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Les raideurs de l'épaule

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DEMEMBREMENTDES RAIDEURS DEL’EPAULETRAITEMENTSGuillaume StroukClinique <strong>de</strong> Saint OmerDEFINITION• Limitation invincible <strong>de</strong> la mobilitéPASSIVE• Enraidissement primitif ou secondaire• Difficile à analyser en cas d’épauledouloureuse par contracture antalgique• Confusion fréquente entre épaulegelée, capsulite rétractile, épaulepseudo-paralytique...EXAMEN CLINIQUE• Mesure <strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s passives <strong>de</strong>bout,assis et en décubitus• Maintient <strong>de</strong> la scapula pour la mesuregléno-humérale.• ABD/EA/RE1/RE2/RE3/RI bilatéral• RE1 et EA le plus fréquemment touchés• 20°/120° valeurs discutées• Contractures rachis cervical et trapèzeETIOLOGIES• Rai<strong>de</strong>ur primitive ou capsuliterétractile: algodystrophie ou SDRC• Rai<strong>de</strong>urs secondaires à une causegléno-humérale ou sous-acromiale• Rai<strong>de</strong>urs post-traumatiques ou aprèschirurgieRAIDEUR PRIMITIVE• D’abord décrite par A Paré puis par Mitchellpendant la guerre <strong>de</strong> Sécession• Su<strong>de</strong>ck en 1900 décrit un syndromeenraidissant non post traumatique: Su<strong>de</strong>cksyndrom. C’est le reflex sympatheticdystrophy <strong>de</strong>s anglo-saxons• En France on parle <strong>de</strong> syndromealgodystrophique ou <strong>de</strong> neuroalgodystrophie• 1991 syndrome douloureux régionalcomplexe (SDRC)RAIDEUR PRIMITIVE• Epidémio: femmes (70%), âge>40 ans,diabète, immobilisation prolongée,affections myocardiques, dysthyroïdies• Post-traumatique +++: fractures (épaule,cou<strong>de</strong>, poignet), atteintes nerveuses duplexus ou distales• Idiopathique• Facteurs psychologiques1


RAIDEUR PRIMITIVE• Physiopathologie: inflammation <strong>de</strong> lasynoviale puis fibrose <strong>de</strong> la capsule• Rôle <strong>de</strong>s cytokines, <strong>de</strong>s facteurs <strong>de</strong>croissance, <strong>de</strong>s métalloprotéases...• Anatomopathologie: proliférationfibroblastique proche du DupuytrenRAIDEUR PRIMITIVE• Evolution en 3 phases• phase douloureuse: irradiation cou<strong>de</strong> etmain, douleurs nocturnes• phase enraidissante: toujours en RE1 eten EA• phase <strong>de</strong> récupération fonctionnelle avecséquelles possibles surtout en RE• Quatre sta<strong>de</strong>s pour Neviaser avec uneclassification arthroscopique et histologiqueRAIDEUR SECONDAIRE A UNECAUSE GLÉNO-HUMÉRALE• Ténosynovite du LB, sablier• Incarcération du LB rompu entre tête et glèneou luxation du LB (souvent avec rupture <strong>de</strong>coiffe)• Omarthrose primitive, ostéonécrose plusrarement• Rhumatismes inflammatoires: SPA, PR...• Ostéochondromatose, hémarthrosesRAIDEUR SECONDAIRE A UNECAUSE SOUS-ACROMIALE• Tendinopathies calcifiantes <strong>de</strong> la coiffepar inflammation <strong>de</strong> la bourse sousacromiale• Ruptures <strong>de</strong> coiffe (même mécanisme)• Adhérence <strong>de</strong> la coiffe rompue auplafond <strong>de</strong> la bourse: exceptionnelle(Duplay, Co<strong>de</strong>man, De Seze)RAIDEUR SECONDAIRE A UNECAUSE POST-TRAUMATIQUE• Luxations gléno-humérales et fractures(tête humérale, glène, trochanters)• Après chirurgie: stabilisation, réparation<strong>de</strong> coiffe, prothèses...Limitation du jeu capsulaire et/ou rétraction<strong>de</strong>s tissus péri-articulaires. Butoirs osseuxEXAMENS COMPLEMENTAIRES• biologie: NFS, VS, CRP, glycémie• Radios standards• Arthrographie: hyperpression à l’injection, réduction<strong>de</strong> la capacité articulaire• Arthroscanner: lésion <strong>de</strong> la coiffe, du labrum, dubiceps...• IRM: oedème médullaire et <strong>de</strong> l’os sous-chondral,annulation du signal graisseux en phase I. Avecgado: réaction synoviale et inflammation.Comblement du triangle graisseux rétrocoracoïdienspc+++• Scintigraphie isotopique au Tc992


TRAITEMENT MEDICAUX• Antalgiques palier I et II, infiltration sous acromialeen phase I• Calcitonine: plus d’indication selon l’AFSSAPS<strong>de</strong>puis 2004• L’autorééducation avec incitation supra douloureusesemble avoir les meilleurs résultats à S6: GleyzeRCO 2006 et étu<strong>de</strong> multicentrique SFA 2011• Rééducation encadrée• Blocs intraveineux (guanethidine et reserpine). KT ethospitalisation 1semaine et Kiné. Pas d’effetsignificatifTRAITEMENT CHIRURGICAUX• Distension articulaire: arthrographie souspression. Entraîne une rupture capsulaire.Injection associée d’antalgiques locaux etcorticostéroï<strong>de</strong>s. Amélioration précoce mais passur la durée totale d’évolution• Manipulation sous anesthésie. Duplay Archivesgénérales <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine 1872 «crépitations etcraquements marqués». Complications et résultatsvariables. A coupler avec l’arthrolyse chirurgicale• Capsulotomie arthroscopique: pas <strong>de</strong> bénéficesignificatif durable mais diminue échecs etrécidives.ARTHROLYSE CHIRURGICALEPrincipes• Uniquement pour les <strong>rai<strong>de</strong>urs</strong> gléno-humérales• Section <strong>de</strong> la capsule articulaire• Abandon <strong>de</strong> l’Aolyse à ciel ouvert• Testing <strong>de</strong>s amplitu<strong>de</strong>s sous AG• Bilan articulaire complet• Rééducation postopératoire précoce sousanalgésie prolongée. Centre <strong>de</strong> rééducationARTHROLYSE CHIRURGICALETechnique• Scope par voie postérieure parfois difficile• Section capsulaire au ras <strong>de</strong> la glène, <strong>de</strong> 2h à6h• Section LGHM, LGHI (attention au nerf axillaire)• Libération <strong>de</strong> l’intervalle <strong>de</strong>s rotateurs avecsection haute du LCH jusqu’à visualisation <strong>de</strong> lacoracoï<strong>de</strong>• Traitement <strong>de</strong>s lésions associées (coiffe)• Manipulation douce sous anesthésie à la finQuickTime et undécompresseur H.264sont requis pour visionner cette image.INDICATIONS DEL’ARTHROLYSE CHIRURGICALECapsulite rétractile primitive• Indication chirurgicale exceptionnelle• Evolution spontanée en 12 à 18 mois• Peut raccourcir le délai d’évolution (Molé) maispas d’indication précoce. A réserver aux échecs<strong>de</strong> traitement fonctionnel après 6 mois.• Arthrolyse isolée sans bursoscopie niacromioplastie : délétères3


INDICATIONS DEL’ARTHROLYSE CHIRURGICALEPathologies <strong>de</strong> la coiffe• Privilégier le traitement fonctionnel• Eliminer une capsulite rétractile (scinti)• Exploration articulaire et sous-acromiale• Si large rupture: débri<strong>de</strong>ment,acromioplastie et section du biceps• Réparation <strong>de</strong> coiffe discutée mais...INDICATIONS DEL’ARTHROLYSE CHIRURGICALERai<strong>de</strong>ur secondaire chirurgicale ou traumatique• Chirurgie après 6 mois d’évolution• Fibrose cicatricielle inférieure etantérieure (Burkhart)ALGORYTHME DECISIONNEL• 3 mois d’autorééducation et kinéencadrée• entre 3 et 6 mois distension ou bloc siévolution défavorable• après 6 mois capsulotomie sidéfavorable malgré une kiné bienconduiteCONCLUSION• Capsulite rétractile prédomine• Toujours commencer par un traitementmédical et kiné• Avantages <strong>de</strong> l’arthrolysearthroscopique:• faible morbidité• bilan lésionnel• action élective sur la zonepathologique (intra-articulaire +++)• diminue significativement lesrécidives4

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