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a u t o R I t é sManuel Tornare était présent à Berlin pour la commémoration du 9 novembre 1989.Manuel Tornare« La chute du Mur de Berlin en 1989 ?Tout a commencé à Genève ! »Manuel Tornare, Conseiller administratif, député, très attaché àl’Allemagne pour des raisons familiales, était présent à Berlin pourla commémoration du 9 novembre 1989. Il retrace quelques souvenirset se livre à des commentaires sur ce tournant historique.La Première fissure dans le Mur« La rencontre entre Ronald Reagan, Président des Etats-Unis,et Mikhaïl Gorbatchev, dirigeant de l’Union soviétique, à Genèveen 1985, marque le premier signe d’espoir, la première fissurepréfigurant la chute du vaste empire soviétique. Contrairement àce que l’on a dit à l’époque, et que certains continuent à écrire,c’est grâce à Gorbatchev, à lui seul, à sa volonté, à sa vision dumonde que tout fut possible. Certes, le Pape Jean Paul II, RonaldReagan, Helmut Kohl ou Lech Walesa ont compris, dès cette rencontrede Genève, puis celle de Reykjavik, que l’implosion du blocsoviétique ne serait plus contenue et qu’il n’avait plus les moyensde se maintenir, ni sur le plan économique, ni sur le plan militaire.Sans la ténacité et les décisions de Gorbatchev, les appels et lesgestes des autres politiques ou religieux ne seraient restés quegesticulations. On ne lui rendra jamais assez hommage. Le Russe,incompris dans son pays depuis, restera un des plus grandshommes du XXe siècle. »La chute d’un mur en 1989, celle de tours en 2001« La chute du Mur de Berlin a fait tomber le corset qui entouraitce grand empire répressif et faussement égalitaire. Cette chuteconcrétise la fin de frontières bien visibles, créant les conditionsde lendemains de liberté et de rapprochements de peuples jusqu’alorsdivisés. Nous sommes tous porteurs et fiers de ces culturesdiverses qui imprègnent l’Europe depuis la nuit des temps(tant d’artistes et d’écrivains l’ont évoqué, de Madame de Staël àMusil, en passant par Vercors et de Rougemont notamment) et1989 l’a conduite à un nouveau destin.La Suisse n’a, hélas, pas su mesurer l’ampleur de ces événements,en restant trop en marge. Pour n’avoir pas écouté, à l’époque, des12 vivre à genève n° 33