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Algerie News 26-11-2012.pdf

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2 > A L A U N ELE LIENYacine ChabiDécalageContrairement aux électionslégislatives du 10 mai dernier,les formations politiques onteu du mal à ficeler leurs listes.Il est facile d'imaginer quedans le subconscient desmilitants ou sympathisants, ilest plus important et lucratifde devenir député que maireou membre d'une Assembléecommunale. La« rémunération » n'est pas lamême et les horaires de travailaussi.Résultat, même les« grosses cylindrées » se sontcontentées du SNMG. Les troisformations islamistes de l'AVVn'ont pu présenter des listesque dans la moitié des millecinq cents communes du pays.Si les partis ne sont pasemballés par ces élections, lescitoyens leur ont emboité lepas. Pourquoi s'intéresser à unscrutin qui semble sans enjeuxpolitiques majeurs ? Quelintérêt a une personnehonnête à devenir maire s'il nepeut pas régler les problèmesde logement ou créer desemplois ? Les plus optimistesattendaient un discours« électrochoc » du président dela République pour « booster »la campagne comme ce fut lecas le 8 mai dernier. Silenceradio.Pourtant, à vouloir trouver desenjeux, la classe politique degauche à droite et de bas enhaut n'a pas su « vendre » cesélections. En se trompant destratégie, elle a réédité lemême discours développé lorsdes législatives. Au lieu des'intéresser aux enjeux deproximité que susciterait uneélection locale, les chefs de fileont reproduit les mêmesthématiques. Voter est un actecitoyen, ou encore, la nécessitéde donner plus de prérogativesaux maires. Sur ces deuxpoints, tous les partis sontd'accord. Aucune formation n'aapporté du nouveau à undiscours politique quis'uniformise, à en devenir« unique ». Certains ont cruinnover en « important »certains slogans d'outre mercomme la fameuse« démocratie participative»,mais cela ne trompe personne.Même si cette campagne devingt-et-un jours n'a passuscité d'intérêt politique, elleest pour un bon nombred'observateurs un spectacleamusant. Les petites phrasesassassines, l'échanged'accusations entre ténors etvoire même les insultes ontamusé la galerie. Ce qui aamusé encore plus lescitoyens, c'est le passage descandidats à la télévision, digned’un bébête-show.Le contribuable algérien auradépensé plus de sept milliardsde dinars pour le scrutin du29 novembre. Une questions'impose : Y aura-t-il un retoursur investissement ?Bilan des 21 jours de campagne électoraleDénigrement,démagogie et manquede propositionsDes chefs de partis se sont retrouvés en train de prêcher sur la crise au Mali ou de critiquerle gouvernement lorsqu’ils ne font pas dans le discours démagogique relatant le parcoursde l’Algérie de l’indépendance à nos jours !Quel bilan politique tirer de la campagneélectorale pour le double scrutindu 29 novembre, portant sur lerenouvellement des assembléespopulaires communales et celles dewilayas ? Pour l’ensemble des 52 partis politiqueset les indépendants en lice, l’enjeu de laparticipation du citoyen est de taille puisqu’ils’agit pour certains de « préserver la nation »,de « barrer la route aux opportunistes », et/ou« d’éviter une intervention de l’OTAN », pourd’autres. Comme pour dire aux électeurs quevous devriez aller aux urnes, sans trop sedemander ce qui changera dans leur vie quotidienne.En réalité, s’il y a bien des enseignementsà tirer de ces trois semaines de campagne,on retiendra sans doute le versement deschefs de partis et candidats à la conquête devoix, dans des généralités, sans pour autantproposer de solutions concrètes pour la gestiondes affaires de la cité. Il parait que le remplacementdu mot « législatives » par « municipales» pour faire la comparaison entre lesélections du 10 mai dernier et celles du 29novembre prochain n’a pas donné à réfléchiraux animateurs de la scène politique. Il y avraiment lieu de se poser la question de l’utilitéd’une campagne électorale en Algérie.Faute de propositions,la contre-attaqueLes appels au vote et à la participation massivefusent de partout. Mais, très rares sont lescandidats qui proposent un vrai programme degestion locale. Même dans leurs fiches oudépliants distribués aux citoyens n’importe oùet n’importe comment, les partis politiques ontfait dans les promesses creuses et irréalisablesignorant les limites des pouvoirs attribués auxélus locaux. « Relancer », « encourager » et« créer » sont autant de mots qui reviennent àchaque fois. Mais aucun candidat ne vientexpliquer la méthode avec laquelle il comptecréer la richesse, encore moins les postes d’emploipromis. Sinon, pour les milliers de meetingset rencontres de proximité animés, lesvieilles méthodes ont resurgi. Au moment où lecitoyen algérien s’attendait à plus de civisme etd’éthique dans la pratique politique, des chefsde partis qui ne sont pas des moindres à l’instardu FLN, RND, PT et autres se sont adonnés à demédiocres attaques mutuelles, campagnes dedénigrement et critiques de l’administration.Apparemment, même les grosses pointuresde la scène politique ne sont pas assez mûrespour être à la hauteur des attentes, des aspirationset du niveau du citoyen.La crise au Mali, la démagogieet l’histoire comme discoursConfrontés au désintérêt, à la démission età l’indifférence totale de l’électorat, les candidats,surtout ceux issus des partis politiques,ont misé sur leurs chefs pour remplir les salles.Ainsi, les leaders des formations politiques, entournées marathoniennes, sont allés faire lapromotion de leurs candidats. Alors que la règlefait qu’il est du ressort de ces derniers deconvaincre, puisqu’ils auront à gérer les affairesdes habitants de telle ou telle région. Résultats :les chefs de partis se retrouvent en train de prêchersur la crise au Mali ou de critiquer le gouvernement,lorsqu’ils ne font pas dans le discoursdémagogique en relatant le parcours deALGERIE NEWS Lundi <strong>26</strong> novembre 2012l’Algérie de l’indépendance à nos jours. Aussi, etparadoxale que cela puisse paraître, des ministreschefs de partis appellent, tenez-vous bien,au « changement », alors qu’ils sont à l’intérieurdu gouvernement, ou tout juste sortis dupalais !Vieilles méthodes…Par ailleurs, bien qu’ils soient dans la peaudes gagnants, le FLN et le RND, partis majoritairesau Parlement, ont mené la campagnealors que des mouvements de redressementcontinuent toujours à miner leurs structures.Cela n’a pas influé pour autant le déroulementdes « meetings-fêtes », où l’achat des voix, lamobilisation de « supporters » pour remplir lessalles, n’est pas étranger à la pratique politiqueen Algérie. N’ayant pas recouru à ce genre deprocédés, des partis politiques en manque d’ancragedans la société ont été contraints d’annulerdes meetings, faute de public venu écouterleurs discours.Côté organisation, il y a lieu de releverl’adoption du vote à bulletin unique par l’administration,comme voulu par la Cnisel deSeddiki qui, de son côté, n’a pas manqué dechambouler le cours des événements par desmenaces de gel. Son objectif se limite à la questionde prise en charge et les moyens deconfort.En somme, politiquement, la campagneélectorale, qui s’est achevée hier à minuit, n’arien apporté de plus, par rapport à celle deslégislatives précédentes. Le spectre de l’abstentionplane toujours et des partis, criant déjà à lafraude, participent tout de même au scrutin !Aïssa MoussiAmine B./D. <strong>News</strong>

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