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La construction du Musée d’art et d’histoire :un chantier comparé par son ampleur à celui de la Cathédrale Saint-Pierre.Le Musée d’art et d’histoirefête ses cent ansLe 15 octobre 1910, le Musée d’art et d’histoire est inauguré en grandespompes, au terme d’un chantier comparé par son ampleur à celuide la Cathédrale Saint-Pierre. L’édifice est l’œuvre de l’architecte genevoisMarc Camoletti (1857-1940) qui remporte en 1900, avec sonprojet « Casque 1602 », le Concours pour la construction d’un GrandMusée, organisé par la Ville de Genève.Conçu comme un musée pluridisciplinaire, destiné à rassembler les objetset œuvres d’art de Genève, éparpillées jusqu’alors, l’édifice de la rueCharles-Galland abrite dès l’origine des collections d’archéologie, d’artsappliqués, et de beaux-arts. Grâce à la générosité de nombreux donateurs,celles-ci n’ont pas cessé de s’enrichir en cent ans d’existence. Sila célébration du Centenaire de l’Institution offre l’opportunité de revenirsur ce siècle d’histoire, c’est aussi l’occasion de se plonger dans la viequotidienne du musée, souvent méconnue, qui montre comment sontassumées au jour le jour les missions de conservation, recherche et diffusion.C’est, enfin, le moment idéal pour se projeter dans l’avenir. Unenouvelle ère s’ouvre pour l’Institution : le musée, qui n’a jusqu’à présentjamais été restauré, va en effet être réaménagé, sous l’impulsion du projetarchitectural de Jean Nouvel, premier prix du concours organisé parla Ville de Genève en 1998.L’Exposition du Siècle !Dans ce passionnant contexte, plusieurs expositions mettant en lumièreles liens étroits entre le Musée d’art et d’histoire, Genève et la Suisse sontprogrammées. Parmi celles-ci, au Musée Rath, Voici un dessin suisse (31mars - 15 août 2010) et Corot en Suisse (24 septembre 2010 - 9 janvier2011) ; au Musée d’art et d’histoire : L’Art et ses marchés, la peinture flamandeet hollandaise (XVII e et XVIII e siècles) au Musée d’art et d’histoire(1 er octobre 2009 - 29 août 2010), ainsi que Décor, design et industrie,les arts appliqués à Genève (15 octobre 2010 - 25 septembre 2011). Àpartir du 18 février, enfin, L’Exposition du Siècle ! Hier, aujourd’hui et demainau Musée d’art et d’histoire, célébrera pour sa part le Centenairedu Musée en prenant, pour la première fois, le musée lui-même commesujet d’exposition ! Documents d’archives, histoire du bâtiment et de sescollections, retours sur un siècle d’existence, ouvertures sur les coulisses,ainsi que projections dans l’avenir seront à l’honneur !Vaste programme d’activitésTout au long de l’année, un vaste programme d’activités invite le publicà (re)découvrir le Musée. 100 rencontres ont été élaborées, mêlantnotamment musique, théâtre, littérature, découverte de lieux inaccessibles,colloques et conférences, visites commentées, démonstrations,frappe de la monnaie commémorative. Un accent particulier sera portésur le chantier de la nouvelle salle romaine, qui rouvrira ses portes endécembre 2010, pour clore les festivités. Cinq rendez-vous sont d’oreset déjà prévus dans une salle qui préfigurera les nouveaux aménagementsdu musée : les jeudis 11 février, 15 avril, 10 juin, 9 septembre, et18 novembre 2010, à 12h30.• Le programme complet des événements sera édité en décembre.Toutes les infos sont disponibles sur le site www.centansmah.ch.n° 33 vivre à genève

Contrats de quartierDeux présidents pour deux réalités localesStéphane Olmos et Jean Pierre Balmer vivent avec le même enthousiasme une démarche innovante initiée ce printempspar la Ville de Genève dans deux lieux distincts : les Grottes et Saint-Gervais.Le premier pourrait être le père du second.Mais, au-delà de ce saut de générations, JeanPierre Balmer et Stéphane Olmos partagentune passion identique pour l’engagement associatifqu’ils ont tous les deux, par le passé,ancré dans le quartier des Pâquis. Aujourd’hui,ils vivent avec le même enthousiasme une démarcheinnovante initiée ce printemps par laVille de Genève dans deux lieux distincts, lesGrottes et Saint-Gervais : les contrats de quartier.Rencontre avec les deux Présidents desCommissions de coordination du contrat dequartier, Jean Pierre Balmer pour les Grotteset Stéphane Olmos pour Saint-Gervais.Jean Pierre Balmer est un pur produit de laGenève multiculturelle : de parents italien etsuisse alémanique, ce fils d’ouvrier des anciensAteliers de Sécheron, a grandi à proximité duquartier, d’abord à la rue de Lausanne, puis àVarembé, enfin aux Pâquis, avant de s’installer,en 1984, aux Grottes. Devenu architecte, il adécidé de quitter le bureau dans lequel il travaillait,qui avait justement un mandat pour lareconstruction aux Grottes. Plus tard, et, pourmieux défendre ses idées, il a rejoint l’Office dela protection du patrimoine de l’Etat. Son idéal,« éviter que les potentiels et valeurs socioculturellesdes quartiers d’habitats soient ruinées. »Avant le contrat de quartier, il s’est engagé demanière décisive contre la démolition desBains des Pâquis. Ces Bains sont aujourd’huiune réussite sociale et économique magnifique.C’est un lieu où tout le monde se sent accueilli,les adolescents, les familles, nos aînés, constate-t-il.« Je rêve d’un quartier des Grottes avecle même état d’esprit ».A 58 sans, il est très touché de constater queles lieux magiques de son enfance, comme lesparcs de Vermont, de Beaulieu ou celui desCropettes n’ont pas été détruits par une urbanisationinvasive.Aux Grottes : occuper l’espaceIl est arrivé au contrat de quartier simplementpar une information dans sa boîte aux lettres.« J’étais très préoccupé par la dégradation trèsrapide des comportements, l’augmentation desincivilités et les problèmes liés au commerce dela drogue. J’ai pu constater que personne n’ade réponse. Si une ville avait la solution, celase saurait. Eriger des barrières ou mettre tout lemonde dehors comme le prônent certains courantspopulistes, ne règle rien, tout au plus leproblème n’est que déplacé chez le voisin… ».La solution est plutôt à trouver en occupant socialementet culturellement les espaces, la rue,en tentant d’instaurer le dialogue.C’est ce credo que le président essaie de fairepasser dans les 4 groupes de travail réunissantplus de 70 personnes, auxquels il participepour faire le lien. « Mon constat ? Rien n’estanodin. Un banc, un éclairage peuvent changerdu tout au tout la vie des habitants d’unimmeuble, d’un quartier. Il ne faut pas réfléchiruniquement en prenant en compte la seulefonctionnalité d’un objet, mais aussi le choixjudicieux de son emplacement, son élégance,sa fonction sociale, ce qu’il peut apporter enterme de bien-être à la population. »Jean Pierre Balmer salue le processus rigoureuxdes contrats de quartier porté par la Ville. Le sentimentvis-à-vis de l’administration a beaucoupévolué et les participants sont aujourd’hui plusreconnaissants envers les délégués des servicesde la Ville, pour leur efficacité et disponibilité. « LaVille a ouvert les yeux sur la réalité de la vie duquartier, elle met les mains dans le pétrin. Ce processusde concertation devrait éviter les erreurscommises par le passé et qui ont gravement menacéla pérennité de ce lieu unique. »Lieux de rencontreCe qui fait le plus débat actuellement, et quifigurera sans doute sur la Feuille de route, c’estla nécessité de proposer des lieux de rencontreset, d’échanges, ainsi que l’amélioration dela qualité de l’espace vital. « Autrefois il y avaitles marchés et les bistrots qui jouaient un rôlesocial prépondérant. Tout cela a disparu à un10 vivre à genève n° 33

P O R T R A I t smoment donné; les grandes surfaces commercialeset les quelques cafés qui ont rouvert nesuffisent pas ! L’espace public est laissé pourcompte, il est principalement occupé par lesvoitures. Aujourd’hui, le quartier dénombre plusde 4 000 habitants et il n’y a toujours pas de maisonde rencontres », souligne Jean Pierre Balmer.St-Gervais : faire vivrela démocratie de proximitéStéphane Olmos, 32 ans, est issu d’une famillepaysanne, ouvrière puis commerçante. Sesparents ont un bistrot à St-Gervais depuis plusde 15 ans. Lui habite à la rue Rousseau depuis12 ans. Ramoneur, il a entrepris par la suite uneformation dans le domaine social, en cours d’emploi.Il travaille aujourd’hui au Jardin Robinson duLignon en tant qu’animateur.Le jeune homme est très lucide sur un fait :le contrat de quartier avance à deux vitesses.Certaines personnes sont impatientes et l’administrationn’avance pas toujours très vite. Ilfaut donc trouver une allure de croisière entreces deux niveaux et inclure les compétencesde chacun. Auparavant très actif pour « La rueest à vous » aux Pâquis, il a aussi fondé une associationavec d’autres habitants du quartier, àla rue Rousseau, « La Sauce Rousse au 14 » quientend favoriser le mélange social des habitanteset des habitants et défendre leurs intérêts.Confronté à une réalité du centre ville où lesnormes anti bruits et anti pollutions ne sont pastoujours respectées, cet amoureux des montagnesrêve d’une place Grenus avec de joliesterrasses et des jeux pour enfants. Pour cela,il n’hésite pas à prendre appui sur des normeslégales dans l’intention de répondre aux attententd’une partie de la population.Il a entendu parler du contrat de quartier dansle cadre de sa formation à la haute école detravail social et par le quartier. Il conçoit sonrôle comme celui d’un facilitateur essayant detrouver un lien entre les avis divergents quis’expriment lors des discussions. Réaliser desprojets c’est bien. Pour lui, il convient aussi decréer un intérêt à unir la collectivité à partir desdifférents points de vue.Pas de solutions toutes faitesIl pense qu’il est difficile de répondre aux problèmesliés à la sécurité des individus avec dessolutions toutes faites, c’est pour cette raisonque ces convictions s’appuient sur des règlementset la loi, tout en essayant d’obtenir unregard positif malgré les difficultés que l’onrencontre dans notre société. Sur cette base,Stéphane Olmos invite les participants à contribueravec leurs savoirs à des projets.« Je ne veux pas simplement que les projetsdu contrat de quartier proposent une feuille deroute avec une liste de tout ce qu’on peut fairepour un quartier ». Pour lui, cette démarche vaplus loin : c’est par la mobilisation des personnes,leurs engagements, le fait de se retrouvermalgré des différences, que l’effet suprêmedes contrats de quartier prend tout son sens.« Je souhaite trouver des consensus objectifsen encouragent la population à vivre la démocratiede proximité. »Une Feuille de route en janvier prochainEn janvier, les deux Commissions de coordinationproposeront au Conseil administratif uneFeuille de route qui résume le programme d’actionsproposé pour les Grottes et Saint-Gervais.UN INSTITUT TOURNÉ VERS L’AVENIR CT 64 barrettes IRM 1.5 Tesla Radiologie conventionnelle et dentaire numériséeDoctoresse Barbara StryjenskiDocteur Alex TroxlerDoctoresse Monica DeacDoctoresse Besse SeligmanFrédéric BourtroisAlexa PazzaiaMarie-Laure DuvalSéverine Girerd Échographie Mammographie digitalisée Imagerie cardiovasculaire non invasive Ostéodensitométrie Archivage numériqueDu lundi au vendredide 8 h à 18 h1 route de Florissant 1206 GENEVE Tél : +41 (0)22 347 25 47 Fax : +41 (0)22 789 20 70 Email : info@medimagesa.ch www.medimagesa.chn° 33 vivre à genève 11

a u t o R I t é sManuel Tornare était présent à Berlin pour la commémoration du 9 novembre 1989.Manuel Tornare« La chute du Mur de Berlin en 1989 ?Tout a commencé à Genève ! »Manuel Tornare, Conseiller administratif, député, très attaché àl’Allemagne pour des raisons familiales, était présent à Berlin pourla commémoration du 9 novembre 1989. Il retrace quelques souvenirset se livre à des commentaires sur ce tournant historique.La Première fissure dans le Mur« La rencontre entre Ronald Reagan, Président des Etats-Unis,et Mikhaïl Gorbatchev, dirigeant de l’Union soviétique, à Genèveen 1985, marque le premier signe d’espoir, la première fissurepréfigurant la chute du vaste empire soviétique. Contrairement àce que l’on a dit à l’époque, et que certains continuent à écrire,c’est grâce à Gorbatchev, à lui seul, à sa volonté, à sa vision dumonde que tout fut possible. Certes, le Pape Jean Paul II, RonaldReagan, Helmut Kohl ou Lech Walesa ont compris, dès cette rencontrede Genève, puis celle de Reykjavik, que l’implosion du blocsoviétique ne serait plus contenue et qu’il n’avait plus les moyensde se maintenir, ni sur le plan économique, ni sur le plan militaire.Sans la ténacité et les décisions de Gorbatchev, les appels et lesgestes des autres politiques ou religieux ne seraient restés quegesticulations. On ne lui rendra jamais assez hommage. Le Russe,incompris dans son pays depuis, restera un des plus grandshommes du XXe siècle. »La chute d’un mur en 1989, celle de tours en 2001« La chute du Mur de Berlin a fait tomber le corset qui entouraitce grand empire répressif et faussement égalitaire. Cette chuteconcrétise la fin de frontières bien visibles, créant les conditionsde lendemains de liberté et de rapprochements de peuples jusqu’alorsdivisés. Nous sommes tous porteurs et fiers de ces culturesdiverses qui imprègnent l’Europe depuis la nuit des temps(tant d’artistes et d’écrivains l’ont évoqué, de Madame de Staël àMusil, en passant par Vercors et de Rougemont notamment) et1989 l’a conduite à un nouveau destin.La Suisse n’a, hélas, pas su mesurer l’ampleur de ces événements,en restant trop en marge. Pour n’avoir pas écouté, à l’époque, des12 vivre à genève n° 33

East Side Gallery, Berlin, 9 novembre 2009.politiciens éclairés, comme Jean-Pascal Delamuraz, nous subissonsune mise à l’écart quotidienne qui s’amplifiera. Les cantonslimitrophes comme le nôtre le savent plus que d’autres ! Ceux quiveulent une Suisse plus forte se trompent s’ils l’isolent de l’Europeet provoqueront l’effet inverse : une Suisse attaquée et humiliée.La chute du Mur de Berlin fut plus qu’un symbole : la voie vers laréconciliation, l’union et la paix.La chute des tours du World Trade Center à New York, en 2001,en revanche, provoqua, certes la désolation et fut meurtrière,mais concrétisa l’apparition de nouvelles frontières, invisibles etplus redoutables, celles marquant l’incompréhension ascendanteentre deux civilisations : l’Orient et l’Occident. Et les préjugés desuns envers les autres, l’ignorance trop souvent utilisée par lesextrémistes des deux bords pourrait engendrer, on le sait, desconséquences pires qu’au temps de la « guerre froide » entre l’Estet l’Ouest. »Les marchandises avant les humains ?« Je regrette parfois que l’émergence de cette nouvelle Europe, depuisla dernière guerre, soit davantage fondée sur la libre circulationdes marchandises que celle des personnes. Le consumérisme dictantcette attitude. La non-reconnaissance de l’autonomie de certainspeuples, de leurs cultures, l’absence d’aide à leur développementparticipent de cette « logique » et a suscité des conflits (commeen ex-Yougoslavie) ou des migrations forcées mal acceptées.Prenons l’exemple des Roms, dont beaucoup furent gazés par lesnazis ou torturés par Ceausescu : tant que l’Europe ne leur accorderapas une aide grâce à un encadrement éducatif, économiquesur place, tant qu’un statut ne leur sera pas accordé, leur stigmatisationet leur mise à l’écart subsisteront ici et ailleurs.Nous avons toutes et tous voulu la chute du Mur et l’abolitionde frontières infranchissables et cruelles, mais méfions-nous decelles qui traversent nos têtes : ce sont les pires ! »n° 33 vivre à genève 13

Bienvenue aux APM, les nouveaux agents de la police municipale.Dès 2010, Genève aura une nouvellepolice municipale de proximitéDès le 1 er janvier 2010, les agents de la policemunicipale (APM) succèderont aux agentsde sécurité municipaux (ASM). La nouvelleréglementation clarifie et renforce leur rôle,notamment en matière de sécurité de proximité.Leur première mission : la détection desincivilités et la résolution des problèmes enamont.Mieux coordonner les efforts, montrer sur leterrain une véritable volonté de lutter contreles comportements dangereux ou prohibés,mettre en œuvre des solutions imaginativesimpliquant directement les citoyennes et lescitoyens, voilà les enjeux auxquels Pierre Maudet,magistrat en charge de l’environnementurbain et de la sécurité, s’est engagé au débutde sa législature.Se réapproprier la villeSi la sécurité est un droit fondamental, c’est autravers de différentes réformes et de réorganisationsqu’il sera possible, petit à petit, de proposerà la population de nouvelles structuresavec lesquelles se réapproprier la ville.14 vivre à genève n° 33De nouvelles compétencesC’est dans ce cadre qu’en date du 20 février2009, le Grand Conseil a approuvé la Loi sur lesagents de la police municipale. Cette référencelégale qui légitime définitivement la fonction depolice municipale, permet de distinguer clairementles APM (s’agissant de ses domainesd’intervention) des autres corps constitués duCanton. Elle confère de nouvelles compétencesaux agents, consacrant notamment le conceptde police de proximité.Par ailleurs, cette dénomination d’agent de lapolice municipale permet de témoigner aux (ex)ASM la reconnaissance qu’ils méritent et de lesdistinguer clairement des agents municipaux,lesquels seront rebaptisés « contrôleurs municipauxdu stationnement », là où ils seront éventuellementmaintenus ou créés. Les APM pourrontalors agir efficacement pour assurer unesécurité de proximité dans la ville, en complémentde leurs missions plus traditionnelles. Lestâches des agents comprendront entre autres lalutte contre le bruit sur le domaine public, lesincivilités et les abus de certains conducteursautomobiles. Ils pourront par ailleurs prononcerdes mesures d’éloignement comme par exemplelorsqu’il s’agit de demander à certaines personnesde quitter un espace public lors de safermeture.La volonté d’être ancré dans les quartiersParallèlement, les secteurs relatifs aux postesde quartier ont été redéfinis. A moyen terme,le territoire de la municipalité sera couvert parquatre postes principaux, complétés par quatreantennes détachées. Cela marque avanttout la volonté d’être ancré dans les quartierset d’améliorer le travail d’îlotage entrepris depuisplusieurs années déjà. Ce redécoupagedes secteurs concerne également l’ensembledes gestionnaires du domaine public, afind’améliorer la collaboration entre cette unitécivile et celle de la police municipale.L’ensemble de ces réformes vise principalementà renforcer le lien de proximité entre les citoyenneset les citoyens et leur police municipale afinque chacun puisse trouver le plaisir de partagerl’espace dans lequel il évolue au quotidien.

F4_VILLE-GE_Nlle_Police.indd 1 9.10.2009 10:10:53s é c u R I t éQuelle est leur mission ?Une formation de 6 moisLes APM sont chargés en priorité d’assurer la sécurité de proximité, soitla prévention des incivilités et de la délinquance par une présence régulièreet visible sur le terrain, de jour comme de nuit, notamment auxabords des écoles, des établissements et bâtiments publics, des commerces,dans les parcs publics et lors de manifestations ou d’évènementsorganisés sur le territoire communal.Ils sont en outre chargés :- du contrôle de l’usage accru du domaine public,- de la lutte contre le bruit sur le domaine public,- de contrôles en matière de circulation routière,- de la prévention et de la répression en matière de salubrité, notammenten ce qui concerne les détritus, les déjections canines, les tags et l’affichagesauvage.Ils coopèrent avec la police cantonale et les autorités compétentes dansleurs domaines d’activité, et échangent avec elles les informations utilesà l’accomplissement de leurs missions. Ils sanctionnent les infractionsqu’ils constatent lorsqu’elles relèvent de leurs compétences, et transmettentaux autorités compétentes tous rapports ou constats établisdans le cadre de leurs missions.L’année 2010 permettra au Service de la sécurité et de l’espace publicsde concrétiser et d’intégrer ces compétences nouvelles avec une restructurationde l’ensemble du corps de la police municipale qui déboucherasur une nouvelle répartition des rôles. En conférant à ce nouveaucorps une plus grande visibilité, l’objectif est également de susciter denouvelles vocations pour l’école de recrutement qui débutera en septembre2010.Le titre d’agent-e de la police municipale s’acquiert après une formationde base de 6 mois. Les aspirant-e-s sont astreints à des cours pratiqueset théoriques, ainsi qu’à de nombreux tests physiques, en relation avecla police cantonale.Au terme de leur instruction, celles et ceux qui ont réussi avec succèsla formation de base, sont nommés par le Département des institutions(DI) et assermentés par le Conseil administratif de la Ville de Genève.Cette nomination leur confère le droit d’appliquer les prérogatives quileur sont déléguées par la loi et de procéder à des actes d’autorité. Laformation de base est suivie d’une période de stage dans les différentspostes de quartier.n° 33 vivre à genève 15

V I L L E P R O P R EUn nouvel éco-contratqui tombe à pic !Après une année d’exercice, l’expérience-pilote des éco-contrats s’esttransformée en un réel partenariat public/privé qui fonctionne. L’équipede la voirie au sein du Département de l’environnement urbain etde la sécurité a su convaincre de nombreuses entreprises de la placeque leur rôle était essentiel dans l’amélioration de l’environnementurbain des Genevoises et des Genevois. Avec la nouvelle loi sur l’interdictionde fumer dans les lieux publics fermés, un partenariat aété conclu avec la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliersde Genève.En septembre 2008, Pierre Maudet, magistrat en charge de la voirie,lançait l’initiative des éco-contrats, un modèle de partenariat public/privé visant à améliorer l’environnement urbain des citoyennes et descitoyens de Genève. Une année d’exercice aura permis d’asseoir le projetet de convaincre le secteur privé de la part importante qu’il a à jouerdans la propreté de la cité.Ces partenariats visent trois objectifs distincts :- limiter la production de déchets à la source,- limiter l’impact des déchets sur le domaine public,- inciter au tri et améliorer le taux de recyclage des déchets.L’effet « boule de neige »Les éco-contrats qui ont été lancés en 2008, tels que celui de la Migrosavec la suppression des sacs plastiques en bout de caisse, ou encorecelui de Nespresso avec la mise en place de collecteurs de capsulesdans les espaces de tri, ont eu l’effet « boule de neige » escompté et ontdonné l’impulsion nécessaire à la signature de nouveaux contrats de cetype. Parmi ceux-ci, la Société des Cafetiers, Restaurateurs et Hôteliersde Genève avec laquelle la Ville a signé un contrat visant d’une part àuniformiser les cendriers d’extérieur et d’autre part à limiter la quantitéde mégots finissant sur les trottoirs.Le 27 septembre dernier, la nouvelle loi sur l’interdiction de fumer dansles lieux publics a connu un véritable plébiscite avec 81,7 % des Genevoiseset des Genevois qui confirmaient leur volonté, déjà exprimée en 2008,de voir la cigarette disparaître des cafés et des restaurants de Genève.Limiter l’impact des mégots sur le domaine publicAvec la mise en application de cette loi, de nouvelles habitudes se dessinentà l’horizon. En effet, les fumeurs se retrouvent sur les trottoirs,transformant ces lieux en de véritables fumoirs où les adeptes de lanicotine se succèdent les uns après les autres tout au long de la journéeet de la soirée. Afin que les trottoirs ne deviennent pas de véritablestapis de mégots ou encore une mosaïque de cendriers plus dépareillésles uns que les autres, la Ville a signé avec la Société des Cafetiers,Restaurateurs et Hôteliers de Genève un éco-contrat qui vise à proposerà l’ensemble des cafetiers et restaurateurs des cendriers d’extérieur unifiéset déclinés dans plusieurs couleurs (exemple ci-dessus).Ces cendriers sont habituellement vendus à des tarifs pouvant représenterdes montants très importants pour certains restaurateurs. La Ville adonc négocié des tarifs très intéressants pour des commandes groupéesqui permettront à ces restaurateurs d’obtenir des prix souvent 30 à 50 %moins chers que s’ils les avaient achetés individuellement. Ces cendriersqui seront entretenus et vidés par leur propriétaire devraient donner uneimage unifiée des trottoirs et terrasses de la ville tout en permettant delimiter au maximum l’impact des mégots sur le domaine public.Montrer l’exempleDans cette démarche, la Barclay’s Bank s’est également engagée à favoriserla récupération des mégots de cigarette en distribuant des écobox(cendriers de poche) à ses employé-e-s fumant à l’extérieur de leurbâtiment. Une initiative qui devrait permettre de montrer l’exemple àd’autres entreprises de la place.Dans un autre domaine, un éco-contrat a également été signé avecNaville SA qui propose la mise à disposition de collecteurs à piles danstous les kiosques de la ville, favorisant ainsi le tri et le recyclage des piles,un type de déchet très particulier et nocif, pour lequel la progression enterme de recyclage est stoppée depuis plusieurs années.Ces engagements démontrent à quel point il est important que chacunse sente responsable de l’environnement dans lequel il évolue afin quel’on puisse tous bénéficier d’un cadre de vie plus agréable.Coopération ville à ville Genève – SofiaAprès le voyage d’une délégationgenevoise à Sofia, sept membresde la Municipalité bulgare sont venusvisiter Genève, avec au cœurde cet échange, la Voirie et sesmultiples facettes. Traitement des16 vivre à genève n° 33déchets, procédés de réclame,tags, cendriers ou affichage sauvage,tous les sujets ont été abordésavec une réelle envie de lapart des Sofiotes de s’inspirer del’expérience de la Voirie genevoise.Si l’intérêt de Sofia dans cet échangeest évident, c’est pour Genèvel’occasion de prendre du recul surson propre système et d’en identifierles éventuelles failles. Ce projetde coopération doit se poursuivreavec l’envoi d’experts genevois àSofia, notamment pour évaluer lapossibilité de structurer les procédésde réclame sur le domainepublic municipal.

Chiffres clés1194 Le nombre de rivets qui ont été remplacés sur le pont de laMachine durant le chantier de rénovation. Ces rivets, semblables à ceuxqui ont été utilisés sur la tour Eiffel à Paris, ont été remis en place selonl’ancienne technique de rivetage à chaud, que ne maîtrisent encore quepeu d’entreprises, dont la société Eiffel précisément. Les anciens rivets ontété distribués en guise de cadeaux-souvenirs.78 En pour cent, le nombre de Genevoises et de Genevois qui souhaitentconsommer plus de produits du terroir. Une enquête réalisée fin2008 à l’initiative de la Direction générale de l’agriculture et de l’Office depromotion des produits agricoles de Genève révèle les préférences de lapopulation genevoise en matière d’achats alimentaires. Plusieurs indicateursdécrivent avec précision ses goûts et ses habitudes, qui privilégientla fraîcheur, l’aspect, le prix et la provenance géographique des aliments.Les consommateurs souhaitent pouvoir acheter plus souvent des produitslocaux, notamment en visitant davantage les producteurs, ceci dans l’idéede soutenir l’économie locale.726 En nombre de tonnes, le produit de la pêche dans le lac Lémanen 2008. L’an dernier, 133 pêcheurs professionnels et environ 7300 pêcheursamateurs ont pratiqué la pêche sur le Léman. Le poids total destruites, corégones (féra), ombles, perches et brochets pêché s’est élevéà 726 tonnes, soit 180 tonnes de plus qu’en 2007. Le corégone, qui bénéficievisiblement de l’amélioration de la qualité des eaux, reste l’espècela plus prélevée du lac avec 354 tonnes. La perche occupe la deuxièmeplace avec 304 tonnes. Les prises de brochets totalisent 47 tonnes, soit8 tonnes de plus qu’en 2007, un nouveau record pour le Léman.Comment ça marche ?La carte journalière CFFLa Ville de Genève dispose de 60 abonnements généraux CFF composésde 365 cartes journalières. Une carte permet de voyager en 2 e classependant toute la journée de validité, sur l’ensemble du réseau suisse desCFF, y compris la plupart des réseaux de transports publics.Précisons que cette offre est réservée aux habitantes et habitants de laVille de Genève, que le prix de la carte est de 35 francs, qu’il est possibled’acheter à l’avance une ou plusieurs (jusqu’à quatre) cartes journalièrespour la date de son choix et qu’on peut également acheter des cartes pourplusieurs (jusqu’à quatre) jours consécutifs.Les cartes sont en vente directement à l’Arcade d’information municipalesituée au pont de la Machine (une pièce attestant l’identité et le domicileest nécessaire).• Arcade d’information de la Ville de Genève1 pont de la MachineTél. 022 311 99 70Horaires :lundi de 12h à 17h30,du mardi au vendredi de 9h à 17h30,samedi de 10h à 16h30.Sur le webGenève internationale Au service de la communautéinternationale à Genève depuis 1996, leCentre d’accueil – Genève internationale (CAGI)a entièrement renouvelé son site www.cagi.ch.Outre une grande simplicité de navigation, lenouvel outil présente plusieurs innovations dontune bourse du logement et, à l’adresse desONG, un guide inédit des procédures et prestationspubliques à Genève ainsi qu’une boursed’emploi. Ce site délivre également des informationsgénérales sur la vie quotidienne, les événementsculturels ou encore le tourisme.Guichet manifestations Déposer une demanded’autorisation de manifestation ou d’évènement(fêtes de quartiers, concerts, buvettes, lotos,spectacles, régates, etc.).en quelques clics desouris, c’est désormais possible ! Il suffit doncà chaque organisateur de se rendre sur le sitewww.ge.ch/manifestations. Cette nouvelle prestationdestinée aux organisateurs d’évènementssur le territoire genevois témoigne de la volontédu service public de tisser de nouveaux liensavec les citoyennes et citoyens et de faciliter lavie des usagers.Réseau de trams Genève reconstruit son réseaude tramways. Depuis l’inauguration dutram 13 en 1995, plusieurs extensions ont étéréalisées, sont en cours et programmées. Vousdésirez en savoir plus sur l’extension du réseaude tramways ? Le site www.way-tram.ch donnela possibilité de suivre les différents chantierset d’obtenir des informations détaillées sur chaqueprojet : arrêts prévus, quartiers desservis,temps de parcours, planning général, etc.V I L L E B U T I L EAdressesArcade d’informationde la Ville de Genève1 , pont de la Machine• Tél. 022 311 99 70Alhambra (billeterie)10, rue de la Rôtisserie• Tél. 0800 418 418GéranceMaison des arts du Grütli16, rue du Général-Dufour• Tél. 0800 418 418immobilière municipale5, rue de l’Hôtel-de-Ville• Tél. 022 418 34 05Voirie10, rue François-Dussaud• Tél. 0800 22 42 22Service social25, rue Dizerens• Tél. 022 418 47 00ServiceService des ressources humaines2, Cour de Saint-Pierre• Tél. 022 418 24 50de la sécuritéet de l’espace publics29, boulevard Helvétique• Tél. 022 418 61 00Office de l’état civil37, rue de la Mairie• Tél. 022 418 66 50BureauArcade passeports8, rue du Nant• Tél. 022 418 66 80d’informationpetite enfance8, rue du Cendrier• Tél. 022 321 22 23Pompes funèbres et cimetières4, rue du Vieux-Marché• Tél. 022 418 60 00Cité seniors28, rue Amat62, rue de Lausanne• Tél. 0800 18 19 20n° 33 vivre à genève 17

graber_seniors_couv_4_ok_violet+bleu 6.11.2009 10:30 Page 1ISBN 978-2-8321-0380-7s o c I a lUn nouveau Guide pour les seniors« Le monde change, les aînés aussi ! ». Ce slogan a fleuri sur les murs,il y a deux ans, pour saluer l’ouverture de Cité seniors. L’impulsiondonnée par la Ville de Genève à son action en faveur des aînés a misen évidence de façon dynamique et créative une vision résolumentpositive des seniors. Avec la publication d’un Guide, cet automne2009 marque une nouvelle étape dans cette politique de la Ville. Unoutil indispensable.Ce Guide entend faciliter la vie des aînés qui ont très souvent de la peineà se retrouver dans le foisonnement d’informations sur les activités, lesprestations, et même les associations qui travaillent avec et pour eux.Car l’information est une clé essentielle pour la qualité de vie des aînés.Prenez leur participation à la vie sociale ou leur épanouissement personnel: encore faut-il savoir où se cache l’information que l’on cherche.Pour s’orienter aisément vers des prestations de proximité, comme versdes services centraux plus importants, pour profiter, au mieux, des innombrablesoffres de loisirs et de formation, pour avoir toutes les chancesde trouver de l’aide en frappant à la bonne porte, il fallait offrir auxaînés de la région ce Guide aux facettes innombrables.Recherches facilitéesLes entrées thématiques, comme le répertoire par commune, devraientfaciliter les recherches. Si l’on s’y perd, c’est pour mieux rire d’un dessinde l’humoriste Gérald Herrmann, ou pour s’émerveiller des témoignagesofferts par une dizaine de personnalités genevoises qui s’expriment surla vieillesse en général, ou leur vieillesse en particulier.Alors que le monde actuel jette souvent sans scrupule des seniors auchômage, les réduit au silence, la Ville de Genève leur donne un messagefort : c’est avec tous les habitants, jeunes et vieux, qu’elle entendconstruire une cité chaleureuse.Ce pavé de 288 pages a été rédigé à quatre mains, par Sandra Joly, journalisteà la Tribune de Genève, et Maurice Graber, ancien responsabledes seniors à la Ville de Genève. Ils se sont appuyés sur la collaborationefficace du Centre d’animation pour les retraités de l’Hospice général,de Pro Senectute et de la Plateforme des associations d’aînés de Genève.Ce Guide sera offert en guise de cadeau de Noël traditionnel àtous les bénéficiaires des prestations municipales en âge AVS. Il seradisponible en librairie début décembre.• Guide des seniorsEditions Slatkine, Genève 2009Un guide pour tous les seniors de Genève !Le Guide des Seniors rassemble les informationsimportantes pour le seniors genevois. Il s’adresse àtous : aux plus jeunes, en fin de carrière, aux retraitéscomme aux plus âgés.Organisé en rubriques claires, facile à consulter maisaussi agréable à lire, il répond aux préoccupations etaux intérêts des aînés : retraite, loisirs, culture, formation,bénévolat, participation à la vie sociale, bien-être,santé, aide sociale et à domicile, logement, grand âge.Vous y trouverez des adresses utiles, des conseils pratiques,des idées, des coups de coeur. Mais aussi de laréflexion et du sens, avec les messages toniques d’unedouzaine de personnalités genevoises ; de l’émotion etde l’humour avec les coups de gri fes drôles e tendresdu dessinateur de presse Gérald Herrmann.Mine de renseignements, outil indispensable, ce guideest fait pour vous, les seniors, pour vos fami les, vosamis, vos voisins et, bien sûr, pour les professionnelsde ce secteur.C’est VOTRE guide.GUIDE DES SENIORS - GENÈVEG E N È V EGUIDEDESSENIORS9:HSMINC=VUX]U\:SLATKINE« Poivre et sel à tous les étages » :grisonnants mais pas grincheux !Depuis près d’une année, le lancement decontrats de quartier aux Grottes et à Saint-Gervais (lire également en pages 10 et 11) asuscité beaucoup de réactions positives. Maisil ne faut pas oublier que parallèlement à cettedémarche formalisée, exigeante, du contratde quartier, d’autres initiatives, plus modestesmais aussi bien concrètes, ont émergé,notamment à travers les Unités d’action communautaire,pour renforcer les liens dans lapopulation à l’échelle d’une rue ou d’un immeuble.« Poivre et sel à tous les étages » enest un. Des habitants et des commerçants sesont regroupés pour agir ensemble sur la qualitéde vie.18 vivre à genève n° 33Après une enquête de terrain extrêmementfouillée auprès des habitants de la rue Lamartine,élaborée par l’Unité d’action communautaire, ungroupe d’habitants a décidé de se réunir régulièrementpour partager ses préoccupations. Cesrencontres, des verrées simples et conviviales,permettent de partager un moment d’échangeet d’entraide, notamment avec les personnesâgées ou les personnes qui ont des difficultés àse déplacer seules.Le groupe est une ressource pour le quartier.Il traite des questions récurrentes de débarrassauvage, d’éclairage public, d’insécurité et decirculation. Et c’est là que la présence d’un collaborateurde l’Unité d’action communautaireprend tout son sens car il a pu, notamment, organiserune séance avec la Voirie pour essayerde trouver une solution à ce problème, avec lacollaboration des concierges.Ces rencontres débouchent aussi sur des réseauxsympathiques d’entraide entre voisins. Làencore, le fait d’arroser les plantes ou de prendreen charge le chat est le prétexte à la créationde liens entre les gens.• Programmes des rencontresauprès de l’UAC au tél. 022 418 97 90

Les familles en situation précaireaccueillies dans la maison du Père NoëlQuand on franchit la porte du 10, rue du Temple, pour pénétrer dansl’espace d’accueil parents-enfants du Club social rive droite, on est frappépar la luminosité. Relativement exigus, ces lieux vous sourient. « Lesenfants et les adultes qui entrent ici ont souvent les yeux qui brillent »,résume Chantal Thébeau, éducatrice responsable. C’est que cet endroitn’est pas un lieu d‘accueil comme les autres. Les enfants qui le fréquententsont issus de familles en difficulté, qui prennent leur repas de midi,gratuit, au centre social voisin. Explications et visite.Chaque année, surtout à l’approche de l’hiver, la fréquentation desstructures d’accueil mises en place par la Ville de Genève, est en hausse.Plus récemment, l’attention de la Ville s’est focalisée sur le nombreimportant d’adultes qui viennent dans ces lieux avec des petits enfants.Pour Manuel Tornare, magistrat en charge du Service social et de laDélégation à la petite enfance, il fallait profiter des compétences réuniesau sein d’un même département pour trouver rapidement une réponseplus adéquate aux besoins particuliers de ces familles et, surtout, offrirun meilleur accueil aux enfants. Quand Sarah, Bjan, Zhu, Fabrizio arrivent,ils sont accompagnés de leur maman, ou, plus rarement, de leurpapa. Dans cet espace, c’est sous le double regard bienveillant d’uneéducatrice petite enfance et d’une travailleuse sociale qu’ils vont, ensemble,passer un peu de temps. Pour des femmes en situation difficile,se voir valorisée comme mère, devant leur enfant, c’est déjà un sacréplus. Reconnaître les compétences des parents, les soutenir dans leurquestionnement, c’est une voie tracée pour une politique de préventionet pour éviter, ensemble, des drames. Rodica, une mère roumaine, s’exprimeavec beaucoup d’émotion sur ce lieu. « Quand on vient dans lamaison du Père Noël, c’est un moment de récréation pour mon enfant ».Et pour elle aussi, sans doute. « Je me sens bien ici. Il y a des jouetspour les enfant s», ajoute cette jeune femme bolivienne qui fréquentel’espace avec son enfant et avec celui d’une famille suisse dont elle a lagarde. Elle vient ici comme elle va au parc ou à la ludothèque voisine.Mais ici, on peut manger gratuitement, ce qui, compte tenu du peu deressources qui sont les siennes, est un avantage certain.Les jouets à disposition sont beaux et neufs. « On n’a pas hésité à fairedans la récup pour les coussins et les chaises, explique Mme Thébeau,mais on a aussi voulu un cadre convivial pour offrir une belle image,notamment aux enfants ». Rien de clinquant mais des puzzles complets,des jouets en bois sans peinture écaillée, des petites voitures avec 4roues… Les personnes qui viennent ici sont très reconnaissantes et trèsrespectueuses. Aucune petite voiture n’a disparu.Mais ce n’est pas tous les jours Noël. Et pour nombre de famille, la situationprécaire, du point de vue administratif en tout cas, n’est pas prêtede se régler. « Pas question de les bercer d’illusions, explique SandrineHug, travailleuse sociale. Dans ce lieu, les problématiques concrètesde logement, de papier, ... ne sont pas occultées, mais en présence depetits enfants, il est encore plus important de connaître les conditionsde vie réelles des gens pour les orienter au mieux sur les démarchespossibles et parfois alerter d’autres services compétents. »• Espace d’accueil parents-enfants10, rue du Temple. Tél. 022 418 99 12« Les enfants et les adultes qui entrent ici ont souvent les yeux qui brillent », résume une éducatrice responsable.Les mamans à l’école aux PâquisPour la deuxième année scolaire consécutive,l’école de Pâquis-Centre offre une prestationoriginale et extrêmement porteuse en termed’intégration : des cours pour mamans allophones(qui parlent une langue autre que le français).Qu’est-ce à dire ?Pâquis-Centre est un établissement du Réseaud’enseignement prioritaire (REP) mis en placepar le Département de l’Instruction publique. Eneffet, le pourcentage de familles migrantes en situationprécaire y est important. Dans ce quartier,l’idée banale, mais fondamentale, d’utiliser l’écolecomme lieu d’intégration, pas seulement pourles enfants, mais aussi pour les mères, a émergé.C’est ainsi que pendant que leurs enfants fréquententl’établissement scolaire de Pâquis-Centre pour se familiariser avec le quartier, lapréhistoire suisse ou la table de multiplication,les mères découvrent, en petits groupes, lesjoies et les difficultés du français. Ce projet estsoutenu par le Service social de la Ville de Genèveet le Bureau cantonal de l’intégration.Dès qu’elles maîtrisent un peu mieux notre langue,les mères s’impliquent davantage dans larelation famille-école. Elles prennent aussi plusd’autonomie dans leur vie quotidienne, pour faireles courses ou pour faire face à des démarchesadministratives simples. Les enfants sont fiersdes progrès de leurs mamans. Les devoirs àla maison qui étaient souvent des momentspénibles deviennent des instants de partage etd’entraide. Tout le monde est content.Dans le cadre de la Déclaration commune signéepar la Ville et l’Etat de Genève, le Servicedes écoles et institutions pour l’enfance soutientl’idée d’étendre cette expérience d’écoledes mamans à d’autres établissements du REP.n° 33 vivre à genève 19

E N V I R O N N E M E N TUn hêtre nous manque…mais deux vont être replantés !Comme tout organisme vivant, l’arbre n’est paséternel. Même les espèces les plus résistantes,même les spécimens les plus majestueux sontappelés à une fin certaine. Comme nous tous.Sauf que le renouvellement du patrimoine arboréa été défini comme une priorité politiquede la Ville de Genève. En voici la preuve !Le roi est mort… Vive le roi ! Cette maxime de lamonarchie française peut-elle s’appliquer auxarbres en ville ? Certes non, même si l’abattagedu hêtre pourpre de la Promenade de l’Observatoirea été assimilée, pour de nombreux citadins,à un deuil royal. Les mêmes doivent seréjouir car le Service des espaces verts (SEVE)s’apprête à replanter non pas un hêtre pourpre,mais deux.La valeur symbolique de l’arbre qui a été abattuen octobre dernier justifiait des mesures d’accompagnementparticulières. Aujourd’hui, on nepeut que répéter que cet arbre avait atteint lalimite d’âge à laquelle, dans un environnementurbain par définition peu favorable, même lesplus vaillants, même ceux qui ont échappé auxassauts des voitures, ne peuvent plus résister.Avec l’âge, comme ses frères humains, ce hêtrepourpre est devenu plus sensible à la sécheresse.Là encore, les conditions, ces dernièresannées, ne l’ont pas gâté avec la canicule de2003 et la sécheresse en 2009. Le stress subia accéléré l’affaiblissement de l’arbre et ainsi laprolifération de champignons. L’arbre devenaitdangereux pour ceux-là mêmes, les passants,qui l’admiraient ! Le noble vieillard a été abattu.Il sera remplacé, cet hiver encore, par deux fringantsspécimens.Le pourpre, c’est tendanceLes hêtres pourpres sont-ils particulièrementen vogue ? Un nouveau bosquet va être aménagé,cet hiver également, au parc Bertrand,dans le cadre d’une vaste opération de remiseen état de cet espace vert. Beaucoup d’arbresont été abattus, ce qui n’a pas manqué de susciterdes remous dans le quartier. On abordeaujourd’hui une période de replantation dansla partie du parc située à proximité de l’avenuePeschier, pour commencer. Des hêtrespourpres, et des hêtres dits normaux, vont êtreplantés pour reconstituer les bosquets historiquescar, comme les hommes, les arbres sontplus forts à plusieurs pour résister aux assautsde la ville. Par ailleurs, la lisière du parc va êtremarquée de manière plus rythmée, avec desîlots d’arbres et d’arbustes, mais aussi des percéesvisuelles dans le parc. Là encore, le choixdes espèces prend en compte leur résistance,leur hauteur et le jeu de couleurs au cours dessaisons.La valorisation du patrimoine arboré de la villepasse par l’établissement d’un inventaire, lasécurisation des arbres dangereux, le renouvellementprogressif des éléments malades etvieillissants sur une période de 15 ans. Cettepolitique de l’arbre en ville doit s’appuyer surdes campagnes d’information et des activitésde sensibilisation. Dans cette optique, le SEVEse prépare à mieux « vendre » ses programmesannuels de plantation et à mieux communiquersur le renouvellement des arbres !• Pour plus d’informationsTél. 022 418 50 00Au parc Bertrand, on aborde aujourd’huiune période de replantation dans la partiesituée à proximité de l’avenue Peschier.Des arbres et des voituresA Malagnou, les voitures et le parkingsauvage blessent les végétaux et ont eula peau de quatre arbres.Sur la route de Malagnou, ce sontles voitures et le parking sauvagede véhicules qui blessent les végétauxet qui ont eu la peau de quatrearbres - 2 bouleaux et 2 érables -abattus en début d’année. Pour les20 vivre à genève n° 33remplacer, quatre frênes à petitesfeuilles vont être plantés avec unsystème de protection - une barrière! - pour les mettre à l’abri desassauts des 4 roues ! A noter queces frênes sont bien adaptés auxconditions urbaines, qu’ils développentde belles silhouettes élancées,qu’ils ne nécessitent pas de taillestrop fréquentes, et qu’ils offrent auxpassants des colorations d’automnemagnifiques. Qui dit mieux ?

La Ville de Genèveà l’heure de la mode éthiqueLa deuxième édition du Ethical Fashion Days, l’évènement suisse dela mode éthique, s’est tenue en octobre dernier. Organisé par l’associationNice Future et soutenu par la Ville de Genève, ce rendez-vousautomnal réunit en un seul endroit, en libre accès, les créateurs et lesmarques qui font la mode éthique d’aujourd’hui. Une occasion pour unlarge public d’assister à l’émergence d’une offre créative de vêtements,bijoux et cosmétiques respectueux de l’humain et de son environnement.Entretien avec Barbara Steudler, directrice de Nice Future.Pourquoi promouvoir la mode éthique ?La crise économique a fait naître un besoin de plus d’éthique et detransparence dans les modes de production et de consommation. Chezune partie non négligeable des consommateurs, on perçoit aujourd’huiune exigence de qualité, qui porte également sur l’impact environnementalet social des biens produits. Un sac ne doit plus simplementêtre beau, il doit aussi être fait dans de bonnes conditions, avec desmatériaux propres et naturels.Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mode éthique ?Pour l’instant, les jeunes créateurs peinent encore à se lancer dans ce créneauet peu de grandes marques opèrent une réelle mutation vers l’utilisationde matières naturelles. Dans les esprits, l’image de la fringue équitable, c’estencore trop souvent celle d’un vêtement informe, d’une guenille baba cool.Or, les matières actuelles n’ont plus rien à voir avec le chanvre rêche et lalaine brute d’antan ! Un changement de perception est donc nécessaire pourfaire décoller ce nouveau marché, d’où l’intérêt d’organiser des concoursde création éthique chez les jeunes stylistes et de promouvoir cette modeauprès des acheteurs professionnels et des consommateurs. Il s’agit à la foisde stimuler la création et d’assurer les débouchés.Pour quelle raison avoir choisi la Ville de Genève pour organiser cetévènement ?Le concept initial vient de Paris et Nice Future est une association lausannoise,mais le choix d’implanter l’évènement à Genève s’est imposénaturellement, car, sur la scène de la mode suisse, cette ville est trèsbien perçue. En étant un peu attentif aux tendances, on remarque queles Genevoises et les Genevois osent davantage s’habiller, font preuvesde curiosité et d’ouverture par rapport à la création vestimentaire. Lamode y est plus facilement perçue comme une démarche artistique quedans d’autres villes de Suisse romande. D’ailleurs, on y trouve plus deboutiques proposant des créateurs locaux et intégrant dans leur gammedes marques éthiques.Quel bilan faites-vous de l’édition 2009 ?Très positif. La fréquentation est à la hausse avec environ 5 000 personnespendant le week-end, soit 2000 de plus que l’année passée.Les exposant-e-s ont remarqué que cette année, le public était plushétérogène, ce qui, pour nous, est un bon signe d’ouverture vers le toutpublic. L’atelier de customisation d’habits, animé par des étudiant-e-s dela Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD), ainsi que le trocde vêtements ont rencontré un vif succès. Cela montre que les gens nesont plus exclusivement tournés vers l’acquisition de biens neufs maiségalement ouverts à la récupération et au recyclage. Enfin, les exposante-snous ont témoigné leur enthousiasme et nous avons même dû, cetteannée, en refuser faute de place !•Pour plus d’informationswww.ethicalfashiondays.chBarbara Steudler,directrice de Nice Future.A G E N d a 2 1Guide du Shopping éthique 2009Pour vous aider à trouver deslieux de vente de produits éthiques,Nice Future a également publiéun Guide du Shopping éthiqueprésentant une sélection de 300boutiques, lieux et restaurants enSuisse romande. Ce guide est envente au prix de 5 CHF sur le sitewww.nicefuture.com30 exemplaires de ce guide sont àvotre disposition, sur demande, auprèsde l’Unité Agenda 21 de la Villede Genève, au tél. 022 418 22 97(jusqu’à épuisement du stock).n° 33 vivre à genève 21

La médiathèque, lieu dédié à l’art vidéo, sera un espace de recherche et de consultation, de diffusion et de médiation.La médiathèque du Fmacouvre ses portesLa médiathèque du Fonds d’art contemporain de la Ville de Genève(Fmac) ouvre ses portes le 10 décembre 2009. Grâce à ce lieu dédiéà l’art vidéo, la ville se dote d’un nouvel outil culturel ouvert au pluslarge public et s’inscrit dans un milieu particulièrement réceptif etactif dans ce domaine.Installée sur 100 m 2 au rez-de-chaussée du Bâtiment d’art contemporain(BAC), en plein cœur du quartier des Bains, la médiathèque seraun espace de recherche et de consultation, de diffusion et de médiation.EIle sera dotée de cinq postes de travail, que viendront compléter un espacede projection modulable, une réception ainsi qu’une bibliothèquespécialisée.Créer un dialogueTous les deux ans, un curateur sera mandaté avec pour mission de proposerune direction thématique, par le biais de programmations spécifiques,d’événements et de rencontres. Le curateur sera ainsi chargé decréer un dialogue, articulé autour de la collection et de problématiquesliées à l’art vidéo, mais également d’inscrire la médiathèque dans untissu d’échanges avec la scène artistique locale et étrangère.Le « Fonds André Iten »Le « Fonds André Iten », fort de 2000 titres, parmi lesquelles 1300 œuvres,constitue la pierre d’angle de cette médiathèque ; la collection du Fmacqui vient se joindre à ce fonds, devrait rapidement s’enrichir en regardde ce dernier et de son histoire. Un recensement et un inventaire scientifiquedétaillé du « Fonds André Iten » sont en cours de réalisation, envue d’une large accessibilité, notamment par une modernisation del’équipement de consultation. Ainsi, lors de l’ouverture de la médiathèque,seules les œuvres de la collection du Fmac seront disponibles àla consultation ; son catalogue se verra progressivement enrichi des vidéosdu « Fonds André Iten » nouvellement inventoriées. Le Fonds d’artcontemporain vous invite à visiter ce nouvel espace dès le 10 décembre.22 vivre à genève n° 33

Alberto GiacomettiGrande tête de Diego, 1954Bronze, 65 x 39,5 x 24,5 cmKunsthaus ZurichFondation Alberto Giacometti© 2009 ProLitteris, Zurich• Alberto GiacomettiMusée RathJusqu’au 21 février 2010www.ville.ge.ch/mahAlberto Giacometti,première à GenèvePour la première fois, à Genève, une grande exposition rétrospectiveest consacrée à Alberto Giacometti (1901-1966), artiste majeur duXX e siècle. De nombreuses sculptures, des tableaux, des dessins etdes documents permettront de retracer le développement de son œuvre,des objets surréalistes aux grandes figures longilignes de l’œuvre dematurité.Giacometti, originaire des Grisons, choisit Paris en tant que ville d’adoption,tout en gardant des liens étroits avec son pays natal. Une exceptiontoutefois, Giacometti séjourne de 1942 à 1945 à Genève, devenue dansles années de guerre un refuge et un lieu d’échange intellectuel pourbeaucoup d’artistes et écrivains du milieu parisien. Il côtoie le cercleautour de l’éditeur de Labyrinthe, Albert Skira, et contribue à trois textesimportants dans ce journal ; c’est également à Genève qu’il rencontre safuture femme, Annette. Mais son séjour dans notre cité représente aussiun moment difficile dans sa carrière artistique : il traverse alors une crisecréatrice fondamentale. Dans sa modeste chambre lui servant d’atelier,à l’Hôtel de Rive, il travaille des journées entières, sans que ses recherchesplastiques n’aboutissent à rien de plus que des figurines d’à peinequelques centimètres de haut.L’exposition, fruit d’une collaboration avec la Fondation Alberto Giacomettide Zurich, s’articulera autour de ses œuvres de la période de criseauxquelles on reconnaît aujourd’hui une importance primordiale dansl’histoire de la sculpture, tout en proposant un regard sur l’ensemble duparcours de l’artiste.c u l t u R ELa peinture flamande et hollandaiseau Musée d’art et d’histoireL’exposition L’art et ses marchés, au Muséed’art et d’histoire de Genève, qui fait suite àcelle de La naissance des genres (2005/06),se donne deux objectifs.D’une part, elle poursuit la revalorisation d’unfonds aussi riche que méconnu du Musée d’artet d’histoire, les peintures flamandes et hollandaisesdes XVII e et XVIII e siècles, lesquelles ontfait l’objet d’une longue campagne d’étude etde restauration, en lien avec la publication d’uncatalogue raisonné. D’autre part, elle met enévidence, sur cette base, les mécanismes propresà l’histoire des marchés de l’art, commela différenciation des marchés entre la Flandrecatholique et la Hollande calviniste ou la spécialisationdes peintres dans des genres tels quele portrait, le paysage et la nature morte. Ellesouligne également le goût développé par lescollectionneurs genevois pour le Siècle d’or hollandaisdès le milieu du XVIII e siècle.Depuis la fondation du Musée Rath en 1826, lefonds s’est enrichi essentiellement par des donset des legs, à l’exception de quelques achatsnotables d’œuvres de Pierre Paul Rubens, KarelDujardin et Nicolaes Maes. A l’heure où leMusée d’art et d’histoire célèbre son centenaire,l’exposition permet de découvrir ou redécouvrirdes tableaux de qualité, dont beaucoup dormaientdans les réserves depuis plusieurs générations.Elle révèle ainsi au public la vitalité descollections genevoises, en mettant une nouvellefois en évidence la nécessité d’un musée plusvaste pour pouvoir les présenter de manièrepermanente.Jan van Ravesteyn(La Haye, vers 1570-1657)Pieter van Veen, son fils Corneliset son clerc Hendrick Borsman, vers 1620Huile sur bois de chêne126,1 x 114,4 x 0,1 cmLegs Guillaume Favre, 1942• L’art et ses marchésLa peinture flamande et hollandaise (XVII e et XVIII e siècles)Musée d’art et d’histoire / Jusqu’au 29 août 2010www.ville-ge.ch/mahn° 33 vivre à genève 23

c u l t u R ESoyez les bienvenus à la Villa SovieticaL’exposition Villa Sovietica au MEG Conches présente plus de 1000objets soviétiques d’usage quotidien, accompagnés d’innombrablespièces tirées du département Europe du Musée. Elle apporte un éclairagesur les pratiques d’interprétation culturelle en présentant de manièrenon conventionnelle cette collection d’objets soviétiques.Le MEG a ouvert ses fonds à une équipe d’anthropologues et d’artistesvenus de pays post-socialistes tels la Slovaquie, l’Ukraine, la Russie ouencore l’ancienne RDA. Ils examinèrent, en collaboration avec des collèguesde pays de l’Ouest, les avantages et les dangers de l’approcheinterdisciplinaire de l’objet ethnographique.Le résultat de cette réflexion est la présentation de plus de 1000 objetssoviétiques d’usage quotidien, accompagnés d’innombrables pièces tiréesdu département Europe du Musée. L’exposition, présentée au MEGConches, emploie la Villa elle-même en tant qu’objet, attirant l’attentiondu spectateur sur la magnifique architecture de l’édifice et offrant la possibilitéau visiteur de découvrir certains endroits jamais accessibles. Ellenous invite ainsi à une expérience physique et sensible, à une approchedécloisonnée, jouant avec nos clichés. Le spectateur évolue au traversde fragments, de restes, et est confronté à une vision fugitive, émotionnelleet viscérale d’une réalité de l’ancienne division «Est/Ouest», qui nepeut être saisie que de façon indirecte et éphémère.Dans un voyage de la cave au grenier de l’ancienne Villa Lombard etdans des lieux choisis de la Ville de Genève, la machinerie d’un muséeest questionnée au travers de l’objet. Le tapis rouge est déroulé, soyez lesbienvenus. Mais prenez garde, il pourrait bien vous déséquilibrer.•Exposition Villa SovieticaMusée d’ethnographie de Genève – MEG ConchesJusqu’au 20 juin 2010www.ville-ge.ch/megL’exposition présente plus de 1000 objets soviétiques d’usage quotidien.Le chantier pourrait s’ouvrir en été 2010.Agrandissement et rénovation du Musée d’ethnographie :où en est-on ?Le projet issu du concours d’architecture jugéen avril 2008, après avoir été mis au point parles architectes lauréats, est en cours d’examenauprès du Conseil municipal. Si tout sedéroule selon les prévisions, le chantier pourraits’ouvrir en été 2010.24 vivre à genève n° 33Nul n’ignore plus que le MEG a besoin depuislongtemps d’agrandir ses locaux pour poursuivredans des conditions décentes sa missionde conservation, de recherche et de diffusion.Après l’échec en votation populaire du projet deconstruction sur la place Sturm, il a été décidéd’un agrandissement du musée actuel.L’essentiel de la nouvelle construction se situeraen sous-sol et proposera, notamment, un vasteespace d’exposition pouvant être combiné dediverses manières tandis que la partie émergente,de forme triangulaire, sera destinée àl’accueil du public. Le musée actuel sera rénovéet réservé aux activités scientifiques et administratives.Une vaste esplanade s’offrira auquartier. La cour située à l’arrière du bâtimentexistant s’ouvrira sur la rue des Maraîchers. Lepréau de l’école Carl-Vogt sera quant à lui réaménagé.

L’Herbier peint de Rosalie de ConstantEn partenariat avec les Musée et Jardins botaniques cantonaux deLausanne, la Bibliothèque de Genève organise une exposition consacréeà l’Herbier peint de Rosalie de Constant (1758-1834).Infirme à la suite d’une chute dans son jeune âge, élevée dans un cerclearistocratique, cosmopolite et lettrée, Rosalie de Constant peint d’aprèsnature, en près de quarante ans, plus de 1200 planches de plantesde Suisse. Par petites touches, elle dérobe à la fleur qui se flétrit descouleurs dont l’éclat n’est pas près de se faner. Elle dévore les sommesdes botanistes de son temps et recopie la description de chaque planteen regard de sa représentation. Son herbier est non seulement un chefd’œuvreartistique sans égal, mais aussi un témoignage scientifique trèsprécieux par sa rigueur et sa précision.Quand elle ne compose pas de la musique ou des vers, elle enrichit sonjournal intime ou entretient une correspondance nourrie avec son frèreCharles, négociant en Chine, et avec son cousin, Benjamin Constant.Elle lègue son herbier à une amie qui le dépose en 1844 aux Musée etJardins botaniques de Lausanne, où il est toujours conservé. Une trentainede planches seront exposées à côté d’ouvrages de botanique ancienset de manuscrits autographes de Rosalie de Constant. L’herbier a faitl’objet d’une réédition en fac-similé à la Bibliothèque des Arts en 2008.•L’Herbier peint de Rosalie de ConstantBibliothèque de GenèveEspace Ami-LullinJusqu’au 27 février 2010Mardi à vendredi, de 14 h à 18 hSamedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 hFermé dimanche, lundi et jours fériéset du 25 décembre 2009 au 4 janvier 2010Visites commentées les jeudis 10 décembre 2009,21 janvier et 11 février 2010 à 12 h 15.www.ville-ge.ch/bgeL’Herbier peint de Rosalie de Constant, un chef-d’œuvre artistique sans égal.Inscrivez-vousaux bibliothèques municipalesSur présentation de ce numéro de Vivre à Genève,inscrivez-vous aux bibliothèques municipaleset recevez gratuitement un bon gratuit pourl’emprunt d’un document audiovisuel (locationCD ou DVD).• Pour plus d’informationswww.ville-ge.ch/bmuNouveaux horairesLes bibliothèques de la Ville de Genève élargissentleurs horaires afin de toujours mieuxrépondre aux besoins des Genevoises et desGenevois. Téléchargez les nouveaux horairessur le site des bibliothèques municipales :www.ville-ge.ch/bmu/pratique/horaires/plangeneral.htmln° 33 vivre à genève 25

évadez-vous toute l’année letemps d’un film, d’un spectacle,d’un concert ou d’une visited’exposition en réduisant leurprix de 10 ou de 20 francs!** réseau défini de partenaires culturels2009Le Chéquierculture, uneinvitation auvoyage!EmBArquEmEntImmédIAt!6 chèques de 10 francsvous sont offerts si:• vous avez entre 21 et 64 ans,• vous êtes domicilié-e en Ville de Genève oudans une des communes participantes en 2009,• et si vous touchez un subside A, B ou 100%pour votre assurance-maladie (exclusétudiants-es, chômeurs-euses, AI).Plus d’informations sur: www.ville-ge.ch/culturerubrique «Culture pour tous»26 vivre à genève n° 33

Retour en images sur la Fureur de lireet la Journée des jeuxGenève est une ville qui aime les livres. Cette passion pour l’écrit s’inscritdans une longue tradition qui plonge ses racines jusqu’au XVI e siècle.Le livre est un outil culturel de base, qu’il s’agit de rendre accessible àtous. C’est précisément dans ce but que la Ville de Genève a développéun dense réseau de bibliothèques publiques de proximité et mis surpied la manifestation biennale la Fureur de lire qui s’est déroulée enseptembre dernier.Jouer est une activité vitale pour les enfants et... pour les parents ! Jouerdéveloppe les capacités intellectuelles, physiques et relationnelles. C’estpour expérimenter et partager cette richesse et faire connaître encoremieux l’offre des ludothèques que le Service de écoles a proposé récemmentune Journée des jeux à la Maison communale de Plainpalais. Lesuccès rencontré prouve qu’à l’heure des consoles et des ordinateurs,les pions et autres jeux de dés ont encore de beaux jours devant eux.n° 33 vivre à genève 27

A M É N A G E M E N TUn nouveau théâtrepour la Comédie en 2016 ?« C’est un théâtre dans la ville et une ville dans le théâtre » affirme l’un des architectes.C’est le jeune bureau d’architectes Gravier Martin Camara Architectes,de Paris, associé au scénographe Changement à vue (Michel Fayet),de Paris également, qui a été désigné, à l’unanimité du jury et parmi80 concurrents, lauréat du concours d’architecture international pourla Nouvelle Comédie, avec son projet SKYLINE.Cette désignation signe une étape importante dans ce dossier. On saitque les milieux du théâtre se mobilisent depuis de nombreuses annéespour que la 1 ère institution à Genève soit dotée d’un véritable outil detravail, performant et adapté aux exigences actuelles. L’emplacementprévu pour la Nouvelle Comédie est le site de la gare des Eaux-Vives,site en devenir, grâce notamment à la construction de la liaison ferroviaireCEVA.*Un symbole d’ouvertureRassemblant en un même lieu deux salles de spectacle – l’une « frontale »de 500 places et l’autre modulable de 300 places – des ateliers de fabricationde décors et de costumes, deux salles de répétition, des locauxadministratifs et des espaces destinés au public (billetterie, restaurant,librairie, hall d’accueil), le théâtre prendra place sur une vaste esplanadeavec laquelle il entretiendra un rapport d’ouverture. Ouverture estdu reste le terme qui caractérise le projet. Ouverture sur le quartier autravers des deux grandes façades vitrées, à l’avant et à l’arrière du bâtiment.Ouverture sur la fabrique des spectacles en donnant à voir letravail de ceux qui œuvrent au quotidien dans les ateliers. Ouverturegrâce au profil du bâtiment, constitué de quatre modules, qui permetdes échappées visuelles sur le quartier existant et sur celui qui seraconstruit. Ouverture et continuité entre les espaces publics et privésgrâce au lieu de transition qui abrite les locaux d’accueil du public.« C’est un théâtre dans la ville et une ville dans le théâtre » affirme l’undes architectes.Le chantier pourrait démarrer en 2012Le théâtre de la Nouvelle Comédie offrira une image forte, contemporaine,emblématique, mais non imposante, s’intégrant avec légèreté dans cequartier qui va se densifier ces prochaines années. Si tout se déroulesans embûche, le chantier pourrait démarrer en 2012 pour une mise àdisposition du théâtre en 2016.*Les délais liés à l’édition du Vivre à Genève ne permettent pas de connaître le résultat duréférendum du 29 novembre au moment d’écrire ces lignes.28 vivre à genève n° 33

Quelques chantiers en cours en Ville de Genève.En haut: Plaine de Plainpalais, réaménagement, mise en place d’un réseau de drainage, installation de systèmes d’alimentation (eau+ électricité); Carré Vert, mise en place d’unetente de confinement pour effectuer les travaux d’assainissement du sous-sol. En bas: Ponts de l’Ile, démolition et reconstruction en vue du passage du tram Cornavin-Onex-Bernex;Foyer de Sécheron, construction d’un immeuble de logements par la Fondation de la Ville de Genève pour le logement social.

La plaine de Plainpalaisaura bientôt un nouveau visageTout le monde en convenait : la plaine dePlainpalais avait besoin de travaux. Mais cetespace, simple d’aspect, est en fait d’une extrêmecomplexité de par les nombreuses activitésqui s’y côtoient et les divers usagers quis’y rencontrent.La plaine de Plainpalais est à la fois un parc public,un parc d’attraction, un lieu de marchés,un lieu de manifestations et un lieu de détente etde jeux. Le but du réaménagement est de maintenirtoutes ces activités, dans de bonnes conditions,et de résoudre les problèmes, dont ceuxparticulièrement évidents d’impacts sur le sol.La surface de la plaine est en grande partie enterre. Aussi le passage des camions, les installationspour les cirques, luna parks et autrestentes creusent le sol, créant des ornières, etl’herbe ne repousse que difficilement. De plus,le sous-sol en limon argileux ne comporte pasde dispositif de drainage. Les eaux de pluie malabsorbées stagnent pendant des semaines.Enfin, il manque un réseau séparatif des eauxclaires des eaux usées et nombre de produitsse déversent dans les grilles d’eaux pluviales.Doivent aussi être résolues les installationsd’alimentation et de distribution électrique.Nouveau revêtement de solLe chantier s’est ouvert en juin dernier. Il se déroule– pour cette étape - sur la partie centralede la plaine, là où sont accueillis habituellementles forains, les cirques et d’autres activités temporaires.Les travaux portent essentiellementsur le sous-sol, visant à l’assainir et à mettre enplace un réseau de drainage. Des canalisationsseront installées pour séparer les eaux clairesdes eaux usées et un système conforme d’alimentationen eau et en électricité sera mis enplace. Puis, un nouveau revêtement de sol seraposé. Déjà testé lors de la première phase deréfection de la plaine et de la création des nouveauxterrains de pétanque, ce granit concassé,du gorrh, a répondu aux attentes, notammentpour sa grande capacité drainante. Il est deplus résistant et facile d’entretien. Des alléesrecouvertes de béton traverseront la plaine.Ce chantier doit se terminer l’été prochain afind’accueillir à nouveau le cirque Knie sur sonemplacement traditionnel.Troisième étapeUne troisième étape concernera l’aménagementdu pourtour de la plaine, son arborisation ainsique la partie entre la rue Harry-Marc et lechantier actuel.La plaine de Plainpalais est à la fois unparc public, un parc d’attraction, un lieude marchés, un lieu de manifestations etun lieu de détente et de jeux.A M É N A G E M E N TSuivez le chantier en direct !Les travaux réalisés en ce moment, peu spectaculaires en apparence,consistent à construire les réseaux souterrains. Les tranchées creuséespour l’implantation des différents tuyaux sont en effet comblées au fur età mesure. Les collecteurs d’eaux claires sont déjà terminés. Ils récolterontles eaux de pluie, récupérées par un caniveau situé sur le pourtour de lasurface perméable. La construction des collecteurs d’eaux usées ainsique la mise en place du drainage sont en cours.béton juxtaposés. Ces installations ont pour objectif d’éviter la profusionde câbles et de tuyaux lors de manifestations. Une fois les travaux ensous-sol terminés, le nouveau revêtement sera mis en place. Une plateformed’observation, situé du côté des terrains de pétanque, permet desuivre le chantier en direct.Les « chambres de distribution », au nombre de 32 sur la partie centrale,à partir desquelles les usagers de la plaine pourront se connecter à l’eaupotable, à l’électricité et aux égouts, sont également installées actuellement.Leur partie émergente est visible sous la forme de trois cylindres de30 vivre à genève n° 33

A M É N A G E M E N TLes nouvelles caissettes à journauxOn se souvient que la Ville de Genève et les principaux éditeursde journaux avaient développé un nouveau modèle de caissettes àjournaux unifiées et équipé une quarantaine de sites au centre villeau début de l’année 2007.Le but de cette installation pilote était d’évaluer les qualités et le fonctionnementde ce prototype. Ce test a permis à tous les acteurs impliquésde le confronter aux réalités du terrain et de suggérer des améliorations.Aujourd’hui, la Ville de Genève, en partenariat avec les éditeurs,va installer ces nouvelles caissettes à journaux sur l’ensemble de sonterritoire.Moins mais mieuxDepuis quelques années, la municipalité souhaite revaloriser l’esthétiquede son mobilier urbain et maîtriser la gestion du domaine public, enréduisant de manière significative l’encombrement de l’espace par deséléments hétéroclites, désuets et souvent en mauvais état. C’est danscette optique qu’ont été développées les nouvelles caissettes à journaux.Il fallait trouver un système qui permette d’en diminuer le nombre,de mieux les répartir sur le territoire municipal et d’en améliorer l’esthétiqueet la qualité.Le nouveau modèle permet d’unifier les caissettes à journaux jusqu’icidisparates et de les regrouper sur un support commun, disposé de manièreà laisser le plus d’espace disponible sur les trottoirs et places.L’esthétique de cet élément de mobilier urbain – très visible – a été grandementaméliorée : sobre et s’intégrant harmonieusement dans toutessortes de sites urbains, ce nouvel équipement valorisera tout à la foisl’image de la Ville de Genève et celle des journaux. D’ici à la fin de l’année2009, toutes les anciennes boîtes auront disparu au profit de ces nouvellescaissettes.Ce nouvel équipement valorisera tout à la foisl’image de la Ville de Genève et celle des journaux.Le pavillon rustique du Jardin Anglais, unmodeste mais charmant édifice.Le pavillon rustique du Jardin Anglaisest restauréEdifié en 1895 – date gravée dans le ciment -l’édicule fait partie des aménagements du parcréalisés par le jardinier-paysagiste Louis-JulesAllemand. Sur un cliché des années 1880, onobserve une construction semblable, à proximité.S’agit-il du même élément déplacé ? Enfait, à l’instar des rocailles, ce type de réalisationpittoresque s’avère en vogue durant ladeuxième moitié du XIXème siècle. A Genève,le pavillon du Jardin Anglais constitue un desderniers témoignages de l’art du « ciment armémoulé ».Beaucoup de dégâtsEn dépit d’une exécution particulièrement soignée,l’édicule a souffert des outrages du temps.La polychromie a disparu, ne laissant apparaîtredes vestiges de couleur que sur la face intérieurede la toiture. Lichens, moisissures, nids d’insectes,crasse incrustée et autres fissurations ontentraîné des dégâts sur la structure. Les infiltrationsd’eau ont provoqué une carbonatation desfers et des éclatements de mortier. Aussi, unecampagne de restauration s’imposait. Elle futmenée ce printemps.Suite à l’analyse de la composition chimique desmortiers d’origine - spécialement préparés pourle moulage du faux-bois - divers procédés denettoyage furent appliqués. Après reconstitutiondes éléments détruits et consolidation des fragmentsse détachant, les lacunes ont été combléesau mortier. Désormais, le colmatage desfissures permet d’éviter les infiltrations d’eau. Lapolychromie d’origine n’a pas été reconstituée.Cependant, en accord avec les principes deconservation en vigueur, les vestiges des teintessubsistant on été fixés et nettoyés au titre de témoinsde l’état originel.Gageons que les nombreux promeneurs qui apprécientl’ambiance particulière du Jardin Anglaissauront profiter de la mise en valeur de cemodeste mais charmant édifice.n° 33 vivre à genève 31

La Ville de Genève et uniresovous souhaitent de belles fêtes de fin d’année Et pour que 2010 vous soit plus douce,un rabais de Frs. 100.- sur l’abonnement annuel vous est proposé !Frs. 550.- adulte (au lieu de Frs. 650.-) / Frs. 350.- junior et senior (au lieu de Frs.450.-). Cette offre spéciale est soumise aux conditions suivantes : Etre domiciliésur la commune de Genève. Ne disposer d’aucune autre réduction unireso (offrenon cumulable et abonnement non remboursable). Etre un nouvel abonné :sans abonnement annuel en cours de validité après le 1er août 2009.Action valable jusqu’au 31 décembre 2009 pour un abonnement au 1 er janvier 2010. Pour bénéficier de l’offre, vous êtesinvités à vous rendre dans une agence TPG avec le bon ci-dessous, dûment complété, ainsi qu’une photo passeportrécente et une pièce d’identité officielle. Seuls 350 abonnements à tarif préférentiel seront octroyésLes agences : Rive, Cornavin, BachetCette action s’inscrit dans le cadre de la promotion d’une mobilité plus durable pour la Ville de Genève"Bonvalable jusqu’au 31 décembre 2009 pour un abonnement au 1er janvier 2010.NomPrénomAdresse / N°NPA Genève ou 1227 Les Acacias (biffer ce qui ne convient pas)Tél.Date de naissanceSignature (Pour les mineurs, le/la représentant (e) légal (e)NomPrénomPar sa signature, le /la candidat(e) a pris connaissance des conditions de l’offre.

A M É N A G E M E N TLe plan directeur communalest entré en vigueurLe Conseil d’Etat a approuvé le plan directeur communal de la Villede Genève le 14 octobre 2009. Mis en consultation publique au printempsdernier, cet important outil de planification - intitulé « Genève2020 / Renouvellement durable d’une ville-centre » - servira de référencedans les années à venir pour tous les projets d’aménagement duterritoire.Ceux-ci se situeront désormais à l’échelle de l’agglomération franco-valdo-genevoise,dont Genève est le cœur. Il s’agira notamment de veiller àce que ce territoire très densément bâti se renouvelle de manière à garantirla qualité de vie des citoyennes et des citoyens dans les quartiers,préserver l’environnement, ou encore maintenir l’attractivité régionale etinternationale de la ville.Huit prioritésPour concrétiser ces objectifs, rappelons que le Conseil administratif aposé huit priorités politiques :- une ville équilibrée en terme de logements et d’emplois ;- une ville habitée et qui construit de nouveaux logements ;- une ville solidaire, qui met à disposition des logements accessibles auxrevenus les plus modestes ;- une ville plurielle, basée sur la diversité de populations, de services, decommerces, d’activités et d’équipements ;- une ville responsable, qui doit adapter la mobilité au contexte d’uneville-centre ;- une ville durable, qui doit garantir la qualité de vie de sa population ;- une ville dynamique, qui met en valeur ses atouts ;- une ville qui agit en se donnant les moyens d’être actrice de son développement,en coordination avec le canton et l’agglomération.71909_FPG_Annonces:Vivre à Genève 107x152 27.10.2009 14:56 Page 1MEILLEURQUE LABÛCHE?LE MACARON!© l'ExtensionCHF 10.-Une demi-journéede stationnementen zone bleue.Pour tout renseignement, consulter: www.geneve.ch/parkingsFondation des parkings:1 Carrefour de l’Etoile | Case postale 1775 | 1211 Genève 26Tél.: 022 827 44 90 | Fax: 022 827 48 60admin@fondation-parkings.ch | www.geneve.ch/parkingsn° 33 vivre à genève 33

C O N S T R U C T I O NUn nouveau quartier va naîtreau cœur même de la JonctionUn site industriel qui devient un écoquartier:telle est l’histoire en marche de Carré Vert, dignesuccesseur d’Artamis. La démolition et ledésamiantage des anciens bâtiments du siteSIG sont terminés. Tout est prévu pour doterla Jonction d’un quartier en phase avec lesbesoins prépondérants de la population et del’environnement.On découvre aujourd’hui sur ce terrain une tentede 55 mètres sur 90, équipée de filtres pourl’évacuation de l’air et de l’eau. Elle sera déplacéelors de chaque phase d’assainissement.La question est complexe, car il faut extrairedes matériaux et filtrer des eaux souterrainescontaminées par des hydrocarbures et desmétaux lourds. L’ensemble des opérations doitavoir lieu sous confinement intégral. Des sas,équipés de douches, permettent de garantirqu’aucun polluant ne soit disséminé. Plusieurspuits de pompage ont été mis en place. Leseaux sont dépolluées à demeure, grâce à unepetite centrale. Quant aux matériaux, ils seronttransportés par camion et dans des bennesétanches à la gare de la Praille. Une partierejoindra le canton d’Argovie pour y être incinérée.Les parts les plus polluées seront traitéesaux Pays-Bas. Le restant sera traité surle site. Il s’agit avant tout de graviers peu pollués,qui pourront être réutilisés sur le chantier.300 nouveaux logementsParallèlement, la création du futur quartierest en marche. Un concours d’architectureet d’urbanisme a été lancé en 2009. Ses lauréatsseront connus en février prochain. Lesdeux hectares du site accueilleront 300 nouveauxlogements, dont deux tiers d’utilité publique.Un demi groupe scolaire, doté d’unforum, sera élevé. Ce dernier espace serviraà l’ensemble des habitants. 5000 m 2 serontdévolus à des commerces de proximité, depetites et moyennes entreprises et des locauxculturels et associatifs. Quant à la consommationénergétique des bâtiments, elle seraminime. Un tiers des logements répondra auxcritères des labels Minergie P et Minergie Eco.Tout est ainsi prévu pour doter la Jonction d’unquartier en phase avec les besoins prépondérantsde la population et de l’environnement.Des tentes de confinement protègent le sitedurant l’assainissement du sous-sol.Foyer de Sécheron : où en sommes-nous ?Les deux bâtiments de logementsde la Fondation de la Ville de Genèvepour le logement social ontdéjà pris de la hauteur. Ils devraientêtre terminés d’ici à l’hiver2010 – 2011. Autre étape importantedans l’aménagement de laparcelle du Foyer de Sécheron, laconstruction de l’Espace de quartieravec crèche a démarré parl’exécution des travaux spéciaux.Ceux-ci seront suivis au début del’année prochaine par le terrassement.La mise à disposition du bâtimentest prévue pour la rentréescolaire 2011.Le pari architectural n’était pas simple: il fallait trouver le moyen de fairecohabiter sous un même toit de nombreuxutilisateurs, d’âges et d’intérêtsdifférents, dont les horaires ne coïncidentpas. S’élevant sur 3 étages, lebâtiment a été pensé de manière àréserver les étages inférieurs aux activitéspubliques et sociales alors queles 2 e et 3 e accueilleront la crèche,dans un espace un peu préservé.Au rez-de-chaussée, on trouvera lehall d’entrée, l’administration, un espacepour les habitants et une ludothèque.C’est le lieu où se croiserontles usagers autour d’une sorte derue intérieure conçue pour favoriserles relations. Un accès indépendantpermettra au personnel du Servicedes espaces verts qui travaille dansle secteur de rejoindre ses locaux. Lesous-sol est réservé aux activités plussonores : y prendront place une sallepolyvalente et sa cuisine ainsi quedes espaces pour les jeunes, donttrois salles de musique. Au 1 er étageseront aménagés des salles de tailleset de formes différentes pour les associationsdu quartier ainsi qu’un restaurantscolaire destiné aux élèves del’école voisine. Organisée sur les deuxétages supérieurs, la crèche proposera92 places aux enfants de 0 à 4ans, répartis en 4 groupes d’âges distincts.A noter qu’à l’origine, l’espacede vie enfantine était prévu pour 60places, mais sa capacité d’accueila dû être augmentée en raison dela prochaine fermeture de la crèchedu Lac, située à côté de l’OMC. Pourrépondre aux exigences élevées enmatière énergétique et correspondreau standard Minergie-P, une attentionparticulière sera portée aux matériauxde construction, notammentpour ce qui concerne l’isolation dubâtiment, et aux moyens de réduireles consommations.34 vivre à genève n° 33

La GIM se renforce pour mieuxrelever les défis à venirLa Gérance immobilière municipale (GIM) a enfin trouvé un capitaine. Ouplus exactement une capitaine. Depuis le 1 er novembre dernier, SylvieBietenhader, jusqu’alors directrice générale du projet Praille Acacias Vernets(PAV) à l’Etat, met ses compétences au service de la GIM.Cette avocate de formation connaît parfaitement les rouages de l’immobilieret de l’administration à Genève, puisqu’elle a dirigé pendant 22ans, avant le PAV, la police des constructions. La responsable de la GIMest à la tête d’une nouvelle équipe dirigeante. Marozia Carmona-Fischer,juriste de formation et qui a travaillé plus de 20 ans pour Caritas, estune spécialiste de l’aide sociale. Elle a été nommée responsable del’unité sociale. Christophe Gaillard, au bénéfice d’une large expériencedans les domaines financiers et immobiliers, est depuis le 1 er décembrel’administrateur de la GIM et le responsable de l’unité gérance. Quantà Valérie Garbani, avocate et spécialiste du droit du bail, elle piloteral’unité juridique. Dotée d’une direction compétente et expérimentée, laGIM va pouvoir relever les défis qui l’attendent. Il faut dire que dans uncontexte de crise du logement aiguë, la Gérance immobilière doit répondreaux besoins légitimes d’une grande partie de la population. Desbesoins auxquels la GIM, instrument qui permet à la Ville de mener unepolitique sociale et équitable en matière de logement, peut répondre.La Conseillère administrative Sandrine Salerno était parfaitement conscientede l’enjeu dès son entrée en fonction. Lorsqu’elle a repris la GIM en 2007,elle a ainsi immédiatement eu à cœur de redonner à ce service une directionefficace, permettant une meilleure organisation et la valorisationde collaborateurs-trices compétents-tes. Première concrétisation de cechangement de cap, le vote par le Conseil municipal au printemps 2009d’un nouveau règlement sur les logements à caractère social. Ce dernierpermet de redonner à la GIM sa vocation sociale, en prévoyant notammentla fixation des loyers en fonction du revenu des locataires et la déterminationde barèmes minimaux et maximaux. Il incombera à la nouvelledirection de la GIM de poursuivre la mise en œuvre de ce règlement quivise, in fine, à plus d’équité et de transparence.Développer le lien socialOutre la refonte juridique et organisationnelle, qui doit permettre à laGIM d’être plus efficace, Sandrine Salerno veut développer le lien socialdans les quartiers. Comment ? Notamment en favorisant et en soutenantles commerces de proximité. Ces derniers sont en effet des pointsde rencontre importants pour les habitant-e-s, lorsqu’ils ne sont pas lesseuls à jouer ce rôle, notamment pour les personnes âgées. A l’avenir,la GIM, dans l’attribution des établissements commerciaux, en tiendracompte.La Gérance immobilière municipale est l’instrumentqui permet à la Ville de Genève de mener une politiquesociale et équitable en matière de logement.l o G E M E N Tn° 33 vivre à genève 35

Ces murs qui barrent la route des hommesIl y a 20 ans, le 9 novembre 1989, tombait le Mur de Berlin. S’ouvraitalors une période de grand espoir en un monde meilleur, réconcilié.Malheureusement, les hommes ont continué d’ériger des murs, quece soit pour des raisons politiques, religieuses, économiques ou territoriales,au Mexique, en Corée du Nord, entre Gaza et Israël, à la frontièreindo-pakistanaise, à Chypre et dans d’autres contrées encore.L’association de promotion culturelle Imaginaid a souhaité célébrer les20 ans de la chute du Mur de Berlin par une exposition photographique,MURS, conçue comme un parcours entre ces diverses murailles, censéesprotéger, mais qui le plus souvent enferment et divisent. Dix-neufphotographes de renom témoignent du poids qu’imposent ces murs auxpersonnes qui vivent dans leur ombre, au travers de vingt-quatre œuvresde grand format, réparties sur le pont de la Machine. A la nuit tombée, lesimages s’éclairent, renforçant ainsi la relation visuelle avec le passant.Cité d’ouverture et de dialogue, la Ville de Genève a souhaité s’associer àcette commémoration, elle qui célèbre aussi cette année le soixantièmeanniversaire des Conventions de Genève. Quel meilleur symbole de réunificationqu’un pont qui relie deux rives et permet le passage ?« Les hommes construisent trop de murs et pas assez de ponts »(Isaac Newton)• MURSRegards photographiques sur les murailles contemporainesPont de la MachineJusqu’au 31 janvier 2010www.imaginaid.orgLe pont de la Machine rénovéLe pont de la Machine vient d’êtrerénové dans les règles de l’art. Protégédans le cadre du « Plan de sitede la Rade », cet ancien ouvrage hydrauliqueservait au pompage et à ladistribution de l’eau. Entièrement riveté,il est l’un des premiers ponts destructure métallique de Genève. Sonétat de vétusté a impliqué une importanteremise en état de sa structureet de son tablier. Ce chantier a impliquédes travaux subaquatiques et lerecours à d’anciennes techniques,comme le rivetage à chaud.Dans le prolongement du bâtimentsitué sur le pont, une plateforme a étéconstruite sur l’eau. Une charpentemétallique repose sur une trame depieux en acier. Par-dessus, une esplanadede près de 600 m 2 , constituéede planches en bois, laisse voirl’eau et offre un espace de détente aumilieu du Rhône. A fleur d’eau, uneinstallation artistique, créée à partirdes rideaux en bois de l’ancien barrageet de nouveaux reconstitués àl’identique, occupe la frange de l’esplanade.V I L L E I N T E R N A T I O N A L E36 vivre à genève n° 33

Le Maire sur les traces de la guerrepour soutenir des associations civilesEn juillet dernier en Bosnie, lors de la marche commémorative du génocide de Srebrenica, dernier arrêt pour le Maire de Genève avant l’arrivée à Potocari, l’un des sites du massacre.L’année 2009 est celle du 60e anniversairedes Conventions de Genève, voulues pour protégerles civils lors de conflits armés. C’estcette thématique qu’a choisie Rémy Paganipour son programme de mairie. Il s’agit desoutenir les efforts d’associations civiles quimilitent pour le respect de ces Conventions.En juillet dernier, le Maire a participé à la marchecommémorative du génocide de Srebrenica,parcourant à pieds 34 des 100 kilomètresempruntés en 1995 par les musulmans de cetteville fuyant la soldatesque serbe en direction deTuzla. Au mois d’octobre, Rémy Pagani a effectuéun déplacement au Kivu, région d’Afriqueoù les morts se comptent par millions depuis1994. À Goma et à Bukavu, il a rencontré desmembres d’associations qui se battent pour lerespect des droits des populations civiles. Enfévrier 2010, un dernier déplacement devraitle conduire en Palestine et en Israël. L’opérationdébouchera au printemps sur une réunionà Genève de représentants de la société civilerencontrés dans ces pays meurtris, en vue desoutenir le travail associatif qu’ils mènent surle terrain.Genève resserre ses liens avec BeyrouthLe Maire de Genève a également participé mi-octobreà l’inauguration de la seconde édition desJournées de la Science à Beyrouth, aux côtés duMaire de Beyrouth, Abdel Meneem Al Ariss, etdu Ministre libanais de la Culture, Tammam Salam.Calquée sur son modèle genevois de Nuitde la Science, cette manifestation a bénéficié dusoutien financier de la Ville de Genève ainsi quede l’expertise du Muséum d’histoire naturelle etdu Musée d’histoire des sciences.Cette deuxième édition a rassemblé quelque16 000 curieux autour d’une quarantaine destands installés dans l’hippodrome de Beyrouthpar diverses institutions (musées, universités,hôpitaux, sociétés privées, Croix-Rouge libanaise,CICR). Fort de cette belle réussite pourun pays encore peu habitué à ce genre de manifestation,Rémy Pagani a signé, au nom duConseil administratif, un accord de coopérationqui concrétise ainsi les liens d’amitié entre lesdeux villes et porte sur différents secteurs, dontle sport, la culture, le social et le développementurbain.En marge de ce déplacement, Rémy Pagani aégalement participé à une table ronde sur lessoixante ans des Conventions de Genève – surleur pertinence et leur application – qui sont aucœur de son année de mairie.Le courage d’un auteur et théologien iranien récompensé à GenèveCette année, le « Prix Martin Ennalspour les Défenseurs des Droits del’Homme » a été décerné à Emad Baghi,auteur et théologien iranien quisoutient avec courage et convictionque le Coran ne tolère ni la peine demort, ni la détention et les assassinatsarbitraires. Malheureusement, EmadBaghi n’a pas été autorisé à sortir deson pays pour recevoir le Prix. EmadBaghi a donc reçu symboliquementce Prix des mains de NavanethemPillay, Haut - commissaire des NationsUnies aux droits de l’Hommelors d’une cérémonie au Victoria Hallle 2 novembre dernier, en présencenotamment de Sandrine Salerno,Vice-présidente du Conseil administratif,et de Hans Thoolen, Présidentde la Fondation Martin Ennals,ainsi que des représentant-e-s de lacommunauté internationale et de lasociété civile. Le Prix Martin Ennalsest particulièrement important pourla Ville de Genève, car il lui permetde s’engager concrètement en faveurdes défenseurs des droits humains.Les villes ne sont pas soumises auxmêmes contraintes diplomatiquesque les Etats et ont, de ce fait, davantagede liberté pour exprimer leursolidarité et offrir leur appui. La Villede Genève est fière de pouvoir répondre,à son échelle et à sa manière, àce défi et offrir un soutien permanentau monde associatif.n° 33 vivre à genève 37

60 ANS DESCONVENTIONSDE GENÈVEIL EST TEMPSDE LES RESPECTER.VILLE DES DROITS HUMAINS

Le Conseil administratif de la Ville de Genèveprésente à toutes et à tous ses vœuxles meilleurs pour la nouvelle année.Qu’elle soit riche de bonheur pourchacune et chacun d’entre vous!Rémy Pagani, Maire de GenèveSandrine Salerno, Vice-présidentePatrice Mugny, Conseiller administratifPierre Maudet, Conseiller administratifManuel Tornare, Conseiller administratifLe Bureau du Conseil municipalprésente ses meilleurs vœuxà la population et lui souhaiteune nouvelle annéequi comble ses attentes.Anne Carron-Cescato, secrétaire;Linda de Coulon, secrétaire ;Anne-Marie Gisler, secrétaire*(démissionnaire, remplacée par Simon Brandt);Catherine Buchet-Harder, 2 ème vice-présidente;Vera Figurek, présidente ;Frédérique Perler-Isaaz, 1 ère vice-présidente ;Martine Sumi, secrétaire ;Marie-Christine Cabussat, cheffe du Secrétariatdu Conseil municipal (de gauche à droite).n° 33 vivre à genève 39

Carte blancheToute ma jeunesse s’est déroulée à Genève. Chaque année, nous allionsassister au cortège de l’Escalade. Et encore maintenant, il m’arrive de venirexprès, juste pour l’ambiance. Pour voir lentement les gens se mettreen place, un sachet de marrons grillés dans ma poche, parce qu’il faittoujours un froid mordant.Le coq sur l’épaule du paysan, les filles de l’orphelinat, Calvin et sa clique.Je sais que souvent les costumes-personnages se transmettent de pèreen fils, de génération en génération.Peu à peu les personnes endossent leur rôle en plus de leur costume. Latension monte. Les chevaux renâclent. Le bourreau passe à côté de moiavec son assistant. C’est une porte ouverte sur le passé, vertigineuse. Encourant, après le passage du cortège dans la Vieille Ville, on descend àla Place du Molard pour assister à la déclamation de la victoire sur lesSavoyards. Puis c’est le « Cé qu’è lainô ». Un chant éclairé par les torches,et que j’ai appris à l’école. Et moi qui suis née à Paris, de parents néerlandais,qui ai vécu à Berne, à Gand et à Lausanne, pour la seule fois dema vie, je me sens faire partie d’une communauté.Juste magique.OdradeDessinatrice helvético-néerlandaise,Odrade est née à St-Mandé (Paris).Elle suit des cours chez Rosinski àSion (Valais, Suisse) de 1992 à 1994,puis des cours de bandes dessinéesde Ferry à l’Ecole St-Luc, en 2000à Gand (Belgique). Dessinatrice del’album « Ishum, La Cité des Masques», paru en 2002 chez Nucléa,avec comme scénariste Franz (Poupéed’Ivoire, Lester Cockney, etc.),elle travaille actuellement à une suite.Elle participe également aux albumscollectifs suisses « La Vie en Verre »(UNIVERRE), « Pompiers Volontaires» (ECA) et « Nos Semblables »(SOS Racisme), « Tattoo Passion »,« Champs Libres » (USP), « Don duSang » (Croix-Rouge). Odrade publiedes « Croquettes dans la Nuit » dansle magazine Halbran.www.odrade.ch40 vivre à genève n° 33

Henri Fehr (1890-1974).Affiche de 1939(Collection de la Bibliothèque de Genève)C O L L E C T I O N SGenève, entre bleu du cielet bleu du lacA la fin des années trente, les responsables du tourisme à Genèvesouhaitent rajeunir l’image de la ville à travers une affiche commandéeà Henri Fehr. Ce peintre expérimenté – qui connaît les règles dugenre ayant souvent travaillé pour les Intérêts de Genève – trouveles couleurs, la composition et le style qui donnent de Genève uneimage plaisante et attirante.• Pour en savoir plusJean-Charles Giroud, Les affiches du Léman,Genève, Georg, 1998.L’affiche en Suisse romande durant l’Entre-deux-guerres,Genève, Neuchâtel, Association des amis de l’affiche suisse,1994Une fois de plus, la fidélité à la réalité n’est pas de mise. Chacun peutse rendre compte que le panorama représenté – aussi familier nousparaît-il – n’existe pas tout à fait ainsi. La place que l’artiste attribuenotamment au Jet d’eau intrigue. Peu importe, l’affiche touristiqueest faite pour rêver et attirer les voyageurs. Henri Fehr organise lesdifférents éléments du paysage de la Rade un peu à sa convenancede manière à obtenir l’affiche la plus belle possible. Désormais, leJet d’eau figure comme le cœur de la Rade. Il s’impose monumentalet élégant au centre de l’affiche et n’est pas prêt d’être détrôné. Ilrelègue à l’arrière-plan le Mont-Blanc, bien présent mais réduit aurôle de décor.Les « Jeudis midi de l’affiche » de la Bibliothèque de Genève(programme annuel des conférences gratuites surle site de la BGE :www.ville-ge.ch/bge/actualites/jeudis-midi-2009-2010.htmn° 33 vivre à genève 41

Le Conseil municipal a … *… accepté la proposition du Conseiladministratif, sur demande du Départementdu territoire, en vue del’approbation du projet de plan localiséde quartier N° 29713-231,qui prévoit la construction de deuxbâtiments de logements sur huitparcelles situées à l’avenue Soretet à la rue Soubeyran, feuille 33du cadastre de la Ville de Genève(PR-714) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif, sur demande du Départementdu territoire, en vue del’approbation du projet de plan localiséde quartier N° 29714-231,qui prévoit la construction d’unbâtiment de logements, d’un bâtimentd’activités et d’un bâtimentde logements et d’activités sur 13parcelles situées à la rue Edouard-Rod et à la rue Soubeyran, feuilles33 et 34 du cadastre de la Ville deGenève (PR-715) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif en vue de l’ouvertured’un crédit budgétaire supplémentairede 700 000 francs destiné ausubventionnement du projet depavillon « Basel - Geneva - Zurich:Better Water - Best UrbanLife » à l’Exposition universellede Shanghai 2010 (PR-693) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif, sur demande du Départementdu territoire, en vue del’adoption d’un projet de résolutionapprouvant le plan directeur communal« Genève 2020 – Renouvellementdurable d’une ville-centre »(PR-702) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif en vue de l’ouvertured’un crédit pour un montant totalde 5 900 000 francs, dont à déduireune subvention fédérale de1 000 000 de francs et une subventiondes Services Industriels deGenève de 700 000 francs, dansle cadre de son dispositif Eco 21,destiné à trois actions visant essentiellementà améliorer l’efficacitéénergétique de l’éclairagepublic, soit : fourniture et travaux deremplacement de 4 500 luminairesles plus vétustes, équipés avecdes lampes à vapeur de mercure,42 vivre à genève n° 33pour un montant net de 4 296 000francs, ramené à 3 596 000 francs,déduction faite de la subvention fédéralede 1 000 000 de francs etde la subvention des Services Industrielsde Genève de 700 000francs, dans le cadre de son dispositifEco 21, soit un montant brutde 5 296 000 francs; installation desystèmes de réduction et de régulationde tension pour un montantnet de 518 000 francs ; fournituredes sources lumineuses à incandescencedu cordon lumineux dela rade pour un montant net de86 000 francs (PR-694) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif en vue de l’ouvertured’un crédit de 1 632 000 francsdestiné à la fourniture et aux travauxde remplacement de 450 supportsd’éclairage public (PR-695) ;… accepté la motion intitulée « Pourdes trams sur des sites propresécologiques et sûrs » (M-637) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif en vue de l’ouvertured’un crédit de 3 376 800 francs,dont à déduire le financement de laFondation du tourisme social à Genèvede 1 680 000 francs, soit unmontant net à la charge de la Villede Genève de 1 696 800 francs,destiné à la rénovation partiellede l’auberge de jeunesse situéeau 28-30, rue Rothschild, sur lesparcelles Nos 81, 82, 85, feuilleN° 3 du cadastre de la communede Genève, section Petit-Saconnex(PR-668) ;… accepté la résolution intitulée « LeConseil municipal rappelle à l’ordrele Conseil administratif dans lecadre de la votation cantonale du27 septembre 2009 » (R-123) ;… accepté la motion intitulée « Lecycliste de la Coulou, espèce endanger à protéger urgemment ! »(M-835) ;… accepté la motion intitulée« Ateliers d’artistes : rendons Grastaux artistes ! » (M-837) ;… refusé la motion intitulée « D’unepierre deux coups: égalité detraitement et agrandissement despréaux» (M-838) ;… accepté la motion intitulée « Cartesjournalières CFF (ter) » (M-805) ;… accepté la motion intitulée «Pourun meilleur dialogue Ville-commerçant-e-set habitant-e-s lorsde travaux et d’aménagements»(M-839) ;… accepté la motion intitulée «Soutenonsl’initiative « Protégeons ladignité : un agenda pour les droitshumains » (M-841) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif relative à l’octroi d’uncrédit budgétaire 2009 pour allouerune subvention de 340 900francs à la Fondation de Saint-GervaisGenève destinée à prendre encharge pour l’année 2009 les chargessalariales des employés de l’ex-Centre pour l’image contemporaine(PR-747) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif, sur demande du Départementdu territoire, en vue del’approbation des projets de planet règlement directeurs N° 29702-222, qui prévoient la constructiond’un bâtiment affecté à des activitésadministratives, industrielles etartisanales ainsi que d’un parkingde 400 places pour l’Organisationmondiale du commerce (OMC)dans le quartier de Sécheron, lelong de la rue Kazem-Radjavi, surles parcelles 4491 (Etat de Genève),5037 part. (Ville de Genève) et 5068part. (CFF) (PR730) ;… accepté la motion intitulée « Pourun véritable pont entre les Vernetset la rue de l’Ecole-de-Médecine ! »(M-722) ;… accepté la motion intitulée « Pourl’application de critères intelligentset cohérents en matière demobilier urbain » (M-718) ;… accepté la proposition du Conseiladministratif en vue du remaniementparcellaire entre la Ville deGenève et les propriétaires privésconcernés par le plan localisé dequartier N° 29588, situé angle cheminRieu/route de Malagnou ; del’ouverture d’un crédit de 1 000 000de francs, frais de notaire et géomètreinclus, destiné à l’acquisitionpar la Ville de Genève à l’Egliseprotestante de Genève d’environ1416 m 2 de terrain nécessairesà la construction de logementssociaux et au paiement éventueld’une indemnité aux bénéficiairesde la servitude de restriction d’affectation; de la constitution d’uneservitude de distance et vue droitesur la parcelle N° 2003, sectionEaux-Vives, propriété de la Villede Genève ; de l’octroi d’un droit desuperficie distinct et permanent àla Fondation de la Ville de Genèvepour le logement social sur la parcelle,propriété de la Ville de Genève,issue du remembrement foncier envue de la construction du bâtimentB3 destiné à des logements sociaux(HBM) (PR-687) ;… accepté la motion intitulée « Uneréglementation pour le respect denos préaux » (M-880) ;… accepté la motion intitulée « Pourfaciliter la recherche d’un logement» (M-881) ;… accepté la motion intitulée « Pourune agriculture de proximité vivanteet viable : la Ville de Genèvesoutient les producteurs delait du canton » (M-883).*Séances de septembre et octobre2009•Les prochaines séances duConseil municipal sont prévuesaux dates suivantes : 12décembre 2009 (budget), 19 et20 janvier, 16 et 17 février 2010• Séances publiques retransmisessur TV Léman bleuwww.ville-ge.ch/cm•Vous avez des questions ?Prenez contact avec le Secrétariatdu Conseil municipal,Palais EynardTél. 022 418 29 66E-mail : marie-christine.cabussat@ville-ge.ch

A R C A D E D ’ I N F O R M AT I O N D E L A V I L L E D E G E N È V EP O N T D E L A M A C H I N ET É L . 0 2 2 3 1 1 9 9 7 0L U N D I 1 2 H - 1 8 HM A R D I - V E N D R E D I 9 H - 1 8 HS A M E D I 1 0 H - 1 7 HA R C A D E . I N F O @ V I L L E - G E . C HW W W . V I L L E - G E . C HA M É N A G E M E N TC U LT U R EÉ V É N E M E N T SL O I S I R SS O C I A LS P O R TDans le cadre du programme:“Marchez et mangez malin!”LES PLANS PIÉTONS,À LA DÉCOUVERTE DE LA VILLEET DU CANTONwww.ville-ge.ch/plan-pietons

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