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Contrats <strong>de</strong> quartierDeux prési<strong>de</strong>nts pour <strong>de</strong>ux réalités localesStéphane Olmos et Jean Pierre Balmer vivent avec le même enthousiasme une démarche innovante initiée ce printempspar la <strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genève dans <strong>de</strong>ux lieux distincts : les Grottes et Saint-Gervais.Le premier pourrait être le père du second.Mais, au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> ce saut <strong>de</strong> générations, JeanPierre Balmer et Stéphane Olmos partagentune passion i<strong>de</strong>ntique pour l’engagement associatifqu’ils ont tous les <strong>de</strong>ux, par le passé,ancré dans le quartier <strong>de</strong>s Pâquis. Aujourd’hui,ils vivent avec le même enthousiasme une démarcheinnovante initiée ce printemps par la<strong>Ville</strong> <strong>de</strong> Genève dans <strong>de</strong>ux lieux distincts, lesGrottes et Saint-Gervais : les contrats <strong>de</strong> quartier.Rencontre avec les <strong>de</strong>ux Prési<strong>de</strong>nts <strong>de</strong>sCommissions <strong>de</strong> coordination du contrat <strong>de</strong>quartier, Jean Pierre Balmer pour les Grotteset Stéphane Olmos pour Saint-Gervais.Jean Pierre Balmer est un pur produit <strong>de</strong> laGenève multiculturelle : <strong>de</strong> parents italien etsuisse alémanique, ce fils d’ouvrier <strong>de</strong>s anciensAteliers <strong>de</strong> Sécheron, a grandi à proximité duquartier, d’abord à la rue <strong>de</strong> Lausanne, puis àVarembé, enfin aux Pâquis, avant <strong>de</strong> s’installer,en 1984, aux Grottes. Devenu architecte, il adécidé <strong>de</strong> quitter le bureau dans lequel il travaillait,qui avait justement un mandat pour lareconstruction aux Grottes. Plus tard, et, pourmieux défendre ses idées, il a rejoint l’Office <strong>de</strong>la protection du patrimoine <strong>de</strong> l’Etat. Son idéal,« éviter que les potentiels et valeurs socioculturelles<strong>de</strong>s quartiers d’habitats soient ruinées. »Avant le contrat <strong>de</strong> quartier, il s’est engagé <strong>de</strong>manière décisive contre la démolition <strong>de</strong>sBains <strong>de</strong>s Pâquis. Ces Bains sont aujourd’huiune réussite sociale et économique magnifique.C’est un lieu où tout le mon<strong>de</strong> se sent accueilli,les adolescents, les familles, nos aînés, constate-t-il.« Je rêve d’un quartier <strong>de</strong>s Grottes avecle même état d’esprit ».A 58 sans, il est très touché <strong>de</strong> constater queles lieux magiques <strong>de</strong> son enfance, comme lesparcs <strong>de</strong> Vermont, <strong>de</strong> Beaulieu ou celui <strong>de</strong>sCropettes n’ont pas été détruits par une urbanisationinvasive.Aux Grottes : occuper l’espaceIl est arrivé au contrat <strong>de</strong> quartier simplementpar une information dans sa boîte aux lettres.« J’étais très préoccupé par la dégradation trèsrapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s comportements, l’augmentation <strong>de</strong>sincivilités et les problèmes liés au commerce <strong>de</strong>la drogue. J’ai pu constater que personne n’a<strong>de</strong> réponse. Si une ville avait la solution, celase saurait. Eriger <strong>de</strong>s barrières ou mettre tout lemon<strong>de</strong> <strong>de</strong>hors comme le prônent certains courantspopulistes, ne règle rien, tout au plus leproblème n’est que déplacé chez le voisin… ».La solution est plutôt à trouver en occupant socialementet culturellement les espaces, la rue,en tentant d’instaurer le dialogue.C’est ce credo que le prési<strong>de</strong>nt essaie <strong>de</strong> fairepasser dans les 4 groupes <strong>de</strong> travail réunissantplus <strong>de</strong> 70 personnes, auxquels il participepour faire le lien. « Mon constat ? Rien n’estanodin. Un banc, un éclairage peuvent changerdu tout au tout la vie <strong>de</strong>s habitants d’unimmeuble, d’un quartier. Il ne faut pas réfléchiruniquement en prenant en compte la seulefonctionnalité d’un objet, mais aussi le choixjudicieux <strong>de</strong> son emplacement, son élégance,sa fonction sociale, ce qu’il peut apporter enterme <strong>de</strong> bien-être à la population. »Jean Pierre Balmer salue le processus rigoureux<strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> quartier porté par la <strong>Ville</strong>. Le sentimentvis-à-vis <strong>de</strong> l’administration a beaucoupévolué et les participants sont aujourd’hui plusreconnaissants envers les délégués <strong>de</strong>s services<strong>de</strong> la <strong>Ville</strong>, pour leur efficacité et disponibilité. « La<strong>Ville</strong> a ouvert les yeux sur la réalité <strong>de</strong> la vie duquartier, elle met les mains dans le pétrin. Ce processus<strong>de</strong> concertation <strong>de</strong>vrait éviter les erreurscommises par le passé et qui ont gravement menacéla pérennité <strong>de</strong> ce lieu unique. »Lieux <strong>de</strong> rencontreCe qui fait le plus débat actuellement, et quifigurera sans doute sur la Feuille <strong>de</strong> route, c’estla nécessité <strong>de</strong> proposer <strong>de</strong>s lieux <strong>de</strong> rencontreset, d’échanges, ainsi que l’amélioration <strong>de</strong>la qualité <strong>de</strong> l’espace vital. « Autrefois il y avaitles marchés et les bistrots qui jouaient un rôlesocial prépondérant. Tout cela a disparu à un10 vivre à genève n° 33

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