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En hommage à Pierre Givaudon

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HOMMAGEVoici en résumé, comme me l’a demandé notre Associationd’anciens élèves, ce que je sais sur la contribution de <strong>Pierre</strong><strong>Givaudon</strong> à la théorie du calcul des combinaisons optiques.Mais pour beaucoup des plus anciens d’entre nous, sonapport au calcul optique a été son cours sur ce sujet àl’École Supérieure d’Optique : cours magistral, uniquementthéorique, discipline quasi militaire (c’était pourtant justeaprès Mai 68), mais avec bonhommie, émaillé d’expressionsd’artilleur, dont le « vu l’arbre en boule » est passé à lapostérité ; avec le recul, pour moi qui ait trempé longtempsdans l’instrumentation optique, le contenu était le justenécessaire, mais il y manquait un peu de passion pour le jeudu calcul optique, d’où peut-être l’origine du manque devocation des jeunes diplômés pour cet art ; ceci dit, il mesemble que <strong>Pierre</strong> <strong>Givaudon</strong> n’a jamais pratiqué parlui-même et n’a donc pu connaitre et faire partager les joiesde terrasser élégamment les aberrations les plus retors.Je rajouterai encore quelques éléments au-delà de cesdeux contributions marquantes, puisque les hasards de mavie d’opticien ont fait que j’ai côtoyé <strong>Pierre</strong> <strong>Givaudon</strong> àplusieurs reprises :• J’ai débuté ma carrière à l’APX (Ateliers de constructionde PuteauX, alors installés à Rueil-Malmaison), établissementde la DEFA (Direction des Études et Fabricationd’Armement, ancêtre de la DGA) en charge des instrumentsd’optique de l’arme blindée et de l’artillerie (vu l’arbre enboule ?) ;<strong>Pierre</strong> <strong>Givaudon</strong> y dirigeait alors le service optique quidéveloppait à cette époque les épiscopes, les viseurs etlunettes des tireurs et chef de char de blindés tels que lesAMX 30 et 10, et les premiers viseurs gyrostabilisés pourhélicoptère. L’APX s’est depuis fondue dans l’AMX,elle-même devenue GIAT et NEXTER aujourd’hui. EdgarHugues avait lui-même œuvré à l’APX et y avait gardé defructueux contacts, à l’origine, je suppose du rapprochementavec <strong>Pierre</strong> <strong>Givaudon</strong>.• Beaucoup d’années plus tard, <strong>Pierre</strong> <strong>Givaudon</strong> participaactivement au nom de Thomson CSF (Thales depuis lors)aux négociations en vue d’un achat éventuel de CERCO (quipassa finalement dans le giron de SODERN) ; ceci me donnal’occasion lorsque nous voyagions ensemble denombreuses discussions sur l’optique (évidemment), surl’actualité, mais aussi sur la littérature des auteurs classiquemodernes, notamment Marguerite Yourcenar, qu’il qualifiaitde « grande bonne-femme »Cette dernière expression me fait immanquablementpenser au jugement unanime que j’ai entendu sur <strong>Pierre</strong><strong>Givaudon</strong> par ceux qui l’ont approché : c’est un « grandbonhomme », un « grand monsieur ». Adieu donc àl’opticien humaniste !OPTO 170 7Mars-Avril2011

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