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La Ville de Genèveà l’heure de la mode éthiqueLa deuxième édition du Ethical Fashion Days, l’évènement suisse dela mode éthique, s’est tenue en octobre dernier. Organisé par l’associationNice Future et soutenu par la Ville de Genève, ce rendez-vousautomnal réunit en un seul endroit, en libre accès, les créateurs et lesmarques qui font la mode éthique d’aujourd’hui. Une occasion pour unlarge public d’assister à l’émergence d’une offre créative de vêtements,bijoux et cosmétiques respectueux de l’humain et de son environnement.Entretien avec Barbara Steudler, directrice de Nice Future.Pourquoi promouvoir la mode éthique ?La crise économique a fait naître un besoin de plus d’éthique et detransparence dans les modes de production et de consommation. Chezune partie non négligeable des consommateurs, on perçoit aujourd’huiune exigence de qualité, qui porte également sur l’impact environnementalet social des biens produits. Un sac ne doit plus simplementêtre beau, il doit aussi être fait dans de bonnes conditions, avec desmatériaux propres et naturels.Quelles sont les difficultés rencontrées dans la mode éthique ?Pour l’instant, les jeunes créateurs peinent encore à se lancer dans ce créneauet peu de grandes marques opèrent une réelle mutation vers l’utilisationde matières naturelles. Dans les esprits, l’image de la fringue équitable, c’estencore trop souvent celle d’un vêtement informe, d’une guenille baba cool.Or, les matières actuelles n’ont plus rien à voir avec le chanvre rêche et lalaine brute d’antan ! Un changement de perception est donc nécessaire pourfaire décoller ce nouveau marché, d’où l’intérêt d’organiser des concoursde création éthique chez les jeunes stylistes et de promouvoir cette modeauprès des acheteurs professionnels et des consommateurs. Il s’agit à la foisde stimuler la création et d’assurer les débouchés.Pour quelle raison avoir choisi la Ville de Genève pour organiser cetévènement ?Le concept initial vient de Paris et Nice Future est une association lausannoise,mais le choix d’implanter l’évènement à Genève s’est imposénaturellement, car, sur la scène de la mode suisse, cette ville est trèsbien perçue. En étant un peu attentif aux tendances, on remarque queles Genevoises et les Genevois osent davantage s’habiller, font preuvesde curiosité et d’ouverture par rapport à la création vestimentaire. Lamode y est plus facilement perçue comme une démarche artistique quedans d’autres villes de Suisse romande. D’ailleurs, on y trouve plus deboutiques proposant des créateurs locaux et intégrant dans leur gammedes marques éthiques.Quel bilan faites-vous de l’édition 2009 ?Très positif. La fréquentation est à la hausse avec environ 5 000 personnespendant le week-end, soit 2000 de plus que l’année passée.Les exposant-e-s ont remarqué que cette année, le public était plushétérogène, ce qui, pour nous, est un bon signe d’ouverture vers le toutpublic. L’atelier de customisation d’habits, animé par des étudiant-e-s dela Haute Ecole d’Art et de Design de Genève (HEAD), ainsi que le trocde vêtements ont rencontré un vif succès. Cela montre que les gens nesont plus exclusivement tournés vers l’acquisition de biens neufs maiségalement ouverts à la récupération et au recyclage. Enfin, les exposante-snous ont témoigné leur enthousiasme et nous avons même dû, cetteannée, en refuser faute de place !•Pour plus d’informationswww.ethicalfashiondays.chBarbara Steudler,directrice de Nice Future.A G E N d a 2 1Guide du Shopping éthique 2009Pour vous aider à trouver deslieux de vente de produits éthiques,Nice Future a également publiéun Guide du Shopping éthiqueprésentant une sélection de 300boutiques, lieux et restaurants enSuisse romande. Ce guide est envente au prix de 5 CHF sur le sitewww.nicefuture.com30 exemplaires de ce guide sont àvotre disposition, sur demande, auprèsde l’Unité Agenda 21 de la Villede Genève, au tél. 022 418 22 97(jusqu’à épuisement du stock).n° 33 vivre à genève 21