 72], V peut être déni comme l'espace <strong>de</strong>Hilbert à noyau reproduisant associé à un noyau noté K V : R 3 × R 3 → R xé préalablement.Les résultats développés par Glaunès et al. montrent qu'un choix convenable dunoyau K V permet alors <strong>de</strong> s'assurer <strong>de</strong> la régularité <strong>de</strong>s)champs <strong>de</strong> vecteurs appartenantà V . En particulier, en xant K V (x, y) = exp(− |x−y|2σ , on peut contrôler la régularitéV2<strong>de</strong> la transformation diéomorphique nale au travers du paramètre σ V . On peut alorsécrire v t comme une fonction sur les trajectoires suivies par les points (x i ) 1≤i≤nx , notéesx it = φ v t (x i ) :∑n xv t (x) = K V (x it , x)α it , (5.8)i=1où pour chaque pas <strong>de</strong> temps t, α it ∈ R 3 est un ensemble <strong>de</strong> 3 ∗ n x paramètres appelésmoments satisafaisant le système linéaire suivant :∑n x∂ t x jt = K V (x it , x jt )α it (5.9)Ainsi, φ = φ v 1 est obtenue en intégrant v t pour t ∈ [0, 1], i.e.i=1∀z ∈ R 3 , φ v t (z) = z +∫ t0v s ◦ φ v s (z)ds (5.10)La gure 5.2 illustre cette construction.On dénit ensuite le coût d'un diéomorphisme φ comme sa distance à la transformationi<strong>de</strong>ntité :Reg(φ) = d 2 V (Id, φ) = infv{∫ 10}||v t || 2 V dt, φ v 1 = φ . (5.11)Cette distance évalue la quantité <strong>de</strong> déformation dans tout l'espace 3D et ne repose quesur un nombre ni <strong>de</strong> paramètres puisque l'expression <strong>de</strong> la norme au carré ||v t || 2 V estdonnée par :∑n x∑n x||v t || 2 V = K V (x it , x jt )〈α it , α jt 〉, (5.12)i=1j=199


Chapitre 5. Recalage diéomorphique <strong>de</strong>s empreintes sulcalesFig. 5.2 Schéma illustrant les étapes permettant <strong>de</strong> passer <strong>de</strong> la dénition du noyau audiéomorphisme, extrait <strong>de</strong> la présentation <strong>de</strong> soutenance <strong>de</strong> thèse <strong>de</strong> Glaunès [72].où 〈·, ·〉 correspond au produit scalaire usuel <strong>de</strong> R 3 . Ainsi, recaler une paire d'arêtes sulcalesau travers d'une régularisation géodésique consiste à minimiser la fonction suivante :Jµ,ν sulc (φ) = γd 2 V (Id, φ) + ||φ(µ) − ν|| 2 I∗. (5.13)Ce problème d'optimisation peut être écrit en fonction <strong>de</strong>s paramètres α it et résoluavec une simple <strong>de</strong>scente <strong>de</strong> gradient, comme détaillé dans la thèse <strong>de</strong> Joan Glaunès [72].La gure 5.3 illustre ce recalage apparié avec le sillon temporal supérieur <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sujets.5.3 Recalage <strong>de</strong>s empreintes sulcalesConsidérons à présent <strong>de</strong>ux empreintes sulcales avec S arêtes sulcales en commun, onappelle I 1 = [µ 1 , .., µ S ] l'empreinte sulcale source que l'on souhaite déformer sur l'empreintesulcale cible I 2 = [ν 1 , .., ν S ]. Recaler une paire <strong>de</strong> cerveaux au travers <strong>de</strong> leurempreinte sulcale respective correspond à minimiser l'énergie suivante :100J imprI 1 ,I 2(φ) = γd 2 V (Id, φ) +S∑s=1||φ(µ s ) − ν s || 2 I∗. (5.14)


5.3. Recalage <strong>de</strong>s empreintes sulcalesFig. 5.3 Le sillon temporal supérieur du sujet source (à gauche en rouge) est recalé surle sillon temporal supérieur du sujet cible (à droite en bleu). Le sujet déformé est montréau centre. On peut voir que la topologie <strong>de</strong> la surface corticale est préservée bien que ladéformation ne soit guidée que par les primitives correspondant à un seul sillon.Le modèle LDDMM utilisé ici intègre naturellement l'extension <strong>de</strong> la déformation <strong>de</strong>puisles primitives à tout le volume dans la procédure <strong>de</strong> minimisation avec la dénition <strong>de</strong>v t suivant l'équation (5.8). La déformation résultante est ainsi un diéomorphisme dénidans tout R 3 et permet <strong>de</strong> déformer la surface corticale qui n'est pas contrainte explicitement(comme l'illustre la gure 5.3) mais aussi tout le volume <strong>de</strong> l'IRM.Notre métho<strong>de</strong>, baptisée recalage DISCO DIeomorphic Sulcal-based COrtical registration va résoudre une partie <strong>de</strong>s ambiguïtés anatomiques qu'une approche iconiquene pourrait surmonter, en garantissant le respect <strong>de</strong> la topologie corticale et donc <strong>de</strong> l'organisationfonctionnelle sous-jacente. Nous montrons dans le chapitre suivant commentles 3 paramètres γ, σ V et σ I peuvent être ajustés en raisonnant à l'échelle du groupe, autravers <strong>de</strong> l'anage itératif d'un modèle d'empreinte sulcale déni <strong>de</strong> façon empirique.101


Chapitre 5. Recalage diéomorphique <strong>de</strong>s empreintes sulcales102


Chapitre 6Recalage itératif d'empreintes sulcales àl'échelle du groupeOn utilisait jusqu'à présent le terme cible pour désigner la primitive ou l'objet <strong>de</strong>référence sur lequel on déformait l'objet source. La cible et la source sont les <strong>de</strong>ux acteursd'un recalage apparié (d'un objet sur un autre) et sont donc <strong>de</strong> même nature. L'objet <strong>de</strong>référence est parfois imposé par l'application comme dans le cas <strong>de</strong> la segmentation parrecalage. La cible est alors un atlas, c'est-à-dire un cerveau contenant <strong>de</strong>s informations nondisponibles chez le sujet source, comme par exemple la position <strong>de</strong>s noyaux gris centrauxou une parcellisation du cortex comme sur la gure 6.1. Le but du recalage est ainsi <strong>de</strong>lier l'espace du sujet source avec celui <strong>de</strong> l'atlas pour passer les information d'un sujet àl'autre et obtenir par exemple la position <strong>de</strong>s noyaux gris centraux du sujet source, auxerreurs <strong>de</strong> recalage près.Cependant, lorsque l'objectif est <strong>de</strong> compenser la variabilité interindividuelle, le choix<strong>de</strong> l'objet <strong>de</strong> référence sur lequelle on va aligner tous les individus fait partie intégrante duproblème car il inuence fortement les résultats <strong>de</strong> la procédure. En particulier, dans lecadre du recalage <strong>de</strong> cortex entre diérents individus, choisir comme référence sur lequeltous les individus seront recalés l'anatomie <strong>de</strong> l'un <strong>de</strong>s sujets du groupe induit un biaispuisque la géométrie du cortex est un marqueur <strong>de</strong> l'individualité [159]. Des alternativesont récemment été proposées pour gui<strong>de</strong>r le recalage d'un groupe <strong>de</strong> sujets <strong>de</strong> façon nonbiaisée. Ces approches évitent la sélection arbitraire <strong>de</strong> l'anatomie d'un <strong>de</strong>s sujets commecible au travers <strong>de</strong> la construction empirique d'un modèle commun, comme illustré sur lagure 6.2. On utilisera maintenant le terme modèle pour désigner l'objet qui va dénirl'espace commun résultant du recalage.103


Chapitre 6. Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupeFig. 6.1 Illustration <strong>de</strong> l'application du recalage pour la segmentation. Il s'agit icid'obtenir une parcellisation du cortex du sujet source à partir d'un atlas. Le recalage <strong>de</strong>l'anatomie du sujet source sur celle <strong>de</strong> l'atlas permet <strong>de</strong> lier les <strong>de</strong>ux espaces : en appliquantla transformation inverse aux informations qui se trouvent dans l'espace <strong>de</strong> l'atlas,on peut les amener dans l'espace du sujet source.Ce type <strong>de</strong> stratégie s'est montré ecace aussi bien pour les métho<strong>de</strong>s surfaciques[67, 97, 73] que volumiques [86, 96, 75, 129, 16] mais n'a cependant jamais été exploitédans le contexte du recalage guidé par les sillons.6.1 Le modèle anatomique empiriqueNous proposons d'abor<strong>de</strong>r le problème du recalage d'un groupe <strong>de</strong> sujets par uneapproche itérative qui permet d'exploiter le maximum d'informations sulcales disponiblesdans le groupe et autorise ainsi le recalage guidé par une <strong>de</strong>scription exhaustive<strong>de</strong> l'arborescence sulcale. Cette métho<strong>de</strong> étend les résultats <strong>de</strong> [70] et se décompose<strong>de</strong> la manière suivante :1041. L'empreinte sulcale est extraite <strong>de</strong> chaque cerveau puis est recalée linéairement dansle référentiel MNI152 [41].


6.1. Le modèle anatomique empiriqueFig. 6.2 Le choix du modèle <strong>de</strong> référence sur lequel tous les sujets du groupe vont êtrerecalés fait partie intégrante du problème. Sur cette illustration, les sujets sont en bleu etle modèle <strong>de</strong> référence en vert. A gauche, un <strong>de</strong>s individus est désigné comme référence, cechoix biaise le recalage car la quantité <strong>de</strong> déformations nécessaires (la longueur <strong>de</strong>s èches)dépend <strong>de</strong> la similarité initiale entre chaque sujet et la cible. Sur la droite, l'approche parcontruction d'un modèle empirique minimise ce biais (voir la section 6.1).2. Le modèle empirique est déni comme l'union <strong>de</strong> tous les ensembles <strong>de</strong> points composantles empreintes sulcales <strong>de</strong> tous les sujets du groupe étudié. Pour chaque sillonprésent au sein du groupe, la primitive du modèle correspondante sera formée <strong>de</strong>l'union <strong>de</strong> tous les points associés à ce sillon pour tous les sujets du groupe.3. Chaque empreinte sulcale individuelle est déformée sur le modèle empirique avec lamétho<strong>de</strong> décrite au chapitre 5.4. La procédure <strong>de</strong>s étapes 2 et 3 est itérée Q fois en considérant l'union <strong>de</strong>s primitivessulcales déformées résultantes comme le nouveau modèle, comme illustré sur la gure6.3. On autorise <strong>de</strong>s déformations <strong>de</strong> plus en plus nes au fur et à mesure que lemodèle est itérativement ané en adaptant la taille <strong>de</strong>s noyaux intervenants dansl'énergie du recalage, comme nous le détaillerons dans la section 6.2. La procédures'arrête quand le modèle empirique est stable, c'est-à-dire quand la réduction <strong>de</strong>la dispersion <strong>de</strong>s primitives sulcales entre <strong>de</strong>ux itérations est inférieure à un seuilxé. Dans les expériences présentées au chapitre 7, la procédure s'arrête lorsque ladistance moyenne entre <strong>de</strong>ux modèles empiriques consécutifs est inférieure à 1mm.Q varie avec la valeur <strong>de</strong> ce seuil, le nombre <strong>de</strong> sujets et la dispersion géométrique<strong>de</strong>s primitives correspondant aux empreintes sulcales initiales.L'intérêt <strong>de</strong> dénir le modèle comme l'union <strong>de</strong> toutes les primitives ne se limite pasà la réduction du biais inhérent au choix d'un sujet donné comme référence. Ce modèleempirique intègre trois autres caractéristiques déterminantes dans le contexte du recalage105


Chapitre 6. Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupeFig. 6.3 Anage itératif du modèle sulcal empirique composé <strong>de</strong> l'union <strong>de</strong> toutes lesprimitives à l'échelle du groupe.<strong>de</strong> primitives sulcales :1061. En raison <strong>de</strong> la variabilité interindividuelle, <strong>de</strong>s sillons peuvent être absents <strong>de</strong> certainesempreintes sulcales. Comme on l'a vu, le recalage <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux empreintes sulcalesindividuelles revient à apparier les P primitives communes aux <strong>de</strong>ux sujets.Au niveau du groupe, si un élément sulcal est présent dans plus d'un sujet, il apparaîtradans le modèle empirique et servira <strong>de</strong> contrainte pour les cerveaux danslesquels ce sillon a été i<strong>de</strong>ntié, et sera ignoré pour les autres sujets du groupe.2. Le modèle empirique est déni comme l'union <strong>de</strong> tous les points au travers <strong>de</strong> toutesles empreintes sulcales du groupe. Si un sillon est présent chez tous les sujets, alorsle modèle correspondant à ce sillon aura plus <strong>de</strong> points et donc plus <strong>de</strong> poids dansle recalage que s'il était absent chez certains individus. Cela pondère les contraintesentre les primitives sulcales en fonction <strong>de</strong> leur variabilité en termes <strong>de</strong> nombred'occurrence au travers <strong>de</strong>s empreintes sulcales du groupe.3. Quand une arête sulcale est recalée sur la primitive correspondante du templateempirique, la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> points associé module les contraintes le long<strong>de</strong> la primitive sulcale (voir la gure 6.4). Les portions les plus variables <strong>de</strong> chaqueprimitive sulcale, c'est-à-dire les extrémités (le rectangle vert sur la gure 6.4), vontnaturellement contraindre le recalage <strong>de</strong> façon plus diuse que les parties <strong>de</strong> laprimitive plus consistantes entre les sujets (le rectangle bleu sur la gure 6.4). Pourchaque primitive, les contraintes sont modulées en fonction <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong> la


6.1. Le modèle anatomique empiriqueforme du sillon.Cette approche contribue à la préservation <strong>de</strong> la topologie corticale en diusant lescontraintes tout en exploitant la totalité <strong>de</strong>s informations sulcales disponibles.Fig. 6.4 Ensemble <strong>de</strong> points du modèle correspondant à la ssure calcarine <strong>de</strong> 20 hémisphèresdroits. Les contraintes sont naturellement distribuées en accord avec la <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong>spoints au travers <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scription <strong>de</strong>s primitives comme mesures. Elles sont plus diusesdans le rectangle vert que dans le bleu.Nous allons maintenant détailler l'élaboration d'un modèle empirique constitué d'uneseule primitive sulcale au travers <strong>de</strong> N empreintes individuelles. La généralisation à Sprimitives sulcales reprend l'enchaînement <strong>de</strong>s équations (5.13) à (5.14). Suivant [70],nous notons (x pi ) 1≤p≤N,1≤i≤np , les N primitives formées <strong>de</strong> n p points décrivant le sillonà recaler entre les sujets ; a pi ∈ R leur poids associés et µ p = ∑ n pi=1 a piδ xpi , leur mesuresmathématiques respectives. Lorsque le sillon n'est pas présent chez un individu p, nousavons n p = 0 et la mesure associée est simplement µ p = 0. L'obtention <strong>de</strong> la mesure µdu modèle empirique peut être dénie comme le problème <strong>de</strong> la minimisation <strong>de</strong> l'énergiesuivante :{ ˆφ p , ˆµ} = arg minφ p,µN∑ { }γd2V (Id, φ p ) + ||φ p (µ p ) − µ|| 2 I . (6.1)∗p=1Remarquons que si φ p est xé, alors ˆµ est simplement la moyenne <strong>de</strong>s masses <strong>de</strong> Diracassociées à l'union <strong>de</strong> tous les points φ p (x pi )ˆµ = 1 NN∑φ p (µ p ) = 1 Np=1n N∑ ∑ pa pi δ φp(xpi ). (6.2)p=1 i=1107


Chapitre 6. Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupeLe problème peut alors être ré-écrit <strong>de</strong> la façon suivante :⎧{ ˆφ∑ N ⎨p } = arg minφ p ⎩ γd2 V (id, φ p ) +∥ φ p(µ p ) − 1 Np=1⎫2N∑⎬ φ q (µ q )∥ ⎭ . (6.3)I ∗Ainsi, l'optimisation <strong>de</strong> l'énergie (6.3) consiste en Q itérations <strong>de</strong> N étapes <strong>de</strong> minimisationselon φ p avec φ q xé pour q ≠ p, ce qui permet <strong>de</strong> distribuer le calcul sur plusieursprocesseurs. Le modèle empirique est mis à jour avec l'équation (6.2) entre <strong>de</strong>ux itérations.Les N transformations individuelles (une pour chaque sujet) sont ainsi calculées itérativementet indépendamment, ce qui nous a permis <strong>de</strong> distribuer les calculs sur plusieursprocesseurs an <strong>de</strong> réduire le temps <strong>de</strong> calcul. A la n <strong>de</strong> la procédure, la transformationqui amène le sujet p dans le référentiel commun est la composition <strong>de</strong> Q diéomorphismes :φ Q p ◦ φ Q−1p ◦ . . . ◦ φ 1 p. Par dénition, la composition <strong>de</strong> Q diéomorphismes est aussi diéomorphique.q=16.2 Réglage <strong>de</strong>s paramètres du recalageComme on l'a vu, nous avons réduit le recalage d'un groupe <strong>de</strong> sujets à l'optimisation<strong>de</strong> l'équation (6.3) par une procédure itérative et seuls les 3 paramètres γ, σ V et σ Idoivent être xés. Ces paramètres déterminent conjointement les erreurs résiduelles durecalage car ils ne sont pas indépendants. Cependant, la précision du recalage varie <strong>de</strong>façon continue avec ces paramètres.Le premier paramètre γ détermine la pondération entre la contrainte <strong>de</strong> régularitéet le terme <strong>de</strong> similarité. Comme σ V contrôle la régularité du diéomorphisme, γ et σ Vsont liés. Nous xons γ = 0.01 <strong>de</strong> façon empirique à partir <strong>de</strong>s expériences synthétiques<strong>de</strong> [72] et réglons la régularité avec σ V . An d'inclure la minimisation <strong>de</strong> l'énergie (6.3)dans un schéma multi-échelle, nous réduisons les valeurs <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux paramètres d'échelleσ V et σ I entre <strong>de</strong>ux itérations <strong>de</strong> l'anage du modèle, comme détaillé plus bas. Comme<strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s valeurs donnent une énergie convexe et un temps <strong>de</strong> calcul réduit, l'approchemulti-échelle réduit le nombre <strong>de</strong> minima locaux et accélère la convergence.6.2.1 Échelle du terme <strong>de</strong> régularisationComme les mécanismes guidant la gyrication du cortex et donc la variabilité interindividuellene peuvent être modélisés, ce paramètre est xé empiriquement. Sur unplan théorique, la transformation restera régulière quelque soit la valeur <strong>de</strong> σ V puisque108


6.2. Réglage <strong>de</strong>s paramètres du recalagenotre espace <strong>de</strong> recherche est limité au sous-espace <strong>de</strong>s diéomorphismes correspondant aunoyau K V choisi. Cependant, autoriser <strong>de</strong>s déformations nes au travers <strong>de</strong> petites valeurs<strong>de</strong> σ V peut aboutir à <strong>de</strong>s étirements importants et même à <strong>de</strong>s problèmes topologiquesen raison du passage au discret (voir la section 2.2.6 p.70). L'inspection visuelle <strong>de</strong>s IRManatomiques déformées suggère <strong>de</strong> ne pas utiliser <strong>de</strong> valeur <strong>de</strong> σ V inférieure à 10mm. Del'autre côté, un recalage avec une valeur <strong>de</strong> σ V trop gran<strong>de</strong> par rapport à la distance quisépare les diérentes primitives sulcales sera trop contraint et donc peu ecace. Ainsi,nous réglons le σ V initial à 20mm puis nous le réduisons <strong>de</strong> 1mm après chaque itérationdurant la procédure d'anage itératif du modèle. Dans toutes nos expériences, le recalageitératif s'arrête au bout <strong>de</strong> 6 ou 7 itérations, ce qui donne <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> σ V toujourssupérieures à 10mm.6.2.2 Échelle du terme <strong>de</strong> similarité entre primitives sulcalesLe paramètre σ I représente l'échelle du terme <strong>de</strong> similarité. De gran<strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> σ Ifavorisent la convexité <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> recalage alors que les petites valeurs permettent unalignement plus précis. Nous proposons <strong>de</strong> xer ce paramètre en fonction <strong>de</strong> la dispersion<strong>de</strong>s primitives sulcales <strong>de</strong> la façon suivante :1. La distance <strong>de</strong> Hausdor entre toutes les paires <strong>de</strong> sujets est calculée pour chaquesillon s, et moyennée entre les sujets. Cette mesure, notée d H s , est un indicateur <strong>de</strong>la dispersion spatiale <strong>de</strong>s arêtes sulcales :∑ P sNd H p=1 H ps =PNsoù pour chaque paire p d'arêtes sulcales [(x pi ) 1≤i≤nx , (y pj ) 1≤j≤ny ],(6.4)H p = max(maximinj(||x pi − y pj ||), maxjmini(||y pj − x pi ||)) (6.5)Dans ces équations, le nombre <strong>de</strong> paires P s N varie avec le nombre <strong>de</strong> sujets au seindu groupe N et avec l'étiquette du sillon, puisqu'il peut être absent chez certainsindividus.2. Nous notons d H la dispersion moyenne au travers <strong>de</strong> tous les sillons, i.e. d H =P Ss=1 dH s. et xons σSI = d H /2.Comme illustré sur la gure 6.5, avec σ I = d H /2 lacontrainte exercée par les extrémités du sillon sera plus faible que celle <strong>de</strong>s autrepoints <strong>de</strong> la primitive. Le recalage sera ainsi moins sensible à la position <strong>de</strong>s extrémités<strong>de</strong> primitives sulcales qui sont les parties les plus variables. De plus, en109


Chapitre 6. Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupeFig. 6.5 Adaptation <strong>de</strong> l'échelle du terme d'attache aux données en fonction <strong>de</strong> ladispersion <strong>de</strong>s primitives sulcales. d H est la distance <strong>de</strong> Hausdor entre les arêtes sulcalessur la gauche. La forme du noyau gaussien K I pour σ I = d H /2 est illustrée sur la droite.réévaluant d H entre <strong>de</strong>ux itérations <strong>de</strong> l'anage du modèle, la taille <strong>de</strong> σ I diminueen accord avec la réduction <strong>de</strong> la dispersion gagnée à l'itération précé<strong>de</strong>nte.Comme on vient <strong>de</strong> le voir, quand on s'intéresse aux sillons, raisonner à l'échelle dugroupe nous permet <strong>de</strong> lever certaines limitations que l'on rencontre lorsque l'on restreintle problème à un recalage apparié. Nous décrivons maintenant comment cette stratégiepermet aussi d'améliorer la robustesse <strong>de</strong> DISCO aux erreurs d'i<strong>de</strong>ntication et d'extraction<strong>de</strong>s sillons.6.3 Élimination <strong>de</strong>s erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillonsLe taux d'erreurs <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntication automatique <strong>de</strong>s sillons est faible en comparaisonavec le grand nombre <strong>de</strong> sillons reconnus [116]. De plus, notre schéma théorique basésur les mesures mathématiques associées à <strong>de</strong> fortes contraintes <strong>de</strong> régularité <strong>de</strong> la déformationlimite les perturbations dues aux erreurs d'i<strong>de</strong>ntications. Cependant, un sillongrossièrement mal i<strong>de</strong>ntié va gêner l'alignement <strong>de</strong>s primitives voisines. Il est donc important<strong>de</strong> repérer ces erreurs grossières avant le recalage. Nous décrivons ici comment retirerautomatiquement <strong>de</strong> l'empreinte sulcale les primitives associées à <strong>de</strong>s sillons clairementmal i<strong>de</strong>ntiés en raisonnant au niveau du groupe.Les primitives sulcales correspondant à un sillon mal i<strong>de</strong>ntié sont repérées en tantque valeurs aberrantes en terme <strong>de</strong> distance <strong>de</strong> Hausdor aux autres primitives associéesau même sillon au travers du groupe <strong>de</strong> sujets :1101. La distance <strong>de</strong> Hausdor entre toutes les paires <strong>de</strong> sujets est calculée pour chaquearête sulcale.


6.3. Élimination <strong>de</strong>s erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons2. La distribution <strong>de</strong> ces distances sur toutes les paires <strong>de</strong> sujets est normalisée avecun Z-score.3. Une primitive sulcale ayant un Z supérieur à 4 est considérée comme une erreurd'i<strong>de</strong>ntication (comme illustré sur la gure 6.6).La primitive sulcale repérée est alors retirée <strong>de</strong> l'empreinte sulcale dans laquelle elleapparaît. L'ecacité <strong>de</strong> notre stratégie est évaluée dans le prochain chapitre.Fig. 6.6 40 occurrences <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sillons illustrées ici comme <strong>de</strong>s rubans colorés sur lagauche, avec le zoom correspondant sur la gure du milieu. La èche rouge montre unebranche du sillon jaune qui a été i<strong>de</strong>ntiée comme faisant partie du sillon bleu chez un <strong>de</strong>s40 individus, ceci est une erreur <strong>de</strong> l'étape <strong>de</strong> reconnaissance automatique. Cette erreurest repérée en tant que valeur aberrante dans la distribution normalisée <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong>Hausdor sur la droite et sera retirée <strong>de</strong> l'empreinte sulcale dans laquelle elle apparaît.111


Chapitre 6. Recalage itératif d'empreintes sulcales à l'échelle du groupe112


Troisième partieRésultats et discussion113


Chapitre 7Évaluation <strong>de</strong> DISCODISCO a été appliqué au recalage <strong>de</strong>s cerveaux <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> sujets distincts autravers <strong>de</strong> l'élaboration <strong>de</strong> leur modèle empirique respectif. Le premier groupe est composé<strong>de</strong> 20 sujets sains pour lesquels l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons a été vériée et corrigéemanuellement si nécessaire. Le <strong>de</strong>uxième groupe contient 40 individus avec leur i<strong>de</strong>nti-cation <strong>de</strong>s sillons automatique. Aucune intervention manuelle n'a été nécessaire pource groupe. Ainsi, en comparant les résultats entre les <strong>de</strong>ux groupes, on peut évaluer larobustesse <strong>de</strong> DISCO par rapport aux erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons.7.1 Résultats <strong>de</strong> l'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillonsNous avons utilisé une nomenclature <strong>de</strong> seulement 100 étiquettes <strong>de</strong> sillons (51 à gaucheet 49 à droite) à la place <strong>de</strong>s 120 étiquettes utilisées dans la reconnaissance automatique.Notre nomenclature spécique a été obtenue en supprimant les étiquettes <strong>de</strong>s sillons lesplus variables et en concaténant certains sillons pour accroître la robustesse <strong>de</strong> l'extraction<strong>de</strong> l'empreinte sulcale (la nomenclature complète se trouve en annexe p.153).7.1.1 Groupe <strong>de</strong> 20 sujetsEntre 90 et 97 sillons ont été i<strong>de</strong>ntiés par sujet pour ce groupe, 61 sont communsà tous les individus et aucun n'est présent chez moins <strong>de</strong> 9 sujets.La distribution <strong>de</strong>sétiquettes <strong>de</strong>s sillons pour ce groupe se trouve sur la gure 7.1.115


Chapitre 7. Évaluation <strong>de</strong> DISCOFig. 7.1 Distribution <strong>de</strong>s étiquettes <strong>de</strong>s sillons pour chaque hémisphère au travers <strong>de</strong>s20 sujets (952 étiquettes dans l'hémisphère gauche et 926 à droite). La distribution <strong>de</strong>scôtés droit et gauche sont similaires. On trouve plus <strong>de</strong> sillons communs à tous les sujetsdans l'hémisphère droit que dans l'hémisphère gauche.7.1.2 Groupe <strong>de</strong> 40 sujetsUn total <strong>de</strong> 46 (25 à gauche et 21 à droite) erreurs grossières d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillonsont été retirées automatiquement <strong>de</strong>s empreintes sulcales <strong>de</strong> ce groupe avec la procéduredétaillée dans la section 6.3, ce qui représente environ 1.15% <strong>de</strong>s sillons i<strong>de</strong>ntiés autravers <strong>de</strong>s 40 sujets. Entre 91 et 100 sillons diérents par sujet ont été considérés commei<strong>de</strong>ntiés correctement. 50 (24 gauche 26 droite) sont communs aux 40 sujets et tous lessillons sont présents chez au moins 17 sujets. La distribution <strong>de</strong>s étiquettes sulcales pource groupe est illustrée sur la gure 7.2.Fig. 7.2 Distribution <strong>de</strong>s étiquettes sulcales par hémisphère au travers <strong>de</strong>s 40 sujets.Comme pour le premier groupe, la distribution est similaire pour les côtés droit et gaucheet plus <strong>de</strong> sillons sont communs à tous les sujets dans l'hémisphère droit que dans legauche. Ces distributions sont très similaires à celles du groupe dont les sillons ont étévalidés manuellement.116


7.2. Évaluation <strong>de</strong> DISCO7.2 Évaluation <strong>de</strong> DISCOOn s'intéresse dans un premier temps au groupe <strong>de</strong> 20 sujets pour lesquels les sillonsont été validés manuellement. L'anage itératif du modèle empirique a convergé (selonle critère détaillé section 6.1) en Q = 6 itérations avec mise à jour du modèle. Le calcula été distribué sur un cluster <strong>de</strong> 20 processeurs <strong>de</strong> 3.6GHz avec 2GB <strong>de</strong> RAM et a duré1h 32min. Comme on peut le voir sur la gure 7.3, l'alignement <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s arêtessulcales est clairement amélioré après le recalage DISCO comparativement à la métho<strong>de</strong>linéaire (détaillée dans [41]). De plus, on peut voir que certains aspects <strong>de</strong> la variabilitéoriginale ont été préservés par la régularité <strong>de</strong>s transformations diéomorphiques, ce quicorrespond à nos a priori.Fig. 7.3 Résultats comparatifs sur le recalage <strong>de</strong> 20 sujets avec la métho<strong>de</strong> linéaire [41](ligne du haut) par rapport à l'alignement diéomorphique DISCO (ligne du bas).La distance <strong>de</strong> Hausdor (dénie à l'équation 6.4) et la distance moyenne (voir l'équation7.1 ci-<strong>de</strong>ssous) entre toutes les paires <strong>de</strong> sujets a été calculée pour chaque sillon,après les recalages LINEAIRE et DISCO. Contrairement à la distance utilisée pour réglerles paramètres (section 6.2.2 p.109), ces distances sont ici calculées sur tous les voxelscorrespondants à chaque sillon et pas uniquement sur les arêtes sulcales. C'est à dire quel'on évalue la dispersion <strong>de</strong>s sillons avec leurs branches, qui ne sont pas contraintes par117


Chapitre 7. Évaluation <strong>de</strong> DISCODISCO. Nous dénissons la distance moyenne comme suit :d avgs =∑ P sNp=1 A pP s N(7.1)où pour chaque paire p <strong>de</strong> sillons voxeliques [(x pi ) 1≤i≤nx , (y pj ) 1≤j≤ny ],A p =n1x n∑ ∑ y||y pj − x pi ||n x + n yi=1j=1Ces mesures sont <strong>de</strong>ux indicateurs complémentaires <strong>de</strong> la dispersion spatiale <strong>de</strong>s sillons.La distance <strong>de</strong> Hausdor est sensible aux valeurs aberrantes : si un seul sujet n'est pascorrectement recalé, cette distance sera gran<strong>de</strong> même si tous les autres sujets sont parfaitementalignés. La distance moyenne est moins sensible aux valeurs aberrantes mais unepetite valeur <strong>de</strong> cette distance n'implique pas un alignement parfait : la distance moyennesera faible si le recalage <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s sujets est bon, même si une petite partie <strong>de</strong>ssujets ne sont pas bien alignés. Ainsi, une gran<strong>de</strong> distance <strong>de</strong> Hausdor associée à unedistance moyenne réduite nous indique que le recalage est satisfaisant pour la majorité<strong>de</strong>s sujets mais que quelques-uns ne sont toujours pas correctement alignés. Cette congurationcorrespond en pratique à un alignement non spécique, c'est-à-dire qu'un sillondonné est aligné par erreur sur un sillon qui n'a pas la même étiquette chez les autressujets, par exemple le sillon central d'un sujet recalé sur le sillon pré-central <strong>de</strong>s autresindividus. Ce type <strong>de</strong> situation correspond à un minimum local d'une mesure <strong>de</strong> similaritén'intégrant pas l'information <strong>de</strong>s étiquettes sulcales, comme pour une approche iconique.Ces <strong>de</strong>ux distances sont donc nécessaires pour évaluer quantitativement l'alignement <strong>de</strong>ssillons et un recalage ecace <strong>de</strong>vrait les réduire toutes les <strong>de</strong>ux.Les distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne ont été réduites respectivement <strong>de</strong> 12.7%(2.2mm ± 0.9) et 27.3% (1.4mm ± 0.7) en moyenne sur tous les sillons et les sujetsavec DISCO comparativement à l'approche LINEAIRE. Par exemple, la dispersion sulcalea diminué <strong>de</strong> 18.5% et 32.4% pour la partie inférieure du sillon post-central. Le gainest moindre dans les régions montrant une plus forte variabilité interindividuelle commepar exemple dans le lobe occipital car les sillons correspondants n'ont pas été simpliésaprès leur extraction, comme détaillé dans le chapitre 4 p.83. La dispersion au niveau <strong>de</strong>l'insula a été réduite <strong>de</strong> seulement 10.5% et 8.5% car cette région était déjà correctementalignée avec le recalage linéaire.Comme nous l'avons expliqué dans le chapitre 5 p.95, la transformation obtenue avecDISCO s'étend naturellement dans tout le volume 3D comme illustré sur la gure 7.5118


7.2. Évaluation <strong>de</strong> DISCOFig. 7.4 Dispersion <strong>de</strong>s sillons après recalage LINEAIRE (en bleu) et DISCO (rouge)pour 20 sujets, moyennée entre les hémisphères. La dispersion est calculée avec les distances<strong>de</strong> Hausdor et moyenne (gauche et droite respectivement) entre les paires <strong>de</strong> sujetspour chaque sillon. Les lignes verticales correspon<strong>de</strong>nt à la moyenne <strong>de</strong> chaque distance autravers <strong>de</strong> tous les sillons. DISCO a amélioré l'alignement <strong>de</strong> tous les sillons par rapportà la métho<strong>de</strong> LINEAIRE.avec les masques <strong>de</strong> substance blanche moyennés sur 20 sujets <strong>de</strong> ce groupe. Les mesuresquantitatives <strong>de</strong>s résultats volumiques <strong>de</strong> DISCO sont présentées au chapitre suivant an<strong>de</strong> faciliter la comparaison avec l'approche non-linéaire représentative <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'artDARTEL.119


Chapitre 7. Évaluation <strong>de</strong> DISCOFig. 7.5 Comparaison <strong>de</strong>s recalages LINEAIRE (gauche) et DISCO (milieu) avec lasuperposition <strong>de</strong>s 20 masques <strong>de</strong> substance blanche (coupe axiale en haut et coronale enbas). Un bon alignement <strong>de</strong>s circonvolutions corticales après recalage se traduit par uneréduction du ou dans les niveaux <strong>de</strong> gris du masque moyen, comme on peut le constateraprès que DISCO ait été appliqué. Droite : coupes représentatives du champ <strong>de</strong> déformationslisse obtenu avec DISCO. L'enveloppe convexe du cerveau dans ces coupes estmontrée en rouge.120


Chapitre 8Comparaison et couplage avecDARTELNous avons aussi comparé notre métho<strong>de</strong> avec l'approche <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'art largementdiusée DARTEL [9] an <strong>de</strong> démontrer l'intérêt <strong>de</strong> DISCO. Cette approche volumique nerepose pas sur une régularisation géodésique mais elle intègre aussi un modèle empiriqueané itérativement comme illustré sur la gure 8.1. DARTEL optimise la superposition<strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> substance blanche et grise dans un schéma multi-échelle induit par unlissage <strong>de</strong>s masques avec <strong>de</strong>s gaussiennes <strong>de</strong> tailles décroissantes. Cette procédure estincluse dans la toobox matlab SPM8 et détaillée dans [9].Fig. 8.1 La métho<strong>de</strong> DARTEL intègre un modèle empirique déni comme la moyenne<strong>de</strong>s images <strong>de</strong>s sujets d'interêt comparable à notre modèle empirique d'empreinte sulcale.Un schéma d'optimisation multi-échelle est induit par un lissage par <strong>de</strong>s gaussiennes dontl'écart type décroit au cours <strong>de</strong>s itérations comme on le voit ici pour les itérations 0,2,4et 6.121


Chapitre 8. Comparaison et couplage avec DARTEL8.1 DARTEL VS LINEAIREEn appliquant DARTEL à nos <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> sujets nous illustrons la contributiondéterminante <strong>de</strong>s contraintes sulcales qui font défaut dans les approches iconiques. Encomparant DARTEL avec l'approche LINEAIRE comme illustré sur la gure 8.2, la distancemoyenne est réduite mais la distance <strong>de</strong> Hausdor reste élevée pour la plupart <strong>de</strong>ssillons, ce qui indique que DARTEL aboutit à <strong>de</strong>s alignements non spéciques. Les <strong>de</strong>uxdistances ne sont clairement réduites que pour les sillons stables qui sont relativement bienpositionnés par le recalage linéaire, ce qui illustre la sensibilité <strong>de</strong>s approches non-linéairesiconiques à leur initialisation.Fig. 8.2 Dispersion <strong>de</strong>s sillons après recalage LINEAIRE (en bleu) et DARTEL (rouge)pour 20 sujets, moyennée entre les hémisphères. La dispersion est calculée avec les distances<strong>de</strong> Hausdor et moyenne (gauche et droite respectivement) entre les paires <strong>de</strong> sujetspour chaque sillon. Les lignes verticales correspon<strong>de</strong>nt à la moyenne sur les sillons. DAR-TEL ne réduit clairement la distance <strong>de</strong> Hausdor que pour les sillons les plus stables.122


8.2. DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTEL8.2 DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTELMême pour les sillons les plus stables, DARTEL aboutit parfois à un alignement nonspécique comme on peut le voir sur la gure 8.3 où le sillon central d'un sujet se retrouvepartiellement aligné avec le sillon post-central <strong>de</strong>s autres individus. On voit clairementsur cette gure que l'information sulcale intégrée dans DISCO lui permet d'éviter cetalignement non spécique et que la dispersion <strong>de</strong>s sillons est réduite par rapport à DAR-TEL en particulier au niveau du sillon post-central (en vert). On constate aussi que laréduction <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s sillons obtenue avec DISCO améliore aussi la superposition<strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> substances grise par rapport à l'approche LINEAIRE (<strong>de</strong>uxième ligne) <strong>de</strong>la même façon que pour la substance blanche sur la grue 7.5. Cependant, cette superposition<strong>de</strong>s masques est directement optimisée par DARTEL alors que DISCO n'intègreaucune information <strong>de</strong> la surface corticale elle-même. Il n'est donc pas surprenant queDARTEL surpasse clairement les recalages LINEAIRE et DISCO sur ce critère.Comme la superposition <strong>de</strong>s tissus est cruciale pour les analyses voxel à voxel, nousproposons <strong>de</strong> combiner l'alignement <strong>de</strong>s sillons avec l'optimisation <strong>de</strong> la superposition <strong>de</strong>smasques en appliquant DARTEL après DISCO, c'est-à-dire en initialisant DARTEL avecDISCO. La réduction <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s sillons amenée par DISCO va alors ai<strong>de</strong>r DAR-TEL à éviter une partie <strong>de</strong>s alignements non spéciques comme celui du sillon central <strong>de</strong>la gure 8.3 qui est résolu avec DISCO+DARTEL (sur la droite). Il semble donc qu'appliquerDISCO avant DARTEL permet <strong>de</strong> cumuler les avantages <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux approches :réduction <strong>de</strong> la dispersion sulcale et bonne superposition <strong>de</strong>s tissus.8.2.1 Comparaison <strong>de</strong> la régularité <strong>de</strong>s transformationsComme nous l'avons vu dans la section 2.2 p.65, la comparaison <strong>de</strong> plusieurs métho<strong>de</strong>s<strong>de</strong> recalage doit intégrer une mesure <strong>de</strong> la régularité <strong>de</strong>s transformations puisque le <strong>de</strong>gré<strong>de</strong> liberté autorisé inuence fortement les résultats. Nous avons donc calculé les valeurs duJacobien 3 en chacun <strong>de</strong>s voxels correspondant au cerveau <strong>de</strong>s 20 sujets du premier groupepour les approches DARTEL, DISCO et DISCO+DARTEL c'est-à-dire le Jacobien <strong>de</strong>DARTEL multiplié par celui <strong>de</strong> DISCO en chaque voxel. Les distributions <strong>de</strong>s valeurs dulogarithme <strong>de</strong> ces Jacobiens au travers <strong>de</strong>s voxels correspondant au cerveau <strong>de</strong>s 20 sujetsse trouve sur la gure 8.4.p.70.3 Les valeurs du Jacobien traduisent la variation <strong>de</strong> volume dans chaque voxel, voir la section 2.2.6123


Chapitre 8. Comparaison et couplage avec DARTELFig. 8.3 Comparaison et combinaison avec DARTEL. Première ligne : rubans coloréscorrespondants aux sillons pré-central (bleu), central (rouge) et post-central (vert) pourles approches LINEAIRE, DISCO, DARTEL et DISCO+DARTEL <strong>de</strong> gauche à droite.Deuxième ligne : superposition <strong>de</strong>s 20 masques <strong>de</strong> substance grise. Un alignement correct<strong>de</strong>s circonvolutions corticales après recalage correspond à une réduction <strong>de</strong> l'aspect ou<strong>de</strong>s niveaux <strong>de</strong> gris dans la superposition <strong>de</strong>s masques.Le modèle théorique sur lesquel repose DARTEL est profondément diérent <strong>de</strong> celui<strong>de</strong> DISCO mais les <strong>de</strong>ux approches aboutissent à <strong>de</strong>s transformations diéomorphiques.Cependant, ces valeurs <strong>de</strong> Jacobien montrent que la contrainte <strong>de</strong> régularité est plusforte pour DISCO. Ce constat conrme que DISCO donne <strong>de</strong>s déformations très lisses,en accord avec notre réglage <strong>de</strong>s paramètres (la taille du noyau contrôlant la régularitéK V , voir la section 5.2 p.98). DARTEL peut donc déformer les objets plus librement queDISCO, c'est-à-dire déformer à une échelle plus ne. Le plus grand nombre <strong>de</strong> <strong>de</strong>grés<strong>de</strong> liberté <strong>de</strong> DARTEL <strong>de</strong>vrait lui permettre <strong>de</strong> recaler les sillons plus précisément queDISCO. Mais comme on a pu le constater sur la gure 8.2, DARTEL ne dispose pas d'assezd'informations anatomiques pour éviter les alignements <strong>de</strong>s sillons non spéciques.Enn, on peut voir que lorsque DARTEL est appliqué après DISCO, la transformationtotale <strong>de</strong> DISCO+DARTEL est plus régulière que DARTEL utilisé seul. Ceci conrme queDISCO donne une meilleure initialisation à DARTEL qu'une approche linéaire puisqu'ila besoin <strong>de</strong> moins déformer pour converger.124


8.2. DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTELFig. 8.4 Distribution <strong>de</strong>s valeurs du logarithme du Jacobien au travers <strong>de</strong> tous les voxelscorrespondant au cerveau <strong>de</strong>s 20 sujets du premier groupe. DISCO donne <strong>de</strong>s déformationsclairement plus lisses qu'avec DARTEL puisque ses valeurs sont plus regroupées autour<strong>de</strong> 0 (ce qui correspond à un jacobien égal à 1, c'est à dire aucune déformation). QuandDARTEL est appliqué après DISCO, la déformation totale (DISCO puis DARTEL) estplus régulière, ce qui suggère que cette déformation est plus vraisemblable anatomiquement.8.2.2 Comparaison quantitativeNous avons évalué la dispersion <strong>de</strong>s sillons avec les distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenneainsi que la superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> substance blanche et grise après recalage LIN-EAIRE, DARTEL, DISCO et DISCO+DARTEL pour les <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> sujets. Lagure 8.5 montre les résultats pour le groupe <strong>de</strong> 20 sujets et la gure 8.6 pour le groupe<strong>de</strong> 40. Nous achons les distributions <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> distance sur tous les sillons etles sujets an <strong>de</strong> simplier l'analyse.Dans les <strong>de</strong>ux expériences, on constate que DISCO surpasse DARTEL dans l'alignement<strong>de</strong>s sillons et que DARTEL est plus ecace pour la superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong>tissus. Ces <strong>de</strong>ux gures montrent <strong>de</strong>s résultats similaires. Cela illustre la robustesse <strong>de</strong>DISCO par rapport aux erreurs d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>s sillons grâce aux fortes contraintes<strong>de</strong> régularité et à la suppression automatique <strong>de</strong>s erreurs grossières d'i<strong>de</strong>ntication <strong>de</strong>ssillons.Toutes les distances sur les sillons montrent que DISCO+DARTEL donne un alignement<strong>de</strong>s sillons bien meilleur que DARTEL seul, ce qui conrme que DISCO donne125


Chapitre 8. Comparaison et couplage avec DARTELFig. 8.5 Partie du haut : distribution <strong>de</strong> la dispersion <strong>de</strong>s sillons en termes <strong>de</strong> distance<strong>de</strong> Hausdor (gauche) et moyenne (droite) au travers <strong>de</strong> tous les sillons et <strong>de</strong>s 20 sujets dupremier groupe, pour les approches LINEAIRE, DISCO, DARTEL et DISCO+DARTEL.Avec DARTEL, le gain par rapport à l'initialisation linéaire est <strong>de</strong> 4.9% (0.8 ± 0.7mm)pour la distance <strong>de</strong> Hausdor et <strong>de</strong> 20.5% (1.1 ± 0.6mm) pour la distance moyenne.Quand DARTEL bénécie <strong>de</strong> l'initialisation par DISCO, la dispersion est réduite <strong>de</strong> 13.0%(2.3 ± 1.0mm) avec la distance <strong>de</strong> Hausdor et <strong>de</strong> 34.9% (1.9 ± 0.8mm) avec la distancemoyenne, illustrant ainsi la résolution d'une partie <strong>de</strong>s ambiguïtés anatomiques, levéesgrâce aux contraintes sulcales. Partie inférieure : distribution <strong>de</strong> la probabilité spatialed'appartenir au masque <strong>de</strong> substance grise (gauche) et blanche (droite) au travers <strong>de</strong> tousles voxels correspondants aux volumes <strong>de</strong>s 20 sujets. DISCO améliore à la fois la dispersionsulcale et la superposition <strong>de</strong>s masques comparativement à l'approche LINEAIRE.Cependant, DARTEL surpasse DISCO concernant la superposition en optimisant directementce critère. En appliquant DARTEL après DISCO, on réduit à la fois la dispersion<strong>de</strong>s sillons avec <strong>de</strong>s valeurs proches <strong>de</strong> DISCO seul et la superposition <strong>de</strong>s masques dansles mêmes proportions que DARTEL seul.126


8.2. DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTELFig. 8.6 Partie du haut : distribution <strong>de</strong> la dispersion sulcale au travers <strong>de</strong> tous lessillons et <strong>de</strong>s 40 sujets du <strong>de</strong>uxième groupe. Les distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne sontréduites <strong>de</strong> seulement 0.4% et 11.6% en moyenne avec DARTEL par rapport à la métho<strong>de</strong>LINEAIRE alors que DISCO les réduit <strong>de</strong> 9.1% et 17.8% respectivement. En appliquantDARTEL après DISCO, on améliore à la fois l'alignement <strong>de</strong>s sillons (dispersion réduite<strong>de</strong> 7.4% et 24.4%) et la superposition <strong>de</strong>s masques <strong>de</strong> substance grise et blanche avec <strong>de</strong>svaleurs similaires à DARTEL seul, comme on peut le voir sur la partie inférieure <strong>de</strong> lagure. Ces résultats sont similaires à ceux obtenus pour le groupe dont les sillons ont étécorrigés manuellement (gure 8.5).127


Chapitre 8. Comparaison et couplage avec DARTELune initialisation ayant résolu une partie <strong>de</strong>s ambiguités anatomiques. DISCO+DARTELdonne aussi <strong>de</strong> meilleurs résultats que DISCO pour la distance moyenne, ce qui traduitle fait que DARTEL autorise <strong>de</strong>s déformations à une échelle plus ne que DISCO commeon l'a vu au travers <strong>de</strong>s valeurs du Jacobien. Cette diérence dans la contrainte <strong>de</strong> régularisationest aussi visible sur la gure 8.3 : les déformations lisses <strong>de</strong> DISCO ne permettentpas un alignement parfait du sillon central alors que DARTEL eace même lesplus petites diérences quand il n'y a pas d'ambiguité, comme pour le sillon central avecDISCO+DARTEL sur la droite. Les mesures sur les masques <strong>de</strong> tissus montrent queDISCO+DARTEL donne une superposition comparable à DARTEL, bien meilleure queDISCO seul ou que l'approche LINEAIRE. Appliquer DISCO avant DARTEL, permetainsi <strong>de</strong> réduire <strong>de</strong> la dispersion sulcale et d'optimiser la superposition <strong>de</strong>s tissus.Une comparaison sillon par sillon entre DARTEL et DISCO et entre DARTEL etDISCO+DARTEL au travers <strong>de</strong>s 40 sujets du <strong>de</strong>uxième groupe est proposée sur la gure8.7. On y voit que la distance <strong>de</strong> Hausdor est meilleure avec DISCO qu'avec DARTEL(colonne a)) et aussi avec DISCO+DARTEL qu'avec DARTEL (colonne c)) pour tousles sillons sauf 1 pour lequel DARTEL, DISCO et DISCO+DARTEL sont équivalents,c'est le sillon calleux, sillon très stable car situé près du corps calleux. Cette distancetraduit l'apport <strong>de</strong> l'information anatomique portée par les primitives sulcales qui permetà DISCO d'éviter les minima locaux correspondants aux alignements non spéciques dontest victime DARTEL.La comparaison entre DISCO et DARTEL suivant la distance moyenne (colonne b))montre un alignement meilleur avec DISCO qu'avec DARTEL en moyenne sur tous lessillons. Cependant, cette distance est meilleure avec DARTEL pour 19 (38%) sillons quis'avèrent être les moins variables (sillon central, ssure pariéto-occipitale, ssure intrapariétale, ssure calcarine, partie postérieure <strong>de</strong> la vallée sylvienne). Les trois remarquessuivantes expliquent conjointement cette observation :128• Premièrement, l'initialisation avec l'approche LINEAIRE est correcte pour les sillonsstables et permet à DARTEL d'éviter les alignements non spéciques pour cessillons.• Deuxièmement, la forte contrainte <strong>de</strong> régularisation <strong>de</strong> DISCO met les sillons voisinsen compétition. L'alignement du sillon central par exemple peut être gêné par lessillons pré-central et post-central qui vont le pousser pour satisfaire le critère <strong>de</strong>similarité global.• Troisièmement, la contrainte <strong>de</strong> régularité est bien moins forte dans DARTEL qu'au


8.2. DARTEL VS DISCO et combinaison DISCO+DARTELsein <strong>de</strong> DISCO. DARTEL peut donc aligner <strong>de</strong>ux sillons voisins <strong>de</strong> manière quasimentindépendante.Enn, la comparaison entre DARTEL et DISCO+DARTEL pour la distance moyenne(colonne d)) montre que DISCO+DARTEL réduit la dispersion sulcale plus que DAR-TEL seul pour tous les sillons sauf 2 qui sont déjà bien alignés avec l'approche LIN-EAIRE (l'insula et une partie enfouie <strong>de</strong> la vallée sylvienne). DISCO permet donc àDARTEL d'éviter <strong>de</strong>s alignements non spéciques pour quasiment tous les sillons. Aunal, DISCO+DARTEL resoud les alignements non spéciques et les fortes déformationsassociées sont évitées ce qui permet d'obtenir une transformation plus lisse et plus cohérenteavec nos a priori anatomiques.129


Chapitre 8. Comparaison et couplage avec DARTELFig. 8.7 Comparaison <strong>de</strong> la dispersion sulcale après DARTEL par rapport à DISCO(colonnes a) et b)) et DARTEL par rapport à DISCO+DARTEL (colonnes c) et d))moyennée sur les 40 sujets et les <strong>de</strong>ux hémisphères pour chaque sillon. Les barres bleuescorrespon<strong>de</strong>nt à la dispersion après DARTEL pour les distances <strong>de</strong> Hausdor (colonnesa) et c)) et moyenne (colonnes b) et d)). Les lignes verticales correspon<strong>de</strong>nt à la moyenneau travers <strong>de</strong>s sillons et montrent la supériorité <strong>de</strong> DISCO et DISCO+DARTEL surDARTEL pour les <strong>de</strong>ux distances. DISCO réduit la distance <strong>de</strong> Hausdor plus que DAR-TEL pour tous les sillons sauf 1 pour lesquel DARTEL, DISCO et DISCO+DARTELsont équivalents. La distance moyenne montre que l'alignement est meilleur avec DISCOqu'avec DARTEL sauf pour 19 (38%) sillons qui s'avèrent être les moins variables(sillon central, ssure pariéto-occipitale, ssure intrapariétale, ssure calcarine, insula).DISCO+DARTEL donne un meilleur alignement que DARTEL pour tous les sillons sauf2 pour lesquels la métho<strong>de</strong> LINEAIRE était déjà satisfaisante car ils sont enfouis près ducorps calleux (l'insula et partie profon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la ssure sylvienne).130


Chapitre 9DiscussionNous avons proposé une procédure originale pour réduire la dispersion <strong>de</strong> tous lessillons à l'échelle du groupe. Nous avons ainsi démontré la faisabilité d'un recalage contraignantl'alignement interindividuel d'une <strong>de</strong>scription exhaustive <strong>de</strong> l'arborescence sulcale.La première étape est l'extraction automatique <strong>de</strong>s empreintes sulcales qui évite lafastidieuse alternative manuelle et donne une <strong>de</strong>scription très détaillée <strong>de</strong>s plis corticaux.La <strong>de</strong>uxième étape consiste à recaler ces primitives sous la forme <strong>de</strong> mesures mathématiquesen raisonnant au niveau du groupe. Le comportement cohérent <strong>de</strong> DISCO reposesur l'association <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux étapes.9.1 Cohérence du comportement <strong>de</strong> DISCOPour souligner la façon dont nos a priori se retrouvent dans le comportement <strong>de</strong>DISCO, nous proposons <strong>de</strong> comparer notre stratégie avec celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78].L'approche décrite dans cette publication repose sur <strong>de</strong>s sillons modélisés par <strong>de</strong>s surfacesparamétrées appelées rubans actifs. Cette <strong>de</strong>scription aboutit à <strong>de</strong>s primitives sansbranches mais avec <strong>de</strong>s interruptions. Le critère <strong>de</strong> similarité associé repose sur une correspondanceappariée <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> contrôles <strong>de</strong>s primitives homologues, ce qui nécessite <strong>de</strong>rééchantillonner les rubans actifs comme illustré sur la gure 9.1. Notre critère <strong>de</strong> similaritébasé sur la <strong>de</strong>scription par les mesures mathématiques permet <strong>de</strong> recaler <strong>de</strong>s primitivesayant un nombre <strong>de</strong> points diérents, avec une stabilité satisfaisante vis-à-vis <strong>de</strong>s variations<strong>de</strong>s taux d'échantillonnage <strong>de</strong>s arêtes sulcales (le comportement <strong>de</strong> l'algorithme <strong>de</strong>recalage a été testé sur <strong>de</strong>s données théoriques dans [72]).Cette diérence théorique est associée à une gestion diérente <strong>de</strong>s variations topologiques131


Chapitre 9. DiscussionFig. 9.1 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au travers duproblème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformation optimale qui alignela primitive du haut (bleu) décrite par 3 points sur celle du bas (vert) formée <strong>de</strong> 4 points.La représentation par les rubans actifs d'Hellier et al. (à gauche) nécessite <strong>de</strong> rééchantillonnerl'une <strong>de</strong>s primitives pour avoir un nombre <strong>de</strong> points <strong>de</strong> contrôles i<strong>de</strong>ntique entrela source et la cible (les pointillés bleus correspon<strong>de</strong>nt à la primitive source rééchantillonnée).Le critère <strong>de</strong> similarité basé sur la <strong>de</strong>scription par les mesures mathématiques quenous utilisons (à droite) permet <strong>de</strong> recaler <strong>de</strong>s primitives présentant un échantillonnagediérent.entre les primitives, ce qui donne au nal <strong>de</strong>s résultats clairement diérents : comme onpeut le voir sur la partie droite <strong>de</strong> la gure 9.2 avec le recalage d'un sillon contigu surun autre interrompu, Hellier et al. proposent <strong>de</strong> considérer le sillon contigu comme <strong>de</strong>uxprimitives collées en le découpant pendant l'opération <strong>de</strong> rééchantillonnage. Ils obtiennentainsi <strong>de</strong>ux primitives sources et autant <strong>de</strong> cibles. Cependant, la déformation va alors êtreconfrontée à un problème topologique puisqu'elle va <strong>de</strong>voir fusionner les <strong>de</strong>ux morceauxdu sillon source. DISCO abor<strong>de</strong> ce problème <strong>de</strong> façon très diérente : comme on l'a vu,un sillon en plusieurs parties sera décrit par <strong>de</strong>s primitives connexes, au même titre qu'unsillon contigu. Dans ce cas <strong>de</strong> gure, l'algorithme <strong>de</strong> recalage ne sera ainsi pas confrontéà un problème topologique, mais <strong>de</strong>vra gérer la distribution hétérogène <strong>de</strong>s points le long<strong>de</strong>s arêtes correspondant au sillon en plusieurs morceaux (sur la droite <strong>de</strong> la gure 9.2).DISCO ne va donc pas chercher à eacer le gyrus qui coupe le sillon source en <strong>de</strong>ux (cequi contribue par ailleurs à la régularité <strong>de</strong>s transformations obtenues).Il s'agit là d'une diérence au niveau du concept même <strong>de</strong> sillon et donc <strong>de</strong> l'objectifd'un algorithme <strong>de</strong> recalage <strong>de</strong>s sillons. Nous considérons le gyrus qui interrompt ce sillon132


9.1. Cohérence du comportement <strong>de</strong> DISCOFig. 9.2 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au travers duproblème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformation optimale qui alignela primitive du haut (bleu) en <strong>de</strong>ux morceaux sur celle du bas (vert) qui est contigue. Hellieret al. (à gauche) proposent <strong>de</strong> couper articiellement la primitive cible en <strong>de</strong>ux morceauxcollés (les points correspondant aux cercles verts sont créés durant le rééchantillonnage).On obtient alors autant <strong>de</strong> cibles que <strong>de</strong> sources mais le problème topologique <strong>de</strong>meure.DISCO (à droite) a transformé la diérence topologique en diérence d'échantillonnage<strong>de</strong>s points le long <strong>de</strong>s primitives. Le gyrus correspondant à la partie en pointillés bleusn'est pas comprimé par DISCO.comme un gyrus enfoui qui a grossi jusqu'à la surface externe du cerveau. Les <strong>de</strong>ux primitivesque DISCO va aligner seront connectées articiellement et ce gyrus va se retrouveraligné face au sillon cible, comme illustré sur la gure 9.3. En appliquant DARTEL dansun second temps, le gyrus va être déformé jusqu'à ce qu'il se confon<strong>de</strong> avec le fond dusillon cible. Ce comportement correspond à l'a priori que la structure du cortex en hautd'un gyrus enfoui est la même que celle d'un fond <strong>de</strong> sillon et qu'il faut donc mettre cesrégions en correspondance. Avec la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hellier et al. le gyrus qui coupe le sillonva être comprimé entre les <strong>de</strong>ux morceaux du sillon initial au cours <strong>de</strong> la déformation.La petite région corticale délimitée par ce gyrus (en rouge sur la gure 9.3) va donc êtreréduite au maximum, ce qui correspond à l'a priori que ce gyrus n'a pas <strong>de</strong> zone homologuedans le cortex du sujet cible et qu'il faut donc minimiser son aire. Pour comprendrelaquelle <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux stratégies respecte le mieux la structure du cortex, il faudrait étudierspéciquement l'organisation microscopique <strong>de</strong>s gyri enfouis et leur valeur fonctionnelle.133


Chapitre 9. DiscussionFig. 9.3 Comparaison entre notre approche et celle <strong>de</strong> Hellier et al. [78] au traversdu problème caricatural décrit en haut : il s'agit <strong>de</strong> trouver la déformation optimale quialigne le sillon du haut (bleu) qui présente un gyrus enfoui en rouge sur celui du bas(vert). Les sillons sont ici présentés sous la forme <strong>de</strong> rubans colorés. Avec Hellier et al.(à gauche) les contraintes guidées par le critère <strong>de</strong> similarité entre les primitives sulcales(èches noires) va chercher à comprimer le gyrus enfoui. DISCO va simplement adapterla taille du gyrus au sillon cible, au même titre que les autres parties du sillon source. Lesillon recalé conserve donc son gyrus enfoui (à droite au milieu). En appliquant DARTELaprès DISCO, celui-ci va optimiser la superposition <strong>de</strong>s tissus corticaux. Il va donc essayerd'aplatir le gyrus enfoui (la èche noire illustre la contrainte associée) pour qu'il coïnci<strong>de</strong>avec le fond du sillon cible (trait rouge en bas à droite).9.2 Mesures ou courants ?Dans notre approche, les sillons sont décrits comme <strong>de</strong>s mesures mathématiques alorsque dans [64], la <strong>de</strong>scription repose sur les courants. Les courants sont l'extension <strong>de</strong>smesures aux dimensions supérieures, une mesure pouvant être interprétée comme uncourant <strong>de</strong> dimension 0. La modélisation basée sur les courants <strong>de</strong> dimension 1 est doncsupposée être plus appropriés pour le recalage <strong>de</strong> courbes, qui sont elles-mêmes <strong>de</strong> dimension1 [72]. En eet, au travers <strong>de</strong>s mesures nous recalons les nuages <strong>de</strong> points correspondantaux arêtes et non pas <strong>de</strong>s lignes ; nous n'exploitons donc pas l'information134


9.3. DISCO et l'information iconiquetangentielle portée par les segments qui relient les points. Utiliser les courants plutôt queles mesures nous permettrait peut-être <strong>de</strong> gagner en robustesse, mais ce n'est pas certainen raison <strong>de</strong> la variabilité <strong>de</strong> nos empreintes sulcales qui nous impose <strong>de</strong>s tailles <strong>de</strong> noyaudu terme <strong>de</strong> similarité relativement importantes. En revanche, avec les courants nouspourrions peut-être réduire le taux d'échantillonnage <strong>de</strong> nos primitives, l'information tangentiellepermettant <strong>de</strong> conserver la même précision avec moins <strong>de</strong> points, mais cela resteà vérier. L'autre avantage <strong>de</strong>s courants vient <strong>de</strong>s récents développements <strong>de</strong> Durrlemanet al. [62] qui montrent comment l'information d'un ensemble <strong>de</strong> courants peut être con<strong>de</strong>nséean <strong>de</strong> réduire le temps <strong>de</strong> calcul. Cette métho<strong>de</strong> est particulièrement attractivedans le contexte <strong>de</strong> notre modèle empirique.Cependant, la modélisation basée sur les courants requiert <strong>de</strong> réduire systématiquementles sillon à <strong>de</strong>s lignes orientées. Dans ces publications les lignes sulcales sont déniesmanuellement sur la surface corticale. Notre procédure d'extraction automatique <strong>de</strong>s empreintessulcales donne <strong>de</strong>s primitives pouvant avoir une topologie complexe qui peuventêtre décrites comme <strong>de</strong>s mesures mais pas comme <strong>de</strong>s courants. La combinaison <strong>de</strong>courants et mesures dans la même énergie <strong>de</strong> recalage (sillons simples décrits par <strong>de</strong>scourants et sillons complexes par <strong>de</strong>s mesures) est tout à fait envisageable, mais introduiraitun paramètre supplémentaire pour pondérer l'importance réciproque <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>uxtypes <strong>de</strong> primitives dans le terme <strong>de</strong> similarité.9.3 DISCO et l'information iconiqueDISCO n'intègre aucune information <strong>de</strong> la surface corticale elle-même, ce qui obligel'utilisateur à ajouter un <strong>de</strong>uxième recalage approprié s'il a besoin d'une bonne superposition<strong>de</strong>s tissus cérébraux. Comme nous l'avons vu avec la combinaison DISCO+DARTEL,l'initialisation par DISCO résout une partie <strong>de</strong>s ambiguïtés. Cependant, l'applicationséquentielle <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux recalages indépendants ne permet pas <strong>de</strong> pondérer les contraintesentre les sillons et l'information iconique. Cela peut conduire à la situation critique oùle recalage iconique appliqué en <strong>de</strong>uxième n'améliore plus l'alignement <strong>de</strong>s sillons résultant<strong>de</strong> notre procédure mais le détériore. Ces désaccords entre informations sulcales eticoniques reètent les limites <strong>de</strong> notre compréhension <strong>de</strong> la structure du cortex. Dans<strong>de</strong> telles situations il parait plus pru<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> laisser la superposition <strong>de</strong>s tissus gui<strong>de</strong>r lerecalage et c'est ce qui se passe avec la combinaison que nous proposons puisque c'est l'informationiconique qui a le <strong>de</strong>rnier mot. Il est naturel d'envisager l'inclusion <strong>de</strong> contraintes135


Chapitre 9. Discussionexplicites sur le cortex dans DISCO, ce qui permettrait d'optimiser une énergie intégrantles <strong>de</strong>ux types d'informations. Nous serions alors confrontés au réglage du paramètre associéqui pondère l'inuence <strong>de</strong>s diérentes contraintes sur la transformation résultanteet qui reste un problème empirique, comme dans [29, 40, 78].9.4 Comparaison et évaluation étendue <strong>de</strong> DISCOConcernant la comparaison avec les approches représentatives <strong>de</strong> l'état <strong>de</strong> l'art, lamétho<strong>de</strong> iconique publiée la plus proche <strong>de</strong> la notre est celle <strong>de</strong> Joshi et al. [86] car ellerepose aussi sur le schéma théorique Large Deformation Dieomorphic Metric Mapping,mais nous avons préféré nous confronter à la technique la plus diusée, qui est DARTEL.L'important était <strong>de</strong> démontrer les conséquences du manque d'informations anatomiquesen l'absence <strong>de</strong> contraintes sulcales. De plus, la récente publication d'évaluation <strong>de</strong>s algorithmes[87] a montré l'ecacité <strong>de</strong> DARTEL et n'inclut pas d'autre approche baséesur l'anage itératif d'un modèle empirique. Une comparaison <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur, étendueen particulier aux autres métho<strong>de</strong>s hybri<strong>de</strong>s comme [118, 93] ou surfaciques [67, 155]serait bien sûr intéressante mais nécessiterait un consensus sur les mesures d'évaluations(voir la section 2.4 p.74). Nous avons envisagé plusieurs autres mesures <strong>de</strong> dispersion <strong>de</strong>ssillons en plus <strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne, comme par exemple l'analyse <strong>de</strong>cartes <strong>de</strong> probabilité spatiale (SPAM) <strong>de</strong>s sillons illustrées sur la gure 9.4. Nous n'avonsretenu que les <strong>de</strong>ux distances <strong>de</strong> Hausdor et moyenne qui restent relativement intuitives,sachant que d'autres indices <strong>de</strong> similarité géométriques auraient été redondants.Les méthodologies d'évaluation et <strong>de</strong> comparaison d'approches qui ne reposent quesur <strong>de</strong>s critères géométriques sont intrinsèquement incomplètes. L'intégration <strong>de</strong> donnéesfonctionnelles ou cytoarchitectoniques ou encore d'imagerie <strong>de</strong> diusion est nécessairepour clarier la cohérence <strong>de</strong>s diérentes stratégies par rapport à l'organisation du cortexau travers <strong>de</strong> validations croisées.136


9.4. Comparaison et évaluation étendue <strong>de</strong> DISCOFig. 9.4 Illustration <strong>de</strong>s cartes <strong>de</strong> probabilité spatiales (SPAM) <strong>de</strong>s sillons pour DISCOà gauche et DARTEL à droite. Pour chaque sillon, les 3 surfaces correspon<strong>de</strong>nt à laprobabilité pour un voxel d'appartenir à ce sillon seuillée à 30, 60 et 80% suivant le<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> transparence. Un indice <strong>de</strong> compacité sur ces SPAM donnerait une mesure <strong>de</strong>dispersion <strong>de</strong>s sillons. On peut par exemple voir que l'alignement semble meilleur avecDISCO qu'avec DARTEL pour le sillon frontal supérieur et la ssure intrapariétale quisont tous les <strong>de</strong>ux en vert.137


Chapitre 9. Discussion138


Conclusions et perspectivesRésumé <strong>de</strong>s travaux <strong>de</strong> rechercheL'analyse <strong>de</strong>s images cérébrales anatomiques et fonctionnelles à l'échelle du groupese heurte à la complexité du cortex assortie <strong>de</strong> l'énorme variabilité interindividuelle. Unnombre impressionnant <strong>de</strong> publications proposent <strong>de</strong>s solutions théoriques mais beaucoupn'intègrent pas les information anatomiques nécessaires à un alignement cohérentau niveau du cortex et ne sont valables que dans les régions les plus stables. Les quelquesapproches alternatives imposent <strong>de</strong>s correspondances très fortes entre les sillons, et sontconfrontées à <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong> segmentation <strong>de</strong>s primitives et <strong>de</strong> régularité <strong>de</strong> la transformationrésultante. Enn, aucune <strong>de</strong>s approches contraignant les sillons ne propose <strong>de</strong>solution au problème crucial du modèle <strong>de</strong> référence sur lequel les sujets vont être déformés.L'approche proposée dans cette thèse combine les propriétés intéressantes <strong>de</strong>s transformationsdiéomorphiques avec l'appariement d'un grand nombre <strong>de</strong> primitives anatomiquesdont l'extraction est automatisée. Nous avons ainsi démontré la faisabilité d'un recalageinterindividuel contraint par plus <strong>de</strong> 100 sillons diérents, soit jusqu'à 200 primitives sulcalespar sujet. Cela a été possible grâce à la combinaison cohérente <strong>de</strong> plusieurs résultatsthéoriques récents et à la dénition d'un modèle <strong>de</strong> référence empirique intégrée dans laproblématique <strong>de</strong> recalage : le recalage très régulier <strong>de</strong>s empreintes sulcales décrites par<strong>de</strong>s mesures au travers <strong>de</strong> l'anage itératif du modèle empirique améliore la robustessepar rapport aux sillons mal i<strong>de</strong>ntiés tout en réduisant la dispersion pour tous les sillons.Notre diéomorphisme est ainsi guidé par <strong>de</strong>s arêtes sulcales distribuées dans tout l'espaceet pas seulement sur la surface externe du cerveau. La transformation résultante estdonc dénie dans tout le volume, contrairement aux approches surfaciques. DISCO peut<strong>de</strong> plus être combiné avec n'importe quelle métho<strong>de</strong> iconique comme nous l'avons montréavec DARTEL an d'améliorer à la fois l'alignement <strong>de</strong>s sillons et la superposition <strong>de</strong>s139


Conclusions et perspectivesmasques <strong>de</strong> substance grise et blanche.Nous avons évalué les performances <strong>de</strong> DISCO au travers <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux groupes <strong>de</strong> sujetsformés <strong>de</strong> 20 et 40 sujets, alors que les métho<strong>de</strong>s intégrant <strong>de</strong>s contraintes sulcales ne sontsouvent testées que sur quelques individus. Nous avons ainsi développé un outil qui orela possibilité d'explorer la corrélation entre anatomie et fonction à une échelle très nedans toutes les régions du cortex. Ce travail a fait l'objet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux publications dans <strong>de</strong>sconférences internationales [14, 15] ainsi que <strong>de</strong>ux présentations orales aux conférencesHuman Brain Mapping <strong>de</strong> 2006 et 2009. Enn, un article intégrant l'évaluation et lacomparaison avec DARTEL est en cours <strong>de</strong> soumission.Perspectives et applicationsLa perspective la plus directe est l'évaluation <strong>de</strong> DISCO sur <strong>de</strong>s données fonctionnellesan <strong>de</strong> tester la pertinence <strong>de</strong>s contraintes sulcales dans les régions variables du cortex.Une validation croisée permettrait d'optimiser la métho<strong>de</strong> avec une approche inspirée<strong>de</strong> [162]. Il serait alors possible d'évaler l'apport <strong>de</strong> chaque primitive sulcale par leaveone out et <strong>de</strong> façon plus générale <strong>de</strong> dénir une pondération cohérente <strong>de</strong>s contraintesentre les sillons, mais aussi entre les primitives profon<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> sillons et celles <strong>de</strong>bords externes. L'hypothèse <strong>de</strong> la plus gran<strong>de</strong> stabilité <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong> sillons [121] pourraitainsi être testée et comparée aux travaux sur la variabilité <strong>de</strong>s lignes sulcales externes[64, 144, 66].DISCO peut aussi être utilisé pour le recalage local, comme dans [43] pour testerlà aussi la corrélation anatomo-fonctionnelle avec une gran<strong>de</strong> précision. De telles étu<strong>de</strong>slocales pourraient permettre d'inferrer la forme <strong>de</strong>s sillons dans la procédure <strong>de</strong> reconnaissanceautomatique <strong>de</strong>s sillons <strong>de</strong> BrainVISA, mais aussi dans les étu<strong>de</strong>s comme [108, 91]rapportant <strong>de</strong>s anomalies structurelles <strong>de</strong> certains sillons.Bien que le problème soit particulièrement mal posé, il serait intéressant d'évaluerl'apport <strong>de</strong>s contraintes sulcales <strong>de</strong> DISCO dans une approche <strong>de</strong> segmentation du cortexpar recalage (comme par exemple dans [93]).Enn, DISCO peut être utilisé pour étudier la croissance cérébrale, aussi bien pourrecaler les images entre les sujets que les diérentes acquisitions d'un même sujet au coursdu temps comme illustré sur la gure 5. La combinaison <strong>de</strong> DISCO avec le schéma décritdans [63] sur le recalage spatiotemporel permettrait une étu<strong>de</strong> détaillée <strong>de</strong> la formation<strong>de</strong>s sillons corticaux dans <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s locales longitudinales.140


Fig. 5 Illustration <strong>de</strong> l'application du recalage au suivi longitudinal du plissement ducortex au cours <strong>de</strong> la gyrication. Image extraite d'une présentation <strong>de</strong> Julien Lefèvre.141


Conclusions et perspectives142


Annexe ADétail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans leprocessus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s sillons enprimitivesCette annexe détaille les étapes intervenant dans la procédure <strong>de</strong> simplication <strong>de</strong>ssillons <strong>de</strong>puis les structures voxeliques issues <strong>de</strong> brainVISA en arêtes formant l'empreintesulcale. La compréhension <strong>de</strong> cet enchainement technique n'est pas indispensable pourl'utilisateur <strong>de</strong> DISCO mais révèle les interactions profon<strong>de</strong>s qui relient notre approche àbrainVISA.Comme on peut le voir sur la gure A.1, les sillons issus <strong>de</strong> brainVISA se présententsous la forme <strong>de</strong> structures voxeliques complexes, formées d'un grand nombre <strong>de</strong> voxels.Contraindre tous ces voxels impliquerait un temps <strong>de</strong> calcul rédhibitoire. Comme on levoit sur cette gure, chaque sillon est formé <strong>de</strong> 3 types <strong>de</strong> voxels. Le bord externe en vert,le fond du sillon est en bleu et le corps du sillon en rouge. Une première réduction consisteà ne prendre que les bords externes et les fond <strong>de</strong> chaque sillon.Les bords du fond et externe <strong>de</strong> chaque sillon se présentent sous la forme <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxstructures voxeliques distinctes. Trois raisons motivent le ré échantillonnage <strong>de</strong> ces objets :1. Ces structures sont <strong>de</strong>s sous-ensemble <strong>de</strong> la grille discrète <strong>de</strong> l'image (IRM T1)initiale. Le nombre <strong>de</strong> voxels correspondant à un sillon donné va donc dépendre <strong>de</strong>la résolution <strong>de</strong> l'IRM, qui peut varier d'un sujet à l'autre en fonction <strong>de</strong>s paramètresd'acquisition.2. Étant donné que le recalage <strong>de</strong>s empreintes sulcale sera par la suite déni commeun problème continu, l'échantillonnage <strong>de</strong>s primitives selon la grille <strong>de</strong> l'IRM n'est143


Annexe A. Détail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans le processus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s sillons en primitivesFig. A.1 L'ensemble <strong>de</strong> voxels issu <strong>de</strong> brainVISA correspondant au sillon central. Il estconstitué <strong>de</strong> trois sous-ensembles distincts : les voxels du bord externe sont en vert, ceuxdu bord du fond sont en bleu et les autres sont en rouge.pas optimal car cela va introduire du bruit dans le critère <strong>de</strong> similarité.3. Optimiser l'échantillonnage <strong>de</strong>s primitives permet <strong>de</strong> gagner en temps <strong>de</strong> calcul, enparticulier au niveau du bord externe du sillon qui peut présenter une épaisseur <strong>de</strong>plusieurs voxels.Une fois ces objets ré-échantillonnés, chacun <strong>de</strong>s bords du sillon se présenteront sousla forme d'un nuage <strong>de</strong> points. Nous pourrons alors connecter les points formant chacun<strong>de</strong>s bords an d'obtenir un graphe que l'on pourra ensuite simplier pour éliminer lesbranches du sillon. Nous proposons <strong>de</strong> ré-échantillonner chaque ensemble <strong>de</strong> voxels par lamétho<strong>de</strong> du Kmeans, puis <strong>de</strong> connecter les points résultants avec un algorithme d'arbre<strong>de</strong> longueur minimum suivant la procédure suivante.A.1 Ré-échantillonnage et lissage par la métho<strong>de</strong> KmeansSi ces <strong>de</strong>ux structures formant les bords externe et du fond <strong>de</strong> chaque sillon sont toutesles <strong>de</strong>ux issues <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong> segmentation du graphe <strong>de</strong> sillons au travers du logicielbrainVISA, elles présentent cependant <strong>de</strong>s caractéristiques diérentes. Les <strong>de</strong>ux ensembles<strong>de</strong> voxels sont i<strong>de</strong>ntiés au cours du découpage du négatif <strong>de</strong> la surface corticale (dénicomme l'union <strong>de</strong> la substance grise et du liqui<strong>de</strong> céphalo-rachidien, voir la section 4.1)en éléments sulcaux en classant les voxels suivant leur caractéristiques topologiques [103].Le bord externe rassemble les voxels qui forment la jonction entre le sillon et l'enveloppedu cerveau. Cette structure possè<strong>de</strong> une épaisseur supérieure à un voxel, comme on peutle voir sur la gure A.1. Le bord du fond est un sous-ensemble <strong>de</strong>s surfaces ayant unetopologie simple qui forment les éléments sulcaux. Ces éléments sulcaux proviennent du144


A.1. Ré-échantillonnage et lissage par la métho<strong>de</strong> Kmeansdécoupage du négatif qui a subit au préalable une érosion morphologique, ce qui garantitque le fond du sillon a une épaisseur d'un seul voxel.L'objectif du ré-échantillonnage n'est donc pas i<strong>de</strong>ntique pour ces <strong>de</strong>ux structures.Pour le bord du fond, il s'agit <strong>de</strong> réduire légèrement le nombre <strong>de</strong> points et d'appliquerun léger lissage. Pour le bord externe, il faut réduire cet ensemble <strong>de</strong> voxels à un ensemble<strong>de</strong> points sans épaisseur. Concentrons-nous dans un premier temps sur le bord externedu sillon. Il existe diérentes métho<strong>de</strong>s pour réduire un nuage <strong>de</strong> points en une courbe,comme par exemple l'utilisation <strong>de</strong> splines 3-D [126] ou encore l'emploi d'un snake sur lasurface corticale [38, 37]. Cependant, ces métho<strong>de</strong>s peuvent s'avérer couteuses en temps<strong>de</strong> calcul (il nous faut traiter jusqu'à 120 sillons par sujet, soit 240 bords <strong>de</strong> sillon) etsurtout elles ne sont pas adaptées à nos structures qui peuvent présenter <strong>de</strong>s branches.Nous suggérons plutôt d'utiliser la métho<strong>de</strong> robuste et rapi<strong>de</strong> du Kmeans.L'algorithme du Kmeans consiste à partitionner l'ensemble <strong>de</strong> points x i , i = 1..n et kpaquets. Cette partition minimise la somme sur tous les paquets <strong>de</strong> la somme <strong>de</strong>s distancesentre le centre <strong>de</strong> chaque paquet et les points qui forment ce paquet.Fig. A.2 Illustration du partitionnement d'un ensemble points à gauche en 4 paquetssur la droite. Les cercles noirs correspon<strong>de</strong>nt aux centres <strong>de</strong>s paquets.Ici la distance utilisée est la distance euclidienne, et le centre <strong>de</strong>s paquets correspond àleur barycentre. Les centres <strong>de</strong>s paquets sont initialisé en prenant k point au hasard parmiles x i , puis chacun <strong>de</strong>s n − k x i restant est assigné au paquet dont le centre est le plusproche. Quand tous les x i ont été assignés, les centres sont actualisés comme barycentre<strong>de</strong> chaque paquet. Dans un second temps, chaque point est ré-assigné au centre le plusproche, uniquement si le nouveau barycentre potentiel donne une distance inter centresplus faible. Une itération est terminée lorsque tous les points x i ont été ré-assignés <strong>de</strong>cette façon. Le processus s'arrête lorsque plus aucun ré-assignement ne permet <strong>de</strong> réduirela somme <strong>de</strong>s distances inter centres.Cette métho<strong>de</strong> converge vers un minimum local. An <strong>de</strong> rendre ce ré-échantillonnage145


Annexe A. Détail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans le processus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s sillons en primitivesplus robuste, nous répétons ce partitionnement P fois, puis gardons celui qui minimise ladistance inter centres au travers <strong>de</strong>s essais. La gure A.3 présente la distance <strong>de</strong> Hausdormoyenne au travers <strong>de</strong>s essais en fonction du nombre <strong>de</strong> répétitions. Bien que le processusse stabilise autour <strong>de</strong> 15 répétitions, nous avons choisi <strong>de</strong> xer ce nombre <strong>de</strong> répétitionsà P = 30 car le temps <strong>de</strong> calcul reste dérisoire.Fig. A.3 Graphique illustrant la robustesse du ré-échantillonnage par la métho<strong>de</strong> duKmeans en fonction du nombre <strong>de</strong> répétitions (voir le texte pour les détails). La moyenne<strong>de</strong>s distances <strong>de</strong> Hausdor entre les centres <strong>de</strong>s paquets correspondant aux diérents essaisse stabilise autour <strong>de</strong> 0.65mm ± 0.25 à partir <strong>de</strong> 15 répétitions, ce qui nous garantit uneapproximation inférieure au millimètre.Reste à régler le paramètre du nombre <strong>de</strong> paquets. Dans notre contexte <strong>de</strong> structuresvoxeliques, il semble plus intéressant <strong>de</strong> xer le nombre <strong>de</strong> points par paquet, qui vadépendre <strong>de</strong> la résolution <strong>de</strong> l'IRM, plutôt que le nombre <strong>de</strong> paquets qui dépendrait alors<strong>de</strong> la longueur du sillon traité. Nous réglons le nombre <strong>de</strong> paquets k avec la formulenb voxels constituant la structure traitek =nb voxels par paquetLa robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcale en fonction du nombre <strong>de</strong> voxels par paquet estdétaillée dans le texte et sur la gure 4.8. Concernant le bord du fond du sillon, il sutd'appliquer la procédure décrite précé<strong>de</strong>mment avec un nombre <strong>de</strong> points par paquet plusfaible, comme illustré sur la gure A.4.146


A.2. La simplication <strong>de</strong>s arbres par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus longFig. A.4 La stratégie <strong>de</strong> ré-échantillonnage du bord du fond <strong>de</strong>s sillons est similaire àcelle employée pour le bord externe. La diérence se situe au niveau <strong>de</strong> la taille <strong>de</strong>s paquetsqui est inférieure car les bords du fond ont une épaisseur d'un seul voxel.Les points <strong>de</strong> chaque bord sont ensuite connectés par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'arbre <strong>de</strong> longueurminimum (minimum spanning tree). L'algorithme bien connu en recherche opérationnelle<strong>de</strong> l'arbre <strong>de</strong> longueur minimum consiste à connecter n points avec n − 1 segments enminimisant la longueur totale sous la condition aucune boucle autorisée. La versionutilisé ici est détaillée dans [82].A.2 La simplication <strong>de</strong>s arbres par la métho<strong>de</strong> duchemin le plus longL'algorithme du chemin le plus long est utilisé ici pour simplier les arêtes sulcalesdans le but d'éliminer les branches an <strong>de</strong> ne conserver que la partie correspondant àl'âme du sillon (cf image du haut <strong>de</strong> la gure 1.11). Trouver le chemin le plus long dansun graphe sans boucle et connexe comme c'est le cas ici s'eectue selon la procéduresuivante :1. Chaque arbre est décomposé en composantes élémentaires en repérant les pointssinguliers, c'est-à-dire les extrémités ayant un unique voisin et les intersections ayantplus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux voisins (gure A.5b).2. Il sut ensuite <strong>de</strong> trouver le sous ensemble <strong>de</strong> composantes élémentaires dont lasomme <strong>de</strong>s longueurs respectives est maximale en eectuant une recherche exhaustive(gure A.5c).Étant donné que nos graphes sont très simples (peu <strong>de</strong> branches), cette recherche exhaustivereste très rapi<strong>de</strong>. Le contexte spécique <strong>de</strong> la simplication <strong>de</strong> nos sillons induitcependant <strong>de</strong>ux dicultés supplémentaires.147


Annexe A. Détail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans le processus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s sillons en primitivesFig. A.5 Le graphe complexe a) est décomposé en composantes élémentaires b) puis onne conserve que le chemin <strong>de</strong> longueur minimum, ce qui donne le graphe simplié d).A.2.1Deux graphes par sillonChaque sillon n'est pas représenté par un arbre mais par <strong>de</strong>ux, notre problème estdonc <strong>de</strong> simplier les <strong>de</strong>ux arbres conjointement, an <strong>de</strong> garantir que les arêtes correspondantaux bords du fond et externe sont simpliées <strong>de</strong> façon cohérente (en dissociantla simplication <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux graphes, on peut être confronté à la situation ambigüe ou l'arêteexterne et celle du fond empruntent <strong>de</strong>s branches diérentes, comme illustré sur la partiegauche <strong>de</strong> la gure A.7). C'est la conguration spécique <strong>de</strong>s structures voxeliques issues<strong>de</strong> brainVISA qui permet <strong>de</strong> trouver une solution pratique à ce problème : les points singulierscorrespondant aux extrémités <strong>de</strong>s graphes associés aux bords externe et du fondsont toujours très proches, comme illustré sur la gure A.6.Fig. A.6 Les bords du fond et externe <strong>de</strong> chaque sillon se rejoignent systématiquementcar le fond remonte jusqu'à aeurer à la surface du cerveau où il rencontre l'enveloppe externe.Les extrémités <strong>de</strong>s graphes associés aux bords externe et du fond sont ainsi toujoursproches puisqu'ils correspon<strong>de</strong>nt à <strong>de</strong>ux voxels voisins.148Ainsi, pour garantir que les <strong>de</strong>ux graphes simpliés empruntent la même branche du


sillon, il sut <strong>de</strong> :A.2. La simplication <strong>de</strong>s arbres par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus long1. Simplier l'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux graphes2. Choisir dans le <strong>de</strong>uxième graphe l'ensemble <strong>de</strong> composantes élémentaires minimisantla distance entre les extrémité <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux graphes, comme illustré sur la gure A.7.Fig. A.7 Pour éviter la conguration illustrée ici sur la gauche, il sut <strong>de</strong> simplier l'un<strong>de</strong>s graphes (ici celui correspondant au fond du sillon) puis <strong>de</strong> choisir le chemin dans le<strong>de</strong>uxième graphe (correspondant alors au bord externe du sillon) qui minimise la distanceentre les extrémités.A.2.2Interactions entre Kmeans et algorithme du chemin le pluslongLes points qui forment chacun <strong>de</strong>s graphes sont issus <strong>de</strong> l'étape <strong>de</strong> partitionnementdécrite dans la section A.1. Or, ce partitionnement n'est pas un processus exact, en raison<strong>de</strong> l'initialisation aléatoire du Kmeans et <strong>de</strong> la convergence vers un minimum local.Ainsi, une structure voxelique donnée (par exemple associée au bord externe d'un sillon)peut donner <strong>de</strong>ux graphes légèrement diérents suivant le minimum local dans lequel leKmeans a convergé. Une approximation <strong>de</strong> quelques millimètres (cf gure 4.8) dans lepartitionnement peut tout à fait être prise en compte dans la suite <strong>de</strong> la procédure <strong>de</strong>recalage comme indiqué dans le chapitre 5, mais les interactions entre le partitionnementet la simplication <strong>de</strong>s graphes peut conduire à <strong>de</strong>s situations problématiques. En eet,une structure voxelique donnée peut ainsi aboutir à <strong>de</strong>s arêtes sulcales simpliées dont laconguration peut varier <strong>de</strong> façon articielle, comme illustré sur la gure A.8.Bien que ce cas <strong>de</strong> gure ne se produise que <strong>de</strong> façon exceptionnelle (un ou <strong>de</strong>uxsillons par sujet environ), la robustesse <strong>de</strong> l'empreinte sulcale est alors compromise. Ilnous faut donc trouver un moyen <strong>de</strong> simplier l'un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux graphes <strong>de</strong> façon robuste. Lasolution vient là aussi <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong>s structures voxeliques. En eet, contrairementau bord externe <strong>de</strong>s sillons dont l'épaisseur peut être supérieure à un voxel, le bord du fond<strong>de</strong>s sillons se présente sous la forme d'un ensemble <strong>de</strong> courbes discrètes d'un seul voxel149


Annexe A. Détail <strong>de</strong>s étapes intervenant dans le processus <strong>de</strong> réduction <strong>de</strong>s sillons en primitivesFig. A.8 La robustesse <strong>de</strong> la procédure d'extraction <strong>de</strong> l'empreinte sulcale peut êtrecompromise dans la situation présentée ici : une structure voxélique présentant une fortesymétrie ainsi qu'une épaisseur <strong>de</strong> plusieurs voxels. La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> ré-échantillonnage parKmeans détaillée plus haut ne peut pas départager ces <strong>de</strong>ux congurations.d'épaisseur. Il est alors possible d'obtenir un graphe en connectant directement les voxelsformant cet objet avec l'algorithme d'arbre <strong>de</strong> longueur minimum, <strong>de</strong> la même manièrequ'on l'aurait fait avec les centres <strong>de</strong>s paquets provenant du Kmeans. La diérence estqu'ici ce graphe repose sur les voxels et n'est pas soumis aux approximations du Kmeans.La simplication <strong>de</strong> ce graphe par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus long est alors robuste etpeut gui<strong>de</strong>r la simplication du bord externe du sillon avec la métho<strong>de</strong> décrite plus haut.Reprenons la succession <strong>de</strong>s étapes dans l'ordre an <strong>de</strong> clarier le processus :1. Connexion <strong>de</strong>s voxels correspondant au bord du fond du sillon avec l'algorithme <strong>de</strong>l'arbre <strong>de</strong> longueur minimum.2. Simplication <strong>de</strong> ce graphe par la métho<strong>de</strong> du chemin le plus long.3. Réduction du bord externe par la métho<strong>de</strong> du Kmeans et connexion <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>spartitions pour obtenir un graphe.4. Ce <strong>de</strong>uxième graphe est simplié <strong>de</strong> façon à emprunter les mêmes branches que legraphe associé au bord du fond en minimisant la distance entre les extrémités <strong>de</strong>s<strong>de</strong>ux graphes.5. Réduction <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> voxels correspondant au graphe simplié associé aubord du fond et connexion <strong>de</strong>s centres <strong>de</strong>s paquets pour obtenir un graphe rééchantillonné.150


Annexe BCollaboration151


2802Acute and Follow-up MCA infarct probability maps in stroke patients with MCA occlusionC. Rosso 1,2 , G. Auzias 2 , R. Cuingnet 2 , S. Crozier 1 , E. Bardinet 2,3 , S. Lehéricy 2,4 , S. Baillet 2 , and Y. Samson 11 Stroke center, Pitie Salpetriere Hospital, Paris, France, 2 Cognitive neuroscience and Brain Imaging Laboratory, CNRS-UPR 640 LENA,Pitie Salpetrière Hospital, University Pierre and Marie Curie, Paris, France, 3 Center for NeuroImaging Research, Pitie Salpetriere Hospital,Paris, France, 4 Department of Neuroradiology, Pitié Salpetrière Hospital, University Pierre and Marie Curie, Paris, FranceObjectivesHere, we investigated infarct growth (localization, pattern) in stroke patients with acute Middle Cerebral Artery(MCA) occlusion, To this aim, we generated stereotaxic MCA infarct probability maps using Diffusion-Weightedimages (DWI) obtained during the therapeutic window (< 6 hours) and at follow-up in patients with or withoutMCA arterial recanalization.Material and MethodsWe selected 53 patients (median age: 68 years, range 26-84) with acute MCA stroke and occlusion of the trunk ofthe MCA (M1) who un<strong>de</strong>rwent initial MRI including DWI within the first six hours of stroke onset (median <strong>de</strong>lay of2.5 hours; IQR: 1.9-3.4 h) and control MRI in the next few days. Recanalization was assessed on the follow-up MRangiography. The T2 weighted images (b0) were normalized to the MNI T2 template and the DW images (b1000)were transformed using the same parameters using SPM5. The acute and follow-up MCA infarct probability mapswere created by segmentation and superposition of the normalized DWI hypersignals obtained at the acute stage andat follow-up. In addition, follow-up infarct probability maps were computed in recanalized (n=37) and nonrecanalized(n=16) patients, and superimposed to a corticospinal tract (CST) template for interpretation 1 .ResultsFigure 1 displays the acute and the final MCA probability maps. Voxels with the highest probability of infarctionwere localized in the <strong>de</strong>ep white matter of the frontal lobe (x:-26, y: 14, z: 24; probability of infarction=0.71) for theinitial map, and in the region of the external capsule and lateral part of the lenticular nucleus for the follow-up map(x: -33, y: -9, z: 6; probability=0.87). Boundaries of our follow-up MCA probability map were visually in good linewith those previously <strong>de</strong>scribed. On the follow-up probability map, the probability of infarction of the <strong>de</strong>ep MCAterritory and periventricular white matter was much higher in non recanalized patients than in recanalized patients,and than on the initial (< 6 hours) infarct probability map. Furthermore, the probability of CST infarction was alsomuch higher in the absence of arterial recanalization. (Figure 2).Figure 1. Acute (left) and follow-up (right) probability maps. Color scale indicates the percentage of subjectspresenting an infarct for each voxel of the image. Probability of infarction was higher in the <strong>de</strong>ep MCA territory atfollow-up than at the acute stage.Figure 2. Superposition of the corticospinal tract template (dark) with the 50% probability of infarction in nonrecanalized(left) and recanalized (right) patients (in red). Most of the CST was involved in non-recanalized patientswhereas it was largely spared in recanalized patients.Conclusion: In acute stroke patients, MCA arterial recanalization <strong>de</strong>creased the probability of infarction in the <strong>de</strong>epMCA territory and the corticospinal tract.References1- Bürgel et al, NeuroImage 2006;29:1092-1105.


Annexe Cnomenclature <strong>de</strong>s sillons153


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